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L'AIR DU TEMPS

Chronologie des temps

Un très très très long voyage qui commence dans la nuit des temps. Intéressant toutefois pour permettre de comprendre le développement du monde, comment tout cela a commencé et s'est développé jusqu'à nos jours.... Bon voyage !


52 - De 1591 à 1618 (Guerre de Trente Ans)

 

 

► 1591 - février Henri IV assiège Chartres.

 

 

 

► 1591 - 19 avril Chartres capitule.

 

 

 

► 1591 août Henri IV s'empare de Noyon.

 

 

 

► 1591 - 15 novembre À Paris, désaccord et scission entre les chefs de la Ligue catholique : Brisson, nommé premier président du tribunal de Paris par les Seize est assassiné par ceux-ci à cause de sa modération. Mayenne soumet les Seize par la force et fait pendre quatre d'entre eux. Barnabé Brisson, magistrat français, né en 1531, mort en 1591 Il fut nommé par Henri III, avocat général au Parlement de Paris, puis président à mortier, et fut employé par ce prince dans plusieurs négociations importantes. Il tint une conduite fort équivoque dans la guerre civile : lorsque Henri III eut quitté Paris (1589), le Conseil des Seize, restés maîtres de la ville, donnèrent à Brisson la charge de premier président, en remplacement d'Achille de Harlay, qu'ils avaient mis à la Bastille ; mais peu après ; mécontents de ce nouveau président, qui conservait encore de l'attachement pour l'autorité royale, ils le pendirent dans la chambre même du conseil (1591).

 

 

 

 

► 1591 Guillaume du Vair traduit 'Le Manuel' d'Épictète. 'Manuel', traduit en français par Guillaume du Vair. L'indispensable manuel stoïcien ou l'on découvre ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas... Une essentielle leçon de sagesse. Guillaume du Vair (7 mars 1556 - 3 août 1621), garde des sceaux sous Louis XIII Il était ecclésiastique. Il remplit avec distinction plusieurs hauts emplois dans la magistrature, embrassa le parti des Politiques dans les discordes civiles françaises, et reçut les sceaux en 1616 sans les avoir sollicités'. Il eut à lutter contre les intrigues des courtisans. Il fut fait comte et évoque de Lisieux en 1620.

 

 

 

 

► 1592 Continuation des hostilités entre Henri IV et les armées de la Ligue. Les Seize détiennent toujours le pouvoir à Paris.

 

 

 

 

► 1592 mars Le duc de Mayenne, Charles de Guise, demande à Henri IV d'abjurer le protestantisme ce qu'il refuse.

 

 

 

 

► 1592 - 24 mai Victoire du duc de Mercoeur (Philippe-Emmanuel de Lorraine) à Craon sur l'armée du roi. Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur et de Penthièvre, né à Nomeny (Lorraine) le 9 septembre 1558, mort à Nuremberg le 19 février 1602, a été duc de Mercoeur et gouverneur de Bretagne. Il est connu pour être le dernier grand ligueur rallié à Henri IV. Il est le fils de Nicolas de Lorraine, duc de Mercoeur, et de Jeanne de Savoie.

 

 

 

 

► 1592 mort de Michel de Montaigne. Il s'éteint dans son château, au milieu des siens, de la “maladie de la pierre” (colique néphrétique), juste au moment de l'élévation de la messe qu'il a fait donner dans sa chambre, sentant sa mort toute proche.

 

 

 

 

► 1593 - 26 janvier Le duc de Mayenne ouvre les États Généraux pour élire un roi. Le Conseil de la Ligue convoque les États généraux à Paris avec comme ordre du jour la réception des décisions du concile de Trente et l'élection d'un souverain catholique, quitte à remettre en cause la loi salique. Claire-Isabelle d'Espagne, le duc de Savoie, le duc de lorraine et deux Bourbons catholiques sont candidats. Henri IV prend de court les députés en annonçant son intention de revenir à la religion catholique le 17 mai. Les États généraux de 1593, en France, sont convoqués à l'initiative du duc de Mayenne (alors en guerre contre Henri IV) dans le but de voter pour un nouveau roi.

 

 

En effet, son adversaire, désigné par Henri III à sa succession n'est pas catholique, ce que la loi salique réprouve. Les États généraux s'ouvrent le 26 janvier 1593. Plusieurs prétendants se proposent au trône : le cardinal de Bourbon, le duc de Mayenne (Charles de Guise), et Isabelle, fille de Philippe II d'Espagne. Mais le 25 juillet, Henri IV abjure le protestantisme en la basilique Saint-Denis (la citation "Paris vaut bien une messe" lui est pour cela attribuée). Cette conversion au catholicisme entraîne le ralliement des parisiens à sa cause, et les États généraux se ferment le 8 août sans que soit élu l'un de ses rivaux.

 

 

 

 

► 1593 Brouille entre les Seize et le duc de Mayenne (Charles de Guise). - Les États généraux de la Ligue ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le choix du roi que l'on veut élire à la place de Henri IV. Ce dernier constatant que sa religion est le seul obstacle qui reste debout entre lui et le trône, décide d'abjurer le protestantisme, ce qu'il fait à Saint-Denis.

 

 

 

 

► 1593 - 17 mai Henri IV fait annoncer sa conversion. Henri IV est réaliste. “Paris vaut bien une messe, lui a dit son fidèle ministre Sully, lors des États généraux qui ont posé au roi la condition de sa conversion pour sa légitimation au trône de France. Deux mois plus tard, dans la basilique de Saint-Denis, Henri abjure la religion réformée.

 

 

 

 

► 1593 - 30 mai Christopher Marlowe meurt dans une bagarre. Le poète anglais Christopher Marlowe, 29 ans, est poignardé lors d'une bagarre dans une taverne de la banlieue londonienne. Les circonstances exactes de sa mort restent un mystère. Les moralistes puritains présenteront sa mort comme le jugement de Dieu s'abattant sur un poète "obscène". Certains documents montreront que Marlowe était en conversation avec trois hommes liées à des affaires d'espionnage et qu'il était lui-même employé par les services secrets du gouvernement. Marlowe et son contemporain Shakespeare sont les plus grands auteurs de tragédies de la littérature anglaise. Christopher Marlowe (baptisé le 26 février 1564 - assassiné le 30 mai 1593), dramaturge anglais, poète et traducteur de l'ère élisabéthaine.

 

 

 

 

► 1593 - 28 juin Le Parlement déclare la loi salique inviolable.

 

 

 

 

► 1593 - 25 juillet Henri IV abjure le protestantisme à Saint Denis. Devant une foule enthousiaste, Henri IV abjure solennellement le protestantisme à Saint-Denis. Quelques jours plus tôt, le roi a écrit à sa maîtresse Gabrielle d'Estrées : “Ce sera dimanche que je ferai le saut périlleux”. Colère des protestants : “Tu fais le catholique/Mais c'est pour nous piper/Et comme un hypocrite/Tâche à nous attraper/Puis, sous bonne mine/Nous mettre en ruine”.

 

 

 

 

► 1593 - 31 juillet Trêve de trois ans entre Henri IV et le duc de Mayenne (Charles de Guise).

 

 

 

 

► 1593 Marie de Gournay écrit 'Le Promenoir de Michel de Montaigne'. Marie de Gournay, c'est grâce aux mouvements féministes de la fin du XXe siècle que cette femme remarquable, féministe avant l'heure, est sortie de son rôle de "fille d'alliance" de Montaigne pour être enfin reconnue comme écrivain, philologue, traductrice, poète et philosophe à part entière.

 

 

 

 

► 1593 à 1652 - naissance et mort de Georges de La Tour, peintre. Sa technique est particulière, ses oeuvres représentent des personnes en action dans un milieu obscur, éclairé par une fine lumière mais on ne voit pas d'où elle provient. Il décrit chaque ride de la peau, chaque usure du costume. Ses oeuvres représentent la vie quotidienne du Moyen Âge. Il s'inspire de scènes religieuses.

 

 

 

 

► 1593 mort de Giuseppe Arcimboldo.

 

 

 

 

► 1594 Par suite de l'abjuration de Henri IV, plusieurs villes le reconnaissent. Il se fait alors sacrer à Chartres. Le gouverneur de Paris, puis ceux de Rouen et du Havre, font ou vendent leur soumission. Henri IV fait son entrée à Paris en mars. En possession du pouvoir, il fait la paix avec les derniers ligueurs, et d'ailleurs il recevra du pape (l'année suivante) l'absolution qui lui ralliera les derniers dissidents catholiques.

 

 

 

 

► 1594 - 27 février Henri IV est sacré à Chartres. Le roi est sacré à Chartres parce que la Ligue catholique tient Reims. Le 22 mars, il entre à Paris qui non seulement vaut une messe, mais dont il lui faut encore acheter le gouverneur.

 

 

 

 

► 1594 - 22 mars Henri IV entre à Paris, onze provinces se rallie à lui. Après avoir abjuré le calvinisme et soumis onze provinces, le roi, sacré deux mois plus tôt à Chartres, fait son entrée dans Paris. Il lui reste à régner sur un peuple déchiré et ruiné par près de quinze ans de guerres civiles.

 

 

 

 

► 1594 - 22 juillet Capitulation de Laon occupée par les Espagnols.

 

 

 

 

► 1594 - 27 décembre Jean Châtel, élève des jésuites, tente d'assassiner Henri IV. Jean Chatel étant un élève des jésuites, le lendemain, ces derniers furent expulsés de France par une décision du parlement de Paris du 29 décembre 1594Jean Châtel (en Français Moyen Jean Chastel) (1575 - 29 décembre 1594 à Paris) est un jeune homme qui tenta d'assassiner Henri IV le 27 décembre 1594. Il fut exécuté le 29 décembre.

 

 

 

 

► 1594 Henri IV décide d'unir le palais du Louvre au palais des Tuileries construit par Catherine de Médicis : c'est le "Grand Dessein", dont la première étape est la Grande Galerie. Arrivé à la tête d'un pays ruiné, Henri IV aidé de son ministre Sully prend des mesures immédiates pour apaiser le conflit religieux qui ensanglante la France. En reprenant en main les affaires politiques, le nouveau souverain donne du même coup un nouvel élan au chantier du Louvre, dans sa volonté de relance économique par de grands travaux édilitaires.

 

 

Cette volonté d'agrandir le Louvre, qui prend le nom de Grand Dessein s'accompagne d'ailleurs d'un assainissement du quartier environnant. Le Grand Dessein poursuit plusieurs objectifs : la suppression des vestiges du Louvre médiéval; la construction d'une cour carrée sur la base de l'aile Lescot déjà édifiée (surface multipliée par quatre par rapport à celle de la cour médiévale); la réunion du Louvre aux Tuileries; l'expropriation des quartiers entre le Louvre et les Tuileries.

 

 

 

 

► 1594 à 1665 - naissance et mort de Nicolas Poussin. Peintre français. Les parents de Nicolas Poussin n'acceptent pas la carrière de peintre que celui-ci aspire à embrasser. Le jeune homme les quitte alors, ainsi que sa Normandie natale, à l'âge de dix-huit ans. S'ensuivent de douloureuses années d'errance, ponctuées de brefs passages dans plusieurs ateliers. Décorant le palais du Luxembourg avec Philippe de Champaigne, c'est cependant avec sa série de six tableaux sur la 'Vie de Saint-Ignace de Loyola' qu'il se fait remarquer.

 

 

Puis il rejoint Rome et se place sous la protection du cardinal Barberini. Il y réalise ses plus grandes oeuvres : 'Le martyre de Saint-Erasme' pour la basilique Saint-Pierre, 'L'enlèvement des Sabines'... Traitant de sujets le plus souvent historiques et religieux, il s'impose comme le maître classique du XVIIe siècle. Il passera le reste de sa vie en Italie, après un bref retour à Paris durant lequel il participe à la rénovation du Louvre, suivant la commande de Louis XIII et de Richelieu.

 

 

 

 

► 1594 mort de Le Tintoret.

 

 

 

 

► 1595 - 17 janvier La France déclare la guerre à l'Espagne.

 

 

 

 

►1595 - 29 janvier Première présentation de "Roméo et Juliette". Shakespeare fait représenter pour la première fois la tragédie amoureuse "Roméo et Juliette". L'histoire, devenue aussi universelle que Tristan et Iseult, est inspirée d'une nouvelle de Matteo Brandello, écrivain italien du XVIIème. Comme dans les tragédies grecques, deux familles sont soumises à un destin de haine, sans que chacun en connaisse les raisons et ne cherche à les comprendre. Ainsi, l'inimitié entre Capulet et Montaigu apparaît comme une fatalité qui aboutit à la mort des deux amants. Mais ce dénouement dramatique permet aussi la réconciliation des deux familles. L'histoire inspirera de nombreux compositeurs, comme Berlioz ou Bellini, mais aussi des cinéastes.

 

 

 

 

► 1595 - 5 juin Victoire de Henri IV sur les Espagnols à Fontaine-Française. Les Espagnols sont maîtres de la Bourgogne où leur présence constitue un danger permanent pour la France. Henri IV fait marcher une armée contre eux et ils sont battus dans le combat de Fontaine-Française. La Bourgogne est délivrée de l'étranger. A la suite de ce revers, le duc de Mayenne (Charles de Guise) fait sa soumission. La Bataille de Fontaine-Française se déroula le 5 juin 1595 et opposa d'un côté les troupes françaises commandées par Henri IV de France, aux troupes espagnoles de Ferdinand de Velasco et les Ligueurs dirigés par Charles de Mayenne. Fontaine-Française est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.

 

 

 

 

► 1595 - 7 octobre Les Espagnols prennent Cambrai.

 

 

 

 

► 1595 - 18 septembre Le pape lève l'excommunication de Henri IV.

 

 

 

 

► 1595 -Le pape absout Henri IV à qui se rallient la plupart des catholiques.

 

 

 

 

► 1595 Le Greco peint 'Vue de Tolède’

 

 

 

 

► 1595 invention de la chasse d'eau par John Harrington. John Harrington, en 1595, le poète anglais John Harington(1561-1612), filleul de la reine Elizabeth et ancien étudiant du collège Eton, inventa un système de chasse d'eau pour nettoyer les toilettes de sa maison de Kelston. C'était l'époque où les gens utilisaient des pots de chambre. Cette première chasse d'eau était rudimentaire, c'est-à-dire qu'il avait installé une chaudière d'eau sur le toit de la résidence et un long tube reliait la chaudière à la toilette. Il suffisait d'actionner un robinet pour laisser couler l'eau dans la toilette pour ensuite évacuer les excréments dans une fosse septique.

 

 

 

 

► 1596 avril Les Espagnols prennent Calais.

 

 

 

 

► 1596 - 24 juin La France s'allie à l'Angleterre et aux Provinces Unies contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1596 à 1650 - naissance et mort de René Descartes. Mathématicien et philosophe français. Fils d'un membre du parlement de Rennes, René Descartes fait ses études chez les jésuites. En 1616, diplômé d'une licence de droit, il s'enrôle dans l'armée tandis que débute la guerre de Trente Ans. C'est lors des sièges en Hollande qu'il décide de se consacrer à l'étude et aux sciences. Il parcourt alors l'Europe en spectateur et se mêle aux cercles savants.

 

 

En 1628, il s'exile en Hollande où il s'attelle à la rédaction de ses réflexions philosophiques et mathématiques. Convaincu d'une unité du savoir, réunie en une 'Mathématique universelle', il bâtit le raisonnement logique de la pensée : la déduction et l'intuition évidente pour seules guides de la raison, devenu postulat de base avec l'énonciation évidente du 'je pense, donc je suis'. Avec ses 'Discours métaphysiques', il tente de prouver l'existence de Dieu et affirme que toutes les vérités découlent de lui. Insistant sur la notion de libre arbitre, il redéfinit la morale et ses applications éthiques. Convié à s'établir à la cour de Christine de Suède, René Descartes meurt peu de temps après son arrivée.

 

 

 

 

► 1597 Les Espagnols, chassés de Bourgogne, tentent un coup de main en Picardie; ils s'emparent d'Amiens. Henri IV accourt et après une lutte acharnée leur reprend cette ville. Dans le même temps, le dernier représentant de la Ligue, le duc de Mercoeur (Philippe-Emmanuel de Lorraine), qui détenait la Bretagne, se soumet à son tour. La France est alors entièrement sous la domination de Henri IV.

 

 

 

 

► 1597 - 11 mars Chute d'Amiens. Les Espagnols prennent Amiens et menacent Paris. Il faudra six mois de siège pour que la ville retourne dans le giron du royaume de France du roi Henri IV.

 

 

 

 

► 1597 - 25 septembre Biron, maréchal de France, reprend Amiens. Amiens a été prise par les Espagnols le 13 mars, puis reconquise par Henri IV après six mois de siège, le 25 septembre. Biron, Arnaud de Gontaut, baron de Biron, dit "Biron le Boiteux" grand-maître de l'artillerie et Maréchal de France. Le maréchal de Biron, gouverneur de Bourgogne, qui avait été l'un des plus proches compagnons d'armes du roi, déçu malgré les honneurs reçus, qu'il jugeait insuffisants, commença à comploter contre Henri IV dès 1596. Il se rapprocha de l'Espagne et du duc de Savoie, et entraîna avec lui le vicomte de Turenne (duc de Bouillon) protestant irrité par la politique royale et qui, comme lui, croyait encore à une politique d'indépendance des grands seigneurs.

 

 

Ils cherchèrent peut-être à assassiner le roi, et furent trahis par un aventurier, La Nocle. Le roi mena lui-même l'enquête en juin 1602, et, devant les négations du maréchal, décida de le faire exécuter, tandis que le duc de Bouillon parvenait à s'enfuir et qu'un autre conjuré d'importance, Charles d'Angoulême, fils bâtard de Charles IX, était embastillé. Condamné à mort le 29 juillet, le maréchal de Biron fut décapité le surlendemain, tandis que Charles d'Angoulême était libéré dès le mois d'octobre. Le duc de Bouillon (Turenne) fit sa soumission au roi en 1605.

 

 

 

 

► 1598 - 7 janvier Boris Godounov tsar de Russie. Le régent Boris Fiodorovitch Godounov, beau-frère du tsar Fédor Ier, s'empare du pouvoir à la mort de ce dernier. Boris Godounov sera officiellement élu tsar de Russie à l'unanimité par les 500 délégués des états généraux, le 17 février. Boris Fedorovitch Godounov (v.1551–Moscou, 13 avril 1605), tsar de Russie (1598–1605).

 

 

 

 

► 1598 - 1 février Jacopo Peri présente le premier opéra de l'histoire. Membre de la Camerata Florentine, Jacopo Peri joue son oeuvre "Daphne" au Palazzo de Jacopo Corsi. Cette oeuvre est considérée comme le véritable premier opéra, suivant les objectifs que s'est fixée la Camerata. Il s'agit en fait de faire renaître le théâtre grec en proposant une musique insistant sur la clarté de la diction. Cet objectif qui évoque l'influence des idées de la Grèce Antique lors de la Renaissance va pourtant à l'encontre de la musique d'alors restée polyphonique.

 

 

 

 

► 1598 - 26 mars Le duc de Mercoeur (Philippe-Emmanuel de Lorraine), chef de la ligue, se soumet au roi.

 

 

 

 

► 1598 - 13 avril Édit de Nantes. Après la soumission du duc de Mercoeur (Philippe-Emmanuel de Lorraine), le roi Henri IV, présent à Nantes, y signe un édit de pacification pour rassurer ses anciens alliés protestants qui s'inquiètent depuis son abjuration. Le catholicisme est religion d'état et le protestantisme minorité reconnue. Il assurait aux protestants le libre exercice de leur culte dans les villes où il était établi, les admettait au même titre que les catholiques dans les écoles et dans les fonctions publiques, leur assurait des "places de sûreté", le droit de tenir des assemblées, et leur représentation dans les parlements.

 

 

L'Édit de Nantes mettait fin officiellement aux guerres de religion qui en fait avaient cessé depuis l'abjuration de Henri IV. L'édit de Nantes est un édit (loi) signé à Nantes le 13 avril 1598 par le roi de France Henri IV, autorisant la liberté de culte aux protestants dans certaines limites, et leur accordant certaines places fortes militaires. Henri IV lui-même était un ancien protestant et avait choisi de se convertir au catholicisme pour pouvoir accéder au trône. La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de religion qui ont ravagé la France au XVIe siècle, avec comme point d'orgue le massacre de la Saint-Barthélemy. Le premier article est un article d'amnistie mettant fin à la guerre civile.

 

 

 

 

► 1598 - 2 mai Traité de Vervins entre Henri IV et Philippe II d'Espagne. Pour ce traité, le pape, par l'intermédiaire de son légat Alexandre de Médicis (futur Léon XI), tient lieu d'arbitre entre Henri IV et Philippe II d'Espagne. La France revient au statu quo du traité de Cateau-Cambrésis, signé le 3 avril 1559 et qui conservait Calais à la France mais mettait fin à toutes ses prétentions en Italie. La paix de Vervins fut signée, le 2 mai, à Vervins (actuelle Aisne) entre les rois Henri IV de France et Philippe II d'Espagne. Ce traité confirma notamment les clauses précédemment signées lors du traité franco-espagnol du Cateau-Cambrésis (3 avril 1559) entre le même Philippe II et le roi Henri II, en y ajoutant diverses clauses nouvelles.

 

 

Aux termes de ce traité, * l'Espagne restitua à la France le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet (Port-Louis, Bretagne), * tandis que la France rendait à l'Espagne le Charolais et diverses place fortes dont la France s'était emparée depuis le précédent traité et renonçait à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois (lointaines séquelles de la querelle entre Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne). Henri IV se refusa toutefois à entériner l'annexion de la Navarre "espagnole", réalisée en 1512 par Ferdinand II d'Aragon, arrière-grand-père de Philippe II.

 

 

 

 

► 1598 Sully surintendant des finances.

 

 

 

 

► 1599 - 25 février Le Parlement enregistre l'édit de Nantes.

 

 

 

 

► 1599 - 17 décembre 1599, Henri IV obtint l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite (la Reine Margot), et épousa, en décembre 1600, Marie de Médicis (°26 avril 1573 /-3 juillet 1642), fille de François de Médicis grand-duc de Toscane et de Jeanne de Habsbourg. Ils eurent six enfants. Marie de Médicis, 26 avril 1573 à Florence - 3 juillet 1642 à Cologne, reine de France (1600-1610). Sixième enfant de François Ier de Médicis (1541–1587), grand-duc de Toscane, et de Jeanne (1548–1578), archiduchesse d'Autriche, Marie de Médicis épousa le roi Henri IV en 1600. Son arrivée à Marseille pour épouser Henri IV fut retentissante avec les 2000 personnes qui constituaient sa suite. C'est une femme de lettres, interprète de ballets, collectionneuse, formée au dessin par Jacopo Ligozzi, proche des artistes de sa Florence natale.

 

 

 

► 1599 à 1660 - naissance et mort de Diego Vélasquez. Peintre espagnol. Figure majeure du XVIIe siècle, qui exerça une influence importante, au XIXe siècle, sur les impressionnistes et Manet en particulier. En 1618, il obtient sa licence de peintre. Dés lors dans un style hérité du Caravage, et dans une veine naturaliste, Vélazquez crée plusieurs chefs d'oeuvres dont le fameux "Aguador de Sevilla" ou l'adoration des Mages. En 1623, il est remarqué par le favori du roi Philippe IV d'Espagne, le Comte Duc d'Olivares, après un portrait du souverain très apprécié, il est nommé Peintre du roi le 6 novembre 1623. Il se lance alors dans des portraits royaux magnifiques.

 

 

En 1628, la rencontre avec Rubens sera décisive: il décide, sur les conseils du maître flamand de partir en Italie. Il s'embarque donc pour un court séjour de deux ans pendant lequel il découvrira les vénitiens (Titien le Tintoret, Véronèse). De retour à Madrid, sa palette s'est éclaircie. Il est sollicité pour décorer les palais royaux: le Buon Retiro et la Torre de la Parada, tout en peignant des oeuvres religieuses dont l'extraordinaire Christ en croix. Diego Vélasquez continue son ascension: bientôt il sera nommé valet de la Garde-Robe, il obtiendra le titre de Valet de la Chambre en 1643. Tout cela ne l'empêche pas de peindre les portraits de nains, de bouffons et de rois...

 

 

En 1649, il repart en Italie pour acheter des tableaux pour le roi Philippe IV d'Espagne et c'est à ce moment là qu'il peint la magnifique "Vénus au miroir", un des seuls nus de la peinture espagnole. De retour à Madrid, il entame une décennie triomphale, durant cette période, il peint les portraits de l'infante Marguerite et de la reine Marie-Anne. Mais c'est surtout, en 1656, le moment de la création des "Menines", chef oeuvre incomparable, véritable résumé des peintres sur la couleur, le mouvement, le temps, l'espace... Le 7 Août 1660 Vélasquez s'éteint chez lui à Madrid des suites sans doute du choléra. Oublié au XVIIIéme siècle, il sera de nouveau redécouvert par les impressionnistes dont Manet qui dira de lui qu'il est le peintre des peintres...

 

 

 

 

► 1600 Sciences au XVIIe siècle, dans l'Antiquité et jusqu'au XVIIIe siècle, la science est indissociable de la philosophie (on nommait d'ailleurs la science, la philosophie naturelle) et étroitement contrôlée par les religions. Sous la pression du savoir qui s'accumule est vient sans cesse heurter les dogmes religieux. Le contrôle de la religion sur les sciences va progressivement diminuer avec l'apparition de l'astronomie et de la physique modernes, faisant des sciences un domaine autonome et indépendant. La transition entre les sciences médiévales et la Renaissance est souvent confondue avec la révolution copernicienne.

 

 

En réalité, la révolution copernicienne, au sens propre, correspond plutôt à la transition entre la Renaissance et le siècle des Lumières, car il fallut un certain laps de temps pour que la découverte de l'héliocentrisme soit partagée et acceptée. Du point de vue scientifique, c'est en effet l'astronomie qui déclenche le changement à cette époque. Après Copernic qui vécut avant la guerre de Trente Ans (l'année 1543 correspond à la parution de son principal traité), d'autres astronomes reprirent les observations astronomiques : Tycho Brahé, puis Kepler, qui effectua un travail considérable sur l'observation des planètes du système solaire, et énonça les trois lois sur le mouvement des planètes (lois de Kepler).

 

 

On parlait depuis quelques décennies de l'héliocentrisme, mais on cherchait à la concilier avec l'ancienne théorie. Cependant, il manquait encore à Kepler l'instrument, la lunette, qui, inventée en Hollande en 1608 à des fins de lunette d'approche simple, et perfectionnée par Galilée en 1609 pour des usages en astronomie, permit à ce dernier de réaliser des observations qui confirmaient une fois de plus que la théorie géocentrique était réfutable. L'apport de Galilée fut aussi très important en sciences (cinématique, observations astronomiques, etc.). Il était moins porté sur la scolastique, et considéra que, d'un point de vue épistémologique, il était nécessaire d'expliquer en quoi l'héliocentrisme expliquait mieux le monde que la théorie des anciens (dialogue sur les deux grands systèmes du monde, 1633).

 

 

Il eut des cas de conscience au sujet de l'interprétation de la Bible (lettre à Christine de Lorraine). Son traité de 1633 lui valut le fameux procès avec les autorités religieuses (juin 1633), qui reçurent mal la théorie, jugée incompatible avec le texte de la Bible. Condamné à mort, son ami Urbain VIII commua sa peine en assignation à résidence. René Descartes fit d'abord une carrière de scientifique (travaux en analyse, géométrie, optique). Apprenant l'issue du procès de Galilée (novembre 1633), il renonça à publier un traité du monde et de la lumière (1634), et se lança dans la carrière philosophique que l'on connaît (discours de la méthode, 1637), cherchant à définir une méthode permettant d'acquérir une science juste et exacte, son principe de base étant le doute et le cogito.

 

 

Critiquant la scolastique, il poussa par la suite le doute jusqu'à remettre en cause les fondements mêmes de la philosophie de son époque (méditations sur la philosophie première, 1641). L'héliocentrisme fut confirmé par les modèles mathématiques de Newton (1687), et d'autres observations le firent finalement accepter par l'Église catholique (Benoît XIV) en 1714 et 1741, écrits de Galilée retirés de l'Index). Blaise Pascal fit des découvertes en mathématiques (probabilités), et en mécanique des fluides (expériences sur l'atmosphère). D'autres scientifiques marquèrent cette époque : Leibniz est considéré, avec Newton, comme l'inventeur du calcul infinitésimal et intégral, qui fonde la mécanique classique. Francis Bacon est considéré, avec le physicien et chimiste irlandais Robert Boyle, comme le fondateur de la méthode expérimentale. En outre, Robert Boyle est considéré comme le fondateur de la philosophie de la nature. Quoique empirique, la méthode expérimentale est extrêmement importante pour valider des théories, elle constitue l'un des fondements de la méthode scientifique moderne.

 

 

 

 

► 1600 La population mondiale atteint 545 millions.

 

 

 

 

► 1600 - 11 août Henri IV déclare la guerre à la Savoie.

 

 

 

 

► 1600 - 12 août Henri IV prend Bourg-en-Bresse.

 

 

 

 

► 1600 - 23 août Henri IV s'empare de Chambéry.

 

 

 

 

► 1600 - 5 octobre Mariage par procuration de Henri IV avec Marie de Médicis à Florence.

 

 

 

 

► 1600 - 17 décembre Mariage de Henri IV avec Marie de Médicis à Lyon. Dans la cathédrale Saint-Jean de Lyon est béni en ce jour le mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis. Dès la fin du mois de septembre, le 27 pour être précis, naîtra le dauphin Louis (futur Louis XIII). Mais quelque temps plus tard, Henri IV écrira à son ministre Sully : “Je ne trouve ni agréable compagnie, ni réjouissance, ni satisfaction chez ma femme…”. Le roi précise encore : “… je suis contraint de dépit de la quitter là et de m'en aller chercher quelque récréation ailleurs”.

 

 

 

 

► 1600 à 1682 - naissance et mort de Le Lorrain (Claude Gellée), il est né en Lorraine, mais vécu toute sa vie en Italie. Les paysages italiens sont donc souvent présents dans ses tableaux. Le soleil du sud reflète une lumière froide sur une mer d'huile sans fin avec des rivages de port à l'architecture monumentale. Les voiliers-galions qui tanguent sur la mer, les marchands et pêcheurs qui s'activent au premier plan baignent dans la brume matinale ; atmosphère caractéristique que l'on retrouve fréquemment dans les peintures de Le Lorrain. Il est resté l'un des peintres les plus célèbres du XVIIe siècle. Avec Poussin, son aîné de quatre ans et son ami, il forme un de ces couples qui en France scandent toute l'histoire de l'art et de la littérature : on dit Le Lorrain et Poussin comme on dit Rabelais et Montaigne, Corneille et Racine, Boucher et Fragonard, Voltaire et Rousseau, Ingres et Delacroix, Braque et Picasso...

 

 

 

 

► 1600 vers - art baroque. Mouvement né en Italie en réaction au maniérisme. Il privélégie l'expression de l'émotion. Par la suite il se développera en France. Le mot baroque dont l'étymologie portugais signifie "bizarre" (barrocco désignant des perles aux formes irrégulières) est compris aujourd'hui comme qualifiant l'art de la période qui commence en Italie lors de la Contre-Réforme (milieu du XVIe siècle) et qui se diffuse dans une grande partie de l'Europe et de ses dépendances - Amérique latine - jusqu'au XVIIIe siècle. Le qualificatif s'applique à toutes les formes d'art, et principalement l'architecture, mais aussi à la peinture, la sculpture, la littérature et la musique.

 

 

Le style baroque laisse libre cours à la sensibilité et exprime souvent l'angoisse, l'exubérance, etc., par des jeux de style exagérés et parfois parodiques. Le baroque désigne le style qui nait à Rome, Mantoue, Venise et Florence à la charnière des XVIe et XVIIe siècles et se répand rapidement dans la plupart des pays d'Europe. Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture et musique et se caractérise par l'exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l'exubérance et de la grandeur parfois pompeuse. Il poursuit le mouvement artistique de la Renaissance et le néoclassicisme lui succède à partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Baroque.

 

 

Le baroque est "le changement, l'inconstance, le trompe-l'oeil et la parure, le spectacle funèbre, la vie fugitive et le monde en instabilité (...) la métamorphose et l'ostentation, le mouvement et le décor". (Rousset). Il atteint son apogée dans l'Italie du XVIIe siècle, s'éloignant des canons de pureté de l'Antiquité. A l'origine, le terme provient du portugais "barroco", qui désignait une perle de forme irrégulière. Cette acception permet des dérivations péjoratives. Ainsi, le Dictionnaire de l'Académie de 1740 le définit comme "irrégulier, bizarre, inégal". Dans tous les arts, les artistes privilégient les éléments susceptibles de sensibiliser, d'émouvoir le spectateur : mouvement, abus des contrastes de couleurs, foisonnement du détail, composition irrationnelle.

 

 

Les peintres tentent de faire éclater les limites du cadre, à "trouer le mur" par le jeu de perspectives tournantes. En littérature, la sensibilité baroque a le goût des antithèses et des images pour traduire l'impression d'instabilité et de contradiction. Leurs thèmes de prédilection sont l'eau, la fuite du temps, l'inconstance amoureuse, la métamorphose, le pathétique. Le courant baroque recherche le pittoresque par des effets de langage qui exaltent la passion, la sensualité et les extrêmes. Le baroque est une grande époque créatrice de nouvelles formes. Son esprit continue à influencer l'art du XXe siècle.

 

 

 

 

► 1600 Olivier de Serres publie en 1600 'Le théâtre d'agriculture et mesnage des champs', Paris, Jamet-Métayer, ouvrage qui peut-être considéré comme le premier cours d'agriculture et d'économie rurale et scientifique écrit en FranceOlivier de Serres (1539-1619) est un autodidacte français qui fut un des premier à étudier de manière scientifique les techniques agricoles et à en rechercher l'amélioration de manière expérimentale. De ce point de vue on peut le considérer comme le père de l'agronomie.

 

 

 

 

► 1601 Cette année se marque par une courte guerre contre le duc de Savoie (Charles-Emmanuel Ier de Savoie) que Henri IV contraint à lui céder le Bugey et la Bresse, provinces françaises de langue et de moeurs. La Bresse est une région naturelle de France, située entre la Bourgogne et le Jura. Le Bugey est une région historique située dans le sud-est de la France, entre Lyon et Genève. 

 

 

Charles-Emmanuel Ier de Savoie, dit le Grand, né au château de Rivoli le 12 janvier 1562, mort à Savigliano le 26 juillet 1630, fut duc de Savoie et prince de Piémont de 1580 à 1630. Il était fils de Emmanuel-Philibert, duc de Savoie et prince de Piémont, et de Marguerite de France. Allié à l'Espagne par son mariage, il profita des troubles religieux pour s'emparer du marquisat de Saluces (1588) et reçut des Ligueurs le titre de comte de Provence (1590). Henri IV, après avoir envahit la Savoie et le Piémont, se fit céder le Bugey, le Valromey et le pays de Gex par le traité de Lyon en 1601.

 

 

 

 

► 1601 - 17 janvier Traité de Lyon mettant fin à la guerre avec la Savoie. Traité de Lyon avec Charles-Emmanuel Ier de Savoie, négocié par le diplomate Pierre Jeannin : il met Lyon à l'abri d'éventuelles incursions de la Savoie, la France acquiert la Bresse, le Bugey, le Valromey et le Pays de Gex, intégrés à la Bourgogne. La Savoie acquiert le Marquisat de Saluces. Nice reste à la Savoie. Les Français font miroiter à la Savoie le Milanais espagnol et garantissent l'indépendance de Genève.

 

 

 

 

► 1601 à 1610 - Ces années du règne de Henri IV ne sont troublées que par deux conspirations qui sont découvertes à temps et ne peuvent aboutir. Admirablement secondé par le ministre Sully, Henri IV se consacra avec ardeur à la pacification du royaume et à sa prospérité. En 1603, on rappelle les jésuites qui devront toujours avoir l'un d'eux à la Cour, en quelque sorte comme otage ; en 1603, des Français établis en Acadie prennent possession du Canada.

 

 

En 1604 est rendu l'édit de la Paulette en vertu duquel les charges du Parlement peuvent être achetées; en 1605, commence à se construire le canal de Briare. En 1607, réunion du Béarn (patrimoine de Henri IV) à la couronne de France. Henri IV d'autre part, mûrit de grands projets, entre autres, celui de reprendre la lutte contre la Maison d'Autriche dont il importe, dans l'intérêt de la France, de ne pas laisser grandir la puissance. Henri IV rêve d'une redistribution politique de l'Europe selon le "principe des nationalités" et de manière que l'équilibre européen soit assuré pour toujours.

 

 

 

 

► 1601 - 27 septembre Naissance de Louis, (futur Louis XIII), fils de Henri IV et Marie de Médicis à Fontainebleau. Louis XIII de France (27 septembre 1601, Fontainebleau-14 mai 1643, Saint-Germain-en-Laye), roi de France et de Navarre (1610-1643).

 

 

 

 

► 1601 Shakespeare présente "Hamlet". Shakespeare fait représenter pour la première fois son célèbre drame "Hamlet", connu de tous pour son vers "être ou ne pas être, là est la question". Elle y met en scène le destin tragique d'un jeune prince Danois, Hamlet, qui doit venger son père. Le héros est marqué par son irrésolution face au destin qui doit pourtant s'accomplir. Le pourrissement de la morale féodale et l'ironie face à la mort font d'Hamlet une des tragédies les plus universelles de la littérature.

 

 

 

 

► 1601 Pierre Charron écrit 'De la Sagesse'. Pierre Charron, (1541-16 novembre 1603 à Paris), est un théologien et un philosophe célèbre en son temps. Il suit des études de philosophie et de droit. Il abandonne ses études de droit pour la théologie, entre dans les ordres et devient prédicateur itinérant. Marguerite de Navarre en fait son prédicateur.

 

 

 

 

► 1601 Antoine de Montchrestien écrit 'Sophonisbe'. Antoine de Montchrestien, sieur de Watteville (Falaise, 1575 – Tourailles, 1621) fut un poète et économiste. Antoine de Montchrestien est considéré comme le père de l'économie politique. Il eut une vie fort aventureuse d'abord consacrée à la poésie puis à l'économie politique.

 

 

 

 

► 1601 Le Caravage peint "la Conversion de saint Paul". Après une première version refusée car peu orthodoxe malgré son classicisme, Caravage peint la "Conversion de Saint-Paul". La simple mise en scène d'un soldat à terre et de son serviteur sur un fond très obscur modifie les normes de la peinture. Maître du clair-obscur, le Caravage révèle la divinité par un intense contraste lumineux. L'absence de symbole religieux autre et le réalisme du dessin confèrent au tableau ses caractéristiques baroques : goût du contraste, de la mise en scène, importance du sujet humain.

 

 

 

 

► 1602 - 29 janvier Henri IV renouvelle l'alliance avec les cantons suisses.

 

 

 

 

► 1602 - 29 juillet Le parlement condamne à mort Biron, maréchal de France, se croyant mal récompensé par ses services, il conspira contre la France. Biron, Charles de Gontaut, duc de Biron, gouverneur de Bourgogne, maréchal de France, l'un des plus fidèles compagnons d'Henri IV, est soupçonné de s'être laissé entraîner dans une conspiration contre le roi au profit de l'Espagne. Il proteste depuis des jours de son innocence. Le roi, qui l'a fait arrêter, juger et condamner à mort, lui a lancé : “Adieu, baron de Biron !” Dans la cour de la Bastille, où il va être décapité, le maréchal dit au bourreau avant de poser le tête sur le billot : “Ah ! que le roi fait aujourd'hui du bien au roi d'Espagne de lui ôter un si grand ennemi que moi”.

 

 

 

 

► 1602 - 31 juillet Exécution de Biron.

 

 

 

 

► 1602 - 12 novembre Sully est nommé surintendant des bâtiments royaux.

 

 

 

 

► 1602 - Étienne Pasquier écrit 'Catéchisme des Jésuites’

 

 

 

 

► 1602 à 1875 Période Edo au JaponLa période Edo ou ère Edo désigne une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période débute vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu et se termine vers 1868, avec la restauration Meiji. Elle est dominée par le shogunat des Tokugawa dont Edo est la capitale. Cette période se caractérise notamment par une fermeture du pays sur lui-même. En effet, le Japon n'a conservé que certains liens diplomatiques avec la Corée. De plus, seules la Chine et la Hollande ont eu le privilège d'entretenir des relations commerciales. Les autres européens, qui n'étaient pas admis sur le sol du Japon, risquaient la peine de mort.

 

 

 

 

► 1602 - Création du Conseil du Commerce pour favoriser les manufac-tures et le commerce : l'économiste mercantiliste Barthélemy de Laffemas est nommé contrôleur général du commerce. Barthélemy de Laffemas (Beausemblant (Drôme), 1545 - Paris, 1612) était un économiste français. Issu de la petite noblesse protestante et valet de chambre d'Henri IV, il devint Contrôleur général du commerce en 1602. Il prônait le mercantilisme et encouragea le développement du commerce et de l'industrie (manufactures), s'opposant en cela au ministre Sully, qui privilégiait l'agriculture.

 

 

 

► 1602 Achèvement de l''Histoire universelle' d'Agrippa d'Aubigné.

 

 

 

 

► 1603 - 27 février Début d'une guerre commerciale entre la France et l'Espagne. Philippe III d'Espagne frappe d'un droit de 30% les marchandises à l'import ou à l'export, inaugurant une "guerre des tarifs" avec la France.

 

 

 

 

► 1603 - 25 juillet : Jacques Ier d'Angleterre, fils de Marie Stuart et de lord Darnley, roi d'Écosse, seul héritier légitime, est couronné à Westminster roi de Grande-Bretagne (fin en 1625). Jacques Ier d'Angleterre, Jacques Stuart (James Stuart ou Stewart ou Seumas Stiubhart en Écossais) (18 juin 1566- 27 mars 1625), d'abord roi d'Écosse sous le nom de Jacques VI d'Écosse à partir de 1567, il fut également roi d'Angleterre et d'Irlande sous le nom de Jacques Ier à partir de 1603, succèdant ainsi à Élisabeth Ière. Il est le fils de Marie Stuart, reine des Écossais et de son second mari Henri Stuart, lord Darnley (1545-1567), fils de Mathieu Stuart. Il se montre aussitôt désireux d'unir les deux couronnes.

 

 

 

 

► 1603 Samuel de Champlain prend possession de Terre-Neuve et de l'Acadie. Création de la compagnie de la Nouvelle-France. Début de la colonisation française en Amérique du Nord, Terre-Neuve, Nova Scotia et Nouvelle-France. La Nouvelle-France est le nom de l'immense territoire qui comprenait toutes les colonies françaises de l'Amérique du Nord, de l'embouchure du fleuve Saint-Laurent au delta du fleuve Mississippi, en passant par le territoire de la vallée de l'Ohio qui barrait l'expansion vers l'Ouest des treize colonies anglaises / britanniques côtières, ce qui a occasionné une guerre contre les Français et les Indiens dans laquelle s'est illustré le colonel britannique George Washington de l'"Armée continentale" avant de devenir le premier président de la jeune république des États Unis d'Amérique. 

 

 

Samuel de Champlain, né entre 1567 et 1570, mort le 25 décembre 1635 à Québec, était un explorateur, géographe, dessinateur français, fondateur de la ville de Québec, le 3 juillet 1608 et explorateur des Indes Occidentales (Nouvelle-France), en particulier des Grands Lacs.

 

 

 

 

► 1603 Inauguration du Pont Neuf à Paris.

 

 

 

 

► 1604 - 7-12 décembre Création de la paulette instituant l'hérédité des charges contre le paiement d'une taxe. La Paulette, du nom du financier Paulet, encore appelée droit annuel, est instaurée le 12 décembre 1604. Elle institue la vénalité des offices, les officiers sont tenus de payer le soixantième du prix de leur charge chaque année. Ils échappaient ainsi à la clause des quarantes jours. Ainsi, la résignation d'un office était sans effet si l'officier résignant mourait avant quarante jours. La Paulette favorise ainsi l'hérédité des offices. 

 

 

Édit de la Paulette. Ordonnance promulguée par Henri IV en 1604 et qui institue l'hérédité des offices, moyennant une taxe annuelle égale au 60ème de la valeur présumée de la charge. Elle doit son nom à son instigateur, le financier Charles Paulet. La paulette connaît un succès immédiat et reste en vigueur jusqu'à la Révolution. La tentative de l'abroger, faite en 1648, sera à l'origine de la Fronde parlementaire. Vénalité des offices.

 

 

Pratique qui consiste à pouvoir vendre et acheter une fonction publique. Ces charges sont mises en vente par des particuliers ou par l'État lui-même. La vénalité des offices, source de ressources pour le roi, devient monnaie courante en France sous Louis XII et François Ier (XVIe siècle). Ainsi, nombreux sont les bourgeois enrichis qui s'achètent un titre de noblesse. Les abus nés de cette pratique contribuent, sous Louis XVI, à discréditer la monarchie.

 

 

 

 

► 1604 - 12 octobre Traité mettant fin à la guerre commerciale entre la France et l'Espagne. Traité de commerce entre l'Espagne et la France.

 

 

 

 

► 1604 Pierre de Mons et Samuel Champlain fondent une colonie en Acadie (Nouvelle-Écosse actuelle). Pierre Dugua de Mons, premier colonisateur du Canada, est né vers 1560 au château de Mons, à Royan, il meurt en 1628. L'Acadie est le nom d'une des anciennes colonies de la France en Amérique du Nord, voisine de la Nouvelle-France. Le territoire est définitivement cédé à la Grande-Bretagne lors de la signature du traité d'Utrecht en 1713. Aujourd'hui, le territoire correspondrait à celui occupé par les trois provinces maritimes du Canada (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) ainsi qu'à une partie du Québec (sud de la péninsule gaspésienne et îles de la Madeleine) et des États-Unis. 

 

 

Colonisation, le Premier espace colonial français est l'espace colonial issu des conquêtes monarchiques. Il est également appelé "premier empire colonial" ou "empire royal" ou encore "empire monarchique" car il a été créé majoritairement des régimes monarchiques (Ancien régime, I'empire, la Restauration). Le mouvement de colonisation français est très long à démarrer. On peut citer au XVe siècle Jean de Béthencourt aux Canaries, Jacques Cartier engagé par François Ier au XVIe siècle, mais pas de territoire occupé durablement. Au XVIe siècle la France occupe le Canada. Pendant les guerres de religion l'amiral de Coligny envoie des protestants français coloniser l'Amérique avec pour but de s'y installer.

 

 

 

 

► 1605 - 2 février Condamnation à mort du marquis d'Entragues. Suite à une conspiration menée par François d'Entragues, père de la favorite du roi, Henriette.

 

 

 

 

► 1605 - 12 février Traité commercial entre Henri IV et Jacques Ier d'Angleterre.

 

 

 

 

► 1605 - 20 septembre Le duc de Bouillon (Henri de la Tour d'Auvergne) fait sa soumission au roi et demande son retour en grâce, apres le complot avec François d'Entragues. Henri de La Tour d'Auvergne vicomte de Turenne, duc de Bouillon naquit au château de Joze en Auvergne, le 28 septembre 1555. Sa famille descend des anciens ducs d'Aquitaine. Il est le fils de François III vicomte de Turenne et d'Eléonore, fille aînée du connétable Anne de Montmorency. Sa mère mourut en 1556 et son père fut tué l'année suivante lors de la bataille de Saint-Quentin, son grand-père est également fait prisonnier lors de cette bataille.

 

 

 

 

► 1605 Construction du canal de Briare (1605-1612). Le canal de Briare est un des plus anciens canaux de France. Il fut commandé par Sully, afin de développer le commerce des grains entre provinces, et de réduire les disettes. Sa construction commença en 1605 et ne fut achevée qu'en 1642. Entre six et douze mille ouvriers travaillaient sur ce chantier qui relie les bassins de la Loire et de la Seine (mais il s'achève dans le Loing).

 

 

 

 

► 1605 - 5 novembre Échec d'une conspiration catholique en Angleterre, "la conspiration des poudres", menée par Guy Fawkes, dans laquelle d'anciens officiers catholiques, en relation avec le gouvernement espagnol et peut-être les jésuites, envisagaient de faire sauter le Parlement de Westminster le jour même de la séance inaugurale, en présence du roi et de ses ministres. Sa découverte permet au roi de renforcer sa lutte contre catholiques et protestants. Conjuration des poudres en Angleterre. Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre.

 

 

Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier d'Angleterre, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort. La Conspiration des poudres de 1605, préparée par un groupe de catholiques sous la conduite de Robert Catesby, visait à tuer d'un seul coup le roi d'Angleterre protestant Jacques Ier d'Angleterre, sa famille et une grande partie de l'aristocratie en faisant exploser une bombe au Palais de Westminster à Londres au cours de la cérémonie d'ouverture du Parlement le 5 novembre 1605. Le complot semble avoir bénéficié de la complicité du gouvernement espagnol, et peut-être de celle des jésuites.

 

 

 

 

► 1605 Publication de la première partie de "Don Quichotte". Parfaite illustra-tion d'une Espagne alors sans lumière, l'oeuvre de Cervantès tourne également en dérision le goût des habitants pour le récit chevaleresque et l'héroïsme. Le personnage de Don Quichotte n'est autre qu'un homme d'un certain âge, en quête de justice et de vérité. Accompagné de son écuyer très censé Sancho Pança, il part affronter le monde. Mais ces illusions idéalistes lui voilent la vérité, malgré les avertissements incessants de son compagnon. Par la suite, Don Quichotte est de plus en plus confronté au réel et finit par renoncer à ses ambitions chevaleresques. La seconde partie de l'oeuvre de Cervantès sera publiée en 1615 et le personnage traversera les siècles par le biais de diverses réinterprétations.

 

 

 

 

► 1606 - 12 avril Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack". Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Écosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Écosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800. Le drapeau du Royaume-Uni a été créé en 1603, lors réunion des couronnes d'Angleterre et d'Écosse sous le sceptre du roi Jacques Ier d'Angleterre. Ils réunit les croix de : Saint-Georges (médiane rouge sur fond blanc ; saint Georges est le saint patron de l'Angleterre), Saint-André (obliques blanches sur fond bleu outremer ; saint André est le patron de l'Écosse) ; Saint-Patrick (obliques rouges sur fond blanc ; saint Patrick est le patron de l'Irlande). Cette croix – d'invention tardive et inusitée d'ailleurs en Irlande même – n'a été rajoutée qu'en 1801 lors de l'union avec l'Irlande.

 

 

 

 

► 1606 à 1669 - naissance et mort de Rembrandt. Peintre néerlandais. Né dans une famille modeste, son père Harmen Gerritszoon étant meunier sur le Rhin, Rembrandt a 14 ans quand il entre à l'université de Leyde. Le jeune homme étudie par la suite la peinture auprès d'artistes comme Pieter Lastman, Jacob Van Swanenburgh et Jan Lievens. Dès 1631, fort de sa notoriété, il s'installe dans un atelier à Leyde où il reçoit de jeunes élèves. Fin 1631 Rembrandt s'installe à Amsterdam chez le peintre et marchand de tableaux Hendrick Van Uylenburgh, ce qui lui ouvre les portes vers de riches mécènes qui lui commandent de nombreux portraits.

 

 

Sa carrière artistique est plutôt prospère alors que sa vie privée est malheureuse : Saskia, sa femme, meurt à l'âge de 30 ans en 1642. De 1643 à 1649, Rembrandt vit avec Geertje Dirx puis épouse Hendrickje Stoffels qui lui servira souvent de modèle. Son célèbre 'Ronde de nuit' est l'un des chefs oeuvre de cette époque. L'influence du classicisme se reflète dans de nombreux tableaux des années 1640. Mais en 1656, ses dettes le mettent en faillite, sa collection et ses oeuvres sont mises aux enchères. Le chagrin marque sa vie privée.

 

 

 

 

► 1606 Jean Nicot écrit 'Trésor de la langue française'. Jean Nicot (1530-1600) de Nîmes a donné son nom à la nicotine. Il est l'ambassadeur de France à Lisbonne parlant l'espagnol et l'italien. Il introduit le tabac (surnommé l'herbe à Nicot) à la cour du roi. Le plant de tabac Nicotiana (que lui dédie Linné) ainsi que la nicotine, ont été nommés d'après son nom. Il se mit en devoir de compléter les notes lexicales amassées par son ami le président Aimar de Ranconnet, mort en 1559. Son dictionnaire par ordre alphabétique 'Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne', fut publié en 1606 par les soins d'un autre homme de loi qui en confia l'impression à un libraire nommé Douceur !

 

 

 

 

► 1606 Pierre Charron écrit 'Discours chrétiens'.

 

 

 

 

► 1606 à 1684 - naissance et mort de Pierre Corneille. Poète dramatique français. Fils de la haute bourgeoisie de robe, Pierre Corneille fait de brillantes études chez les Jésuites et exerce la charge d'avocat général à la table de marbre du Palais pendant vingt ans. Il se fait d'abord connaître et apprécier grâce à ses comédies tel 'Mélite' en 1628. Il est ensuite remarqué par Richelieu qui lui verse une pension. Cette association s'achève avec 'Le cid' qui vaut à Corneille la gloire nationale et inaugure une série de chefs-d'oeuvre.

 

 

Si Corneille a été plus tard délaissé au profit de son rival Racine, et qu'il mourut dans l'indifférence et le plus grand dénuement, il est aujourd'hui considéré comme le fondateur du théâtre classique français. Ses oeuvres au style oratoire et limpide rassemblent des personnages héroïques exceptionnels confrontés à des situations tout aussi exceptionnelles. C'est parce que Corneille croyait en la responsabilité de l'homme que ses personnages ne sont jamais submergés par la passion mais guidés par leur raison.

 

 

 

 

► 1606 Shakespeare achève sa dernière grande tragédie : "Macbeth". Après les révélations de trois sorcières qui ne sont pas sans rappeler les oracles de la tragédie grecque, Macbeth devient rongé par l'ambition. Il monte sur le trône après une série de meurtres et devient un tyran sanguinaire. Cette dernière tragédie du crime et de l'ironie de l'existence influencera beaucoup les romantiques.

 

 

 

 

► 1606 invention du thermomètre par Galilée. Galilée construit son premier thermoscope, premier appareil de l'histoire à mesurer la température. Cette même année, Galilée et deux de ses amis tombent malades le même jour d'une même maladie infectieuse. Seul Galilée survit, mais il restera perclus de rhumatismes pour le restant de ses jours

 

 

 

 

► 1607 - 26 avril : Première colonie anglaise fondée par le capitaine Newport de la Compagnie de Londres, à Jamestown, en Virginie. La ville est édifiée sur le territoire d'une confédération indienne conduite par le chef Powhatan, qui laisse les colons s'installer en paix. Les 104 colons de Jamestown seront décimés par le paludisme, les famines, minés par leurs querelles et attaqués par les Indiens. L'aventurier John Smith, fait prisonnier en décembre, ne devra la vie selon lui qu'à la supplication de la fille d'un chef de tribu âgée de douze ans, Pocahontas.

 

 

 

 

► 1607 juillet Le roi incorpore ses possessions (Navarre et Béarn) à la couronne, par héritage maternel.

 

 

 

 

► 1607 Honoré d'Urfé écrit 'L'Astrée' (1607-1627). Honoré d'Urfé est un écrivain français né en 1567, mort en 1625. Il est surtout connu pour son roman L'Astrée paru en 1632 - 1633

 

 

 

 

► 1607 Abel Grimmer peint 'Le printemps'. Abel Grimmer (Anvers, Belgique 1570-1619 Anvers) Fils de Jacob Grimmer ce peintre flamand adopta le même style de peinture que son illustre père. Il peignit à Anvers des paysages, des scènes de la vie quotidienne dans un style attrayant. Il appartint au groupe d'artistes flamands de la Renaissance du groupe de Bruegel. Contrairement à ses confrères il ne quitta pas ses Flandres natales.

 

 

 

 

► 1607 Claudio Monteverdi présente l'Orfeo. C'est à l'occasion d'une com-mande pour le carnaval annuel de Mantoue que Monteverdi compose "Orfeo" et, à défaut de faire naître l'opéra, le rend populaire. La beauté du texte d'Alessandro Striggio et la richesse musicale de l'oeuvre contribuent tant au succès d'Orpheo qu'au succès de l'opéra en général. Le public et les auteurs s'intéressent désormais à cette forme caractéristique du Baroque et qui, par ces enjeux, prolonge le projet de la Renaissance : fait renaître la beauté des représentations grecques.

 

 

 

 

► 1608 - 23 janvier Henri IV apporte son soutien au Provinces Unies contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1608 - 3 juillet Samuel de Champlain fonde Québec. C'est pour la pre-mière fois le 15 mars 1603 que Samuel de Champlain a quitté Honfleur pour le golfe du Saint-Laurent dont il a remonté le cours. Un an plus tard, il est revenu encore. Il est repassé par la France encore en 1607. En ce 3 juillet 1608, il fonde la ville de Québec dont il devient le gouverneur.

 

 

 

 

► 1608 Mathurin Régnier écrit 'Satires'. Mathurin Régnier, écrivain français (Chartres 1575 / Rouen 1613) Mathurin Régnier, l'un des écrivains les plus originaux du XVIe siècle, naquit à Chartres le 21 décembre 1575. A l'époque on reproche à Régnier sa vie de débauche et de bohème, ce qui l'empèchera d'avoir la célébrité qu'il méritait.

 

 

 

 

► 1608 François de Sales écrit 'Introduction à la vie dévote'. François de Sales (1567–1662) est né au château de Sales près de Thorens-Glières, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Annecy, le 21 août 1567. Sa mère choisit le prénom "françois" en vénération pour François d'Assise. C'était un écrivain remarquable et le premier à utiliser le français contemporain afin de se rapprocher de ses lecteurs. En 1607 avec le juriste Antoine Favre, président du Sénat de Savoie, il fonde l'académie florimontane qui regroupe depuis l'élite intellectuelle et artistique de la région, 28 ans avant d'inspirer la création de l'Académie française. Il est le saint patron des journalistes et des écrivains.

 

 

 

 

► 1608 invention de la lunette astronomique (télescope) par Hans Lippershey (Hollande). Une lunette astronomique (ou lunette terrestre) est un instrument optique qui permet d'augmenter la taille apparente des objets observés ainsi que leur luminosité. Les lunettes sont dénommées lunettes terrestres comme les longues-vues quand on les utilise pour regarder des objets terrestres, ce sont des lunettes astronomiques quand on les utilise pour observer des objets du ciel.

 

 

C'est Galilée qui eut le premier l'idée de pointer cet instrument vers le ciel et les objets célestes en août 1609. Précurseur du télescope, la lunette astronomique a été conçue en Hollande vers 1608. On en attribue l'invention à l'opticien hollandais Hans Lippershey. Mais c'est en 1609 que l'astronome italien Galilée présenta la première lunette astronomique. Son confrère allemand Johannes Kepler en perfectionna le principe, en proposant une formule optique à deux lentilles convexes. Hans Lippershey est un opticien hollandais né en 1570 et décédé en 1619. Il aurait inventé la première lunette astronomique (ancêtre du télescope) en 1608.

 

 

 

 

► 1609 - 9 avril L'Espagne reconnaît l'indépendance des Provinces Unies. La trêve de douze ans entre l'Espagne et les Provinces-Unies permet aux dernières de s'assurer le contrôle de l'Asie du sud-est face aux Anglais. La Compagnie hollandaise a acquit des positions importantes : îles Amboine et Banda occupées, comptoir à Banten, traités d'amitiés avec de nombreux princes locaux, dont celui de Macassar, des agents à Bornéo (diamants). La trêve garantie la paix dans les mers d'Europe et libère une partie de la flotte pour le contrôle des îles à épices. Les actionnaires touchent des dividendes substantiels (17% en 1605, 75% en 1606, 40% en 1607, 20% en 1609, 50% en 1610). Trêve de douze ans. Statu quo signé en 1609 entre l'Espagne et les Provinces-Unies, marquant la reconnaissance de l'indépendance des Provinces-Unies.

 

 

 

 

► 1609 Réforme de Port-Royal. Le 25 septembre 1609, émotion à l'abbaye de Port-Royal. Jacqueline Arnauld (Mère Angélique pour les religieuses) refuse de recevoir son père et son frère au guichet du couvent. Cette journée dite "Journée du Guichet" marque le début d'une querelle religieuse et intellectuelle qui parcourut tout le XVIIe siècle français, que l'on qualifie parfois de "Siècle des Saints" (François de Sales, Vincent de Paul,...) tant il est en rupture avec la vague de déchristianisation et de doute du siècle précédent. L'Abbaye de Port Royal, monastère de moniales fondé en 1204, sur les conseils d'Eudes de Sully, évêque de Paris, en vallée de Chevreuse, au Sud de Paris.

 

 

Le monastère fut placé sous la juridiction du monastère cistercien des Vaulx de Cernay. Dans ses premières années, le monastère attira des vocations sérieuses et devint une communauté prospère et nombreuse. La Commende fit à Port-Royal les mêmes dégâts que dans biens d'autres monastères au XVIème et XVIIème siècles. Ainsi, en 1599, comme il n'était pas rare sous Henri IV, une fillette de sept ans fut nommée assistante de l'abbesse âgée, Jeanne de Boulehart. Cette fillette était Jacqueline Arnauld (1591-1661), seconde fille et troisième enfant d'un riche avocat de Paris. Suite à un sermon donné par un capucin à Port-Royal, l'abbesse, âgée alors de 18 ans, se convertit. Elle inaugura sa réforme par la scène rendue célèbre par ses futurs admirateurs et connue sous le nom de "la journée du guichet".

 

 

Le 25 septembre 1609 elle ferma les portes du monastère à sa famille, et rétablit ainsi la règle de la clôture. Elle restaura également, dans la lignée des réformateurs cisterciens de l'époque, le silence, l'abstinence, la pauvreté et le chant de l'Office divin à des heures régulières de jour comme de nuit. La réputation de Port-Royal grandit et les vocations affluèrent. En plus des moniales, il faut mentionner les "solitaires de Port-Royal", un groupe de disciples de Saint-Cyran. Une partie de leur vie était consacrée au travail et grâce à leurs efforts, le monastère et ses environs qui avaient été très négligés et envahis par les roseaux, furent remis en état.

 

 

Ces solitaires étaient en même temps les conseillers et confesseurs des soeurs. Angélique Arnauld, soeur du grand Arnauld et troisième des vingt enfants d'Antoine Arnauld, Jacqueline Marie Arnauld (1591-6 août 1661), en religion Mère Angélique Arnauld, religieuse française, abbesse et réformatrice de Port-Royal, et figure majeure du jansénisme. Antoine Arnauld, né à Paris en 1612, décédé à Bruxelles, le 8 août 1694, surnommé le Grand Arnauld par ses contemporains pour le distinguer de son père, est un prêtre, théologien, philosophe et mathématicien français, l'un des principaux chefs de file des jansénistes et un opposant des jésuites au XVIIe siècle.

 

 

 

 

► 1609 Kepler écrit 'Astronomia nova'. Johannes Kepler (ou Keppler), né le 27 décembre 1571 à Weil-der-Stadt, près de Stuttgart (Allemagne) et mort le 15 novembre 1630 à Ratisbonne, est un astronome célèbre pour avoir étudié et confirmé l'hypothèse héliocentrique (la Terre tourne autour du Soleil) de Nicolas Copernic mais surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournaient pas en cercle parfait autour du Soleil mais plutôt, en ellipse.

 

 

Il a découvert les relations mathématiques (dites Lois de Kepler) qui régissent les mouvements des planètes sur leurs orbites - relations de la première importance car elles furent plus tard exploitées par Isaac Newton pour élaborer la théorie de la gravitation universelle. Notons que si Képler avait vu juste, il expliquait les mouvements des planètes non pas par la gravité mais par le magnétisme.

 

 

 

 

► 1610 - 25 avril Traité de Brusol scellant l'alliance entre la France et la Savoie contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1610 - 13 mai Sacre de Marie de Médicis à Saint-Denis. Curieusement c'est à la veille de sa mort qu'Henri IV se décide enfin à confier la régence du royaume à sa femme Marie de Médicis et à la faire couronner reine de France.

 

 

 

 

► 1610 - 14 mai Mort de Henri IV : le 14 mai il est assassiné à Paris par un fanatique nommé Ravaillac. Le roi quitte le Louvre pour rendre visite à son ministre Sully qui est malade. Alors que le carrosse royal est pris dans un embouteillage rue de la Ferronnerie, devant une auberge qui porte l'enseigne Au coeur percé d'une flèche, un homme saute sur le marchepied et, par la fenêtre ouverte, frappe le roi entre la cinquième et la sixième côte. “Je suis blessé”, s'écrie Henri IV. François Ravaillac, maître d'école, frappe encore deux coups. Ce dix-neuvième attentat contre le roi vient de réussir.

 

 

Le roi meurt, quelques heures plus tard, au Louvre. Henri IV a été le roi le plus populaire de France. S'il eût vécu quelques années de plus, il eût certainement porté la puissance politique et commerciale de la France à un très haut degré. La fin de son règne vit la renaissance du commerce et de l'industrie ; la marine s'augmenta ; les finances s'améliorèrent considérablement. Enfin l'agriculture connut une prospérité à laquelle elle n'avait encore pas atteint. Les personnalités qui ont le plus fortement marqué dans ce règne sont : le ministre Sully, Olivier de Serres, Malherbe et Mathurin Régnier.

 

 

Avènement de Louis XIII, fils de Henri IV et de Marie de Médicis, né en 1601. - Henri IV laisse trois autres enfants: Isabelle (qui épousera Philippe IV d'Espagne), Gaston d'Orléans et Henriette (qui épousera Charles Ier d'Angleterre). A peine Henri IV a-t-il rendu le dernier soupir, que le Parlement déclare régente la reine Marie de Médicis, sur les instances du duc d'Epernon (Jean Louis de Nogaret). Gaston d'Orléans, Gaston Jean Baptiste de France, fils de France, duc d'Orléans, parfois surnommé Gaston d'Orléans, né en 1608 à Fontainebleau, mort en 1660 à Blois, est un prince français de la branche issue des ducs de Bourbon (devenue aînée) de la dynastie capétienne.

 

 

Cultivé et raffiné mais velléitaire et paresseux, il passa sa vie à intriguer, d'abord contre le cardinal de Richelieu, puis contre le cardinal Mazarin. Ces conspirations échouèrent toujours, faute de volonté politique de Gaston, qui dénonça souvent ses complices, puis les vit exécuter. Jean Louis de Nogaret, seigneur de La Valette et de Caumont, duc d'Épernon (château de Caumont, 1554 - Loches, 13 janvier 1642), militaire français, il fut l'un des mignons du roi Henri III de France, surnommé "le Demi roi". François Ravaillac (né en 1578 et exécuté 27 mai 1610) assassina Henri IV de France, le 14 mai 1610.

 

 

 

 

► 1610 Si Henri IV a été un bon roi, il n'a pas été un mari modèle: ses nombreuses liaisons extraconjugales ont gravement indisposé contre lui Marie de Médicis. Aussi celle-ci prendra-t-elle, lui mort, le contrepied de tout ce dont il a poursuivi la réalisation. Elle commence par renvoyer l'intègre Sully qui est remplacé par un aventurier florentin, Concini, lequel, par sa femme Léonora Galigaï, la domine complètement. Autour de la régente se rallient les mécontents du précédent règne, qui profitent de sa faiblesse pour mettre le Trésor au pillage, et devenus de plus en plus exigeants réclament la convocation des États généraux desquels ils espèrent obtenir de nouvelles ressources.

 

 

 

 

► 1610 LOUIS XIII, le Juste (1610-1643)

 

 

 

 

► 1610 Louis XIII n'a que 9 ans lorsque son père Henri IV meurt. Sa mère Marie de Médicis devient régente et gouverne avec son favori Concini. Ce dernier a pour épouse Léonora Galigaï la femme de chambre que Marie de Médicis a amenée avec elle lors de son mariage. Il achète le marquisat d'Ancre puis en accèdant au pouvoir avec la régence s'enrichit très rapidement en titres et en biens. Louis XIII déclaré majeur en 1614 (il a 13 ans) laisse sa mère gouverner avec Concini. Les nobles sont las des intrigues et de la tyranie de l'Italien, ils se révoltent en 1614 -1616. Le roi décide alors d'en finir avec la régence.

 

 

En 1617, il fait arrêter Concini qui est tué lors de son arrestation. Galigaï est jugée comme sorcière décapitée et brûlée. Marie de Médicis se retire à Blois. Louis XIII qui n'a que 16 ans laisse son ami Luynes, qui sait si bien dresser les faucons, gouverner. Il ne sera pas meilleur que Concini. Il pense surtout à s'enrichir et essaie de s'attirer les bonnes graces des grands, il veut rétablir de force le catholicisme en Béarn (1620), nommé connétable en 1621, il marche contre les Huguenots du Midi. Il subit un échec honteux devant Montauban ce qui soulève l'indignation de tous, le roi commençait à se lasser, lorsque Luynes meurt emporté par une épidémie.

 

 

En 1624 commençe une longue collaboration entre le roi et un homme, un évêque qui avait été secrétaire d'état à la guerre du temps de Concini: Armand-Jean du Plessis dit Richelieu. Les deux hommes se complètent bien, le roi laisse Richelieu gouverner. Il a trois objectifs, à l'intérieur ruiner le parti huguenot et ramener à l'obeissance les nobles et à l'extérieur lutter contre la maison d'Autriche. Depuis 1618 l'Allemagne connait une guerre entre les princes protestants et la maison d'Autriche "les Habsbourg". Ceux-ci, catholiques, règnent sur un empire immense qui comprend l'Autriche, la Bohême, la Hongrie, une grande partie de l'Italie, l'Espagne et les Pays Bas espagnols.

 

 

Une telle puissance constitue une menace pour les pays voisins et notamment la France. Au cours de cette guerre, guerre de trente ans, c'est l'Allemagne qui en subira tous les frais, elle sera ravagée et perdra le tiers de sa population. Richelieu n'est pas faché de ce conflit il aide matériellement les protestants, mais lorsque ceux-ci auront tous été vaincus par l'Autriche, il devra finir le travail (1635), au début la situation ne sera pas brillante, cela commence par une défaite à Corbie en 1636, l'ennemi viendra jusqu'à 50 km de Paris mais faisant appel au sentiment nationnal, il rétablira la situation. La France prendra Arras occupera l'Artois et Louis XIII prendra Perpignan et annèxera le Roussillon à la France.

 

 

Les protestants, avec les Places de Sureté étaient un état dans l'état, Richelieu entreprend la lutte et en 1627-1628 fait le siège et prend La Rochelle, port par lequel les protestants recevaient des renforts d'Angleterre. Pour cela il fera creuser sur terre une tranchée de 12 kilomètres armée de 11 forts et de 18 redoutes, sur mer une digue en fermera l'accès aux navires anglais, 1400 mètres de long, 23 m. à la base et 7 au sommet et 200 navires la protègeront. Les assiègés tiendront 15 mois. Dés le mois de mai la famine commençe à faire des ravages, ils ne se rendront qu'en octobre. Cette lutte s'achève en 1629 par la paix d'Alès qui permet la liberté du culte aux protestants mais supprime leurs places fortes. Marié en 1615 Louis XIII n'aura son premier enfant, le futur Louis XIV qu'en 1638.

 

 

Dans l'esprit de nombreux nobles, l'héritier du trône de Louis XIII qui était de santé fragile, était son jeune frère Gaston d'Orléans. Ce dernier est l'instigateur de nombreux complots visant à renverser Richelieu et faire la paix avec l'Espagne. Richelieu qui a des espions partout réprime tous ces complots sévèrement. Plusieurs nobles y laissent la vie, Chalais (Henri de Talleyrand) en 1626, Montmorency (Henri II de Montmorency) en 1632, Cinq-Mars qui était le favori du roi et De Thou en 1642. La France s'engage de la guerre de trente ans en 1635, ce qui lui permettra d'occuper l'Artois et le Roussillon, la victoire est en vue lorsque à quelques mois d'écart Richelieu, Marie de Médicis et le roi Louis XIII meurent, ce dernier le 14 mai 1643 à Saint-Germain. Impôts écrasants, hivers très rigoureux, mauvaises récoltes, la peste endèmique, font règner un fort mécontentement parmi le peuple et suscitent des révoltes populaires.

 

 

 

 

► 1610 Le style Louis XIII voit en fait le jour dès le début du règne de Henri IV (1589) pour ne s'achever qu'à l'avènement de Louis XIV (1661). Complexe, se nourrissant d'abord de l'esthétique de la Renaissance puis d'influences étrangères (flamandes, italiennes, espagnoles), ce style manque de spécificité. La distribution et l'aménagement des pièces commencent à être conçus en fonction de leur destination, et si l'on reçoit encore dans la chambre, le salon fait son apparition, avec un mobilier approprié. Les pieds de table – réunis par une traverse dont le centre est quelquefois occupé par une "toupie" – et de siège sont tournés en spirale ou en chapelets de boules, souvent aplaties.

 

 

Les accotoirs, parfois incurvés, se terminent par une boule, une volute ou une tête humaine ou animale. Chaises à bras, chaises à dos et tabourets sont désormais agrémentés d'une garniture : un rembourrage de crin est recouvert de cuir, de velours ou de tapisserie, souvent au "point de Hongrie", c'est-à-dire ornée d'un motif à chevrons, que l'on retrouve sur les tentures des lits à colonnes. Au lit "en housse" déjà connu s'ajoute le lit "en tombeau", dont les courtines sont divisées par une flèche fixée dans le mur. Dans le domaine des arts décoratifs, Louis XIII et Richelieu favorisèrent l'essor des ateliers de tapisserie, de céramique, d'émaillerie et d'orfèvrerie.

 

 

 

 

► 1610 - 27 mai Exécution de Ravaillac place de grève. Place de grève, la place de l'Hôtel-de-Ville, ancienne place de Grève jusqu'en 1803, est une place de Paris, en France. Cette place est située sur les berges de la Seine, d'où son ancien nom (grève : terrain plat composé de graviers ou de sable en bord de mer ou de cours d'eau).

 

 

 

 

► 1610 - 17 octobre Sacre de Louis XIII à Reims.

 

 

 

 

► 1610 - 17 octobre Le Parlement accorde la régence à Marie de Médicis.

 

 

 

 

► 1610 Naissance de la préciosité (l'adjectif "précieuse" n'apparaît toutefois que vers 1650). La préciosité est le mouvement intellectuel et sentimental qui naquit et se développa dans les salons. Ouverture des premiers salons littéraires, en particulier l'hôtel de Rambouillet. La Préciosité est un des courants littéraires du XVIIe siècle. Vers la seconde moitié du XVIIe siècle, un nouveau mode de vie, une nouvelle philosophie naît, c'est la préciosité. Les femmes, principalement, mais on compte aussi des hommes, s'opposant aux manières rustres du XVIe siècle, et plus particulièrement de la cour d'Henri IV (que l'on surnommait le "Vert Galant" à cause du grand nombre de ses aventures amoureuses), s'opposant aussi à la violence baroque, vont créer ce mouvement pudique et se voulant raffiné à l'extrême.

 

 

 

 

► 1610 mort de Le Caravage.

 

 

 

 

► 1611 - 26 janvier Démission de Sully. Maximilien de Béthune, duc de Sully, ancien Premier ministre du roi Henri IV, démissionne de sa charge de surintendant des Finances. Protestant, il se sent menacé par le comité de régence présidé par la reine mère Marie de Médicis. De plus, il est en total désaccord avec sa politique pro-espagnole. A 52 ans, Sully qui était à la tête des finances de la France depuis 1538, conserve son titre de gouverneur du Poitou et reçoit une indemnité de 300 000 livres. Concini lui succèdera dès l'annonce de sa démission. Sully démissionne pour protester contre l'influence de Concino Concini et sa femme et parce qu'il est protestant, Sully, Premier ministre du roi Henri IV, n'est guère aimé à la cour.

 

 

Devenu suspect à l'entourage de Marie de Médicis, il doit démissionner et abandonner ses charges. Concino Concini, maréchal d'Ancre, né à Florence vers 1575, mort à Paris le 24 avril 1617. Favori de Marie de Médicis. Issu de la petite noblesse italienne, portant le titre de Comte della Penna, Concino Concini étudia à l'université de Pise avant de faire partie de la suite de Marie de Médicis. Il y rencontra Léonora Galigaï, soeur de lait de la reine, qu'il épousa le 12 juin 1601. Devenue Régente, Marie de Médicis en fit son favori. Concini acheta le marquisat d'Ancre et se fit nommer premier gentilhomme de la chambre, surintendant de la maison de la reine, gouverneur de Péronne, Roye, Montdidier, avant d'être finalement élevé à la dignité de maréchal de France en 1613. Détesté par la noblesse et le peuple, il vit néanmoins grandir son influence politique. Ainsi, en 1616, il obtint la disgrâce du chancelier Brulart de Sillery et fit nommer ministre Richelieu, Mangot et Barbin.

 

 

 

 

► 1611 - 30 avril Traité secret avec l'Espagne prévoyant le mariage des héritiers des deux couronnes. Après la mort d'Henri IV, Marie de Médicis décida de renverser les alliances et signa un traité secret avec l'Espagne le 30 avril 1611 afin de faire épouser à Louis XIII l'infante d'Espagne Anne d'Autriche (1601-1666) et de fiancer Élisabeth de Bourbon (1602-1644) avec l'infant Philippe (1605-1665), futur Philippe IV d'Espagne. Les fiançailles officielles sont décidées le 26 janvier 1612. Philippe IV d'Espagne (Valladolid, Castille-et-Leon, 8 avril 1605 - Madrid, 17 septembre 1665), roi des Espagnes et des Indes.

 

 

Il est l'aîné des fils du roi Philippe III d'Espagne et de son épouse l'archiduchesse Marguerite d'Autriche (1584-1611). Il épouse en 1615 Élisabeth de France (1602-1644), aînée des filles du roi Henri IV de France et de son épouse Marie de Médicis. Il épouse en secondes noces en 1649 sa nièce l'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1634-1696), fille de l'empereur des Romains Ferdinand III et de son épouse l'infante Marie Anne d'Espagne (sœur puînée de Philippe IV). Il est le père de Marie-Thérèse d'Autric

 

 

 

► 1611 - 27 mai Assemblée protestante à Saumur.

 

 

 

► 1611 Parution des premiers scénarios de la commedia dell'arteCommedia dell'arte, le terme italien commedia dell'arte, utilisé dans de nombreuses langues dont le français, signifie théâtre interprété par des gens de l'art, des comédiens professionnels. Ce type de théâtre populaire italien est apparu vers 1545 avec les premières troupes de comédie avec masque. Les représentations ont alors lieu sur des tréteaux, les acteurs improvisant leur texte à partir d'un canevas (scénario réglé d'avance).

 

 

 

 

► 1611 Pierre de Bérulle fonde la congrégation de l'Oratoire de France. La Congrégation de l'Oratoire est une congrégation catholique fondée à Rome par saint Philippe Néri au XVIe siècle. Le petit oratoire du fondateur où se réunissait le groupe d'origine avait donné son nom à la congrégation. Elle fut érigée de manière canonique par le pape Grégoire XIII le 15 juillet 1575, en tant que congrégation de prêtres séculiers, sans voeux, mais vivant en commun, dans le but de travailler à la sanctification de ses membres et à celle de son prochain par la prédication et l'enseignement. Sa règle fut approuvée par Paul V en 1612.

 

 

L'Oratoire fut introduit en France par le futur cardinal Pierre de Bérulle en 1611 puis supprimé lors de la Révolution en 1792. Restauré en 1852, avant d'être à nouveau dispersé en 1880 et en 1903, il est reconsitué en 1920 par le père Courcoux. Congrégation de l'Oratoire. A l'origine, groupe de prêtres qui se réunissent dans l'oratoire de l'église de San Girolamo della Carita à Rome pour écouter la parole de saint Philippe Neri (1515-1595). En 1575, la congrégation de l'Oratoire est fondée, approuvée par le pape en 1612.

 

 

Les oratoriens vivent en communauté, sans prononcer de voeux. Chacun subvient à ses propres besoins et participe financièrement au budget de la communauté. Les prêtres sont de grands prédicateurs et musiciens. La congrégation se répand en Europe. L'Oratoire de France est fondé à Paris en 1611 par Pierre de Bérulle. Voué à l'enseignement, il dispose bientôt de plusieurs collèges destinés à former les adolescents, à l'instar des jésuites. C'est à l'Oratoire que l'on enseigne pour la première fois le français (XVIIe siècle).

 

 

 

 

► 1611 Guido Reni peint 'Le Massacre des Innocents'. Guido Reni est un peintre et décorateur italien né à Calvenzano en 1575 et mort à Bologne en 1642 ; il appartient à l'école de Bologne. Proche de Caravage puis de Raphaël, sa peinture est avant tout celle d'une sensualité élégante, qui n'exclut pas la religiosité : en effet, le Vatican lui passa plusieurs commandes, dont les fresques du palais Quirinal. Son style est celui du baroque évoluant vers le classicisme.

 

 

 

 

►1611 Rubens peint l''Érection de la Croix'. L'exécution du triptyque "l'Erection de la croix" donne à Rubens le statut de véritable maître de la peinture flamande de son époque. Rubens a en effet atteint une maturité dans sa création qui se traduit par l'harmonie des couleurs, le travail sur la lumière et le mouvement. Peignant jusqu'à sa mort sans que son talent ne décline, Rubens sera le principal représentant du Baroque flamand.

 

 

 

 

► 1612 - 26 janvier Annonce officielle des fiançailles de Louis XIII avec Anne d'Autriche et de celles d'Élisabeth, soeur du roi (Élisabeth de France) avec Philippe, prince des Asturies (Philippe IV d'Espagne). Élisabeth de France, également appelée Élisabeth de Bourbon (22 novembre 1602 à Fontainebleau - 6 octobre 1644 à Madrid) est la fille de Henri IV et de Marie de Médicis. Élisabeth épousa le roi Philippe IV d'Espagne à Bordeaux le 25 novembre 1615. Elle donna à son mari huit enfants, dont l'héritier au trône Baltasar Carlos. Parmi eux, seule sa plus jeune fille, la future Marie-Thérèse d'Autriche et femme de Louis XIV, parvint à l'âge adulte.

 

 

 

 

► 1613 - 21 février La cathédrale de l'Assomption au Kremlin rassemble le Zemski Sobor (les états généraux) pour l'élection du nouveau souverain de la Russie. Un jeune homme de 16 ans est désigné, Michel Romanov. Il est le petit-neveu de la tsarine Anastasie et le fils de Philarète qui a évincé l'usurpateur Boris Goudonov. Le 2 mai, Michel Romanov fera son entrée dans Moscou et sera couronné tsar sous le nom de Michel Ier.

 

 

Sa dynastie règnera sur la Russie jusqu'à la révolution de 1917. Début du règne de Michel III de Russie, tsar de Russie (fin en 1645) fondateur de la dynastie des Romanov. Michel III Romanov, petit-neveu d'Anastasia Romanovna Zakharine, la veuve d'Ivan le Terrible, est élu tsar à 17 ans par le zemski Sobor (États généraux) avec lequel il gouverne jusqu'en 1619. Il est couronné par Cyril de Rostov à Moscou le 11 mai. Le Sobor décide d'écarter du trône toutes les candidatures étrangères. Les Romanov régneront jusqu'en 1917.

 

 

 

► 1613 - 19 novembre Concini est nommé maréchal de France.

 

 

 

 

► 1613 à 1700 - naissance et mort de André le Nôtre, architecte et paysagiste français à qui l'on doit la création du jardin à la française. Il fut jardinier du roi Louis XIV de 1645 à 1700 et eut notamment pour tâche de concevoir l'aménagement du parc du palais de Versailles, mais aussi celui de Vaux-le-Vicomte. Il était un très fameux courtisan et réussit à se lier d'amitié avec Louis XIV. Il était l'auteur des plans de nombreux jardins à la française.

 

 

 

 

► 1613 à 1680 - naissance et mort de François de La Rochefoucauld. Moraliste et homme politique français. Appartenant à l'une des plus illustres familles de la noblesse française, le prince de Marcillac prend, très jeune, part au complot de Madame de Chevreuse contre Richelieu. Sa vie se voit dès lors ponctuée de disgrâces; embastillé, il opte pour l'exil et se retire sur ses terres. A la mort de Richelieu, il revient à la cour. Mazarin succède à Richelieu, mais l'animosité ne s'étiole pas. Blessé à plusieurs reprises au combat, il évitera de peu la cécité. Jouissant de la faveur de Louis XIV, il se consacre à la réflexion.

 

 

Après la mort de son père, il prend le titre de duc de La Rochefoucauld. Il rédige alors ses 'Mémoires' qu'il consacre à la régence d'Anne d'Autriche, mais le scandale le pousse à désavouer son oeuvre. Il fréquente dès lors les salons des "honnêtes gens" et se lie d'amitié avec la marquise de Sévigné, Madame de Sablé et plus particulièrement avec Madame de La Fayette. Ses réflexions successives l'amèneront à publier un ouvrage inédit: les 'Maximes', ponctué d'aphorismes philosophiques. La Rochefoucauld s'éteindra après avoir reçu l'extrême-onction des mains de Bossuet.

 

 

 

►1614 Révolte du prince de Condé (Henri II de Bourbon) contre Concini. Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé (Saint-Jean-d'Angély, 1588–Paris, 1646), prince du sang français. Il fut marié à la belle Charlotte de Montmorency. Henri IV, déja âgé la poursuivit avec tant d'assiduité que le prince dut fuir à Bruxelles, provoquant le début des tensions entre la France et l'Espagne. Henri revient en France sous la régence de Marie de Médicis et formente des coalitions princières contre le gouvernement corrompus.

 

 

Pour le calmer, la régente accepte en 1615 son entrée dans le conseil royal mais quelques semaines plus tard il est arrété et conduit à la Bastille où il y reste quelques années. Libéré par Louis XIII, il se conduit comme un fidèle serviteur du roi, participant aux nombreuses campagnes menées par celui-ci. Il est le père de Louis II de Bourbon-Condé (dit le Grand Condé), vainqueur à Rocroi.

 

 

 

 

► 1614 - 15 mai Traité de Sainte-Menehould. Par ce traité, Marie de Médicis promet aux princes rebelles, dont Condé a pris la tête et qui réclament la réunion des États généraux, d'énormes avantages (450 000 livres et le gouvernement d'Amboise pour Condé). Elle s'engage à convoquer les États généraux qui seront les derniers avant ceux de 1789.

 

 

 

 

► 1614 - 2 octobre Louis XIII est déclaré majeur.

 

 

 

 

► 1614 - 17 octobre Sacre de Louis XIII. Né le 27 septembre 1601, le roi à treize ans est majeur. En ce jour, entouré de sa mère Marie de Médicis, régente du royaume, et de Concini, dont elle a fait son conseiller malgré les jalousies qu'il provoque chez les grands, le roi est sacré à Reims. Reste qu'il lui faut attendre jusqu'à l'assassinat de ce Concini par le capitaine des gardes qu'est le baron de Vitry le 24 avril 1617 pour qu'enfin le roi dise ces mots : “Loué soit Dieu ! Me voilà roi !”

 

 

 

 

► 1614 - 27 octobre Ouverture des États Généraux. Le jeune évêque Armand du Plessis de Richelieu est membre du clergé. Il fait son apparition dans la bousculade qui ouvre en ce jour, dans la grande salle de l'Hôtel de Bourbon, les États généraux convoqués par la régente Marie de Médicis. Le roi, qui a treize ans et qui est à peine majeur, est présent. Assis à la gauche de la reine, son frère Gaston d'Orléans. Au cours de la séance, confuse, dont les débats ne semblent pas permettre qu'on aboutisse à une quelconque décision, on a entendu l'évêque de Richelieu conseiller au roi de faire, plus qu'à tout autre, appel au Conseil des ecclésiastiques, “à cause des vertus de capacité et de prudence auxquelles les obligeait leur profession, outre que le célibat les dépouillait plus que les autres d'intérêt particulier”.

 

 

On remarque en outre un autre orateur, du tiers état, le prévôt des marchands Miron, qui s'exclame : “Nous représentons Votre Majesté en nos charges, et qui nous outrage viole votre autorité, voire commet en certains cas le crime de lèse-majesté”. La lutte y est vive entre le Tiers État et la noblesse, celui-là critique sévèrement l'avidité et les prétentions de celle-ci. Cette session se passe en débats passionnés, mais qui n'aboutissent à rien. (Les États généraux ne seront plus réunis qu'en 1789.)

 

 

 

 

► 1614 Traduction de Miguel de Cervantes, 'Don Quichotte' par César Houdin (1ère partie)

 

 

 

 

► 1614 Parution à Kassel (Allemagne) d'un document anonyme : 'Fama fraternitatis ou confrérie du célèbre ordre des R.-C.' racontant la vie de Christian Rosenkreutz (Chrétien Rose-Croix). Ce personnage mythique serait le fondateur de l'Ordre de la Rose-Croix. Christian Rosenkreutz ou Christian Rose-Croix ("le Chrétien à la Rose et à la Croix") est le fondateur mythique de la Rose-Croix. À ce titre, il est à l'origine de l'histoire et de l'enseignement des rosicruciens. De nationalité allemande, il serait né en 1378 et mort en 1484. La Rose-Croix est un ordre hermétiste chrétien légendaire, relevant de la "tradition ésotérique" et "initiatique", dont les premières mentions remontent au début du XVIIe siècle en Allemagne.

 

 

L'existence de l'ordre, et celle de son fondateur Christian Rosenkreutz, sont controversées. Quoi qu'il en soit, à partir du XVIIIe siècle, de nombreux mouvements se sont réclamés de l'ordre de la Rose-Croix, ou se sont référés à la "tradition rosicrucienne" ou à l' "héritage de Christian Rose-Croix". Leurs membres sont appelés les rosicruciens. Le terme "Rose-Croix" désigne, dans leur langage, un état de perfection spirituelle et morale. Enfin, comme archétype de société secrète, mystique, immémoriale et toute puissante, les Rose-Croix apparaissent dans une certaine littérature ésotérique, souvent comme successeurs des Chevaliers du Graal et des Templiers.

 

 

 

 

► 1614 mort de Le Greco.

 

 

 

 

► 1615 - 23 février : Fermeture des États généraux, les derniers avant 1789. Le pouvoir de Marie de Médicis est renforcé. Les derniers états généraux d'avant 1789 s'achèvent sur un constat d'échec. Après des années de guerre de Religion et l'assassinat d'Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l'évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c'est l'homme qui au cours des prochaines années redressera l'État pour le mettre sur la voie de l'absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.

 

 

 

 

► 1615 - 27 mars Mort de la reine Margot (Marguerite de Valois) à Paris.

 

 

 

 

► 1615 - 22 mai Remontrance du Parlement à Marie de Médicis sur son gou-vernement.

 

 

 

 

► 1615 - 9 août Manifeste du Prince de Condé, Henri II de Bourbon, contre le gouvernement.

 

 

 

 

► 1615 - 18 octobre Mariage par procuration de Louis XIII à Anne d'Autriche (infante d'Espagne). Anne d'Autriche, Anne de Habsbourg, universellement appelée Anne d'Autriche, née le 22 septembre 1601 à Valladolid, morte le 20 janvier 1666 à Paris. Par sa naissance, elle était infante d'Espagne, infante de Portugal, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, et devint, par mariage, reine de France et reine de Navarre (1615-1643). Elle était la fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d'Espagne (et autres terres) (1598-1621) et de l'archiduchesse Marguerite d'Autriche (1584-1611).

 

 

 

 

► 1615 - 2 novembre Le parti protestant s'allie au prince de Condé, Henri II de Bourbon.

 

 

 

 

► 1615 - 28 novembre Mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche, infante d'Espagne, fille de Philippe III d'Espagne, née en 1601. La régente Marie de Médicis a voulu ce mariage avec la fille du très catholique roi d'Espagne Philippe III, qui est pour elle un signe de sa détermination à continuer la lutte contre les huguenots. La nuit de noces des mariés, qui n'ont pas même quatorze ans, se passe devant quelques membres de la Cour comme il convient.

 

 

Si le poète Malherbe écrit “Certes c'est à l'Espagne à produire des reines/Comme c'est à la France à produire des rois”, le dégoût qu'aura éprouvé le roi rendra leur couple stérile pendant vingt-trois ans. La noblesse, mécontente de ce mariage, se soulève. Marie de Médicis fait avec les révoltés le traité de Loudun en leur achetant à gros deniers leur neutralité. Philippe III d'Espagne, Philippe de Habsbourg, appelé Philippe III, né le 14 avril 1578 à Madrid, mort le 31 mars 1621 à Madrid, était infant d'Espagne, infant de Portugal, prince des Asturies et archiduc d'Autriche avant son accession au trône le 13 septembre 1598.

 

 

 

 

► 1615 Antoine de Montchrestien écrit 'Traité de l'Économie politique’

 

 

 

 

► 1616 - 3 mai Traité de Loudun entre Marie de Médicis et le prince de Condé, Henri II de Bourbon, nommé chef du Conseil.

 

 

 

 

► 1616 - 1er septembre Arrestation de Condé, Henri II de Bourbon, alors qu'il se rendait au Conseil.

 

 

 

 

► 1616 - 25 novembre Richelieu est nommé secrétaire d'État pour la guerre et les affaires étrangères. A la suite du traité de Loudun, la régente Marie de Médicis, pour se concilier les grands, décide de se séparer des “barbons” qui forment son conseil. Elle refuse en revanche de se défaire de Concini, qu'elle charge de réformer ce Conseil même. C'est à l'un de ses jeunes protégés devenu l'aumônier de la régente quelque temps plus tôt, l'évêque de Luçon Armand Jean du Plessis, âgé de trente et un ans, que le maréchal d'Ancre confie en ce jour le secrétariat d'État aux Affaires étrangères. En 1631, cet évêque fera l'acquisition de la terre de Richelieu ; en 1622, il reçoit le chapeau de cardinal. Le chapeau et la terre lui donneront le seul nom dont la postérité se souvienne : cardinal de Richelieu. Richelieu, Armand Jean du Plessis de Richelieu, cardinal, duc et pair de France, ministre de Louis XIII. Né à Paris le 9 septembre 1585, il meurt le 4 décembre 1642.

 

 

 

 

► 1616 Issu d'une maison noble du Poitou, il avait pour père François du Plessis, capitaine des gardes de Henri IV. Bien que vêtu d'un rouge cardinal, ce fut l'éminence grise du Roi de France.

 

 

 

 

► 1616 Agrippa d'Aubigné écrit 'Les Tragiques, Histoire universelle' (1616-1626)

 

 

 

 

► 1616 Décès de l'écrivain espagnol Miguel de Cervantes le 23 avril, le même jour que William Shakespeare.

 

 

 

 

► 1617 Louis XIII, bien que déclaré majeur depuis 1614, ne se presse pas de prendre le pouvoir, qui continue d'être exercé sous le nom de la régente, par son favori Concini, au grand scandale de la noblesse et du peuple. Auprès du jeune roi est un gentilhomme nommé Albert de Luynes, compagnon assidu de ses chasses et de ses rares plaisirs. De Luynes finit par pousser Louis XIII à secouer son apathie, et par lui inspirer le désir de régner: il faut pour cela se débarrasser du tout-puissant Concini.

 

 

On en charge le capitaine des gardes du roi, le baron de Vitry (Nicolas de L'Hospital) qui tue le favori italien d'un coup de pistolet, comme il entrait au Louvre. Marie de Médicis se retire à Blois. Louis XIII, en possession du pouvoir, prend pour premier ministre de Luynes, qui est fait duc et pair. Luynes, Charles, marquis d'Albert, duc de Luynes (5 août 1578 à Pont-Saint-Esprit - 15 décembre 1621 à Longueville près d'Agen) fut un homme d'État français. Maître de fauconnerie, favori de Louis XIII, il complota l'assassinat de Concino Concini.

 

 

 

 

► 1617 à 1624 - Cette période est marquée par de nombreux troubles. Une partie de la noblesse qui est restée fidèle à Marie de Médicis, se soulève à deux reprises en sa faveur : cette agitation donne lieu au combat des Ponts-de-Cé (1620). D'autre part, les protestants du Midi ont profité de leur supériorité numérique dans quelques provinces pour se donner une organisation grâce à laquelle ils forment dans l'État comme un État indépendant. Une expédition pour les faire rentrer dans le devoir est confiée à de Luynes qui emmène Louis XIII avec lui. La Guyenne et la Gascogne sont soulevées. De Luynes met le siège devant Montauban, centre de la révolte, mais il meurt pendant ces opérations, et Louis XIII n'arrive pas à prendre la ville (1621). En 1622, Louis XIII impose la paix aux protestants, et ne leur laisse que les deux places de Montpellier et La Rochelle.

 

 

 

 

► 1617 - 24 avril Assassinat de Concini, mari de Léonora Galigaï sur ordre du roi. L'assassinat de Concini signifie à la mère du roi Louis XIII sa disgrâce. Le roi se venge du mépris et de l'humiliation dans lesquels il avait été tenu par la régente, sa mère, et le maréchal d'Ancre (Concino Concini). Une pancarte est accrochée au cou du cadavre : “Traître au roi”. En apprenant la mort de Concini, Louis XIII dit : “Grand merci à vous. A cette heure, je suis roi”. Sous la régence de Marie de Médicis, Léonora Galigaï a presque gouverné la France.

 

 

Tapie dans sa chambre du Louvre, entourée de médecins et d'exorcistes, avalant des potions amères et se nourrissant de bave de crapaud, elle vivait le plus possible retirée de la cour. Plus fine, plus habile, plus perverse que quiconque, elle a formé un couple tout puissant et rapidement très impopulaire avec son mari, l'intrigant et arrogant Concino Concini. Celui-ci, menant grand train, âpre au gain et assoiffé d'honneurs, se crut tout permis. Jusqu'au jour où Louis XIII, désireux de s'emparer du pouvoir qui lui revenait, se résolut enfin à exercer une terrible vengeance. 

 

 

Léonara Dori dite Galigaï, était la soeur de lait de Marie de Médicis sur laquelle elle avait une forte influence malgré sa laideur. Elle était la femme de Concino Concini. Capricieuse et cupide, atteinte d'épilepsie que la médecine de l'époque ne comprenait pas elle se tourna d'abord vers la religion avec des exorcismes puis des pratiques chamaniques de désenvoutement. Elle fut enveloppée dans la disgrâce de son mari et brûlée comme sorcière en 1617. Ses juges, lui ayant demandé de quel charme elle s'était servie pour dominer l'esprit de Marie de Médicis : "Mon charme, dit-elle, fut celui des âmes fortes sur les esprits faibles".

 

 

 

 

► 1617 - 3 mai Louis XIII exile sa mère à Blois et renvoi Richelieu. L'as-sassinat de Concino Concini, favori de Marie de Médicis dont Louis XIII est l'instigateur entraîne la mise à l'écart de celle-ci de l'entourage du roi. Richelieu suivit en 1617 la reine mère à Blois, alors en disgrâce, puis il fut confiné dans son évêché.

 

 

 

 

► 1617 - 8 juillet Exécution de Léonora Galigaï pour sorcellerie.

 

 

 

 

► 1617 Agrippa d'Aubigné écrit 'Les Aventures du baron de Faeneste’

 

 

 

 

► 1617 à 1682 - naissance et mort de Bartolomé Estebàn Murillo, il est un peintre sévillan, dont l'oeuvre est dans un premier temps marquée par l'influence de Ribera et Zurbaran. C'est l'exécution d'un cycle de onze tableaux pour les franciscains de Séville qui le rend célèbre.

 

 

 

 

► 1618 - 7 avril Exil de Richelieu à Avignon sur Ordre de duc de Luynes (Albert de Luynes).

 

 

 

 

► 1618 - 23 mai : Défenestration de Prague : les nobles bohêmiens défe-nestrent les gouverneurs impériaux : début de la guerre de Trente Ans. Défenestration de Prague, le 23 mai 1618, en réaction à la fermeture de deux temples protestants à Broumov et Hrob, une délégation de protestants de Bohême, menée par le comte de Thurn, se rend à la résidence du roi Matthias à Prague, le château de Prague ou Hradshin. Successeur de son frère Rodolphe II de Habsbourg, lequel avait garanti en 1609 par un édit royal (Majestätsbrief) le droit aux protestants de pratiquer leur religion, Matthias, sans héritier direct, a choisi son cousin Ferdinand, archiduc de Styrie, pour reprendre le trône.

 

 

Or Ferdinand est un fervent catholique et milite pour la Contre-Réforme. La réunion s'envenime entre les représentants du roi et la délégation protestante. Deux gouverneurs habsbourgeois, Wilhelm Slavata et Jaroslav Martinic, ainsi que l'un de leur domestique nommé Fabricius, sont jetés par une fenêtre du palais. Ces derniers s'en tirent sans grand mal, tombant sur un tas de fumier. Quoique événement bénin et cocasse, la défenestration de Prague va, de fil en aiguille, conduire l'Europe dans la guerre de Trente Ans.

 

 

 

 

► 1618 Guerre de Trente ans (1618-1648). La guerre de Trente Ans est une suite de conflits armés qui ont déchiré l'Europe de 1618 à 1648. Les combats se déroulent initialement et principalement dans les territoires d'Europe centrale dépendant du Saint-Empire romain germanique, mais impliquent la plupart des puissances européennes, à l'exception notable de l'Angleterre et de la Russie. Dans la seconde partie de la période, les combats se portent aussi en France, dans les Pays-Bas, en Italie du nord, en Catalogne, etc. Pendant ces trente années, la guerre change progressivement de nature et d'objet : commencée en tant que conflit religieux, elle se termine en lutte politique entre la France et la Maison d'Autriche.

 

 

Ses origines sont multiples, même si la première est l'opposition religieuse et politique entre catholiques et protestants lutheriens ou calvinistes ; mais cette confrontation eut aussi d'autres ressorts : tentations hégémoniques ou d'indépendance, rivalités commerciales, ambitions personnelles, jalousies familiales y trouvent leur exutoire. Guerre de Trente Ans (1618-1648). Il s'agit d'un conflit ravageur, essentiellement localisé dans le Saint Empire ; il naît de l'opposition des catholiques et des protestants, la Réforme – à laquelle se sont ralliés certains princes allemands – menaçant la donne politique. Peu à peu, toutes les puissances européennes y participent, dont la France de Richelieu. L'Empire, vaincu, sort affaibli du traité de Westphalie et l'Allemagne morcelée.

 

 

 

 

► 1618 François de Rosset traduit 'Don Quichotte' de Miguel de Cervantes (2ème partie).

 

 

 

 

► 1618 Lope de Vega édite "Fuente ovejuna". Félix Lope de Vega, grand dramaturge du Siècle d'or espagnol, édite une pièce baroque intitulée "Fuente ovejuna" ("Font-aux-Cabres"). Il y met en scène la révolte de vassaux contre leur seigneur tyrannique. Méprisant, violent et dénué d'honneur, ce dernier est assassiné. Mais la pièce se clôt sur une réconciliation entre le pouvoir souverain et les villageois, auxquels on attribuera un nouveau seigneur. Ainsi, Lope de Vega semble chercher à valoriser le "lien social" et la solidarité entre les plus faibles. La pièce traversera les siècles et beaucoup s'accorderont à dire qu'elle peut être sujette à différentes interprétations.

 

 

 

 

► 1618 Roelandt Savery peint 'Paysage avec Orphée charmant les animaux'. Roelandt Savery (1576-1639) est un peintre flamand.

 

 


21/03/2021
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53 - De 1619 (Saint Vincent de Paul) à 1659 (invention de la pompe à air)

 

 

 

► 1619 - 8 février Vincent de Paul, prêtre français, nommé aumonier général des galères. Saint Vincent de Paul, (naissance : Landes, 1581 - Décès : 1660), Vincent de Paul expérimente dès son enfance les conditions d'existence des plus démunies. Ordonné prêtre en 1600, après avoir étudié à Dax et à Toulouse, il est capturé en 1605 par des pirates en se rendant de Marseille à Narbonne. Il s'évade de Tunis à l'issue de deux années d'emprisonnement, puis devient prêtre de paroisse et précepteur dans la famille d'Emmanuel de Gondi.

 

 

Vincent établit une mission auprès des paysans de ses domaines, le 17 avril 1625. Une congrégation de prêtres exerçant leur apostolat en milieu rural est établie à Paris en 1625, au Collège des Bons-Enfants, dont Vincent sera le supérieur. Elle prend le nom de Lazaristes lorsqu'elle s'installe dans l'ancien prieuré Saint-Lazare à Paris, en 1632. Vincent fonde l'ordre des Filles de la Charité (dites "Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul") avec sainte Louise de Marillac (1591-1660), en 1634. Cette institution est à l'origine de l'hôpital des Enfants-Trouvés de Paris.

 

 

 

 

► 1619 - 21-22 février Marie de Médicis s'enfuit de Blois. Retenue par son fils Louis XIII à Blois après qu'il ait pris le pouvoir, Marie de Médicis, sa mère, trouve le moyen, en dépit de son embonpoint et de son âge, elle a alors quarante-six ans –, de descendre une échelle de corde de 40 mètres le long de la façade du château, son coffret à bijoux sous le bras, pour rejoindre les grands à Angoulême. La reine s'échappa de sa prison et provoqua un soulèvement contre le roi son fils ("guerre de la mère et du fils"). Un premier traité, le traité d'Angoulême, négocié par Richelieu, apaisa ce conflit.

 

 

 

Mais la reine-mère n'étant pas satisfaite, relança la guerre en ralliant à sa cause les Grands du royaume ("deuxième guerre de la mère et du fils"). La coalition nobiliaire fut rapidement défaite à la bataille des Ponts-de-Cé par le roi qui pardonna à sa mère et aux princes. Conscient qu'il ne pouvait éviter la formation de complots si Marie de Médicis restait en exil, le roi accepta son retour à la cour. Marie de Médicis revint alors à Paris, où elle s'attacha à la construction de son Palais du Luxembourg. A la mort de Luynes en 1622, elle effectua peu à peu son retour politique. Richelieu joua un rôle important dans la réconciliation de Marie avec le roi. Il parvint même à faire revenir la reine-mère au Conseil du roi.

 

 

 

 

► 1619 Première guerre de la mère et du fils. Richelieu quitte Avignon pour Angoulême (7-27 mars). Louis XIII défait les partisans de sa mère.

 

 

 

 

► 1619 - 30 avril Traité d'Angoulême entre Luynes et les grands révoltés : Marie, pardonnée par son fils, reçoit la charge du gouvernement de l'Anjou.

 

 

 

 

► 1619 - 28 mai : Les Hollandais établissent une base à Batavia, dans les Indes orientales. Batavia, Jakarta est la capitale de la République d'Indonésie. Au temps des Indes néerlandaises, elle se nommait Batavia et était la capitale de la colonie.

 

 

 

 

► 1619 - 5 septembre Réconcililation publique de Louis XIII et Marie de Médicis à Tours.

 

 

 

 

► 1619 - 20 octobre Libération du prince de Condé, Henri II de Bourbon. Libéré par Louis XIII, il se conduit comme un fidèle serviteur du roi, participant aux nombreuses campagnes menées par celui-ci. Il est le père de Louis II de Bourbon-Condé (dit Le Grand Condé), vainqueur à Rocroi.

 

 

 

 

► 1619 - 10 novembre Les trois songes de Descartes. En cette nuit d'automne, le philosophe fait des rêves exaltants et, “plein d'enthousiasme”, il croit découvrir “les fondements d'une science admirable”. Il relatera ses songes dans les Olympica.

 

 

 

 

► 1619 Marin Le Roy de Gomberville écrit 'Polexandre'. Marin Le Roy de Gomberville est un poète et écrivain français né en 1600, à Paris.

 

 

 

 

► 1619 Salomon de Caus écrit 'le jardin palatin'. Salomon de Caus, ingénieur français (pays de Caux, 1576 - Paris, 1626). Dans son ouvrage les 'Raisons des forces mouvantes, avec diverses machines tant utiles que plaisantes' (1615), il développa une théorie relative à l'expansion et à la condensation de la vapeur, qui le fait considérer comme le pionnier de l'utilisation pratique de la force motrice de celle-ci.

 

 

 

 

► 1620 - 30 juin La reine mère, en désaccord avec Louis XIII, quitte Paris. Deuxième guerre de la mère et du fils.

 

 

 

 

► 1620 - 7 août "Drôlerie des Ponts-de-Cé": les partisans de Marie de Médicis sont dispersés par les armées du Roi. Se déroula près d'Angers la "drôlerie des Ponts-de-Cé", au cours de laquelle les armées du roi défirent facilement celles de la reine-mère.

 

 

 

 

► 1620 - 8 novembre : Bataille de la Montagne Blanche, près de Prague. Les forces de la Ligue Catholique sous le commandement de Tilly sont victorieux sur les forces de Bohême menées par Frédéric V. Les deux armées comprennent environ 20 000 hommes chacune. En deux heures, tout est terminé et 1600 hommes restent sur le champs de bataille. La bataille de la Montagne Blanche se déroula le 8 novembre 1620, non loin de Prague.

 

 

 

C'est l'une des premières et des plus importantes de la guerre de Trente Ans. Elle oppose une armée d'environ 15 000 hommes commandée par Christian Ier d'Anhalt-Bernburg pour le compte de Frédéric V, aux forces du Saint-Empire placées sous les ordres de Bucquoy, combinées aux forces de la Ligue catholique, sous les ordres de Tilly, regroupant ainsi 25 000 hommes qui obtiennent une victoire écrasante. Cette bataille marque la fin de la première période (période bohémienne) de la guerre de Trente Ans.

 

 

 

 

► 1620 - 21 décembre : Arrivés sur le Mayflower, pris dans la tempête, les Pilgrim Fathers, 102 puritains anglais débarquent en Amérique (Nouvelle-Angleterre), à Cap Cod et fondent la colonie de Plymouth, première ville du Massachusetts, hors de la concession octroyée par le roi (1622). Ces Pilgrim's fathers (35 en tout) ont dû fuir Nottingham (1608), pour s'établir à Leyde dans les Provinces-Unies. Ils signent un accord, le Compact du Mayflower, qui est à la base d'une démocratie calvinienne. 

 

 

 

Le Mayflower (ou “Fleur de Mai”) est un vaisseau marchand de 90 pieds (27.4m) et 180 tonneaux. Il a transporté une centaine d'immigrants anglais ("The Pilgrim fathers" ou "Pères Pélerins") en 1620, entre Plymouth, en Angleterre et la colonie de Plymouth, dans le Massachusetts. Le Mayflower quitta Plymouth le 16 septembre 1620, pour jeter l'ancre à Cap Cod le 11 novembre. Parmi eux, 35 pèlerins protestants très pieux qui fuient les persécutions de Jacques Ier d'Angleterre à la recherche d'un lieu pour pratiquer librement leur religion et 67 “étrangers”.

 

 

 

 

► 1620 - 24 décembre Les protestants décident, lors de l'assemblée de La Rochelle, de prendre les armes.

 

 

 

 

► 1620 Expédition militaire contre les Protestants (1620-1622).

 

 

 

 

► 1620 Cercle de Marie de Gournay (1620-1640).

 

 

 

 

►1620 Traduction de Mateo Aleman, 'Guzman de Alfarache' par Jean Chapelain. Mateo Aleman, écrivain espagnol. Né à Séville en 1547, décédé à Mexique en 1614 Après une formation de médecin suivie à Salamanque, Mateo Aleman se consacre au commerce et à la finance. Il est incarcéré un temps pour des affaires de dettes. A sa sortie, il se consacre à l'écriture, notamment à la traduction des 'Odes' d'Horace. Il est l'auteur d'un grand roman picaresque, 'Guzman de Alfarache', publié en deux parties, en 1598 et en 1604. Jean Chapelain (né le 4 décembre 1595 à Paris - décédé le 22 février 1674), est un poète français du XVIIe siècle. Précepteur des fils du grand prévôt de France, M. de La Trousse, Chapelain jouissait déjà d'une certaine autorité littéraire, alors même qu'il n'avait encore rien produit.

 

 

 

Après avoir publié quelques odes et une traduction du 'Guzman d'Alfarache', il devint un véritable oracle. Le cardinal de Richelieu l'appela à l'Académie française dès la fondation de cette compagnie, lui accorda une pension de 3000 livres, le chargea de dresser le plan du Dictionnaire et de la Grammaire de l'Académie et de rédiger la critique du 'Cid' de Pierre Corneille. Chapelain fut dès lors un homme à la mode. Jean-Baptiste Colbert le chargea de dresser la liste des écrivains et savants dignes de recevoir des gratifications du roi.

 

 

 

 

► 1620 à 1640 - Salon de la marquise de Rambouillet: mondain, grande influence sur les lettres; fréquenté par tous les grands noms littéraires de l'époque: Richelieu, Malherbe, Vaugelas, Conrart, Voiture, Chapelain, Scudéry, Ménage, Cotin, etc. Centre de la préciosité: raffinement de la langue, exclusion des mots 'bas', interventionnisme des femmes sur la langue; mouvement capital qui trouve son opposé dans le style burlesque qui se développe à la même époque.

 

 

 

 

► 1620 invention de la règle à calcul par E GunterLa règle à calcul (ou règle à calculer) est un instrument de calcul qui permet, par simple déplacement longitudinal d'échelles graduées, d'effectuer des opérations arithmétiques de base, multiplication et division, mais pas les additions. Une règle à calcul peut aussi servir à exécuter des opérations plus complexes, telles que le calcul de racines carrées ou cubiques, des calculs logarithmiques ou bien trigonométriques. 

 

 

 

Edmund Gunter (1581-1626) enseignait l'astronomie au collège de Gresham. On lui doit l'invention de plusieurs instruments géométriques, tels que le secteur à l'aide duquel on trace les lignes parfaites des cadrans solaires. Il inventa l'échelle dite de Gunter ou règle logarithmique en 1620, qui simplifie les opérations de calcul.

 

 

 

 

► 1621 - 31 mars Le duc de Luynes (Charles d'Albert) est nommé connétable de France.

 

 

 

 

► 1621 - 25 avril Traité de Madrid entre Louis XIII et Philippe III. Traité de Madrid entre la France et l'Espagne, qui rend la Valteline à la suzeraineté grisonne mais les Espagnols réoccuppent Chiavenna. La Valteline est une région d'Italie du nord, limitrophe de la Suisse, qui correspond approximativement à la vallée de la rivière Adda et de ses affluents. Les Grisons sont un canton suisse.

 

 

 

 

► 1621 - 10 novembre : Echec de Luynes devant Montauban contre les protestants. Il meurt avant d'être disgracié (15 décembre). Le siège de Montauban opposa, d'août à novembre 1621, les armées royales commandées par Louis XIII aux protestants montalbanais.

 

 

 

 

► 1621 Théophile de Viau écrit 'oeuvres poétiques'. Théophile de Viau (né entre mars et mai 1590 à Clairac-en-Agenois–mort le 25 septembre 1626) Poète et écrivain français, il est connu pour ses poèmes licencieux et son athéisme. Sa tragédie 'Pyrame et Thisbé' est restée involontairement célèbre pour contenir l'expression "il en rougit, le traître !" - phrase en fait prononcée par l'infortunée Thisbé, contemplant le poignard avec lequel vient de se suicider Pyrame, son amant.

 

 

 

 

► 1621 à 1695 - naissance et mort de Jean de La Fontaine. Poète français. Issu d'une famille relativement bourgeoise, La Fontaine passe toute son enfance et son adolescence en Champagne. Après avoir suivi, sans vraiment s'y intéresser, des études de théologie et de droit, il hérite de la charge de maître des Eaux et Forêts de son père. Il s'installe ensuite à Paris, où il fait la connaissance de Nicolas Fouquet - alors surintendant des Finances de Louis XIV - qui le prend sous sa protection et lui accorde une pension. La Fontaine prendra d'ailleurs la défense de son protecteur quelques années plus tard dans une 'Elégie aux nymphes de Vaux', adressée au roi. 

 

 

 

La Fontaine publie ensuite des 'Contes et nouvelles', d'inspiration libertine, qui lui valent ses premiers grands succès, mais qu'il reniera pourtant à la fin de sa vie. Il fréquente les salons parisiens, est élu à l'Académie française. Alors que la querelle des Anciens et des Modernes débute, il se range du côté des Anciens. Entre temps, il publiera ses recueils de 'Fables', grâce auxquels il passera à la postérité. Inspirée principalement d'Ésope, mais aussi d'Épicure et des Stoïciens, La Fontaine donnera ses lettres de noblesse à la fable, genre populaire et rustique par excellence car "plaire" et "instruire", telle est sa devise. Ésope (VIIe siècle av. J.-C. - VIe siècle av. J.-C.), écrivain grec à qui on attribue la paternité de la fable.

 

 

 

 

► 1622 Marie de Médicis qui était en exil à Blois est autorisée à rentrer dans Paris et reprend place dans les conseils de l'État. Elle amène avec elle un ecclésiastique, Armand de Richelieu, évêque de Luçon, qui a été dans les jours d'exil son conseiller avisé, et obtient pour lui le chapeau de cardinal.

 

 

 

 

► 1622 - 5 septembre Richelieu est nommé Cardinal.

 

 

 

 

► 1622 - 18 octobre Traité de Montpellier confirmant l'édit de Nantes. les Protestants ne gardent que deux villes fortifiées : La Rochelle et Montauban.

 

 

 

 

► 1622 Défaite de Mansfeld à la bataille de Fleurus par les Espagnols. La bataille de Fleurus marque un moment important de la guerre de Trente Ans. Elle oppose les troupes de Christian de Brunswick et Ernst von Mansfeld à l'armée espagnole menée par Gonzalo Fernandez de Cordoba. Les protestants étaient en route pour contrer le siège de Bergen op Zoom. Le 29 août 1622, ils furent confrontés aux Espagnols. Les deux partis se livrèrent une bataille sanglante, pendant laquelle Christian de Brunswick perdit le bras gauche (il devait se faire faire, par la suite, une prothèse en argent). Malgré les lourdes pertes, quelque 6 000 hommes de Christian de Brunswick parvinrent à se frayer une route vers Bergen op Zoom et à forcer la levée du siège de la ville.

 

 

 

 

► 1622 à 1673 - naissance et mort de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Acteur, dramaturge, metteur en scène français. Fils du tapissier du roi, licencié en droit, Jean-Baptiste Poquelin renonce à reprendre l'affaire paternelle, et fonde l'Illustre-Théâtre. Sous le nom de Molière, et en compagnie de sa maîtresse, Madeleine Béjart, il vit treize années de pérégrinations en province, avant que la troupe ne décide de regagner Paris en 1658. C'est alors qu'il épouse Armande Béjart (fille de Madeleine), qui lui donne un fils, Louis. Talentueux dramaturge, Molière écrit toutes sortes de pièces, de la farce à la comédie-ballet en collaboration avec Lully.

 

 

Mais il excelle dans la mise en scène de comédies grinçantes et féroces, dans lesquelles il épingle les travers de la société. Molière utilise en effet le rire comme une arme avec laquelle il foudroie nombre de ses contemporains. Malgré son génie et la protection du roi, 'Tartuffe' et 'Don Juan' sont interdites de représentation. S'il résiste aux cabales, sa santé défaillante a finalement raison de lui; il meurt quasiment sur scène. Sept ans plus tard, la troupe de Molière, qui avait fusionné avec celles de l'Hotel de Bourgogne et du Marais, donne naissance à la Comédie-Française.

 

 

 

 

► 1623 - 7 février Traité d'alliance avec Venise et la Savoie contre Philippe IV d'Espagne : traité de Paris. Par ce traité, signé pendant le règne de Louis XIII, la France s'allie avec la Savoie et Venise contre l'occupation de la Valteline par les soldats du pape qui sont pro-espagnols.

 

 

 

 

► 1623 Charles Sorel écrit 'Histoire comique de Francion'. Charles Sorel, sieur de Souvigny (vers 1582 - 8 mars 1674) est un romancier et écrivain libertin français de l'âge baroque. Il fut très peu connu de son temps, même s'il fut historiographe du roi en 1635. Il écrivit sur la science, l'histoire et la religion, mais seuls ses romans sont passés à la postérité. Il essaya de mettre à bas le roman pastoral, très populaire à l'époque, en écrivant le premier roman picaresque français, 'La vraie histoire comique de Francion' (1623). Pourtant, même si les aventures picaresques de Francion touchèrent un large public, celui-ci continua d'admirer 'L'Astrée' de Honoré d'Urfé, dont Francion est une parodie.

 

 

 

 

► 1623 Théophile de Viau écrit 'Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé’

 

 

 

 

► 1623 à 1662 - naissance et mort de Blaise Pascal. Philosophe et mathé-maticien français. Blaise Pascal, marqué par la mort prématurée de sa mère, a été élevé aux côtés de ses deux soeurs : c'est un enfant surdoué, de santé très fragile mais d'une précocité étonnante, d'une grande curiosité et d'une intelligence hors du commun. Il est d'abord un jeune savant connu pour ses travaux mathématiques et physiques, et publie à 17 ans un traité de géométrie, Essai sur les coniques (1640). Il est également l'inventeur de la machine à calculer, de la montre bracelet ou de la presse hydraulique. Son expérience religieuse de la nuit du 23 novembre 1654 (relatée dans son 'Mémorial') va le conduire à s'engager aux côtés des jansénistes et infléchir son oeuvre.

 

 

À la demande du janséniste Antoine Arnauld, Pascal jette toute la force de son esprit et de sa rhétorique dans cette bataille, utilisant le genre de la lettre, alors à la mode dans la polémique religieuse : 'Les Provinciales' (janvier 1656-1657) regroupent 18 lettres publiées au jour le jour sur les subtilités théologiques et morales alors en débat. Ces lettres sont l'un des premiers chefs-d'oeuvre de la prose française classique. Une grande rigueur argumentative y est soutenue par une rhétorique de la sincérité et du naturel ("la vraie éloquence se moque de l'éloquence"), dont la clarté est le premier impératif, ainsi que le refus du pédantisme (artifices oratoires, citations, spécialisation du discours). Pascal y fait également preuve de beaucoup de drôlerie et d'ironie ainsi que d'un talent dramatique certain dans de nombreux dialogues pleins d'esprit et de complicité ironique. Le chef-d'oeuvre de Pascal est un livre inachevé, inclassable, unique ("les papiers d'un mort", Le Guern). 

 

 

'Les Pensées' sont les plans et fragments d'un ample projet apologétique dont la rédaction a sans doute été entreprise dès 1656, mais dont la mort a empêché l'achèvement : 800 à 900 feuillets ou fragments de papier manuscrits, classés en 27 liasses, contenant parfois des notes très brèves, parfois des développements de plusieurs pages. Ces textes, sélectionnés, revus et corrigés, font l'objet d'une première publication (posthume) en 1670 par les "Messieurs de Port Royal".

 

 

Le propos de l'écrivain est de faire une "Apologie de la religion chrétienne", mais sa description de la "Misère de l'homme sans Dieu" demeure aujourd'hui encore l'une des descriptions les plus abouties et les plus poignantes de la condition des hommes, notamment de la manière dont, incapables de supporter une réflexion lucide sur leur néant, ils préfèrent perdre leur vie dans des divertissements, futiles ou élevés. De tout cela, Pascal parle, là encore, avec simplicité et naturel, dans une prose poétique, rythmée, qui recourt à une grande diversité de registres, et s'appuie sur des antithèses et des comparaisons précises et souvent nouvelles, importées du domaine scientifique par exemple.

 

 

 

 

► 1623 Début de la Construction d'un château de chasse à Versailles. Versailles n'est qu'un modeste logis construit par Louis XIII, au milieu des forêts. C'est son rendez-vous de chasse favori.

 

 

 

 

► 1623 invention de la machine à calculer par Wilhelm Schickard (addit-ion+multiplication). Wilhelm Schickard (1592 - 1635) est un savant allemand qui conçut la première machine à calculer. En 1623, Wilhelm Schickard inventa pour Kepler ce qu'il appela une "horloge calculante" qui était destinée à calculer les éphémérides. Il utilisait des roues dentées et avait déjà abordé le problème du report de retenue.

 

 

 

 

► 1624 - 10 juin Traité de Compiègne entre la France et les Provinces-Unies contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1624 - 13 août Arrestation de La Vieuville. Le marquis de La Vieuville, surintendant des Finances, qui a fait entrer Richelieu au Conseil, est accusé de malversation et arrêté. Ainsi le cardinal Armand Jean du Plessis de Richelieu devient le premier des ministres de Louis XIII. Richelieu est nommé chef du Conseil. Le cardinal de Richelieu avait su habilement manoeuvrer pour devenir indispensable à la fois à la reine-mère et à son fils. La disgrâce qui frappa les Brûlart - le père était chancelier et son fils, le marquis de Puisieux, secrétaire d'État aux affaires étrangères - en janvier-février 1624 laissa la place à La Vieuville, qui mena une politique plus active, notamment dans l'affaire de la Valteline et avec l'alliance de la France aux Provinces-Unies par le traité de Compiègne (10 juin 1624).

 

 

Mais Louis XIII résolut de se défaire de son ministre, qu'il accusa de ne pas tenir compte de ses décisions, et le fit emprisonner à Amboise, ce qui ouvrit la voie au cardinal de Richelieu, qui entra au Conseil le 13 août 1624. Bientôt, le cardinal dut affronter une noblesse mécontente de l'autorité qu'il avait sur le roi. Ses principaux grands projets, dont il poursuivra énergiquement la réalisation, sont: miner le parti politique protestant, détruire le pouvoir de la noblesse au profit de la consolidation de la monarchie; abaisser la Maison d'Autriche.

 

 

 

 

► 1624 Richelieu entre au Conseil du roi et en prend la tête (1624-1642).

 

 

 

 

► 1624 Alliance des Protestants et des Anglais.

 

 

 

 

► 1625 Une expédition française enlève aux Espagnols la Valteline, province du territoire helvétique, qui est, par le traité de Monçon, incorporée à la République des Grisons (canton suisse).

 

 

 

 

► 1625 - 6 février Le duc protestant de Rohan-Soubise (Henri II de Rohan) s'empare de l'île d'Oléron. Henri II de Rohan (25 août 1579, Blain - 28 février 1638) est un prince de la famille de Rohan qui est l'une des grandes familles princières bretonnes, protestantes et françaises.

 

 

 

 

► 1625 - 11 mai Charles Ier d'Angleterre épouse par procuration Henriette de France, soeur du roi. Charles Ier d'Angleterre, Charles Ier Stuart (19 novembre 1600, Dunfermline – 30 janvier 1649) fut roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1625 à 1649. Il était le fils du roi Jacques Ier d'Angleterre (également Jacques VI d'Écosse). Il avait épousé le 11 mai 1625 Henriette-Marie de France, fille d'Henri IV et de Marie de Médicis. Après la mort de son frère aîné, Henri Stuart, il devient l'héritier et prince de Galles. Partisan d'un pouvoir absolu, Charles Ier doit faire face à une guerre civile, et est victime de la première révolution anglaise. Il est décapité et remplacé par Olivier Cromwell, qui instaure bientôt une dictature personnelle. Henriette de France, fille du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis, elle épousa le prince Charles Stuart, futur roi Charles Ier d'Angleterre et d'Écosse.

 

 

 

 

► 1625 Sir Francis Bacon écrit 'Essais’

 

 

 

 

► 1625 Honorat Bueil de Racan écrit 'Les Bergeries'. Honorat de Bueil, marquis de Racan, né au château de Champmarin, à Aubigné, 1589 - Paris, 1670. Poète français. On le disait timide, gauche et maladroit, et de surcroît il souffrait de begaiement. Trouvant pour toutes ces raisons peu de succès auprès des femmes, il composa néanmoins des vers élégiaques pour la comtesse de Moret, alias Cloris. En 1618 il écrivit ses belles 'Stances sur la retraite'. A nouveau, en 1619, épris cette fois de Catherine de Thermes, alias Arthénice, il compose sa pastorale 'Arthénice ou les Bergeries', ou transparaît l'influence italienne.

 

 

 

 

► 1625 invention de la transfusion sanguine par Jean Baptiste Denis . Jean Baptiste Denis est un médecin français, né en 1643 et mort en 1704. Après des études de médecine à Montpellier, il s'installe à Paris en 1665. Il devient le médecin de Louis XIV. Il est notamment l'auteur du 'Discours sur les comètes' (1665), de 'Lettres' (1667-1668) portant sur la transfusion sanguine.

 

 

 

 

► 1626 Conspiration contre Richelieu: le maréchal d'Ornano et le comte de Chalais (Henri de Talleyrand) sont arrêtés pour ce crime : ce dernier est décapité. Le frère du roi, Gaston d'Orléans, était du complot. Jean-Baptiste d'Ornano (1581-1626), comte de Montlor, maréchal de France (1626), est un militaire issu d'une famille d'origine corse. Mêlé à la première conspiration du jeune Gaston contre Richelieu ("conspiration de Chalais") et resté opposé au mariage de Gaston avec Mademoiselle de Montpensier, il fut emprisonné à Vincennes; la monarchie était bien embarrassée du sort de ce prisonnier encombrant, haut personnage, lorsqu'il mourut de maladie dans son cachot insalubre.

 

 

Après le comte de Chalais, bouc émissaire de la conspiration, d'Ornano tombait lui aussi victime de la versatilité de Gaston qui décima les rangs de ses complices successifs. Chalais, Henri de Talleyrand-Périgord, comte de Chalais (1599-1626), servait auprès du roi Louis XIII. Romanesque et un peu brouillon, il se laissa entraîner à l'été 1626 par sa maîtresse la duchesse de Chevreuse dans la première des nombreuses conspirations que Richelieu eut à réprimer, et qui prit le nom du malheureux. Mal organisée, trahie, la conspiration tourna court. Chalais fut arrêté et, seul conjuré à ne pas jouir d'un prestige familial qui vaille immunité, il fut jugé à Nantes et condamné à la décapitation. Par une louable solidarité, ses anciens complices dissuadèrent le bourreau de faire son office.

 

 

 

 

► 1626 - 5 février Paix entre Louis XIII et La Rochelle. Paix de La Rochelle. Cette paix garantit celle de Montpellier. La Rochelle fait partie des places fortes qu'henri IV a concédé aux protestants pour leur sécurité. Si Richelieu peut tolérer que les protestants tiennent tête à son pouvoir il ne pourra plus, un an plus tard, admettre le pacte liant La Rochelle à l'Angleterre qui déclare la guerre à la France.

 

 

 

 

► 1626 - 6 février Édit défendant les duels dont la noblesse se faisait un jeu. Pour restaurer l'autorité royale, Richelieu fait un édit qui interdit les duels. En effet, les nobles en ont fait un jeu de l'honneur qui saigne à blanc la noblesse française.

 

 

 

 

► 1626 Jean Mairet écrit 'La Sylvie'. Jean Mairet, né en 1604 (Besançon, Doubs), mort en 1686 (Besançon, Doubs) à l'âge de 82 ans. Sa première oeuvre a été publiée en 1628 (il avait 24 ans).

 

 

 

 

► 1626 à 1696 - naissance et mort de Madame de Sévigné. Femme de lettres française. Veuve à 26 ans du Marquis de Sévigné, tué en duel, elle vécut entre la Bretagne dans sa propriété des Rochers, et Paris dont elle fréquentait la cour et les salons. Ces contemporains furent nombreux à être séduits par son charme, dont le style de ses Lettres garde la trace. Cet hommage de Madame de La Fayette est représentatif de l'admiration qu'on lui portait: "Votre esprit pare et embellit si fort votre personne qu'il n'y en a point sur terre de si charmante". Cependant, elle se refusa aux hommes qui la courtisèrent, et rejetta même les avances de Fouquet, le surintendant du roi. On sait qu'elle adorait sa fille, et c'est pour elle qu'elle écrivit quotidiennement ses lettres qui sont un irremplaçable document sur la vie de l'époque.

 

 

 

 

► 1626 mort de Francis Bacon.

 

 

 

 

► 1627 Poursuites contre des duellistes qui ont enfreint l'édit: deux grands seigneurs sont exécutés en place de Grève.

 

 

 

 

► 1627 Richelieu n'est l'adversaire des protestants que sur le terrain politique, mais il entend ne pas les laisser se donner une organisation, qui serait une menace pour la sécurité de l'État. Ils ont fait de La Rochelle une place forte de premier ordre où ils peuvent braver l'autorité royale et où d'ailleurs il leur est facile de recevoir des secours de l'étranger. Louis XIII et Richelieu viennent l'assiéger et Richelieu fait construire en dehors du port une digue qui empêche les vaisseaux d'y entrer. 

 

 

La Rochelle est ainsi coupée de ses communication avec l'Angleterre et réduite à ses seules ressources. Le siège dure un an; et les habitants sont soutenus dans leur longue résistance par leur maire, l'intrépide Guiton. Jean Guiton (La Rochelle, 2 juillet 1585 – 1654) fut baptisé au Temple Saint Yon. Il exerça la profession d'armateur, puis devint maire de La Rochelle. Lors du siège de cette ville, il oppose une résistance énergique sinon héroïque aux troupes de Louis XIII jusqu'à la capitulation de la ville en 1628, après laquelle il dut s'exiler. Par la suite, Richelieu lui donna un commandement dans la flotte royale et il combattit les Espagnols.

 

 

 

 

► 1627 - 30 juin : Guerre entre l'Angleterre et la France. Les Anglais, sou-cieux de protéger les calvinistes de La Rochelle, débarquent dans l'île de Ré (juillet). Il établissent par les Rohan-Soubise, une alliance active avec les Rochelais.

 

 

 

 

► 1627 - 10 septembre : Richelieu prend prétexte du pacte entre La Rochelle et l'Angleterre pour assiéger la ville et détruire la puissance protestante. Début de la guerre contre les huguenots (1627-1629) et siège de La Rochelle. Parmi les facteurs de troubles à l'intérieur du royaume de France, les protestants tiennent une bonne place selon Louis XIII et Richelieu. Ces derniers décident donc de faire le siège de la ville afin d'infliger une défaite aux Huguenots et de détruire le pouvoir politique des protestants.

 

 

Grâce à des moyens importants, avec notamment la construction d'une digue limitant le passage des navires vers la ville, et malgré la résistance des habitants, La Rochelle tombera, affamée, quinze mois plus tard. Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu, commence le 10 septembre 1627 et se termine par la capitulation de la cité, le 28 octobre 1628. Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu, commence le 10 septembre 1627 et se termine par la capitulation de la cité, le 28 octobre 1628. Si l'Édit de Nantes ramena la paix dans le royaume de France, il eut aussi comme effet de créer un État dans l'État.

 

 

La menace vis-à-vis du pouvoir royal est bien réelle, et Richelieu entend bien la réduire à néant. Grâce à l'édit d'Henri IV, La Rochelle est devenu un haut lieu de la religion réformée en France. Ce port, dernière place de sûreté des Huguenots, reçoit de mer l'aide des Anglais, prompts à intervenir lorsqu'il s'agit de mettre en péril le pouvoir de leur grand rival. La principale crainte de Richelieu est que cette place forte devienne une sorte de seconde capitale, bastion d'où les protestants, aidés financièrement par l'Angleterre, pourraient s'emparer de l'ensemble du territoire. Sa décision est donc prise : il faut prendre sans tarder la Rochelle.

 

 

 

 

► 1627 à 1705 - naissance et mort de John Ray. Naturaliste anglais. Parfois surnommé le père de l'histoire naturelle britannique. Jusqu'en 1670, il signe John Wray. Contrairement aux autres naturalistes de son époque, il n'est pas médecin. Il ne s'intéresse donc pas aux plantes pour la pharmacologie mais pour des raisons plus scientifiques. Ray est le fondateur de la botanique moderne.

 

 

 

 

► 1627 Guez de Balzac écrit 'La Querelle des Lettres'. Jean-Louis Guez de Balzac (1597-1654) Écrivain français. Né à Angoulême, le 31 mai 1597. Conseiller du roi en ses conseils; admis à l'Académie en mars 1634. À cette époque il répondit par des railleries aux lettres que lui écrivirent Chapelain et Boisrobert pour qu'il fit partie de l'Académie, où il semble avoir été inscrit d'office ; d'ailleurs, il est probable qu'il n'y vint jamais, car son état de santé l'obligeait à vivre dans l'Angoumois et il fut dispensé de la résidence. Il fut l'oracle de l'hôtel de Rambouillet et, en son temps, l'un des plus considérables académiciens.

 

 

Il a été en quelque sorte le réformateur de la prose française, il a laissé des Lettres, des oeuvres diverses en prose, des vers et des lettres en latin. Lorsque l'Académie décida que des discours seraient prononcés tout à tour par chacun de ses membres, Balzac se contenta de faire donner lecture d'une de ses oeuvres. Il fonda, en 1654, le prix d'éloquence, le premier que l'académie fut appelée à distribuer. Il était d'une valeur de deux cents livres, consistait en une médaille et devait être donné tous les deux ans ; il fut distribué pour la première fois en 1671 et par l'accumulation des intérêts, il eut une valeur de trois cents livres. Il connaissait l'italien et l'espagnol ; il souleva des critiques passionnées et eut de zélés défenseurs.

 

 

 

 

► 1627 Charles Sorel écrit 'Le Berger extravagant'.

 

 

 

 

► 1627 à 1704 naissance et mort de Jacques-Bénigne Bossuet. Prédica-teur et écrivain français, développe très tôt un talent d'orateur. D'abord prêtre, il est rapidement nommé évêque à Paris où la profondeur et le lyrisme de ses sermons et 'oraisons funèbres' lui assurent un grand succès auprès du roi. En 1670, il est nommé précepteur du fils de Louis XIV, le Grand Dauphin. Et en 1671, il entre à l'Académie française. Son dogmatisme et son orthodoxie en matière de foi l'ont souvent mené au conflit avec les protestants et les jansénistes ainsi qu'avec le monde du théâtre qu'il a toujours combattu.

 

 

 

 

► 1628 mort de François de Malherbe.

 

 

 

 

► 1628 - 28 octobre - Chute de La Rochelle par suite surtout de la famine. La ville voit ses fortifications rasées, et perd ses privilèges. Les gens de guerre protestants qui avaient défendu la ville, dispersés, se reforment dans le Midi et continuent la guerre sous la conduite du duc de Rohan (Henri II de Rohan). Henri II de Rohan (1579 - 28 février 1638) est un prince de la famille de Rohan qui est l'une des grandes familles princières bretonnes, protestantes et françaises.

 

 

 

 

► 1628 - 29 octobre Capitulation de La Rochelle. En ce jour, le cardinal de Richelieu entre dans la ville qu'il a assiégée pendant quelque quinze mois. Les Anglais ont renoncé à apporter leur soutien et leur secours aux habitants affamés. La veille, contre la promesse de vie sauve et celle de pouvoir pratiquer leur culte réformé, les Rochelais ont signifié qu'ils étaient prêts à se rendre. Jean Guiton, armateur à la tête de la ville rebelle, se résigne : “Pourvu qu'il reste un homme pour fermer les portes, c'est assez”. Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII et commandé par Richelieu, commence le 10 septembre 1627 et se termine par la capitulation de la cité, le 28 octobre 1628.

 

 

 

 

 

► 1628 - 1er novembre Louis XIII entre dans La Rochelle. C'est le jour de la Toussaint qu'a choisi Louis XIII pour faire son entrée solennelle dans la ville. Il y est accueilli par le cardinal de Richelieu, entré trois jours plus tôt, qui est en compagnie de l'archevêque de Bordeaux. Le roi a tenu à interdire le pillage accompagnant d'ordinaire la prise d'une ville longtemps assiégée. Ce qui fait dire à l'un des Rochelais catholiques désappointés : “Sire, ne soyez point courtois. A ces rebelles Rochelais point de pardon : il faut tout pendre ! Vous m'avez donné la maison d'un parpaillot. S'il faut la rendre, je serai sot comme un oison”.

 

 

 

 

► 1628 à 1703 - naissance et mort de Charles Perrault. Écrivain français. Issu d'une famille aisée de la bourgeoisie d'offices, Charles Perrault est le dernier d'une famille de quatre frères. Après des études de droit et une première oeuvre burlesque, 'Les murs de Troie', il entre en 1654 comme commis chez son frère aîné Pierre, receveur général. Ses poèmes, notamment les 'Odes au Roi' le font remarquer. Nommé commis auprès de Colbert, conseiller de Louis XIV, il devient Premier commis des bâtiments du Roi en 1665.

 

 

Élu en 1671 à l'Académie française, il s'oppose à Boileau dans la célèbre querelle des Anciens contre les Modernes en 1687. Les Modernes refusent en effet de considérer les auteurs antiques (grecs et latins) comme des modèles insurpassables. Chancelier de l'Académie, il en devient le bibliothécaire en 1673. Son oeuvre la plus célèbre tient aujourd'hui dans ses contes, nourris de l'imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois. Perrault reprend dans une prose faussement naïve des histoires transmises traditionnellement par voie orale, encore considérées comme une influence majeure dans l'inconscient collectif.

 

 

 

 

► 1629 -15 janvier Code Michau : Enregistrement forcé par le Parlement d'une grande ordonnance de réformation du royaume due au garde des Sceaux Michel de Marillac. Grande Ordonnance dite “code Michau”. Le code, qui vise à renforcer l'autorité monarchique – et donc celle de Louis XIII qui règne alors – remet à l'ordre du jour la restriction du droit de remontrance et prétend soumettre au roi toutes les terres sans titre. Il tient son nom du garde des sceaux Michel de Marillac. Remontrance, droit revendiqué par le parlement de discuter une ordonnance ou un édit avant son enregistrement.

 

 

Le roi pouvait répondre par une lettre dite de "jussion" ordonnant au parlement de procéder à l'enregistrement. Par contre, en cas de renouvellement des remontrances, le monarque imposait sa décision en se rendant personnellement au parlement. Droit de remontrance. A partir du XIVe siècle, le parlement enregistre les édits et les ordonnances royales. Il prend l'habitude, avant cet enregistrement, de faire part au roi de son avis sur telle ou telle mesure, par écrit et secrètement. Cette procédure prend le nom de remontrance. En cas de désaccord, le roi se rend en personne au parlement, y tient un lit de justice, et enregistre d'autorité l'arrêt.

 

 

 

 

 

► 1629 - 13 janvier - Richelieu décide Louis XIII à intervenir dans les affaires du duché de Mantoue, dans le but d'y imposer comme prince le duc de Nevers (Charles Ier de Mantoue). Une expédition française (avec le cardinal et le roi) passe en Italie en forçant le passage des Alpes au Pas-de-Suse, défendu par le duc de Savoie (Victor-Amédée Ier de Savoie). En 1630, le duc de Montmorency (Henri II de Montmorency) gagne la bataille de Veillane sur les Espagnols; les Français dégagent Casal assiégé, et imposent la paix. La France sera représentée sur le trône ducal de Mantoue par le duc de Nevers, et conservera la forteresse de Pignerol. (Cette paix est négociée par un futur premier ministre de France, un abbé italien, Jules Mazarin). 

 

 

Charles Ier de Mantoue, Charles Ier Gonzague, en italien Carlo I Gonzaga, était un noble franco-italien né le 6 mai 1580 à Paris (France) et décédé le 14 juin 1637 à Mantoue (Italie), à l'âge de 57 ans. Il a été : duc de Nevers sous le titre de Charles III de Nevers en 1595 à la mort de son père, duc de Rethel sous le titre de Charles III de Rethel en 1595 à la mort de son père, prince d'Arches-Charleville sous le titre de Prince Charles Ier d'Arches en 1608, duc de Mantoue sous le titre de Charles Ier de Mantoue en 1627 à la mort de son petit-cousin Vincent II de Mantoue, duc de Montferrat sous le titre de Charles Ier de Montferrat, en même temps. Henri II de Montmorency (*1595 †1632) fils d'henri Ier de Montmorency, filleul du roi de France Henri IV, il fut amiral de France à 17 ans, vice-roi de la Nouvelle-France et gouverneur du Languedoc.

 

 

 

 

► 1629 Guerre de succession de Mantoue (1629-1632). Mantoue fut le centre d'un duché entre les mains de la famille Gonzaga (Gonzague, Charles Ier de Mantoue). La disparition de la lignée ducale fut la cause au XVIIe siècle de la guerre de Succession de Mantoue, épisode périphérique de la guerre de Trente Ans. La Guerre de Succession de Mantoue est un conflit périphérique qui se déroula dans le cadre plus large de la guerre de Trente Ans, de 1628 à 1631. Elle opposa la France aux Habsbourg à la suite de l'extinction de la branche régnante des Gonzague en 1627.

 

 

 

 

► 1629 - 9 juin Capitulation d'Alès. Louis XIII assiégea la ville, alors haut lieu de la résistance protestante, qui capitula après neuf jours. Le dimanche 17 juin 1629 au matin, Alès se rend, les quelques 2300 hommes présent en ses murs ne purent rien devant l'armée du roi. Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la Porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire. Les huguenots furent autorisés par le roi à partir pour Anduze avec la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi. Le 28 juin 1629, Richelieu accorda aux protestant la paix d'Alès. Cet édit qui leur retirait les places fortes mais leur confirmait les garanties religieuses de l'édit de Nantes a été signée par Richelieu dans la tour du Coq Hardy. Alès est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

 

 

 

 

► 1629 - 28 juin Édit de grâce de Louis XIII en faveur des protestants. La paix d'Alès, ou édit de grâce d'Alès, fut promulguée par le roi Louis XIII le 28 juin 1629. La signature de l'édit intervient après la reddition de la Rochelle, dernière place de sûreté protestante en France, après un siège de plus d'un an qui s'achève en 1628. En 1629, Louis XIII assiège Alès, alors haut lieu de la résistance protestante, qui capitule après neuf jours. Le 17 juin 1629 au matin, la ville se rend, les quelque 2300 hommes présents en ses murs ne pouvant rien devant l'armée du roi. Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire.

 

 

Les huguenots sont alors autorisés par le roi à partir pour Anduze avec la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi. Le 28 juin 1629, Richelieu accorde aux protestants la paix d'Alès. Cet édit a été signé par le roi au camp de Lédignan, près d'Alès. Un tableau peint par Cabannes, exposé dans le hall de la mairie, représente la scène comme se passant en ville, en présence du duc de Rohan, chef du parti protestant. Ceci ne correspond sans doute pas à la réalité historique. Paix d'Alès. Celle-ci confirme l'édit de Nantes, voulu par Henri IV.

 

 

Les libertés de conscience et de culte sont maintenues mais les places protestantes sont démantelées et les assemblées politiques désormais interdites. Suite à la capitulation de la ville protestante d'Alès face à l'armée du roi et de Richelieu, ce dernier signe le traité d'Alès qui met fin aux hostilités. Reconduisant l'Édit de Nantes, ce texte a toutefois pour objectif de réduire au minimum le pouvoir politique des protestants déjà affaiblis après le siège de La Rochelle. Ainsi, si la liberté de culte est conservée et l'égalité civique assurée, les places fortes et le pouvoir militaire des protestants sont anéantis.

 

 

 

 

►1629 Les protestants de Rohan ne pouvant plus lutter, acceptent la paix d'Alès et un peu plus tard l'édit de Nîmes leur laisse la liberté de leur culte et l'égalité civile avec les catholiques, mais ils cessent d'exister comme parti politique. La chute de Montauban, que quelques forces protestantes occupaient encore, est le dernier acte de cette lutte entre Richelieu et les Réformés.

 

 

 

 

► 1629 Édit de Nîmes : Il supprime les privilèges politiques et militaires des Huguenots.

 

 

 

 

► 1629 Cercle de Valentin Conrart, il réunit régulièrement chez lui, une fois par semaine, des hommes de lettres: c'est ce que l'on a appelé le "cercle Conrart".: Chapelain, Gombauld, Godeau, les frères Habert, Sérisay, Malleville. Ce cercle deviendra l'Académie française. Valentin Conrart était un littérateur français, né et mort à Paris (1603-1675). Initiateur du projet de l'Académie française, il en fut élu secrétaire perpétuel en 1635. 

 

 

Jean Ogier de Gombauld (1576 en Saintonge - 1666) était un poète, auteur dramatique et romancier français. Il fut le premier titulaire du cinquième fauteuil à l'Académie française à partir de 1634. Antoine Godeau (1605 à Dreux - 1672), dit le Nain de Julie, évêque de Grasse et de Vence, avocat au parlement, il fut l'un des premiers membres de l'Académie française en 1634. Claude de Malleville était un poéte français né et mort à Paris (1597-1647). Membre de l'Académie française en 1634 et ami de Valentin Conrart.

 

 

 

 

► 1629 Saint-Amant écrit 'oeuvres'. Marc-Antoine Girard de Saint-Amant (Quevilly, 1594 – Paris, 1661) est un poète libertin français. Il s'est converti au protestantisme.

 

 

 

 

► 1629 invention de la turbine à vapeur par Giovanni Branca. Les premiers travaux sur la vapeur d'eau et son utilisation remontent à l'Antiquité : Héron d'Alexandrie conçut et construisit au Ier siècle av. J.-C. l'Éolipyle, qui bien que considéré comme un jouet du fait de sa faible puissance, n'en était pas moins un moteur à vapeur, à réaction.

 

 

Il fallut attendre le XVIIe siècle, pour que l'idée d'utiliser la puissance de la vapeur d'eau réapparaisse. En 1601, Giovanni Battista della Porta, puis en 1615 Salomon de Caus décrivent une pompe capable de chasser l'eau d'un récipient. Puis en 1629, Giovanni Branca, suggère l'idée de moulins, mus par la vapeur.

 

 

 

 

► 1630 - 23 mars Les armées françaises s'emparent de Pignerol. Pignerol est un ville du Piémont en Italie.

 

 

 

 

► 1630 - 18 avril Gaston d'Orléans, frère du roi, est nommé lieutenant-général de Paris.

 

 

 

 

► 1630 - 13 octobre Traité de Ratisbonne instaurant la paix entre Louis XIII et l'empereur, Ferdinand II. Ferdinand II de Habsbourg (9 juillet 1578 - 15 février 1637) fut Archiduc d'Autriche, roi de Bohême (1617-1619, 1620-1627), roi de Hongrie (1618-1625) puis empereur du Saint Empire romain germanique (1619-1637). La totalité de son règne est occupée par la guerre de Trente Ans qu'il a contribué à déclencher.

 

 

 

 

► 1630 - 10 novembre Marie de Médicis demande au roi la disgrâce de Richelieu. Marie de Médicis, Gaston d'Orléans et Anne d'Autriche, devant l'influence grandissante de Richelieu, tentent de le faire disgracier. Louis XIII, malade, leur promet le renvoi du ministre, mais se ravise, après une entrevue avec lui à Versailles et lui livre ses ennemis. Marie de Médicis doit s'exiler (Bruxelles, Londres, Cologne). Le garde des Sceaux Marillac, partisan de la paix catholique et de la remise en ordre du royaume, choisi par la reine mère pour succéder à Richelieu est arrêté à Foglizzo (12 novembre). Son frère, le maréchal de Marillac sera exécuté (mai 1632). Louis XIII, en choisissant Richelieu, choisit le parti de la guerre. Le parti dévot, favorable à l'Espagne, est éliminé.

 

 

 

 

► 1630 - 11 novembre Journée des dupes; le roi confirme Richelieu dans ses fonctions. Au retour de cette expédition relative à Mantoue, Louis XIII tombe malade à Lyon. Les ennemis de Richelieu profitent de sa faiblesse et de l'absence du cardinal pour monter contre ce dernier une cabale en vue d'obtenir son renvoi par le roi. Ils se croient assurés du succès, lorsque le cardinal revient et en quelques heures retrouve tout son ascendant sur Louis XIII. Les conjurés, qui se voyaient déjà au pouvoir, sont déçus. La reine mère, Marie de Médicis, qui avait été l'âme du complot, est exilée à Compiègne, d'où elle réussit peu après à s'enfuir en Belgique, où elle mourra bientôt, pauvre et abandonnée de tous.

 

 

Plusieurs grands personnages compromis dans cette affaire furent emprisonnés. La journée des Dupes de l'Histoire de France est en référence celle du 11 novembre 1630 à Paris mais bien sûr c'est un classique de la politique et de la diplomatie lorsqu'il s'agit de choisir vers quel maître porter son allégeance. Après avoir réduit l'indépendance des Huguenots français le cardinal de Richelieu veut s'allier aux protestants allemands pour lutter contre les Habsbourg catholiques. Ce qui déplait au parti dévot de la Cour mené par la reine-mère Marie de Médicis et de Gaston d'Orléans, frère cadet du roi.

 

 

 

 

► 1630 Nicolas Faret écrit 'L'Honnête Homme ou l'Art de Plaire à la cour' Nicolas Faret (1600-1646) Poète Né à Bourg-en-Bresse vers 1600. Secrétaire, puis intendant du comte d'Harcourt, secrétaire de l'armée navale, de l'armée d'Italie, conseiller secrétaire du Roi. Poète et écrivain médiocre, Pellisson a dit de lui : "Il avait l'esprit bien fait, beaucoup de génie pour la langue et pour l'éloquence. Son principal ouvrage est 'l'Honnête Homme', qu'il fit environ en 1633, et qui a été traduit en espagnol".

 

 

C'est ce livre dont il leur donna lecture qui le fit admettre dans la Société des amis de Conrart où il fut introduit par Malleville. Il rédigea le projet de constitution de l'Académie qu'il présenta au cardinal, et prit part à la rédaction des statuts. Il fréquentait les cabarets littéraires et le parti des "barbares" ; il appartint à l'académie de Bourg ; il a laissé une traduction d'Eutropius et s'occupa d'histoire ; on connaît aussi de lui une Ode à Richelieu et un sonnet.

 

 

 

 

► 1630 mort d'Agrippa d'Aubigné

 

 

 

 

► 1630 Publication des oeuvres de Malherbe. Les poèmes de François de Malherbe sont regroupés dans un même recueil et publiés à titre posthume ("les oeuvres de François Malherve"). Poète officiel de la cour d'Henri IV dès 1605, il s'appliqua à donner à la poésie une structure nette et précise, recourant à des sujets inébranlables dans le temps. Précurseur du genre classique, il recevra, toujours à titre posthume, l'hommage de Boileau, dans "l'Art poètique" (1674).

 

 

 

 

► 1631 - 23 janvier Traité de Bärwald scellant l'alliance entre la France et la Suède. Traité de Bärwald assure à Gustave II Adolphe de Suède non seulement un soutien politique mais aussi une aide financière importante. Gustave II Adolphe, dit le Grand ou le lion du Nord est un roi de Suède né le 9 décembre 1594 à Stockholm et mort tué lors de la bataille de Lützen le 6 novembre 1632.

 

 

 

 

► 1631 - 31 mars Traité d'alliance secret entre Louis XIII et le duc de Savoie (Victor-Amédée Ier de Savoie). Paix de Cherasco : Concession de Pignerol à la France et des duchés de Mantoue et de Montferrat à Charles III de Nevers qui succède aux Gonzague mantouans comme Charles Ier de Mantoue. Le Traité de Cherasco dans le Piémont a été signé le 6 avril 1631 (ou le 19 juin selon d'autres sources) entre la France, l'Empereur Ferdinand II et la Savoie en règlement de la question italienne dans la Valteline (Charles Ier de Mantoue reçoit Mantoue, l'Empereur renonce à Mantoue et au Montferrat et les Français évacuent les Grisons qu'ils occupaient. 

 

 

Victor-Amédée Ier de Savoie, né à Turin le 8 mai 1587, mort à Vercelli le 7 octobre 1637, fut duc de Savoie et prince de Piémont de 1630 à 1637. Il était fils de Charles-Emmanuel Ier de Savoie, duc de Savoie et prince de Piémont, et de Catherine Michelle d'Espagne. Bien que beau-frère du roi de France, il lui fit la guerre. Vaincu, il dut signer le traité de Cherasco (1632). Quatre ans après, il s'allia par le traité de Rivoli à la France contre l'Autriche et remporta sur le marquis de Léganès deux batailles à Fornavento (1636) et à Mombaldone (1637). Il mourut peu de jours après.

 

 

 

 

► 1631 - 18 juillet Marie de Médicis quitte la France pour les Pays-Bas.

 

 

 

 

► 1631 - 17 septembre : Victoire du roi (luthérien) Gustave II Adolphe de Suède à Breitenfeld, au nord de Leipzig, où il écrase l'armée de la Ligue catholique, commandée par les généraux Impériaux, les comtes de Tilly et de Pappenheim. La Bataille de Breitenfeld (17 septembre 1631) fut la première victoire majeure des protestants lors de la Guerre de Trente Ans, elle incita les États protestants à s'unir. Pour la première fois, la mobilité et la puissance de feu (utilisation des cartouches et pratique du feu de salve) l'ont emporté sur le nombre et la force des piques. Gustave II Adolphe dit le Grand ou le lion du Nord est un roi de Suède né le 9 décembre 1594 à Stockholm et mort tué lors de la bataille de Lützen le 6 novembre 1632.

 

 

 

 

► 1631 Pierre Paul Rubens peint 'L'artiste et sa femme au jardin’

 

 

 

 

► 1631 Nicolas Poussin peint 'L'empire de Flore’

 

 

 

 

► 1631 - 30 mai: Premiers numéros de la 'Gazette' de Théophraste Renaudot (1586-1653). Journal hebdomadaire, la Gazette paraissait le samedi et donnait des nouvelles des grandes villes d'Europe. Théophraste Renaudot, né en 1586 à Loudun (actuel département de la Vienne), mort en 1653. Journaliste français, médecin et philanthrope, il est le fondateur de la publicité et de la presse française par ses deux créations du 'Bureau d'adresse' (1630) et de 'La Gazette', journal hebdomadaire (30 mai 1631), créée au départ pour publier les annonces de recrutement parvenues au bureau d'adresse, puis dans laquelle il inséra des actualités.

 

 

 

 

► 1632 à 1636 - Années remplies par les luttes que Richelieu a à soutenir contre le parti des grands seigneurs à la tête desquels est Gaston d'Orléans, frère du roi.

 

 

 

 

► 1632 - 29 mars Traité de Saint-Germain, confirmation du traité de Cherasco qui reconnaît Pignerol à la France. Pignerol est une ville italienne de la province de Turin dans le Piémont.

 

 

 

 

► 1632 Nouvelle conspiration et soulèvement contre l'autorité royale. Les fauteurs en sont le frère du roi (Gaston d'Orléans), le duc de Lorraine (Charles IV de Lorraine) et le duc de Montmorency (Henri II de Montmorency) : ils arment des partisans en Languedoc. Cette révolte, dirigée en réalité surtout contre Richelieu, échoue après quelques combats. Henri II de Montmorency est pris, et condamné à mort par le Parlement de Toulouse. Charles IV de Lorraine, Charles IV de Vaudémont, né le 5 avril 1604, mort à Bernkastel le 18 septembre 1675, fut duc de Lorraine et duc de Bar en droit de 1625 à 1675 et en fait de 1625 à 1634, en 1641 et de 1659 à 1670. Il était fils de François II de Lorraine, comte de Vaudémont et de Christine de Salm.

 

 

 

 

► 1632 - 26 juin Traité de Liverdun entre Louis XIII et Charles IV, duc de Lorraine. Traité franco-lorrain de Liverdun où Louis XIII monnaie l'évacuation du Barrois.

 

 

 

 

► 1632 - 30 octobre Exécution de Henri II de Montmorency à Toulouse pour s'être révolté contre le roi. Henri II de Montmorency, maréchal de France, a voulu que Gaston d'Orléans, frère du roi Louis XIII, monte sur le trône. En dépit des dix-sept blessures qu'il a reçues lors des combats de Castelnaudary, vivant, il a été fait prisonnier. En ce jour, à Toulouse, où il a été jugé et condamné à mort pour crime de lèse-majesté, il est conduit à l'échafaud. Il a refusé d'être pansé : “Non, l'heure est venue de guérir toutes mes plaies par une seule”. Malgré l'ordre du roi qui dispensait qu'on lui lie les mains, il demande à ce qu'on les lui attache : “Je ne saurai mourir avec assez de honte”.

 

 

 

 

► 1632 - 6 novembre : Gustave-Adolphe se retourne contre Wallenstein qu'il bat à Lützen mais trouve la mort pendant la bataille. La bataille de Lützen fut l'une des plus décisives de la guerre de Trente Ans. L'armée protestante avait atteint son but principal de la campagne : sauver la Saxe de l'impact impérial. Cependant Gustave Adolphe étant mort, l'unification des protestants allemands, se trouvaient sans leader. Les troupes catholiques eurent du temps pour récupérer de leurs pertes et pour retrouver leur équilibre. Les bruits de la guerre ont continués à gronder encore pendant 16 années jusqu'à la paix de la Westphalie en 1648.

 

 

 

 

► 1632 à 1643 - Construction du Taj Mahal à Agra. Le Taj Mahal, situé à Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ dans l'Inde du nord, est un mausolée construit par l'empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, plus connue sous le nom de de Mumtaz Mahal, qui en persan signifie "la lumière du palais". Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant alors qu'elle l'accompagnait en campagne et trouve une première sépulture temporaire sur place dans le jardin Zainabad à Burhampur. La construction commence en 1632. Il existe cependant une polèmique sur la date exacte de la fin des travaux.

 

 

 

 

► 1632 à 1675 - naissance et mort de Johannes Vermeer. Peintre néerlan-dais, qui excellait dans l'art de peindre des scènes d'intérieurs confortables, composées avec une précision mathématique et baignées d'une lumière argentée, douce. L'univers de Vermeer, fleuron de la période baroque, ses peintures empreintes de poésie et l'atmosphère qu'elles dégagent sont en tout point fascinants et remarquables. Ce peintre est entouré malgré lui de mystère, tant les informations que l'on possède sur sa vie sont minimes. A sa mort, il laisse derrière lui ses onze enfants et il est alors complètement oublié. Ce n'est qu'en 1842 qu'un critique et historien, Joseph Théophile Thoré, ressucite l'ensemble de l'oeuvre de Vermeer.

 

 

 

 

► 1632 Rembrandt réalise "la Leçon d'anatomie du Dr. Nicolaes Tulp". Installé à Amsterdam depuis à peine un an, Rembrandt reçoit une commande d'ampleur. Il est chargé de réaliser un portrait de groupe, représentant le Dr. Tulp offrant une leçon d'anatomie à sept notables. La scène s'est réellement déroulée la même année, le cadavre disséqué étant celui d'un condamné à mort. Le but est alors d'accentuer le prestige de chacun des hommes et, pour cela, Rembrandt parvient à dépeindre une expression de curiosité et de forte concentration dans le regard de chacun. Une fois encore, il joue sur l'obscurité et la lumière pour atteindre ses objectifs et donner à son oeuvre une impression de mouvement et de scène prise sur le vif.

 

 

 

 

► 1632 à 1677 - naissance et mort de Spinoza. Philosophe hollandais d'origine juive et portugaise. Côtoyant des milieux chrétiens libéraux et libres penseurs, Baruch Spinoza est séduit par la philosophie cartésienne et se montre avide de connaissance. Pour pouvoir se consacrer à ses activités intellectuelles, il gagne sa vie en polissant des verres de microscope. Il est excommunié en 1656 à cause de son attitude trop libre par rapport aux pratiques du judaïsme et vit alors en homme libre sans attache religieuse. Spinoza est considéré comme l'une des figures les plus importantes de la philosophie classique à cause de sa rigueur, de son sens critique qui lui vaut d'être poursuivi et persécuté (il reçoit un coup de couteau). Par son rationalisme, il ouvre la voie qui conduira à l'athéisme du XVIIIe siècle.

 

 

 

 

► 1632 à 1687 - naissance et mort de Jean-Baptiste Lully. Compositeur et musicien français. Fils de meunier florentin, Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli, quitte l'Italie pour la France à l'âge de quatorze ans. Il devient le garçon de chambre de Mademoiselle de Montpensier pendant sept ans. Grâce aux nombreuses festivités données à la Cour, il goûte à la musique et à l'art du spectacle. Il devient compositeur, très grand danseur, et violoniste pour Louis XIV et danse même avec lui 'Le Ballet de la nuit'. Favori de la Cour, il est le compositeur officiel de la musique instrumentale du Roi et écrit des ballets de cour. Après la mort de Mazarin, Jean-Baptiste Lulli est nommé surintendant de la musique, se fait naturaliser et change son nom en 'Lully'.

 

 

Après avoir épousé Madeleine Lambert, il travaille avec Molière, pour la première fois sur la comédie 'La Princesse d'Élide', une collaboration qui dure jusqu'en 1671. Créateur du genre de la comédie-ballet, il compose notamment 'Le mariage forcé' et 'L'amour médecin'. Mais il n'abandonne pas pour autant les ballets de cour et écrit, entre autres, 'La naissance de Vénus'. A partir de 1672 et jusqu'à sa mort en 1687, il rédige une oeuvre impressionnante, presque un opéra par an et obtient le monopole sur les productions musicale en France. En 1681, le grand Jean-Baptiste Lully devient secrétaire du Roi et meurt six ans après.

 

 

 

 

► 1632 à 1704 - naissance et mort de John Locke. Philosophe, humaniste et médecin anglais. Théoricien d'une science postcartésienne fondée sur la méthode expérimentale, promoteur d'une philosophie politique qui concilie droit naturel et révélation biblique et pose les bases du libéralisme, Locke fut le modèle des philosophes français du siècle des Lumières. John Locke est né en 1632 à Wrington, dans le Somerset, d'un père juriste. Il fait ses études à Oxford où il s'intéresse à la théologie, à la physique, à la chimie, à la médecine et au droit. Il est ensuite le médecin et secrétaire de Lord Ashley, qui deviendra Comte de Shaftesbury.

 

 

Ce dernier, hostile à l'absolutisme monarchique des rois "catholiques" et plutôt favorable au protestant Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), s'exile en Hollande. Locke s'y réfugie aussi et rédige son ouvrage fondamental pour la philosophie du droit, 'Essai sur le pouvoir civil'. A l'issue de la guerre civile, la victoire des protestants anglicans légitime l'accession au trône de Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre) et rend le retour de Locke possible. Après différentes fonctions publiques au sein du gouvernement, il passe les dernières années de sa vie à Oates et compose de nouveaux ouvrages pédagogiques, philosophiques et politiques tels que les 'Lettres sur la tolérance' (1689), l''Essai philosophique concernant l'entendement humain' (1690), et les 'Deux traités sur le gouvernement' (1690).

 

 

 

 

► 1632 à 1707 - naissance et mort de Dom Jean Mabillon, il n'est pas un inconnu et certains de ses ouvrages (le 'De Re Diplomatica' de 1681 et le 'Traité des Études Monastiques' de 1691 par exemple) sont devenus des emblèmes de l'histoire de l'érudition française. Plus encore, ce bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur a été promu par les siens dès la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle comme l'idéal et le modèle d'un monachisme réformé, Si les mauristes eux-mêmes ont contribué à l'ériger en statue, l'historiographie du XIXe siècle et la restauration bénédictine en ont fait une sorte de mythe.

 

 

 

 

► 1632 Publication de 'Dialogue sur les deux grands systèmes du monde' de Galilée. Le 'Dialogue sur les deux grands systèmes du monde' est à la fois une révolution et un vrai scandale. Le livre est en effet ouvertement pro-copernicien, bafouant hardiment l'interdit de 1616 (qui ne sera levé qu'en 1812). Le Dialogue se déroule à Venise sur quatre journées entre trois interlocuteurs : un Florentin partisan de Copernic, un Vénitien éclairé mais sans a priori, et Simplicio, un piètre défenseur de la physique aristotélicienne.

 

 

Mais, lorsqu'on lui reprocha le caractère ostensiblement péjoratif du nom, Galilée répondit qu'il s'agissait de Simplicius de Cilicie. Le pape lui-même se range donc vite à l'avis des adversaires de Galilée : il lui avait demandé une présentation objective des deux théories, pas un plaidoyer pour Copernic. Galilée est donc à nouveau convoqué par le Saint-Office, le 1er octobre 1632. Malade, il ne peut se rendre à Rome qu'en février 1633. Le 22 juin 1633, au couvent dominicain de Santa-Maria, la sentence est rendue : Galilée est condamné à la prison à vie et l'ouvrage est interdit.

 

 

 

 

► 1633 - 23 février Arrestation du garde des Sceaux, Charles de l'Aubespine pour complot. Charles de l'Aubespine, marquis de Châteauneuf (1580-1653), petit fils de Claude de l'Aubespine, baron de Châteauneuf fut ambassadeur de France en Hollande (1609), à Valtellina (1626), et en Angleterre (1629) puis fut fait garde des sceaux par Richelieu en 1630. Il servit la vengeance du cardinal en votant la mort des maréchaux : Louis de Marillac et de Henri II de Montmorency. Néanmoins, Richelieu lui ôta les sceaux en 1633, et le fit jeter dans une prison du château d'Angoulême où il resta jusqu'à la mort de Louis XIII. Dés sa libération en 1643, il participe à la cabale des Importants menée par la duchesse de Chevreuse contre Mazarin (1633).

 

 

 

 

► 1633 Richelieu fait alliance avec le duc de Parme (Édouard Farnese) contre les Espagnols. Édouard Ier de Parme, duc de Parme et de Plaisance (1622–1646)

 

 

 

 

► 1633 Publication de "la Vie est un songe". Pedro Calderon de la Barca publie un drame philosophique et religieux intitulé "la Vie est un songe". Cette oeuvre sera considérée comme un véritable joyau de la dramaturgie espagnole du Siècle d'or. Elle met en scène le personnage de Sigismond. Se fiant à des prédictions malheureuses, Basile, son père, l'emprisonne dans une tour. Mais le remord le pousse à le libérer. Pour cela, il l'endort et le fait mener dans une chambre du palais.

 

 

À son réveil, le prince cherche à évincer son père et finit une fois de plus emprisonné. Une révolte le propulse au pouvoir, lui donnant une nouvelle chance et lui permettant de retrouver le chemin du pardon et de la bienveillance. Au travers de cette aventure, Calderon cherche à analyser la destinée humaine et le libre-arbitre. Pedro Calderon de la Barca, né le 17 janvier 1600 à Madrid et décédé le 25 mai 1681 dans la même ville, fut un auteur dramatique et un poète dramatique espagnol. Extraordinairement prolifique, auteur de plus de deux cent textes dramatiques, son nom est avant tout célèbre pour sa pièce 'La Vie est un songe'.

 

 

 

 

► 1634 - 19 janvier Charles IV de Lorraine abdique en faveur de son frère Nicolas François. Au mois de juin 1632, Louis XIII envahit et occupa la Lorraine, et Charles fut contraint de signer un traité qu'il ne respecta pas. En septembre 1633, les troupes françaises envahissent de nouveau la Lorraine et Charles jugea plus favorable aux intérêts de la Lorraine d'abdiquer le 19 janvier 1634 en faveur de son frère Nicolas François, et alla prendre un commandement dans les troupes impériales.

 

 

Il combattit les suédois, puis les français, sur qui il remporta plusieurs succès. Nicolas François de Lorraine, Nicolas François de Vaudémont, né le 6 décembre 1609, mort le 25 janvier 1670, fut cardinal et évêque de Toul de 1624 à 1634, puis renonça à ses voeux et devint duc de Lorraine et de Bar du 19 janvier au 1er avril 1634. Il était fils de François II de Lorraine, comte de Vaudémont et de Christine de Salm.

 

 

 

 

► 1634 - 28 septembre Arrêt royal sur la fonction d'intendant dans les provinces.

 

 

 

 

►1634 Procès et supplice d'Urbain Grandier, curé de Loudun, pour crime de sorcellerie. Urbain Grandier, (v. 1590, Bouère (Mayenne) - 18 avril 1634, Loudun), ecclésiastique mondain et libertin. Il était fils d'un notaire royal de Sablé. Suite à la publication d'une satire contre Richelieu qu'on lui attribua, ce dernier implacable contre les satires qu'on faisait contre lui, chargea de sa vengeance Pierre-Martin de Laubardemeont, conseiller d'état. Ce juge inique et complaisant fit condamner Urbain Grandier. Il est accusé d'envoûtement par les Ursulines de Loudun atteintes d'une hystérie passionnelle à son égard, condamné à être brûlé comme sorcier en 1634. Il est défendu par son ami Claude Quillet.

 

 

 

 

► 1634 Diego Vélasquez peint 'Le prince Baltasar Carlos’

 

 

 

 

► 1634 à 1693 - naissance et mort de Madame de La Fayette. Femme de lettres française. Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, comtesse de La Fayette, plus connue sous le nom de Madame de La Fayette, est une écrivaine française, née le 18 mars 1634 à Paris, morte le 26 mai 1693.

 

 

 

 

► 1635 - 25 janvier Fondation de l'Académie Française. Richelieu ne prise guère les assemblées qu'il ne domine pas. Pour tenir en son pouvoir “les amis des lettres françaises” et en tirer un nouveau prestige, il érige le petit groupe en une académie dont il devient le protecteur. Le nombre d'académiciens est fixé à quarante. Parmi les plus influents : Vaugelas, Séguier, Voiture… L'Académie française fondée en 1635 sous le règne du roi Louis XIII par le Cardinal de Richelieu est l'une des plus anciennes institutions de France. La première mission lui a été conférée dès l'origine par ses statuts. Pour s'en acquitter, l'Académie a travaillé dans le passé à fixer la langue, pour en faire un patrimoine commun à tous les Français et à tous ceux qui pratiquent la langue française.

 

 

Aujourd'hui, elle agit pour en maintenir les qualités et en suivre les évolutions nécessaires. Elle en définit le bon usage. Elle le fait en élaborant le Dictionnaire de l'Académie française qui fixe l'usage de la langue, mais aussi par ses recommandations et par sa participation aux différentes commissions de terminologie. Académie française. A partir de 1629, un cercle de lettrés se réunit régulièrement chez le secrétaire du roi, Valentin Conrart. Parmi eux, se trouvent Godeau, Malleville et François Le Metel, secrétaire du cardinal de Richelieu. Le Metel informe le Cardinal de l'existence de ces réunions où l'on devise sur l'actualité, les affaires, la littérature. C'est ainsi que le 13 mars 1634, sous la protection de Richelieu, l'Académie française tient sa première séance.

 

 

Les lettres patentes, rédigées par Conrart, sont scellées le 4 décembre 1635. L'Académie est officiellement constituée. Le nombre des académiciens est fixé à quarante. Leur mission est de faire de la langue française un outil culturel et administratif de portée nationale, voire internationale. En 1672, Louis XIV en devient le protecteur, titre qui sera ensuite dévolu à tous les rois et chefs d'État. Dissoute à la Révolution, elle est reconstituée le 23 janvier 1803 comme une classe de littérature et de langue française de l'Institut national. Elle ne retrouve son vrai nom qu'en 1815. Élus à vie à partir de 1672, les académiciens élisent eux-mêmes leurs membres, dont le choix est soumis à l'approbation du chef d'État. Julien Green, élu en 1971, en sera le premier étranger. Il faudra attendre 1980 pour y voir siéger une femme : Marguerite Yourcenar. L'Académie compte des écrivains, mais aussi des historiens, des philosophes, des politiciens et même des médecins (Jean Bernard).

 

 

 

 

► 1635 - 25 janvier - L'Académie française, fondée pendant le règne de Louis XIII sous le patronnage de Richelieu qui 'nationalisa' le salon privé de Conrart, reçoit - malgré les réticences du Parlement (enregistrement en juillet 1637) - ses lettres patentes. D'abord hébergée dans l'hôtel du chancelier Séguier, elle sera hébergée au Louvre à partir 1672. Son objet est de 'travailler à la pureté de la langue et la rendre capable de la plus haute éloquence', 'donner des règles certaines à notre langue', 'la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences'. Un motif non avoué de sa création aurait été le désir de confier à un organisme collégial les décisions en matière linguistique (éviter le despotisme d'un seul). Travaille lentement et mal au dictionnaire qui n'avance pas ; raillée par le public, mécontentement officiel. Première édition en 1694.

 

 

 

 

► 1635 - 12 février Création de la compagnie de îles d'Amérique, coloni-sation de la Guadeloupe et de la Martinique. Les Français colonisèrent la Guadeloupe vers 1635 et décimèrent les Indiens Caraïbes après l'échec de leurs tentatives pour les exploiter. Ils installèrent des esclaves africains utilisés dans les cultures de la canne à sucre qui devint la principale ressource économique de la Guadeloupe. Pierre Belain d'Esnambuc installe en Martinique la première colonie (Saint-Pierre), pour le compte de la couronne de France et de la Compagnie des Iles de l'Amérique.

 

 

 

 

► 1635 - 28 avril Traité d'alliance avec la Suède.

 

 

 

 

► 1635 - 19 mai La France déclare la guerre à l'Espagne. En s'engageant dans cette guerre, Louis XIII entraîne la France dans ce que l'on nommera plus tard la guerre de Trente Ans.

 

 

 

 

► 1635 à 1648 - Depuis 1618 est commencée la guerre connue dans l'Histoire sous le nom de Guerre de Trente ans, engagée entre les États protestants et quelques princes de l'Allemagne du Nord contre la Maison d'Autriche qui tend par ses actes à imposer sa domination sur toute l'Allemagne. Cette guerre a aussi pour but d'assurer à l'Allemagne non catholique la liberté religieuse. 

 

 

La Guerre de Trente ans se divise en quatre périodes: Ier période, palatine; 2ème période, danoise; 3ème période, suédoise, suivant la nationalité des princes qui l'ont dirigée, sans d'ailleurs y trouver de succès décisif. Enfin la quatrième période est la période française. Richelieu déclare la guerre à l'Espagne (alliée de l'Autriche) parce que les Espagnols se sont emparés de la ville de Trèves placée sous le protectorat français.

 

 

Le véritable but de Richelieu est de continuer contre les deux branches de la Maison d'Autriche (Autriche et Espagne) la lutte que n'ont pas encore fait aboutir les trois premières périodes de la guerre commencée en 1618. La France a pour alliés le duc de Savoie, le duc de Parme, une partie de la Suisse, les Suédois, quelques princes allemands et les Provinces Unies (Hollande). La guerre se fait à la fois sur toutes les frontières de France.

 

 

 

 

► 1635 - 11 juillet Traité d'alliance avec les princes italiens.

 

 

 

 

► 1635 - 26 octobre Traité d'alliance (traité de Saint-Germain-en-Laye) avec les princes protestants d'Allemagne, les Suisses et le prince de Saxe-Weimar. Le traité de Saint-Germain, signé les 26 et 27 octobre 1635 au cours de la Guerre de Trente ans (1618-1648), engage Louis XIII à fournir au duc Bernard de Saxe-Weimar commandant les armées suédoises et protestantes d'Allemagne les moyens d'entretenir une armée de 18 000 hommes contre les Impériaux catholiques, ainsi que les droits et possessions des Habsbourg en Alsace à titre personnel (dont le grand baillage de Haguenau duquel dépendent les dix villes impériales de la Décapole).

 

 

 

 

► 1635 Victoire des Français à Avein (Belgique) sur les Impériaux. Elle permet aux Français de faire leur jonction avec les Hollandais, mais ceux-ci secondent mal les troupes, et les Impériaux en profitent pour envahir la Picardie (1636). Ils prennent Corbie, mais un vigoureux retour des Français les en chasse. Le duc de Rohan (Henri II de Rohan), qui commande les troupes des Grisons, remporte plusieurs succès sur les Espagnols (1635). Le prince de Condé (Henri II de Bourbon) qui s'est mis au service de l'Espagne, en haine de Richelieu, échoue dans une tentative contre Dôle (1636).

 

 

Le duc de Parme, Édouard Ier de Parme, allié de la France voit ses États envahis et dévastés par les Espagnols (1636). Les Français et les Hollandais enlèvent aux Espagnols la ville de Breda (1637). Les alliances nouées par Richelieu se rompent : le duc de Parme se rallie aux Espagnols, le duc de Mantoue (Charles Ier de Mantoue) meurt, de même le duc de Savoie et leurs successeurs sont pas, ou sont peu favorables aux français. Les Grisons abandonnent les français (1635-1637).

 

 

 

 

► 1635 Cercle du Père Mersenne (Academia parisiensis)Marin Mersenne (1588-1648) était un prêtre français appartenant à l'ordre des Minimes, mathématicien et philosophe. On affirme souvent à tort qu'il était jésuite: il a bien été éduqué par un jésuite, mais n'a jamais rejoint la Compagnie de Jésus. Il enseigna la théologie et la philosophie à Nevers et à Paris. Mersenne est resté célèbre grâce à son travail sur les nombres premiers de Mersenne. Cependant, les mathématiques n'étaient pas son unique centre d'intérêt, il écrivit sur la théorie de la musique et autres sujets. Il publia les oeuvres d'Euclide, d'Archimède et d'autres mathématiciens grecs.

 

 

Sa contribution la plus importante au progrès de la connaissance fut sans doute sa volumineuse correspondance (en latin) avec d'autre mathématiciens et scientifiques de nombreux pays comme Descartes, Pascal, Fermat ou Torricelli. À une époque où la presse scientifique n'existait pas encore, il fut le centre d'un réseau d'échange d'informations, prémisse de la future académie des SciencesLes Minimes, c'est à dire les petits, forment un ordre religieux créé par Saint François de Paule, (1436 en Calabre-1507), lui même ermite, frère mineur franciscain recherchant le dépouillement absolu, une humilité radicale.

 

 

S'étant retiré pour une vie d'ermite, il attire des disciples qu'il regroupe en leur donnant en 1493 le nom le plus modeste possible, les Minimes, dont la règle est d'une extrême austérité. Ils se répandirent dans la Calabre et dans la Sicile. Ils s'imposaient une vie rigoureuse en ajoutant aux trois voeux franciscains celui du jeûne perpétuel. L'Ordre a été approuvé par le pape Sixte IV en 1474, avec tous les "privilèges" des ordres mendiants. Ils se propagèrent en France et en Espagne. Dans les années 1990, ils étaient environ 200. En 2006, un recensement exhaustif donne le chiffre de 178.

 

 

 

 

► 1635 Pierre Paul Rubens peint 'la Kermesse' (baroque)

 

 

 

 

► 1636 - 22 juin Le Japon se ferme. Un décret du shogun (général en chef) Tokugawa Iemitsu interdit aux Japonais de quitter l'île et de construire des bateaux. Le Japon se ferme aux influences étrangères. La classe des marchands et les villes se développeront. Aux XIXe siècle, les Occidentaux interviendront militairement pour obliger le Japon à s'ouvrir au commerce international.

 

 

 

 

► 1636 - 15 août Les Espagnols progressent en Picardie, passent la Somme (4 août) et prennent Corbie (15 août). Ils menacent la capitale, dont les habitants réagissent derrière Richelieu en fournissant de l'argent et des hommes pour mettre sur pied une armée de contre intervention. Corbie, ville située à 15 km d'Amiens, dans le département de la Somme (80), chef lieu de canton.

 

 

 

 

► 1636 - 14 novembre Les armées françaises reprennent Corbie. Dans la guerre entre la France et l'Espagne, la fortune change de camp. La ville de Corbie a dû se rendre à l'ennemi au début du mois de juillet. La nouvelle a provoqué de terribles inquiétudes dans la capitale. On redoute que les 35 000 hommes du cardinal-infant d'Espagne ne déferlent sur Paris. On a commencé à creuser des tranchées autour de la ville.

 

 

Au lieu de prendre la direction de Paris, les Espagnols ont choisi d'assaillir Saint-Jean-de-Losne. Louis XIII a repris dès septembre l'initiative des combats. Il s'est dirigé avec son armée vers Corbie. Le siège a duré six semaines. Les Espagnols enfin capitulent. La honte des troupes françaises qui ont dû se rendre est effacée : au son des tambours et des fifres, derrière leurs bannières déployées, les vaincus d'hier défilent devant le roi qui vient de les libérer et de prouver ses vertus militaires.

 

 

 

 

► 1636 Marin Mersenne écrit 'Harmonie universelle’

 

 

 

 

► 1636 Pierre Paul Rubens peint 'Paysage d'automne’

 

 

 

 

► 1636 Première représentation du 'Cid' de Pierre Corneille (1606-1684). La représentation du "Cid" de Corneille est un véritable succès. Le dramaturge y met en scène Rodrigue, très épris de la belle Chimène. Les conflits qui sévissent entre leurs parents l'amène à choisir entre son honneur et son amour. Il optera finalement pour la première solution, tuant en duel le père de Chimène. La pièce donnera naissance à la querelle du "Cid", où les rivaux de Corneille dénonceront le non respect des règles du théâtre classique.

 

 

 

 

► 1636 à 1711 - naissance et mort de Nicolas Boileau. Poète et critique français. Fils d'une famille bourgeoise de quinze enfants, Nicolas Boileau fait des études de théologie puis de droit. Bien qu'il n'aspire pas à une carrière juridique, il devient avocat en 1656. La mort de son père lui permet de se consacrer à sa passion pour les lettres. Il est alors introduit par son frère Gilles Boileau dans des cercles mondains et distingués où il fait ses premières armes en littérature. Nicolas Boileau est l'auteur de 'Satires' et 'Epîtres', véritables tableaux de moeurs satiriques. En 1684, il est élu à l'Académie française. Mais il est plus connu comme théoricien de l'esthétique classique et pour le soutien décisif qu'il apporta à ses amis Racine et Molière.

 

 

 

 

► 1637 - 1er juin Répression contre les croquants du Périgord. Pour financer ses guerres, Richelieu augmenta considérablement la pression fiscale (augmentation de la taille, taxes à la consommation, etc.), provoquant un mécontentement croissant du peuple, souvent attisé par la noblesse. De nombreuses révoltes éclatèrent dans les provinces (la Guyenne en 1635, l'Angoumois et la Saintonge en 1636, le Périgord en 1637). Les soulèvements des "croquants" du Sud-Ouest et des "nu-pieds" de Normandie furent impitoyablement réprimés (châtiment de Rouen). Croquants, on appelle jacqueries des croquants diverses révoltes populaires du Sud-Ouest de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les principales causes de ces révoltes ont été d'ordre fiscal.

 

 

 

 

► 1637 - 15 juin Échec des Espagnols devant Saint-Tropez.

 

 

 

 

► 1637 - 28 septembre Échec des Espagnols devant Leucate. Leucate est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.

 

 

 

 

► 1637 Querelle du Cid. Cette querelle littéraire qui ne dura que quelques mois en 1637, se termina par l'arbitrage de l'Académie Française, que Richelieu avait chargée de mettre fin au débat: c'est Chapelain qui écrivit Les Sentiments de l'Académie sur "Le Cid", où les critiques sont compensées par quelques éloges. Le succès que le pièce a conservé au cours des siècles prouve la valeur d'une oeuvre qui, par la puissance dramatique et par la grandeur les sentiments, est la premier chef-d'oeuvre du théâtre français moderne. La Querelle du Cid, en 1636, Corneille fait jouer le Cid. La pièce remporte un énorme succès.

 

 

Richelieu protège Corneille, et le fait anoblir par le roi en 1637. Cependant, Mairet et Scudéry, deux dramaturges vont attaquer Corneille, en l'accusant entre autres de ne pas respecter la règle des trois unités, règle instaurée en 1630 à la demande de Richelieu. Ils l'accusent également de poignarder dans le dos la France en guerre contre l'Espagne, en produisant une pièce dont le sujet, les personnages et les décors sont espagnols.

 

 

Richelieu demande à l'Académie française son opinion. Il y voit en effet l'occasion pour l'Académie, qu'il avait fondé deux ans plus tôt, de paraître comme le tribunal suprême des lettres, de se faire connaître du public et d'obtenir ainsi l'enregistrement de son acte de fondation par le Parlement de Paris. A la fin de l'année 1637, l'Académie présente un texte mis au point par Jean Chapelain : Les Sentiments de l'Académie sur la tragi-comédie du Cid, qui contient un certain nombre d'observations de style. Toutefois, Corneille n'accepte pas ces critiques. Dans le même temps, ses adversaires le réattaquent et la querelle est relancée. Après quelques semaines, Richelieu donne l'ordre d'en finir : il exige des adversaires de Corneille qu'ils mettent fin à la querelle.

 

 

 

 

► 1637 Jean Chapelain écrit 'Les Sentiments de l'Académie sur le Cid’

 

 

 

 

► 1637 - 8 juin - publication du 'Discours de la méthode', de Descartes - Pour la première fois, un ouvrage savant paraît en langue française. En publiant en langue vulgaire un ouvrage philosophique, Descartes entendait marquer qu'il se désolidarisait des savants de son époque, si respectueux de la tradition aristotélicienne qu'ils n'osaient pas interroger directement leur propre raison ni aborder sans intermédiaire l'étude du monde. Ce n'est pas à eux que Descartes s'est adressé, mais au public curieux, aux gens éclairés capables de juger son oeuvre sans recourir à Aristote, en se référant à leur seul bon sens.

 

 

('Et si j'écris en français, qui est la langue de mon pays, plutôt qu'en latin, qui est celle de mes précepteurs, c'est à cause que j'espère que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu'aux livres anciens; et pour ceux qui joignent le bon sens avec l'étude, lesquels seuls je souhaite pour mes juges, ils ne seront point, je m'assure, si partiaux pour le latin, qu'ils refusent d'entendre mes raisons pource que je les explique en langue vulgaire').

 

 

 

 

► 1638 Invasion française en Alsace à travers la Lorraine occupée.

 

 

 

 

► 1638 - 14 mai Richelieu fait arrêter l'abbé de Saint-Cyran (Jean Duvergier de Hauranne). Jean Duvergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, (Bayonne, 1581 - Paris, 1643) était un religieux français qui introduisit le jansénisme en France. Il fut directeur de conscience et confesseur de l'abbaye de Port-Royal, devenue sous son influence le centre du jansénisme, de 1633 à 1636. Il avait étudié la religion avec Jansenius à Paris, puis correspondit avec lui, l'incitant à rédiger l'Augustinus qui exposa la doctrine janséniste. Devenu après la mort de son ami Bérulle le chef du parti dévot, lié au Parlement, il entra en conflit avec le cardinal de Richelieu qui le fit emprisonner à Vincennes en 1638. Il ne fut libéré qu'après la mort du cardinal et le suivit dans la tombe quelques mois après.

 

 

 

► 1638 - 5 septembre Naissance de Louis (futur Louis XIV) fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche à Saint-Germain-en-Laye. Louis XIV (5 septembre 1638–1er septembre 1715) fut, du 14 mai 1643 jusqu'à sa mort, roi de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne. Il reste le chef d'État qui a régné le plus longtemps sur la France.

 

 

 

 

► 1638 Nicolas Poussin peint 'Moïse sauvé des eaux’

 

 

 

 

► 1638 Nicolas Poussin peint 'Les Bergers d'Arcadie’

 

 

 

 

► 1638 à 1715 - naissance et mort de Nicolas Malebranche. Oratorien et métaphysicien français. Sa vocation philosophique trouve son origine dans la lecture du 'Traité de l'homme' de René Descartes. Cette rencontre fondamentale avec la philosophie cartésienne donnera naissance, entre autres, à la 'De la recherche de la vérité où l'on traite de la nature de l'esprit de l'homme et de l'usage qu'il en doît faire pour éviter l'erreur dans la science' (Paris 1674-1675), ainsi qu'à son oeuvre majeure, 'Entretiens sur la métaphysique et sur la religion' (Rotterdam 1688, Paris 1711).

 

 

Il mène, d'autre part, une intense activité de polémiste notamment avec Antoine Arnauld concernant l'interprétation de la philosophie cartésienne et prend part à la polémique sur la religion des chinois provoquée par l'activité missionnaire des jésuites ('Entretiens d'un philosophe chrétien et d'un philosophe chinois sur l'existence et nature de dieu' - Paris 1708). Reconnu également pour ses travaux de mathématiques et de philosophie naturelle, il devient membre de l'Académie des Sciences en 1699.

 

 

 

 

► 1639 - 29 juin Les armées françaises s'empare de Hesdin.

 

 

 

 

► 1639 - 31 octobre : Victoire des Hollandais de l'amiral Maarten Tromp sur la flotte espagnole commandée par l'amiral Oquendo au large de Douvres. Les Pays-Bas espagnols sont isolés. La bataille des Dunes fut livrée le 31 octobre 1639 pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans, qui se confond, à partir de 1618 avec la guerre de Trente Ans. La flotte hollandaise, commandée par l'amiral Maarten Tromp, y remporta une victoire décisive sur les Espagnols, commandés par l'amiral Antonio de Oquendo.

 

 

 

 

► 1639 Jean Duvergier de Hauranne écrit 'Théologie familière’

 

 

 

 

► 1639 Pierre Corneille écrit 'L'Illusion comique’

 

 

 

 

► 1639 Gabriel Naudé écrit 'Considérations politiques sur les coups d'État' Gabriel Naudé, (né le 2 février 1600 à Paris et mort le 10 juillet 1653 à Abbeville), est un bibliothécaire français. Bien qu'ayant suivi des études de lettres, de philosophie et de médecine, Gabriel Naudé exerce principalement la profession de bibliothécaire.

 

 

 

 

► 1639 à 1699 - naissance et mort de Jean Racine. Poète français. Orphelin dès son plus jeune âge, Jean Racine est recueilli par sa tante, religieuse à Port-Royal. Il y reçoit une riche formation intellectuelle faisant de lui l'un des rares grands écrivains du XVIIe siècle à pouvoir lire dans le texte original les auteurs tragiques grecs qui furent pour lui une source d'inspiration. À vingt-sept ans, en 1667, il affirme sa maîtrise avec 'Andromaque', il signe ensuite 'Britannicus' en 1669 et 'Berenice' en 1670.

 

 

En janvier 1677, il donne à la scène sa tragédie la plus parfaite et la plus émouvante, 'Phèdre'. Une représentation d'une tragédie à sujet biblique, 'Esther', a lieu en 1689 devant la Cour. Pour les jansénistes, alors persécutés, il rédige un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal. Sa fidélité à la pensée janséniste aurait pu lui attirer quelque disgrâce. Louis XIV se trouva toutefois assez affecté par la mort du poète, et autorisa son inhumation dans le cimetière de Port-Royal-des-Champs.

 

 

 

 

► 1640 - 31 mars Création du louis qui remplace le franc. Louis XIII réfor-me la monnaie et crée le louis d'or. Cette refonte du système monétaire voulue par Louis XIII crée une pièce d'or nouvelle pesant 619 milligrammes d'or pur qui vaut 10 livres et que l'on appellera le louis. Le louis, monnaie d'or française. C'est en 1640 que Louis XIII décide de réformer le système monétaire français sur base de trois pièces : le louis d'or qui remplaça le franc en circulation depuis l'époque de Jean II le bon (1360); le louis d'argent ou écu; le liard, monnaie de cuivre, à partir de 1656. Ce système monétaire va durer jusqu'à la révolution française.

 

 

 

 

► 1640 - 10 mai Prise de Turin. La France envahit la Savoie et le Piémont avec la prise de Turin. Les Français prennent Arras le 10 août. Les Catalans révoltés contre Philippe IV d'Espagne se placent sous la protection de Louis XIII.

 

 

 

 

► 1640 - 10 août Prise d'Arras par les armées de Louis XIII. “Quand les Français prendront Arras, les souris mangeront les chats”. Ces vers sont inscrits sur l'une des portes de la ville par les Espagnols. En juin, le siège de la plus importante place forte de l'Artois a commencé. Louis XIII en personne vient encourager ses troupes, que dirigent les maréchaux de La Meilleraye, de Châtillon et Chaulnes. Tout à coup, des Français se voient eux-mêmes assiégés par les troupes du cardinal-infant d'Espagne, qui les prennent à revers.

 

 

Les vivres viennent bientôt à manquer aux assiégeants assiégés. Par les ruses les plus extravagantes, les Français parviennent à faire passer des vivres au travers des lignes ennemies. Le 9 un combat violent éclate. Il contraint d'un côté les Espagnols encerclés à se rendre, et de l'autre les Espagnols qui encerclent à fuir. La ville tombe. Au soir les soldats français corrigent l'inscription en enlevant une seule lettre, le p. Désormais, sur la porte de la capitale de l'Artois française, on lit “Quand les Français rendront Arras, les souris mangeront les chats”.

 

 

 

 

► 1640 - 5 septembre Naissance de Philippe d'Anjou fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. Philippe de France (°21 septembre 1640 Saint-Germain-en-Laye, †9 juin 1701 Saint-Cloud) dit Monsieur, fils de France, duc d'Orléans, de Chartres, de Valois, de Nemours et de Montpensier, prince de Joinville, etc. Ses descendants directs forment la branche des Orléans.

 

 

 

 

►1640 - 16 décembre Les révoltés catalans s'allient à Louis XIII contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1640 - Blaise Pascal écrit 'Essai sur les coniques’

 

 

 

 

► 1640 mort de Pierre Paul Rubens.

 

 

 

 

► 1641 Échec d'une occupation française de la Catalogne révoltée.

 

 

 

 

► 1641 - 1er février La France s'allie avec le Portugal contre l'Espagne.

 

 

 

 

► 1641 - 21 février Édit royal limitant les droits du Parlement. Louis XIII retire toute compétence au Parlement en ce qui concerne les affaires de l'État et limite son droit de remontrance.

 

 

 

 

► 1641 - 22 décembre Mort de Sully. A Sully-sur-Loire, où il s'est retiré et où il impose une étiquette stricte à son entourage, le ministre qu'il a été, disgracié il y a trente ans, demeure un exemple pour les huguenots parce qu'il s'est toujours refusé à renoncer à sa foi. Il meurt à quatre-vingt deux ans.

 

 

 

 

► 1641 Pierre Corneille écrit 'Horace' et 'Cinna'. 'Horace' est l'une des plus grandes tragédies cornéliennes, avec "Cinna" et "Polyeucte". Corneille s'est inspiré de Tite-Live pour la produire et met en scène l'un de ses thèmes de prédilection : l'héroïsme face au pouvoir royal. Dans "Cinna", inspiré par Sénèque, Corneille reprendra ce thème du pardon. Au bout de vaines tentatives de complots contre Auguste, les personnages d'Émilie et de Cinna seront confrontés au jugement de ce dernier, qui leur accordera le pardon pour préserver son image.

 

 

 

 

► 1641 René Descartes écrit 'Méditations métaphysiques'. 'Je pense donc je suis'. Descartes publie ses "Méditations métaphysiques" dans lesquelles il reprend des arguments esquissés dans le "Discours de la méthode". L'ouvrage présente les principales thèses de Descartes et la réponse aux objections. Il cherche à établir une vérité absolue qu'il dit trouver dans la phrase "je pense donc je suis", a priori irréfutable. Pour y parvenir, il a mis en place une méthode du doute qui aboutit au rejet de tout ce qui ne pas être absolument certain, comme le corps, l'existence du monde… Parvenu à cette vérité, le philosophe tente ensuite de prouver incontestablement l'existence de Dieu : c'est l'argument ontologique.

 

 

 

 

► 1642 - La compagnie de l'Orient fonde Fort-Dauphin (actuelle Toalagnaro) à MadagascarFort-Dauphin, Tôlanaro (ou Tolagnaro, ou Fort-Dauphin) est une ville de la province de Toliara (Tuléar), chef-lieu de la région d'Anosy, située dans le sud-est de l'île de Madagascar.

 

 

 

 

► 1642 Complot contre Richelieu, ourdi sur les conseils de Cinq-Mars (favori de Louis XIII) entre l'Espagne, Gaston d'Orléans et le duc de Bouillon. Le complot découvert, le duc de Bouillon (Turenne) est dépouillé de Sedan et Cinq-Mars est exécuté ainsi que son ami de Thou qui n'avait pas voulu le dénoncer. Gaston d'Orléans doit faire amende honorable. Cinq-Mars, Henri Coiffier de Ruzé, Marquis de Cinq-Mars (1620 - 12 septembre 1642) fut un "favori" du roi Louis XIII qui mena la dernière et presque avec succès des nombreuses conspirations contre le puissant premier ministre, le cardinal Richelieu.

 

 

Cinq-Mars s'entendit avec François de Thou et Gaston d'Orléans pour comploter avec les Espagnols. Ce plan prévoyait le renvoi ou l'assassinat de Richelieu, la signature de la paix avec l'Espagne avec une restitution des territoires réciproques. les espagnols massèrent une armée de 18 000 hommes dans la région de Sedan pour intervenir aux côtés des conjurés. Une correspondance secrète du marquis fut interceptée par la police de Richelieu. Trahis dans leur confiance, Louis XIII et Richelieu le firent juger puis décapiter à Lyon, avec François de Thou, le 12 septembre 1642. 

 

 

Gaston d'Orléans, fils de France, duc d'Orléans, parfois surnommé Gaston de France, né en 1608 à Fontainebleau, mort en 1660 à Blois, est un prince français de la branche issue des ducs de Bourbon (devenue aînée) de la dynastie capétienne. Il était le troisième fils d'Henri IV et de Marie de Médicis, et benjamin du roi Louis XIII. Il fut d'abord titré duc d'Anjou après la mort de Nicolas de France, deuxième fils d'Henri IV (1607-1611). Il fut fait ensuite comte d'Eu, comte de Blois, duc d'Orléans et duc de Chartres (1626).

 

 

 

 

► 1642 - 8 mai Paul de Maisonneuve fonde Ville-Marie. Le royaume de Louis XIII compte une ville de plus. En ce jour, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, et les sulpiciens fondent Ville-Marie. Cette ville du Canada va porter bientôt le nom de Montréal.

 

 

 

 

►1642 - 13 juin Arrestation de Cinq-Mars pour complot contre le roi.

 

 

 

 

► 1642 Début de la Première guerre civile (fin en 1649) (Première révolution anglaise) : Le conflit mobilisera jusqu'à 110 000 hommes (10% de la population masculine). La guerre provoque aussi une forte augmentation de la pression fiscale. 22 août : le roi Charles Ier qualifie le Parlement et ses soldats de traîtres. En août, le roi prend les armes à Nottingham (environ 10 000 Cavaliers). Il s'installe à York, puis à Oxford. Le Parlement lève une armée contre le roi. Il dispose de la flotte et contrôle Londres, avec l'appui des comtés les plus riches du sud et de l'est.

 

 

Succès des royalistes d'octobre 1642 à octobre 1643, qui s'emparent de Bristol, du Yorkshire (à l'exception de Hull) et de la Cornouaille. 23 octobre : Victoire de Charles Ier à Edgehill, dans le Warwickshire. La première révolution anglaise (appelée English Civil War par les historiens britanniques), dont les épisodes se déroulèrent entre 1642 et 1649, aboutit à la mise en jugement du roi Charles Ier d'Angleterre puis à sa décapitation le 30 janvier 1649 à Whitehall près de Westminster. Révolution modèle, la révolution anglaise ne s'est cependant pas faite sans heurts : de 1642 à 1660, les îles Britanniques ont été soumises à un déferlement de violence, ponctué d'idées utopiques où le sectarisme le disputa à l'inspiration, où la générosité sociale des Niveleurs se heurta à la défense de la propriété.

 

 

En ce sens, il y a donc bien deux révolutions, la radicale et la modérée: l'une accouche d'une république, transmuée en dictature par Cromwell ; l'autre, sans feu ni sang, pose les jalons d'un régime modéré. En tout, deux révolutions sans égales et sans suite dans une histoire insulaire plus réformiste que révolutionnaire depuis maintenant trois siècles. La guerre civile s'est déclarée moins de 40 ans après la mort de la populaire reine Élisabeth Ière d'Angleterre en 1603. Régnant, Charles Ier désire réaliser le rêve de son père Jacques Stuart : unifier l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande dans un même royaume. Les Parliamentarians se méfiaient de ces intentions parce qu'elles étaient dangereuses pour les traditions anglaises. De fait, Charles Ier en appelait au droit divin quand venait le temps de justifier ses décisions, ce qui mène à des désaccords avec le Parlement de l'Angleterre, puis à la guerre civile. 

 

 

Oliver Cromwell (Huntingdon, 25 avril 1599 – Londres, 3 septembre 1658) est un militaire anglais qui a régné sur l'Angleterre, sous le titre de Lord Protecteur, pendant les années 1640 jusqu'à sa mort en 1658. Né dans une famille d'origine galloise, Oliver Cromwell est éduqué par Thomas Beard, un puritain particulièrement intolérant à l'égard des catholiques. Après avoir étudié le droit à l'université de Cambridge, il retourne dans sa ville natale pour gérer la fortune colossale de son père. Il entre en politique en devenant membre du Parlement de 1628 à 1629. Il accuse le roi Charles Ier et l'Eglise protestante de soutenir les catholiques.

 

 

Lorsque la guerre civile éclate, il crée en 1643, avec la fortune familiale, une armée, au service du Parlement, qu'il nomme les 'Ironside' (les 'Côtes de fer'). Promu lieutenant-général, il remporte la bataille de Marston-Moor et de Naseby où il bat les troupes royalistes. En 1648, il approuve la purge du Parlement et souhaite que le Roi soit condamné. Celui-ci est exécuté et la République est proclamée. Il s'empare de l'Irlande à Drogheda et de l'Ecosse à Dunbar puis à Worcester. Il se fait nommer Lord Protecteur de la République et instaure un véritable dictature. Oliver Cromwell gouverne l'Angleterre d'une main de fer de 1653 à 1658, date de sa mort.

 

 

 

 

► 1642 - 3 Juillet Mort de Marie de Médicis à Cologne.

 

 

 

 

► 1642 - 12 septembre Exécution de Cinq-Mars pour complot contre Richelieu. Favori du roi Louis XIII, Cinq-Mars, pour avoir comploté contre le cardinal de Richelieu et avoir poussé Monsieur, frère du roi (Gaston d'Orléans), à s'allier à l'Espagne, a été condamné à mort. En ce 12 septembre, il monte sur l'échafaud dans un habit couleur de noisette que couvre une dentelle d'or. Tandis qu'un jésuite lui coupe les cheveux, il se taille lui-même la moustache.

 

 

Comme lors de son arrestation il a répondu au cardinal “Je me rends parce que je veux mourir, mais je ne suis pas vaincu”, avec morgue il demande au bourreau “Suis-je bien ?” ; le bourreau acquiesce. Alors, posant la tête sur le billot, ce jeune homme de vingt-deux ans lui ordonne : “Frappe !” Au moment de l'exécution le roi, à Paris, rêveur, demande : “Je voudrais bien voir la grimace que Monsieur le Grand doit faire à cette heure”.

 

 

 

 

► 1642 - 1er décembre Édit excluant Gaston d'Orléans de toute éventuelle régence.

 

 

 

 

► 1642 - 4 décembre Entrée des armées françaises à Barcelone.

 

 

 

 

► 1642 - 4 décembre Mort de Richelieu. Depuis le Languedoc, où il est tombé malade, c'est dans une litière que l'on ramène vers Paris le cardinal. Il a fallu à son passage abattre les portes trop étroites, les maisons qui interdisaient le passage de la litière du ministre. En dépit des saignées, des lavements, du crottin de cheval qu'on lui a fait boire dans du vin blanc, sa pleurésie n'est pas conjurée. A son confesseur, qui le somme de pardonner à ses ennemis, le cardinal rétorque : “Je n'en ai jamais eu d'autres que ceux de l'État”.

 

 

Dans les instants qui suivent sa mort, que l'on vient d'annoncer au roi Louis XIII, le Gascon Troisville murmure : “Si l'âme de Richelieu va au Ciel, par ma foi, sire, c'est que le diable se sera fait dévaliser en chemin !” Quant à lui, le pape Urbain VIII fera cette étrange remarque : “S'il y a un Dieu, il va payer ! Mais vraiment, s'il n'y a pas de Dieu, le fameux homme !” Son despotisme, qui lui a suscité de son vivant tant et de si puissants ennemis, a cependant triomphé de la résistance des grands et a définitivement unifié la France sous l'autorité de la monarchie.

 

 

Son génie a valu à la France une grande extension territoriale et a imposé à l'étranger le respect du nom français. - Mazarin est choisi par Louis XIII pour lui succéder à la tête du gouvernement. Jules Mazarin, (1602 - 1661), mieux connu sous le nom de Cardinal Mazarin fut un habile diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des Rois de France. Il succéda à Richelieu.

 

 

 

 

► 1642 - 9 septembre Les armées françaises s'emparent de Perpignan.

 

 

 

 

► 1642 François Mansart dessine Le château de Maisons-Laffite. François Mansart (Paris, 1598-1666) est un architecte français. Il est considéré comme le principal précurseur de l'architecture classique en France. Il est issu d'une famille modeste et bénéficie d'un apprentissage précoce auprès de son beau-frère, sculpteur et architecte. Puis travaille avec son oncle à Toulouse. À 25 ans, il réalise ses premiers travaux remarqués, sur la façade de l'église des Feuillants à Paris notamment, ce qui lui vaudra le "brevet d'architecte du Roi pour le service de ses bâtiments".

 

 

 

 

► 1642 Rembrandt peint 'La ronde de nuit'. Après "la Leçon d'anatomie du Dr. Tulp" (1632), Rembrandt réalise un nouveau portrait de groupe, cette fois en dépeignant la garde nationale. La technique du clair-obscur y est une fois de plus utilisée, accentuant les personnages importants et donnant un effet de mouvement à la scène. La pénombre y est telle que l'action semble se dérouler de nuit alors qu'elle est initialement diurne. Parfaitement représentative du style baroque de l'époque, cette toile sera considérée comme l'une des oeuvres majeures du peintre.

 

 

 

 

► 1642 à 1727 - naissance et mort de Isaac Newton. Savant et philosophe anglais. La pérennité de sa découverte majeure, la gravitation universelle, est à l'image de sa vie : longue, infatigable, efficace. Isaac Newton, faible enfant nouveau-né, faisait pourtant dire à son entourage qu'il était condamné. Mais dès l'adolescence et jusqu'à 85 ans, il s'appliquera à faire de sa vie un défi permanent, tant physique qu'intellectuel, à cette malédiction native.

 

 

Ce physicien anglais est connu pour sa théorie de la gravitation illustrée par "l'histoire de la pomme" : "tous les corps s'attirent avec une force proportionnelle à leur masse respective et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare". Mais il travailla dans d'autres domaines comme l'astronomie, en perfectionnant le télescope à réflexion, et en optique avec sa théorie selon laquelle la lumière blanche est produite par l'addition de lumières colorées. Son oeuvre maîtresse, 'Principes mathématiques de la philosophie naturelle' est publiée en 1687.

 

 

 

 

► 1642 à 1708 - naissance et mort de Seki Kowa. Mathématicien japonais. Alors que le Japon était coupé de l'Occident depuis quelques décennies, il établit un certain nombre de résultats de première importance, qui sont découverts à peu près simultanément par ses contemporains européens, notamment Gottfried Leibniz. Les deux savants introduisent ainsi les prémisses de la théorie des déterminants. Seki obtient des résultats plus forts que ceux de Leibniz puisqu'il donne une formule valable pour des déterminants de taille 3 et 4.

 

 

Il a l'idée de la notion plus générale de déterminant, mais formule une règle des signes incorrecte pour leur calcul. Seki effectue également des calculs de rectification du cercle ; on lui doit une valeur de pi exacte jusqu'à la dixième décimale. On attribue traditionnellement à Seki de nombreux résultats. Cependant, son école ayant une certaine tradition de secret, il est difficile d'identifier le découvreur exact de chaque résultat.

 

 

 

► 1642 mort de Galilée.

 

 

 

► 1642 invention de la machine à additionner (La Pascaline) par Blaise Pascal. La Pascaline est une des premières calculatrices mécaniques. Elle a été inventée par Blaise Pascal. Elle ne pouvait effectuer que des additions. Les soustractions sont obtenues par une technique de complément à 9 pour les effectuer grâce à des additions. La complémentation utilise un système de double affichage qui permet de sélectionner un nombre ou son complément à 9. La Pascaline était destiné à résoudre des problèmes d'arithmétique commerciale. Plusieurs versions sont fabriquées et au moins cinquante exemplaires construits. Sa commercialisation fut à l'époque un échec à cause de son prix de 100 livres.

 

 

 

 

► 1643 - 13 mai Louis XIII a institué un conseil de régence présidé par Anne d'Autriche.

 

 

 

 

► 1643 - 14 mai Mort de Louis XIII. Trente-trois ans, jour pour jour, après l'assassinat de son père Henri IV, Louis XIII meurt à l'âge de quarante-deux ans d'une entérite tuberculeuse aggravée par de mauvais traitements. A son fils de cinq ans, il demande : “Comment vous appelez-vous mon fils ?” “Louis XIV, mon papa”. “Pas encore, mon enfant, pas encore. Mais priez Dieu que ce soit bientôt”.

 

 

Ce prince, d'une santé précaire, d'un caractère taciturne et d'un esprit irrésolu, eut le bon esprit, on pourrait dire le mérite de résister à toutes les intrigues, à toutes les cabales qui eurent pour but de le détacher de son premier ministre dont il appréciait la grande valeur et qu'il voyait faire passer en toutes choses, avant tout, l'intérêt de la France. Si le règne de Louis XIII a été en grande partie rempli par des guerres (dont les conséquences ont été heureuses pour le pays), il a vu aussi s'accomplir dans le domaine économique des actes importants. La marine, par exemple, reçut un grand développement et favorisa la création de plusieurs de ces colonies. La Guerre de Trente ans qui durait encore à la mort de Louis XIII, touchait cependant à sa fin.

 

 

 

 

► 1643 Régence d'Anne d'Autriche. - Le fils de Louis XIII (Louis XIV) n'étant âgé que de cinq ans, le Parlement nomme régente sa mère Anne d'Autriche: elle garde pour premier ministre Mazarin. - Cette même année, quelques mois seulement après la mort de Louis XIII, le duc d'Enghien (qui sera plus tard le grand Condé), âgé seulement de vingt et un ans, inflige aux Espagnols, à Rocroi, une défaite dans laquelle ils perdent presque complètement l'infanterie qui formait le fond de leur armée. 

 

 

Grand Condé, Louis II de Bourbon-Condé (Paris, 8 septembre 1621–Fontainebleau, 11 novembre 1686), prince de Condé (dit le Grand Condé), duc de Bourbon, duc d'Enghien, duc de Montmorency, duc de Châteauroux, duc de Bellegarde, duc de Fronsac, premier prince du sang, etc. était un prince du sang et général français au temps de la guerre de Trente Ans et de la Fronde. Les trois premiers fils d'Henri de Bourbon et de Charlotte Marguerite de Montmorency, étant morts en bas âge, Louis reçut le titre de "duc d'Enghien". Il fit de solides études chez les Jésuites, à Bourges et à l'âge de 17 ans, gouverna la Bourgogne pour son père.

 

 

 

 

► 1643 - LOUIS XIV, le Grand (1643-1715)

 

 

 

 

► 1643 Louis XIV. En mourant, Richelieu recommanda Mazarin à Louis XIII celui-ci mouru l'année suivante. Son successeur, son fils ainé Louis n'ayant que 5 ans il mit Mazarin dans le conseil de régence. Anne d'Autriche et Mazarin assurèrent donc la régence. Guerre de Trente-ans: Mazarin poursuit la guerre contre la maison d'Autriche. Condé (Louis II de Bourbon, prince de Condé dit le Grand Condé 1621-1686) écrasa les Espagnols à Rocroi en 1643, ce qui porta un coup terrible à l'Espagne dont l'infanterie était considérée comme la meilleure d'Europe, puis sa victoire à Lens en 1648 ouvrit la route des Pays Bas espagnols.

 

 

Pendant ce temps Turenne (Henri de la Tour d'Auvergne vicomte de Turenne) remporte les victoires de Nörtlinden, Trêves, Zusmarshausen, s'empare de Munich et s'avance sur Vienne, et les Suèdois envahirent la Bohème et la Bavière. L'empereur Philippe IV d'Espagne dut se résoudre à la paix et signer le traité de Westphalie en 1648 qui mit fin à la guerre de trente ans. Louis XIV à alors 10 ans. Sur le plan intérieur, la situation est difficile, l'augmentation des impôts, réduction des rentes, difficultés de subsistance rendait Mazarin après Richelieu très impopulaire. Profitant de la jeunesse du roi, ce fut d'abord la Fronde parlementaire, les parlements s'érrigeaient en organes politiques.

 

 

La cour dut se déplacer à Saint-Germain-en-Laye (5 janvier 1649) Louis XIV qui n'a que 11 ans gardera toute sa vie un très mauvais souvenir de cette fuite nocturne. Puis ce fut la Fronde des princes comprenant notamment Condé, le cardinal de Reitz, la Rochefoucauld, le duc et la duchesse de Longueville et Turenne (parce qu'il est amoureux de la duchesse de Longueville) et Gaston d'Orléans l'éternel comploteur. Après quelques temps, Turenne revint dans le droit chemin et livra bataille contre Condé dans Paris. Le résultat fut incertain mais Condé exaspéra tellement les Parisiens qu'ils le chassèrent. Pour manoeuvrer, Anne d'Autriche dut demander à plusieurs reprises à Mazarin de s'exiler.

 

 

Elle montra beaucoup d'adresse et de capacité politique le 21 octobre 1652 elle rentrait à Paris avec le jeune roi et en février 1653, Mazarin revenait. L'Espagne malgré le traité de Westphalie continua à harceler la France. Les troupes françaises emportent une victoire décisive, la bataille des dunes (1658) qui conduit au traité des Pyrénées en 1659. Ce traité donne à la France définitivement le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et de nombreuses places en Flandres. Il prévoit également le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse (Marie-Thérèse d'Autriche). Ce mariage à lieu en 1660. L'année suivante Mazarin meurt. En 1661 commence le règne personnel de Louis XIV qui durera 54 ans.

 

 

Il commence par supprimer la fonction de premier ministre. Nicolas Fouquet surintendant des finances depuis 1653, qui avait réussit à redresser les finances de la France est dénoncé par Colbert qui briguait sa place, est emprisonné. Il s'était constitué une fortune personnelle et l'étalait, construction du château de Vaux le Vicomte. Le roi s'entoure de ministres, Colbert aux finances, Tellier et Louvois à la guerre, Lionne à la politique extérieure. Les parlements sont réduits à des chambres d'enregistrement et les nobles au rang de courtisans surtout après la construction du château de Versailles en 1682. En Europe, c'est la décadence de l'Espagne (Habsbourg branche espagnole) et des Habsbourg d'Autriche, Vienne est assiègée par les Turcs.

 

 

En France, Louis XIV est au zénith, la situation financière est redressée, les armées puissantes et bien commandées (Condé, Turenne). La France de Louis XIV est le pays le plus puissant d'Europe. La politique française d'agrandissement du royaume entraîne d'abord la guerre de dévolution contre l'Espagne (1667-1668) et permet la conquête de places fortes dont Lille. La guerre de Hollande (1672-1678) prend sa source dans les mesures de rétorsion qu'avait prises la Hollande contre la politique protectionniste de Colbert. Au cours de cette guerre les Hollandais prirent la décision héroïque de rompre les digues innondant de vastes étendues qui arrètèrent les envahisseurs, il permet par le traité de Nimègue de récupérer la totalité de la Franche-Comté et de l'Artois mais a vu naître une coalition contre la France.

 

 

Au cours du siège de Maastrich, Vauban, sous les yeux de Louis XIV, applique sa technique d'attaque des places fortes. Louis XIV lui demande alors de fortifier les places fortes françaises. En 1678, Vauban est nommé commissaire général des fortifications. En 1683, Vauban permettra la prise de Luxembourg par une magnifique manoeuvre militaire. Il est nommé Lieutenant général en 1688. Louis XIV décide unilatéralement l'annexion de territoires dont Strasbourg en 1681, en réaction une coalition se forme Ligue de Augsbourg (1688-1697) qu'il sera difficile à Louis XIV de contenir. A la paix de Ryswick, Louis XIV ne pourra conserver que Strasbourg.

 

 

La guerre de succession d'Espagne (1701-1714) dans laquelle Louis XIV s'engagea avec réticence mais son petit fils étant pressenti pour succèder à Charles II d'Espagne il y fut bien forcé. La France connut plusieurs défaites notamment celle de Malplaquet en 1709 où Villars (Claude Louis Hector, duc de Villars) en infériorité numérique devant Marlborough put se replier en bon ordre, les Anglais qui subirent de lourdes pertes, 20 000 hommes, renoncent à poursuivre. Villars avait été nommé Maréchal de France par sa troupe, ce qui fut confirmé par Louis XIV en 1702, la victoire de Denain remporté par Villars en 1712 lui permis de signer la paix de Rastadt.

 

 

Philippe, petit fils de Louis XIV, duc d'Anjou (futur Philippe V d'Espagne) devenait roi d'une Espagne réduite à la péninsule et ses colonies. La France sortait de toutes ces guerres ruinée. Sur le plan religieux l'église catholique fut sous la coupe du roi, les Jansenistes (doctrine qui cherchait à introduire dans la religion catholique certains conceptes du protestantisme) furent persécutés ainsi que les protestants (révocation de l'Édit de Nantes en 1685).

 

 

Dans le domaine culturel, Louis XIV fut un mécène des lettres et des arts. Il accordera sa protection à de nombreux artistes (Molière, Boileau, Racine, Lully), construction du château de Versailles. Louis XIV verra mourrir ses enfants, ses petits enfants à l'exception de Philippe V d'Espagne roi d'Espagne. C'est son arrière petit fils qui lui succèdera à sa mort en 1715. Il eut plusieurs favorites Mademoiselle de La Vallière, Madame de Montespan dont il eut plusieurs enfants qu'il fit légitimer. Après la mort de la reine en 1683, il se remarie secrètement avec Madame de Maintenon.

 

 

 

► 1643 Le style Louis XIV se caractérise par le triomphe du classicisme. Comme en peinture et en sculpture, arts auxquels il impose sa marque en créant l'Académie, le Roi-Soleil entend qu'il y ait un style décoratif qui porte l'empreinte de son règne. Le style Louis XIV se distingue par la recherche du grandiose jusqu'à l'emphase, par la symétrie parfaite des motifs, par l'emploi dans l'ameublement du bois doré, des marqueteries de cuivre, d'étain et d'écaille (dans lesquelles excelle André Charles Boulle, qui en recouvre commodes – meubles apparus vers 1690 et dont il est peut-être l'inventeur –, armoires, cabinets et bureaux), par l'application de bronzes ciselés et dorés, par une profusion de trophées antiques disposés comme un butin de guerre.

 

 

Tous les détails de l'ornementation concourent à donner une impression de richesse : cornes d'abondance généreusement ouvertes, lourdes guirlandes de fruits et de fleurs, puissants rinceaux, acanthes fortes et nourries. Et au centre de cette iconographie puissante, le motif royal, le soleil, se retrouve sur l'or des boiseries, des linteaux, des encadrements de glaces – lesquelles deviennent un important élément de décor –, sur les bronzes des horloges et du mobilier de Versailles à Marly.

 

 

Tandis que le cabinet se fait encore plus luxueux (incrustations de lapis-lazuli, d'obsidienne et d'autres gemmes, cariatides et incrustations dues à Boulle, ou revêtement de laque de Coromandel), le meuble d'apparat par excellence est le lit (les cérémonies du petit et du grand lever étant des moments très importants du protocole versaillais) : il est recouvert de soieries brodées, qui étoffent également le ciel de lit, lequel n'est plus soutenu par des colonnes, mais est fixé au plafond ou au mur. Les "tables de milieu" sont supportées par des piétements sculptés, les "piédestals en gaines" de Boulle portent bustes, flambeaux ou vases de Chine. Le cérémonial de la cour impose toute une gamme des sièges, du fauteuil à bras d'accotoir terminés en crosse à la chaise à dos sans bras ou au simple "carreau", en passant par le fameux tabouret, la plupart du temps en X, qui fait la fierté ou le dépit des dames titrées suivant qu'elles y ont droit ou non.

 

 

 

 

► 1643 Les monarques absolus. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des souverains européens se réclamant de "la philosophie des lumières" s'efforcent de mieux organiser leurs états et d'améliorer le sort de leurs peuples. Louis XIV en France, Charles Ier au Royaume-Uni, Pierre le Grand en Russie, Frédéric II en Prusse et Joseph II en Autriche. En Asie, c'est les Qing (dynastie mandchoue en Chine) et l'ère des Tokugawa au Japon.

 

 

 

 

► 1643 - 18 mai Anne d'Autriche fait casser le testament du roi. Louis XIV, âgé de cinq ans, se présente au Parlement. A la mort de Louis XIII, Louis XIV a cinq ans et son premier geste est de se rendre au Parlement pour lui demander de casser en lit de justice le testament illégal de son père, ce qui revient à écarter Anne d'Autriche, sa mère, du conseil de régence.

 

 

 

 

► 1643 - 19 mai Victoire du Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé) sur les Espagnols à Rocroi. Les Espagnols sont surpris tout à coup par l'arrivée des troupes françaises à la sortie d'un défilé, conduites par Louis II d'Enghien. Une charge de cavalerie qu'il mène avec Gassion enfonce l'aile gauche espagnole. De son côté, L'Hospital détruit l'aile droite. Enfin les trois tercios de Fuentès, que l'on croit invincibles, arquebusiers, piquiers et hommes armés d'épée succombent.

 

 

15 000 Espagnols sont tués. Louis II d'Enghien, prince de Condé, devient le grand Condé. Cette victoire inaugure le règne de Louis XIV, dont le père Louis XIII est mort le 14 mai précédent. La bataille de Rocroi eut lieu le 19 mai 1643 dans le cadre de la guerre de Trente Ans, opposant les armées du roi de France sous les ordres de Louis de Bourbon, duc d'Enghien (le futur Grand Condé) et celles de l'Espagne commandées par Francisco de Melo. Rocroi est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

 

 

 

 

► 1643 mai : La cabale des Importants, dirigé par Marie de Rohan-Montbazon, duchesse de Chevreuse, tente de remplacer Mazarin par Châteauneuf (Charles de L'Aubespine). Mazarin l'emporte, fait enfermer à Vincennes le duc de Beaufort (septembre) et exiler en province les principaux membres de la cabale, dont Madame de Chevreuse, l'évêque de Beauvais Potier ou Saint-Ibar (novembre). La "cabale des Importants" est le nom donné à un complot organisé en mai 1643 par François de Vendôme, Duc de Beaufort et Marie de Rohan-Montbazon, Duchesse de Chevreuse avec l'aide de nombreux "Grands" de l'époque : Claude de Bourdeille, comte de Montrésor ; Charles de l'Aubespine, marquis de Châteauneuf ; Henri II de Guise, Duc de Guise.

 

 

Les comploteurs voulaient dépouiller les partisans de Richelieu, la Maison Condé notamment, de tous leurs biens et privilèges et récupérer leur charge perdu du temps de Richelieu. En effet, l'éminence rouge avait, par exemple, forcé César de Vendôme à abandonner ses terres de Bretagne en 1630. La cabale visait d'une part à éloigner Anne d'Autriche de son nouveau premier ministre, Mazarin, jugé trop hostile à la noblesse et d'autre part, signer une paix séparée avec Philippe IV d'Espagne. Ils avaient pour cela prévu de faire assassiner Mazarin puis de le remplacer par un proche, Augustin Potier, l'évêque de Beauvais. Mazarin eut rapidement vent de la conspiration; Beaufort fut arrêté le 2 septembre et emprisonné au donjon de Vincennes, où il resta cinq ans. 

 

 

Cabale des Importants (1643). Au lendemain de la mort de Louis XIII, certains nobles bridés sous son règne par la toute-puissance de Richelieu, comptent bien asseoir leur influence auprès du nouveau roi. Il faut pour cela éliminer Mazarin, choisi pour successeur par Richelieu. La cabale rassemble le duc de Beaufort, les Guise, les Vendôme, le duc d'Epernon, les duchesses de Chevreuse et de Montbazon. Ils tentent d'évincer Mazarin au profit de Châteauneuf, ancien garde des Sceaux. En vain. Le Cardinal fait enfermer le duc de Beaufort et contraint les Importants à un exil en province. La plupart d'entre eux participeront activement à la Fronde, quelques années plus tard.

 

 

 

 

► 1643 - 23 septembre Une rencontre au sommet ; Descartes, de passage en France, rencontre le jeune Blaise Pascal. Il prétendra lui avoir alors suggéré ses célèbres expériences comparées sur le vide en plaine et en montagne.

 

 

 

 

► 1643 - 24 novembre Turenne est nommé maréchal de France et comman-dant des armées. Turenne, Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, vicomte de Turenne, généralement connu sous le nom Turenne (Sedan, 11 septembre 1611 - Sassbach, 27 juillet 1675), il est nommé maréchal de France en 1660, maréchal général des camps et armées du roi. Né au château de Sedan dans une grande famille aristocratique, il est l'un des meilleurs généraux de Louis XIV. Protestant, il se convertit sous l'influence de Bossuet (et la pression royale !) et accède aux plus hautes dignités : il est fait prince étranger en 1651, maréchal de France et maréchal général. D'abord proche des Frondeurs en 1648, il se rallie à Mazarin et devient le chef des armées royales. Il meurt en 1675, tué par un boulet de canon.

 

 

 

 

► 1643 René Descartes écrit 'Principes de Philosophie'.

 

 

 

 

►1643 François Eudes de Mézeray écrit 'Histoire de France' (1643-1651). François-Eudes de Mézeray naquit à Ri, en Normandie, en 1610. Commissaire des guerres et historiographe, il est l'auteur d'une importante Histoire de France en trois volumes et d'une Histoire des Turcs. Il entra à l'Académie française en 1648 et devint, à la mort de Conrart, en 1675, le secrétaire perpétuel de la compagnie. Sa nouvelle fonction fit de lui le nouveau responsable du Dictionnaire, dont il s'était occupé en réalité dès la mort de Vaugelas, en 1650. Il conçut le premier l'idée d'un journal littéraire et scientifique, idée qui fut reprise par les fondateurs du Journal des Savants. Ennemi, comme Patru, de toute étiquette, il mourut à Paris le 10 juillet 1683.

 

 

 

 

► 1643 Tristan L'Hermite écrit 'Le Page disgracié'. Tristan L'Hermite est le nom de plume de François L'Hermite, sieur du Soliers (1601 - 1655), qui est un poète et dramaturge français. Il était pauvre et maladif, mais servit de page à la court de Henri IV jusqu'à ce qu'il dut s'enfuir de France après une séries de duels. Il revint en France en 1620 et conta ses aventures dans son "Le page discracié" (1645). Son oeuvre comprend aussi des tragédies, parmi lesquelles "La Marianne" (1636), "La mort de Sénèque" (1644), "La mort de Crispe" (1645), "Osman" (1650), et la farce "Le parasite" (1654).

 

 

 

 

► 1643 Nicolas Poussin peint 'paysage avec Saint Mathieu’

 

 

 

 

► 1643 à 1737 - naissance et mort de Antonio Stradivari dit Stradivarius. Luthier italien. Il naquit et vécut à Crémone, où il se forma auprès de N. Amati, chez qui il resta jusqu'en 1680, bien qu'il eût commencé à signer ses propres oeuvres quinze ans avant cette date. Son activité s'étendit sur soixante-dix ans environ et sa meilleure période se situe entre 1700 et 1720. Il construisit 1 100 instruments, en majeure partie des violons, dont il reste environ 500 exemplaires.

 

 

La perfection atteinte par Stradivarius ne réside pas dans quelque secret qui se serait perdu avec lui (son vernis, en particulier, ne recèle aucun autre pouvoir que les vernis de son époque), mais dans un harmonieux équilibre des divers éléments qui concourent à la qualité du son (dimensions de la caisse, courbure et épaisseur de la table et du fond, grandeur et emplacement des ouïes, etc.).

 

 

 

 

► 1643 Molière fonde l'Illustre-Théâtre et impose le genre jusqu'alors délaissé et méprisé de la comédie. Jean-Baptiste Poquelin, le futur Molière, fonde avec quelques amis, dont la comédienne Madeleine Béjart, une troupe de théâtre. Installé d'abord à Paris, "L'Illustre-Théâtre" fera faillite en 1645. La troupe ira se rôder en province et, de retour à Paris en 1659, elle triomphera avec "Les Précieuses ridicules". Protégé de Louis XIV, Molière donnera de nombreuses comédies pour la Cour et du public parisien.

 

 

 

 

► 1643 invention du baromètre par Evangelista Torricelli. Evangelista Torricelli (15 octobre 1608 - 25 octobre 1647) est un physicien et mathématicien italien. Torricelli est connu pour avoir mis en évidence, en 1644, la pression atmosphérique, en étudiant la pompe à eau de Galilée, ce qui lui permis d'inventer le baromètre à tube de mercure qui porte son nom. Une unité de pression, le torr lui fut dédiée. Elle correspond à la pression d'un millimètre de mercure. Mais c'est le pascal qui sera retenu comme unité du système international en hommage à Blaise Pascal qui poursuivit et développa les recherches dans ce domaine (1646-1648). Le baromètre à mercure : la pression atmosphérique est équilibrée par une colonne de mercure surmontée d'un espace clos et vide. Il a été inventé par Evangelista Torricelli en 1643.

 

 

 

 

► 1643 mort de Claudio Monteverdi.

 

 

 

 

► 1644 Victoire du Grand Condé sur les Impériaux, à Fribourg. Turenne et d'Enghien sont difficilement victorieux des impériaux de Mercy à Fribourg-en-Brisgau. Fribourg-en-Brisgau est une ville d'Allemagne de 215 000 habitants (2005) (Fribourgeois), située dans le land de Bade-Wurtemberg.

 

 

 

 

► 1644 à 1912 - Suicide du dernier empereur Ming en Chine. Incapable de contenir la révolte Mandchoue qui gronde en Chine depuis plus de 10 ans, le souverain Tchouang-lie-ti se pend dans la Cité Interdite à Pékin. Les eunuques de la ville impériale ouvrent immédiatement les portes de la Cité aux troupes rebelles Mandchoue qui prennent le pouvoir. La nouvelle dynastie, les Ts'ing, régnera près de 250 ans, jusqu'à la proclamation de la République chinoise en 1911. Chine: Dynastie Qing. La dynastie Qing, 1644-1911 est la dernière dynastie à avoir régné sur la Chine. Elle n'est pas d'origine chinoise mais mandchoue.

 

 

Elle succède à la dernière dynastie d'origine chinoise Ming. Elle a été fondée par Aisin Giorio Nurhachi. La classe dirigeante des Qing parlait mandchou, une langue toungouse. Les nobles mandchous étaient appelés "hommes de bannières", par référence aux huit bannières, les armées de la confédération mandchoue. La langue mandchoue est une langue de la famille toungouse des langues altaïques, aujourd'hui presque éteinte (moins de cent locuteurs). Elle a eu une grande importance historique puisqu'elle a été la langue officielle de la dynastie mandchoue (Qing) qui règnait en Chine. Elle est aussi parlée par une population non-mandchoue déplacée par un empereur de la dynastie Qing.

 

 

 

 

► 1644 Le Bernin sculpte 'L'extase de sainte' Thérèse. Le Bernin, Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin (1598 – 1680). Sculpteur, architecte et peintre italien. Son père, Pietro Bernini, lui-même sculpteur maniériste d'origine florentine, présente son fils Gian Lorenzo, dit le Bernin ou Cavaliere Bernini, au cardinal Scipion Borghèse, pour qui il travaille déjà. Très tôt remarqué, il fournit à la villa Borghèse 'Priape et Flore' en 1616 et un groupe décoratif des 'Quatre Saisons' pour Leone Strozzi. Pendant cinq ans, les groupes Borghèse l'occuperont et ses créations affirmeront sa renommée. 'Énée, Anchise et Ascagne' (1619), 'Le Rapt de Proserpine' (1622), 'David' (1624), 'Apollon et Daphné' (1625) dénotent l'influence maniériste et classique de ses débuts.

 

 

Mais sa capacité à représenter le mouvement le distingue de Michel Ange, au style moins baroque. S'ensuivent les commandes d'Urbain VIII Barberini, pièces monumentales usant des références de l'Ancien Testament pour asseoir l'Eglise catholique. Il se mesure à nouveau à Michel Ange avec le tombeau du pape en 1627. Le pontificat d'Innocent X est plus austère ; le prince Ludovisi fait construire la 'fontaine des Quatre-Fleuves'. l'Extase de sainte Thérèse (1647-1652), pour Federico Cornaro, illustre au mieux l'emphase baroque et Saint Andrea al Qurinale est son chef d'oeuvre. Il crée la colonnade de la place Saint-Pierre et le tombeau du pape Alexandre VII. Mais ses projets sont refusés à Versailles. Gian Lorenzo Bernini est la figure de proue de l'art baroque en Italie et dans toute l'Europe.

 

 

 

 

► 1645 - 3 août : Victoire des troupes combinées de Suède, Hesse et France (Turenne, le duc d'Enghien) à la Bataille d'Alerheim, en Saxe sur le général bavarois Mercy qui est tué au combat. Le duc d'Enghien en sort malade, il délire pendant de longs jours et est ramené à Chantilly : on craint pour sa vie et sa raison. Le marquis de Pisani (Léon d'Angennes, fils unique de la marquise de Rambouillet, La Châtre, celui de la cabale des Importants sont tués. 4 000 hommes perdus, morts ou blessés. La bataille d'Alerheim, aussi appelée seconde bataille de Nördlingen (ou Norlingue), épisode de la guerre de Trente Ans, a eu lieu le 3 août 1645 entre les forces du Saint-Empire et la France. Elle est gagnée par les Français.

 

 

 

 

►1645 Salomon van Ruysdael peint 'paysage fluviale'. Salomon van Ruysdael est un des premiers grands peintres de paysages et de marines hollandais. Ruysdael a laissé une production abondante de tableaux presque toujours signés et souvent datés, et quelques dessins. Il fut en partie influencé par les oeuvres de Van de Velde et de Van Goyen.

 

 

 

 

► 1645 à 1696 - naissance et mort de Jean de La Bruyère. Écrivain français. Né en 1645, La Bruyère étudie le droit et pratique le barreau pendant quelques années. Pour s'assurer une rente, il s'achète une charge de trésorier à Caen, toujours proche de Paris. En outre, il reçoit la responsabilité d'éduquer le jeune Condé. Sa fréquentation quotidienne des "Grands" donne matière à la rédaction des 'Caractères', dans la veine moraliste. La première édition (1688) cache, derrière une traduction de Théophraste, quelques remarques personnelles qui sont appréciées du public.

 

 

Dès lors, en 8 ans, 9 éditions se succèdent, dont une posthume. Il entre à l'Académie française en 1693. L'année suivante il avait déjà livré quelques 1120 portraits et maximes. Les "traits" de caractère de La Bruyère sont le fruit d'un esprit sagace, critique et indépendant. Ses observations, impitoyables envers la nature humaine, conservent une valeur intemporelle, même après sa disparition en 1696.

 

 

 

 

► 1646 Le Grand Condé s'empare de Dunkerque.

 

 

 

 

► 1646 à 1716 - naissance et mort de Gottfried Wilhelm von Leibniz. Philosophe et mathématicien allemand. Leibniz est dès son jeune âge un lecteur. Il apprend seul le latin et étudie par goût les philosophes scolastiques et les mathématiques. Comme c'était l'habitude en Allemagne, devenu bachelier il voyage pour se mettre au service de différents maîtres. Installé à Nüremberg, il fréquente des confréries ésotériques qui lui permettent de faire la connaissance d'un politicien influent qui l'incite à travailler sur un projet d'unification du droit allemand.

 

 

Il mène dès lors une double carrière, de diplomate et de penseur, vient vivre cinq ans à Paris et rencontre des savants, des philosophes, des courtisans et des théologiens. Sa vie mondaine s'étant ralentie, il rédige plusieurs traités dont le 'Discours de la métaphysique' qui résume les thèses de son système philosophique. Il ne cesse de travailler, accepte de lourdes commandes de la cour, et cumule les charges d'historien, de mathématicien, de penseur. Il déploie une insatiable activité qui se conclue par l'écriture de son dernier ouvrage 'La monadologie'. Leibniz fut le grand esprit encyclopédique de son temps.

 

 

 

 

► 1646 Le Lorrain peint 'Paysage avec Tobias et un ange’

 

 

 

 

► 1647 - 13 mars Trêve entre la France et la Bavière. Armistice d'Ulm entre la France, la Suède et la Bavière suite aux succès de Turenne sur le Rhin : l'électeur de Bavière se retire du parti impérial et déclare sa neutralité. La France lui reconnaît la dignité électorale.

 

 

 

► 1647 - 4 juin Défaite française devant Armentières face aux Espagnols. Armentières est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

 

 

 

► 1647 - 7 juillet Début de la révolte de Naples contre l'Espagne.

 

 

 

► 1647 - 28 juillet Défaite française devant Landrecies face aux Espagnols. Landrecies est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

 

 

 

► 1647 novembre Mazarin envoie des troupes soutenir les insurgés Napoli-tains.

 

 

 

► 1647 Pierre Corneille écrit 'Rodogune’

 

 

 

► 1648 15 janvier, Anne d'Autriche vint au Parlement tenir un lit de justice. Il s'agissait de forcer l'enregistrement d'édits fiscaux. Le lendemain, le Parlement annula le lit de justice. Devant les manoeuvres de Mazarin pour les subjuguer, les Cours rendirent le 13 mai "l'arrêt d'union", réunissant les cours en une seule assemblée, qui se rassembla dans la chambre Saint-Louis du Palais de justice. Les magistrats y rédigèrent une liste de 27 articles, exigeant le renvoi des intendants, la soumission obligatoire des levées d'impôts à l'approbation des cours, ou encore des garanties de libertés individuelles.

 

 

La régente céda tout d'abord. Pourtant, le 20 août, après la victoire du Grand Condé à Lens, Mazarin se sentit en position de frapper un grand coup. Le 26 août, il fit arrêter les meneurs de la Chambre Saint-Louis, y compris le vieux président Broussel, qui était très populaire. La nouvelle de l'arrestation enflamma Paris. Le lendemain, les Parisiens édifièrent des barricades. Le chancelier Séguier fut poursuivi par la foule, qui mit le feu à l'hôtel de Luynes où il s'était réfugié. Les milices bourgeoises patrouillèrent près du Palais-Royal (alors appelé Palais-Cardinal, car il appartenait au cardinal Mazarin). Mazarin fut contraint de libérer Broussel. Anne d'Autriche déménagea prudemment avec la Cour, le 12 septembre, au château de Rueil. Le 24, elle dut céder et accepter les articles de la Chambre, ramenés à une quinzaine. Le roi rentra à Paris.

 

 

 

► 1648 - 30 janvier Traité de Münster. Ce traité signé entre la France (sur laquelle règne Louis XIV et dont Anne d'Autriche est la régente), l'Allemagne et la Suède met fin à la guerre de Trente Ans et permet à la France de prendre possession de l'Alsace. Paix séparée hispano-hollandaise signée à Münster. Le roi d'Espagne reconnaît l'indépendance des Provinces-Unies (achèvement de la Guerre de Quatre-Vingts Ans), accepte la fermeture de l'Escaut au trafic (asphyxie d'Anvers) et cède aux états généraux les territoires conquis par Frédéric-Henri de Nassau.

 

 

 

► 1648 13 mai : Sous l'influence de Gondi et de Broussel, le Parlement, le Grand Conseil, la chambre des comptes et la cour des aides se réunissent (arrêt d'union) pour tenter de limiter le pouvoir royal, et adoptent une déclaration contre l'absolutisme.

 

 

 

► 1648 - 17 mai Victoire de Turenne à Zusmarshausen contre les Impériaux. La bataille de Zusmarshausen, qui eut lieu le 17 mai 1648 est l'une des dernières grandes batailles de la guerre de Trente Ans et la dernière en territoire allemand.

 

 

 

► 1648 - 18 juin Évasion du duc de Beaufort (François de Vendôme) qui se lance dans de nouvelles intrigues. François de Vendôme, duc de Beaufort, deuxième fils de César de Vendôme, il est né en janvier 1616 à Paris, il ne s'est jamais marié. Ce fut un des principaux acteurs de la Fronde. En 1643, il fut le chef d'une des principales actions contre Mazarin appelée la Cabale des Importants. Les Parisiens l'avaient surnommé le Roi des Halles. Il commence sa carrière militaire très tôt puisqu'en 1628 il participe à l'expédition de Savoie (il n'a que douze ans).

 

 

Il suit l'exemple de son père et conspire contre le cardinal de Richelieu, il doit s'exiler en Angleterre et n'en revient qu'à la mort du cardinal en 1642. Ensuite François continue à conspirer mais cette fois contre Mazarin, la régente Anne d'Autriche le fait arrêter en 1643 et enfermer dans le fort de Vincennes. Cinq ans plus tard, en 1648, il s'en évade, se refugie d'abord au château de Chenonceau puis se cache dans le Vendômois afin d'échapper aux agents de Mazarin. En 1649 c'est un des acteurs principaux des troubles de la Fronde, le peuple de Paris le surnomme le Roi des Halles. Il fait la paix avec la Cour du Roi en 1653 et à partir de là reste fidèle à la cause royale. En 1662 il commande la flotte française et remporte de nombreux succès sur les Turcs en Méditerrannée. C'est en combattant ceux-ci sur l'île de Crête qu'il meurt au siège de Candie en 1669.

 

 

 

► 1648 - 2 juillet Déclaration de la Chambre Saint-Louis. Devant le Parlement réuni, on donne lecture d'un texte voulu par le roi Louis XIV. Les membres du Parlement sont étonnés par les vingt-sept articles dont le contenu peut passer pour être révolutionnaire. Les impôts sont diminués. Les intendants sont rappelés. L'habeas corpus est établi à l'exemple de l'Angleterre. La chambre Saint-Louis a été créée en juin 1648 par l'arrêt d'Union. Elle se voulait quasiment l'équivalent du Parlement d'Angleterre. 

 

 

La Chambre Saint-Louis, en fait le Parlement de Paris aurait eu un droit de veto sur les nouveaux impôts et les créations des offices royaux. Elle interdisait la monarchie absolue. Le 26 août Mazarin fait arrêter les trois "leaders" du parlement, Blancmesnil, Charton et Broussel. Les Parisiens ripostent par la journée des barricades. Le 9 juillet, le surintendant des finances Particelli d'Emery est sacrifié pour calmer la capitale. Le gouvernement recule mais entend bien venir à bout de la Fronde parlementaire.

 

 

 

► 1648 - 13 juillet Abolitions des intendants. A la suite de la déclaration de la Chambre Saint-Louis, Mazarin révoque par une déclaration royale la plupart des intendants du royaume.

 

 

 

► 1648 - 20 août Victoire du Grand Condé sur les Espagnols à Lens. Les Autrichiens et les Espagnols conduits par l'archiduc Léopold ont, après leur victoire à Courtrai, commencé le siège de Lens. A cette nouvelle, le Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé), auquel Mazarin a confié la défense du nord du royaume, arrive devant la ville à marche forcée, et défait en une heure les armées ennemies.

 

 

Il leur prend des centaines d'étendards et cent vingt canons. Un Te Deum est chanté à Notre-Dame de Paris le 26 août pour célébrer cette victoire. La bataille de Lens est la dernière des batailles de la guerre de Trente Ans, une victoire française sur les troupes espagnoles de Flandre, après la prise de Lens par l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg le 17 août 1648. La rencontre a lieu dans une plaine à l'ouest de Lens, entre Grenay et Liévin, le 20 août 1648.

 

 

 

► 1648 - 26 août Mazarin ordonne l'arrestation du conseiller Pierre Broussel. Alors qu'un Te Deum est chanté à Notre-Dame de Paris pour marquer la victoire de Lens, on arrête à son domicile, sur l'ordre d'Anne d'Autriche, l'un des plus anciens conseillers de la grande chambre du Parlement, Pierre Broussel. La régente n'admet pas les vingt-sept articles élaborés en commun par les trois cours souveraines que sont la Cour des comptes, la Cour des aides et le Grand Conseil, qui ont proclamé, entre autres, un droit de regard sur les finances de l'État et la liberté des personnes et des biens. Ils portent atteinte à l'absolutisme royal.

 

 

Cette arrogance relève presque de la lèse-majesté. Le Te Deum ne suffit pas à ce que l'arrestation de Broussel passe inaperçue. A Paul de Gondi de Retz, coadjuteur de l'archevêque de Paris qui vient conseiller à la régente d'élargir Broussel, celle-ci rétorque : “Je l'étranglerais plutôt de mes propres mains”. Pierre Broussel, un des plus anciens conseiller de la Grande Chambre, est à l'origine d'un manifeste élaboré par les trois cours souveraines que sont la Cour des Comptes, la Cour des Aides et le Grand Conseil, qui proclame un droit de regard sur les finances de l'état et réclame la liberté des personnes et des biens. Dans la nuit, des barricades se dressent à Paris. La libération de Broussel et celle d'autres conseillers, le 29, ne changent plus rien : la Fronde, qui est d'abord parlementaire, a commencé.

 

 

 

► 1648 Insurrection à Paris, causée par l'arrestation, sur l'ordre de Mazarin, de deux conseillers au Parlement qui combattaient son autorité au sein de cette assemblée. C'est la Journée des Barricades par laquelle commencèrent les troubles de la Fronde, dite Fronde parlementaire ou Vieille Fronde. La Fronde (1648–1652/1653) fut la dernière guerre menée contre le roi de France par les Grands du royaume. Elle se divise en deux parties : la Fronde parlementaire ou "vieille Fronde" qui la commence ; la Fronde des princes, qui la continue, l'amplifie et lui succède avant d'être vaincue, victime de son mode de fonctionnement : complots, alliances, revirements. La Cour dut relâcher les parlementaires. 

 

 

La Fronde naquit tout d'abord d'un mécontentement général. Celui-ci prenait sa source dans la crise économique et l'augmentation de la pression fiscale, pour faire face aux dépenses de la guerre de Trente Ans. Sa cause la plus directe doit pourtant être cherchée dans les moyens utilisés par la monarchie pour lever l'impôt. L'avènement de la régence avait fait espérer un allègement des taxes, il n'en fut rien : le cardinal Mazarin pensait que la France pouvait supporter la guerre, et ne desserra pas l'étreinte. Le surintendant des finances, Particelli d'Émery, élargit l'assiette de nombreux impôts.

 

 

Ainsi, il força Paris, qui en était exemptée, à payer la taille. Il créa de nouveaux offices pendant que de son côté, Mazarin se disposait à faire du chantage au renouvellement de la paulette (droit annuel assurant l'hérédité des offices). La Fronde (1648-1652). Le cardinal de Mazarin, à la tête du gouvernement durant la minorité du roi Louis XIV, se rend fort impopulaire par ses mesures financières. Le parlement de Paris, hostile, se regroupe derrière Gondi (cardinal de Retz) et Broussel pour tenter de limiter le pouvoir royal. Cette première Fronde parlementaire (1648-1649) provoque la journée insurrectionnelle des Barricades à Paris et la fuite de la cour à Saint-Germain ; elle s'achève par l'arrestation de ses principaux protagonistes et la signature de la paix de Rueil.

 

 

Le second soulèvement contre l'autorité de Mazarin, la Fronde des Princes, débute lorsque Condé (emprisonné puis libéré par Mazarin sous la pression de l'aristocratie) et ses amis d'un jour – le prince de Conti, la duchesse de Longueville, La Rochefoucauld, Turenne – tentent de s'allier secrètement à l'Espagne pour engager le combat contre les armées du roi (bataille de Bléneau). Mais les dissensions entre les seigneurs de la Fronde (notamment le ralliement de Turenne à la cause royale) font échouer la rébellion, qui se solde par un renforcement du pouvoir de Mazarin et de la royauté.

 

 

 

► 1648 - 28 août Libération de Pierre Broussel.

 

 

 

► 1648 - 12 septembre La cour quitte Paris pour le château de Rueil.

 

 

 

► 1648 -  22 octobre La cour revient à Paris.

 

 

 

► 1648 - 24 octobre : Paix de Westphalie. Deux traités sont signés à Münster (catholiques) et à Osnabrück (protestants). La France gagne Pignerol, Metz, Toul, Verdun et l'Alsace sauf Strasbourg et Mulhouse. L'empereur lui abandonne les Trois-Évêchés, occupés depuis 1552. La France devient, principalement aux dépens des Habsbourg d'Autriche, la principale puissance en Europe. La Suède conserve les conquêtes de Gustave-Adolphe, la Livonie, l'Ingrie, la Carélie, la (Poméranie occidentale, l'archevêché de Brême et l'évêché de Verden, les villes de Szczecin, Wismar et les îles de Rügen et Poe). Le Brandebourg s'agrandit (Magdebourg, Poméranie orientale, évêché de Minden).

 

 

Les Provinces-Unies et la Suisse deviennent indépendantes. Le duc de Wurtemberg et l'électeur de Trèves retrouvent leurs terres. Le fils de Frédéric V, Charles-Louis, récupère le Bas-Palatinat et la dignité d'électeur. L'Allemagne, grande perdante, est épuisée par la guerre. Le pouvoir impérial est affaibli (la Diète devient perpétuelle, les princes et les États ont la possibilité de conclure des alliances entre eux et avec des souverains étrangers, mais jamais contre l'Empereur), et le pays est divisé en 350 états souverains, dont 8, puis 9 sont électeurs (le droit de vote à la Diète du Saint-Empire est reconnu à la France et à la Suède). Il lui faudra plus d'un siècle pour se relever.

 

 

Sur le plan religieux, les diplomates reviennent aux principes de la paix d'Augsbourg de 1555 : évangéliques et catholiques doivent délibérer à part pour certaines questions. Une seule Église est maintenue dans chaque État. Le calvinisme est reconnu comme troisième confession et les sécularisations effectuées avant 1624 sont confirmées. Les traités de Westphalie conclurent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-Vingts ans le 24 octobre 1648. Catholiques et protestants ayant refusé de se rencontrer, les négociations se tinrent à partir de décembre 1644 à Münster pour les premiers et à partir de 1645 à Osnabrück pour les seconds. Cette solution avait été proposée par la Suède et préférée à l'alternative française qui suggérait Hambourg et Cologne.

 

 

Les pourparlers de Münster opposaient les Provinces-Unies (les Pays-Bas) à l'Espagne et la France au Saint Empire romain germanique. Ceux d'Osnabrück, la Suède à l'Empire. Les principaux bénéficiaires furent la Suède, les Pays-Bas et la France. Côté français, la diplomatie initiée par Mazarin fut décisive. Les décisions allaient remodeler l'Europe pour de longues années. Les grandes lignes en étaient : * attribution à la France des Trois-Évêchés, Metz, Toul et Verdun, de l'Alsace, excepté Strasbourg et Mulhouse, de Brisach (Allemagne) et de Pignerol, ville du Piémont. * indépendance des Provinces-Unies (Pays-Bas). * annexion par la Suède de la Poméranie occidentale et d'autres territoires lui donnant le contrôle des bouches de l'Oder, de l'Elbe et de la Weser. * annexion par le Brandebourg de la Poméranie orientale. * attribution du Haut-Palatinat à la Bavière. * reconnaissance de l'indépendance des Cantons suisses.

 

 

L'Empire se trouva morcelé en 350 petits États, sonnant le glas de la puissance des Habsbourg. Les traités reconnaissaient les trois confessions, catholique, luthérienne et calviniste dans le Saint-Empire, les princes conservant le droit d'imposer leur religion à leurs sujets. Les contestations les plus virulentes vinrent du Saint-Siège, qui perdait là une grande partie de son influence sur la politique européenne, et de l'Espagne qui poursuivit la lutte contre la France jusqu'au traité des Pyrénées en 1659. La Poméranie est une région côtière au sud de la mer Baltique, située en Allemagne (Pommern) et en Pologne (Pomorze) entre et sur les rives des fleuves Vistule et Oder atteignant la rivière Reknitz à l'ouest.

 

 

 

► 1648 Paul Scarron écrit 'Virgile travesti'. Paul Scarron, né le 4 juillet 1610 à Paris, mort le 6 octobre 1660 à Paris, écrivain français.

 

 

 

► 1648 Jacques-Bénigne Bossuet écrit 'Méditation sur la brièveté de la vie'.

 

 

 

► 1648 Nicolas Poussin peint 'Paysage avec les cendres de Phocion’

 

 

 

► 1649 5-6 janvier La cour s'enfuit à Saint-Germain, Grand Condé assiège Paris. Pendant la Fronde qui menace la personne du roi, la régente Anne d'Autriche et Mazarin fuient avec Louis XIV, âgé de onze ans, vers Saint-Germain, dans la nuit du 5 au 6, épreuve et humiliation qu'il n'oubliera jamais. Fuite de la régente à Saint-Germain, suivie d'un accord conclu à Rueil avec le Parlement, et par suite duquel la Cour rentre à Paris. Entre temps le Grand Condé, mis à la tète des troupes royales, avait établi un blocus autour de Paris et il en était résulté quelques engagements sans importance entre ses soldats et la population. 

 

 

Les exigences du Grand Condé, qui cherchait à s'imposer à la régente, déterminent Mazarin à le faire enfermer en compagnie de son frère, le prince de Conti (Armand de Bourbon-Conti) et de son beau-frère, le duc de Longueville (Henri II d'Orléans). Armand de Bourbon, prince de Conti, né à Paris le 11 octobre 1629 et mort au château de la Grange-des-Prés près de Pézenas le 21 février 1666, était le plus jeune des trois enfants et le deuxième fils d'Henri II de Bourbon, prince de Condé ; il était le frère de Louis II de Bourbon-Condé, prince de Condé, dit le "Grand Condé", et d'Anne Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville. Baptisé le 23 décembre 1630 en l'église Saint-Sulpice, Armand de Bourbon-Conti a pour parrain le cardinal de Richelieu et pour marraine la duchesse de Montmorency.

 

 

Le titre de prince de Conti est établi en sa faveur en 1629. Henri II d'Orléans (aussi appelé Henri II de Valois-Longueville), de la maison Orléans-Longueville, (6 avril 1595– 11 mai 1663), prince de France, pair de France, duc de Longueville, d'Estouteville et de Coulommiers, prince et souverain de Neuchâtel et de Valangin, prince de Châtellaillon, comte de Dunois, gouverneur de Picardie puis de Normandie. Descendant des Hochberg, fils d'Henri Ier d'Orléans-Longueville et de Catherine de Gonzague, il ne connut pas son père qui mourut à Amiens deux jours après sa naissance. Le roi Henri IV de France fut son parrain.

 

 

 

 

►1649 - 12 janvier Les frondeurs s'emparent de l'Arsenal et la Bastille contrôlant ainsi la capitale.

 

 

 

 

► 1649 - 11 mars Paix de Rueil scellant la réconciliation entre la cour et le Parlement. Après le siège de Paris par Condé, la reine Anne d'Autriche, régente du royaume, signe la paix de Rueil qui, sur la base de concessions réciproques, met fin à la Fronde parlementaire. La paix de Rueil, du 11 mars 1649, est un compromis qui met fin à la Fronde parlementaire qui depuis 1644 oppose le parlement de Paris à la royauté. Les négociations sont menées avec brio par le président du parlement de Paris, Mathieu Molé. Le parlement obtient, entre autre, l'amnistie pour les parlementaires, la suppression des intendants et l'interdiction pour le roi de créer de nouveaux offices.

 

 

En échange, le parlement annule l'arrêté d'expulsion de Mazarin pris en janvier et promet de ne plus tenir d'assemblée "pour quelques causes et quelques prétextes et occasions que ce soit". Le parlement s'engage ainsi à renoncer à s'imposer comme un contre-pouvoir indépendant. Anne d'Autriche et Mazarin n'attendent qu'une occasion plus favorable pour revenir sur ses concessions très importantes.

 

 

 

 

► 1649 - 1er avril Paix de Saint-Germain entre Mazarin et les Frondeurs.

 

 

 

 

► 1649 - 18 août Retour de la cour à Paris.

 

 

 

 

► 1649 Madame de Scudéry écrit 'Artamène ou Le Grand Cyrus'. Madeleine de Scudéry (°1607-1701), "Sapho" était son surnom selon la mode du temps, est un auteur du XVIIe siècle proche du courant de la Préciosité, dont elle animait un des salons les plus célèbres. Étant restée célibataire, on la désigne le plus souvent par Mademoiselle de Scudéry.

 

 

 

 

► 1649 René Descartes écrit 'Traité des passions de l'âme’

 

 

 

 

► 1650 - 18 janvier Arrestation des princes de Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé), de Conti (Armand de Bourbon-Conti) et du duc de Longueville (Henri II d'Orléans), début de la fronde des princes. La Fronde des Princes qui se dresse contre Louis XIV, Anne d'Autriche et Mazarin, vient de commencer. Le prince de Condé, son frère Conti et son beau-frère Longueville sont arrêtés. Leurs partisans soulèvent les provinces. La guerre civile se rallume.

 

 

 

 

► 1650 - 5 février Entrée de la cour à Rouen.

 

 

 

 

► 1650 - 5 septembre L'armée royale bat les troupes de la fronde.

 

 

 

 

► 1650 - 1er octobre Paix de Bordeaux entre la cour et les princes. Mazarin conclut la paix Paix de Bordeaux à Bourg-sur-Gironde avec les Bordelais. Déclaration du Roi au Parlement de Bordeaux portant amnistie générale de ce qui a été fait depuis les dernières déclarations (du 26 décembre 1649). La princesse de Condé, les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld sont amnistiés. L'approche des vendanges a mis les Bordelais dans l'obligation de traiter. Pourtant, à cette date, on devrait avoir passé les vendanges ou alors s'agit-il d'opérations subséquentes.

 

 

 

 

► 1650 - 15 décembre Victoire de l'armée royale contre Turenne à Sommepy Sommepy-Tahure est une commune française, située dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne.

 

 

 

 

► 1650 Diego Vélasquez peint 'vue au jardin de la villa Médicis’

 

 

 

 

► 1650 Le Parlement anglais abolit l'usage du français dans les tribunaux.

 

 

 

 

► 1650 mort de René Descartes.

 

 

 

 

► 1651 - 7 février Devant l'union des Frondes, Mazarin s'enfuit et libéra les princes. Mazarin se réfugie auprès de l'Archevêque de Cologne.

 

 

 

 

► 1651 Afin d'enrayer les progrès de la Fronde dans les provinces, Mazarin fait remettre le Grand Condé et ses compagnons en liberté; il se retire à Cologne, d'où il revient avec une petite armée levée à ses frais pour lutter contre la Fronde et dont il donne le commandement à Turenne, rentré dans le devoir.

 

 

 

 

► 1651 - 7 septembre Louis XIV est officiellement reconnu majeur.

 

 

 

 

► 1651 - 29 décembre Le Parlement met à prix la tête de Mazarin.

 

 

 

 

► 1651 Paul Scarron écrit 'Le Roman Comique’

 

 

 

 

► 1651 à 1715 - naissance et mort de François de Salignac de la Motte Fénelon. Prélat et écrivain français. Ordonné prêtre en 1675, François Fénelon fut recommandé par Bossuet à Louis XIV. Il servit de médiateur en Saintonge et en Poitou entre les protestants et les catholiques, et réprouva l'emploi de la force. Sa prudence et sa diplomatie l'aidèrent dans son entreprise de pacification des fanatismes. Suite à ce succès, Louis XIV le nomma précepteur de son petit-fils, le duc de Bourgogne pour lequel il écrivit le 'Dialogue des morts', les 'Fables' et 'Les aventures de Télémaque'.

 

 

Mais Fénelon fut disgracié, parce que converti au quiétisme, ce qui lui valut l'inimitié de son ancien protecteur, Bossuet. En outre, 'Télémaque' qui venait de paraître déplut au roi. Retourné dans son diocèse, il reprit ses activités de pasteur. Personnalité séduisante et changeante, homme nerveux, sentimental et lettré, Fénelon influença fortement le jeune Jean-Jacques Rousseau. Le quiétisme est une doctrine mystique consistant en un itinéraire spirituel de "cheminement vers Dieu" et visant à la perfection chrétienne, consistant en un état de quiétude passive et confiante de l'âme.

 

 

Cet itinéraire passe par un état continuel de quiétude et d'union avec Dieu aboutissant à une sorte d'indifférence mystique qui va jusqu'à négliger les pratiques et les liturgies communes de la religion traditionnelle. Opposé à toute forme de spiritualisme, le quiétisme apparaît comme une réaction au jansénisme par la recherche d'un Dieu plus accessible que celui des hôtes de Port-Royal, qui ne parviennent à la communion divine que par une ascèse rigoureuse.

 

 

Cette doctrine qui prend naissance en Italie vers la fin du XVIIe siècle, prêchée par un théologien espagnol, Miguel de Molinos (1628-1696), est condamnée par le pape Innocent XI dans la bulle Coelestis Pastor (1687). Quiétisme. Doctrine qui apparaît au XVIIe siècle en réaction contre la rigueur janséniste. Elle prône le "pur amour" de Dieu, allant jusqu'au désintérêt pour son propre sort, voire le salut de son âme. Le quiétisme, exposé par l'Espagnol Molinos, et condamné par la papauté, trouve un écho en France en la personne de Madame Guyon, puis de Fénelon. Une polémique naît alors entre ce dernier et Bossuet, qui désapprouve vivement la passivité induite par la doctrine mystique.

 

 

 

► 1651 Thomas Hobbes publie 'le Leviathan'. Thomas Hobbes publie son ouvrage majeur : "le Léviathan". Il définit la société comme résultant d'un accord entre les hommes pour dominer les passions de chacun. Les hommes, naturellement nuisibles les uns pour les autres, se seraient associés afin de limiter le pouvoir du libre-arbitre. A ce propos, l'expression de Hobbes : "l'homme est un loup pour l'homme" est restée célèbre. Jean-Jacques Rousseau s'attaquera à cette vision tout en conservant et repensant cette idée de contrat social. Thomas Hobbes (5 avril 1588 à Westport, Angleterre – 4 décembre 1679 à Hardwick, Angleterre) est un philosophe matérialiste-nominaliste anglais, considéré comme l'un des plus importants philosophes politiques. 

 

 

 

► 1652 Le Grand Condé remporte le succès de Bléneau, mais est ensuite battu par Turenne (troupe royale) à Gien. - Bataille du faubourg Saint-Antoine, entre les troupes royales commandées par Turenne, et les Espagnols de Condé: ce dernier allait succomber lorsque Mademoiselle, fille de Gaston d'Orléans, lui ouvrit les portes de Paris et fit, pour dégager ses troupes, tirer le canon de la Bastille contre celles de la couronne. - Grand Condé rejoint les Espagnols dans les Pays-Bas. 

 

 

La Cour qui s'était entre temps retirée à Poitiers, rentre à Paris. Mademoiselle, Anne Marie Louise d'Orléans, née en 1627, morte en 1693, petite fille du roi Henri IV, cousine germaine de Louis XIV, elle est la fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier. Anne Marie Louise de Bourbon-Orléans - l'Histoire la désigne sous le vocable de la Grande Mademoiselle - est Petite-fille de France, duchesse de Montpensier, de Saint-Fargeau et de Châtellerault, Dauphine d'Auvergne.

 

 

 

► 1652 - 28 janvier Mazarin rejoint la cour à Poitiers.

 

 

 

► 1652 - 2 juillet Grand Condé entre à Paris grâce à l'intervention de la duchesse de Montpensier, dit Mademoiselle, qui fait tirer contre l'armée royale.

 

 

 

► 1652 - 4 juillet Massacre de l'Hôtel de ville par Grand Condé.

 

 

 

► 1652 - 18 août Mazarin part de nouveau en exil.

 

 

 

► 1652 - 16 septembre Prise de Dunkerque par les Espagnols.

 

 

 

► 1652 - 21 octobre Retour du roi et de la cour à Paris, amnistie des fondeurs sauf le Grand Condé. Condé a pris la fuite quelques jours plus tôt. Après des années troublées par la Fronde, le roi et sa cour peuvent enfin rentrer dans Paris. Des années plus tard, le roi ne pourra oublier “… ces agitations terribles avant et après ma majorité, une guerre étrangère où les troubles domestiques firent perdre à la France mille et mille avantages, un prince de mon sang et d'un très grand nom à la tête de mes ennemis”.

 

 

 

► 1652 - 19 décembre Arrestation du cardinal de Retz, il joua un rôle important dans les troubles de la fronde. Cardinal de Retz, Jean-François Paul de Gondi, plus connu sous le nom du cardinal de Retz (Montmirail, 20 septembre 1613–Paris, 24 août 1679), homme d'État et mémorialiste français. Né Jean François-Paul de Gondi, ce jeune homme de bonne famille est appelé à succéder à son oncle, archevêque de Paris : il fait de brillantes études théologiques, tout en cultivant son penchant pour les histoires de conspirateurs et de héros qui le fascinent bien plus que les saints hommes. Il s'engage sur une voie différente de celle que ses pères avaient tracée pour lui, et participe à différents complots : il conspire contre Richelieu aux côtés du comte de Soissons en 1636, se place au premier rang des frondeurs contre Mazarin en 1648, et s'allie à la reine contre le Grand Condé en 1650.

 

 

Nommé entre-temps coadjuteur de l'archevêque de Paris en 1643, il est nommé cardinal au début des années 1650, mais le retour de Mazarin sonne le glas de ses belles années. Il est désavoué et emprisonné, s'évade en Espagne, puis en Italie et en Flandres avant d'accepter de démissionner du siège d'archevêque - qui lui revenait en droit depuis la mort de son oncle - contre l'abbaye de Saint-Denis et l'autorisation de revenir en France. Reclus dans son château de Commercy, il prend part aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670 puis se consacre à l'écriture de ses Mémoires, qui forment un témoignage historique important malgré les dérapages enjoliveurs de leur auteur.

 

 

 

► 1652 Les Hollandais fondent la colonie du Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud. Le Cap est la cité-mère d'Afrique du Sud et la capitale provinciale du Cap-Occidental.

 

 

 

► 1652 Cyrano de Bergerac écrit 'Les États et Empires du Soleil'. Savinien de Cyrano de Bergerac (Paris, 6 mars 1619 - Sannois, 28 juillet 1655) est un écrivain français contemporain de Boileau et Molière, poète et libre penseur, Il signe ses écrits de noms plus ou moins imaginaires qu'il rattache au sien. C'est de 1638 que daterait l'ajout de Bergerac, du nom d'une terre qu'aurait possédée sa famille. Il inspira Edmond Rostand pour créer le personnage principal de sa pièce de théâtre 'Cyrano de Bergerac'.

 

 

 

► 1652 Paul Pellisson écrit 'Histoire de l'Académie française'. Paul Pellisson, Conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, historiographe du roi en 1668. Ami de Mademoiselle de Scudéry ; confident de Fouquet, sa fidélité dans la disgrâce du surintendant lui valut d'être pendant plus de quatre ans enfermé à la Bastille (1661-1666), sa captivité fut pleine d'incidents ; il apprivoisa une araignée aux sons d'une musique qui était un moyen de communication avec l'extérieur. Quatre années après son élargissement, il abjura le protestantisme, le 8 octobre 1670, entra dans les ordres et devint abbé de Gimont et prieur de Saint-Orens, d'Auch.

 

 

 

► 1653 Fin de la Fronde. - Retour à Paris de Mazarin, qui en était parti dans la crainte de voir Grand Condé s'emparer de la capitale. Le cardinal de Retz qui avait été un des fauteurs de la rébellion est emprisonné. - Exil à Blois de Mademoiselle et de Gaston d'Orléans.

 

 

 

► 1653 - 3 février Mazarin est de retour à Paris, marquant la fin de la Fronde.

 

 

 

► 1653 - 7 février Nicolas Fouquet et Abel Servien sont nommés surintendant des finances. Nicolas Fouquet ou Foucquet (Paris, 27 janvier 1615–Pignerol, 3 avril 1680), un homme d'État français. Tout-puissant surintendant des finances de Louis XIV, protecteur des écrivains et des artistes, il est disgracié en 1661 par le jeune monarque et jeté en prison, où il meurt dans des circonstances mystérieuses.

 

 

 Abel Servien (Grenoble 1593–Meudon 1659), marquis de Sablé et de Boisdauphin, homme d'État et diplomate français. Il fut secrétaire d'État à la Guerre (1630–1636) et surintendant des finances (1653–1659) sous les ministérats successifs du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazarin. Il participa à la négociation des traités de Westphalie. En 1634, il avait été élu à l'Académie française, au fauteuil n°27.

 

 

 

► 1653 - 31 mai Le pape condamne le jansénisme. (Bulle Augustinus)

 

 

 

► 1653 - 8 juillet Turenne remporte la victoire sur le Grand Condé à Rethel.

 

 

 

► 1653 - 3 août Seconde capitulation de Bordeaux.

 

 

 

►1653 Parution posthume de la traduction par Vaugelas de 'Quinte-Curce'. Vaugelas, Claude Favre, baron de Pérouges, seigneur de Vaugelas, habituellement appelé Vaugelas, né le 6 janvier 1585 à Meximieux (Ain), mort le 26 février 1650 à Paris, est un grammairien et académicien français. Fils d'Antoine Favre, président du Sénat de Savoie, à Chambéry et baron de Pérouges, il naquit au Clos Vaugelas, paroisse de Meximieux, en Bresse qui, à l'époque, faisait partie des États de Savoie.

 

 

Parlant le français, l'italien et l'espagnol, il travailla comme interprète à la cour du roi de France Louis XIII. En 1624, à la mort de son père, il devint baron de Pérouges. Outre ses travaux au sein de l'Académie française, Vaugelas participa également à ceux de l'Académie Florimontane à Annecy. Son principal ouvrage, publié en 1647 s'intitule 'Remarques sur la langue française, utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire'. Vaugelas cherche à y définir et à codifier le bon usage du français, en s'inspirant de la langue parlée à la cour du roi, dans la lignée de Malherbe.

 

 

 

► 1654 - 27 mars Le Parlement condamne à mort le prince de Condé (le Grand Condé, Louis II de Bourbon-Condé).

 

 

 

► 1654 - 7 juin Louis XIV est sacré à Reims. Louis XIV a un peu plus de quinze ans, lorsqu'il entre dans la basilique de Reims. Il est fait roi dans une France que la Fronde vient d'ébranler. Pour éviter au roi de traverser des campagnes ruinées et peu sûres, Mazarin a fait porter à Reims la chasse, le coffre qui contient les reliques du saint devant lequel, traditionnellement, le roi se recueille à l'abbaye de Coberny.

 

 

 

► 1654 août Évasion du cardinal de Retz qui se réfugie à Rome.

 

 

 

► 1654 - 25 août Défaite du prince de Grand Condé face aux armées royales à Arras.

 

 

 

► 1654 - 3 novembre Traité entre la France et Cromwell (Angleterre) scellant leur alliance contre l'Espagne.

 

 

 

► 1654 Madame de Scudéry écrit 'Clélie’

 

 

 

► 1655 Début de la Première Guerre du Nord (fin en 1660). Invasion de la Pologne par les Suédois qui s'emparent de Varsovie et de Cracovie. Jean II Casimir Vasa se réfugie en Silésie. Charles X Gustave de Suède assiège Czestochowa mais échoue devant le monastère des Paulins (réputé miraculeux, cet évènement alimente la propagande de la Contre-Réforme). Une partie des magnats, parmi lesquels Jean Sobieski, futur roi), se prononcent pour l'élection au trône de Pologne de Charles X Gustave. Mais excédée par les brutalités des troupes suédoises, la population polonaise organise la résistance. 

 

 

La Première Guerre du Nord est le nom que prit la phase terminale de la guerre de succession entre la Suède et la Pologne entre 1655 et 1660. Elle eut comme prétexte que le roi de Pologne Jean II Casimir Vasa refusait de reconnaître le roi de Suède Charles X. La vrai raison est la volonté suédoise d'agrandir son territoire. Charles X envahit la Pologne et celle-ci fut soutenu par l'Autriche, la Russie et le Danemark. Cette guerre se termina lorsque le roi polonais renonça définitivement à ses prétentions sur le trone de Suède. Le Danemark lui céda Skane (Traité de Roskilde). La Silésie est une région située pour l'essentiel au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouvant au-delà de la frontière avec la République tchèque.

 

 

 

► 1655 - 20 mars Louis XIV fait enregistrer des édits financiers par lit de justice.

 

 

 

► 1656 - 22 avril Création de l'hôpital général à Paris. Une déclaration organise l'institution des hôpitaux généraux, à l'origine du grand "renfermement des pauvres" et des vagabonds. Hôpital généralla Fronde engendra une crise économique et un développement de la pauvreté lors du règne de Louis XIV. Le 27 avril 1656, le pouvoir royal créait l'hôpital général qui avait pour objectif de dispenser des soins aux pauvres, aux filles-mères... mais aussi servir de lieu d'"enfermement" pour les mendiants.

 

 

Il permet de regrouper différents établissements parisiens créés sous Henri IV (Hôpital de la Charité et Hôpital Saint-Louis), sous Louis XIII (Hôpital de la Pitié, Hôpîtal des Convalescents, Hôpital Laënnec) et au début du règne de Louis XIV (Hôpital du Saint-Nom de Jésus-Christ). En 1670, il intégrera la Maison de Couche de Paris qui devient l'Hôpital des Enfants-Trouvés. A côté de l'Hôpital Général existe de nombreux établissements relevant de l'Hôtel-Dieu de Paris.

 

 

 

► 1656 - 24 mars Dispersion des solitaires à Port-Royal, miracle de la Sainte-Épine. Miracle dit "de la Sainte-Épine", un événement intervint qui bouleversa Pascal : la guérison miraculeuse de sa nièce, Marguerite Périer, dans la chapelle de Port-Royal de Paris. La jeune fille était atteinte d'une fistule lacrymale qui la défigurait et faisait pourrir l'os de son nez ; alors que les médecins désespéraient de la sauver et songeaient à lui appliquer le fer rouge, elle fut guérie au contact d'une relique de la couronne d'épines du Christ.

 

 

Ce miracle dit "de la Sainte-Épine", bientôt reconnu comme tel par les autorités ecclésiastiques, fut considéré par Pascal et par tout Port-Royal comme un signe de Dieu en faveur du monastère injustement persécuté. Pascal médita à cette occasion sur le rôle des miracles dans la religion chrétienne, et eut à ce moment l'idée de rédiger une apologie du christianisme dont il ne reste que des brouillons préparatoires, les Pensées.

 

 

 

► 1656 - 27 juillet Spinoza est excommunié. S'intéressant aux philosophies de Descartes et Hobbes et fréquentant des Chrétiens, le jeune Baruch de Spinoza s'attire les foudres des fanatiques juifs. Les rabbins d'Amsterdam décident de l'excommunier. Libre penseur ne se souciant guère des traditions, Spinoza poursuivra sa route et développera seul son système philosophique panthéiste, à côté de son travail alimentaire : le polissage du verre. Toutefois, il subit également une tentative de meurtre et ne pourra jamais diffuser librement son savoir. Son oeuvre majeure, "l'Ethique", ne sera publiée qu'après sa mort sans mention de son nom et il faudra attendre un siècle pour qu'un apaisement religieux permette de lire ses oeuvres.

 

 

 

► 1656 Abbé de Pure écrit 'La Précieuse ou les mystères des ruelles'. Abbé de Pure, de son vrai nom Michel de Pure. Né en 1620 (Lyon, Rhône), mort en 1680 (Paris) à l'âge de 60 ans. Sa première oeuvre a été publiée en 1656 (il avait 36 ans). Il a été et s'est occupé de : Aumonier, clergé, Histographe du Roi, pensionné.

 

 

 

► 1656 Jean Chapelain écrit 'La Pucelle’

 

 

 

► 1656 Blaise Pascal écrit 'Les Provinciales’

 

 

 

► 1656 Diego Vélasquez peint 'Les Ménines'. Velazquez peint son chef-d'oeuvre, "Les Ménines". Par un jeu de perspectives et de reflet, le tableau donne le sentiment au spectateur d'en être le sujet. En effet, Velazquez est représenté le pinceau à la main devant son pupitre. Il regarde dans la direction du spectateur, tandis qu'un miroir au "fond" du tableau suggère que les sujets du peintre sont le roi et la reine. Le tableau doit son titre à la présence de l'infante Marguerite et deux ménines, c'est-à-dire ses demoiselles d'honneur. 

 

 

Les Ménines, connue également sous le nom 'La famille de Philippe IV', est l'une des peintures les plus célèbres de Diego Vélasquez. Achevée en 1656, elle représente l'infante Marguerite, fille de Philippe IV d'Espagne, Marianne d'Autriche et leurs dames d'honneur. Au fond de la pièce apparaît le couple royal dans le reflet d'un miroir (on pensera au miroir convexe se trouvant sur le mur du fond dans le tableau 'Les époux Arnolfini' de Jan van Eyck). À la gauche du tableau, Vélasquez s'est représenté peignant. Tout le mystère de ce tableau réside dans la présence du peintre et du reflet des monarques.*

 

 

 

►1656 invention du balancier d'horloge (pendule) par Christiaan Huygens Christiaan Huygens (14 avril 1629, La Haye – 8 juillet 1695) était un mathématicien, un astronome et un physicien néerlandais. Il est généralement associé à la révolution scientifique. Huygens contribua beaucoup dans de divers domaines. Les premières publications de Huygens considérèrent des problèmes de dénombrement, d'intégration ainsi que la carrification du cercle. Il écrivit en 1654 'De circuli magnitudi inventa' grace auquel il établit sa réputation de mathématicien. Bientot Huygens s'intéressa au meulage et polissage des lentilles et à la construction de télescopes.

 

 

La définition plus fine obetnue grace à une de ses propres lentilles lui permit de découvrir un satellite de Saturne et de fournir la première description précise des anneaux de Saturne. La nécessité de disposer d'une mesure exacte du temps pour l'observation du ciel l'amena à appliquer les lois du pendule composé pour régler les mouvements des horloges et des montres. Huygens inveta en 1656 la première horloge à balance, ce qui augmenta considérablement la précison en mesure du temps. Ses nombreuses découvertes scientifiques lui valurent une large reconnaissance et les honneurs parmi les scientifiques du XVIIe siècle.

 

 

 

► 1657 - 23 mars Traité de Paris scellant l'alliance franco-anglaise contre l'Espagne. Traité accordant la remise par la France des places maritimes de Flandres entre les mains des Anglais. Par ce traité, Mazarin promettait à Cromwell, en échange de son appui militaire, de remettre à l'Angleterre la ville de Dunkerque, une fois celle-ci prise aux Espagnols. En attendant, les Anglais pourraient occuper Mardyck ou Gravelines. Ce faisant, Mazarin n'hésitait pas à placer des villes catholiques sous la domination d'une puissance protestante. Belle occasion pour Retz de clouer Mazarin de vitupérer, sans sotte honte, contre cette politique machiavélique.

 

 

 

► 1657 Abbé d'Aubignac écrit 'Pratique du théâtre'. François Hédelin, abbé d'Aubignac (Paris, 4 août 1604 - Nemours, 25 juillet 1676), est un dramaturge et théoricien français du théâtre. Fils d'avocat et petit fils d'Ambroise Paré par sa mère, François Hédelin est d'abord destiné au barreau, mais il se tourne rapidement vers une carrière ecclésiastique en devenant le précepteur du neveu de Richelieu. Il obtient alors l'abbaye d'Aubignac et celle de Mainac.

 

 

 

► 1657 Guez de Balzac écrit 'Entretiens’

 

 

 

► 1657 Nicolas Boileau écrit 'Les Satires' (réd.)

 

 

 

► 1657 Johannes Vermeer peint 'Une jeune fille assoupie'. Une jeune fille assoupie est un tableau de Johannes Vermeer peint vers 1657. Le thème pourrait être la désillusion amoureuse: la position de la jeune femme se rapproche en effet des sculptures attiques funéraires (IVe siècle av. J.-C.) et des miniatures gothiques. Entre la rêverie amoureuse et l'alcoolisme, impossible de trancher : Johannes Vermeer joue avant tout avec l'ombre et la lumière dans un espace clos pour créer une atmosphère dans laquelle chacun trouve ce qu'il veut.

 

 

 

► 1658 - 14 juin Turenne remporte la bataille des Dunes sur Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé) et les Espagnols. Près de Dunkerque, les Français commandés par Turenne remportent une victoire décisive sur les Espagnols menés par le prince de Condé (le Grand Condé, Louis II de Bourbon-Condé) et don Juan d'Autriche. La bataille des Dunes le 23 mai 1658, est une victoire des armées française et anglaise (alliées depuis peu), commandées par le vicomte de Turenne, sur l'armée espagnole des Flandres commandée par prince de Condé et Don Juan d'Autriche.

 

 

 

► 1658 - 15 juin Les Anglais arrache Dunkerque aux Espagnols.

 

 

 

► 1658 La troupe de Molière s'installe à Paris.

 

 

 

►1658 - 24 octobre Représentation de Molière devant le roi et la cour au Louvre.

 

 

 

► 1658 Antoine Furetière écrit 'Histoire des derniers troubles arrivé au royaume d'éloquence'Antoine Furetière, né le 28 décembre 1619 à Paris, mort le 14 mai 1688 à Paris, est un lexicographe et membre de l'Académie française. Né dans une famille de la petite bourgeoisie parisienne, Antoine Furetière se destina de prime abord à faire carrière dans le droit, tout en s'intéressant vivement à l'histoire antique et aux langues orientales.

 

 

Il fut reçu au barreau de Paris en 1645 et s'acheta une charge de procureur fiscal auprès de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, ce qui le conduisit rapidement à vouloir entrer dans les ordres. Il deviendra d'ailleurs, en 1662, abbé de Chalivoy, dans le diocèse de Bourges (actuelle commune de Chalivoy-Milon, Cher) et prieur de Pruines (actuel Aveyron). Parallèlement, il commença à s'intéresser à la littérature, publiant divers romans, fables et poésies, ce qui lui valut l'attention de l'Académie française.

 

 

 

► 1659 Saint-Louis (au Sénégal) est fondée. Saint-Louis est la deuxième ville du Sénégal. Elle est souvent appelé "Saint-Louis du Sénégal". Elle fut fondée en 1659, dans une île du fleuve Sénégal, longue de 2 kilomètres et large de 300 m, par des marins de Dieppe (Normandie) et fut baptisée ainsi en l'honneur du roi de France Saint Louis et aussi, au travers du saint roi son ancêtre et homonyme, le souverain régnant Louis XIV. Elle fut la première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale et devint la capitale politique de la colonie française et de l'Afrique occidentale française, jusqu'en 1902, puis capitale du Sénégal et de la Mauritanie. Elle resta un comptoir de commerce français important jusqu'en 1957.

 

 

 

► 1659 - 1er octobre Mémoire de Colbert dénonçant les malversations de Fouquet. Depuis plusieurs années il dénonçait les pratiques de Nicolas Fouquet, le surintendant des finances, il parvient à obtenir sa disgrâce. Fouquet est arrêté à Nantes le 15 septembre 1661 et Colbert lui succède à la tête de l'administration des finances d'abord en tant qu'intendant des finances puis comme contrôleur général.

 

 

 

► 1659 - 7 novembre Traité des Pyrénées négocié par Mazarin et Luis de Haro, et qui met fin aux hostilités entre la France et l'Espagne. Il porte que Louis XIV épousera la fille de Philippe IV d'Espagne, Marie-Thérèse, et renoncera à tous ses droits sur la couronne d'Espagne, moyennant le versement par cette puissance d'une dot de 500 000 écus d'or à Marie-Thérèse; Mazarin n'ignorait pas que l'Espagne devant être pour longtemps hors d'état de verser cette dot, Louis XIV conservait ipso facto ses droits éventuels à la succession de Charles II d'Espagne. Le Grand Condé sollicite sa rentrée en grâce et est remis en possession de son commandement. 

 

 

Le traité des Pyrénées est une paix conclue entre le royaume d'Espagne et celui de France à l'issue d'une partie de la guerre de Trente Ans : la guerre franco-espagnole commencé en 1635, et qui s'est continuée pendant la Fronde. Il est signé le 7 novembre 1659 sur l'île des Faisans, sur le fleuve Bidassoa qui marque la frontière entre les deux royaumes dans les Pyrénées-Atlantiques. Philippe IV d'Espagne y est représenté par don Luis de Haro et Louis XIV de France par Hugues de Lionne.

 

 

 

► 1659 Présentation des 'Précieuses ridicules' par Molière et sa troupe. La comédie de Molière est représentée pour la première fois sur la scène du théâtre du Petit-Bourbon à Paris.

 

 

 

► 1659 invention de la pompe à air par Robert BoyleLa pompe à air, mise au point en 1659 par Robert Boyle, est un instrument qui permet de créer le "vide" (baisse de pression) dans une cloche en verre. Robert Boyle est un physicien et chimiste irlandais (1627-1691). Robert Boyle naquit dans une famille riche et noble. Deux passions régirent sa vie : le christianisme et la science expérimentale.

 


23/03/2021
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54 - De 1660 (mariage de Louis XIV) à 1680 (Mort de La Rochefoucauld)

 

 

 

► 1660 - 9 juin Mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne. La paix des Pyrénées avec l'Espagne a été signée le 7 novembre précédent et comportait en clause spéciale le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse. La rencontre des deux cours se fait à Fontarabie où une île artificielle a été mise en place sur la Bidassoa. C'est le peintre Diego Vélasquez et le premier peintre du roi de France, Charles Le Brun, qui en ont assuré la décoration. La cérémonie du mariage a lieu dans la petite église de Saint-Jean-de-Luz. 

 

 

Marie-Thérèse d'Autriche (Madrid, 1638 - Versailles, 1683), Reine de France. Fille du roi d'Espagne Philippe IV d'Espagne et d'Élisabeth de France, Marie-Thérèse naquit le 10 septembre 1638 à Madrid. Son éducation a été étroite, rigide, et profondément dévote. Depuis son plus jeune âge, Marie-Thérèse vécut dans l'intime conviction d'épouser Louis XIV, son cousin doublement germain. Plus tard, après son mariage, on demanda un jour à Marie-Thérèse si elle avait éprouvé quelque penchant de jeune fille lorsqu'elle était encore en Espagne. "Mais non bien sûr, répondit-elle naïvement, il n'y avait qu'un seul roi et c'était mon père !".

 

 

 

 

► 1660 - 26 août Entrée solennelle du roi et de la reine à Paris.

 

 

 

 

► 1660 - 29 août Charles II d'Angleterre rentre à Londres. Charles II, proclamé roi d'Angleterre, fait son entrée à Londres. Fils de Charles Ier, qui avait provoqué une guerre civile dans le royaume à l'issu de laquelle il avait été décapité, s'était exilé en 1649. Entre 1649 et 1658, Olivier Cromwell exerça un pouvoir personnel. Son fils, Richard Cromwell, ayant démissionné, la dynastie des Stuart est restaurée. Charles II d'Angleterre (29 mai 1630, Londres – 6 février 1685, Whitehall), devient roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande le 29 mai 1660. Il était le fils de Charles Ier et d'Henriette Marie de France, fille d'Henri IV de France, et soeur de Louis XIII.

 

 

 

 

► 1660 Début de l'apogée du classicisme (1660-1680). Le classicisme est un mouvement artistique du XVIIe siècle. Il s'exprima dans tous les domaines de l'art, de l'architecture à la musique, en passant par la peinture et la littérature. Contrairement aux autres courants qui le précèdent, le Classicisme touche principalement la France. Le but premier de ce mouvement littéraire est de concevoir une harmonie dans les textes, les écrits. À cette époque, les écrivains doivent se plier à des règles strictes car il ne faut pas oublier que le Classicisme atteint son apogée avec le règne de Louis XIV, le "Roi-soleil". Pourquoi ? Tout simplement parce qu'après les excès du Baroque, il fallait remettre un peu d'ordre et que le désir du roi de laisser sa trace dans l'histoire était très élevé.

 

 

Cette littérature sert également à représenter la gloire du Roi et à montrer la beauté du peuple français. On y retrouve l'idéal de l'honnête homme qui se doit d'agir comme s'il était à la cour du Roi (cultivé, humble, courtois). Elle se doit, de plus, d'être réaliste sans toutefois manquer de respecter les règles de la bienséance, ce qui modère grandement l'aspect de réalisme mais qui conserve la noblesse. C'est une période où on retrouve un climat religieux, moralisateur comme avec les 'Fables' de La Fontaine. On y retrouve aussi un retour aux textes antiques et l'ajout de trois règles fondamentales dans les grands drames théâtraux : unité de lieu (un seul lieu), d'action (fil conducteur) et de temps (généralement une seule journée).

 

 

On peut observer ces caractéristiques dans 'Andromaque' de Jean Racine. Le classicisme en peinture est mis en forme par Nicolas Poussin et Claude Lorrain, tous les deux peintres français travaillant a Rome. Il sera repris par Charles Le Brun qui grâce a son contrôle de l'Académie royale de peinture et de sculpture et aux commandes du roi Louis XIV pour la décoration du château de Versailles en fera le mouvement officiel en France et influencera grandement toute une génération de peintres français et le reste de l'Europe. Comme dans les autres disciplines, le classicisme en peinture tend vers un idéal de perfection et de beauté, inspiré de ce que l'on croit alors être les vertus de l'Antiquité. Des règles précises et strictes peuvent et doivent exprimer la représentation de la nature. Classicisme.

 

 

Fondé sur l'imitation des Anciens, l'idéal esthétique du classicisme se caractérise par une grandeur dans la clarté, le naturel et par une rationalité interne, exprimée par des règles. Au XVIIe siècle, il s'applique aux oeuvres artistiques et littéraires françaises, la France étant le pays le moins marqué par le baroque. L'esthétique classique se répand peu à peu en Europe et sera le modèle du "beau" au XVIIIe siècle. Le goût classique se manifeste d'abord dans la littérature, puis rapidement dans les arts plastiques.

 

 

Les écrivains et poètes recherchent, avant tout, la clarté dans la langue et la rhétorique, la simplicité, l'équilibre et l'harmonie. Il existe un lyrisme personnel comme chez Pascal, mais les considérations générales sur l'homme priment sur la subjectivité de l'auteur. Le théâtre est dominé par la règle des unités (de lieu, de temps, d'action), reprise au nom des Anciens. En peinture, la beauté classique est liée à une composition qui repose sur l'opposition rigoureuse des verticales et des horizontales. Dans la recherche du "naturel", la prééminence du dessin, le respect du clair-obscur et l'harmonie des couleurs sont de rigueur, pour exalter le style noble à visée intemporelle.

 

 

 

 

► 1660 Fondation de la Royal Society. Royal Society, la Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge de Londres connue plus simplement sous le nom de Royal Society (soit en français, Société royale de Londres) est une institution destinée à la promotion des sciences fondée en 1660. Elle est l'équivalent de l'Académie des sciences en France.

 

 

 

 

► 1660 mort de Velasquez.

 

 

 

 

► 1661 - 9 mars Mort du cardinal de Mazarin. Mazarin a cinquante-neuf ans, quand, atteint d'un oedème pulmonaire et d'une néphrite chronique, il est emporté par une crise d'urémie. Avant de mourir, il confie au roi Louis XIV : “Sire, je vous dois tout. Mais je crois m'acquitter en quelque manière en vous laissant Colbert”. Première année du gouvernement personnel de Louis XIV. - Il conserve les ministres dont s'était entouré Mazarin : Séguier, garde des sceaux et chancelier; Le Tellier, chargé du département de la guerre; Lionne, de la marine et des affaires étrangères; Fouquet, des finances. François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (18 janvier 1641 à Paris - 16 juillet 1691 à Versailles) fut un homme d'État français. Pour obtenir des conversions forcées, il organise des dragonnades où la soldatesque a la mission d'agir pour imposer la terreur. La méthode brutale obtient des résultats mais il s'attire notamment la haine de Madame de Maintenon, qui obtient sa disgrâce en 1689.

 

 

 

► 1661 - 10 mars Louis XIV annonce qu'il gouvernera seul.

 

 

 

 

► 1661 "Non seulement il s'est fait des grandes choses sous son règne, mais c'est lui qui les faisait". Ainsi Voltaire a célébré le siècle de Louis XIV dans les années 1750. Ainsi il est convenu d'appeler aussi Grand Siècle la période de ce long règne de cinquante-quatre années (1661-1715) sous la domination d'un monarque qui tout à la fois incarne et dirige la nation. Quelle est cette nation française qui a suscité une si grande admiration auprès des générations suivantes et marqué de sa suprématie l'Europe de son temps ? La France compte environ 20 millions d'habitants qui, dans les premiers temps du règne (1661-1685), ont offert le spectacle d'un rassemblement de toutes les forces du pays autour de son roi.

 

 

 

Après les troubles sanglants de la Fronde, la population entière aspire à l'ordre et à la stabilité. Louis XIV va répondre aux voeux de ses sujets : en monarque absolu, il concentre tous les pouvoirs gouvernementaux autour de sa personne. L'État, c'est lui. Le pouvoir, il l'exerce désormais sans partage sur des sujets, grands ou petits, qui lui doivent obéissance “sans discernement”. D'ailleurs, un texte déjà ancien ne précise-t-il pas que la puissance souveraine du roi "est un rayon et l'éclat de la toute puissance de Dieu ?". La comparaison avec le soleil vient d'elle-même et Louis XIV ne manquera pas de l'adopter pour emblème dès 1662.

 

 

 

Roi Soleil, lieutenant de Dieu sur terre, le monarque absolu ne faiblira jamais, dans les années de gloire comme dans les heures sombres de la fin du règne, pour imprimer sa prééminence, à l'étranger comme en son royaume. Tutelle sur ses sujets d'abord. Comme va se raidir jusqu'à l'excès l'étiquette de la Cour, la société française va se durcir dans sa hiérarchie et ses cloisonnements. Trois ordres composent cette société : le clergé, la noblesse, le tiers état. Le clergé est en principe le premier ordre du royaume. Sa fonction sociale étant la prière, l'assistance et l'instruction, il est exempt d'impôt. Comme tous ses prédécesseurs, Louis XIV va tenter d'accroître l'emprise de la royauté sur le clergé.

 

 

 

Le concordat de Bologne lui a généreusement accordé la nomination des évêques et des abbés. Mais il voudrait plus. Bien que soutenu dans ses efforts par Bossuet qui, en publiant La politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte, fait une théorie de la monarchie de droit divin, le roi échoue à tenir L'Église sous sa domination absolue. Le clergé résiste en créant ses propres organes de représentation et la toute puissante Assemblée générale du clergé de France. La religion chrétienne, catholique, apostolique et romaine est religion d'État. Sujet du royaume, on naît "Français et chrétien" comme l'écrit La Bruyère. L'état civil est d'ailleurs tenu par le clergé. La pratique religieuse revêt un caractère obligatoire pour tous.

 

 

 

Processions dans les villes et les villages, culte des reliques, pèlerinages exercent un grand attrait. Suivant l'exemple de leur roi, très croyant et pieux, les hommes n'en sont pas pour autant toujours vertueux. Les superstitions subsistent, même dans les milieux sociaux les plus élevés. Ainsi les "messes noires", les faiseuses de sortilèges ou les prêtres défroqués, fabricants de philtres d'amour, connaissent-ils de nombreux adeptes qui vont contaminer jusqu'à l'entourage du monarque. Quand le crime se mêle à la messe noire, ou que madame de Montespan, la maîtresse de Louis XIV, est impliquée, cela devient une affaire d'État que l'on s'empresse d'étouffer pour que le scandale n'éclabousse pas le roi.

 

 

 

Mais le plus souvent la chasse aux sorcières est impitoyable. On brûle les prêtresses de ces agissements hérétiques, les "empoisonneuses" comme la Voisin, ou on les décapite en place de Grève, comme la marquise de Brinvilliers. Bien qu'ayant défrayé la chronique, l'Affaire des poisons n'a cependant jamais menacé l'autorité de l'Église catholique. Beaucoup plus inquiétants restent ces "îlots de dissidence" que forment les protestants au sein de la chrétienté. Les quelques 900 000 protestants ou huguenots que compte le pays ne peuvent longtemps être tolérés par Louis XIV dont la formule "un roi, une loi, une foi" résume la politique d'unité nationale et religieuse. La révocation de l'édit de Nantes (18 octobre 1685) en sera le terrible aboutissement "logique".

 

 

 

Cette mesure de combat est favorablement accueillie par la majorité du peuple français, qui pense comme le roi qu'une pluralité de confessions "défigure l'État". Mais ni les dragonnades, ni les brimades, ni la force ne réussissent à contraindre de nombreux protestants à embrasser la religion catholique. Plus de 300 000 d'entre eux préfèrent l'exil à l'abandon de leur foi. C'est une hémorragie de l'élite française. Avec eux, les protestants emportent des talents et des compétences inestimables qui vont faire la fortune de villes comme Genève, Berlin, La Haye et de nombreuses petites principautés allemandes. Jusqu'en 1787, le protestantisme n'a plus d'existence légale en France. Autres révoltés, autres victimes que la politique royale n'a pu totalement réduire : les jansénistes.

 

 

 

Au sein du catholicisme, ces réformateurs, ces "hommes de cabale" osent se dresser contre l'absolutisme monarchique. En jetant les protestants sur les routes, Louis XIV s'est attiré des haines tenaces et l'indignation d'une grande partie de l'Europe. En persécutant la "secte janséniste", il s'aliène une partie de l'opinion publique et du clergé urbain français. Car les doctrines développées par l'évêque d'Ypres, Jansen (et relayées par les écrits du philosophe Blaise Pascal) séduisent aussi bien des gens d'Église que de simples particuliers. Dans les ouvrages théologiques de Jansen ou dans 'Les Provinciales' de Pascal (opposant la morale “relâchée” des jésuites à la rigueur mystique des jansénistes), la bourgeoisie parisienne et parlementaire trouve son pain spirituel quotidien et le rigorisme auquel elle aspire.

 

 

 

Pour le roi, cette rigidité de moeurs proclamée est d'autant moins admissible qu'elle peut apparaître comme une condamnation silencieuse du luxe et du libertinage de la cour. Après quelques années de trêve et de compromis, les persécutions de jansénistes reprennent et redoublent dès 1679, pour s'achever sur la déportation, à tous les bouts du royaume, des vingt-cinq dernières religieuses, toutes très âgées, de l'abbaye de Port-Royal (1708). Comme nombre de Parisiens et de curés indignés s'y rendent encore en manière de pèlerinage, il est ordonné de raser les bâtiments de l'abbaye et les Petites Écoles attenantes, où Jean Racine fut élève. Le couvent de Port-Royal anéanti, les temples protestants détruits font la satisfaction de l'Église mais aussi des jésuites qui voient exclure à la fois des ennemis doctrinaires et des rivaux possibles dans l'enseignement.

 

 

 

Car l'enseignement est l'un des rôles essentiels des congrégations religieuses. Avec 150 collèges et près de 60 000 élèves en 1700, la Compagnie de Jésus reste néanmoins la première à former les jeunes Français qui font des études secondaires ou supérieures. Cette formation, qui façonne si fortement les esprits, va d'ailleurs attirer l'attention sur le contenu de l'enseignement des jésuites. On a remarqué que nombre de "déistes" notoires sont sortis de leurs collèges. Or qui sont ces déistes ? Des disciples de Descartes, des rationalistes portés par la pensée critique, l'esprit de doute et de libre examen. Pour eux, Dieu existe, mais est indifférent au sort des hommes ; par conséquent il n'y a aucune raison de lui rendre un culte. A Versailles ou au sein de l'autorité ecclésiastique, on ne peut admettre ces théories considérées comme "anti-religieuses" : la philosophie cartésienne est officiellement interdite dans l'enseignement.

 

 

 

Néanmoins, hors des écoles, on prend des "leçons de cartésianisme" en petites assemblées discrètes et Descartes est l'objet d'un véritable engouement, poursuivant ses conquêtes dans les milieux lettrés et scientifiques. L'Église ne se borne pas à faire respecter le dogme ou à en interdire les déviations. A son rôle d'enseigner, d'assurer le culte et de diriger la vie spirituelle des fidèles, s'ajoute celui d'assumer la lourde tâche de l'assistance publique. Ainsi les communautés religieuses administrent les hôpitaux dont le réseau est développé par l'édit de 1662, qui prescrit l'ouverture d'un établissement hospitalier dans toutes les grandes villes. Comme s'accroît également le nombre des séminaires, s'élèvent la valeur des prêtres et la spiritualité dans les couvents et les monastères.

 

 

 

En droit, n'importe qui peut parcourir toute la carrière dans l'ordre du clergé, sans considération de naissance ou de fortune. Mais rarissime reste l'exemple d'un humble roturier qui accède à la direction des grandes abbayes et des archevêchés ou puisse prétendre au cardinalat. Aussi, deuxième ordre juridique, la noblesse est en fait le premier ordre social. Elle se définit comme un corps dont la fonction est la guerre et le commandement. Par les armes, elle assure la sécurité contre l'étranger, l'ordre intérieur et exerce les offices publiques correspondants. Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne, maréchal de France, en est le glorieux représentant. Le corps de la noblesse se recrute par la naissance et une mésalliance est l'équivalent du péché originel. La noblesse a ses marques extérieures : seul le noble a droit à la qualité de gentilhomme, seul il peut porter l'épée, jusque dans la chambre du roi.

 

 

Puisqu'il paye l'impôt du sang, le gentilhomme est aussi exempt de l'impôt direct, en argent. Il vit de ses rentes, le plus souvent du revenu de ses terres. S'il peut pratiquer une activité, il ne peut en tirer profit : le gain est vil et méprisable mais le hobby n'est pas défendu. On a même vu des rois s'essayer aux travaux manuels, tel Louis XIII à l'imprimerie, ou Louis XVI à la serrurerie. Louis XIV leur préfère les jeux de l'esprit et les plaisirs de la musique : il sera meilleur guitariste que compositeur et versificateur. Tous les nobles n'ont pas les talents du roi mais se doivent de dépenser sans compter, d'éblouir leurs amis par la splendeur de leur train de vie. Attirer tous les regards sur soi en étalant un luxe inouï risque néanmoins d'être dangereux. Ainsi le surintendant Nicolas Fouquet en fit l'amère expérience.

 

 

 

La fête donnée dans son château de Vaux-le-Vicomte en l'honneur de Louis XIV atteignit une telle magnificence qu'elle en parut ternir l'éclat du Roi Soleil. Peu après, un certain mousquetaire nommé d'Artagnan sera chargé d'arrêter l'impudent qui mourra en prison. La leçon est comprise : gare à celui qui oserait faire de l'ombre au souverain. D'ailleurs, quelle fortune peut rivaliser dès 1682 avec les fastes et les fêtes de Versailles ? En dépit de son inachèvement, la nouvelle résidence royale fait l'admiration de toutes les cours d'Europe qui voudront l'imiter. Le roi a le goût sincère des beaux-arts. Mais il pense surtout “qu'au défaut des actions éclatantes de la guerre, rien ne marque davantage la grandeur et l'esprit des princes que les bâtiments”. Pour agrandir le modeste pavillon de chasse qui avait appartenu à son père et qu'il veut conserver, Louis XIV fait appel aux maîtres d'oeuvre dont le surintendant Fouquet s'était lui-même entouré.

 

 

L'architecte Le Vau, le peintre Le Brun, le jardinier Le Nôtre, l'ingénieur des eaux Francine. L'architecte Hardouin-Mansart intervient plus tard au château mais aménage à Paris la place Vendôme et la place des Victoires, destinées à servir de cadre aux statues équestres du roi. Il réalise aussi le dôme de l'hôtel des Invalides, doré à l'or fin, qui va couronner les bâtiments édifiés par l'architecte Libéral Bruant, créateur également de l'église de la Salpêtrière. D'autres hommes de talent vont travailler à l'ameublement des grandioses appartements princiers de Versailles, dont l'ébéniste Boulle qui s'est rendu célèbre par un mobilier ornementé de bronze doré sur fond d'écaille incrusté d'arabesques de cuivre.

 

 

 

Les meilleurs artistes du temps vont s'employer à réaliser "la plus grande réussite artistique des Temps Modernes" qui imposera pour un siècle à l'Europe "la supériorité de l'art et du style français". Ainsi, pendant des décennies, le château est remanié et embelli d'une décoration somptueuse pour laquelle le mécénat royal ne va pas lésiner. En tant que surintendant des Bâtiments, Colbert est chaque jour pressé par le roi qui surveille personnellement l'avancement des travaux. Pas moins de 30 000 hommes s'y consacrent, sans parler de la centaine de morts ou de blessés au cours des travaux. Également contrôleur général des Finances, Colbert se ruine la santé pour dégager les sommes fabuleuses (3 à 5 millions par an jusqu'en 1683, sur un budget d'environ 120 millions) que la construction de Versailles exige ou pour payer les commandes qui pleuvent sur les artistes des académies de peinture et de sculpture.

 

 

 

Le souverain a ses goûts esthétiques, et les impose. Un temps, le style baroque venu d'Italie avec Le Bernin a séduit. Puis cet art du mouvement a été rejeté en faveur d'un style plus mesuré et équilibré. A Versailles, c'est l'idéal classique qui triomphe. Pour et par Versailles, l'académisme, ce culte exclusif de l'antique, est né. Premier peintre du roi, Le Brun (puis à sa suite, Mignard), veille à ce que les artistes qui travaillent sous ses ordres respectent cette inspiration de l'antiquité. L'Académie de France à Rome est créée pour que de jeunes plasticiens étudient les chefs-d'oeuvre des Anciens et s'en imprègnent. Parmi la foule des talents qui se révèlent, Le Brun comme Colbert doivent discerner ceux qui ajouteront par leurs oeuvres un lustre nouveau au prestige royal.

 

 

 

Mais Versailles n'est pas seulement un décor magnifique, avec sa galerie des glaces de soixante-dix mètres de long, ses plafonds peints, les admirables perspectives et ordonnancement de ses jardins, ses théâtres de verdure, ses bassins et ses fêtes nautiques. Versailles, c'est avant tout le cadre monumental où se déroule quotidiennement une sorte de culte monarchique. La pompe du cérémonial et de l'étiquette est un spectacle permanent organisé autour du roi et dont les acteurs et les figurants sont les quelques quatre ou cinq mille nobles qui s'empressent d'en devenir aussi les plus zélés serviteurs. La noblesse tapageuse et turbulente, autrefois même dangereuse pour l'autorité royale, est ainsi domestiquée, attentive au moindre geste ou désir du souverain.

 

 

 

Avec Versailles, la profession de courtisan est née. Décrit par La Bruyère, le courtisan est un professionnel qui “sourit à ses ennemis, contraint son humeur, déguise ses passions, dément son coeur” ; ou comme l'écrit Madame de Sévigné, c'est un caméléon qui “rampe, par coutume, aux pieds des ministres et des favoris”. Être le favori du monarque est la principale préoccupation du courtisan ; se tenir au plus près du Soleil qui, contre un mauvais logement au palais, réchauffe les carrières, dispense les pensions, fait ou défait les fortunes. Hormis les rivalités de coteries, l'argent est la seconde préoccupation de la noblesse. Peu de nobles ont suffisamment de ressources pour suivre le train de vie imposé à la Cour. Généreux entre tous, le roi y pourvoit en multipliant faveurs et charges (chambellans, échansons, écuyers) qui asservissent encore la haute noblesse et l'enferme dans une cage dorée.

 

 

 

Les nobles et surtout belles dames ne sont pas les dernières à profiter de la bonté du roi. Versailles, c'est aussi le temps des grandes favorites, Mademoislle de La Vallière, Madame de Fontanges, Madame de Montespan... Pour elles, mais aussi pour célébrer ses éclatants succès diplomatiques et militaires, Louis XIV ordonne des fêtes éblouissantes. Il fait appel à Francine pour présider à la machinerie des grandes eaux et au lancement des feux d'artifice. Il commande à Molière une comédie, à Corneille ou Racine une tragédie. Couperin écrit une messe, Lully compose à la hâte un opéra ballet au cours duquel sa Majesté ne dédaignera pas de danser, travesti en Apollon. Protégés et pensionnés par le prince, les artistes, comme les nobles, sont les serviteurs obligés de sa gloire.

 

 

 

Durant les vingt premières années du règne, les louanges du roi sous le pinceau des artistes ou sous la plume des plus grands auteurs sont pour la plupart sincères. Ils encensent à la fois le héros conquérant, la France de Louis le Grand, et expriment la reconnaissance qu'ils doivent au protecteur des arts et des lettres. Les Français commencent à se persuader que le siècle n'a rien à envier à ceux de Périclès ou des Médicis. C'est dans “un climat de juste fierté nationale” que sont nés, entre 1660 et 1680, les grands chefs-d'oeuvre de Racine, Molière et Boileau, les 'Maximes' de La Rochefoucauld, 'La Princesse de Clève' de Madame de La Fayette, la presque totalité des 'Fables' de La Fontaine. Jeune, victorieux sur la scène européenne, admiré et craint par les cours étrangères, le roi peut faire preuve d'une certaine tolérance envers les audaces des artistes qu'il protège.

 

 

 

Sans sa protection, les intrigues des dévots auraient sans doute brisé la carrière d'un Molière. Après 1685, les choses changent. En conflit avec la plupart des États voisins, subissant l'influence dévote de Madame de Maintenon, le roi vieillissant impose à la cour un style plus austère. Les moeurs tournées en ridicule, la satire du libertinage ou du despotisme des grands ne sont plus de mise. La période des fêtes et des bals fait place à celle des guerres improbables et ruineuses. La célébration des victoires par les arcs de triomphe des portes Saint-Martin et Saint-Denis est loin. Le temps n'est plus aux Plaisirs de l'île enchantée, aux joutes littéraires où l'on se passionnait de savoir qui, dans la querelle des Anciens et des Modernes, soutiendrait Racine contre Charles Perrault.

 

 

 

Endeuillée par les morts successives des princes du sang, la cour se revêt de noir. La gravité ambiante n'autorise plus l'étalage d'un luxe voyant. Les tables de jeu qui brassaient des fortunes en pièces d'or se font plus discrètes. A l'image de la simplicité de Madame de Maintenon, les futiles outrances de la mode vestimentaire sont réfrénées. Les nobles dames modèrent leur goût pour les somptueux brocarts, les excès de dentelles et les flots de rubans, les longues traînes de lourd velours ou de fine soie, les décolletés largement dévoilés ou les extravagantes coiffures à la "hurluberlu". Les gentilshommes renoncent aux chausses à la rhingrave (larges jupes descendant jusqu'aux genoux qui évoquaient le costume des empereurs romains), pour adopter le long justaucorps à basques sur une culotte à pont. Mais l'austère monotonie de la cour à la fin du règne ne rebute pas les courtisans.

 

 

 

Ni les incommodités du château toujours en chantier, le froid glacial l'hiver ou la rigueur accrue de l'étiquette. On se dispute toujours aussi âprement l'honneur d'assister aux interminables cérémonies du lever, du souper ou du coucher du roi. Derrière les grilles de Versailles, on sait tout de la vie à la cour. Les quelque dix mille domestiques employés au service du château sont autant de colporteurs de nouvelles vers l'extérieur. Elles sont relayées par la domesticité des nobles, logée dans la toute neuve ville de Versailles. Ainsi à Paris on n'ignore rien des faits et gestes du roi. Mais en sens inverse, de la ville au roi, il n'y a pas de communication. Ce qui se passe dans le pays, ce que le commun pense de lui, Louis XIV n'en sait pas grand chose. De l'immense majorité des Français, le tiers état, il ne connaît que ce que les dépêches des intendants ou les rapports du lieutenant général de police La Reynie veulent bien dire.

 

 

 

Troisième ordre du royaume, le tiers état ne compte cependant pas moins de 19 500 000 roturiers, si l'on y soustrait les cinq cent mille personnes des deux premiers ordres constitués, par le clergé et la noblesse. Le tiers état est composé de tous ceux qui produisent et échangent les biens matériels. Mais une hiérarchie stricte en distingue différentes catégories. Du sommet au plus bas, des officiers royaux aux gens "sans aveu", l'écart social est immense. Au-dessus de tous, les hommes qui ont un rapport avec la fonction militaire, capitaines et lieutenants que Louvois va s'appliquer à discipliner en créant une armée permanente. En dessous des hommes d'armes viennent les rentiers vivant noblement, sans "faire métier" ou "marchandises". A Paris, Bordeaux, Lyon ou quelque autre ville d'importance, ils ont obtenu la qualification juridique de "bourgeois".

 

 

 

C'est dans les rangs de la bourgeoisie que Louis XIV va d'ailleurs recruter la plupart de ses secrétaires d'État ou ministres (Colbert, Le Tellier) ou les membres de ses Conseils. Il préfère ces serviteurs zélés et travailleurs à une noblesse imbue d'elle-même et contestataire. Le roi va tout particulièrement appeler auprès de lui des hommes issus de la bourgeoisie de Robe (d'où leur nom de robins) qui sont généralement des officiers de finances et de justice. Dans la haute bourgeoisie, on trouve aussi ceux que l'État emploie à son administration, les intendants, et les fermiers généraux qui afferment les impôts indirects en empochant un bénéfice sur les contribuables. Dans ces temps de difficultés financières, les banquiers et les hommes d'argent nés de la bourgeoisie vont prendre une importance croissante.

 

 

 

Les nobles, mais aussi le roi, sont contraints de s'adresser fréquemment à eux et d'accepter leurs exigences. Ils accumulent ainsi, par des pratiques souvent usurières, des fortunes immenses. On hait ces "nouveaux riches", ces roturiers qui maintenant peuvent marier leurs filles bien dotées à des gentilshommes pauvres. La noblesse d'épée affecte de mépriser ces "vils bourgeois" qui, en recevant titre et nom de terre, "altèrent" l'ordre social traditionnel. Aucun homme de mérite n'a grâce aux yeux des gentilshommes. Ils toisent avec le même dédain cet "ours mal léché" de Jean Bart, corsaire anobli par le roi, qui a pourtant sauvé le royaume de la famine en protégeant de l'agression hollandaise un convoi de 120 navires chargés de blé. La plupart des grands bourgeois sont également propriétaires terriens.

 

 

 

Quand un noble ou un paysan endetté vend sa terre, c'est un riche bourgeois qui en fait l'acquisition. Plus que la noblesse, ce sont désormais, avec le clergé, les Parlementaires et les financiers qui sont les possesseurs du sol. Les capitaux investis pour mettre en valeur leurs nouveaux domaines vont cruellement manquer aux entreprises commerciales que Colbert s'acharne à encourager en développant les manufactures "royales", pour apporter des emplois et concurrencer les produits étrangers. Ce défaut de moyens est, pour une part, la raison de la faillite du système mercantiliste de Colbert. Il avantage néanmoins les grands négociants qui commercent au loin, créent des comptoirs nouveaux en Amérique du Sud et investissent dans les puissantes compagnies maritimes, dont les villes de Saint-Malo, Nantes, Bordeaux, Sète ou Marseille sont les importants centres du trafic par mer.

 

 

 

Compagnies des Indes Orientales pour l'océan Indien, et des Indes occidentales pour l'Atlantique, du Levant pour la Méditerranée, exigent des vaisseaux en nombre suffisant pour se mesurer aux navires hollandais omniprésents sur les mers. Aussi, des primes et des avantages fiscaux incitent les armateurs à multiplier la flotte marchande. Les denrées rares arrivent de l'Ouest : café et sucre des Antilles françaises, cacao et surtout or et argent des côtes du Pérou et du Chili. Les épices, les soies, les plantes tinctoriales, le coton, etc., viennent de l'Est, des comptoirs de Pondichéry entre autres. Au sud, à partir des côtes de Guinée et du Sénégal, s'organise la traite des Noirs, dont les contingents d'esclaves sont envoyés à la Martinique, la Guadeloupe et l'île de Saint-Domingue, occupée en 1665. Mais les efforts pour réanimer le commerce n'enraye pas la stagnation économique, générale en Europe et consécutive aux reflux de la masse d'argent en circulation.

 

 

 

Elle frappe en particulier les petits marchands, artisans et boutiquiers qui ont envahi les cités et vivent médiocrement. Seuls les artisans de luxe établis à Paris (orfèvres, joailliers, armuriers) font de juteuses affaires en fournissant la cour qui se ruine en folles dépenses de bijoux et pierres précieuses. Plus durement que tous, les paysans sont affectés par la crise économique et accablés par les charges fiscales. Ils forment environ 80% de la population. Certains paysans propriétaires vivent de leurs revenus : laboureurs, plus favorisés, ou haricotiers qui exploitent péniblement des terres de moindre importance. Mais il reste peu d'argent pour vivre, une fois prélevés les droits seigneuriaux (champart, corvée), la dîme au clergé, les loyers et la taille royale.

 

 

Encore plus précaire est la situation des fermiers ou des métayers travaillant sur la terre du seigneur, lui devant la moitié des récoltes quand ils ne sont pas arrachés à leur champ pour servir à l'armée. Au bas de l'échelle survivent les domestiques de ferme et les ouvriers agricoles. Mal logée, mal vêtue, peu nourrie, la moitié de la population paysanne n'atteint pas vingt et un ans. A l'inverse de la Hollande ou de l'Angleterre, on ne note aucune amélioration dans les techniques agraires, les rendements, ou l'élevage du bétail. Hormis la culture du maïs venue d'Espagne et implantée en Aquitaine, il n'y a pas d'innovation qui pourrait relancer l'agriculture. Quand le blé manque, quand les intempéries se succèdent viennent les disettes calamiteuses (onze famines "générales" au XVIIe siècle, dont les plus graves en 1662, 1693-1694, 1709-1710) "Dans les provinces les hommes meurent de faim, on mange de l'herbe".

 

 

La rareté du pain, la brusque montée des prix attisent les révoltes paysannes. Elles sont atrocement réprimées par la maréchaussée qui, aux millions de morts par famine, additionne les milliers de pendus par la répression. Pour s'en sortir, certains paysans ajoutent à leur activité agricole le travail artisanal à domicile pour la multitude de petites fabriques disséminées en France. D'autres abandonnent la terre pour s'engager comme manoeuvres sur les nombreux chantiers de construction qui demandent toujours plus de bras : réseau routier, canal du Midi, arsenaux, ports et surtout fortifications militaires emprises par Vauban à Rochefort, Lorient, Sète, etc. Enfin, il reste aux paysans le recours à l'exil dans les territoires de l'empire colonial : îles Maurice ou de la Réunion, Guyane, Sénégal, Madagascar, concessions du Canada (où quatre mille d'entre eux vont immigrer).

 

 

 

Les plus aventureux s'embarqueront à la suite de Cavelier de La Salle pour explorer des territoires nouveaux en Amérique, descendre le Mississippi jusqu'à son embouchure, prendre possession de la vaste plaine qui l'entoure et à laquelle on donnera le nom de Louisiane en l'honneur du roi de France. Quand Louis XIV meurt, le 1er septembre 1715, le peuple ne pleure guère le héros qu'il avait autrefois vénéré comme un dieu. Le peuple a le ventre vide, comme est vide le Trésor royal. Aux temps glorieux du début du règne, la France au seuil du XVIIIe siècle donne l'image d'une nation meurtrie par la défaite des armes et la faillite économique. Pourtant, une reprise s'esquisse qui va porter ses fruits durant le règne de Louis XV. Pourtant, en dépit de la persistante adversité, une classe va prospérer, la bourgeoisie, et continuer son irrésistible ascension aux siècles suivants.

 

 

 

 

► 1661 Le règne de Louis XIV marqua l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme royal de droit divin. Louis XIV vit son autorité absolue bénéfier de la fin historique des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes, qui marquaient la vie du royaume depuis plus d'un siècle au moins. Absolutisme, au milieu du XVIIe siècle, la France est en position de s'arroger une suprématie incontestée en Europe. Elle a vaincu ses principaux ennemis, triomphé de la domination des Habsbourg et négocié un accord démantelant l'alliance entre l'Allemagne et l'Espagne. Le nouvel équilibre des forces qui émerge en Europe tourne clairement en sa faveur. Avec ses 18 millions d'habitants, la France est le pays le plus peuplé du continent ; son agriculture lui permet de vivre en autarcie, et son industrie prospère.

 

 

Stimulé par la position de force de la France, Louis XIV affirme son autorité : il se considère comme un monarque de droit divin, détenant son pouvoir absolu de Dieu. Il se réserve le droit de décision sur toutes les affaires de l'État et exige l'obéissance totale de ses sujets. La noblesse, appelée à la cour son service personnel, perd son pouvoir dans les provinces au profit des Intendants, qui se font fort de contrôler l'obéissance au roi. Les hautes classes sociales sont nivelées ; les bourgeois se voient octroyer, à l'instar de la noblesse, des postes de faveur ou de responsabilité. Roi "par la grâce de Dieu", Louis XIV s'arroge même le contrôle de l'Église en France.

 

 

 

Pour s'assurer que les protestants ne pourront échapper à son autorité, il révoque l'Édit de Nantes (1685) et ferme les écoles et églises réformées, poussant à l'exil près de 200 000 protestants. Enfin, la production artistique et littéraire doit respecter le classicisme défini par les académies, c'est-à-dire par le goût du roi : splendeur et gloire, comme en témoigne le château de Versailles. Droit divin, théorie qui affirme que le roi tient son pouvoir directement de Dieu, dont il est le lieutenant sur terre. Aucune autorité, ni populaire ni ecclésiastique ne lui est donc supérieure. A l'origine, cette doctrine a été formulée par les légistes de Philippe le Bel pour asseoir son autorité face à celle du puissant Saint-Siège.

 

 

 

 

► 1661 - 23 avril Obligation des membres du clergé de signer un formulaire antijanséniste, refus des solitaires et des religieuses de Port-Royal.

 

 

 

 

► 1661 - 17 août Fouquet reçoit le roi dans son château de Vaux-le-Vicomte. Elle est somptueuse, avec jets d'eaux, feux d'artifice, ambigu (buffet) donné pour plus de 1000 couverts et supervisé par François Vatel, pièce de Molière (création des Fâcheux). Louis XIV est furieux de voir tant de splendeur alors que ses propres demeures sont vides. L'origine de tant d'argent lui paraît suspecte. L'offre de Fouquet de lui donner Vaux ne fait que l'irriter davantage. La fête extravagante de Vaux ne cause pas l'arrestation de Fouquet, contrairement à l'historiographie traditionnelle. En effet, la décision de l'arrestation a déjà été prise. Néanmoins, elle explique l'acharnement de Louis XIV à anéantir ce ministre qui lui fait de l'ombre.

 

 

 

 

► 1661 - 4 septembre Louis XIV ordonne à d'Artagnan l'arrestation de Fouquet pour le lendemain. Dans la nuit du 16 au 17 août 1661, Louis XIV entouré de ses mousquetaires, quitte blanc de rage le château de Vaux-le-Vicomte, où Fouquet venait de lui offrir une fête trop royale, et regagne Fontainebleau. Le luxe inouï, les "insolentes acquisitions" de son surintendant lui font cruellement ressentir combien le Louvre et de manière générale les palais royaux ne sont plus à la hauteur de la grandeur royale, de la magnificence que le jeune roi imagine pour son règne. Cette fête a précipité la chute de Fouquet, en effet depuis le mois de mai, Colbert met sous les yeux du roi les comptes qui établissent les malversations du surintendant, qui semble confondre les deniers de l'État et les siens; ce qui pourtant est une pratique courante à l'époque...

 

 

 

Fouquet, grâce à la protection de Mazarin et d'Anne d'Autriche avait pu atteindre le sommet des honneurs, la suprême faveur. Richement marié, procureur général du roi au Parlement de Paris, surintendant des Finances ordinaires et extraordinaires, Fouquet était encore en 1659 après Mazarin l'homme le plus puissant de France. Erreur de calcul ou naïveté ? Fouquet a vendu la seule charge qui le rendait presque inviolable, celle de procureur général du roi, il a ainsi contribué à sa propre perte... se douterait-il de quelque chose ? il a fait fortifié Belle-Île (qu'il a achetée) pour pouvoir s'y réfugier en cas de disgrâce. Le roi cependant ne lui en laissera pas le temps, il le fait arrêter à Nantes par d'Artagnan ; son procès durera trois ans, il est condamné en décembre 1664 à la confiscation de ses biens et au bannissement perpétuel.

 

 

 

Jugeant la sentence trop clémente, Louis XIV, commue la peine en détention à vie. Emprisonné à Pignerol, Fouquet victime de la raison d'État y meurt en 1680. D'Artagnan, De son vrai nom Charles de Batz-Castelmore, d'Artagnan est un homme de guerre français né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne (dans le département actuel du Gers) et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673. Le 5 septembre 1661, c'est à d'Artagnan que le roi confie la délicate tâche d'arrêter Nicolas Fouquet, lors de la tenue du Conseil à Nantes. Commence alors une longue période où le mousquetaire, transformé en geôlier, accompagne son prisonnier dans ses lieux d'incarcération successifs : trois mois au château d'Angers, puis au donjon de Vincennes, le 20 juin de l'année suivante à la Bastille et enfin à Pignerol.

 

 

 

Pendant ces longs mois, geôlier vigilant, il s'occupe personnellement de son prisonnier, filtrant ses visiteurs et rendant compte scrupuleusement en haut lieu de tous les détails de la vie du prisonnier avec lequel, malgré les rigueurs de la détention, il conserve des relations presque amicales. Madame de Sévigné rapportera avec quelle diligence d'Artagnan a rendu le transfert et la détention de Fouquet la moins pénible possible. D'Artagnan devient gouverneur de Lille, gagné par la France en 1667. Il était un gouverneur impopulaire et ne songeait qu'à retourner sur le champ de bataille. Il en eut l'occasion lorsque Louis XIV entama la Guerre de Hollande en 1672 contre les Provinces Unies. Il y trouva la mort en 1673, lors du siège de Maastricht, tué par une balle de mousquet reçue en pleine gorge alors qu'il combattait un jour de relâche...

 

 

 

La légende peut commencer. Le mousquetaire était autrefois un fantassin armé d'un mousquet. Le corps des mousquetaires de la maison du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII dota de mousquets (armes d'infanterie) une compagnie de carabins (cavalerie légère), elle même créée par son père, Henri IV. Ces mousquetaires avaient la particularité de combattre indifféremment à pied ou à cheval. Ils formaient la garde habituelle du roi à l'extérieur, la garde à l'intérieur des appartements royaux étant celle des gardes du corps et des gardes suisses.

 

 

 

Peu après, fut créée une compagnie de mousquetaires pour le cardinal de Richelieu, compagnie qui passa, à la mort de celui-ci en 1642, à son successeur Mazarin. Ce dernier, n'appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646. Elle ne reparut qu'en 1657, comptant alors 150 hommes. À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV. Elle fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de "mousquetaires gris" dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée "mousquetaires noirs".

 

 

 

 

► 1661 - 5 septembre Arrestation de Fouquet à Nantes, accusé de détourne-ment de fonds.

 

 

 

 

► 1661 - 7 septembre Fouquet est emprisonné à Angers.

 

 

 

 

► 1661 - 15 septembre La charge de Surintendant des finances est rempla-cée par un Conseil royal des finances. Le Conseil que Louis XIV met en place est un héritage de l'époque féodale, lorsque le roi réunissait ses vassaux pour leur demander conseil. A la différence de ce conseil ancien, le Conseil royal tient au roi seul et à ceux qu'il choisit pour ministres ou secrétaires d'état. Qui plus est, dans ce conseil que le roi réunit quatre fois par semaine, les grands n'ont plus leur place et ce sont des hommes d'origine bourgeoise qui les remplacent. En ce jour, Jean-Baptiste Colbert est nommé, à quarante-deux ans, ministre d'état.

 

 

 

 

► 1661 - 1er novembre Naissance de Louis, le "Grand Dauphin". Le Grand Dauphin, Louis de France, dit le Grand Dauphin est né à Fontainebleau le 1er novembre 1661 et mort au château de Meudon le 14 avril 1711. Fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il fut un élève appliqué, mais apparemment peu doué.

 

 

 

 

► 1661 - 15 novembre Décret instituant la Chambre de justice destinée aux abus et malversations depuis 1635. Le roi et Colbert instituent la Chambre de Justice, qui taxera lourdement les financiers accusés d'avoir récupéré jadis à leur profit une provende excessive dans les revenus monarchiques. Les partisans de Colbert (Bauyn, Berthelot, Daliès de la Tour, Riquet…) procèdent ainsi à une épuration à leur profit.

 

 

 

 

► 1662 - 27 octobre Traité de Londres sur le rachat de Dunkerque à l'Angle-terre.

 

 

 

 

► 1662 Colbert devient contrôleur général des finances (1662-1683). Jean-Baptiste Colbert, homme de Mazarin, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) entre à la mort de son protecteur au service du roi de France Louis XIV. Dénonçant ses pratiques aux finances, il contribue à la disgrâce de Fouquet et prend sa place. Né dans une famille de drapiers, Colbert achète la charge de 'commissaire des guerres' et entre ainsi au service du roi. En 1651, Mazarin le prend sous son aile et le recommande au monarque à la veille de sa mort : l'habile gestionnaire est engagé et intrigue pour conduire Fouquet à sa perte. C'est chose faite en 1661, lorsque le surintendant des finances est arrêté et jeté en prison.

 

 

Colbert lui succède et devient bientôt contrôleur général : détenant les rênes de l'économie française, il s'emploie à assainir le pays tout en faisant face aux multiples dépenses royales. Déterminé à favoriser le commerce, il inaugure le Secrétariat d'Etat à la marine en 1669, crée bon nombre de manufactures, développe les infrastructures et institue les Compagnies Commerciales. Obsédé par son idée d'une France indépendante, il fait tout pour stimuler les exportations et réduire les importations, plongeant le pays dans l'autarcie. Austère, peu loquace, vêtu de noir, en poste dès 5h00 du matin, Colbert est peu aimé du peuple français qui voit en lui le responsable de la hausse des impôts.

 

 

 

 

► 1662 Le Lorrain peint 'Paysage avec le père de Psyché sacrifiant au temple d'Apollon’

 

 

 

 

► 1662 Madame de La Fayette écrit 'La Princesse de Montpensier’

 

 

 

 

► 1662 Pierre Corneille écrit 'Sertorius’

 

 

 

 

► 1662 Molière écrit 'l'École des femmes'. Jean-Baptiste Poquelin achève la création de sa dernière comédie en 5 actes au Palais-Royal à Paris. "L'Ecole des femmes" remportera un immense succès et sera vite considérée comme la première comédie de la maturité pour Molière. Cependant, la morale et le comique de la pièce agaceront ses rivaux tels que Corneille et les consciences traditionnelles. Molière devra faire face à une vague de critiques qui alimenteront la polémique jusqu'en 1663.

 

 

 

 

► 1662 mort à Paris de Blaise Pascal à l'âge de 39 ans. 'Ses Pensées' seront trouvées et publiées après sa mort. Blaise Pascal s'éteint à l'âge de trente neuf ans et laisse inachevée son oeuvre philosophique la plus importante : les "Pensées". Grand mathématicien et physicien, Pascal s'était détourné de la science après une expérience mystique. Outre l'invention d'une machine à calculer (la pascaline), Pascal a fait des travaux importants sur les probabilités. Sa pensée, imprégnée de Jansénisme, met l'accent sur la supériorité de la Foi.

 

 

 

 

► 1663 Fondation de La Petite Académie dans la bibliothèque de Colbert (Académie des Inscriptions). L'Académie des inscriptions et belle-lettres a été fondée par Colbert en 1663. Sa mission était initialement d'établir les inscriptions et devises des monuments et médailles en l'honneur du roi Louis XIV.

 

 

 

 

► 1663 Pierre Corneille écrit 'Sophonisbe’

 

 

 

 

► 1663 Molière écrit 'La Critique de L'École des Femmes’

 

 

 

 

► 1664 - 27 août Fondation de la Compagnie des Indes orientales et des Indes occidentales. C'est pour stimuler le commerce que Colbert crée la Compagnie des Indes occidentales qui comprend les Antilles, la Guadeloupe, la Martinique et la partie occidentale de Saint-Domingue. Il va encore créer quatre autres compagnies, celle des Indes orientales, celle du Nord, celle du Levant et celle du Sénégal. La Compagnie des Indes orientales - ou Compagnie françoise pour le commerce des Indes orientales de son vrai nom - est une entreprise commerciale, fondée en 1664 pour concurrencer la Compagnie anglaise des Indes orientales et la Compagnie hollandaise des Indes orientales.

 

 

 

Imaginée par Colbert, elle est créée par une déclaration royale de Louis XIV, enregistrée par le Parlement de Paris et complétée par des statuts qui en font une manufacture royale avec tous les privilèges associés, en particulier exemption de taxes, monopole exclusif du commerce dans l'hémisphère oriental. La Compagnie se voit définir des objectifs plus vastes que le suggère son nom et qui sont de trois ordres : le commerce, évidemment, et la lutte contre les produits anglais et hollandais ; la politique, en contribuant au développement d'une marine nationale et en affirmant la présence française sur les mers ; la culture et la religion : en propageant la civilisation française et en évangélisant les païens. La Compagnie des Indes Occidentales Françaises, à été crée par Colbert pour faire du commerce avec l'outre-mer. Ce commerce se faisait surtout avec les colonies fondées à l'Ouest; Louisiane (Nouvelle-Orléans), Saint-Domingue,...

 

 

 

 

► 1664 - 18 septembre Colbert fait établir un tarif douanier général contre les marchands hollandais.

 

 

 

 

► 1664 - 20 septembre Création d'un Conseil de commerce pour assister le Conseil des finances.

 

 

 

 

► 1664 - 14 novembre Début du procès de Fouquet devant la Chambre de justice.

 

 

 

 

► 1664 - 20 décembre Fouquet est condamné à la confiscation de ses biens et au bannissement. Louis XIV le fait enfermer à Pignerol. On n'éblouit pas impunément le Soleil. Le roi n'a pas toléré l'hommage fastueux que son surintendant à voulu donner au roi lors d'une fête donnée le 17 août 1661 au château de Vaux-le-Vicomte. Le 5 septembre 1661, d'Artagnan et ses mousquetaires ont arrêté Nicolas Fouquet à Nantes, où le roi a présidé les États de Bretagne. Le procès qui s'achève a duré trois ans. Fouquet est condamné en ce jour pour abus, malversations et lèse-majesté à la confiscation de ses biens au bénéfice de la couronne et au bannissement à vie. Louis XIV aggrave la peine en faisant une détention perpétuelle. La forteresse de Pignerol est la première prison de Fouquet. On ignore où et quand il termina ses jours.

 

 

 

 

► 1664 Molière écrit le 'Tartuffe' (première version)

 

 

 

 

► 1664 Interdiction de 'Tartuffe'. La pièce présentée en mai 1664, en avant première, devant le roi, est une pièce inachevée en 3 actes. Mais son contenu déjà soulève l'indignation du parti des dévots. La Compagnie du Saint Sacrement usa de son influence pour faire interdire la pièce. Ils y voyaient une attaque en règle de la religion et des valeurs qu'ils véhiculaient. En effet, derrière la critique de l'hypocrisie thème principal de la pièce, se cache aussi une attaque du rôle très influent de certains dévots directeurs de conscience, capteurs d'héritage.

 

 

 

 

► 1664 Jean de la Fontaine écrit 'Nouvelles’

 

 

 

 

► 1664 François de La Rochefoucauld écrit 'Maximes' (première version).

 

 

 

 

► 1664 Robert Hooke publie 'Micrographia'. Robert Hooke, né le 18 juillet 1635 à Freshwater et mort le 3 mars 1703, est un des plus grands scientifiques expérimentaux du XVIIème siècle et donc une des figures clés de la révolution scientifique de l'époque moderne. En 1653, Hooke entra à Oxford où il rencontre Robert Boyle dont il devient l'assistant. En 1660, il découvre la loi de Hooke d'élasticité, qui décrit la variation linéaire de tension avec l'extension.

 

 

En 1662, Hooke est nommé démonstrateur à la Société Royale récemment fondée, il est responsable des expériences exécutées lors des réunions. En septembre 1664, il publie son livre, 'Micrographia', qui contient de nombreuses observations réalisées à l'aide de microscopes et de télescopes. Son apport en biologie est très important. On lui attribue ainsi la première description d'une cellule biologique faite à partir de l'observation de végétaux. En 1665, il est nommé professeur de géométrie à l'Université de Gresham.

 

 

 

 

► 1665 Septembre : Début du règne de Charles II d'Espagne (fin en 1700). Régence de Marie-Anne d'Autriche, mère de Charles II qui se heurte à l'ambition du populaire don Juan d'Autriche, bâtard de Philippe IV d'Espagne. Ses ministres, le jésuite allemand Johan Eberhad Nithard (1665-1673) puis l'aventurier Fernando de Valenzuela (1673-1677) seront successivement chassés du pouvoir par don Juan. Charles II d'Espagne (né à Madrid, le 6 novembre 1661 - mort à Madrid, le 1er novembre 1700) fut le dernier roi espagnol de la maison des Habsbourgs.

 

 

Fils de Philippe IV et de Marie-Anne d'Autriche, il hérita du trône à la mort de son père en 1665, constamment sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité en 1675. Les mariages consanguins successifs de la famille avaient produit une telle dégénérescence que Charles était rachitique, maladif et débile, en sus de son impotence, il eut à affronter un conflit sur sa succession.

 

 

 

 

► 1665 - 15 février 'Don Juan' de Molière fait scandale. Cette pièce de Molière suscita à sa création une levée de bouclier de la part de la Cabale. Écrite juste après Tartuffe, où Molière fustigeait l'hypocrisie de certains dévots, elle semble aux yeux des religieux de l'époque une apologie du libertinage. Le seul défenseur de la religion semble être Sganarelle pour lequel la religion ressemble fort à de la superstition et dont le rôle comique est indéniable. Elle va donc subir, dès sa deuxième représentation une attaque en règle. On demandera à Molière de supprimer certaines scènes (scène du pauvre) et certaines répliques (mes gages, mes gages) qui semblaient tourner en dérision la religion. Elle ne sera éditée qu'en 1682 dans des versions souvent mutilées et ce n'est qu'en 1884 qu'elle sera rejouée pour la première fois dans sa version originale.

 

 

 

 

► 1665 La Troupe de Molière devient Troupe du Roi.

 

 

 

 

► 1665 Création du Journal des savants, en français (langue française capable de traiter la science). Le Journal des savants était un célèbre recueil littéraire. Il fut fondé à Paris en 1665 par M. de Sallo, conseiller au Parlement. Ce fut la première publication de ce genre que l'Europe ait possédée. Redigé par les membres de l'Institut et imprimé à l'Imprimerie nationale, ce journal publie un grand nombre de travaux d'érudition et de comptes rendus critiques de premier ordre.

 

 

 

 

► 1665 Johannes Vermeer peint 'La Jeune Fille à la perle'. La Jeune Fille à la perle ou la Jeune Fille au turban est un tableau de Johannes Vermeer peint vers 1665. Vermeer a travaillé avec des éléments chromatiques simples; quelques glacis du même pigment expriment les ombres. Le turban, mélange d'outremer et de blanc, est surmonté d'un tissu jaune éclatant ; la veste modelée avec un ocre plus clair fait ressortir le blanc du col qui se reflète dans la perle. L'art de la carnation tient dans un glacis mince, de couleur chair, sur un sous-modelage transparent. Éclatante sur fond de néant, la jeune fille ne se laisse pas oublier facilement.

 

 

 

 

► 1665 mort de Nicolas Poussin.

 

 

 

 

► 1666 - 20 janvier Mort de la reine-mère Anne d'Autriche. C'est d'un cancer du sein apparu deux ans plus tôt que la reine, à soixante-cinq ans, meurt au Louvre. Une opération vaine n'a pas empêché la gangrène de progresser. Elle est inhumée à Saint-Denis. Son coeur est au Val-de-Grâce.

 

 

 

 

► 1666 Commencement par l'ingénieur Riquet des travaux du creusement du canal du Midi, destiné à joindre l'Atlantique à la Méditerranée (sera achevé en 1681). Le canal du Midi est un canal français qui relie la Garonne à la Méditerranée. Il fournit avec le canal latéral à la Garonne une voie navigable (le canal des deux mers) de l'Atlantique à la Méditerranée. C'est le commerce du blé qui motiva sa construction. Construit au XVIIe siècle, de 1666 à 1681, sous le règne de Louis XIV, sous la supervision de Pierre-Paul Riquet, le canal du Midi est le plus ancien canal d'Europe encore en fonctionnement. Pierre-Paul Riquet, baron de Bonrepos, est l'ingénieur qui a permis la réalisation du Canal du Midi. Il est né a Béziers, probablement le 29 Juin 1609.

 

 

 

 

► 1666 Septembre : Grand incendie de Londres qui détruit la ville à 80% mais met fin à l'épidémie de peste qui avait commencé l'année précédente. Le grand incendie de Londres est une catastrophe qui ravagea la ville de Londres (Angleterre) en septembre 1666 et la détruisit presque entièrement.

 

 

 

 

► 1666 - 4 juin Première du 'Misanthrope' de Molière. La seizième pièce de Molière est représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal à Paris. "Le Misanthrope ou l'atrabilaire amoureux", l'une des meilleures comédies de Molière, n'a que peu de succès. L'auteur interprète lui-même le rôle d'Alceste qui, avec sa franchise brutale et son mépris des conventions, représente le véritable homme libre dans une société hypocrite. Grâce à ses multiples facettes, Alceste se prête à de nombreuses interprétations : naïf au temps de Molière, il s'est transformé en honnête homme au siècle des Lumières, puis en victime romantique au XIXe siècle.

 

 

 

 

► 1666 Fondation de l'Académie des Sciences.L'Académie des sciences  doit son origine au projet de Colbert de créer une académie générale. Elle s'inscrit également dans la lignée des divers cercles de savants qui se réunissaient au XVIIe siècle, autour d'un mécène ou d'une personnalité érudite. Colbert choisit un petit groupe de savants qui s'assemblèrent le 22 décembre 1666 dans la bibliothèque du roi, nouvellement installée rue Vivienne, et y tinrent désormais des séances de travail bi-hebdomadaires. Les trente premières années d'existence de l'Académie furent relativement informelles, la nouvelle institution n'ayant pas reçu de statuts. Le 20 janvier 1699, Louis XIV donnait à la compagnie son premier règlement. L'Académie reçut le titre d'Académie royale et fut installée au Louvre. Composée de 70 membres, elle contribua au XVIIIe siècle au mouvement scientifique de son temps par ses publications et joua un rôle de conseil auprès du pouvoir.

 

 

 

 

► 1666 Bussy-Rabutin écrit 'Histoire amoureuse des Gaules'. Bussy-Rabutin, Roger de Rabutin, comte de Bussy était un écrivain français né à Epiry en 1618 et mort à Autun en 1693. Il débuta une carrière militaire sur les traces de son père, jusqu'au grade de lieutenant du roi. Il participa au siège de Mardick. Durant la Fronde il reçu ses ordres de Turenne et gagna la bataille des Dunes. Embastillé pour des écarts de conduite (orgies), il fut chassé vers ses terres de Bourgogne. Durant son exil, il réalisa des peintures, écrivit de nombreux textes et entretint une correspondance avec Madame de Sévigné. Membre de l'Académie française en 1665.

 

 

 

 

► 1667 - 15 mars Création de la charge de lieutenant de police de Paris, Nicolas de La Reynie est nommé à sa tête. Gabriel Nicolas de la Reynie (1625 à Limoges, France - 1709 à Paris, France) fut le premier lieutenant général de police de Paris. À cette époque, quatre "polices" se concurrencent à Paris : les commissaires, les archers et exempts du guet, la compagnie du lieutenant criminel et la prévôté de l'Île. Il réorganise ces polices et les prend sous sa coupe. Elles sont chargées d'assurer la sécurité des rues de Paris, de surveiller le milieu parisien d'alors et de le truffer d'indicateurs. 

 

 

La Reynie réprime l'impression et le colportage des écrits séditieux, crimes qu'il juge lui-même directement et très sévèrement. Chargé de l'exécution des lettres de cachet, il participe à la haute politique quand il assure le ravitaillement en blé de Paris, ou quand il dirige les persécutions contre les protestants. C'est aussi grâce à ses méthodes musclées que Paris devient la ville la plus propre de l'Europe de cette époque et qu'il éradique les cours des miracles. On lui doit l'éclairage public (d'où l'expression de "Paris ville lumière"), qui servit à rendre les rues plus sûres, les premières règles de circulation et de stationnement, le pavage des rues et l'adduction d'eau.

 

 

 

 

► 1667 avril Ordonnance de réforme de la justice ("Code Louis"). Le Code Louis est le nom donné aux "ordonnances sur la réformation de la justice civile et criminelle" de 1666 et 1670, et ce en l'honneur du roi Louis XIV. C'est la mise en ordre des lois et juridictions du royaume, dont le sud était de droit "romain" et le nord de droit coutumier. Il a été élaboré sous la direction de Colbert à partir de 1661. En 1667, c'est la justice civile. Les trente cinq articles traitent surtout de la hiérarchisation des différents tribunaux, de la discipline des magistrats et toilettent la procédure. En 1670, c'est la justice criminelle. On maintient, selon l'esprit de l'époque, la question, les galères et la peine de mort.

 

 

 

 

► 1667 à 1668 - Guerre de Flandre (ou guerre de Dévolution) entreprise par Louis XIV pour faire valoir, lors de la mort de Philippe IV d'Espagne, les titres que lui donnait son mariage avec Marie-Thérèse, en vertu du droit de dévolution, à la possession du Brabant, de la Flandre et de la Franche-Comté. - Les principaux faits de cette guerre sont l'occupation de la Franche-Comté et le siège de Dôle par les Français. - Elle se termina par le traité d'Aix-la-Chapelle qui donnait la Flandre à la France (1668). La Guerre de Dévolution (1667-1668), déclenchée à la suite de la mort du roi d'Espagne le 17 septembre 1665, est la première guerre de Louis XIV.

 

 

À la mort de Philippe IV d'Espagne, Louis XIV de France, réclame des villes du Nord-Est : Mons, le Luxembourg, Anvers, Cambrai, le Brabant, Malines, Namur, la Franche-Comté, la Haute-Gueldre et le Limbourg, sur les possessions d'Espagne. Ces revendications ont pour origine le mariage entre le Roi de France et Marie-Thérèse, infante d'Espagne, fille aînée de Philippe IV d'Espagne. La dot de 500 000 écus n'ayant pas été payée, en vertu du droit de dévolution, coutume ancestrale originaire du Brabant, le roi de France prend la tête de l'armée.

 

 

 

 

► 1667 - 24 mai Louis XIV revendique la couronne espagnole, début de la guerre de dévolution.

 

 

 

 

► 1667 - 14 juillet L'Espagne déclare la guerre à la France.

 

 

 

 

► 1667 - 31 juillet Paix de Breda. Louis XIV a voulu faire respecter les droits de sa femme, Marie-Thérèse, sur les Pays-Bas. Elle y avait renoncé en raison de son mariage avec le roi, mais en échange d'une dot de 500 000 écus d'or, qui n'a toujours pas été payée. Inquiets, les Pays-Bas, qui redoutent la puissance de la France, signent en ce jour avec l'Angleterre la Paix de Breda. La guerre de Dévolution s'engage. Redoutant de retrouver les champs de bataille, Turenne murmure : “Tu trembles, carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener”. 

 

 

 

Le Traité de Breda a été signé dans la ville néerlandaise de Breda, le 23 juillet 1667, par l'Angleterre, la République des Provinces-Unies, la France et le Danemark. De façon précipitée, il mit un terme à la deuxième guerre anglo-hollandaise (1665-1667), alors que les forces de Louis XIV commençaient à envahir les Pays-Bas espagnols, mais laissa de nombreuses querelles territoriales non résolues. Durant les étapes précédentes de la guerre, les Néerlandais se trouvaient en position favorable. L'amiral de Ruyter contrôlait presque toutes les mers au sud de l'Angleterre depuis sa victoire à la bataille de Chatham, et sa présence incita les délégués anglais à signer la paix.

 

 

 

 

► 1667 - 28 août Prise de Lille.

 

 

 

 

► 1667 - 18 novembre Représentation d''Andromaque' de Racine à l'hôtel de Bourgogne à Paris. Le poète Jean Racine offre à la Cour de Louis XIV la première représentation "d'Andromaque". Il enlève à Molière l'une de ses meilleures actrices, la Du Parc, pour lui offrir le rôle-titre. La pièce est caractéristique de son oeuvre par la modification d'une trame narrative connue (ici l'Andromaque d'Euripide) pour décrire les passions malheureuses qui atteignent leur paroxysme dans le dénouement tragique. Il entrera à l'Académie française en 1773.

 

 

 

 

► 1667 Pierre Corneille écrit 'Attila’

 

 

 

 

► 1667 John Milton écrit 'Le Paradis perdu'. John Milton est né le 9 décembre 1608 à Londres. Son père était un notaire puritain, qui écrivait des madrigals pour la reine Élisabeth Ière. John Milton a commencé à écrire à l'âge de dix ans. Il fit ses études à Oxford, mais il était sujet à de violents maux de tête. Il refuse de rentrer dans les ordres, comme le voulait son père, car il détestait le clergé. Après ses études, il décide de voyager, en France et en Italie. Puis il rentre à Londres et devient le précepteur de ses neveux. En 1643, il se marie avec Marie Powell, 17 ans, avec laquelle il aura trois enfants.

 

 

Au moment de la Guerre civile qui oppose les royalistes et les parlementaires, il devient partisan de Cromwell et écrit des pamphlets défendant l'exécution du roi Charles Ier. En 1649, il devient secrétaire latin du Conseil d'État jusqu'à ce qu'il perde la vue, vers 1650. Sa femme meurt en mai 1652, et se remarie quatre ans plus tard. Sa seconde femme et sa fille mourront un an après. John commence à travailler sur 'le paradis perdu'. En 1660, il est emprisonné à cause d'un groupe radical royaliste, Les fils de Bélial, puis grâcié.

 

 

 

 

► 1667 à 1745 - naissance et mort de Jonathan Swift. Romancier et poète irlandais. Auteur de pamphlets satiriques sur la religion et la politique, il doit sa célébrité à ses fameux Voyages de Gulliver (1726)

 

 

 

 

► 1668 - 23 janvier La Suède, l'Angleterre et les Provinces-Unies s'allient contre la France à La Haye.

 

 

 

 

► 1668 - 2 mai Traité d'Aix-la-Chapelle. Il met fin à la guerre de Dévolution qui faisait valoir les droits de la reine de France, Marie-Thérèse d'Autriche, ancienne infante d'Espagne, sur les Pays-Bas espagnols. Par ce traité, la France restitue à l'Espagne la Franche-Comté mais Louis XIV garde les places fortes des Flandres dont Lille, Tournai et Douai. Le traité d'Aix-la-Chapelle met fin à la guerre de Dévolution : la France enlève à l'Espagne les villes de Lille, Armentières, Douai et éloigne ainsi de Paris la frontière nord du royaume. La France rend à l'Espagne la Franche-Comté qu'elle occupait.

 

 

 

 

► 1668 - 18 juillet Le Nôtre achève les jardins de Versailles. Jardins baroques (ou jardins à la française) créés par André Le Nôtre pour le roi Louis XIV, le parc de Versailles mélange bassins, bosquets, canaux, et statues au pied du château. L'ensemble est à la gloire du roi Soleil. Un jardin à la française est un jardin à ambition esthétique ou symbolique qui impose sa symétrie à une nature domestiquée.

 

 

 

 

► 1668 Du Cange édite 'l'Histoire de saint Louis' par Joinville. Du Cange, Charles du Fresne, sieur du Cange ou Du Cange est né le 18 décembre 1610 à Amiens et est mort le 23 octobre 1688 à Paris. Il étudia le droit à Orléans et devint avocat au barreau de Paris en 1631. Il revint à Amiens où il acquit la charge notariale de son beau-père. Il est passé à la postérité non comme juriste mais comme linguiste philologue, laissant plusieurs dictionnaires et glossaires latins et grecs que l'on trouve aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale. Son oeuvre permit de comprendre comment nos ancêtres passèrent du latin classique au latin impérial, puis au latin médiéval et finalement au français.

 

 

 

 

► 1668 Dom Mabillon écrit 'Acta sanctorum' (1668-1701). Le Père Mabillon, bénédictin de la Congrégation de Saint- Maur, auteur des 'Acta Sanctorum ordinis sancti Benedicti' (Saints de l'Ordre de Saint Benoît) et fondateur de la science diplomatique (étude des "diplômes" et chartes...) mort en 1707

 

 

 

 

► 1668 Jean de la Fontaine écrit 'Les Fables'. La Fontaine publie son premier recueil de Fables, illustré par François Chauveau. L'ouvrage est dédié au dauphin, Louis de France, âgé de seulement 8 ans. Il contient 124 fables didactiques dont "Le Corbeau et le Renard", "Le Chêne et le Roseau", ou encore "Le Lièvre et la Tortue". Le recueil connaît un succès immédiat.

 

 

 

 

► 1668 Antoni van Leeuwenhoek réalise son premier microscope vers 1668 et commence ses observations. Antoine van Leeuwenhoek (24 octobre 1632, Delft - 27 août 1723, Delft) était un commerçant et savant de Delft aux Pays-Bas. Van Leeuwenhoek est surtout connu pour ses améliorations du microscope et comme l'un des précurseurs de ce que l'on appellera plus tard la biologie cellulaire et la microbiologie. Il a ainsi poursuivi l'oeuvre de Jan Swammerdam. C'est un peu par hasard qu'il est le premier à faire des observations étonnantes avec un microscope de sa fabrication. Devenu correspondant de la Royal Society of London, il en devient membre en 1680. De 1674 à sa mort il fait de nombreuses découvertes.

 

 

 

 

► 1668 Molière écrit 'l'Avare’

 

 

 

 

► 1668 à 1733 - naissance et mort de François Couperin. Compositeur, organiste et claveciniste français. François Couperin, dit "le Grand" était un des principaux compositeurs français de l'époque "baroque". Il doit sa renommée principalement à son oeuvre de clavecin, la plus importante et une des plus remarquables de toute l'école française.

 

 

 

 

► 1669 - 7 mars Colbert est nommé secrétaire d'État à la Marine. Louis XIV qui a écarté les grands de la politique leur préfère des hommes d'origine modeste et bourgeoise, tel Colbert qu'il nomme secrétaire d'état à la Marine. Celui-ci fera construire une flotte de guerre de 276 bâtiments.

 

 

 

 

► 1669 Guilleragues écrit 'Lettres portugaises'. Gabriel de Guilleragues, Gabriel Joseph de Lavergne, comte de Guilleragues, né le 18 novembre 1628 à Bordeaux et mort le 15 mars 1685 à Constantinople, est un diplomate et écrivain français. En 1669, Guilleragues a publié les célèbres Lettres portugaises en les présentant comme la traduction de cinq lettres d'une religieuse portugaise à un officier français. Le nom de l'officier circula vite dans les milieux mondains : il s'agissait du chevalier de Chamilly, qui alla au Portugal pour des raisons de service.

 

 

 

 

► 1669 Création de 'Britannicus' de l'écrivain français Jean Racine. La tragédie romaine de Racine est présentée pour la première fois à la Comédie Française. Le rival de Racine, Corneille, est présent dans la salle. Il fera l'éloge de la pièce à l'Académie quelques jours plus tard mais omettra de mentionner le nom de son auteur, ce qui provoquera une querelle entre les deux hommes. Bien que jouée 1 258 fois (jusqu'en septembre 1680), "Britannicus" n'aura qu'un succès mitigé, notamment à cause des partisans de Corneille qui monteront une cabale contre la pièce de Racine.

 

 

 

 

► 1669 Les Lettres portugaises lancent la vogue du roman épistolaireLe roman épistolaire est une oeuvre rédigée sous la forme d'une correspondance écrite entre deux ou plusieurs personnages. Les différents chapitres du livres étant souvent organisés par les lettres écrites entre les personnages (à chaque chapitre une lettre). Un exemple très célèbre de ce genre littéraire en France est le roman de Choderlos de Laclos: 'Les Liaisons dangereuses'.

 

 

 

 

► 1669 Frances Moore, fille du pasteur Thomas Moore et femme du pasteur John Brooke publie à Londres 'The History of Emily Montague', le premier roman écrit en Amérique du Nord. Le roman comprend 228 lettres, écrites par un groupe d'amis au Canada et en Angleterre, qui racontent l'histoire d'amour d'Emily Montague et le Colonel Ed. Rivers. Une partie de l'action se déroule à Sillery. Les lettres renferment beaucoup de détails sur la vie quotidienne de cette époque.

 

 

 

 

► 1669 Création de l'Académie royale de Musique à Paris. L'Académie royale de Musique est fondée en 1669 à l'instigation de Colbert et en réponse à l'Académie royale de Danse. Chargée de diffuser l'opéra français auprès du public, non seulement à Paris mais aussi dans d'autres villes du royaume, on prend l'habitude de l'appeler simplement "l'Opéra".

 

 

 

 

► 1669 mort de Rembrandt.

 

 

 

 

► 1670 Traité de Madrid entre l'Angleterre et l'Espagne fixant la frontière au sud de Charleston, en Caroline (38° de latitude). Le traité de Madrid, signé en 1670, était un traité entre l'Angleterre et l'Espagne. Selon les termes du traité, l'Espagne reconnaissait les possessions britanniques de la mer des Caraïbes: "toutes les terres, îles, colonies et autres lieux situês dans les Antilles". La Grande-Bretagne prit formellement le contrôle de la Jamaïque et des Îles Caïmanes après la signature du traité. L'Espagne accepta aussi de permettre aux bateaux anglais de se déplacer librement dans les Caraïbes. En outre, chacun des deux pays accepta de ne pas faire de commerce sur le territoire de l'autre.

 

 

 

 

► 1670 Affaire des poisons (trente-quatre exécutions de 1670 à 1680). L'affaire des poisons est un évènement survenu à Paris et qui secoua Paris et la Cour. La Cour du roi Soleil est parcourue par d'inquiétantes rumeurs qui concernent toute l'affaire des poisons. Derrière de nombreux aristocrates qui ont eu recours à ses services se profile le personnage diabolique de La Voisin, aventurière spécialisée dans les philtres toxiques et "bouillons de onze heure...". A l'orée des Lumières, la France est encore hantée par la sorcellerie et la magie noire. Affaire des poisons. De 1670 à 1680, une série d'affaires occultes secoue la cour.

 

 

 

Quand le crime se mêle à la messe noire, ou que madame de Montespan, la maîtresse de Louis XIV, est impliquée, cela devient une affaire d'État que l'on s'empresse d'étouffer pour que le scandale n'éclabousse pas le roi. Mais le plus souvent la chasse aux sorcières est impitoyable. On brûle les prêtresses de ces agissements hérétiques, les "empoisonneuses" comme la Voisin, ou on les décapite en place de Grève, comme la marquise de Brinvilliers. Bien qu'ayant défrayé la chronique, l'Affaire des poisons n'a cependant jamais menacé l'autorité de l'Église catholique. La Voisin, Catherine Deshayes, veuve Montvoisin, dite la Voisin (Paris, v. 1640–Paris, 1680), aventurière française.

 

 

 

Chiromancienne, avorteuse, se livrant à la pratique des messes noires, elle fut mêlée à l'affaire des poisons. Elle aurait agi pour le compte de Madame de Montespan, qui était alors délaissée par Louis XIV pour Mademoiselle de Fontanges et voulait revenir en faveur par ses sortilèges. Jugée avec 36 complices, elle fut condamnée à mort et brûlée en place de Grève le 22 février 1680. Quant à Madame de Montespan, elle ne fut pas inquiétée, par protection du roi, et continua à fréquenter la Cour.

 

 

 

 

► 1670 à 1742 - naissance et mort de Jean-Baptiste Dubos. Diplomate et historien, il a laissé des écrits politiques et de critique esthétique. Le 8 janvier 1720, il remplaça à l'Académie l'abbé Genest, et fut reçu le 3 février 1720 par le marquis de Sainte-Aulaire; il reçut Boivin et Alary; fut nommé secrétaire perpétuel, le 19 novembre 1722, le sixième depuis la fondation de l'Académie, à la mort de Dacier, et fut remplacé lui-même par l'abbé Houtteville. Sans être de ses familiers, il fréquenta le salon de Madame de Lambert.

 

 

 

 

► 1670 Molière écrit le 'Bourgeois gentilhomme'. A Versailles devant Louis XIV et sa cour, Molière donne la première représentation du "Bourgeois gentilhomme". Satyre de la bourgeoisie française de l'époque, la pièce dépeint un personnage délirant d'imagination, qui se prend à son jeu de grand seigneur. La pièce est une "comédie-ballet", comme beaucoup d'oeuvres de Molière. La musique est signée par son fidèle compagnon, le compositeur Lully. A 47 ans "Le Bourgeois gentilhomme", est une des dernières de Molière. Il mourra trois ans plus tard sur scène, lors d'une ultime interprétation du "Malade imaginaire".

 

 

 

 

► 1670 Jean Racine écrit 'Bérénice'.

 

 

 

 

► 1670 Publication posthume des 'Pensées' de Blaise Pascal. Pensées, oeuvre posthume publiée en 1670, Blaise Pascal réunit des notes qu'il destinait à l'élaboration d'une apologie de la religion chrétienne. L'oeuvre restée à l'état d'ébauche affichait donc un caractère fragmentaire après sa mort. En ont découlé deux façons différentes d'éditer le texte après sa mort. La première consiste à organiser les fragments selon un ordre supposé voulu par l'auteur, c'est le cas par exemple de l'édition Brunschwig, qui va jusqu'à proposer des titres de chapitre sous lesquels il réunit des fragments.

 

 

 

Mais on peut aussi effectuer un travail sur la genèse de l'oeuvre. Dès lors on s'aperçoit que Pascal procédait en réunissant les différents fragments dans différentes "liasses", suivant un plan de travail non plus chronologique mais thématique. Sellier, en examinant par exemple les origines des papiers, propose donc une édition dans laquelle il vise à reconstituer ces différentes liasses telles qu'elles devaient être au moment de la mort de Pascal.

 

 

 

 

► 1670 Début de la querelle des Anciens et des ModernesQuerelle des Anciens et des Modernes, querelle des Anciens (Boileau, Ménage, Huet, Dacier, Racine, La Bruyère) et des Modernes (Perrault). Controverse sur les mérites respectifs des écrivains de l'Antiquité et de ceux du siècle du Louis XIV, qui divisa le monde littéraire français à partir des années 1670. Elle reprend un débat déjà agité au XVIe siècle, celui qui oppose les imitateurs des Anciens à ceux qui prônent le rejet des modèles antiques et l'invention de formes modernes. Suivant l'exemple de Descartes et de Pascal, les Modernes (Perrault, Quinault, Saint-Évremond, Fontenelle, Houdar de La Motte) critiquent l'Antiquité parce qu'ils contestent le principe d'autorité, en raison du progrès des techniques et des sciences, et en raison de l'ennui que les auteurs anciens peuvent susciter auprès d'un public mondain et féminin : la permanence des lois de la nature interdit, selon eux, de considérer les Modernes comme inférieurs à leurs ancêtres.

 

 

 

Les Anciens (Boileau, Racine, Bossuet, La Bruyère, La Fontaine) ne peuvent répondre sur le terrain de la théorie, mais invoquent le génie des écrivains antiques, d'Homère et de Virgile, pour expliquer qu'ils doivent rester des modèles dans la pratique des arts. La querelle des Anciens et des Modernes est une polémique littéraire et artistique qui agita l'Académie française à la fin du XVIIe siècle, opposant deux courants : les Anciens menés par Boileau, soutenaient une conception très particulière de la création littéraire, comme simple imitation des auteurs de l'Antiquité ; cette thèse était fondée sur l'idée que l'Antiquité grecque et romaine avait atteint une fois pour toutes la perfection artistique. Le choix par Racine pour ses tragédies de sujets antiques déjà traités par les tragédiens grecs illustre cette conception de la littérature.

 

 

 

Les Modernes représentés par Charles Perrault, affirmaient au contraire que les auteurs de l'Antiquité n'étaient pas indépassables, et que la création littéraire devait innover ; ils prônaient une littérature adaptée à l'époque contemporaine et des formes artistiques nouvelles. Marivaux est au début du XVIIIème siècle un des représentants importants de ce courant. Querelle des Anciens et des Modernes. Une importante bataille littéraire oppose la fine fleur des intellectuels français : la querelle des Anciens et des Modernes. Elle ouvrira la voie au romantisme. L'idée que les arts doivent progresser au même titre que les sciences se développe au début du XVIIe siècle. L'écrivain Desmarets de Saint-Sorlin (1595-1676) prend parti en faveur des sujets chrétiens, jugés plus modernes que les sujets païens, conception à laquelle s'opposent vivement Boileau, Corneille et Saint-Evremond. Avant de mourir, Desmarets confie à Perrault la lourde tâche de libérer la littérature de l'influence antique. Celui-ci présente à l'Académie française, le 27 janvier 1687, un poème dans lequel il proclame la supériorité des Modernes sur les Anciens : 'Le Siècle de Louis le Grand'.

 

 

 

Une querelle toute littéraire éclate : épigrammes indignées de Boileau, défense des Anciens de La Fontaine dans 'l'Epître à Huet' et de La Bruyère dans ses 'Caractères'. Sept ans plus tard, Boileau prend la défense des Anciens et de sa doctrine de l'imitation dans 'L'Ode pindarique sur la prise de Namur'. Il écrit aussi la 'Satire X contre les Femmes' (qui soutiennent les Modernes). Perrault contre-attaque avec 'l'Apologie des Femmes'. Finalement, grâce à l'aide du théologien et écrivain Arnaud, les deux camps s'apaisent. Ceci ne sera qu'une trêve. La querelle rebondit vingt ans plus tard au sujet d'une traduction de 'l'Iliade' qui oppose l'helléniste Madame Dacier à Houdar de La Motte. Fénelon parvient à enterrer définitivement la hache de guerre dans une Lettre à l'Académie où, dans un parfait esprit de conciliation, il loue les Modernes tout en exprimant sa vive admiration pour les Anciens !

 

 

 

 

► 1670 Construction de l'Hôtel des invalides par Bruant. L'hôtel national des Invalides est un monument parisien dont la construction fut ordonnée par Louis XIV par l'ordonnance du 24 février 1670, pour abriter les invalides de ses armées. Aujourd'hui, il accueille toujours des invalides, mais également plusieurs musées et une nécropole militaire. Le roi Louis XIV souhaitait comme ses prédécesseurs Henri III et Henri IV, assurer aide et assistance aux soldats invalides de ses armées ; pour que "ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie (...) passent le reste de leur jours dans la tranquillité", dit l'édit royal de 1670.

 

 

 

 

► 1670 invention de la balance à plateaux par Gilles Personne de Roberval Gilles Personne de Roberval est un mathématicien et physicien français (Roberval Beauvaisis 1602-Paris 1675). Il aurait ainsi mis au point la méthode des indivisibles et on lui doit certainement une méthode simple et générale pour trouver la tangente. Reliant la détermination des tangentes au calcul des aires, il aurait découvert les quadratrices (1645). De même, il aurait réalisé le premier l'expérience décisive qui prouve l'existence de la pression et de la pesanteur de l'air (1647). Il démontra la règle de composition des forces et mit au point une balance à plateaux découverts et à fléaux composés (1670).

 

 

 

 

► 1671 - 1er septembre Arnauld de Pomponne est nommé secrétaire d'État aux affaires étrangèresSimon Arnauld de Pomponne, secrétaire d'État des affaires étrangères en 1671, homme savant et de beaucoup d'esprit, ainsi que presque tous les Arnauld, chéri dans la société, et préférant quelquefois les agréments de cette société aux affaires, renvoyé en 1679, et remplacé par le marquis de Croissi. Il ne fut point secrétaire d'État toute sa vie, comme le disent les nouveaux Dictionnaires historiques; mais le roi lui conserva le titre de ministre d'État, avec la permission d'entrer au conseil, permission dont il n'usa pas. Mort en 1699.

 

 

 

 

► 1671 Dominique Bouhours écrit 'Entretiens d'Ariste et d'Eugène' Dominique Bouhours, jésuite, littérateur (1623-1702) fut chargé de l'éducation des princes de Longueville et du marquis de Seignelay, fils de Colbert.

 

 

 

 

► 1671 Jean Racine écrit 'Britannicus’

 

 

 

 

► 1671 Pierre Corneille écrit 'Tite et Bérénice’

 

 

 

 

► 1671 Molière écrit 'Les Fourberies de Scapin’

 

 

 

 

► 1671 Madame de Sévigné écrit 'premières Lettres'. Madame de Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (5 février 1626, Paris - 17 avril 1696, Grignan) est une femme de lettres française. Fille d'un gentilhomme bourguignon et de la descendante d'une famille de financiers, elle se trouva très vite orpheline. Jeanne de Chantal, fondatrice de l'ordre de la Visitation, la confia à sa famille maternelle. Elle reçut une bonne éducation, bien que Ménage et Chapelain n'y eurent point part, contrairement à ce que rapporta ensuite la légende. À l'âge de dix-huit ans, le 4 août 1644, elle épousa Henri de Sévigné.

 

 

 

 

► 1672 - 11 mars 'Les femmes savantes' de Molière remporte un succès.

 

 

 

 

► 1672 à 1678 - Guerre de Hollande. - Elle eut pour causes l'attitude offensante que le peuple et les dirigeants hollandais avaient envers Louis XIV, et l'élévation injustifiée des droits que les vins et eaux-de-vie de France payaient pour entrer en Hollande. Cette guerre débuta par le passage du Rhin célébré par les artistes du temps. Les Français envahirent la Hollande, mais ils furent arrêtés par l'inondation du pays, que les Hollandais provoquèrent en détruisant les digues qui avaient jusqu'alors retenu les eaux de la mer. La guerre de Hollande se déroula de 1672 à 1678. Elle opposa la France et ses alliés (Angleterre, Bavière, Suède) à la Quadruple-Alliance comprenant les Provinces-Unies, le Saint-Empire, le Brandebourg et l'Espagne.

 

 

 

Après la guerre de Dévolution, et malgré des finances françaises difficiles, Louis XIV chercha à étendre son territoire et à venger ses revers face à la Triple-alliance. Le 28 mars 1672, Charles II d'Angleterre déclara la guerre aux Provinces-Unies. Rapidement, l'allié anglais s'avéra inefficace face à la puissante flotte hollandaise de l'amiral Ruyter. Au contraire, la campagne terrestre fut couronnée de succès pour Louis XIV. Guerre de Hollande (1672-1678). Conflit déclenché par les mesures protectionnistes de Colbert et la volonté de Louis XIV à s'attaquer à la grande puissance protestante hollandaise. Malgré un habile jeu d'alliances et de promesses de neutralité, Louis XIV se trouve bientôt confronté à une vaste coalition montée par Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre). Malgré tout, c'est seul contre l'Europe que Louis XIV parvient à imposer le paix de Nimègue, d'où la France sort renforcée.

 

 

 

 

► 1673 - 17 février Décès à Paris de Molière à l'âge de 51 ans, quelques heures après avoir tenu le premier rôle dans 'Le malade imaginaire'. Une semaine après la première du 'Malade imaginaire' au théâtre du Palais-Royal, Molière éprouve un malaise en scène. A 10 heures du soir, il meurt chez lui. Sa femme, Armande Béjart, obtient du roi que l'archevêque de Paris autorise le lendemain l'inhumation de celui qui n'a pu, avant de mourir, abjurer sa profession de comédien.

 

 

 

 

► 1673 - 24 février Suppression du droit de remontrances aux parlements.

 

 

 

 

► 1673 - 30 juin Les Français s'emparent de Maastricht. Vauban conduit le siège en présence du roi Louis XIV. Les Hollandais résistent dans cette ville qu'ils ont annexée en 1632. Mais Louis XIV veut venir à bout de “cette république de marchands de fromages”. Au cours de l'un des assauts, d'Artagnan meurt. Vauban, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633 - 1707) était un architecte militaire français, nommé maréchal de France par Louis XIV. Expert en poliorcétique, il donna au royaume de France "une ceinture de fer". Il naquit à Saint-Léger-de-Foucherets (aujourd'hui Saint-Léger-Vauban), dans le Morvan, et fut baptisé le 15 mai 1633. À l'âge de 22 ans il devint "ingénieur militaire responsable des fortifications".

 

 

 

Il perfectionna la défense des villes (le pré carré) et dirigea lui-même de nombreux sièges dont celui de Lille en 1667, celui de Maastricht en 1673 et celui de Philippsburg en 1688. C'est la victoire de Maastricht qui poussa le roi à lui offrir une forte dotation (qui lui permit d'acheter le château de Bazoches en 1675) et à le nommer "commissaire des fortifications" en 1678. Suite à un désaccord avec le roi, il perdit sa grâce et mourut à Paris le 30 mars 1707 d'une inflammation des poumons.

 

 

 

Son corps repose en l'église de Bazoches-du-Morvan et son coeur est conservé à l'Hôtel des Invalides de Paris. Au total, Vauban a créé ou élargi plus de 160 forteresses et donné son nom à un type d'architecture. Le pré carré est une double ligne de villes fortifiées qui protège les nouvelles frontières du Royaume de France contre les Pays-Bas espagnols. Le pré carré a été conçu par Vauban au XVIIe siècle après la conquête du Nord de l'actuelle France.

 

 

 

 

► 1673 Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), stathouder de Hollande, noue une coalition contre la France entre son pays, l'empire d'Allemagne, l'Espagne et le Danemark. Guillaume III d'Angleterre, Guillaume III, Prince d'Orange (° 14 novembre 1650 - † 8 mars 1702), aussi connu comme le roi Guillaume III d'Angleterre, Guillaume II d'Écosse et d'Irlande.

 

 

 

 

► 1673 - 30 août Première coalition (Provinces-Unies, Espagne, l'Empire alle-mand et la Lorraine) contre la France.

 

 

 

 

► 1673 Le Lorrain peint 'Paysage classique’

 

 

 

 

► 1674 Abandon de Madagascar et installation sur l'île Bourbon (actuelle île de la Réunion) ainsi que sur l'île de France (île Maurice actuelle).

 

 

 

 

► 1674 - 2 août Naissance de Philippe II d'Orléans futur régent. Philippe d'Orléans petit-fils de France, duc de Chartres, duc d'Orléans (1701), duc de Valois, duc de Nemours et duc de Montpensier, régent du royaume de France pendant la minorité de Louis XV, dit le Régent, est né le 2 août 1674 à Saint-Cloud et mort le 2 décembre 1723 à Versailles.

 

 

 

 

► 1674 - 11 août Victoire française à Seneffe contre les Impériaux, les Espa-gnols et les Hollandais. Seneffe est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

 

 

 

 

► 1674 Louis Moréri écrit 'Le grand dictionnaire historique'Louis Moréri (25 mars 1643 - 10 juillet 1680) est un encyclopédiste français. Son encyclopédie, 'Le grand Dictionnaire historique', ou mélange curieux de l'histoire sacrée et profane a été la première fois éditée à Lyon en 1671. L'encyclopédie est concentrée en particulier sur les articles historiques et biographiques. Moréri a consacré son encyclopédie à Gaillard de Longjumeau, évêque d'Apt, où il fut nommé aumônier.

 

 

Le travail de Moréri a été modifié un certain nombre de fois par d'autres après sa mort et a été traduit en anglais, allemand, italien et espagnol. Un total de vingt éditions ont été publiées entre 1671 et 1759. Moréri a étudié les sciences humaines à Draguignan et plus tard la rhétorique à l'université jésuite d'Aix-en-Provence. Il a alors étudié la théologie puis fut ordonné prêtre à Lyon. Il est né à Bargemon, (diocèse de Fréjus) et est mort à Paris.

 

 

 

 

► 1674 René Rapin écrit 'Réflexions sur la Poétique d'Aristote'. René Rapin, né en 1621 (Tours, Indre-et-Loire), mort en 1687 (Paris) à l'âge de 66 ans. Sa première oeuvre a été publiée en 1671 (il avait 50 ans). Il a été et s'est occupé de : Prêtre jésuite (1639-1687), Professeur de réthorique (1648-1657).

 

 

 

 

► 1674 Nicolas Boileau écrit 'Art poétique'.

 

 

 

 

► 1674 Jean Racine écrit 'Mithridate'.

 

 

 

 

► 1674 Dominique Bouhours écrit 'Doutes sur la langue française’

 

 

 

 

► 1675 - 5 janvier Victoire française à Turkheim sur les Impériaux. La bataille de Turckheim oppose le 5 janvier 1675, Frédéric Guillaume, électeur de Brandebourg commandant une armée austro-brandebourgeoise, au maréchal de Turenne, commandant une armée française. La stratégie adoptée par Turenne fut de prendre l'ennemi par surprise, en l'attaquant depuis le massif des Vosges. Après avoir pris des informations du côté vosgien, plusieurs semaines avant, sur la situation de l'ennemi, Turenne fit passer son armée par la montagne. Il déboucha sur Turckheim par la montagne. Turenne réussit son plus beau succès. Il inflige une défaite cuisante et le combat est relativement peu meurtrier (300 Brandebourgeois tués).

 

 

 

 

► 1675 - 27 juillet Mort de Turenne devant Salzbach. La bataille de Salzbach ou de Sasbach est un épisode de la Guerre de Hollande qui s'est déroulée le 27 juillet 1675, où s'opposèrent les troupes françaises, commandée par le maréchal Turenne, aux troupes impériales sous les ordres de Raimondo Montecuccoli. Turenne y trouva la mort, emporté par un boulet de canon.

 

 

 

 

► 1675 Louvois succède à son père Michel Le Tellier au secrétariat d'état à la Guerre. Seul maître des armées à la mort de Turenne, il en réorganise l'entretient et le recrutement. L'ordre du tableau ouvre le commandement aux roturiers, des milices provinciales sont instituées, portant l'effectif à 300 000 hommes, des écoles militaires sont créées. Louvois, François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (18 janvier 1641 à Paris - 16 juillet 1691 à Versailles) fut un homme d'État français. Fils de Michel Le Tellier, marquis de Barbezieux et d'Élisabeth Turpin, il épouse Anne de Souvré, marquise de Courtenvaux.

 

 

 

 

► 1675 Pierre Corneille écrit 'Suréna’

 

 

 

 

► 1675 Cardinal de Retz écrit 'Mémoires' (réd.)

 

 

 

 

► 1675 Jean Racine écrit 'Iphigénie’

 

 

 

 

► 1675 Dominique Bouhours écrit 'Remarques nouvelles sur la langue fran-çoise’

 

 

 

 

►1675 à 1755 - naissance et mort de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, écrivain né à Paris le 15 janvier 1675, mort en 1755. C'est le fils de Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon et de sa seconde femme, Charlotte de L'Aubespine. C'est son cousin Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825) qui est le philosophe et industriel français fondateur du saint-simonisme.

 

 

 

 

► 1675 mort de Johannes Vermeer.

 

 

 

 

► 1676 Le Français Abraham Duquesne est vainqueur de l'amiral hollandais De Ruyter près des îles Lipari (8 janvier), à Agosta, au nord de Syracuse où De Ruyter est tué (22 avril) et dans le golfe de Palerme (2 juin). Les soldats français occupent Messine et une partie des côtes siciliennes. Abraham Duquesne est l'un des grands officiers de la marine de guerre française du XVIIe siècle. Il servit sous Louis XIII et Louis XIV. Michiel de Ruyter, Michiel Adriaenszoon de Ruyter (° 24 mars 1607, † 29 avril 1676) est l'amiral le plus célèbre de l'histoire hollandaise.

 

 

 

 

► 1676 - 22 avril Victoire navale française contre les Hollandais à Agosta. Le Français Abraham Duquesne est vainqueur de l'amiral hollandais De Ruyter près des îles Lipari (8 janvier), à Agosta, au nord de Syracuse où De Ruyter est tué et dans le golfe de Palerme (2 juin). Les soldats français occupent Messine et une partie des côtes siciliennes.

 

 

 

 

► 1676 - 2 juin Victoire navale française contre les Espagnols à Palerme.

 

 

 

 

► 1676 - 17 juillet Exécution de la marquise de Brinvilliers reconnue coupable dans l'affaire des poisons. La chose se fait si prestement qu'on ne voit point passer la lame ; et la tête tranchée (la marquise se tient droite) reste un moment sans tomber. Le bourreau, content : “N'est-ce pas là un beau coup ?” et il vide une chopine. Du corps mis au bûcher le peuple se dispute les reliques, évoquant Marie Stuart, murmurant même qu'ils ont brûlé une sainte.

 

 

Madame de Sévigné en rend compte à sa fille : “La Brinvilliers est en l'air : son pauvre petit corps a été jeté, après l'exécution, dans un fort grand feu, et les cendres au vent ; de sorte que nous la respirerons...” Marquise de Brinvilliers, rendue célèbre par l'Affaire des poisons, Marie Marguerite d'Aubray, Marquise de Brinvilliers, fut jugée et éxécutée pour empoisonnement en 1676. Fille d'Antoine de Dreux d'Aubray, lieutenant civil du Châtelet de Paris à l'époque de la Fronde.

 

 

 

 

► 1677 - 3 janvier Première de 'Phèdre' de Racine. Racine présente sa dernière tragédie profane : "Phèdre". L'histoire s'inspire d'Euripide pour traiter du destin tragique de Phèdre, amoureuse d'Hyppolite et qui le fait condamner par le roi. Extrêmement aboutie d'un point de vue formel, cette pièce est connue pour la musicalité de ses vers. Mêlant cette perfection du vers aux grands thèmes de la tragédie, elle est une des plus grandes réussites du classicisme. Elle a pourtant souffert de sa concurrence avec la pièce de Nicolas Pradon qui respectait absolument les règles instituées par l'Académie. Première représentation du Phèdre de Racine. C'est un échec cuisant face à son rival Pradon, pour lequel la duchesse de Bouillon a loué deux salles pour le même soir.

 

 

 

Les acteurs de Racine jouent devant une salle vide ; à 37 ans, il renonce au théâtre. Nicolas Pradon (dit parfois Jacques Pradon), né à Rouen en 1632 et décédé à Paris le 14 janvier 1698, était un dramaturge français. Tôt dans sa carrière, Nicolas Pradon a reçu l'aide de Pierre Corneille et de Madame Deshoulières qui l'a présenté dans les salons de l'Hôtel de Nevers et de l'Hôtel de Bouillon. Pradon est l'auteur de huit tragédies qui ont joui d'un succès modéré, mais qui ont été sévèrement jugées par Boileau et son rival Racine qui a également produit des tragédies reposant sur les histoires de Bajazet et de Phèdre. "La seule différence entre Pradon et moi est que moi je sais écrire" aurait-il dit. Cette rivalité a été particulièrement intense lorsque Pradon a publié 'Phèdre' et 'Hippolyte' au moment où Racine sortait sa propre 'Phèdre'.

 

 

 

 

► 1677 - 11 avril Victoire française à Cassel sur les Hollandais. Bataille de la Peene, aussi appelée bataille de Cassel, Philippe de France et Luxembourg défont Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre). La bataille de la Peene, appelée aussi bataille de Cassel, opposa l'armée de Louis XIV aux troupes coalisées des Pays-Bas, de l'Espagne et de l'Angleterre. Elle a été livrée le 11 avril 1677 entre Noordpeene et Zuytpeene, deux villages situés entre Saint-Omer et Cassel sur la rive droite de la rivière Peene Becque en Flandre française.

 

 

 

► 1677 Prise de Valenciennes par Louis XIV.

 

 

 

► 1677 mort de Spinoza.

 

 

 

►1678 Victoire navale de Stromboli remportée par l'amiral français Duquesne sur le célèbre amiral hollandais Ruyter, qui mourut dans cette bataille.

 

 

 

► 1678 - 4 janvier Vauban est nommé commissaire général des fortifications.

 

 

 

► 1678 - 12 mars Louis XIV s'empare de Gand.

 

 

 

► 1678 - 10 août Traité de Nimègue entre la France et les Provinces-Unies. Celui-ci est le premier des trois traités de Nimègue. Le 15 septembre, c'est avec l'Espagne qu'un traité sera signé. Le 5 février 1679, ce sera avec le Saint Empire romain germanique. A la Hollande, avec laquelle Louis XIV signe en ce jour, Maastricht et la principauté d'Orange sont restituées. Traité de Nimègue qui met fin à la guerre, et en vertu duquel la Franche-Comté reste à la France qui acquiert en outre diverses villes des Pays-Bas, et rend Maestricht à la Hollande. Le traité de Nimègue fut signé le 10 août 1678 à Nimègue (actuels Pays-Bas) entre les Provinces-Unies et la France.

 

 

Il mit fin à la guerre de Hollande. Louis XIV se débarrasse des enclaves en territoires étrangers et rend : à la Hollande, la ville de Maastricht, la principauté d'Orange, occupée par les Français depuis 1672, est rendue à Guillaume III d'Orange (Guillaume III d'Angleterre). De plus, les Provinces-Unies bénéficient de la suppression du tarif douanier français de 1667 et de celle du droit d'aubaine. à l'Espagne, des places-fortes telles que Charleroi, Binche, Ath, Audenarde et Courtrai. Le grand perdant de la guerre est l'Espagne qui céde à la France : la Franche-Comté, l'Artois, les places-fortes flamandes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick et Warneton, ainsi que Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l'Escaut et Bavay, dans le Hainaut. Au total, la frontière du Nord de la France est lissée, et comprend moins d'enclaves. Et la Franche-Comté relie la France à la Basse-Alsace (traité du 17 septembre 1678)

 

 

 

► 1678 - 15 septembre Traité de paix franco-espagnol.

 

 

 

► 1678 Constitution des "Chambres de réunion", groupes d'experts en droit chargés d'étendre les prétentions françaises au-delà des acquis frontaliers faits depuis 1648. Louis XIV constitue des "Chambres de réunion" dont la mission est de rechercher les dépendances (géographiques, ethnographiques, etc.) des territoires concédés à la France par les traités de Westphalie, Aix-la-Chapelle et Nimègue.

 

 

 

► 1678 à 1741 - naissance et mort de Antonio Vivaldi, compositeur italien. C'est grâce à son père qu'Antonio Vivaldi apprend très jeune le violon. C'est également lui qui le pousse à se tourner vers une carrière ecclésiastique. Il reçoit ainsi la tonsure à l'âge de quinze ans et il est ordonné prêtre en 1703. Il devient par ailleurs professeur de violon, puis maître de concerts à l'Ospedale della Pietà ("hospice de la Piété" qui accueillait les jeunes filles orphelines déshéritées).

 

 

Il y trouve d'excellentes interprètes pour produire ses nombreux concertos et ses oeuvres religieuses. Vivaldi mène également une carrière mouvementée de compositeur d'opéra et d'imprésario au théâtre Sant'Angelo. Ce prêtre surtout musicien se fait connaître à travers l'Europe et s'occupe de la publication de sa musique. Il quitte Venise en 1740 pour Vienne où il meurt l'année d'après. Il est surtout célèbre pour ses 'Quatre saisons' même s'il a été l'auteur de nombreux oratorios, cantates, opéras et concertos.

 

 

 

► 1678 Madame de La Fayette écrit 'La Princesse de Clèves'.

 

 

 

► 1679 - 5 février Traité de Nimègue avec les Impériaux marquant la fin de la guerre de Hollande. La France a acquis la Franche-Comté, Cambrai, Valenciennes, l'Alsace, le Sénégal et la Guyane. La paix de Nimègue est complétée par le traité signé le 5 février 1679 entre Louis XIV et l'Empereur. Le traité est humiliant pour l'empire qui céde Fribourg-en-Brisgau et doit reconnaitre la validité des dispositions des traités de Westphalie de 1648. Le duc de Lorraine refuse les conditions humiliantes du traité. Il devait récupérer son duché sauf Nancy mais devait accepter la création de quatre routes de quatre lieues de large à travers son duché. En conséquence, Louis XIV continue d'occuper la Lorraine et annexe la place-forte de Longwy.

 

 

 

► 1680 - 23 mars Mort de Fouquet, ancien surintendant des Finances, à la forteresse de Pignerol, après dix-neuf ans de détention.

 

 

 

► 1680 - 17 mars La Rochefoucauld s'éteint après une longue maladie. Trois jours après avoir assisté à sa fin, son amie Madame de Sévigné écrit : “Nous sommes mercredi, et Monsieur de La Rochefoucauld est toujours mort”.

 

 

 

►1680 - 10 octobre Déclaration interdisant les synodes protestants sans auto-risation royale.

 

 

 

► 1680 - 22 octobre Création de la Comédie-Française. Par décret, Louis XIV crée "la Comédie-Française". La société de comédiens à pour mission première de concurrencer la "comédie-italienne" très en vogue en France depuis le milieu du XVI° siècle. La Comédie-Française regroupe plusieurs troupes de théâtre rivales. L'Illustre Théâtre de Molière, le théâtre du Marais et le théâtre de l'hôtel de Bourgogne. La Comédie-Française a été fondée par décret de Louis XIV pour fusioner les deux seules troupes parisiennes de l'époque, la troupe de l'Hôtel Guénégaud et celle de l'Hôtel de Bourgogne. Le répertoire d'alors se compose de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de Jean Racine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou. 

 

 

La Comédie-Française, ou Théâtre-Français, est le seul théâtre d'État de France, et un des rares disposant d'une troupe permanente de comédiens. Comédie-Française. L'origine de la Comédie-Française repose sur une longue histoire de fusions. Depuis 1628, la troupe de l'Hôtel de Bourgogne est officiellement nommée "Troupe Royale". Celle de Molière reçoit, à la suite d'une représentation faite devant le roi, le titre de "Troupe de Monsieur". A la mort du grand maître, celle-ci s'installe à l'Hôtel de Guénégaud, rue Mazarine, et fusionne avec une autre troupe, celle du Théâtre du Marais.

 

 

En 1680, Louis XIV regroupe les troupes de Guénégaud et de l'Hôtel de Bourgogne, leur donne le titre de Comédiens-Français et les installe dans l'actuelle rue de l'Ancienne Comédie. Les Comédiens-Français y présentent 'Phèdre' et le 'Médecin malgré lui'. Ils sont au nombre de 27 et comptent dans leurs rangs la grande tragédienne de Racine, La Champmeslé. En 1771, les Comédiens-Français déménagent aux Tuileries puis ils intègrent l'Odéon. La troupe est démantelée à la Révolution et reconstituée grâce à Bonaparte, en 1812. Elle s'installe alors au Palais Royal où elle demeure encore actuellement. Depuis les années 70, la Comédie-Française réunit une trentaine de sociétaires et une vingtaine de pensionnaires.

 

 

 

► 1680 Pierre Richelet écrit 'Dictionnaire françois contenant les mots et les choses' ; orthographe simplifiéePierre Richelet (1631-1694) publie en 1680 le premier dictionnaire monolingue de langue française, le 'Dictionnaire français contenant les mots et les choses', dictionnaire destiné à "l'honnête homme". Il y définit les mots en homme de goût et de raison, volontiers puriste. Il s'agit d'un dictionnaire descriptif du bel usage, avec des exemples choisis dans l'oeuvre de Boileau, Molière, Pascal, Vaugelas, sans oublier les collaborateurs de Richelet, Patin et Bouhours qui n'hésitent pas à se citer, un bon moyen de passer à la postérité... Ce dictionnaire préfigure l'ouvrage de Littré et de Paul Robert : le grand dictionnaire de langue s'appuyant sur des citations d'auteurs est né.

 

 

 

► 1680 mort de François de La Rochefoucauld.

 


28/03/2021
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55 - De 1680 (Dragonnades dans le Poitou) à 1717 ("Water musci" de Haenel

 

 

► 1681 - 18 mars Les “dragonnades” commencent dans le Poitou. Louvois est l'initiateur de ces expéditions vexatoires, souvent odieuses et cruelles, exercées avec le concours des troupes et qui visent à contraindre les huguenots à abjurer leur foi protestante. Commencement des dragonnades, mesures vexatoires, odieuses et souvent inhumaines qui furent exercées officiellement avec le concours de la force armée, pendant plus de dix ans, contre les protestants, dans le but de provoquer leur abjuration.

 

 

Louvois en fut l'initiateur, et elles eurent pour théâtre le Languedoc, les Cévennes, la Guyenne, l'Aunis et la Saintonge. Dragonnades, c'est lors d'une sédition contre l'impôt à Rennes en 1636, que Richelieu recourut pour la première fois à une dragonnade qui ne consiste en fait qu'à permettre à la troupe toutes les exactions qu'elle s'autorise habituellement en territoire conquis : pillage, viol, etc. Louvois la remit à l'honneur en 1681 aux dépens des adeptes de ce que les catholiques appelaient la RPR (Religion Prétendument Réformée).

 

 

 

 

► 1681 - 9 juillet Fermeture de l'académie protestante de Sedan.

 

 

 

 

► 1681 - 28 septembre Occupation du port de Strasbourg par les troupes françaises.

 

 

 

 

► 1681 - 30 septembre Les français s'emparent de Strasbourg.

 

 

 

 

► 1681 - 23 octobre Louis XIV entre dans Strasbourg.

 

 

 

 

► 1681 Dom Mabillon écrit 'De re diplomatica'.

 

 

 

 

► 1681 Jacques-Bénigne Bossuet écrit 'Discours sur l'histoire universelle'.

 

 

 

 

► 1682 Bombardement d'Alger par Duquesne, en punition des méfaits de ses corsaires sur les côtes méditerranéennes de France.

 

 

 

 

► 1682 - 19 mars Bossuet fait adopter par l'assemblé de clergé la déclaration sur la puissance ecclésiastique reconnaissant le roi comme maître de l'église de France. Déclaration des “Quatre Articles”. Bossuet, que Louis XIV a voulu pour précepteur du Dauphin, rédige les textes des “Quatre Articles” que vote l'assemblée du clergé. Ils définissent les principes du gallicanisme et place l'église de France sous l'autorité du roi, niant par ailleurs l'infaillibilité papale.

 

 

 

 

► 1682 - 9 avril Robert Cavelier de La Salle explore les bouches du Mississippi et fonde la LouisianeRené Robert Cavelier de La Salle est né à Rouen le 22 novembre 1643 et mort le 19 mars 1687 dans le sud de la colonie française de Louisiane, actuellement l'état américain du Texas. Explorateur-voyageur, il a exploré la région des Grands Lacs des États-Unis et du Canada, puis le fleuve Mississippi et a ainsi découvert les territoires situés entre le Québec et le delta du Mississippi.

 

 

 

 

► 1682 - 6 mai Installation de la cour à Versailles. Pendant tout le temps de la construction de Versailles, la cour n'a pas cessé d'aller de Saint-Germain à Vincennes ou aux Tuileries. Les travaux ont commencé en 1661 sous la direction de Le Vau puis, après 1676, sous celle de Jules Hardouin-Mansart. Le Brun, premier peintre du roi, assure la décoration. Le Nôtre ordonnance les jardins. La noblesse, qui suit Louis XIV à Versailles, commence à considérer comme un honneur et un privilège que le roi lui accorde des chambres pareilles à celles où elle loge ses gens. Charles Le Brun (1619-1690), est un peintre et décorateur français du XVIIe siècle, qui s'est surtout illustré dans la décoration du château de Versailles et de la galerie des Glaces.

 

 

 

 

► 1682 - 6 août Naissance de Louis (Louis de France), duc de Bourgogne, fils du Grand Dauphin. Louis de France (6 août 1682 † 18 février 1712), duc de Bourgogne puis dauphin de France. Fils de Louis de France, le grand dauphin et de Marie-Anne-Christine de Bavière. père de Louis de France (futur Louis XV).

 

 

 

► 1682 mort de Le lorrain.

 

 

 

 

► 1683 - 30 juillet Mort de la reine Marie-Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV.

 

 

 

► 1683 - 6 septembre Mort de Colbert. “Si j'avais fait pour Dieu la moitié de ce que j'ai fait pour cet homme, je serais sûr du salut de mon âme”, crie Colbert, auquel Louis XIV vient de faire porter un message lui souhaitant un prochain rétablissement. A soixante-quatre ans, Colbert qui souffre de la “pierre” (des coliques néphrétiques) ne songe plus, après s'être dédié à son roi, qu'à devoir rendre des comptes “au Roi des rois”. Son fils (Jean-Baptiste Colbert, Marquis de Seignelay) devient secrétaire d'État à la Marine et Louvois aux Bâtiments et aux Manufactures. Le Peletier est nommé contrôleur général des finances. Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l'état sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines.

 

 

Travailleur infatigable, il réforma l'administration publique, favorisa l'industrie et le commerce, multiplia les manufactures de l'État. Il réorganisa la justice et la marine et fit notamment construire une flotte de guerre de 276 bâtiments, transforma Brest et Cherbourg en de grands ports. Il acheta Dunkerque aux Anglais. Son combat pour maîtriser les finances de l'État fut de plus en plus vain car les dépenses de guerre engagées par le roi étaient sans cesse plus importantes. Le crédit de Colbert baissa peu à peu au profit de celui de Louvois, le ministre de la Guerre. 

 

 

Jean-Baptiste Colbert, Marquis de Seignelay, le fils et homonyme du grand Colbert, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, est mort si jeune et après un ministère si bref que longtemps son oeuvre est restée confondue avec celle de son illustre père. Les historiens de notre marine commencent cependant de lui rendre justice et lui attribuent désormais le mérite de la constitution et de la modernisation de la flotte louis-quatorzienne. Claude Le Peletier (1675, Paris - 1711, Paris). En 1683, il succéde à Colbert, comme contrôleur général des finances sous Louis XIV pour se retirer en 1689. Il deviendra surintendant des Postes de 1691 à 1697.

 

 

 

 

► 1683 - 6 octobre Le roi ordonne l'expulsion des juifs du royaume.

 

 

 

 

►1683 - 9 octobre Louis XIV épouse secrètement Madame de Maintenon, veuve du poète Scarron, née en 1635, et qui avait supplanté depuis longtemps Madame de Montespan dans la faveur royale. C'est secrètement que Louis XIV, qui est veuf de Marie-Thérèse depuis le 30 juillet 1683, épouse en ce jour Françoise d'Aubigné, veuve Scarron. Depuis plusieurs années, gouvernante des enfants que le roi a eus avec Madame de Montespan, elle est devenue son amie, sa confidente, sa maîtresse. Quelques jours plus tôt, le roi s'est entendu répondre par Louvois, auquel il annonçait dans le secret son projet de mariage : “Le plus grand roi du monde, couvert de gloire, épouser la veuve Scarron ? Voulez-vous vous déshonorer ?” 

 

 

Madame de Maintenon, Françoise d'Aubigné, (1635, Niort - 1719, Saint-Cyr-l'École), plus connue comme Madame de Maintenon, fut secrètement l'épouse de Louis XIV (1683–1715), roi de France et de Navarre. Elle était la petite-fille d'Agrippa d'Aubigné. Après une enfance passée à la Martinique où elle gagne le surnom de "Belle Indienne", elle revint en France en 1645 après la disparition de son père, puis abjura la foi calviniste. Madame de Montespan, Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, née en 1640 au château de Lussac-les-Châteaux, morte le 26 mai 1707 à Bourbon-l'Archambault, plus connue comme Madame de Montespan. Elle fut, de 1667 à 1679, la favorite en titre de Louis XIV (1638-1715) roi de France et de Navarre, dont elle eut sept enfants, dont cinq furent légitimés et quatre atteignirent l'âge adulte.

 

 

 

 

► 1683 - 26 octobre Louis XIV assiège Luxembourg. L'Espagne déclare la guerre à la France.

 

 

 

 

► 1683 - 19 décembre Naissance de Philippe (Philippe V d'Espagne), second fils du Grand Dauphin, futur roi d'Espagne. Philippe V d'Espagne (Versailles, 19 décembre 1683–Madrid, 9 juillet 1746), roi des Espagnes et des Indes (1700–1746). Né Philippe de France, prince et fils de France. Deuxième fils du Grand Dauphin et petit-fils de Louis XIV, il est d'abord titré duc d'Anjou. Il est baptisé en 1687 et il reçoit en 1689 le duc de Saint-Aignan comme gouverneur. En 1690, il perd la dauphine sa mère, née Marie-Christine de Wittelsbach (1660-1690).

 

 

 

 

► 1683 à 1764 - naissance et mort de Jean-Philippe Rameau. Compositeur à la Chambre du Roi: France de 1745 à 1764. L'influence des théories de Rameau sera considérable dans le domaine de l'harmonie, dont il a fondé les bases de l'enseignement.

 

 

 

 

► 1683 Création des Globes terrestres de Coronelli. Vincenzo Maria Coronelli (16 août 1650 - Venise, 9 décembre 1718) est un moine franciscain Italien cartographe, cosmographe, fabricant de globes et encyclopédiste. Les Globes de Coronelli ou Globes de Marly sont une paire de globes (terrestre et céleste) de grande dimension (387 cm de diamètre) réalisée par Vincenzo Coronelli et offerte à Louis XIV. Le globe terrestre présente l'état des connaissances géographiques alors connues tandis que globe céleste figure l'état du ciel à la naissance de Louis XIV.

 

 

 

 

► 1684 Bombardement de Gènes par Duquesne. Le doge est obligé de venir s'humilier devant Louis XIV à Versailles. Doge était le titre porté par le plus haut dignitaire de deux anciennes républiques du nord de l'Italie : Venise et Gènes.

 

 

 

 

► 1684 - 5 mars Louis XIV refuse d'adhérer à la création d'une sainte ligue contre les Turcs auxquels il est allié.

 

 

 

 

► 1684 - 4 juin Prise de Luxembourg par les armées françaises.

 

 

 

 

► 1684 - 16 août Traité de Ratisbonne entre Louis XIV, Léoplod Ier d'Autriche et Charles II d'Espagne accordant à la France les villes et territoires conquis. Traité de Ratisbonne entre la France, L'Espagne et la Hollande. Une trève est signée pour 20 ans. Ratisbonne, est une ville allemande, située dans le Land de Bavière.

 

 

 

 

► 1684 Pierre Bayle crée 'Les Nouvelles de la République des Lettres'. Pierre Bayle (18 novembre, 1647 - 28 décembre, 1706) fut un philosophe et écrivain français. Il est né à Carla-le-Comte, près de Pamiers en Ariège. Instruit par son père, ministre protestant, il apprend le grec et le latin puis sera envoyé étudier à l'académie de Puylaurens. En 1684, Pierre Bayle commence la publication de son journal de critique littéraire 'Nouvelles de la république des lettres'.

 

 

 

 

► 1684 Jean de La Fontaine écrit 'Discours à Madame de La Sablière’

 

 

 

 

► 1684 à 1721 - naissance et mort de Watteau, il fut avant tout le peintre d'un nouveau genre au début du XVIIIe siècle, celui des fêtes galantes qui charmèrent ses contemporains et influencèrent tant d'artistes au Siècle des Lumières.

 

 

 

 

► 1684 Décès à Paris de Pierre Corneille à l'âge de 78 ans. Le poète et dramaturge français meurt à Paris à 78 ans. D'abord avocat à Rouen, sa ville natale, il écrit sa première comédie, "Mélite", en 1629. Il vient s'installer à Paris pour y écrire. Richelieu le remarque et l'intègre dans un groupe de cinq auteurs chargés de rédiger des tragédies et des comédies imaginées par le cardinal lui-même.

 

 

Grâce à lui, Corneille perçoit une pension. Son oeuvre la plus connue est la tragi-comédie "Le Cid", écrite en 1637. Pierre Corneille, pauvre, affaibli par une maladie qui dure depuis des mois, n'a plus guère la force que d'aller prier à l'église Saint-Roch. C'est le christ du maître-autel qui lui inspire ces derniers vers : “Pêcheur, tu vois ici le Dieu qui t'a fait naître ; Sa mort est ton ouvrage et devient ton appui. Dans cet excès d'amour, tu dois au moins connaître Que s'il est mort pour toi, tu dois vivre pour Lui”.

 

 

 

 

► 1684 Antoine Furetière écrit 'Essai d'un dictionnaire universel contenant généralement tous les mots françois tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts' ; va déclencher une lutte intense et très violente avec l'Académie française qui refuse la concurrence. Le dictionnaire projeté par Furetière, à dimension encyclopédique, annonciateur du XVIIIe siècle, ouvert aux mots techniques, est pourtant très différent de celui de l'Académie qui s'attache à la langue commune et générale de la bonne société. Mais l'Académie avait obtenu le 28 juin 1674 auprès du chancelier d'Aligre un privilège exorbitant portant défense de publier aucun dictionnaire avant que le sien fût au jour ni pendant les 20 années qui suivraient sa publication.

 

 

 

 

► 1685 - 18 octobre Édit de Fontainebleau révoquant l'édit de Nantes. L'édit de Fontainebleau, voulu par Louis XIV, réduit à néant l'édit de Nantes accordé par Henri IV. Les principales dispositions ordonnent la démolition des temples, l'interdiction du culte protestant, et rendent obligatoires le baptême et l'instruction catholique. Cette mesure dictée à Louis XIV, dit-on, par Madame de Maintenon, devait avoir des conséquences funestes pour la France, en ce qu'elle obligea à s'expatrier un très grand nombre d'artisans, d'industriels, de commerçants qui constituaient le fond de la société protestante, et qui portèrent à l'étranger, avec leur ressentiment contre Louis XIV, leurs industries, leur savoir professionnel, leurs aptitudes pratiques de toute sorte et leur probité. Édit de Fontainebleau, le 18 octobre 1685, l'Édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV, révoque l'Édit de Nantes. Dès le début de son règne, Louis XIV cherche donc à réduire le protestantisme. Il prend d'abord des mesures vexatoires: il fait supprimer des écoles protestantes, interdit aux protestants d'acheter des offices, augmente leurs impôts....

 

 

 

 

► 1685 à 1732 - naissance et mort de John Gay, poète et dramaturge anglais. Il est surtout connu pour avoir écrit le livret de 'L'Opéra des gueux' (1728), sur une musique de Johann Christoph Pepusch. Les personnages de cet opéra, dont Captain Macheath et Polly Peachum, ont inspiré Bertolt Brecht et Kurt Weill pour leur Opéra de quat'sous.

 

 

 

 

► 1685 à 1750 - naissance et mort de Johann Sebastian Bach. Compositeur allemand. L'oeuvre de Jean-Sébastien Bach s'inspire des traditions musicales d'Allemagne du Nord et du Sud, de France et d'Italie. Autodidacte de la composition, sa principale méthode d'apprentissage consiste à copier sur des cahiers la musique de différents artistes. Son oeuvre est reconnue comme un aboutissement des traditions musicales éprouvées en son temps (en particulier celle de la composition polyphonique et du contrepoint).

 

 

La profonde foi de Bach se manifeste dans l'ensemble de ses formes musicales sacrées destinées à être jouées lors des différents offices : chorales, cantates et passions. Ainsi considéré grand Maître du Baroque, du contrepoint, de la fugue, de l'écriture vocale, de la composition de chambre, du répertoire pour intrument solo... ses oeuvres pour clavier révèlent une habileté de combiner une structure musicale compliquée avec une pure force spirituelle.

 

 

La pièce maîtresse de son oeuvre pour clavier, par ailleurs la plus importante en volume, reste le 'Clavier bien tempéré' (1722-1744), où se révèle tout l'art du compositeur. Y sont réunis deux fois 24 Préludes et Fugues dans les 24 tonalités majeures et mineures de la gamme tempérée. A retenir également parmi ses oeuvres les trois recueils de 'Suites françaises' (1722), anglaises (1724-1725) et allemandes (1726-1731), plus connues sous le titre de 'Partitas', un Concerto italien (1735), 16 Concertos transcrits d'après Vivaldi (1710) et les Variations Goldberg où Bach y joue de la modulation à l'infini. Il a dit... J'ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi pourra faire ce que j'ai fait. !

 

 

 

 

► 1686 - 9 juillet Formation de la Ligue de Augsbourg par le Saint Empire, l'Espagne, la Suède, la Saxe, la Bavière et le Palatinat contre la France. La brutalité avec laquelle Louis XIV a fait occuper le Palatinat et l'électorat de Cologne pour que soient respectés les droits de sa belle-soeur, la princesse Palatine, dresse contre le royaume de France toutes les colères. Les États du Saint-Empire romain germanique, l'Espagne, la Savoie, les Provinces-Unies, la Suède (comme l'Angleterre encore à la mort de Jacques II), qui ont toutes les raisons politiques, religieuses, économiques ou commerciales de s'opposer à la France, forment la ligue d'Augsbourg. 

 

 

La ligue d'Augsbourg en 1686, est une alliance de la plus grande partie de l'Europe contre la France de Louis XIV alors au sommet de sa puissance. La politique des Réunions (de 1678 à 1681), l'agression française contre les Pays-Bas espagnols (1683-1684), le bombardement de Gênes (1684) par les Français, le soutien de Louis XIV à sa belle-soeur, la princesse Palatine lors de la succession de l'électeur Palatin en 1685, inquiètent les princes européens. La politique anti-protestante menée avec acharnement depuis 1676 et qui aboutit à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, soude le front des princes et des populations protestantes d'Europe.

 

 

Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre) qui vise le trône d'Angleterre de son beau-père Jacques II désire occuper Louis XIV sur le continent. En 1686, la Hollande et la Suède renouvellent leur alliance défensive. Le 7 mai 1686, l'empereur et l'électeur de Brandebourg en font de même pour défendre les acquis du traité de Westphalie. Le 9 juillet à Augsbourg, en Bavière, Guillaume III d'Angleterre, l'Empereur (Léopold Ier du Saint-Empire), l'Espagne, la Suède, la Bavière, les ducs de Saxe, s'allient contre la France. En septembre l'électeur Palatin et le duc de Holstein-Gothorp rejoignent la ligue.

 

 

En 1689, la ligue se renforce par l'alliance de l'empereur avec les Provinces-Unies (traité de Vienne) auxquels se joignent le Danemark, la Savoie, l'Angleterre du nouveau roi Guillaume III et l'Espagne. L'échec de la tentative d'imposer au pape la nomination d'un archevêque pro-français à Cologne, débouche sur l'occupation militaire de la ville par les Français (juin 1688). C'est le début de la guerre de la ligue d'Augsbourg qui dure jusqu'en 1697. Un palatinat désigne le territoire ou l'office d'un comte palatin. Le comte palatin est un titre de comte impérial carolingien ou du Saint-Empire romain germanique. Le comté palatin ou palatinat correspond au domaine associé. L'origine de ce titre vient des comtes du palais palatins qui habitaient dans des palais impériaux établis par les empereurs Carolingiens et les empereurs du Saint Empire romain germanique dans chaque duché de leur empire, pour y représenter l'autorité impériale.

 

 

 

 

► 1686 - 11 décembre Mort du Grand Condé.

 

 

 

 

► 1686 Bernard Le Bouyer de Fontenelle écrit 'Entretiens sur la pluralité des mondes'. Bernard Le Bouyer de Fontenelle est un écrivain français né à Rouen le 11 février 1657 et est mort, presque centenaire, le 9 janvier 1757. C'est un neveu de Corneille. Élu à l'Académie française en 1691, il prend nettement parti, dans la querelle des Anciens et des Modernes en prenant position pour ces derniers. Il fut secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Ses 'Entretiens sur la pluralité des mondes', oeuvre de vulgarisation scientifique, eurent un vif succès.

 

 

 

 

► 1687 - 10 mars Oraison funèbre du Grand Condé (Louis II de Bourbon-Condé) par Bossuet. C'est sur l'ordre du roi, que Bossuet donna l'Oraison Funèbre du prince de Condé, le 10 mars 1687, à Notre-Dame de Paris. La décoration de la Cathédrale qui fut réalisée pour cette cérémonie passa pour la plus belle et la plus considérable qu'on eût jamais vue.

 

 

 

 

► 1687 Dominique Bouhours écrit 'De la Manière de bien penser dans les ouvrages de l'esprit’

 

 

 

 

► 1687 Charles Perrault écrit 'Le Siècle de Louis le Grand'. Charles Perrault, surtout célèbre par ses Contes de Perrault issus de la tradition populaire, Charles Perrault est un auteur né et mort à Paris (12 janvier 1628 - 16 mai 1703. Son frère est l'architecte et scientifique Claude Perrault (1613-1688). Collaborateur de Colbert, chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663, puis contrôleur général de la surintendance des Bâtiments, il entre à l'Académie française en 1671, où il participe à la querelle des Anciens et des Modernes, du côté des Modernes ; dans ce cadre, il écrivit 'Le Siècle de Louis le Grand' (1687) et 'Parallèle des Anciens et des Modernes' (1688-1692), deux oeuvres fortement critiquées par Boileau.

 

 

 

 

► 1687 invention du principe d'une machine à vapeur à piston par Denis Papin. Denis Papin est né à Blois en France, le 22 août 1647. Il a effectué maints travaux fondateurs sur la machine à vapeur. Denis Papin construisit sa première machine à vapeur : un bateau à vapeur en 1707. Mais cette superbe invention apporta beaucoup de controverse auprès des bateliers, qui détruisirent le navire.

 

 

 

 

► 1687 Mort de Jean-Baptiste Lully. Lully meurt de la gangrène des suites d'une malencontreuse blessure avec sa canne de chef d'orchestre. D'origine italienne, le compositeur fut l'artisan de la naissance de l'opéra français, un grand compositeur de ballet mais aussi un fin courtisan. Par ses talents, et ses manoeuvres, il a su obtenir la confiance de Louis XIV pour devenir Surintendant de la musique.

 

 

 

 

► 1688 Les Révolutions anglaises et française. Révolution modèle, les Révolutions anglaises ne se sont cependant pas faites sans heurts: de 1642 à 1660, les îles Britanniques ont été soumises à un déferlement de violence, ponctué d'idées utopiques où le sectarisme le disputa à l'inspiration, où la générosité sociale des "partageux" se heurta à la défense de la propriété. Entre 1789 et 1799, la France a connu un bouleversement dont les conséquences et la mémoire ne cessent d'influer sur le quotidien du XXe siècle: la Révolution française a proclamé les droits de l'homme, institué l'égalité civique et le système métrique, créé les départements, supprimé - un temps - l'esclavage, donné au pays un panthéon de héros et de martyrs.

 

 

 

 

► 1688 - 21 juin : Jacques II d'Angleterre, remarié avec une princesse italien-ne, Marie de Modène, a un fils, Jacques Édouard, qui est baptisé par un prêtre catholique. Jacques Édouard Stuart dit le chevalier de Saint-George (20 juin 1688, palais Saint-Jacques de Londres – 1er janvier 1766, palais Balestra, Rome), fut prince de Galles de 1688 à 1689. Fils du roi Jacques II d'Angleterre et d'Irlande et VII d'Écosse (1633-1701) et de sa 2e épouse, la princesse Marie de Modène (1658-1718).

 

 

 

 

► 1688 à 1689 - 'Glorieuse Révolution' en Angleterre. Novembre : Devant le risque de voir une dynastie catholique se perpétuer, les whigs organisent une révolution ("Glorieuse Révolution") avec l'aide des Provinces-Unies. Sept évêques anglicans (les "Sept Immortels") font appel au prince protestant Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), époux de la fille aînée de Jacques II, Marie, qui débarque à Torbay dans le Devon le 5 novembre, avec 600 vaisseaux, 20 000 soldats et 12 000 chevaux. Son beau-père Jacques II s'enfuit en France (23 décembre). Guillaume III d'Orange est accueilli à Londres en triomphateur (28 décembre). 

 

 

La Glorieuse Révolution d'Angleterre (en anglais Glorious Revolution, aussi appelé Seconde Révolution anglaise par certains historiens français) fut une révolution pacifique (1688-1689) qui renversa le roi Jacques II (Jacques VII d'Écosse) et provoqua l'avènement de la fille de celui-ci, Marie II et de son époux, Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre). La révolution aboutit à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire à la place du gouvernement autocratique des Stuarts. Succédant à son frère Charles II en 1685, le catholique Jacques II s'aliéna rapidement l'opinion par des mesures impopulaires : brutalité de la répression contre la rébellion du duc de Monmouth, création d'une armée permanente, entrée de catholiques au gouvernement, dans l'armée et dans les universités, ainsi que le rapprochement avec la papauté (venue d'un nonce apostolique à Londres).

 

 

 

En 1687, il ordonna qu'une déclaration d'indulgence, accordant la liberté de culte aux catholiques et aux dissidents, soit lue dans toutes les églises. Cette décision, ajoutée à la naissance de son fils en juin 1688 d'un second mariage avec une catholique, qui garantissait une succession catholique, incita les opposants au roi à agir, mais le souvenir encore frais de la guerre civile, assorti d'un certain loyalisme, dissuadaient tout mouvement violent. Le gendre de Jacques II d'Angleterre, Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), stathouder des Pays-Bas, époux de la princesse Marie, voyant s'éloigner la perspective d'accéder indirectement au trône, déclencha les hostilités en débarquant avec une petite armée anglo-hollandaise le 5 novembre 1688, à Torkay.

 

 

 

Pris de panique, le roi Jacques II s'enfuit en France, ce dont profita Guillaume III d'Orange qui, dès son arrivée à Londres le 28 décembre 1688, fit valoir que la fuite du roi équivalait à une abdication. S'emparant de fait du gouvernement, Guillaume III d'Orange, en accord avec le Parlement, fit réunir une convention qui proclama la déchéance du roi et offrit conjointement le trône au prince Guillaume et à la princesse Marie. En contre-partie, ceux-ci devaient contresigner, en février 1689, la Déclaration des droits (Bill of Rights) laquelle inscrivit dans la loi les acquis du Commonwealth d'Angleterre et du règne de Charles II. La Déclaration interdisait l'accession au trône d'un catholique, assurait des élections libres et le renouvellement du Parlement, rendait illégale la présence d'une armée en temps de paix. Les partisans de Jacques II qui refusèrent l'allégeance à Guillaume et Marie furent appelés les non-jureurs ou jacobites. Nombreux parmi les catholiques irlandais et écossais, ils furent écrasés à la bataille de la Boyne, en Irlande en 1690 et, à Glencoe, en Écosse en 1692.

 

 

 

 

► 1688 LE SIÈCLE DES LUMIÈRES.

 

 

 

 

► 1688 Le siècle des Lumières correspond fondamentalement au XVIIIe siècle en Europe, même si son début est considéré comme partant de la révolution anglaise de 1688. La philosophie des Lumières désigne le mouvement intellectuel qui s'est développé à cette période autour d'idées pré-démocratiques, telles que l'établissement d'une éthique, d'une esthétique et d'un savoir fondé sur la "raison éclairée" de l'homme.

 

 

Les inspirateurs de ce mouvement se voyaient comme une élite courageuse d'intellectuels oeuvrant pour un progrès du monde, transcendant les siècles d'irrationalité, de superstition et de tyrannie passés. L'ensemble de ce mouvement doit être rapproché des révolutions américaine et française, de la montée du capitalisme. Artistiquement, il correspond à la période néo-classique. On parle aussi des Lumières pour désigner les intellectuels, écrivains, philosophes emblématiques de ce mouvement de pensée.

 

 

 

 

► 1688 Les Lumières. Elles symbolisent le triomphe de la raison sur l'ignorance et la superstition. Pour Kant, les "Lumières" marquent l'époque privilégiée où l'homme émerge de l'immaturité dans laquelle il marnait, non par défaut d'intelligence, mais par manque de courage et de détermination à user de sa raison. "Osez savoir ! Ayez le courage d'utiliser votre propre intelligence !" telle est l'exhortation adressée à ses lecteurs. Cette volonté de déchirer le voile de tradition et d'autorité recouvrant la politique, la religion et la philosophie est la motivation profonde des penseurs du XVIIIe siècle, notamment Voltaire et Montesquieu.

 

 

Inspirés par la révolution scientifique et par les lois universelles de Newton, ils réalisent que la connaissance de l'univers et de son fonctionnement est accessible à l'esprit humain. Dieu n'est pas pour autant éliminé de leur système de pensée, mais il est désormais réduit au rôle de créateur d'un univers mécanique qui, une fois en place, continue à fonctionner selon des lois naturelles pouvant être déchiffrées par le biais de l'expérience scientifique. La principale barrière aux Lumières est l'ignorance.

 

 

 

Il suffit d'éduquer les gens pour parvenir à éliminer un grand nombre de maux et d'inégalités de la société. Les connaissances scientifiques modernes doivent être plus largement répandues dans le public : on crée 'l'Encyclopédie'. De 1750 à 1780, Paris est la capitale des Lumières et les salons intellectuels attirent des écrivains venus de toute l'Europe. Dans les années 1780, on assiste à l'avènement d'une nouvelle génération de réformateurs, tels que Marat et Robespierre, qui concrétisent les idées radicales formulées dans les salons français en s'attaquant avec virulence aux privilèges dont jouissent l'Église et l'aristocratie et en réclamant l'égalité. La révolution française est en marche.

 

 

 

 

► 1688 Début du Siècle des lumières. Le siècle des Lumières est, en Europe, une période de grand essor scientifique et d'épanouissement de la raison critique. Les philosophes français, comme Rousseau, Diderot et Voltaire, énoncent des principes généreux sur le droit naturel, l'égalité entre les hommes, et disent la nécessité d'améliorer la société, de libérer les opprimés, d'instruire les pauvres.

 

 

 

 

► 1688 à 1690 - Insuccès d'une expédition militaire française en Angleterre ayant pour but de soutenir le roi Jacques II, détrôné par une révolution au profit de son gendre Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), qui malgré cette intervention et les efforts des partisans de Jacques II, conserva le trône d'Angleterre, tout en restant stathouder de Hollande. Jacques II d'Angleterre, Jacques Stuart, né le 14 octobre 1633 au Palais de Saint-James (Londres), mort le 16 septembre 1701 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, France), fut roi d'Angleterre (Jacques II d'Angleterre) et d'Écosse (Jacques VII d'Écosse) de 1685 à 1689.

 

 

Sa conversion au catholicisme (à une date non connue, et sans être imité par les deux filles survivantes de son premier lit), puis, après son avènement, les faveurs accordées aux Églises minoritaires (dont l'Église catholique), l'accueil d'un nonce apostolique à Londres et la naissance d'un héritier mâle en 1688 (avec la perspective d'une dynastie catholique) achevèrent de lui aliéner la sympathie d'une partie de ses sujets (il fut accusé d'avoir substituer un fils, Jacques François Stuart, pour un enfant mort).

 

 

Les grands seigneurs se tournèrent alors vers sa fille Marie et son époux Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre), chef des armées hollandaises. Ils débarquèrent en 1688, entrainant la fuite de Jacques II, sans combattre, le 11 décembre 1688 puis sa déposition formelle le mois suivant. Il trouva refuge auprès de son cousin germain Louis XIV, comme nombre de ses partisans (les "Jacobites"). Pour contrer la Ligue d'Augsbourg (Angleterre, Provinces-Unies, Autriche, états d'Allemagne, Espagne), Louis XIV tenta de replacer Jacques II sur le trône et ainsi de déplacer la guerre en Angleterre, sans succès.

 

 

 

 

► 1688 à 1697 - Guerre de la Ligue d'Augsbourg, formée par Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre) qui, entre autres griefs contre la France, ne pardonnait pas à Louis XIV son intervention en faveur de Jacques II. Dans cette nouvelle guerre, l'Europe tout entière, sauf le Danemark et la Turquie, étaient contre la France. La guerre de la ligue d'Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, eut lieu de 1688 à 1697. Elle opposa la France sous la monarchie absolue de Louis XIV, alliée au Danemark et à l'empire Ottoman, à une grande coalition, d'abord défensive.

 

 

 

Celle-ci comptait principalement l'Angleterre sous la monarchie constitutionelle de Guillaume III d'Angleterre (Guillaume III d'Orange), l'empereur d'Allemagne (Léopold Ier du Saint-Empire) et plusieurs Électeurs, l'Espagne, les Pays-Bas, la Savoie et la Suède. Elle se plaçait dans le contexte de l'opposition entre les Bourbons et les Habsbourgs, notamment pour le contrôle de l'Espagne. Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697). Conflit entre Louis XIV et une coalition de puissances européennes irritées par la politique agressive et anti-protestante de la France. Au terme d'une guerre sur le sol européen et dans les colonies, la paix intervient suite à l'épuisement des belligérants. Elle met fin aux prétentions hégémoniques de Louis XIV.

 

 

 

 

► 1688 - 26 novembre La France déclare la guerre à la Hollande, début de la guerre contre la ligue d'Augsbourg.

 

 

 

 

► 1688 - 11 décembre L'empereur allemand déclare la guerre à la France.

 

 

 

 

► 1688 - 28 décembre Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angle-terre) est accueilli à Londres en triomphateur.

 

 

 

 

► 1688 Le temps des Révolutions (1688-1848). La France en vedette. Cent ans avant la prise de la Bastille, c'était déjà la Révolution, mais à Londres cette fois (1689). Et cette "Glorieuse Révolution" sans effusion de sang allait inspirer tous les mouvements démocratiques à venir. Dans les salons français, on cultive l'art de la conversation et l'on brasse des idées nouvelles sur la liberté individuelle et les droits naturels des hommes. On remet aussi en cause l'autorité du clergé et du roi. De Paris, ces idées gagnent toute l'Europe et même traversent l'Atlantique. Les insurgés américains s'en réclament.

 

 

Dans leur Déclaration d'indépendance, ils proclament le droit de chacun à la recherche du bonheur ! Toute les élites communient dans une même foi dans le progrès et la bonté du genre humain. Et de Philadelphie à Saint-Pétersbourg, c'est en français que s'exprime cette foi. Le XVIIIe siècle est le siècle français par excellence. Ce succès s'appuie sur un dynamisme démographique qui fait du pays le plus peuplé d'Europe avec une jeunesse nombreuse. Les premières années de la Révolution française semblent confirmer cette prééminence de la France. Mais quelques dérapages antireligieux ont vite fait d'entraîner le pays dans deux décennies de guerres qui vont la saigner à blanc.

 

 

C'est un pays profondément vieilli que quitte Napoléon en partance pour l'exil de Sainte-Hélène. La France, désormais, doit se contenter d'une seconde place derrière l'Angleterre. La démocratie anglaise se trouve particulièrement à l'aise pour tirer parti des progrès techniques de l'heure et engager la Révolution industrielle. Quand une vague de révolutions éclatent sur le Continent en 1848, faut-il s'étonner qu'elles échouent en quelques mois ? Romantiques et idéalistes dans un siècle ouvrier et industriel, elles se trompent d'époque.

 

 

 

 

► 1688 Jean de La Bruyère écrit 'Les Caractères'. Jean de la Bruyère publie "les Caractères", un recueil de maximes et de portraits qui s'inspire de l'oeuvre de Théophraste. Le but est alors d'exposer les moeurs et surtout les défauts des êtres humains de l'époque. C'est dans le cadre de son poste de précepteur du duc de Bourbon qu'il a eut le temps et le loisir d'observer les gens de la cour. Aucun nom précis n'est donné. Par cette oeuvre esthétique, philosophique et moraliste, il espère pouvoir amener l'humanité à corriger ses défauts.

 

 

 

► 1688 Bernard Le Bouyer de Fontenelle écrit 'Digressions sur les Anciens et les Modernes’

 

 

 

 

► 1688 Charles Perrault écrit 'Parallèles des Anciens et des Modernes' (1688-1697).

 

 

 

 

► 1688 Dom d'Achery écrit 'Acta sanctorum' (1688-1701). Luc d'Achery (1609 - 1685) était un bénédictin français, bibliothécaire de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il écrivit une histoire ecclésiastique médiévale, Spicilegium.

 

 

 

 

►1688 Du Cange écrit 'Glossarium ad scriptores mediae et infimae graecitatis’

 

 

 

 

► 1688 à 1763 - naissance et mort de Marivaux. Écrivain français. Élevé en province, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux suit des études de droit à Paris. Devenu avocat, il n'exercera pourtant jamais cette fonction. Il s'essaie au roman burlesque et débute au Théâtre Italien et au Théâtre Français. Ses pièces empruntent leurs conventions à "la commedia dell'Arte". Ses oeuvres multiples révèlent un certain utopisme et traitent souvent de la "métaphysique du coeur" plus connue sous l'appellation "marivaudage".

 

 

Et c'est le thème de l'amour que Marivaux décline dans ses pièces tragi-comiques. L'auteur se sert du travestissement et du grotesque des situations pour détourner les règles morales de l'époque. Il lance, comme unique rédacteur, le 'Spectateur français', un hebdomadaire aux accents moralistes qui comprendra 25 numéros. Il se veut aussi philosophe dans 'L'Indigent Philosophe', une autre de ses parutions. Très attaché à la vie mondaine, Marivaux fréquente de nombreux salons littéraires, notamment celui de Madame de Lambert et de Madame de Tencin.

 

 

 

 

► 1689 - 15 avril La France déclare la guerre à l'Espagne.

 

 

 

 

► 1689 - 17 mai L'Angleterre déclare la guerre à la France. Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre) déclare la guerre à la France suite à un incident naval. En décembre, la "Grande Alliance" contre la France rassemble l'Empire, la Hollande, l'Espagne, la Savoie et l'Angleterre. La Grande Alliance est le nom d'une alliance contre la France aux alentours des années 1700.

 

 

 

 

► 1689 à 1755 - naissance et mort de Montesquieu. Écrivain français. Né Baron de la Brède et de Montesquieu, Charles de Secondat, dit Montesquieu, étudie le droit et devient avocat puis conseiller au Parlement de Bordeaux. Nommé président du Parlement de Guyenne en 1716, il se consacre à l'écriture et effectue de nombreux voyages en Europe, particulièrement en Angleterre et en Italie, qui viennent nourrir ses réflexions politiques, philosophiques et sociales.

 

 

Pétri de philosophie classique, féru d'Histoire, admirateur de la pensée scientifique et de la logique, il se livre à une critique des formes de pouvoirs dans 'Les lettres persanes' (1721). Dans 'De l'esprit des Lois' (1748), il envisage une réflexion sur les constitutions civiques à travers le prisme des lois naturelles adaptées aux gouvernements. Il est l'un des premiers à songer à la séparation des pouvoirs en trois domaines : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Critiqué par l'église, Montesquieu n'est pas pour autant hostile au système monarchique. Annonciateur du courant des Lumières françaises, il participe à la fin de sa vie à l'aventure de l'encyclopédie et meurt aveugle.

 

 

 

 

► 1689 Jean Racine écrit 'Esther’

 

 

 

 

► 1689 Henry Purcell présente 'Didon et Enée'. Purcell présente son chef-d'oeuvre de l'opéra baroque "Didon et Enée" à la Boarding School for Girls à Londres. L'auteur anglais, par la suite spécialiste des musiques pour théâtre, s'inspire pour cette oeuvre de Virgile. Il parvient alors sublimement à lier l'influence francaise à un travail sur le rythme pour mettre en valeur les intonations propre à la langue anglaise. 

 

 

Henry Purcell (10 septembre 1659 - 21 novembre 1695) est un musicien et compositeur de musique baroque, né à Westminster et mort à Londres. On admet généralement que Purcell a été le plus grand compositeur anglais de naissance (Haendel ayant été anglais par naturalisation). Purcell a incorporé à sa musique des éléments des styles français et italien, mais a développé un style anglais particulier.

 

 

 

 

► 1690 - 20 mai Prise de Port-Royal par les Anglais.

 

 

 

 

►1690 - 1er juillet Victoire du maréchal de Luxembourg sur la Grande Alliance à Fleurus. Les troupes françaises de Louis XIV gagnent contre les troupes hollando-autrichiennes. La bataille de Fleurus a eu lieu le 1er juillet, 1690. Ce fut une victoire pour l'armée française commandée par le maréchal de Luxembourg contre les armées d'une coalition européenne Pays-Bas, Allemagne, Espagne et Grande-Bretagne commandées par le général allemand Waldeck. La France a perdu 3 000 hommes, alors que les alliés ont perdus 9 000 hommes. Les artilleurs français avaient tiré sur leurs régiments d'infanterie dont ils n'avaient pas identifié les couleurs.

 

 

Tous les drapeaux reçurent, comme signe distinctif commun, une écharpe blanche nouée au sommet de la hampe. Les troupes françaises étaient sous le commandement du duc de Luxembourg (François-Henri de Montmorency-Luxembourg), du duc de Boufflers (Louis François de Boufflers), du duc du Maine (Louis Auguste de Bourbon), du duc de Choiseul (Claude de Choiseul-Francières), du Grand-Prieur de Vendôme (Philippe de Vendôme), et du Prince de Conti (François Louis de Bourbon-Conti). 

 

 

Fleurus est une commune de Belgique située dans le province de Hainaut au Nord-Est de Charleroi. François-Henri de Montmorency-Luxembourg, François-Henri de Montmorency-Bouteville comte de Bouteville et duc de Piney-Luxembourg, pair et maréchal de France, plus connu sous le nom de maréchal de Luxembourg ou celui de tapissier de Notre-Dame (8 janvier 1628 à Paris - 4 janvier 1695), est un général français du XVIIe siècle.

 

 

 

 

► 1690 - 10 juillet Victoire navale française contre les Anglais et les Hollan-dais à Béveziers. Victoire navale française de Tourville sur les flottes anglaises et hollandaise à Béveziers (Sussex). Elle permet le débarquement jacobite en Irlande. Tourville, Anne Hilarion de Costentin (ou Cotentin), comte de Tourville, est un vice-amiral et Maréchal de France, né en novembre 1642 (à Paris ou au château de Tourville-sur-Sienne) et mort en mai 1701 à Paris.

 

 

 

 

► 1690 - 18 août Victoire de Nicolas Catinat sur l'Espagne et la Savoie à Staffarde. Le maréchal de Catinat bat le duc de Savoie à Staffarde, prend Saluce (19 août) puis Suze (12 novembre). Nicolas de Catinat, maréchal de France, est un militaire français du XVIIe siècle, né à Paris le 1er septembre 1637 et mort à Saint-Gratien le 22 février 1712.

 

 

 

 

► 1690 - 24 août : En Inde, l'Anglais Job Charnock, (? -1693), un agent de la East India Company, responsable de l'usine anglaise de Cassim Bazar installe une nouvelle usine à Sutanati (Fort William en 1696). Cette date est généralement considérée comme la date de fondation de la moderne Calcutta.

 

 

 

 

► 1691 - 8 avril Louis XIV s'empare de Mons.

 

 

 

 

► 1691 - 16 juillet Mort du marquis de Louvois (François Michel Le Tellier), son fils, marquis de Barbésieux (Louis-François-Marie Le Tellier) lui succède à ses charges. Louis-François-Marie Le Tellier, marquis de Barbésieux, fils du marquis de Louvois, secrétaire d'État de la guerre, après la mort de son père, jeune homme qui commença par préférer les plaisirs et le faste au travail. Mort à trente-trois ans, en 1701.

 

 

 

 

► 1691 Jean Racine écrit 'Athalie’

 

 

 

 

► 1691 Charles Perrault écrit 'Contes' (1691-1695)

 

 

 

 

► 1692 - 29 mai Bataille de Barfleur contre les navires anglo-hollandais. La Bataille de Barfleur est une bataille navale qui opposa le 29 mai 1692 au large du Cotentin, la marine de guerre française à la flotte anglaise. Louis XIV soutient une seconde tentative de Jacques II pour reprendre le pouvoir en Angleterre. Un corps expéditionnaire est concentré à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le nord-Cotentin. Un flotte de protection et de transport basée à Brest doit venir à Saint-Vaast pour embarquer les troupes.

 

 

 

 

► 1692 - 2 juin Défaite navale de Louis XIV devant les Anglais à La Hougue. Les Français perdent là un quart de leurs vaisseaux. Bataille de la Hougue, faute de fortification sur la côte normande, Tourville prévoit de rejoindre Brest ou Saint-Malo. Une majorité des navires parvient à franchir le Cap de la Hague, mais treize ne peuvent franchir des courants du Raz Blanchard. Ils sont alors contraints de revenir vers l'ennemi en se réfugiant dans la baie de la Hougue. Le 1er juin, trois navires fortement touchés s'échouent au large de Cherbourg.

 

 

L'artillerie des fortifications de la ville tient pour quelques temps l'ennemi à distance. Le stock de poudre de l'un des navires échoués, le Soleil Royal, en s'embrasant, explose et les projections provoquent de gros dégâts matériels et humains dans la ville. Les 2 et 3 juin, les Anglais incendient l'un après l'autre les navires en rade de la Hougue. Jacques II regarde sur les hauteurs de Quinéville, ce spectacle qui signifie la fin de ses ambitions. Cette sévère défaite révèle la nécessité de consolider la défense de la baie, avec deux tours similaires, l'une sur le fort de la Hougue et l'autre sur Tatihou. Elle révèle aussi amèrement l'erreur commise par les adversaires de Vauban, qui ont convaincu le roi d'arrêter les travaux du port de Cherbourg et même de détruire ses fortifications.

 

 

 

 

► 1692 - 30 juin Louis XIV s'empare de Namur.

 

 

 

 

► 1692 - 3 août Victoire du maréchal de Luxembourg sur les Anglais à Steinkerque. Bataille de Steinkerque, 3 août 1692 : Victoire du maréchal de Luxembourg sur les Anglais et les Hollandais, commandés par le Roi d'Angleterre Guillaume III d'Orange (Guillaume III d'Angleterre).

 

 

 

 

► 1692 Procès des 'sorcières de Salem'. Le procès des sorcières de Salem est un épisode fameux de l'histoire coloniale des États-Unis qui entraine la condamnation et l'exécution de personnes accusées de sorcellerie en 1692 dans le Massachusetts. Généralement analysé comme découlant d'une période de luttes intestines et de paranoïa puritaine, ce procès cause la mort de 25 personnes et l'emprisonnement d'un bien plus grand nombre.

 

 

 

 

► 1693 - 28 juin Victoire navale de la France sur les Anglais au large du Portugal. Tourville disperse et détruit en partie une flotte anglo-hollandaise au large de Lagos (Portugal), escortant des navires de commerce chargés de grains venus du Levant pour ravitailler l'Europe du Nord en pleine disette.

 

 

 

 

► 1693 - 29 juillet Victoire du maréchal de Luxembourg sur les Anglais à Neerwinden. La bataille de Neerwinden ou de Landen eut lieu dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg le 29 juillet 1693 entre l'armée française sous le commandement du maréchal de Luxembourg et les forces alliées sous les ordres de Guillaume III d'Orange (futur Guillaume III d'Angleterre).

 

 

 

 

► 1693 - 8 septembre Les Hollandais occupent Pondichéry. François Martin, son gouverneur, trouve refuge à Chandernagor. Pondichéry est une ville dans le sud-est de l'Inde. Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichery devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé "directeur de la côte de Coromandel", mette Pondichéry sur la voie de la prospérité. 

 

 

François Martin (1634-1706), navigateur français. En 1601, la "Compagnie des marchands de Saint-Malo, Laval et Vitré" qui rêve des Moluques arme deux navires, le "Corbin" et le "Croissant" qui font une longue escale dans la baie de Saint Augustin à Madagascar. Chandernagor est une ville du Bengale occidental située sur les rives du Gange, à une trentaine de kilomètres de Calcutta. Le nom actuel de Chandernagor est Chandannagar. C'est l'un des anciens Établissements français de l'Inde. Les Moluques sont un archipel appartenant à l'Indonésie.

 

 

 

 

►1693 - 15 septembre Louis XIV récuse la déclaration sur la puissance ecclésiastique.

 

 

 

 

► 1693 - 4 octobre Victoire de Nicolas Catinat sur le duc de Savoie (Victor-Amédée II de Sardaigne) à La Marsaille. En Italie, Catinat remportait les victoires de Staffarde (18 août 1690) et de La Marsaille (4 octobre 1693) sur le duc de Savoie, Victor-Amédée II, qui laissait une partie du Piémont aux Français. La bataille de la Marsaille, ou bataille de Marsaglia, est une bataille victorieuse livrée le 4 octobre 1693 par une armée française commandée par Nicolas de Catinat face à une armée hispano-savoyarde commandée par le duc de Savoie Victor-Amédée pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg. Victor-Amédée II de Sardaigne, Victor-Amédée II (en italien Vittorio Amedeo II), né à Turin le 14 mai 1666, mort à Moncalieri le 31 octobre 1732, fut prince de Piémont et duc de Savoie de 1675 à 1730, roi de Sicile de 1713 à 1720, puis roi de Sardaigne de 1720 à 1730. Il était fils de Charles-Emmanuel II, duc de Savoie et prince de Piémont, et de Marie Jeanne Baptiste de Savoie-Nemours, duchesse de Genève et d'Aumale.

 

 

 

 

► 1693 Salon de Madame de Lambert. La marquise de Lambert (1647 1733) Femme de lettres française dont le célèbre salon était fréquenté par Fontenelle, Fénelon, Houdar de la Motte, Montesquieu et Marivaux.

 

 

 

 

► 1694 - 18 juin : Echec anglais à la pointe de Camaret. Camaret-sur-Mer est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants sont appelés les Camarétois, Camarétoises.

 

 

 

 

► 1694 Marcello Malpighi, fondateur de l'histologie. Marcello Malpighi (* 10 mars 1628 à Crevalcore, dans les environs de Bologne ; † 29 novembre 1694 à Rome) est le père de l'anatomie microscopique ou histologie. Son nom est aujourd'hui attaché à des dizaines de structures dans le corps humain et chez les insectes. Malpighi naît l'année même où William Harvey publie ses découvertes sur la circulation sanguine. Harvey restera toute sa vie le modèle que celui-ci cherchera à atteindre. Après des études à l'université de Bologne, il devient professeur titulaire de la chaire de médecine théorique à Pise en 1656.

 

 

Il n'y restera que trois ans, sa santé précaire le poussant à rentrer à Bologne parmi les siens. En 1669, Malpighi devient membre de la Royal Society de Londres. Après être devenu médecin du pape Innocent XII en 1691, il meurt d'apoplexie le 29 novembre 1694 à Rome. L'histologie est la branche de la biologie qui étudie les tissus. Par son centre d'étude, elle se situe entre la cytologie et la physiologie. Son objectif est d'explorer la composition, la structure, le renouvellement des tissus, ainsi que les échanges cellulaires en leur sein.

 

 

 

 

► 1694 à 1778 - naissance et mort de Voltaire (de son vrai nom François-Marie Arouet), écrivain et philosophe français, né à Paris, fut, au point de vue du talent littéraire et des idées, le vrai roi du XVIIIe siècle. Dans sa jeunesse, il connut et fréquenta les derniers "Libertins" du règne de Louis XIV. D'un séjour forcé en Angleterre, il rapporte ses célèbres 'Lettres Philosophiques', qui firent scandale et l'obligèrent à quitter Paris. Dès lors, Voltaire voyagea. Il se fixa quelque temps à Berlin, auprès du roi de Prusse, Frédéric II, avec lequel il se brouilla.

 

 

Finalement, après avoir séjourné prés de Genève, le philosophe s'établie à Ferney, non loin de la frontière suisse, d'où il pouvait braver impunément le Pouvoir. C'est de ce village, dont il était seigneur, que Voltaire dirigea la lutte contre l'Église et le Christianisme, devenue sa principale affaire. Plus qu'aucun autre philosophe, il avait travaillé efficacement à ébranler à la fois l'Ancien Régime et L'Église par sa critique audacieuse, unie à l'esprit le plus spirituellement moqueur et le plus effrontément menteur, qui ait jamais été.

 

 

Sa vie entière oscille entre succès mondains et littéraires, exils en Angleterre et en Prusse et séjours à la Bastille. En effet, derrière l'habile dramaturge et l'homme d'affaires fortuné, travaillait le philosophe épris de tolérance qui lutta avec détermination et humour contre l'intolérance et le fanatisme religieux. Les écrits de Voltaire, comme le fameux 'Candide', ont influencé les Lumières et restent encore aujourd'hui un modèle d'humanisme. Mort en 1778, il est porté en 1791, après la Révolution, au Panthéon.

 

 

 

 

► 1694 Madame de Sévigné écrit 'Correspondance'.

 

 

 

 

► 1695 - 4 janvier Mort du maréchal de Luxembourg.

 

 

 

 

► 1695 - 18 janvier Création de la capitation, impôt de quotitéLa capita-tion est un impôt direct de l'Ancien Régime. Il est mis en place le 18 janvier 1695 à la suite de la crise économique de 1692 à 1694. Impôt sur les personnes, il touche l'ensemble des Français, y compris les privilégiés. Toutefois le clergé en est exempt. La population est répartie en 22 classes basée sur les rangs des personnes. A l'intérieur d'une classe, chaque personne doit payer le même montant. On compte 2000 livres pour la première classe et 1 livre pour la dernière. Elle est supprimée en 1697 à la suite de la paix de Ryswick.

 

 

 

 

► 1695 mort de Jean de La Fontaine. Mort du plus grand des fabulistes. Jean de La Fontaine, décède à l'âge de 74 ans. Il laisse derrière lui un héritage littéraire comptant près de 250 fables, de nombreux recueils de contes et bien d'autres poèmes, textes en prose ou en vers. Il sera reconnu par les générations à venir comme le plus grand fabuliste français.

 

 

 

 

► 1696 - 17 avril Mort de Madame de Sévigné. Madame de Grignan, sa fille qu'elle adore, est malade. Sa mère n'admet pas que les lois de la nature, qui voudraient qu'une mère meure avant sa fille, ne soient pas suivies, “c'est la règle et la raison, ma bonne, que je parte la première”, elle s'épuise à la soigner. Elle le fait avec tant de soins que “la règle et la raison” sont respectées. Madame de Sévigné meurt et sa fille vivra neuf ans encore.

 

 

 

 

► 1696 juin Jean Bart remporte la victoire sur les navires anglais à Dogger Bank. Jean Bart, né le 21 octobre 1650 et mort le 27 avril 1702, fils de Cornil Bart et de Catherine Janser, était un corsaire dunkerquois.

 

 

 

 

► 1696 - 29 juin Traité secret entre la France et la Savoie. Traité secret de Turin entre Victor-Amédée Ier de Savoie et Louis XIV pour la conquête du Milanais.

 

 

 

 

► 1696 Jean Racine écrit 'Abrégé de l'Histoire de Port-Royal'

 

 

 

 

► 1696 mort de Jean de La Bruyère.

 

 

 

 

► 1696 mort de Madame de Sévigné

 

 

 

 

► 1697 - 30 octobre Traité de Ryswick mettant fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg où Louis XIV est contraint à de fortes concessions. mais il est peu avantageux pour Louis XIV, malgré la gloire dont ses armées se sont couvertes (de ses précédentes conquêtes, il ne conserve que Strasbourg), et il reconnaît Guillaume III d'Orange comme roi d'Angleterre (Guillaume III d'Angleterre). Traité de Ryswick, les traités signés en 1697 à Ryswick, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mirent fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance. 

 

 

 

La France signa un premier traité le 20 septembre avec les Provinces-Unies, l'Angleterre et l'Espagne, puis un second avec le Saint Empire romain germanique, le 30 octobre. Louis XIV accepta de reconnaître Guillaume III d'Orange-Nassau comme roi d'Angleterre sous le nom de Guillaume III d'Angleterre ; il dut, par ailleurs, rendre la plus grande partie des territoires annexés pendant la guerre. Il restitua son duché au duc de Lorraine ; le Palatinat et Trèves, entre autres, à l'empereur germanique ; la Catalogne et Barcelone à la Couronne espagnole. Les Provinces-Unies signèrent des accords commerciaux avantageux avec la France et conservèrent certaines forteresses des Pays-Bas espagnols.

 

 

 

 

► 1697 Charles Perrault écrit 'Contes de ma mère l'Oye'.

 

 

 

 

► 1697 à 1763 - naissance et mort de l'abbé Prévost. Écrivain français. L'enfance d'Antoine-François Prévost est dramatiquement marquée du deuil de sa mère et de sa soeur. Rapidement s'y ajoute le conflit avec le père, au sujet de l'école des Jésuites où il est envoyé contre son gré d'abord, puis au sujet d'une maîtresse. Instable, il tente l'armée puis les mondanités de Londres et d'Amsterdam, deux villes dont il est expulsé pour inconduite. Il prononce enfin ses voeux en 1721.

 

 

Devenu bénédictin, il se distrait par l'écriture, avant de se défroquer. Peu après la parution de son 'Histoire de Monsieur Cleveland' et de son 'Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut', il lance un périodique littéraire 'Le Pour et le Contre'. Emprisonné pour dettes, le voilà réduit à solliciter la grâce papale et à reprendre la soutane, sans cesser pour autant d'écrire et de fréquenter les philosophes. Ses ouvrages, aussi rocambolesques que son existence, ont suscité le scandale de par les portraits qu'il y trace, souvent ceux d'hommes que l'amour a menés à la déchéance. Ils ont aussi fondé une nouvelle sensibilité, axée sur le drame et le pathos.

 

 

 

 

► 1698 - 13 octobre : Traité de La Haye pour le partage de la succession d'Espagne entre la France, l'Angleterre et les Provinces-Unies.

 

 

 

 

► 1698 Nicolas Malebranche écrit 'Traité de l'amour de Dieu’

 

 

 

 

► 1698 à 1782 - naissance et mort de Pietro Metastasio, il est considéré comme le plus grand auteur dramatique italien de la première moitié du XVIII°, il a été très tôt remarqué pour ses talents poétiques. Il écrivit une série de mélodrames mettant en scène des personnages de l'antiquité dont les plus connus sont "Demetrio", "Olimpiade", "La Clemenza di Tito", "Achille en Sciro", "Temistocle"...

 

 

 

 

► 1699 à 1779 - naissance et mort de Jean-Baptiste Siméon Chardin, il a été célébré de son vivant comme l'un des plus grands peintres de son temps. Sa réputation a toujours dépassé les frontières, puisqu'on lui a acheté, voire commandé des peintures en Prusse comme en Russie ou au Bade-Wurtemberg, en Suède comme au Liechtenstein; et la critique de son temps, Cochin et Diderot en tête, l'a porté aux nues. Cette admiration ne s'est pas démentie et, depuis la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'à nos jours, critiques, théoriciens, peintres, écrivains célèbrent à qui mieux mieux ses sujets comme sa façon de peindre.

 

 

 

 

► 1699 François Fénelon écrit 'Les Aventures de Télémaque’

 

 

 

 

► 1699 mort de Jean Racine. Sa dernière volonté est un acte en faveur de Port-Royal. Un acte audacieux qui ne "faisait pas sa cour" auprès de Louis XIV : il demande à être enterré à Port-Royal-des-Champs, aux pieds de son maître Hamon. Cela vaut un dernier trait, qui dépeint l'esprit extraordinaire de Paris. On s'exclame : "Il ne s'y serait pas fait enterrer de son vivant !"

 

 

 

 

► 1700 Sciences au XVIIIe siècle, au XVIIIe siècle, les sciences de la vie et de la terre connurent aussi un grand développement à la suite des voyages en Afrique et dans le Pacifique : on doit citer Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), Carl von Linné (1707-1778), Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829).

 

 

 

 

► 1700 La population mondiale atteint 610 millions.

 

 

 

 

► 1700 Début de la Seconde Guerre du Nord (fin en 1721) contre Charles XII de Suède déclenchée par la coalition de la Pologne, du Danemark et de la Russie. Grande guerre du Nord, de 1700 à 1721, la grande guerre du Nord ou seconde guerre du Nord vit l'affrontement de la Suède et d'une coalition réunissant la Russie, le Danemark-Norvège et la Saxe-Pologne (auxquels se joignirent aussi la Prusse et Hanovre, à partir de 1715). La Suède fit des prodiges mais finalement la Russie devint le pouvoir dominant sur la mer Baltique et un participant majeur dans le concert des nations européennes.

 

 

 

 

► 1700 - 1er novembre Mort de Charles II d'Espagne qui désigne Philippe, duc d'Anjou (futur Philippe V d'Espagne), deuxième fils du Grand Dauphin comme son successeur. Philippe V d'Espagne (Versailles, 19 décembre 1683–Madrid, 9 juillet 1746), roi des Espagnes et des Indes (1700–1746). Né Philippe de France, prince et fils de France. Deuxième fils du Grand Dauphin et petit-fils de Louis XIV, il est d'abord titré duc d'Anjou. Il est baptisé en 1687 et reçoit en 1689 le duc de Saint-Aignan comme gouverneur. En 1690, il perd la dauphine sa mère, née Marie-Christine de Wittelsbach (1660-1690).

 

 

 

 

► 1700 Gatien de Sandras écrit 'Mémoires de M. d'Artagnan'. Gatien de Sandras, auteur fécond et imprudent (il a été emprisonné plusieurs fois à la Bastille), Courtilz de Sandras (1644–1712) a servi dans l'armée avant de devenir polygraphe. Il a écrit les célèbres 'Mémoires de M. d'Artagnan' dont Alexandre Dumas s'est inspiré pour 'Les Trois Mousquetaires' et pour 'Vingt Ans après'. À plusieurs reprises d'ailleurs, il a écrit à la première personne les mémoires des autres, ceux du marquis de Montbrun ou ceux de M. de Rochefort. On a beaucoup dénigré son style qui paraît pourtant vif et picaresque.

 

 

 

 

►1700 Étienne Allegrain peint 'Vue du château et de l'orangerie de Versailles'. Étienne Allegrain, au XVIIe siècle, fut considéré comme le meilleur peintre paysagiste. Inspiré par Millet et Poussin, les critique n'en furent pas moins sévères. En effet son fils Christophe-Gabriel qui peignit également avait comme son père l'habitude de ne pas signer ses toiles. Les toiles d'Allegrain père peintes dans les couleurs éteintes furent le fruit d'un grand sens de la composition et de la perspective. Il privilégia l'évocation des ambiances et des atmosphères calmes accompagnées d'un profond jeu de lumière.

 

 

 

 

► 1701 - 18 janvier Naissance du royaume de Prusse. Après avoir reçu l'Empereur Léopold Ier, Frédéric III, alors prince-électeur de Prusse, se fait couronner à Königsberg et établit sa capitale à Berlin. C'est la naissance du Royaume de Prusse au sein du Saint-Empire Romain Germanique. Lorsque l'Empire tombera sous les coups de Napoléon, c'est ce Royaume de Prusse qui croîtra pour atteindre son apogée à la fin du XIXème siècle et réaliser l'unité Allemande. 

 

 

Frédéric Ier de Prusse, prince-électeur (Kurfürst) de Brandebourg, 11 juillet 1657 à Königsberg – 25 février 1713 à Berlin, Hohenzollern, fut le premier roi de Prusse le 18 janvier 1701, en échange à son soutien à l'empereur Léopold Ier du Saint-Empire dans la guerre de Succession d'Espagne contre la France. La Prusse était un territoire de l'Est de l'Europe qui, de 1701 à 1918, constitua le noyau d'un royaume qui pesa sur l'histoire de l'Europe puis fut de 1918 à 1947 une partie de l'Allemagne. Aujourd'hui divisée en plusieurs Länder, la Prusse évoque le souvenir d'un État fortement militarisé.

 

 

 

 

► 1701 - 21 février Les Provinces-Unies reconnaissent Philippe V d'Espagne comme roi d'Espagne.

 

 

 

 

► 1701 - 7 septembre Traité de La Haye entre l'Empire, les Provinces-Unies et l'Angleterre à l'encontre de la France et l'Espagne.

 

 

 

 

► 1701 à 1713 - Coup d'envoi de la Guerre de Succession d'Espagne avec la signature de la "Grande Alliance" contre la France à La Haye. Les membres de cette coalition sont les Provinces-Unies, l'Angleterre, l'Empire allemand, rejoints ensuite par le Portugal et la Savoie. Guerre de la succession d'Espagne. - Elle a une double cause: 1: l'émotion suscitée dans les Cours d'Europe par le testament de Charles II d'Espagne; celui-ci, en mourant en 1700 sans postérité, léguait tous ses États au duc d'Anjou, Philippe, petit-fils de Louis XIV (futur Philippe V d'Espagne), à la condition toutefois que la monarchie espagnole ne subirait aucun amoindrissement territorial, et ne serait en aucun cas réunie à la France; 2: malgré le traité de Ryswick, Louis XIV reconnaissait, comme roi d'Angleterre, le fils de Jacques II (Jacques François Stuart), et, à l'encontre du testament de Charles II, il réservait au duc d'Anjou (devenu roi d'Espagne sous le nom de Philippe V d'Espagne) ses droits à la succession au trône de France pour le cas où la branche aînée des Bourbons viendrait à s'éteindre.

 

 

Dans cette guerre, la France eut à lutter contre l'Angleterre, la Hollande, l'Autriche, le Portugal et la Savoie, que l'infatigable Guillaume III d'Angleterre avait réunis en une Ligue contre elle: la Ligue de La Haye. L'Espagne et la Bavière étaient ses seules alliées. (La Bavière cependant prétendait, comme l'Autriche, avoir des droits dans la succession d'Espagne). La guerre de Succession d'Espagne a opposé de 1701 à 1714, la France et l'Espagne à une coalition européenne. L'enjeu en était le trône d'Espagne et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle a contribué à la ruine économique de la France, qui n'a évité l'invasion que de justesse. En 1700, Charles II d'Espagne, meurt sans successeur. Les deux principales familles régnantes d'Europe, celle de France (Bourbons) et celle d'Autriche (Habsbourgs), et toutes deux très apparentées à Charles II, revendiquent alors le trône. 

 

 

Guerre de la Succession d'Espagne (1701-1714). Conflit européen pour la succession du trône d'Espagne à la mort du roi Charles II. Il oppose Louis XIV et l'empereur Léopold Ier, qui prétendent tous deux à la succession (ils ont chacun épousé une soeur de Charles II et sont les petits-fils de Philippe III d'Espagne). Avant de mourir, Charles II a désigné Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, pour héritier. Il est couronné sous le nom de Philippe V d'Espagne en 1701, mais l'ouverture des colonies espagnoles au commerce français révolte l'Angleterre et les Provinces-Unies qui entrent en guerre contre la France aux côtés de l'empereur. A l'issue de cette guerre longue et épuisante qui se conclut par les traités d'Utrecht et de Rastadt, Philippe V conserve le trône d'Espagne, mais l'empereur et l'Angleterre héritent de places fortes espagnoles en Europe (Naples, Sicile, Gibraltar, Minorque…). 

 

 

Jacques François Stuart, Jacques François Édouard Stuart, dit le chevalier de Saint-Georges, né au palais Saint-Jacques (Saint James) à Londres le 20 juin 1688, décédé au palais Balestra à Rome le 1er janvier 1766. Fils du roi Jacques II d'Angleterre (1633-1701) et de sa 2ème épouse, la princesse Marie de Modène (1658-1718). Héritier à la mort de son père des droits des Stuarts aux trônes anglais, écossais et irlandais, il fut proclamé roi le 16 septembre 1701 au château de Saint-Germain-en-Laye, et fut reconnu comme tel par la France, l'Espagne, Modène, ainsi que par le Saint-Siège. Il reçut le soutien de Louis XIV pour reprendre le pouvoir outre-Manche (bataille de Malplaquet en 1709). Mais par la suite le vieux roi Bourbon fut contraint de lui retirer son appui, à cause du traité d'Utrecht.

 

 

 

 

► 1701 - 16 septembre Louis XIV reconnaît Jacques III, fils de Jacques II d'Angleterre (Jacques François Stuart), comme roi d'Angleterre ce qui provoque la rupture diplomatique avec Guillaume III d'Angleterre.

 

 

 

 

► 1701 invention du semoir par Jethro Tull. Un semoir est une machine agricole employée pour réaliser les semis de graines. Il a été inventé par Tull en 1701. Les semoirs sont généralement pour semer les graines en lignes régulièrement espacées, à une profondeur réglable, avec une certaine densité, régulée par des organes de distribution. Jethro Tull (1674-1741), agronome anglais, précurseur d'une agriculture "scientifique".

 

 

 

 

► 1702 - 29 octobre Marlborough s'en va t'en guerre. Le général anglais John Marlborough s'empare de la ville de Liège qui appartenait aux espagnols. C'est le début de la guerre de succession d'Espagne : l'Angleterre, l'Autriche et la Hollande soutiennent Charles d'Autriche, le prétendant au trône. Une chanson populaire française rendit le nom du général anglais légendaire. 

 

 

Marlborough, John Churchill, premier duc de Marlborough, général pendant la guerre de succession d'Espagne. Durant la guerre de Succession d'Espagne il remporta les victoires de Höchstädt (1704) sur les Bavarois, de Ramillies (1706) sur le maréchal de Villeroy, d'Audenarde (1708) sur le duc de Vendôme, de Malplaquet (1709) sur le maréchal de Villars. Lié au parti Whig, il tomba en disgrâce en 1710. Il est le héros de la chanson populaire française Marlbrough s'en va-t-en guerre.

 

 

 

 

► 1702 - 3 décembre Les armées françaises occupent Nancy.

 

 

 

 

► 1702 Guerre des Camisards (1702-1704). Camisard, de simples artisans et paysans tiennent tête à deux maréchaux de France et mettent en échec pendant près de trois ans les troupes de Louis XIV, venus les forcer à se convertir ou les exterminer. Troupes qui forment pourtant une des meilleures armées d'Europe. Voilà qui est incompréhensible pour le roi et les puissances étrangères.

 

 

 

 

► 1702 - 14 décembre Vengeance des 47 ronins. Les 47 vassaux du samouraï Asano Naganori assaillent la résidence du shogun Kira Kozukenosuke et le décapitent. Par ce geste, les ronins, "samouraïs sans maître", veulent venger la mort de leur maître, condamné à se suicider par seppuku pour avoir dégainé son sabre dans le palais, deux ans auparavant.

 

 

En accomplissant leur vengeance, les 47 rônins ont respecté le code des samouraïs et sont élevés au rang de héros nationaux. Les autorités leur permettront de se suicider à leur tour selon la tradition. Terasaka Kichiemon sera le seul ronin à rester en vie pour accomplir les offrandes rituelles aux esprits des condamnés. Les 47 rônins seront enterrés au temple de Sengakuji. Leur histoire nourrira pendant plusieurs siècles la culture et les arts du Japon.

 

 

 

 

► 1703 - 12 janvier Victoire des camisards sur les troupes royales près de Nîmes.

 

 

 

 

► 1703 - 16 mai Le Portugal rompt son alliance avec la France pour s'allier à l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1703 - 16 mai Fondation de Saint-Pétersbourg: la Russie s'ouvre à l'Occident. Saint-Pétersbourg, fondée le 16 mai 1703 par Pierre le Grand, tsar de Russie qui en fit sa capitale, Saint-Pétersbourg est la deuxième plus grande ville du pays.

 

 

 

 

► 1703 - 7 septembre : Coup d'envoi de la Guerre de Succession d'Espagne avec la signature de la "Grande Alliance" contre la France. Les membres de cette coalition sont les Provinces-Unies, l'Angleterre, l'Empire allemand, rejoints ensuite par le Portugal et la Savoie.

 

 

 

 

► 1703 - 20 septembre : Victoire de Villars et de Maximilien II Emmanuel de Bavière sur les impériaux du comte de Limbourg-Stirum à Scheveningen.

 

 

 

 

► 1703 - 8 novembre La Savoie rompt son alliance avec la France pour s'allier à l'Autriche.

 

 

 

 

► 1703 - 15 novembre Défaite des Impériaux à Spire.

 

 

 

 

► 1703 - 19 novembre Mort du Masque de fer. Un prisonnier dont personne ne connaît l'identité meurt à la Bastille où il est enfermé depuis 1698. Il n'a cessé d'être emprisonné, d'abord à Pignerol puis à Sainte-Marguerite et enfin à Paris depuis près de 25 ans. Il gardera l'anonymat tout au long de sa captivité grâce à un masque de velours qui lui cache le visage. Ce déguisement lui vaudra d'être surnommé le "masque de fer". De nombreuses rumeurs concernant sa véritable identité circulent, certains parlent du frère jumeau du roi Louis XIV ou encore de son fils illégitime. L'homme au masque de fer sera enterré sous le nom de Marchiali. Il avait 45 ans. 

 

 

L'Homme au masque de fer est l'un des prisonniers les plus fameux de l'histoire française. Le mystère entourant son existence, ainsi que les différents films et romans dont il a fait l'objet n'ont cessé d'exciter les imaginations. Le point de départ de l'affaire est la mort, le 19 novembre 1703 à la Bastille, au terme d'une longue captivité, d'un prisonnier dont nul ne connaissait le nom ni le motif de son incarcération. Sur cette base, l'histoire a été considérablement amplifiée, la légende y a ajouté force détails, et la politique s'en est emparée, l'Homme au masque de fer devenant, sous la plume de Voltaire, un symbole de l'absolutisme monarchique.

 

 

 

 

► 1703 Pour avoir écrit 'Le moyen le plus rapide d'en finir avec les dissidents', un pamphlet contre la haute église anglicane, Daniel Defoe est mis au pilori. Au lieu de boue, une foule sympathisante le couvre de fleurs. Daniel Defoe, de son vrai nom Daniel Foe, était un écrivain anglais, né le 3 avril 1660 à Stoke Newington (près de Londres), mort le 21 avril 1731 à Ropemaker's Alley, Moorfields (près de Londres). Après avoir été mis en prison (pilori) pour un pamphlet sur les conservateurs, il sera relâché en devenant un informateur pour la police. Son roman célèbre, que certains disent être le premier en anglais 'Robinson Crusoé' (1719), raconte la survie d'un naufragé sur une île déserte. Il se serait inspiré de l'aventure d'Alexandre Selkirk aux îles Galapagos.

 

 

 

 

► 1703 mort de Charles Perrault.

 

 

 

 

► 1704 - 9 mars L'archiduc Charles (futur Charles VI du Saint-Empire), fils de l'empereur Léopold Ier débarque à Lisbonne. Charles VI du Saint-Empire, Charles de Habsbourg (Karl von Habsburg), (né en 1685 à Vienne - mort en 1740 à Vienne) est empereur romain germanique sous le nom de Charles VI et roi de Hongrie sous le nom de Charles III (1711-1740).

 

 

 

 

► 1704 - 16 mai Le Portugal rompt son alliance avec la France.

 

 

 

 

► 1704 - 13 août Défaite franco-bavaroise contre les Impériaux à Blenheim. Les généraux français Marsin et Tallard, sont battus par Marlborough (Anglais) et le prince Eugène de Savoie, à Blenheim. Par suite de leur défaite, les Français se voient contraints d'évacuer l'Allemagne. Eugène de Savoie, Prince Eugène, Eugène de Savoie (Paris 1663- Vienne 1736), connu sous le nom de Prince Eugène, célèbre général des armées impériales, fils du comte de Soissons et d'Olympe Mancini. Grand stratège, il quitte la France du roi Louis XIV qui ne veut pas lui accorder un commandement. Il jure de ne revenir en France que les armes à la main. 

 

 

La Bataille de Blenheim, également connue comme la Bataille de Höchstädt, eut lieu le 13 août 1704. Ce fut un combat décisif de la guerre de Succession d'Espagne. Une armée franco-bavaroise sous le comte Camille de Tallard et Maximilien II Emanuel, électeur de Bavière, avançait vers la capitale autrichienne, Vienne. Pour contrer cette menace le commandant autrichien Eugène de Savoie se déplaça vers le nord tandis que ses alliés britanniques et hollandais allaient vers le sud à partir de la Flandre. Une fois réunis ils rencontrèrent leurs opposants dans le petit village bavarois de Blenheim, près d'Höchstädt. Les britanno-hollando-autrichiens obtinrent une victoire décisive et les Français furent repoussés de l'autre côté du Rhin tandis que la Bavière était occupée. Les alliés de la France, la Savoie et le Portugal changèrent rapidement de camp.

 

 

 

 

► 1704 - 17 mai Traité de paix entre Jean Cavalier, chef des camisards et les troupes royalesJean Cavalier (1681 - 1740) est le plus célèbre des chefs camisards. En 1701, repéré dans des assemblées protestantes interdites, il part pour Genève. Il en revient en 1702, et après le meurtre de l'abbé du Chayla rejoint dans les Cévennes le groupe des insurgés (qui s'opposent aux persécutions subies par les Protestants) avec quelques jeunes gens de la plaine ; il redescend en septembre, et de coup de mains en coups de mains, sa troupe s'équipe, s'aguerrit et s'agrandit.

 

 

Seul ou en association avec Rolland, il dévaste les villages catholiques et brûle des églises. Il n'hésite pas à attaquer les troupes royales (les dragons de Louis XIV), leur imposant parfois de cuisantes défaites comme celle du Mas de Cauvi, aux portes d'Alès, en décembre 1702, ou celle du Devois de Martignargues, près de Vézenobre, en mars 1704. Peu après cependant, en avril 1704, sa troupe est durement défaite à Nages (près de Nîmes), ses "magasins" d'Euzet découverts et pillés. Il entame alors des négociations avec le maréchal de Villars, dépose les armes et part avec une poignée de fidèles.

 

 

 

 

► 1704 Traduction par Antoine Galland des 'Mille et Une nuits'. Antoine Galland est né à Rollot en Picardie vers 1646. Orientaliste, spécialiste d'histoire, de manuscrits anciens, de langues orientales et de monnaies, habitué de la Bibliothèque royale, antiquaire du roi, académicien et, pour finir, lecteur au Collège royal. En 1701, il se fait rapporter un recueil de contes du Liban pour la plupart d'origine persane, traduits en arabe à la fin du VIIe siècle, et en débute la traduction. Il y adjoindra d'autres récits comme celui de Sindbad, et en rédigera d'autres comme celui d'Ali Baba.

 

 

 

 

► 1704 mort de Jacques-Bénigne Bossuet.

 

 

 

 

► 1704 mort de John Locke.

 

 

 

 

► 1705 - 16 août Victoire de Cassano. Depuis deux ans, dans cette guerre de Succession d'Espagne, les armées du roi de France qu'est Louis XIV vont d'échecs en défaites. Le duc de Vendôme, quand bien même il n'est pas l'un des favoris du roi, permet par son habileté et son courage de remporter une victoire contre le prince Eugène de Savoie. L'année précédente, ce dernier avait défait les armées françaises à Höchstädt. La bataille de Cassano eut lieu le 16 août 1705 pendant la guerre de Succession d'Espagne à Cassano en Lombardie (nord de l'Italie). Les deux camps subirent de fortes pertes, mais les Français en sortirent victorieux.

 

 

 

 

► 1705 - 9 octobre L'archiduc Charles se fait couronner roi d'Espagne à Barcelone sous le nom de Charles III (futur Charles VI du Saint-Empire)

 

 

 

 

► 1705 première machine à vapeur de Newcomen et Savery. La machine de Denis Papin était difficilement exploitable. Pour que la machine à vapeur devienne véritablement utilisable par les compagnies et les industries, il fallut attendre Thomas Savery dont, malheureusement, les machines n'eurent aucun succès à cause de leur rendement très faible et de leur risque d'explosion. Ce fut un artisan, Thomas Newcomen, qui fut l'un des premiers à comprendre le bénéfice que l'on pouvait tirer des machines de Papin et de Savery. Newcomen construisit en 1705 une pompe à feu, une machine atmosphérique qui servait à faire fonctionner les pompes. Cette machine, plus performante que les machines à vapeur de Papin, avait le désaventage de nécéssiter beaucoup de combustible.

 

 

 

 

► 1705 Edmond Halley écrit 'Synopsis d'astronomie cométaire'. Edmond Halley (29 octobre 1656, Haggerston - 14 janvier 1742, Greenwich) est un astronome britannique. Il observa en 1682 la comète qui porte maintenant son nom : la comète de Halley. Il en détermina la périodicité (à peu près 76 ans) et prédit qu'elle serait de nouveau visible en 1758. Il fut le premier à comprendre que certaines comètes sont périodiques et d'autres ne le sont pas. Il vécut pendant 18 mois sur l'île de Sainte-Hélène, où il put dresser une carte astonomique de l'hémisphère sud.

 

 

 

 

► 1705 à 1782 - naissance et mort de Carlo Farinelli - Broschi (Carlo), surnommé Farinelli, chanteur, né à Naples le 24 janvier 1705, mort à Bologne le 15 juillet 1782. Il fut châtré dans son enfance, à la suite d'un accident; on le fit alors instruire par Porpora, qui développa chez son élève la plus belle voix de soprano. Il débuta à Rome, en 1722, dans Eomène; il obtint le plus vif succès; il chanta ensuite à Vienne (1724), à Venise, à Naples, à Milan (1726), à Rome, à Bologne, où il rivalisa avec Bernacchi, dont les conseils ne lui furent pas inutiles, d'autant plus que l'empereur Charles VI, lui-même bon musicien, lui en donna d'analogues.

 

 

Broschi abusait des traits, de toutes ces virtuosités d'exécution qui nuisent à l'émotion. Il modifia sa manière à la suite de son troisième séjour à Vienne (1731); il avait continué de faire des tournées en Italie. En 1734, Carlo Broschi passa à Londres et chanta au théâtre de Lincolns Inn Field, que dirigeait Porpora. Sa vogue fut immense; son revenu pendant les trois ans qu'il passa en Angleterre dépassait 5000 livres sterling. Parti pour un voyage en Espagne, il y resta de 1736 à 1761.

 

 

Sa voix fit un tel effet sur le mélancolique Philippe V d'Espagne, que ce souverain ne voulut plus se séparer du chanteur; il se l'attacha avec un traitement de 2000 ducats, lui demandant seulement de ne plus chanter en public. Le chanteur vit son importance croître encore à l'avènement de Ferdinand VI d'Espagne, qui le nomma grand d'Espagne, chevalier de Calatrava; Broschi-Farinelli, favori du monarque, exerça sur la cour, et même sur la politique, une grande influence. Choyé par tous, comblé de cadeaux, flatté par les diplomates adversaires de la France, il conserva cette haute situation jusqu'à l'avènement de Charles VI. Il se retira alors à Bologne.

 

 

 

 

 

► 1706 - 23 mai Défaite française à Ramillies contre les Anglais. Bataille de Ramillies, le 23 mai 1706, au cours de la Guerre de Succession d'Espagne, la bataille de Ramillies oppose deux armées fortes chacune d'environ 60 000 hommes sur le territoire du village de Ramillies (Belgique). Elle consacre le génie stratégique de John Churchill, premier duc de Marlborough, commandant des forces alliées qui inflige une lourde défaite aux troupes franco-espagnoles de Louis XIV dirigées par le maréchal de Villeroy.

 

 

 

► 1706 - 28 juin Charles III entre dans Madrid.

 

 

 

 

► 1706 - 7 septembre Défaite française devant Turin contre les Impériaux et les Savoyards. Eugène de Savoie défait les Français, les Espagnols et les Bavarois au siège de Turin. Dès l'annonce de ce revers, Louis XIV ordonne (trop rapidement) le retrait de ses troupes d'Italie et tente de négocier une paix, sans succès.

 

 

 

 

► 1707 Projet de Vauban d'une dîme royale, réclamant un impôt unique pour tous, est saisi sur ordre du roi. Disgrace de Vauban.

 

 

 

 

► 1707 - 8 janvier Naissance de Louis, duc de Bretagne, arrière-petit-fils de Louis XIV. Louis de France, né le 8 janvier 1707, mort le 8 mars 1712, fils de Louis de France, duc de Bourgogne puis dauphin de France, et de Marie-Adélaïde de Savoie. C'est un arrière-petit-fils de Louis XIV. À sa naissance, il fut titré duc de Bretagne, puis devient dauphin de France à la mort de son père le 18 février 1712. Il ne lui survivra que peu de temps, et son frère Louis, le futur Louis XV, lui succède.

 

 

 

 

► 1707 - 30 mars Mort de Vauban.

 

 

 

 

► 1707 - 25 avril Victoire du Duc de Berwick contre les armées anglo-hollandaises à Almanza. Bataille d'Almanza, Almansa est une ville d'Espagne, dans la province d'Albacete. Lors de la guerre de Succession d'Espagne, Berwick à la tête d'une armée franco-espagnole y remporta le 25 avril 1707 sur les troupes luso-britannico-hollandaise de l'archiduc Charles, commandées par lord Galloway, comte de Ruvigny et le Marquis de las Minas, une grande victoire, qui rendit le trône à Philippe V d'Espagne. La Bataille d'Almansa fut décisive pour la guerre, mais n'a pas signifié la reddition du royaume de Valence.

 

 

L'armée des Bourbons dut conquérir les villes et les villages qui résistaient. Jativa a été la première cité assiégée. Jativa fut finalement occupée et le roi ordonna sa destruction; elle fut alors incendiée; plus tard on changea son nom par celui de San Felipe et on procéda à son repeuplement par des personnes fidèles à l'armée des Bourbons. A la suite furent conquises Denia, Alcoy et finalement Alicante. Duc de Berwick, Jacques Fitz-James, duc de Berwick est né de la liaison du roi détrôné d'Angleterre Jacques II et d'Arabella Churchill, soeur du duc de Malborough. En exil en France depuis la chute de son père (1688), Berwick est lieutenant général depuis 1693. Naturalisé français en 1703, l'année suivante il est capitaine général des armées de Philippe V d'Espagne. Mais l'hostilité de la reine le fait rappeler en France.

 

 

 

 

► 1707 - 1er mai : Union Act : Les royaumes d'Angleterre et d'Écosse sont unis dans le "Royaume-Uni de Grande-Bretagne" par la reine Anne Stuart. Les Écossais gagnent des avantages économiques et politiques qui contribuent à souder les deux royaumes. Une députation représente l'Écosse au Parlement de Londres (45 députés au Communes et 16 lords). L'Écosse conserve sa justice et son Église presbytérienne. Elle obtient un système fiscal particulier qui prend en compte un niveau de vie plus bas qu'en Angleterre. Le pays s'ouvre à l'espace économique anglais et participe au commerce d'outre-mer. 

 

 

Les Actes d'Union (The Acts of Union), sont des actes parlementaires Anglais et Écossais passés respectivement en 1706 et 1707, portant sur l'association de l'Écosse et de l'Angleterre qui deviennent ensemble le Royaume de Grande-Bretagne. Cela se solde donc par la dissolution des parlements respectifs de l'Angleterre et de l'Écosse au profit de la création d'un parlement commun, le parlement du Royaume de Grande-Bretagne. Leur somme est incluse dans le Traité (ou Acte) d'Union en 1707, et constitue une réalisation concrète de l'union entre deux pays déjà rapprochés en 1603, lorsque le roi Jacques VI d'Écosse devint également Jacques Ier d'Angleterre et d'Irlande.

 

 

 

 

► 1707 - 22 mai Victoire de Villars à Stalhofen, près de Strasbourg. Victoire franco-espagnole de Villars sur les troupes de la Grande Alliance lors de la Bataille de Stalhofen (Stollhofen). Villars force les lignes alliées et lève ensuite des contributions en Wurtemberg et en Franconie. Villars, Claude Louis Hector de Villars (1653-1734) est l'un des généraux les plus brillants du règne de Louis XIV.

 

 

 

 

► 1707 à 1793 - naissance et mort de Carlo Goldoni, né à Venise. Auteur de théâtre italien, de langue italienne et de langue française. Goldoni est révélé en France en 1751 avec son Piccolo Teatro.

 

 

 

 

► 1708 - 20 février Nicolas Desmarets, neveu de Colbert est nommé contrôleur général des Finances. Nicolas Desmarets, seigneur de Maillebois, est un haut fonctionnaire français né à Paris en 1648 et mort en 1721. Nicolas Desmarets fut d'abord employé comme commis de son oncle Jean-Baptiste Colbert avant de devenir maître des requêtes puis intendant des finances (1674-1683).

 

 

Après une longue disgrâce, à la cause mal éclaircie, il est nommé directeur des finances en 1703, puis contrôleur général des finances le 20 février 1708, succédant à Michel Chamillart. Il trouve une situation financière très difficile, avec la nécessité de financer la Guerre de Succession d'Espagne au moment où sévit la grande famine de 1709. Il parvient à obtenir du financier Samuel Bernard un prêt de 6 millions et à réduire le montant des tailles. En 1710, il organise avec succès la levée de l'impôt du dixième, frappant tous les revenus.

 

 

 

 

► 1708 - 11 juillet Vendôme et le duc de Bourgogne (Louis de France) sont battus à Audenarde par Marlborough et Eugène de Savoie. - Par suite de ces défaites, les Français se sont vu contraints d'évacuer l'Italie et la Belgique. La bataille d'Audenarde eut lieu aux abords de la ville flamande du même nom, en Belgique, le 11 juillet 1708. L'armée française du duc de Vendôme y fut battue par les Impériaux du Prince Eugène et les Anglais du duc de Marlborough. 

 

 

Vendôme, Louis Joseph de Vendôme, dit le Grand Vendôme, (1er juillet 1654 à Paris † 11 juin 1712 à Vinaros en Espagne), duc de Vendôme (Louis III 1669-1712) et d'Étampes, comte de Penthièvre, fils ainé de Louis II, duc de Mercoeur et de Vendôme, et de Laure Mancini. Arrière petit fils du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. Il passa sa vie à combattre et eut une carrière militaire exceptionnelle. Malgré une grossièreté soldatesque et des moeurs dissolues, il fut l'un des meilleurs généraux de Louis XIV. À sa mort en 1712 en à Vinaros en Espagne, Philippe V d'Espagne fit porter le deuil à tout son royaume; ses restes reposent à l'Escurial (Madrid). Audenarde est une ville de Belgique, chef-lieu d'arrondissement, située en Flandre orientale sur les rives de l'Escaut.

 

 

 

 

► 1708 - 22 octobre Prise de Lille par la Coalition.

 

 

 

 

► 1708 - 9 décembre Capitulation de Lille.

 

 

 

 

► 1708 - Dom Bernard de Montfaucon écrit 'Paleographia graeca'. Dom Bernard de Montfaucon, religieux et érudit français. Né en 1655, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, il publia des éditions des oeuvres des pères de l'Église grecque : saint Athanase et saint Jean Chrysostome. Sa 'Palaeographia graeca' fait de lui le fondateur de la paléographie - mot qu'il a inventé - grecque.

 

 

 

 

► 1709 La rigueur de l'hiver, cette année-là en France, est restée légendaire.

 

 

 

 

► 1709 - 27 juin : Victoire décisive des Russes face à Charles XII de Suède et à l'hetman des cosaques Mazeppa à la Bataille de Poltava. Charles XII de Suède dont l'armée est détruite, doit se réfugier à Bender en Turquie (1709-1714) où il convaincra le Sultan ottoman à déclarer la guerre à la Russie (1710-1712). Les Russes établissent leur suprématie sur la Baltique.

 

 

 

 

► 1709 - 11 septembre Défaite française lors de la bataille de Malplaquet face aux Anglais et aux Impériaux. La bataille de Malplaquet eut lieu le 11 septembre 1709 dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne au sud de Mons en Belgique entre les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough, pour l'Angleterre, le prince Eugène de Savoie pour les Pays-Bas et des renforts portugais contre les franco-espagnols sous le maréchal de Villars.

 

 

 

 

► 1709 - 23 octobre Dispersion des religieuses de Port-Royal. En ce jour les religieuses de l'abbaye de Port-Royal, conduites par leur abbesse, sont dispersées dans diverses institutions religieuses. Le philosophe Blaise Pascal écrit dans 'Les Provinciales' à propos des jansénistes persécutés par le pouvoir royal : “C'est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d'opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité et ne servent qu'à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l'irriter encore plus”.

 

 

 

 

► 1710 - 15 février Naissance de Louis (futur Louis XV), arrière-petit-fils de Louis XIV à Versailles. Louis XV de France (1er septembre 1715– 10 mai 1774). Louis XV naquit le 15 février 1710 à Versailles. Fils de Louis, duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, petit-fils du Grand Dauphin, arrière-petit-fils de Louis XIV, il fut titré à sa naissance duc d'Anjou. Conformément à la coutume, il fut élevé jusqu'à ses 7 ans par une femme, la gouvernante des Enfants de France, depuis 1704, la duchesse de Ventadour.

 

 

 

 

► 1710 - 28 avril Destruction de Port-Royal des Champs. Parce que les religieuses de Port-Royal avaient refusé en 1664 de signer le formulaire royal imposé à tous les ordres religieux, formulaire qui affirmait la suprématie du roi sur le pape, Louis XIV fit dissoudre l'ordre en 1709 et, en ce 28 avril, il fait raser les bâtiments conventuels de leur abbaye de Port-Royal des Champs.

 

 

 

 

► 1710 - 28 septembre Les Anglais s'emparent de Madrid.

 

 

 

 

► 1710 - 14 octobre Création du "dixième" sur tous les revenus pour financer la guerre. L'impôt du dixième est perçu sur tous les revenus à titre provisoire pour financer l'effort de guerre qu'implique la guerre de Succession d'Autriche.

 

 

 

 

► 1710 - 10 décembre Victoire de Villaviciosa remportée par Vendôme. La situation de Philippe V d'Espagne, un moment compromise, est rétablie par cette victoire, et il régnera désormais sans encombre jusqu'en 1746. Bataille de Villaviciosa, ou Monte Claro (17 juin 1665) est une victoire portugaise sur l'Espagne. Le 10 décembre 1710 : Le maréchal de Vendôme gagne la bataille de Villaviciosa durant la guerre de succession d'Espagne.

 

 

 

 

► 1710 invention du piano par Bartolomeo Cristofori. Bartolomeo Cristofori (4 mai 1655 - 27 janvier 1731) est un facteur d'instruments à clavier italien, facteur de clavecins, de clavicordes à l'esprit extrêmement inventif. Il a été un facteur de clavecins réputé, mais doit surtout sa célébrité au piano-forte (précédant le piano du XIXe siècle) dont il fut l'inventeur à la suite des recherches et expériences qu'il effectua pour doter le clavicorde de possibilités expressives accrues. Il choisit une caisse de clavecin pour y installer son nouveau mécanisme.

 

 

 

 

► 1711 - 14 avril Mort du Grand Dauphin. La mort du Grand Dauphin âgé de cinquante ans, celle du duc de Bourgogne puis celle du duc de Bretagne posent le problème de la succession de Louis XIV. Agé de cinq ans, de santé fragile, le dernier fils du duc de Bourgogne, arrière-petit-fils du roi Louis XIV devient l'unique héritier de la couronne. Louis XV est déclaré majeur, en 1723, à treize ans.

 

 

 

► 1711 - 17 avril L'Angleterre quitte la coalition.

 

 

 

 

► 1711 - 3 septembre Les Anglais échouent devant Québec.

 

 

 

 

► 1711 - 8 octobre Premiers pourparlers de paix à Londres. Paix avec l'Angleterre, qui abandonne la lutte et demande la paix par suite de la mort de l'empereur Joseph Ier du Saint-Empire, les succès contre la France ne pouvant dès lors servir qu'à fortifier et à unir l'Espagne et l'Autriche, ce qui eût été reconstituer la puissance de Charles Quint. Joseph Ier du Saint-Empire, Joseph de Habsbourg (né à Vienne le 26 juillet 1678 - décédé à Vienne le 17 avril 1711), était le fils de l'empereur germanique Léopold Ier et d'Éléonore de Neubourg, roi des Romains en 1690, puis roi de Hongrie, archiduc d'Autriche et enfin empereur germanique en 1705, sous le nom de Joseph Ier.

 

 

 

 

► 1711 - 12 octobre Début du règne de Charles VI du Saint-Empire, élu empereur romain germanique (fin en 1740).

 

 

 

 

► 1711 Alexander Pope écrit 'Essay'. Alexander Pope (mort en 1744) Le plus grand poête classique anglais a vu le jour à Londres, dans une famille de commerçants fortunés. Petit, bossu, il est atteint du mal de Pott et se réfugie dans une vie studieuse. A Seize ans, il écrit les "Pastorals" qui le lancent dans le monde littéraire et, en 1711, il publie son "Essay on Criticism" qui le fait pénétrer dans le cercle des plus grands. Dès lors, sa carrière ne sera qu'une suite de succés entrecoupés de querelles avec ses confrères et rivaux.

 

 

La grande oeuvre de la vie de Pope est la traduction d'Homère. "L'Iliade" paraît de 1715 à 1721, "L'Odyssée" de 1725 à 1726. Après avoir mené à bien cette tâche, le poête a publié de sombreux pamphlets contre ses ennemis littéraires et politiques puis des satires à la manière d'Horace et de Swift. Pope passera la fin de sa vie à mettre au point sa correspondance tout en feignant de s'indigner de la voir publiée. Il mourra à Twickenham en 1744.

 

 

 

 

► 1711 mort de Nicolas Boileau.

 

 

 

 

► 1712 - 29 janvier Ouverture du congrès d'Utrecht. Le Congrès d'Utrecht, le Congrès débute en décembre 1712. La France de Louis XIV est alors au plus mal, et cède irrémédiablement du terrain face aux troupes de la Grande-Alliance (qui regroupe l'ensemble de l'Europe, sauf l'Espagne). La victoire du maréchal de Villars à la bataille de Denain lui permet de négocier in extremis des conditions moins défavorables. Le traité est le premier rédigé en français : il inaugure la primauté du français comme langue diplomatique, jusqu'au Traité de Versailles, en 1919.

 

 

 

 

► 1712 - 18 février Mort de Louis, duc de Bourgogne, second dauphin.

 

 

 

 

► 1712 - 8 mars Mort de Louis, duc de Bretagne, troisième dauphin.

 

 

 

 

► 1712 - 24 juillet Villars remporte à Denain, sur Eugène de Savoie, une grande victoire qui hâte la conclusion de la paix avec les autres membres de la Ligue. Bataille de Denain, le 21 juillet 1712, les troupes françaises commandées par le Maréchal-Duc de Villars, remportent la bataille de Denain face aux Austro-Hollandais du Prince Eugène de Savoie. Cette victoire est une étape décisive dans le règlement de la guerre de Succession d'Espagne où le petit-fils de Louis XIV, Philippe V d'Espagne et l'empereur Charles VI, empereur romain germanique se disputent le trône d'Espagne. Villars, Claude Louis Hector duc de Villars (8 mai 1653 à Moulins (Allier) - 19 juin 1734 à Turin) est l'un des généraux les plus brillants du règne de Louis XIV.

 

 

 

 

► 1712 - 5 novembre Le roi d'Espagne Philippe V d'Espagne renonce à ses droits sur la Couronne de France.

 

 

 

 

►1712 - 7 novembre Signature du traité de paix entre la France et le Portugal.

 

 

 

 

► 1712 Antoine Watteau peint 'Perspective’

 

 

 

 

► 1712 à 1778 - naissance et mort de Jean-Jacques Rousseau. Écrivain et philosophe suisse. Plus influent encore que Voltaire fut le Génevois Jean-Jacques Rousseau. D'esprit aventureux et inquiet, Jean-Jacques, après un séjour en Savoie et en Piémont, un essai de conversion au Catholicisme et nombre d'aventures sentimentales, vint échouer à Paris. Le contact de ce déclassé, ambitieux et aigri, avec l'aristocratie de la capitale, lui inspira son "grand système" comme il a écrit : 'La Nature a fait l'homme bon et heureux : c'est la société qui l'a rendu mauvais et malheureux, en créant l'inégalité sociale et la propriété'.

 

 

 

Rousseau a développé ces idées dans : 'La Discours sur les Sciences et les Arts; Le Discours de l'Inégalité'. Après cette critique de la société, le philosophe essaya de la réformer dans deux autres ouvrages : 'L'Émile', où il tente de refaire l'homme, par une éducation raisonnable; 'Le Contrat Social', qui vise à réformer Les Peuples et leurs Gouvernements. C'est dans le 'Contrat Social' que Rousseau a formulé le principe de la Démocratie, c'est à dire du gouvernement du peuple par lui-même.

 

 

 

Pendant la Révolution, les Jacobins, en particulier Robespierre, tenteront d'appliquer les principes du 'Contrat Social'. Quant à Rousseau, dont 'l'Émile' avait été condamné et saisi par le Parlement de Paris, il recommença une vie errant qui le conduisit en Suisse et en Angleterre. Revenu à Paris, atteint de la folie de la persécution, il finit ses jours à Ermenonville (Oise), deux mois après Voltaire (1778).

 

 

 

 

► 1713 - 15 mars Signature du traité de paix entre la France et la Savoie.

 

 

 

 

► 1713 - 11 avril Traité d'Utrecht mettant fin à la guerre de succession d'Espagne. Ce congrès élabore un traité qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne. Louis XIV cède aux Anglais Terre-Neuve, la baie d'Hudson et l'Acadie. Philippe V d'Espagne, bien que le second fils du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, conserve ses colonies et renonce enfin, le 5 novembre, à ses droits au trône de France.

 

 

 

Traités d'Utrecht entre France et Grande-Bretagne, France et Brandebourg (Prusse), France et Portugal, France et Savoie (1713-1715), négociés pour la France par Polignac, Huxelles et Mesnager : Philippe V d'Espagne conserve la couronne d'Espagne mais cède à l'empire les possessions espagnoles en Italie et aux Pays-Bas. La Gueldre espagnole passe à la Prusse. La France conserve ses conquêtes (elle renonce à ses garnisons au-delà des cols à la frontière avec la Savoie mais reçoit la région de Barcelonnette (vallée de l'Ubaye)). 

 

 

 

La France s'engage à démilitariser Dunkerque et reconnaît Anne Stuart, veuve de Guillaume III d'Angleterre, comme reine. Le prétendant Jacques III Stuart est expulsé de France. La Grande-Bretagne reçoit de précieux avantages outre-mer (Acadie, asiento noir) et devient la maîtresse des mers. La Hollande, épuisé par la guerre ne peut plus lutter contre elle.

 

 

 

 

► 1713 - 19 avril : Pragmatique sanction de l'empereur Charles VI, réglant sa succession, assurée à sa fille Marie-Thérèse (née en 1717) au détriment de la lignée de son frère aîné Joseph Ier. Les Ecossais réclament l'abrogation de l'Acte d'Union de 1707, qui leur est refusé. La Pragmatique Sanction, pour l'Histoire de l'Autriche, est la décision de Charles VI prise en 1713 réglant la dévolution de sa succession. Selon la règle qu'il crée, les possessions héréditaires (Autriche, Hongrie, Bohême, territoirs italiens et Pays-Bas) de l'Archiduc d'Autriche se transmettront à l'aîné de ses enfants, garçon ou fille.

 

 

 

Cette mesure écarte du trône les filles du frère aîné de Charles VI et fait de Marie-Thérèse son héritière. Notons que cette dernière ne naît qu'en 1717. Dire que par la Pragmatique Charles VI désigne Marie-Thérèse pour héritière est un racourci trompeur. Charles VI déploya de nombreux efforts pour faire accepter sa mesure par les Cours d'Europe. Seules la Saxe et la Bavière ne l'ont pas accepté car sans cette mesure, leurs femmes pouvaient prétendre à la succession. * La France l'accepte contre cession de la Lorraine, * L'Angleterre contre cessation des activités de la Compagnie d'Oostende qui lui faisait concurrence aux Indes, * La Prusse de Frederic-Guilllaume Ier par fidélité à l'Empereur. Ceci n'empêchera pas les grandes puissances de la contester une fois Charles VI décédé provoquant la Guerre de Succession d'Autriche.

 

 

 

 

► 1713 Traité d'Utrecht (1713-1715). Louis XIV cède à l'Angleterre Terre-Neuve, l'Acadie, la baie d'Hudson, déclare abandonner la cause des Stuarts, et s'engage à combler le port de Dunkerque. Philippe V d'Espagne conserve toutes ses colonies, mais renonce pour lui et sa postérité au trône de France. Il abandonne à l'Angleterre Gibraltar et l'île Minorque. L'Empereur d'Autriche (Charles VI du Saint-Empire) obtient les Pays-Pas, le Milanais, le royaume de Naples, la Sardaigne. Le duc de Savoie (Victor-Amédée II) reçoit la Sicile. Enfin, l'électeur de Brandebourg (Frédéric-Guillaume Ier de Prusse) est reconnu roi de Prusse. Les Traités d'Utrecht sont deux traités de paix qui mirent fin à la guerre de Succession d'Espagne.

 

 

Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril 1713 entre la France et la Grande-Bretagne, le second fut signé à Utrecht le 13 juillet 1713 entre l'Espagne et la Grande-Bretagne. Le Congrès débute en décembre 1712. La France de Louis XIV est alors au plus mal, et cède irrémédiablement du terrain face aux troupes de la Grande-Alliance (qui regroupe l'ensemble de l'Europe, sauf l'Espagne). La victoire du maréchal de Villars à la bataille de Denain lui permet de négocier in extremis des conditions moins défavorables. Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, fils de Frédéric Ier de Prusse il hérite de son Père d'un vaste royaume. Il est surnommé le Roi-Sergent car sa politique principale fut de renforcer et de moderniser son armée et de faire de la Prusse la première puissance de l'empire.

 

 

 

 

► 1713 - 20 août Les armées françaises s'emparent de Landau.

 

 

 

 

► 1713 - 8 septembre Bulle Unigenitus condamnant le jansénisme.

 

 

 

 

► 1713 - 13 juillet : Traité d'Utrecht entre Espagne et Grande-Bretagne, Espagne et Savoie. Philippe V d'Espagne conserve l'Espagne et les colonies, mais doit céder en dédommagement Milan, Naples, la Sardaigne et les Pays-Bas à Charles de Habsbourg devenu l'empereur Charles IV. La Savoie obtient la Sicile, la Grande-Bretagne Gibraltar et Minorque. Charles IV quitte la Catalogne (juillet) où les Barcelonais résistent jusqu'en septembre 1714. Les Bourbons d'Espagne adoptent la loi salique.

 

 

 

 

► 1713 - 30 octobre Les armées françaises s'emparent de Fribourg-en-Brisgau. Fribourg-en-Brisgau est une ville d'Allemagne.

 

 

 

 

► 1713 à 1784 - naissance et mort de Denis Diderot. Écrivain et philosophe français. Initialement destiné à la prêtrise, Denis Diderot fait ses études chez les Jésuites. En 1732, diplômé Maître ès arts, il mène une vie bohème et littéraire faite de petits métiers. Il traduit des ouvrages anglais de médecine et de philosophie, qui le poussent à rédiger ses 'Pensées philosophiques' en 1746, où il démontre déjà son caractère athée. Ami de Rousseau et d'Alembert, il accepte de se charger avec ce dernier de l'élaboration de 'L'Encyclopédie' en 1747.

 

 

Ce travail occupera vingt ans de sa vie, mais ne l'empêchera pas d'écrire ses propres réflexions. La publication en 1749 de sa 'Lettre aux aveugles', lui vaut d'être condamné par l'église et emprisonné à Vincennes durant trois mois. Cette arrestation, si elle le rend méfiant, affermit son caractère. Tour à tour critique d'art, romancier, auteur de théâtre, défenseur de la raison critique, Diderot s'affirme comme le chef de file des Lumières françaises. Incarnation de l'honnête homme, ses ouvrages n'en sont pas moins interdits, y compris 'L'Encyclopédie'.

 

 

 

 

► 1714 - 15 février Louis XIV impose la ratification de la bulle Unigenitus au Parlement. Louis XIV contraint le Parlement à enregistrer cette bulle qui condamne les jansénistes et en particulier les 101 propositions de Quesnel et plus encore qui divise le clergé français en “acceptants” et en “appelants”. Les premiers sont ceux qui, autour du cardinal de Noailles, font appel au pape pour qu'il retire un texte jugé trop vague et les seconds sont ceux qui l'acceptent. Cardinal de Noailles, Louis Antoine, cardinal de Noailles, est un prélat français, né au château de Peynières à Cros-de-Montvert (Cantal) le 27 mai 1651 et mort à Paris le 4 mai 1729. Il fut archevêque de Paris de 1695 à 1729.

 

 

 

 

► 1714 - 6 mars Traité Rastadt entre la France et l'Empire. Il complète celui d'Utrecht et met fin à la guerre de Succession d'Espagne dont Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, conserve la couronne. Perte de Terre-Neuve et de l'Acadie, signé entre Louis XIV et Charles VI consacre l'emploi du français comme langue diplomatique. Confirmé par l'usage du français pour les préliminaires du traité de Vienne (1735), la convention de Vienne (1736) et le traité d'Aix-la-Chapelle (1748). Le traité de Rastadt, le 6 mars 1714, met fin à la guerre de succession d'Espagne. Il est signé entre la France et l'Autriche à la suite de négociations menées depuis novembre 1713 entre le Prince Eugène de Savoie et Villars. 

 

 

Charles VI du Saint-Empire, Charles de Habsbourg (Karl von Habsburg), (né en 1685 à Vienne - mort en 1740 à Vienne) est empereur romain germanique sous le nom de Charles VI et roi de Hongrie sous le nom de Charles III (1711-1740). Deuxième fils de l'empereur Léopold Ier et d'Éléonore de Neubourg, il tente de succéder comme roi des Espagnes à Charles II en 1700, ce qui déclenche un conflit avec Louis XIV et son petit-fils Philippe, duc d'Anjou (futur Philippe V d'Espagne), conflit connu comme la guerre de Succession d'Espagne. Il doit renoncer à ses prétentions au trône d'Espagne en 1714 par le traité de Rastadt et n'arrive qu'à s'approprier le royaume de Naples (1714), le royaume de Sicile (1720), deux royaumes qu'il perd en 1738) et les Pays-Bas espagnols.

 

 

 

 

► 1714 - 2 août Louis XIV rédige son testament, et prévoit Philippe d'Orléans, dit Le Régent, son neveu, pour la régence restreint par une collègialité. Philippe d'Orléans dit le Régent, petit-fils de France, duc d'Orléans, duc de Valois, duc de Chartres, duc de Nemours et duc de Montpensier, né le 2 août 1674 à Saint-Cloud, mort à Versailles le 2 décembre 1723, régent du royaume de France pendant la minorité de Louis XV.

 

 

 

 

► 1714 invention du thermomètre à mercure par Daniel Gabriel Fahrenheit. Daniel Gabriel Fahrenheit (24 mai 1686 à Dantzig, aujourd'hui Gdansk en Pologne - 16 septembre 1736), est un physicien allemand à l'origine de l'échelle de température qui porte son nom. Fahrenheit a aussi inventé un hygromètre amélioré.

 

 

 

 

► 1714 Loi dite Longitude Act. La mesure de la longitude est fondamentale pour la navigation, elle donne la position Est-Ouest du navire et permet de le situer sur les cartes. La recherche de la meilleure technique pour son calcul fut donc l'une des plus acharnées et importantes du XVIIIe siècle. Devant le nombre d'accidents maritimes dus à l'absence de méthode suffisamment précise pour déterminer la position est-ouest des navires, le parlement britannique, sous la pression des commerçants et armateurs, vota une loi. Dans cette loi dite Longitude Act de 1714, l'Angleterre offrait un prix de 10 000 livres sterling (plusieurs millions d'euros d'aujourd'hui) à toute personne capable de concevoir un moyen de déterminer la longitude de façon pratique, fiable, en toute circonstance à bord d'un bâtiment en mer.

 

 

Les astronomes anglais étaient persuadés que la solution ne pouvait se trouver que dans l'observation et la connaissance de la mécanique céleste, celle-ci étant d'une redoutable précision. Tous les astronomes cherchèrent longuement, se basant sur l'observation de différents astres, planètes et leurs satellites, déterminant des tables de prévision de position de ces objets célestes. Mais ces méthodes basées sur l'observation des objets célestes, ont toutes le même point faible pour un marin : elles réclament des conditions difficiles à réunir sur les bâtiments en haute mer. Entre les mouvements imprévisibles des bateaux, les conditions atmosphériques idéales rares et une complexité des différentes mesures et calculs. Aucune ne satisfaisait donc aux conditions édictées par la commission du Longitude act chargée d'examiner les différents projets et réalisations en compétition pour gagner les 10 000£.

 

 

 

 

► 1715 1er septembre Mort de Louis XIV. Le roi est âgé. Il a soixante-seize ans. La gangrène sénile qui a atteint sa jambe gauche tachée n'a cessé de progresser. Le roi, qui, le 25, a reçu Madame de Maintenon, son épouse morganatique, lui a dit : “Quoi madame, vous vous affligez de me voir en l'état de bientôt mourir ? N'ai-je pas assez vécu ? M'avez-vous cru immortel ?” Le lendemain, c'est son arrière-petit-fils le Dauphin qu'il a reçu : “Mon cher enfant, vous allez être le plus grand roi du monde… Tachez de soulager vos peuples, ce que je suis assez malheureux de n'avoir pu faire”.

 

 

A des courtisans il a dit encore, ce même jour : “Je m'en vais messieurs, mais l'État demeurera toujours”. Le 28 août, il confia à Madame de Maintenon : “J'ai toujours ouï dire qu'il est difficile de mourir ; pour moi qui suis sur le point de ce moment si redoutable aux hommes, je ne trouve pas que cela soit difficile”. Le 31 août, le roi a récité le Pater d'une voix si forte qu'on l'a entendu de la pièce voisine. Puis il a perdu connaissance. En ce matin, à 8h15, le roi vient de s'éteindre.

 

 

A ce moment, la France est complètement épuisée par les guerres incessantes qu'elle a soutenues; les conséquences du terrible hiver de 1709 pèsent encore sur l'agriculture et le commerce; la France a perdu une grande partie de ses colonies, l'industrie a été arrêtée dans son essor par la révocation de l'Édit de Nantes; le trésor public est vide. Ce règne pourtant a été glorieux, et fécond pour la civilisation, par le grand nombre de savants, d'écrivains et d'artistes qui l'ont illustré; il fut grand pour la France par le prestige qu'il donna à la nation, et par les acquisitions territoriales qui étendirent ses limites. - La Régence. - Le trône de France revenait à Louis XV qui était fils du duc de Bourgogne et par conséquent arrière-petit-fils de Louis XIV, mais ce prince n'était encore âgé que de cinq ans.

 

 

 

 

► 1715 Louis XIV avait prévu par son testament la composition du Conseil de régence qui devrait gouverner en attendant la majorité de Louis XV. Mais le neveu de Louis XIV, Philippe d'Orléans, dit Le Régent, intervint; il fit casser le testament de Louis XIV par le Parlement, qui lui déféra la régence sans conditions. On ne désigne généralement ce personnage que sous le nom de Régent: de même, la période pendant laquelle il a gouverné est la seule de l'histoire à laquelle on donne couramment le nom de Régence sans autre désignation. Le duc d'Orléans était d'une intelligence supérieure, et connu pour sa bravoure: mais la légèreté de son esprit, son amour du plaisir et sa faiblesse de caractère furent la cause de grands malheurs pour la France.

 

 

Le Régent s'adjoignit l'abbé Dubois comme premier ministre. Philippe d'Orléans, le Régent, à la mort de Louis XIV, il fait casser le testament par le Parlement (septembre 1715) qui le reconnaît comme seul régent, ce qui lui permet de réorganiser le Conseil à son gré, de ménager le Parlement (polysynodie), de séduire les Français par une politique nouvelle : la paix est rétablie. Il soutient les jansénistes, abandonne la cause des Stuarts, tente de rétablir les finances et l'économie avec les audaces de Law.

 

 

Mais il s'impose aux parlements et aux légitimés (septembre 1718), prend les armes contre l'Espagne dans une alliance avec Londres et Vienne (janvier 1719). Le régent n'a rien changé à sa vie frivole. Le Palais-Royal est le théâtre de ses abandons à la paresse et à la débauche en compagnie de ses "roués" (méritant le supplice de la roue), "fanfarons d'incrédulité et de crimes" ; les petits soupers y tournent à l'orgie. La complicité de Dubois, son ancien précepteur, devenu archevêque, cardinal et ministre, est entière dans ce mépris des vertus publiques et privées.

 

 

 

 

► 1715 LOUIS XV le Bien-Aimé (1715-1774) Régence de Philippe d'Orléans (1715-1723)

 

 

 

 

► 1715 Louis XV. Lorsque Louis XIV meurt en 1715, son fils le grand dauphin est mort en 1711, les autres étaient morts jeunes, sur ses 3 petits fils seul un est encore vivant et il est roi d'Espagne (Philippe V d'Espagne), les deux autres Louis l'ainé est mort en 1712 et Charles le plus jeune en 1714. C'est son arrière petit fils qui sera son successeur sous le nom de Louis XV. Louis XV à la mort de son arrière grand père n'a que 5 ans. C'est le neveu de Louis XIV, Philippe d'Orléans, qui assurera la régence assisté par l'abbé Dubois. Philippe d'Orléans mourra en 1723 il sera remplacé jusqu'en 1726 par le duc de Bourbon (Louis IV Henri de Bourbon-Condé), arrière petit fils du grand Condé.

 

 

Les dernières années du règne de Louis XIV, monarque absolu, qui voit mourir son fils et ses petits fils en quelques années n'ont pas été drôles, pour la cour aussi c'est la détente. Le régent réforme les conseils et instaure la polysynodie (c'est à dire que les ministres sont remplacés par des assemblées) le parlement retrouve son droit de remontrance, le régent réside à Paris et les moeurs se libèrent. Dés 1718 le régent est obligé de revenir en arrière en raison des difficultés financières et de l'incurie des conseils. En 1716 le régent autorise le banquier écossais Law à créer une banque privée émettant des billets acceptés comme espèces dans toutes les caisses publiques.

 

 

Il fonde la compagnie d'occident pour l'exploitation et la mise en valeur de la Louisiane et lie sa banque à cette compagnie qui émet des actions. La banque doit être en mesure, de par ses avoirs, de rembourser les billets à leur valeur d'émission et la compagnie de racheter les actions au cours du jour. En 1718 la banque privée devient banque d'état, la compagnie d'occident devient la compagnie des Indes, la demande est attisée par la perspective de gain, la compagnie émet trop d'actions. Devant la spéculation effrénée les actions prennent une valeur démentielle, les porteurs sont pris de panique et demandent en masse le rachat, les avoirs de la banque et de la compagnie ne peuvent suffir et le système s'effondre en 1720.

 

 

Law s'exile et meurt dans l'indigence et les Français sont traumatisés ce qui retardera l'instauration du système bancaire français. Philippe V d'Espagne, roi d'Espagne et petit fils de Louis XIV, revendique le trône de France, le régent se coalise avec l'Angleterre, la Hollande et l'Autriche et lui déclare la guerre, l'Espagne est vaincue en 1720, Philippe V d'Espagne renonce au trône. Le régent meurt en 1723. Bien qu'il vienne d'être déclaré majeur (il a 13 ans) Louis XV laisse le duc de Bourbon ((Louis IV Henri de Bourbon-Condé)) gouverner. Celui-ci arrange le mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska fille du roi de Pologne détrôné, mais qui a reçu la Lorraine en échange.

 

 

En 1726 Louis XV décide de gouverner et prend le cardinal Fleury (il a 73 ans et assumera ses fonctions jusqu'à sa mort en 1743 à 90 ans) comme premier ministre qui dirigera les affaires de l'état jusqu'en 1743. Il mènera une politique de stricte économie et parviendra à redresser les finances du royaume et ramener la prospérité. A la mort de Fleury en 1743 Louis décide de gouverner seul. Contrairement à la légende, Louis XV fut un véritable homme d'état. Son règne est une grande époque de vitalité économique, intellectuelle et artistique. Mais l'organisation sociale reste fondée sur les privilèges d'une minorité, noblesse et haut clergé. Il voulut créer un impôt basé sur la propriété foncière mais il le présenta mal, de façon autoritaire et se mit à dos les privilégiés et les opposants de l'absolutisme.

 

 

Il s'entoure d'une équipe ministérielle cohérente, Maupeou, l'abbé Terray aux finances et le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis) aux affaires étrangères. En Pologne, suite au décès de Auguste II en 1733, Stanislas Leszczynski, beau père de Louis XV tente de monter sur le trône, il a pour lui les nobles mais la Russie et l'empereur Charles VI du Saint-Empire soutiennent le fils d'Auguste II. Fleury ne pourra éviter la guerre de succession de Pologne mais elle sera limitée pour ne pas inquiéter l'Angleterre. La paix de Vienne en 1738 attribue le trône à Charles III. Stanislas se voit attribuer la Lorraine, celle-ci sera rattachée au trône de France en 1766. L'Empereur Charles VI (celui qui avait été opposé au petit-fils de Louis XIV pour le trône d'Espagne) n'a que des filles dans sa descendance.

 

 

Alors qu'en Europe, la loi salique (succession par les mâles) s'applique en général, il émet en 1713 une pragmatique sanction (édit royal tranchant un problème important) qui rend indivisible l'empire des Habsbourg et fait comme successeur l'enfant vivant le plus agé homme ou femme. Il s'évertu de son vivant à faire accepter la pragmatique sanction par toute l'Europe. A sa mort sa fille ainée Marie-Thérèse (Marie-Thérèse Ière d'Autriche) revendique le trône, mais elle est contestée par l'Électeur de Bavière (Charles-Albert de Bavière, futur Charles VII du Saint-Empire), Philippe V d'Espagne, Auguste III de Pologne et Frédérique II de Prusse. La France soutient l'Electeur de Bavière (Charles-Albert de Bavière, futur Charles VII du Saint-Empire). C'est la guerre de succession d'Autriche en 1740-1748.

 

 

Après de nombreuses péripéties, de lutte et de réconciliations, Marie-Thérèse Ire d'Autriche prit le deçu et la France se trouva en facheuse position. Heureusement le Maréchal de Saxe (Maurice de Saxe) victorieux à Fontenoy ("tirez les premiers messieurs les Anglais") envahit les Pays-Bas autrichiens puis les Provinces Unies. Cela conduit au traité d'Aix la Chapelle le 11 mai 1748, la France dut rendre toutes ses conquêtes, la Prusse gagna des territoires, d'où l'expression populaire "travailler pour le roi de Prusse". Il fut entraîné dans la guerre de 7 ans, l'Angleterre ayant pris l'initiative des hostilités. 

 

 

La France en perdra la plus part des ses colonies américaines. En 1756 Montcalm arrive à Quebec mais il n'est pas réellement soutenu par la France et en 1759 et 1760 les Anglais se rendent maître de Quebec et Montréal. Par le traité de Paris en 1763 la France cède le Canada et toutes ses colonies à l'est du Mississipi à l'Angleterre. Cependant le roi aura le souci d'améliorer les infrastructures et notamment les routes. Création de l'École des Ponts et Chaussées en 1747.

 

 

 

 

► 1715 Le style Régence assure la transition entre les styles Louis XIV et Louis XV, et voit son épanouissement au temps de la régence de Philippe d'Orléans (1715-1723). La mort de Louis XIV (1715) n'entraîne pas une rupture brutale dans l'évolution des formes et du goût (le Régent maintient le duc d'Antin dans ses fonctions de directeur des Bâtiments) ; cependant, sitôt la disparition du roi, certaines modifications stylistiques importantes interviennent, que pouvait laisser pressentir, dès 1700, l'influence de plus en plus forte des milieux artistiques parisiens et de Watteau. Au style pompeux et raide du Versailles de Louis XIV répond l'aimable intimité du style rocaille, aux lignes assouplies, dont le style Régence est le premier stade, et qui atteindra son apogée avec le style Louis XV.

 

 

La coquille, aux bords festonnés, associée à d'autres motifs issus de la nature, marque le sommet des miroirs et des boiseries et orne les meubles. Ceux -ci, en bois massif ou plaqués de palissandre, de bois de rose (commodes, fauteuils à garniture fixe et dossier cintré, secrétaires à abattant, chaises cannées), sont désormais moins lourds, plus élégants et plus confortables. Charles Cressent (1685 -1768), l'ébéniste le plus représentatif du style rocaille, innove avec le profil chantourné de ses commodes ventrues à pieds courts, "en tombeau", et avec les mascarons faunesques et les "espagnolettes" (petits bustes de femmes gracieuses) en bronze ciselé dont il orne les angles de ses tables et de ses bureaux.

 

 

Dans les intérieurs, les cheminées sont discrètement enjolivées de miroirs, encadrés dans des trumeaux, les tapisseries de soies claires présentent leurs thèmes champêtres (pâtres et bergères poudrés et enrubannés), les horloges en bronze doré reposent souvent sur des pieds en forme de tronc d'arbre. L'orfèvrerie suit le goût du jour : les vases précieux d'onyx et de bronze, les bijoux, les miroirs à main, les boîtes à mouches ou à poudre reflètent une préoccupation de coquetterie. Carrosses et chaises à porteurs, ornés de fines sculptures et peints, sont douillettement capitonnés.

 

 

 

 

► 1715 “Miraculé” d'une longue série de décès parmi les princes du sang, qui a failli éteindre la dynastie, Louis XV a cinq ans lorsqu'il succède à son bisaïeul Louis XIV. Au jour même de la mort du vieux roi, Voltaire raconte qu'il a vu des feux de joie s'allumer tout au long de la route de Saint-Denis. Cette explosion libératrice donne aussi le ton de la Régence assurée par le duc Philippe d'Orléans durant la minorité de Louis XV. Jusqu'en 1723, la période de la Régence est encore marquée par une violente réaction à tout ce qui avait caractérisé la fin du règne précédent. Le palais de Versailles, cadre de la monarchie absolue, est délaissé et la Cour s'établit de nouveau à Paris, au Palais Royal.

 

 

Lassée du carcan de la pompe royale et de la rigidité des moeurs imposée par un Louis XIV tombé en dévotion, la noblesse aspire à la gaieté et à l'insouciance. L'exemple du libertinage affiché par le Régent encourage cette libération. Écartés du pouvoir, poursuivis ou interdits hier, hommes et idées sont maintenant les bienvenus. Les jansénistes sortent des prisons, les nobles sont rappelés aux hautes fonctions gouvernementales, le Parlement recouvre son droit de remontrances. Mais, pour à nouveau s'étourdir de fêtes et de fastes, le Régent et la cour ont besoin d'argent. Le Trésor est vide. La dette publique dépasse 3 milliards de livres.

 

 

Le financier écossais John Law va un temps y remédier en introduisant la monnaie de papier, en fondant une banque privée, puis la Banque d'État. Toutefois, les emprunts publics qu'elle émet et les infimes dividendes qu'elle produit ruinent pour longtemps la confiance que des milliers de personnes, nobles ou bourgeois, possesseurs de petits ou de gros capitaux avaient mis en elle. Law est contraint de s'enfuir. Louis XV, majeur, accède peu après au trône. La banqueroute de Law n'a cependant pas terni l'image du jeune souverain auprès de son peuple qui l'a surnommé Le Bien Aimé. Comme la société toute entière est portée par un nouvel esprit de liberté, l'économie française est relancée par un nouveau souffle qui va apporter un bien-être général.

 

 

Au delà d'une sensible poussée démographique, la vie matérielle devient plus facile. Le taux de mortalité infantile baisse sensiblement, l'espérance moyenne de vie s'allonge. Tragiquement appauvris à la fin du XVIIe siècle, les milieux ruraux rattrapent peu à peu leur retard. Le temps des grandes disettes semble passé. Du moins la France ne connaîtra plus ces effroyables hécatombes dues à la famine qui, en 1709, avaient fait plusieurs millions de morts. A la tête d'une trentaine d'hectares, les paysans propriétaires les plus favorisés peuvent maintenant participer à l'essor commercial, trafiquer régulièrement aux foires, acheter en échange de leurs ventes.

 

 

Les journaliers gagnent mieux leur vie. Le paysage rural et la mentalité paysanne évoluent : les terres se regroupent d'un seul tenant, se protègent d'enclos, et l'individualisme agraire se substitue aux servitudes collectives. Rendements et production globale s'améliorent. Influencé par la rénovation de l'agriculture anglaise, on s'essaie à l'économie rurale, on expérimente de nouvelles méthodes pour labourer et semer, on abandonne la jachère. Après la moisson, la terre est maintenant ensemencée pour produire des cultures fourragères, trèfle sainfoin, luzerne, qui fournissent d'importants appoints de nourriture aux cheptels. L'aisance que la culture du maïs a apporté aux paysans du Midi de la France, où elle s'est implantée, marque une véritable frontière avec le nord du pays moins riche.

 

 

A l'exception de quelques régions, Basse-Bretagne, Sologne, Quercy, la vie rurale dans son ensemble s'est sortie du marasme du siècle précédent et la paysannerie, malgré ses charges, passe le seuil de la simple subsistance. Elle se trouve même avec un surplus agricole en fin d'année et les plus cossus "rentrent" de l'argent. Mais la grande majorité des paysans ne rentre pas encore dans les vastes circuits commerciaux, tel le riche maquignon, le viticulteur réputé, ou le grand laboureur (paysan propriétaire), marchand de grain. Le pain blanc, le lard et le vin sont rares sur la table du petit paysan qui craint à tout moment le gabelou qui viendra lui réclamer la gabelle, impôt sur le sel.

 

 

Toujours mal logé, dans une maison sans air et sombre parce que les vitres sont un luxe inutile, le paysan n'est pas non plus à l'abri de "mauvaises" années, qui rallument çà et là l'agitation dans les campagnes. Mais, l'aisance croissante du monde rural est une réalité, spécialement pour les rentiers du sol, seigneurs, clergé, et riches bourgeois sans cesse plus nombreux ayant acquis des biens fonciers. Cette prospérité fait également celle des villes et des marchés urbains bien fournis en produits agricoles et redistribuant des denrées de toutes sortes venues des ports de France. Les cités font un bond dans l'accroissement de leur population et de leurs activités.

 

 

Délaissant leurs châteaux souvent incommodes, les nobles résident maintenant comme les bourgeois dans les villes. Enrichis des bons profits de leur terre, ils se font construire d'élégants hôtels particuliers qui embellissent de leur nouveau quartier des villes comme Dijon, Bordeaux, Nantes, Aix-en-Provence ou Paris. Ces grands propriétaires terriens dépensent sans trop compter en mobilier, en vin pour leur cave, en nombreuse domesticité pour les servir. Car ce que l'on demande à cette nouvelle résidence urbaine, c'est de se trouver bien chez soi et de pouvoir recevoir. Les hôtels, ouvrant sur des jardins "à la française", sont construits pour y mener une vie confortable, plus intime, plus "familiale", où les salons, encore de belles proportions, ne jouent plus "la Galerie des Glace en réduction", où les appartements sont réduits pour être mieux chauffés.

 

 

Sans doute c'est à Paris que "tout se passe", mais les petites capitales de province ne sont pas les dernières à ouvrir de brillants salons mondains où se presse "la bonne société" et où l'on fait de la musique, on chante l'opéra et surtout on s'adonne à la philosophie, cette passion du temps. Chaque ville de quelque importante se doit d'avoir une bibliothèque publique pour assouvir son appétit de connaissance, avec un cabinet de lecture où l'on peut dévorer le 'Journal des Savants' et les gazettes littéraires qui prolifèrent. Toute proche, un salle de conversation réunit les bavards qui discutent sans fin et commentent les nouvelles politiques quand ils ne se retrouvent pas au café ou dans un club à l'anglaise, comme le fameux 'L'Entresol' à Paris.

 

 

Les grandes villes ont également ouvert des académies et des sociétés scientifiques, dont certaines sont de véritables succursales de l'Académie des Sciences fondée par Colbert. Mais c'est principalement dans les salons qu'il faut se rendre, se faire connaître ou pour briller, se mêler de politique, tenir des discussions savantes ou lancer des mots d'esprit. Si on a quelque ambition et des revenus suffisants on ouvre salon, on a "son jour", et la maîtresse de maison est le plus souvent meneur de jeu dans ces réceptions brillantes où se mêlent et s'affrontent les clans littéraire, scientifiques et politiques, après 1750.

 

 

Qui n'a été invité chez Madame Geoffrin, Madame de Tencin ou Mademoiselle de Lespinasse, qui n'y a rencontré le vieux philosophe Fontenelle, le hautain Montesquieu ou l'étincelant Voltaire, les encyclopédistes Diderot, Jean-Jacques Rousseau ou d'Alembert, qui n'y a écouté le célèbre Rameau que Mozart même admire, qui n'y a frôlé Marivaux, ou Choderlos de Laclos... ne peut se targuer d'avoir approché l'esprit des "Lumières". Mais cette société vouée aux plaisirs de l'esprit et des fêtes galantes exigent un cadre à sa mesure. L'hôtel particulier de la haute noblesse, mais aussi d'un puissant banquier, d'un richissime négociant, se parent de scènes charmantes et gracieuses qui évoquent la danse et l'amour ou les joies champêtres sous le pinceau d'un Watteau, d'un Boucher ou d'un Chardin.

 

 

Dans les salons de province la vie intellectuelle, mondaine et artistique n'a pas le même éclat que dans la capitale. Du moins on y pratique ce même "esprit de liberté" si cher à Diderot et cette même "belle galanterie" dont la marquise de Pompadour puis la comtesse Du Barry, maîtresses de Louis XV, vont être à Versailles où la cour s'est réinstallée les plus exquises ambassadrices. En province se sont également implantées ces nouvelles sociétés de pensée que sont les loges maçonniques, introduites d'Angleterre en France à partir de 1721. Nullement anti-cléricales à leur création, les loges adoptent la liberté de propos commune au temps mais un régime égalitaire de recrutement encore peu admis.

 

 

Par la diversité de leurs préoccupations et des courants qui les traversent, les loges ressemblent aux académies ; elles seront pour une part responsables de la diffusion des idées philosophiques. Ainsi chaque ville vit au rythme de ces réunions intellectuelles, devient un centre de culture actif et animé auquel participent bourgeois, nobles et membre du clergé. Dès lors la noblesse n'est plus seule à donner le ton de la vie urbaine, à imposer la mode, le goût et les manières. Les choses évoluent aussi à l'intérieur des trois ordres qui officiellement divisent la société française. A l'intérieur de chacun d'eux, c'est l'argent qui devient le critère majeur de différenciation.

 

 

Ainsi, la haute aristocratie du XVIIIe siècle qui ne peut plus vivre de sa seule rente foncière, s'allie par mariage à la noblesse de moindre rang mais fortunée, descend dans l'arène économique où elle trouve de nouvelles sources de revenus. Dans cette course à l'argent, elle va se mettre en compétition avec la haute bourgeoisie, et plus tard se heurter, d'une manière sourde mais résolue, à la paysannerie qui va être la première à l'abattre, après 1789. Bourgeoisie et aristocratie irriguent essentiellement la vie commerciale par des acquisitions de biens de consommation dont la vie artisanale sera la grande bénéficiaire.

 

 

Bâtiment et textile sont les principales "industries" de l'époque et les agents de la prospérité urbaine. Couvreurs, charpentiers, tisserands, ébénistes travaillent à ne plus y suffire et les Compagnons du Devoir accélèrent leur tour de France. Pour satisfaire aux commandes, les ateliers artisanaux renouvellent et rajeunissent leurs matériels. Mais, la révolution des techniques ne se fait pas encore sentir en France. Cette carence va d'ailleurs creuser un profond écart avec l'Angleterre qui, au XVIIIe siècle, prend le pas sur tous les pays européens, en matière industrielle aussi bien qu'agricole. Ce retard en équipement n'empêche pas une fabrication de qualité, celle des métiers jurés (corporations), celle des manufactures privilégiées ou royales, sur laquelle le gouvernement veille en distribuant protection et avantages. Aussi, avec également l'essor de la Finance (la Bourse de Paris prend consistance à partir de 1724), la vie commerciale et industrielle semble sortie des vicissitudes du siècle précédent.

 

 

 

 

► 1715 - 2 septembre Philippe d'Orléans fait annuler le testament de Louis XIV pour s'arroger tous les pouvoirs. La veille, le roi Louis XIV est mort. Un testament fait de Philippe d'orléans le régent du royaume. Louis XIV lui a dit : “Mon neveu, je vous fait régent du royaume. Vous allez voir un roi dans le tombeau et un autre dans le berceau. Souvenez-vous toujours de la mémoire de l'un et des intérêts de l'autre”. Mais il a subordonné son pouvoir à celui du duc du Maine (Louis Auguste de Bourbon). Philippe s'élève lors de la lecture du testament contre cette clause. Le Parlement consent à le casser, en échange de la restitution du droit de remontrance, supprimé soixante ans plus tôt.

 

Pour qu'aucune contestation soit possible, le Régent demande au roi, qui n'a guère que cinq ans, de le désigner pour seul régent lors d'un lit de justice devant le Parlement le 12 septembre suivant. Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, duc d'Aumale, prince de Dombes, comte d'Eu est un fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, né à Saint-Germain-en-Laye le 31 mars 1670 et mort à Sceaux, 21 mai 1736. La duchesse du Maine faisait partie des conspirateurs, et y entraîna son mari. En décembre, le complot fut éventé, Cellamare renvoyé, le duc et la duchesse du Maine arrêtés. Le duc fut enfermé à la forteresse de Doullens, et sa femme exilée à Dijon. Libéré en 1720, il se tint ensuite à l'écart de la vie politique, se retirant dans sa propriété de Sceaux où il mourut le 21 mai 1736.

 

 

 

 

► 1715 - 12 septembre Le Parlement casse le testament de Louis XIV. Dès le 2 septembre, Philippe d'Orléans a obtenu les pleins pouvoirs. En ce 12 septembre, pour légitimer ce coup de force, il a organisé un lit de justice au Parlement de Paris. Là, Louis XV lui-même, qui a cinq ans, proclame son oncle seul régent du royaume, et lui remet les pleins pouvoirs et la garde de sa personne. Le testament de Louis XIV, qui soumettait la régence du duc d'Orléans à la surveillance du duc du Maine (Louis Auguste de Bourbon), est cassé par le Parlement.

 

 

 

 

► 1715 - 15 septembre Création de la Polysynodie remplaçant les ministères et secrétariats d'État. La Polysynodie est un système de gouvernement par conseil instauré en France de 1715 à 1718 par Philippe d'Orléans, régent du royaume. Chaque domaine, et question sujette à un domaine, est discuté par le conseil approprié.

 

 

 

 

► 1715 Alain-René Lesage écrit 'Gil Blas'. Alain-René Lesage (ou Le Sage), né à Sarzeau dans le Morbihan le 8 mai 1668, décédé à Boulogne-sur-Mer le 17 novembre 1747, est un auteur dramatique. Fils d'un notaire royal, orphelin dès l'âge de 14 ans, Lesage est mis en pension chez les Jésuites à Vannes. Il étudie ensuite la philosophie et le droit à Paris.

 

 

Pour subvenir à ses besoins, il effectue des travaux de traductions. Il connaît ses premiers succès en 1707 grâce à une pièce en un acte : 'Crispin rival de son maître' et un roman : 'Le Diable boiteux'. De 1712 à 1735 il écrit une centaine de pièces plus ou moins bonnes, principalement pour les théâtres de Foire. C'est 'Gil Blas de Santillane' qui, en 1715, lui assure la notoriété.

 

 

 

 

► 1715 mort de Fénelon.

 

 

 

 

► 1716 - 2 mai John Law obtient l'autorisation d'ouvrir une banque. Pour mettre fin à la crise financière que cause la dette publique et le manque de numéraire, le régent Philippe d'Orléans fait appel à ce banquier écossais aventureux. En ce 2 mai, Law ouvre une banque de dépôts, de charge et d'escompte qui émet des billets acceptés par les caisses royales. L'Écossais John Law, habile financier, crut qu'il pourrait rétablir la situation financière de la France au moyen de la circulation d'une sorte de papier-monnaie. La banque fondée par Law avec l'autorisation du Régent était au capital de 6 millions, divisé en 1 200 actions; elle émettait des billets payables à vue en espèces invariables de poids et de titre (ce qui était appréciable, surtout à cette époque où les monnaies étaient fréquemment altérées par l'État).

 

 

De plus, la banque escomptait à taux modéré, et par-là était utile au commerce. La banque fut déclarée Banque royale en 1718. John Law (21 avril 1671, Édimbourg - 21 mars 1729, Venise) fut un économiste écossais inventeur du billet de banque. Son idée économique est que l'argent est un moyen d'échange et ne constitue pas une richesse en soi. La richesse nationale dépend du commerce. Il est le père de la finance et de l'utilisation du papier-monnaie à la place du métal et des factures.

 

 

 

 

► 1716 mort de Leibnitz.

 

 

 

 

► 1717 Création de la Compagnie Commerciale pour exploiter les richesses naturelles du Mississipi et qui, ayant absorbé les autres compagnies, devient la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1717 - 4 janvier Traité de La Haye scellant la triple-alliance entre la France, l'Angleterre et les Provinces Unies. La Triple Alliance est le nom donnée à l'alliance signée à la Haye en 1717, conclue entre les États généraux des Pays-Bas, Georges Ier roi de Grande-Bretagne, et le régent Philippe d'Orléans. Cette alliance a été scellée contre les projets ambitieux du ministre d'Espagne Albéroni, qui voulait revenir sur les traités d'Utrecht, de Bade et de Rastatt et rendre à l'Espagne la totalité de ses anciennes possessions.

 

 

 

 

► 1717 à 1720 - Quadruple-alliance (entre France, Angleterre, Hollande, Autriche) formée par l'abbé Dubois, pour tenir en respect le roi d'Espagne Philippe V, lequel avait comploté par le moyen de son ambassadeur Cellamare, avec la duchesse du Maine (Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé), d'enlever la régence au duc d'Orléans et de se faire rendre les territoires que le traité d'Utrecht lui avait enlevés. Une armée française entra en Espagne, et Philippe V d'Espagne, effrayé, demanda la paix. L'abbé Dubois, cardinal Dubois, Guillaume Dubois, appelé plus souvent l'abbé Dubois, né le 6 septembre 1656 à Brive-la-Gaillarde, décédé le 10 août 1723 à Versailles est un homme politique français.

 

 

Sous la régence du duc Philippe d'Orléans, il devient secrétaire d'État aux Affaires Étrangères. Il est le promoteur de la Quadruple-Alliance (France-Angleterre-Hollande-Empereur), formée contre les prétentions du roi d'Espagne Philippe V d'Espagne sur le trône de son aïeul Louis XIV. Il fait échouer la conspiration d'Antonio Cellamare, qu'il fait arrêter avec le duc et la duchesse du Maine, et impose à l'Espagne la disgrâce de son ministre, le cardinal italien Giulio Alberoni, en 1719. Le Prince de Cellamare, ambassadeur d'Espagne à Paris. À l'instigation d'Alberoni, se forma en effet un petit groupe de conspirateurs visant à installer Philippe V d'Espagne, ou l'un de ses fils, sur le trône de France, en cas de décès de Louis XV.

 

 

 

 

► 1717 - 21 avril Pierre le Grand reçu à Versailles par le Régent. Le tsar Pierre le Grand (Pierre Ier de Russie) qui fait un voyage en Europe est reçu en grandes pompes par le régent Philippe d'Orléans et Louis XV. Pierre Ier de Russie, appelé aussi Pierre le Grand, est né le 9 juin 1672 et est mort le 8 février 1725. Il naquit d'Alexis Ier dit "le tsar très paisible" (1629-1676) et de Natalia Narichkina (1651-1694). Il fut le tsar de Russie dès 1682 et le premier empereur de l'empire russe de 1721 à 1725.

 

 

 

 

► 1717 - 16 mai Lettre de cachet contre Voltaire pour des vers irrévérencieux envers le régent. Dernier enfant d'un riche notaire, François-Marie Arouet (Voltaire) fait ses études au collège des Jésuites, futur lycée Louis-le-Grand, et fréquente la haute société libertine. Accusé d'avoir rédigé des pamphlets contre le régent Philippe III d'Orléans, il est emprisonné à la Bastille pendant près d'un an en 1717 et 1718. C'est là qu'il adopte le nom de Voltaire et qu'il achève 'Oedipe', sa première pièce, qui rencontrera le succès quelques mois après sa sortie de prison. Une lettre de cachet est, sous l'Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d'un ordre du roi. Dans un sens général, il s'agit d'une sorte de lettre close (par oppositions aux lettres patentes, c'est-à-dire ouvertes), scellée par le sceau du secret.

 

 

Les lettres adressées au Parlement pour lui mander d'enregistrer un édit portaient ainsi ce nom. Lettre de cachet. A l'origine, la lettre de cachet est un ordre signé du roi, adressé sous pli cacheté de son sceau privé. Ce message officiel peut aussi bien concerner la commande d'une cérémonie que l'envoi en exil ou à la Bastille d'un indésirable. Ce sont ces lettres de cachet qui ont marqué les esprits comme le symbole de l'absolutisme royal. En règle générale, la détention d'un individu embastillé par lettre de cachet ne dépasse pas quinze jours, mais Louis XIV et Louis XV ont quelque peu abusé de cette procédure expéditive. La lettre de cachet disparaît à la Révolution.

 

 

 

 

1717 - 24 juin : Création de la Grande Loge de Londres par quatre confréries maçonniques unifiées. Anthony Sayer en est élu grand-maître. La Loge est dépouillée de tout caractère professionnel. Une Grande Loge est une fédération de loges maçonniques. Elle est destinée à développer et harmoniser les rapports entre elles. La Grande Loge de Londres, fondée par quatre loges en 1717, est la plus ancienne. Elle s'est dotée en 1723 d'une règle connue sous le nom de Constitutions d'Anderson. C'est cet acte qui marque le départ de la maçonnerie moderne. La Franc-maçonnerie est une forme d'organisation associative, qui recrute ses membres par cooptation et pratique des rituels initiatiques faisant référence à un secret maçonnique et à l'art de bâtir.

 

 

Apparue en Écosse puis en Angleterre au XVIIe siècle, elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une "association essentiellement philosophique et philanthropique", comme un "système de morale illustré par des symboles" ou comme un "ordre initiatique". Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la franc-maçonnerie dite spéculative - c'est à dire philosophique - fait référence aux Anciens Devoirs de la maçonnerie dite opérative formée par les corporations de bâtisseurs qui édifièrent, entre autres, les cathédrales. Elle prodigue un enseignement ésotérique, adogmatique et progressif à l'aide de symboles et de rituels.

 

 

Elle encourage ses membres à oeuvrer pour le progrès de l'Humanité, tout en laissant à chacun de ses membres le soin de préciser à sa convenance le sens de ces mots. La bienfaisance est l'un de ses moyens d'action. Sa vocation se veut universelle bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient extrêmements variables selon les pays et les époques. Elle réunit, dans de nombreux pays répartis sur toute la surface du globe, des personnes qui se sont donné pour but de travailler à leur amélioration spirituelle et morale. Elle s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles.

 

 

 

 

1717 - 23 août Law fonde la Compagnie d'Occident détenant le monopole du commerce avec la Louisiane.

 

 

 

 

1717 - 6 septembre Fondation de la compagnie d'Occident pour l'exploitation de la Louisiane.

 

 

 

 

1717 à 1783 - naissance et mort de Jean le Rond d'Alembert. Philosophe et mathématicien français. Il fut l'un des mathématiciens et physiciens les plus renommés du XVIIIe siècle, et fut aussi un philosophe marquant des Lumières. Codirecteur avec Diderot de l'Encyclopédie, dont il rédigea beaucoup d'articles, ami de Voltaire, il fut un des protagonistes les plus éminents de la lutte des Lumières contre l'absolutisme religieux et politique. Remarqué dès ses premiers travaux, il entra à l'Académie des sciences comme "associé astronome adjoint" à vingt-quatre ans (1741). Treize ans plus tard, en 1754, il accéda à l'Académie française, dont il fut le secrétaire perpétuel en 1772 (à la mort de Charles Duclos, à qui il succéda). Sa jeune célébrité lui ouvrit les salons parisiens. Il fréquenta ceux de Madame Geoffrin, de la marquise du Deffand, puis celui de Mademoiselle de Lespinasse, dont il devint l'habitué le plus assidu.

 

 

 

 

1717 à 1768 - naissance et mort de Johann Joachim Winckelmann. Peut être considéré comme le fondateur de l'histoire de l'art et l'un des fondateurs de l'archéologie en tant que disciplines modernes. Né à Stendal dans l'est de l'Allemagne, de milieu modeste (son père est cordonnier), il devient l'expert mondial en architecture de l'Antiquité et le principal théoricien du mouvement néoclassique. Sa carrière commence de manière tout à fait modeste. Il passe plusieurs années comme précepteur auprès d'enfants de familles nobles. Puis, en 1748, il se fait engager comme bibliothécaire d'un comte allemand. Grâce à ce dernier, les portes de la fabuleuse collection d'art du duc de Saxe lui sont ouvertes.

 

 

Il publie alors en 1755 son ouvrage 'Réflexions sur l'imitation des artistes grecs' qui aura un retentissement international. Il n'a désormais qu'une passion : se rendre à Rome pour étudier les oeuvres d'art de l'Antiquité in situ. Il se convertit au catholicisme et réussit à se faire inviter à travailler sur la collection des oeuvres d'Antiquité à la cour pontificale. Au cours des années suivantes, il publie de nombreux ouvrages qui marquent les théories esthétiques de l'époque. Adversaire acharné du baroque et du rococo, il est convaincu que le "beau idéal" constitue une réalité objective qui peut être découverte en fréquentant les grandes oeuvres de l'Antiquité, surtout grecques.

 

 

Sa connaissance intime et prodigieuse des oeuvres, acquise notamment lorsqu'il travaillait au Vatican et lors des fouilles de Pompéi, est mise au service de ce qu'il considère comme sa mission : former le goût de l'élite intellectuelle de l'Occident. La formule qu'il trouve pour caractériser l'essence de l'art grec, "calme serein et grandeur tranquille", va inspirer des générations d'artistes et d'architectes après lui comme Benjamin West et Jacques-Louis David. Se basant sur les travaux du Comte de Caylus en qui il reconnut une influence importance, il contribua à faire de l'archéologie une science plutôt qu'un passe-temps de riche collectionneur.

 

 

 

 

► 1717 Georg Friedrich Haendel présente "Water music". Lors d'une soirée du roi sur la Tamise entre Whitehall et Chelsea, "Water music" est créée pour la première fois. L'oeuvre de Haendel a certainement été composée pour cette occasion, comme le montre le choix des instruments, parfaits pour les concerts de plein air. Composée de trois suites, en fa, ré et sol, cette pièce deviendra un des plus grands succès de la musique baroque. Georg Friedrich Haendel (23 février 1685, Halle - 14 avril 1759, Londres) est un compositeur d'origine allemande, naturalisé britannique.

 


04/04/2021
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56 - De 1718 (Traité de Cockpit) à 1739

 

 

► 1718 - 2 août Traité de Cockpit faisant entrer l'empereur d'Autriche, Charles VI, dans l'alliance. L'Espagne n'a pas accepté les décisions prisent à Utrecht en 1713, qui avaient entériné la perte de ses territoires italiens. Philippe V d'Espagne et sa femme, l'Italienne Élisabeth Farnèse, voulaient Parme et la Toscane pour y établir leurs deux fils. Contrairement à son attente, c'est en France que le roi a rencontré le principal obstacle à son projet : le régent s'est allié à l'Angleterre et à la Hollande par le traité de La Haye. A son tour, l'empereur d'Autriche Charles VI a adhéré à cette alliance par le traité de Cockpit.

 

 

Vaincu et isolé le roi négocie. Le 26 janvier 1720, il signe le traité de Madrid et adhère à la Quadruple-Alliance. Il abandonne ses ambitions italiennes, ses vues sur Gibraltar et renonce alors à la succession au trône de France. Traité de Cockpit : formation de la Quadruple-Alliance composée de la France, de l'Angleterre, de la Hollande et de l'Empereur, qui déclare la guerre à l'Espagne. Quadruple-Alliance de 1718, traité conclu à Londres le 2 août 1718 entre la France, les Provinces-Unies, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et le Saint Empire contre l'Espagne pour le maintien du traité d'Utrecht, de celui de Bade et la pacification de l'Italie.

 

 

Par ce traité, l'empereur consentit à reconnaître le roi d'Espagne, à condition qu'on lui remettrait la Sicile, et que la Sardaigne serait donnée au duc de Savoie. On y convint aussi d'assurer à don Carlos la succession des duchés de Parme et de Plaisance et du grand-duché de Toscane. L'Espagne accepta ces conditions et rejoignit finalement l'Alliance en 1720 en renonçant à ses possessions en Italie.

 

 

 

 

► 1718 - 24 septembre Nomination de l'abbé Dubois au poste de secrétaire d'État aux affaires étrangères.

 

 

 

 

► 1718 - 4 décembre La banque de Law devient banque royale. Le système du crédit mis en place par la Banque générale de l'Écossais John Law donne des résultats au-delà des plus folles espérances. Des fortunes colossales se sont faites en quelques heures. On a vu un abbé gagner dix-huit millions de livres. On a même vu un mendiant en gagner soixante-dix. Depuis 1716, le commerce et l'industrie profitent de cette manne. La Compagnie d'Occident et du Mississipi créée en 1717, qui a reçu le monopole du commerce avec la Louisiane, est une autre garantie du succès de la Banque générale, qui en ce jour devient, grâce au soutien du régent, Banque royale.

 

 

 

 

► 1718 - 29 décembre Arrestation du duc et de la duchesse du Maine (Louis Auguste de Bourbon et Anne-Louise Bénédicte de Bourbon-Condé) impliqués dans le complot du prince de Cellamare, ambassadeur d'Espagne en France. La conspiration de Cellamare est un complot ourdi par l'Espagne en 1718 pour retirer la Régence du royaume de France à Philippe d'Orléans. Elle tire son nom d'Antonio del Giudice (1657-1733), prince de Cellamare, ambassadeur en France du roi d'Espagne Philippe V d'Espagne.

 

 

 

 

► 1718 Jean Antoine Watteau peint 'Gilles’

 

 

 

 

► 1718 Jean Antoine Watteau peint 'Les Musiciens’

 

 

 

 

►1718 Antoine de Jussieu écrit 'Mémoires de l'Académie des sciences'. Antoine de Jussieu (6 juillet 1686, Lyon - 22 avril 1758, Paris) est un botaniste français. Antoine de Jussieu, frère de Bernard et de Joseph de Jussieu, entreprend d'abord des études de théologie avant de découvrir la botanique. Ce sont ses recherches qui le font remarquer par Guy Fagon, médecin du roi et surintendant du Jardin du roi. Fagon le recommande pour le poste de professeur de botanique du Jardin du roi, laissé vacant par la mort de Tournefort, en 1709 dont Antoine de Jussieu était un grand admirateur.

 

 

En 1716, Fagon lui confit une mission en Espagne et au Portugal afin d'y recueillir des plantes. Antoine de Jussieu demandera à son frère Bernard de l'accompagner. À son retour, Antoine fait paraître dans les 'Mémoires de l'Académie des sciences' la relation de son voyage. Peu de temps après, il est chargé du cours de matière médicale à la Faculté de médecine de Paris. Son enseignement fera l'objet d'une publication posthume, en 1772, intitulé le 'Traité des vertus des plantes'. C'est Antoine de Jussieu qui, en 1720, permet l'introduction du caféier dans les Antilles.

 

 

 

 

► 1719 - 9 janvier La France et ses alliés déclarent la guerre à Philippe V d'Espagne qui cherche à renverser le régent. Guerre franco-espagnole. Le roi Philippe V d'Espagne a des prétentions au trône de France. Pour les déjouer, le régent Philippe d'Orléans met en scène un attentat contre sa personne. L'attentat aurait été fomenté dans l'entourage de l'ambassadeur d'Espagne, ce qui tient lieu de prétexte à l'entrée en guerre.

 

 

 

 

► 1719 - 15 avril Mort de Madame de Maintenon. Elle s'éteint à Saint-Cyr, qu'elle a créé et où elle s'est retirée à la mort de Louis XIV.

 

 

 

 

► 1719 Antoine Watteau peint 'Divertissements champêtres’

 

 

 

 

► 1719 à 1797 - naissance et mort de Michel Jean Sedaine. Dramaturge français. Il fut tailleur de pierres; l'architecte David, frappé de son intelligence et de ses aptitudes, le protégea et lui facilita son entrée dans les lettres; plus tard, par reconnaissance, Sedaine éleva comme son propre fils le petit-fils de son protecteur, qui est devenu le célèbre peintre David. Poète, auteur dramatique, il écrivit des comédies dont la meilleure est le 'Philosophe sans le savoir', et des opéras comiques dont Grétry et Monsigny composèrent la musique; Sedaine est considéré comme le créateur de l'opéra comique; ses oeuvres les plus célèbres de ce genre sont 'Rose et Colas' et 'Richard Coeur de Lion'.

 

 

 

 

► 1719 Jean-Baptiste Du Bos écrit 'Réflexions sur la poésie et la peinture'. Jean-Baptiste Du Bos, né en 1670 à Beauvais, mort en 1742 à Paris. Après des études de théologie, ne trouvant pas de débouchés dans la carrière religieuse, il se tourne vers Paris et la diplomatie. Il débute comme secrétaire du maréchal d'Huxelles, aux Affaires étrangères. Il est ensuite employé par Monsieur de Torcy. Il est élu à l'Académie royale des Inscriptions et Belles Lettres en 1719, l'année de la parution des "Réflexions”.

 

 

Le propos de l'Abbé Du Bos est de faire des peintres les égaux des poètes. Ses efforts en matière de théorie de l'art tendront vers l'affirmation de tout ce qui permet au peintre d'être autre chose qu'un décorateur. ll privilégie la peinture d'histoire qui représente, à ses yeux, le seul genre qui donne au peintre la possibilité de mettre en oeuvre ses qualités d'invention et son art de la composition.

 

 

 

 

► 1719 L'écrivain britannique Daniel Defoe publie Robinson Crusoé, roman non signé inspiré par l'aventure du marin britannique, Alexander Selkirk.

 

 

 

 

► 1720 Peste de Marseille. - Dans cette ville et en Provence, plus de 85 000 personnes périrent, victimes du fléau. A cette occasion l'évêque de Marseille, Belzunce et le magistrat municipal Rose, ainsi que de nombreux échevins, firent preuve d'un dévouement héroïque. Monseigneur Belsunce (Belzunce) (1670-1755) était l'évêque de la ville de Marseille durant la peste de 1720 puis évêque-duc de Laon en 1723 et Pair de France. Né dans le Pays Basque en 1670, il s'installe en 1710 à Marseille où il sera nommé évêque. En 1720, pendant la peste, Belsunce se montra particulièrement charitable avec les marseillais et plaça la ville sous la protection du Sacré Coeur de Jésus lors d'une messe célébrée le 1er novembre 1720.

 

 

 

 

► 1720 - 5 janvier Nomination de John Law, contrôleur général des finances.

 

 

 

 

► 1720 Le système de Law, pratiqué sans ménagement, avait d'abord favori-sé un immense développement des affaires; mais les émissions de papier se succédèrent, sans être dès lors garanties par quoi que ce fût, et lorsque les porteurs des dix milliards de papier émis voulurent réaliser, on s'aperçut que tout le numéraire qui existait alors en France ne dépassait pas un milliard. De là une banqueroute sans précédent. Law dut s'enfuir pour ne pas être pas lapidé.

 

 

 

 

► 1720 - 24 mars Banqueroute de Law.

 

 

 

 

► 1720 - 17 juillet Violentes émeutes au siège de la banque de Law à Paris.

 

 

 

 

► 1720 - 22 juin Traité de Madrid, Philippe V d'Espagne renonce à toute prétention à la couronne de France et adhère à l'alliance.

 

 

 

 

► 1720 - 1er novembre L'État ne couvre plus les billets émis par la banque royale.

 

 

 

 

► 1721 - 27 mars Réconciliation franco-espagnole et projet de mariage entre Louis XV et Marie-Anne (Marie-Anne-Victoire de Bourbon), infante d'Espagne. Marie-Anne Victoire de Bourbon (ou Mariana Victoria de Borbon), née à Madrid le 31 mars 1718, morte à Lisbonne le 15 janvier 1781, surnommée l'Infante-reine, était fille de Philippe V d'Espagne et d'Élisabeth Farnèse. Elle fut fiancée à l'âge de 3 ans à Louis XV alors âgé de 11 ans. Elle fut renvoyée à son père en 1725, qui prit ce renvoi comme une insulte alors qu'il s'agissait pour la France d'assurer le plus vite possible une descendance au jeune roi, déjà pubère alors que sa fiancée n'avait, elle, que 6 ans. Elle épousa le 19 janvier 1729 Joseph Ier (1714-1777), roi de Portugal.

 

 

 

 

► 1721 - 13 juin Traité de Madrid scellant l'alliance entre la France, l'Angleterre et l'Espagne.

 

 

 

 

► 1721 Jean-Sébastien Bach compose 'Concertos brandebourgeois’

 

 

 

 

► 1721 Montesquieu écrit 'Lettres persanes'.

 

 

 

 

► 1721 vers - rococo Mouvement né en France privilégiant la légèreté et l'élégance stylistique. Il se développe ensuite dans les pays germaniques. Le rococo est un mouvement artistique touchant principalement la peinture et l'architecture, dérivé du baroque et qui se caractérise par un enrichissement décoratif particulièrement chargé. Apparu en France, le style se propage en Europe tout au long du XVIIIe siècle. Il trouve son apogée sous la Régence et surtout sous le règne de Louis XV, après l'austérité des dernières années du règne de Louis XIV. Il sera remplacé à partir de 1760 par le Néoclassicisme qui est, comme par un mouvement de pendule, un retour à l'austérité.

 

 

 

 

► 1722 - 6 avril : Après avoir découvert les îles Samoa, l'explorateur hollandais Jacob Roggeveen découvre l'Île de PâquesJakob Roggeveen (1er février 1659 à Middelburg au 31 janvier 1729) était un explorateur hollandais qui a été envoyé trouver la Terra australis, mais qui a à la place trouvé l'île de Pâques par hasard en 1722. L'île de Pâques est une île isolée dans le sud-est de l'Océan Pacifique, particulièrement connue pour ses statues monumentales, les Moaïs. Moaï, localement moai, est le nom des statues monumentales en basalte de l'île de Pâques.

 

 

Leur taille varie de 2,5 à 9 mètres, pour un poids moyen de 14 tonnes. Toutes sont des monolithes tournés vers l'intérieur de l'île. On ne sait à peu près rien des raisons qui ont poussé les Pascuans à les ériger à un rythme de plus en plus frénétique et en taille de plus en plus colossale, épuisant sans doute une partie significative des ressources de "l'île la plus isolée du monde" dans cette pénible industrie. Pratiquement rien non plus des rites qu'ils pratiquaient. Les statues sont cependant liées à un ancien "culte des ancêtres" selon les archéologues.

 

 

 

 

► 1722 - 22 août Majorité de Louis XV. A 10h30 du matin, Philippe d'Orléans, régent du royaume, commence l'éducation de Louis XV, qui vient d'atteindre la majorité : “Je supplie Votre Majesté de ne pas être effrayée de ce qu'elle n'entendra pas d'abord… Chaque chose se développera l'une après l'autre d'elle-même, et sans qu'elle s'en aperçoive, les affaires où elle croira n'entendre rien lui deviendront insensiblement familières”.

 

 

 

 

► 1722 - 22 août L'abbé Dubois devient Premier Ministre.

 

 

 

 

► 1722 - 25 octobre Sacre de Louis XV. Le roi est sacré pour sa majorité, à treize ans. La cérémonie du sacre témoigne par son faste de l'attachement d'un peuple qui a donné à son roi le surnom de “Bien-Aimé”. Le marquis d'Argenson rapporte : “On se souviendra longtemps qu'il ressemblait à l'amour”.

 

 

 

 

►1722 Début du contrôle la tribu afghane Ghilzai sur la Perse (fin en 1736). Les Afghans sunnites se révoltent, prennent Ispahan et usurpent la royauté. l'émir afghan Mir Mahmoud se proclame roi de Perse (fin en 1725).

 

 

 

 

► 1722 Marivaux écrit 'La Surprise de l'amour’

 

 

 

 

► 1722 Jean-Sébastien Bach compose le premier livre du clavier bien tempé-ré. Jean-Sébastien Bach compose la première partie d'une des oeuvres majeures de l'histoire de la musique occidentale : "Le clavier bien tempéré". Le titre fait référence à une recherche sur le tempérament, c'est-à-dire sur les intervalles d'une gamme. L'oeuvre est composée de 24 préludes et fugues (24 autres suivront en 1744) et représente aujourd'hui encore un accomplissement de l'architecture, de la complexité musicale et du contrepoint.

 

 

 

 

► 1722 Jean-Philippe Rameau publie son 'Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels'. Jean-Philippe Rameau publie une oeuvre théorique sur la musique qui va marquer la tradition française : le "Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels". Il y développe une vision mathématique de l'harmonie, fortement influencée par Pythagore. La musique qu'il composera par la suite provoquera une querelle avec les partisans des principes à l'oeuvre chez Lully, puis avec ceux de la nouvelle musique italienne lors de la Querelle des bouffons. Ses pièces lyriques, riches et complexes, connaîtront toutefois un véritable succès.

 

 

 

 

► 1723 Majorité de Louis XV. - Il prend les rênes du gouvernement. - Mort de l'abbé Dubois et du duc d'Orléans (Philippe d'Orléans). Le nouveau roi prit pour premier ministre le duc de Bourbon (Louis IV Henri de Bourbon-Condé), petit-fils du grand Condé. Le premier acte de celui-ci fut de répudier la politique de Louis XIV à l'égard de l'Espagne, en froissant cette puissance.

 

 

En effet, il renvoya à la Cour d'Espagne une infante espagnole qui était élevée à la Cour de France et qui était fiancée à Louis XV, rompant ainsi l'union projetée, dans le but de faire épouser au jeune roi une personne qui ne dût qu'à lui-même son élévation et sa fortune. Il avait arrêté son choix sur la fille de Stanislas Leszczynski (Marie Leszczynska), roi détrôné de Pologne fixé en France, qu'il fit en effet épouser à Louis XV (1725). Marie Leszczynska, née en 1703, plus âgée par conséquent de sept ans que Louis XV, eut de ce dernier dix enfants, dont deux garçons.

 

 

 

 

► 1723 Style Louis XV, sous le règne de Louis XV (1710 - 1774), la modification de la conception de l'aménagement intérieur de la demeure est le fait essentiel de l'époque. Le goût de l'intimité et de l'agrément, voire du confort, prédomine. La distribution des pièces change. On renonce aux enfilades, auxquelles on préfère l'indépendance de pièces desservies par des corridors. La famille royale possède ses "petits appartements" doublant les pièces d'apparat. On commence à assigner une fonction déterminée à chaque pièce.

 

 

L'ornementation s'allège de plus en plus : plafonds blancs, boiseries finement sculptées alternent avec de petits panneaux peints. Exotisme et rocaille sont les traits caractéristiques de cette décoration. La mode en a été lancée par Watteau au château de la Muette. La scène mythologique revêt un aspect tout pastoral : paysages, scènes galantes, scènes exotiques, chinoiseries, turqueries, faune vivante et réaliste – traités dans un style anecdotique – se partagent la mode avec les lambris sculptés de motifs rocaille et peints de couleurs claires ou de blanc et or. La mode des petits appartements entraîne le renouvellement du mobilier, dont les formes diffèrent notablement de celles de la Régence.

 

 

L'échelle se réduit : petits meubles légers, aux lignes chantournées, d'un raffinement extrême et d'une ornementation qui va parfois jusqu'au bizarre. Les ébénistes (Oeben, Cressent, Criaerdt, Migeon, Avisse, Tilliard, Delanois, Jacques Dubois) donnent libre cours à leur fantaisie. Les façades des commodes, des coiffeuses, des secrétaires s'incurvent et ondulent. De nouveaux types de sièges apparaissent, reflétant l'importance de la vie mondaine et le souci nouveau du confort. Ils ont des pieds cambrés très affinés vers la base, des sièges et dossiers rembourrés, couverts de soieries brodées ou de fine tapisserie (les décors figuratifs de Beauvais sont très appréciés).

 

 

À côté de la série distribuée selon la hiérarchie de l'étiquette (fauteuil à bras, chaise, tabouret), les sièges non hiérarchisés prennent un grand développement : bergères, marquises, causeuses, canapés à bras détachés, ottomanes à dossier enveloppant, sofas (réservés aux dames). L'argenterie Louis XV est restée célèbre. Les formules de la rocaille, lignes tourmentées galbées, côtes spiralées, se prêtent admirablement au travail de l'argent. Les orfèvres Germain et Roettiers travaillent pour toutes les cours européennes. Dans la céramique, l'invention du petit feu, en 1721, à Strasbourg, permet de varier la polychromie en utilisant les rouges et les roses.

 

 

À partir de 1740, les productions de Paul Hannong la rendent célèbre par les deux décors typiques Fleurs des Indes et Fleurs du pays chatironnées. Rouen est spécialisé dans les décors dits "orientaux" (polychromes) et "à la Bérain" (bleu clair). Mais l'étape essentielle franchie alors est la fabrication d'une porcelaine semblable à celle de Chine. Après avoir longtemps fabriqué des pâtes tendres, à Saint-Cloud, Chantilly, Mennecy, Vincennes, on découvre le secret de la vraie porcelaine au kaolin qui fera la gloire de la manufacture de Vincennes, bientôt transférée à Sèvres. Expression d'un mode de vie raffiné, le style Louis XV eut un vif succès à l'étranger.

 

 

 

 

► 1723 - 15 février Louis XV est déclaré majeur, fin de la régence.

 

 

 

 

► 1723 - 2 décembre Nomination du duc de Bourbon (Louis IV Henri de Bourbon-Condé) Premier Ministre. Louis IV Henri de Bourbon-Condé, duc de Bourbon (né à Versailles le 18 août 1692 et mort à Chantilly le 27 janvier 1740) Duc de Bourbon, 7e Prince de Condé (1710), duc de Bourbon, duc d'Enghien et Duc de Guise, Pair de France, duc de Bellegarde. Même après qu'il est devenu prince de Condé en 1710, on l'appelle "Monsieur le Duc", la maison de Condé ayant perdu le titre de "Monsieur le Prince". Fils de Louis III de Condé, il devint aîné de sa branche en 1710. En 1713, il épousa Marie Anne de Bourbon-Conti (1689-1720), fille du Grand Conti. Il n'eut pas d'enfants de ce premier mariage. Le 23 juillet 1728 à Sarry, il épousa Caroline von Hessen-Rheinfels-Rotenburg (1714-1741) dont il eut entre autres Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), 8e prince de Condé.

 

 

 

 

► 1723 - 2 décembre Mort de Philippe d'Orléans. Un an après la proclamation de la majorité de Louis XV, le régent Philippe d'Orléans, devenu Premier ministre, s'éteint. D'aucuns prétendent que cette mort est due à ses excès de débauche, le prince ayant été un grand libertin.

 

 

 

 

► 1723 à 1799 - naissance et mort de Jean-François Marmontel. Écrivain français. Éduqué chez les Jésuites, Jean-François Marmontel s'apprête à entrer dans les ordres. Il participe au concours de poésie de l'Académie des Arts Floraux mais ne remporte pas le prix. Il écrit alors à Voltaire pour faire part de son mécontentement et en devient le disciple. En 1744, il est lauréat d'un prix de poésie et un an plus tard, Voltaire encourage son arrivée à Paris.

 

 

Le jeune poète se lance alors dans l'écriture de tragédies. Sa première pièce 'Denys le tyran' est un succès retentissant. Il obtient la protection de Madame de Pompadour, devient académicien et loge désormais à Versailles. Son temps libre lui permet de fréquenter les salons et de rencontrer entre autre Diderot, Rousseau et d'Alembert et de participer à la rédaction de 'L'Encyclopédie'. Il publie également dans le 'Mercure de France' dès 1754. Tour à tour historiographe, professeur au Lycée et membre de l'Institut, Marmontel n'hésite pas à s'engager dans différents domaines pour faire avancer ses opinions.

 

 

 

 

► 1723 à 1790 - naissance et mort de Adam Smith. Philosophe et économiste écossais. Adam Smith est l'un des pères du libéralisme et de l'économie moderne. Il est le fondateur de l'école classique anglaise dite optimiste qui s'oppose aux physiocrates. Sa principale théorie est celle du libéralisme qui se résume par les expressions "laisser faire" et "laisser passer". L'État ne doit intervenir ni dans les rapports économiques, sous peine d'en perturber l'équilibre, ni dans les échanges internationaux, pour permettre à chaque pays de se spécialiser dans la production où il détient un "avantage comparatif".

 

 

L'État doit cependant conserver son rôle de gendarme. Toutes ces idées sont développées dans 'Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations' (1776). Elles influenceront le second grand théoricien du capitalisme libéral : David Ricardo. Adam Smith travaille également sur la division du travail et la théorie de la "main invisible" selon laquelle la recherche de l'intérêt individuel concourt à l'intérêt général. Physiocratie (étymologiquement : gouvernement de la nature) est une idéologie économique prétendant que la richesse des pays provient exclusivement de l'agriculture, seule "création" annuelle de richesse.

 

 

L'école des Physiocrates est originaire de France et a eu son apogée au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle siècle. La physiocratie est probablement la première théorie économiquePhysiocrates, économistes français du XVIIIe siècle qui prônent la confiance dans les "lois naturelles" et privilégient une société où l'agriculture est prépondérante, car seule créatrice de véritables richesses nettes. Ils préconisent également un libéralisme économique favorisant le développement de la production agricole. Leur théorie est à la base de la loi sur la liberté du commerce des grains.

 

 

Les grands physiocrates sont Quesnay, Mirabeau, Condorcet, Dupont de Nemours et Turgot. Le libéralisme économique est la thèse selon laquelle la liberté d'action individuelle la plus complète (liberté d'entreprendre, libre choix de consommation, de travail, etc.) serait souhaitable en matière économique, et l'intervention de l'État doit y être aussi limitée que possible. Les partisans du libéralisme économique se rangent en deux grandes familles. Pour les uns, leur position découle d'un raisonnement de nature philosophique partant de principes généraux applicables à tous, en tous temps, en tous lieux et à toutes les activités humaines. Pour eux, le libéralisme économique n'est que l'application en économie du libéralisme philosophique.

 

 

Ils contestent à la fois la légitimité et l'efficacité de l'action étendue de l'État, et s'opposent à la plupart de ses interventions économiques, voire à toutes. Cette tendance, qui a vu le jour au XVIIIe siècle avec les philosophes des Lumières, est souvent appelée "libéralisme classique". Pour les autres, le libéralisme économique relève d'un raisonnement de nature purement économique portant sur les conséquences de l'application des thèses libérales. Leur position repose le plus souvent sur la théorie de l'équilibre général et est souvent appelée "libéralisme néoclassique". Ils ne contestent que l'efficacité des actions de l'État et sont donc plus sensibles que les libéraux classiques aux critiques partant des "défaillances du marché". De ce fait, ils diffèrent quant aux limites exactes à fixer aux interventions de l'État.

 

 

 

 

► 1723 Marivaux écrit 'La Double inconstance’

 

 

 

 

► 1724 - 14 mai Déclaration contre les protestants. La déclaration du 5 mars 1715 affirme qu'il n'y a plus de Protestants dans le Royaume, c'était faire preuve de beaucoup d'optimisme puisque la déclaration du 14 mai 1724 revient aux rigueurs de la Révocation. Preuve s'il en était besoin que les Protestants n'ont pas été éradiqués.

 

 

 

 

► 1724 - 18 juillet Ordonnance sur la mendicité. Dans la France sur laquelle règne Louis XV le Bien-Aimé âgé de vingt-quatre ans, une ordonnance royale prescrit l'enfermement des pauvres qui sont invalides et la mise au travail de ceux qui ne le sont pas.

 

 

 

 

► 1724 - 27 septembre Création de la bourse de Paris. La faillite de Law a permis de mettre l'accent sur l'importance de la Bourse dans l'économie du pays. Pour éviter que de tels problèmes ne surviennent, un arrêt du 27 septembre 1724 crée la "Bourse de Paris". Les agents de change obtiennent le monopole des négociations et seront rassemblés en plein coeur de Paris, rue Vivienne.

 

 

 

 

► 1724 - 29 octobre Renvoi de l'infante d'Espagne, Marie-Anne-Victoire de Bourbon, surnommée l'Infante-Reine, fille de Philippe V d'Espagne.

 

 

 

 

► 1724 Club de l'Entresol (fin en 1731) réunion organisée par l'abbé de Longuerue, chez l'abbé Alari, place Vendôme. Club de l'entresol, une société de pensée dans laquelle des gens de qualité se réunissent pour examiner les grands problèmes de l'heure, dont fit partie notamment Montesquieu.

 

 

 

 

► 1724 à 1804 - naissance et mort de Emmanuel Kant. Philosophe allemand. Philosophe majeur du XVIIIe siècle, Emmanuel Kant est, avec Platon et Descartes, un des trois piliers de la philosophie occidentale. D'abord disciple de David Hume, philosophe anglais prônant l'empirisme, il prend ses distances avec cette théorie qui place la sensibilité à l'origine de la connaissance. Kant opère ce qu'il appelle "une révolution copernicienne" de la théorie de la connaissance avec la 'Critique de la Raison Pure' (1781). Il considère que c'est le sujet qui construit l'objet de sa connaissance.

 

 

Il réfléchit aussi au fondement de la moralité dans le 'Fondements de la métaphysique des moeurs' (1785) puis vers la fin de sa vie au jugement de goût. La période d'activité de Kant coïncide avec la Révolution française dont le philosophe était un grand admirateur. Il voua sa vie à son travail et tente de répondre à ces questions fondamentales : Que puis-je connaître? Que dois-je faire? Que m'est-il permis d'espérer? Qu'est-ce que l'homme? Depuis Kant (XVIIIe siècle), il est d'usage de distinguer déisme et théisme.

 

 

En effet, ce dernier veut déterminer par la raison la nature de Dieu, alors que le déisme se contente d'affirmer son existence, sans prétendre pouvoir la comprendre. Le déisme, du latin deus (: dieu) est la croyance en un Dieu créateur, mais pas en son instrumentalisation religieuse. Les déistes ne croient ni aux prêtres, ni à une "Église", ni à des textes sacrés ou des messies. Le déisme consiste donc en l'affirmation, hors de toute révélation religieuse, de l'existence d'un être suprême dont la nature et les propriétés restent inconnaissables.

 

 

Selon certains auteurs athées, le déisme serait un athéisme non abouti, ce que nient les déistes. C'est dès le XVIe siècle qu'apparaît cette notion intermédiaire entre le théisme chrétien et l'athéisme. Il ne s'agit plus ici de transcendance divine mais d'immanence. L'authenticité historique de la Révélation dans les Écritures est contestée : l'Être suprême devient directement perceptible aux facultés de l'Homme. Parce que le déisme prétend se passer des dogmes révélés de la religion, et même les contester, il fut, dès le XVIIe siècle, l'une des cibles privilégiées du christianisme, au même titre que l'athéisme. 

 

 

Le théisme est une option spirituelle personnelle ou partagée plus ou moins strictement par d'autres, sans être forcément une doctrine, qui admet l'existence d'un dieu unique et personnel comme cause transcendante du monde. Option ou doctrine opposée à l'athéisme, au panthéisme et au polythéisme. A la différence des déistes qui se contentent de croire à l'existence d'un Dieu, les théistes y ajoutent l'obligation de lui rendre un culte, d'obéir à la "loi naturelle".

 

 

 

 

► 1725 - 30 avril Traité de Vienne scellant l'alliance entre l'Espagne et l'Autriche.

 

 

 

 

► 1725 5 juin Création du cinquantième sur tous les revenus. Dodun, contrôleur des Finances, émet l'idée d'un impôt qui serait perçu sur l'ensemble des biens, le cinquantième. La noblesse et le Parlement y sont hostiles.

 

 

 

 

► 1725 - 3 août Création de la ligue de Hanovre entre la France, la Prusse et l'Angleterre. La ligue de Hanovre formée le 3 août 1725, constituée par la France, la Prusse, l'Angleterre, le Danemark, la Suède et les Provinces-Unies contre l'Autriche et l'Espagne.

 

 

 

 

► 1725 - 15 août Mariage de Louis XV et de Marie Leszczynska. En ce jour, c'est un mariage par procuration qui est célébré dans la cathédrale de Strasbourg, où le duc de Bourbon (Louis IV Henri de Bourbon-Condé) représente le roi. Marie ne le rencontre que le 4 septembre près du château de Fontainebleau. Là, cette princesse pauvre dont le père, roi, ne règne pas sur son royaume de Pologne, croit vivre une manière de conte de fées quand elle découvre enfin un bel époux et un château somptueux. Dès le lendemain, 5 septembre, le mariage a lieu dans la chapelle du château.

 

 

 

 

►1725 - 5 septembre Mariage de Louis XV avec Marie Leszczynska, fille de l'ex-roi de Pologne à Fontainebleau. C'est la veille, le 4 septembre, près du château de Fontainebleau, que Marie Leszczynska a rencontré celui qu'elle a épousé par procuration à Strasbourg, le 15 août. En ce jour, le mariage est célébré dans la chapelle du château.

 

 

 

 

► 1725 Marivaux écrit 'L'île des Esclaves’

 

 

 

 

► 1725 à 1798 - naissance et mort de Giacomo Casanova. Écrivain et séducteur italien. Si sa profession officielle est écrivain, Casanova n'a pas marqué l'histoire pour ses écrits mais plutôt pour ses talents de Don Juan. Pour la postérité, être un Casanova, c'est être un séducteur invétéré. Né de parents comédiens, Casanova commence une carrière ecclésiastique puis entame une vie d'aventures, exerçant de nombreuses activités - joueur professionnel, financier, espion, bibliothécaire... - et sillonnant l'Europe en passant des prisons aux cours de souverains.

 

 

Ce perpétuel écart social lui permet de brosser toute une société pré-révolutionnaire et d'offrir ainsi un témoignage de premier plan sur une époque charnière au cours de laquelle il rencontre, entre autres, Voltaire et Jean-Jacques Rousseau. Libertin dans l'âme, Casanova refuse plusieurs fois de se marier et cherche avant tout à assouvir ses désirs, quelque en soit le prix. Ses frasques, aussi bien amoureuses que financières et ses opinions tranchées le conduisent à être Incarcéré deux ans. Casanova, à force de courage, parvient à s'évader et gagne Paris. En éternel insatisfait, il ne cessa jamais de voyager et termina sa vie en bibliothécaire.

 

 

 

 

► 1725 Jean Siméon Chardin peint 'La Raie'. Jean Siméon Chardin - prénommé à tort, et même de son vivant, Jean-Baptiste Siméon - (Paris, 2 novembre 1699 – Paris, 6 décembre 1779) est considéré comme l'un des plus grands peintres du XVIIIe siècle. Il est surtout reconnu pour ses natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels.

 

 

 

 

► 1725 Antonio Vivaldi compose "les Quatre Saisons". Antonio Vivaldi réalise son plus célèbre concerto pour violon. Cette composition, issue du recueil "Il Cimenta dell'armonia", évoque avec poésie et imagination les quatre saisons de l'année. Découverte tardivement, elle restera l'une des oeuvres baroques les plus interprétées.

 

 

 

 

► 1726 Le cardinal Fleury, ancien précepteur du roi, devient premier ministre, à l'âge de 73 ans, et conservera jusqu'à 81 ans cette charge, dans laquelle il rendit de grands services par son bon sens, son honnêteté, sa bonne entente des affaires. Il ne put cependant éviter la guerre, qui eut lieu deux fois pendant son ministère. Le cardinal Fleury, André-Hercule de Fleury (Lodève le 28 juin 1653–Issy-les-Moulineaux le 29 janvier 1743), homme d'État français, principal conseiller de Louis XV (1716–1743). Le 1er avril 1716, il est nommé par le duc d'Orléans (Philippe d'Orléans), régent du royaume, précepteur du jeune Louis XV, conformément au deuxième codicille du testament de Louis XIV. En 1717, le régent lui accorde le droit exhorbitant de monter dans le carrosse du roi. Il sera élu cette même année à l'Académie française.

 

 

En 1722, au moment du sacre, il tient le rôle d'un pair ecclésiastique. En 1726, il est appelé par Louis XV, dont il a gagné la confiance et l'affection, pour remplacer le duc de Bourbon. "M. de Fréjus", comme on l'appelle, devient premier ministre. En septembre de la même année, sur la demande du roi, il est nommé cardinal. Le cardinal de Fleury gouverne avec prudence et sagesse : à l'intérieur, il rétablit le budget de l'État, stabilise la monnaie, reprend la politique de Colbert, pacifie dans la mesure du possible le problème janséniste. En revanche, il ne parvient pas à entraver la montée de l'opposition parlementaire.

 

 

Sa politique extérieure est marquée par une recherche de la paix et de la stabilité européenne. Entraîné par le roi dans la guerre de Succession de Pologne, il la conclut rapidement par le traité de Vienne de 1738. Il se distingue également par la modération de son train de vie : contrairement à un cardinal de Richelieu ou Mazarin, il n'amasse pas une fortune immense. Il dépense ses revenus commendataires en aumônes et se contente de ses appointements de ministre (20 000 livres). Son acharnement à conserver son pouvoir jusqu'à sa mort en 1743 lui valut le surnom de "Son Éternité". Le ministère de Fleury est la partie du règne de Louis XV la plus heureuse.

 

 

 

 

► 1726 - 12 juin L'abbé Fleury remplace le duc de Bourbon au poste de Premier Ministre. Le duc de Bourbon (Louis IV Henri de Bourbon-Condé) est disgracié. Louis XV fait de celui qui fut, des années plus tôt, son précepteur et qui a soixante-seize ans, le cardinal André Hercule de Fleury, son Premier ministre. Saint-Simon juge “l'homme le plus superbe au-dedans et le plus implacable”.

 

 

 

 

► 1726 - 19 août Stabilisation de la monnaie, rétablissement de la ferme générale et suppression du cinquantième. Rétablissement de la Ferme générale. La Ferme générale est réorganisée. Le bail Carlier confie pour six ans à quarante fermiers généraux le recouvrement de quatre-vingts millions de livres d'impôts indirects par an. Les fermiers construisent un mur autour de Paris pour percevoir l'octroi. Commentaire des Parisiens : “Le mur murant Paris rend Paris murmurant”.

 

 

 

 

► 1726 Alain-René Lesage écrit 'Le Diable boiteux’

 

 

 

 

► 1727 - 1er mai Mort du diacre janséniste de Paris François Paris, très populaire. Diacre François Paris, il était fils aîné d'un conseiller au parlement. Il devait naturellement succéder à sa charge, mais il aima mieux embrasser l'état ecclésiastique. Après la mort de son père, il abandonna tous ses biens à son frère. Il fit pendant quelque temps des catéchismes à la paroisse de Saint-Côme, se chargea de la conduite des clercs, et leur fit des conférences.

 

 

Le cardinal de Noailles, à la cause duquel il était attaché, voulut le faire nommer curé de cette paroisse ; mais le diacre Paris, voulant se consacrer entièrement à la retraite, se confina dans une maison du faubourg Saint-Marcel, où il se livrait sans réserve à la prière, aux pratiques les plus rigoureuses de la pénitence et au travail des mains, faisant des bas au métier pour les pauvres qu'il regardait comme ses frères. Il mourut en 1727, à trente-sept ans, et ce fut alors qu'il commença à être connu et à devenir célèbre. Diacre, fonction créée par les Apôtres pour se décharger des soucis matériels. Ainsi, le diacre est chargé de distribuer les aumônes à leur place. Peu à peu, il assiste le prêtre dans des tâches spirituelles telles que la distribution de l'eucharistie et le baptême. Saint Étienne a été le premier diacre.

 

 

 

 

► 1727 à 1788 - naissance et mort de Thomas Gainsborough. Portraitiste et paysagiste anglais. Fils d'instituteur, Thomas Gainsborough est certainement, avec Joshua Reynolds, le plus célèbre portraitiste du XVIIIè siècle en Grande Bretagne. Parmi ses plus célèbres toiles, 'Les filles du peintre', 'Promenade matinale' ou encore 'Blue Boy' sont exposées partout à travers le monde. Dès 14 ans, le jeune homme impressionne son père par ses talents de dessinateur et est envoyé à Londres afin d'y étudier l'art. Il rejoint l'école de William Hogarth. Marié à Margaret Burr, il vit de la rente versée par son beau père alors que ses paysages ne se vendent pas bien. De retour à Sudbury en 1748, il se lance dans le portrait.

 

 

Ses clients, des marchands et des propriétaires terriens, sont plus nombreux mais ne lui assurent toujours pas un revenu suffisant. Il déménage alors pour Bath où il étudie les oeuvres du peintre Van Dyck. La haute société commence alors à s'intéresser à son travail. En 1761, il commence à exposer à la Society of Arts exhibition et devient l'un des membres fondateurs de la Royal Academy en 1769. Sa renommée grandit mais il entretient des relations difficiles avec les instances de l'académie et cesse d'y exposer entre 1773 et 1777. En 1780 il accède à la consécration en peignant le roi George III et la reine. Il reçoit ensuite de nombreuses commandes royales qui lui donnent plus d'influence à la Royal Academy. Il reprend cependant ses toiles en 1983. Gainsborough meurt d'un cancer à 62 ans.

 

 

 

 

► 1727 mort d'Isaac Newton.

 

 

 

 

► 1728 Le Danois Vitus Béring explore l'Alaska et découvre l'océan ArctiqueVitus Jonassen Béring (parfois écrit Behring) (août 1681, dans le Jutland – 19 décembre, 1741) était un explorateur danois au service de la marine russe, un capitaine-komandor connu parmi les marins russes sous le nom de Ivan Ivanovich. Il naquit dans la ville de Horsens au Danemark et mourut sur l'île Béring, près de la péninsule du Kamtchatka.

 

 

 

 

► 1728 - Voltaire écrit 'La Henriade’

 

 

 

 

► 1729 Révolte des Indiens Iroquois et Natchez contre les Français en Louisiane. Les Iroquois (ou Haudenosaunee) connus aussi par l'expression Cinq-Nations comprennent effectivement cinq et puis plus tard six, nations amérindiennes de langues iroquoises vivant historiquement dans le nord de l'État de New York, États-Unis, au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.

 

 

 

 

► 17294 septembre Naissance du dauphin, Louis de France. Louis de France, dauphin de France (né le 4 septembre 1729 au château de Versailles – mort le 20 décembre 1765 au château de Fontainebleau) est l'aîné des fils du roi Louis XV de France et de Navarre, et de son épouse Marie Leszczynska. Sa naissance prive son grand-oncle Philippe V d'Espagne de sa position d'héritier présomptif du trône de France. Il meurt huit ans avant son père et trois ans avant sa mère.

 

 

 

 

► 1729 - 9 novembre Alliance entre la France, l'Espagne et l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1730 invention du sextant par Hadley. Le sextant est un instrument permettant de relever la hauteur angulaire du soleil au-dessus de l'horizon. Il est utilisé pour se situer sur la planète Terre. Le relèvement peut aussi s'opérer sur la lune ou sur une étoile. En connaissant cet angle ainsi que l'heure, généralement midi pour le Soleil, on peut calculer la latitude de l'observateur. Le sextant fut inventé dans les années 1730 par deux personnes indépendamment l'une de l'autre : John Hadley (1682-1744), un mathématicien anglais, et Thomas Godfrey (1704-1749), un inventeur américain. Il remplaça rapidement l'astrolabe et l'octant comme instrument principal pour la navigation.

 

 

 

 

► 1730 Marivaux écrit le 'Jeu de l'amour et du hasard’

 

 

 

 

► 1731 Marivaux écrit 'La Vie de Marianne’

 

 

 

 

► 1731 L'abbé Prévost écrit 'Manon Lescaut'.

 

 

 

 

► 1731 Décès à Londres du romancier anglais Daniel Defoe (auteur de 'Robinson Crusoé').

 

 

 

 

► 1732 - 29 janvier Fermeture du cimetière Saint-Médard suite aux miracles ayant eu lieu sur la tombe du diacre. Une ordonnance décide la fermeture du cimetière Saint-Médard abritant le tombeau du diacre François Paris. Devenu si célèbre après sa mort par les merveilles opérées à son tombeau. Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière Saint-Médard, les pauvres que le pieux diacre avait secourus, quelques riches qu'il avait édifiés, plusieurs femmes qu'il avait instruites, quelques jansénistes qui le regardaient comme un saint, allèrent faire leurs prières à son tombeau. L'exaltation monta, et on commença à parler de miracles.

 

 

La foule s'y pressait jour et nuit. Le premier cas fut un fripier qui se déclara guéri de ses ulcères à la jambe. D'autres guérisons dites miraculeuses suivirent. Tant et si bien que tous les malades et estropiés de Paris et de province accoururent vers la dalle noire de Saint-Médard dans l'espoir de trouver la guérison à leurs maux. La plupart d'entre eux, en voyant et en touchant la tombe, étaient pris de convulsions et prétendaient voir des choses extraordinaires. Cherchant à provoquer des sensations et des visions, certaines personnes parvinrent à des excentricités incroyables : elles mangeaient la terre du cimetière et avalaient des cailloux ; d'autres se faisaient littéralement piétiner par de solides garçons qu'on appelait "les secouristes".

 

 

Des sectes se formaient, il y avait les Sauteuses, les Aboyeuses, les Miauleuses. Chacune avait son chef et même son trésor. Les rassemblements devenant de plus en plus violents - ils duraient depuis cinq années - la police décida d'intervenir et fit fermer le cimetière. Les portes furent même murées. Le soir même de cette intervention, un plaisantin accrochait une petite pancarte sur le mur de Saint-Médard avec ces mots : 'De par le Roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu'. La fermeture du cimetière, ce 29 janvier 1732, n'empêcha nullement certains de poursuivre leurs réunions dans des maisons privées.

 

 

 

 

► 1732 à 1806 - naissance et mort de Jean-Honoré Fragonard. Peintre Français reconnu, par son habileté dans le traitement des scènes courtoises, par son goût pour les virtuosités chromatiques, comme l'un des maîtres de l'esprit français.

 

 

 

 

► 1732 Cantillon écrit 'Essai sur la nature du commerce en général'. Richard Cantillon (1680 Ballyheigue, Irlande – 1734 Londres) fut un disciple de John Law et précurseur de la physiocratie. Il décrit un des premiers circuits économiques, en améliorant un modèle de Boisguilbert. Il écrit son 'Essai sur la nature du commerce en général' en 1730. Inspirant les physiocrates, il fait de la terre un étalon de valeur. Il est assassiné à Londres en 1734.

 

 

 

 

► 1732 à 1799 - naissance et mort de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais. Dramaturge français. Pierre-Augustin Caron, fils d'horloger, est tour à tour musicien, auteur dramatique, éditeur, courtisan, agent secret, trafiquant et se mêle de politique étrangère. Il prend, dès 1756, le nom de Beaumarchais, du nom d'une terre de sa première épouse. Suivant les idées développées par Diderot sur le drame bourgeois, il écrit 'Eugénie', puis 'les Deux Amis' (1770) : deux échecs. La Comédie-Française reçoit en 1773 'le Barbier de Séville', qui remporte peu à peu un certain succès. Ne négligeant aucun genre, il donne en 1787 le livret d'un opéra, 'Tarare', dont la musique est confiée à Salieri.

 

 

Il compose la suite au 'Barbier de Séville' avec 'Le Mariage de Figaro'. Des affaires plus ou moins claires discréditent un peu, au début de la Révolution, ce défenseur des opprimés promu le champion de la tolérance. Presque oublié, il meurt en 1799. Brillant, dilettante, impécunieux et intrigant, Beaumarchais est, à l'image de Figaro, "ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux... avec délices ! Orateur selon le danger; poète par délassement; musicien par occasion...". A travers ses comédies, c'est l'émergence des libertés populaires qui se fait jour, dans un monde où l'aristocratie vacille au contact des idées philosophiques.

 

 

 

 

► 1733 Mort du roi de Pologne et électeur de Saxe, Auguste II le Fort (Auguste II de Pologne). Stanislas Leszczynski est réélu roi de Pologne par la diète de Varsovie avec l'appui de son beau-fils, Louis XV. La Russie envahit la Pologne. Auguste III de Pologne, fils d'Auguste II est élu roi de Pologne avec l'appui de la Russie et de l'Autriche, ce qui déclenche la guerre de succession de Pologne entre la France, l'Espagne, la Sardaigne et la Bavière contre la Russie, la Saxe et l'Autriche (fin en 1738). Stanislas Leszczynski doit se réfugier à Dantzig. La France rompt avec l'Autriche à l'instigation du ministre Germain Louis Chauvelin. 

 

 

Auguste II de Pologne, Auguste II dit le Fort (12 mai 1670 - 1er février 1733), électeur de Saxe (sous le nom de Frédéric-Auguste), roi de Pologne de 1697 à 1706, puis de 1709 à 1733. Auguste est né à Dresde en Saxe, c'est le fils de Jean-Georges III et de la princesse Anne de Danemark. En 1694, à la mort de son frère ainé Jean-Georges IV, il devient Électeur de Saxe, comte palatin de Saxe, margrave de Misnie. A la mort de Jean III Sobieski Frédéric-Auguste Ier de Saxe se présenta comme candidat au trône de Pologne. En 1697 il est élu roi de Pologne et succéda donc sur le trône de Pologne à Jean III Sobieski. Il régna jusqu'en 1706. Il régna de nouveau sur la Pologne de 1709 jusqu'à sa mort le 1er février 1733. 

 

 

Stanislas Leszczynski est né à Lwow en Pologne, le 20 octobre 1677 et mort à Lunéville, le 23 février 1766. Il fut roi de Pologne de 1704 à 1709 et de 1733 à 1736 sous le nom de Stanislas Ier (Stanislaw I). C'est en 1737 qu'il devint duc de Lorraine et de Bar et ce jusqu'à sa mort. Auguste III de Pologne, Auguste III de Saxe (17 octobre 1696 à Dresde - 3 octobre 1763 à Dresde) est un roi de Pologne d'origine allemande, fils d'Auguste II le Fort, électeur de Saxe et roi de Pologne, et d'Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth. Roi de Pologne et Grand-Duc de Lituanie, Électeur de Saxe (Frédéric II de Saxe), comte palatin de Saxe et margrave de Misnie. Il se marie en 1719 avec Marie-Josèphe d'Autriche, fille de l'empereur Joseph Ier. 

 

 

La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1735. Elle opposa, à la suite d'une crise de succession au trône de Pologne, Auguste III, soutenu par la Russie et le l'Autriche, et le Saint Empire, à Stanislas Leszczynski, soutenu par la France, la Bavière, la Savoie, l'Espagne et la Sardaigne. La guerre de succession de Pologne commença à la mort d'Auguste II en 1733, lorsque son fils, Auguste III, et Stanislas Ier se disputèrent le trône. Ce dernier s'était fait réélire roi, mais la tsarine Anna Ivanova envoya une armée de 20 000 hommes pour mettre Auguste III sur le trône. Ladislas avait été élu à l'aide d'une armée de 2 000 hommes faisant pression sur les nobles. Étaient favorables à Stanislas : la Bavière, la Savoie, la France, car son gendre était Louis XV. 

 

 

La France déclara aussi la guerre à l'empereur germanique, influencée par le parti anti-autrichien qui était mécontent du soutien de Vienne à Auguste III. L'Espagne et la Sardaigne s'y joignirent aussi dans l'espoir de remporter des terres aux dépends de l'Autriche. Auguste III était soutenu par la Russie, l'Autriche, et le Saint Empire par Charles VI de Habsbourg car celui-ci voulait que la France signe la Pragmatique Sanction, prévoyant que les territoires des Habsbourg (grand-duché d'Autriche et royaumes de Bohème et de Hongrie) reviendraient à sa fille, Marie-Thérèse.

 

 

 

 

► 1733 - 10 octobre Louis XV déclare la guerre à l'empereur autrichien (Charles VI du Saint-Empire).

 

 

 

 

► 1733 - 7 novembre Signature du Traité de l'Escurial entre la France et l'Espagne contre l'Angleterre. Louis XV et son oncle Philippe V d'Espagne signaient le premier pacte de famille par lequel ils se promettaient mutuelle assistance et assuraient à l'Infant Charles, fils de Philippe V d'Espagne, les successions de Parme et de Plaisance ainsi que les conquêtes qu'il réaliserait en Italie. Nommé par son père généralissime des armées espagnoles en Italie, l'Infant et ses troupes écrasèrent les impériaux (1734) et il fut reconnu roi à Naples. En 1736, il renonça cependant à Parme et Plaisance en faveur de l'empereur Charles VI du Saint-Empire.

 

 

 

 

► 1733 - 17 novembre Rétablissement du dixième (impôt).

 

 

 

 

► 1733 - 12 septembre Mort du compositeur François Couperin. Le musicien décède a Paris dans l'indifférence générale à 45 ans. Le claveciniste du roi Louis XV est un des compositeurs les plus prolixes pour cet instrument. Son oeuvre restera pourtant oubliée pendant près d'un siècle.

 

 

 

 

► 1734 - 1er avril L'Empereur d'Autriche déclare la guerre à la France. A cause de ses liens familiaux avec Stanislas Leszczynski, Louis XV s'est investi dans la guerre de Succession de Pologne. Pour cette raison, l'Autriche lui déclare la guerre.

 

 

 

 

► 1734 Montesquieu écrit 'Grandeur et décadence des Romains’

 

 

 

 

► 1734 Publication des 'Lettres anglaises' de Voltaire qui fait l'éloge de l'Angleterre. Ces lettres seront brûlées par ordre du Parlement de Paris.

 

 

 

 

► 1734 Réaumur écrit 'Histoire naturelle des insectes'Réaumur, René-Antoine Ferchault de Réaumur, né le 28 février 1683 à La Rochelle et mort le 17 octobre 1757 à Saint-Julien-du-Terroux (Mayenne), est un scientifique français qui s'intéressa à des sujets très variés tels que la métallurgie, la température, la porcelaine et particulièrement l'entomologie.

 

 

 

 

► 1734 à 1806 - naissance et mort de Nicolas Restif de la BretonneÉcrivain français. Ayant un poste dans diverses imprimeries, il déménage régulièrement pour fuir ses créanciers. Il va accepter un rôle de mouchard (filature notamment, il était surnommé le hiboux de l'île Saint-Louis) pour la police royale ce qui lui offrira outre un remboursement de dépenses de la matière première pour l'écriture de ses nombreux romans décrivant avec sincérité, imitant Rousseau, mais dans un style écoeurant. Ses livres érotiques sont le plus souvent illustrés avec des femmes aux pieds minuscules et la bouche ronde. Celui sur les filles du Palais-Royal est présenté comme un guide mais est plutôt une série d'entretiens comme un journaliste. A la révolution, bien que ses déclarations soient orientées avec ostentation comme le nouveau pouvoir, ses amitiées aristocratiques et sa réputation le font tomber en disgrâce et la misère.

 

 

 

 

► 1735 - 18 mai Départ d'une expédition scientifique vers l'Équateur. La première du genre à être financée par le gouvernement français, elle quitte La Rochelle, avec la mission d'y mesurer la longitude d'un arc d'un degré du méridien. Elle est dirigée par La Condamine, de l'académie des Sciences.

 

 

 

 

► 1735 Mesure d'un méridien par La Condamine. Charles Marie de La Condamine, né le 28 janvier 1701 à Paris et mort le 4 février 1774 à Paris, est un célèbre explorateur français. Après des études suivies à Paris au lycée Louis-le-Grand, Charles-Marie de La Condamine se tourne vers une carrière militaire. Il quitte néanmoins l'armée dès 1719 et se consacre aux études scientifiques et 1730 participe aux travaux de l'Académie des sciences.

 

 

Passionné par les voyages, il fait de nombreuses expéditions en Afrique du nord et au Proche-Orient (1731) qui lui permettent de publier ses observations scientifiques. Il est chargé en avril 1735, par l'Académie des sciences, de conduire une expédition au Pérou afin de mesurer la longueur d'un arc de méridien d'un degré à proximité de l'équateur. La partie scientifique est placée sous la responsabilité de Louis Godin et Pierre Bouguer. L'expédition se déroule dans un climat difficile et les trois hommes se séparent. La Condamine atteint Quito, descend l'Amazone et finit par rejoindre Cayenne. Il est le premier scientifique à avoir descendu l'Amazone.

 

 

 

 

► 1735 - 3 octobre Signature des préliminaires de paix entre la France et l'Autriche à Vienne. La guerre de succession de Pologne prit fin par le traité de paix de Vienne négocié en secret en 1735 et ratifié en 1738. Eurent lieux alors des échanges de territoire. Stanislas renonçait au trône et devenait duc de Lorraine et de Bar, duchés qui reviendraient à la France à sa mort, car celle-ci avait conquis ces territoires durant la guerre.

 

 

 

 

► 1735 Gresset écrit 'Vert-vert'. Jean-Baptiste-Louis Gresset est un écrivain français du XVIIIe siècle. Il est né à Amiens dans la Somme le 29 août 1709. Il disparut le 16 juin 1777 (Amiens, Somme), à l'âge de 68 ans. Jean-Baptiste-Louis Gresset débuta comme professeur chez les jésuites. Sa première oeuvre a été publiée en 1734 (il avait 24 ans).

 

 

Il se fit alors remarquer en écrivant 'Vert-Vert'. Jean-Baptiste Rousseau (1671-1741) qualifia ce poème publié de phénomène littéraire, à la fois pour l'époque et le talent. Pourtant cette composition valut à son auteur d'être relégué dans la petite ville de La Flèche. La postérité lui doit, c'est vrai, des poésies satyriques, mais aussi des tragédies et des contes en vers, dont le 'Carême impromptu', 'le Lutrin vivant', 'la Chartreuse', des comédies, dont la meilleure, 'le Méchant', lui ouvrit finalement les portes de l'Académie.

 

 

 

 

►1735 invention du haut-fourneau industriel par Darby. Abraham Darby commença son activité commerciale à Bristol. Il développa une activité de fonderie pour le cuivre et l'acier en utilisant des moules à la Baptist mills brass works. Il quitta Bristol en 1709. Il devint alors un maître de forge à Coalbrookdale, dans le Shropshire. A Coalbrookdale, Abraham Darby tenta de développer la coulée au coke. Il y avait eu des tentatives infructueuses auparavant. La qualité de charbon qu'il utilisa avait un faible taux de soufre. À la surprise générale, ses tentatives furent un succès.

 

 

Il découvrit également que le coke pouvait être utilisé en bloc alors que le charbon ne pouvait brûler qu'en fine feuille. En empilant le coke et le minerai de fer dans un grand four, il pouvait obtenir des quantités beaucoup plus importantes de matière. Le développement de cette méthode déboucha sur la création du haut fourneau au coke. Un haut-fourneau est un four à combustion interne, destiné à la fabrication de la fonte à partir du minerai de fer. Cette fonte est par la suite affinée par chauffage (décarburation) ce qui permet de produire de l'acier et des dérivés ferreux.

 

 

 

 

► 1736 Voltaire écrit 'Le Mondain’

 

 

 

 

► 1736 Crébillon fils écrit 'Les Égarements du coeur et de l'esprit'. Claude Prosper Jolyot de Crébillon est un écrivan français né en 1707 à Paris et décédé en 1777, également à Paris. On l'appelle souvent Crébillon fils puisqu'il est le fils de Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon père. Après d'excellentes études chez les Jésuites, il fréquente les théâtres et milieux libertins. Crébillon, dans ses oeuvres, s'attache surtout à décrire la psychologie de ses personnages, ce qui le conduit souvent à ne même pas achever son récit.

 

 

 

 

► 1736 Leonhard Euler écrit 'Traité complet de mécanique'Leonhard Euler (15 avril 1707 - 18 septembre 1783) était un mathématicien et un physicien suisse. Il est né en Suisse, à Bâle, en 1707, et il y étudia les mathématiques; puis il travailla en tant que professeur de mathématiques à Saint-Pétersbourg, et plus tard à Berlin, puis retourna à Saint-Petersbourg. Il est considéré comme le mathématicien le plus prolifique de tous les temps.

 

 

Il domina les mathématiques du XVIIIe siècle et développa très largement ce qui s'appelait alors la nouvelle analyse. Il était complètement aveugle pendant les dix-sept dernières années de sa vie, et pendant cette période, il produisit presque la moitié de la totalité de son travail.

 

 

 

► 1736 Le naturaliste français Charles Marie de La Condamine découvre les propriétés du caoutchouc naturel au Pérou.

 

 

 

► 1737 - 20 février Disgrâce de Chauvelin. Chauvelin, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, est tenu responsable par Fleury, ministre de Louis XV, de l'engagement de la France dans la guerre de Succession de Pologne qui se révèle ruineuse ; il est écarté du pouvoir et exilé.

 

 

 

 

► 1737 Jean-Philippe Rameau écrit 'Castor et Pollux’

 

 

 

 

► 1737 Décès d'Antonio Stradivarius. Le célèbre luthier Antonio Stradivarius meurt à Crémone (Italie) à l'âge de 93 ans. Il laisse derrière lui environ 1 100 instruments de musique à la sonorité incomparable, dont il reste aujourd'hui 500 exemplaires. Il avait été formé dans l'atelier de la famille Amati, dont l'ancêtre Andrea avait inventé le violon vers 1560 en développant une variante de la viole médiévale.

 

 

 

 

► 1737 Marivaux écrit les 'Fausses Confidences'.

 

 

 

 

► 1737 Voltaire écrit 'Lettres philosophiques' (édition définitive).

 

 

 

 

► 1737 à 1814 - naissance et mort de Henri Bernardin de Saint-Pierre. Écrivain français. Nommé en 1760 ingénieur surnuméraire des armées, il fait quelques campagnes, puis perd son grade pour insubordination. Il parcourt alors la Russie, la Pologne, l'Allemagne, la Hollande, l'île de Malte, en quête d'un métier. En 1768, il est envoyé à l'île de France, comme ingénieur du roi. Il rentre à Paris en 1771 et y vit d'expédients. 'Le Voyage à l'île de France', qu'il publie en 1773 n'eût qu'un succès limité.

 

 

Mais ses 'Études de la nature' (3 volumes, 1784) inspirées par son ami Jean-Jacques Rousseau, remportent un grand succès, et lui apportent la gloire et l'argent. Il est particulièrement célèbre pour être l'auteur du roman 'Paul et Virginie' (1787). Ce roman ne rencontra pas l'accueil espéré, et sans l'intervention du peintre Joseph Vernet, Bernardin de Saint-Pierre l'aurait certainement détruit. En 1791, Bernardin de Saint-Pierre est nommé intendant du Jardin des Plantes en remplacement de Buffon. Il est élu en 1795 membre de l'Institut de France, qui deviendra en 1816 l'Académie française.

 

 

 

 

► 1738 - 13 juin Création de la corvée royale pour l'entretien des routesLa corvée royale est un impôt assez tardif de l'Ancien Régime. Elle ne devient effective que sous le règne de Louis XV. Son but essentiel est la création et l'entretien des voies de communication et des ouvrages d'art nécessaires. Elle a permis de construire en France un réseau de routes royales unique en Europe. 

 

 

Corvée royale. Généralisée en 1738 par Orry, la corvée royale oblige les paysans à travailler gratuitement à la construction et à l'entretien des routes et des édifices publics, un certain nombre de jours par an. Sous Louis XVI, on peut s'abstenir de rendre ce service obligatoire moyennant le paiement d'une taxe. La corvée royale est définitivement supprimée la nuit de l'abolition des privilèges, le 4 août 1789.

 

 

 

 

► 1738 Le traité de Vienne, signé cette année-là, mit fin à la guerre de la succession de Pologne. Auguste III de Saxe était reconnu roi de ce pays. Stanislas Leszczynski, en dédommagement de son trône perdu, était fait duc de Lorraine; la Lorraine et le Barrois, érigés à cette occasion en royaume devaient, à sa mort, faire retour à la France: il mourut en 1766. Don Carlos (ou Charles III), deuxième fils de Philippe V d'Espagne, recevait le royaume des Deux-Siciles, fondant ainsi la maison des Bourbons de Naples. Charles III d'Espagne (Madrid, 20 janvier 1716 - Madrid, 14 décembre 1788) fut roi des Espagnes et des Indes de 1759 à 1788, à la mort de son demi-frère Ferdinand VI d'Espagne.

 

 

Fils de Philippe V d'Espagne et de sa seconde épouse la princesse Élisabeth de Parme, il fut d'abord duc de Parme et de Plaisance sous le nom de Charles Ier en 1731 (à la mort de son grand-oncle le duc Antoine Ier de Parme), puis roi des Deux-Siciles en 1734 (par conquête du royaume de Naples et du royaume de Sicile). Il fut sacré et couronné roi des Deux-Siciles à Palerme le 3 juillet 1735. En devenant roi des Espagnes il céda les Deux-Siciles en 1759 à son troisième fils Ferdinand.

 

 

 

 

► 1738 - 18 novembre Traité de Vienne mettant fin à la guerre de succession de Pologne. C'est au bout de trois ans de négociations que la France, qui a soutenu la cause du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV, accepte enfin de signer ce traité. Leszczynski renonce au trône de Pologne ; il reçoit les duchés de Lorraine et de Bar, qui reviendront à sa mort au roi de France. François de Lorraine (futur François Ier du Saint-Empire) reçoit Parme et la Toscane. L'infant don Carlos d'Espagne (futur Charles III d'Espagne) obtient la Sicile et Naples, qui formeront le royaume des Deux-Siciles. Le traité de Vienne de 1738 rattache la Lorraine à la France.

 

 

Le duché de Lorraine est une partie de l'ancienne Lotharingie (créée au IXeme siècle). Depuis le Haut Moyen Âge il relève du Saint-Empire. Au XVeme siècle les ducs de Bourgogne ont vainement tenter de s'en emparer. Depuis le traité de Cateau-Cambrésis de 1558, la France s'est installée dans les trois évêchés lorrains de Metz, Toul et Verdun qui ne lui seront définitivement assurés qu'au traité de Westphalie en 1648. A partir de 1634, Louis XIII occupe militairement le duché. Louis XIV fait de même, car le duc de Lorraine fait partie des coalitions contre la France (guerre de Trente Ans, guerre de Dévolution, guerre de Hollande).

 

 

Au traité de Vienne du 18 novembre 1738, le duc de Lorraine François Ier (futur François Ier du Saint-Empire), qui vient de se fiancer à l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse Ière d'Autriche, fille de l'empereur Charles VI, échange son duché contre le duché de Toscane. La Lorraine est remise en viager à l'ex-roi de Pologne Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV roi de France. Stanislas confie à la France l'administration financière de son nouveau duché qui est assurée par l'intendant La Galaizière. Quand Stanislas meurt le 23 février 1766, les duchés de Lorraine et de Bar sont annexés par la France.

 

 

 

 

► 1738 première machine outil de Vaucanson, il manifesta tout enfant des dispositions extraordinaires pour la mécanique et, dès qu'il put concevoir le mécanisme des horloges, en exécuta une en bois qui marquait les heures assez exactement. Vers 1735, il vint à Paris, après une courte résidence à Lyon, et, en 1738, présenta à l'Académie des sciences son célèbre joueur de flûte, bientôt suivi d'une série d'autres automates des plus ingénieux, qui excitèrent l'admiration générale. Jacques de Vaucanson (24 février 1709, Grenoble - 21 novembre 1782, Paris) est un inventeur et mécanicien français. Il est connu pour sa production d'automates, dont un canard qui donnait l'illusion de manger, digérer et éliminer la nourriture et l'eau qu'il ingérait.

 

 

 

 

► 1739 - 29 août Buffon est nommé intendant du jardin royal des plantes Buffon, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (7 septembre 1707 - 16 avril 1788), naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste et écrivain français. Ses théories influencèrent les deux générations suivantes de naturalistes, notamment Jean-Baptiste Lamarck et Charles Darwin. Buffon est surtout célèbre pour son oeuvre majeure, 'l'Histoire naturelle, générale et particulière', en 36 volumes parus de 1749 à 1789, dont 8 après sa mort grâce à Bernard Lacépède.

 

 

Il y a inclus tout le savoir de l'époque dans le domaine des sciences naturelles. C'est dans cet ouvrage que Buffon a relevé les ressemblances entre l'homme et le singe et la possibilité d'une généalogie commune. L'attention que Buffon accorde à l'anatomie interne le place parmi les initiateurs de l'anatomie comparative. L'intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature écrit Buffon dans les 'Quadrupèdes'.

 

 

 

 

► 1739 Publication des 'Mémoires' de Saint-Simon (1739-1751, publication posthume en 1829).

 

 

 

► 1739 David Hume écrit 'Traité sur la nature humaine'. David Hume (26 avril 1711 – 25 août 1776), philosophe, économiste et historien fut l'un des plus importants penseurs des Lumières écossaises, avec entre autres Adam Smith et Thomas Reid. Il fut l'un des fondateurs de l'empirisme moderne et l'un des plus radicaux (avec Locke et Berkeley), en réaction à Descartes ; il eut également une influence profonde sur Kant et sur la phénoménologie. Le scepticisme est souvent ce qui est retenu de sa philosophie, notamment lorsqu'elle est comparée au criticisme.

 


10/04/2021
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57 - De 1740 (Mort de Charles VI du Saint-Empire) à 1762 (JJ Rousseau écrit "Du contrat social"

 

 

 

► 1740 - 20 octobre Mort de Charles VI du Saint-Empire, sa fille Marie-Thérèse (Marie-Thérèse Ière d'Autriche) lui succède posant le problème de la succession. Marie-Thérèse Ière d'Autriche, Marie-Thérèse Ière de Hongrie, Marie-Thérèse de Habsbourg, née à Vienne, le 13 mai 1717, décédée à Vienne, le 29 novembre 1780. Archiduchesse d'Autriche et "roi" de Hongrie (1740 à 1780) et reine de Bohême de 1743 à 1780, Impératrice des Romains en 1745. Fille de Charles VI. L'impératrice Marie-Thérèse descendait directement de Louis XIII.

 

 

En effet, elle était l'arrière-petite-fille de Philippe de France (1640-1701), duc d'Orléans, frère de Louis XIV, dont la fille Élisabeth Charlotte d'Orléans (1676-1744) avait épousé Léopold (1679-1729), duc de Lorraine et de Bar, père de François Ier, qu'elle épousa le 12 février 1736. Par la Pragmatique sanction de 1713, elle devait recevoir la totalité des États des Habsbourg. Cependant, elle dut mener la Guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) contre la Prusse, la Bavière, la Saxe ainsi que la France et l'Espagne.

 

 

Cette guerre lui fit perdre la Silésie. En 1745, elle fit élire son époux François Ier, Empereur germanique. Elle porta ainsi son titre d'impératrice. Elle fit la guerre contre Frédéric II de Prusse, dans la Guerre de Sept Ans (1756-1763) afin de récupérer la Silésie, mais elle échoua. Durant son règne, elle a entreprit diverses réformes centralisatrices, notamment grâce à l'aide de son chancelier, Kaunitz. Elle fut aussi une adepte du mercantillisme. Dès 1765, elle s'associa à son fils Joseph II.

 

 

 

 

► 1740 à 1748 - Guerre de la succession d'Autriche. - L'empereur d'Allemagne Charles VI laissait ses biens héréditaires à sa fille Marie-Thérèse (Marie-Thérèse Ière d'Autriche), mais les droits de cette princesse furent contestés par les rois de Pologne, de Prusse et d'Espagne et le duc de Bavière. Les prétentions de ce dernier étaient soutenues par Louis XV. L'Angleterre, la Hollande et la Russie prirent le parti de Marie-Thérèse. Il s'ensuivit une guerre dans laquelle les armées françaises s'illustrèrent, d'ailleurs sans profit. 

 

 

La Guerre de succession d'Autriche (1740–1748, traité d'Aix-la-Chapelle) est un conflit européen né de la Pragmatique Sanction, par laquelle l'empereur Charles VI lègue à sa fille Marie-Thérèse Ière d'Autriche le Saint Empire romain germanique. Le 20 octobre 1740, Marie-Thérèse Ière d'Autriche, de la maison de Habsbourg, succède à son père Charles VI du Saint-Empire, en accord avec la Pragmatique Sanction. Âgée de seulement 23 ans, et en tant que femme, elle est considérée comme un chef fragile. D'autres princes aspirent à la remplacer sur le trône. Guerre de la Successiond'Autriche  (1740-1748).

 

 

Conflit européen pour la succession de l'empereur Charles VI d'Autriche. S'il a pris soin d'assurer le couronnement de sa fille Marie-Thérèse, celle-ci est contestée par les grands princes européens. En 1740, Charles-Albert de Bavière se fait élire empereur contre elle sous le nom de Charles VII. La guerre éclate entre les partisans des deux souverains : sous l'égide anti-autrichienne se coalisent la France (Louis XV de France), la Prusse (Frédéric II de Prusse), la Bavière (Charles-Albert de Bavière, futur Charles VII du Saint-Empire), la Saxe (Frédéric-Auguste II de Saxe, Auguste III de Pologne) et l'Espagne (Philippe V d'Espagne), tandis que Marie-Thérèse gagne l'appui de l'Angleterre (George II de Grande-Bretagne) et des Pays-Bas.

 

 

En dépit de cette faiblesse apparente, l'héritière du trône d'Autriche obtient la victoire et le trône, auquel elle associe son époux François de Lorraine, sacré empereur sous le nom de François Ier du Saint-Empire. Charles VII du Saint-Empire, (Bruxelles 6 août 1697 - Munich 20 janvier 1745), fils de Maximilien-Emmanuel de Bavière, électeur de Bavière, il épouse en 1722 Marie-Amélie (1701-1756) fille de Joseph Ier. Empereur allemand de 1742 à 1745. Il succéda en 1726 à son père dans l'électorat de Bavière. Après la mort de l'empereur Charles VI du Saint-Empire (1740), il refusa de reconnaître Marie-Thérèse, fille de Charles VI, pour héritière des États d'Autriche, et prétendit avoir droit à la couronne en vertu d'un testament de Ferdinand Ier.

 

 

Il fut soutenu par la France, et les troupes de Louis XV parvinrent à le faire couronner duc d'Autriche à Lintz, roi de Bohême à Prague, et enfin empereur à Francfort en 1742. Mais la fortune ne tarda pas à l'abandonner : il perdit en peu de temps toutes ses conquêtes et fut même chassé de ses États héréditaires. Cependant en 1744, le roi de Prusse Frédéric II de Prusse ayant fait dans la Bohême une diversion qui occupa l'armée impériale, Charles en profita pour recouvrer ses États et rentra enfin dans Munich. Il y mourut en 1745.

 

 

 

 

► 1740 Crébillon fils écrit 'Le Sopha’

 

 

 

 

► 1740 à 1814 - naissance et mort du marquis de Sade. Romancier français. Élevé et éduqué chez les jésuites et au collège de la cavalerie royale, Donatien Alphonse François dit Sade a passé une grande partie de sa vie en prison où il mourra. Ses moeurs et ses écrits - 'Les cent vingt jours de Gomore ou l'école du libertinage'; 'Justine ou les infortunes de la vertu' - étaient autant de provocations libertines et révolutionnaires que la société napoléonienne ne pouvait que réprimer.

 

 

Héritier de Diderot et de Rousseau, il fait de la renaissance philosophique de l'individu une apologie de la débauche, de la cruauté et de la satisfaction systématique de tous les vices. En projetant les fantasmes de l'homme, il a influencé les surréalistes dans leur dénonciation des interdits culturels.

 

 

 

 

► 1741 Invasion de la Bohême par les Français; siège et prise de Prague, puis les Français, commandés par le lieutenant-colonel Chevert, sont contraints d'abandonner la ville. François de Chevert, l'illustre homme de guerre qui, engagé à quinze ans, conquit tous ses grades par des actions d'éclat, notamment au siège de Prague, et mourut lieutenant général et grand-croix de Saint-Louis en 1769.

 

 

 

 

► 1741 à 1753 - La puissance de la France dans l'Inde se développa, atteignit son apogée et commença à décliner pendant la guerre de la succession d'Autriche. Les Français avaient depuis longtemps (XVIe siècle) des établissements de commerce dans cette contrée, mais on n'en envisagea sérieusement l'organisation que lorsque la Compagnie des Indes engloba, en 1719, toutes les autres compagnies françaises qui y avaient des intérêts. Dupleix et La Bourdonnais firent la conquête d'une partie de la péninsule et s'y couvrirent de gloire; malheureusement, de graves dissentiments éclatèrent entre eux. Dupleix fut rappelé. 

 

 

Joseph François Dupleix (1er janvier 1697 à Landrecies - 10 novembre 1763) fut gouverneur général des comptoirs français en Inde, et le grand rival de Robert Clive. Il fit plusieurs déplacements dans les Amériques et en Inde, et en 1720 fut nommé un membre du conseil supérieur de Pondichéry. Il fit preuve d'un grand sens des affaires, et en addition à ses devoirs officiels fit de grandes spéculations pour son compte et acquit une fortune. En 1730 il fut fait superintendant des affaires françaises à Chandernagor, la ville prospérant sous son administration énergique et grossit pour devenir d'une grande importance.

 

 

Sa réputation lui procura en 1742 le poste de gouverneur général de tous les établissements français de l'Inde. Son ambition désormais était d'acquérir pour la France de vastes territoires en Inde, et à cet effet il entra en relations avec les princes locaux, et adopta un style de splendeur orientale dans son costume et son cadre de vie. Les Britanniques en prirent ombrage. Mais le danger pour leur expansion et leur pouvoir en Inde était partiellement évité du fait de la jalousie amère réciproque qui existait entre Dupleix et La Bourdonnais, gouverneur de l'île de Bourbon (de nos jours la Réunion). 

 

 

La Bourdonnais, Bertrand François Mahé, comte de La Bourdonnais est né à Saint-Malo le 11 février 1699 et mort à Paris le 10 novembre 1753. Marin français, il s'illustra dans divers conflits menés contre les anglais dans l'océan Indien. Notamment en Inde la prise de Mahé ou en septembre 1747 celle de Madras pratiquement sans un coup de feu. Mais ce coup d'éclat lui vaudra l'inimitié de Joseph François Dupleix qui mènera La Bourdonnais à la Bastille.

 

 

 

 

► 1741 - 28 mars Traité de Nymphenburg scellant l'alliance de la France, l'Espagne, la Bavière, la Saxe et la Pologne contre Marie-Thérèse Ière d'Autriche. La Saxe est aujourd'hui l'un des 16 Länder allemands composant l'Allemagne.

 

 

 

 

► 1741 Bien que désirant rester en dehors du conflit (Marie-Thérèse avait proposé de céder les Pays-Bas autrichiens en échange de la neutralité de la France), Louis XV et Fleury sont contraint par le parti anti-autrichien du maréchal de Belle-Isle et la pression de l'opinion de soutenir l'électeur de Bavière (Charles-Albert de Bavière) et de signer des accords avec l'Espagne (Philippe V d'Espagne) et avec Frédéric II de Prusse.

 

 

 

 

► 1741 - 29 août Rétablissement de l'impôt du dixième. La guerre de Succession d'Autriche coûte cher à la couronne de Louis XV. Il faut de l'argent. Philibert Orry, contrôleur général des Finances, se voit contraint de rétablir l'impôt du dixième. Philibert Orry, comte de Vignory, seigneur de La Chapelle-Godefroy, est un homme d'État français né à Troyes le 22 janvier 1689 et mort à La Chapelle-Godefroy le 9 novembre 1747.

 

 

 

 

► 1741 à 1803 - naissance et mort de Pierre Choderlos de Laclos. Officier et écrivain français. Capitaine d'artillerie à la carrière honorable, Pierre Choderlos de Laclos est tout à fait méconnu avant la parution de son chef-d'oeuvre, 'Les liaisons dangereuses'. Né au hasard de ses garnisons à Besançon, à l'île d'Aix, puis à Paris, l'ouvrage suscite un vif scandale lors de sa sortie. Mettant en scène des aristocrates aux moeurs plus que libertines, Laclos reprend un genre à la mode, celui du roman épistolaire, exploitant pour la première fois toutes ses ressources : multiplication des points de vue, liberté de ton, ironie cruelle de la chronologie, et surtout distanciation vis-à-vis des personnages. La Révolution éclate, et Laclos, épris de liberté, rejoint le club des Jacobins. Commissaire aux armées, il prépare largement la victoire de Valmy. Mais il est bientôt arrêté... C'est la chute de Robespierre qui le sauve de l'échafaud. Réintégré dans l'armée par Bonaparte, il continue de produire quelques poèmes, mais meurt avant d'avoir achevé son second roman.

 

 

 

 

► 1742 - 24 janvier Charles-Albert de Bavière (Charles VII du Saint-Empire) est élu empereur germanique. Charles VII du Saint-Empire (Bruxelles 6 août 1697 - Munich 20 janvier 1745), fils de l'électeur de Bavière, il épouse en 1722 Marie-Amélie (1701-1756) fille de Joseph Ier. Empereur allemand de 1742 à 1745.

 

 

 

 

► 1742 - 20 avril Les armées françaises s'emparent d'Eger (ville d'Hongrie)

 

 

 

 

► 1742 décembre  Marie-Thérèse Ière d'Autriche reconquiert la Bohême  occupée par les Français.

 

 

 

 

► 1742 à 1793 - naissance et mort de Marc-Antoine Désaugiers acteur, metteur en scène, musicien et chansonnier du Caveau (académie de chanteurs de l'époque), dessine à grands traits réalistes un "Tableau de Paris à cinq heures du matin" sur l'air de "La Rosière", une contredanse du XVIIIe siècle. Il ouvre ainsi la voie à une grande lignée de portraitistes de la capitale. Cette description quasi documentaire de la ville s'attarde sur les petits métiers, notamment des halles, mettant en lumière toute l'effervescence de la ville. Desaugiers écrira également le pendant vespéral de cette chanson: "Tableau de Paris à cinq heures du soir".

 

 

 

 

► 1742 Louis Racine écrit 'La Religion'. Louis Racine est un poète français né à Paris le 6 novembre 1692 et mort à Paris le 29 janvier 1763, second fils de l'illustre dramaturge Jean Racine. Louis Racine perdit son père à l'âge de 7 ans. Il fit ses études au Collège de Beauvais sous la direction de Rollin, puis fit son droit et devint avocat. Puis, se tournant vers la carrière ecclésiastique, il entra chez les Oratoriens.

 

 

Le chancelier d'Aguesseau le prit sous sa protection. Chez celui-ci, à Fresnes, il composa son poème de 'La Grâce' (publié en 1720). Outre ses deux poèmes didactiques 'La Grâce' et 'La Religion', Louis Racine a composé une traduction du 'Paradis Perdu' de Milton (1755), 'une Ode sur l'harmonie' (1736), 'une Ode sur la paix' (1736). Il a publié de très intéressants Mémoires sur la vie de Jean Racine, souvent reproduits dans les éditions anciennes des oeuvres de Racine. Il est également l'auteur de 'Réflexions sur la poésie' (1747).

 

 

 

 

► 1742 François Boucher peint 'Diane sortant du bain'. François Boucher (1703 - 1770) est un peintre français du XVIIIe siècle. Il est l'exemple type du style rococo.

 

 

 

 

► 1742 "Le Messie" de Georg Friedrich Haendel présenté pour la première fois. Écrit l'été précédent en seulement trois semaines, "le Messie" de Haendel est présenté pour la première fois à Dublin, au profit d'institutions de charité. Frustré par ses échecs à l'opéra, Haendel en utilise certains ressorts pour donner à son oratorio une dimension nouvelle, même si le caractère sacré du genre ne permet pas toutes les excentricités. Le succès de cette oeuvre, qui deviendra la plus connue du compositeur, sera pourtant tardive et essentiellement posthume.

 

 

 

 

► 1743 - 29 janvier Mort du cardinal de Fleury, Louis XV décide de gouverner seul.

 

 

 

 

► 1743 mai L'Angleterre s'allie à l'Autriche contre la France.

 

 

 

 

► 1743 - 27 juin Défaite française à Dettingen face aux anglo-hollandais. C'est la guerre de Succession d'Autriche. Les Anglais débarquent à Hanovre. George III d'Angleterre, défait Adrien Maurice, comte d'Ayen, et troisième duc de Noailles (Adrien Maurice de Noailles). La bataille de Dettingen se déroula le 16 juin 1743 à Dettingen en Bavière pendant la guerre de Succession d'Autriche.

 

 

 

 

► 1743 - 24 octobre Pacte de Fontainebleau d'alliance entre la France et l'Espagne.

 

 

 

 

► 1743 Bernard Le Bouyer de Fontenelle écrit le recueil 'Nouvelles libertés de penser' (contient "Le Philosophe") Anonyme. Le 'Traité de la liberté de l'âme' passa au XVIIIe siècle pour être un des plus fameux monuments du fatalisme moderne. Cet opuscule aurait paru en 1700 pour être aussitôt interdit, lacéré et brûlé par ordre du Parlement. Il reparut en 1743 dans les 'Nouvelles Libertés de penser', recueil de pièces libertines qui fit sa notoriété. Lelarge de Lignac leva en 1760 l'anonymat de cette pièce en l'attribuant à Fontenelle, décédé trois ans auparavant, et elle figure depuis lors dans les Oeuvres complètes de ce philosophe.

 

 

 

 

► 1743 à 1793 - naissance et mort de Lavoisier. Chimiste français, il n'a en rien enrichi l'inventaire des choses naturelles, ni découvert quelque phénomène qui eût été inconnu avant lui. Mais on lui doit, en revanche, d'avoir conçu et mis à l'épreuve une méthode de penser la représentation de l'univers matériel. Grâce à lui, le rapport de la substance au substantif sera désormais pensé au moyen de pesées. L'analytique doit trouver son image exacte dans le dénotatif, et celui-ci rend compte par la composition vocalique de la structure associative des combinaisons.

 

 

La consistance de son système repose sur le principe newtonien d'économie:"Rien ne se crée, ni dans les opérations de l'art, ni dans celles de la nature, et l'on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l'opération; que la qualité et la quantité des principes sont les mêmes et qu'il n'y a que des changements, des modifications". Dès lors, le champ matériel des transformations est réductible en droit aux équations qui décrivent les occurrences des combinaisons, ce qui entraîne l'obligation corrélative de clore tout système expérimental, afin d'en tenir l'exacte définition quantitative.

 

 

 

 

► 1744 - 15 mars Louis XV déclare la guerre à l'Angleterre et à l'Autriche. La France, parce que les droits à la succession de l'empereur Charles VI du Saint-Empire sont déniés à Marie-Thérèse Ière d'Autriche, sa fille, par les rois de Pologne, de Prusse, d'Espagne et par le duc de Bavière, entre en guerre contre l'Angleterre et l'Autriche qui les soutiennent. Le roi lui-même prend la tête des armées.

 

 

 

 

► 1744 - 5 juin Nouveau traité d'alliance entre franco-prussien.

 

 

 

 

► 1745 - 23 février Mariage du dauphin Louis de France avec Marie-Thérèse d'Espagne infante d'Espagne. Louis de France, dauphin de France (né le 4 septembre 1729 au château de Versailles – mort le 20 décembre 1765 au château de Fontainebleau) est l'aîné des fils du roi Louis XV de France et de Navarre, et de son épouse Marie Leszczynska. Sa naissance prive son grand-oncle Philippe V d'Espagne de sa position d'héritier présomptif du trône de France. Louis épouse le 23 février 1745 au château de Versailles sa cousine (tante à la mode de Bretagne) l'infante d'Espagne Marie-Thérèse-Raphaëlle de Bourbon (deuxième fille de Philippe V d'Espagne), qui lui donne une fille (morte à l'âge de vingt et un mois) mais meurt trois jours après l'accouchement. 

 

 

Marie-Thérèse d'Espagne, Marie-Thérèse-Raphaëlle de Bourbon, née le 11 juin 1726, elle était fille de Philippe V d'Espagne et d'Élisabeth Farnèse. Son mariage avec le dauphin Louis-Ferdinand de France marquait la réconciliation entre la France et l'Espagne, suite aux fiançailles ratées de Louis XV et de Marie-Anne-Victoire, soeur de Marie-Thérèse. Cette dernière épousa le dauphin de France Louis, fils de Louis XV, le 23 février 1745.

 

 

 

 

► 1745 - 29 mars Voltaire est nommé historiographe du roi.

 

 

 

 

► 1745 - 11 mai Maurice de Saxe bat les Anglais à Fontenoy. Elle oppose les armées françaises conduites par le maréchal Maurice de Saxe aux Anglais et à leurs alliés, Hollandais et Autrichiens. Au cours de cette bataille, Louis XV s'illustre par son courage. Pour remercier le maréchal de la victoire, le roi lui fait don du château de Chambord. 

 

 

Maurice de Saxe (28 octobre 1696, Goslar, Saxe–30 novembre 1750, Chambord), condottiere, maréchal de France. Fontenoy, ancienne commune belge du Hainaut, à présent simple entité de la commune d'Antoing. Bataille de Fontenoy, dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), l'armée du roi Louis XV, menée par le maréchal Adrien Maurice de Noailles, envahit en mai 1744 les Pays-Bas autrichiens et s'empara rapidement des places de Menin, Ypres, Knokke et Furnes.

 

 

 

 

► 1746 - 21 février Les Français s'emparent de Bruxelles.

 

 

 

 

► 1746 - 11 octobre Victoire de Rocourt. Une fois encore dans le cours de cette guerre de Succession d'Autriche, le maréchal de France Maurice de Saxe remporte une victoire sur les Autrichiens, pour le roi Louis XV. Bataille de Rocourt, qui voit l'armée française, placée sous le commandement du Maréchal Maurice de Saxe, remporter une victoire sur les armées britannique, autrichienne et hollandaise aux ordres du prince Charles de Lorraine, général et prince Autrichien. Prise d'Anvers par les Français. La Saxe se détache de l'alliance anti-française.

 

 

 

 

► 1746 Thomas Gainsborough peint 'Conversation dans un parc’

 

 

 

 

► 1746 à 1828 - naissance et mort de Francisco Goya. Peintre et graveur espagnol. En 1763, le jeune Francisco, qui a commencé son apprentissage artistique dans l'atelier de José Luzan, part pour Madrid en vue d'entrer à l'Académie San Fernando. Il échoue mais persiste dans cette voie et rencontre le peintre Francisco Bayeu qui lui met le pied à l'étrier. Premières oeuvres, et entrée remarquée dans le milieu artistique. Les commandes se multiplient. De 1799 à 1807, Goya atteint les sommets en peignant des portraits de la famille royale. Mais à partir de 1808, Napoléon occupe Madrid et chasse le roi, le peuple se révolte. Goya s'engage contre la guerre et grave notamment une série d'estampes pour dénoncer l'horreur du combat ('Les Désastres de la guerre').

 

 

Il reste néanmoins attiré par le libéralisme français. Pacifiste, il s'attaque autant aux envahisseurs français qu'aux guérilleros espagnols. En 1819, gravement malade, il échappe de peu à la mort. Il continue de peindre : autoportraits, estampes énigmatiques ('Disparates'). En 1824, craignant pour sa vie et celle de sa famille, Goya le libéral s'exile en France, d'abord à Paris puis à Bordeaux, où il peint jusqu'à sa mort l'année suivante. D'abord peintre talentueux et frivole, Goya devient ensuite un témoin engagé des événements de son époque : son style et ses thèmes auront constamment évolué au fil de sa vie. Pionnier de l'art moderne, sa proximité avec le peuple en a fait l'un des artistes les plus populaires en Espagne.

 

 

 

 

► 1746 Vauvenargues écrit 'Introduction à la connaissance de l'esprit humain' ; 'Réflexions et Maximes'. Vauvenargues, Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues, (6 août 1715 – 28 mai 1747) écrivain français, moraliste, essayiste.

 

 

 

 

► 1746 Denis Diderot écrit 'Pensées philosophiques’

 

 

 

 

► 1746 Étienne Bonnot de Condillac écrit 'Essai sur l'origine des connaissan-ces humaines'. Étienne Bonnot de Condillac (30 septembre 1715 - 3 août 1780), est un philosophe français. il s'affirma en tant que psychologue et pour avoir établi de façon systématique en France les principes de Locke, que Voltaire mit à la mode assez tardivement. Condillac montre la plupart des grandes qualités de son âge et de son époque : lucidité, brièveté, modération et une honnêteté même dans la controverse, et une grande logique.

 

 

 

 

► 1747 - 9 février Le dauphin Louis de France épouse Marie-Josèphe de Saxe en seconde noce. Marie-Josèphe de Saxe (Maria Josepha Carolina von Sachsen, 1731 - 1767), fille d'Auguste III de Saxe et de Marie-Josèphe d'Autriche. Elle épousa en 1747 le Dauphin Louis, fils de Louis XV, veuf depuis peu de l'infante d'Espagne Marie-Thérèse Raphaëlle de Bourbon.

 

 

 

 

► 1747 - 14 février Fondation de l'école des ponts et chaussés. L'école nationale des ponts et chaussées, créée en 1747, est l'une des grandes écoles françaises, dont la vocation est essentiellement de former les cadres de l'ingénierie et du génie civil. Suite à la création du corps des Ponts et Chaussées en 1716, un arrêt du conseil du Roi décide en 1747 de la mise en place d'une formation spécifique des ingénieurs d'État, fondement de la future École nationale des Ponts et Chaussées. Il s'agit alors du début du contrôle progressif et efficace par l'État de la construction des routes, ponts et canaux et de la formation des ingénieurs du génie civil. Auparavant, seigneurs, guildes et ordres monastiques partageaient avec l'État cette compétence et le recrutement des techniciens se faisait au coup par coup.

 

 

 

 

► 1747 - 2 juillet Victoire française à Lawfeld (village de Belgique) sur les Anglais. Le 2 juillet, à Lawfeld, l'armée Française, placée sous le commandement du maréchal et Maurice de Saxe, remporte une victoire sur les armées britannique et autrichienne aux ordres du duc de Cumberland, général britannique et troisième fils du Roi Georges Ier de Grande-Bretagne.

 

 

 

 

► 1747 - 23 août Création du Concours GénéralLe concours général est un concours destiné à récompenser chaque année les meilleurs élèves des classes de Première et de Terminale dans le concours général des lycées et des apprentis dans le concours général des métiers. Les premiers prix furent décernés en 1747 à la Sorbonne. Le concours général s'adressait alors aux garçons des lycées parisiens. Il s'est ouvert aux élèves de province et aux filles en 1924.

 

 

 

 

► 1747 - 16 septembre Les Français s'emparent de Bergen-op-Zoom (Flandre).

 

 

 

 

► 1748 - 27 septembre Suppression des galèresLes galères sont l'institution dans laquelle étaient envoyés les galériens ou les forçats. La peine la plus sévère, après la peine de mort, était, au XVIIe siècle, la condamnation aux galères. Le roi de France recrutait ses galériens auprès des Tribunaux qui condamnaient, dans un premier temps, les criminels et, par la suite les petits délinquants, les faux-sauniers, les contrebandiers, les déserteurs, les mendiants, les vagabonds, les protestants, les révoltés contre les nouveaux impôts.

 

 

Colbert intervenait auprès des juges : "Le Roi m'a commandé de vous écrire ces lignes de sa part pour vous dire que, Sa Majesté désirant rétablir le corps des galères et en fortifier la chiourme par toutes sortes de moyens, est que vous teniez la main à ce que votre compagnie y condamne le plus grand nombre de coupables qu'il se pourra et que l'on convertisse même la peine de mort en celle des galères". Par une ordonnance signée par Louis XV le 27 septembre 1748 une partie des personnes condamnées aux galères sont dirigées vers des bagnes. On crée alors ceux de Toulon et de Brest, celui de Cayenne ne sera créé qu'en 1854 par Napoléon III.

 

 

 

 

► 1748 - 18 octobre Traité d'Aix-la-Chapelle qui met fin à la guerre de succession d'Autriche. Les droits de Marie-Thérèse sont reconnus et son époux, François de Lorraine (François Ier du Saint-Empire), est proclamé empereur d'Allemagne. Frédéric II de Prusse, par deux fois, s'était retiré de la lutte, laissant ses alliés dans l'embarras et compromettant la cause commune; cependant il se voit attribuer la Silésie que d'ailleurs ses soldats avaient conquise, ce qui commença la fortune du royaume de Prusse. Louis XV n'ayant rien demandé se retire de la guerre qu'il a gagnée sans aucune compensation: "Nous ne faisons pas la guerre, dit-il, en marchand, mais en roi". 

 

 

Le second traité d'Aix-la-Chapelle fut signé à l'issue d'un congrès qui y fut assemblé pour terminer la guerre de succession d'Autriche, et dont les négociations durèrent du 24 avril au 18 octobre 1748. La France et la Grande Bretagne furent les principales puissances qui influencèrent sur les négociations du traité, les autres puissances impliquées suivant leurs décisions. Les termes du traité sont : * la restitution générale des conquêtes, incluant la forteresse de Louisbourg à la France, Madras à l'Angleterre et les places fortes de la Barrière aux Pays-Bas ; * à l'Autriche les possessions de Marie-Thérèse sauf celles de Parme, Placenza et Guastalla qui allèrent au roi d'Espagne ; * la restauration du duc de Modène et la république de Gênes dans leur situation précédente ; * la reconduction en faveur de la Grande Bretagne du contrat d'asiento (le droit d'envoyer un vaisseau chaque année dans les colonies espagnoles) ; * la reconnaissance de la possession du duché de Silésie et le comté de Glatz par le royaume de Prusse.

 

 

Dans la lutte commerciale entre l'Angleterre et la France dans les Indes occidentales, en Afrique et en Inde rien n'était réglé ; le traité n'établissait pas une paix stable. L'Espagne émit plus tard des objections aux clauses concernant l'asiento, et le traité de Madrid traita ce point, la Grande Bretagne y renonçant pour la somme de 100 000 livres. François Ier du Saint-Empire (né le 8 décembre 1708 à Lunéville - mort le 18 août 1765 à Innsbruck), élu roi de Germanie et empereur des Romains (1745 – 1765), grand-duc François II de Toscane (1737 – 1765), duc François III de Lorraine et de Bar (1729 – 1737), duc de Teschem en 1724, vice-roi de Hongrie en 1732. Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand, (24 janvier 1712, Berlin - 17 août 1786, Potsdam), de la dynastie des Hohenzollern, fut simultanément ou successivement 14ème prince-électeur de Brandebourg (1740-1786) - Frédéric IV -, 3ème roi en Prusse (1740-1772) - Frédéric II - puis 1er roi de Prusse (1772-1786) - numérotation identique. La Silésie est une région située pour l'essentiel au sud-ouest de la Pologne.

 

 

 

 

► 1748 Découverte des ruines de Pompéi. un paysan découvre un vase de bronze en labourant son champ. Sans le savoir, l'homme vient d'exhumer les premiers vestiges de Pompéi, cité engloutie il y a plus de 18 siècles, lors d'une éruption du Vésuve en août 79. Pompéi est une ville de Campanie en Italie près de Naples au pied du Vésuve, fondée au VIe siècle av. J.-C.. En 79, elle a été entièrement ensevelie avec Herculanum et Stabies, lors d'une éruption de ce volcan.

 

 

 

 

► 1748 Thomas Gainsborough peint 'Mr and Mrs Andrews’

 

 

 

 

► 1748 à 1825 - naissance et mort de Jacques-Louis David. Peintre français. Fils d'un marchand mercier et d'une mère originaire d'une famille de maçons et d'entrepreneurs, Jacques-Louis David est très vite pris en charge par la famille de sa mère après le décès de son père, tué en duel en 1757. Il étudie la peinture sous la direction de Vien, l'un des plus grands peintres d'Histoire de l'époque et initiateur du renouveau antique dans la peinture. Il fréquente les cours de l'académie et tente trois fois de remporter le prix de Rome. Il l'obtient en 1774 avec 'Erasistrate' et part en séjour pour cinq ans dans la ville éternelle. A son retour, il ouvre son atelier, rentre à l'académie et reçoit une commande du Roi, 'Le serment des Horaces'.

 

 

Inspiré par les récits romains, ses tableaux valorisent l'amour de la patrie et l'héroïsme individuel. Il devient le peintre officiel de la Révolution et membre de la Convention, organisateur des fêtes révolutionnaires. Proche de Robespierre, le tableau 'La mort de Marat' est une dénonciation du crime contre-révolutionnaire et illustre l'engagement du peintre qui le mènera en prison après le 9 thermidor. Admirateur du général Bonaparte, il devient le peintre officiel de l'Empire, chargé de commémorer les grandes fêtes organisées par l'Empereur. Fidèle à Napoléon, il s'exile au retour des Bourbons et s'installe à Bruxelles en 1816. Chef de l'école néo-classique, sa peinture reste jusqu'à sa mort influencée par l'Antiquité. Il sera le maître de toute une génération d'artistes, de Gros à Ingres en passant par Girodet.

 

 

 

 

► 1748 Denis Diderot écrit 'Les Bijoux indiscrets’

 

 

 

 

► 1748 La Mettrie écrit 'L'Homme-machine'. Julien Offray de La Mettrie, né à Saint-Malo en 1709 et décédé en 1751 à Potsdam, Julien Jean Offray de La Mettrie était philosophe, médecin et matérialiste français. La Mettrie considère que tous les philosophes passés se sont trompés par leur raisonnement sur l'homme a priori. Seule la méthode empirique Helvétius lui paraît légitime. L'esprit doit être matérialisé et l'homme n'est qu'un animal supérieur. Dans "l'Homme-machine", il étend à l'homme le principe de l'animal-machine de Descartes et rejette par là toute forme de dualisme corps - âme. Son déterminisme mécaniste l'amène naturellement à rejeter toute idée de Dieu, même celui des déistes avec lequel il ne faut pas confondre la nature.

 

 

 

 

► 1748 Montesquieu écrit 'De l'esprit des lois'. A partir de son expérience des différents pays européens et de nombreux témoignages, Charles de Montesquieu élabore sur près de vingt ans une comparaison poussée des systèmes politiques. Il en tire une synthèse dans "l'Esprit des lois". Face aux attaques qu'il déclenche, notamment de la part des jésuites et des jansénistes, Montesquieu répondra en publiant "Défense de l'Esprit des lois" en 1750. Certains éléments de son ouvrage seront repris lors de la rédaction de la nouvelle Constitution, au moment de la Révolution.

 

 

 

 

► 1748 Voltaire écrit 'Zadig ou la Destinée'.

 

 

 

 

► 1749 mai Machault d'Arnouville instaure le vingtième sur tous les revenus pour remplacer le dixième. Pour rétablir l'équilibre du budget, soutenu par Louis XV malgré les protestations des privilégiés, le contrôleur général Machault d'Arnouville crée l'impôt du vingtième, prélèvement de 5% sur tous les revenus, sans limitation de durée, pour mettre en place une plus grande égalité devant l'impôt. Le Parlement de Paris enregistre l'impôt. Jean Baptiste Machault d'Arnouville, homme politique français né à Paris en 1701, décédé à Paris en 1794. Issu d'une famille de noble, il devint contrôleur général des Finances en 1745.

 

 

Dans son effort pour développer la fiscalité directe en réduisant les privilèges, il se heurta à l'opposition de l'aristocratie et celle du clergé. Le roi ayant cédé devant la pression de l'opinion, Mauchault quitta le contrôle des Finances pour la marine en 1754. Il favorisa le renversement des alliances, tout en essayant de maintenir la France hors d'un nouveau conflit. Mais il perdit la faveur de Madame de Pompadour et fut disgracié en 1757. Arrêté pendant la Terreur il mourut en prison. Le vingtième, en mai 1749, le dixième est supprimé. À sa place est établi le vingtième, prélèvement d'un vingtième sur tous les revenus, privilégiés ou non. Il s'agit essentiellement du vingtième des biens-fonds, des offices et droits, d'industrie.

 

 

Le produit doit en être versé dans une caisse d'amortissement, distincte du Trésor royal et uniquement destinée au remboursement des dettes de l'État. L'impôt est établi selon les déclarations de chacun, vérifiées par les contrôleurs royaux, même dans les pays à assemblées d'État. Devant cette atteinte aux privilèges, l'opposition se déclare aussitôt, menée par le clergé. Finalement, en décembre 1751, Louis XV suspend l'application du vingtième pour les propriétés ecclésiastiques. Par contre, les parlements et états provinciaux doivent céder. Un second vingtième est prélevé à partir de 1756 (début de la guerre de 7 Ans), mais comme le précédent, il est faussé et amenuisé par les abonnements qu'il faut bientôt accorder (comme à la Franche-Comté).

 

 

En 1760, la situation est telle qu'il faut bientôt instituer, malgré une forte hostilité, un troisième vingtième. La fin de la guerre ne met pas fin aux embarras financiers, mais amène en 1763 la suppression du 3ème vingtième. Il réapparaît de 1782 à 1785 (guerre d'Amérique). Il est levé uniquement sur tous les revenus imposés pour les autres vingtièmes, mais on y excepte les offices et droits, et l'industrie. Il est supprimé en 1786. 

 

 

Madame de Pompadour, Jeanne-Antoinette Poisson, par son mariage Madame Le Normant d'Étiolles, marquise de Pompadour, fut une maîtresse célèbre du roi Louis XV, née le 29 décembre 1721 à Paris et morte le 15 avril 1764 à Versailles. La marquise de Pompadour favorise le projet d'encyclopédie de Diderot. Elle fait travailler de nombreux artisans et la manufacture de porcelaine de Sèvres. Elle apprend à danser, graver et à jouer de la guitare. Elle supervise la construction de monuments comme la place de la Concorde et le Petit Trianon.

 

 

 

 

► 1749 - 23 juillet Denis Diderot est arrêté puis emprisonné à Vincennes suite à sa 'lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient'. Dans cette lettre, Diderot affirme son athéisme et sa "foi" en le matérialisme. Le monde n'est que matière et les notions de Bien et de Mal sont naturelles et la vertu est indépendante de l'idée de Dieu. La morale dépend des sens et selon que l'on voit ou que l'on ne voit pas, la morale sera différente.

 

 

 

 

► 1749 - 30 avril Disgrâce de Maurepas. Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, secrétaire d'État à la Maison du roi est soupçonné d'être complice de l'une de ces “poissonnades” qui portent atteinte à l'honneur de Madame de Pompadour, dont le premier nom est Jeanne-Antoinette Poisson. Celle-ci, ulcérée, demande au roi le renvoi de son ministre et l'obtient. Maurepas, Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas est un homme politique français né à Versailles le 9 juillet 1701 et mort à Versailles le 21 novembre 1781.

 

 

 

 

► 1749 - 2 août Édit de Machault d'Arnouville taxant toutes les nouvelles acquisition du clergé. Machault invite un certain nombre d'évêques à faire parvenir au autorités une déclaration des biens, revenus et propriétés du clergé. La résistance vient du "clergé réputé étranger" (évêchés réunis au royaume après la fin du XVIe siècle). Ce clergé n'étant pas représenté dans les assemblées du clergé, Machault pense en venir à bout facilement. L'évêque de Verdun refuse par mandement l'application de l'édit. Machault réplique par l'Edit de mainmorte (août), qui empêche l'extension de la propriété ecclésiastique.

 

 

 

 

► 1749 Parution de l''Histoire Naturelle' de Buffon (1749-1789).

 

 

 

 

► 1749 à 1791 - naissance et mort de Honoré-Gabriel Mirabeau. Homme politique français. Issu d'une famille de la noblesse provençale d'origine italienne, Mirabeau est élévé par son père avec une extrême dureté. Il le fait plusieurs fois enfermer au fort de Vincennes, et finalement exiler au château de Joux, dans le Jura, d'où il s'enfuit en Hollande avec Sophie de Ruffey. Mirabeau est condamné à mort par contumace, emprisonné au donjon de Vincennes. Dès sa sortie de prison, il entreprend des voyages un peu partout en Europe, à l'occasion pour des missions d'espionnage. En 1789, il est élu aux États généraux par le Tiers État d'Aix-en-Provence.

 

 

D'apparence physique difficile, marqué par la petite vérole, Mirabeau est doté d'une voix de stentor et se montre un très grand orateur. Le 17 juin 1789, Mirabeau va aider l'abbé Emmanuel Sieyès à transformer les États généraux en Assemblée nationale. Membre d'une loge maçonnique, il défend les droits de liberté de la presse avec la publication de son 'Courrier de Provence', participa à la rédaction de la 'Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen' et soutint la réquisition des biens du clergé.

 

 

Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il essaye de concilier ses théories avec les principes révolutionnaires. Malgré ce double jeu et quelques animosités parmi les députés, Mirabeau est élu président de l'assemblée nationale le 30 janvier 1791. Il ne profite pas longtemps de cette présidence en mourant le 2 avril 1791. Son décès est ressenti comme un deuil national.

 

 

 

 

► 1749 à 1832 - naissance et mort de Johann Wolfgang von Goethe. Écrivain et savant allemand. Fils d'une famille bourgeoise fortunée, Johann Wolfgang Von Goethe reçoit une éducation approfondie: il lit à trois ans et connaît le latin et le grec à sept ans. Sa vie est ponctuée de rencontres féminines qui furent souvent à l'origine de créations poétiques.

 

 

Il se passionne pour la musique et fait la connaissance de Mozart et Beethoven. Ce dernier compose la musique pour accompagner une des oeuvres de l'écrivain: 'Egmont'. Maîtrisant tous les genres: poésie, théâtre, roman... son oeuvre immense a placé l'Allemagne, pendant plus d'un demi-siècle, au premier plan littéraire. Ses deux chefs-d'oeuvre universels, 'Faust' et 'Les souffrances du jeune Werther' ont influencé toute l'Europe et ont traversé les générations en conservant intact tout leur génie.

 

 

 

 

► 1750 La population mondiale atteint 720 millions.

 

 

 

 

► 1750 - 17 janvier : Traité de Madrid, prévoyant des rectifications de frontières entre Portugal et Espagne en Amérique du Sud : la Colônia de Sacramento devait être échangé contre les sept missions jésuites de l'Uruguay. Les indiens des réductions jésuites, soutenus et armés par les religieux, refusent l'incorporation au Portugal, au point qu'il faudra réviser le traité en 1761. Le traité de Madrid est un document signé par l'Espagne et le Portugal au sujet de leurs empires coloniaux, et en particulier des plantations du Brésil actuel. Par des traité antérieurs, les deux pays avaient établi que l'empire portugais en Amérique du Sud ne pourrait dépasser le 46e méridien. Le traité de Madrid autorise l'expansion de l'empire portugais au détriment de l'empire espagnol ; dans les faits, il s'est traduit par la formation de l'empire du Brésil.

 

 

 

 

► 1750 Malesherbes, directeur de la Librairie (1750-1763). Malesherbes, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (6 décembre 1721, Paris - 22 avril 1794, Paris) est un juriste et homme d'État français. Issu d'une importante famille de la noblesse de robe parisienne, il devint en 1741 substitut du procureur général du parlement de Paris, puis conseiller en 1744. Il étudie les sciences naturelles et entra en 1750 à l'Académie des sciences il fut nommé directeur de la Librairie.

 

 

Il devint plus tard premier président de la cour des aides de Paris, c'est-à-dire responsable de la censure royale sur les imprimés. Dans ce poste clé il put aider l'Encyclopédie en accordant une autorisation informelle de publication. En 1775 il devint secrétaire d'État à la Maison du roi, ce qui comporte la police mais démissione en 1776. La même année il est élu à l'Académie française. En 1785, il publie un mémoire sur le mariage des protestants qui contribue à leur faire instituer un état-civil par le garde des sceaux de Basville, son cousin. De 1787 à 1788, il est membre du conseil d'en haut, il propose de réformes mais il n'est pas écouté.

 

 

 

 

► 1750 Jean-Jacques Rousseau écrit 'Discours sur les sciences et les arts'.

 

 

 

 

► 1750 mort de Jean-Sébastien Bach. Le prolifique et génial compositeur Jean-Sébastien Bach s'éteint à Leipzig et laisse derrière lui un ensemble d'oeuvres majeures pour la musique occidentale. De la musique sacrée, avec la "Passion selon Saint-Matthieu", aux pièces instrumentales comme "Le clavier Bien Tempéré", Bach a manifesté une parfaite maîtrise dans toutes les configurations et fut un des maîtres du baroque.

 

 

 

 

► 1751 - 28 juin Parution du premier tome de 'l'Encyclopédie' de Diderot et d'Alembert. 'L'Encyclopédie' ou 'Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers' paraît en France, de 1751 à 1758, sous la direction commune de Denis Diderot et Jean d'Alembert, puis sous la seule direction de Diderot jusqu'en 1772. Cette oeuvre est la Bible des Lumières : elle compte alors vingt-huit volumes (tomes I à XVII et onze volumes de planches), et 71 818 articles. Les Encyclopédistes. 'L'Encyclopédie' ou 'Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers' de Diderot et d'Alembert, imprimée en 1772, résume à elle seule toute la philosophie des Lumières.

 

 

C'est un projet complètement fou qui aura demandé vingt-sept ans de travail. 'L'Encyclopédie' de Chambers qu'un libraire, Le Breton, envisage de faire traduire en 1745 est à l'origine de cette aventure. S'apercevant rapidement qu'elle n'est plus d'actualité, il demande à Diderot et à Le Rond d'Alembert d'en réécrire une. Diderot, qui en sera le directeur et l'homme-orchestre rédige de nombreux articles philosophiques, historiques, mais son domaine de prédilection reste celui des sciences appliquées. Le Rond d'Alembert, en revanche, apporte au projet sa caution scientifique. Excellent mathématicien, il est par ailleurs mondain et fréquente les salons.

 

 

Il sera nommé secrétaire perpétuel de l'Académie française en 1754. Les deux hommes s'entourent de collaborateurs ; c'est ainsi que se côtoient les articles de Voltaire, de Montesquieu, de philosophes comme Condillac ou encore de spécialistes de l'Histoire Naturelle comme Daubenton, collaborateur de Buffon. 'L'Encyclopédie', financée par des souscriptions, paraît en volumes. Après la publication du second tome en 1751, l'ouvrage est interdit, en raison d'articles théologiques peu orthodoxes. Le travail reprend, mais sous le contrôle de censeurs. D'autres crises surgiront : polémiques, départ de d'Alembert, pression des souscripteurs.

 

 

En 1772, l'Encyclopédie composée de trente-deux volumes, dont onze de planches, est enfin imprimée. Derrière les sujets traités par ordre alphabétique et touchant à tous les domaines (esthétique, sciences techniques, etc.) se cache toute la philosophie des Lumières : indépendance intellectuelle reposant sur la raison, le sens, l'expérience, la foi infinie dans le devenir de l'homme grâce au progrès et à la connaissance. 

 

 

Ephraïm Chambers, écrivain anglais, Encyclopédiste, né à Kendal, Westmorland, en 1680 et décédé dans la banlieue de Londres, à Islington en 1740. Il publia à Londres en 1728, sous le titre de 'Cyclopaedia or Universal Dictionary of Arts and Sciences' ('Encyclopédie ou Dictionnaire des arts et des sciences'), en 2 vol. in-fol., un ouvrage qui obtint un plein succès, et qui le fit admettre à la Société royale de Londres. André-François Le Breton, éditeur à Paris, chargea Diderot de traduire cet ouvrage qui n'avait pas d'équivalent en France. Cet ouvrage, qui donna l'idée de 'l'Encyclopédie' française, a eu un grand nombre d'éditions. Diderot et ses collaborateurs se lanceront dans un projet bien plus vaste que ce dictionnaire des arts et métiers : 'l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers !’

 

 

 

 

► 1751 - 22 décembre Louis XV dispense le clergé du vingtième. Devant la pression du lobby clérical le roi Louis XV suspend la levée du vingtième sur les biens ecclésiastiques. D'autres exemptions sont accordées aux états provinciaux et aux corps privilégiés.

 

 

 

 

► 1751 La Caille et Lalande calculent indépendamment la distance Terre-Lune. Lalande et La Caille choisirent deux lieux d'observation éloignés, Berlin et le cap de Bonne Espérance, situés sur le même méridien approximativement. Ils observèrent la Lune simultanément et déterminèrent les directions de visée ainsi que les angles correspondant par rapport à la verticale.

 

 

 

 

► 1751 Voltaire écrit 'Le Siècle de Louis XIV’

 

 

 

 

► 1752 Représentation à Paris de 'La Serva padrona' de Pergolèse, par une troupe d'opéra comique italien, qui va déclencher la "Querelle des Bouffons". (1752-1754). La Querelle des Bouffons ou Guerre des coins est une controverse qui a opposé au cours des années 1752 - 1754 les défenseurs de la musique française groupés derrière Jean-Philippe Rameau (coin du Roi) et les partisans d'une ouverture vers d'autres horizons musicaux, réunis autour du philosophe et musicologue Jean-Jacques Rousseau (coin de la Reine), partisans d'"italianiser" l'opéra français. 

 

 

Querelle des Bouffons. Conflit qui éclate dans le monde musical parisien au XVIIIe siècle, après la représentation de La Servante maîtresse de Pergolèse, donnée par la troupe italienne des Bouffons. La querelle oppose les partisans de la musique italienne et les défenseurs de la musique française. Pergolèse, Giovanni Battista Pergolesi (en français "Jean-Baptiste Pergolèse"), né le 4 janvier 1710 à Jesi près d'Ancône et mort le 17 mars 1736 à Pouzzoles près de Naples, est un compositeur italien.

 

 

Plusieurs années après la disparition de son créateur, le 1er août 1752, très juste la représentation à Paris de 'La Serva padrona' par une troupe d'opéra comique italien déclenchera la fameuse "Querelle des Bouffons" opposant les défenseurs de la musique française ramistes (coin du Roi) et les rousseauistes (coin de la Reine), partisans d'"italianiser" l'opéra français. On peut dire que cette querelle aura été un grand moment d'ouverture à des valeurs esthétiques nouvelles.

 

 

 

 

► 1752 - 7 février Le Parlement condamne l'Encyclopédie. L'affaire de la thèse de l'abbé de Prades, un des rédacteurs de l'encyclopédie, accusé par les autorités ecclésiastiques de favoriser le matérialisme athée, donne des arguments aux adversaires de l'entreprise. Un arrêt du Conseil du roi interdit et condamne au pilon les deux premiers tomes déjà parus. Grâce à l'appui de Malesherbes, alors directeur de la Librairie (équivalent du ministère de la culture), la publication reprend en novembre 1753. D'Alembert démissionne de la codirection, mais revient quelques mois plus tard pour se consacrer uniquement aux articles de physique et de mathématiques (il abandonnera définitivement, à la suite de dissensions avec Diderot, au début de 1758).

 

 

 

 

► 1752 Voltaire écrit 'Micromégas’

 

 

 

 

► 1753 Buffon écrit 'Discours sur le style’

 

 

 

 

►1753 William Herbert écrit 'Discours sur la police générale des grains'. William Herbert est un naturaliste britannique, né le 12 janvier 1778 et mort le 28 mai 1847 à Londres. Il obtient un Bachelor of Arts en 1798 à l'exeter College d'oxford, puis un Master of Arts en 1802 au Morton College, puis, en 1808, des diplômes en droit pénal et en droit civil. Parallèlement à ses activités de juristes, il fait paraître de nombreux ouvrages de botanique, notamment : 'Amaryllidacae' (1837), 'Crocuses' ((1847), 'History of the Species of Crocus'. Il s'intéresse particulièrement à l'hybridation des plantes à bulbes.

 

 

 

 

► 1753 Composition de 'La locandièra' de l'auteur comique vénitien Carlo Goldoni. Carlo Goldoni (25 février 1707, Venise - 6 février 1793, Paris), auteur de théâtre italien, de langue italienne et de langue française.

 

 

 

 

► 1753 invention du paratonnerre par Benjamin FranklinBenjamin Franklin (17 janvier 1706 à Boston - 17 avril 1790 à Philadelphie) est, entre autres, un écrivain et physicien américain. C'est aussi le premier ambassadeur des États-Unis. Il est devenu très connu dans le monde scientifique en Europe grâce à ses travaux sur l'électricité. Il a aussi commencé une longue carrière politique. En 1752, il fit une expérience célèbre sur la foudre en attachant une clef à un cerf-volant. Ceci mena à l'invention du paratonnerre. Le paratonnerre est un dispositif inventé en 1753 par Benjamin Franklin. Il était conçu à l'origine afin d'"écouler à la terre le fluide électrique contenu dans le nuage orageux et ainsi empêcher la foudre de tomber".

 

 

 

 

► 1754 - 23 août Naissance de Louis, duc de Berry (futur Louis XVI), fils du dauphin à Versailles. Louis XVI de France et de Navarre (1774–1789) puis roi des Français (1789–1792). Né le 23 août 1754 à Versailles, mort le 2 Pluviôse an I (21 janvier 1793) à Paris. Il est le fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe (1731–1767), et le petit-fils de Louis XV. Il est d'abord titré duc de Berry jusqu'au 20 décembre 1765, date de la mort de son père, à partir de laquelle il devient dauphin, son frère aîné Louis Joseph Xavier (1751-1761), duc de Bourgogne, étant mort.

 

 

Il devient roi le 10 mai 1774. Sacré à Reims le dimanche 11 juin 1775 par l'archevêque de Reims, Mgr de La Roche-Aymon. Louis Joseph Xavier (né le 13 septembre 1751 à Versailles - décédé le 22 mars 1761) était un prince de sang royal français de la dynastie des Bourbons. Troisième enfant et fils aîné du Dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe, Louis de France était donc le frère des futurs rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Il avait été titré duc de Bourgogne par son grand-père, Louis XV.

 

 

 

 

► 1754 - 16 octobre Attaque de Louis Mandrin au PuyLouis Mandrin (1724-1755) est un célèbre "brigand" dauphinois de l'Ancien régime. Mandrin entre dans une bande qui fait du trafic de contrebande, en particulier de tabac, entre les cantons Suisses et Genève et la France et les États de Savoie, alors souverains. Il en devient vite le chef. Il a 300 personnes sous ses ordres et organise sa bande comme un véritable régiment militaire. C'est en Savoie (duché autonome, à l'époque) qu'il a ses dépôts d'armes et de marchandises, se pensant ainsi hors d'atteinte des français.

 

 

Dans l'année 1754 il organise 6 campagnes. Ne s'attaquant qu'aux impopulaires fermiers généraux, il reçoit rapidement le soutien de la population. Il achète en Suisse des marchandises (tissus, peaux, tabac, toiles et épices) qu'il vend dans les villes françaises sans qu'elles soient soumises aux taxes des fermiers généraux. La population est enchantée. Bien vite une interdiction est faite d'acheter ses produits de contrebande. Mais à Rodez, il provoque les fermiers généraux en obligeant, sous la menace des armes, leurs propres employés à acheter ses marchandises.

 

 

 

 

► 1754 - 20 décembre Louis Mandrin doit fuir Gueunand (près d'Autun) devant les troupes royales.

 

 

 

 

► 1754 Élie Fréron écrit 'L'Année Littéraire'. Élie Fréron, polémiste et critique d'art. Élie-Catherine Fréron (1718-1776), celui que le XVIIIe siècle appelait "l'illustre Fréron" est mal connu, méconnu, quand il ne suscite pas la risée : c'est l'ennemi de Voltaire, l'homme au serpent de l'épigramme anthologique ! Une seconde raison de notre méconnaissance, colorée cette fois de dédain, vient de son choix idéologique : Fréron s'est mis du mauvais côté, à contre-courant. Il est rangé dans la catégorie des antiphilosophes, donc des réactionnaires. 

 

 

Une épigramme est une inscription sur un objet ou un monument. À partir du IVe siècle av. J.-C., l'épigramme devient un court poème, imitant par sa brièveté les inscriptions. Enfin, à partir du XVIe siècle, le genre se spécialise dans le mot d'esprit : l'épigramme renferme généralement une pointe grivoise ou assassine. À partir du IVe siècle av. J.-C., l'épigramme devient un genre littéraire, que nous connaissons principalement par le biais d'anthologies. La célèbre épigramme suivante est due à Voltaire : "L'autre jour au fond d'un vallon, Un serpent mordit Jean Fréron. Que croyez-vous qu'il arriva ? Ce fut le serpent qui creva".

 

 

 

1754 Début de la construction de la place Louis XV à Paris (place de la Concorde). La place de la Concorde est située au pied de l'avenue des Champs-Élysées. Longtemps simple terre battue, sans fonction, sans dessin, elle est sous le règne de Louis XV, inscrite dans un vaste projet des places royales qui vont théâtraliser la représentation équestre de Louis XV. Valorisée par les façades dessinées par Gabriel, la place Louis XV devient un intermède architecturale entre les frondaisons des Tuileries et l'échappée verte des Champs-Élysées. En 1792, elle deviendra place de la Révolution pour adopter le nom de place de la Concorde en 1795.

 

 

 

► 1755 Lally-Tollendal continua la lutte, mais avec peu de ressources, et sans succès, les Anglais chassèrent toutes les positions françaises et restèrent maîtres de territoires immenses. La Grande-Bretagne reprend la guerre maritime contre la France. Au cours de l'été, les Britanniques saisissent 300 navires de commerce français avec 8000 hommes d'équipage.

 

 

Cette perte en tonnage et en hommes porte un coup très dur à la flotte française. La France, qui possède 45 vaisseaux de ligne, ne peut en armer que 30 faute de matériel et d'équipage. Lally-Tollendal, Thomas de Lally (Thomas, baron de Tollendal, comte de Lally, 1702-1766), officier français d'origine irlandaise, rendu responsable de la défaite française à Pondichéry (janvier 1761), condamné à mort par le parlement de Paris et exécuté.

 

 

 

► 1755 mai Arrestation de Mandrin en Savoie par des soldats français.

 

 

 

► 1755 - 24 mai Mandrin est condamné à mort.

 

 

 

► 1755 - 26 mai Exécution de Mandrin.

 

 

 

►1755 - 10 juin L'Angleterre attaque par surprise la flotte française du Canada.

 

 

 

►1755 - 8 juillet La France rompt les relations diplomatiques avec l'Angleterre.

 

 

 

► 1755 - 1er novembre : Tremblement de terre de Lisbonne au Portugal, un des plus puissants de l'histoire : 6 minutes, 9 000 bâtiment détruits, 100 000 morts. Un tremblement de terre suivit d'un violent raz de marée détruit Lisbonne. On estime à 100 000 le nombre des victimes, sur une population de 250 000 habitants. Sur 20 000 maisons, 3000 seulement restent habitables ; sur 56 églises, cinq peuvent être réutilisées. À cette occasion, le ministre Pombal révèle son énergie et son esprit de décision.

 

 

Devant les risques d'épidémie, il fait jeter les cadavres à la mer. Il prend des mesures énergiques contre les pillards, force la population à rester sur place, en assurant l'approvisionnement et en obligeant le clergé à assurer le culte. Les jésuites portugais expliquent le malheur par l'impiété des hommes, et entretiennent un climat de ferveur fanatique dans les semaines suivant la catastrophe. Pombal sévit contre les plus exaltés, comme le père Malagrida, exilé à Setubal, qui fulminait contre les impies projetant la reconstruction de la ville.

 

 

Un mois après la catastrophe, l'ingénieur militaire Manuel da Maia, chargé de proposer des solutions en vue de la reconstruction de Lisbonne, choisit de raser les décombres du quartier de la ville basse (Baixa), le plus touché, pour le reconstruire entièrement selon les plans de l'architecte Eugenio dos Santos. Le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 est un tremblement de terre qui eut lieu à Lisbonne (Portugal) le 1er novembre 1755 à 9h40 du matin. Il s'agit d'un des tremblements de terre les plus destructeurs et les plus meurtriers de l'histoire. Selon les sources, on dénombre entre 50 000 et 100 000 victimes. La secousse fut suivie par un tsunami et des incendies, qui détruisirent la ville de Lisbonne dans sa quasi-totalité.

 

 

 

 

► 1755 - 17 novembre Naissance de Louis (futur Louis XVIII), comte de Provence, fils du dauphin, à Versailles. Louis XVIII de France de 1814 à sa mort en 1824. Né le 17 novembre 1755 à Versailles, mort le 14 septembre 1824 à Paris. Il est un petit-fils de Louis XV, le troisième fils du dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe. Fils de France, il est d'abord titré "comte de Provence". Tout comme son frère aîné, le futur Louis XVI, il passe son enfance au château de Versailles. Il y reçoit une éducation solide, comme le veut son rang.

 

 

 

 

► 1755 Jean-Jacques Rousseau écrit 'Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes'. C'est à l'occasion d'un concours de l'Académie de Dijon que Jean-Jacques Rousseau compose son premier véritable ouvrage philosophique. A partir du sujet "Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et est-elle autorisée par la loi naturelle ?", il développe une nouvelle théorie de l'état de nature et du contrat social. Opposé à Hobbes, il ne présente pas le contrat social comme facteur de paix mais comme moyen de pérenniser des inégalités injustes.

 

 

 

 

► 1755 mort de Montesquieu. En ce jour disparaît l'auteur de deux ou trois chefs-d'oeuvre du siècle des Lumières dont les 'Lettres persanes' et 'L'Esprit des lois'.

 

 

 

 

► 1756 Création de la Manufacture de Sèvres. La manufacture de Vincennes reçoit du roi le privilège de la fabrication de la porcelaine en 1745. Elle est transférée à Sèvres en 1756 et devient manufacture royale en 1759. Malgré ce monopole, elle subit la concurrence de nombreuses manufactures établies après 1768 à Limoges près des gisements de kaolin, puis dans la France entière.

 

 

Les manufactures parisiennes se placèrent sous la protection de la famille royale : la reine, les deux frères du roi, le comte de Provence (futur Louis XVIII de France) et le comte d'Artois (futur Charles X de France) et le fils de ce dernier, le comte d'Angoulême (Louis Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, devenu Louis Antoine de France, dauphin de France, puis Louis de France). Sèvres se spécialisa dans les pièces d'apparat et les autres manufactures dans les pièces d'usage.

 

 

 

 

► 1756 - 1er mai-25 mai : Traité d'alliance de Versailles signé à Jouy-en-Josas entre la France et l'Autriche, qui manifeste la politique dite "de renversement des alliances" : pour la première fois depuis 1498, le Roi de France est allié avec la maison de Habsbourg. Le traité de Versailles (1756) : signé le 1er mai 1756 scelle l'alliance franco-autrichienne au début de la guerre de Sept Ans.

 

 

 

 

► 1756 - 15 mai : Début de la guerre de Sept Ans (fin en 1763). La France, l'Autriche, la Russie, la Saxe, la Suède et l'Espagne s'opposent à la Grande-Bretagne, la Prusse et le Hanovre. La guerre de Sept Ans (1756-1763). Dès 1754, des hostilités coloniales interviennent entre armées française et anglaise des Amériques, avec la guerre de Sept Ans (Amérique du Nord) (1754-1763). Tandis que l'impératrice Marie-Thérèse Ière d'Autriche cherche à reprendre la Silésie - perdue en 1742 - à Frédéric II de Prusse, Louis XV répond aux provocations de la Grande-Bretagne sur mer (capture de navires de commerce français) et sollicite l'alliance autrichienne (consacrée par le mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette).

 

 

Ils se trouvent des alliés avec l'Espagne, la Suède et la Russie. En 1757, les Prussiens défont les Français à Rossbach et les Autrichiens à Leuthen. Une offensive russe sur Berlin est interrompue par le décès de la tsarine Élisabeth Ière de Russie (en 1762). La Russie change alors d'alliance en s'alliant à la Prusse (le tsar Pierre III de Russie était un admirateur de Frédéric II de Prusse). Mais ce tsar est bientôt détrôné par sa femme Catherine II de Russie (1762), et la Russie quittera définitivement le conflit. Ailleurs dans le monde : Montcalm, commandant les troupes françaises au Canada est tué au combat en 1759.

 

 

Les Français sont alliés à la majorité des tribus indiennes. Québec et Montréal tombent. En Inde, Pondichéry passe également aux mains des Britanniques. Le traité de Paris du 10 février 1763 met fin à ce conflit à la suite duquel la France perd la quasi-totalité de ses colonies en Amérique du Nord (Canada, une partie de la Louisiane, un grand nombre d'îles, ainsi que de la plupart de ses territoires de l'Inde, à l'exception de cinq comptoirs). Le traité de Hubertusburg du 13 février 1763 confirme la possession de la Silésie par la Prusse. Cette guerre qui fit plus de 100 000 morts, est considérée par certains comme étant la véritable Première Guerre mondiale.

 

 

 

 

► 1756 à 1763 - Guerre de Sept ans. - La prospérité de la marine marchande française et les succès de Dupleix et de La Bourdonnais dans l'Inde avaient alarmé l'Angleterre, qui appréhenda de voir le commerce de la France concurrencer victorieusement le sien. Les Anglais se livrèrent, sans provocation de les nationaux, à de véritables actes de piraterie : en 1755 et 1756, ils saisirent, dans différents ports, trois cents vaisseaux de commerce et deux grands bâtiments de guerre, et un diplomate français fut assassiné.

 

 

Louis XV leur déclara la guerre. Aussitôt une expédition française, sous les ordres du duc de Richelieu, débarqua à Minorque (possession anglaise) et enleva la citadelle de Port-Mahon (1756). En cette même année, Louis XV, à l'instigation de sa funeste favorite, la marquise de Pompadour, fit alliance avec l'Autriche contre la Prusse (qui avait été l'alliée de France royalement récompensée dans la précédente guerre). C'était la donner pour alliée aux Anglais et compromettre toutes les chances qu'avaient les français d'en venir à bout. La France a perdu l'essentiel de ses colonies lors de la guerre de Sept Ans (notamment l'Inde et le Québec).

 

 

En 1802, Napoléon Ier avait vendu la Louisiane, la France n'avait dès lors plus de vastes territoires coloniaux : elle ne conservait que quelques comptoirs et îles des Antilles. La conquête de l'Algérie en 1830 représentait un premier pas vers un renouveau de l'empire colonial français, mais la conquête coloniale fut surtout le fait de la troisième république qui permit de prétendre à un second espace colonial français. Le Port Mahon, site naturel de l'île de Minorque, très convoité car il pouvait contenir de nombreux vaisseaux, fut assiégé à plusieurs reprises par les puissances européennes. Possession espagnole jusqu'en 1708, Minorque devint la base de la flotte anglaise jusqu'en 1756, date à laquelle elle fut prise par les Français.

 

 

 

 

► 1756 - 20 mai Prise de Minorque par les Français de La Galissonière. L'amiral Byng, qui défendait l'île, passe en cours martiale. Condamné à mort (27 janvier 1757), il est fusillé le 14 mars 1757. Minorque est une île de l'archipel espagnol des Baléares, en mer Méditerranée.

 

 

 

 

► 1756 - 9 juin Louis XV déclare la guerre à l'Angleterre. L'entente franco-prussienne a été rompue. La France s'allie à l'Autriche et se lance dans une guerre contre l'Angleterre et la Prusse. Cette guerre qui commence et qui ne va pas cesser d'être désastreuse et coûteuse portera, quelques années plus tard, le nom de guerre de Sept Ans…

 

 

 

 

► 1756 - 7 juillet Création d'un second vingtième.

 

 

 

 

► 1756 août L'armée prussienne envahit la Saxe dont le roi doit capituler à la bataille de Pirna malgré l'intervention des Russes.

 

 

 

 

► 1756 - 14 août Les Français prennent Port-Mahon aux Anglais.

 

 

 

 

► 1756 à 1791 - naissance et mort de Wolfgang Amadeus Mozart. Compo-siteur autrichien. Doté de dons musicaux exceptionnels, Wolfgang Amadeus Mozart compose dès l'âge de six ans. Son père, musicien renommé, lui fait faire le tour des capitales d'Europe : le petit prodige étonne, la tournée dure neuf ans ! Employé par le Conte Colloredo de Salzbourg, Mozart se sent enfermé dans un cadre réglé par les commandes. Après un bref passage à Paris, il s'installe à Mannheim. Sa mère meurt en 1778 et Mozart rentre chez lui où il est nommé organiste. Mais ses dissensions avec Colloredo le poussent à démissionner.

 

 

Il s'installe ensuite à Vienne avec son épouse, Constance Weber. Après 1782, il connaît une période faste : il va de concerts en compositions et Vienne l'acclame. Affecté par la mort de son père en 1787, il compose le sombre opéra 'Don Giovanni' qui n'est pas compris du public viennois. La santé de sa femme s'affaiblit et le couple est endetté. Mozart, dont le génie ne sera jamais vraiment reconnu de son vivant, meurt dans l'indifférence à 35 ans en laissant une oeuvre considérable dont un requiem inachevé chargé d'émotions.

 

 

 

 

► 1756 Voltaire écrit 'Le Désastre de Lisbonne’

 

 

 

 

► 1756 Honoré-Gabriel Mirabeau écrit 'L'Ami des hommes’

 

 

 

 

► 1757 - 5 janvier Tentative d'assassinat de Louis XV par Damiens. Vers 18 heures, Robert-François Damiens tente d'assassiner le roi dans les jardins du château de Versailles avec un canif mais Louis XV n'est que légèrement blessé à l'épaule. Le meurtrier ne donnera aucune explication justifiant son acte malgré la torture. Condamné à la mort par écartèlement, il sera supplicié en place de grève durant toute la journée du 28 mars. Robert François Damiens, né en 1715 à La Thieuloye, près d'Arras (Pas-de-Calais) et mort en 1757 à Paris, auteur d'une tentative d'assassinat de Louis XV.

 

 

 

 

► 1757 - 28 mars Exécution de Damiens place de Grève.

 

 

 

 

► 1757 - 1er mai La Suède, la Saxe et la Russie rejoignent l'alliance franco-autrichienne.

 

 

 

 

► 1757 - 2 août Les Français prennent Fort William Henry aux Anglais (Canada).

 

 

 

 

► 1757 Victoires des Français : dans le nord de l'Allemagne, sur les Anglais, en Hanovre, à Hastenbeck (maréchal d'Estrées : Louis Le Tellier, duc d'Estrées) et à Kloster Zeven (maréchal de Richelieu : Louis du Plessis, duc de Richelieu). La bataille de Hastenbeck a lieu pendant la guerre de Sept Ans, le 26 juillet 1757 près du village de Hastenbeck (près de Hamelin). Les forces alliées de Hanovre, Hesse et Brunswick doivent concéder la victoire à une armée française, victoire qui débouche sur la convention de Klosterzeven et l'occupation de Hanovre.

 

 

 

 

► 1757 - 9 octobre Naissance de Charles (futur Charles X), comte d'Artois, fils du dauphin. Charles X (château de Versailles, 9 octobre 1757–Gorizia, 6 novembre 1836) fut roi de France et coprince d'Andorre de 1824 à 1830. Il était le cinquième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de Marie Josèphe de Saxe (1731-1767), petit-fils de Louis XV, et donc le frère de Louis XVI de France et du comte de Provence, futur Louis XVIII. Il fut d'abord titré fils de France et comte d'Artois.

 

 

 

 

► 1757 - 5 novembre Défaite française face à Frédéric II de Prusse devant Rossbach. Les Prussiens (Frédéric II de Prusse) firent face d'abord avec succès aux Autrichiens alliés avec les Russes, puis ils se retournèrent et battirent le général, l'incapable, Soubise, à Rossbach. Bataille de Rossbach, Près du village de Rossbach, aujourd'hui dans le Land Saxe-Anhalt, en Allemagne, eut lieu la bataille de Rossbach, le 5 novembre 1757. Elle opposa l'armée du Roi Frédéric II de Prusse aux troupes franco-impériales. Malgré un avantage numérique important (42 000 contre 21 000 hommes), l'armée franco-impériale commandée par le prince de Soubise fut défaite, notamment en raison de l'assaut de la cavalerie dirigée par le général Seydlitz. 

 

 

Monseigneur le prince de Soubise, Pair et maréchal de France, aide-de-camp de Louis XV puis gouverneur de Flandre et de Hainaut, il est battu à Rossbach en 1757. Nommé pourtant maréchal de France, il est un courtisan habile dans l'entourage de Madame de Pompadour puis de la comtesse du Barry, ce qui lui attire toutes les faveurs royales et aussi toutes les intrigues de cour.

 

 

 

 

► 1757 - 5 décembre : Bataille de Leuthen, l'armée prussienne bat les Autrichiens. Bataille de Leuthen, en 1756, un retournement majeur intervient : la France s'allie avec l'Autriche. Conscient que sa position est plus que précaire, Frederick décide de prendre les devant et envahit la Saxe puis la Bohème en Septembre 1756. Frédéric possède un atout dans sa manche : le soutien de l'Angleterre. En effet, celle-ci verrait d'un très bon oeil la France empêtrée dans une guerre européenne, ce qui lui permettrait d'avoir les mains libres outremer pour prendre possession des colonies françaises.

 

 

Pour les prussiens, la guerre commence difficilement : le 18 Juin 1757, une armée autrichienne commandée par Daun défait les troupes de Frédéric à la bataille de Kolin. La menace la plus pressante devient alors l'armée franco-impériale venant de l'ouest, que Frédéric va écraser lors de la bataille de Rossbach, le 5 Novembre 1757. Cette menace supprimée, il se tourne une nouvelle fois vers l'armée autrichienne qui est en train d'envahir la Silésie. Revenant à marche forcée de Saxe, il fonce vers l'armée commandée par le prince Charles de Lorraine et le maréchal Daun.

 

 

 

 

► 1757 Denis Diderot écrit 'Le Fils naturel'

 

 

 

 

► 1758 Les Anglais tentèrent d'établir le blocus de des principaux ports français et de détruire Saint-Malo; ils incendièrent Cherbourg. Ils tentèrent ensuite un débarquement dans la baie de Saint-Brieuc, mais les habitants les tinrent en respect jusqu'à l'arrivée de troupes de secours qui les culbutèrent à Saint-Cast. Saint-Brieuc est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne. La bataille de Saint-Cast fut livrée en 1758, autour de Saint-Malo. Elle vit une tentative de débarquement anglaise repoussée grâce aux fortifications de Vauban.

 

 

 

 

► 1758 - 27 avril Perte de Fort Frontenac et de Fort Duquesne (Canada). On assiste a un début victorieux pour les français avec la prise du Fort Duquesne, Edward, Oswego et William-Henri entre 1754 et 1757. Mais les Anglais ripostent et c'est une fin désastreuse pour les Français: Louisbourg, Fort Frontenac, Fort Duquesne, Québec et Montréal tombent aux mains des Anglais entre 1758 et 1760. Fort Frontenac, ancien nom de la ville de Kingston, en Ontario, Canada. Établissement fondé par René Robert Cavelier de La Salle en 1674. Il s'agissait des prémices d'une entreprise de commerce de peaux et de fourrures, principalement de bisons.

 

 

Ce fort a été baptisé ainsi en l'honneur de Louis de Buade de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France. Fort Duquesne était un fort français situé près de la rivière Monongahela qui subit plusieurs assauts des Britanniques. La forteresse est située a l'endroit d'un ancien fort britannique qui fut pris en 1753 avant la Guerre de Sept ans. Les officiers français décidèrent de le détruire mais jugeant sa position éminemment statégique, ils en érigèrent un nouveau. En 1755, le général Edward Braddock mena une expédition pour prendre tous les forts se trouvant sur la frontière de l'Ohio.

 

 

Parti sous l'ordre du gouverneur de la Virginie, on compte parmi ses rangs Horatio Gates et plus d'un milliers d'hommes. Il arrive au printemps 1755 près de la Monongahela et aperçoit Fort Duquesne. Il franchit avec l'avant garde le fleuve, ne se doutant pas que les Français (et la milice canadienne jumelée aux alliés amérindiens) les attendaient. Les flèches des Indiens et les tirs précis des Français eurent raison de l'armée britannique qui, désordonnée, laissa Braddock seul devant. Celui-ci voyant la déroute de ses troupes fit demi-tour et il fut même blessé.

 

 

 

 

► 1758 - 23 juin Victoire anglo-prussienne contre les Français à Crefeld. Crefeld est une ville allemande en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

 

 

 

 

► 1758 à 1759 - Les Français (prince de Clermont) sont de nouveau battus à Crefeld (par le duc de Brunswick) et un peu plus tard à Minden (par le maréchal de Contades). Entre temps, le duc de Broglie (Français) avait remporté la victoire de Bergen.

 

 

 

 

► 1758 - 27 juillet Prise de Louisbourg (Canada) par les Anglais. Louisbourg, ville de Nouvelle-Écosse au Canada. Port de pêche à la morue fondé en 1713, Louisbourg a vécu paisiblement pendant trois décennies en qualité de port de mer de la colonie française. Les troupes de la Nouvelle-Angleterre aidées par la Marine Royale anglaise se sont emparée de la ville en 1745 après 6 semaines de siège. Après 3 ans sous gouvernance britannique, Louisbourg est rendue par traité à la France (traité d'Aix-la-Chapelle). La paix fut de courte durée et, en 1758, après 6 nouvelles semaines de siège, le gouverneur français Drucourt rend les clés de la ville aux anglais de Edward Boscawen à la suite du plus grand assaut de l'histoire coloniale canadienne.

 

 

 

 

► 1758 - 3 décembre : le duc Choiseul (Étienne François de Choiseul) inaugure sa politique comme ministre des Affaires étrangères (fin en décembre 1770). Durant les douze années de l'administration de Choiseul, la France connaît à la fois une période de grande prospérité économique et un climat de démission politique progressive. Homme complet, ami des philosophes, tolérant, Choiseul s'appuie à la Cour sur la Pompadour et s'oppose au parti dévot représenté par le Dauphin et La Vauguyon, chargé de l'éducation du futur Louis XVI. Il prône un gallicanisme nationaliste et semi-libéral, teinté de hargne antijésuitique et de sympathies pro-parlementaires. Étienne François de Choiseul, Choiseul, Étienne-François, comte de Stainville puis duc de Choiseul, né le 28 juin 1719 et mort le 8 mai 1785, ambassadeur puis secrétaire d'État de Louis XV.

 

 

 

 

► 1758 à 1794 - naissance et mort de Maximilien de Robespierre. Homme politique français. Il est issu d'une lignée d'hommes de loi de la petite bourgeoisie artésienne. Maximilien perd rapidement sa mère qui s'éteint, victime de la tuberculose, en mettant au monde une dernière petite fille qui succombe également. Le jeune Maximilien, sensible, est très marqué par la perte de sa mère et le départ de son père. Il choisit de se réfugier dans le travail et se consacre essentiellement aux études. c'est ainsi qu'il obtient une bourse au lycée Louis le Grand à Paris où il allait passer douze années. Grâce à la qualité de son travail, il fut cité par trois fois à l'ordre de l'Université.

 

 

Après de brillantes études passées à Paris, Maximilien de Robespierre s'en retourne dans sa ville natale où il devient avocat et intègre le Barreau d'Arras. c'est un jeune homme brillant, bien intégré à la bonne société provinciale de son temps. Robespierre entre en politique à l'annonce de la convocation des États Généraux en 1789. La campagne électorale est dure en Artois où s'opposent les élites traditionnelles et les tenants des réformes et du changement. Élu député, il milite sans trêve au club des Jacobins. Élu par la suite à la Convention par plusieurs départements (dont celui du Pas-de-Calais), Robespierre choisira d'être l'élu du peuple parisien. Mis hors la loi après la chute du régime de la Terreur dont il n'est pas l'unique responsable, il refusa de patronner l'insurrection populaire, fut arrêté et guillotiné.

 

 

 

 

► 1758 Helvétius écrit 'De l'Esprit'. Claude-Adrien Helvétius est un philosophe français du XVIIIe siècle. Il est né à Paris en 1715 et mort à Versailles en 1771. Au sein des encyclopédistes et matérialistes de son siècle, il développe un sensualisme matérialiste, où l'intérêt seul dirige les jugements, et considère l'éducation comme l'élément constitutif principal de l'esprit des humains, qui sont, selon lui, tous susceptibles de s'instruire également. Il est fortement inspiré par Locke, dont il lit très tôt 'l'Essai sur l'entendement humain'.

 

 

Ses idées sur la constitution de l'esprit humain en seront nettement influencées. Il abandonne cependant toute idée de Dieu, et défend un athéisme absolu avec de nombreux encyclopédistes. Il considère la croyance en Dieu et en l'âme comme le résultat de notre incapacité à comprendre le fonctionnement de la nature, et voit dans les religions, notamment la religion Catholique, un despotisme n'ayant comme but que le maintien de l'ignorance pour une meilleure exploitation des hommes.

 

 

 

 

► 1758 François Quesnay écrit 'Le Tableau économique'François Quesnay (1694-1774) était un économiste français et l'un des fondateurs de l'école des Physiocrates. La notion de physiocratie (étymologiquement : gouvernement de la nature) est une idéologie économique prétendant que la richesse des pays provient exclusivement de l'agriculture, seule "création" annuelle de richesse. L'école des Physiocratie est originaire de France et a eu son apogée au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle siècle. La physiocratie est probablement la première théorie économique.

 

 

 

 

► 1758 Carl von Linné écrit 'Systema naturae' (classification moderne des plantes et des animaux). Carl von Linné (23 mai 1707 à Södra, dans la province de Rashult en Suède - 10 janvier 1778 à Uppsala) est un naturaliste suédois qui posa les fondations de la systématique moderne. Il est l'auteur d'une classification dont les grands principes furent la base de la systématique scientifique.

 

 

Linné met au point un système qui permet de dénommer précisément toutes les espèces animales et végétales (il étend même ce système aux minéraux) grâce à deux noms : le Genre (écrit avec une majuscule) et l'espèce (écrite avec une minuscule), tous deux en général d'origine latine, voire grecque ou autre (si l'origine n'est pas latine, le nom utilisé est "latinisé"). Ce système binominal permet d'éviter l'imprécision des noms vernaculaires qui changent d'un pays à l'autre, voire d'une région à l'autre.

 

 

 

 

► 1758 à 1843 - naissance et mort du lexicographe Noah Webster à West Hartford au Connecticut. Il publie 'l'American Dictionary of the English Language' en 1828. Le nom de Webster est devenu aux États-Unis synonyme de "dictionnaire national".

 

 

 

 

► 1759 - 4 mars Étienne de Silhouette est nommé contrôleur général des finances. Étienne de Silhouette, homme politique français né à Limoges en 1709 et décédé dans le château qu'il s'était fait construire à Bry-sur-Marne en 1767. Il fut entre autre contrôleur général des Finances de Louis XV en 1759. C'est lui qui inventa l'impôt sur les signes extérieurs de richesse. Il voulut restaurer les finances en taxant les privilégiés et les riches. C'est ce qui lui vallu de voir son nom passer dans le langage courant. (Il n'était plus necessaire aux riches d'avoir aucun accessoire dans leurs vêtements). Il a également traduit différents ouvrages de l'anglais au français.

 

 

 

 

► 1759 - 13 septembre Capitulation de Québec face au troupes anglaises. Bataille des plaines d'Abraham, les Britanniques sous le commandement du général James Wolfe défont les Français sous le commandement du général Louis-Joseph de Montcalm devant la ville de Québec au Canada. Wolfe meurt au combat et Montcalm est mortellement blessé.

 

 

 

 

► 1759 Perte du Canada et de l'Inde. - Pendant que Lally-Tollendal luttait pour essayer de conserver au moins Pondichéry à la France, Louis-Joseph de Montcalm et le marquis de Vaudreuil (Pierre de Rigaud de Vaudreuil) se débattaient désespérément au Canada contre les Anglais auxquels ils ne pouvaient opposer que des forces insuffisantes. Malgré leurs supplications, la Cour n'envoyant pas de renforts, Montcalm livra devant Québec une dernière bataille, qu'il perdit. Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint-Véran (12 février 1712 - 14 septembre 1759) fut un militaire français. Il est mortellement blessé dans la bataille de Québec, perdue devant les forces britanniques commandées par James Wolfe. 

 

 

Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, marquis de Vaudreuil, officier de la Marine ; dernier gouverneur général de la Nouvelle-France. Né à Québec le 22 novembre 1698. Mort à Paris le 4 août 1778. Parmi les gouverneurs français de la Nouvelle-France, il s'agit du seul à être né au pays. Il fut le dernier intendant de Louisiane pour le roi de France. Il signa la reddition de Montréal en 1760 contre les troupes britanniques à la veille d'assiéger la ville, après que Louis-Joseph de Montcalm ait péri à la bataille de Québec en 1759. La France le condamnera d'abord, ensuite l'acquittera de ses torts.

 

 

 

 

► 1759 - 20 novembre Défaite navale française de Belle-Île face aux Anglais. Bataille des Cardinaux, la flotte britannique défait l'escadre de Brest qui subit de lourdes pertes dans la baie de Quiberon en Bretagne. La bataille des Cardinaux est une bataille navale ayant opposé les flottes française et britannique qui eut lieu lors de la guerre de Sept Ans, le 20 novembre 1759, dans la baie de Quiberon. La flotte française se saborda, laissant la victoire à la flotte britannique.

 

 

 

 

► 1759 - 21 novembre Bertin remplace Étienne de Silhouette au poste de contrôleur général des finances. Henri-Léonard Bertin, né en 1719, avait été intendant de la généralité de Lyon de 1754 à 1757, il était devenu contrôleur général des finances en 1759 et avait su dans cette haute situation s'attirer la confiance de Louis XV.

 

 

 

 

► 1759 Jean-Jacques Rousseau écrit 'La Nouvelle Héloïse’

 

 

 

 

► 1759 à 1796 - naissance et mort de Robert Burns, poète et barde écossais, né le 25 janvier 1759 à Alloway (South Ayrshire, Écosse) et mort le 21 juillet 1796 à Dumfries (Dumfries and Galloway, Écosse). Auteur passionné et romantique de nombreux poèmes et chansons d'inspiration folklorique écossaise, dont 'Auld Lang Syne'. Il s'agit du plus grand auteur en langue scots. Son oeuvre, inspirée de la vie à la campagne, de la nature et de culture populaire et sa poésie d'une grande sensibilité a contribué à l'éclosion du romantisme anglo-saxon. Il inspira la production de littérature dialectale dans d'autres pays de l'Europe.

 

 

 

 

► 1759 Denis Diderott écrit 'Les Salons' (1759-1781)

 

 

 

 

► 1759 à 1805 - naissance et mort de Friedrich von Schiller, poète et dramaturge allemand. Schiller est né en 1759 à Marbach am Neckar, d'un père chirurgien des armées du Wurtemberg.

 

 

 

 

► 1759 Publication de 'Candide' de l'écrivain français Voltaire, un conte picaresque et polémique où Voltaire démontre que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

 

 

 

 

► 1760 Création d'un troisième vingtième.

 

 

 

 

► 1760 - 8 septembre Capitulation de Montréal qui passe sous contrôle anglais. C'est la fin de la domination française en Amérique.

 

 

 

 

► 1760 - 16 octobre Victoire des Français à Clostercamp, où s'illustrèrent, par leur dévouement héroïque, le chevalier d'AssasLe chevalier d'Assas, capitaine au régiment d'Auvergne, a immortalisé le nom de sa famille à l'action de Clostercamp, le 16 octobre 1760. Étant près d'un bois pendant la nuit, il y entra seul pour le fouiller. A peine eut-il avancé quelques pas, qu'il se sentit environné d'une troupe d'ennemis qui lui mirent la baïonnette sur la poitrine, en menaçant de le tuer s'il disait un mot.

 

 

Mais loin d'hésiter, d'Assas s'écrie : A moi, Auvergne, ce sont les ennemis! A ces mots, il tombe percé de coups. Pour récompenser ce dévouement héroïque, Louis XVI accorda, par lettres du mois d'octobre 1777, une pension perpétuelle de mille francs aux aînés de cette famille, garantie par la loi du 22 août 1790. Sous le gouvernement impérial une colonne a été élevée sur le lieu où d'Assas succomba. La statue du chevalier d'Assas orne une des places de la ville du Vigan (Gard).

 

 

 

 

► 1760 à 1840 Néoclassicisme. Mouvement né en rejet du rococo, qui privilégie les valeurs morales. Il puise ses sources, au niveau formel, dans l'Antiquité classique. Le néoclassicisme est un mouvement artistique qui s'est développé dans la peinture, l'architecture et la littérature du XVIIIe et XIXe siècle. Né à Rome alors que l'on redécouvre Pompéi et Herculanum, le mouvement se propage rapidement en France par l'intermédiaire des élèves peintres et sculpteurs de l'Académie de France à Rome, en Angleterre grâce à la pratique du Grand Tour de la jeunesse noble britannique, et dans le reste du monde.

 

 

Basé sur les principes de Winckelmann, il préconise un retour aux valeurs vertueuses et simples de l'Antiquité après les excès du rococo et du baroque des années précédentes. Le Grand Tour, orthographié de la même façon en anglais, était un long voyage effectué par les jeunes gens des plus hautes classes de la société britannique en Europe continentale à partir du XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle, destiné à parfaire leur éducation, juste après, ou pendant leurs études.

 

 

Les destinations principales étaient la France, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suisse et surtout l'Italie, puis plus tard la Grèce et l'Asie mineure. Ces voyages duraient parfois plus d'un an, souvent en compagnie d'un tuteur et devinrent une pratique normale voir obligatoire pour une bonne éducation. Elle eut pour effets de mettre en contact la haute société britannique avec l'art européen et aida à la diffusion du Palladianisme et du Néoclassicisme.

 

 

 

 

► 1760 Jean-Honoré Fragonard peint 'Jardins de la villa d'Este' (dessins à la sanguine sur papier)

 

 

 

 

► 1760 Le style Transition se distingue en juxtaposant les attributs et les ornements spécifiques du style Louis XV "rocaille" aux lignes devenues droites du style Louis XVI. Les commodes présentent une caisse droite Louis XVI aux angles en "pans coupés" dont le panneau central de la façade se détache en légère avancée : "ressaut" sur des pieds galbés Louis XV. L'ensemble des meubles comportent moins de modèles.

 

 

Les marqueteries sont encore claires, plus géométriques. Toujours les fleurs dans des vases et des paniers. Les "ruines", les panneaux de laque de Coromandel sont à la mode. Les bronzes sont plus sobres, réservés aux poignées de tirage, entrées de serrures, chutes d'angles, sabots et galeries. Tous les bois précieux de l'époque précédente se retrouvent, ainsi que laque, bronze doré, dans les mêmes techniques de placage et de marquetage.

 

 

 

 

► 1760 Denis Diderot commence la rédaction de la 'Religieuse' (publication posthume en 1796).

 

 

 

 

► 1761 Mars : Affaire La Valette : le père jésuite Antoine de La Valette, qui menait depuis 1741 de fructueuses affaires à la Martinique, est ruiné par la saisie de ses navires par les Britanniques en 1755. Il ne peut pas honorer une grosse créance due à une société commerciale marseillaise. L'avocat janséniste des Marseillais fait remonter l'affaire au Parlement de Paris, qui condamne l'ordre des jésuites à verser un million et demi de livres tournois aux plaignants (mai), qui n'en verront pas la couleur.

 

 

Au cours du procès, l'abbé Chauvelin dénonce le despotisme jésuitique et réclame que les constitutions de l'ordre soient soumises au Parlement (avril). Après l'échec de diverses tentatives de conciliation du Conseil d'en haut, le Parlement adopte les conclusions du conseiller janséniste L'Averdy (arrêt d'août) : elles interdisent aux jésuites le recrutement des novices et la prononciation de nouveaux voeux ; leurs congrégations et groupements sont dissout ; leurs collèges devront fermer dans un délais d'un an.

 

 

 

 

► 1761 - 13 octobre Suicide de Marc-Antoine Calas à Toulouse. L'affaire Calas est une affaire judiciaire au milieu du XVIIIe siècle (ordonnance de 1670 qui insiste sur l'aveu) dans une ville, Toulouse, influencée par l'Espagne. Cet épisode révélateur du traitement d'un suspect puis accusé, sans appui d'un avocat (remplacé par des libelles nommés factums), une hierarchie des preuves (adminicule), le secret de l'instruction, et d'une procédure inquisitoriale. Jean Calas, modeste commerçant, habitait 16 rue des Filatiers à Toulouse.

 

 

Le 13 octobre 1761, son fils aîné, Marc-Antoine, se pendit dans la boutique familiale. Ne voulant pas qu'il soit considéré comme suicidé et subisse des obsèques infamantes, la famille Calas n'indiqua pas d'abord aux autorités les circonstances exactes de sa découverte et prétendirent avoir trouvé le malheureux étranglé. Mais les Calas étaient protestants et cela suffit pour que le capitoul David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de se convertir au catholicisme, exige un complément d'enquête et fasse soumettre Jean Calas à la question.

 

 

Sous la torture, le vieil homme avoua d'abord puis se rétracta. Le Parlement de Toulouse le condamna à mort le 9 mars 1762 sans être motivé. Roué (rompu) vif place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé deux heures plus tard. Exilés, les autres fils de Jean Calas allèrent à la capitale calviniste Genève où ils rencontrèrent Voltaire qu'un marchand marseillais avait déjà informé de l'affaire. Le philosophe flaira tout de suite la bavure due à la perversité du système et utilisa son ironie corosive pour que justice soit faite.

 

 

 

 

► 1761 17 janvier Capitulation de Pondichéry (Inde) face aux Anglais. Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie française des Indes orientales achète en 1673 un petit village côtier au sultan de Bijapur. Pondichery devient ainsi la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé "directeur de la côte de Coromandel", mette Pondichéry sur la voie de la prospérité. Malheureusement, les frictions avec les Hollandais déjà bien implantés dans la région et la mort de Martin en 1706 ralentissent le développement de la ville.

 

 

Il faut attendre 1726 et l'arrivée de Lenoir pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Dumas en 1735 et puis par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoire militaires contre les Anglais, il étend le territoire autour de la ville, et a beaucoup d'influence dans les affaires indiennes. Mais les actionnaires de la Compagnie française des Indes, soucieux de leurs intérêts commerciaux, et voyant d'un mauvais oeil les guerres incessantes avec les Anglais, décident de le remplacer.

 

 

Dupleix quitte l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française. Son remplaçant, Godeheu, est chargé de traiter avec les Anglais. Mais la paix ne dure pas, et, malgré les victoires initiales de Lally-Tollendal, Pondichéry est prise et rasée par les Anglais le 16 janvier 1761. La France ne récupère son comptoir qu'après la signature d'un traité en 1765. Les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire d'antan. Pondichéry n'est plus alors qu'une escale vers les colonies d'Extrême-Orient.

 

 

 

 

► 1761 - 15 août "Pacte de la famille" entre la France et l'Espagne contre l'Angleterre. le duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), mis à la tête des affaires en 1758, ardent patriote et habile diplomate, reprit la tradition de Louis XIV et réussit, en concluant le Pacte de Famille, à renouer l'alliance entre tous les Bourbons qui régnaient alors en Europe. L'Espagne joignit sa flotte à la flotte française, et bien que les Anglais profitèrent de cette occasion pour attaquer quelques colonies espagnoles, ils craignirent néanmoins de voir la nouvelle alliance s'augmenter et devenir plus puissante qu'eux. La paix devenait pour eux une nécessité aussi bien que pour Frédéric II de Prusse, que ses succès contre l'Autriche avaient affaibli. 

 

 

Le pacte de famille désigne, dans l'histoire française, l'alliance entre différentes branches des Bourbons. On peut noter l'alliance France-Espagne, traditionnelle, mais aussi des pactes de famille élargis aux Bourbons italiens. C'est aussi le traité signé le 15 août 1761, à l'instigation du duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), entre les rois de France, d'Espagne et le duc de Parme, et ainsi nommé parce que tous les contractants appartenaient à la famille des Bourbons, avait pour but de prévenir, par l'union des forces françaises, espagnoles et parmesanes, la supériorité de la marine anglaise. Ce traité n'eut pas tous les résultats qu'on en espérait : le roi des Deux-Siciles refusa d'y accéder. Du reste, les événements de 1789 le rompirent.

 

 

 

 

► 1761 Jean-Jacques Rousseau écrit 'Julie ou la Nouvelle Héloïse'.

 

 

 

 

► 1762 à 1765 - Durant cette période, le Parlement et la Cour s'attachèrent à préparer l'expulsion des jésuites, dont les agissements et les intentions étaient en opposition avec les intérêts du royaume. Le Parlement de Paris les condamna en 1762 et le duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul) fit rendre contre eux en 1765 un édit de bannissement.

 

 

 

 

► 1762 Pierre III de Russie, débile physiquement et intellectuellement, suc-cède à sa tante Élisabeth en janvier. Il abolit la Chancellerie secrète et supprime la torture (janvier). Les nobles sont libérés du service militaire (18 janvier). Pierre III de Russie, Pierre III Fiodorovitch est né le 21 février 1728 à Kiel. Il est le fils de Charles-Frédéric, duc de Holstein-Gottorp (de la maison d'Oldenbourg) et de son épouse la grande-duchesse Anna Petrovna Romanova, fille de Pierre Ier le Grand.

 

 

 

 

► 1762 - 10 mars Exécution de Jean Calas accusé de l'assassinat de son fils.

 

 

 

 

► 1762 Admirateur de Frédéric II de Prusse, Pierre III de Russie signe la paix avec la Prusse. Pierre III de Russie signe la paix avec la Prusse et renonce aux conquêtes de la Poméranie et de la Prusse orientale. Juin : Alliance entre la Russie et la Prusse. La Suède, isolée au nord, se retire de la coalition. La France doit choisir le retour à la paix.

 

 

 

 

► 1762 - 14 juin : Pierre III de Russie inaugure une Eglise luthérienne à Oranienbaum et proclame l'égalité des droits entre les Eglises protestantes et l'Eglise orthodoxe. Sa politique intérieure favorise le complot militaire (Alexis et Grégoire Orlov, N. I. Panine) qui porte sa femme Sophie d'Anhalt-Zerbst, une princesse d'origine allemande, au pouvoir sous le nom de Catherine II de Russie le 28 juin (9 juillet du calendrier grégorien). Pierre III de Russie abdique puis sera assassiné peu après, peut être par Alexis Orlov dans des circonstances mystérieuses.

 

 

 

 

► 1762 - 9 juillet : Accession au pouvoir de la tsarine Catherine II de Russie (Catherine la Grande). Catherine II de Russie (21 avril 1729 à Stettin en Poméranie - 6 novembre 1796 à Saint-Pétersbourg), née Sophie Augusta Fredericka d'Anhalt-Zerbst, surnommée Figchen, est impératrice de Russie à partir du 28 juin 1762.

 

 

 

 

► 1762 - 3 novembre Traité de Fontainebleau cédant la Louisiane à l'Espagne. Traité de Fontainebleau signé le 3 novembre 1762, par ce traité les territoires de la Louisiane situés à sur la rive droite du Mississippi (avec La Nouvelle-Orléans) sont cédés secrètement à l'Espagne par Louis XV, suite à la défaite de la France dans la Guerre de 7 Ans. Cette portion du territoire sera rétrocédée par l'Espagne à la France en 1800. Mais Napoléon la jugera indéfendable et la vendra en 1803 aux États-Unis. La partie orientale sera cédée à l'Angleterre par le Traité de Paris de 1763.

 

 

 

 

► 1762 Denis Diderot écrit 'Le Neveu de Rameau'.

 

 

 

 

► 1762 Jean-Jacques Rousseau écrit 'Du contrat social'. Rousseau publie "Du contrat social" mais est immédiatement censuré à Genève comme en France. Approfondissant ses thèses sur l'état de nature de l'homme, il s'attache dans cet ouvrage à réconcilier contrat social et liberté de chacun. Pour être juste, la société doit être gouvernée par tous, chacun doit pouvoir participer au pouvoir. Le contrat doit donc être l'expression de la volonté générale, et Rousseau en appelle en fait à une sorte de démocratie participative. Si les principes développés dans le "Contrat social" de Rousseau ne seront jamais appliqués à la lettre, ils deviendront la base de la pensée politique moderne.

 


13/04/2021
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58 - De 1763 (Traité de Paris - fin de la guerre de Sept ans) à 1780

 

 

►1763 - 10 février Le Traité de Paris mit donc fin à la guerre dite de Sept ans. La France perdait au profit de l'Angleterre, l'Acadie, le Canada, le golfe de Saint-Laurent, plusieurs des Antilles, le Sénégal et presque toutes ses possessions de l'Inde. La Louisiane était abandonnée à l'Espagne. C'est de cet événement que date la puissance coloniale de l'Angleterre. Le traité de Paris de 1763 met fin à la guerre de Sept Ans et réconcilie, après trois ans de négociations, la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Il est signé le 10 février 1763. En prélude à ce traité, le 8 septembre 1760, le gouverneur Vaudreuil cédait la Nouvelle-France face à la force d'invasion britannique à Montréal.

 

 

Mais les alliés autochtones des Français avaient conclu une entente avec les Britanniques à Oswegatchie (25 août), tout comme l'avaient fait à Longueuil les Hurons de Lorette (5 septembre) et la colonie demeurait donc sous occupation et sous régime militaires (1760-1763) jusqu'à la négociation d'un traité de paix définitif. Aux termes du traité, la Grande-Bretagne obtient de la France l'île Royale (île du Cap-Breton) et le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi. L'Espagne lui cède, quant à elle, la Floride. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le Golfe du Saint-Laurent.

 

 

Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon et recouvre ses lucratives possessions dans les Antilles, ses comptoirs en Inde (Pondichéry) et son poste de traite des esclaves sur l'île de Gorée (Sénégal). Conformément à la capitulation conditionnelle de 1760, la Grande-Bretagne garantit une liberté de religion limitée aux Canadiens. Le bilan de ce traité est très positif pour la Grande-Bretagne qui acquiert un grand empire ; presque honorable pour la France qui demeure en mesure de défier la flotte anglaise ; mais décevant pour l'Espagne qui n'atteint aucun de ses objectifs.

 

 

 

 

► 1763 - 13 février : Traité de Hubertusburg, en Saxe, entre l'Autriche, la Saxe et la Prusse. Retour au statu quo ante. Marie-Thérèse confirme la possession de la Silésie par la Prusse contre la promesse d'obtenir la voix de Frédéric II de Prusse pour son fils lors de l'élection impériale. L'électeur de Saxe retrouve son territoire et son électorat. Le traité de Hubertusburg, en français Hubertsbourg, fut signé le 16 décembre 1763 entre Frédéric II de Prusse et Marie-Thérèse Ière d'Autriche et mit fin à la troisième guerre de Silésie. Par ce traité, la Prusse garda la Silésie mais dut rendre la Saxe. Il fut signé signé cinq jours après le traité de Paris qui mit fin à la Guerre de Sept Ans.

 

 

 

 

► 1763 - 29 octobre Sade est emprisonné à Vincennes. A 24 ans le Marquis Donatien Alphonse François de Sade est incarcéré sur ordre royal, au donjon de Vincennes. Cet emprisonnement sera le premier d'une longue série. Il sera accusé de "débauche outrée" à plusieurs reprises et ses libertinages lui voudront 30 années de prison tout au long de sa vie.

 

 

 

►1763 James Watt perfectionne la machine à vapeur (1763-1800). James Watt (19 janvier 1736 - 19 août 1819) était un mathématicien et ingénieur écossais dont les améliorations à la machine à vapeur furent une étape clé dans la révolution industrielle.

 

 

 

 

► 1763 mort de l'abbé Prévost.

 

 

 

 

► 1763 mort de Marivaux.

 

 

 

 

► 1764 - 15 avril Mort de Madame de Pompadour. La marquise de Pompadour meurt à quarante-deux ans d'une maladie indéterminée. Au curé venu la confesser et qui vient de lui donner l'absolution, la marquise dit, alors qu'il se lève pour partir : “Un moment, monsieur le curé, nous partirons ensemble”. Avec une exquise politesse, elle ne le fit pas attendre. Le roi, voyant passer le convoi sous une pluie battante, dit : “La marquise n'aura pas beau temps pour son voyage”.

 

 

 

 

► 1764 A la suite de l'affaire La Valette (1761), les parlements, exprimant leurs sympathies jansénistes, gallicanes et régalistes, réussissent à imposer au roi la suppression de la Compagnie de Jésus. Dissolution de la Compagnie de Jésus en France. Les Jésuites furent chassés du Portugal en 1759, de France en 1764, d'Espagne en 1767 et suscitèrent une telle opposition que le pape Clément XIV supprima l'ordre en 1773. La bulle débutait par la clause ad perpetuam rei memoriam et on pouvait y lire: "Il est à peu près impossible que, la société des Jésuites subsistant, l'Église puisse jouir d'une paix véritable et permanente". L'Ordre sera cependant rétabli en 1814, mais les attaques continuèrent tout au long du XIXe siècle.

 

 

 

 

► 1764 Construction du Panthéon et de la Madeleine à ParisLe Panthéon de Paris est un bâtiment situé sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le Ve arrondissement de Paris, en plein quartier latin. En 1744, Louis XV, souffrant d'une grave maladie, fit le voeu de créer une église dédiée à sainte Geneviève s'il survivait. Rétabli, il chargea le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments, de l'édification de l'église en lieu et place de l'ancienne abbaye de Sainte-Geneviève, alors en ruine. En 1755, le marquis de Marigny confia la responsabilité des plans à l'architecte Jacques-Germain Soufflot.

 

 

L'Assemblée nationale décida d'utiliser l'édifice qui vient d'être achevé et n'est pas encore consacré comme église afin qu'il serve de nécropole aux grands hommes de France. Le bâtiment fut modifié en ce sens, et au fronton est placé l'inscription "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante"L'église de la Madeleine dans le VIIIe arrondissement de Paris, a connu une construction qui s'est étalée sur 85 ans en raison des troubles politiques en France à la fin du XVIIIe siècle, et au début du XIXe siècle.

 

 

Sous l'Ancien Régime : la première pierre fut posée sous le règne de Louis XV, le 3 août 1763, par le roi en personne. Le projet de l'architecte Pierre Contant d'Ivry (1698-1777) prévoyait une croix latine, dominée par un dôme analogue à celui du Panthéon de Paris. Les changements politiques intempestifs de l'époque en modifièrent les plans, ce qui ne l'empêcha pas de devenir une parfaite illustration du style architectural néoclassique. Conçu par Napoléon Ier comme un temple à la gloire de sa Grande Armée en 1806, le bâtiment faillit être transformé en 1837 en gare ferroviaire, la première de Paris, avant de devenir une église en 1845. 

 

 

Jacques-Germain Soufflot (22 juillet 1713, Irancy - 29 août 1780, Paris) est un grand architecte français. Son oeuvre la plus connue n'est autre que l'église Sainte-Geneviève à Paris (qui lui fut bien entendu commandée par le marquis de Marigny), nommée Panthéon à partir 1791, et où il repose depuis 1829. Soufflot a été l'un des principaux artisans du retour au "grand goût" dans les années 1750, mouvement qui s'opposait à l'art rocaille. Son architecture reprend des principes de l'architecture gothique adaptés à un vocabulaire antique et classique comparable à celui de Claude Perrault (architecte de la colonnade du Louvre).

 

 

 

 

► 1764 Voltaire écrit 'Dictionnaire philosophique'.

 

 

 

 

► 1765 - 9 mars Jean Calas est innocenté par le Conseil d'État. Calas, négociant protestant accusé sans preuves d'avoir étranglé son fils, avait été soumis à la question puis exécuté à la suite d'un procès qui s'était déroulé dans un climat de haine. Il est réhabilité à titre posthume, en grande partie grâce à l'intervention de Voltaire.

 

 

 

 

► 1765 - 25 mars Réforme militaire de Gribeauval. Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval (15 septembre 1715 - 9 mai 1789 à Paris) est un officier et ingénieur français. Il est promu maréchal de camp. En 1764 il est nommé inspecteur de l'artillerie. En 1764, il devient lieutenant général et commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Dès 1765, il participe à la modernisation du corps des mines et de l'artillerie. Tombé en disgrâce en 1774, il est rappelé en 1776 par le ministre de la Guerre, Saint-Germain (Claude-Louis, comte de Saint-Germain), qui lui demande de poursuivre l'oeuvre de rénovation entreprise.

 

 

Impressionné par les réformes opérées dans l'artillerie Prussienne et autrichienne, il s'attache à rationaliser l'artillerie et à la rendre à la fois plus résistante et plus mobile sur le champ de bataille. Avec son collègue Vallière il standardise et diminue le nombre des calibres de canons. On lui doit le fameux canon Gribeauval, qui donnera à l'artillerie française une supériorité manifeste sur celles des autres armées européennes sous la Révolution, notamment lors de la bataille de Valmy (1792) gagnée sur la Prusse grâce à l'artillerie. Claude-Louis, comte de Saint-Germain est un militaire et un homme d'Etat français, né le 15 avril 1707 au château de Vertamboz (Jura) et décédé le 15 janvier 1778 à Paris.

 

 

 

 

► 1765 - 11 novembre Arrestation de La Chalotais (procureur général du Parlement de Bretagne). A l'instigation du procureur général Caradeuc de La Chalotais, les magistrats bretons s'opposent au gouverneur de la province, le jeune duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis), qui désire lever un impôt supplémentaire. Ils démissionnent en bloc le 12 mai 1765. Mais le roi fait arrêter La Chalotais, ennemi des Jésuites et acquis aux idées "philosophiques", et réduit le Parlement à l'obéissance. Comme le Parlement de Paris rejoint celui de Rennes, il lui impose à son tour le silence.

 

 

De sa prison, La Chalotais continue d'agiter les esprits. Le duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), qui est arrivé à la tête du gouvernement grâce à l'appui de l'ancienne favorite du roi, hésite à sévir contre les empiètements des parlementaires sur le pouvoir royal. Favorable aux "philosophes", aux Encyclopédistes et sensible à l'esprit des "Lumières" comme son ancienne protectrice, la marquise de Pompadour, morte quelques mois plus tôt, il plaide la clémence auprès du roi. La Chalotais, Jacques Raoul de Caradeuc, marquis de Chalotais (1728-1794) fut un des principaux adversaires du duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis) dans l'Affaire de Bretagne.

 

 

 

 

► 1765 - 20 décembre Mort du dauphin, Louis de France (père de Louis XVI). Le Dauphin (Louis de France), qui, âgé de trente-six ans, meurt en ce jour, il venait de remettre quelques jours plus tôt au roi Louis XV, son père, un mémoire où il l'invitait à se défier de la prétention au pouvoir des parlements : “Une fermeté inébranlable est le seul moyen de conserver et vos jours et votre autorité ; il est triste de se faire craindre, mais il est encore plus triste d'avoir à craindre”. A son médecin qui se désole de ne pas trouver le remède qui viendrait à bout du mal qui le conduit à la mort, le Dauphin confie : “Rassurez-vous, vous savez que je ne crains pas la mort”. Et à sa femme enfin, il dit : “Que je suis aise de te voir et que je t'aime”.

 

 

 

 

► 1765 Nicolas Baudeau écrit 'Idées d'un citoyen sur les besoins, les droits et les devoirs des vrais pauvres'. Nicolas Baudeau, théologien et économiste de la deuxième moitié du XVIIIe siècle est entré dans les manuels d'histoire de la pensée économique grâce notamment à sa position de fondateur de la première revue d'économie en France : 'Les éphémérides du citoyen' qu'il créa en 1765. Bien connu aussi pour avoir pris position contre la doctrine des physiocrates puis pour s'être ensuite rallié à cette même pensée, cet esprit libre et éclairé mena une carrière d'ecclésiastique et d'historien, avant d'être reconnu comme "économiste".

 

 

 

 

► 1766 - 23 février Mort de Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, qui lègue la Lorraine et Bar à la France. Dans la chambre de son château de Lunéville, le vieux roi Stanislas, âgé de quatre-vingt-huit ans et qui n'y voit plus guère, se penche sur le foyer pour ranimer le feu. Il ne voit pas que sa robe de chambre s'enflamme. En raison du protocole qui lui interdit de rentrer, un garde ne pousse pas la porte en dépit de l'odeur de chair brûlée. Avant de mourir, Leszczynski confie à la reine de France, Marie Leszczynska, sa fille : “Vous m'aviez conseillé de me garder du froid, vous auriez mieux fait de me dire de me préserver du chaud”. A sa mort, la Lorraine revient à la couronne de France.

 

 

 

 

► 1766 - 3 mars Louis XV rappelle au Parlement qu'il est maître du pouvoir législatif ce qui provoque la colère des parlementaires.

 

 

 

 

► 1766 - 1er juillet Exécution du chevalier de La Barre pour sacrilège à Abbeville. Chevalier de la Barre, François Jean Lefebvre, dit Chevalier de la Barre, issu d'une famille noble, né en 1746 au château à Férolles-en-Brie. Vers 16 ans il fut, ainsi que son frère Jean-Baptiste, envoyé à Abbeville chez sa tante Anne Marguerite Feydeau, abbesse de Willancourt. Parce qu'Abbeville était une ville pieuse et conservatrice, les deux fils de La Barre, d'esprit anticléricaux, furent mal vus dès leur arrivée. François Jean sera impliqué dans deux affaires au départ distinctes : mutilation du crucifix du Pont-Neuf et perturbation d'une procession religieuse. Il aurait couru au sein de la procession et n'aurait pas ôté son chapeau.

 

 

 

 

► 1766 Décembre : Début du tour du monde de Bougainville (fin en mars 1769). Il parcourt l'Atlantique et découvre dans le Pacifique Tahiti (1768), les Samoa, les Salomon. Louis Antoine de Bougainville né à Paris le 11 novembre 1729, mort à Paris le 31 août 1811, fut un navigateur et explorateur français.

 

 

 

 

► 1766 Jean-Jacques Rousseau achève la rédaction des "Confessions". Il avait débuté trois ans plus tôt cette autobiographie, après la parution du pamphlet "Le sentiment des citoyens". Publié anonymement, ce texte de Voltaire attaquait violemment Rousseau, notamment à propos de l'abandon de ses enfants. Ce dernier y répond en se mettant à nu dans "une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur". Le texte, avant de devenir une référence de la littérature française, n'aura aucun écho lors des lectures que Rousseau en fera et ne serat publié qu'à titre posthume.

 

 

 

 

► 1766 Turgot écrit 'Réflexions sur la formation et la distribution des richesses'. Turgot, Anne Robert Jacques Turgot, baron de Laune, souvent appelé Turgot (Paris 10 mai 1727–18 mars 1781), homme politique et économiste français. Ami des philosophes et collaborateur de 'l'Encyclopédie', c'est un économiste libéral ; intendant de Limoges de 1761 à 1774, il transforme le Limousin grâce à ses réformes économiques et financières. Il devient secrétaire d'État à la Marine en juillet 1774, puis Contrôleur général des Finances au mois d'août suivant.

 

 

Pratiquant une politique très stricte, il parvient à rembourser une partie des dettes du royaume, mais s'attire l'hostilité des privilégiés ; il institue ensuite la liberté du commerce et de la circulation des grains, mais il doit faire face à des émeutes qui éclatent, suite à une mauvaise récolte, au printemps de 1775. En 1776, il supprime les corporations et remplace la corvée royale par une taxe en argent. Sous la pression des privilégiés, il est renvoyé le 12 mai 1776.

 

 

 

 

► 1766 à 1817 - naissance et mort de Anne Louise, Baronne de Stael. Femme de lettres française. Fille de Necker, Madame de Stael reçoit une excellente éducation, et épouse à vingt ans l'ambassadeur de Suède. Dans le salon de sa mère, elle croise Buffon, Grimm et Gibbon. On a dit d'elle qu'elle valait plus que son oeuvre, et que ses fréquentations lui donnaient un crédit. C'est en partie vrai, du moins pour ses débuts d'écrivain. Malgré un mariage malheureux, elle s'épanouit et s'ouvre aux sentiments de la justice.

 

 

'De la littérature considérées dans ses rapports avec les institutions sociales' qui paraît en 1800 est unaniment critiqué mais défendu par Chateaubriand. En 1802, son mari décède et elle publie 'Delphine'. Elle voyage alors en Allemagne, s'enthousiasme pour Goethe et Schiller. Consignée à résidence par Napoléon, lequel s'inquietait que son salon reçoive les mécontents du régime, elle écrit 'Corinne ou l'Italie', fêté par les romantiques qui y voient l'idéal de l'amour. Elle est morte en 1817 à Paris.

 

 

 

 

► 1766 à 1844 - naissance et mort de John Dalton. Chimiste et physicien britannique. Fils d'un tisserand, il devint instituteur et plus tard professeur de mathématiques et physiques à Manchester. Sa vie fut dominée par ses conceptions religieuses et par la science. Un riche ami l'initia à la météorologie. En 1787, il commença à noter quotidiennement les circonstances atmosphériques avec une grande précision, jusqu'à sa mort. En 1793, il publia un livre très complet sur la météorologie. Il écrivit également un traité sur la dyschromatopsie (daltonisme), maladie dont il souffrait. Il fit de nombreuses expériences sur les gaz qui lui permirent plus tard d'élaborer la théorie des atomes.

 

 

En 1800, il quitta son poste de professeur pour se consacrer uniquement à la recherche scientifique. Entre 1808 et 1827 il publia son célèbre ouvrage : 'A new system of chemical philosophy'. La théorie qui y était développéé se fondait sur trois suppositions : 1- Tous les corps sont constitués de particules minuscules, indivisibles et indestructibles, qu'on appelle atomes. 2- Les atomes d'un élément déterminé sont égaux les uns aux autres, également en poids, mais ils diffèrent des atomes des autres éléments. 3- Lorsque différents éléments s'associent pour former des corps composés, les atomes s'assemblent toujours selon une proportion numérique simple, comme 1 sur un, 2 sur un ou 3 sur 4. Grâce au style clair et simple de Dalton, sa théorie des atomes fut acceptée par les autres savants sans aucune opposition.

 

 

Etant quaker, Dalton était toujours très modeste et indifférent à sa réputation et aux honneurs dont on le comblait de partout. En 1832, on parvint à le convaincre d'accepter le titre de docteur honoris causa de l'université d'Oxford. Dalton était embêté car ses amis insistaient pour le présenter au roi. En effet, l'habit était rouge écarlate et les quakers ne devaient pas porter cette couleur. Ne voulant pas décevoir ses amis, il leur dit que pour lui la robe était grise pour un daltonien. Cet homme illustre mais très simple mourut le 27 juillet 1844 à Manchester.

 

 

 

 

► 1767 Jean-Honoré Fragonard peint 'L'Escarpolette’

 

 

 

 

► 1767 Voltaire écrit 'L'Ingénu’

 

 

 

 

► 1768 Le duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), qui fut un excellent ministre, s'employa activement au relèvement de la France, par le commerce, la marine et l'industrie. Il conclut de nombreux traités avantageux pour la France. En 1768, il se fit céder par la République de Gênes l'île de Corse. La Corse est une île en mer Méditerranée et une région française. Elle est rattachée à la France depuis 1768 et fait partie de la métropole.

 

 

 

 

► 1768 - 15 mai Traité de Versailles portant sur l'achat de la Corse à Gênes. Gênes cède l'île de la Corse contre 40 000 000 livres. L'édit de réunion est signé par Louis XV, mais c'est son ministre Choiseul qui a mené les négociations. Le traité de Versailles du 15 mai 1768, rattache la Corse à la France. Depuis 1284, la Corse est sous domination de la république de Gênes. Au XVIIIe siècle les Corses luttent contre les Génois.

 

 

Un aventurier allemand Théodore de Neuhoff, se proclame roi de Corse, avec la complicité des Provinces-Unies et de l'Angleterre (qui en mer Méditerranée possède déjà Minorque et Gibraltar). Le duc de Choiseul (César Gabriel de Choiseul-Praslin), secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Louis XV, rachète à Gênes ses droits sur l'île (en résignant les créances que la France a sur Gênes). Ce n'est qu'après une difficile expédition militaire contre les Corses soulevés que la France se rend maîtresse de l'île (mai 1769).

 

 

 

 

► 1768 - 24 juin Mort de Marie Leszczynska, reine de France.

 

 

 

 

► 1768 - 16 septembre Maupeou est nommé chancelier. Maupeou, René Nicolas Charles Augustin de Maupeou, homme politique français né à Montpellier en 1714, mort à Le Thuit en 1792, Maupeou est le premier président du parlement de Paris de 1743 à 1757, garde des Sceaux de 1763 à 1768. Nommé chancelier de France en 1768 (le dernier sous l'Ancien Régime), il contribue à la disgrâce de Choiseul (César Gabriel de Choiseul-Praslin). Aidé de l'abbé Terray aux Finances et du duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis) aux Affaires étrangères, il entame la lutte contre l'opposition parlementaire.

 

 

Appuyé de Louis XV, Maupeou devant la résistance des parlements aux réformes financières de l'abbé Terray, condamne l'unité de corps des parlements, puis, devant leur refus de se soumettre à l'autorité royale, il les exile et confisque leurs charges aux parlementaires (1770-1771). Il crée alors un nouveau parlement, dont les membres seront appointés et révocables. Malgré les protestations des anciens parlementaires et de l'aristocratie, la réforme est maintenue jusqu'à la mort de Louis XV. Louis XVI, dès son avènement en 1774 renvoi Maupeou et rappelle les parlements.

 

 

 

 

► 1768 Le chimiste suédois Scheele (1742-1786) isole l'hydrogène, puis de nombreux composés. Il observera en outre le noircissement du chlorure d'argent à la lumière et l'absorption des gaz par le charbon de bois. Carl Wilhelm Scheele (1742-1786) était un chimiste suédois. Il découvre l'oxygène en 1772, un peu avant le chimiste Joseph Priestley à qui l'on attribua cette découverte. Scheele a découvert d'autres éléments chimiques : le baryum, le chlore et le manganèse en 1774, le molybdène en 1778 et le tungstène en 1781, et des composés chimiques : l'acide citrique, le cyanure d'hydrogène, le fluorure d'hydrogène et l'hydrogène sulfuré. En 1783, il obtient de la glycérine en faisant bouillir de l'huile d'olive avec de l'oxyde de plomb.

 

 

 

 

► 1768 - 26 août James Cook quitte le port de Plymouth à bord d'une petite frégate, l'Endeavour, qu'il rendra célèbre. James Cook est né le 27 octobre 1728 à Marton-in-Cleveland, dans une famille d'ouvriers agricoles du Yorkshire. Ayant appris le métier de marin avec des pêcheurs de sa région, il se révèle un navigateur hors pair et également un excellent cartographe. C'est ainsi que le gouvernement britannique lui confie la mission d'explorer les terres australes et l'océan Pacifique. Il aborde à Tahiti, découvre les îles de la Société, fait le tour de la Nouvelle-Zélande et explore la côte de l'Australie.

 

 

Il regagne l'Angleterre au bout de deux ans avec 30 000 spécimens de la flore et de la faune océaniennes. Il repart à la recherche d'un éventuel continent austral, franchit le cercle polaire antarctique et acquiert la preuve de son inexistence. Au cours d'un troisième voyage, il découvre le 18 janvier 1778 les îles Hawaii, tente de remonter vers le détroit de Béring, à la recherche d'un hypothétique passage du Nord-Ouest et doit rebrousser chemin. Il est tué par les indigènes des îles Hawaii le 14 février 1779. Cultivé et humain, James Cook témoigne dans ses expéditions d'une nature généreuse digne de l'époque des Lumières.

 

 

 

 

► 1768 Dupont de Nemours économiste et homme politique français écrit 'Physiocratie ou Constitution naturelle du gouvernement le plus avantageux au genre humain'. Pierre Samuel du Pont de Nemours (né 1739 à Paris - mort en 1817 à Eleutherian Mills aux États-Unis) était un entrepreneur français. Son nom était à l'origine Dupont mais il y ajouta le nom de la ville au sud de Paris.

 

 

 

 

► 1768 à 1848 - naissance et mort de François René, vicomte de Chateaubriand. Homme politique et écrivain français. François René de Chateaubriand a vécu quatre-vingt ans de l'histoire de France, a traversé les régimes politiques, a voyagé sur tous les continents, et a réussi à allier à ces expériences le temps de la réflexion et de l'écriture. Ne pouvant faire un choix entre l'Église et la marine, il y renonce et fuit la Révolution française en gagnant l'Amérique.

 

 

A son retour, le double deuil de sa mère et de sa soeur l'incite à écrire 'Le génie du christianisme'. Chateaubriand décide alors de consacrer sa vie à la littérature et à la politique. Ainsi, il est nommé secrétaire d'ambassade par Napoléon Bonaparte. Mais il prend peu à peu des distances avec la vie politique et se remet à l'écriture. Ses écrits regroupent des oeuvres de voyages, des essais sur le catholicisme, des récits, et ses mémoires, 'Mémoires d'outre-tombe' dans lesquelles il se révèle être le grand précurseur du romantisme français.

 

 

 

 

► 1768 Nicolas Restif de la Bretonne écrit 'Glossographe de la langue réformée’

 

 

 

 

► 1769 L'agronome Parmentier use d'un stratagème, grâce auquel la culture et la consommation de la pomme de terre se généralisent désormais en France. Il faut savoir que ce légume était rendu coupable de tous les maux, et plus particulièrement on l'accusait de transmettre la lèpre. Antoine Augustin Parmentier est un agronome, nutritionniste et hygiéniste français (Montdidier 17 août 1737 - Paris 17 décembre 1813). Il est pharmacien aux armées pendant la guerre de Sept Ans, contre l'Angleterre et la Prusse.

 

 

Au cours de son incarcération en Allemagne, il découvre la qualité nutritive d'une plante de la famille des solanacées, la pomme de terre. À son retour en France, il participe en 1771 à un concours ouvert par l'académie de Besançon sur le remplacement du blé dans la fabrication du pain et rédige un mémoire sur la pomme de terre, qui le rend célèbre. Il essaye, avec l'appui du roi Louis XVI, de développer la culture de la pomme de terre en créant une plantation de ce tubercule dans la plaine des Sablons, à Neuilly.

 

 

 

 

► 1769 - 13 août Suppression du monopole de la compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1769 - 13 août naissance de Napoléon Bonaparte. Napoléon Bonaparte (Ajaccio, 15 août 1769 – Sainte-Hélène, 5 mai 1821), général de la Révolution, dirigea la France à partir de la fin 1799 et fut Empereur des Français, sous le nom de Napoléon Ier, de 1804 à 1814, puis à nouveau en 1815. Il conquit et gouverna la plus grande partie de l'Europe continentale et plaça ses maréchaux et ses frères sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Espagne, Naples, Westphalie, Hollande, et Suède.

 

 

 

 

► 1769 - 29 décembre L'abbé Terray est nommé contrôleur général des finances. L'abbé Joseph Marie Terray (1715-1778), dernier contrôleur général des Finances de Louis XV et très bref directeur des Bâtiments du Roi avant l'avènement de Louis XVI en 1774.

 

 

 

 

► 1769 invention du fardier de Cugnot par Joseph Cugnot. France Joseph Cugnot est le premier à appliquer le principe de la machine à vapeur perfectionnée par James Watt à la locomotion. Il propose au ministre de la Guerre, le duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), une traction remplaçant avantageusement le cheval, 'l'automobile'. Lors de son essai, il ne put être arreté avant de défoncer un mur en brique. Cela et des difficultés budgétaires bloquèrent le projet. Nicolas-Joseph Cugnot (25 septembre 1725 - 2 octobre 1804) est un ingénieur militaire français connu pour avoir créé la première automobile.

 

 

 

 

► 1769 Denis Diderot écrit 'Le Rêve de d'Alembert’

 

 

 

 

► 1769 invention du métier à filer (hydraulique) par Richard Arkwright. Sir Richard Arkwright (1732-1792), mécanicien et inventeur anglais, il met au point une machine à vapeur permettant de filer le coton.

 

 

 

 

► 1770 En cette année, le duc de Choiseul (César Gabriel de Choiseul-Praslin), combattu par la favorite de Louis XV, la comtesse du Barry, fut disgracié. Le prétexte de son renvoi fut l'appui qu'il donnait au Parlement, lequel était en lutte avec la Cour. Comtesse du Barry, Jeanne du Barry (19 août 1743 - 8 décembre 1793) était une courtisane qui devint la maîtresse de Louis XV de France, et fut titrée comtesse du Barry.

 

 

Jeanne ne cherche pas à jouer de rôle politique ; elle égaie le roi en digne remplaçante de la Pompadour. Elle bénéficie d'une rente mirifique et reçoit des bijoux somptueux et des domaines (Louveciennes, non loin de Marly-le-Roi, et Saint-Vrain). Jeanne obtient le renvoi de Choiseul et le fait remplacer par le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis).

 

 

 

 

► 1770 - 16 mai Le futur Louis XVI épouse Marie-Antoinette d'Autriche. Marie-Antoinette d'Autriche, Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine (Vienne, 2 novembre 1755–†Paris, 16 octobre 1793), princesse royale de Hongrie et de Bohême, archiduchesse d'Autriche, reine de France et de Navarre (1774–1793), plus connue sous le nom de Marie-Antoinette d'Autriche.

 

 

 

 

► 1770 - 7 décembre Édit de discipline de Maupeou contre le Parlement ce qui provoque la colère des parlementaires.

 

 

 

 

► 1770 - 24 décembre Le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis) remplace le duc de Choiseul (César Gabriel de Choiseul-Praslin) au secrétariat d'État aux affaires étrangères. L'abbé Terray, le duc d'Aiguillon et le chancelier Maupeou ont comploté contre Choiseul, qui tombe en disgrâce. L'appui que Choiseul a donné au Parlement tient lieu de prétexte. Ordre lui est intimé de quitter la Cour à l'instant. Comme il se doit, ceux qui ont provoqué sa chute se partagent sa place. Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu, duc d'Aiguillon, (1720-1788), homme d'État français, ministre de Louis XV.

 

 

Emmanuel Armand est maréchal de camp (1748) puis duc et pair de France (1750) avant de devenir gouverneur de Bretagne en 1753. Suscitant dans ces états un mécontentement général, bien que soutenu par le parti dévot, il entre alors en conflit avec le procureur général, La Chalotais. En 1764, le duc d'Aiguillon est accusé d'abus de pouvoir devant le parlement de Bretagne et est révoqué par Choiseul et le parlement de Paris, solidaire, en 1768. Deux ans plus tard, Louis XV le disculpe. Le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis) contribue à la chute du duc de Choiseul (César Gabriel de Choiseul-Praslin) et, en 1771, forme avec Maupeou et l'abbé Terray un "triumvirat" aux visées absolutistes. Ministre des Affaires étrangères (1771) et de la Guerre (1774), il est destitué de ses fonctions à l'avènement de Louis XVI (1774).

 

 

 

 

► 1770 Jean-Honoré Fragonard peint 'les baigneuses’

 

 

 

 

► 1770 à 1827 - naissance et mort de Ludwig van Beethoven. Compo-siteur allemand, il est une des figures les plus marquantes de toute l'histoire de la musique classique. Tout d'abord, il est le seul génie de sa génération. Il a sacrifié toute sa vie à la musique car il aimait par dessus tout son art. Cette musique, il l'a composée à l'identique de sa personnalité. Après lui, personne n'écrira comme on n'écrivait avant lui. L'influence qu'il a eue sur les compositeurs venus après lui est considérable. Beethoven détiendra longtemps le titre officiel du plus grand compositeur.

 

 

Après la seconde guerre mondiale, c'est Wolfgang Amadeus Mozart qui commencera à le lui disputer. Mais Beethoven est le seul parmi tous les plus grand compositeurs a avoir occupé le rang suprême depuis sa mort. Ludwig van Beethoven a composé un grand nombre d'oeuvres pour le piano : cinq concertos, trente deux sonates pour piano seul et dix pour piano et violon, cinq pour piano et violoncelle, de nombreuses séries de variations pour piano...

 

 

La musique de Ludwig van Beethoven est souvent classée à la frontière de la musique classique et de la musique romantique, mais c'est le mot expressive qui lui conviendrait mieux car sa musique est empreinte de la douleur de son existence. On dit qu'il a fait accomplir à l'écriture du piano un pas de géant notamment par sa conception quasi symphonique du clavier, à suggestions orchestrales. Sa relation à la musique fut douloureuse dans le sens où, contrairement à Mozart, la composition ne lui fut pas facile, devant se "morfondre" pour arriver à créer, son inspiration n'étant pas immédiate.

 

 

 

 

► 1770 à 1831 - naissance et mort de Friedrich Hegel. Philosophe allemand. La jeunesse de Hegel est marquée par la patience et le labeur. L'enfant lit beaucoup mais ne fait pas preuve de dons particuliers, le déclic aura lieu en 1788 alors qu'il suit les cours de la faculté de Thubingen, qu'il s'interesse aux thèses de la révolution française, et qu'il fait la rencontre d'Hölderlin et de Schelling. Appellé à enseigner à Iéna, Hegel publie plusieurs articles et développe son système, qu'il expliquera dans 'La phénoménologie de l'esprit'.

 

 

Pourtant il doit accepter le poste ingrat de directeur d'un quotidien provincial et se morfond dans l'amertume. Il en est tiré par une proposition d'enseignement à Heidelberg, où il commence à fonder son école. La publication de 'L'encyclopédie des sciences philosophiques' lui vaut une renommée immédiate et des étudiants accourent de toute l'Allemagne pour suivre ses cours. Il meurt en 1831, des suites d'une épidémie de choléra. Rappelons qu'une faible partie de son oeuvre avait été publiée de son vivant, et qu'il fallut attendre la publication des notes de cours de ses élèves pour que soit connu l'essentiel de son système.

 

 

 

 

► 1770 Abbé Raynal écrit la première édition de 'L'Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes'. L'Abbé Raynal, Guillaume Raynal, né en 1713 dans l'Aveyron, est souvent appelé l'abbé Raynal, nom qu'il doit à son appartenance momentanée à la Compagnie de Jésus.

 

 

Il publie de nombreux ouvrages historiques ou philosophiques d'intérêt médiocre avant la sortie, en 1770, de son 'Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes' qui sera plusieurs fois rééditée dans la décennie suivante et condamnée en 1781. Il s'agit d'un de ces voyages philosophiques à la mode à l'époque, faiblement documenté mais prétexte à réflexions sur la loi naturelle et dénonciations du despotisme et du clergé ainsi que du colonialisme. Certains passages réussis qui le doivent parfois à d'Holbach ou Diderot le feront avantageusement comparer à Voltaire ou Rousseau.

 

 

 

 

► 1771 - 20 janvier Exil du Parlement de Paris. A la suite du coup de force du garde des sceaux de Louis XV, Maupeou, contre le Parlement, cent trente magistrats qui refusent de se soumettre sont démis de leur fonction et exilés. Le chancelier de Maupeou, créature du parti ennemi du duc de Choiseul (Étienne François de Choiseul), prit la place de ce dernier. Incapable, corrompu et vindicatif, Maupeou fit expier au Parlement ses velléités d'indépendance: les meilleurs de ses membres furent exilés, et le ministre forma un parlement de son choix (le Parlement Maupeou), dont la composition le fit tourner en dérision.

 

 

Pendant ce temps, l'abbé Terray que Maupeou s'était adjoint pour les finances, gaspillait les deniers publics et laissait la concussion et la spéculation achever la ruine de l'État. Le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis), chargé des affaires étrangères, mais médiocre diplomate, complétait ce triumvirat dont l'administration acheva de consommer le discrédit et l'appauvrissement de la France..

 

 

 

 

► 1771 à 1832 - naissance et mort de Walter Scott (14 août 1771 à Édimbourg - 21 septembre 1832) à Abbotsford fut un poète et un écrivain. Il est l'auteur d''Ivanhoé' qui met en scène Richard Coeur de Lion et Robin Hood. Il fut à l'origine de la mode du roman historique en Europe (Hugo, etc.).

 

 

 

 

► 1772 Partage (sans protestation de Louis XV) de la Pologne par la Prusse, la Russie et l'Autriche. Premier partage (démembrement) de la Pologne entre la Russie, l'Autriche et la Prusse : par le traité de Saint-Pétersbourg, la tsarine Catherine II de Russie s'entend avec le roi de Prusse Frédéric II de Prusse et l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse pour enlever à la Pologne un tiers de son territoire. Partitions de la Pologne, les termes partages de la Pologne sont habituellement employés en français pour désigner les divisions successives de la Pologne au XVIIIe siècle (1772, 1793, 1795) entre la Russie, la Prusse et l'Autriche.

 

 

Il s'agit là de la période la plus sombre de l'histoire de la Pologne car des structures de gouvernement rigides ont amené le pays à disparaître. Première partition de la Pologne (1772), cette première division est survenue après des victoires successives de la Russie contre les possessions européennes de l'Empire Ottoman. Après ces succès, l'Autriche se sentit menacée par la montée de la puissance russe et menaçait d'entrer en guerre contre celle-ci. Frédéric II de Prusse pour éviter un tel conflit réussit à détourner l'expansionnisme russe vers la Pologne dont le gouvernement était structurellement faible et qu'une guerre civile ravageait depuis 1768.

 

 

Le roi Friedrich II a écrit (catholiques) à l'impératrice Maria Thersia dans une lettre sur la participation à la première division de la Pologne : "Des Katharina et moi-même sont des voleurs simples. Je ne saurais que volontiers comment l'impératrice a calmé ses Beichtvater ? Elle a pleuré, quand elle a pris ; plus elle a pleuré, plus elle a pris !". Le 5 août 1772, la Russie, la Prusse et l'Autriche signaient un traité, ratifié le 30 septembre par le parlement polonais, qui amputait la Pologne de 40% de sa population et du tiers de son territoire: La Russie recevait les territoires à l'est de la ligne formait par les rivières Dvina, Drut, et Dnieper. La Prusse obtenait la riche région de la Prusse royale avec Dantzig, Torun et la partie nord de la Grande Pologne. L'Autriche obtenait la Petite Pologne (Malopolska), le sud de la rivière Vistule et l'ouest de la Podolie.

 

 

 

 

► 1773 Fondation du Grand Orient de FranceLe Grand Orient de France (GODF) est une obédience maçonnique dite libérale, ou adogmatique, par opposition à la Franc-Maçonnerie Régulière et Traditionnelle qui, elle, respecte les préceptes dits de régularité créés par la Grande Loge Unie d'Angleterre en 1927. Elle s'est scindée en 1913, créant la Grande Loge nationale française. Elle est né en 1773 d'une scission de la Grande Loge de France de l'époque. 

 

 

La Grande Loge nationale française (GLNF) est une obédience maçonnique née en 1913 d'une scission du Grand Orient de France (GODF) et revendique 32 000 membres. De nombreux membres de la Grande Loge de France (GLDF) l'ont rejointe à l'époque en quête de reconnaissance par la Grande Loge Unie d'Angleterre (UGLE). La GLNF est en effet la seule obédience française à être reconnue comme régulière par la Grande Loge unie d'Angleterre parce qu'elle pratique le rite dit "régulier" et théiste. 

 

 

La Grande Loge de France de 1728, fut la première Grande Loge de France, fondée en 1728. En 1773, une scission donna naissance au Grand Orient de France qui est aujourd'hui le chef de file de la franc-Maçonnerie libérale et adogmatique. Cette première Grande Loge fut dissoute, le Grand Orient étant la seule puissance maçonnique autorisée sous l'Empire. C'est ainsi que le Grand Orient de France place sa naissance en 1728.

 

 

 

 

► 1773 - 6 octobre Naissance de Louis-Philippe d'Orléans, futur Louis-Philippe Ier. Louis-Philippe (6 octobre 1773 - 26 août 1850), roi des Français de 1830 à 1848.

 

 

 

 

► 1773 Denis Diderot écrit 'Paradoxe sur le Comédien’

 

 

 

 

► 1773 Denis Diderot écrit 'Jacques le Fataliste' (publication posthume en 1796).

 

 

 

 

► 1774 - 10 mai Mort de Louis XV. Louis XV a soixante-cinq ans lorsqu'il meurt de la petite vérole, après une agonie où il croit voir les flammes de l'enfer ; agonie à laquelle la cour n'assiste pas, tant le corps du roi couvert de croûtes empeste. Il est devenu si impopulaire qu'il faut l'enterrer de nuit pour éviter les émeutes. Certains crient sur le passage du convoi : “Voilà le plaisir, mesdames, voilà le plaisir !” - Si ce règne de cinquante-neuf ans ne profita pas à la prospérité matérielle et à la grandeur politique de la France, il fut cependant un de ceux pendant lesquels la France a le plus brillé dans le domaine des lettres, des arts et des sciences.

 

 

Les idées philosophiques qui s'éveillèrent à partir de la seconde moitié de cette période et se répandirent plus ou moins dans les diverses classes de la société, émancipèrent les esprits et préparèrent les voies à la Révolution de 1789. Parmi les personnalités qui illustrèrent cette époque hors des camps, on peut citer Diderot et d'Alembert, fondateurs de 'l'Encyclopédie', immense recueil qui présentait le tableau complet des connaissances humaines à la fin du règne ; Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu, Voltaire, plus une foule de conteurs, de poètes, d'auteurs dramatiques de talent. Dans le domaine des sciences : Linné, Buffon, De Jussieu, Lavoisier.

 

 

Nombreux furent sous ce règne les artistes: peintres, sculpteurs, graveurs, les plus fameux de l'Europe; les beaux-arts et le luxe sous toutes ses formes et l'élégance, y arrivèrent à leur plus haute expression: la manufacture de Sèvres. Entre beaucoup d'autres noms de ce temps que l'Histoire a gardés, il en est malheureusement beaucoup qui s'accompagnent d'une renommée moins flatteuse, tels ceux des favorites: la marquise de Pompadour et la comtesse du Barry. Encore la première fit-elle excuser ses prodigalités et sa mauvaise influence sur le roi par la protection qu'elle donna aux écrivains et aux artistes, tandis que la seconde n'a laissé que le souvenir du mal qu'elle fit. Avènement de Louis XVI, né en 1745, petit-fils de Louis XV.

 

 

(Son père était le dauphin Louis, fils de Louis XV; sa mère, Marie-Josèphe de Saxe). Il avait épousé en 1770 Marie-Antoinette d'Autriche, née en 1755. Animé des meilleures intentions, mais faible, d'intelligence assez courte, et irrésolu, il était mal armé pour prendre le pouvoir dans les circonstances difficiles que traversait le pays. Bien qu'il fit ce qu'il put pour réparer les fautes de son prédécesseur, il était destiné à expier les erreurs et les abus du règne auquel il n'avait pas pris part.

 

 

 

 

► 1774 LOUIS XVI (1774-1792)

 

 

 

 

► 1774 Louis XVI. Son grand-père (Louis XV) le marie à 16 ans (1770) à l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche. Il hérite d'une situation difficile et il n'est pas l'homme de la situation, timide, gauche, indécis, il peut passer pour fourbe. Son action politique est une longue série de bévues, d'incohérences et d'occasions manquées. Il se sépare des ministres de Louis XV et s'entoure de ministres compétents et désintéressés : Vergennes, diplomate d'envergure, aux affaires étrangères, Malesherbes, ami de Jean-Jacques Rousseau qui favorisa la publication de l'encyclopédie alors que ses fonctions l'obligeaient à l'interdire, à la maison du roi, le comte Saint-Germain, qui avait combattu dans toute l'Europe, à la guerre, Maurepas seule ombre au tableau ne sera pas de bon conseil pour le roi, premier ministre, Turgot, qui avait contribué à l'encyclopédie, contrôleur général des finances aidé des économistes Dupont de Nemours et Condorcet.

 

 

Une équipe ministérielle qui émerveillait les bourgeois. L'idée de Turgot était de rétablir la circulation des grains afin de créer un grand marché, car depuis quelques années, des récoltes abondantes avaient rendues la vente des grains difficile et les prix avaient chutés, puis de mauvaises années avaient entraînées des spéculations locales et des famines. Hélas la récolte de 1776 fut particulièrement mauvaise et Turgot qui n'était pas suffisamment attentif aux bons usages, blessa le roi en lui adressant la mise en garde prémonitoire "N'oubliez pas, sire, que c'est la faiblesse qui a mis la tête de Charles Ier sur le billot". Il est révoqué sur le champ avec interdiction de remettre les pieds à la cour.

 

 

Turgot ne put mener à bien ses idées, créer partout des municipalités élues, rétablir l'assiette de l'impôt (supprimer les privilèges). Il est remplacé par Necker banquier genevois volontiers démagogue et soucieux surtout d'éviter les troubles. Il poursuit certaines réformes engagées par Turgot. Ne pouvant augmenter les recettes, il procède à des emprunts très coûteux pour le royaume. Attaqué, il publie les comptes du pays "compte rendu au roi" dans lequel apparaissent les rentes énormes faites aux courtisans. Il devra démissionner (19 mai 1781). Il est remplacé par Calonne en 1783 qui est confronté à une situation catastrophique 80 millions de déficit, 300 millions de dettes...

 

 

En 1786 il propose la création d'assemblées municipales et provinciales élues, la création d'un impôt sur les propriétés, liberté du commerce, suppression des douanes intérieures. Les propriétaires lui sont opposés, le parlement jaloux de ses prérogatives, refuse les assemblées qui pourraient le concurrencer. Tous les privilégiés bloquent toute évolution, le royaume est dans l'impasse. Une assemblée de notables créée par Calonne pour examiner ses réformes s'y oppose et demande la réunion des états généraux. Le roi renvoie Calonne en avril 1787 et le remplace par l'archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne à la demande de la Reine (tout comme Calonne) qui ne pourra faire admettre un impôt sur les privilégiés.

 

 

La confiance, depuis le début du règne de Louis XVI était absente, toutes les décisions étaient mal accueillies et les privilégiés étaient aveugles. Le 8 août 1788 Brienne convoque les états généraux pour le 1er mai 1789 et il démissionne le 25 août. Il est remplacé par Necker qui était resté très populaire (août 1788) et accepte le doublement des membres du tiers état mais maintient le vote par ordre, ce qui signifie chaque ordre, Nobles, Clergé, Tiers État possède une voix, ce qui lui fait perdre le bénéfice de sa décision, les intérets des Nobles et du Clergé étant souvent convergents. Le conflit qui en découlera à sa réunion à Versailles le 5 mai 1789 entraîne celui-ci à se doter de pouvoirs constituants.

 

 

L'attitude ambiguë de Louis XVI, renvoie du ministre Necker, l'arrivée de troupes dans Paris, entraîne la révolte et la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. L'assemblée constituante établit une monarchie constitutionnelle et met fin au système social ancien abolition des privilèges le 4 août et vote la déclaration de l'homme et du citoyen le 26 août 1789 ainsi que la constitution civile du clergé en juillet 1790. Louis XVI décide de s'enfuir en juin 1791 rattrapé à Varennes, il est rétabli par une assemblée modérée mais il perd progressivement tous ses soutiens, il jure fidélité à la Constitution de septembre 1791, ceci aboutit à des conflits répétés entre l'assemblée et le roi, qui dispose du droit de veto.

 

 

Le déclenchement de la guerre avec l'Autriche en avril 1792 lui donne l'espoir de se rétablir dans le cas d'une défaite française. Les Parisiens voient une connivence entre le roi et les souverains étrangers, ils s'insurgent le 10 août 1792. Louis XVI est destitué et enfermé à la prison du temple. La Convention Nationale réunie en septembre 1792 abolit la royauté et proclame la République. Elle décide de juger le roi. Il sera défendu par Malesherbes (qui sera guillotiné en avril 94 avec sa fille et ses petits enfants). Reconnu coupable de conspiration et de trahison, Louis XVI est condamné à mort et décapité le 21 janvier 1793.

 

 

Vergennes (secrétaire d'État aux affaires étrangères) signe avec Benjamin Franklin, envoyé par les républicains américains en révolte contre l'Angleterre, un pacte contre les Anglais. La Fayette avait rejoint clandestinement les insurgés en 1777 et 1779, Rochambeau débarque avec 7500 hommes. Les amiraux De Grace, Charles Henri d'Estaing, La Motte-Picquet, Guichen et le bailli Suffren décimaient les escadres anglaises. L'humiliation du traité de Paris de 1763 était vengée.

 

 

 

 

 

► 1774 Le style Louis XVI débute vers 1755, avec la vogue du retour à l'antique, qui s'explique en partie par les découvertes de Pompéi et d'Herculanum et par les théories de Winckelmann, fondements du néoclassicisme. Tandis que l'architecture est dominée par l'emploi des ordres colossaux, qu'en sculpture la tendance antique conduit à une certaine austérité et qu'en peinture le goût des ruines d'un Hubert Robert préfigure le romantisme, les arts décoratifs renoncent à la rocaille mais conservent un très important répertoire ornemental : noeud de rubans – qui remplace la coquille –, perles, oves, ondes, grecques, masques de béliers, lions, bucranes, sphinx grecs, figures drapées, lyre, rosaces, carquois, corbeilles fleuries, trophées, cannelures, balustres, médaillons ovales, etc...

 

 

Le mobilier, sous l'impulsion d'ébénistes comme Riesener ou Jacob, adopte les lignes droites et les formes simples. Les sièges sont à pieds droits tournés et cannelés, raccordés à l'assise par des dés caractéristiques ornés d'une rosace, tandis que les montants des dossiers se terminent par une pomme de pin sculptée. Le lit d'ange subsiste, tandis que disparaît définitivement le lit à colonnes et qu'apparaît une sorte de canapé avec dais et rideaux, le lit "à trois dossiers". Les commodes, sobres, sont à pans coupés, comme les semainiers et les secrétaires à abattants.

 

 

Le bonheur-du-jour est un petit bureau féminin, à porte et à tiroirs, tiroir de ceinture et tablette d'entre-jambe. La marqueterie reste très employée, tant dans les meubles à secret, dont Roentgen se fait une spécialité, que dans les bureaux à cylindre, dont le plateau supérieur, comme celui de nombreux meubles, est souvent bordé d'une petite galerie de cuivre ajouré. Grâce à l'activité des grandes manufactures (Aubusson, Beauvais, les Gobelins, Sèvres, Jouy), les arts décoratifs donnèrent naissance à de belles pièces.

 

 

 

 

 

► 1774 à 1776 - Dès son accession au trône, Louis XVI fit remise au peuple du "don de joyeux avènement" ; il prit pour ministres deux hommes recommandables par leur probité et leurs lumières, Malesherbes et Turgot ; malheureusement, il avait donné sa faveur à Maurepas dont la frivolité devait empêcher les efforts de ses collègues de produire les bons effets qu'il en espérait. Malesherbes, jurisconsulte éminent, projetait des réformes dont l'acceptation immédiate eût peut-être sauvé la monarchie : faculté pour les accusés d'être défendus devant les tribunaux, liberté de conscience et de la presse, rétablissement de l'édit de Nantes, suppression des lettres de cachet, abolition de la torture, convocation des États généraux, etc : Turgot, ancien intendant de la province de Limousin, supprima les maîtrises et les corporations, qui ne permettaient qu'à quelques ouvriers de devenir patrons ; il abolit la corvée, améliora la navigation intérieure, amorça les mesures destinées à assurer la liberté du commerce, principalement de celui des grains.

 

 

Il eût voulu constituer un système d'assemblées provinciales où se fussent débattus les intérêts locaux; il remplaça les impôts arbitraires existants par un impôt territorial qui pesait également sur toutes les classes. Malheureusement son bon vouloir échoua contre l'obstination des classes privilégiées qui entendaient ne faire aucune concession au bien-être général, et même du peuple qui ne comprit pas tout ce qu'il avait à gagner aux réformes accomplies ou projetées. Bref, Malesherbes et Turgot durent se retirer du ministère. Le banquier genevois Necker fut appelé par le roi à la direction des finances. Don de joyeux avènement, don que l'on faisait au roi lorsqu'il montait sur le trône. Le roi octroya des remises de peine en don de joyeux avènement.

 

 

 

 

 

► 1774 13 mai Louis XVI nomme Maurepas comme conseiller. Maurepas, Jean Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas est un homme politique français né à Versailles le 9 juillet 1701 et mort à Versailles le 21 novembre 1781. Fils de Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, Secrétaire d'État à la marine et à la maison du Roi, Maurepas succéda à son père à l'âge de quatorze ans et prit ses fonctions à la Maison du Roi, avec supervision des affaires du Clergé et de Paris, à dix-sept ans en 1718. Il devint également Secrétaire d'État à la Marine le 16 août 1723 et le resta jusqu'au 23 avril 1749.

 

 

Bien que de caractère frivole, Maurepas était authentiquement intéressé par les questions scientifiques et fit travailler les meilleurs esprits pour améliorer les techniques de navigation et de construction navale. A la suite d'une épigramme contre Madame de Pompadour, il fut disgrâcié en 1749 et exilé de Paris. A l'accession de Louis XVI en 1774, vingt-cinq ans plus tard, il devint ministre d'État et principal ministre, et resta à ce poste jusqu'en 1781. Il fit nommer Turgot contrôleur général des finances, Lamoignon-Malesherbes à la Maison du Roi et Vergennes ministre des Affaires étrangères.

 

 

 

 

 

► 1774 - 24 août Turgot, contrôleur général des finances, lance une réforme économique libérale.

 

 

 

 

 

► 1774 - 13 septembre Rétablissement de liberté de circulation des grains. Turgot, contrôleur général des Finances du roi Louis XVI, publie un édit par lequel il établit la liberté du commerce des grains à l'intérieur du royaume. Contrairement à ses espoirs, loin de favoriser les paysans auxquels il voulait donner accès à de nouveaux marchés car les récoltes des années précédentes avaient été fort mauvaises, et en particulier celle qui a eu lieu quelques mois plus tôt, la spéculation l'emporte et provoque une flambée des prix du pain. Celle-ci provoque les émeutes que l'on nomme la “guerre des farines”.

 

 

 

 

 

► 1774 - 12 novembre Louis XVI rétablit le Parlement.

 

 

 

 

 

► 1774 à 1779 - Claude-Nicolas Ledoux construit les salines d'Arc et Senans dans le Jura. Claude-Nicolas Ledoux (Dormans, 21 mars 1736 - Paris, 18 novembre 1806) est un architecte et urbaniste français, de style néoclassique. Considéré comme l'un des précurseurs, avec Étienne-Louis Boullée, du courant utopiste, Ledoux pense qu'une société peut être rendue meilleure par un urbanisme et une architecture aux conceptions innovantes. Il songe à la Cité idéale. Il expérimente, entre 1774 et 1779, ce projet dans ce qui sera son chef-d'oeuvre (inachevé) : la Saline royale de Chaux à Arc-et-Senans, en Franche-Comté. Chauffée au bois, la saline peine à entrer dans une phase de production industrielle et rentable.

 

 

 

 

 

► 1775 Batailles de Lexington (les Minute Men, milices clandestines améri-caines harcèlent une colonne britannique engagée dans une opération de police) et de Concord (Massachusetts). Début de la guerre d'indépendance américaine des États-Unis (fin en 1783). La Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique est le conflit qui opposa la Grande-Bretagne, appelée "métropole" à ses 13 colonies d'Amérique du Nord (que les Anglais appelaient les insurgés), qui voulaient leur indépendance. Ce conflit débuta en juin 1775 et s'acheva avec le traité de Paris (1783). 

 

 

Les treize colonies britanniques d'Amérique du Nord ou Treize colonies, issues de l'Empire britannique, sont les colonies fondatrices des États-Unis d'Amérique. Elles sont situées entre la Nouvelle-Écosse et la Floride et entre l'Atlantique et les Appalaches. Unies en 1775, elles signent la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique en 1776 et se séparent de la Grande-Bretagne. Cet évènement entraîne la Guerre d'Indépendance des États-Unis d'Amérique et mènent à l'Indépendance des États-Unis d'Amérique. L'histoire des Treize colonies est partie liée avec celle des colonies européennes et plus particulièrement britanniques de la côte atlantique. Différenciées quant à leur statut et leur origine politique, elle sont marquées par une grande hétérogénéité.

 

 

 

 

 

► 1775 - 2 mai Émeute alimentaire à Versailles. Guerre des farines. Les récoltes de blé de 1773 et de 1774 ayant été désastreuses, le prix du pain augmente tout à coup brutalement dans le royaume sur lequel Louis XVI règne depuis à peine un an. Des émeutes éclatent dans Paris. Elles dureront deux jours. La guerre des farines désigne une vague d'émeutes survenues d'avril à mai 1775 dans les parties nord, est et ouest du royaume de France. Elle fait suite à une hausse des prix des grains et consécutivement du pain du fait des mauvaises récoltes des étés 1773 - 1774. L'expression, contemporaine des événements, fut retenue par l'historiographie. Mais au-delà de la révolte frumentaire d'Ancien Régime se manifeste une crise sociale et politique. Ainsi, ces événements peuvent se lire comme une réaction envers l'édit de Turgot qui établit la libéralisation du commerce des grains le 13 septembre 1774.

 

 

Au-delà, la guerre des Farines apparaît comme une manifestation de la défense d'une économie morale : le gouvernement est accusé de rompre le pacte implicite entre roi et population, pacte qui exige du roi de veiller à la sécurité de ses sujets et à leur approvisionnement en denrées. Les analyses récentes tendent à révéler que loin de représenter une révolte de la faim, cet événement témoigne de l'apparition d'une maturité révolutionnaire voire d'un prélude au débat sur le Maximum révolutionnaire. La guerre des Farines s'inscrit dans un mouvement frumentaire plus ancien et annonce les révoltes frumentaires de l'An II. Elle peut être considérée à ce titre comme un événement prérévolutionnaire ou comme un signe avant-coureur de la Révolution. Cette révolte singulière par son échelle fut réglée par la chute du prix du blé, par l'intervention de la troupe.

 

 

 

 

 

► 1775 Jean-Honoré Fragonard peint 'Fête à Saint-Cloud’

 

 

 

 

 

► 1775 Nicolas Restif de la Bretonne écrit 'Le Paysan perverti’

 

 

 

 

 

► 1775 Beaumarchais écrit le 'Barbier de Séville'. Pierre Augustin Caron de Beaumarchais présente sa pièce "le Barbier de Séville"pour la première fois sur les planches de la Salle des Spectacles des Tuileries. Après maintes et maintes modifications ordonnées par la censure, elle remporte un important succès auprès du public. Beaumarchais apportera une suite à son oeuvre dans "le Mariage de Figaro" (1784) puis dans "la Mère coupable" (1792).

 

 

 

 

 

► 1775 à 1836 - naissance et mort de André-Marie Ampère. Physicien et mathématicien français, les travaux d'André Marie Ampère portent tout d'abord sur les mathématiques et la chimie. Mais c'est pour ses découvertes en physique qu'il est le plus reconnu, notamment avec la loi d'Ampère. Il crée plusieurs appareils comme le galvomètre, le télégraphe électrique et l'électroaimant. Il est également l'inventeur du vocabulaire de l'électricité (exemple: courant, tension...). Il synthétise ses découvertes dans 'Théorie mathématique des phénomènes électro-dynamiques uniquement déduite de l'experience’

 

 

 

 

 

► 1776 - 5 janvier : Turgot propose au conseil du roi un projet de six édits abolissant la corvée, supprimant les privilèges commerciaux et les jurandes, imposant la noblesse. Édit de suppression de la corvée et des corporations. La corvée est un travail non rémunéré imposé par un maître à ses dépendants, qu'ils soient de statut libre ou non. Elle est un rouage essentiel du système politico-économique médiéval et tire son existence de la rareté de la monnaie à cette époque. La corporation au Moyen Âge est le mode de groupement professionnel des professions artisanales qui rassemble les artisans d'une même profession. Cela n'inclut que les milieux de la production matérielle.

 

 

 

 

 

► 1776 - 4 mars Le Parlement refuse d'enregistrer l'édit royale du 5 janvier.

 

 

 

 

 

► 1776 - 12 mars Lit de justice imposant le décret supprimant la corvée et les corporations. Un édit supprime les corporations qui entravent la liberté d'entreprendre et l'initiative. Dans les semaines qui suivent, d'autres édits abolissent les corvées qui pèsent sur les paysans. Turgot prévoit de remplacer ces corvées destinées à l'accomplissement des travaux d'utilité publique par un impôt sur tous les propriétaires, la "subvention territoriale". C'est un tollé chez les privilégiés qui ne supportent pas les Six Édits présentés au Conseil du Roi et en particulier le projet de subvention territoriale. C'est ainsi que Louis XVI cède à leur pression et prend le parti de renvoyer son ministre.

 

 

 

 

 

► 1776 - 10 mai Louis XVI refuse de recevoir Turgot.

 

 

 

 

 

► 1776 - 12 mai Renvoi de Turgot sous la pression populaire. Turgot, à qui le Parlement avait refusé l'enregistrement des édits qu'il lui avait présentés le 4 mars précédent, est disgracié. Les édits de Turgot qui demandaient la réduction des dépenses de la cour et l'abolition de la corvée royale ne pouvaient avoir l'heur de plaire.

 

 

 

 

 

► 1776 - 6 juin Vergennes est nommé Ministre des Affaires Étrangères. Vergennes (1719-1787) - Ministre des Affaires Étrangères de Louis XVI, il soutient les indépendantistes américains en leur faisant fournir des armes, puis des troupes et des fonds, et en faisant alliance avec les Espagnols contre les Anglais. Il sera un des principaux artisans de la paix de Versailles en favorisant les négociations entre Américains et Anglais, malgré sa mise à l'écart dans les négociations finales.

 

 

 

 

► 1776 - 4 juillet : Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, est un texte politique par lequel les Treize Colonies britanniques d'Amérique du Nord ont fait sécession du Royaume-Uni.

 

 

 

 

 

► 1776 - 11 août Rétablissement de la corvée et des corporations. Au début de l'année, Jacques Turgot, alors contrôleur général des finances, avait demandé au Conseil l'abolition de la corvée royale des paysans, qu'il voulut remplacer par une taxe payable par tous les propriétaires terriens. Louis XVI a tenu le 12 mars à soutenir ce projet devant le Parlement de Paris, qui refusait d'enregistrer les édits : “Je vois qu'il n'y a que M. Turgot et moi qui aimions le peuple”. Mais, en ce 11 août, c'est Clugny qui est à la place de Turgot. Et le roi ne fait rien pour l'empêcher de revenir sur les édits de son prédécesseur. Clugny, Jean Étienne Bernard Ogier de Clugny, baron de Nuits, est un homme d'État français né à la Guadeloupe le 20 octobre 1729 et mort à Paris le 18 octobre 1776.

 

 

 

 

 

► 1776 - 31 décembre Benjamin Franklin demande au nom des "Insurgents" une aide à la France contre l'Angleterre. Insurgents, signifie les colonies et les hommes politiques américains révoltés, puis, en guerre contre leur métropole britannique durant la guerre d'Indépendance.

 

 

 

 

 

► 1776 à 1837 - naissance et mort de John Constable, l'un des principaux peintre de paysage du XIX siècle. Delacroix et Gericault ont admiré son art et il a influencé les maîtres de Barbizon et même les Impressionnistes. Il n'a pourtant rencontré que peu de gloire et d'honneur durant sa vie dans son Angleterre natale.

 

 

 

 

 

► 1776 L'historien anglais Edward Gibbon termine son ouvrage monumen-tal : 'Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain'. Edward Gibbon (1737 † 1794) fut un historien britannique. Son oeuvre la plus connue, 'Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain', reste une référence pour les historiens romains et byzantinistes.

 

 

 

 

 

► 1776 Parution du 'Sens commun' de l'homme politique du pamphlétaire américain Thomas Paine. Ce livre joua le rôle de détonateur intellectuel dans le déclenchement de la Révolution américaine. Thomas Paine (29 janvier 1737 - 8 juin 1809). Né en Angleterre, il émigre en Amérique en 1774, prend parti pour les insurgents américains dans son Common Sense (1776) qui remporte un vif succès. Il est un intellectuel considéré comme l'un des pères fondateurs des États-Unis d'Amérique. Son livre le 'sens commun' ('Common Sense') est un plaidoyer pour la rupture avec la Grande-Bretagne et aurait inspiré George Washington. Revenu en Angleterre en 1787, il salue avec enthousisasme la Révolution française.

 

 

Poursuivi par le gouvernement anglais, il se réfugie en France où il est proclamé citoyen français et est élu député à la Convention le 6 septembre 1792. Il ne vote pas la mort du roi mais son exil en Amérique. Mais amis des Girondins, il est arrêté le 28 décembre 1793 et demeure dix mois en prison où il écrit 'The Age of Reason'. En juillet 1795, Thomas Paine est réadmis comme député à la Convention.

 

 

 

 

► 1776 L'économiste écossais Adam Smith publie 'Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations'. 'Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations', ou plus simplement 'Richesse des nations', est le plus célèbre ouvrage d'Adam Smith. Publié en 1776, c'est le premier livre moderne d'économie. Il reste à ce jour un des ouvrages les plus importants de cette discipline, et c'est sans aucun doute le document fondateur du libéralisme économique comme de la théorie classique. Adam Smith développe des théories économiques sur la division du travail, le marché, la monnaie, les "prix des marchandises en travail", les salaires, les profits et l'accumulation du capital. Il examine les "progrès de l'opulence entre les diverses nations" et les différents "systèmes d'économie politique".

 

 

Il développe l'idée d'un ordre naturel résultant de l'intérêt individuel se résolvant en intérêt général par le jeu de la libre entreprise, de la libre concurrence et de la liberté des échanges. Quand l'essai, qui est aussi un manifeste contre le mercantilisme, paraît en 1776, l'idée de libre-échange fait son chemin en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Cependant, tout le monde n'est pas convaincu des avantages du libre échange. 'La Richesse des Nations' rejette aussi les idées de l'école physiocratique, qui voit la terre comme seule source de richesse ; au contraire, selon Smith, la richesse ne provient que de la division du travail. Il prône le développement de l'industrie à travers le célèbre exemple de la manufacture d'épingles.

 

 

 

 

 

► 1776 invention du sous-marin par David Bushnell. David Bushnell (1742-1824) est l'inventeur du premier sous-marin de combat, le Turtle, en 1776. La guerre d'indépendance a commencé. La marine anglaise impose un blocus sur les ports américains. Bushnell réfléchit à de nouvelles armes dans le domaine maritime. S'inspirant de dessins et de descriptions antérieurs (comme ceux de William Bourne, de Cornelius Drebbel ou de Nathaniel Symons), y compris des représentations de la machine submersible d'Alexandre le Grand décrite par Aristote, il conçoit le premier véritable sous-marin opérationnel. Avec l'aide de son frère Ezra, il va mettre au point "The Turtle", une sorte de petit navire submersible (longueur 2.30 m, largeur 1.80 m).

 

 

 

 

► 1777 Cette année vit deux événements intéressants, quoique de peu d'importance en regard de ceux qui se préparaient: la création du Mont-de-piété et l'apparition du premier quotidien (Journal de Paris). Le Mont-de-piété, Exaspéré par les pratiques malhonnêtes des usuriers, Louis XVI rétabli le système du Mont-de-piété en France, sur le principe du prêt sur gage à faible intérêt. A vocation sociale, le Mont-de-piété n'a qu'un très faible taux d'intérêt, 10% environ. Framboisier de Beaunay qui est à la tête de ce projet, est nommé directeur de l'établissement.

 

 

En 1918 le Mont-de-piété deviendra le Crédit Municipal de Paris. Le Mont-de-piété fut crée en Italie par le moine Barnabé de Terni en 1462. Il fait son apparition en France en 1637, puis est fermé en 1644 par les opposants à Richelieu. Mont-de-piété. Établissement de prêts sur gage mobilier, ancêtre du Crédit municipal. Apparu en 1477, ce système est encouragé par le clergé et la royauté pour éviter le développement de l'usure. En 1626, le roi Louis XIII ordonne par un décret (peu appliqué) la création d'un mont-de-pitié dans toutes les grandes villes. Le mont-de-pitié parisien établi par lettres patentes de Louis XV en 1777 est pillé par la Révolution.

 

 

Les établissements de prêts sur gage sont restaurés au 8 thermidor an XIII. Journal de Paris, premier journal quotidien français lancé par la place en janvier 1777, inspiré du quotidien anglais London Evening Post, il offrait des nouvelles variées sur la littérature, le théâtre, la musique, les sciences, la vie à la cour et à Paris. Par certains articles, il annonçait les nouvelles tendances politiques sociales. La période révolutionnaire le vit d'abord favorable aux aristocrates, puis il représenta les idées du Club des Feuillants, et fut dirigé par Condorcet,. Il échappa aux suppressions de l'Empire et absorba plusieurs journaux dont le Courrier de l'Europe en 1811, puis lébiral durant la première Restauration, il traversa avec habilité les Cent-Jours pour devenir le porte-parole officiel du gouvernement de Charles X sous la direction de Decazes. En difficultés de trésorerie, il dut disparaitre en 1840.

 

 

 

 

 

► 1777 - 13 mars Vergennes présente au roi les députés américains.

 

 

 

 

 

► 1777 - 26 avril La Fayette embarque sur "La Victoire" en direction de l'Amérique. La Fayette, Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de la Fayette (6 septembre 1757 - 20 mai 1834), Général et homme politique français. Mousquetaire en 1771, il épousa une fille du Duc d'Agen. Lié avec Benjamin Franklin des 1777 il prit une part active à la guerre de l'indépendance en Amérique aux côtés des insurgeants.

 

 

Député aux états généraux de 1789, commandant de la garde nationale, au lendemain du 14 juillet il fit adopter la cocarde tricolore le 17 juillet, il apparut comme le chef de la noblesse libérale, désireuse de réconcilier la royauté avec la Révolution émigré de 1792 à 1800, il refusa tout poste officiel sous l'empire. Député libéral sous la restauration, mis à la tête de la garde nationale en juillet 1830, il fut l'un des fondateurs de la monarchie de juillet, dont il se détacha bientôt.

 

 

 

 

 

► 1777 - 29 juin Necker est nommé directeur général des finances. Jacques Necker (30 septembre 1732 - 9 avril 1804) était un homme politique français d'origine anglaise et né à Genève. Il fait fortune en devenant banquier. Il fut ministre des Finances de Louis XVI de 1776 à 1781 et de 1787 à 1790. Jacques Necker fut à l'origine d'une importante levée de fonds en vue de soutenir la guerre d'indépendance des États-Unis. Mais cela lui valut bien des adversaires dans les rangs de l'artistocratie (y compris Marie-Antoinette elle-même).

 

 

Forcé à la démission en 1781 à cause de l'affaire du "Conte Bleu", il fut rappelé aux affaires en 1788 pour essayer de sauver le royaume de la banqueroute qui le menaçait. En 1789, ses discours auprès des États Généraux qui préparaient la Révolution française le font apparaître comme un libéral (sans doute pas un révolutionnaire extrémiste) ouvert à une monarchie constitutionnelle à la mode anglaise et relancent l'opposition de l'aristocratie. Le 11 juillet il est renvoyé par le roi, mais il ne faudra que quelques jours pour qu'il soit rappelé face à la déroute financière du gouvernemant révolutionnaire.

 

 

 

 

 

► 1777 - 27 juillet La Fayette débarque en Amérique.

 

 

 

 

 

► 1777 - 31 juillet Les Insurgents nomment La Fayette "Major général".

 

 

 

 

 

► 1777 à 1855 - naissance et mort de Karl Friedrich Gauss, mathématicien né à Brunswick. Il trouva dès l'âge de 18 ans la méthode des moindres carrés, devint en 1807 professeur d'astronomie et de mathématiques à l'Université de Göttingue et directeur de l'Observatoire de cette ville, sur la recommandation d'Olbers. En 1810, il obtint le prix Lalande et devint correspondant de l'Académie des Sciences de Berlin; il fut élu en 1803 correspondant et en 1820 associé étranger de celle de Paris.

 

 

Il s'est acquis une grande renommée par des découvertes en mathématiques supérieures. Ajoutons que Gauss et Burckhardt ont calculé l'orbite et les perturbations de la petite planète Cérès. On lui doit par ailleurs de nouvelles méthodes pour calculer la révolution des planètes, l'invention du magnétomètre, celle de l'héliotrope, instrument propre à rendre visibles les stations les plus éloignés au moyen de la réflexion de la lumière solaire des travaux estimés sur la géodésie, la physique, du globe, etc...

 

 

 

 

 

► 1777 Denis Diderot écrit le 'Neveu de Rameau'. 'Le Neveu de Rameau' ou 'La Satire seconde' est une conversation philosophique imaginée et écrite par Denis Diderot entre Lui (Jean-François Rameau, neveu du célèbre musicien) et Moi. Les thèmes récurrents de la discussion sont l'éducation des enfants, le génie, l'argent... La conversation à batons rompus évoque ou égratigne çà et là des personnages de l'époque, tels le dramaturge Palissot, Bertin et sa maîtresse Mlle Hus, la comédienne Mlle Clairon.

 

 

Dans le prologue qui précède l'entretien, Moi présente Lui comme un original, excentrique et extravagant, plein de contradictions, "composé de hauteur et de bassesse, de bon sens et de déraison". Effectivement provocateur, Lui prône le vol, le crime, et élève l'or - qu'il adore - au rang de religion. Moi semble avoir un rôle didactique ; c'est parfois le neveu qui parvient à imposer une vision peut-être immorale mais cynique de la vérité.

 

 

 

 

 

► 1777 invention du briquet à gaz par Volta. Alessandro Volta, Le comte Alessandro Giuseppe Antonio Anastasio Volta (18 février 1745 - 5 mars 1827) était un physicien italien. Il est connu pour ses travaux sur l'électricité, et pour l'invention de la pile électrique.

 

 

 

 

 

► 1778 à 1783 - La guerre d'Amérique avait relevé le prestige de la France et lui avait rendu ses colonies, sauf le Canada, mais n'avait pas enrichi le Trésor. Les financiers se succédaient au ministère sans pouvoir faire aboutir les réformes, même les plus utiles. Necker fut renvoyé pour avoir rendu public l'état des recettes et des dépenses de la nation. 

 

 

La Cour, c'est-à-dire la reine et quelques favoris, ainsi que la noblesse, soutenaient le premier ministre Maurepas, ennemi de tout ce qui comportait la suppression ou l'atténuation des abus; il mourut heureusement en 1781. Il y eut après Necker, Joly de Fleury, d'Ormesson, Calonne, dont chacun, dominé par les circonstances, creusa un peu plus le déficit. A la fin de 1780, le total des emprunts de l'État atteignait près d'un milliard.

 

 

 

 

 

► 1778 - 6 février Traité de commerce et d'alliance entre la France et les États-Unis.

 

 

 

 

 

► 1778 - 20 Mars Benjamin Franklin est reçu à Versailles.

 

 

 

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Benjamin Franklin - Image par Brodie Mosher de Pixabay 

 

 

 

 

► 1778 - 30 mai Mort de Voltaire.

 

 

 

 

 

► 1778 - 2 juillet Mort de Jean-Jacques Rousseau. Le philosophe s'éteint dans la propriété de son ami le marquis de Girardin à Ermenonville. Ses restes seront transférés au Panthéon en 1794.

 

 

 

 

 

► 1778 - 10 juillet La France déclare la guerre à l'Angleterre. Entrée en guerre de la France et la Hollande aux côtés des insurgés américains. La France envoi des volontaires de La Fayette pour soutenir les insurgés.

 

 

 

 

 

► 1778 Les colonies anglaises d'Amérique du Nord s'étaient, dès 1776, soulevées contre la métropole et déclarées indépendantes; sous la présidence de Washington, elles s'étaient réunies en une "confédération" des États-Unis. Mais elles avaient à se défendre contre l'Angleterre qui prétendait les faire rentrer sous sa domination. Un homme d'État américain, Franklin, traversa l'Océan pour venir demander à Louis XVI l'appui de la France. Une expédition de volontaires se forma pour porter secours aux Américains, sous la conduite de La Fayette. Louis XVI signa un traité avec les États-Unis, les reconnaissant ainsi comme puissance indépendante.

 

 

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Washington - Image par Clker-Free-Vector-Images de Pixabay 

 

 

 

 

La guerre éclata ouvertement entre la France et l'Angleterre. La flotte française connut de nouveau la victoire; une partie des vaisseaux avait passé en Amérique où elle soutenait avec succès la marine de la jeune république. Sur les côtes françaises et un peu partout, les capitaines français attaquaient victorieusement les Anglais, notamment à Ouessant (d'Orvilliers). Enfin, un corps d'armée français commandé par Rochambeau alla aider sur terre les Américains. La marine espagnole se joignit à la marine française en 1779. Rochambeau, Jean Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1er juillet 1725 - 10 mai 1807), maréchal de France, originaire de Vendôme (Loir-et-Cher). 

 

 

La France dans la guerre d'indépendance américaine est l'attitude du royaume de France dans la guerre d'indépendance des Treize colonies britanniques en Amérique du Nord. Le royaume de France - malgré sa situation financière plus que délicate - utilise l'occasion de la guerre d'indépendance américaine (1776-1783) pour prendre sa revanche sur la Grande-Bretagne et le Traité de Paris de 1763. Entrée en guerre en 1778, et permettant la victoire des insurgés (traité de Paris (1783)), elle se réaffirme comme grande puissance moderne, satisfait son désir de revanche, récupère des territoires perdus, mais dégrade ses finances, et félicite l'esprit républicain et démocrate (théorique des Lumières, et réel des Américains).

 

 

Même si les destructions matérielles sont nulles dans la métropole - ce qui est déjà, en soit, une victoire dans une guerre contre la Grande-Bretagne -, les exploits tels que la décisive bataille de Yorktown ont leur prix, un coût militaire faramineux : 1 milliard de livre tournois dégradant sévèrement les finances fragiles de la France : son déficit s'est encore accru. Pire : l'espoir commercial de devenir le premier partenaire des nouveaux United States of America est déçu, la Grande-Bretagne redevenant immédiatement le partenaire officiel, seul reste à la France l'éternelle reconnaissance du peuple libéré, reconnaissance dont Rochambeau et La Fayette sont les brillants symboles, mais les symboles ne font pas la santé économique d'un État. L'espoir de retrouver la Nouvelle-France jadis perdue est lui aussi finalement ruiné. L'affaiblissement de l'État français, et la montée et mise en lumière d'une alternative viable à la royauté sont considérés comme les prémisses de l'idée révolutionnaire française.

 

 

 

 

► 1778 - 27 juillet Victoire navale française contre les Anglais devant Plouescat.

 

 

 

 

► 1778 - 3 août Ouverture de Scala de Milan. Le théâtre lyrique de Milan, La Scala, donne son premier opéra :"L'Europa riconosciuta", d'Antonio Salieri. La Scala a été construite par l'architecte Giuseppe Piermarini, à l'initiative de l'impératrice Marie-Thérèse Ière d'Autriche, pour remplacer le théâtre ducal détruit par un incendie. Il tient son nom de celui de la femme du duc, Regina della Scala. Les plus grands opéras italiens, de Rossini, Verdi, Puccini, etc., y seront créé. La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (litt. théâtre à l'échelle) est un bâtiment abritant un opéra à Milan, en Italie. Il a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse Ière d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 avec l'opéra 'l'Europa riconosciuta' d'Antonio Salieri.

 

 

 

 

► 1778 Buffon écrit 'Époques de la Nature’

 

 

 

 

► 1778 Publication de 'Recherches et considérations sur la population de la France' de J.-B. Moheau, considéré comme un des pionniers de la démographie, en l'occurrence à caractère populationniste.

 

 

 

 

► 1778 à 1827 - naissance et mort de Ugo Foscolo, écrivain italien, le seul grand prosateur du début du XIXe siècle.

 

 

 

 

► 1779 Premier pont métallique (Iron Bridge sur la Severn, Angleterre. L'Ironbridge (littéralement le pont de fer) est une construction sur le fleuve Severn dans le Shropshire, en Angleterre. Il se dresse à plus de 30 mètres (100 pieds) au dessus des flots. Le pont fut érigé par delà le fleuve en 1779. Il est le premier pont métallique jamais construit. Il est toujours debout. Le pont fut construit par l'architecte Thomas Pritchard, en imitant les assemblages de charpentier, et construit par le forgeron Abraham Darby.

 

 

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Image par ian kelsall de Pixabay 

 

 

 

► 1779 Lagrange calcule la masse de Vénus. Lagrange, Joseph Louis, comte de Lagrange (25 janvier 1736, Turin - 10 avril 1813, Paris) est un mathématicien et astronome Italien.

 

 

 

 

► 1779 Suppression du servage dans les domaines royaux.

 

 

 

 

► 1779 - 12 avril Traité d'Aranjuez entre la France et l'Espagne contre l'Angleterre. Par le traité d'Aranjuez, l'Espagne se joint à la France dans la guerre contre la Grande-Bretagne. Le gouvernement espagnol refuse toutefois de reconnaître les insurgents, craignant la contamination du mouvement d'indépendance dans ses propres colonies.

 

 

 

 

► 1779 Frédéric-Antoine Mesme écrit 'Mémoire sur la découverte du magné-tisme animal'. Frédéric-Antoine Mesmer (1733-1815), médecin allemand, fondateur de la théorie du magnétisme animal connue sous le nom de mesmérisme.

 

 

 

 

► 1780 à 1783 - l'Angleterre s'était arrogé le droit de faire la police des mers et ses vaisseaux empêchaient la marine des neutres de commercer librement. Presque toutes les Cours d'Europe s'insurgèrent contre ces prétentions: une ligne de neutralité se dressa contre la Grande-Bretagne. Celle-ci riposta en faisant jeter des troupes dans les îles hollandaises des Antilles. L'amiral de Grasse fut envoyé dans ces mers avec une flotte française, qui coupa toutes les communications de la marine et des troupes anglaises avec l'Angleterre. Cette action énergique assura le triomphe définitif des Américains (capitulation anglaise de Yorktown, 1781).

 

 

L'année suivante, un autre marin français célèbre, le bailli de Suffren, réduisait à presque rien, par quatre victoires navales, la puissance britannique dans la mer des Indes. Les Anglais n'étaient pas, en général, plus heureux dans les différentes Antilles où les flottes alliées leur faisaient bientôt expier les maigres succès qu'ils pouvaient remporter ici ou là en des débarquements furtifs. En Europe, la garnison de Gibraltar restait assiégée depuis 1779 par des forces franco-espagnoles.

 

 

Outre les personnages que nous venons de citer, on remarqua dans cette guerre Du Couédic, La Touche-Tréville, La Motte-Picquet, de Guichen, etc. La Motte Picquet, Toussaint-Guillaume Picquet, comte de la Motte, dit La Motte Picquet, (1er novembre 1720, Rennes - 10 juin 1791, Brest) était un marin français qui se distingua lors de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Guichen, Luc Urbain de Bouexic, comte de Guichen (Fougères, 21 juin 1712 - Morlaix, 13 janvier 1790), amiral français. Suffren, Pierre André de Suffren, dit le Bailli de Suffren 17 juillet 1729 près d'Aix-en-Provence et mort le 8 décembre 1788 à Paris est un marin français.

 

 

 

 

► 17802 mai Départ d'un corps expéditionnaire français du Général Rochambeau pour l'Amérique.

 

 

 

 

► 1780 - 24 août Abolition de la question préparatoire (lors de l'instruction), qui permettait d'obtenir les aveux du prévenu. Necker, qui est directeur des Finances depuis un peu plus de deux ans, et que l'esprit des philosophes guide, est déjà parvenu à faire abolir le servage dans le domaine royal en 1779. En ce jour, il convainc le roi d'en finir avec la torture qu'est la question préparatoire infligée aux accusés pour les contraindre à avouer. Modifiant le système pénal, Louis XVI supprime la "question préparatoire" (torture des prisonniers avant le jugement, pour les faire avouer) et la "question préalable" (torture après le jugement, pour que les prisonniers dénoncent d'éventuels complices).

 

 

 

 

► 1780 Plantes à parfum à Grasse. Le parfum acquiert alors ses lettres de noblesse en Occident. On l'utilise notamment pour parfumer les vêtements, en particulier les gants, le métier de parfumeur étant alors associé à celui de gantier. La ville de Grasse devient la capitale du parfum, on y met au point de nouvelles techniques permettant de mieux recueillir l'essence des fleurs fragiles. Au XVIIIe siècle, on parfume tout, depuis le corps jusqu'aux vêtements et aux divers accessoires, notamment les cuirs. Grasse est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. la Capitale mondiale du Parfum.

 

 

 

 

► 1780 Thomas Gainsborough peint 'Scène champêtre’

 

 

 

 

► 1780 à 1867 - naissance et mort de Dominique Ingres. Peintre français. Fils d'Anne Moulet et de Jean-Marie Joseph Ingres, peintre et musicien, Jean-Auguste Ingres baigne tout jeune dans l'art. Doué pour le dessin, il part étudier en 1791 la peinture à l'Académie Royale des Beaux-Arts de Toulouse dans les ateliers de Roques, Vigan et Briand. Cinq ans plus tard, il s'installe à Paris et travaille dans l'atelier de David qui devient son professeur. Pour gagner sa vie, il devient violoniste dans l'orchestre d'un théâtre. En 1800, il reçoit le second Prix de Rome, et un an plus tard le premier Grand Prix de Rome pour son tableau intitulé 'Achille recevant les ambassadeurs d'Agamemnon'.

 

 

Il exécute sur commande le portrait de Napoléon Bonaparte, alors premier consul, et celui d'un bourgeois nommé Rivière en compagnie de sa famille. Avec sa bourse obtenue grâce au Grand prix, il part en 1806 à Rome et s'installe à la villa Médicis. Il réalise ses premiers grands tableaux : 'La grande odalisque', 'La baigneuse vue de dos', et 'Oedipe et le sphinx'. Il s'installe à Florence et étudie l'oeuvre du peintre Raphaël. De retour à Paris en 1824, il est très bien accueilli dans les Salons et forme de nombreux élèves. Sa toile 'Le martyre de saint symphorien' est quant à elle très mal perçue. Il repart donc à Rome et devient directeur de la villa Médicis, puis de l'Académie de France à Rome. En 1841, de retour à Paris, Jean-Auguste Ingres devient membre de l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers.

 


20/04/2021
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59 - De 1781 (découverte d'Uranus) à 1789 (la Révolution)

 

 

► 1781 Découverte d'Uranus par William Herschel. Uranus est la septième planète du système solaire, une géante gazeuse et la troisième en taille. Elle fut découverte le 13 mars 1781 par William Herschel. Son nom vient du dieu Uranus, dieu romain du ciel, équivalent du dieu grec Ouranos. William Herschel (15 novembre 1738 - 25 août 1822) est un compositeur et astronome allemand né à Hanovre. Il decouvre la planète Uranus et les rayonnements infrarouges.

 

 

 

 

► 1781 février Publication du "Compte-rendu au roi" (le conte bleu) de Necker dénonçant les dépenses de la cour. Conte Bleu, Ce Compte-rendu au Roi de Necker à Louis XVI, rendu public en février 1781 fait l'état des lieux des dépenses de l'État français en 1781. Dans le contexte délicat de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, la situation financière française y est tronquée pour l'améliorer. Le fait exceptionnel à propos de ce compte-rendu est pourtant davantage le fait qu'il fut rendu public par Necker, dévoilant ainsi des listes de pensions, avec noms et montants des sommes versées par l'État a certains nobles. La noblesse exige la démission de Necker, qui présente finalement sa démission le 19 mai 1781.

 

 

 

 

► 1781 - 19 mai Démission de Necker, Joly de Fleury (directeur général des finances) le remplace. En février, Necker a publié un Compte rendu au roi sur l'administration des finances. Il ne se contentait pas de vanter sa propre gestion, il révélait le détail des pensions versées aux courtisans. L'opinion en a été scandalisée. Lorsque Necker demande au roi un titre de ministre d'état, Louis XVI le disgracie… Jean-François Joly de Fleury est un homme d'État français né à Paris le 7 juin 1718 et mort à Paris le 12 décembre 1802.

 

 

 

 

► 1781 - 3 septembre Victoire navale française contre les Anglais à Chesapeake. Bataille de la baie de Chesapeake combat maritime entre Thomas Graves et le comte de Grasse : aucun navire coulé, mais le dispositif franco-américain est renforcé, tandis que la flotte britannique ne peut apporter de renfort au général Cornwallis. La Bataille de la baie de Chesapeake, aussi connue sous le nom de Bataille des caps de Virginie, est une bataille cruciale de la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique qui eut lieu près de l'embouchure de la Baie de Chesapeake le 5 septembre 1781 entre la flotte du Contre-amiral britannique Thomas Graves et celle du Contre-amiral français de Grasse. La précision du tir français endommage suffisamment six vaisseaux britanniques pour forcer Graves à rompre le combat et à s'esquiver. Elle est la seule défaite majeure de la Royal Navy aux XVIIIe et XIXe siècles.

 

 

 

 

► 1781 - 19 octobre Prise de Yorktown (Virginie) par les troupes franco-américaines. Victoire franco-américaine de Yorktown sur les Britanniques. La petite armée britannique est capturée. La bataille de Yorktown se déroule lors de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique du 26 septembre au 19 octobre 1781. Elle confronte les insurgés américains et leurs alliés français du marquis de La Fayette aux Britanniques commandés par Lord Cornwallis.

 

 

 

 

► 1781 - 20 octobre Capitulation des troupes anglaises à Yorktown.

 

 

 

 

► 1781 - 27 mars Naissance du premier fils de louis XVI et de Marie-Antoinette (Louis de France). Louis de France, Louis Joseph Xavier François de France (22 octobre 1781 - 4 juin 1789), fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette, deuxième enfant du couple royal, est le premier dauphin avant Louis XVII. Orgueilleux comme sa soeur aînée Madame Royale, enfant très intelligent mais de santé fragile, il meurt à l'âge de sept ans et demi à Meudon, le 4 juin 1789, pendant les États généraux.

 

 

 

 

► 1781 Emmanuel Kant écrit 'Critrique de la raison pure'. Souhaitant rompre avec la métaphysique classique, Kant publie un ouvrage qui va profondément modifier la philosophie : "Critique de la raison pure". Kant souhaite réconcilier la raison et la sensibilité tout en délimitant fermement le domaine de connaissance et en différenciant les facultés de l'homme. Il montre que les existants ne sont pas perçus en soi mais comme des phénomènes, autrement dit, que nous appréhendons les objets via nos facultés et que cela nous interdit de les percevoir tels qu'ils sont en soi. Il donne ainsi naissance à l'idéalisme allemand.

 

 

 

 

► 1782 - 12 avril début des pourparlers de paix entre l'Angleterre, la France et les États-Unis à Paris.

 

 

 

 

► 1782 - 30 novembre Signature de préliminaires de paix entre Américains et Anglais.

 

 

 

 

► 1782 Publication posthume de 'Rêveries du promeneur solitaire' de Jean-Jacques Rousseau.

 

 

 

 

► 1782 Jacques Delille écrit 'Les Jardins'. Jacques Delille (22 juin 1738-2 mai 1813) fut un homme d'église et un poète français. Il a été élu en 1774 à L'Académie française (fauteil 23). 'Les jardins ou l'art d'embellir les paysages', poème en 8 chants, 1782 : Ce poème eut encore plus de succès que la traduction des Géorgiques. Pourtant, si la versification en est tout aussi ingénieuse, sinon davantage, il pèche gravement par l'absence de plan, et même d'idées. C'est une succession de tableaux dont chacun est uniquement un prétexte à faire des vers, lâchement cousus entre eux par de maladroites transitions.

 

 

 

 

► 1782 Panckoucke écrit 'Encyclopédie méthodique' (1782-1832). Charles-Joseph Panckoucke est un écrivain et un éditeur français, né le 26 novembre 1736 à Lille et mort le 19 décembre 1798.

 

 

 

 

► 1782 Choderlos de Laclos écrit 'les Liaisons dangereuses'. Pierre Ambroise Choderlos de Laclos (Amiens, 1741 - Tarente, 1803) est un écrivain et officier militaire français. Il est un cas unique dans la littérature française, et fut longtemps considéré comme un écrivain aussi scandaleux que le marquis de Sade ou Restif de la Bretonne. 'Les Liaisons dangereuses' est un célèbre roman épistolaire, écrit par Pierre Choderlos de Laclos (1782) et narrant le duel pervers et libertin de deux membres de la noblesse française du XVIIIe siècle. Cette oeuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle est considérée comme un chef d'oeuvre de la littérature classique française.

 

 

 

 

► 1783 Fondation de l'École des Mines de Paris. L'École nationale supérieure des mines de Paris est une école d'ingénieurs généraliste française. Fondée en 1783 sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des "directeurs des mines intelligents", l'École royale des Mines s'est tout d'abord établie à l'Hôtel de la Monnaie de Paris, avant de s'installer définitivement dans l'Hôtel de Vendôme (longeant le jardin du Luxembourg). Sa vocation première de former des ingénieurs des mines a évolué au cours du temps, des progrès technologiques et des transformations de la société pour devenir aujourd'hui une école dite généraliste à composante transverse et pluridisciplinaire.

 

 

 

 

► 1783 à 1784 - Long et très rigoureux hiver qui crée, en aggravant la misère, de lourdes charges à l'État.

 

 

 

 

► 1783 - 20 janvier Signature de préliminaires de paix entre la France et l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1783 - 4 juin Les frères Montgolfier lancent le premier ballon à air chaud (inhabité) à Annonay. Joseph et Étienne Montgolfier ont inventé un ballon à air chaud qu'ils nommeront montgolfière. En ce jour, ils effectuent leur première ascension à Annonay. Le ballon qui s'élève a 11,37 mètres de diamètre, 33,52 mètres de circonférence. Il pèse 154 kilogrammes. Il est lesté encore de 181,5 kilogrammes. Ce premier vol qui s'effectue devant les États du Vivarais assemblés permet de faire quelque 4 kilomètres. Ce n'est pourtant que le 21 novembre 1783 que, pour la première fois dans l'histoire de humanité, des hommes enfin volent : Pilâtre de Rozier et le marquis d'Arlandes quittent le château de la Muette et, vingt-six minutes plus tard, se posent à la Butte aux Cailles. 

 

 

La montgolfière est un moyen de transport aérien, un aéronef plus léger que l'air aussi appelé aérostat. Le concept est simple, on gonfle une enveloppe grâce à de l'air chaud. L'air chaud étant plus léger que l'air environnant, le ballon s'élève donc dans les airs. Les frères Montgolfier, on entend par frères Montgolfier, Joseph-Michel Montgolfier, appelé souvent Joseph, et Jacques-Étienne Montgolfier, appelé souvent Étienne, son cadet de cinq ans, tous deux fils de Pierre Montgolfier, papetier à Viladon-lès-Annonay, (1700-1793), père de seize enfants.

 

 

 

 

► 1783 - 3 septembre Traité franco-anglais de Versailles reconnaissant l'indé-pendance des États-unis. Ce traité met fin à la guerre d'Indépendance des États-Unis, à laquelle la France et l'Espagne ont apporté leur soutien. L'Angleterre est contrainte de reconnaître l'indépendance des treize anciennes colonies britanniques. La France recouvrait, dans l'Inde, les possessions qui lui étaient restées après la chute de la Compagnie (Pondichéry, etc.); les îles de Tabago et Sainte-Lucie; Saint-Pierre et Miquelon et le droit de pêche à Terre-Neuve; Gorée et le Sénégal. A l'Éspagne était rendue Minorque. Le Traité de Paris de 1783, signé le 3 septembre, met un terme à la guerre d'indépendance des États-Unis.

 

 

Il est signé entre les représentants des treize colonies américaines et les représentants anglais. La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des États-Unis d'Amérique. Le traité de Versailles fut signé en 1783 entre la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. La province de Québec perd donc la partie sud des Grands Lacs qu'elle avait obtenu par l'Acte de Québec de 1774. Les marchands de Montréal qui avaient des comptoirs de traite dans cette région, devaient les évacuer dans les deux ans suivant le traité. La question des frontières n'était pas complètement réglée. On s'était entendu pour faire passer la fontière comme on peut la voir aujourd'hui, soit au milieu des Grands Lacs, le lac Michigan étant entièrement en territoire américain.

 

 

Cependant, à l'ouest du Lac Supérieur et entre le Québec, le Nouveau Brunswick et le Maine, la question sera réglée plus tard. Le traité de Versailles de 1783, a été signé par la France, l'Espagne et le Royaume-Uni. Il complète donc le traité de Paris (1783) signé par l'Angleterre et les représentants des treize colonies américaines qui met un terme à la guerre d'indépendance des États-Unis. Lors de ce traité la souveraineté de l'Espagne sur la Floride fut reconnu. La France récupéra certaines colonies comme le Sénégal qu'elle avait perdu lors du traité de Paris de 1763.

 

 

 

 

► 1783 - 19 septembre Premier essai public de la montgolfière. L'aérostat de Montgolfier est amené dans la cour de Versailles devant la famille royale et les Parisiens. Il effectue un vol réussi et gracieux, avec dans sa nacelle un mouton, un canard et un coq.

 

 

 

 

► 1783 - 10 novembre Nomination de Calonne au poste de contrôleur général des finances. Charles Alexandre de Calonne (20 janvier 1734 - 30 octobre 1802) fut un homme politique français. Il semble avoir été un homme de grande capacité d'affaires et le tempérament insouciant, mais au fond sans scrupules dans l'action politique. Dans la crise épouvantable précédant la Révolution française, quand plusieurs ministres ont essayé en vain de remplir de nouveau le trésor royal épuisé, Calonne a été appelé pour prendre le contrôle général. Il est entré en charge le 3 novembre 1783. Il succède à Lefèbvre d'Ormesson grâce à de solides appuis au sein des milieux financiers, avec lesquels il était lié par sa défunte femme et par sa maîtresse.

 

 

A la cour, le clan Polignac, très lié à la reine, le soutient; au sein du gouvernement, il est recommandé au roi par Vergennes; mais il n'est pas aimé du souverain et, selon l'ambassadeur d'Autriche, son image publique était extrêmement mauvaise. Lors de son entrée en fonction il a trouvé des dettes de 600 millions et aucun moyen de paiement. D'abord il a essayé d'obtenir le crédit et soutenir le gouvernement au moyen des prêts afin de maintenir la confiance publique en sa solvabilité. En octobre 1785 il a à nouveau rogné la monnaie d'or et a développé la "caisse d'escompte".

 

 

 

 

► 1783 - 21 novembre : Joseph et Étienne Montgolfier réalisent la première ascension aérienne d'une montgolfière (gonflée à l'air chaud) pilotée par Jean-François Pilâtre de Rozier et François Laurent Marquis d'Arlandes.

 

 

 

 

► 1783 à 1842 - naissance et mort de Henri Beyle, dit Stendhal. Écrivain français. Fils d'une famille de la bourgeoisie aisée, Henri Beyle, dit Stendhal, mena une vie de dilettante, entre ses nombreux amours et ses voyages en Italie. Après des études à l'École Centrale de Grenoble, il s'engage dans l'armée italienne. De retour en France, il devient intendant de l'Empereur et mène une vie mondaine. Avec la chute de Napoléon, sa carrière est brisée.

 

Il rejoint l'Italie où il sera consul avant de mourir d'apoplexie en 1842. Sa passion pour l'Italie est présente dans l'ensemble de son oeuvre, tant dans ses impressions de voyage tel 'Mémoires d'un touriste' que dans ses romans. Il est surtout l'auteur de deux chefs-d'oeuvre du romantisme, 'Le rouge et le noir', et 'La chartreuse de Parme' dont les personnages en quête du bonheur doivent affronter la société que Stendhal juge médiocre, ainsi que leurs propres faiblesses.

 

 

 

 

► 1783 invention du bateau à vapeur par Claude Fr. Jouffroy d'Abbans. Jouffroy d'Abbans est un ingénieur français né à Roches-sur-Rognon (Champagne) en 1751, mort à Paris en 1832. Il fut le réalisateur du premier bateau à vapeur ayant effectivement navigué (1776), dont les essais se sont déroulés sur le Doubs. En 1780, après avoir perfectionné son bateau de 46m de long, il fit une spectaculaire démonstration publique, remontant la Saône.

 

 

 

 

► 1783 mort de de Jean le Rond d'Alembert.

 

 

 

 

► 1784 Necker écrit 'De l'Administration de la France’

 

 

 

 

► 1784 Beaumarchais écrit 'le Mariage de Figaro'. 'Le Mariage de Figaro' ou la 'Folle Journée' est une comédie en cinq actes de Beaumarchais écrite en 1778, dont la première représentation officielle eut lieu le 27 avril 1784, après plusieurs années de censure. Chef d'oeuvre du théâtre français et international, la pièce est considérée, par sa dénonciation des privilèges archaïques de la noblesse, comme l'un des signes avant-coureurs de la Révolution française.

 

 

 

 

► 1784 invention de la batteuse par Andrew Meikle. Le batteur Mécanique Écossais d'Andrew Meikle. Entraînée par les moulins à eaux, les premiers batteurs étaient des fléaux attachés sur un axe, qui tournait à grande vitesse. Le rendement augmenta encore (et le danger aussi). C'est à un Écossais, Andrew Meikle que revient l'honneur d'avoir inventé le batteur moderne. Charpentier de métier, il élabora comme principe que la culture ne doit pas être frappée mais frottée.

 

 

 

 

► 1784 mort de Denis Diderot. Mort du père de l'encyclopédie. Diderot est emporté par le syndrome cardio-rénal vers ce qu'il appelait lui-même les “Champs-Élysées”. Il refuse le prête envoyé au dernier moment en lui disant : “Monsieur le curé, convenez que je ferais un impudent mensonge”.

 

 

 

 

► 1784 Jacques-Louis David peint 'Le serment des Horaces'. 'Le Serment des Horaces' est un tableau de Jacques-Louis David, peint en 1784. Ce tableau est considéré comme un des chefs-d'oeuvre du néoclassicisme tant dans son style que dans sa description austère du devoir. Bien que les études en fussent commencées à Paris sur une commande du roi, David choisit de le peindre à Rome, ce qu'il ne put se permettre que grâce au soutien financier de son beau-père. Il fut aidé en partie par son élève Jean-Germain Drouais. Dans ce tableau, David brise les règles habituelles de composition en décentrant les sujets principaux. Il oublie aussi les principes de l'Académie en traitant ses couleurs et reliefs de manière relativement plate.

 

 

 

 

► 1784 Boullée dessine 'Cénotaphe à Newton'. Étienne-Louis Boullée (12 février 1728 - 4 février 1799) est un architecte français qui a vécu à l'époque de la Révolution française. Il a suivi l'enseignement de Jacques François Blondel. Il a créé des édifices de rêves qui combinent : la philosophie des lumières, son amour pour la géométrie (formes géométriques simples) et une échelle gigantesque (accumulation de masses).

 

 

 

 

► 1785 - 27 mars Naissance du second fils de louis XVI et de Marie-Antoinette (futur Louis XVII). Louis XVII de France est le nom donné par les royalistes à Louis Charles de France (27 mars 1785 - 8 juin 1795, fils de France, duc de Normandie puis dauphin de France. Suivant l'ordre dynastique, il est reconnu comme Roi par toutes les puissances étrangères à la mort de Louis XVI le 21 janvier 1793, et ce jusqu'à ce que la nouvelle de sa mort à la Prison du Temple soit connue. Il était le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1785 - 1er août Départ de l'expédition de La Pérouse. A la tête de la 'Boussole', il quitte Brest en direction de la Polynésie. Il s'aventure bientôt vers le Pacifique septentrional où l'attendent, de l'aveu de Fleurieu “les seules parties vraiment neuves dont il ait à faire la reconnaissance”. Expédition de La Pérouse, après le traité de Paris, La Pérouse est choisi par le marquis de Castries, ministre de la Marine et par Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique. Le roi Louis XVI lança une des plus grandes expéditions de découverte de son époque.

 

 

Il souhaitait rectifier et achever la cartographie de la planète, établir de nouveaux comptoirs commerciaux, ouvrir de nouvelles routes maritimes autour du monde, enrichir les connaissances et les collections scientifiques. Tous les savants furent invités à faire connaître l'espèce de recherches les plus propres à hâter les progrès des connaissanes humaines ; et plusieurs d'entre eux s'embarquèrent sur les bâtiments de la Pérouse, avec la mission expresse de s'occuper de celles qui avaient été désignées.

 

 

Ainsi, pendant près de trois années, La Boussole, vaisseau commandé par La Pérouse à qui le commandement de l'expédition fut confié, et l'Astrolabe, parcoururent tous les océans du globe (Île de Pâques, Îles Sandwich, Philippines, Japon, Brésil, Chili, Australie...). La Pérouse, Jean François de Galaup, comte de Lapérouse (ou de La Pérouse) (23 août 1741 près d'Albi - 1788) est un officier de marine et explorateur français. L'expédition maritime autour du monde, qu'il commandait, disparut corps et biens à Vanikoro, îles Salomon, en 1788.

 

 

 

 

► 1785 Affaire du collier : arrestation du cardinal de Rohan. - Le cardinal cherchait le moyen de se concilier les bonnes grâces de Marie-Antoinette. Une intrigante, la comtesse de La Motte, lui raconta que la reine désirait posséder un collier estimé 1 600 000 fr. et que le roi, eu égard aux embarras du Trésor, refusait de lui donner. Le cardinal acheta le collier, à crédit, aux joailliers Boehmer et Bossange qui le remirent, chez la comtesse, à un personnage qu'on leur dit être un serviteur de la reine et qui n'était que le complice ou l'amant de la comtesse.

 

 

Le collier ne parvint naturellement pas à destination : le cardinal ne put payer le premier terme de ses engagements et les joailliers ébruitèrent l'affaire. Louis XVI fit enfermer le cardinal à la Bastille. Un procès s'ouvrit devant le Parlement ; la politique fit, de ce qui n'était qu'une escroquerie vulgaire, une affaire d'État : les nombreux ennemis de la reine y ayant vu une bonne occasion de ternir sa réputation de femme et sa respectabilité de souveraine.

 

 

Rohan fut acquitté par le Parlement, mais exilé en Auvergne; la comtesse condamnée à être fouettée, marquée au fer rouge et enfermée à la Salpêtrière; son mari fut lui-même l'objet d'une condamnation: ils avaient volé le collier et vendu les diamants. Les joailliers ne furent qu'en partie payés. Cette affaire, dans laquelle la reine n'avait certainement rien à se reprocher, fut néanmoins le prétexte de vives attaques contre elle, et indirectement, contre la monarchie.

 

 

 

 

► 1785 - 15 août Arrestation du Cardinal de Rohan impliqué dans l'affaire du collier de la reine.

 

 

 

 

► 1785 à 1873 - naissance et mort de Alessandro Manzoni, écrivain italien. Homme de lettres italien qui vécut à Paris à l'apogée de l'Empire et fut l'auteur d'une Ode à Napoléon en 1821.

 

 

 

 

► 1785 invention du métier à tisser mécanique par Edmund Cartwright. Edmond Cartwright (1743 à Marham, Nottinghamshire, Angleterre - 1823) était ingénieur et inventa en 1785 le métier à tisser mécanique.

 

 

 

 

► 1786 Mort de Frédéric II de Prusse.

 

 

 

 

► 1786 Première ascension du Mont-Blanc. La première ascension du sommet connue de l'histoire remonte au 8 août 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard, sur l'instigation d'Horace-Bénédict de Saussure, lequel offrit une récompense pour sa première ascension. Cet exploit, pour l'époque, a marqué les débuts de l'alpinisme que l'on connaît aujourd'hui.

 

 

 

 

► 1786 - 20 août Calonne propose au roi son "plan d'amélioration des finances".

 

 

 

 

► 1786 - 21 août Louis XVI accepte de soumettre le plan de Calonne à une assemblée de Notables.

 

 

 

 

► 1786 - 26 septembre Traité d'Eden diminuant les droits de douanes entre la France et l'Angleterre. L'Angleterre signe avec la France un traité de commerce et de navigation. C'est Charles de Vergennes, ministre de Louis XVI, qui en a négocié les clauses. Mais ce traité de libre-échange mécontente les industriels français… Le traité Eden-Rayneval est un accord commercial signé entre la France et la Grande-Bretagne en 1786. Les signataires sont William Eden d'Auckland et Mathias Joseph Gérard de Rayneval.

 

 

Il met fin à la guerre économique entre ces deux pays, et instaure un système de réduction progressive des droits de douane. En Grande-Bretagne, il est inspiré par la sécession des États-Unis, et par la publication de la Richesse des nations. Le premier ministre britannique, William Pitt le Jeune, est fortement marqué par les idées d'Adam Smith, et est l'inspirateur majeur du traité. Les britanniques réussissent à négocier très favorablement, et l'abaissement de la protection de certaines industries françaises les frappe rapidement. Le traité fait partie des griefs cités au départ de la Révolution française.

 

 

 

 

► 1786 à 1859 - naissance et mort de Wilhelm Grimm, co-auteur avec son frère Jacob de Blanche Neige et les sept nains et d'Hänsel et Gretel. vec son frère Jacob, Wilhelm Grimm fait ses études à l'université de Marbourg tout en étant critique littéraire. Puis il travaille dans la diplomatie ainsi que dans diverses bibliothèques. En 1830, il est engagé en tant que bibliothécaire à l'Université de Göttingen, qu'il quitte pour des motifs politiques 7 ans plus tard.

 

 

Invité avec son frère par Frédéric-Guillaume IV de Prusse, il s'installe définitivement à Berlin à partir de 1841 où il exerce la fonction de professeur. Il est l'auteur de plusieurs livres sur la littérature et sur les traditions populaires allemandes. En particulier, il réunit une collection de contes populaires à l'aide de son frère dans un recueil baptisé 'Contes de Grimm'. Ils entament aussi la rédaction d'un dictionnaire allemand, qui sera achevé par d'autres érudits après la mort des frères Grimm.

 

 

 

 

► 1786 Wolfgang Amadeus Mozart compose 'les Noces de Figaro', un opéra buffa en 4 actes. Lorenzo da Ponte qui en signe le livret parvient à convaincre l'empereur Joseph II de la laisser jouer. L'oeuvre, tirée de la pièce subversive de Beaumarchais, sera très rapidement retirée de l'affiche. Lorenzo da Ponte (né Emmanuele Conegliano à Ceneda, près de Venise, le 10 mars 1749 et mort à New York, le 17 août 1838) était librettiste à l'Opéra de Vienne. Il a écrit des livrets pour de nombreux compositeurs, mais il est surtout célèbre pour sa collaboration avec Mozart pour trois de ses opéras : Les Noces de Figaro, Così fan tutte et Don Giovanni.

 

 

 

 

► 1787 - 22 février Réunion de l'assemblée des Notables pour approuver les réformes.

 

 

 

 

► 1787 Le ministère propose à l'Assemblée des Notables une répartition plus équitable des charges publiques, qui augmenterait les revenus: cette proposition qui menaçait les biens du clergé est rejetée. Le ministre Calonne se retire; il est remplacé par Loménie de Brienne qui ne fera pas mieux que lui, bien que Louis XVI essaie d'imposer, par des édits, les mesures qu'il préconise. Le Parlement, lui refusait d'enregistrer ces édits, Calonne est exilé à Troyes, et peu après rappelé. - Le Parlement ne s'oppose pas à la création de nouveaux impôts jusqu'à concurrence de 420 millions, non plus qu'à la concession de tous droits civils et politiques aux protestants, que Malesherbes réclamait depuis 1771. - Louis XVI confie à Montmorin le ministère des affaires étrangères. 

 

 

Assemblée des notables. Conseil extraordinaire constitué de membres privilégiés choisis par le roi et réunit dans les moments difficiles. En 1786, une assemblée des notables est convoquée par Louis XVI sur le conseil de Calonne pour conjurer la crise financière traversée par la monarchie. Les 144 notables se réunissent à Versailles le 22 février 1787. Ils sont hostiles aux réformes de la fiscalité proposées par Calonne (suppression des corvées, liberté du commerce des grains, suppression des douanes intérieures…) et obtiennent son renvoi. Une seconde assemblée sera convoquée en 1788, avant les États généraux de 1789. Montmorin, Armand Marc, comte de Montmorin Saint-Hérem est un homme politique français, né à Paris le 13 octobre 1745, et mort à Paris, dans la prison de l'Abbaye, le 2 septembre 1792 lors des Massacres de septembre (1792). Monarchiste, c'est à dire un contre-révolutionnaire très modéré, convaincu qu'il faut accepter un nombre de réformes pour sauver la monarchie.

 

 

Après avoir été ambassadeur de France en Espagne, il fut nommé par Louis XVI de France ministre des Affaires étrangères le 14 février 1787. Renvoyé le 12 juillet 1789, il fut rappelé après la journée du 14 juillet 1789. Sous son ministère avec Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau il mettra sur pied le "fameux atelier de police" dont Georges Jacques Danton sera l'un des agents. Sorti du ministère le 20 novembre 1791, il forma avec Pierre-Victor, baron Malouet, Antoine François Bertrand de Molleville et quelques autres une sorte de conseil privé que Jean-Louis Carra dénonça dans son journal sous le nom de Comité autrichien. Il essaya de se cacher après le 10 août 1792, mais fut découvert, envoyé en prison, et massacré le 2 septembre 1792 lors des Massacres de Septembre 1792.

 

 

 

 

► 1787 31 mars Manifeste de Calonne dénonçant l'opposition des Notables aux réformes.

 

 

 

 

► 1787 - 8 avril Renvoi de Calonne, Bouvard de Fourqueux lui succède. Bouvard de Fourqueux, contrôleur Général des Finances 2 mai 1787.

 

 

 

 

► 1787 - 1er mai Loménie de Brienne nommé chef du Conseil royal des finances. Étienne-Charles de Loménie de Brienne, 9 octobre 1727 à Paris - 19 février 1794 à Paris. Cardinal et homme politique français. Évêque de Condom de 1760 à 1763 puis évêque de Toulouse en 1763, il entreprend de grands travaux publics qui transforment la ville de Toulouse. Abbé du Mont Saint-Michel de 1766 à 1769. En 1770 il est élu à l'académie française.

 

 

Préside l'assemblée des notables en 1787, il y est dans l'opposition et il est appelé pour succéder à Charles Alexandre de Calonne au contrôle général des finances (ministre des Finances) (1787) avec l'appui de Marie-Antoinette. Il est un habile intrigant, et avide d'honneurs. Sa politique d'expédients et ses nombreux démêlés avec les parlements le contraignent en août 1788, de convoquer les États généraux pour le 1er mai 1789. Le 25 août 1788, il se démet de ses fonctions.

 

 

 

 

► 1787 - 21 mai La Fayette membre de l'assemblée des Notables en appelle aux États Généraux.

 

 

 

 

► 1787 - 25 mai Renvoi de l'assemblée des Notables.

 

 

 

 

► 1787 - 22 juin Édit sur la création des assemblées provinciales.

 

 

 

 

► 1787 - 16 juillet Le Parlement de Paris rejette les réformes fiscales et réclame des États Généraux.

 

 

 

 

► 1787 - 6 août Lit de justice de Louis XVI imposant l'enregistrement de l'impôt sur le timbre.

 

 

 

 

► 1787 - 7 août Le Parlement déclare nul et illégal l'enregistrement.

 

 

 

 

► 1787 - 14 août Louis XVI exile le Parlement à Troyes.

 

 

 

 

► 1787 - 15-17 août émeutes à Paris.

 

 

 

 

► 1787 - 4 septembre Rappel du Parlement qui enregistre le rétablissement des vingtièmes.

 

 

 

 

► 1787 - 19 novembre Louis XVI impose au Parlement l'enregistrement par lit de justice d'une série d'emprunts.

 

 

 

 

► 1787 Wolfgang Amadeus Mozart compose 'La petite musique de nuit'. 'La Petite Musique de Nuit' K. 525 en sol majeur (Eine kleine Nachtmusik en allemand) est une sérénade pour quintette à cordes (violon I & II, alto, violoncelle et contrebasse), composée par Wolfgang Amadeus Mozart en 1787. Son premier mouvement comporte l'un des thèmes les plus connus de la musique classique. L'oeuvre est contemporaine de la mort de Leopold Mozart, père du musicien, ainsi que de la création de son opéra Don Giovanni.

 

 

Elle est datée du 10 août 1787 et était à l'origine composée de 5 mouvements, avec un premier menuet, après l'allegro ; celui-ci a manifestement été arraché de la partition initiale et n'a jamais été retrouvé. La partition n'a été éditée qu'en 1827 et le manuscrit autographe n'a été redécouvert qu'en 1943. Même si elle est écrite pour un quintette à cordes, la partition ne comporte en fait que quatre parties, la contrebasse doublant à l'octave inférieure le violoncelle sur l'intégralité de la pièce. Cette sérénade a souvent été reprise, a posteriori, pour orchestre à cordes.

 

 

 

 

► 1787 Jean-François Marmontel écrit 'Éléments de littérature’

 

 

 

 

► 1788 - 4 janvier Remontrances du Parlement à Louis XVI contre les lettres de cachet. Au début de l'année 1788, Louis XVI est en conflit avec le parlement qui a refusé d'enregistrer un nouvel impôt : la subvention territoriale. Dans son arrêté du 4 janvier 1788, le parlement condamne sans appel la procédure des lettres de noblesse permettant au monarque d'emprisonner arbitrairement ses sujets indésirables. Quant à Marie-Antoinette, elle n'est plus la jeune femme assoiffée de plaisir courant les fêtes et les bals, c'est une mère attentive à la santé de son jeune fils de santé fragile. Cependant, le peuple la déteste et l'appelle Madame Déficit, on continue à lui attribuer des penchants saphiques et des conquêtes nombreuses..

 

 

 

 

► 1788 - 19 février Brissot créa la Société des amis des Noirs; mais il ne put obtenir l'abolition de l'esclavage auprès de la Constituante. Jacques Pierre Brissot (1754-1793). Il devient secrétaire de Louis-Philippe d'Orléans (Philippe Égalité). En 1788, il part pour les États-Unis où il passe quatre mois pour une affaire d'achat de terrain. Il passe ensuite en Belgique où il assiste à la Révolution branbançonne. Rentré en France, lors de la réunion des États généraux (1789), il lance un journal le Patriote français, qui connaît un grand succès. Élu à la première municipalité de Paris, il fonde la Société des Amis des Noirs pour abolir l'esclavage.

 

 

Après la fuite de Louis XVI en juin 1791, il demande la proclamation de la République. Élu à l'Assemblée législative en 1791, il s'oppose à Maximilien de Robespierre sur la question de la guerre. Réélu à la Convention (1792) par le département d'Eure et Loire, il devient le chef de file des "Brissotins", bientôt les Girondins. Mis en arrestation avec eux le 2 juin 1793, il peut s'enfuir, mais est arrêté à Moulins, condamné à mort et guillotiné le 31 octobre 1793. La Société des amis des Noirs est une société créée le 19 février 1788 qui avait pour but l'abolition immédiate de l'esclavage. Cette association fut dirigée par Jacques Pierre Brissot et présidée par Étienne Clavière.

 

 

 

 

► 1788 - 1er mai Abolition de la question préalable. Un lit de justice qui se tient à Versailles enregistre, à la demande du roi Louis XVI, un édit qui abolit, en matière pénale, la question préalable, autrement dit les tortures qui étaient infligées aux suspects.

 

 

 

 

► 1788 - 3 mai Le Parlement proclame les "lois fondamentales du royaume".

 

 

 

 

► 1788 - 5 mai Réunion de l'assemblée du clergé (jusqu'au 5 juin).

 

 

 

 

► 1788 - 8 mai Réforme de Lamoignon transférant l'enregistrement des édits à une cour plénière et supprimant la question ordinaire. Le roi enregistre d'autorité les Édits de son garde des Sceaux (Lamoignon) qui ont subi un rejet du parlement. Pour contrer la Fronde parlementaire, le roi décide l'arrestation d'Eprémesnil et Goislard considérés comme les meneurs de la révolte parlementaire.

 

 

Ces deux conseillers réussissent à échapper à la Police et trouvent refuge au Palais de Justice pour se mettre sous la protection des autres parlementaires... Mais la foule parisienne elle-même vient faire rempart autour du Palais pour le protéger d'éventuels assauts... Après une nuit, d'Eprémesnil et Goislard se rendront à l'autorité. Mais la fronde parlementaire s'étend à l'ensemble des provinces où l'on critique les Ministres du Roi. Plénier (ère) se dit d'une assemblée où tous les membres sont convoqués.

 

 

 

 

► 1788 Conflit entre le ministère Loménie de Brienne (premier ministre et Lamoignon, garde des sceaux) et le Parlement, les ministres émettant la prétention de réduire les attributions de celui-ci à la connaissance des affaires privées, et de confier la connaissance des affaires de l'État à une cour plénière recrutée dans les classes privilégiées. - Le conseiller Duval d'Eprémesnil est arrêté pour avoir dénoncé publiquement ce projet; un mouvement populaire en sa faveur fait différer la réunion de la cour plénière projetée : le mécontentement populaire est général et se traduit un peu partout par une vive agitation. - Le roi rend un édit de convocation des États généraux, pour l'ouverture en avoir lieu le 1er mai 1789. - Loménie de Brienne, de plus en plus impopulaire, se retire (25 août) et Necker est rappelé au ministère des finances (27 août).

 

 

Lamoignon se retire à son tour le 1er septembre - La fin de l'année est remplie d'incidents où continue à s'affirmer la tension entre la Cour et la Nation. Chrétien François de Lamoignon de Basville (1735-1789), homme d'État français, membre du mouvement des Lumières. Fils de Nicolas de Lamoignon de Basville, petit-fils de Guillaume de Lamoignon de Basville, conseillers au parlement de Paris, neveu du chancelier de Lamoignon et du ministre Malesherbes, il devient aussi magistrat au parlement de Paris en 1755. Nommé garde des Sceaux le 13 avril 1787, il s'efforce en vain de réformer l'organisation de la justice. Il ne réussit qu'à abolir la torture (question préalable). Par "l'édit de tolérance", il restitue un état civil aux protestants. Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil, né en 1746 à Pondichéry, mort en 1794 à Paris. Magistrat français et polémiste pré-révolutionnaire. Avocat au Châtelet de Paris en 1766, il est exilé en 1771 lors de la réforme Maupeou.

 

 

 

 

► 1788 mai Révolte des Parlements, émeutes à Besançon, Toulouse, et Rennes.

 

 

 

 

► 1788 - 20 mai Réunion du Parlement de Grenoble malgré sa mise en vacances.

 

 

 

► 1788 - 7 juin Violentes émeutes à Grenoble; "journée des tuiles". Le 7 juin, le peuple s'associe aux magistrats que les soldats royaux viennent chercher pour avoir critiqué ouvertement la réforme judiciaire. Les troupes royales devront rebrousser chemin. Journée des Tuiles, le 7 juin 1788 des émeutes à Grenoble marquent le début de la Révolution française. Grenoble vit dans une agitation extrême qui a pour origine une récolte qui s'annonce mauvaise en raison de la pluie et qui provoque une hausse du prix du pain.

 

 

Plusieurs familles protestent contre la hausse des prix d'aliments de première nécessité et chargent les membres du parlement du Dauphiné de faire remonter leurs revendications auprès du Roi de France Louis XVI. Mais ces parlementaires progressistes qui acceptent de faire remonter les doléances du peuple se font sévèrement semoncer par les ministres parisiens. Ils sont ainsi forcés de quitter la ville de Grenoble sur ordre d'un chancelier royal. L'agitation du peuple grenoblois ne fait qu'augmenter progressivement jusqu'à atteindre son paroxysme le 7 Juin 1788.

 

 

Ce jour-là, l'agitation est telle que le gouverneur du Dauphiné est obligé d'envoyer sa garnison pour réprimer les débordements. Une partie des émeutiers grenoblois monte sur les toits et c'est une pluie de tuiles qui s'abbat sur les soldats aux abords du collège Jésuite dans l'actuelle rue Raoul Blanchard. La journée des Tuiles sera suivie de l'assemblée de Vizille (près de Grenoble); elle répandra l'idée que le tiers état est un ordre aussi important que le clergé et la noblesse.

 

 

 

 

► 1788 - 7 juin Réunion du Parlement de Paris.

 

 

 

 

► 1788 - 11 juin Violentes émeutes à Dijon.

 

 

 

 

► 1788 - 12-13 juin Exil du Parlement du Dauphiné.

 

 

 

 

► 1788 - 14 juin "L'assemblée de Grenoble" demande le rappel des magis-trats et la convocation des États de la province et des États généraux.

 

 

 

 

► 1788 - 15 juin Le Clergé s'associe lui aussi à la révolte à propos du projet de réforme de Loménie de Brienne qui envisage d'estimer les biens écclésiastiques... Traditionnellement c'est l'Église qui décide du montant de "don gratuit" (l'impôt).

 

 

 

 

► 1788 - 19 juin L'intendant rétablit le Parlement de Pau sous la pression populaire.

 

 

 

 

► 1788 - 5 juillet Arrêté du Conseil d'État annonçant la convocation des États Généraux.

 

 

 

 

► 1788 - 6 juillet Plus de vingt mille ouvriers du Faubourg Saint-Antoine sont sans travail et le prix du pain ne cesse d'augmenter... Pour prévenir la révolte, une troupe de 10 000 hommes est aux portes de Paris.

 

 

 

 

► 1788 - 21 juillet Assemblée de Vizille près de Grenoble reprennant les re-vendications de "l'assemblée de Grenoble".

 

 

 

 

► 1788 - 8 août Édit prévoyant la convocation des États Généraux pour le 1er mai. L'impossibilité de la monarchie à faire face à la crise financière, amène Louis XVI à convoquer les états généraux. Ceux-ci n'avaient pas été réunis depuis 1614. Sous la pression de l'opinion publique, le roi accepte le doublement des représentants du tiers état. Les 1 150 députés des trois ordres se réuniront à Versailles en mai 1789 et, bien qu'ils n'aient pas les mêmes objectifs, ils parviendront à former la première Assemblée nationale. Le Roi, après moultes hésitations, se décide à la réunion des États Généraux prévue initialement pour 1792. Louis XVI nourrit le secret espoir de briser la fronde parlementaire au cours de ces États généraux mais il espère avant tout redonner confiance aux banquiers afin de financer les Fonds du Trésor en manque de 240 millions de livres.

 

 

 

 

► 1788 - 16 août Suspension des paiements de l'état pour 6 semaines. L'État suspend ses paiements : la caisse du Trésor est vide. Les remboursements de titres d'emprunts royaux ne sont possibles que pour les petites sommes, les 2/5 èmes de ces sommes sont remboursés et les 3/5 èmes restant sont converties en emprunt obligatoire. Cette manoeuvre permet une économie de 140 millions de Livres pour le Trésor mais ruine définitivement la confiance des financiers...

 

 

 

 

► 1788 - 24 août Démission de Loménie de Brienne.

 

 

 

 

► 1788 - 26 août Le Roi rappelle Necker, banquier, financier hors pair, ancien ministre du trésor... Il a conservé l'estime du peuple et des financiers...

 

 

 

► 1788 - 14 septembre Abandon de la réforme Lamoignon.

 

 

 

 

► 1788 - 21 septembre Rappel du Parlement qui fixe les modalités des États Généraux à celles de 1614. Le parlement obtient gain de cause : le Roi décide d'abandonner les réformes judiciaires de ses ministres dont il se débarasse, il rétablit également les fonctions traditionnelles du Parlement.

 

 

 

 

► 1788 - 25 septembre Le Parlement exige le vote par ordre pour les États Généraux.

 

 

 

 

► 1788 - 6 octobre L'assemblée des notables soutient le vote par ordre.

 

 

 

 

► 1788 - 5 décembre Le Parlement accepte le principe du doublement de la représentation du Tiers État. Le Roi consent à doubler le nombre de représentants aux États généraux, ainsi pour un représentant du clergé et un représentant de la noblesse, il y aura deux représentants du Tiers États. C'est Necker qui est à l'origine de cet arbitrage du Roi: la noblesse s'inquiète...

 

 

 

 

► 1788 - 27 décembre Le Conseil royal décide de la double représentation du Tiers État. Necker a fini par convaincre Louis XVI. Le tiers état sera doublé lors des prochains États généraux. La noblesse s'inquiète : “Votre Majesté pourrait-elle sacrifier, humilier, sa brave, antique et respectable noblesse ?”.

 

 

 

 

► 1788 - 29 décembre Réunion des États provinciaux de Bretagne. Dans le temps de la préparation des États généraux convoqués par Louis XVI, à l'ouverture des États de Bretagne, à Rennes, les cinquante-quatre délégués du tiers annoncent qu'ils refusent de délibérer avec les deux ordres que sont la noblesse et le clergé tant que l'on n'aura pas entendu leurs propres revendications. Le tiers état commence à découvrir la force qui peut être la sienne.

 

 

 

 

► 1788 Bernardin de Saint-Pierre écrit 'Paul et Virginie'. 'Paul et Virginie', est un roman pastoral de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, publié en 1788 dans le quatrième tome de ses Études de la nature (comme illustration romanesque de ce vaste traité de philosophie), puis en volume séparé en 1789, avec des figures de Moreau le Jeune et de Claude Joseph Vernet.

 

 

 

 

► 1788 Nicolas Restif de la Bretonne écrit 'Les Nuits de Paris’

 

 

 

 

► 1788 à 1865 - naissance et mort de Christian Jürgensen Thomsen. Arché-ologue danois et premier conservateur (1819) du Oldnordisk Museum précurseur de ce qui allait devenir le musée national du Danemark (Nationalmuseet) à Copenhague. Comme en témoigne le guide du musée publié en 1836, il est le premier à ordonner ses collections archéologiques d'après la théorie des trois âges, soit en classant les artefacts selon la succession chronologique suivante : âge de la pierre, Âge de bronze et Âge de fer. Cette division élémentaire demeure à la base du classement des cultures de la préhistoire.

 

 

 

 

► 1788 à 1824 - naissance et mort de lord Byron, Poète anglais. Son père ayant dilapidé la fortune familiale, George Gordon Byron passe une enfance taciturne auprès d'une mère blessée. A dix ans, il hérite d'un grand-oncle paternel le titre de lord et le domaine de Newstead Abbey. Il fait ses études à Dulwich, puis à la public school de Harrow. En 1805, il va à l'Université de Cambridge où il côtoie la jeunesse aisée et commence à s'endetter. Son premier recueil, 'Les heures d'oisiveté', est publié avant la fin de ses études. Il traverse l'Europe en pleines guerres napoléoniennes et gagne la Grèce.

 

 

En 1811, il revient en Angleterre, publie les deux premiers chants du 'Chevalier Harold' avec succès et prononce son premier discours remarqué à la Chambre des Lords. Sincère, il ne s'inquiète pas de choquer et aime à être satyrique. Libéral, il ne hait que l'hypocrisie et la tyrannie. Sa vie est rythmée entre l'écriture, les voyages et les femmes. En 1823, il est élu au Comité grec de libération contre la domination turque. Il s'engage pour cette cause avec ardeur et sa santé s'en voit irrémédiablement affectée.

 

 

 

 

► 1788 à 1860 - naissance et mort de Arthur Schopenhauer. Philosophe allemand. Dès 27 ans, Schopenhauer avait conçu les principes de son système philosophique, qu'il définira dans 'Le monde comme volonté et comme représentation', paru trois ans plus tard dans l'incompréhension générale. Oeuvre d'une vie, dont la pensée pessimiste donne le primat à la volonté, au point de créer une métaphysique du vouloir, livre énigmatique, qui définit le monde comme une volonté active dont les manifestations ne peuvent être comprises par ceux qui sont livrés aux représentations et aux apparences.

 

 

Ainsi l'entreprise de Schopenhauer pouvait difficilement être entendue par un monde qu'il s'acharnait à vouloir ruiner. Pour autant, sa pensée n'est pas que pure négativité, mais doit conduire à l'ascétisme et à la contemplation, principes mystiques qu'il avait découverts dans les upanishad (livre sacré hindou). Malgré une carrière parsemée d'échecs, Schopenhauer connaîtra un succès tardif et la seconde édition allégée du 'Monde comme volonté et comme représentation' le fera connaître à l'Europe entière.

 

 

 

 

► 1788 mort de Thomas Gainsborough.

 

 

 

 

► 1789 LA RÉVOLUTION

 

 

 

 

► 1789 La Révolution française est un ensemble d'événements et de changements qui marque dans l'historiographie française le tournant entre l'"Époque moderne" et l'"Époque contemporaine". C'est aussi la première fois, dans l'histoire de l'Europe depuis l'Antiquité, que le principe du régime monarchique a été renversé, et non simplement le monarque lui-même comme lors de la première révolution anglaise de Cromwell. Son impact est également dû aux guerres de la Révolution et de l'Empire qui ont touché une large partie de l'Europe continentale avec la création de "républiques soeurs" ou la fin du Saint-Empire romain germanique.

 

 

La période révolutionnaire commence en 1789, avec la réunion des États généraux et la prise de la Bastille, et se termine en l'an VIII du calendrier républicain (1799) avec le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte. On peut distinguer plusieurs causes profondes à la Révolution française : La crise des finances : le budget de l'État est déficitaire à cause des dépenses engendrées par les guerres du XVIIIe siècle et par le train de vie de la cour royale. La contestation de la société d'ordres et des privilèges : les deux premiers ordres de la société française (clergé et noblesse) ne paient pratiquement pas d'impôts.

 

 

L'essentiel de la charge fiscale repose sur le tiers état. Les idées des Lumières, diffusées dans certains groupes sociaux favorisés (noblesse, bourgeoisie), posent les principes de liberté et d'égalité. Elles contestent la monarchie absolue. Le roi cède à l'immobilisme des ordres privilégiés et refuse les réformes nécessaires. Les révolutions anglaises du XVIIe siècle et américaine du XVIIIe siècle donnent des modèles aux élites françaises (La Fayette notamment). Les mauvaises récoltes de 1788 provoquent la hausse des prix et la spéculation qui déclenchent le mécontentement de la population.

 

 

 

 

► 1789 On a tendance à faire coïncider la situation insurrectionnelle de Paris des 12 et 13 juillet 1789, puis de la prise de la Bastille, le 14, avec le commencement de la Révolution. En fait, quand elle a éclaté, la tempête révolutionnaire se préparait depuis longtemps. Trente ans plus tôt, les idées nouvelles de la philosophie et des sciences, réunies dans 'L'Encyclopédie' sous la direction de Diderot, avaient préparé le terrain de la contestation. Déjà les philosophes, qui avaient pour cible commune l'absolutisme despotique de la monarchie et de l'Église catholique, s'étaient fait des alliés dans toutes les classes de la société. De la bourgeoisie aux plus humbles curés de campagne et maîtres d'école, et jusqu'à la noblesse parlementaire, l'esprit des Lumières avait "contaminé" le pays, d'une façon irréversible.

 

 

Plus proche, la participation de la France à la guerre d'indépendance américaine avait ranimé un vent de liberté. Mais, bien avant les exploits de La Fayette, un Voltaire prémonitoire avait écrit : "Tout ce que je vois jette les semences d'une révolution qui arrivera immanquablement et dont je n'aurai pas le plaisir d'être témoin". Révolution annoncée, donc, et pourtant ignorée. Louis XVI ne mesure pas toute la gravité de "la crise de régime" dont il a héritée à la mort de Louis XV. Le nouveau roi, faible, hésitant et velléitaire, balance entre rénovation et réaction, nomme un temps puis révoque des ministres libéraux (Turgot, Necker) qui auraient pu engager les réformes politiques indispensables.

 

 

Le roi ne discerne pas mieux dans le climat social les espoirs déçus et les tensions qui sont les signes avant-coureurs d'un éclatement. Car la société refuse d'attendre plus longtemps une mutation profonde. Une nation de près de 27 millions d'habitants est sur le point d'exploser, et le roi va à la chasse. Dans son agenda, à la date des 12, 13 et 14 juillet, il note ces simples mots : "rien, rien, rien". Ce n'est pas rien pourtant un Parlement qui brûle de prendre le pouvoir, une bourgeoisie qui prône des principes égalitaires quand ce ne sont pas ceux de la République. Ce n'est pas rien que les neuf dixième de la population, les paysans hier encore victimes silencieuses des droits féodaux, commencent à s'agiter.

 

 

Car le peuple des campagnes n'en peut plus des inégalités, des abus seigneuriaux, de la pression fiscale. Dans les milieux ruraux, la misère est grande, augmentée par des accidents climatiques alternant sécheresse, rigueur exceptionnelle des hivers et inondations. C'est l'hécatombe dans le cheptel, le blé manque, les prix montent en flèche, le pain est rare. Dans le secteur industriel, la situation économique est toutefois sensiblement meilleure, grâce à la modernisation des équipements (les forges du Creusot sont l'exemple d'un remarquable progrès). Mais les conditions de travail du monde ouvrier restent très pénibles, les salaires très faibles et le chômage important (à Paris, il y a au moins 120 000 indigents).

 

 

Plus grave que jamais, le déficit des finances royales écrase de toujours plus d'impôts les classes laborieuses. Tous les facteurs sont réunis pour que se produise l'événement qui va voir un monde s'écrouler et un autre naître : la Révolution française. 1789 en est la date charnière, 1799 en est la fin. Dix années séparent l'ouverture des États généraux du coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Dix ans pendant lesquels les Français ont vécu la formation de l'Assemblée nationale et l'élaboration d'une Constitution, la Déclaration des Droits de l'Homme et l'abolition des privilèges, la naissance de la République et l'exécution du roi, le culte de l'Être suprême et l'institution de la Terreur, la guerre civile et les expéditions militaires victorieuses, le Directoire et la prise du pouvoir par un général ambitieux, Bonaparte.

 

 

A voir la suite des événements qui ont traversé cette décennie, il est plus juste de parler de plusieurs révolutions dans la Révolution. Cependant, ce qui en fait l'unité c'est sa volonté de détruire l'Ancien Régime, sa foi dans la raison et dans les sciences. C'est le temps où la suprématie des savants est incontestée. Les mathématiciens comme Laplace et Monge, les chimistes comme Lavoisier et Berthollet, les naturalistes comme Lacépède et Cuvier ou le botaniste Parmentier reçoivent tous les honneurs. De ce magnifique épanouissement intellectuel subsiste d'ailleurs le témoignage d'une oeuvre collective : la création du système métrique, adopté par la Convention en août 1793.

 

 

C'est aussi le temps où les gouvernants comme le public suivent avec passion les expéditions des explorateurs, couvrent de lauriers le vieux navigateur Bougainville, tremblent pour La Pérouse et les frégates l'Astrolabe et la Boussole, “portés disparus”. Cette foi en les sciences et en l'homme, qui anime les révolutionnaires, va naturellement les pousser à se montrer méfiants à l'égard de la religion. L'instruction, l'assistance publique, l'état civil sont laïcisés, le divorce admis. La conséquence logique en sera la séparation de l'Église et de l'État, en 1795. Dans le souci permanent de resserrer l'unité de la nation, les assemblées révolutionnaires privilégient l'éducation civique, créent une administration uniforme, suppriment les douanes intérieures, généralisent le système unique des poids et mesures, fondent une armée nationale et, pour que tous ensemble les citoyens s'unissent dans la joie patriotique, inventent la Fête de la Fédération.

 

 

A Paris, 100 000 fédérés venus de toutes les régions de France se pressent à la première cérémonie organisée le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars, dans une fervente fraternité et malgré la pluie. Dans ces rassemblements patriotiques, on entendra plus tard la Marseillaise. A l'origine Chant de guerre pour l'armée du Rhin composé à Strasbourg par le capitaine du génie Rouget de Lisle, ce chant sera repris et entonné tout au long de la route qui mènent les fédérés marseillais jusqu'à Paris, en juillet 1792, avant de devenir l'hymne national en 1795. Mais l'unité du peuple ne serait pas parfaite sans ce lien également fédérateur qu'est une langue commune à tous. Les maîtres d'école ont pour mission de faire pénétrer le français dans les provinces les plus reculées qui, pour la plupart, s'expriment encore en patois.

 

 

L'amour de la Patrie est la règle et les héros de l'Antiquité sont le modèle. Les écrivains comme les artistes s'engagent en répondant à l'enthousiasme du public pour les idées républicaines et en mettant l'art à son service. Le tableau de David, 'Les Licteurs rapportant à Brutus le corps de ses fils' en est la meilleure illustration. A l'exemple des athlètes grecs, les hommes se passionnent pour le sport : course à pied au Champ-de-Mars, natation sur les bords de Seine. Gagnées par la mode de l'art néo-classique, les femmes, nouvelles reines de Paris et égéries des salons, adoptent une longue tunique fluide, resserrée sous la poitrine. On se bouscule chez Madame Roland et chez Madame de Staël, on admire la "tête politique" d'Olympe de Gouges qui propose et rédige les Droits de la Femme.

 

 

Sans prétendre comme Olympe à l'égalité totale entre les sexes, les femmes se sont libérées du carcan où les siècles précédents les avaient enfermées. Elles ne sont pas seulement ces "tricoteuses" bavardes qui perturbent les débats des Assemblées, ou qui commentent haut et fort le comportement des condamnés menés à l'échafaud. Les femmes créent leurs propres clubs où l'on discute politique autour de la lecture du journal Le Moniteur et il n'est plus rare de voir des femmes d'affaires et des femmes chefs d'entreprise. Les plus délurées, les "amazones", dépassent souvent la mesure dans leurs provocations, aussi la "vertu" républicaine tente de les remettre au pas. Car la vertu, comme la morale, est érigée en dogme. Ce qui amène d'ailleurs à des excès, avec leur corollaire de fanatisme.

 

 

Des chefs-d'oeuvre élevés jadis à la gloire des “tyrans” ou de la “superstition” doivent être protégés de la vindicte populaire. De fait, nombre d'entre eux sont mutilés. Des oeuvres d'art, dispersées lors des pillages des châteaux et des églises sont heureusement sauvées par décret de la Convention. Ainsi sont épargnés les portraits que Madame Vigée Le Brun a peint de la reine Marie-Antoinette et de ses enfants. Ainsi le peintre Lenoir réunit en un Musée des monuments français, les restes des sculptures médiévales qu'il a pu trouver. Qu'ils soient freinés pour leur “excès de zèle” dans l'ivresse de la revanche, les citoyens le comprennent plus ou moins bien. Ce qu'ils acceptent plus mal, c'est qu'on leur confisque la parole et qu'on ne réponde pas à leur aspiration de liberté.

 

 

Naïfs ou très élaborés, les “cahiers de doléances” rédigés lors de la réunion des États généraux sont remplis de cet espoir de liberté et de cette soif d'équité. La Révolution ne pourra y répondre totalement, mais elle donne naissance à la 'déclaration des droits de l'homme' du 26 août 1789, qui consacre la majorité de ses dix-sept articles à cet espoir de liberté et d'égalité, en proclamant la liberté individuelle, la liberté d'opinion et la liberté d'expression. Elles s'expriment entre autres dans les mesures très symboliques que sont la suppression des lettres de cachet (qui donnaient au roi le pouvoir d'embastiller qui bon lui semblait), le droit à l'existence pour les protestants, la liberté de la presse (qui voit une extraordinaire prolifération de journaux : 'L'Ami du Peuple', 'Le Père Duchesne', 'La Sentinelle'...).

 

 

Après liberté et fraternité, égalité est le maître mot des temps révolutionnaires. Comme première tâche, l'Assemblée se devait d'abattre la hiérarchie des classes sociales constituée par les trois ordres monarchiques : clergé, noblesse, tiers état. Des deux premiers, le clergé est le plus atteint. Ses biens immenses sont "mis à la disposition de la nation". Le clergé n'a plus de privilèges financiers et juridiques, les ordres religieux sont abolis. Une Constitution civile du clergé oblige les prêtres à lui prêter serment : 300 000 d'entre eux sont bannis de France pour avoir refusé. En 1794, les "assermentés" cessent d'être fonctionnaires et ne reçoivent plus de traitement. Après 1795, l'Église catholique de France n'est plus qu'une association privée, entourée de méfiance et parfois en butte aux persécutions.

 

 

Très durement est également touchée la noblesse : plus de prérogatives honorifiques, plus d'hérédité des charges, plus de droits féodaux ; les titres sont brûlés en présence du Conseil municipal et de tous les citoyens. Les nobles qui n'ont pas émigré conservent leur terre mais sont frappés par les réquisitions en temps de guerre et les emprunts forcés. Ils peuvent remplir des fonctions publiques mais sont soumis à une constante suspicion. Ils ne sont d'ailleurs pas les derniers à monter à l'échafaud. A la suite du roi, de la reine Marie-Antoinette, de Philippe Égalité, et de milliers d'autres "suspects", les têtes nobles tombent nombreuses sous le couperet de la guillotine.

 

 

Quand la lame de la machine à tuer du docteur Guillotin, imaginée pour rendre les exécutions "moins barbares", a épargné le noble, il peut vivre sur son domaine une existence plutôt paisible. Loin de la fièvre de Paris, la vie est plus facile pour le hobereau de province. En bon citoyen, il peut participer aux activités de la commune ou, comme c'est le hobby de la noblesse "éclairée", s'adonner à sa passion des expériences scientifiques : faire voler une montgolfière, concevoir une machine à vapeur. Pour le noble qui est sincèrement acquis aux idées révolutionnaires, il est apprécié qu'il prenne à sa charge l'ouverture d'une école de village. L'instruction reste la question majeure du temps, et les assemblées révolutionnaires se sont passionnées pour le problème de l'enseignement.

 

 

Mirabeau sous la Constituante, Condorcet sous la Législative, l'abbé Grégoire sous la Convention demandent expressément une Instruction Publique. A la tribune, Danton s'écrit : "Après le pain, l'éducation est le premier besoin du peuple". Dans son immense majorité, le peuple ne sait ni lire ni écrire. Qui va l'éduquer ? Les ordres ecclésiastiques qui s'en chargeaient jusque-là ont été dissous. Après de très nombreux travaux la Convention vote une loi en 1795 : il y aura au moins une école primaire par canton, mais elle ne sera gratuite que pour les indigents (pauvres) ; l'enseignement secondaire sera dispensé dans les nouvelles Écoles Centrales de département avec pour disciples, en plus des lettres et des mathématiques, les sciences expérimentales, l'histoire, la géographie, les langues vivantes, le dessin et l'étude des lois des différentes nations.

 

 

L'intérêt plus grand encore que porte la Convention à l'éducation supérieure, l'amène à créer ou à réorganiser les Grandes Écoles : Polytechnique, Mines, Ponts et Chaussées, Arts et Métiers. Dans l'idéal, chaque chef-lieu de département doit avoir sa bibliothèque et un dépôt d'archives. Les Archives Nationales sont fondées, les tableaux du roi réunis au Musée du Louvre. Avec les sciences physiques et mathématiques, les sciences morales et politiques, la littérature et les beaux-arts, le nouvel Institut doit, selon l'expression de Daunou, donner “ l'abrégé du monde savant ”. Tant de culture est encore bien loin d'être à la portée du monde rural et des ouvriers. La Révolution n'a pas négligé le sort des masses populaires.

 

 

Mais parmi les paysans, seuls les plus aisés, les propriétaires terriens, sont réellement favorisés par les mesures révolutionnaires. On en voit même qui se hissent au niveau de la bourgeoisie après avoir fait fortune en achetant des biens nationaux aux enchères. Cependant, l'abolition des impôts indirects de l'Ancien Régime (octrois, traites, gabelles, aides, etc.) et plus encore l'établissement d'un régime fiscal unique et l'application des mêmes lois pour tous, dans toutes les provinces de France, vont dans le sens du principe égalitaire. Mais les lois de ventôse, d'une hardiesse inouïe (égalité des biens, redistribution des terres) ne seront jamais appliquées. Un peu mieux traités, les ouvriers peuvent maintenant choisir leur métier.

 

 

Les plus entreprenants s'établissent à leur compte grâce à la suppression des corps et des communautés à privilèges (corporations, jurandes). Enfin, l'ouverture à tous des emplois anciennement réservés aux nobles (armée, fonctions administratives et judiciaires) profite surtout à la bourgeoisie, riche et instruite. La bourgeoisie, c'est la grande bénéficiaire de la Révolution. Ce sont les “notables” qui légifèrent, sont membres des clubs politiques décisionnaires, gouvernent et administrent la France. Ce sont eux aussi, banquiers et industriels, qui vont permettre la relance de l'économie. Enfin c'est dans les rangs de la bourgeoisie que se présentent les plus gros acheteurs de biens nationaux.

 

 

Qui a quelque ressource profite de l'immense transfert de biens qui est l'un des traits majeurs de l'oeuvre de la Révolution. Parmi les “gens du peuple”, chez les artisans et les marchands, une partie réussit également à s'enrichir notablement par la spéculation (qui s'est partout généralisée) et la vente des fournitures à l'État. Certains roulent en buggy, rachètent des hôtels particuliers ou des terres à quelque petit noble ruiné. Mais ces “nouveaux riches” n'ont quand même pas les moyens de se mesurer à la haute bourgeoisie qui accourt pour acheter les meubles du château de Versailles, mis aux enchères le 25 août 1793. Les créations en bois de rose ou d'acajou des ébénistes Georges Jacob, Jean-Baptiste Sené ou Jean-Henri Riesener sont encore hors de portée de la plupart des intérieurs bourgeois.

 

 

Mais qu'importe, il reste la griserie des plaisirs qui s'est emparée des Parisiens. Ni la Terreur, ni la menace permanente d'être arrêté ou exécuté ne semble pouvoir arrêter ce tourbillon de vie. Haut cravaté, le monocle à la main, portant longue redingote sur culotte collante et bas de soie, on se mêle à la foule qui se presse dans les théâtres pour applaudir Talma à la Comédie-Française. Pour oublier la dépréciation constante des assignats, monnaie-papier remise en service, on s'étourdit de quadrilles dans les bals bourgeois ou on s'encanaille avec les sans-culottes dans les "bastringues d'été" et les bals populaires. Parce que c'est la mode, on se bouscule pour écouter un opéra-comique de Grétry.

 

 

Mais surtout, on flâne sous les portiques de la galerie du Palais-Royal récemment construite. On y fait de folles dépenses dans les boutiques, on s'y rend pour "être vu" ou voir les extravagants costumes des "incroyables", des muscadins aux cheveux longs et poudrés, des "merveilleuses" frissonnant dans leur robe impudemment transparente, ou encore, on se glisse dans les tripots de jeux, la passion des nantis du temps. Rien ne semble pouvoir gâcher ce bonheur. La farandole de liberté qui est la leur ne peut plus être entravée, mais quelques années plus tard, un glorieux général nommé Bonaparte arrête la danse.

 

 

 

 

1789 - Le 5 mai 1789, le roi Louis XVI et Necker ouvrent solennellement les états généraux. Louis XVI n'a plus d'argent en caisse et il a absolument besoin de l'accord des représentants des trois états pour lever de nouveaux impôts ou réformer ceux qui existent. Les représentants du tiers état dénoncent la division de l'assemblée en trois états qui les met automatiquement en minorité face aux représentants des ordres privilégiés, le clergé et la noblesse, qui ne représentent qu'une toute petite partie de la population française. Le 17 juin, les députés du tiers état et beaucoup de curés qui représentent le clergé aux états généraux se réunissent à part.

 

 

Sur proposition de l'abbé Sieyès, qui constate que ladite assemblée représente les "quatre vingt seize centièmes de la Nation", ils se transforment en Assemblée nationale. Peu à peu, la plupart des autres députés vont les rejoindre. Le 20 juin, dans la salle du Jeu de Paume où elle s'est réunie, près du palais de Versailles, bafouant la volonté du roi, l'Assemblée nationale fait serment de ne pas se séparer. Trois jours plus tard, le marquis de Dreux-Brézé leur demande de cesser leur fronde. Mirabeau l'envoie paître par une magnifique harangue. L'Assemblée désobéit ouvertement au roi. C'est un acte grave. Constatant que les maux du gouvernement appellent davantage qu'une réforme de l'impôt, les députés projettent de remettre à plat les institutions et de définir par écrit, dans une constitution, de nouvelles règles de fonctionnement, selon l'exemple américain.

 

 

Le 9 juillet, l'assemblée se proclame donc Assemblée nationale constituante. Le 11 juillet 1789, Louis XVI, vexé, renvoie son ministre Necker, une fripouille qui n'a fait que creuser le déficit mais est restée pour cela très populaire parmi les petites gens. A Paris, le peuple s'irrite et s'inquiète. On dit en plus que le roi, irrité par la désobéissance des députés, voudrait les renvoyer chez eux. Des rumeurs font craindre une intervention des troupes contre la capitale. Au Palais-Royal, un orateur, Camille Desmoulins, harangue la foule. Le 14 juillet, des badauds s'attroupent, pillent une armurerie et s'en vont prendre d'assaut la Bastille, une vieille forteresse royale datant de Charles V et de la guerre de Cent Ans, qui sert de prison à quelques lascars de mauvaise vie.

 

 

Surplombant de sa masse sombre le quartier populaire de Saint-Antoine, elle n'est gardée que par 82 invalides et 32 gardes suisses. Élie et Hulin, des soldats des gardes françaises, rejoignent les assiégeants en traînant avec eux des canons. Le gouverneur de la Bastille, de Launay, capitule contre la vie sauve. Cette journée mémorable voit les premiers morts de la Révolution. Parmi eux une centaine d'assiégeants ainsi que quelques invalides et le gouverneur de la Bastille, de Launay, dont la tête est promenée au bout d'une pique. Sous l'effet de la surprise, à Versailles, le roi se retient de dissoudre l'Assemblée. Son propre frère, le comte d'Artois, futur Charles X, prend la mesure de l'événement et quitte la France sans attendre.

 

 

Il est suivi dans l'émigration de quelques autres nobles, dont le prince de Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé) et Madame de Polignac. A Paris, le comité des électeurs désigne un maire, Bailly, et un commandant de la garde nationale, La Fayette, en remplacement de l'administration royale. Les autres villes imitent la capitale. Une "Grande peur" s'étend dans les campagnes. Les paysans craignent que les seigneurs n'augmentent les taxes qui pèsent sur eux. Sans manquer d'afficher leur loyauté à la monarchie, ils pillent les châteaux et brûlent les "terriers", c'est-à-dire les documents qui contiennent les droits seigneuriaux.

 

 

Quelques familles de hobereaux (petits seigneurs) sont battues, voire massacrées. C'est au tour des députés d'avoir peur. Dans la nuit du 4 août, pour calmer les paysans, ils votent l'abolition des droits seigneuriaux. Le 26 août 1789 est votée la 'Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen'. C'est l'acte le plus remarquable de la Révolution. Les députés, inspirés par les philosophes français et anglais du passé (Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau,...) votent dans l'enthousiasme une Déclaration qui définit les droits de chacun en 17 articles. L'article 1 est très beau : "Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits...".

 

 

Le rêve ne dure pas. À Paris, le peuple s'indigne de l'opposition du roi à l'abolition des droits seigneuriaux. Le 5 octobre, une foule de Parisiennes va chercher Louis XVI à Versailles. La Fayette, un général très populaire, convainc le roi de quitter le palais de Versailles pour celui des Tuileries, au coeur de Paris, afin de dissiper une bonne fois pour toutes la méfiance des Parisiens... et des Parisiennes à son égard. Le roi s'exécute. Le lendemain, le 6 octobre, il quitte Versailles pour le palais des Tuileries, au coeur de la capitale. L'assemblée constituante fait de même et s'installe dans la salle du Manège, à côté des Tuileries. Le gouvernement de la France se met désormais à la merci des Parisiens. Il suffira qu'un groupe d'émeutiers envahisse la Chambre des députés pour qu'un gouvernement soit renversé.

 

 

 

 

► 1789 janvier Sieyès écrit 'Qu'est-ce que le Tiers État ?'. Pour lui, le Tiers État représente tout : 96% de la population, c'est la Nation. L'abbé critique amplement la noblesse sur ses privilèges sans égratigner l'église. Il rêve tout haut d'une monarchie constitutionnelle laissant une part moins belle à la noblesse qu'en Angleterre.

 

 

 

 

► 1789 - 3 janvier Le roi suspend les États provinciaux de Bretagne suite aux désaccords: noblesse - Tiers État.

 

 

 

 

► 1789 - 24 janvier Lettre de convocation des États Généraux.

 

 

 

 

► 1789 - 26 janvier Manifestation à Rennes contre le prix du pain: "journée des Bricoles".

 

 

 

 

► 1789 - 27 janvier Fusillade entre nobles et étudiants devant le couvent des Cordeliers à Rennes (2†).

 

 

 

 

► 1789 - 30 janvier Mirabeau défenseur du Tiers État ! 'Est-il juste que les ordres qui ne sont pas la Nation l'emportent sur la nation ?' déclare t-il près d'Aix en provence... le peuple l'acclame.

 

 

 

 

► 1789 La noblesse exclut Mirabeau de ses rangs sous prétexte qu'il ne possède pas de fief, il leur réplique en lançant un appel à la Nation Provençale !

 

 

 

 

► 1789 mars Les Français ont pour la première fois la fièvre électorale, à Paris, comme dans tous les villages de France, des réunions se tiennent pour désigner les représentants des États généraux. Des cahiers de doléances s'ouvrent partout. Dans les cahiers de doléances, on trouve les revendications des Français de tout le royaume. Ces revendications s'accordent sur certains points: - la noblesse refuse l'affaiblissement de ses privilèges provinciaux hérités de l'époque médiévale.

 

 

Elle est cependant parfois prête à accepter l'égalité devant l'impôt. - le Clergé : les doléances sont extrêmements différentes entre le haut et le bas clergé, le haut étant nettement plus proche de la noblesse et de la souveraineté royale que le bas... - le Tiers État : l'essentiel des revendications porte sur le régime fiscal et le comportement des fermiers généraux et intendants accusés de corruption. (A l'époque, les collecteurs d'impôts payaient le droit de collecter l'impôt pour le Trésor et les contrôles étaient pour le moins succincts…)

 

 

 

 

► 1789 - 11-12 mars Émeutes frumentaires à Reims. Frumentaire, relatif au blé ou aux ressources alimentaires.

 

 

 

 

► 1789 - 23 mars Émeutes frumentaires à Marseille.

 

 

 

 

► 1789 - 24 mars Émeutes frumentaires à Aix.

 

 

 

 

► 1789 avril Fondation du club des Jacobins. Le Club des Jacobins (sa raison sociale était en fait Société des amis de la Constitution) est une société politique fondée à Versailles en avril 1789. Ce club est issu du Club Breton qui s'était donné pour but de ne pas se séparer avant d'avoir doté la France d'une constitution. Ayant attiré des députés de bien d'autres horizons géographiques que la Bretagne seule, le club a pris le nom de Société des amis de la Constitution et migre à Paris en octobre 1789 dans le couvent des jacobins de Paris auquel on doit le nom sous lequel on connaît ce club aujourd'hui.

 

 

Le club des Jacobins cependant se divisa après l'arrestation de Louis XVI (21 juin 1793), les plus modérés fondèrent le club des Feuillants (16 juillet 1791), tandis que les autres optaient pour la République. Les Jacobins dominèrent la Convention nationale grâce aux députés montagnards. Après l'éviction des Hébertistes, le pouvoir fut monopolisé par Maximilien Robespierre et ses amis, et le Club devint le principal auxilliaire du Comité de Salut public. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) et la chute de Maximilien Robespierre, le Club fut fermé en novembre 1794, puis tenta de se reconstituer sous le Directoire.

 

 

Le mot a servi depuis à désigner en France les républicains partisans d'une démocratie centralisée et d'un pouvoir exécutif fort. Les Jacobins. Révolutionnaires membres de la Société des amis de la Constitution (Club des jacobins) créée en 1789, ils rassemblent au départ des hommes d'opinions diverses, allant des modérés tels que La Fayette ou Sieyès aux intransigeants tels que Robespierre ou Brissot. Après la fuite du roi en 1791, les partisans d'une monarchie constitutionnelle forment le club des Feuillants, tandis que les partisans de la déchéance du roi se réunissent sous la houlette de Robespierre dans le club rebaptisé Société des amis de la Liberté et de l'Égalité. Après les massacres de septembre 1792 et leur éviction de la Convention, les jacobins adoptent des positions révolutionnaires radicales, à l'instar de la Montagne, dont ils deviennent l'organe directeur. Fermé après la chute de Robespierre (1794), le club disparaît définitivement en 1799.

 

 

 

 

► 1789 - 17 avril La fayette décide de se faire élire aux États généraux dans les rangs de la noblesse mais ses idées ne s'accordent pas au groupe, il est en effet très partisan du vote par tête.

 

 

 

 

► 1789 - 26 avril Maximilien de Robespierre est élu député du Tiers État d'Artois. Maximilien de Robespierre, né le 6 mai 1758 à Arras (Pas-de-Calais), guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) à Paris place de la Révolution (aujourd'hui place de la Concorde), était un homme politique français. Chef des Montagnards, il incarna la tendance démocratique de la Révolution française, mais aussi ses méthodes terroristes, "Incorruptible" pour les uns, "dictateur sanguinaire" pour les autres, il reste un personnage très controversé de l'Histoire.

 

 

 

 

► 1789 - 27-28 avril Émeute des ouvriers de la manufacture royale de papier-peints Réveillon. Quelques jours avant que s'ouvrent les États généraux convoqués par Louis XVI à Versailles, le bruit court que Réveillon, ancien mercier devenu un riche industriel et dont la fabrique de papier peint emploie quelque quatre cents ouvriers, baisserait de 15 sous les salaires. Les ouvriers qui viennent de passer un hiver très dur se révoltent et saccagent la maison, le parc et les ateliers. Les Suisses et les hommes du Royal Cravate viennent à bout de l'émeute en abattant ceux qui font pleuvoir des tuiles sur la troupe depuis les toits. On compte au soir quelque trois cents morts.

 

 

 

 

► 1789 - 30 avril Première réunion du Club breton à Versailles.

 

 

 

 

► 1789 - 30 avril La foule s'empare de trois forts à Marseille.

 

 

 

 

► 1789 - 2 mai Les députés des États généraux sont présentés au roi. Les mille députés des trois ordres sont reçus à Versailles par le Roi.

 

 

 

 

► 1789 - 4 mai "Procession des États" à Versailles.

 

 

 

 

► 1789 - 5 mai Ouverture des États Généraux à Versailles. Ce sont 1200 députés venus de toute la France qui sont appelés nominativement du vestibule pour entrer dans la salle des Menus-Plaisirs où vont se tenir ces États généraux devant plus de 2000 spectateurs. Cet appel dure plus de trois heures et c'est une population assez hétéroclite qui fait son entrée. Les 300 représentants du Clergé, les 300 de la Noblesse et les 600 représentants portent une tenue bien différente. Il convient de remarquer que les représentants du Tiers État ne sont en aucun cas issus de milieux pauvres ou indigents, la plupart sont des bourgeois : médecins, commerçants ou industriels.

 

 

Ainsi, sur six cent représentants du Tiers État on ne trouve qu'un seul paysan. Tout commence avec le Discours royal largement applaudi mais qui ne laisse pas supposer une volonté de réforme : Le discours du Roi se veut conciliateur mais délibérément conservateur. Barentin, le Garde des Sceaux prend ensuite la parole mais la foule attend avec impatience Necker qui devrait trancher le problème du vote par tête plutôt que par ordre. En fait, le discours de Necker ne sera qu'un cours magistral de financier qui ennuie tout le monde et le vrai problème du vote par tête est repoussé à plus tard. Le Roi se lève ensuite mettant ainsi un terme à la séance. Aucun des trois ordres n'a pu s'exprimer, sans doute craignait-on l'impertinence du Tiers État.

 

 

Les réunions qui se tiennent le soir même entre représentants des divers ordres conduisent à former trois groupes distincts au sein de l'assemblée. Le premier jour les représentants des divers ordres étaient placés selon les régions et non selon l'ordre représenté. Cette décision a une grande importance puisqu'elle détermine les débats contradictoires qui vont avoir lieu ensuite. Les États généraux de 1789 sont les derniers de l'Ancien Régime français. Le 8 août 1788, le marasme financier amène Louis XVI à convoquer les États généraux du royaume pour le 1er mai 1789. L'élection des représentants a lieu en janvier 1789 et suscite une participation très variable.

 

 

Les représentants du Tiers état sont désignés de façon indirecte. Seuls les hommes de plus de 25 ans et payant l'impôt ont le droit de voter. L'ouverture des États généraux a lieu le 5 mai dans la salle des Menus-Plaisirs à Versailles, rebaptisée pour la circonstance salle des trois ordres. Cette date marque le début de la Révolution française. Sur 1139 députés, 291 appartiennent au clergé et 270 à la noblesse. La première séance, le 5 mai, est présidée par Louis XVI en personne, le clergé s'assied à la droite du trône, la noblesse à gauche, le Tiers État en face. Les orateurs sont le roi, le garde des sceaux, Barentin, et le ministre des finances, Jacques Necker.

 

 

Des dissensions éclatent très rapidement sur la manière de voter. Le clergé et la noblesse souhaitent que le vote ait lieu par ordre, ce qui leur assure la majorité ; le Tiers État réclame le vote par tête, ce qui lui assurerait l'égalité et que les débats aient lieu en commun. Le tiers fait valoir qu'il représente à lui seul la Nation, et refuse ainsi de quitter la place. Le 17 juin, le tiers état invite les députés des deux autres ordres à les rejoindre. Certains d'entre eux, des nobles libéraux (La Fayette) et des clercs proches du peuple, s'unissent au troisième ordre. On assiste ainsi à une révolution à caractère juridique : la suppression des ordres face au roi, auxquels se substitue une représentation nationale en une seule assemblée.

 

 

Le groupe ainsi constitué se proclame donc Assemblée nationale, sur la motion de l'abbé Sieyès. Devant ce premier acte révolutionnaire, Louis XVI, contre l'avis de Necker, fait fermer la salle des États, que préside Bailly. La nouvelle Assemblée nationale trouve un autre lieu de réunion à Versailles, une salle de jeu de paume, sur la proposition du Dr Guillotin. Lors de la séance dite du Serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789, les députés promettent de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une constitution pour le pays : l'Assemblée nationale constituante siègera ainsi jusqu'au 30 septembre 1791 et exerçera en même temps le pouvoir législatif.

 

 

Lors de la séance royale du 23 juin 1789, le roi ordonna la dispersion de l'Assemblée. Le grand maître des cérémonies alla porter l'ordre à Bailly, doyen du Tiers. Mirabeau aurait alors, selon la légende, prononcé cette phrase célèbre : "Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Des citoyens français appelèrent aussi à la convocation d'un "quatrième ordre : celui des pauvres journaliers, des infirmes, des indigents", etc., ou l'ordre sacré des infortunés, ce qui, à l'époque, était constitué d'un nombre important de personnes. Une révolution bourgeoise et pacifique venait ainsi de s'accomplir, une monarchie constitutionnelle se substituant à l'absolutisme royal de l'Ancien Régime.

 

 

 

 

► 1789 - 6 mai Les représentants du Tiers État prennent le titre de députés des Communes.

 

 

 

 

► 1789 - 11 mai Les députés de la noblesse refusent le vote par tête.

 

 

 

 

► 1789 - 12 mai Bailly est élu député du Tiers État pour Paris. Jean Sylvain Bailly (15 septembre 1736, Paris - 12 novembre 1793, Paris) est homme politique et académicien français. Il fut élu 1er député de Paris le 12 mai 1789, sur le contingent du tiers état, aux États généraux. Le 3 juin suivant, il était élu président du tiers état et, le 17 juin, président de l'Assemblée nationale. Le 20 juin, lors du serment du Jeu de Paume, il fut le premier à prêter serment et, trois jours plus tard, lors de la séance où Louis XVI exigeait la dispersion de l'Assemblée, a refusé d'obtempérer.

 

 

Le 15 juillet 1789, il fut élu maire de Paris et, à ce titre, remit la cocarde tricolore au roi lors de la visite que celui-ci fit à l'Hôtel de Ville le 17 juillet. Dans sa fonction de maire, il est attaqué comme trop conservateur, par Camille Desmoulins et par Jean-Paul Marat. Après l'évasion manquée des 20 et 21 juin 1791, il voulut contenir l'agitation républicaine qui visait à obtenir la déchéance du roi et, à la demande de l'Assemblée, proclama la loi martiale et ordonna à la Garde nationale de tirer sur la foule des émeutiers le 17 juillet 1791. Sa popularité, jusque-là à peu près intacte, tomba en flèche.

 

 

Le 12 novembre 1791, il démissionna de toutes ses fonctions politiques, et se retira à Nantes. Il fut mis en état d'arrestation en juillet 1793, alors qu'il se trouvait à Melun, et placé en détention. Appelé à témoigner lors du procès de Marie-Antoinette, il refusa de témoigner à charge et fit une déposition en sa faveur, ce qui le condamnait implicitement. Son procès fut expédié le 11 novembre 1793, et la sentence exécutée le lendemain, la guillotine ayant été symboliquement transportée sur l'esplanade du Champ-de-Mars à l'endroit même où les troupes avaient tiré sur le peuple, le 17 juillet 1791.

 

 

 

 

► 1789 19 mai Sieyès est élu député du Tiers État pour Paris. Emmanuel Joseph Sieyès, né le 3 mai 1748 à Fréjus, mort le 20 juin 1836 Il prit une part active à la Révolution française de son début (par la publication de 'Qu'est-ce que le tiers état ?') qui obtient un grand retentissement, à sa fin (par sa participation au coup d'État de Brumaire). En 1789, il est élu député du tiers état aux États généraux et c'est lui qui propose, le 17 juin 1789 la transformation de la Chambre du Tiers état en assemblée nationale.

 

 

Il rédigea le serment du Jeu de paume et travailla à la rédaction de la Constitution. Élu dans trois départements à la Convention, il vota la mort du roi et se "déprêtisa" selon le rite officiel. En 1795, il refuse le poste de Directeur auquel il est élu. En 1798, il est envoyé comme ambassadeur à Berlin. En 1799 il se résoud à entrer au Directoire, puis prépara le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et devint président du Sénat sous l'Empire. De 1815 à 1830, il fut exilé comme régicide à Bruxelles. Il rentre en France en 1830.

 

 

 

 

► 1789 22 mai L'assemblée des électeurs du Tiers État rejette la demande d'annulation de l'élection de Sieyès (abbé).

 

 

 

 

► 1789 - 27 mai Le Tiers État appelle les deux autres ordres à le rejoindre.

 

 

 

 

► 1789 - 3 juin Bailly est élu président de l'assemblée des Communes.

 

 

 

 

► 1789 - 4 juin Mort du dauphin (Louis de France, Louis Joseph Xavier François de France, fils aîné de Louis XVI) à Meudon.

 

 

 

 

► 1789 juin Les délibérations des États généraux n'ont toujours pas commen-cé, les trois ordres devaient vérifier chacun de leur côté les mandats de leur députés. Mais le Tiers refuse, les députés du Tiers veulent que cette vérification se fasse en commun. L'objectif est de donner une légitimité à tous les députés vis à vis de toute l'assemblée. Cette légitimité permettrait de revendiquer le vote par tête.

 

 

 

 

► 1789 - 11 juin Adoption de la mention Sieyès demandant la réunion des trois ordres.

 

 

 

 

► 1789 - 13 juin Trois curés du Poitou rejoignent le Tiers État. Déjà trois députés du Clergé se sont joints au Tiers État, Sieyes propose que l'assemblée du Tiers "somme les deux ordres de se réunir à elle pour la vérification des pouvoirs des représentants de la Nation". Et le Tiers commence l'appel sans attendre l'accord des deux autres ordres.

 

 

 

 

► 1789 - 14 juin Le Tiers État rejete la demande d'invalidation de l'élection de Sieyès.

 

 

 

 

► 1789 - 15 juin Assemblée nationale. L'abbé Sieyès propose au tiers état qui vient d'achever la vérification des pouvoirs les mots “Assemblée nationale” pour en finir avec l'appellation États généraux.

 

 

 

 

► 1789 - 17 juin Le Tiers État se proclame assemblée nationale. Sur proposition de Sieyes, le Tiers État décide à 481 voix contre 119 de se proclamer Assemblée nationale. Le Tiers représentant 96 pour cent de la population doit remplir "les voeux de la Nation". L'Assemblée Nationale prend tout de suite des décisions capitales : - refus du droit de légiférer pour les deux autres ordres. - refus du droit de véto au Roi. - l'Assemblée Nationale est seule compétente pour consentir la levée de l'impôt. - l'Assemblée assure la garantie des dettes de l'État.

 

 

L'Assemblée Nationale a l'aval du Clergé qui vient d'admettre sa réunion au Tiers par 3 cinquièmes des voix. La Noblesse est elle-même sur le point de vaciller et de se joindre au Tiers. Assemblée nationale, les députés du Tiers État constituent la première Assemblée nationale le 17 juin 1789. Louis XVI s'oppose à ses décisions, mais le 9 juillet elle se constitue en Assemblée nationale constituante.

 

 

 

 

► 1789 - 19 juin Le clergé se prononce pour le rattachement au Tiers État.

 

 

 

 

► 1789 - 19 juin Protestation des députés de la noblesse auprès du roi.

 

 

 

 

► 1789 - 20 juin La salle des Menus-Plaisirs est fermée à l'Assemblée Nationale. Ce matin là, les députés du Tiers ont été surpris de trouver la porte de la salle des Menus plaisirs fermée; présumant la volonté du Roi de dissoudre l'Assemblée, les députés se réunissent suite à la proposition de Guillotin à la salle du Jeu de paume. Mounier propose alors de prêter le serment écrit par Target et lu par Bailly: de ne jamais se séparer et de se rassembler partout où les circonstances l'exigeront, jusqu'à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie. Tous les représentants du Tiers signent le serment et scellent ainsi l'unité de l'Assemblée Nationale.

 

 

Serment du jeu de paume : l'Assemblée Nationale se proclame Assemblée Nationale Constituante. Le Serment du Jeu de paume est un engagement d'union prêté le 20 juin 1789 entre les 577 députés du tiers état face aux pressions du roi Louis XVI jusqu'à l'écriture de la Constitution. Sous prétexte de réparations à faire pour la prochaine séance les gardes empêchent aux députés du tiers état l'accès à la salle des Menus-Plaisirs, où se tenaient les États généraux, le 20 juin 1789. Les députés se réunissent alors dans la salle du jeu de paume à Versailles. Cet événement est considéré comme la naissance de la Révolution française. Il est suivi par la séance royale du 23 juin 1789.

 

 

 

 

► 1789 - 22 juin 150 députés du clergé et 2 de la noblesse rejoignent l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1789 - 22 juin Réunion extraordinaire du Conseil du Roi : malgré les conseils de Necker, le Roi persiste dans son programme conservateur : - égalité devant l'impôt, - maintien des privilèges de la noblesse, - rétablissement du vote par ordre.

 

 

 

 

► 1789 - 23 juin Nous ne sortirons que par la force des baïonnettes. Au cours d'une séance des États généraux ouverte le 4 mai 1789, le marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies du roi, veut faire sortir le tiers-état de la salle. Le comte de Mirabeau, député du tiers état d'Aix-en-Provence, lui rétorque : "Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Mirabeau s'impose dès lors comme l'un des principaux orateurs du tiers état, puis de l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

► 1789 - 23 juin La séance royale: discours de Louis XVI devant tous les députés déclarant nulles les délibérations du 17 juin. La séance royale du 23 juin 1789 se déroule pendant les États généraux de 1789, dans la salle des Menus-Plaisirs de Versailles, suite au serment du Jeu de paume. Elle marque un tournant dans les préludes de la Révolution française. Les membres du Tiers État refusent de quitter la salle des Menus-Plaisirs. 'Nous ne quitterons nos places que par la force des baionnettes !' lance Mirabeau dans la salle du Jeu de Paume devant la volonté du Roi de dissoudre l'Assemblée et de déclarer nulles ses délibérations.

 

 

 

 

► 1789 - 24 juin La majorité des députés du clergé rejoignent l'Assemblée Nationale.

 

 

 

 

► 1789 - 25 juin 47 députés de la noblesse rejoignent l'Assemblée Nationale.

 

 

 

 

► 1789 - 25 juin Réunion de l'assemblée des électeurs du Tiers État de Paris.

 

 

 

 

► 1789 - 26 juin Louis XVI appelle 20 000 hommes de troupes à Paris et à Versailles.

 

 

 

 

► 1789 - 27 juin Le roi appelle la noblesse et le clergé à se joindre au Tiers État. Capitulation du roi devant le tiers. Le 23 juin, les députés du tiers, sommés de se séparer, ont refusé. En ce 27, le roi cède et se résigne à inviter les députés de la noblesse et du clergé à se joindre au tiers. “La famille est complète”, commente le doyen du tiers, Jean-Sylvain Bailly. L'acceptation par Louis XVI provoque la liesse de la foule qui envahit les cours du château de Versailles. La reine Marie-Antoinette, sur la Terrasse de Midi, lui présente le Dauphin (Louis Charles de France, Louis XVII) qui est acclamé.

 

 

 

 

► 1789 - 2 juillet Le marquis de Sade quitte la Bastille pour Charenton. Enfermé à la Bastille pour ses écrits et ses actes de violence sexuelle, le marquis de Sade parvient à ameuter la foule sur le sort des prisonniers. Il est transféré à Charenton, quelques jours avant la prise de la Bastille.

 

 

 

 

► 1789 - 6 juillet Les Parisiens manquent de pain. Qu'est devenu le délicieux pain de Gonesse ? Il est introuvable… Le pain-ballet, quoique de qualité inférieure, manque aussi. Jusqu'au pain d'alise, pétri avec les restes de pâte, qui manque tout autant. Ce sont les compagnons boulangers et les artisans qui accusent les autorités municipales d'être responsables de cette situation. Les blés de printemps ont gelé.

 

 

Et l'approvisionnement est irrégulier. La foule gronde devant les boulangeries de Paris qui doivent nourrir 600 000 bouches. Le peuple de Paris, pour lequel le pain est le fondement de la nourriture quotidienne, crie : “Vivre, c'est mordre dans son pain”. On commence de colporter que la reine Marie-Antoinette aurait avec mépris conseillé au peuple de manger de la brioche…

 

 

 

 

► 1789 - 7 juillet Création du comité de constitution (30 membres).

 

 

 

 

► 1789 juillet Le Roi entoure Paris de trente mille hommes de troupe en vue de rétablir l'autorité de la monarchie absolue.

 

 

 

 

► 1789 - 9 juillet Une délégation de députés demande au roi le retrait des troupes concentrées autour de Paris.

 

 

 

 

► 1789 ASSEMBLÉE CONSTITUANTE (1789-1791)

 

 

 

 

► 1789 9 juillet Proclamation de la Constituante. Le rêve des députés du tiers, “donner une Constitution à la France”, prend corps aujourd'hui. C'est Mounier qui présente à l'assemblée le programme du comité de constitution. Celui-ci prévoit la proclamation d'une Déclaration des droits de l'homme et un texte qui définisse les principes d'une monarchie rénovée. Une assemblée constituante est une institution collégiale avec pour tâche la rédaction, ou l'adoption, d'une constitution, c'est-à-dire le texte fondamental d'organisation des pouvoirs publics d'un pays.

 

 

La première assemblée constituante fut fondée par des députés des états généraux lorsqu'ils s'érigèrent d'eux-mêmes en une "Assemblée nationale constituante" en juin 1789. Cette assemblée devient le 9 juillet 1789 l'Assemblée nationale constituante. Rédigée au profit des citoyens les plus aisés, et prévue pour dix ans, cette Constitution ne survécut pas à l'insurrection du 10 août 1792.

 

 

 

 

► 1789 - 10 juillet L'assemblée des électeurs du Tiers État demande la création d'une milice bourgeoise.

 

 

 

 

► 1789 - 11 juillet Le garde des sceaux répond à l'assemblée que les troupes ne sont là que pour prévenir de nouveaux désordres.

 

 

 

 

► 1789 - 11 juillet Renvoi de Necker, le baron de Breteuil lui succède. Le baron de Necker, directeur général des finances, est limogé par le roi de France qui le juge trop libéral. Il est aussitôt remplacé par Breteuil. La décision royale provoque une insurrection dans la capitale car Necker est fortement apprécié des Français. L'agitation parisienne conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet et au rappel de Necker. “Rendez-vous aux cris de la France : rappelez Necker à votre cour !”, a chanté Paris en août 1788. Le roi Louis XVI l'a sans doute oublié, lorsqu'il a signifié à Necker son second renvoi.

 

 

Le ministre, un des hommes les plus populaires du royaume, écrit au roi avant de partir : “Votre Majesté perd l'homme du monde qui lui était le plus tendrement dévoué”. Ces mots écrits, il est contraint, parce que la cour redoute des émeutes, de partir en secret pour la Belgique. La cour n'a pas eu tort d'avoir peur des réactions du peuple de Paris. Selon Camille Desmoulins, ce renvoi de Necker sonne le “tocsin d'une Saint-Barthélemy des patriotes”. Le baron de Breteuil, Louis Charles Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil, baron de Preuilly, est un diplomate et homme politique français né à Azay-le-Ferron (Indre) le 7 mars 1730 et mort à Paris le 2 novembre 1807.

 

 

Ayant conservé la confiance du roi, le baron de Breteuil fut consulté par celui-ci sur l'évolution de la situation à la veille de la Révolution française. Il s'opposa à la convocation des états généraux et conseilla à Louis XVI une série de mesures répressives énergiques pour venir à bout de l'agitation de juin et juillet 1789. Lors du renvoi de Jacques Necker et des ministres libéraux le 11 juillet 1789, Louis XVI nomme le baron de Breteuil pour lui succéder comme principal ministre, cent heures à peine avant la prise de la Bastille. Dès le 16 juillet, Louis XVI doit toutefois rappeler Necker et Breteuil émigre le 17 ou 18 juillet 1789 en Allemagne puis en Suisse.

 

 

 

 

► 1789 - 11 juillet Arrestation de M. de la Vauguyon (ministre des affaires étrangères) sur le chemin de l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1789 - 12 juillet Manifestions en faveur de Necker à Paris. Apprenant la nouvelle du renvoi de Necker, de la nomination de Breteuil, et de l'opposition du Roi à toute réforme du régime monarchique, le Peuple est en colère. A compter de ce jour, le soulèvement populaire embrase Paris et conduira le peuple à : la prise de la Bastille.

 

 

 

 

► 1789 - 12 juillet Le régiment Royal Allemand charge contre des manifes-tants dans les jardins des Tuileries. Émeutes du dimanche 12 juillet 1789, Camille Desmoulins, un avocat et journaliste encore peu connu harangue la foule au Palais-Royal et l'appelle aux armes contre le gouvernement royal. Nombreuses manisfestations rue de Paris et dans le jardin des Tuileries, les bustes de Jacques Necker et de Philippe, duc d'Orléans (1747-1793) sont portés en cortège. Le Royal-Allemand, régiment de cavalerie, charge la foule aux Tuileries. Plusieurs blessés, peut-être des tués. Pierre-Victor de Besenval, commandant les troupes massées à Paris, se décide à faire intervenir les régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars.

 

 

 

 

► 1789 - 13 juillet L'assemblée déclare que Necker et ses ministres empor-tent son estime et ses regrets. Émeutes du lundi 13 juillet 1789, incendie de quarante des cinquante-quatre barrières donnant accès sur Paris : les émeutiers veulent ainsi faire baisser le prix des grains et du pain - qui est à son niveau le plus élevé du siècle -. Pillage du couvent Saint-Lazare où on dit que les grains seraient stockés. Les "électeurs" de Paris (c'est à dire ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés aux États généraux se réunissent à l'Hôtel de Ville de Paris.

 

 

Ils forment un "comité permanent" et décident de crééer une "milice bourgeoise" de 48 000 hommes. Ils porteront une marque distinctive, une cocarde aux couleurs de la ville de Paris (rouge et bleu). Pour les armer la foule pille le garde-meuble où sont conservées des armes, mais anciennes et de collection. Une délégation des "électeurs" parisiens se rend aux Invalides pour demander les armes de guerre qui y sont stockées. Refus du gouverneur. Le lendemain se déroulera la prise de la Bastille.

 

 

 

► 1789 - 13 juillet Création du Comité permanent et de sa milice. Création d'une garde bourgeoise pour assurer l'ordre dans la capitale, avec un effectif de 48 000 hommes. Les officiers sont élus. Dès le lendemain, 14 juillet, elle participe à la prise de la Bastille, et le 15, elle est placée sous le commandement du général de La Fayette et prend le nom de Garde nationale. 

 

 

La garde nationale est le nom donné lors de la Révolution française à la milice de citoyens formée dans chaque ville, à l'instar de la garde nationale créée à Paris. Les désordres et les pillages proliférant dans Paris, le 13 juillet 1789, les électeurs de la capitale se réunissent à l'hôtel de ville et optent pour la création d'une milice composée de bourgeois pour assurer le maintien de l'ordre et la défense des droits constitutionnels. Le 15 juillet 1789, La Fayette est élu par des citoyens actifs au poste de commandant en chef de cette milice qu'il nomma garde nationale.

 

 

 

 

► 1789 - 13 juillet Violentes émeutes à Paris.

 

 

 

 

► 1789 - 14 juillet La veille, 28 000 fusils et 20 canons ont été pris par le peuple de Paris aux Invalides. Il manque de la poudre et des munitions. Certains pensent que l'on peut en trouver à la Bastille, qui est le symbole de l'arbitraire royal : Richelieu a fait de cette forteresse, construite en 1370 par Charles V le Sage, une prison d'État. De Launay, gouverneur de la prison, refuse au peuple l'accès aux magasins. Le combat s'engage. En début d'après-midi, la Bastille tombe aux mains des insurgés. Les prisonniers, un aristocrate fou, un complice du régicide Damiens qui est là depuis trente ans, quatre faussaires et un dernier criminel sont libérés et portés en triomphe. On pille, on détruit les archives.

 

 

De Launay est assassiné. Sa tête est plantée sur une pique. Le soir, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt fait réveiller le roi et lui annonce la prise de la forteresse. “C'est une révolte ?” “Non, Sire, c'est une révolution”. Quelques heures plus tôt, le roi a noté dans son journal à la date du 14 juillet : “Rien”. Prise de la Bastille, 14 juillet 1789. Elle est le symbole du début de la Révolution française. Elle fut prise le 14 juillet 1789 par des révolutionnaires qui y cherchaient de la poudre. Les Parisiens excédés par les restrictions et l'immobilisme du roi Louis XVI, se révoltent. A la recherche d'armes ils envahissent d'abord l'Hôtel des Invalides puis se ruent vers la prison de la Bastille. Le gouverneur de Launay qui détient les clés de la forteresse est sommé de les remettre aux insurgés.

 

 

Mais certains révolutionnaires réussissent à pénétrer dans l'enceinte et De Launay ordonne d'ouvrir le feu. Plus de 80 Parisiens sont tués. En fin d'après-midi le gouverneur capitule, il est tué une heure plus tard. La prise de la Bastille marque le point de départ du mouvement révolutionnaire français. Le symbole de l'arbitraire royal est tombé, l'Ancien régime touche à sa fin. La Bastille, ou plus spécialement Bastille Saint-Antoine, était une forteresse élevée sur l'actuelle place de la Bastille à Paris. Destinée à défendre la porte Saint-Antoine, elle fut bâtie sous Charles V, de 1370 à 1383, par Hugues Aubriot sur le modèle à 4 tours courant à l'époque.

 

 

 

 

► 1789 - 15 juillet Le Comité permanent devient Commune de Paris dont Bailly est le maire. 1789-1795. Les électeurs de l'hôtel de ville se sont érigés en "commune de Paris", La Fayette et Bailly, en tête de la délégation de l'Assemblée nationale sont accueillis sous les cris de : Vive la nation et vive les députés ! La Fayette est nommé commandant général de la milice bourgeoise baptisée Garde nationale, Bailly est nommé prévôt des marchands. La Commune de Paris, ce nom fut donné au gouvernement révolutionnaire de Paris établi après la prise de la Bastille (14 juillet 1789). Son premier maire fut Jean-Sylvain Bailly et tint ses séances à l'Hôtel de Ville.

 

 

Devenu commune insurrectionnelle après le 10 août 1792, porte-parole des éléments révolutionnaires du mouvement parisien, elle s'illustra dans les mouvements les plus dramatiques de la Révolution. Par la loi du 21 mai 1790, le gouvernement révolutionnaire devint un organisme régulier. Le Comité général de la Commune de Paris dont les membres étaient élus par les citoyens des 48 sections de la ville de Paris. Après le remplacement de Jean-Sylvain Bailly par Jérôme Pétion (13 novembre 1791). La Commune eût pour maires succesifs Joseph Chambon, Jérôme Pache et Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot qui garda sa fonction jusqu'au 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

 

 

 

 

► 1789 - 15 juillet La milice devient la Garde Nationale sous le commande-ment de La Fayette.

 

 

 

 

► 1789 - 15 juillet Louis XVI annonce à la tribune de l'assemblée le retrait des troupes.

 

 

 

 

► 1789 - 16 juillet Le roi rappelle Necker.

 

 

 

 

► 1789 - 16 juillet Les Parisiens démolissent La Bastille, ainsi en a décidé l'assemblée des électeurs de Paris.

 

 

 

 

► 1789 - 16-17 juillet Fuite de membres de la haute-noblesse à l'étranger.

 

 

 

 

► 1789 - 17 juillet Berthier de Sauvigny, intendant de Paris est lynché par la foule. Louis Bénigne François Berthier de Sauvigny 1737-1789, intendant de Paris en 1789. Adjoint à son père, intendant de la généralité de Paris, en 1768, il lui succède en 1776. L'année précédente, il réprime avec sévérité "la guerre des farines". Devenu impopulaire dès le début de la Révolution française, il est arrêté à Compiègne et massacré devant l'Hôtel de Ville de Paris en compagnie de son beau-père Joseph Foullon de Doué, le 22 juillet 1789.

 

 

 

 

► 1789 - 17 juillet Louis XVI reçoit de La Fayette la cocarde tricolore à l'hôtel de ville. Le Roi traverse Paris dans un climat hostile, le peuple est armé, il se rend à la Bastille pour constater la victoire des Parisiens. Arrivé à l'hôtel de ville on lui remet une cocarde qu'il fixe à son chapeau. Ce geste est tout aussi humiliant pour la monarchie que les récents événements. La foule éclate de "Notre Roi, notre père !". Louis XVI effrayé ne saisit pas l'occasion de profiter de cette soudaine manifestation d'affection populaire.

 

 

 

 

► 1789 - 20 juillet Début de la "Grande Peur". Les grands du royaume (Le prince de Condé, Louis V Joseph de Bourbon-Condé et le comte d'Artois, futur Charles X de France) quittent la France : c'est le début de l'émigration et le commencement de la Grande Peur (autour du Mans le 15 juillet, en Franche-Comté le 19, à Nantes et à Estrées le 20, à Ruffec le 28), marquée par des émeutes en Province et la formation de milices bourgeoises par les électeurs qui s'emparent du pouvoir dans les principales villes (Rennes le 16 juillet, Saint-Malo le 17, à Grenoble le 16, à Nîmes le 20, etc.) avant la fin du mois. 

 

 

La Grande peur est un mouvement populaire qui a lieu en France du 20 juillet au 4 août 1789. Il trouve son origine en province en raison des rumeurs de complot aristocratique et de l'émotion provoquée chez les paysans par les nouvelles en provenance de Paris. Le bruit se répandait que des brigands étaient recrutés par l'aristocratie pour parcourir les campagnes afin de couper les blés vert et anéantir la récolte. C'est l'idée du "complot aristocratique". De plus ils pensent que les propriétaires nobles "accaparent" les grains pour les vendre au plus haut prix au moment de la "soudure".

 

 

La peur des brigands se répandit à peu près simultanément, six paniques éclatent en Franche-Comté, à l'explosion d'une réserve de poudre au château de Quincey, près de Vesoul ; en Champagne, où la poussière soulevée par un troupeau de moutons est prise pour celle d'une troupe de soldats en marche ; dans le Beauvaisis, dans le Maine ; dans la région de Nantes et dans celle de Ruffec où les moines mendiants sont pris pour des bandits. Partout pillages, émeutes, attentats, incendies éclataient : à Marseille, à Lyon, à Grenoble, à Strasbourg, à Rennes, à Saint-Malo, au Havre, à Dijon, mais aussi dans les bourgades et les villages campagnards.

 

 

Les paysans s'arment et forment des milices pour se défendre contre les brigands, mais aussi pour investir les châteaux et les abbayes, emportant les grains et brûlant les archives. Ainsi la "peur" de Ruffec se répand très vite. Commencée le 28 juillet 1789, elle gagne vers le Nord, Civray et Châtellerault, vers l'Ouest, Saintes, vers l'Est, Confolens et Montluçon, et vers le Sud, Angoulême, Limoges, Cahors, Brive le 30 juillet, Montauban le 31 juillet, Toulouse et Rodez le 1er août, Lombez le 2 août, Pamiers, Saint-Girons, Saint-Gaudens le 3 août, Foix et Tarbes le 5 août.

 

 

Des régions entières restèrent cependant à l'abri de cette grande peur : la Bretagne, l'Alsace, le Languedoc et le Bordelais. Les paysans une fois armés ne rencontrent pas de "brigands". Ils s'en prennent aux châteaux et réclament, pour les brûler, les vieilles chartes sur lesquelles étaient inscrits les droits féodaux dont ils avaient demandé la suppression dans les cahiers de doléances. Quand on leur résiste, ils vont parfois jusqu'à incendier les vieilles demeures seigneuriales. Les insurgés se font peur mutuellement et font peur aux "aristocrates".

 

 

Georges Lefebvre en décrit cinq courants dans son livre 'La Grande peur de 1789'. Il semble n'y avoir eu aucune concertation entre ces divers courants qui ne furent animés que par des causes et des buts communs. La Grande peur engendra une révolte armée anti-féodale. En brûlant les châteaux et en détruisant les terriers, les paysans envoyèrent à l'assemblée le symbole de leur souhait : la suppression de la féodalité. C'est pour mettre fin à cette révolte que l'assemblée nationale décréta l'abolition des privilèges le 4 août 1789.

 

 

 

 

► 1789 - 26 juillet Soulèvement populaire à Verdun.

 

 

 

 

► 1789 - 28 juillet L'assemblée ordonne la création des comités des Rapports et des Recherches.

 

 

 

 

► 1789 - 1er août Thouret est élu président de l'Assemblée Nationale. Jacques Guillaume Thouret, avocat au Parlement de Normandie, député du Tiers État de Rouen aux États Généraux de 1789. Il déploya beaucoup de talent, en qualité de rapporteur, lors de la discussion de la Constitution. Adversaire violent du clergé, il fit déclarer l'expropriation immédiate de ses biens, malgré la proposition de Mirabeau de lui en laisser provisoirement l'administration.

 

 

Son éloquence méthodique, précise, nerveuse, eut beaucoup d'influence sur le changement du système judiciaire (jury) dont il fut un des promoteurs, sur la division de la France en départements qu'il fit décréter (sur une idée de Sieyés ?), le 5ème article de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché), etc... Dès 1789, Thouret fut élu président de l'Assemblée, honneur qu'il eut 4 fois au cours de sa carrière.

 

 

Une foule de ses motions, entre autres la suppression des ordres religieux, l'abolition de tous les droits et privilèges ecclésiastiques, etc., devinrent des lois. Il fut de ceux qui contribuèrent le plus à l'affaiblissement de l'autorité royale et qui préparèrent, à leur insu, la république. Après la dissolution de l'Assemblée constituante, il devint juge au tribunal de cassation et le présida. Comme il partageait les principes des Girondins, il fut traduit au tribunal révolutionnaire et périt sur l'échafaud.

 

 

 

 

► 1789 - 3 août Le Chapelier est élu président de l'Assemblée Nationale. Isaac-René-Guy Le Chapelier, né le 12 juin 1754 à Rennes, guillotiné le 22 avril 1794 à Paris Avocat à Rennes, il se fit remarquer en combattant les ordres privilégiés. Élu député du tiers état, il se montra un orateur brillant. Avec Lanjuinais, Defermon et Coroller, il fut un des fondateurs du Club breton, ancêtre du Club des jacobins, où, quelques jours avant l'ouverture des États généraux, les députés de Bretagne se réunirent pour débattre ensemble de leur attitude, avant d'être rejoints par des députés d'autres provinces.

 

 

Lorsque, après les journées d'octobre 1789, le club se transporta à Paris, s'installant au couvent des Jacobins et prit le nom de Société des Amis de la Constitution, Le Chapelier en devint le premier président. Le Chapelier fut un de ceux qui réclamèrent la transformation des biens du clergé en biens nationaux et se consacra à la préparation des lois les plus importantes. Il fut notamment l'auteur de la loi qui porte son nom (Loi Le Chapelier) du 14 juin 1791, interdisant les corporations, le compagnonnage, les coalitions ouvrières et le droit de grève.

 

 

Certaines amitiés qu'il contracta au Club des Feuillants le rendirent suspect aux Jacobins, qui l'accusèrent de vouloir rétablir l'autorité royale. Se sentant menacé, il s'enfuit en Angleterre, mais rentra pour empêcher la confiscation de ses biens. Retiré à Forges-les-Eaux, il eut la mauvaise idée de provoquer Robespierre, qui le fit arrêter. Traduit devant le tribunal révolutionnaire, Le Chapelier fut condamné à mort et guillotiné le même jour que Malesherbes.

 

 

 

 

► 1789 - 4 août L'assemblée adopte le principe d'une déclaration préalable à la constitution.

 

 

 

 

► 1789 - 4 août L'assemblée vote l'abolition des privilèges. Les privilèges sont abolis dans l'enthousiasme, l'Ancien Régime n'est plus. Les députés se sont rassemblés sous la présidence de Le Chapelier : l'ordre du jour devait être le rappel à l'ordre de tous les citoyens qui doivent continuer à payer leurs impôts et respecter les règles de propriétés. Le comte de Noailles (Louis de Noailles, membre de la plus haute noblesse française) se lève après le premier discours en ce sens et propose pour assurer la sécurité publique que l'on supprime en plus des privilèges fiscaux les droits féodaux contre le rachat des terres pas les paysans ainsi que toutes les servitudes personnelles.

 

 

Un autre député se lève : le duc d'Aiguillon (Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis), il approuve les propos de Noailles et propose "d'établir cette égalité de droits qui doit exister entre tous les hommes". Les députés l'acclament. La séance devait s'arrêter là : on avait déjà reconnu le principe d'égalité fiscale, le rachat des droits pesant sur les biens et l'abolition de certains droits féodaux. Le vote devait être fait quand le marquis Foucauld Lardimalie fait une autre proposition : supprimer les avantages des courtisans de la cour qui bénéficient de fonctions inutiles et coûteuses pour l'État.

 

 

L'Assemblée redouble d'applaudissements, puis tout s'emballe, c'est à celui qui renoncera au plus grand privilège : - sacrifice du droit de chasse, - rachat de la dîme et transformation en taxe, - augmentation des revenus du bas Clergé, - égalité des peines, - égalité d'accès aux emplois publics, - extinction des mains mortes. Tous les privilèges de l'Ancien régime y passent, il n'en restera rien le lendemain matin. Cette nuit constitue l'avènement du principe de l'égalité entre tous les Français. Nuit du 4 août, le 3 août 1789 le duc d'Aiguillon lança l'idée au Club Breton d'une abolition des droits seigneuriaux.

 

 

Le lendemain, en fin de soirée, Le Vicomte de Noailles propose à l'Assemblée Nationale de supprimer les privilèges pour ramener le calme dans les provinces. Le Duc d'Aiguillon proposa l'égalité de tous devant l'impôt et le rachat des droits féodaux. Dans une ambiance indescriptible tour à tour, Le Guen de Kerangal, Le vicomte de Beauharnais, Lubersac, l'évêque de La Fare vont surenchérir en supprimant les banalités, les pensions sans titre, les juridictions seigneuriales, le droit de chasse, l'abolition des privilèges ecclésiastiques. Le duc du Châtelet proposa le rachat de la dîme.

 

 

Enfin Lally-Tollendal termina la séance en apothéose en proclamant Louis XVI "restaurateur de la liberté française". En une nuit les fondements du système par ordres s'effondrèrent. Les jours suivants le clergé essaya de revenir sur la suppression de la dîme mais le président de l'assemblée Le Chapelier n'ayant accepté que des discussions sur la forme, les décrets du 4 août furent définitivement rédigés le 11.

 

 

 

 

► 1789 - 9 août L'assemblée décide d'un emprunt de 30 millions.

 

 

 

 

► 1789 - 11 août L'assemblée vote l'abolition des droits féodaux.

 

 

 

 

► 1789 - 26 août Adoption de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Après six jours de discussion, le texte définitif de "La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen" est voté par Assemblée nationale constituante. L'article 1 proclame : "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". Puis le texte définit les droits naturels et imprescriptibles de l'homme : liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Avec cette Déclaration, la liberté n'a d'autre limite que celle des intérêts d'autrui. "Les hommes naissent libres et égaux en droit". Cet article est le premier des dix-sept que compte la Déclaration des droits de l'homme, votée par l'Assemblée en ce jour.

 

 

Ces droits définissent la liberté qui "consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui”. Elle affirme encore les principes fondamentaux de la démocratie qui distinguent les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le préambule, rédigé par Mounier et Mirabeau, stipule : “L'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements”. La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen est un des textes fondateurs de la démocratie et de la liberté en France. Citée dans le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, elle a valeur constitutionnelle dans la Cinquième République. Elle a été proposée à la Assemblée nationale française par le Marquis de La Fayette. Elle a pour fondement, énoncés dès son préambule et avant tout autre article, les quatre droits suivants : la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l'oppression.

 

 

 

 

► 1789 - 27 août L'assemblée décide d'un second emprunt de 80 millions.

 

 

 

 

► 1789 - 9 septembre Adoption du principe de permanence de l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1789 - 10 septembre Adoption du principe de la chambre unique.

 

 

 

 

► 1789 - 11 septembre L'Assemblée décide d'accorder au roi un veto sus-pensif pendant deux législatures. La mesure a été adoptée par 575 voix contre 325. C'est là une concession importante obtenue notamment sur l'initiative des députés Barnave, Alexandre et Charles de Lameth, et surtout La Fayette. En échange, on espère bien que le roi consentira à sanctionner les décrets du mois d'août consacrant l'abolition des privilèges.

 

 

Robespierre, refusant toute ingérence du roi dans la législation, qualifie le veto suspensif de "monstre impensable aussi bien moralement que politiquement". L'assemblée, réunie pour délibérer sur le droit de veto accordé au roi Louis XVI, se répartit spontanément de part et d'autre du président. À gauche, les opposants au veto, à droite les partisans du roi. De ce jour date la division politique dans toutes les démocraties parlementaires entre une droite (réputée conservatrice) et une gauche (réputée révolutionnaire ou réformiste).

 

 

 

 

► 1789 - 12 septembre Marat lance le premier numéro de son journal "Publi-ciste parisien, journal politique, libre et impartial“. C'est surtout sous ce vocable du journal d'"Ami du peuple" que Marat passera à la postérité. Jean-Paul Marat, est un révolutionnaire français né à Boudry (principauté de Neuchâtel), le 24 mai 1743, mort assassiné à Paris, le 13 juillet 1793 par Charlotte Corday. Adulé par les sans-culottes, craint et haï par les modérés, porté aux nues après sa mort, puis voué aux gémonies lors de la réaction thermidorienne, ce polémiste, né le 24 mai 1743 à Boudry (Suisse) d'un père sarde et d'une mère genevoise, étudia la médecine en France et en Grande-Bretagne avant de s'établir à Paris comme médecin des gardes du corps du comte d'Artois (futur Charles X).

 

 

Il avait déjà publié quelques mémoires sur des sujets scientifiques ainsi que diverses brochures dans lesquelles il développait ses théories favorite sur l'insolence des riches et le despotisme de l'État. La Révolution survenue, il se jeta dans la mêlée et fonda un journal, L''Ami du Peuple', afin de démasquer les fripons et les traîtres. Mais ses attaques contre certaines personnalités, en particulier Necker et La Fayette, lui valurent des poursuites judiciaires ; il dut se cacher et même s'exiler en Angleterre. Inscrit aux Cordeliers, sa passion républicaine se déchaîna après la fuite de Varennes et la fusillade du Champ-de-Mars. Il continua à vaticiner contre les nobles et les prêtres, mais sa pitié pour les déshérités lui attira la reconnaissance populaire. La chute des Tuileries (10 août 1792), à laquelle il avait travaillé, l'exalta.

 

 

Ses furieuses diatribes contribuèrent alors à créer la climat de haine dans lequel baignait la capitale lors des massacres de Septembre. Élu député de Paris à la Convention, il soutint la Commune et la Montagne contre les girondins. Mais sa violence verbale comme son apparence débraillée déplaisaient même à ceux qui partageaient ses idées. Les grands "Montagnards" le tenaient à l'écart. 'L'Ami du Peuple' avait alors fait place au 'Journal de la République française', qui allait devenir lui-même le 'Publiciste de la République française'.

 

 

Après la condamnation du roi, la lutte de Marat contre les girondins continua avec plus de violence. A la suite d'un de ses appels à l'insurrection, ses adversaires le firent décréter d'accusation, mais l'immense popularité dont il jouissait à Paris lui permit d'être acquitté par le tribunal révolutionnaire et il fut ramené en triomphe à la Convention. Il s'acharna alors contre ses adversaires. La proscription des girondins incité une de leurs admiratrices, Charlotte Corday (1768-1793), à venir à Paris assassiner celui qu'elle jugeait responsable de toutes les atrocités de la Révolution (13 juillet 1793). Elle fut décapitée.

 

 

 

 

► 1789 - 14 septembre Le roi rappelle sur Paris le régiment de Flandre alors à Douai.

 

 

 

► 1789 - 18 septembre Le roi refuse de promulguer les arrêts abolissant les droits féodaux.

 

 

 

► 1789 - 22 septembre L'assemblée déclare que le gouvernement est monar-chique.

 

 

 

► 1789 - 23 septembre Arrivée du régiment de Flandre à Paris.

 

 

 

► 1789 - 29 septembre L'assemblée ordonne que l'argenterie des églises qui n'est pas nécessaire pour la décence du culte soit portée aux hôtels des monnaies, au profit de la nation.

 

 

 

► 1789 - 1er octobre La cocarde tricolore est piétinée lors d'un banquet. A versailles, lors d'une soirée organisée en l'honneur des gardes du corps du roi, les officiers quelque peu éméchés ont foulé au pied la cocarde. Ces soldats rêvent de voir restaurer l'Ancien Régime. Dans Paris, on soupçonne un complot aristocratique destiné à renverser l'Assemblée nationale.

 

 

 

► 1789 - 5 octobre Marche des Parisiennes sur l'hôtel de ville de Paris puis sur Versailles. Devant le risque de disette de l'hiver prochain et les rumeurs de complots aristocratiques, les Parisiennes décident d'aller demander le pain au Roi. Et c'est plusieurs milliers de femmes qui se rendent à Versailles. Arrivées sur les lieux elles envoient une délégation de femmes accompagnées de députés de l'Assemblée chez le Roi. Suite à la réunion où le Roi domine par le prestige qu'il peut imposer à des femmes du peuple, il ne fait que des promesses.

 

 

Le lendemain matin, c'est une attaque en règle qui est dirigée contre Versailles, les gardes sont massacrés et La Fayette arrive tout juste à calmer l'ardeur de la foule pour sauver le Roi, la Reine et le Dauphin. Ceux-ci sont contraints de se soumettre à la volonté des Parisiennes : quitter versailles (lieu de tous les complots) et loger à Paris. Le Roi part donc pour Paris dans un carosse précédé d'un cortège d'hommes portant des piques sur lesquels sont plantés les têtes des gardes royaux… A son passage, les Français chantent : "Le boulanger, la boulangère et le petit mitron". Dorénavant, le Roi devra loger aux Tuileries.

 

 

 

 

► 1789 - 5 octobre Le roi accepte la constitution et la déclaration des droits de l'Homme.

 

 

 

 

► 1789 - 6 octobre Instauration de la contribution patriotique du quart du revenu.

 

 

 

 

► 1789 - 6 octobre La foule envahit le château de Versailles et massacre les gardes du roi. Depuis la veille, la révolte gronde à Paris, où l'on exige le retour de Louis XVI, réfugié dans son palais de Versailles. En ce jour, un cortège populaire mené par La Fayette ramène de force le roi dans la capitale. Prisonnière aux Tuileries, la famille royale est désormais à la merci des actes de la Constituante.

 

 

 

 

► 1789 - 6 octobre La famille royale est présentée à la foule par La Fayette.

 

 

 

 

► 1789 - 6 octobre Le roi accepte de retourner à Paris.

 

 

 

 

► 1789 - 8 octobre Le titre roi de France et de Navarre est remplacé par roi des Français.

 

 

 

 

► 1789 - 10 octobre Talleyrand, évêque d'Autun propose de mettre les biens du clergé à la disposition de la nation. Talleyrand, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément appelé Talleyrand, est un homme politique et diplomate français, né le 2 février 1754 à Paris, mort à Paris 17 mai 1838. Le 14 juillet 1789, Talleyrand est nommé membre du comité de constitution de l'Assemblée Nationale où il joue un rôle très important. Il est d'ailleurs signataire de la constitution présentée au roi et acceptée par celui-ci le 14 septembre 1791 ; il est l'auteur de l'article VI de la déclaration des droits de l'Homme qui lui sert de préambule : "La loi est l'expression de la volonté générale. [...]

 

 

Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse [...]". Le 14 juillet 1790, il célèbre la messe qui a lieu sur le Champ-de-Mars lors de la Fête de la Fédération. Il suggère et participe activement à la confiscation des biens de l'Église par la Révolution en 1790. C'est la principale accusation de trahison qui lui est portée. En 1791, il prête serment à la constitution civile du clergé bien qu'ayant démissionné de son poste d'évêque, le 13 janvier de la même année. Il est chargé de sacrer les deux premiers évêques constitutionnels, aussi appelés "talleyrandistes".

 

 

 

 

► 1789 - 10 octobre Le député Guillotin propose d'humaniser la peine de mort et de mettre fin aux exécutions par la potence, le carcan, la roue et l'écartèlement.

 

 

 

 

► 1789 - 12 octobre L'Assemblée Nationale Constituante s'installe à Paris.

 

 

 

 

► 1789 - 21 octobre La commune de Paris ordonne la création d'un comité des Recherches.

 

 

 

 

► 1789 - 21 octobre La Constituante adopte la loi martiale autorisant le recours à la force.

 

 

 

 

► 1789 - 21 octobre Lynchage du boulanger François par la foule à Paris. Le boulanger François sera pendu haut et court par une foule affamée, excédée de manquer de pain. Quelques années plus tard les boulangers soupçonnés de spéculer sur les blés seront guillotinés.

 

 

 

 

► 1789 - 22 octobre Robespierre défend le suffrage universel devant l'Assem-blée Nationale. Le suffrage universel est le principe d'expression de la volonté populaire. Le corps électoral est constitué de tous les citoyens et citoyennes en âge de voter à condition qu'ils ne soient pas privés de leurs droits civiques. La locution suffrage universel est apparue en 1765 pour l'expression et en 1792 pour sa mise en oeuvre. Suffrage universel. Le principe du suffrage universel est le droit de vote pour tous les citoyens, sans distinction de revenu ni de statut social. En France, tous les citoyens masculins obtiennent le droit de vote à l'issue de la révolution de 1848. Les femmes devront attendre le 21 avril 1944 pour avoir le droit de voter.

 

 

 

 

► 1789 - 29 octobre "décret du marc d'argent" exigeant une contribution minimum pour être éligible.

 

 

 

 

► 1789 - 2 novembre Confiscation des biens du clergé. Le domaine foncier de l'Église est estimé à dix milliards de Livres et sa revente permettrait de renflouer les caisses de la Nation. Par 508 voix contre 346, l'assemblée décrète la mise à disposition de la nation des biens ecclésiastiques. L'état prendra en charge les fondations pieuses et les salaires des curés. C'est sur la proposition de l'évêque d'Autun, Talleyrand, que cette loi a été adoptée. L'abbé Maury s'est indigné : “Si nous sommes dépouillés, vous le serez à votre tour”. L'avocat Thouret lui a répliqué que seules les personnes et non les corps constitués ont un droit inaliénable à la propriété.

 

 

 

 

► 1789 - 3 novembre Thouret propose un plan de découpage géométrique de la France en départements.

 

 

 

 

► 1789 - 7 novembre L'Assemblée Nationale décrète qu'aucun député ne peut devenir ministre.

 

 

 

 

► 1789 - 9 novembre Décrets sur la présentation des lois au roi et à leur promulgation.

 

 

 

 

► 1789 - 12 novembre L'Assemblée décide que dans toutes les "communes" de France, il y aurait des conseils municipaux élus.

 

 

 

 

► 1789 - 30 novembre La Corse devient française. A l'Assemblé Constituante, le député corse Antoine-Christophe Salicetti déclare: "La Corse fait partie intégrante de l'empire français". L'île qui était jusqu'alors une province autonome, est rattachée à la France. En 1790, la Corse deviendra un département.

 

 

 

 

► 1789 - 12 décembre Rejet de la proposition de Dubois-Crancé sur la cons-cription nationale. Edmond Dubois-Crancé, ancien mousquetaire du roi, Dubois-Crancé est élu député aux États Généraux par le tiers état de Vitry-le-François dont il a en grande partie rédigé le cahier de doléances. Il joue un rôle important au Comité des Finances et au Comité militaire.

 

 

 

 

► 1789 - 14 décembre Loi sur l'organisation administrative des communes.

 

 

 

 

► 1789 - 19 décembre Marat rejoint le club des Cordeliers présidé par Danton. Dans son journal l''Ami du peuple', il accuse Necker de "sacrifier le bonheur de la nation aux banquiers". Pour tenter de résoudre le déficit financier, l'État émet des assignats portant un intérêt de 5% et gagés sur les biens de l'Église. L'assignat était une monnaie sous la Révolution française. Quelques mois après la Révolution, les finances de l'État sont catastrophiques.

 

 

Si rien n'est fait, la France sera en faillite. Pour régler ce problème, le député Talleyrand à l'idée de confisquer les biens du clergé. C'est ainsi que le 2 novembre 1789, l'Assemblée nationale constituante décide que tous les biens du clergé seront "mis à disposition de la nation". Ces biens seront dorénavant des biens nationaux, destinés à être mis aux enchères pour remplir les caisses de l'État. Cet apport de patrimoine, évalué à environ 3 milliards de livres est une grande réserve, qui fera du bien aux finances publiques.

 

 

La mise en vente est confiée à la Caisse extraordinaire, créée le 19 décembre. Le problème est que la vente de tant de biens prend du temps, au minimum un an. C'est un délai beaucoup trop long, les caisses de l'État sont alors vides et la faillite arrivera bien avant que tout ne soit vendu. C'est ainsi qu'est décidé de créer, le jour même de la création de la Caisse extraordinaire, des billets dont la valeur est assignée, sur les biens du clergé.

 

 

 

► 1789 - 22 décembre Loi sur l'organisation administrative des départements.

 

 

 

► 1789 - 22 décembre Les "citoyens passifs" sont exclus du droit du vote. Les citoyens "passifs" ne jouissent que de leurs droits civils, les droits politiques étant réservés aux citoyens "actifs". C'est-à-dire à ceux qui acquittent une contribution directe au moins égale à la valeur de trois journées de travail.

 

 

 

► 1789 - 24 décembre L'Assemblée reconnaît la citoyenneté aux Protestants.

 

 

 

► 1789 - 24 décembre Arrestation du marquis de Favras ayant projeté l'enlèvement du roi. Le marquis de Favras, impliqué dans un complot pour l'enlèvement de Louis XVI et de vouloir assassiner Bailly, Necker et La Fayette, il fut condamné à être pendu.

 

 

 

► 1789 - Marie-Joseph Chénier écrit 'Charles IX'. Marie-Joseph Blaise de Chénier était un homme politique et écrivain français, né à Constantinople le 28 août 1764 et mort à Paris le 10 janvier 1811. Fils de Louis Chénier, diplomate et historien, et frère cadet du poète André Chénier. Il débuta à la Comédie-Française en 1785. Sa tragédie 'Charles IX, ou la Saint-Barthélemy', rebaptisée quelques années plus tard 'Charles IX, ou l'école des rois', mettait en scène, à l'époque des guerres de Religion, le fanatisme aux prises avec l'esprit de liberté.

 

 

 

► 1789 invention de l'homéopathie par Hahnemann. L'homéopathie ou homoeopathie est une méthode thérapeutique basée sur le "principe de similitude". L'homéopathie trouve ses racines dès Hippocrate (460-377 av. JC), père de la médecine, qui enseignait qu'il y a deux manières de soigner : par les contraires et par les semblables. Il soignait le choléra par de très faibles doses d'hellébore, plante qui, à fortes doses provoque une diarrhée semblable à celle du choléra.

 

 

Selon ce principe qui date donc de l'antiquité, la détermination des symptômes provoqués chez le sujet sain par une substance quelconque (d'origine végétale, minérale ou animale) permettrait de soigner un sujet malade qui présente un ensemble de symptômes semblable. Samuel Hahnemann (né le 10 avril 1755 à Meissen (Saxe, Allemagne), mort en 1843 à Paris) était un médecin qui lors d'un article, publié en allemand en 1796, inventa l'homéopathie.

 

 

 

► 1789 Création du 'Journal des Débats'. 'Le Journal des débats' est un journal français qui a paru de 1789 à 1944 avec quelques changements de titre. Créé peu après les premières réunions des États généraux de 1789, il était le procès-verbal officiel mot pour mot des débats de l'Assemblée nationale sous le titre de 'Journal des débats et des décrets'. Le 29 août 1789, Baudoin en fit l'acquisition. Les frères Bertin l'achetèrent en 1799. Sous la forme d'un hebdomadaire, puis d'un quotidien, il fut dirigé pendant près de quarante années par Bertin l'Aîné et a longtemps appartenu à la famille Bertin.

 

 

Sous l'Empire, il était assez opposé à Napoléon Ier, qui lui imposa un nouveau titre, 'Journal de l'Empire' (1805 à 1814). Au moment de la Première Restauration, le journal prit le titre de 'Journal des débats politiques et littéraires' (1814 à 1864). Sous la Seconde Restauration, 'le Journal des débats' faisait partie des journaux conservateurs mais n'était pas réactionnaire. Devant l'attitude de Charles X et de son entourage ultra-royaliste, 'le Journal des débats' passa, dans les années 1827-1829, vers l'opposition libérale. Pendant la Restauration et le début de la Monarchie de juillet, le 'Journal des débats' resta le plus diffusé, avant de laisser la place à La Presse d'Émile de Girardin puis au 'Petit Journal'. Pendant l'Occupation, le 'Journal des débats' a continué de paraître. C'est ce qui lui a valu d'être supprimé à la Libération en 1944.

 


01/05/2021
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60 - De 1790 (club des Jacobins) à 1793 (création du musée du Louvre)

 

 

 

1790 - Les Parisiens se prennent de passion pour les affaires politiques. Les journaux se multiplient ainsi que les clubs où débattent avec passion les sans-culottes (on appelle ainsi les gens modestes qui portent un pantalon et non une culotte de soie comme les bourgeois et les aristocrates). Le plus célèbre est le club des Jacobins, dont un certain Robespierre devient président le 31 mars 1790. L'Assemblée constituante ne se contente pas de préparer une Constitution. Elle réforme en profondeur les institutions du pays, plutôt en bien. C'est ainsi qu'elle crée les départements pour remédier à la confusion des anciennes provinces.

 

 

Elle unifie les poids et mesures et crée une nouvelle unité de longueur appelée à un grand succès mondial : le mètre. Elle instaure l'état civil, introduit le divorce et le mariage civil, supprime le privilège d'aînesse dans les héritages,... Elle n'oublie pas qu'elle doit résoudre en urgence la crise fiscale. Les caisses de l'État sont vides. Alors, les députés ont l'idée de saisir les terres et les biens qui appartiennent à l'Église catholique. Mais le clergé a besoin d'argent pour vivre et aussi financer ses innombrables oeuvres sociales et éducatives. Qu'à cela ne tienne. Le 12 juillet 1790, les députés votent la Constitution civile du clergé qui garantit un revenu à chaque prêtre.

 

 

 

 

► 1790 janvier Le prix du pain est exorbitant et les Parisiens ont faim. La Fayette demande à l'Assemblée de diminuer le pouvoir de la presse ressentie comme trop contestatrice et responsable d'émeutes ou de complots. On soupçonne La Fayette, commandant de la Garde nationale, d'être trop proche de Necker et du Roi.

 

 

 

 

► 1790 - 15 janvier Décret de l'Assemblée divisant la France en 83 départements. Un décret de l'Assemblée Constituante fixe à 83 le nombre de départements. Cette nouvelle division du royaume vient remplacer les 34 généralités ou provinces en vigueur sous l'Ancien Régime. La taille des départements est définie de telle façon que chaque citoyen peut se rendre à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum. Les députés projetaient en premier lieu d'établir des circonscriptions géométriques à l'image des États américains, mais l'idée sera abandonnée et les limites des départements seront fixées selon celles des anciennes provinces.

 

 

 

 

► 1790 - 22 janvier Au club des Cordeliers tenu par Danton, on protège Marat des gardes républicains qui ont aujourd'hui mandat pour l'arrêter. Celui-ci aurait trop sévèrement critiqué Necker. Le tribunal du Chatelet l'a condamné mais Danton demande un arbitrage de l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1790 - 25 janvier Robespierre a créé une véritable tempête à l'Assemblée losqu'il a réclamé le suffrage universel. Il souhaiterait que l'on supprime le décret du "Marc d'argent" (l'impôt minimum à payer) qui réserve le droit de vote aux plus riches. La grande majorité des députés s'y est opposée avec fermeté !

 

 

 

 

► 1790 - 28 janvier L'Assemblée reconnaît la citoyenneté aux Juifs du midi de la France.

 

 

 

 

► 1790 - 4 février Le Roi prétend "je maintiendrai la liberté constitutionnelle" devant l'Assemblée. Il souhaite se poser en chef de la Révolution. Mais la plupart des députés le suspectent d'entretenir des relations avec les contre-révolutionnaires. Serment du roi. Devant l'assemblée nationale réunie au grand complet, le roi Louis XVI jure solennellement fidélité à la Constitution qui est la première de l'histoire de la France.

 

 

 

 

► 1790 - 13 février Suppression des ordres religieux ni enseignant ni hospi-talier et interdiction des voeux monastiques.

 

 

 

 

► 1790 - 18 février Le marquis de Favras est reconnu coupable et condamné à mort.

 

 

 

► 1790 - 19 février Exécution du marquis de Favras.

 

 

 

 

► 1790 23 février Les prêtres doivent lire les décrets de l'assemblée dans leur église.

 

 

 

 

► 1790 - 26 février Création de 83 départements français. L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.

 

 

 

 

► 1790 - 15 mars Loi sur le rachat des droits féodaux. Les droits seigneu-riaux personnels sont supprimés. L'assemblée soumet au rachat les redevances foncières (rentes, qui sont alors le revenu de la productivité naturelle d'une terre –, cens, redevance fixe qui doit être payée par le propriétaire d'une terre à son seigneur –, champarts, droit féodal du seigneur de lever une partie de la récolte).

 

 

 

 

► 1790 - 15 mars Loi supprimant le droit d'aînesse, de masculinité et des héritages inégaux.

 

 

 

 

► 1790 - 21 mars L'Assemblée nationale abolit : - la gabelle (l'impôt sur le sel), - le privilège de "masculinité" et le droit d'ainesse, - suppression des droits seigneuriaux abolis dans la nuit du 4 août mais dont les modalités de rachat n'avaient pas été définies.

 

 

 

 

► 1790 - 29 mars Pie VI condamne la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen devant le consistoire. Pape Pie VI (1717-1799), successeur de Clément XIV, Giannangelo, comte de Braschi, naquit à Cesena, en Romagne, et devint pape en 1775

 

 

 

 

► 1790 - 31 mars Robespierre est élu président du Club des Jacobins.

 

 

 

 

► 1790 - 3 avril Suppression du monopole de la compagnie des Indes orien-tales.

 

 

 

► 1790 - 13 avril L'assemblée refuse de reconnaître le catholicisme religion d'État.

 

 

 

 

► 1790 - 20 avril L'administration de ses biens est retirée à l'église.

 

 

 

 

► 1790 - 27 avril Fondation du club des CordeliersLe Club des Corde-liers ou Société des Amis des droits de l'homme et du citoyen est une société politique fondée à Paris le 27 avril 1790 et qui s'établit dans l'ancienne chapelle du Couvent des Cordeliers (aujourd'hui musée Dupuytren). Le club se pose en véritable surveillant de l'assemblée et porte un regard critique sur celle-ci. Le club se propose également d'aider les indigents : contrairement aux jacobins, l'entrée y est libre. On entre au club sans avoir à verser de cotisation : un drapeau tendu à la sortie se charge de recueillir les dons.

 

 

Plus radical que le club des Jacobins, ses membres prirent une part très active aux mouvements insurrectionnels qui se produisirent sous l'Assemblée constituante, l'Assemblée législative et la Convention nationale. C'est lui qui organisa la manifestation du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791 ; c'est lui qui repoussa la Constitution de 1791 et demanda la déchéance du roi après sa fuite et son arrestation à Varennes ; c'est encore lui qui fut l'artisan de la journée du 10 août 1792, qui amena la chute de la royauté en France. C'est de nouveau lui qui le 22 mai 1793 fomenta une insurrection qui amena la chute des girondins à la Convention nationale.

 

 

Après la chute des girondins, le club se divisa en Indulgents (les Dantonistes) et Enragés (les Hébertistes), auteurs de la loi des suspects et partisans d'une dictature de la Commune. Les uns et les autres périrent sur l'échafaud le 24 mars et 5 avril 1794 ; Marat fut assassiné par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. Le Club des Cordeliers vaincu par le Club des Jacobins devint une dépendance de celui-ci mais subsista plus longtemps que lui, n'étant fermé qu'en avril 1795. 

 

 

Club des Cordeliers. Le Société des amis des droits de l'homme et du citoyen est l'autre nom de ce club révolutionnaire extrémiste créé par Danton en avril 1790. Avec ses amis Fabre d'Eglantine, Marat, Camille Desmoulins… il prône lors des réunions au couvent des Cordeliers, à Paris, la déchéance du roi. Celle-ci acquise en 1792, le club devint le porte-parole des hébertistes et des sans-culottes avant d'être supprimé au profit du Club des Jacobins.

 

 

 

 

► 1790 - 3 mai Loi fixant le rachat à 20 annualités pour les droits féodaux en argent et 25 pour ceux en nature. Décret qui fixe la valeur du rachat des redevances annuelles (droits féodaux) à vingt fois la rente si le droit était payable en argent, et à vingt cinq fois si il était fixé en nature.

 

 

 

 

► 1790 - 10 mai Troubles entre royalistes catholiques et révolutionnaires protestants à Montauban.

 

 

 

 

► 1790 - 14 mai Décret sur la mise en vente des biens du clergé. Les biens nationaux sont vendus en bloc et non fractionnés, ce qui les rend inaccessibles aux pauvres.

 

 

 

 

► 1790 - 22 mai La guerre ne pourra être déclarée que par un décret du corps législatif rendu sur la proposition formelle du Roi décide l'Assemblée nationale. C'est Mirabeau qui est à l'origine de ce décret pour satisfaire les deux parties qui s'affrontaient : les conservateurs voulaient laisser cette prérogative au roi contrairement aux démocrates qui voulaient la donner au parlement.

 

 

 

 

► 1790 - 6 juin Sieyès est élu président de l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1790 - 12 juin Avignon vote pour son rattachement à la France.

 

 

 

 

► 1790 - 13 juin Troubles entre royalistes catholiques et révolutionnaires pro-testants à Nîmes.

 

 

 

 

► 1790 - 19 juin Abolition de la noblesse et des titres héréditaires.

 

 

 

 

► 1790 - 21 juin Le Pelletier de Saint-Fargeau est élu président de l'Assem-blée. Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760-1793). Président à mortier du Parlement de Paris avant 1789, il est élu député de la noblesse de Paris aux États généraux de 1789 et réélu à la Convention par le département de l'Yonne. Il se joint aux Montagnards et vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), raison pour laquelle il est assassiné par le garde du corps de Louis XVI, Paris, le 20 janvier 1793. Considéré comme le "premier martyr de la Révolution", il est inhumé au Panthéon de Paris.

 

 

 

 

► 1790 - 21 juin Le pape confirme son refus de reconnaître la déclaration des droits de l'Homme.

 

 

 

 

► 1790 - 12 juillet Adoption de la Constitution civile du clergé. L'assemblée exige du clergé un serment à la Constitution. Ceux qui se refuseront à prêter serment seront révoqués. En échange de ce serment les prêtres, considérés comme des fonctionnaires, reçoivent un traitement assez confortable, en particulier pour le bas clergé. Les diocèses passent de 139 à 83. 

 

 

La loi sur la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 par l'Assemblée nationale constituante, devait remplacer le Concordat de 1516. Elle visait à réorganiser en profondeur l'Église de France, transformant les prêtres paroissiaux en "fonctionnaires publics ecclésiastiques".

 

 

 

 

► 1790 - 14 juillet La Fayette est nommé général en chef de toutes les gardes nationales.

 

 

 

 

► 1790 - 14 juillet Fête de la fédération au Champ-de-Mars, Louis XVI prête serment à la constitution. Un an plus tôt, le peuple de Paris a pris la Bastille. Pour marquer ce premier anniversaire, toutes les provinces ont envoyé à Paris des délégations de la garde nationale. Au cours de la fête qu'organise le marquis de La Fayette sur le Champ-de-Mars, l'évêque d'Autun, Talleyrand, prononce une messe. Sous la pluie battante qui tombe depuis le matin sur les 14 000 provinciaux et les quelque 200 000 Parisiens réunis, Louis XVI proclame après la messe : “Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'a été délégué par la loi constitutionnelle de l'État à maintenir et à faire exécuter les lois”.

 

 

Marie-Antoinette prend le dauphin dans ses bras et le montre à la foule qui crie “Vive le roi ! Vive la reine ! Vive le dauphin !” Vingt-deux mille convives dont la plupart sont des délégués des fédérations départementales sont invités par le roi à un dîner dans les jardins de la Muette. Dans la nuit, on danse encore sur la place de la Bastille que l'on a commencé de détruire. Fête de la Fédération, on désigne particulièrement sous le nom de Fête de la Fédération la fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille.

 

 

On y vit réunis, au nombre de 60 000, les députés des 83 départements ; Louis XVI assista à cette fête, et y jura la Constitution. L'enthousiasme y fut porté à son comble. Une seconde fédération eut lieu le 14 juillet 1792 ; mais l'union et l'entraînement qui avaient signalé la première avaient déjà fait place aux méfiances. Pendant les Cent-Jours (1815), on tenta de renouveler les anciennes fédérations à Paris et dans la Bretagne, mais sans aucun résultat.

 

 

 

 

► 1790 fin juillet Les monarchies européennes s'inquiètent du risque de contagion révolutionnaire et les monarques de Prusse, Hollande, Angleterre et Autriche se réunissent pour mettre en commun leurs points de vues et les modalités d'action possibles.

 

 

 

 

► 1790 - 16 août L'Assemblée vient de voter une loi qui réforme totalement la justice. La réorganisation est la suivante : - les juges sont désormais élus. - les juridictions seigneuriales n'existeront plus, - des jurys populaires seront tirés au sort pour les procès criminels.

 

 

 

 

► 1790 - 18 août Création du camp de Jalès par les royalistes. Camp de Jalès, premier rassemblement contre-révolutionnaire au camp de Jalès en VivaraisLe Vivarais était, avant 1789, une province appartenant à la province de Languedoc. Elle s'étendait sur un territoire correspondant approximativement au département de l'Ardèche.

 

 

 

 

► 1790 - 27 août L'assignat devient billet de banque. Créé le 14 décembre 1789, l'assignat a d'abord été gagé ou “assigné” sur la vente des biens du clergé. Il portait intérêt à 5%. Ces “assignats” ne sont plus aujourd'hui qu'une simple monnaie de papier. Dans quelques jours, parce qu'il devient urgent de récupérer tous les métaux possible pour battre monnaie, on descendra les cloches des églises pour les fondre, ce qui provoque de vives polémiques. Remarque d'un chroniqueur : “Les cloches n'ont jamais fait plus de bruit que depuis qu'on les a fait taire”.

 

 

 

 

► 1790 - 31 août Répression du soulèvement de la garnison de Nancy par la marquis de Bouillé (François-Claude-Amour). Les soldats de la garnison de Nancy n'avaient pas été payés depuis plusieurs mois. Devant l'attitude de leur hiérarchie, les hommes prirent de force la cassette de la garnison et leur chef en otage. Pour régler le problème La Fayette fait prendre un décret de "terreur salutaire" à l'Assemblée; ce décret autorisait la condamnation à mort pour simple appel à la révolte.

 

 

Le Marquis partit alors pour Nancy et massacra 300 gardes suisses. Seul Robespierre s'opposa à ce décret mais l'Assemblée resta solidaire de La Fayette et Mirabeau. François-Claude-Amour, marquis de Bouillé, membre de l'Assemblée des notables de 1787 à 1788, il y défend les privilèges. En 1789, il est nommé commandant des Trois-Évêchés (Toul, Verdun, Metz), puis de l'Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Il réprime sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères).

 

 

Les patriotes le détestent, la famille royale compte sur lui pour le sauver, le charge d'organiser sa fuite le 20 juin 1791. Mais les dispositions qu'il prend sont éventées, et Louis XVI est arrêté à Varennes. Le marquis Claude-François-Amour de Bouillé émigre. Il est dans l'armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis se retire en Angleterre où il meurt le 14 novembre 1800.

 

 

 

 

► 1790 - 4 septembre Démission de Necker. Necker est contraint de démis-sionner, l'affaire de Nancy et l'échec des assignats pour combler le déficit du trésor lui sont reprochés.

 

 

 

 

► 1790 - 21 octobre L'assemblée nationale adopte le drapeau tricolore en remplacement de celui de la monarchie. Le drapeau français sera tricolore ! Comme la cocarde. L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale. 

 

 

Le drapeau de la France ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l'emblème national de la France conformément à l'article 2 de la constitution du 4 octobre 1958. Composé de trois bandes verticales de même largeur, sa création remonte à la Révolution française. En juillet 1789, La Fayette a créé la cocarde tricolore, en réunissant, comme le prétend une légende non confirmée par de nombreux vexillologues, les couleurs de la ville de Paris (bleu et rouge) au blanc de la royauté.

 

 

En réalité, ces mêmes couleurs qui sont bien dues à La Fayette reprennent les couleurs de la cocarde bleu-blanc-rouge américaine qu'il avait ramenée de son séjour et de sa participation à la Révolution américaine. Mais cette version historique qui n'est plus guère contestée n'était pas conforme aux visions nationales des historiens notamment français.

 

 

 

 

► 1790 - 30 octobre Exposition sur les principes de la Constitution civile du clergé la subordonnant à l'approbation du pape.

 

 

 

 

► 1790 - 31 octobre Suppression des traites et des douanes intérieures.

 

 

 

 

► 1790 - 12 novembre L'assemblée décide la création d'une commune par ville, village et bourgUne commune est une division administrative, formée d'une zone clairement définie, qui se réfère généralement à une ville ou un village. la commune fait partie d'un département. Le canton et l'arrondissement sont des subdivisions administratives intermédiaires entre la commune et le département.

 

 

 

 

► 1790 - 23 novembre Instauration de la contribution foncière sur les terres.

 

 

 

 

► 1790 - 25 novembre Soulèvement des esclaves à Saint-Domingue. Les mulâtres libres avaient décidé de défendre les armes à la main la reconnaissance des droits de citoyens que le décret du 8 mars précédent leur avait accordé, à tous sans distinction de couleur de peau. En ce jour, ce sont les esclaves noirs des plantations qui se révoltent et massacrent plusieurs propriétaires terriens.

 

 

 

 

► 1790 - 27 novembre Adoption de la loi rendant obligatoire le serment à la Constitution civile du clergé. L'Assemblée Constituante vote l'adoption d'un décret réformant le statut du clergé. Chacun de ses membres devra dorénavant porter serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Un refus de leur part engendrera leur révocation. L'Assemblée avait déjà décidé de l'élection des évêques et des curés par tous. Le pape condamnera ces lois tandis qu'environ 45% des ecclésiastiques refuseront de s'y plier.

 

 

 

 

► 1790 - 27 novembre Loi de l'assemblée organisant le tribunal de cassation. La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. La Cour ne juge pas des faits qui ont été établis en première instance et en appel mais seulement du droit, c'est-à-dire de la cohérence entre les faits retenus, le droit applicable et la décision rendue.

 

 

 

 

► 1790 décembre Le Roi Louis XVI écrit à Frédéric-Guillaume II de Prusse pour sauver le royaume de France. Il lui suggère une alliance avec les autres monarchies européennes afin de s'opposer à la révolution française. S'il ne souhaite pas une invasion, il espère un soutien aux émigrés (les nobles ayant quitté la France) et la création d'une armée de coalition. Liste des émigrés. Les émigrés sont les aristocrates et les ecclésiastiques qui ont fui à l'étranger au lendemain de la prise de la Bastille.

 

 

Le 28 mars 1793, après avoir confisqué leurs biens et prononcé leur bannissement à perpétuité, la Convention publie une liste de 30 000 noms au premier rang desquels se trouve le chef des émigrés, le prince de Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé). Il est défendu, sous peine de mort, d'assister ou de rentrer en contact avec les émigrés. Par le sénatus-consulte du 6 floréal an X, Bonaparte amnistie les émigrés et les indemnise partiellement sur les biens confisqués par la Révolution. Louis V Joseph de Bourbon-Condé, 8e prince de Condé (1740), prince du sang, est né à Paris le 9 août 1736 et mort à Chantilly le 13 mai 1818.

 

 

 

 

► 1790 'Le Mercure national' publie en ce jour un article qui propose que désormais tous les citoyens aient recours au seul tutoiement. “Le vous était à l'origine adressé au seigneur et signifiait “toi et tes vassaux”. Cette expression s'est étendue du possesseur de fief au possesseur de biens : “toi et tes Louis d'or”. Voilà donc une survivance féodale. Disons donc tu à tout le monde, même au roi. Puisque personne n'est plus maître de personne, remplaçons monsieur et madame par citoyen et citoyenne”. Le 12 novembre 1793, ce qui n'était là qu'une suggestion deviendra un ordre et une interdiction définitive du "vous"…

 

 

 

 

► 1790 Edmund Burke écrit 'Réflexions sur la Révolution Française'. Edmund Burke, né en 1729 et mort en 1797 était un homme politique et philosophe Irlandais, avocat, il se fait connaître par des écrits philosophiques, entre en politique en 1758 et devient un des principaux chefs des Whigs. En 1790 il publie 'Reflexions on the Revolution in France', dans lequel il soutient que l'oeuvre législative française est fondée sur des idées théoriques et intemporelles alors que les réformes doivent toujours être particulières au contexte spatio-temporel. Il prédit la dérive dictatoriale de la Révolution française.

 

 

 

 

► 1790 à 1869 - naissance et mort de Alphonse de Lamartine. Poète français. Après une enfance passée dans la région de Mâcon, Alphonse de Lamartine entame une carrière littéraire après quelques années de désoeuvrement. Il entre à l'Académie française en 1829 et, à la suite d'un voyage effectué en Orient, il se lance dans la politique. D'abord monarchiste, il se rallie ensuite à la République de 1848. Mais après un échec retentissant aux élections présidentielles, il met définitivement fin à sa carrière. Si Lamartine meurt dans la pauvreté et oublié de tous, il est aujourd'hui reconnu pour ses poèmes lyriques, 'Méditations poétiques' et 'Nouvelles méditations', dont est extrait le fameux poème 'Le Lac'.

 

 

 

 

► 1791 - Le roi et le clergé attendent l'avis du pape avant d'approuver la Constitution civile du clergé. L'avis tarde à venir et quand il arrive, il est négatif. Le 13 avril 1791, le pape condamne le texte car il craint une dérive à l'anglaise de l'Église de France vers une totale indépendance. Il menace rien moins que de suspendre les prêtres "jureurs" qui ont prêté serment à la Constitution. Le roi, très pieux, se met dès lors en retrait de la Révolution et utilise son droit de veto pour paralyser le travail législatif. Le 21 juin 1791, Louis XVI tente avec sa famille de rejoindre des troupes fidèles à Montmédy mais il est rattrapé à Varennes.

 

 

Dès lors, la ferveur monarchiste des Français commence à s'effriter. Le 17 juillet 1791, sur le Champ-de-Mars, à Paris, les gardes de La Fayette fusillent des républicains qui demandaient la déposition du roi. Le 1er octobre 1791, la première Constitution française entre en application (L'Assemblée législative). Elle inaugure une monarchie constitutionnelle à l'anglaise où le pouvoir législatif (rédiger les lois) est confié à une Assemblée du même nom. Louis XVI troque son titre de roi de France pour celui, plus humble, de roi des Français.

 

 

Il dispose du pouvoir exécutif et d'un droit de veto qui lui permet de repousser ou retarder les textes de l'Assemblée. Le fossé se creuse entre le roi et l'Assemblée législative. Le roi a le soutien d'une bonne partie du clergé qui refuse de prêter serment sur la Constitution civile. Par ailleurs, les députés de la Constituante n'ayant pas été autorisés à se faire élire et à siéger à la Législative, beaucoup choisissent de militer dans les clubs révolutionnaires de Paris. Ils entretiennent l'agitation révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1791 - 3 janvier L'Assemblée Nationale impose aux ecclésiastiques de prêter serment à la constitution civile du clergé.

 

 

 

 

► 1791 - 3 janvier La Gendarmerie Nationale est créée par un décret de l'Assemblée nationale. Ce sont plus de 7000 hommes qui seront chargés d'assurer l'ordre et la sécurité. La gendarmerie nationale est l'héritière d'un corps de militaires chargés de l'ordre public. Ce corps, créé en 1337, était placé sous les ordres du connétable de France, puis après la suppression de cet office en 1626, des maréchaux de France, il portait donc le nom de connétablie, puis de maréchaussée. En 1536 l'édit de Paris précisa ses missions, notamment la surveillance des grands chemins.

 

 

Les membres de la maréchaussée portaient le titre de "prévôt des maréchaux" et étaient organisés en brigades (4 à 5 hommes tous les 15 à 20 km) à partir de 1720. Le terme de gendarmerie vient de gens d'arme, synonyme d'homme d'armes et qui désigne à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne la cavalerie lourde. Avec le déclin de la cavalerie, la Gendarmerie de France devint un corps de l'armée assimilé à la maison militaire du roi. En 1720 la maréchaussée fut placée sous l'autorité administrative de la gendarmerie de France, ce qui explique qu'en 1791 la maréchaussée fut renommée "gendarmerie nationale".

 

 

 

 

► 1791 - 13 janvier Instauration de la contribution mobilière sur les revenus du foyer ou la valeur locative de l'habitation.

 

 

 

 

► 1791 - 18 janvier Libération du commerce avec le Sénégal.

 

 

 

 

► 1791 - 20 janvier Décret organisant la justice dans les communes, cantons et départements.

 

 

 

 

► 1791 - 24 février La Convention ordonne la libération des tantes du roi.

 

 

 

 

► 1791 - 27 février L'armée dissous le camp royaliste de Jalès en Vivarais.

 

 

 

 

► 1791 - 2 mars Loi d'Allarde abolissant les corporations. Loi d'Allarde, en France, le 2 mars 1791, sous le règne constitutionnel de Louis XVI, la loi d'Allarde est promulguée, ayant pour but l'abolition des maîtrises et des jurandes, c'est-à-dire toute sorte de corporation. Une dizaine d'années auparavant Turgot initiait le mouvement vers une économie plus libre en proposant un édit, qui prévoyait de supprimer les corvées, les maîtrises et les jurandes.

 

 

Mais son édit est rejeté et il est disgracié le 13 mai 1776. Ce n'est donc que 15 ans après que cette réforme aboutit. Mais il aura tout de même fallu attendre la Révolution française pour cela. Il est également intéressant de noter que cette volonté de supprimer la liberté d'association professionnelle est à l'origine de l'interdiction syndicale, qui ne sera rétablie véritablement qu'avec la loi de 1884.

 

 

 

 

► 1791 - 2 mars Suppression des aides, des octrois et création des paten-tesL'octroi est une contribution indirecte perçue autrefois par les communes à l'importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l'administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville - ceinte de murs par ailleurs - à l'aide de barrières souvent disposées entre des pavillons symétriques. Patente, ancien nom de taxe professionnelle.

 

 

 

 

► 1791 - 7 mars La reine Marie-Antoinette (dîtes l'Autrichienne) a adressé une correspondance à son frère l'Empereur (Léopold II du Saint-Empire) afin qu'il mette fin à la révolution et qu'il rétablisse la monarchie en menaçant la France. Ce message a été intercepté et lu à l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

► 1791 - 10 mars "Quod aliquantum" du pape condamnant la Constitution civile du clergé. Quod aliquantum, le Pape considère le texte des droits de l'homme, voté par l'Assemblée nationale en août 1789 comme un péché et la condamne. Le prêtre, l'agitateur et quelques autres font alors voeu de continuer à se battre pour que les droits de l'homme soient appliqués.

 

 

 

 

► 1791 - 27 mars Création du comité de trésorerie national chargé des dépenses de l'État.

 

 

 

 

► 1791 mars La France est encerclée de toutes parts, les monarques européens se sont associés pour mettre fin à la peste révolutionnaire et remettre Louis XVI sur le trône. En France, l'Assemblée compte sur une armée active de 150 000 hommes et un surplus de volontaires estimé à 100 000 hommes.

 

 

 

 

► 1791 - 2 avril Mort de Honoré-Gabriel Mirabeau. Ce gros buveur et amateur de femmes, âgé de quarante-deux ans, avait tendance à consommer un peu trop de pilules de cantharide à la rescousse de sa virilité ; il meurt d'une angine de poitrine. “Soutiens cette tête, la plus forte de France”, dit-il à son domestique avant d'expirer.

 

 

 

 

► 1791 - 3 avril L'église Sainte-Geneviève (Panthéon) est consacré à la sépulture des Grands Hommes. L'Assemblée nationale décida d'utiliser l'édifice qui vient d'être achevé et n'est pas encore consacré comme église afin qu'il serve de nécropole aux grands hommes de France. Le bâtiment fut modifié en ce sens, et au fronton est placé l'inscription "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".

 

 

 

 

► 1791 - 4 avril Les cendres de Mirabeau sont déposées au Panthéon.

 

 

 

 

► 1791 - 7 avril Décret rendant incompatible les fonctions de député et ministre.

 

 

 

 

► 1791 - 13 avril Le pape renouvelle sa condamnation de la Constitution civile du clergé.

 

 

 

► 1791 - 17 avril La foule empèche la famille royale de se rendre à Saint-Cloud.

 

 

 

► 1791 - 7 mai L'assemblée autorise l'exercice du culte réfractaire. Culte réfractaire, prêtres "non-conformistes" qui célébrent la messe dans les paroisses.

 

 

 

► 1791 - 16 mai Robespierre demande la non-rééligibilité des membres de l'Assemblée nationale constituante à la législative.

 

 

 

 

► 1791 - 30 mai Discours de Robespierre contre la peine de mort. Robespierre propose à l'Assemblée de mettre fin à la peine de mort. Le législateur doit respecter la dignité humaine. Son discours ne sera que partiellement entendu et la loi autorise encore la peine de mort pour les chefs de partis décrétés rebelles par le corps législatif.

 

 

 

 

► 1791 - 2 juin Robespierre est élu accusateur et Duport président du tribunal criminel de Paris. Adrien Duport, de vieille noblesse de robe, conseiller au Parlement de Paris, Adrien Jean François Duport (1759-1798) s'y montre partisan des réformes. Il fait partie du "Comité des Trente" qui prépare les élections aux États généraux, où il est élu par la noblesse de Paris. Il s'oppose à la création de deux chambres et joue un rôle important dans la rédaction des lois relatives au droit et à la justice.

 

 

Avec Antoine Barnave et Charles Alexandre de Lameth, il forme le "triumvirat" qui s'efforce de modérer la Révolution. Ainsi, il est l'un des fondateurs du Club des Feuillants. Après la dissolution de l'assemblée constituante, il est élu président du tribunal criminel de Paris. À la suite de la journée du 10 août 1792, il quitte Paris et émigre en Angleterre, puis en Suisse où il meurt.

 

 

 

 

► 1791 - 14 juin Loi Le Chapelier interdisant les associations patronales et ouvrières. Cette loi qui doit son nom à Isaac René Guy Le Chapelier qui fut député du Tiers état aux États généraux et fonda le Club breton, plus tard Club des Jacobins, interdit le droit de grève, le droit de coalition et le droit d'association aux ouvriers. Jugement de Marat : “Nous sommes à Paris vingt mille ouvriers qui ne nous laisserons pas endormir par la bourgeoisie”. La loi Le Chapelier interdit l'action collective (et donc les corporations) parce qu'elle porte atteinte à la libre contractualité entre individus égaux.

 

 

La loi d'Allarde complètera celle-ci par la suppression des maîtrises et corporations et de toutes possibilités d'organisation collective quelqu'elle soit. L'origine de ces lois peut être recherchée dans l'idéologie rousseauiste dominante d'alors, qui stipule la bonté native de l'homme et en déduit par l'intermédiation du "Contrat Social" que la Société et donc l'État sont naturellement bons. Ces lois marqueront tout le XIXème siècle et expliquent les difficultés d'implantation du syndicalisme en France, il faudra attendre 1901 pour que la loi sur les associations les supprime complètement. 

 

 

La Loi Le Chapelier (du nom de l'avocat breton jacobin, Isaac Le Chapelier), promulguée en France en 14 juin 1791 est une loi instaurant la liberté d'entreprendre et qui proscrit les coalitions, en particulier les corporations, mais également les rassemblements paysans et ouvriers, ainsi que le compagnonnage. Son but premier était de favoriser une concurrence saine et d'éviter les ententes illicites sur les prix. Elle eut pour effet d'interdire les syndicats et les grèves. Elle suit de très près le décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791, à la fois dans ses objectifs et par sa proximité historique. Le décret d'Allarde contribuera aussi à établir la liberté d'exercer une activité professionnelle en affirmant le principe suivant : "Il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouve bon".

 

 

 

 

► 1791 - 20 juin Fuite de la famille royale. Depuis le mois d'octobre 1790, l'évasion du Roi a été soigneusement préparée mais le Roi ne s'est décidé à partir que sous la pression de Marie-Antoinette. L'évasion manquée des 20 et 21 juin 1791 est un épisode à première vue mineur, mais en réalité symbolique et déterminant, dans le cours de la Révolution française. La fuite de la famille royale à laquelle certains conseillers avaient pensé dés le 6 octobre 1789, et à plusieurs reprises depuis, est cette fois minutieusement préparée par Hans Axel de Fersen.

 

 

L'entourage de Louis XVI et de Marie-Antoinette d'Autriche avec au premier rang Axel de Fersen, favori de la reine, tenta d'organiser la fuite de la famille royale vers Metz, pour y rejoindre le marquis de Bouillé, général en chef des troupes de la Meuse, Sarre et Moselle, co-organisateur du plan d'évasion. Hans Axel de Fersen, Hans Axel von Fersen, appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou encore Axel de Fersen (4 septembre 1755 à Stockholm – 20 juin 1810 à Stockholm), comte suédois, est célèbre surtout pour sa liaison avec la reine Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1791 - 21 juin Arrestation de la famille royale à Varennes. Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants (Marie Thérèse de France et Louis Charles de France, futur Louis XVII) et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade champenoise de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fuit le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l'armée du marquis de Bouillé à Metz dans l'espoir de reconquérir le royaume. Mais le cortège royal est reconnu et le maître de poste de Drouet donne l'alerte. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi, mais l'Assemblée ne prendra aucune sanction. 

 

 

La famille royale est arrêtée à Varennes, dans la nuit du 20 au 21 juin, la famille royale est montée dans la lourde berline que le comte de Fersen a fait préparer. Louis XVI veut rejoindre les armées de Bouillé qui, à Metz, lui sont restées fidèles. D'étape en étape, la berline prend du retard. Au soir, à Sainte-Menehould, la berline s'arrête encore. On change les chevaux. Celui qui veut passer pour un boulanger, accompagné de sa femme et de ses enfants les mitrons, tend au maître du relais de poste un louis pour payer les chevaux. Jean-Baptiste Drouet s'étonne. Celui qui vient de lui donner cette pièce ressemble extraordinairement au roi Louis XVI qui figure sur le côté face de la pièce. La berline repart vers Metz.

 

 

Drouet part à bride abattue vers Varennes et se précipite chez le procureur-syndic de la commune. Il lui fait part de ses soupçons. Lorsque la berline arrive, la garde nationale barre la route. Le procureur, un certain Sauce, épicier, fait descendre la famille et la fait entrer dans sa boutique. Peu après minuit, le juge Destez que l'on a appelé parce qu'il a vécu à Versailles, reconnaît sans le moindre doute le roi qui est arrêté. Malgré l'arrivée, à la tête d'un détachement de cavaliers du duc de Choiseul qui s'impatientait de ne pas voir arriver la berline, le roi refuse le recours à la force. Il craint que l'un ou l'autre des membres de sa famille ne soit blessé.

 

 

A 6 heures du matin, des émissaires de l'Assemblée nationale arrivent. A 8 heures, on reprend la route de Paris. La monarchie n'est plus. Varennes-en-Argonne est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine. La ville s'est rendue célèbre par l'épisode de l'arrestation de Louis XVI et de sa famille, le 21 juin 1791 au soir. Ceux-ci voulaient rejoindre des troupes restées fidèles à la monarchie à Montmédy. Le roi y fut arrêté grâce à Jean-Baptiste Drouet, maître de poste de Sainte-Menehould, qui l'avait reconnu lors de son passage dans sa ville, et qui réussit à précéder les voitures royales à Varennes pour alerter la population locale.

 

 

 

 

► 1791 - 25 juin Retour de la famille royale à Paris. La fuite du Roi sème le désordre à l'Assemblée ! Quel sort doit-on lui réserver ? Alors que la constitution est quasiment terminée, les députés de droite sont opposés à l'institution d'une république où le Roi n'aurait plus sa place; ils soutiennent la thèse de l'enlèvement de la famille royale. Mais les députés de gauche et plus particulièrement les Jacobins affirment leur désir d'instaurer une véritable démocratie (les députés partisans du veto royal se regroupèrent à droite du président, les opposants à ce veto se rassemblant à gauche sous l'étiquette de patriotes) : il n'est plus question de faire confiance à un roi qui joue un double jeu !

 

 

Danton, du club des Cordeliers, dit du Roi qu'étant soit un traître, soit un imbécile il ne peut plus régner. L'Assemblée se contente donc de suspendre momentanément les fonctions du Roi. Le peuple est en colère contre le Roi et contre le parlement qui ne sait pas trancher. Le retour aux Tuileries allait, dans les faits, sceller le destin tragique de la famille royale. Le ralliement de Louis XVI à la Constitution, et son serment de fidélité, ayant peu de poids face à de supposées trahisons, dont la tentative de fuite constituait un symbole éclatant.

 

 

Quinze mois après la fin "tragi-comique" de l'équipée le 21 juin 1791, le roi était déchu de son titre royal avec la proclamation de la République (21 septembre 1792), puis jugé devant la Convention nationale, condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793, sort partagé ultérieurement par Marie-Antoinette et par Madame Élisabeth, soeur du roi, tandis que jeune dauphin, "Louis XVII", mourait de maladie, faute de soins, dans sa prison du Temple le 8 juin 1795.

 

 

 

 

► 1791 Le duc d'Orléans (Louis Philippe d'Orléans, Philippe Égalité) renonce à la régence. Louis XVI est déchu depuis son retour de Varennes. Parce que les frères du roi (appellé Louis XVIII, futur Charles X) sont émigrés, la Constitution permet que le duc d'Orléans assume la régence jusqu'à la majorité du Dauphin Louis (Louis Charles de France, Louis XVII). Danton et Laclos poussent le duc à faire état de ses droits. L'influence de la maîtresse du duc, Madame de Genlis, l'emporte. Il fait insérer une profession de foi dans plusieurs journaux révolutionnaires par laquelle il renonce à la régence et déclare qu'il préfère rester un simple citoyen. 

 

 

Philippe Égalité, Louis Philippe d'Orléans (1747-1793), Louis Philippe II Joseph d'Orléans, duc de Chartres, puis duc d'Orléans (1785-1792), connu sous le surnom de Philippe Égalité après 1792, est né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747 et guillotiné à Paris le 6 novembre 1793. Fils de Louis Philippe d'Orléans (1725-1785), duc d'Orléans, dit "le Gros", et de Louise Henriette de Bourbon-Conti († 1759), il fut titré duc de Montpensier à sa naissance (1747-1752), puis porta le titre de duc de Chartres de la mort de son grand-père à celle de son père (1752-1785). Il devint alors duc d'Orléans et premier prince du sang.

 

 

 

 

► 1791 - 11 juillet Décret ordonnant le retour des émigrés.

 

 

 

 

► 1791 - 11 juillet Les cendres de Voltaire sont transférées au Panthéon. Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie.

 

 

Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre".

 

 

 

 

► 1791 - 15 juillet L'Assemblée Nationale confirme l'inviolabilité du roi. L'Assemblée décrète que le Roi est innocent, il est dit irresponsable, seul Bouillé est coupable de "l'enlèvement". Le clud des Cordeliers mené par Danton ne tarde pas à réagir : une pétition circule pour que la Nation juge le Roi. Le Club des Jacobins hésite encore à dénoncer ce décret de l'Assemblée. Cette décision va fractionner quelque jours plus tard le club des Jacobins, les partisans du maintien de la monarchie quittent les Jacobins et rejoignent "les Feuillants". La foule, quant à elle, a pris parti pour le procès et le 15 juillet, plusieurs milliers de manifestants sont sur le Champ-de-Mars où la veille était fêtée la prise de la Bastille.

 

 

 

 

► 1791 - 15 juillet Bouillé est déféré par contumace devant la Haute-Cour pour le prétendu enlèvement du roi.

 

 

 

 

► 1791 - 16 juillet Scission au sein des Jacobins, formation des Feuillants auxquels adhèrent La Fayette, Barnave. Le Club des Feuillants est issu d'une scission du Club des Jacobins le 16 juillet 1791, après la fuite du roi et son arrestation à Varennes. Ses premières séances se tiennent au Palais-Royal, puis dans l'ancien couvent des Feuillants, situé près des Tuileries, qui est à l'origine de son nom. Ses membres, qui varient entre 160 et 264, regroupent les modérés, qui sont favorables à une monarchie constitutionnelle et à la Constitution de 1791.

 

 

Parmi eux, Bailly, Barnave, Duport, La Fayette, Lameth, Sieyès, Louis Ramond (1755-1827), Paul Henri Marron, pasteur protestant. Le Club des Feuillants, de tendance monarchiste constitutionnelle est issu, en mai 1790, des restes d'une scission de la partie modérée du Club des Jacobins, le Club de 1789, le 16 juillet 1791, après la fuite du roi et son arrestation à Varennes. Ce club a été à l'origine fondé afin de balancer l'influence de plus en plus grande des Jacobins radicaux. Ses premières séances se tiennent au Palais-Royal, puis dans l'ancien couvent des Feuillants, situé près des Tuileries, qui est à l'origine de son nom.

 

 

 

 

► 1791 - 17 juillet Fusillade du Champ-de-Mars contre les pétitionnaires demandant la déchéance du roi (50†). Le massacre des pétitionnaires au Champ-de-Mars. Les Parisiens étaient invités par les Cordeliers et les Jacobins pour signer les pétitions demandant le jugement du Roi par la Nation et sa déchéance. Les députés qui craignaient une émeute chargent la garde nationale de veiller à l'ordre public. Cependant, sous l'autel de la patrie où les pétitions ont été entreposées, les pétitonnaires découvrent deux hommes et, les prenant pour des provocateurs royalistes et des traîtres, les égorgent.

 

 

L'Assemblée, mise au courant de ces troubles, déclare les pétitionnaires "criminels de lèse-nation" et dépêche La Fayette et ses troupes sur les lieux. Un coup de feu est tiré à leur arrivée mais La Fayette garde son calme et tente d'éviter un bain de sang. Cependant, ce drame affole les députés qui demandent à Bailly de l'Hôtel de ville d'intervenir avec ses troupes; celles-ci arrivent sur le Champ-de-Mars, drapeau rouge en tête; un nouveau coup de feu part de la foule et, sans sommations, les bataillons chargent la foule de toutes parts… Lorsque tout est fini, on découvre des dizaines de cadavres, femmes et enfants compris. Le nombre de morts n'a pu être déterminé.

 

 

 

 

► 1791 - 19 juillet Décret organisant la police municipale et correctionnelle.

 

 

 

 

►1791 - 22 juillet L'Assemblée nationale réitère sa proclamation de la liberté absolue des ventes et menace de destitution les officiers municipaux qui taxeraient les grains et le vin.

 

 

 

 

► 1791 - 28 juillet Décret sur l'organisation de la Garde Nationale.

 

 

 

 

► 1791 juillet La publication du livre de Saint Just, 'l'Esprit de la Révolution et de la Constitution de la France' ne passe pas inaperçu et on se l'arrache dans tout Paris. Saint Just prend un parti radical pour les Jacobins avec à leur tête Robespierre. Saint Just, Louis Antoine Léon de Saint Just est un homme politique français, né à Decize (Nièvre) le 25 août 1767 et mort guillotiné à Paris le 28 juillet 1794. Il fut surnommé l'"archange de la Terreur". Cet épisode eut probablement de l'influence sur son poème Organt, critique de la monarchie absolue et de la noblesse.

 

 

Il assiste aux débuts de la Révolution à Paris, puis part rejoindre sa famille à Blérancourt, où il devient lieutenant-colonel de la garde nationale en juillet 1789. Révolutionnaire exalté, il participe à la Fête de la Fédération en 1790, fait partie du cortège qui escorte Louis XVI au retour de sa tentative de fuite. Il fait la connaissance de Robespierre. Député en 1791 à l'Assemblée législative, on lui refuse le droit de siéger en raison de son âge. Il est élu de l'Aisne en 1792 à la Convention, et rejoint les Montagnards.

 

 

Il y est immédiatement un des principaux orateurs, aussi bien lors du procès de Louis XVI (lors duquel il prononce ces phrases selon une rhétorique implacable inspirée de Rousseau : "On ne peut régner innocemment", "Tout roi est un rebelle ou un usurpateur") que lors de la rédaction de la Constitution. Sa férocité se déchaîne contre ses adversaires girondins. Plusieurs fois membre du Comité de Salut Public, qui l'envoie comme représentant aux armées d'octobre 1793 à janvier 1794, à l'armée du Rhin. Il y rétablit la discipline, se faisant aimer des soldats, mais aussi par d'impitoyables exécutions, fait prendre Bitche et délivrer Landau. De retour à Paris, il est l'un des acteurs de la chute des dantonistes et des hébertistes. Il repart en mission le 28 avril, partisan de l'offensive à outrance, couronnée par les victoires de Courtrai et de Fleurus.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Rattachement d'Avignon à la France. Clément V, élu pape en 1305, s'installe à Avignon en 1309 ; quoique le dernier antipape se soit en 1429 soumis au souverain pontife de Rome, le Comtat Venaissin et même Avignon, abandonnée par les papes, n'ont pas cessé d'être administrés par leurs légats. En ce jour, l'assemblée nationale vote un décret par lequel la ville d'Avignon et le Comtat Venaissin sont rattachés à la France.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Louis XVI jure fidélité à la Constitution. Douze membres accueillent le roi de France et de Navarre, qui arrive à l'assemblée en carrosse. Lorsqu'il entre, les députés se lèvent. Faute d'avoir prévu un trône, on invite le roi à prendre place dans un fauteuil. Il se lève pour prononcer le serment constitutionnel, qui fait désormais de lui le “roi des Français”, et par lequel il reconnaît la souveraineté nationale. Lorsqu'il commence à parler, les membres de l'assemblée se rassoient. Humilié, le roi lui-même finit de prononcer son serment après s'être rassis. Désormais “le royaume est un et indivisible”.

 

 

 

 

► 1791 - 21 août Jourdan disperse les membres de la municipalité d'Avignon. Jean-Baptiste Jourdan (né à Limoges (France) en 1762 et mort à Paris le 23 novembre 1833, fut un Maréchal d'Empire, vainqueur de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). Député au Conseil des Cinq-Cents, il est à l'origine de la loi du 5 septembre 1798, qui rend le service militaire obligatoire. L'article premier de la loi énonce : "Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie". Tous les français de 20 à 25 ans, doivent effectuer un service militaire de 5 ans. (Loi Debrel-Jourdan).

 

 

En octobre 1798, il est nommé commandant de l'armée de Mayence, mais il est battu à Stockach le 25 mars 1799. Réélu au Conseil des Cinq-Cents, il tente en vain de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Napoléon Bonaparte le nomme néammoins inspecteur de l'infanterie et de la cavalerie, puis ambassadeur en république Cisalpine, administrateur général du Piémont, conseiller d'État. En 1804, il est promu maréchal et commande l'armée d'Italie, en 1807, un corps d'armée en Espagne. En 1814, il se rallie à Louis XVIII et devient pair de France. Il meurt à Paris le 23 novembre 1833.

 

 

 

 

► 1791 - 22-23 août Début de la révolte servile à Saint-DomingueSaint-Domingue est le terme utilisé entre le XVIIIe et le XIXe siècle pour désigner l'actuelle Haïti alors colonisée par la France. Les révolutionnaires français ayant décrété l'égalité de tous les hommes, les Noirs se révoltèrent et les planteurs durent s'enfuir. Les réfugiés de Saint-Domingue se réunirent dans l'hôtel de Massiac. Les plus actifs d'entre eux furent incarcérés dans l'hôtel de Talaru transformé en prison.

 

 

 

 

► 1791 - 27 août Déclaration de Pillnitz où l'Autriche et la Prusse menacent la France d'une intervention militaire. le roi de Prusse (Frédéric-Guillaume II de Prusse), l'empereur allemand Léopold II d'Autriche et l'Électeur de Saxe (Frédéric-Auguste Ier de Saxe) ont une entrevue à Pillnitz, en Saxe. À la suite de celle-ci, l'empereur exige des révolutionnaires français qu'ils rétablissent le roi de France dans la plénitude de ses droits. Depuis la fuite à Varennes, en effet, Louis XVI, beau-frère de l'empereur, avait été suspendu de ses droits.

 

 

La déclaration de Pillnitz est rédigée au château de Pillnitz en Saxe à la fin d'une conférence (du 25 au 27 août 1791) entre l'Empereur Léopold II et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse. La conférence traitait de la question polonaise et de la guerre entre l'Autriche et l'Empire ottoman. En dernière minute, le comte d'Artois, frère du roi de France (futur Charles X), non invité, arrachait la déclaration des deux monarques, après la fuite manquée de Louis XVI de France arrêté à Varennes et ramené de force à Paris (juin 1791). Les souverains demandaient le rétablissement du roi sur son trône et de ne pas porter atteinte à ses droits.

 

 

Ils attiraient l'attention de tous les souverains européens et les invitaient à "agir d'urgence au cas où ils seraient prêts". L'empereur Léopold menaca, à titre personnel, la France d'une guerre. Elle enthousiasma les émigrés qui y virent le signal d'une prochaine coalition européenne contre la France. Elle participa au commencement des guerres de la Révolution française. Bien que simple signe de solidarité avec les émigrés français et le roi de France, elle était sans contenu, parce que toute action était liée à un accord préalable des grandes puissances, et l'Angleterre (Pitt) était contre une guerre contre-révolutionnaire.

 

 

Cependant, en France, la propagande de l'aile gauche des révolutionnaires (dont Brissot) faisait de la déclaration de Pillnitz une vraie déclaration de guerre, dans le désir de radicaliser la révolution moyennant une guerre extérieure. Léopold II d'Autriche (né au château de Schönbrunn (près de Vienne) le 5 mai 1747, et mort à Vienne le 1er mars 1792), empereur élu des Romains, roi apostolique de Hongrie, roi de Bohême, archiduc souverain d'Autriche (1790–1792), grand-duc Léopold Ier de Toscane (1765–1790). Il était le troisième fils de François Ier, empereur des Romains, grand-duc François II de Toscane, ex-duc François III de Lorraine et de Bar, et de son épouse Marie-Thérèse Ière, reine de Hongrie et de Bohême, archiduchesse souveraine d'Autriche. Frédéric-Guillaume II de Prusse (25 septembre 1744 à Berlin - 16 novembre 1797), fut un roi de Prusse.

 

 

 

 

► 1791 - 3 septembre L'Assemblée Nationale adopte le texte définitif de la nouvelle constitution. La France a sa première constitution. Toutes les lois votées depuis 1789 y sont inscrites ainsi que l'organisation de l'État qui en découle. L'essentiel : - le Roi ne dispose plus que d'un pouvoir de véto suspensif de trois ans sur les décrets de l'Assemblée, - le droit de déclarer la guerre et de conclure des traités est dévolu à l'Assemblée, - les députés sont élus par une partie des citoyens : les citoyens actifs (qui payent plus de trois jours de travail d'impôt).

 

 

La Constitution de 1791 est votée par l'Assemblée constituante du 3 au 14 septembre 1791. Ce texte, première constitution écrite qui transfert la souveraineté du Roi à la nation. Les prérogatives du roi deviennent les prérogatives de la nation que le Roi exerce au nom de la nation. Fondée sur le principe de la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs, elle institua en France une monarchie constitutionnelle.

 

 

 

 

► 1791 - 10 septembre - Assemblée Nationale, important rapport ; Talleyrand pose le premier la question de la langue et de la nation. Une singularité frappante de l'état dont les français se sont affranchis, est sans doute que la langue nationale, qui chaque jour étendait ses conquêtes au-delà des limites de la France, soit restée au milieu des français comme inaccessible à un si grand nombre de ses habitants, et que le premier lien de communication ait pu paraître, pour plusieurs des contrées une barrière insurmontable.

 

 

Une telle bizarrerie doit, il est vrai, son existence à diverses causes agissant fortuitement et sans dessein ; mais c'est avec réflexion, c'est avec suite que les effets en ont été tournés contre les peuples. Les Écoles primaires vont mettre fin à cette étrange inégalité : la langue de la Constitution et des lois y sera enseignée à tous ; et cette foule de dialectes corrompus, derniers restes de la féodalité, sera contrainte de disparaître : la force des choses le commande.

 

 

 

 

► 1791 - 13 septembre Une délégation de députés présente la nouvelle constitution au Roi.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Le roi prête serment à la constitution devant l'assem-blée.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre L'assemblée vote le rattachement d'Avignon à la France. L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat. Avignon, capitale du Comtat Venaissin, est donc restée possession pontificale jusqu'au rattachement du Comtat à la France le 14 septembre 1791. À la création du département de Vaucluse le 12 août 1793, la ville en devient le chef-lieu.

 

 

 

 

► 1791 - 16 septembre Décret sur la police de sûreté la justice criminelle et les jurys.

 

 

 

 

► 1791 - 28 septembre Abolition de l'esclavage en France mais pas dans les colonies.

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre Louis XVI renouvelle son serment lors de la dernière séance de l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre : Dissolution de l'Assemblée constituante. Élections législatives en septembre (60 à 75% d'abstentions).

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre Wolfgang Amadeus Mozart compose 'la flûte enchan-tée'. Mozart achève La flûte enchantée qui est considérée comme l'opéra maçonnique par excellence. Cet opéra en deux actes et en allemand reçoit un bel accueil lors de sa première à Vienne. Les représentations dans les mois et les années qui suivirent furent nombreuses. Malheureusement, Mozart meurt en décembre 1791 avant d'avoir pu goûter tout le succès de son oeuvre. 'La Flûte enchantée' (titre original allemand : Die Zauberflöte) est un opéra en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret de Emanuel Schikaneder. La première représentation eut lieu à Vienne, le 30 septembre 1791 au Theater an der Wien.

 

 

 

 

► 1791 ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE (1791-1792)

 

 

 

 

► 1791 - 1er octobre Ouverture de l'Assemblée législative et première réunion (fin le 20 septembre 1792). Elle est composée de députés assez jeunes (les membres de la Constituante ne sont pas autorisés à se représenter), riches (régime électoral du marc d'argent). La droite est formée par le groupe des Feuillants (250 députés), qui suivent les triumvirs (Barnave, Duport, Lameth) et La Fayette. À gauche, les Jacobins (150 députés) sont dirigés par Brissot, Condorcet, Vergniaud, Guadet, Gensonné. Les discutions au Club des Jacobins influencent les débats à l'Assemblée (influence de Robespierre qui n'est pas député). Au centre, une majorité (350 députés) très attachée à la Constitution et à la Révolution, se présente comme indépendante, puisque non affiliée à un club.

 

 

Début de l'Assemblée législative et de la monarchie constitutionnelle. La nouvelle Asssemblée nationale législative a pris la place de l'Assemblée Constituante. Les députés de la précédente ne pouvant se représenter, ce sont des personnages nouveaux en politique qui les remplacent. Les aristocrates contre-révolutionnaires ont disparu au profit des monarchistes constitutionnels. L'Assemblée se compose d'environ 160 monarchistes constitutionnels (les Feuillants), 250 députés prêts à se ranger d'un côté ou d'un autre, 300 députés proches des Jacobins et des purs Jacobins. A le première réunion de l'Assemblée, Louis XVI impose son autorité face à ces jeunes députés et espère reprendre en main l'Assemblée. 

 

 

L'Assemblée législative (1er octobre 1791 - 21 septembre 1792) fut créée par la constitution de 1791, elle succéda à l'Assemblée constituante. Formée d'hommes nouveaux, l'Assemblé constituante ayant décidé qu'aucun de ses membres ne pourrait être éligible, elle représentait en majorité la bourgeoisie aisée, le suffrage étant censitaire. L'Assemblée législative eut à faire face aux difficultés économiques, financières, à l'agitation religieuse et contre-révolutionnaire animée par le clergé réfractaire. Voulue aussi par la cour -Louis XVI comptait sur les échecs militaires pour reprendre en main le pays-, la déclaration de guerre à l'Autriche (20 avril 1792), votée à l'unanimité moins sept voix (dont celle de Maximilien de Robespierre) inaugura sous l'Assemblée législative un conflit qui devait durer, avec de courts répits, 23 ans, jusqu'à la bataille de Waterloo (18 juin 1815).

 

 

Après les journées révolutionnaires du 20 juin 1792 et surtout le 10 août 1792, l'Assemblée législative vota la suspension du roi. La mise en place d'une nouvelle Assemblée élue au suffrage universel, la Convention fut décidée. Une monarchie constitutionnelle est un type de régime politique qui reconnaît un monarque élu ou héréditaire comme chef de l'État, mais où une constitution (série de lois fondamentale) limite les pouvoirs du monarque. Les monarchies constitutionnelles modernes ont le plus souvent un système de séparation des pouvoirs et le monarque est le chef (symbolique) de la branche exécutive.

 

 

 

 

► 1791 Partout en France, l'ordre public est en danger: - les Vendéens sont à la limite de la guerre civile, le soutien au clergé et à l'ordre monarchique est très puissant, - des massacres sont perpétrés en Avignon par des patriotes extrêmistes. Le conflit entre monarchistes constitutionnels (proches du clergé) et les patriotes extrêmistes redouble de violence partout en France.

 

 

 

 

► 1791 - 4 octobre Les nouveaux députés prêtent serment à la constitution.

 

 

 

 

► 1791 - 7 octobre Le roi est reçu par l'Assemblée Législative.

 

 

 

 

► 1791 - 16 octobre Mort du secrétaire-greffier de la commune, Lescuyer, lors du soulèvement à Avignon. Un notaire patriote, Nicolas Lescuyer, est traîné dans la nef et assassiné sur les marches de l'autel. Cet événement déclenche, en représailles, les effroyables massacres de la prison de la Glacière.

 

 

 

 

► 1791 - 16 octobre Massacre dans la prison de La Glacière par des révolution-naires en représailles. Émeute contre-révolutionnaire à Avignon. A la suite de la mort du secrétaire-greffier de la commune, Lescuyer, massacre des détenus de la prison de la Glacière par une bande de révolutionnaires sour les ordres de Jourdan, dit "Coupe-Têtes". Massacres de la Glacière, qui se sont produits à Avignon les 16 et 17 octobre 1791 sont un drame bien connu des historiens de la Révolution mais il leur est difficile de l'intégrer dans le déroulement et l'enchaînement des événements au plan national.

 

 

En France, en 1791, on n'en est pas encore aux violences de la période de la Terreur qui s'ouvre avec les massacres de septembre 1792. Une soixantaine de personnes sont sommairement exécutées à Avignon dans une tour du Palais des Papes, après le lynchage par la foule d'un administrateur municipal soupçonné à tort de vouloir saisir les biens des églises.

 

 

 

 

► 1791 - 31 octobre Décret sommant le comte de Provence (futur Louis XVIII de France) de rentrer en France sous peine d'être déchu de ses droits au trône.

 

 

 

 

► 1791 - 9 novembre Décret sommant les émigrés de rentrer en France sous peine d'être déclarés suspects de conjuration.

 

 

 

 

► 1791 - 11 novembre Veto du roi contre les décrets sur les émigrés. Le Roi oppose par trois fois son veto aux décrets de l'Assemblée nationale. C'est le seul droit que lui autorise la Constitution : les décrets ne sont pas applicables s'ils ne sont pas signés du Roi et il sait en jouer. Aussi refuse-t-il de signer le décret qui ordonne aux émigrés de regagner la France. Et celui relatif aux prêtres réfractaires (qui refusent de prêter le serment civique...).

 

 

 

 

► 1791 - 16 novembre Pétion est élu maire de ParisJérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794), révolutionnaire français. Élu de Chartres du Tiers état aux États généraux. Un des chefs de file des jacobins, il siégea à gauche à l'Assemblée constituante. Lors de la fuite à Varennes (juin 1791), il est chargé avec Antoine Barnave et Charles César de Fay, comte de Latour-Maubourg, de ramener à Paris la famille royale. Monarchiste constitutionnel, il est élu maire de Paris en novembre 1791 face à La Fayette.

 

 

Par son absence de réaction il facilita la manifestation antiroyaliste du 20 juin 1792 contre Louis XVI et demanda la déchéance du roi le 3 août 1792. Élu à la Convention par l'Eure et Loire : il en est le premier président (20 septembre 1792), il se heurte à Robespierre et s'allie aux Girondins. Aussi est-il proscrit le 2 juin 1793, il tente de soulever la Normandie contre la Convention, mais il échoue. Son arrestation fut ordonnée mais il parvint à s'échapper, se cachant dans les environs de Bordeaux où il se donna la mort.

 

 

 

 

► 1791 - 25 novembre Les prêtres réfractaires sont astreints au serment. Les prêtres réfractaires ne sont plus tolérés. Ceux d'entre eux qui s'entêteront à refuser de prêter le serment civique ne recevront plus l'indemnité à laquelle ils avaient jusqu'alors droit. La résistance obligerait qui plus est à les éloigner par la force de leur église. Il leur est interdit d'acheter, ou même de louer, un édifice pour y célébrer le culte.

 

 

 

 

► 1791 - 29 novembre Décret demandant aux électeurs de Trèves et de Mayence la dispersion des émigrés.

 

 

 

 

► 1791 - 29 novembre Décret demandant aux prêtres un nouveau serment civique sous peine d'être déclarés suspects.

 

 

 

 

► 1791 - 3 décembre Rupture des relations diplomatiques entre la France révolutionnaire et l'Autriche. Vienne envoie à Paris le conclusum de la Diète de Ratisbonne du 6 août 1791, qui subordonne l'affaire des princes possessionnés à la politique autrichienne. La lettre de Léopold II d'Autriche qui accompagne l'envoi de ce conclusum est interprété comme une rupture diplomatique définitive entre les princes possessionnés et Louis XVI, chargé par Merlin de Douai, le 28 novembre 1790, de mener les négociations. Princes possessionnés, la France révolutionnaire face à l'affaire des princes possessionnés en Alsace.

 

 

A l'Assemblée nationale, entre 1789 et 1792, les débats à propos de l'Alsace sont dominés par une question d'ordre diplomatique : l'affaire des princes possessionnés, c'est-à-dire des princes d'Empire qui possèdent dans cette province des propriétés, souvent d'importantes seigneuries, et qui voient d'un très mauvais oeil les initiatives révolutionnaires. Diète de Ratisbonne, assemblée du Saint-Empire romain germanique composée de représentant des villes, de nobles et d'ecclésiastiques. La diète, réunie par l'empereur, devient permanente au XVIIe siècle et se fixe à Ratisbonne. Elle est remplacée en 1815 par le Bundesrat, lui-même transformé en Reichstag en 1871. Aujourd'hui, l'Assemblée allemande se nomme le Bundestag.

 

 

 

 

► 1791 - 5 décembre mort de Wolfgang Amadeus Mozart. Alité et fortement affaibli, le brillant compositeur autrichien commence à composer son Requiem. Alors qu'il est veillé par sa femme et sa belle-soeur, il réalise avec tristesse qu'il ne pourra pas le terminer. Mozart s'éteint le 5 décembre à l'âge de 35 ans, dans l'indifférence générale. Le compositeur sera enterré à Vienne dans une fosse commune. C'est l'un de ses élèves Süssmayer qui achèvera son Requiem.

 

 

 

 

► 1791 - 9 décembre Le comte de Narbonne Lara est nommé ministre de la guerre. Narbonne, Louis-Marie Narbonne Lara, comte, général (1755-1813). Né à Colarno dans le duché de Parme, il serait soit le fils naturel de Louis XV, soit celui d'un noble espagnol. Sa mère devient dame d'honneur de Madame Adélaïde de France (fille de Louis XV). Il fait ses études au collège de Juilly, entre ensuite dans l'armée et devient l'amant de Madame Germaine de Stael.

 

 

En 1790, il est nommé commandant de la garde nationale du Doubs, et en 1791, il accompagne à Rome Mesdames Adélaïde et Louise-Victoire de France. Nommé ministre de la Guerre peu après l'ouverture de l'Assemblée législative (1791), il le restera jusqu'au 2 mars 1792 et durant son ministère il prépare la France à la guerre. Après le 10 août 1792, il émigre à Londres puis, l'Angleterre étant entré en guerre contre la France, il passe en Suisse et en Allemagne.

 

 

 

 

► 1791 - 14 décembre Discours de Louis XVI devant l'Assemblée contre les nations étrangères.

 

 

 

 

► 1791 - 19 décembre Veto du roi sur les décrets portant sur les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1791 - 27 décembre L'assemblée reconnaît la citoyenneté aux Juifs de l'Est.

 

 

 

 

► 1791 - 29 décembre Discours de Brissot à l'assemblée en faveur de la guerre.

 

 

 

 

► 1791 à 1824 - naissance et mort de Théodore Géricault. Peintre français. L'oeuvre de Géricault, profondément réaliste, sera marquée par les heures sombres que connaîtra la France à son époque. Admirateur de Rubens, le peintre affichera une prédilection pour les couleurs, le mouvement, l'énergie. Il approfondira la technique de Gros consistant à faire jaillir les figures de la toile. Né d'une famille royaliste, il rejoint Paris, à 17 ans, pour l'atelier de Guérin et celui de David, où il croisera notamment Delacroix.

 

 

Pendant cette période, il peint 'La Méduse' tableau relatant le naufrage du navire et la survie d'une partie de son équipage sur un radeau de fortune. Ce tableau est d'ailleurs représentatif de son oeuvre, à savoir un soucis constant de la représentation du réel, qu'il soit constitué de faits divers ou simplement le reflet de la vie courante. On peut ainsi citer ses nombreuses représentations de chevaux et de courses, et dans un genre différent sa célèbre série des "monomanies" constituée de portraits d'aliénés.

 

 

Ce choix du réel lui attire tour à tour les louanges ou les foudres de la critique. Quand il meurt, il laisse inachevés de grands projets, restés à l'état d'esquisses, traitant de l'abolition de l'esclavage, l'Inquisition et la traite des Noirs. Géricault a introduit dans la peinture le mouvement, la couleur, et les thèmes réalistes qui permettent de parler, à partir de Delacroix son héritier spirituel, d'une nouvelle école: le romantisme.

 

 

 

 

► 1791 Olympe de Gouges écrit 'Déclaration des droits de la Femme'. Olympe de Gouges, Marie Gouze, (7 mai 1748, 3 novembre 1793) plus connue sous le nom d'Olympe de Gouges était une journaliste et auteure de théâtre française, condamnée à mort et guillotinée en raison de ses idées girondines, durant la Révolution française. En 1789, elle se lance dans la Révolution en défendant le principe d'une monarchie modérée. Amie de Condorcet et de Marivaux, elle admire Mirabeau et La Fayette.

 

 

Elle s'oppose notamment à l'esclavage. Olympe de Gouges défend également avec ardeur les droits des femmes. Elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dans laquelle elle affirme l'égalité en droit des deux sexes et demande qu'on rende à la femme ses droits naturels. Elle demande la suppression du mariage et l'autorisation du divorce. Elle émet à la place l'idée d'un contrat annuel renouvelable signé entre concubins et milite pour la libre recherche de la paternité.

 

 

En 1793, elle prend la défense de Louis XVI qu'elle ne juge pas coupable en tant qu'homme mais uniquement comme souverain et s'oppose à Marat et Robespierre. Solidaire des girondins après les journées de mai-juin 1793, elle est accusée d'être l'auteure d'une affiche girondine. Le 20 juillet 1793, elle est arrêtée. Elle tombe malade en prison et parvient à être transférée pour un mois dans la pension de Madame Mahay. Il lui aurait été facile de s'en échapper ; elle souhaite cependant se justifier devant le tribunal, dont elle pense qu'il la blanchira de toute accusation. Elle est condamnée à mort et guillotinée le 12 brumaire an II (3 novembre 1793). Sa dernière lettre fut pour son fils, qui la reniera l'année suivante par peur d'être inquiété.

 

 

 

 

► 1792 - Les souverains étrangers voyaient au départ la Révolution sans déplaisir, escomptant un affaiblissement de la France sur la scène internationale. Mais après les dérapages du printemps 1792, ils s'inquiètent pour le roi et craignent une contagion révolutionnaire. Louis XVI, son entourage et les émigrés français les poussent à intervenir. De leur côté, les révolutionnaires se prennent à espérer une guerre victorieuse qui consoliderait la monarchie.

 

 

Sur la base de ce très mauvais calcul, le 20 avril 1792, l'Assemblée législative et le roi Louis XVI déclarent la guerre au "roi de Bohême et de Hongrie", en fait le puissant archiduc d'Autriche (Charles Louis d'Autriche) et empereur d'Allemagne (Frédéric-Guillaume II de Prusse). Dès l'été, la France est envahie par les armées prussiennes et autrichiennes pendant que le duc de Brünswick, qui commande les armées prussiennes menace les Parisiens d'un mauvais sort.

 

 

Le 10 août 1792, la foule envahit le palais des Tuileries et fait enfermer le roi et sa famille dans la prison du Temple. Le 2 septembre, des milliers de prisonniers d'opinion sont massacrés par la foule à l'instigation de Marat. L'Assemblée législative aura échoué en moins d'un an et avec elle la première expérience de monarchie constitutionnelle en FranceLa Convention, première république. Une nouvelle assemblée est élue au suffrage universel (à l'exclusion des femmes) et non plus comme précédemment au suffrage censitaire (seuls ont le droit de voter et de se faire élire les hommes assez aisés pour payer un minimum d'impôt).

 

 

Le 20 septembre 1792, à Valmy, en Argonne, les Prussiens sont repoussés de manière inattendue par les Français, au chant de la Marseillaise, et repassent la frontière. Le 20 septembre 1792, l'assemblée de la Convention (un nom emprunté aux Américains) se réunit pour la première fois. Le 21 septembre 1792, les députés de la Convention proclament l'abolition de la monarchie. Le 22 septembre 1792, ils décident sur une proposition de Jacques Danton, que désormais, les actes publics seront datés de "l'An I de la République".

 

 

C'est de cette manière "furtive", selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République. L'assemblée met sans tarder le roi en accusation. Le procès se déroule à la Convention même. Il réveille l'opposition entre deux clans politiques : - les Girondins ou Brissotins (ainsi nommés parce que leur chef de file est le député Brissot et beaucoup viennent du département de la Gironde) : ils veulent maintenir les institutions décentralisées mises en place en 1789, - les Montagnards (ainsi nommés parce qu'ils siègent dans les travées les plus élevées de l'Assemblée !) : ils sont menés par Robespierre, Danton, Saint Just, Marat,... Ils veulent instaurer la dictature pour sauver les acquis de la Révolution et chasser. Dans un premier temps, les Girondins semblent l'emporter car la menace étrangère recule partout.

 

 

Les armées révolutionnaires triomphent à Jemappes, en Belgique (une possession autrichienne). Montagnards, pendant la Révolution française les députés de l'Assemblée législative de 1791 siégeant sur les bancs les plus hauts de l'Assemblée (la Montagne) prirent le nom de montagnards. Favorables à la République, dominés par Georges Jacques Danton, Jean-Paul Marat et Maximilien de Robespierre, ils connurent leur apogée au printemps de 1793 avec 300 députés à la Convention, pour la plupart élus de la Seine et des grandes villes.

 

 

Hostiles à la monarchie, favorables à une démocratie centralisée, les montagnards, proches de la petite bourgeoisie, s'appuyèrent sur les sans-culottes et combattirent les Girondins, représentants de la bourgeoisie aisée, qu'ils finirent par évincer du pouvoir (2 juin 1793). Dominant la Convention et le Comité de Salut Public, ils imposèrent une politique de Terreur et éliminèrent les Enragés (hébertistes), favorables à Jacques-René Hébert et les Indulgents proches de Georges Jacques Danton.

 

 

Après la chute de Maximilien Robespierre et de ses partisans (9 thermidor an II, 27 juillet 1794), les montagnards tentèrent de s'opposer à la Convention thermidorienne- Montagnards. (on dirait aujourd'hui gouvernement plutôt de gauche) Députés de la Montagne, c'est-à-dire installés sur les bancs situés en haut dans l'Assemblée législative. Journalistes, avocats, prêtres défroqués et révolutionnaires bourgeois, ils se signalent rapidement par leur position extrémiste.

 

 

Les montagnards les plus célèbres s'appellent Barras, Fouché, David, Desmoulins, Fabre d'Eglantine, Saint Just… et surtout Robespierre, Danton et Marat. Ils éliminent les girondins, les hébertistes et les dantonistes avant de s'autodétruire (9 thermidor an II, (27 juillet 1794). Les députés de l'extrême gauche qui siégèrent dans les Assemblées de la Deuxième République adoptèrent le surnom de montagnards. 

 

 

Les hébertistes sont les partisans de Jacques-René Hébert. Les hébertistes furent les ardents propagateurs du culte de la Raison et soutinrent avec force le mouvement de déchristianisation. Ils furent les principaux artisans de la chute des girondins (31 mai et 2 juin 1793), réclamèrent la guerre à outrance tant civile qu'extérieure. Ils firent pression sur la Convention réclamant certaines mesures politiques (loi des suspects, 17 septembre 1793) et économiques (loi du maximum général, septembre 1793). Le Comité de salut public, ainsi menacé sur sa gauche, décida l'arrestation des hébertistes.

 

 

La fin des chefs ultra-révolutionnaires désorienta profondément le mouvement populaire de la sans-culotterieGirondins, nom donné à un groupe politique pendant la révolution française, qui siégea à l'Assemblée législative et à la Convention nationale parce qu'il était composé de plusieurs députés des bords de la Gironde. Ses membres, pour la plupart, inscrits au Club des Jacobins, étaient considérés comme les plus radicaux de l'assemblée, avec les députés de Paris, emmenés par Robespierre, qu'on nommaient les Montagnards.

 

 

Ce fut cependant la question de l'opportunité de la guerre qui les séparèrent. Les Girondins pronèrent la guerre contre ceux qui, en Europe, encourageaient la résistance aux lois révolutionnaires ou n'observaient pas un gage de neutralité en désarmant les émigrés. Les Girondins. (on dirait aujourd'hui gouvernement plutôt de droite) Tirant leur nom de la Gironde, dont plusieurs membres sont députés (Brissot, Condorcet, Roland de la Platière…), les Girondins constituent au départ de la Révolution un rassemblement de journalistes, avocats et hommes d'affaires assez enclins à maintenir le roi au pouvoir dans une monarchie constitutionnelle.

 

 

Leurs illusions s'effondrant avec la chute de la royauté proclamée le 10 août 1792, ils siègent encore quelque temps (à droite) de la Convention nationale, avant d'affronter vivement les révolutionnaires plus extrêmes. Pour eux, la Révolution a atteint ses objectifs et doit cesser. Impuissants à empêcher le procès de Louis XVI et l'entrée en guerre de la France avec toutes les puissances aristocratiques européennes, ils sont bientôt balayés sous la pression des montagnards et des sans-culottes (juin 1793) Les têtes des chefs, condamnés par le tribunal révolutionnaire, tombent sous la guillotine en octobre 1793. 

 

 

Le duel Gironde/Montagne à la Convention, à la Convention nationale, la Gironde, composée essentiellement de députés des provinces fut installée à droite et la Montagne, composée des vingt-quatre députés de Paris et de plusieurs autres fut installée à gauche. Les Girondins dominaient l'Assemblée et, immédiatement, ils s'attaquèrent à la Commune de Paris et aux Montagnards, qu'ils tenaient pour responsables des massacres de septembre.

 

 

Ce fut Marat qui fut visé le premier. Bien qu'accusés de fédéralisme, les Girondins bénéficiaient de l'évolution favorable de la situation militaire (victoire de Jemappes, 6 novembre 1792) pour relancer la Convention girondine. Cependant, au procès du roi Louis XVI, les Girondins, en demandant l'appel au peuple, se rendirent suspects de tiédeur républicaine, en tentant de sauver le roi. L'évolution de la situation militaire (défaite de Neerwinden, 18 mars 1793, trahison d'un des leurs, Dumouriez, 5 avril 1793), et leur opposition contre l'institution du Tribunal révolutionnaire, les compromirent définitivement.

 

 

 

 

► 1792 - 2 janvier Discours de Robespierre aux Jacobins contre la guerre. Alors que l'Assemblée se prépare à la croisade révolutionnaire contre les autres pays européens, Robespierre refuse cette idée, car l'ennemi est ici, les vrais contre-révolutionnaires sont en France, cette guerre serait un atout pour eux. Comment risquer de se mesurer aux puissances étrangères avec un risque de guerre civile si fort. Au club des Jacobins, ces remarques sont entendues et l'on soupçonne les partisans de la guerre d'espérer la perdre. L'opinion des Français est acquise au discours pacifique de Robespierre.

 

 

 

 

► 1792 - 5 janvier Discours d'Isnard à l'assemblée en faveur de la guerre. Maximin Isnard, né à Grasse, le 16 novembre 1755, mort à Grasse, le 12 mars 1825, député du Var à la Convention nationale. Commerçant parfumeur à Draguignan, orateur violent, il fut élu à l'Assemblée législative, puis à la Convention nationale où il devint membre du Comité de Défense Générale, ancêtre du Comité de Salut Public, institué le 3 janvier 1793. Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 17 au 30 mai.

 

 

Ami des Girondins, il s'attaqua à la Commune et s'éleva contre l'action des sections parisiennes. Le 25 mai 1793, lors de sa présidence, il répliqua à une députation de la Commune de Paris, venant dénoncer l'arrestation d'Hébert par la Commission des Douze : "Si jamais la Convention était avilie, si jamais par une de ces insurrections qui depuis le 10 mars se renouvellent sans cesse, et dont les Magistrats n'ont jamais averti la Convention... si par ces insurrections toujours renaissantes il arrivait qu'on portât atteinte à la représentation nationale, je vous le déclare au nom de la France entière... Je vous le déclare au nom de la France entière, Paris serait anéanti... Bientôt on chercherait sur les rives de la Seine si Paris a existé...", ce qui suscita de vives protestations sur les bancs Montagnards.

 

 

Le 31 mai 1793, après ce virulent discours prononcé contre Paris, il résilia ses fonctions et échappa à la proscription des Girondins du 2 juin 1793. Il fut mis en accusation le 12 vendémiaire an II (3 octobre 1793) et se cacha jusqu'au 9 thermidor. Il rentra à la Convention le 14 frimaire an III (4 décembre 1794). Élu député au conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, il se rallia à Bonaparte. En 1802, il publia un petit traité : De l'immortalité de l'âme. A la Restauration, il se rallia à la royauté, ce qui lui permit d'éviter la proscription.

 

 

 

 

► 1792 - 25 janvier L'Assemblée nationale veut la guerre et lance un ultimatum à l'Autriche. Ce sont les Girondins qui sont à l'origine de cet acte, ceux-ci espèrent abattre la monarchie et posséder l'ensemble des pouvoirs politiques.

 

 

 

 

► 1792 - 9 février Les biens des émigrés sont mis sous séquestre.

 

 

 

 

► 1792 mars L'usage de la guillotine est approuvé par décret de l'Assemblée. Elle porte d'abord le nom de Louison.

 

 

 

 

► 1792 - 1er mars Mort de Léopold II d'Autriche, son fils François Ier d'Autriche lui succède. François Ier d'Autriche (Né à Florence le 12 février 1768 - Décédé à Vienne le 2 mars 1835), archiduc souverain d'Autriche (1792-1804) puis empereur d'Autriche (1804-1835), roi de Hongrie (1792-1835), roi de Bohême (1792-1835) et roi de Lombardie-Vénétie (1815-1835), fut également le dernier empereur (élu) des Romains (1792-1806) sous le nom de François II. Fils de Léopold II et de Marie-Louise d'Espagne, fille de Charles III d'Espagne et de Marie-Amélie de Saxe. Couronné roi de Hongrie à Buda le 6 juin 1792. Élu empereur des Romains le 7 juin 1792, puis couronné à Francfort-sur-le-Main le 14 juillet 1792. Couronné roi de Bohême le 5 août 1792.

 

 

 

 

► 1792 - 2 mars Les troupes françaises évacuent Aix-la-Chapelle.

 

 

 

 

► 1792 - 3 mars Meurtre de Simoneau, maire d'Étampes lynché par la foule. "L'affaire Simoneau" : Simoneau, riche tanneur, maire de la localité, fut massacré par la foule alors qu'il proclamait la loi martiale nouvellement votée par la Législative. Il était soupçonné d'être un accapareur et de soutenir la spéculation.

 

 

 

 

► 1792 - 9 mars Louis XVI renvoie Narbonne, il est remplacé par le Lieutenant Général marquis Pierre Marie de Grave au ministère de la guerre. Pierre Marie de Grave, Pierre Marie, marquis de Grave 1755-1825. Avant la Révolution Pierre Marie de Grave était colonel avec le titre de premier écuyer du duc de Chartres (futur Louis-Philippe Ier). Sous la Révolution, il fut promu maréchal de camp. Le 9 mars 1792, on l'appela au ministère de la Guerre en remplacement de Louis Marie Narbonne Lara. Charles François Dumouriez l'accusa d'être le responsable des défaites de son armée, ce qui amena Pierre Marie de Grave a démissionner le 8 mai 1792. Il émigra et revint en France après le Coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

 

 

► 1792 - 10 mars L'Assemblée met Lessart, ministre des affaires étrangères, en accusation. Claude Antoine Nicolas Waldec de Lessart, ami de Necker, grâce auquel il fut nommé contrôleur général des Finances (1790), il fut ensuite ministre des Finances (décembre 1790-avril 1791) puis des Contributions (avril-mai 1791) où il fut accusé de mauvaise gestion par Clavière et les Girondins. Ministre de l'Intérieur de janvier à novembre 1791, il fut accusé de sympathie pour les prêtres réfractaire. Devenu ministre des Affaires étrangères (1791) et hostile à la déclaration de guerre à l'Autriche (1792), il tomba sous les coups des Girondins et fut tué lors des massacres de septembre 1792. Montmorin, ancien ministre des Affaires étrangères, fut pendant quelques mois ministre de l'Intérieur par intérim.

 

 

 

 

► 1792 - 15 mars Création d'un ministère girondin autour de Roland, Clavière et Dumourriez. Ministère girondin, Louis XVI commet une faute. A l'instigation de Marie-Antoinette, il renvoie Narbonne dont l'impertinence l'a irrité. Il dresse ainsi contre lui la majorité de l'Assemblée. Brissot s'en prend à Lessart, le ministre des Affaires étrangères. Sa mise en accusation est votée, le ministère feuillant s'effondre. Les Girondins en sont venus à leurs fins : la royauté, si elle veut encore se survivre, ne peut plus que leur abandonner le pouvoir. C'est ce qu'elle fait. Louis XVI et Marie-Antoinette s'attendent à tout maintenant ; ils ont l'échafaud devant les yeux. Plus d'autre politique pour eux que celle du pire.

 

 

 

 

► 1792 - 23 mars Le gouvernement a changé : les Girondins sont au pouvoir. Brissot, leur chef, a dénonçé la trahison du Ministre des Affaires étrangères (Lessart) et tout le gouvernement a du démissionner. Le Roi a donc reformé un gouvernement et a été contraint de choisir de nouveaux ministres parmi les Girondins : Clavière aux Finances, Roland à l'Intérieur.

 

 

 

 

► 1792 - 25 mars Ultimatum français à François Ier d'Autriche. Ultimatum de la France à l'Autriche afin qu'elle disperse les émigrés et qu'elle arrête ses préparatifs d'armement.

 

 

 

 

► 1792 - 26 mars Loi d'Amnistie sur les crimes et délits liés à la Révolution en Avignon.

 

 

 

 

► 1792 - 4 avril Libération des responsables du massacre de la Glacière par des révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 10 avril Robespierre démissionne de son poste d'accusateur public du tribunal criminel de Paris.

 

 

 

 

► 1792 - 20 avril L'Assemblée législative déclare la guerre au roi de Bohême et de Hongrie, François Ier d'Autriche. Le motif invoqué est le refus du chancelier Autrichien de dissoudre le Congrès des Souverains. La grande majorité des députés a voté la guerre, seuls Robespierre et quelques autres s'y sont opposés. Mais l'organisation de l'armée ne fonctionne pas du tout et la plupart des hommes de troupes volontaires n'ont toujours pas reçu de fusils.

 

 

Marat, du Club des Cordeliers, ne manque pas de se moquer de cette armée dans son journal "L'Ami du peuple". Les Girondins (la majorité de l'Assemblée) l'interdisent de publication. Le roi et l'Assemblée législative déclarent la guerre à l'empereur François Ier d'Autriche. Celui-ci et son allié, le roi de Prusse, prennent aussitôt l'offensive. Au début, à la joie des contre-révolutionnaires, les armées françaises reculent. Mais, un élan patriotique imprévu se manifeste, scellant l'alliance du peuple en armes et de la Révolution et provoquant la chute de la royauté.

 

 

Louis XVI sera condamné pour trahison politique et exécuté le 21 janvier 1793. Les Guerres de la Révolution française désignent les conflits qui ont impliqué la France révolutionnaire contre d'autres pays européens, souvent coalisés, durant la période comprise entre 1792 (guerre contre l'Autriche) et le traité d'Amiens de 1802. Une distinction peut être faite entre la période dite de la première coalition (1792-1797) et la deuxième coalition (1798-1801), même si certains pays, et notamment le Royaume-Uni, étaient en guerre continue contre la France de 1793 à 1802.

 

 

Caractérisées par une ferveur révolutionnaire et des innovations militaires, ces multiples campagnes sauvèrent le régime révolutionnaire français, pourtant confronté à une sérieuse opposition européenne. De surcroît, les victoires qui s'ensuivirent contribuèrent à étendre de façon significative l'emprise territoriale de la France.

 

 

 

 

► 1792 - 25 avril Première exécution à la guillotine. On n'a guère fait encore que des essais sur des cadavres à l'hôpital Bicêtre. Place de Grève, la foule est nombreuse pour assister à la décollation de Jacques Pelletier, bandit de grand chemin. Inquiet des réactions que peut avoir cette foule, La Fayette a été prié de prendre toutes les dispositions pour protéger la machine dont la réalisation est fort chère. La foule est satisfaite de l'efficacité du mécanisme.

 

 

 

 

► 1792 - 26 avril Rouget de Lisle présente son 'chant de guerre pour l'armée du Rhin' ('Marseillaise'). La veille, on a appris la nouvelle de la déclaration de guerre à l'Autriche. Le maire de Strasbourg a commandé à un jeune capitaine de génie, qui est poète et mélomane, d'écrire un chant pour cette circonstance. Le soir, dans le salon du maire de Dietrich, le maire lui-même, accompagné par sa femme au clavecin, entonne 'Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin' que lui a apporté Claude-Joseph Rouget de Lisle : “Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé…” 

 

 

Claude Joseph Rouget de Lisle (ou Rouget de l'Isle) était un officier du génie né le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier et mort le 26 juin 1836 à Choisy-le-Roi. Sorti de l'école de Mézières, en garnison à Strasbourg, il compose dans le salon de Philippe-Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg, le 'Chant de guerre pour l'armée du Rhin' le 25 avril 1792. Celui-ci, chanté par le bataillon des Marseillais dans leur marche vers Paris en juillet 1792, est très vite appelé la Marseillaise et deviendra l'hymne national français le 14 mars 1879.

 

 

Emprisonné sous la Terreur, puis combattant en Vendée, il démissione en 1796 et vit difficilement à Lons-le-Saunier. Louis-Philippe Ier lui avait donné une petite pension de la Légion d'honneur. La Marseillaise' est l'hymne national de la République française. Elle fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre au roi d'Autriche. Elle portait alors le titre de "Chant de guerre pour l'armée du Rhin".

 

 

 

 

► 1792 - 29 avril Massacre par leurs hommes des généraux Dillon et Biron ayant ordonné la retraite. Déroute des Français à Tournai. La guerre ayant été déclarée à l'Autriche le 20 avril précédent, les Français divisés en deux corps d'armée, s'avancèrent vers Mons et vers Tournai. L'attaque de Mons était dirigée par le général Biron, et celle de Tournai par Théobald Dillon, qui était à la tête de cinq à six mille hommes ; quinze cents Autrichiens foudroyèrent cette petite armée, et la ramenèrent battant jusqu'aux portes de Lille, tandis que le général Biron essuyait de son côté une semblable déroute ; mais l'issue en fut moins fâcheuse pour lui que pour son collègue Dillon, qui fut massacré par ses propres soldats en rentrant dans Lille.

 

 

 

 

► 1792 - 9 mai Servan est nommé ministre de la guerre. Servan, Joseph Servan de Gerbey (1741-1808). Volontaire au régiment de Guyenne en 1860, maréchal de camp le 8 mai 1792, il est ministre de la Guerre du 9 mai 1792 au 12 juin 1792, puis du 10 août 1792 au 30 septembre 1792. Arrêté sous la Terreur, il est libéré le 3 février 1795 et réintégré dans l'armée. Il prend sa retraite le 3 mai 1807 et meurt en 1808.

 

 

 

 

► 1792 - 18 mai Les chefs militaires réunis à Valenciennes déclarent impossible toute offensive.

 

 

 

 

► 1792 - 23 mai Vergniaud et Brissot dénonce le "comité autrichien" dirigé par la reine. La Cour trahit. Et cela depuis que la France est en guerre avec l'Autriche. Aujourd'hui, Vergniaud et Brissot ont dénoncé cette forgaitue à l'Assemblée. Ils parlent d'un "comité autrichien" qui négocierait avec l'emprereur depuis les Tuileries pour formenter la contre-révolution grâce à l'aide de l'étranger et des chefs de l'armée française. Cette accusation vise aussi La Fayette qui serait complice de la trahison. Il est vrai que ce général est devenu un spécialiste des intrigues politiques.

 

 

Le Jacobin Chépy l'a assuré à Brissot : La Fayette a envoyé le 16 un émissaire secret à Mercy-Argenteau, l'ambassadeur autrichien. Il aurait proposé à Vienne de suspendre les opérations armées pour le laisser le pouvoir personnel. On comprend que les Girondins soient exaspérés. Ils ont cru un moment pouvoir compter sur le soutien de La Fayette. Mais ce dernier s'est depuis peu rapproché des Feuillants en se réconciliant avec Duport le 13 mai. Il était furieux de ne pas avoir été consulté par les Brissotins lors de la nomination de Servan au ministère de la Guerre.

 

 

Le 21 mai, il a alors adressé à Roland, ministre de l'intérieur, une lettre qui refusait de reconnaître l'autorité du gouvernement. La rupture entre Brissot et lui est consommée. Pierre Victurnien Vergniaud était un homme politique français né à Limoges le 31 octobre 1753 et mort guillotiné le 31 mai 1793. Député de Bordeaux à l'assemblée législative (1791) et à la Convention (1792), considéré comme l'un des chefs des Girondins, avec moins d'influence que Jacques Pierre Brissot. Il est membre de la "Commission des Douze" qui enquête en mai 1793 sur les agissements de la Commune de Paris et de Jean Paul Marat. Aussi est-il décrété d'arrestation le 2 juin 1793, condamné à mort et guillotiné le 31 octobre 1793. Il ne renonça pas à sa politique ambiguë d'entente avec la cour royale.

 

 

 

 

► 1792 - 27 mai Décret condamnant les prêtres réfractaires à la déportation.

 

 

 

 

► 1792 - 29 mai L'Assemblée législative ordonne la dissolution de la Garde Royale.

 

 

 

 

► 1792 - 8 juin L'Assemblée Nationale adopte la formation du camp des Fédérés pour le maintient de l'ordre.

 

 

 

 

► 1792 - 10 juin Lettre de mise en garde de Roland au roi contre ses vetos. Roland, Jean-Marie Roland de la Platière (1734-1793) Acquis aux idées nouvelles, il siégea comme notable du Conseil de la commune de Lyon (1790) et fonda le club des Jacobins de cette ville. Venu à Paris, en 1791, il s'y lia avec Brissot et devint un des chefs du mouvement girondin avec sa femme, Madame Roland. Sous l'Assemblé législative, il fut nommé ministre de l'Intérieur dans le cabinet girondin formé en mars 1792 et renvoyé par Louis XVI après sa "lettre comminatoire" au roi du 10 juin 1792.

 

 

 

 

► 1792 - 11 juin Veto du roi sur la loi condamnant les prêtres réfractaires sur la formation du camp des Fédérés.

 

 

 

 

► 1792 - 12 juin Le roi renvoie les ministres girondins et nomme les Feuillants pour les remplacer. L'assemblée vient de voter deux décrets, l'un pour le bannissement des prêtres réfractaires, l'autre pour la dissolution de la garde royale. Louis XVI réplique en convoquant Roland, Servan et Clavière, ministres girondins, et en les sommant de démissionner. Le gouvernement des Girondins est écarté au profit du gouvernement des Feuillants. Le Roi a réussi grace à son droit de veto à immobiliser l'exécutif. Les décrets les plus importants ne sont pas ratifiés par le Roi.

 

 

 

 

► 1792 - 13 juin L'Assemblée législative exprime les regrets de la nation suite au renvoi des Girondins.

 

 

 

 

► 1792 - 15 juin Dumouriez démissionne du nouveau ministère. Dumouriez, qui est devenu très populaire et qui a accepté le 10 mars dernier le portefeuille de ministre des Affaires étrangères, demande au roi qui, le 12, a renvoyé les ministres Roland, Clavière et Servan, de revenir sur son veto aux décrets contre les prêtres réfractaires. Une fois encore, le roi refuse. Dumouriez choisit de démissionner. Dumouriez, Charles François du Périer, dit Dumouriez (° 26 janvier 1739 à Cambrai, † 14 mars 1823 à Turville-Park, près de Londres). Général français.

 

 

 

 

► 1792 - 20 juin Aujourd'hui, anniversaire du serment du Jeu de Paume mais surtout de la fuite de Varennes, la foule envahit les Tuileries. Le droit de veto dont le Roi abuse et les rumeurs d'un complot anti-révolutionnaire se préparant aux Tuileries ont suffit à déclencher la haine des Parisiens qui veulent voir le Roi. L'insurrection gagne l'intérieur des Tuileries, les gardes ne peuvent agir devant une telle foule. Tandis que Marie-Antoinette tente de se cacher dans un souterrain, le Roi entouré de grenadiers décide de se présenter au peuple, le foule haineuse mais silencieuse le laisse prononcer un discours dans lequel le Roi rappelle sa fidélité à la Nation et l'attachement qu'il a pour son peuple.

 

 

Il va même jusqu'à porter le bonnet rouge. Après cet événement, le Roi perd toute crédibilité aux yeux des Français, son pouvoir est réduit à néant. Les sans-culottes aux Tuileries, à l'initiative de Santerre, un brasseur du faubourg Saint-Antoine, les Parisiens marche sur le palais des Tuileries le jour de l'anniversaire du serment du Jeu de paume. Ils veulent que le roi retire son veto aux décrets pour la déportation des prêtres réfractaires et la création d'un camp de gardes nationaux.

 

 

Le roi coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation mais ne cède pas. Les Parisiens reviendront un mois plus tard avec plusieurs bataillons de fédérés et prendront d'assaut le palais des Tuileries. Sans-culottes. Révolutionnaires parisiens qui revêtent la carmagnole, le bonnet rouge et surtout un pantalon long à rayures – pour se démarquer de la "culotte" laissant apparaître les bas que l'on portait sous l'Ancien Régime.

 

 

 

 

► 1792 - 28 juin La Fayette de retour à Paris demande la condamnation des investigateurs de la journée du 20 juin.

 

 

 

 

► 1792 - 2 juillet L'Assemblée contournant le Veto royal appelle les fédérés à Paris pour le 14.

 

 

 

 

► 1792 - 10 juillet Démission des ministres feuillants du gouvernement. Leur influence disparait avec la fin de l'Assemblée législative.

 

 

 

 

► 1792 - 11 juillet L'Assemblée Nationale déclare la patrie en danger. L'as-semblée législative proclame “la Patrie en danger”. Depuis le début de la guerre contre l'Autriche, en avril, les défaites et les retraites se suivent. Les 80 000 hommes de l'armée conduits par des officiers que l'on surnomme des “vaincre ou courir” ne parviennent pas à contenir les troupes de Brunswick et les émigrés que conduit Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé). Dès le lendemain, une nouvelle loi lève 50 000 hommes et 46 bataillons de volontaires qui rassemblent 33 600 hommes encore.

 

 

 

 

► 1792 - 17 juillet Pétition demandant la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 23 juillet Nouvelle pétition demandant la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 25 juillet Manifeste de Brunswick, lancé de Coblence et signé par le commandant en chef des armées prussiennes et autrichiennes, Charles Guillaume de Brunswick. Le manifeste de Brunswick est attribué au chef de l'armée prussienne, le duc Charles Guillaume de Brunswick (écrit en fait par un émigré du nom de Limon), et adressé au peuple de Paris. Dans ce texte le militaire menace de manière très maladroite de piller Paris s'il était fait le moindre outrage à la famille royale.

 

 

Le résultat fut opposé à celui escompté et ce manifeste et l'une des principales causes de la journée du 10 août 1792. Manifeste de Brunswick. Manifeste publié le 25 juillet 1792 au nom de l'empereur et du roi de Prusse pour mettre en garde les soldats et la population françaises contre toute atteinte à la sûreté de la famille royale française. Ce document provocant, affiche leur détermination à faire "cesser l'anarchie dans l'intérieur de la France, arrêter les attaques portées au trône et à l'autel, rendre au roi sa liberté et le mettre en état d'exercer son autorité légitime". Le seul effet du manifeste de Brunswick, connu à Paris le 1er août 1792, est d'exciter les révolutionnaires et d'accélérer la chute de la monarchie.

 

 

 

 

► 1792 - 26 juillet Brissot demande la déchéance du roi et l'instauration du suffrage universel.

 

 

 

 

► 1792 - 27 juillet Confiscation des biens des émigrés.

 

 

 

 

► 1792 - 29 juillet Discours de Robespierre aux Jacobins pour demander la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 30 juillet Les "citoyens passifs" peuvent accéder à la Garde Nationale.

 

 

 

 

► 1792 - 30 juillet Les Marseillais entrent à Paris en chantant. Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant la "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.

 

 

 

 

► 1792 - 3 août 47 des 48 sections parisiennes se prononcent pour la déché-ance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 3 août Louis XVI assure qu'il prendra toutes les mesures profitables à la liberté et à la gloire de la nation.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Prise des Tuileries par le peuple (sectionnaires et fédérés). La famille royale se réfugie à l'Assemblée qui se déclare en séance permanente et se fait délivrer le sceaux de l'État pour marquer sa prise de pouvoir. Le soir, l'Assemblée législative, qui assume tous les pouvoirs, désigne par acclamation un conseil exécutif provisoire, composé de six ministres (Étienne Clavière, Roland, Joseph Servan, Danton, Monge et Lebrun). Elle envoie aux armées 12 députés disposant de pouvoirs étendus (dont la suspension des généraux). Le Principe de la création d'une nouvelle assemblée, la Convention nationale, est acquis.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Les sans-culottes prennent d'assaut les Tuileries. Cinq jours auparavant, les sections (les autorités municipales) de Paris exigeaient la déchéance du Roi par l'Assemblée. Les sections menaçaient l'Assemblée d'un soulèvement de Parisiens contre le Roi si elle ne forçait pas le Roi à abdiquer. L'Assemblée a considéré nulle cette délibération des sections. Aussi, dès trois heures du matin, les sans-culottes et les Fédérés se rassemblent à l'Hotel de ville et ce sont plusieurs centaines d'hommes armés conduits par les délégués des sections qui se dirigent vers les Tuileries.

 

 

La défense du château des Tuileries avait été particulièrement bien préparée et ce sont près de 4000 hommes, gendarmes et gardes nationaux, qui attendent les insurgés. Le Roi, voyant se masser les sans-culottes devant le château, rejoint l'Assemblée pour sa sécurité. Mais très vite les gendarmes fraternisent avec les insurgés et les gardes nationaux ne tardent pas à les rejoindre également. Il ne reste plus que les gardes suisses pour assurer la défense du château…

 

 

Depuis le bâtiment assailli, les gardes suisses tirent sur la foule et abattent plusieurs dizaines d'hommes, la suite est un combat d'une rare violence bien vite gagné par les sans-culottes qui tuent, décapitent, empalent les défenseurs du château; seule une poignée s'en sortira en se réfugiant à l'Assemblée. On comptera plus d'un millier de morts dans cette terrible bataille. L'Assemblée décide la suspension du Roi et nomme à la place du gouvernement un Comité exécutif au sein duquel Danton devient Ministre de la Justice.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Suspension du roi qui est remplacé par le conseil exécutif provisoire. Les insurgés parisiens donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste publié en France le 1er août, le duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Furieux et convaincus de la trahison du roi, les sans-culottes marchent alors sur les Tuileries, massacrent les gardes suisses, pillent le palais, contraignant le roi à se réfugier auprès de l'Assemblée.

 

 

La monarchie tombe et la famille royale est conduite à la prison du Temple. Abolition de la monarchie française, les insurgés parisiens, accompagnés des bataillons de fédérés, donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste, le duc de Brunswick, chef de l'armée autrichienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Le Conseil exécutif fut créé le 11 août 1792. Le 25 juillet 1792, des expressions malvenues dans le manifeste de Brunswick faisaient état de menaces vis-à-vis du peuple.

 

 

Les armées prussiennes commençaient d'envahir le territoire. Le soir du 10 août 1792, juste après la prise des Tuileries, l'Assemblée législative crut sauver la situation en nommant un Conseil exécutif provisoire. Il devait diriger à la place du roi, puisque celui à qui on avait recours depuis bientôt trois ans était virtuellement suspendu. Les membres du conseil exécutif provisoire furent nommés par acclamation. Ils furent choisis en dehors de l'Assemblée législative.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Mise en place d'une commune insurrectionnelle à Paris. La Commune insurrectionnelle de Paris : Dans la nuit du 9 au 10 août 1792 sous la menace du danger extèrieur à la crainte d'une trahison de Louis XVI, une commune insurrectionnelle dirigée par Jérôme Pétion, Pierre Louis Manuel et son substitut Georges Jacques Danton prit la place de la Commune légale (Commune de Paris). Formée par 52 commissaires désignés avec la participation des citoyens, elle défendit les idées des sans-culottes parisiens et devint un des organes principaux du gouvernement imposant son pouvoir en province. 

 

 

La Commune insurrectionnelle de Paris contribua à la création du Tribunal révolutionnaire (17 août 1792), destiné à juger les suspects, resta passive face aux Massacres de septembre 1792, imposa la proscription des Girondins (2 juin 1793), la loi du Maximum général (29 septembre 1793), l'institution de la Terreur et participa au mouvement de déchristianisation. Titulaire des pouvoirs de police, elle nomma les policiers de Paris chargés d'incarcérer en masse les suspects.

 

 

Dominée en 1793 par le Comité de Salut Public dirigé par Maximilien de Robespierre, Georges Couthon et Louis Antoine Léon de Saint Just, la Commune insurrectionnelle de Paris perdit son influence après l'élimination des Hébertistes (24 mars 1794), la Convention nationale supprima la Commune de Paris et décida de guillotiner 93 de ses membres. Sous la Convention thermidorienne, la Commune de Paris fut remplacée par deux commissaires. La Constitution de l'an III (1795) remplaça la Commune de Paris par douze municipalités distinctes, coordonnées par un bureau central afin d'empêcher une nouvelle dictature populaire.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Danton est nommé ministre de la justice. Georges Jacques Danton (né à Arcis-sur-Aube le 26 octobre 1759 - mort guillotiné à Paris le 5 avril 1794) est un homme politique et révolutionnaire français. D'abord avocat au conseil du roi, de 1785 à 1791, il fonde en juillet 1790 le Club des Cordeliers, dont il devient l'orateur le plus écouté. Membre de la Commune de Paris depuis janvier de la même année, il dirige l'agitation républicaine après la tentative de fuite de Louis XVI, mais doit, en juillet 1791, se mettre à l'abri durant quelque temps en Angleterre.

 

 

En décembre de la même année, de retour en France, il est élu substitut du procureur de la Commune insurrectionnelle, et devient ministre de la Justice après le 10 août 1792. En réalité, c'est lui le véritable chef du gouvernement, et il défend une politique de réaction énergique devant le danger de l'invasion prussienne ; il organise des levées d'hommes, pour renforcer les armées de la République et fait arrêter 3000 suspects. Élu député de Paris à la Convention, il subit les attaques des Girondins qui lui demandent de justifier l'emploi de 200 000 livres mises à sa disposition pour des dépenses secrètes.

 

 

Puis il cherche d'abord à faire bannir le roi, avant de voter sa mort et lève 300 000 hommes. Il crée le Tribunal révolutionnaire en mars 1793, et le Comité de Salut Public, qu'il dirige jusqu'en juillet, lorsqu'il en est éliminé en faveur de Robespierre. Il s'oppose alors à celui-ci et réclame la fin de la Terreur ; mais la paix seule permettant le retour à une politique normale, lui et ses amis multiplient les négociations secrètes avec l'ennemi. Bientôt, il est mêlé à un scandale financier : il est arrêté, condamné à mort et guillotiné en même temps que Camille Desmoulins.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août L'Assemblée Législative instaure le suffrage universel.

 

 

 

 

► 1792 - 11 août Installation du gouvernement provisoire de la république dans l'ancienne Chancellerie royale (actuel Ministère de la Justice).

 

 

 

 

► 1792 - 11 août l'Assemblée autorise la municipalité à mener des enquêtes policières.

 

 

 

 

► 1792 - 13 août Louis XVI est transféré à la prison du temple. Le Roi et les siens sont prisonniers au Temple. Ils y sont conduits dans un carrosse, les Parisiens à leur passage les accablent d'injures. Et partout dans Paris, les statues royales sont abattues. La guillotine est installée place du Carroussel où l'on exécute les "complices des Tuileries" et le premier journaliste (un royaliste). La Tour du Temple et son enclos sont une ancienne forteresse parisienne située dans les IIIe et IVe arrondissements actuels, qui fut détruite en 1808. Construite par les Templiers à partir de 1240, pendant le règne de Saint Louis, elle devint par la suite une prison. Elle doit sa célébrité au fait qu'elle servit de geôle à la famille royale en 1792 et 1793.

 

 

 

 

► 1792 - 13 août Destruction de la statue de Louis XIV équestre de la place Vendôme.

 

 

 

 

► 1792 - 14 août Décret sur la ventes des biens des émigrés.

 

 

 

 

► 1792 - 15 août émeute en Mayenne à l'instigation de Jean Chouan. Jean Chouan est le surnom de Jean Cottereau, né le 5 octobre 1757 à Saint-Berthevin (Mayenne), et mort le 25 juillet 1794 à Olivet (Mayenne), est, avec ses frères - Pierre, François et René - un des chefs de l'insurrection contre-révolutionnaire et royaliste qui s'est développée dans le Bas Maine en 1793. En août 1792, à Saint-Ouen-des-Toîts, non loin de Laval, il ameute les paysans lors d'une tentative d'enrôlement de volontaires, bouscule les gendarmes et constitue une bande qui va s'installer dans le bois de Misedon.

 

 

Il joue un rôle actif dans la contre-révolution, favorise l'émigration. Sa tête étant mise à prix, il tente en vain, en mars 1793, de gagner l'Angleterre. En octobre 1793, il rejoint l'armée des Vendéens à Laval et participe à la virée de Galerne jusqu'à la sanglante défaite du Mans, le 12 décembre 1793. Ses deux soeurs, Perrine et Renée Cottereau sont arrêtées, conduites à Laval où elles sont jugées et guillotinées le 20 avril 1794. Au Mans, la mère de Jean Cottereau est écrasée accidentellement par une charette. Le frère de Jean Cottereau se blesse grièvement avec son fusil.

 

 

Il se replie alors dans sa forêt de Misedon, où il continue la lutte sur un terrain qui lui est plus favorable que celui d'une bataille rangée. Mais le ravitaillement est difficile dans un pays sillonné par les troupes républicaines. En juillet 1794, il est reconnu dans une ferme ; poursuivi, il attire sur lui le feu des républicains pour permettre à sa belle-soeur, enceinte, de s'échapper. Jean Cottereau demeure à l'arrière-garde et reçoit une balle dans l'abdomen. Il réussit à se cacher et est transporté dans les fourrés où il meurt le 25 juillet 1794. La chouannerie est un vaste soulèvement de la majeure partie des campagnes de l'ouest contre le gouvernement républicain de 1793.

 

 

Ce mouvement a longtemps été assimilé à la contre-révolution, organisée par les émigrés. Ce mouvement d'insurrection s'est manifesté par périodes en Bretagne et en Mayenne de 1793 à 1800. Plusieurs explication peuvent être avancées. Tout d'abord, la révolution religieuse amorcée par les républicain et l'éviction des prêtres réfractaires sont très mal acceptés à l'Ouest. Par ailleurs ce sentiment est aggravés par la détention puis la mort du roi. Enfin, l'annonce de la levée de 300 000 hommes renforça l'hostilité des paysans face à la révolution. Chouannerie. Révolte paysanne qui éclate en 1793 en Anjou et en Bretagne à l'instigation de Jean Chouan, chef royaliste fidèle à Louis XVI. Si la chouannerie rejoint l'insurrection des aristocrates vendéens, elle reste un soulèvement populaire qui trouve sa source dans le refus de l'enrôlement militaire exigé par la Convention. Elle est étouffée en 1800.

 

 

 

 

► 1792 - 16 août L'assemblée interdit les processions et cérémonies extérieu-res du culte.

 

 

 

 

► 1792 - 17 août Création du tribunal extraordinaire sur l'initiative de Danton. L'assemblée obtempère aux exigences de la Commune, qui l'a sommée sous peine d'émeutes de créer un tribunal auquel il doit revenir de juger tous les criminels contre-révolutionnaires. L'avant-veille, Robespierre a soutenu cette proposition. Mais il a décliné d'en assumer la présidence. La création d'un tribunal révolutionnaire est votée. Création du tribunal extraordinaire, décret du le 17 août 1792. Le tribunal extraordinaire fut créé au lendemain du 10 août 1792. Il avait pour fonction de juger les auteurs des crimes contre-révolutionnaires du 10 août 1792.

 

 

Sur l'exigence de la Commune de Paris, l'Assemblée lui remet le glaive de la Justice. Quelle serait cette justice ? Les uns voulaient un tribunal vengeur, rapide, expéditif. Jean-Paul Marat préfèrait un massacre. Le tribunal de vengeance pouvait éviter le massacre. La Commune de Paris, par la voix de Maximilien de Robespierre, en demanda à l'Assemblée la création immédiate. Présentée avec des formes adoucies, des ménagements insidieux, mêlés de menaces, la proposition fut reçue dans un grand silence. Un seul député François Chabot se leva pour l'appuyer. Et pourtant elle passa. On espèra éluder la proposition dans l'application ; on la décrèta en principe.

 

 

 

 

► 1792 - 18 août Suppression des congrégations religieuses encore existantes.

 

 

 

 

► 1792 - 19 août La Fayette gagne l'étranger. Nommé commandant de l'armée du Centre, La Fayette, qui s'est le 10 août opposé à la suspension de Louis XVI, préfère se rendre à l'ennemi plutôt que de risquer la guillotine. Avec les officiers qui l'accompagnent, parmi lesquels on compte Alexandre de Lameth, il déclare aux Autrichiens qu'ils ne peuvent être des militaires ennemis puisqu'ils viennent de quitter l'armée, et qu'ils ne sont pas davantage des émigrés mais “des hommes arrachés au bonheur de servir la liberté”. Dumouriez remplace La Fayette.

 

 

 

 

► 1792 - 19 août Entrée des armées prussiennes sur le territoire français.

 

 

 

 

► 1792 - 20 août Début du siège de Longwy par les Prussiens. Longwy est une ville du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département de Meurthe-et-Moselle,

 

 

 

 

► 1792 - 23 août Prise de Longwy par les armées ennemies.

 

 

 

 

► 1792 - 25 août Abolition définitive des droits féodaux. La Commune de Paris a ordonné au nom du peuple souverain que les dernières redevances féodales soumises au rachat soient supprimées sans indemnités. L'assemblée entérine cette mesure.

 

 

 

 

► 1792 - 26 août L'assemblée accorde la nationalité française aux philoso-phes étrangers ayant soutenus la cause de la liberté.

 

 

 

 

► 1792 - 26 août Aggravation des peines encourues par les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1792 - 28 août L'assemblée reconnaît la propriété des terres vaines aux communes.

 

 

 

► 1792 - 30 août Début du siège de Verdun par les armées prussiennes. Verdun est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.

 

 

 

 

► 1792 - 30 août Le conflit de pouvoir entre La Commune de Paris et l'Assemblée est à son comble. L'Assemblée a aujourd'hui déclaré la commune illégale.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Prise de Verdun par les Prussiens. Verdun se rend aux Prussiens qui bombardaient la ville depuis plusieurs jours. C'est la première lourde défaite des Français.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Début des "Massacres de septembre" dans les prisons. C'est une période noire pour la France, la peur du retour à la monarchie, le conflit entre l'Assemblée et la Commune, la défaite récente de Verdun et les enrôlements systématiques ont conduit les Parisiens à un seuil de violence inoui : des groupes de massacreurs se forment et l'on égorge la plupart des prisonniers de Paris, des aristocrates aux prostituées jusqu'aux orphelins. Les massacres de septembre sont une série d'exécutions sommaires et de masse qui se déroulèrent du 2 au 5 septembre 1792. C'est un des épisodes les plus sombre de la Révolution française.

 

 

Les armées prussiennes ont investi Longwy le 23 août et Verdun, assiégée, va bientôt subir le même sort. Se développe alors dans la population parisienne un sentiment de panique : par le manifeste de Brunswick du 25 juillet, les Prussiens ont promis que, faute d'une reddition et d'un retour à l'ordre royal, ils livreront Paris à "une exécution militaire et une subversion totale". Les massacres commencent avec l'égorgement de vingt-trois prêtres réfractaires à la prison de l'Abbaye par des fédérés marseillais et bretons. Un groupe se rend par la suite dans le couvent des Carmes, où sont enfermés cent-cinquante prêtres insermentés. À l'arrivée des assassins, ils courent s'agenouiller à la chapelle où ils sont tués à coups de pique, de hache et de bâton.

 

 

Ensuite, le groupe retourne à l'Abbaye encore pleine de prisonniers, et y installe un "tribunal". C'est ici que sont "jugés" et "exécutées" plus de 300 personnes. Maillard, exécuteur des ordres du Comité de surveillance, condamne un à un tous ceux qui se présentent devant lui "À la force". La porte s'ouvre et dès qu'ils ont franchi le seuil, ils tombent sous les piques ou les baïonnettes. Ce massacre dure toute la nuit, puis s'étend pendant cinq jours aux prisons voisines : à la Conciergerie, au Châtelet, à la Force, à la Salpêtrière, à Bicêtre.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Massacre de prêtres réfractaires au couvent des Carmes et au séminaire Saint-Firmin.

 

 

 

 

► 1792 - 4 septembre Massacre de filles publiques à la Salpêtrière.

 

 

 

 

► 1792 - 4 septembre Le comité exécutif décrète la réquisition et la taxation du fourrage et des grains pour l'armée.

 

 

 

 

► 1792 - 5 septembre Robespierre est élu député de Paris à la Convention.

 

 

 

 

► 1792 - 6 septembre Massacre à l'hôpital Bicêtre.

 

 

 

 

► 1792 - 14 septembre Philippe d'Orléans prend le nom de Philippe Égalité. En ce jour, Louis Philippe Joseph, duc d'Orléans, descendant direct de Monsieur, frère de Louis XIV, prend la décision qu'entérine le procureur de la Commune de porter dorénavant le nom de Philippe Égalité, pour lui-même et sa postérité.

 

 

 

 

► 1792 - 19 septembre Jonction des armées de Kellerman et Dumouriez.

 

 

 

 

► 1792 - 19 septembre Confiscation des biens de l'ordre de Malte.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre Pétion est élu président de la Convention. Pétion, Alexandre Sabes, dit Pétion (2 avril, 1770 - 29 mars, 1818) était Président de la République au pouvoir dans le sud d'Haïti depuis 1806 jusqu'à sa mort.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre Victoire de Dumouriez et Kellerman contre les Prussiens à Valmy. Les Français emportent la bataille de Valmy. L'effectif était très largement supérieur à ceux des Prussiens mais les Français retrouvent le moral ! Bataille de Valmy, l'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde".

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre La gestion de l'état civil est confiée aux municipalités.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre La Convention abolit la monarchie. Abolition de la Monarchie, dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclarent : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.

 

 

 

 

►1792 - 21 septembre Abolition de la royauté. “La royauté est abolie en France”. Ce bref texte vient d'être voté à l'unanimité de 749 voix par la Convention. Il est signé par Pétion, Brissot, Lasource, Danton et Monge. La France devient une république ainsi que le propose Billaud-Varenne.

 

 

 

 

► 1792 PREMIÈRE RÉPUBLIQUE (1792-1795)

 

 

 

 

► 1792 - 21 septembre Déclaration de la république ; An I de la républiqueLa République est proclamée. La Monarchie n'existe plus, l'Assemblée législative prédominante depuis le 10 août a pris cette décision à la quasi unanimité : les aristocrates et les Feuillants n'ont pas été réélus ou ont été emprisonnés. L'An I de la République est proclamé. La Convention décide que tous les actes publics doivent désormais être datés de l'an I de la République, qui commence en ce jour. Mais, parce que le calendrier révolutionnaire n'existe pas, les premiers textes datés en fonction de cette décision porteront la date du 5 octobre 1793, ou plutôt de ce qui est devenu ce jour-là le 14 vendémiaire de l'an II.

 

 

 

 

► 1792 - 21 septembre En France, la Convention nationale est le nom donné à l'Assemblée constituante qui succède le 21 septembre 1792 à l'Assemblée législative. Son histoire peut être découpée en trois périodes : Convention girondine (21 septembre 1792–2 juin 1793), qui proclama la République le 22 septembre 1792 et s'auto-institua en tribunal pour instruire le procès de Louis XVI, créa le Tribunal révolutionnaire de Paris, qui jugea Marie-Antoinette, et le Comité de Salut Public ; Convention montagnarde la fête des récompenses an I (2 juin 1793 – 9 thermidor an II (27 juillet 1794), auteur de la 'Déclaration des droits de l'homme et du citoyen' en prairial an I (juin 1793), décréta la levée en masse le 6 fructidor an I (23 août 1793) et organisa la Terreur ; Convention thermidorienne (9 thermidor an II (27 juillet 1794) – 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), qui prépara l'avènement du Directoire. Convention nationale (1792-1795). Assemblée révolutionnaire formée le 21 septembre 1792 en remplacement de l'Assemblée législative. Ses 749 députés, élus au suffrage quasi universel, proclament la première république française. Au cours de ses trois années d'existence, la Convention a oscillé entre trois tendances : girondine, montagnarde et thermidorienne.

 

 

 

 

► 1792 - 24 septembre Les armées sardes évacuent la Savoie devant les armées françaises. États sardes, le traité d'Utrecht (1713) attribue à Victor-Amédée II une partie du Milanais et surtout la couronne de Sicile, échangée contre la Sardaigne en 1718. Les États de Savoie prennent alors le nom d'"états sardes". Le duc de Savoie, prince de Piémont et roi de Sardaigne (1720 - 1730), le souverain modernise les institutions et entreprend des réformes libérales. Le royaume, qui s'agrandit en 1738 et 1748 jusqu'au lac Majeur et au Tessin aux portes de Milan, devient un véritable laboratoire de l'"absolutisme éclairé" en Europe (justice fiscale, abolition des droits seigneuriaux, enseignement d'État...). Toutefois, le despotisme éclairé prend fin avec Victor-Amédée III (1773 - 1796) qui redoute la contagion de la Révolution française. Le duché de Savoie est occupé et annexé par les Français (1792 - 1793), puis officiellement cédé à la France en 1796 quand le Piémont est envahi par les troupes de la campagne d'Italie.

 

 

 

 

► 1792 - 25 septembre La Convention déclare la république une et indivisible. A la demande de Couthon, la Convention déclare la République française “une et indivisible”. Le 14 septembre 1791, c'était le royaume qui était déjà “un et indivisible”…

 

 

 

 

► 1792 - 25 septembre Prise de Spire par les armées révolutionnaires. Spire est une ville au sud du land de Rhénanie-Palatinat.

 

 

 

 

► 1792 - 29 septembre La Convention décide de la création d'un comité de constitution.

 

 

 

 

► 1792 - 29 septembre Prise de Nice par l'armée du Var.

 

 

 

 

► 1792 - 2 octobre : Création du Comité de sûreté générale (Amar, Basire, David, Le Bas, Legendre, Tallien, Vadier). Le comité de sûreté générale, créé par la Convention le 2 octobre 1792, avait ses locaux dans l'hôtel de Brionne, aujourd'hui disparu, et était relié par un couloir au pavillon de Marsan. Formé de 12 membres élus chaque mois par la Convention nationale et rééligibles. Il dirigeait la police et la justice révolutionnaires. Il fut constitué essentiellement de députés montagards et fut chargé d'appliquer les mesures de police contre les suspects.

 

 

Véritable "ministère de la Terreur" après l'élimination des Girondins (2 juin 1793). Le Comité recherchait les suspects et envoyait les inculpés devant le Tribunal révolutionnaire. Il rédigeait les ordres d'arrestation, qui étaient effectuées sous la direction des douze policiers de Paris nommés par la Commune. Après l'élimination des girondins en prairial an I (juin 1793), ce comité fut chargé d'appliquer la Terreur. À partir du printemps de l'an II, la plupart de ses membres entrent en conflit avec le Comité de Salut Public qu'ils considèrent comme des enragés.

 

 

En Messidor, Vadier lit le dossier à charge (Catherine Théot) avec le mysticisme de Maximilien de Robespierre qu'il a créé. Après la grande terreur, le deuxième dossier monté pour ridiculiser Robespierre atteint son but le 9 thermidor (27 juillet 1794). Le Comité de sûreté générale fut supprimé en octobre 1795, sous le Directoire. Comité de sûreté générale. Organe de la Terreur, créé en octobre 1792, les députés qui le composent traquent les personnalités, contrôlent les arrestations et déferrent les suspects au Tribunal révolutionnaire. Le Comité est à l'origine de la chute de Robespierre. Il disparaît avec la Convention en octobre 1795.

 

 

 

 

► 1792 - 5 octobre Prise de Worms par les armées françaises. Worms est une ville d'Allemagne située dans le Land de Rhénanie-Palatinat sur la rive gauche du Rhin.

 

 

 

 

► 1792 - 8 octobre Libération de Verdun par les troupes françaises.

 

 

 

 

► 1792 - 9 octobre Danton est remplacé au ministère de la justice par Garat (Girondin). Dominique Joseph Garat (Bayonne, 8 septembre 1759 - Ustaritz, 9 décembre 1833) est un écrivain et homme politique français. Rédacteur du 'Mercure de France' pour sa partie littéraire, il passe ensuite au Journal de Paris, est élu député aux états généraux de 1789 du Labourd (pays basque).

 

 

9 octobre 1792, il remplace Danton au ministère de la Justice, et à ce titre notifie à Louis XVI la sentence de mort (20 janvier 1793) et lui amène un confesseur. Le 22 janvier 1793, il remplace Jean Marie Roland au ministère de l'Intérieur et reste à ce poste jusqu'en août 1793. En octobre 1793, il est arrêté comme girondin, mais rapidement libéré. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il vote contre Maximilien Robespierre. Il est alors chargé d'une chaire de physiologie à l'école normale, puis envoyé ambassadeur à Naples, après le 12 fructidor.

 

 

 

 

► 1792 - 16 octobre Saisie du comité de législation sur la procédure à suivre pour juger le roi.

 

 

 

 

► 1792 - 17 octobre Nouvelle émission d'assignats aggravant leur déprécia-tion.

 

 

 

 

► 1792 - 21 octobre Prise de Mayence par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 22 octobre Reprise de Longwy par les troupes françaises.

 

 

 

 

► 1792 - 23 octobre Prise de Francfort par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 25 octobre Louvet accuse Robespierre d'ambition et de dictature. Louvet, Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797). Fils d'un libraire, il entame une carrière littéraire et acquiert une certaine célébrité avec son roman 'les amours du chevalier de Faublas' (1787-1789). Au début de la Révolution il écrit des pièces de théâtre et des pamphlets favorables aux idées nouvelles. Il se lie avec les Girondins et est élu à la Convention par le Loiret (1792). Dans le procès de Louis XVI il vote pour l'appel au peuple (20 janvier 1793). Après le 2 juin 1793, il se réfugie à Caen, puis en Bretagne et en Guyenne. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il reprend son siège à la Convention thermidorienne et attaque les terroristes. Élu au Conseil des Cinq-Cents par dix-neuf départements, membre de l'Institut, il meurt le 25 août 1797.

 

 

 

 

► 1792 - 29 octobre Discours de Louvet à la Convention contre Marat et Robespierre.

 

 

 

 

► 1792 - 6 novembre Victoire de Dumouriez contre les Autrichiens à Jemmapes. La bataille a commencé la veille. Les soldats français sont habillés de hardes et de guenilles. En face d'eux l'armée autrichienne, que conduit le duc de Saxe-Teschen. Les soldats français n'ont pas cessé de monter et de remonter à l'assaut des redoutes dressées par les Autrichiens. Enfin, le général Ferrand de La Caussade est parvenu à enfoncer le flanc gauche de l'armée autrichienne avec six corps de troupes. Le nombre et la détermination des Français, qui chantent La Marseillaise de Rouget de Lisle, l'emportent sur l'ordre et la discipline des armées ennemies.

 

 

Nombreuses ont été les femmes qui ont fait preuve de courage pendant les combats. Dès le lendemain, Dumouriez écrit au ministre de la Guerre : "Cette journée à jamais mémorable couvre la nation française d'une gloire immortelle. Il n'est pas un bataillon ni un escadron, il n'est pas un individu dans l'armée qui ne se soit battu et de très près". Bilan de la bataille : plus de 50 000 morts français ; quelque 18 000 morts autrichiens. Bataille de Jemmapes, l'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.

 

 

 

 

► 1792 - 7 novembre Rapport de Mailhe concluant que la Convention pouvait juger le roi. Jean Mailhe (1750 - 1834). Avocat à Toulouse avant la Révolution française, il remporte en 1784, un prix decerné par l'Académie des Jeux floraux pour son mémoire, sur la grandeur et l'importance de la Révolution qui vient de s'opèrer dans l'Amérique septentrionale. Il fut élu procureur général syndic du département de la Haute-Garonne en 1790, député à l'Assemblée législative l'année suivante, puis à la Convention nationale.

 

 

Il présente devant la Convention le réquisitoire introductif au procès de Louis XVI. Il vote pour la mort de Louis XVI, mais pour le sursis. Lié aux Girondins, il vit dans la clandestinité après l'arrestation de ceux-ci et ne paraît à la Convention qu'en août 1794. Élu au Corps législatif en 1795, il évolue vers la droite et est décrété d'arrestation après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il peut fuir, se réfugie à Hambourg et revient à Paris en 1800. Il achète une charge d'avocat à la Cour de Cassation. Exilé comme régicide en 1816, il va vivre en Belgique et rentre à Paris en 1830.

 

 

 

 

► 1792 - 13 novembre Saint Just pose le problème du procès du roi à la Convention.

 

 

 

 

► 1792 - 19 novembre Décret de fraternité et de secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté.

 

 

 

 

► 1792 - 20 novembre Découverte de "l'armoire de fer" prouvant les liaisons du roi avec l'étranger. L'armoire de fer était un coffre dissimulé dans le mur d'un couloir dans le palais des Tuileries et découvert après la prise des Tuileries le 10 août 1792. Ouvert sur les ordres du ministre de l'Intérieur Jean Marie Roland, on y découvrit la correspondance de Louis XVI avec les contre-révolutionnaires de l'intérieur et les puissances étrangères en guerre contre la France révolutionnaire. Les preuves de la trahison d'Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de Mirabeau furent aussi trouvées. Les pièces contenues dans l'armoire de fer furent produites comme charges contre Louis XVI à son procès.

 

 

 

 

► 1792 - 27 novembre La Convention vote l'annexion de la Savoie à la France.

 

 

 

 

► 1792 - 30 novembre Prise d'Anvers par les armées révolutionnaires; conquête de la Belgique. L'armée française remporte toutes ses batailles. Elle reprend la Savoie et s'octroie une partie de la Belgique. Les troupes "républicaines" semblent indestructibles.

 

 

 

 

► 1792 - 1er décembre Barère est élu président de la Convention. Barère, Bertrand Barère de Vieuzac, né à Tarbes, le 10 septembre 1755, mort à Tarbes, le 15 janvier 1841, député des Hautes-Pyrénées à la Convention nationale. Il prit part à la rédaction des cahiers de doléances, et fut élu député du Tiers État aux États généraux, puis à l'Assemblée constituante. Il édita un journal 'Le Point du Jour' et fut à l'origine de la création du département des Hautes-Pyrénées. Barère fut parmi les commissaires de l'assemblée chargés de ramener le roi Louis XVI à Paris, après son arrestation à Varennes.

 

 

Il fut un des fondateurs du Club des Feuillants, mais le quitta assez rapidement pour revenir au Club des Jacobins. Député à la Convention nationale, il la présidait lorsque le procès de Louis XVI s'ouvrit. Il procéda à l'interrogatoire et vota la mort du roi sans sursis. Il combattit le pouvoir grandissant de la Commune et demanda des poursuites contre les auteurs des massacres de septembre. D'une grande puissance de travail et orateur d'un grand talent, il fut le premier élu du Comité de Salut Public, dès sa création le 6 avril 1793. Ennemi de Danton, seul lui et Robert Lindet furent maintenus lors de son renouvellement. Il fut chargé des Affaires Étrangères.

 

 

 

 

► 1792 - 3 décembre Les Français perdent Francfort : la contre-attaque prussienne a réussi.

 

 

 

 

► 1792 - 3 décembre La Convention déclare que Louis XVI sera jugé par elle.

 

 

 

 

► 1792 - 4 décembre Décret punissant de mort toute proposition tendant à rétablir la monarchie.

 

 

 

 

► 1792 - 8 décembre Restauration de la liberté de commerce du grain et des farines (sauf export).

 

 

 

 

► 1792 - 10 décembre Cambon pose le problème du coût de la guerre et de l'occupation à la Convention. Pierre Joseph Cambon, né à Montpellier, le 10 juin 1756, mort à Bruxelles, le 15 février 1820, député de l'Hérault à la Convention nationale. Il fut élu à l'Assemblée législative, où il fit partie du comité des finances. C'est à lui que l'on doit la formation du Grand-Livre de la dette publique. Il fut farouchement anti-royaliste. Membre de la Convention nationale, il vota la mort du roi Louis XVI. Il soutint la guerre et combatit l'établissement du Tribunal révolutionnaire; il semble ainsi proche des Girondins.

 

 

Il fut favorable à la création du Comité de Salut Public, où il fut élu dès sa création le 6 avril 1793. Il s'occupa des finances. Il fut cependant éliminé lors de son renouvellement. Le 9 thermidor, il contribua à la chute de Maximilien de Robespierre. Décrété d'accusation et condamné à la déportation après le mouvement insurrectionnel du 12 germinal an III, il put s'enfuir et ne réapparut qu'après l'amnistie du 4 brumaire an IV. Il resta dans la vie privée jusqu'en 1815. Pendant les Cent-Jours, il fut élu membre de la chambre des représentants. Banni en juillet suivant comme conventionnel, il se réfugia à Bruxelles où il y mourut cinq ans plus tard.

 

 

 

 

► 1792 - 11 décembre Ouverture du procès de Louis XVI. Louis Capet (ce n'est plus le Roi de France) est inculpé "d'avoir commis une multitude de crimes pour établir sa tyrannie, en détruisant la liberté du peuple français". Voici la liste des faits qui lui sont reprochés : violences du 23 juin 1789, ordre donné aux troupes de marcher sur Paris, violation du Serment de la Fédération, tentative de corruption des députés, sa fuite à Varennes et la déclaration où il reconnaissait avoir "joué double jeu", le massacre du Champ-de-Mars, les crimes du 10 août.

 

 

La foule est dense dans les tribunes pour voir celui qui fut le roi de France et de Navarre comparaître devant la Convention, qui s'est constituée en tribunal et qui siège dans la salle du Manège, aux Tuileries. Silence lourd lorsque entre Louis Capet, qui n'a pu se raser car l'usage du rasoir lui est interdit au Temple. “Louis, le peuple français vous accuse d'avoir commis une multitude de crimes pour établir sa tyrannie en détruisant la liberté”. Habillé d'une simple redingote de drap noisette ouverte sur un gilet blanc, il demeure impassible à la lecture de l'acte d'accusation qui énumère tous les faits et gestes du roi depuis le mois de juin 1789.

 

 

Lorsqu'il cherche à reconnaître un visage, myope, sans lunettes, il est contraint de plisser les yeux. Pendant le procès, qui durera jusqu'au 20 janvier 1793, le roi déclarera : “Je ne me fais pas d'illusion sur mon sort ; les ingrats qui m'ont détrôné ne s'arrêteront pas au milieu de leur carrière ; ils auraient trop à rougir de voir sans cesse sous leurs yeux leur victime. Je subirai le sort de Charles Ier ; mon sang coulera pour me punir de n'en avoir jamais versé”.

 

 

Le nom de Charles Ier que cite Louis XVI est celui du roi d'Angleterre, décapité en 1649. Procès de Louis XVI, c'est Bertrand Barère de Vieuzac qui préside la Convention nationale l'acte énonciatif d'accusation rédigé par Robert Lindet et décrète l'interrogatoire de Louis XVI. Louis XVI fait son entrée dans la salle de la Convention nationale. La plupart des députés ne peuvent retenir un mouvement de compassion. Ce n'est pas un roi vaincu qu'ils ont devant eux mais un homme marchant au supplice, sans espérance, sans fierté. Cette simplicité douloureuse les gène et les inquiète.

 

 

 

 

► 1792 - 15 décembre Décret instituant l'administration révolutionnaire dans les pays conquis.

 

 

 

 

► 1792 - 26 décembre Louis Capet est entendu par ses juges, il est défendu par trois avocats : Guillaume de Malheserbes, Raymond-Romain de Sèze et François-Denis Tronchet. Il va plaider non-coupable, ses avocats expliquent qu'avant la Constitution, le Roi était monarque absolu et n'avait donc pas outrepassé ses droits, ensuite la Constitution lui avait donné certains droits dont il a fait usage. De Sèze argumentera également sa plaidoirie par "Citoyens, je n'achève pas, je m'arrête devant l'histoire. Songez qu'elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles!"

 

 

 

 

► 1792 - 29 décembre Soulèvement en Guadeloupe. Le drapeau tricolore flotte à Pointe-à-Pitre. Après neuf jours de combats, les républicains ont chassé les royalistes de la ville. Il n'y a qu'à peine un mois que Jean-Baptiste-Raymond Lacrosse, capitaine de la frégate La Félicité, est arrivé de France et qu'il a convaincu qu'il fallait que les Caraïbes passent à la Révolution.

 

 

 

 

► 1792 à 1822 - naissance et mort de Percy Bysshe Shelley, poète anglais. Percy Bysshe Shelley est né à Field Place, près de Horsham, dans le Sussex, le 4 août 1792. Un Pamphlet, 'La Nécessité de l'Athéisme', composé avec son ami Hogg, lui valut d'être expulsé d'Oxford en 1811. La même année, ce fut la fugue romantique en Écosse et son mariage avec Hariett Westbrook. En 1812, ses idées révolutionnaires, formées au contact de William Godwin, lui inspirèrent 'Une adresse au Peuple Irlandais'.

 

 

En 1813, il écrivit sa première oeuvre en vers: 'La reine Mab'. Il se sépara d'Hariett et partit pour la Suisse avec Mary Godwin qu'il épousa le 30 décembre 1816 après qu'Hariett se soit suicidée en se noyant dans la Serpentine. Il retrouva Byron à Genève puis retourna en Angleterre. En1817, il publia 'La Révolte de l'Islam'. Il retourna en Italie où il suivit les errances de Byron. Hélas, le 8 juillet 1822, il mourut noyé dans le golfe de La Spezia. Le 16 août 1822, Byron, Trelawny et Leigh Hunt brûlèrent le corps de Shelley sur la plage.

 

 

 

 

► 1792 - invention du gaz d'éclairage par William Murdoch. C'est au XVIIIe siècle que l'éclairage au gaz connu en Chine depuis longue date, parvint en occident. Ceci grâce au principe de la distillation de la houille dans une enceinte close, dû à l'Écossais William Murdock et au français J.-P. Minckelers en 1792, qui rend la lampe au gaz véritablement utilisable. C'est après l'année 1800 que ces différentes techniques se font face. En 1820, on assiste réellement à la production industrielle de gaz par distillation de la houille, proposée par William Murdock. C'est à cette date que le gaz apparaît à Londres. William Murdoch (parfois appellé Murdock) (21 août 1754 - 15 novembre 1839) était un ingénieur et inventeur écossais.

 

 

 

 

1793 - Les Montagnards obtiennent en définitive la condamnation à mort du roi. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné en place publique. Dans le danger, les Montagnards triomphent. Avec la mort de Louis XVI, les souverains étrangers commencent à voir d'un autre oeil la Révolution française ! L'Angleterre ne supporte pas que l'armée française campe en Belgique, là où passe une grande partie de son commerce avec l'Europe. Dès février 1793, elle monte une première coalition militaire contre la France avec l'Autriche, la Prusse, l'Espagne,...

 

 

Dès le mois suivant, en mars 1793, les Français sont battus à Neerwinden et leurs frontières à nouveau menacées. Le général Dumouriez, vainqueur de Valmy, passe à l'ennemi. La Convention proclame la "patrie en danger" et annonce la levée de 300 000 hommes pour renforcer les armées. Cette mesure entraîne une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. Le 11 mars 1793 débutent les guerres de Vendée, les plus impitoyables des guerres civiles qu'ait connue la France. Le 10 mars est constitué un Tribunal révolutionnaire pour juger les traîtres et les gens supposés tels.

 

 

Enfin, le 6 avril 1793, la Convention confie le gouvernement à un Comité de Salut Public dominé par Maximilien de Robespierre. C'est le début de la dictature jacobine (les membres du comité viennent du club des Jacobins). A la guerre extérieure s'ajoutent les révoltes intérieures de monarchistes et de républicains modérés qui ne supportent pas la dictature. Les 31 mai et 2 juin 1793, les Girondins sont arrêtés, en attendant d'être guillotinés. Le 13 juillet, Marat, l'un des révolutionnaires les plus violents, est lui-même assassiné par une jeune royaliste, Charlotte Corday.

 

 

En réaction, le 17 septembre 1793, la Convention vote la loi des suspects qui permet d'arrêter, de juger et de guillotiner à peu près n'importe qui. C'est le début de la Terreur. Elle fera en dix mois, jusqu'à l'exécution de Robespierre, 20 000 victimes environ. Robespierre et les conventionnels profitent de la Terreur pour mener tambour battant la déchristianisation. Les prêtres réfractaires et les religieux qui restent fidèles au pape et à leur religion sont pourchassés et guillotinés. Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est guillotinée. Le lendemain, les Vendéens sont défaits à Cholet. Les Montagnards paraissent triompher. Le 24 novembre 1793, ils se permettent d'imposer un changement de calendrier.

 

 

 

 

► 1793 - 1er janvier Création du comité de défense général.

 

 

 

 

► 1793 - 4 janvier Les députés hésitent sur la sentence et les Girondins proposent d'en appeler au peuple. Robespierre s'y oppose fermement, le soutien au Roi ne cesse de grandir face au régicide (le Roi conserve dans la conscience collective une image d'intouchabilité); il conclut son discours par : "La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare". Les modérés de la Plaine se sont également prononçés contre l'appel au peuple.

 

 

 

 

► 1793 - 15 janvier Le roi est reconnu coupable à l'unanimité par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 16 janvier Robespierre appelle à voter la mort du roi.

 

 

 

 

► 1793 - 17 janvier La Convention vote la mort du roi (387 contre 334 et 26 absentions). Le Roi est condamné à mort ! Cette décision a été accueillie avec un certain effroi et stupeur par les Parisiens, ils approuvent mais sont en état de choc (porter atteinte à la dynastie capétienne après 9 siècles de régne reste un acte difficile pour les consciences de l'époque). Aux trois questions : - Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la Nation? - faut-il reccourir au peuple pour juger le Roi ? - quelle peine lui infliger ? Il a été répondu "oui" à la première ; "non" à la seconde et "la mort" à la troisième avec 387 voix.

 

 

 

 

► 1793 - 17 janvier La Convention rejette la demande d'appel auprès du peuple formulée par les défenseurs de Louis XVI (426 contre 278).

 

 

 

 

► 1793 - 18 janvier La Convention repousse tout sursis (310 contre 380).

 

 

 

 

► 1793 - 20 janvier Assassinat du député Le Peletier de Saint-Fargeau pour avoir voté la mort du roi.

 

 

 

 

► 1793 - 20 janvier Le Roi sera exécuté dans les 24 heures. Malgré la demande de sursis déposée par les défenseurs du Roi et le risque de représailles de l'ensemble des monarchies européennes (la guerre universelle), les députés se sont finalement décidés pour l'exécution du Roi avec une majorité de 380 voix contre 310.

 

 

 

 

1793 - 21 janvier Exécution du roi. Ce matin, 10 heures, le Roi est conduit à l'échafaud. Il tente de prononcer un discours au peuple mais celui-ci est couvert par les roulements de tambours. Finalement ses dernières paroles seront : "Peuple, je meurs innocent! Je pardonne aux auteurs de ma mort! Je prie Dieu que ma mort ne retombe pas sur la France". Après le couperet, le bourreau Sanson saisit la tête et la montre longuement à la foule qui clame : "vive la nation !"; un lourd silence s'abat ensuite sur la Place de la Révolution. La famille Sanson est une célèbre famille de bourreaux qui a exercé à Paris de 1688 à 1847.

 

 

 

 

► 1793 - 22 janvier Démission de Jean-Marie Roland, ministre de l'intérieur, Garat le remplace.

 

 

 

 

► 1793 - 23 janvier Traité entre la Prusse et la Russie sur le second partage de la PologneDeuxième partition de la Pologne (1793), cette partition est le résultat de la demande d'aide à la Russie par la Confédération de Targowica le 4 mai 1792. La Russie accepta et envoya des troupes ainsi que la Prusse. Un accord entre ces deux pays aboutit à la deuxième partition qui fut aussi confirmée par le parlement polonais. La Russie recevait la Biélorussie lithuanienne et l'ouest de l'Ukraine. La Prusse obtenait le reste de la Grande Pologne et une partie de la Mazovie.

 

 

 

 

► 1793 - 24 janvier L'Angleterre rappelle son ambassadeur en France.

 

 

 

 

► 1793 - 31 janvier La Convention vote le rattachement de Nice à la France.

 

 

 

 

► 1793 - 1er février Déclaration de guerre à la Hollande et à l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1793 - 12 février Pétition des sections demandant la taxation du commerce du grain.

 

 

 

 

► 1793 - 16 février Dumouriez entre en Hollande à la tête de 20 000 hommes.

 

 

 

 

► 1793 - 21 février "Loi de l'amalgame" réunissant bataillons de ligne et de volontaires. L'armée fut transformée, d'abord par le décret sur l'amalgame du 21 février 1793 (mêlant les compagnies de volontaires nationaux aux régiments issus de l'ancienne armée royale), ensuite par la levée en masse de 300 000 hommes (24 février). Amalgame, durant la Révolution française, l'amalgame est, après la levée en masse, le mélange des unités de l'armée d'Ancien Régime aux unités de volontaires.

 

 

Tous les bataillons formant les anciens régiments sont répartis entre plusieurs nouvelles unités, les demi-brigades. Celles-ci regroupent un bataillon de soldats expérimentés, encadrant (d'un point de vue militaire) deux bataillons de volontaires. Ces bataillons généralement enthousiastes envers la Révolution, renforcent non seulement les effectifs des armées de la République, mais surveillent aussi les soldats et officiers issus de l'armée royale.

 

 

 

 

► 1793 - 23 février La Convention décide la conscription de 300 000 hommes. Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l'armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d'autant plus qu'un débarquement anglais est toujours à craindre.

 

 

Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l'armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n'est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.

 

 

 

 

► 1793 - 24 février La Convention vote la levée en masse de 300 000 hommes.

 

 

 

 

► 1793 - 25 février Dumouriez s'empare de Bréda.

 

 

 

 

► 1793 - 25 février Émeutes et pillages d'épiceries à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mars Les armées autrichiennes dispersent l'armée de Belgique. Suite à l'exécution de Louis XVI, l'Angleterre cesse toute relation avec la France, les Espagnols condamnent également ce "crime". Ce sont tous les pays royalistes qui ont rejoint la Prusse et l'Autriche. La Convention a décidé l'incorporation de 300 000 hommes pour protéger les frontières de la France. Le tirage au sort parmis les hommes de 18 à 40 ans semble être la formule la plus équitable.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mars La Convention interdit les marchandises britanniques.

 

 

 

 

► 1793 - 7 mars Déclaration de guerre à l'Espagne.

 

 

 

 

► 1793 - 9 mars Saccages des journaux girondins à Paris par des patriotes.

 

 

 

 

► 1793 - 9 mars La Convention nomme des représentant chargés d'organiser la levée en masse.

 

 

 

 

► 1793 - 10 mars Création du Tribunal Révolutionnaire. La Convention, sur proposition de Danton, Robespierre et Marat, crée "le Tribunal Révolutionnaire". Ce tribunal criminel extraordinaire a pour but d'examiner les entreprises contre-révolutionnaires et les attentats contre la République ou la sûreté de l'État. Son fonctionnement: 5 juges et 12 jurés sont nommés par les députés. Les accusations sont établies par un accusateur public et deux substituts dont Fouquier-Tinville. Le Tribunal révolutionnaire fut créé à l'instigation du député du Cantal Jean-Baptiste Carrier, par la loi du 10 mars 1793 sous la dénomination de Tribunal criminel extraordinaire.

 

 

 

 

► 1793 - 10 mars Début de l'insurrection en Vendée. La Vendée fidèle au roi et réticente aux idées nouvelles s'insurge contre le gouvernement révolutionnaire. La France lève la première armée de conscrits pour faire face à la coalition anti-française (première coalition). Exaspérées par le décret sur la levée de 300 000 hommes voté par la Convention le 24 février 1793, comme par la Constitution civile du clergé qui heurte leurs croyances et par les difficultés économiques, les populations paysannes, soutenues par les nobles et par les prêtres réfractaires, constituent une armée qu'ils qualifient de "catholique et royale". 

 

 

Guerre de Vendée, au cours de la révolution française, la révolte vendéenne entre les an I et IV (1793 et 1796), fut la plus grande "contre-révolution" de la nouvelle république. Selon les calculs de l'historien Reynald Secher, 117 000 Vendéens sont morts dans la guerre, sur une population totale de 815 000 personnes. Gracchus Babeuf désigna ce massacre par le terme "populicide" et le présenta comme étant l'exécution d'un "affreux plan d'extermination et de dépeuplement général". La guerre de Vendée constitue un épisode de la Terreur.

 

 

 

 

► 1793 Première Coalition: 1793 à 1797, Angleterre, Autriche, Prusse, Russie, Hollande, Espagne, Portugal, les États du pape et de l'Italie. En 1792, les armées de la République aux ordres de Dumouriez et Kellerman avaient repoussé les attaques des Prussiens à Valmy et des Autrichiens à Jemmapes. En février 1793, William Pitt, le premier ministre anglais, qui avait pensé que les armées organisées et aguerries de la Prusse et de l'Autriche ne feraient qu'une bouchée des "sans-culottes", décide de mettre sur pied une grande coalition de toutes les monarchies de l'Europe pour en finir avec la République.

 

 

Devant la menace, le ministre Lazare Carnot décide la levée en masse et s'attache à l'organisation et l'entraînement des Régiments en réalisant "l'amalgame". Autour de noyaux de vétérans, il place des jeunes conscrits pleins d'ardeur et d'enthousiasme à l'idée de se battre pour la liberté. Bientôt les armées de la République sont victorieuses sur tous les fronts. Les Princes italiens sont les premiers à quitter la coalition, suivis par la Prusse, la Russie, la Hollande, l'Espagne et le Portugal. Au printemps 1796, seuls l'Angleterre, l'Autriche et le Royaume de Piémont-Sardaigne se maintenaient en état de guerre.

 

 

C'est alors que Bonaparte fut nommé général en chef de l'armée d'Italie et réalisa la campagne fulgurante qui stupéfia l'Europe. La Première coalition est une coalition formée entre 1793 et 1797, par les puissances européennes contre la France révolutionnaire. Elle s'est formalisée après le début du conflit : déclaration de guerre à l'Autriche le 20 avril 1792, puis invasion par la Prusse suite au manifeste de Brunswick (25 juillet 1792). Après le but avoué de la convention d'exporter la révolution, l'exécution de Louis XVI en janvier 1793 et l'offensive française sur l'Escaut, une coalition militaire est formée comprenant : l'Angleterre, La Sardaigne, L'Espagne, Naples, La Prusse, L'Autriche.

 

 

Ces puissances lancent une série d'invasions en France par voie de terre et de mer. La Prusse et l'Autriche attaquent depuis les Pays-Bas autrichiens et le Rhin. L'Angleterre supporte les révoltes des provinces françaises. Lazare Carnot, Lazare Nicolas Marguerite Carnot, né à Nolay le 13 mai 1753 et mort à Magdebourg le 22 août 1823, est un mathématicien-physicien, un général et homme politique français. Membre de la Convention nationale, il est surnommé l'Organisateur de la victoire ou Le grand Carnot. Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. 

 

 

Élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée législative, puis à la Convention, il siége d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards. Membre du Comité de Salut Public en juillet 1793, délégué aux Armées, il crée les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l'Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribue à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Modéré de coeur comme de raison, il prend position contre Robespierre et Saint Just lors des 8 et 9 Thermidor (26 - 27 juillet 1794). Ministre de l'Intérieur pendant les Cent-Jours, il est banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il meurt en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, La Tour-Maubourg et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot.

 

 

 

 

► 1793 - 14 mars Cholet aux mains des Vendéens. Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s'organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l'armée paysanne parvient à s'emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d'Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".

 

 

 

 

► 1793 - 15 mars Tentative d'assassinat du député montagnard Léonard Bourdon à Orléans. Léonard Bourdon (1754-1807), dirige une maison d'éducation. Délégué à la section des Gravilliers après le 10 août 1792, il se fait attribuer une partie des bijoux des condamnés massacrés à Versailles et qu'il devait escorter d'Orléans à Versailles (9 septembre 1792). Il ne rend pas compte des sommes à la Commune de Paris qu'elle lui avait confiées pour acheter des grains.

 

 

En mission à Orléans, auteur de faux rapports qui transforment ses bagarres d'ivrogne en affaire politique, il fait décréter Orléans en état de rébellion. Élu député à la Convention par le département du Loiret (1792). Proche des Hébertistes, déchristianisateur, il se dégage à temps, conduit la colonne qui prend l'Hôtel de Ville de Paris le 9 thermidor an II (27 juillet 1792), Il fait jeter le corps de Jean-Paul Marat du Panthéon dans les égouts. Puis après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il dirigea une maison d'éducation.

 

 

 

 

► 1793 - 16 mars Victoire de Dumouriez à Tirlemont.

 

 

 

 

► 1793 - 17 mars Annexion de la Belgique.

 

 

 

 

► 1793 - 18 mars Défaite de Dumouriez à Neerwinden face aux Autrichiens. L'armée française commandée par Dumouriez a subi une lourde défaite en Belgique, elle ne pourra plus occuper ce pays. Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l'armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n'est plus qu'un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 19 mars Victoire des Chouans à Pont-Charrault face à l'armée du général Marcé (républicain).

 

 

 

 

► 1793 - 19 mars Décret de la Convention condamnant à mort les rebelles pris les armes à la main.

 

 

 

 

► 1793 - 21 mars Institution des comités de surveillance chargés de la traque des suspects. Le Comité révolutionnaire, institué par la loi du 21 mars 1793, il n'eut d'abord pour mission que la surveillance des étrangers, sans s'immiscer dans la vie des citoyens français. L'activité qu'il sut déployer dans l'exercice de leur fonction, et souvent dépassait sensiblement les limites qui leur étaient assignées, le fit désigner pour l'application de la loi des suspects (17 septembre 1793). Il eut aunsi le pouvoir d'en dresser la liste et de décerner des mandats d'arrêt. Ils s'emparent aussi du droit de délivrer les certificats de civisme, tout en établissant une correspondance directe avec le Comité de sûreté générale.

 

 

 

 

► 1793 - 21 mars Défaite de Dumouriez à Louvain contre les Autrichiens.

 

 

 

 

► 1793 - 23 mars Annexion de l'ancien évêché de Bâle. Diocèse de Bâle, créé au milieu du VIIe siècle, sous la domination des Francs, l'Évêché de Bâle passa dans le royaume de Bourgogne puis sous l'autorité du Saint-Empire. Princes de l'Empire, les évêques de Bâle firent les guerres aux côtés de l'Empereur. L'évêché s'agrandit avec le don de l'Abbaye de Moutier-Grandval et de ses dépendances par la Bourgogne. Les bourgeois en opposition au gouvernement des évêques obtinrent d'importantes franchises dès le XIIIe siècle En 1501, Bâle entra dans la confédération des cantons suisses et en 1529, Oecolampade introduisit la Réforme. Les évêques partirent à Porrentruy. En 1801 par le traité de Lunéville l'évêché de Bâle a été sécularisé.

 

 

 

 

► 1793 - 25 mars Mise en accusation de Dumouriez par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mars Aggravation des sanctions contre les émigrés (bannis-sement à perpétuité sous peine de mort).

 

 

 

 

► 1793 - 1er avril Dumouriez livre aux Autrichiens les commissaires de la convention et le ministre de la guerre venus le destituer. Soutenant l'idée d'une République indépendante en Belgique, Dumouriez s'oppose à la Convention. Alors qu'il tente d'envahir la Hollande, il est battu à Neerwinden le 18 mars 1793. Obligé de négocier avec le prince Frédéric Josias de Saxe-Cobourg, la Convention le soupçonne de trahison. Il passe alors à l'ennemi le 3 avril, entraînant avec lui son état-major, le ministre de la guerre Beurnonville et ses quatre commissaires, venus l'arrêter.

 

 

Chassé de partout, il erre à travers l'Europe. Il voyage en Prusse et en Russie où il offre ses service au tsar mais essuie un refus. La Bataille de Neerwinden eut lieu le 18 mars 1793 près du village de Neerwinden (Belgique actuelle), entre l'armée autrichienne sous les ordres du Prince de Cobourg et l'armée française commandée par le général Dumouriez. La bataille marque la fin de la tentative de Dumouriez de déborder les Pays-Bas et le commencement de l'invasion de la France par les alliés. Cette bataille aura été un désastre militaire, mais pas une grande bataille en tant que telle: elle montre simplement l'impossibilité au XVIIIe siècle, pour des troupes mal préparées, de combattre efficacement des militaires professionnels. Les grands succès des sans-culottes n'arriveront que plus tard.

 

 

 

 

► 1793 - 3 avril Dumouriez est mis hors la loi par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 3 avril Robespierre demande la mise en accusation des complices de Dumouriez (Girondins).

 

 

 

 

► 1793 - 4 avril L'armée de Dumouriez refuse de marcher sur Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 4 avril Bouchotte remplace Beurnonville au ministère de la guerre. Jean-Baptiste-Noël Bouchotte (1754-1850) le lieutenant-colonel Bouchotte est nommé ministre de la Guerre par la Convention nationale en remplacement de Beurnonville. En tant que ministre, Bouchotte est attaqué avec violence par des représentants aux armées et même des généraux. Ce qu'on lui reproche surtout, c'est de républicaniser les états-majors. Excédé de ces attaques, Bouchotte adresse sa démission à la Convention le 26 mai 1793. Elle est acceptée, mais les événements des 31 mai au 2 juin empêchent l'exécution immédiate du décret.

 

 

Bouchotte renouvelle sa démission le 11 juin. Le 13, le Comité de Salut Public présente aux suffrages de la Convention le général de Beauharnais, commandant l'armée du Rhin. Beauharnais refuse d'être ministre et, le 21 juin, la Convention nomme le commissaire-ordonnateur de l'armée des Alpes, Alexandre, ministre de la Guerre. Apprenant qu'Alexandre était un ancien courtier de change, la Convention rapporte, le jour même son décret de nomination et Bouchotte, deux fois démissionnaire, reste à son poste. Pierre Riel, marquis de Beurnonville est un Maréchal de France né le 10 mai 1752 à Champignol-lez-Mondeville et mort 23 avril 1821 à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 5 avril Dumouriez rejoint les lignes autrichiennes.

 

 

 

 

► 1793 - 6 avril Le Comité de défense général est remplacé par le Comité de Salut Public (9 membres renouvelables tous les mois). Création d'un Comité de Salut Public. Marat explique : C'est par la violence que doit s'établir la liberté, et le moment est venu d'organiser momentanément le despotisme de la Liberté ! Ce Comité, dont Danton devrait être le chef de file (les nominations n'auront lieu que le 11 avril), délibère en secret, surveille et stimule l'action des ministres du Conseil excécutif provisoire dont il peut suspendre ou accélérer les décisions. 

 

 

Comité de Salut Public, au printemps de 1793, la situation était grave : une coalition s'était formée contre la France, la Vendée se soulevait. Pour conjurer le péril intérieur et extérieur, la Convention créa un Comité de Salut Public (6 avril 1793), qui apparut vite comme une puissance. Déjà, en octobre 1792, un Comité de sûreté générale avait été institué avec mission de rechercher les suspects. Le Comité de Salut Public comprit 9 membres (parmi lesquels Danton, Barère, Cambon, Lindet) élus pour un mois et rééligibles. Quelques personnalités leur furent adjointes après la chute de la Gironde (Hérault de Séchelles, Saint Just, Couthon).

 

 

En juillet, l'élimination de Danton, jugé trop mou, amena de nouveaux remaniements. Robespierre entra au Comité le 27 juillet et en devint le véritable chef. Comité de Salut Public. Constitué par le Convention le 6 avril 1793, cet organe essentiel du gouvernement révolutionnaire est composé de neuf membres dont l'influent Danton. Il est "chargé de surveiller et d'accélérer l'action de l'administration". Rapidement, il prend des arrêtés qui doivent être exécutés sans délai, lance des mandats d'arrêt, exerçant peu à peu une véritable dictature. L'évincement de Danton et l'entrée de Robespierre au Comité en juillet 1793 ne font qu'accentuer son intransigeance. Après la chute de Robespierre ses pouvoirs déclinent ; il disparaît avec la Convention en octobre 1795.

 

 

 

 

► 1793 - 6 avril Exécution de Philippe Égalité cousin de Louis XVI. Philippe Égalité, duc d'Orléans. Avant la Révolution, il est un des princes les plus riches de France. C'est un partisan des idées nouvelles : il distribue des livres en faveur des idées nouvelles. En 1773, c'est un grand maître de la franc-maçonnerie. Il s'élève contre les réformes de Maupeou, ce qui lui vaut une première disgrâce en 1771. Il veut penser comme les républiquains américains et vivre comme les clubs londonniens. Il est élu aux États Généraux en 1789 et il se place à la tête des 47 nobles qui rejoignent le tiers état révolutionnaire.

 

 

Il est lié à Mirabeau et songe à prendre la place de Louis XVI ou, du moins à être régent. Après le 5 et 6 octobre 1789 (révolte des femmes), dont on lui impute la responsabilité, le Roi l'envoie en mission à Londres afin de l'écarter. A sa demande, la Commune de Paris prend un arrêté affirmant que le duc d'Orléans et sa descendance porteront dorénavant le nom d'Égalité. Il votera la mort de son cousin à la fin du procès. Le 6 avril 1793, la Convention décide l'arrestation de la famille des Bourbons. Philippe Égalité est incarcéré à Marseille. Il est déclaré coupable d'avoir aspiré à la royauté et est condamné à mort, il sera exécuté le 6 avril 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 9 avril Création des représentants du peuple aux armées chargés de leur surveillance.

 

 

 

 

► 1793 - 10 avril Dalbarade remplace Monge au ministère de la marine. Contre-Amiral Jean Dalbarade (1743-1819) : ministre de la Marine (10/04/1793-), commissaire de la Marine et aux Colonies (20/04/1794 - 01/07/1795), commandant des armes à Lorient. Gaspard Monge (10 mai 1746 - 28 juillet 1818) est un mathématicien français dont l'oeuvre considérable mèle géométrie pure, analyse infinitésimale et géométrie analytique. En parallèle à ses travaux de recherche il enseigna une grande partie de sa vie et eut comme élèves beaucoup des futurs grands mathématiciens français du XIXe siècle. Lors de la révolution française, il participa à la création de l'École Normale Supérieure et de l'École polytechnique, deux écoles où il enseigna la géométrie. Il fut également chargé de mission dans l'expédition de Bonaparte en Égypte.

 

 

 

 

► 1793 - 10 avril Discours de Robespierre à la Convention contre Brissot et les Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 11 avril La Convention décrète le cours forcé de l'assignat.

 

 

 

 

► 1793 - 13 avril La Convention vote la mise en accusation de Marat sur la proposition de Guadet. Élie Guadet (1755-1793) Avocat, en 1790 président du tribunal criminel de Bordeaux, né à Saint-Émilion, député de l'Assemblée législative, puis élu député à la Convention par le département de la Gironde, l'un des adversaires les plus brillants de Maximilien Robespierre qu'il sut attaquer habilement. Il se prononce dans le procès de Louis XVI, pour l'appel au peuple et le sursis. Il quitte Paris après le 2 juin 1793, pour Caen, puis Saint-Émilion où il arrêté, et guillotiné à Bordeaux, place Dauphine, le 27 prairial an II (15 juin 1793).

 

 

C'est dans un souterrain qui communiquait avec la maison de son père qu'Élie Guadet se cacha quelque temps à Saint-Émilion, mais il fut pris. Avril-mai 1793 : la lutte ultime entre Girondins et Montagnards, ce furent d'abord les Girondins qui firent décréter l'arrestation de Marat par la Convention nationale (13 avril 1793); mais celui-ci fut acquitté par le Tribunal criminel extraordinaire et regagna l'Assemblée triomphalement (24 avril 1793), puis, afin d'enquêter sur les exactions de la Commune de Paris et de veiller à la sécurité de l'Assemblée, ils firent nommer une Commission des Douze avec pouvoir d'arrestation.

 

 

Hébert, substitut de la Commune de Paris, fut arrêté. La Commission des Douze cassée puis rétablie. Les Montagnards, dans les clubs, firent appel au peuple de Paris. Forte de l'appui de 36 sections, la Commune organisa les journées d'émeute des 31 mai et 2 juin 1793. La Convention nationale cernée par des insurgés commandés par Hanriot, chef de la garde nationale, vota l'arrestation de vingt-neuf députés girondins et de deux ministres. Plusieurs d'entre eux réussirent à s'évader et tentèrent de soulever la province (Élie Guadet), avec peu de succès dans l'immédiat, si ce n'est, peut-être, l'assassinat de Marat par Charlotte Corday.

 

 

Pourtant le coup de force contre l'élite girondine fédéraliste de la Convention est durement ressenti dans le sud du pays: Lyon, Bordeaux, Marseille... font sécession à partir de juin 1793, amorçant une véritable "révolte des provinces" pour défendre le fédéralisme. La rébellion fut rapidement matée, obligeant les chefs à se suicider (Buzot, Clavière, Pétion, Roland). Le procès des vingt et un Girondins, non évadés, (Brissot, Vergniaud, Gensonné, Viger, Lasource... etc) occupa les audiences du Tribunal révolutionnaire des 3 au 9 brumaire an II (24-30 octobre 1793). Tous furent condamnés à mort et guillotinés le 10 brumaire an II (31 octobre 1793). Quelques fugitifs (Isnard, Lanjuinais) purent réintégrer la Convention nationale après le 9 Thermidor.

 

 

 

 

► 1793 - 15 avril Pache, maire de Paris à la tête de sections présente une pétition contre 22 chefs girondins à la Convention. A la Convention nationale, la Gironde, composée essentiellement de députés des provinces fut installée à droite et la Montagne, composée des vingt-quatre députés de Paris et de plusieurs autres fut installée à gauche. Les Girondins dominaient l'Assemblée et, immédiatement, ils s'attaquèrent à la Commune de Paris et aux Montagnards, qu'ils tenaient pour responsables des massacres de septembre. Ce fut Marat qui fut visé le premier.

 

 

Bien qu'accusés de fédéralisme, les Girondins bénéficiaient de l'évolution favorable de la situation militaire (victoire de Jemappes, 6 novembre) pour relancer la Convention Girondine. Cependant, au procès du roi Louis XVI, les Girondins, en demandant l'appel au peuple, se rendirent suspects de tiédeur républicaine, en tentant de sauver le roi. L'évolution de la situation militaire (défaite de Neerwinden, 18 mars 1793), trahison d'un des leurs, Dumouriez, 5 avril 1793), et leur opposition contre l'institution du Tribunal criminel extraordinaire (Tribunal révolutionnaire), les compromirent définitive-ment. 

 

 

Jean-Nicolas Pache (1746-1823). Précepteur des enfants du maréchal de Castrie, il est, parce que ami du ménage des Roland, employé au ministère de l'Intérieur puis à celui de la Guerre. Ministre de la Guerre en 1792, il se sépare des Girondins, devient maire de Paris. C'est lui qui fait peindre sur les bâtiments publics la devise: "Liberté, Égalité, Fraternité". Proche des Cordeliers, il perd son poste en 1794, mais cette disgrâce provoquée par les Robespierristes lui sauve la vie le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il meurt en 1823. 

 

 

Robespierrisme, le terme de "robespierrisme" ne renvoie à aucun courant politique ni à aucune idéologie précis, mais a pu être employé, dans un cadre politique ou historique, pour désigner une réalité mouvante, qui peut correspondre aussi bien aux amis politiques de Maximilien Robespierre qu'aux militants et représentants qui partageaient ses idées, à partir du moment où il apparaît comme une figure de proue des démocrates à l'Assemblée constituante et au Club des Jacobins, puis comme le membre le plus illustre du Comité de Salut Public.

 

 

"Le robespierrisme, c'est la démocratie", selon le mot de Jean Jaurès. Le "robespierrisme" ne se distingue pas d'une certaine conception de la Révolution, propre à l'aile "sociale" des Montagnards, jusqu'à la crise du 9 thermidor, qui voit ces mêmes Montagnards se déchirer entre eux. Puis il est repris, à l'égal de "jacobin" et de "terroriste", pour désigner l'ensemble des partisans du gouvernement révolutionnaire de l'an II, mais cette fois par leurs ennemis, et dans un sens péjoratif.

 

 

 

 

► 1793 - 21 avril Création des comités de surveillance des étrangers et des suspects.

 

 

 

 

► 1793 - 24 avril Acquittement de Marat par le tribunal révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 30 avril Renforcement du pouvoir des représentant en mission aux armées.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mai 6 000 manifestants réclament à la Convention l'instaura-tion d'un maximum des prix.

 

 

 

 

► 1793 - 4 mai La Convention instaure un maximum départemental sur le prix des grains et des farines.

 

 

 

 

► 1793 - 5 mai Capitulation des armées républicaines dans Thouars face aux Vendéens. Thouars est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes. Bataille de Thouars, au matin du 5 mai, les Vendéens prirent la ville de Thouars d'assaut. Les Républicains, pour défendre la ville, s'étaient postés aux ponts de la rivière du Thouet située devant la ville. Le principal affrontement eu lieu au pont de Vrine, que les Vendéens ne parvenaient pas à prendre. L'affrontement y dura 6 heures jusqu'a ce que Louis de Lescure, qui participait à sa première bataille, se présente seul au pont sous les tirs ennemis et exorte ses hommes à le suivre, ce qu'ils firent.

 

 

Les Vendéens traversèrent alors le pont et les Républicains furent pris à revers par la cavalerie commandée par Charles de Bonchamps qui avait traversé la rivière à gué. Malgré l'arrivée de renforts, les républicains furent mis en déroute et se replièrent vers la ville. Les Blancs, avec Henri de La Rochejacquelein à leur tête, prirent ensuite le rempart d'assaut et se répendirent dans la ville. Rapidement, Les troupes républicaine capitulèrent. Les Vendéens s'emparèrent d'une grande quantité d'armes et de poudre. Les prisonniers bleus furent ensuite relachés, après avoir prêtés le serment de ne plus se battre en Vendée, on leur coupa ensuite les cheveux pour pouvoir les reconnaitre si jamais ils trahissaient leur parole et étaient de nouveau capturés.

 

 

 

 

► 1793 - 18 mai Création de la Commission des douze chargée d'enquêter sur les activités de la Commune. Commission extraordinaire des Douze, pendant la Révolution française, la Commission extraordinaire des Douze, dite Commission des Douze, fut une commission de la Convention nationale chargée de rechercher et de poursuivre les conspirateurs. L'instauration de cette Commission entraîna l'insurrection du 2 juin 1793, la chute des Girondins et le début de la Terreur. Depuis l'instauration de la Convention nationale, les Girondins et les Montagnards se disputaient la prépondérance dans cette assemblée. Les Montagnards étaient parvenus à faire instaurer le Tribunal criminel extraordinaire, le 10 mars 1793, et le Comité de Salut Public, le 6 avril. Attaquée par une majorité des 48 sections de Paris, par la Commune et le Club des Jacobins, l'assemblée girondine, craignant pour sa liberté, décréta, le 18 mai, la création d'une commission extraordinaire, dite Commission des Douze, pour contenir ceux qui l'attaquaient de toute part.

 

 

Demandée par Barère, cette Commission, composée de douze membres, fut chargée d'examiner tous les arrêtés pris depuis un mois par le conseil général de la commune et les sections de Paris, de prendre connaissance de tous les complots tramés contre la liberté dans l'intérieur de la République; elle entendra les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères, les comités de Sûreté générale et de Salut Public sur les faits venus à leur connaissance, relatifs aux conspirations qui ont menacé la représentation nationale, et prendra toutes les mesures nécessaires pour se procurer les preuves de ces conspirations, et s'assurer des personnes des prévenus.

 

 

 

 

► 1793 - 20 mai La Convention décide d'un emprunt forcé d'un milliard sur les riches.

 

 

 

 

► 1793 - 24 mai La Commission des douze ordonne l'arrestation d'Hébert et Varlet. Jean-François Varlet (1764-1832). Né dans une famille de la petite bougeoisie, Jean-François Varlet fait ses études au collège d'Harcourt. Il accueille avec enthousiasme la Révolution, rédige des chansons patriotiques, signe des pétitions, notamment celle du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791. Le 24 mai 1793, il est arrêté avec Jacques-René Hébert, mais libéré triomphalement trois jours plus tard et prépare alors l'insurrection du 31 mai 1793 et du 2 juin 1793. Dans divers écrits publiés en 1792 et en 1793, il se montre partisan de la démocratie directe et de la redistribution des propriétés.

 

 

Il se classe ainsi avec Jacques Roux et quelques autres, dans le parti des Enragés. Arrêté de nouveau en septembre 1793, il est libéré le 29 octobre 1793. Encore arrêté après la chute de Maximilien de Robespierre, il reste près d'un an en prison. Il devient bonapartiste après 1800 et meurt à Nantes, après avoir salué la chute de Charles X. Jacques-René Hébert, né à Alençon en 1757 et guillotiné à Paris le 24 mars 1794, fut journaliste et homme politique français.

 

 

Jacques-René Hébert était le fils du joaillier Jacques Hébert mort en 1766 et de Marguerite Beunaiche de La Houdrie (1727-1787). Il a lancé en 1790 le père Duchesne, journal des révolutionnaires radicaux. Il participa, en 1792, à la chute de la monarchie dans le rôle d'accusateur public et, en 1793, à celle des Girondins. Avec ses partisans, les hébertistes (Chaumette, Chabot, Collot d'Herbois et d'autres), il a fortement influencé le club des Cordeliers et de la Commune insurrectionnelle. Maximilien de Robespierre dont il avait dénoncé la modération le fit arrêter et exécuter en 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 25 mai La Commune de Paris demande la libération d'Hébert.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai Hébert est remis en liberté.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai Des Sans-culottes encerlent la Convention. Les sans-culottes sont les personnages emblématiques de la Révolution française ; c'est le nom que se donnent les partisans de la Révolution à partir de 1791, principalement à Paris. Ne portaient pas de culottes ceux qui portaient un pantalon, c'est-à-dire ceux qui travaillaient de leurs mains. Travailleur manuel, tapissier chez Réveillon ou typographe des Lumières, ouvrier du meuble ou artisan des Gobelins, le sans-culotte tira, à partir de l'événement révolutionnaire, fierté de son métier. Le renversement des valeurs traditionnelles se manifestait clairement par là : les privilégiés que leur naissance dispensait du travail, auxquels leur formation faisait mépriser l'ouvrage manuel, devinrent un objet de dérision constant.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai La Convention supprime la Commission des douzes sous la pression des Montagnards.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mai La Conventions réinstaure la Commission des douze sous l'influence des Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mai La Commission des douze fait appel à la troupe pour assurer le maintient de l'ordre.

 

 

 

 

► 1793 - 29 mai Violentes émeutes à Lyon provoquant la chute des Jacobins de la mairie.

 

 

 

 

► 1793 - 31 mai La Convention décide la suppression définitive de la Commission des douze.

 

 

 

 

► 1793 - 31 mai La Convention refuse l'arrestation des 22 chefs girondins. A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux, chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'État parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.

 

 

 

 

► 1793 - 2 juin Hanriot assiège la Convention demandant l'arrestation de 22 chefs girondins. Les députés et les membres du gouvernement girondins (Clavière et Lebrun) sont écartés du pouvoir et décrétés d'arrestation. Ce sont les sans-culottes, encouragés par Danton et Marat, qui sont à l'origine de cette éviction : l'ennemi aux frontières, la révolte vendéenne et l'augmentation du prix demandent des responsables. Ce sont les Girondins qui sont désignés ! François Hanriot (1761 - 28 juillet 1794), commis d'octroi à Paris, cet employé fils d'un paysan devenu domestique, est révélé par la Révolution. Commandant du bataillon de la section du Jardin des Plantes, il joue un rôle capital le 2 juin 1793.

 

 

Il est alors nommé commandant de la Garde nationale de Paris. Il maintient habilement l'ordre en l'an II (1793-1794). Proche des hébertistes, il n'échappe à la chute que par la volonté de Maximilien de Robespierre qui lui faisait confiance. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) s'il fit preuve de courage, il ne se montra pas à la hauteur de ses responsabilités. Sans doute est-il à l'origine de l'échec de l'insurrection. Mais cette nuit-là, rares furent ceux qui surent agir. Il fut guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) avec les Robespierristes dont Maximilien de Robespierre.

 

 

 

 

► 1793 - 2 juin La Convention accepte sous la pression la mise en accusation des Girondins. Arrestation de 31 députés Girondins. Début de la Convention montagnarde (fin le 27 juillet 1794). Après la chute des Girondins, le club se divisa en Indulgents (les Dantonistes) et Enragés (les Hébertistes), auteurs de la loi des suspects et partisans d'une dictature de la Commune. Les indulgents, nom donné par Robespierre et ses partisans aux révolutionnaires qui souhaitent que cesse le régime de la Terreur.

 

 

Il s'agit notamment des anciens membres du club des Cordeliers, dont Danton et Desmoulins, qui seront condamnés et exécutés par le Tribunal révolutionnaire. Les Enragés, lors de la Révolution française nom donné aux ultra-révolutionnaires qui eurent notamment pour chef un prêtre constitutionnel Jacques Roux. Ils revendiquèrent l'égalité civique et politique mais aussi sociale, préconisant la taxation des denrées, la réquisition des grains et des taxes sur les riches. À gauche des montagnards, combattus par Maximilien de Robespierre, ils s'exprimèrent par la suite dans le groupe des hébertistes. Leurs idées furent reprises et développées par François-Noël Babeuf (Grachus).

 

 

 

 

► 1793 - 6 juin Protestation des 75 contre les conditions d'arrestation des Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 9 juin L'armée catholique et royale s'empare de Saumur. L'armée Vendéenne s'empare de Saumur et décide alors de traverser la Loire. Jusqu'ici, la progression des "Blancs" avait eu pour limite nord le fleuve tandis qu'elle avait progressé au sud jusqu'à Fontenay-le-Comte. Les chefs hésitent alors : doivent-ils remonter la Loire jusqu'à Tours puis marcher sur Paris, ou doivent-ils étendre leur contrôle sur l'Ouest. Jugée plus raisonnable, la décision de marcher sur Nantes est prise.

 

 

Angers tombera sans poser trop de difficultés, mais Nantes résistera fermement aux Vendéens. Bataille de Saumur, cette bataille vit la prise de la ville de Saumur par les Vendéens le 9 Juin 1793. Comme à la Bataille de Thouars, les prisonniers républicains furent relachés après avoir fait le serment de ne plus se battre en Vendée. Là encore, leurs cheveux furent rasés afin de s'assurer qu'ils ne manqueraient pas à leur parole. Ce fut peu après cette bataille que Cathelineau fut élu généralissime de Vendée.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juin Prise de Saumur et d'Angers par les Vendéens.

 

 

 

 

► 1793 - 20 juin Prise de Machecoul (républicaine) par les Vendéens (600†). Machecoul est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.

 

 

 

 

► 1793 - 23 juin Brissot arrêté quelques jours avant est ramené à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 24 juin Adoption de la constitution de l'an I et du suffrage universel. La Constitution de l'An I est adoptée. Elle reprend en préambule la 'Déclaration des Droits de l'homme' à laquelle elle ajoute le droit du peuple à l'assistance, aux secours publics et à l'instruction. Dans cette Constitution, le pouvoir exécutif est étroitement lié au législatif et les 24 ministres sont désignés directement par l'Assemblée législative. La Constitution de l'an I est est élaborée pendant la Révolution française par la Convention montagnarde et promulguée solennellement le 24 juin 1793. Elle ne fut jamais appliquée.

 

 

 

 

► 1793 - 25 juin Jacques Roux somme la Convention de lutter contre les agioteurs et accapareurs. Jacques Roux (1752-1794), né à Pranzac, près d'Angoulême, fils d'un juge, il devient prêtre en 1777 et, en 1778, professeur au séminaire d'Angoulême. Impliqué dans un meurtre accidentel en 1779, il est arrêté pendant plusieurs semaines, puis exerce dans plusieurs paroisses. Il est frappé d'interdit après avoir participé au pillage de châteaux.

 

 

Il fut l'un des premiers prêtres à prêter serment à la Constitution civile du clergé, et devient curé de Saint-Nicolas-des-Champs à Paris. En 1792, il est considéré comme un des chefs de la section de Gravilliers. Il accompagna Louis XVI à l'échafaud avec Jacques-Claude Bernard. Le 25 juin 1793, il demande à la Convention de s'occuper davantage des pauvres, dans une adresse appelée très vite le Manifeste des Enragés. Sa faction des Enragés (dont Jean-François Varlet fait partie), réclamait la taxation et la réglementation en terme de prix. Il dénonçait la bourgeoisie marchande plus terrible selon lui que « l'aristocratie nobiliaire et sacerdotale ».

 

 

Roux avait compris que les principes de liberté que défendait la nouvelle législation servaient l'intérêt d'une classe au détriment de la société. Son mouvement inquiétant la Convention et même les Hébertistes, Roux était de plus en plus isolé. Après l'assassinat de Jean-Paul Marat (13 juillet 1793), il continue son journal, le 'Publisciste de la République française'. Les montagnards avaient déclenché contre lui une campagne visant à le faire passer pour un contre-révolutionnaire. Arrêté à plusieurs reprises en août et septembre 1793, et définitivement le 27 octobre 1793, pour être jugé par le Tribunal révolutionnaire, il préféra se donner la mort en se poignardant le 10 février 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 29 juin Échec de l'armée catholique et royale devant Nantes. Après s'être emparée d'Angers, l'armée Vendéenne de Cathelineau parvient aux portes de Nantes. Mais la ville s'est préparée et attend les insurgés de pied ferme : la population a fait le choix de se défendre. Ainsi, 12 000 hommes sont prêts à résister aux 30 000 soldats des colonnes vendéennes, réparties au nord et au sud de la ville. La meilleure organisation des Nantais comble largement leur infériorité numérique et contraint les Blancs à abandonner la bataille et à se replier.

 

 

Cathelineau, blessé dans la bataille, meurt dans les jours suivants. La progression des Vendéens marque une pause et, tandis que Paris prend conscience de l'ampleur de la menace, c'est en fait le tournant de la guerre. La Convention, désormais sous les ordres de Robespierre, s'apprête à réagir vivement. Bataille de Nantes, échec des Vendéens devant Nantes - Le 29 juin 1793. "Le siège de Nantes est peut-être l'événement militaire le plus important de notre révolution. Peut-être les destinées de la République étaient-elles attachées à la résistance de cette ville" (Turreau).

 

 

Depuis le début du soulèvement vendéen en mars 1793, les paysans-soldats remportent des succès impressionnants et en deux mois, la rive gauche de la Loire est conquise. Les villes de Bressuire, Thouars, Saumur, et Angers ainsi que Pornic et Machecoul sont tombées aux mains des "Blancs". Après la victoire de Saumur le 9 juin 1793, l'élection du généralissime Cathelineau le 12 et la prise d'Angers, le conseil supérieur de l'Armée catholique et royale se réunit le 20 juin pour décider de la prochaine offensive. Les avis sont partagés : La Rochejacquelein et Stofflet veulent marcher sur Paris, les autres préfèrent assurer leur position à Saumur et Angers, puis investir ensuite Nantes, ou rentrer purement et simplement chez eux.

 

 

 

 

► 1793 - 30 juin Jacques Roux est exclu du club des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1793 - 5 juillet L'armée catholique et royale s'empare de Mauléon. Mauléon, une commune française du département des Deux-Sèvres.

 

 

 

 

► 1793 - 10 juillet Renouvellement du Comité de Salut Public réduit à 9 membres. Danton n'est pas réélu au Comité de Salut Public. Les défaites militaires et les critiques du Comité de Salut Public que l'on nommait souvent "le Ministère Danton" ou que Marat appelait Comité de "perte publique" ont eu raison de Danton. Robespierre prendra la place de leader au sein de cette institution.

 

 

 

 

► 1793 - 13 juillet Assassinat de Marat par Charlotte Corday. Charlotte est arrivée à Paris 4 jours avant l'exécution de Marat, elle est venue pour tuer celui qu'elle considère comme l'ennemi du genre humain. Au cours de son procès, seul le Président du Tribunal révolutionnaire a tenté de la sauver mais les juges ont refusé de la considérer comme folle. Charlotte Corday est montée calme et résignée à l'échafaud le 17 juillet 1793. C'est un personnage romanesque de la Révolution française, très attaché aux symboles : elle voulait assassiner Marat au cours de la fête du 14 juillet en plein Champ de Mars mais la fête ayant été annulée, elle dut se rendre chez lui… 

 

 

Charlotte Corday, Charlotte de Corday d'Armont, plus communément appelée Charlotte Corday, née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries près de Vimoutiers dans le Pays d'Auge, guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris. Elle en avait dix-neuf ans au moment de la suppression des monastères par le décret du 13 décembre 1790. Sa vieille tante, Madame de Bretteville, la recueillit dans sa maison de Caen. Charlotte penchait pour les idées nouvelles. C'était le temps où les Girondins luttaient contre leurs ennemis à la Convention, c'était le temps où le Jacobin Jean-Paul Marat, représentant pour elle la tyrannie, triomphait à Paris.

 

 

C'est après la proscription des Girondins le 2 juin 1793, qu'entrée en contact avec certains des chefs de l'insurrection fédéraliste de Normandie elle décida de tuer Marat, principal responsable à ces yeux de l'élimination des Girondins et de l'instauration du régime de la terreur. Arrivée à Paris au début juillet, elle obtint le 13 juillet une entrevue avec Marat, qui la reçu dans son bain, la jeune fille le poignarda. Emprisonnée à l'Abbaye puis à la Conciergerie, jugée par le tribunal révolutionnaire dès le 17 juillet, condamnée à mort et exécutée.

 

 

 

 

► 1793 - 16 juillet Obsèques de Marat organisées par Jacques-Louis David. Jacques-Louis David, né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, fut un peintre français. David vota la mort du roi Louis XVI, puis se fit le chantre de Napoléon. Il dénonça le libertinage du XVIIe siècle mais ses peintures inspirées de l'Antiquité sont souvent osées. Plein de contradictions, il fit preuve de continuité dans le génie. Il est considéré comme le chef de file de l'école néoclassique.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Exécution de Charlotte Corday.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Abolition des droits féodaux sans indemnité.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Exécution de Chalier, ancien maire jacobin de Lyon par les insurgésJoseph Chalier, ce Savonarole de Lyon était né en Italie à Beaulard près de Suze en 1747, guillotiné à Lyon le 17 juillet 1793, Quoique commerçant et riche, il avait pris le parti des pauvres, des canuts, des ouvriers, de la Croix-Rousseil animait le club des Jacobins Lyonnais, il avait été élu juge, il faisait figure de chef des "enragés" locaux. Lorsque la réaction s'empara de Lyon, il fut une victime toute désignée.

 

 

 

 

► 1793 - 18 juillet Victoire des rebelles vendéens contre les Républicains à Vihiers. Vihiers, commune du Maine et Loire.

 

 

 

 

► 1793 - 20 juillet Arrestation d'Olympe de Gouges. En 1793, elle prend la défense de Louis XVI qu'elle ne juge pas coupable "en tant qu'homme mais uniquement comme souverain" et s'en prend violemment à Marat et Robespierre. Elle demande le retour du roi et des princes. Robespierre saisit l'occasion pour la faire arrêter. Solidaire des girondins après les journées de mai-juin 1793, elle est accusée d'être l'auteure d'une affiche girondine.

 

 

Le 20 juillet 1793, elle est arrêtée. Elle tombe malade en prison et parvient à être transférée pour un mois dans la pension de Madame Mahay. Il lui aurait été facile de s'en échapper ; elle souhaite cependant se justifier devant le tribunal, dont elle pense qu'il la blanchira de toute accusation. Elle est condamnée à mort mais prétexte être enceinte pour éviter la peine capitale et est guillotinée le 12 brumaire an II (3 novembre 1793) après qu'un examen médical eût décelé la supercherie.

 

 

 

 

► 1793 - 21-22 juillet Arrestation du Général de Custine pour avoir pris contact avec les Autrichiens. Adam Philippe Custine (4 février 1740, Metz - 28 août 1793, Paris) est un général français. Un des généraux les plus malchanceux des guerres révolutionnaires, Adam Custine a commencé sa carrière comme capitaine durant la guerre de Sept Ans (1756-1763) et a servi comme colonel pendant la campagne guerre de l'indépendance américaine dans le corps expéditionnaire de Jean-Baptiste Vimeur, comte de Rochambeau.

 

 

Au retour il est nommé maréchal de camp (général de brigade). Député de la noblesse de Metz aux États généraux de 1789. Il vote souvent à gauche. Nommé lieutenant-général en 1791; il reçoit en 1792 le commandement de l'armée du Rhin et en septembre 1792 occupe le sud de la Rhénanie avec les villes de Spire, Mayence (21 octobre 1792) et Francfort. Il engage alors les négociations avec les Prussiens en vue d'une paix séparée.

 

 

Elles échouent et les Prussiens reprennent l'offensive en mars 1793. Une garnison de 20 000 hommes résiste dans Mayence assiégée. Adam de Custine est alors muté à l'armée du Nord (13 avril 1793). Mais sa vigueur dans la discipline, son indépendance à l'égard de la Convention, ses défaites en Rhénanie, enfin la prise de Condé-sur-Escaut par les Autrichiens le rendent suspect. Traduit devant le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 28 août 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 23 juillet Capitulation de la garnison française de Mayence face aux Prussiens.

 

 

 

 

► 1793 - 26 juillet Décret de la Convention loi punissant de mort les accapareurs.

 

 

 

 

► 1793 - 27 juillet Robespierre entre au Comité de Salut Public en remplacement de Gasparin. Robespierre est désigné au Comité de Salut Public en compagnie de Saint Just. Pour la première fois, Robespierre va participer à l'exécutif (le comité dirige l'action du gouvernement). Sa première mission est de gagner la guerre. Thomas-Augustin de Gasparin (1744-1793). Député des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée législative (1791), puis à la Convention (1792), il vote la mort de Louis XVI (janvier 1793), et est membre du Comité de salut public (le premier). Capitaine d'infanterie, commissaire à l'armée du Midi. En mission, il remarque Napoléon Bonaparte et approuve son plan d'attaque de la place forte de Toulon. En mission, il meurt à Orange en novembre 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 27 juillet Le général Carteaux s'empare d'Avignon alors aux mains de la rébellion marseillaise. Jean-François Carteaux (1751-1813). D'abord peintre en bâtiment, puis dragon, il devient général et commande l'armée qui reprend Marseille aux Fédéralistes révoltés contre la Convention nationale (25 août 1793). Il met ensuite le siège devant Toulon qu'occupent les Anglo-Espagnols, appelés par les Fédéralistes et les royalistes.

 

 

Le commandant de son artillerie ayant été gravement blessé, Jean-François Carteaux demande à Christophe Salicetti et à Thomas-Auguste de Gasparin de lui envoyer "un sujet distingué et rempli de talent". Christophe Salicetti propose Napoléon Bonaparte qui est nommé et joue un rôle essentiel dans la reconquête de Toulon. Jean-François Carteaux participe à la défense de la Convention contre les royalistes, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795).

 

 

 

 

► 1793 - 28 juillet Les Autrichiens s'emparent de Valenciennes.

 

 

 

 

► 1793 - 29 juillet La Convention décide de l'institution d'un grenier d'abondance dans chaque district.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août - Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Vendée et de la nécropole de Saint-Denis. La Convention décrète la destruction de la Vendée, toutes les mesures les plus dures doivent être prises contre les contre-révolutionnaires pour gagner la guerre de Vendée. C'est Barère, membre du Comité de Salut Public, qui en fait la décision solennelle.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août Mise en accusation de Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août : Adoption du système métrique. Le 1er août 1793, la Convention nationale adopta le système métrique. Il remplace les unités de mesure de l'Ancien Régime. Unités de mesure de l'Ancien Régime, La France sous l'Ancien Régime connait aussi une grande variété locale d'unités de mesures. Le système du Roi, qui prévalut, établit de clairs rapports. Les systèmes de mesure à l'ancienne ont une tradition plurimillénaire. Ils furent donc conçus bien avant l'invention du système arithmétique positionnel décimal.

 

 

Leur utilisation dans le système décimal actuel – à cause de leurs rapports changeants (fois deux, trois, quatre, etc.) – nécessite de nombreuses conversions. Cet inconvénient majeur et intrinsèque fut la raison principale de leur abolition irrévocable par le Régime de la Terreur au 1er août 1793. À cette date les unités anciennes furent remplaçées par le système métrique décimal (Jean-Antoine Chaptal). Celui-ci, aujourd'hui encore, est le système légal de poids et de mesures.

 

 

 

 

► 1793 - 8 août Suppression des académies et universités par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 9 août Début du siège de Lyon aux mains de la "contre-révolution".

 

 

 

 

► 1793 - 10 août Proclamation des résultats du référendum validant la nouvelle constitution.

 

 

 

 

► 1793 - 10 août Fête de l'Unité et de l'Indivisibilité.

 

 

 

 

► 1793 - 14 août Carnot et Prieur de la Côte-d'Or entrent au Comité de Salut Public. Carnot, Lazare Nicolas Marguerite Carnot (Nolay, 13 mai 1753 - Magdebourg, 22 août 1823) fut un mathématicien-physicien, un général et politicien français. Membre de la Convention nationale. Il était surnommé l'Organisateur de la victoire ou Le grand Carnot. Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. Élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée Législative, puis à la Convention où il siégea d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards.

 

 

Membre du Comité de Salut Public en juillet 1793, délégué aux Armées, il créa les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l'Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribua à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Modéré de coeur comme de raison, il prit position contre Robespierre et Saint Just lors des 8 et 9 Thermidor (26 - 27 juillet 1794). Ministre de l'Intérieur pendant les Cent-Jours, il fut banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il décédera en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, La Tour-Maubourg et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot. 

 

 

Prieur de la Côte-d'Or, Claude-Antoine Prieur-Duvernois dit "Prieur de la Côte-d'Or", né le 22 septembre 1763 à Auxonne (Côte-d'Or), mort le 11 août 1832 à Dijon, fut un officier du génie. Il s'était fait connaître par d'importants travaux scientifiques avant la Révolution. Élu député à l'Assemblée législative (1791), il parut peu à la tribune et travailla beaucoup dans les comités. Réélu député à la Convention nationale par le département de la Côte-d'Or (1792). En tant que représentant en mission, il fit des tournées d'inspection technique dans les ports, de Lorient à Dukerque. Il se trouva à Caen lors de la proscription des Girondins (2 juin 1793) et fut retenu comme otage.

 

 

La débâcle fédéraliste de Vernon lui rendit la liberté. Dès son retour à Paris, il devint membre du Comité de Salut Public (1793) après Louis-Antoine-Léon Saint Just il était le plus jeune membre de ce Comité. Il sut s'entourer d'une élite de savants et de techniciens. En étroite collaboration avec Lazare Carnot, il se consacra entièrement à l'organisation des fabrications de guerre. Il s'occupa des armements, des hôpitaux et de la récupération du salpêtre pour la fabrication de la poudre à canon.

 

 

 

 

► 1793 - 20 août Les Royalistes ouvrent le port de Toulon aux Anglais.

 

 

 

 

► 1793 - 22 août Robespierre est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 23 août Arrestation de Jacques Roux.

 

 

 

 

► 1793 - 23 août La Convention vote la levée en masse.

 

 

 

 

► 1793 - 24 août Décret supprimant les compagnies et société par actions.

 

 

 

 

► 1793 - 25 août Reprise par les armées de la Convention de Marseille aux Rebelles.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Jacques Roux est libéré.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Exécution du Général de Custine.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Entrée des troupes Anglaises dans Toulon.

 

 

 

 

► 1793 - 28 août Martial-Joseph Herman est nommé président du Tribunal Révolutionnaire. Martial-Joseph-Armand Herman (1749-1795). Président du Tribunal révolutionnaire sur la proposition de Maximilien de Robespierre le 10 mars 1793, il est ensuite ministre de l'Intérieur. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est condamné à mort comme terroriste et guillotiné le 7 mai 1795.

 

 

 

 

► 1793 - 29 août Les commissaires civils de Saint-Domingue décrètent l'émancipation des esclaves.

 

 

 

 

► 1793 - 4 septembre La foule envahit l'hôtel de ville, réclamant du pain.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre Seconde arrestation de Jacques Roux.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre La foule envahit la convention demandant la création d'une armée révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre La Terreur est instituée ! Le Tribunal révolutionnaire est divisé en 4 sections qui siègeront en permanence pour juger plus vite les accusés. Les députés créent également une armée révolutionnaire qui sera chargée de l'arrestation de tous les suspects.

 

 

 

 

► 1793 - 6 septembre Billaud-Varenne et Collot d'Herbois entrent au Comité de Salut Public. Jacques Nicolas Billaud-Varenne (1756-1819) est né à La Rochelle. Fils d'un procureur présidial, il devient lui-même procureur en 1778, puis avocat à Paris. Élu à la Convention par le département de la Seine, il vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), et siège aux côtés des Montagnards. Il demande en juin 1793, la mise en accusation des députés girondins. Entré au Comité de Salut Public en septembre 1793, il est chargé de la correspondance avec les représentants en mission.

 

 

Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il participe à la chute de Maximilien de Robespierre. Il est alors souvent attaqué comme "terroriste", arrêté le 2 mars 1795, condamné à la déportation, et envoyé en Guyane. À Cayenne, il acquiert une petite propriété qu'il vend en 1816 pour se rendre à Haïti. Collot d'Herbois, Jean-Marie Collot, dit Collot d'Herbois, né à Paris, le 19 juin 1750, mort à Sinnamary Guyane, le 8 juin 1796, député de Paris à la Convention nationale. Très populaire chez les jacobins et chez les cordeliers, il joua un grand rôle à la Commune, et prit une part active à la journée du 10 août 1792.

 

 

Il fut le troisième élu de Paris à la Convention nationale et siéga sur les bancs Montagnard. Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 13 juin au 27 juin 1793. Partisan de la Terreur, il entra au Comité de Salut Public en septembre 1793, et fut chargé des Affaires Intérieures. L'une des actions de cet acteur raté et aigri fut de faire emprisonner en août 1793 la plupart des comédiens du Théâtre-Français, plus talentueux que lui. Il les poursuivit de sa fureur et réclama de nombreuses fois leur exécution. Ils durent leur survie au courage d'un employé du Comité de Salut public, Charles de La Buissière, qui détruisit le dossier réuni contre eux par Collot en le jetant discrètement dans la Seine.

 

 

Envoyé en mission, il commanda avec Fouché, fin octobre 1793, les atroces représailles contre l'insurrection royaliste à Lyon. Ils y établirent un comité de démolition, en même temps qu'une commission révolutionnaire et un comité de séquestre. Plus de deux-cents maisons et les principaux édifices de Lyon furent démolis. La terreur régna dans la ville, où la commission de justice multiplia les condamnation à mort, où bientôt la canonnade et la fusillade se subsituèrent à la guillotine, jugée trop lente. Robespierre fut obligé de le rappeler.

 

 

 

 

► 1793 - 8 septembre Victoire de Hondschoote contre les Anglo-Autrichiens. Hondschoote est une commune de France, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais. Bataille d'Hondschoote, au mois d'août 1793, le prince de Cobourg occupe Condé, Valenciennes, Le Cateau. À Dunkerque, le général Souham, secondé par Hoche résiste vaillamment au siège mené par les troupes britanniques du duc d'York. Hondschoote est occupée par les troupes de Hanovre commandées par le maréchal Freytag.

 

 

Carnot ordonne au général Houchard de libérer Dunkerque. Le 6 septembre à la tête d'une armée de 40 000 hommes, Houchard marche sur Rexpoëde, Bambecque, Oost-Cappel. Le 8 septembre, après un assaut à la baïonnette des gendarmes à pied de Paris, il prend Hondschoote. Le duc d'York lève précipitamment le siège de Dunkerque pour se réfugier à Furnes où il rejoint le reste des troupes de Freytag. Accueilli en triomphe à Dunkerque, Houchard est cependant accusé de lâcheté pour avoir laissé s'enfuir les armées de la coalition. Le tribunal révolutionnaire le condamne à mort. Il est guillotiné le 16 novembre 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 9 septembre La Convention décide la création d'une armée révolutionnaire. La Convention crée une armée révolutionnaire, dont elle confie le commandement à Charles-Philippe Ronsin. Il lui revient de combattre la contre-révolution, de faire respecter les lois et de protéger le transfert des vivres vers la capitale. Charles-Philippe Ronsin (17..-1794). Général. Il commandait l'armée républicaine en Vendée, ancien auteur dramatique. Il fut guillotiné avec les Hébertistes le 24 mars 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 11 septembre Adoption de la loi du Maximum national des grains et des fourrages.

 

 

 

 

► 1793 - 11 septembre Création de l'Armée révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 14 septembre Renouvellement du Comité de Sûreté Général réduit à 12 membres.

 

 

 

 

► 1793 - 14 septembre Réforme du Tribunal Révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 17 septembre La Convention adopte la Loi des suspects. La Convention met la Terreur à l'ordre du jour. Le 10 mars 1793, la Convention avait créé le tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre la République. Au début, le tribunal travailla avec une relative modération, mais après la promulgation de la loi sur les suspects (17 septembre 1793) tout changea. "Plaçons la Terreur à l'ordre du jour", proposa Barrère au nom du Comité de Salut Public. Il fallait du sang pour consolider la Révolution.

 

 

Ce fut Robespierre qui érigea la Terreur en système en proclamant la légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. Tous les ennemis de la Révolution, avoués ou présumés, seront arrêtés et détenus jusqu'à la paix. Cette loi vient d'être votée par l'Assemblée et la notion de suspect est suffisament imprécise pour permettre l'arrestation de quiconque. Seront considérés comme suspects "ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté".

 

 

C'est au suspect de faire la preuve de son innocence et non au tribunal de faire la preuve de sa culpabilité ! La Terreur est instaurée définitivement par cette Loi. La Terreur est une période de la Révolution française, de juin 1793 à juillet 1794, où un gouvernement révolutionnaire est mis en place, les libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est instaurée. Les personnages marquants de la Terreur sont notamment Robespierre, Saint Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La Terreur représente également (avec la loi sur le maximum) une prolongation des avancées de la Révolution dans le domaine social. 

 

 

La Terreur. "La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible" s'exclame Robespierre, son initiateur. Il s'agit en fait d'un ensemble de mesures exceptionnelles prises par le gouvernement révolutionnaire sous la pression des sans-culottes et des enragés entre juin 1793 (après la chute des girondins, révolutionnaires modérés) et le 27 juillet 1794, ou 9 thermidor (chute de Robespierre). Dès septembre 1793, la loi des suspects légalise la Terreur : toute personne (nobles, officiers, hommes d'Église…) suspectée d'aller à l'encontre des idées révolutionnaires est arrêtée et passe devant le Tribunal révolutionnaire, ou est exécutée immédiatement. La reine Marie-Antoinette fera partie des premières victimes de la Terreur. On estime à 42 000 le nombre des exécutions, dont 17 000 sans jugement. Ces crimes à outrance finissent par entraîner la chute de Robespierre. L'abolition de la Terreur est prononcée par la Convention thermidorienne.

 

 

 

► 1793 - 17 septembre Napoléon Bonaparte reçoit le commandement de l'artillerie au siège de Toulon. Le siège de Toulon eut lieu de septembre à décembre 1793, après que les royalistes se furent emparés de la ville et l'eurent livrée aux Britanniques. Suite à la mise en accusation des députés girondins, le 31 mai 1793, éclate une série d'insurrections à Lyon, Avignon, Nîmes et Marseille. À Toulon, les fédéralistes, chassent les jacobins, mais sont bientôt supplantés par les royalistes, encore nombreux dans la flotte de guerre.

 

 

À l'annonce de la reprise de Marseille et des représailles qui y ont eu lieu, les insurgés, dirigés par le baron d'Imbert font appel à la flotte britanno-espagnole, jusqu'alors au large. Le 28 août, les amiraux Hood et Langara font débarquer 13 000 Britanniques, Espagnols, Napolitains et Piémontais. Le 1er octobre, d'Imbert fait proclamer l'enfant du Temple, Louis XVII, roi de France et hisser le drapeau blanc à fleur de lys, l'amiral de Trogoff livre alors la flotte à la Royal Navy. 

 

 

Napoléon Bonaparte (Ajaccio, 15 août 1769 – Sainte-Hélène, 5 mai 1821), général de la Révolution, dirigea la France à partir de la fin 1799 et fut Empereur des Français de 1804 à 1814, puis à nouveau en 1815, sous le nom de Napoléon Ier. Il conquit et gouverna la plus grande partie de l'Europe continentale notamment et plaça ses maréchaux et ses frères sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Espagne, Naples, Westphalie, Hollande, Suède. Incapable de mettre un terme au cycle de guerre que menait la France contre les monarchies depuis 1792, et les diverses coalitions montées et financées par l'Angleterre contre la France, les conquêtes s'ajoutant aux conquêtes, Napoléon vit l'Empire s'effondrer, dix ans à peine après son émergence.

 

 

Ne reste aujourd'hui que la grande oeuvre administrative, qu'entreprit cet homme hors du commun. Assez indifférent aux débuts de la révolution c'est un jeune officier qui n'émigre pas mais prête serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Surtout préoccupé par les affaires Corses il se brouille avec Paoli et doit quitter l'île avec sa famille en 1793. Partisan de la Montagne il se lie avec les représentants en mission Robespierre jeune ou Salicetti et acquiert sa réputation au siège de Toulon en prenant le commandement de l'artillerie.

 

 

A Toulon il se lie également avec de nombreux jeunes officiers comme Junot ou Marmont. Le 18 décembre Toulon est évacué par les Anglais et Bonaparte est nommé général de brigade quatre jours plus tard. Après thermidor, classé comme Robespierriste il sera mis en congé et rayé de la liste des généraux. L'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) oblige Barras à faire appel à d'anciens officiers jacobins. Bonaparte aidé de Murat canonne les insurgés. Le 16 octobre il est nommé général de division puis général en chef de l'armée de l'intérieur le 26 octobre.

 

 

Marié à Joséphine de Beauharnais le 9 mars 1796, il prend le commandement de l'armée d'Italie le 11 mars. La campagne militaire qui s'ouvre découvre un stratège génial et un tacticien hors pair qui réussit à imposer à l'Autriche la paix de Campo-Formio. La popularité qu'il sait exploitée embarrasse le Directoire. Le 18 mai 1798, Bonaparte choisit l'Égypte pour s'éloigner d'un régime qui risquerait de ternir sa réputation et pour s'auréoler de gloire lointaines et exotiques. Si l'expédition militaire est un échec, l'expédition scientifique et l'aura que Bonaparte en retire est un succès. Rentré en octobre 1799, Bonaparte découvre une France au bord de l'effondrement qui se cherche un Vainqueur. Ce sera lui. Le coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) le nommera Consul puis Consul à vie en 1800 et Empereur en 1804.

 

 

 

► 1793 - 18 septembre Reprise de Bordeaux par les forces révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 18 septembre Arrestation de Varlet.

 

 

 

 

► 1793 - 20 septembre Démission de Thuriot du Comité de Salut Public. Thuriot, Jacques Alexis Thuriot de la Rozière, chevalier, né à Sézanne, le 1er mai 1753, mort à Liège, le 30 juin 1829, député de la Marne à la Convention nationale. Il participa activement à la prise de la Bastille. Il est élu "électeur" des députés du Tiers état aux États généraux (1789). Élu à l'Assemblée législative par le département de la Marne, puis à la Convention nationale par le département de la Marne, il siégea sur les bancs Montagnards. Il vota la mort de Louis XVI.

 

 

Cet ami de Danton, présida l'assemblée du 27 juin au 11 juillet 1793. Il entra au Comité de Salut Public le 10 juillet, mais le quitta le 20 septembre, en désaccord avec Robespierre. Exclu du Club des Jacobins, il fut un des artisans de la chute des Robespierristes, le 9 thermidor, lorsque, ayant pris la place de Collot d'Herbois à la présidence de l'assemblée, il empêcha Robespierre de parler. Il fut cependant décrété d'accusation le 2 prairial an III (21 mai 1795) il peut s'y soustraire par la fuite. amnistié en octobre 1795, il devient commissaire auprès des tribunaux de la Marne. 

 

 

Élu député au Corps législatif an IV (1796), son élection est annulée lors du coup d'État du 28 floréal an IV (11 mai 1796). Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il devient membre de la Commission des émigrés et en 1805 substitut du procureur général de la Cour de Cassation. Révoqué à la Restauration, il s'exile à Liège où il meurt. Sous le Consulat, il fut rapporteur au procès de Cadoudal, puis avocat général à la Cour de cassation.

 

 

 

 

► 1793 - 21 septembre Les cendres de Mirabeau sont retirées du Panthéon et jetées à la fosse commune. Mirabeau décède à Paris, le 2 avril 1791. Son corps, transporté en grande pompe au Panthéon, y restera jusqu'en 1793. Mais on découvre par sa correspondance qu'il avait pris clandestinement contact avec le roi et sa cour. Espérant être ministre de la monarchie constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Sa sépulture est alors profanée et ses cendres sont jetées aux égouts de Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 29 septembre Adoption de la loi du Maximum général. Loi du maximum général du 29 septembre 1793. Sous la Révolution française, la hausse vertigineuse des prix provoqués par la dépréciation des assignats obligea la Convention nationale à voter la loi du maximum général sur les denrées de première nécessité, mais aussi les salaires. La loi du maximum, mal appliquée, provoqua un mécontentement général et fut abolie par la Convention thermidorienne le 24 décembre 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 29 septembre Les armées républicaines s'emparent de Fourvière. Fourvière est le nom de la colline qui domine Lyon à l'Ouest et du quartier situé sur cette colline.

 

 

 

 

► 1793 - 1er octobre Nouveau décret de la Convention ordonnant la destruction de la Vendée.

 

 

 

 

 

► 1793 - 2 octobre La Convention décrète le transfert de la dépouille de Descartes au Panthéon.

 

 

 

 

 

► 1793 - 3 octobre Rapport du Comité de Sûreté Général contre les Girondins à la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 8 octobre Décret de liquidation de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1793 - 9 octobre L'armée a brisé l'insurrection lyonnaise qui sévissait depuis quelques mois. Les habitants s'étaient révoltés contre la dictature jacobine et suivaient Louis François de Précy, royaliste avéré. Ainsi s'achève la "Vendée du Midi". Reprise de Lyon par les armées révolutionnaires qui écrasent la rebellion. Du 8 août au 9 octobre 1793, la Ville de Lyon est assiégée. Dans ses choix politiques, Lyon est en opposition avec Paris. La majorité modérée chasse de la mairie les Jacobins, élus depuis fin 1792. "Lyon est en état de rébellion". Le 9 octobre 1793, les Lyonnais se rendent et les Jacobins redeviennent aussitôt les maîtres. Robespierre et les autres membres du Comité de Salut Public écrivent aux représentants du Peuple à Lyon : "enfin, les rebelles de Lyon sont donc vaincus".

 

 

 

 

 

► 1793 - 10 octobre La Convention décrète que le gouvernement restera révolutionnaire jusqu'à la paix. La Convention provisoire vote un décret selon lequel "le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix". A l'instigation de Louis-Antoine Saint Just, âgé de 27 ans, cette loi accentue la Terreur inaugurée par les massacres de septembre 1792. Accusé de corruption et de laxisme, le conseil exécutif est placé sous la surveillance de la Convention selon le principe révolutionnaire 'Il est impossible que les lois révolutionnaires soient exécutées si le gouvernement lui-même n'est constitué révolutionnairement".

 

 

 

 

► 1793 - 11 octobre Danton quitte Paris et se retire à Arcis-sur-Aube.

 

 

 

 

► 1793 - 12 octobre La Convention décide la destruction de Lyon pour s'être rebellé. Pendant la Révolution française, Lyon prend en 1793 le parti des Girondins et se soulève contre la Convention. La ville subit un siège de plus de deux mois avant de se rendre. La répression de la Convention est féroce. Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ses termes : 'Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus'. Lyon prend ainsi le nom de Ville-affranchie. Environ 2000 personnes sont fusillées ou guillotinées, et plusieurs riches hôtels particuliers autour de la place Bellecour détruits.

 

 

 

 

► 1793 - 12 octobre Fabre d'Églantine dénonce la "Conspiration de l'étranger". Conspiration de l'étranger, c'est Danton qui inventa la conspiration de l'étranger, accusant l'or de William Pitt, l'or anglais de "provoquer les trahisons, les accaparements, les disettes, les pillages, les émeutes, les insurrections, les incendies, les assassinats, tous les excès et tous les désordres", une façon comme une autre pour les révolutionnaires de rejeter sur un bouc émissaire étranger la responsabilité de leurs erreurs politiques et de leurs conséquences tragiques. 

 

 

Fabre d'Églantine, Philippe-François-Nazaire Fabre, plus connu sous le pseudonyme Fabre d'Églantine, né le 28 juillet 1750 à Carcassonne, mort le 5 avril 1794 à Paris, est un poète français. Il choisit son pseudonyme en 1771, après que l'Académie des jeux floraux lui eut décerné une églantine d'honneur pour un sonnet en l'honneur de la Vierge. Il s'enrôla peu de temps après dans une troupe de théâtre ambulante, et devint comédien. Il parcourut ainsi la France et la Belgique, mais ne resta qu'un médiocre acteur. En 1778, il épousa une actrice, parente de Lesage.

 

 

On lui doit des chansons comme "Il pleut, il pleut, bergère... ", écrite en 1780, et dont le titre d'origine est 'L'Hospitalité'. En 1787, il s'établit à Paris où il devint auteur dramatique. Son oeuvre la plus connue est 'Philinte'. Mais il abandonne le théâtre pour se consacrer à la politique. En août 1792, Danton le prit comme secrétaire et quelques semaines plus tard il fut élu député de Paris à la Convention. Il est l'auteur de la dénomination des mois et jours du calendrier républicain, dont le principe avait été établi par la montagnard Romme, et c'est lui qui le fit adopter par l'Assemblée. Accusé d'avoir falsifié un décret relatif à la Compagnie des Indes, il fut guillotiné le même jour que Danton, le 17 germinal an II (5 avril 1794).

 

 

 

 

► 1793 - 14 octobre Ouverture du procès de Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1793 - 15 octobre Prise de Maubeuge par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Condamnation et exécution de Marie-Antoinette. Après un procès sommaire et joué d'avance, ses accusateurs vont même jusqu'à l'accuser d'attitudes incestueuses avec ses enfants, accusateurs auxquels elle répondra avec émotion :"J'en appelle à toutes les mères !". La reine sera conduite à l'échafaud entourée des cris de Parisiens : "A mort l'Autrichienne!","Vive la République".

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Reprise de Bordeaux par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Victoire française contre les Autrichiens à Wattignies. La bataille de Wattignies met aux prises pendant deux jours (15 et 16 octobre 1793) les armées révolutionnaires françaises commandées par Jean-Baptiste Jourdan et Lazare Carnot et les troupes autrichiennes dirigées par le prince de Saxe-Cobourg.

 

 

 

 

► 1793 - 17 octobre Défaite vendéenne devant Cholet. Les Vendéens ont subi une très lourde défaite et commencent à fuir de toutes parts. Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au coeur du berceau de la révolte, Cholet est reprise par l'armée républicaine supérieure en nombre. Les 30 000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants.

 

 

Ainsi, dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000 personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C'est le début de la virée de Galerne, nom celte d'un vent du nord-ouest. L'objectif des "Blancs" est de rejoindre les Chouans et d'atteindre Granville via Laval. Ils espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand. Cholet est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.

 

 

 

► 1793 - 20 octobre Dissolution de la société des Femmes républicaines révolutionnaires de Claire Lacombe. Claire Lacombe, née en 1765 à Pamiers est une actrice et millitante révolutionnaire et féministe française. On ignore les conditions de son décès mais on sait qu'il est postérieur à 1798. Avant la Révolution, elle est actrice, non sans succès, à Marseille et à Lyon. En 1792, elle arrive à Paris où elle fréquente le Club des Cordeliers. Elle obtient une "couronne civique" pour avoir participé à l'assaut du palais des Tuileries avec un bataillon de Fédérés (10 août 1792).

 

 

L'hiver suivant, elle est proche du groupe des Enragés (elle est un temps la compagne de Jean-Théophile Leclerc qui épousera plus tard Pauline Léon) et millite contre le chômage ou l'accaparement des richesses, préoccupations sociales qui l'amènent à fonder avec Pauline Léon la Société des Républicaines Révolutionnaires (février 1793). Le 12 mai 1793, les Républicaines Révolutionnaires demandent le droit de porter les armes pour combattre en Vendée. Claire Lacombe joue un rôle important au cours des évènements du 31 mai et du 2 juin, participant aux débats et poussant à l'insurection. En août, elle réclame par une pétition que tous les nobles de l'armée soient destitués et le 5 septembre, elle demande même l'épuration du gouvernement.

 

 

Cette fois, les Jacobins s'en prennent à elle et l'accusent de délits imaginaires, certes peu crédibles mais extrèmement dangereux à l'époque : avoir donné asile à des aristocrates par exemple. Arrêtée le 16 septembre elle est relâchée le soir même. Le 7 octobre 1793 elle se présente à la barre de la Convention et réfute les arguments de ses adversaires, dénonçant au passage l'oppression dont les femmes sont victimes, ajoutant même : "Nos droits sont ceux du peuple, et si l'on nous opprime, nous saurons opposer la résistance à l'oppression". Le gouvernement n'apprécie pas et, quelques jours plus tard, Claire Lacombe est impliquée dans une affaire qui cause sa perte : des femmes de la Halle accusent les Républicaines Révolutionnaires de les avoir forcées à prendre le bonnet rouge, habit réservé aux hommes.

 

 

Victorieuses, les femmes de la Halle auraient même fouetté Claire Lacombe au passage. Cet évènement sert de prétexte au gouvernement révolutionnaire qui interdit tous les clubs féminins, à commencer par les Républicaines Révolutionnaires. La chute des Enragés puis celle des Hébertistes mettent Claire Lacombe en danger et elle doit se cacher. Elle est arrêtée le 2 avril 1794 avec Leclerc et Pauline Léon. Elle est libérée en août 1795 - un an après les époux Leclerc. Elle reprend ensuite son métier de comédienne. On perd sa trace après 1798.

 

 

 

► 1793 - 21 octobre La Convention décrète l'instauration d'une école primaire publique d'État.

 

 

 

► 1793 - 24 octobre Ouverture du procès de 21 des chefs girondins.

 

 

 

► 1793 - 26 octobre Couthon commence la destruction de Lyon. Le Montagnard, Georges Couthon, ami fidèle de Robespierre, entame la démolition d'une maison de la place Bellecour à Lyon. La ville était devenue le foyer de l'agitation jacobine et selon la Convention devait être détruite. En tant que membre du Comité de salut public, Couthon fut chargé d'organiser la répression. Mais il ne put se résoudre à appliquer le décret de la Convention et fut remplacer par Collot d'Herbois et Fouché pour terminer cette tâche.

 

 

 

 

► 1793 - 27 octobre Création de la Commission des subsistances chargée des approvisionnements.

 

 

 

 

► 1793 - 30 octobre Les Girondins sont tous reconnus coupables et condamnés à mort.

 

 

 

 

► 1793 - 30 octobre Fouché et Collot d'Herbois sont chargés par la Convention de la répression à Lyon. Joseph Fouché, né le 21 mai 1759 au Pellerin (Loire-Atlantique) - 26 décembre 1820 à Trieste fut un homme politique français. Élu en 1792 député à la Convention, il vota la mort de Louis XVI. Dans la Nièvre et la Côte-d'Or en 1793, il fut l'âme du mouvement anti-religieux et de la répression anti-nobiliaire. Avec Collot d'Herbois, il fut nommé par la Convention pour réprimer l'insurrection lyonnaise et y fit régner la terreur. Il devint l'un des principaux partisans du coup d'État du 9 Thermidor.

 

 

Nommé ministre de la police après le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), par Barras, il s'abstint de toute intervention policière mais finança le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Il conserva ainsi son portefeuille de Ministre. Mais le 26 fructidor an X (13 septembre 1802), critiqué par Talleyrand, son ennemi de toujours, et les frères de Bonaparte, il fut congédié, le ministère fut dissous, conservant toutefois un rôle dans l'arrestation de Pichegru, Moreau et le duc d'Enghien (Louis Antoine de Bourbon-Condé). À titre de compensation, Napoléon lui offrit un siège au Sénat et un million deux cent mille francs de gratification. Il redevint ministre de la police en juillet 1804 et le resta jusqu'en juin 1810. Comte d'Empire en 1808, duc d'Otrante en 1809, il fut à nouveau disgracié pour avoir intrigué auprès d'Arthur Wellesley.

 

 

 

 

► 1793 - 31 octobre Exécution des Girondins. (Brissot, Vergniaud...). Les Girondins sont condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire, le règne de la Terreur est définitivement activé, les Girondins n'ont pas eu droit à leur défense et Fouquier-Tinville a accéléré le jugement pour éviter que "les débats s'éternisent"; les 21 Girondins seront exécutés, place de la Révolution. 

 

 

Fouquier-Tinville, Antoine Quentin Fouquier de Tinville, dit Fouquier-Tinville, né à Hérouël (Aisne), le 12 juin 1746, mort guillotiné à Paris le 7 mai 1795, accusateur public du Tribunal révolutionnaire. Accusateur public du tribunal révolutionnaire, au demeurant bon père et bon époux, cet homme de robe oublie la justice et met sa science, sa passion et ses pouvoirs au service de la terreur. Il se montra impitoyable sous la terreur, et fut exécuté lors de la réaction Thermidorienne.

 

 

 

 

► 1793 - 3 novembre Exécution de la féministe Olympe de Gouges.

 

 

 

 

► 1793 - 5 novembre Décret instituant les fêtes civiques du nouveau calendrier. Marie-Joseph Chénier propose à la Convention que les fêtes religieuses soient remplacées par des fêtes civiques et révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 6 novembre La Convention autorise les communes à supprimer les paroisses.

 

 

 

 

► 1793 - 7 novembre Arrivée de Collot d'Herbois et Fouché à Lyon pour organiser la répression.

 

 

 

 

► 1793 - 8 novembre Exécution de Madame Roland. Madame Roland, Jeanne Marie ou Manon Philipon, devenue par mariage vicomtesse Roland de la Platière, mais communément appelée Madame Roland, née le 17 mars 1754 à Paris, morte le 8 novembre 1793 à Paris, fut une grande figure de la Révolution française. En 1780, elle épouse le vicomte Jean Marie Roland de la Platière, de vingt ans son aîné, son égal tant au niveau intellectuel qu'à celui du caractère. À travers lui et avec lui, elle a une influence étrangement puissante sur la destinée de la France depuis l'explosion de la Révolution française jusqu'à sa mort sur l'échafaud.

 

 

Madame Roland est connue pour être une femme attirante sans être belle ; ses idées sont claires et recherchées, ses manières calmes, et ses observations sont particulièrement perspicaces. Il est presque inévitable qu'elle-même se retrouve au centre d'inspirations politiques et préside un groupe des plus talentueux hommes de progrès. La rupture entre le parti des Girondins et la section toujours plus extrémiste des Montagnards ne s'est pas encore produite. La gauche entière est un temps unie pour acculer les ministres à la démission.

 

 

Cependant, les Roland s'étant élevés contre les pires excès de la Révolution, le couple devint très impopulaire. Une fois, Madame Roland apparaît personnellement à l'Assemblée pour repousser les faussetés d'une accusation, son aisance et sa dignité la contraint à l'acquittement. Néanmoins, les accusations continuent. Au matin du 1er juin 1793, elle est arrêtée et incarcérée dans la prison de l'Abbaye. Son mari s'échappe vers Rouen. Relâchée pendant une heure de l'Abbaye, elle est de nouveau arrêtée et placée à Sainte-Pélagie. Finalement, elle est transférée à la Conciergerie.

 

 

 

 

► 1793 - 10 novembre La Convention interdit la traduction d'un député devant le Tribunal Révolutionnaire avant de l'avoir entendu.

 

 

 

 

► 1793 - 10 novembre Représentation en l'honneur de la Liberté et la Raison à Notre-Dame. Après avoir subi le vandalisme de la Révolution, Notre-Dame de Paris se découvre une nouvelle vocation : temple de la Raison. La Commune de Paris décide ainsi de faire participer la cathédrale de la ville à la nouvelle religion : le culte de l'Être suprême. Instaurée par les déistes pour surplomber et incarner la République et ses valeurs, cette nouvelle religion investit de nombreux édifices tandis que la Convention a pour ambition de la substituer définitivement au culte catholique.

 

 

 

 

► 1793 - 11 novembre Exécution de Bailly, ancien maire de Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 13-14 novembre Échec des armées vendéennes devant Granville. Granville est une commune du département de la Manche, dans la région Basse-Normandie.

 

 

 

 

► 1793 - 14 octobre Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire. Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.

 

 

 

 

► 1793 - 14 novembre Chabot dénonce au comité les malversations financière autour de la Compagnie des Indes. François Chabot (1753-1794) est un moine capucin défroqué. Il a fondé la première société jacobine de Rodez, avant de devenir vicaire de l'évêque Grégoire à Blois. Député à l'Assemblée législative (1791), élu député à la Convention par le département du Loir-et-Cher (1792). Extrême dans sa mise et ses prises de positions, il est compromis dans de nombreuses affaires de trafic d'influence et notamment celle de la Compagnie des Indes. Jouisseur et corrompu. Guillotiné le 5 avril 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 16 novembre Carrier fait noyer 80 prêtres réfractaires à Nantes. Les noyades à Nantes sont un épisode de la Terreur qui a eu lieu entre novembre 1793 et janvier 1794 à Nantes. Pendant cette brève période, des milliers de personnes, suspects aux yeux de la République, notamment des personnes d'Église, ont été noyés dans la Loire sur ordre de Jean-Baptiste Carrier. Nantes était assiégée par tous les fléaux qu'une guerre civile entraîne. Les menaces épidémiques et les difficultés alimentaires ne sont pas niables.

 

 

Nourrir plus de dix mille prisonniers représente une charge presque insupportable pour Nantes. Jean-Baptiste Carrier voulait ravitailler d'abord l'armée et ensuite pourvoir la ville. La crainte de l'épidémie a beaucoup joué dans la décision d'isoler les détenus à la prison de l'Entrepôt des cafés puis sur des navires mouillés dans le port ; elle a incité à vider les prisons du centre-ville. Les pertes enregistrées dans le personnel de surveillance, le corps médical, les infirmiers, les juges même, ont pu semer l'effroi chez les responsables nantais et les inciter à tout faire plutôt que de périr de la maladie répandue par les vaincus. 

 

 

Jean-Baptiste Carrier (16 mars 1756 près d'Aurillac - 16 novembre 1794 (26 brumaire an III) à Paris) fut un politicien français. En 1792 il devient député pour la Convention nationale. Il était déjà connu comme orateur et comme l'un des membres influent des clubs des Cordeliers et des Jacobins, il s'oppose violement à Guillaume François Laennec (médecin nantais de sensibilité girondine). Après la prise de contrôle des Flandres, il y est nommé commissaire par la Convention à la fin de 1792. L'année suivante il prend part à l'établissement du tribunal révolutionnaire. Il vota pour l'exécution du roi Louis XVI, fut l'un des premiers à demander l'arrestation du duc d'Orléans et joua un rôle essentiel dans la chute des Girondins. Après une mission en Normandie et une à Rennes, il est envoyé en Vendémiaire an II à Nantes pour faire cesser la révolte par les moyens les plus drastiques.

 

 

Il établit un tribunal révolutionnaire et forma un corps d'hommes déterminés, appelé la légion de Marat, et les hussards américains (des esclaves de Saint-Domingue qui multiplieront les horreurs). Rapidement le tribunal fut suspendu et les victimes envoyés à la guillotine ou tués en masse dans les prisons. Il en fit aussi mourir beaucoup en les noyant dans le fleuve depuis des bateaux équipés de trappes, exécutions qu'il nommait lui-même les "déportations verticales" et qui sont restées célèbres sous le nom de "mariages républicains" : les condamnés étaient attachés par deux (de préférence un homme avec une femme) et se noyaient mutuellement. Plus de trente mille personnes auraient péri ainsi mais il faut tenir compte des épidémies dans une ville surpeuplée où le ravitaillement était difficile.

 

 

 

 

► 1793 - 17 novembre Arrestation de Chabot, Basire, Delaunay et Julien de Toulouse proches de Danton. Claude Basire ou Bazire, né à Dijon, le 21 octobre 1764, guillotiné à Paris, le 5 avril 1794, député de la Côte-d'Or à la Convention nationale. Simple commis aux archives de Bourgogne, il soutint très vite les idées révolutionnaires et devint, en 1790, membre du Directoire du district de Dijon. Élu à l'Assemblée législative, il fit partie du Club des Cordeliers et prit une part très active à la journée du 10 août 1792. Il se prononça pour la déposition du roi.

 

 

Réélu par le département de la Côte-d'Or à la Convention nationale, il devint plusieurs fois membre du Comité de sûreté générale et fut un des membres du Comité de secours publics. Siégeant à l'extrême gauche de la Montagne avec Antoine Merlin de Thionville et François Chabot, il attaqua volemment les Girondins. Lors du procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilté, contre l'appel du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Envoyé à Lyon, en février 1793, il se montra trés modéré. Il était absent lors de la demande de mise en accusation de Marat. Il vota contre le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze et proposa d'établir des Comités de Salut Public dans les départements.

 

 

Il demanda la mise en état d'arrestation du général Custine. Cependant, jugé trop modéré, il devint suspect. On l'accusa d'avoir trempé dans l'affaire de la falsification d'un décret de la Convention relatif à la Compagnie des Indes. Il ne parvint pas à se justifier complètement ; il fut arrêté le 17 novembre 1793 et enfermé au Luxembourg. Traduit devant le Tribunal révolutionnaire avec les dantonistes du 13 au 16 germinal an II (2-5 avril 1794), il fut condamné à mort et guillotiné avec eux. Joseph Delaunay, Avocat à Angers et commandant de la garde nationale de cette ville au début de la Révolution, délégué à la Fédération du 14 juillet 1790. Commissaire national près le tribunal d'Angers. Élu député à l'Assemblée législative (1791). Élu député à la Convention par le département du Maine et Loire (1792).

 

 

Tout en siégeant sur les bancs de la Montagne, il ne néglige pas de faire sa cour à Madame Roland. René-Pierre Choudieu l'a dépeint fort justement comme "d'un caractère faible et se laissant dominer par les femmes". Il vote la mort du roi et condamne les Massacres de septembre (1792). Il fut impliquer dans l'Affaire sur la liquidation de la Compagnie des Indes (1794). Arrêté le 17 novembre 1793 il comparait devant le Tribunal révolutionnaire pour corruption, il fut condamné à mort et exécuté le 16 germinal an II (5 avril 1794) avec les Dantonistes ou Indulgents. Il avait épousé la soeur des frères Junius Frey et Emmanuel Frey. Julien de Toulouse, Jean Julien dit "de Toulouse", député d'affaires, membre de la Commission des marchés, membre du Comité de sûreté générale, administrateur du Directoire du département de Haute-Garonne. Élu député à la Convention nationale par le département de la Haute-Garonne, mis en accusation le 26 ventôse an II, il revient à la Convention le 20 germinal an III (avril 1795).

 

 

 

► 1793 - 20 novembre Retour de Danton à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 22 novembre Danton dénonce les persécutions antireligieuses.

 

 

 

► 1793 - 24 novembre mise en place du calendrier républicain. La Convention publie le calendrier républicain. Le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, les députés décident que les actes du gouvernement seront désormais datés de "l'An I de la République". Le 5 octobre 1793, les députés votent l'abolition du calendrier grégorien, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII en 1582. Les semaines deviennent des décades, les mois ont tous 30 jours et le poète Fabre d'Églantine renomme les mois et les jours. Napoléon Ier l'abolira le 9 septembre 1805 et le calendrier grégorien reprendra le 1er janvier 1806.

 

 

Le Calendrier républicain créé par Fabre d'Églantine (Poète politique) remplace l'ancien. Toute utilisation de l'ancien est d'ailleurs punie de la peine de mort !. Dorénavant tous les actes publics seront datés de l'An I de la République (1789). L'homme nouveau met sa marque sur le temps. Dans le calendrier qui est publié en ce jour, les semaines soumises au système décimal sont fixées à dix jours et portent le nom de décades. Les jours cessent d'être consacrés à des saints : "châtaigne, tourbe, chien, radis, chèvre, abeille, sarcloir" remplacent les saints. Aux noms des jours de la semaine, lundi, mardi, etc., se substituent primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et enfin décadi.

 

 

Les mois quant à eux portent désormais les noms de vendémiaire, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor et fructidor. Fabre d'Églantine a conçu ces noms. L'An I est fixé à 1789 et le premier jour de la nouvelle ère qui s'est ouverte est le 22 septembre, soit donc le primidi vendémiaire An I. Le calendrier en question qui trouble tout un chacun est imposé à tous. Quiconque parlerait avec le langage du calendrier grégorien est passible de la peine de mort. Les cinq jours qui ne sont pas comptés dans les dix mois et qui complètent une année, ne pouvant que s'accorder aux cycles solaires, sont consacrés à des fêtes patriotiques.

 

 

Ce calendrier ne sera abrogé que le 1er janvier 1806. Le calendrier républicain (ou calendrier révolutionnaire français) fut créé à la suite de la Révolution française de 1789. Il fut utilisé en France à partir du 24 novembre 1793. Il fut mis en place suite à un décret de la Convention Nationale du 4 Frimaire an II. Ce décret abolit l'"ère vulgaire" pour les usages civils et définit le 22 septembre 1792 comme étant le premier jour de l'"ère des Français". La première année commence l'an I, il n'y a donc pas d'année zéro. Mois d'automne (terminaison en aire) Vendémiaire (22 septembre ~ 21 octobre), Brumaire (22 octobre ~ 20 novembre), Frimaire (21 novembre ~ 20 décembre) - Mois d'hiver (terminaison en ôse) Nivôse (21 décembre ~ 19 janvier), Pluviôse (20 janvier ~ 18 février), Ventôse (19 février ~ 20 mars) - Mois du printemps (terminaison en al) Germinal (21 mars ~ 19 avril), Floréal (20 avril ~ 19 mai), Prairial (20 mai ~ 18 juin) - Mois d'été (terminaison en idor) Messidor (19 juin ~ 18 juillet), Thermidor (19 juillet ~ 17 août,) Fructidor (18 août ~ 16 septembre).

 

 

 

 

► 1793 - 25 novembre Arrivée de l'Armée révolutionnaire à Lyon.

 

 

 

 

► 1793 - 26 novembre Danton dénonce les mascarades antireligieuses et demande un rapport sur la "Conspiration de l'étranger".

 

 

 

 

► 1793 - 27 novembre Annexion de la Savoie.

 

 

 

► 1793 - 28 novembre Exécution de Barnave et Duport-Dutertre. Antoine-Pierre-Joseph-Marie Barnave (Grenoble, 22 octobre 1761–Paris, 28 novembre 1793), homme politique français. Barnave est un des fondateurs du club des Jacobins et combat le droit de veto accordé au roi. Après la tentative de fuite de Louis XVI, arrêtée à Varennes, où il est envoyé par l'Assemblée, en compagnie de Pétion et de Latour-Maubourg, pour ramener la famille royale à Paris, il est touché par les malheurs de Marie-Antoinette.

 

 

Il entame avec elle une correspondance secrète. Il se rallie à Mirabeau. Il rejoint alors les monarchistes constitutionnels du club des Feuillants, ce qui lui vaut la haine du peuple parisien et de la Montagne, lesquels dénoncent "Barnave noir derrière, et blanc devant". Il prête la main à la constitution de 1791 et conseille en secret la reine Marie-Antoinette et tente de sauver la monarchie. Il se retire à Grenoble, après la clôture de l'Assemblée constituante, mais à la suite de la journée du 10 août 1792, une correspondance des plus compromettantes pour lui est découverte dans un secrétaire du cabinet du roi au palais des Tuileries, ce qui entraîne son arrestation à Grenoble.

 

 

Marguerite-Louis-François Duport-Dutertre, né le 6 mai 1754 à Paris, guillotiné le 28 novembre 1793 à Paris. Avocat au moment de la Révolution. Élu membre de la municipalité de Paris en 1789 et ensuite substitut du procureur de la commune, il devint, sur recommandation de La Fayette, ministre de la justice, où il remplaca Jérôme Champion de Cicé, le 21 novembre 1790. Forcé d'abandonner le pouvoir aux Girondins (Jean-Marie Roland), le 23 mars 1792, il rentra dans la vie privée.

 

 

Après le 10 août 1792, il fut suspecté de conspiration contre la constitution et la sûreté générale de l'État. Décrété d'accusation en août 1792, en même temps que Barnave, Bertrand, Lameth, Duportail, et Tarbé, il fut arrêté et transféré à La Conciergerie. Malgré l'opinion favorable de Marat, il fut condamné à mort le 28 novembre 1793 et guillotiné en même temps que Barnave.

 

 

 

 

► 1793 - 3-4 décembre Échec des Vendéens devant Angers.

 

 

 

 

► 1793 - 4 décembre Décret constitutif du gouvernement révolutionnaire renforçant la centralisation. Le Comité de Salut Public a présenté aujourd'hui devant la Convention un décret relatif à l'organisation du gouvernement révolutionnaire. Cette réorganisation "provisoire" devrait permettre de renforcer et d'accélérer le pouvoir de décision du gouvernement et serait nécessaire au temps de guerre que traverse la nation. Les modérés craignent le retour du despotisme.

 

 

 

 

► 1793 - 4 décembre Exécutions de "conspirateurs" sur la plaine des Brotteaux (Lyon) (64†). Approvisionnée par la Commission de justice populaire, la guillotine n'allait pas assez vite. Déjà, pour n'avoir pas voulu appliquer dans toute sa rigueur le terrible décret du 12 octobre 1793 prévoyant la destruction de Lyon, Couthon avait été rappelé à Paris le mois dernier. Fouché et Collot d'Herbois, qui le remplacent, n'ont pas ses scrupules. Ce matin, soixante-quatre prisonniers ont été mitraillés au canon sur l'esplanade des Brotteaux. "Je voudrais que ce jour de justice soit un jour de fête", avait écrit le président de la Commission aux représentants.

 

 

Les dragons ont mis deux heures à achever les blessés. Georges Couthon est né le 22 décembre 1755 à Orcet (Puy-de-Dôme). Il est mort à Paris sur l'échafaud, le 28 juillet 1794. Avocat, puis président du tribunal civil de Clermont-Ferrand (1790), il est élu député en 1791 à l'assemblée législative, puis à la Convention nationale où il siège rapidement parmi les Montagnards. Là il se lie avec Robespierre et Saint Just, formant ce fameux "triumvirat" que l'on accusait d'aspirer à la dictature. Il contribue à la chute des Girondins ; il est l'un des rédacteurs de la Constitution en 1793.

 

 

À partir du 10 juillet 1793, il devint membre du Comité de Salut Public, avec Robespierre et Saint Just. Il est envoyé en mission à Clermont, puis à Lyon où, le 9 octobre, il rentre avec son collègue Maignet dans la ville. C'est lui qui commença, avec modération, la répression qui devint extrémement violente après son rappel et la désignation de Collot d'Herbois et de Fouché. Couthon fut ensuite rapporteur de la loi du 22 prairial, dite de Grande Terreur, réorganisant le Tribunal révolutionnaire, loi dont ses adversaires devaient se servir pour noircir sa mémoire. Il fut guillotiné le 9 thermidor, entraîné par Robespierre, fidèle jusqu'à la mort à sa politique et à son amitié.

 

 

 

 

► 1793 - 5 décembre Desmoulins lance un nouveau journal "Le Vieux Cordelier". Desmoulins lance une attaque contre la politique de "la Terreur" et les Hébertistes qui la soutiennent. Il se rapproche des modérés dont Danton qui eux préconisent l'indulgence. Le Vieux Cordelier, journal écrit par Camille Desmoulins en sept numéros. Parution du 5 décembre 1793 au 25 janvier 1794. Camille Desmoulins a écrit ce journal poussé par Georges Jacques Danton, qui l'encourage à en faire la tribune de l'Indulgence et des Indulgents, et par Maximilien de Robespierre qui entend en faire un concurrent pour le Père Duchesne et une arme contre les Hébertistes.

 

 

Pour Camille Desmoulins ses raisons personnelles étaient les suivantes : le journaliste Camille Desmoulins devait en attaquant, se défendre contre les acusations que lui avaient values ses fréquentations, qu'il avait longtemps accordées au général Arthur de Dillon. Camille Desmoulins est né à Guise le 2 mars 1760 et mort à Paris le 5 avril 1794. Il est un personnage important de la Révolution française de 1789. Camarade de Robespierre au collège Louis-le-Grand, il s'inscrit en 1785 au barreau de Paris. Ses clients sont rares et, de plus, il bégaie. Il ne fait preuve d'éloquence qu'au Palais Royal ou il passe la majeure partie de ses journées.

 

 

Son rêve est de devenir un grand poète et il a un beau talent de plume. Il se trouve une muse en la personne de Madame Duplessis, femme d'un commis des Finances, mais sa vertu et son peu d'intérêt pour ce soupirant jaune et maigre, coiffé de mèches noires toutes raides le cantonne au rôle d'ami de la famille. Il se consolera en tombant amoureux de sa fille. Pendant et après la révolution. Il prend une part prépondérante au soulèvement populaire de juillet 1789. Journaliste (Les révolutions de France et de Brabant), clubiste aux Cordeliers, il participe à la chute du Roi lors de l'insurrection du 10 août 1792.

 

 

Député de Paris à la Convention, fondateur et animateur du 'Vieux Cordelier' (1793), il soutient Danton et les indulgents qui protestent contre le régime de la Terreur maintenu par Robespierre. Il sera donc exécuté avec eux sur "ordre" de Robespierre (son ami d'enfance). Sur la charrette qui le mène au supplice, Camille hurle : "Peuple, pauvre peuple, on te trompe, on tue tes amis!" mais sa douleur vient de l'idée d'abandonner sa Lucile adorée et son petit Horace. Dans sa lettre d'adieu, il écrit : "Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile! Je la vois, ma bien-aimée, ma Lucile! Mes mains liées t'embrassent et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourrants".

 

 

 

 

► 1793 - 5 décembre Nouvelle exécution de "conspiratateurs" aux Brotteaux (Lyon) (230†).

 

 

 

 

► 1793 - 6 décembre Décret de la Convention garantissant la liberté de culte.

 

 

 

 

► 1793 - 8 décembre Exécution de la comtesse du Barry. Celle qui a été la favorite de Louis XV, Marie-Jeanne Gomard de Vaubernier, comtesse du Barry, a été arrêtée le 22 septembre dernier. Condamnée à mort en novembre, elle est amenée en ce jour jusqu'à l'échafaud, place de la Révolution. Elle est terrorisée. Elle hurle "Je ne veux pas ! Je ne veux pas !". Le bourreau est contraint de la porter en haut des marches de l'échafaud. A ce bourreau qui veut lui épargner d'attendre une mort inéluctable et l'exécuter la première, elle répond : "Encore un moment, monsieur le bourreau, encore un moment, je vous en prie."Elle hurle encore lorsque tombe le couperet.

 

 

 

 

► 1793 - 9 décembre Mise en accusation du marquis de Sade. S'étant impliqué dans la vie politique locale, Sade est de nouveau jeté en prison pour "modérantisme". Il passe la Terreur dans la maison de santé de Picpus, transformé en refuge pour riches détenus.

 

 

 

 

► 1793 - 13-14 décembre Désastre des Vendéens au Mans. Après un échec une semaine plus tôt à Angers, l'armé vendéenne se dirige vers Le Mans. Forte de sa victoire à Angers, l'armée républicaine fait converger une partie de ses troupes, bien supérieures en nombre, vers la cité mancelle. L'affrontement s'avère très violent et se conclut par une victoire républicaine. Les Blancs sont décimés : la moitié de leurs hommes seulement survivent à la bataille et s'orientent finalement vers le sud, pour retraverser la Loire. Après quelques victoires, notamment à Laval, la virée de Galerne est un cuisant échec pour l'armée catholique et royale. 

 

 

La bataille du Mans vit la déroute des forces vendéennes par les troupes républicaines lors de la Virée de Galerne. Le 10 décembre 1793, les Vendéens après leurs échec à Angers pour regagner le sud de la Loire, atteignent Le Mans. Sur les 80 000 personnes du début de la virée de Galerne, les Vendéens ne sont plus que 40 000. Poursuivis par les soldats Westermann, les Vendéens font l'erreur de se croire en sureté à l'intérieur de la ville, et, exténués, refusent de partir. Mais le 12 décembre, Westermann est aux portes de la ville et Kléber et Marceau s'aprêtent à le rejoindre.

 

 

Une escarmouche éclate entre La Rochejacquelein et ses hommes et l'avant-garde républicaine qui est temporairement repoussée. La Rochejacquelein rentre alors dans la ville mais ses forces sont disperçées, la plupart des Vendéens ne se sont même pas rendu compte que les Républicains étaient si près, certains soldats sont même ivres. Bien qu'étant en nette infériorité numérique, les Vendéens se retranchent dans les maisons et derrière les barricades, les Républicains lancent à l'assaut et enlève toutes les défenses mais au pris de pertes énormes, la bataille tourne ensuite au massacre les blessés, les femmes et les enfants qui s'étaient réfugiés dans les maisons en sont délogés et massacrés. Kléber et Marceau.

 

 

 

 

► 1793 - 15 décembre Les armées républicaines lancent l'assaut contre Toulon.

 

 

 

 

► 1793 - 17 décembre La Convention décrète l'arrestation de Vincent et Ronsin. François-Nicolas Vincent (1767-1794) fut un ardent révolutionnaire, un ardent cordelier, chef de bureau au ministère de la Guerre. Opposé à Maximilien de Robespierre il est guillotiné en 1794, quelques mois à peine avant Louis-Antoine-Léon Saint Just, avec les hébertistes. Charles-Philippe Ronsin, général, il commandait l'armée républicaine en Vendée, ancien auteur dramatique. Il fut guillotiné avec les Hébertistes le 24 mars 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 17 décembre Exécution de prisonniers de l'armée catholique et royale par noyade.

 

 

 

 

► 1793 - 19 décembre Reprise de Toulon sur les Britanniques, grâce à l'action de Bonaparte. Dugommier assisté de Napoléon Bonaparte libère Toulon. Victoire de l'Armée française: Toulon est repris aux Anglais. Un jeune capitaine du nom de Napoléon Bonaparte en est en partie responsable.

 

 

 

 

► 1793 - 19 décembre Instruction primaire déclarée gratuite et obligatoire. La Convention nationale suit les recommandations du député Gabriel Bouquier et adopte une loi sur l'enseignement primaire qui rend celui-ci laïc, gratuit et obligatoire pour tous les enfants de six à neuf ans. Les instituteurs, qui devront être pourvus d'un certificat de civisme, seront salariés par l'état. Les sociétés populaires assureront leur surveillance. Les religieux ont la liberté d'enseigner à la condition qu'ils ne dispensent qu'un enseignement laïc.

 

 

 

► 1793 - 20 décembre Instauration d'un comité de justice chargé d'examiner les détentions.

 

 

 

► 1793 -  22 décembre Napoléon Bonaparte est nommé général de brigade.

 

 

 

► 1793 - 23 décembre Défaite vendéenne devant Savenay. Après la défaite au Mans, les 15 à 20 000 personnes qui restent de la virée de Galerne tentent de rentrer au pays. Pour cela, ils doivent traverser la Loire. C'est ce qu'ils commencent à faire à Savenay, à proximité de Nantes, lorsque l'armée républicaine les rattrape. Les hommes commandés par Kléber, Marceau et Westermann maîtrisent totalement la situation et ont pour mission de décimer les contre-révolutionnaires. Seulement 4 000 personnes parviennent à s'échapper alors que près de 15 000 corps vendéens joncheront Savenay et les bois environnants. 

 

 

La Guerre de Vendée n'est pas terminée, mais l'épisode des grands combats prend fin. L'épisode suivant sera particulièrement violent, fait de l'affrontement des colonnes infernales de Turreau aux troupes de Charrette et de Stofflet. Savenay est une commune française, située dans le département de Loire Atlantique et la région Pays de la Loire. La bataille de Savenay fut la dernière bataille de la Virée de Galerne qui vit l'anéantissement de l'armée catholique et royale.

 

 

Après une sévère défaite à la bataille du Mans les Vendéens, en partie regroupés, parvinrent finalement à gagner la Loire dans l'espoir de la traverser pour retourner en Vendée, ce que 2 000 personnes dont La Rochejacquelein et Stofflet parvinrent à faire, jusqu'à l'arrivée de navires républicains qui inerrompirent le passage. L'arrière-garde vendéenne, bloquée au nord de la Loire, tenta de trouver une autre issue et se rendit à Savenay où l'armée républicaine la rattrapa et l'encercla. Au terme d'une bataille très sanglante l'armée vendénne fut quasiement exterminée, les prisonniers furent fusillés dans les jours qui suivirent, les femmes et les enfants ne furent pas épargnés.

 

 

 

► 1793 - 24 décembre Les armées révolutionnaires entrent dans Haguenau. Haguenau est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

 

 

 

► 1793 - 26 décembre Suppression du comité de justice.

 

 

 

► 1793 - 29 décembre Les armées révolutionnaires entrent dans Landau.

 

 

 

► 1793 - Création du musée du LouvreMusée du Louvre, tout commence par une exposition des plus beaux tableaux de la collection royale, qui se tient au palais du Luxembourg de 1750 à 1785 et qui connaît un énorme succès. Le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et son successeur le comte d'Angiviller élaborent alors le projet de faire du Louvre un musée permanent. Le projet se transforme en loi le 6 mai 1791, et le 10 août 1793 a lieu l'inauguration du nouveau musée, créé d'abord pour les artistes de l'époque qui étaient les seuls, jusqu'en 1855, à pouvoir y entrer en semaine, le public n'étant admis que le dimanche.

 

 

 

► 1793 - Jacques-Louis David peint 'Marrat assassiné’

 

 

 

► 1793 - mort de Marc-Antoine Désaugiers.

 

                                                                                                                 .../...


27/05/2021
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61 - De 1794 (fin de la Terreur) à 1796 - (Invention du vaccin de la variole)

 

 

 

► 1794 - L'économie et les échanges souffrent beaucoup de l'atmosphère de terreur. Le gouvernement tente d'imposer une monnaie de papier gagée sur les biens nationaux (ce sont en fait les propriétés de l'Église saisies en 1790), les "assignats". C'est un échec total. Les Français dédaignent la nouvelle monnaie et conservent autant que possible leur monnaie en or. Pendant la Terreur, Lazare Carnot, l'un des membres du Comité de Salut Public, organise avec énergie la lutte contre la coalition étrangère.

 

 

Ses efforts portent leurs fruits... C'est ainsi que le 26 juin 1794, la victoire de Fleurus sauve une nouvelle fois la Révolution... mais elle enlève du coup toute justification à la dictature jacobine et à la Terreur. Le 8 juin 1794 a lieu la fête de l'Être suprême sous l'égide de Robespierre. A la Convention, rassurés par la victoire de Fleurus, les députés qui ont échappé aux foudres du dictateur se liguent contre lui. Les thermidoriens et le Directoire. Le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II selon le calendrier républicain), Robespierre et ses amis sont arrêtés. Ils sont guillotinés le lendemain. Les vainqueurs de Robespierre, surnommés les "Thermidoriens", libèrent les suspects et mettent fin à la Terreur.

 

 

 

 

 

► 1794 - 4 janvier Reprise de Noiremoutier par les armées républicaines d'Haxo. Île de Noirmoutier, île située au sud de l'embouchure de la Loire, en Vendée, dans la baie de Bourgneuf, au nord est de l'île d'Yeu. François-Nicolas-Benoît Haxo, né à Lunéville le 24 juin 1774, était un général français durant la Révolution française et l'Empire. Il est le neveu du général Nicolas Haxo. On l'a surnommé le Vauban du XIXe siècle, parce qu'il renforça et répara les fortifications et les citadelles, au début des années 1800. Il mourut le 25 juin 1838 à Paris.

 

 

 

 

 

► 1794 - 12-13 janvier Arrestation de Fabre d'Églantine pour spéculation dans l'affaire de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

 

► 1794 - 15 janvier Turreau demande au ministre de se prononcer sur le sort des femmes et enfants en Vendée. Louis Marie Turreau, dit Turreau de Garambouville ou encore Turreau de Linières est un général français de la Révolution, né le 4 juillet 1756 à Évreux et mort à Conches le 10 décembre 1816. Il est célèbre pour avoir organisé les colonnes infernales durant la guerre de Vendée, qui ont massacré des dizaines de milliers de Vendéens et ravagé le pays. Il poursuivit une carrière de haut fonctionnaire, en devenant ambassadeur aux États-Unis, puis baron d'Empire. La Restauration ne l'a pas poursuivi non plus.

 

 

 

 

 

► 1794 - 21 janvier Début des colonnes infernales de Thureau en Vendée. Après la dislocation de l'armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu'au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en oeuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d'importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.

 

 

 

 

► 1794 - 27 janvier Le Français devient obligatoire dans tous les actes publics. La Convention décide que tous les actes publics rédigés jusqu'alors en latin doivent dorénavant être rédigés en français.

 

 

 

 

► 1794 - 28 janvier Mort du chef vendéen La Rochejacquelein au combat. Les Vendéens perdent leur général : Mr "Henri" de La Rochejaquelein est mort tué par deux soldats républicains. La Rochejacquelein, Henri du Vergier, comte de La Rochejacquelein (1772-1794). Soldat dans la "garde constitutionnelle" de Louis XVI, il retourne dans le Haut-Poitou, d'où il était originaire, après le 10 août 1792. En mars 1793, il participe au soulèvement de la Vendée et devient un des chefs de l'armée vendéenne.

 

 

Après la mort du marquis de Lescure, il est nommé général en chef de l'armée vendéenne catholique et royale. Battu à Savenay (22-23 décembre 1793), il est tué dans un engagement avec les Bleus (soldats républicains le 28 janvier 1794) à Nuaillé dans le Maine-et-Loire d'une balle en pleine tête alors qu'il poursuivait deux soldats républicains qu'il voulait empêcher de rejoindre le gros de la troupe.

 

 

 

 

► 1794 - 31 janvier Les Cordeliers voilent la déclaration des droits de l'Homme pour protester.

 

 

 

 

► 1794 - 2 février Danton demande à la Convention la mise en place d'une politique de clémence.

 

 

 

 

► 1794 - 2 février Libération de Vincent et de Ronsin.

 

 

 

 

► 1794 - 4 février Décret de la Convention abolissant l'esclavage dans les colonies. La Convention abolit l'esclavage. Tous les anciens esclaves des colonies françaises deviennent des citoyens français. La Convention décrète la liberté des “nègres” et promulgue une loi pour l'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises.

 

 

 

 

► 1794 - 5 février Robespierre explique sa conception des méthodes du gouvernement : "La vertu, sans laquelle la terreur est funeste; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante". Robespierre tente ainsi de justifier les condamnations à la guillotine qui ne cessent plus. Il s'attaque ici à Danton qui a pris le parti des indulgents mais aussi aux Hébertistes qui risquent de pousser la France à la dictature. Un peu plus tard, Saint Just se ralliera au discours de Robespierre: "Ce qui constitue une république, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé".

 

 

 

 

► 1794 - 8 février Rappel de Jean-Baptiste Carrier, responsable de nombreux massacres à l'Ouest.

 

 

 

 

► 1794 - 10 février Condamnation à mort par le Tribunal Révolutionnaire de Jacques Roux, chef des Enragés qui se suicide en prison.

 

 

 

 

► 1794 - 15 février La marine française adopte le drapeau tricolore. Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement". Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la troisième république à tous les corps de l'état.

 

 

 

 

► 1794 - 19 février Saint Just est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 20 février L'île Bourbon devient La Réunion. Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La deuxième république lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.

 

 

 

 

► 1794 - 21 février Adoption du "Tableau du maximum général" par la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 26 février Décret de la Convention ordonnant la confiscation des biens des Suspects.

 

 

 

 

► 1794 - 2 mars Ronsin appelle à l'insurrection à la tribune des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 3 mars Décret de la Convention distribuant aux Patriotes indigents (privés de ressources suffisantes) les biens des Suspects. Saint Just monte à la tribune de l'Assemblée et propose au nom du Comité de Salut Public un décret (les lois de Ventôse) en vue de recenser les indigents et de leur attribuer les biens enlevés aux contre-révolutionnaires.

 

 

Il fait valoir que cette mesure constituera une excellent propagande à l'étranger. Lois de Ventôse, décrets votés en février et mars 1794 sur la proposition de Saint Just, les lois de Ventôse constituent les seules mesures sociales prises par la Convention. Il s'agit de redistribuer aux indigents les biens saisis aux 300 000 personnes désignées comme "suspectes" par les révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 4 mars Carrier appelle à l'insurrection à la tribune des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mars Tentative de réconciliation de Collot d'Herbois entre les Jacobins et les Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mars Arrestation du poète André Chénier. André Chénier, André Marie de Chénier (30 octobre 1762 - 25 juillet 1794), dit André Chénier, est un poète français. Après avoir voyagé en Suisse et en Italie, travaillé comme secrétaire à l'ambassade de France à Londres pendant trois années, (1787-1790), à son retour, il participa au mouvement révolutionnaire, mais resta un fervent défenseur de la liberté, participant notamment à la défense de Louis XVI.

 

 

Il collabora au 'Journal de Paris', organe des modérés, y condamnant les excès de la Révolution dans de violents articles contre Jacques Pierre Brissot, Jean-Paul Marat et autres. Arrêté le 7 mars 1794 et emprisonné à Saint-Lazare, il fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 25 juillet (7 Thermidor), la veille de l'arrestation de Robespierre, ce qui lui aurait peut-être sauvé la vie. Il fut vraisemblablement enterré avec les autres victimes de la Terreur dans le cimetière de Picpus à Paris.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mars Arrestation des dantonistes. Robespierre, qui estime depuis plusieurs mois qu'il faut arrêter de faire des concessions aux sans-culottes dont certains que l'on nomme les "indulgents" prêchent la clémence et la paix avec l'étranger, fait arrêter Danton et les Montagnards. Ils seront exécutés le 5 avril.

 

 

 

 

► 1794 - 13-14 mars Arrestation des chefs hébertistes (Hébert, Vincent, Momoro, Ronsin, Carrier). Le Comité de Salut Public poussé par Robespierre et le rapport de Saint Just décide l'arrestation des Hébertistes. On les accuse de trahison. Le rapport de Saint Just parle également des indulgents du Club des Cordeliers, le 24 mars, ils sont exécutés après un pseudo procès. A la condamnation, Momoro a déclaré : "On m'accuse, moi qui ait tout donné pour la Révolution!". (tous les révolutionnaires peuvent être accusés de trahison s'ils ne partagent pas les points de vue du Comité de Salut Public).

 

 

 

 

► 1794 - 14 mars Perquisition chez l'imprimeur du 'Vieux Cordelier'.

 

 

 

 

► 1794 - 15 mars Arrestation d'Hérault de Séchelles, membre du Comité de Salut Public. Marie-Jean Hérault de Séchelles, né à Paris, le 15 novembre 1759, guillotiné à Paris, le 5 avril 1794, député de Seine-et-Oise à la Convention nationale. Il fut président de l'Assemblée du 1er novembre au 15 novembre 1792, puis fut envoyé dans le département du Mont-Blanc. Il était en mission lors du procès du roi Louis XVI et ne participa pas au scrutin. Il ne participa pas non plus à l'appel nominal sur la mise en accusation de Marat.

 

 

Anti-girondin, Il vota "non" sur le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze. Il était président de la Convention lors de la journée du 2 juin 1793 où la Convention nationale, assiégée par les sections parisiennes, descendit dans la cour pour enjoindre à la force armée de se retirer. Le commandant, Hanriot, lui aurait rétorqué : "Vous n'avez pas d'ordre à donner ici; retournez à votre poste, et livrez ceux que le peuple demande". Hérault de Séchelles voulut protester, mais Hanriot commanda : "Canonniers à vos pièces".

 

 

Rentré en séance, les députés rendirent un décret prononçant l'arrestation des vingt-deux Girondins dénoncés par les sections parisiennes. En juin, il fut chargé au nom du Comité de Salut public, de présenter un rapport sur le projet de constitution, constitution dont il est le principal rédacteur. Il devint suppléant au Comité de législation et membre du Comité de Salut Public, le 11 juillet 1793. Lié avec Danton, on l'accusa d'entretenir des relations avec les émigrés et la Convention nationale, sur proposition de Saint Just le décréta d'accusation.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mars Mise en accusation de Chaumette, procureur de la commune de Paris. Pierre-Gaspard Chaumette, dit Anaxagoras (1763, Nevers - 1794). Fils d'un savetier. En 1790, Pierre-Gaspard Chaumette arrive à Paris, où il parvient à vivre quelque temps d'emprunts; puis il publie un pamphlet, la palinodie, "ouvrage dans lequel dit-il, je démasque La Fayette, les Lameth, Mirabeau et Barnave. Cet opuscule ou les articles qu'il affirme avoir donnés aux Philippiques finissent par attiré sur lui l'attention de Prudhomme.

 

 

Dès 1790, Pierre-Gaspard Chaumette collabore aux Révolutions de Paris. En septembre 1790, Pierre-Gaspard Chaumette s'est fait admettre au club des Cordeliers dont il fut l'un des plus ardents orateurs. En décembre 1792, il est élu procureur-syndic de la Commune de Paris. Anticlérical, il fit fermer les églises de Paris et organisa la Fête de la Raison, il fut l'un des responsables de la destitution des Girondins (2 juin 1793).

 

 

Membre de la Commune de Paris après le 10 août 1792 auquel il a participé, il s'emploie à faire appliquer la Terreur et la Vertu, mais essaie surtout de devenir le porte-parole et le défenseurs des "pauvres". Il lance la déchristianisation, puis inquiet des menaces de Maximilien de Robespierre, l'atténue, l'abandonne. Pour Maximilien de Robespierre il était un agent de l'étranger (un espion contre-révolutionnaire). Il fut guillotiné le 13 avril 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mars Nouvelle perquisition et fermeture de l'imprimeur du 'Vieux Cordelier'.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mars Mise en accusation des députés impliqués dans l'affaire de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mars Arrestation de Chaumette, procureur de la commune de Paris.

 

 

 

 

► 1794 - 21 mars Ouverture du procès des Hébertistes.

 

 

 

 

► 1794 - 23 mars Rencontre entre Fouquier-Tinville et Robespierre sur le déroulement du procès.

 

 

 

 

► 1794 - 24 mars Condamnation et exécution des chefs des Cordeliers (Hébert...). Le journaliste Jacques Hébert, chef du mouvement de gauche que l'on dit des "enragés", pousse les sans-culottes à la violence. Robespierre a décidé d'en finir avec ces hébertistes. Il les a fait arrêter le 13 et le 14 mars. Lors d'un procès qui a duré dix jours, ils ont été jugés "traîtres à la patrie" et condamnés à mort. Ils montent sur l'échafaud.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars Arrestation de Condorcet qui sera retrouvé mort le lendemain dans sa cellule. Condorcet, Marie-Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, Marquis de Condorcet, né le 17 septembre 1743 à Ribemont (Aisne), mort le 28 mars 1794 à Bourg-la-Reine, Philosophe, mathématicien, encyclopédiste, il fut nommé à l'Académie des Sciences en 1769, à l'âge de vingt-six ans ; il en devint secrétaire perpétuel en 1773. Sa candidature à l'Académie française fut soutenue par Voltaire, mais Condorcet avait refusé d'écrire l'éloge du duc de La Vrillière, disant qu'il ne pouvait pas louer un homme qui avait scandaleusement abusé de la lettre de cachet ; cette indépendance lui valut l'inimitié du ministre Maurepas, et l'Académie lui fut fermée tant que vécut ce dernier.

 

 

D'Alembert, d'abord opposé à la candidature de Condorcet, se décida à la soutenir à la mort de Voltaire, et il redoubla d'ardeur en sa faveur quand Buffon lui opposa celle de Bailly. Condorcet fut élu par 16 voix contre 15 accordées à Bailly, grâce à une manoeuvre de d'Alembert en remplacement de Bernard-Joseph Saurin le 10 janvier 1782 ; il fut reçu par le duc de Nivernais le 21 février 1782. Il a laissé de nombreux écrits scientifiques et politiques, les éloges des membres de l'Académie des Sciences morts avant 1699, plus ceux de Buffon, Euler, d'Alembert, Franklin, Linné, Vaucanson, une Vie de Voltaire ; son ouvrage le plus important est l''Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain'.

 

 

Il répondit aux discours de réception de Choiseul-Gouffier et Bailly. Député de Paris à l'Assemblée législative, il la présida en 1792 ; il se signala comme orateur et fut élu par sept départements à la Convention ; il vota avec les Girondins et fut mis en accusation le 3 octobre pour avoir combattu la constitution de 1793 ; il se cacha pendant huit mois chez une amie, puis, dans la crainte de l'exposer aux fureurs jacobines, il partit de chez elle ; arrêté à Bourg-la-Reine dans sa fuite, il s'empoisonna dans sa prison, le lendemain, le 28 mars 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars La Convention ordonne le licenciement de l'armée révolut-ionnaire.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars Rappel de Fouché en mission à Lyon.

 

 

 

 

► 1794 - 28 mars Payan remplace Chaumette au poste de procureur de la commune de Paris. Claude-François de Payan (1766-1794). Officier noble, il se consacre à la Révolution. L'air énergique et décidé de Claude-François de Payan plut à Maximilien de Robespierre. Il le fit nommer chef de bureau de correspondance au Comité de Salut Public. Peu de temps après, Claude-François de Payan fut mis à la tête du journal l''Anti-fédéraliste', subventionné par le Comité de Salut Public et inspiré par Maximilien de Robespierre.

 

 

Le 8 germinal an II (28 mars 1794), toujours grâce à Maximilien de Robespierre, Claude-François de Payan devint, à la place de Pierre-Gaspard Chaumette, agent national de la Commune de Paris. Le 11 germinal an II (31 mars 1794), en prêtant serment, il déclara : "Mon patriotisme seul a été le motif de ma nommination". Dès le début de la crise thermidorienne, Claude-François de Payan s'épuisa en vains efforts pour vaincre l'irrésolution et la veulerie de Maximilien de Robespierre. De même il ne réussit pas entraîner les sections parisiennes dans l'insurrection. Il fut guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 30 mars Le Comité ordonne l'arrestation des chefs des Indulgents. Les Indulgents est le nom donné par Maximilien de Robespierre et ses amis aux anciens membres du club des Cordeliers, parmi lesquels Georges Jacques Danton et Camille Desmoulins qui réclamaient dès la fin de 1793 la suppression de la Terreur. Les Indulgents furent condamnés par le Tribunal révolutionnaire le 4 avril 1794 et guillotinés. Ils étaient aussi appelés citra-révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 30-31 mars Arrestation des chefs des Indulgents (Danton, Desmoulins, Delacroix, Philippeaux, Westerman...). Le Comité de Salut Public décide l'arrestation de Danton et de ses amis. Robespierre a convaincu l'Assemblée par un discours éloquent dans lequel il lance : "Il s'agit aujourd'hui de savoir si l'intérêt de quelques hyppocrites ambitieux doit l'emporter sur l'intérêt du peuple".

 

 

Saint Just rajoute : "Je viens dénoncer les derniers partisans du royalisme". En fait Danton et Desmoulins commencent à être suivis par le peuple pour leurs idées d'indulgence et leur opposition à la politique de la Terreur de Robespierre. Ce sont de dangereux opposants pour Saint Just et Robespierre. Saint Just conclut d'ailleurs par, avouant presque sa faute, "La révolution est dans le peuple et non point dans la renommée de quelque personnages. Elle est une entreprise héroique dont les auteurs marchent entre la roue et l'immortalité".

 

 

 

 

► 1794 - 1er avril Suppression des commissaires aux accaparements.

 

 

 

 

► 1794 - 2 avril Début du procès de Danton, Desmoulins et des Indulgents. Mêlé à des prisonniers de droit commun pour éviter un procès embarrassant qui ne repose que sur très peu de preuves, Danton est pris au piège. Cependant ses qualités de grand tribun et l'attachement que les Parisiens lui temoignent ont bien failli retourner le procès en sa faveur. Le public a ainsi osé applaudir en sa faveur et à l'extérieur de la salle d'audience, la foule se déchaîne et l'on craint l'émeute. Les débats sont donc abrégés par le procureur Fouquier-Tinville. Le jury "tiré au sort" à huis clos ne pouvait pas condamner Danton et Desmoulins à une autre peine que la mort ! La condamnation du tribunal ne surprend personne.

 

 

 

 

► 1794 - 2 avril Arrestation des féministes Claire Lacombe et Pauline Léon. Pauline Léon, née en 1768 est une personnalité de la Révolution française. Elle fonde avec Claire Lacombe la Société des Républicaines Révolutionnaires. Elle épouse Jean-Théophile Leclerc, du groupe des Enragés, en novembre 1793. Avec son mari, elle est arrêtée le 2 avril 1794 et libérée au mois d'août. On perd la trace du couple par la suite.

 

 

 

 

► 1794 - 4 avril La Convention décrète que tout accusé qui insultera ou résistera à la justice sera mis hors débat.

 

 

 

 

► 1794 - 5 avril Condamnation et exécution de Danton, Desmoulins, Fabre d'Églantine et des Indulgents. Le 31 mars, Danton a été arrêté. Le procès s'est précipité. Danton est condamné. Alors qu'il roule dans la charrette vers la guillotine et qu'il voit la foule massée sur son passage, il lance à l'adresse de ses camarades : "Les foutus bêtes ! Ils vont crier : "Vive la République !", en nous voyant passer. Dans deux heures, la République n'aura plus de tête…"Au moment où il se couche sur la bascule, après l'exécution de quatorze de ses amis, il dit encore au bourreau Sanson : "N'oublie surtout pas de montrer ma tête au peuple ! Il n'en voit pas tous les jours de pareille !"

 

 

 

 

► 1794 - 8 avril René-François Dumas (proche de Robespierre) est nommé président du tribunal révolutionnaire. René-François Dumas (1753-1794). Né à Jussey en Haute-Saône. Homme de loi à Lons-le-Saunier. Président du Tribunal révolutionnaire à Paris. Il fut guillotiné avec les Robespierristes le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 10 avril Ouverture du procès de la "conspiration de la prison de Luxembourg". Conspiration des prisons, le Comité de Salut public et le Comité de sûreté générale se livrent à un effroyable assaut de patriotiques exterminations et ce sont les malheureux suspects qui en font les frais ; c'est avec les têtes de ces derniers que se marqueront les points de celui qui gagnera ou perdra la partie. A l'affaire de Bicêtre, organisée par le Comité de sûreté générale, les Robespierristes du Comité de Salut Public ripostent par l'affaire du Luxembourg ; au chiffre de 74, ils pourront opposer celui de 154 ; des hommes flétris par des condamnations antérieures vénérables magistrats, des nobles, des prêtres, des grands seigneurs, de véritables aristocrates enfin.

 

 

Ce fut Armand Herman qui se chargea de mener à bien la conspiration. Prison du Luxembourg, le palais du Luxembourg marquait, vers le sud, une sorte de frontière de la ville de Paris en faisant, une prison, la Convention ne le modifiait pas considérablement. Ce qui en faisait, comparativement aux autres prisons de Paris, un endroit plutôt plaisant. Ce sont les Girondins qui y vécurent leurs derniers jours et on y trouvera successivement Jacques-René Hébert, Georges Jacques Danton, Camille Desmoulins, François-Philippe-Nazaire, Fabre d'Églantine, Jean-Marie Héraut de Seychelles, enfin à son tour, après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), le peintre Jacques-Louis David, qui s'était gravement compromis dans l'entourage de Maximilien de Robespierre, et qui y peignit l'un de ses rares paysages.

 

 

C'est au Luxembourg que devait être selon les volontés de l'Assemblée législative, enfermée la famille royale, au lendemain du 10 août 1792. Mais la Commune de Paris objecta que l'existence de souterrain, sous l'assise du palais rendait dangereuse son utilisation car elle n'excluait pas des tentatives d'évasion.

 

 

 

 

► 1794 - 13 avril Condamnation et exécution de Lucile Desmoulins (femme de Camille Desmoulins) impliquée dans la "conspiration du Luxembourg". Lucile Desmoulins, née à Paris, en 1770, guillotinée le 13 avril 1794. Fille de Étienne-Claude Duplessis-Laridon, premier commis du Contrôle général des finances et de Anne-Françoise-Marie Boisdeveix. Le 24 décembre 1790, elle épousa Camille Desmoulins. Ils eurent un fils Horace Camille Desmoulins. Lucile Desmoulins a une soeur, Adèle, que Maximilien de Robespierre aurait bien voulu épouser.

 

 

Lucile Desmoulins épousera Camille Desmoulins malgré la défiance de son père. A son mariage assistaient Jacques Pierre Brissot, Jérôme Pétion de Villeneuve, Maximilien de Robespierre (il sera le témoin de Camille Desmoulins). Jusqu'en 1792, elle sera l'amie d'Antoinette Gabrielle Danton la première épouse de Georges Jacques Danton. Vengeance d'un amoureux éconduit ? Maximilien de Robespierre l'envoie à la guillotine sur la même charrette que la veuve de Jacques-René Hébert (Françoise Hébert), pour avoir été l'épouse de Camille Desmoulins.

 

 

 

 

► 1794 - 14 avril La Convention décide le transfert des cendres de Jean-Jacques Rousseau au Panthéon.

 

 

 

 

► 1794 - 16 avril Suppression des tribunaux révolutionnaires de province sauf Arras.

 

 

 

 

► 1794 - 19 avril Les sections populaires sont invitées à se dissoudre.

 

 

 

 

► 1794 - 19 avril Rappel de 21 représentants en mission souspçonnés d'excès ou de malversations financières.

 

 

 

 

► 1794 - 1er mai Victoire de Dugommier contre les Espagnols au camp du Boulou. La victoire décisive du Boulou ou de Montesquieu, remportée sur les Espagnols de La Union le 1er mai, lui assure la reconquête du Roussillon. Port-Vendres, défendu par le général La Union (qui avait sous ses ordres les 400 nobles français de la Légion Panetier) tombe au cours du mois de mai ; Collioure est reprise le 26. Le 24 juin, c'est au tour de Commissari. Quelques combats assurent une avancée progressive : à Saint-Sébastien le 4 août, à Trèves le 8.

 

 

 

 

► 1794 - 6 mai Carnot est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mai Discours de Robespierre sur l'Être suprême. Le culte de la Raison et de l'Être Suprême est en France un ensemble de fêtes civico-religieuses pendant la Terreur, jacobinisme radical des ans II et III (1793-1794) qui procède du syncrétisme des Lumières, celui de Voltaire et surtout celui de Rousseau. Le culte de la Raison commence en province, particulièrement à Lyon et dans le Centre, organisés par des représentants en mission souvent proches de l'hébertisme, ce sont des cortèges carnavalesques, dépouillement des églises, cérémonies iconoclastes, cérémonie aux martyrs, etc, qui vont se radicaliser en arrivant à Paris avec la fête de la Liberté à la cathédrale Notre-Dame. 

 

 

Culte à l'être Suprême. Chaumette fait interdire le culte catholique. Le Comité de Salut Public lui substitue le culte à l'être Suprême, une religion qui n'interagit pas avec le monde et n'intervient pas dans la destinée des hommes. Elle se traduit par une série de fêtes civiques, destinée à réunir périodiquement les citoyens et à "refonder" la Cité autour de l'idée divine, mais surtout à promouvoir des valeurs surtout sociales et abstraites comme l'amitié, la Fraternité, le Genre Humain, l'enfance, la Jeunesse ou le Malheur (à laquelle Robespierre semble-t-il tenait beaucoup).

 

 

Seule la fête de la Nature, qui avait lieu en Prairial, aura du succès. Le culte de la Raison et le culte de l'Être Suprême sont, en France, un ensemble d'événements et fêtes civiques et religieux qui eurent lieu de fin 1792 à 1794 (surtout les ans II et III de la Révolution), souvent à l'instigation de personnalités anti-cléricales. Ces "cultes" se sont propagés dans le climat d'insécurité qui était celui de la menace d'agression extérieure, en particulier celui de l'invasion par les troupes prussiennes.

 

 

Le manifeste de Brunswick du 25 juillet 1792 employait en effet des termes maladroits. Ces "cultes" furent des éléments de la déchristianisation qui a accompagné la Révolution française. Ils trouvaient leur justification dans une certaine forme de résistance civique, la recherche de la défense des acquis de la Révolution française, notamment la liberté. Ces "cultes" eurent leur apogée pendant la Terreur, avec le "culte" de l'Être suprême. Toutefois, le contexte de Terreur fit que tous les droits acquis en 1789 ne furent pas respectés, loin de là.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mai Décret reconnaissant l'existence de dieu et l'immortalité de l'âme. La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Être suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIe siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Être suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 24 juillet 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 8 mai Condamnation et exécution de Lavoisier et 27 anciens fermiers généraux. Étant aussi l'un des 28 fermiers généraux, Lavoisier fut stigmatisé comme traître par les révolutionnaires en 1794 et fut guillotiné lors de la Terreur à Paris le 8 mai 1794, à l'âge de 51 ans, en même temps que l'ensemble de ses collègues. Il ne faut pas perdre de vue que les biens des condamnés étaient confisqués au profit de l'État et que les fermiers généraux possédaient les plus grosses fortunes de France. 

 

 

Fermiers généraux ou l'affermage est un type de contrat dans lequel le propriétaire (bailleur) d'un bien en confie l'exploitation à un fermier. Celui-ci tire sa rémunération du produit de la ferme et verse au propriétaire un fermage (loyer) dont le montant est convenu à l'avance et indépendant des résultats d'exploitation. Cette notion de risque distingue l'affermage du métayage ou de la régie.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mai Exécution de Madame Élisabeth, soeur du roi Louis XVI. Madame Élisabeth, Élisabeth de France, dite Madame Élisabeth (Versailles, 1764 - Paris, 1794). Elle est la soeur du roi Louis XVI, du comte de Provence (futur Louis XVIII) et du comte d'Artois (futur Charles X). Elle est la fille du Dauphin Louis-Ferdinand et de Marie-Josephe de Saxe, la petite-fille de Louis XV; Elle passa sa vie à Versailles, refusant de se marier pour pouvoir rester auprès de son frère Louis XVI.

 

 

Elle est connue pour sa bonté et sa grande piété (Henri Essex Edgeworth de Firmont fut son confesseur). Au moment des troubles révolutionnaires, elle refusa d'émigrer et partagea le sort de la famille royale. Elle fut enfermée à la prison du Temple en 1792. Elle veilla sur sa jeune nièce, Madame Royale, après l'exécution de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle périt sur l'échafaud le 10 mai 1794. Elle fut inhumée au Cimetière des Errancis. Après la Révolution sa dépouille fut mise aux catacombes de Paris avec les autres suppliciés.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mai Fleuriot-Lescot remplace Pache à la tête de la mairie de Paris. Jean Baptiste Edmond Fleuriot-Lescot, au début de la Révolution, Fleuriot-Lescot participe à la vie des clubs Révolutionnaires et des sections Parisiennes. Il s'inscrit rapidement au club des Jacobins et se rapproche de son aile gauche. Il est présenté par un ami commun à Maximilien Robespierre qui le fait élire substitut de l'accusateur public Fouquier-Tinville au Tribunal Révolutionnaire le 13 mars 1793.

 

 

Il y montre une volonté de Justice qui contraste nettement avec le cynisme de Fouquier. Après une année passée au Tribunal, Fleuriot-Lescot est élu maire de Paris en remplacement de Pache le 10 mai 1794. Il s'entoure de robepierristes mais ne tombe pas, comme d'autres, dans le fanatisme aveugle. Le 9 thermidor, il fait preuve de sang froid et tente de déclencher une insurrection pour sauver l'Incorruptible. Mais son manque de notoriété auprès des sections Parisiennes fait échouer la tentative. Fleuriot est arrêté et guillotiné en même temps que ses amis.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mai Arrestation de Catherine Théot, la "mère de Dieu". Catherine Théot, cette femme se prenait pour la "mère de Dieu" et annonçait l'arrivée d'un Messie, consolateur des pauvres. Dans sa chambre de la rue de la Contrescarpe à Paris, quelques curieux se pressaient autour d'elle. Parmi ses visiteurs un certain dom Gerle - à qui Maximilien Robespierre avait délivré un certificat de civisme -, ainsi qu'une belle-soeur du menuisier Maurice Duplay.

 

 

On ne se serait probablement jamais intéressé aux élucubrations de cette malheureuse si Marc Vadier n'avait pensé pouvoir compromettre Maximilien Robespierre. Le 15 juin 1794, Marc Vadier insinua que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et son Messie n'être autre que Maximilien Robespierre.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mai Victoire de l'armée du Nord à Tourcoing contre les Autrichiens. Le général Jean Victor Moreau, alors âgé de trente et un ans, s'empare de Tourcoing, ce qui ouvre la route de la Belgique et de la Hollande aux armées françaises. Tourcoing est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais. La bataille de Tourcoing eut lieu le 18 mai 1794 (29 Floréal An II), dans le nord de la France, et se solda par une victoire des Français commandés par le général Souham et le général Moreau, sur les Britanniques commandés par le duc d'York et les Autrichiens par le prince de Cobourg.

 

 

 

 

► 1794 - 21-22 mai Tentative d'assassinat de Collot d'Herbois par Ladmiral. Henri Ladmiral, né vers 1735 à Anzelot, Puy-de-Dôme, guillotiné à Paris le 29 juillet 1794. Cet ex-domestique, devenu en 1788 garçon de bureau à la Loterie, perd son emploi en novembre 1793, à la suppression de cette institution, et vit d'expédients. Il conçoit l'idée de se venger de sa déchéence en tuant Robespierre, puis se rabat sur Collot-d'Herbois et le manque.

 

 

La justice révolutionnaire veut faire de lui le bras armé d'une immense conspirations : "Est-ce que vous avez le diable au corps d'accuser tout ce monde-là d'être mes complices, s'écrie-t-il au tribunal je ne les ai jamais vus !" On l'exécute cependant en compagnie de cinquante-deux prétendus complices. Guillotiné le dernier, Lamiral s'exclame avant de mourir : "Que de braves gens morts à cause de moi !".

 

 

 

 

► 1794 - 23 mai Cécile Renault se présente au domicile de Robespierre pour le tuer. Cécile Renault (1773-1794). Fille d'un marchand de papiers de Paris. Couturière. Le 23 mars 1794, elle quitte son logis munie de deux petits couteaux (certains disent de petits ciseaux) et se rend à la maison de Maximilien Robespierre.

 

 

Elle le demande. Il est absent. Emmenée au Comité de Salut Public, elle nie avoir l'intention de tuer Maximilien Robespierre. Elle est néammoins condamnée à mort en même temps que son père, Antoine Renault, son frère Antoine-Jacques Renault et sa tante religieuse, Edmé-Jeanne Renault. Ils furent tous les quatre guillotinés le 29 prairial an II (17 juin 1794), place de la Nation et inhumé au cimetière des Errancis.

 

 

 

► 1794 - 4 juin Robespierre réélu président de la Convention.

 

 

 

► 1794 - 8 juin Fête de l'Être suprême.

 

 

 

► 1794 - 10 juin, 22 prairial An II, Lois de prairial sur le tribunal révolution-naire, début de la Grande Terreur. Par le décret du 22 prairial An II (10 juin 1794), l'assemblée de la Convention réduit les procès révolutionnaires à une simple formalité. L'assemblée parisienne avait mis "la Terreur à l'ordre du jour" le 5 septembre 1793 mais la répression, les arrestations arbitraires et la peur de la guillotine n'avaient pas suffi à faire reculer les menaces qui pesaient sur la Révolution française et la République, menacées par l'opposition royaliste, les catholiques restés fidèles à leur foi et les gouvernements étrangers qui craignaient les velléités expansionnistes des armées françaises.

 

 

Devant la Convention, Maximilien de Robespierre, qui préside en dictateur le Comité de Salut Public, autrement dit le gouvernement du pays, justifie la Terreur avec des mots terribles : "La Terreur n'est pas autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible !" Il convainc les députés de voter le décret du 22 prairial. C'est le début de la Grande Terreur. Dans les départements, les représentants en mission tuent en masse, en alliant souvent cynisme et sadisme. Ils tuent des innocents sur dénonciation mais eux-mêmes, corrompus et noceurs, ne se soucient généralement pas d'afficher la vertu révolutionnaire qu'exalte Robespierre. 

 

 

La Terreur est un concept utilisé par les historiens pour qualifier deux périodes de la Révolution française au cours desquelles la France est gouvernée par un pouvoir d'exception reposant sur la force, l'illégalité et la répression. Sa datation et sa définition restent très flottantes. Toutefois, on distingue deux phases de Terreur : la première va de la déchéance du roi, le 10 août 1792, à la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Elle voit la création des institutions qui vont mettre en oeuvre la politique de Terreur : un tribunal criminel extraordinaire est institué le 17 août 1792, mais son manque d'ardeur à punir les royalistes, qui exaspère le peuple, conduit aux massacres de septembre dans les prisons.

 

 

La seconde période va de l'élimination des députés girondins le 2 juin 1793 à l'arrestation de Robespierre le 27 juillet 1794. Entre l'été 1793 et le printemps 1794, l'affaiblissement de l'État, entamé en 1789-90, atteint son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères ; le Comité de Salut Public, associé à la personne de Robespierre, est confronté à la concurrence du comité de sûreté générale, qui dirige la police, de la Commune de Paris, qui possède, depuis le 10 août 1792 le pouvoir militaire et est lié aux sans-culottes, qui contrôlent de fait le ministère de la guerre; ce n'est qu'en mars 1794 qu'on assiste à un renforcement de l'État entre les mains du Comité de Salut Public. 

 

 

La Terreur est instaurée par le gouvernement révolutionnaire, sous la pression des révolutionnaires les plus radicaux ; plusieurs libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est mise en application. Les personnages marquants de la Terreur, appelés aussi "terroristes" sont notamment Robespierre, Saint Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La période est également marquée par des tentatives de réformes économiques, sociales et culturelles.

 

 

 

► 1794 - 11 juin Altercation au Comité de Salut Public entre Robespierre, Billaud-Varenne et Carnot.

 

 

 

 

► 1794 - 12 juin Intervention difficile de Robespierre, qui quitte la Convention jusqu'au 26 juillet.

 

 

 

 

► 1794 - 14 juin La Convention ordonne la mise en jugement de Cécile Renault et Ladmiral.

 

 

 

 

► 1794 - 17 juin Condamnation et exécution de Cécile Renault.

 

 

 

 

► 1794 - 25 juin Création des archives nationales.

 

 

 

 

► 1794 - 25 juin Prise de Charleroi par les armées révolutionnaires de Jourdan.

 

 

 

 

► 1794 - 26 juin Victoire de Jourdan contre les Autrichiens à Fleurus. L'Armée française triomphe à Fleurus. La Belgique est de nouveau aux mains des Français. Rappelé à la tête des troupes après avoir été évincé pour s'être opposé au Comité de Salut Public, le général en chef Jourdan, à la tête de trois bataillons, charge, alors que, depuis des heures, l'issue de la bataille est incertaine. Pour enrayer un mouvement de panique, Lefebvre a hurlé à sa division entourée par les flammes : "Pas de retraite aujourd'hui !". Le poste de Lambusart a tenu.

 

 

Au centre, Championnet a résisté à tous les assauts autrichiens. La fougue de Kléber est restée la même, assaut après assaut. Enfin, le prince de Saxe-Cobourg ordonne que l'on sonne la retraite. La route de Bruxelles est ouverte. La bataille de Fleurus du 8 messidor an II (26 juin 1794) à Fleurus entre les coalisés (Royaume-Uni, Autriche, Hanovre) et la France. Les coalisés, commandés par le prince de Saxe-Cobourg, ont pour objectif de lever le siège de Charleroi, ignorant que la ville a accepté une reddition secrète la veille.

 

 

Organisés en 5 colonnes ils frappent simultanément les forces françaises déployées en arc de cercle autour de Charleroi et appuyée à ses deux extrémités sur la Sambre. Jean-Baptiste Kléber, né le 9 mars 1753 à Strasbourg, assassiné le 14 juin 1800 au Caire en Égypte, est un général français qui s'est illustré lors des guerres de la Révolution, notamment en Vendée et en Égypte. Championnet, Jean Étienne Vachier, dit Championnet, général français, est né à Valence, le 13 avril 1762. Il est décédé le 9 janvier 1800 à Antibes.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juin Vadier dénonce la conspiration de la "mère de Dieu" à la Convention. Marc Alexis Guillaume Vadier, 17 juillet 1736 à Pamiers - 14 décembre 1828 à Bruxelles est un politicien français surnommé le grand inquisiteur. Fils d'un receveur des décimes du clergé, il fait carrière dans l'armée, puis acquiers en 1770 une charge de conseiller au siège présidial de sa ville natale. Député aux état généraux en 1789, il siége avec les constitutionnels à l'Assemblée constituante. Réélu à la convention en 1792, il propose que Foix, Pamiers et Saint-Girons soit Chef-lieu alternativement.

 

 

Il fait partie de la montagne et vote la mort de Louis XVI sans appel ni sursis. Membre du comité de sûreté générale, bras armé de la Terreur, à partir de Fructidor an I (septembre 1793) il met au jour les malversasions de Fabre d'Églantine, Chabot et de leurs complices en Nivôse (janvier), en Germinal (avril) il exposera son point de vue repressif sur des mutineries de prisonniers, puis il monte des dossiers de faux puis lit ce roman sournois et drolatique à la convention le dossier à charge (Catherine Théot) utilisant le mysticisme de Robespierre.

 

 

Il parvint à le ridiculiser ce qui précipite la chute de l'incorruptible le 9 Thermidor. Toujours aussi méchant, à la suite de l'insurrection de germinal an III, il est condamné à la déportation avec Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Barère, mais parvient à s'enfuir et à se cacher jusqu'à l'amnistie votée à la séparation de la Convention. Sous le Directoire, il apporte son soutien à la conspiration des Égaux de Babeuf, mais est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme. Il demeure toutefois en prison jusqu'en l'an VIII (1799) puis se fait oublier. Député pendant les Cent-Jours, au cours desquels il vote additionnel, il est exilé comme régicide en 1816.

 

 

 

 

► 1794 - 29 juin Altercation entre Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Carnot et Robespierre au Comité de Salut Public provoquant son retrait.

 

 

 

 

► 1794 - 1er juillet Robespierre dénonce à la tribune des Jacobins la cons-piration contre lui.

 

 

 

 

► 1794 - 8 juillet Prise de Bruxelles par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 23 juillet Retour de Robespierre au Comité de Salut public après 4 semaines d'absence.

 

 

 

 

► 1794 - 26 juillet Discours de Robespierre menaçant des conventionnels, qui prennent peur.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet (9 thermidor an II) : chute et arrestation de Maximilien de Robespierre ; à la Convention, Robespierre ne peut se faire entendre et la majorité décide de mettre "hors la loi" les Robespierristes. La Commune et quelques sections tentent une insurrection pour sauver Robespierre, mais personne ne suit. Robespierre et Saint Just sont pris à partie à la tribune de la Convention. En ce 9 thermidor, Saint Just monte à la tribune de la Convention pour lire un rapport. Tallien l'interrompt et dénonce la tyrannie de Robespierre.

 

 

En quelques heures, tout bascule. Robespierre est arrêté. Vers 10 heures du soir, à la Commune, un coup de pistolet brise sa mâchoire. Il est transporté jusqu'au Comité de salut public puis au Tribunal révolutionnaire où il est condamné à mort. La chute de Robespierre, le 9 Thermidor an II, est le résultat d'une série d'actes politiques, qui commencèrent en mars 1794. Au printemps 1794, alors que s'annonce une campagne décisive pour la République, le gouvernement révolutionnaire, dont la figure de proue est Robespierre, est confronté à la double opposition des Hébertistes à sa gauche et des Indulgents à sa droite.

 

 

En mars 1794, devant la menace d'une nouvelle insurrection et d'un nouveau massacre de prisonniers, les comités de Salut Public et de sûreté générale décident de se débarasser des Hébertistes (dirigés par Hébert), qui sont les membres les plus radicaux de la Commune de Paris. Dans la nuit du 23 au 24 ventôse (13-14 mars 1794), les principaux chefs du club des Cordeliers sont arrêtés. Ils seront condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécutés. Fin mars 1794, ils demandent l'arrestation des principaux Indulgents, Danton et Desmoulins, qui veulent arrêter la Terreur, signer la paix avec les monarchies coalisées et pactiser avec l'aristocratie. Suite à un long procès, Danton et Desmoulins seront guillotinés avec leurs amis le 5 avril 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Lebas, Robespierre, Saint Just et Couthon rejoignent l'insurrection. Philippe François Joseph Lebas (1764-1794). Il est administrateur du Pas de Calais, il se fait ainsi connaître et est élu député à la convention en 1792. D'un caractère doux et modéré et plutôt discret, il n'est pas disposé à se mettre au devant de la scène. Il est montagnard, ami de Robespierre et de Saint Just, lors du procès du roi, il vote contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Lebas n'est pas un homme d'assemblée mais il est un remarquable représentant aux armées au côté de Duquesnoy d'abord, et ensuite de son ami Saint Just, qu'il seconde brillamment lors de trois grandes missions entre octobre 1793 et mai 1794 qui auront pour résultats le dé-blocus de Landau, et la victoire de Fleurus (juin 1794).

 

 

Il est membre du comité de sûreté générale le 14 septembre 1793 ; mais là encore, il se montre très discret se contentant souvent d'écouter ses collègues. Il semble avoir trouvé une charge plus dans son caractère comme administrateur de l'école de Mars le 2 juin 1794, fonction à laquelle il se consacre entièrement. L'École de Mars est une école dispensant une éducation révolutionnaire pendant la Révolution française. Elle a été créée le 13 prairial an II (1er juin 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Mise en accusation et Arrestation de Dumas, Hanriot, Robespierre, Saint Just, Couthon et Lebas. Robespierre subit des attaques de la part de Billaud-Varenne et Collot d'Herbois qui le traitent de dictateur. Au club des Jacobins, Robespierre se débarrasse de Fouché devenu un opposant dangereux au sein du Club des Jacobins. Cependant, ses adversaires deviennent de plus en plus puissants et dangereux. 9 Thermidor de l'An II, Un complot s'abat sur Robespierre et ses partisans dont Saint Just.

 

 

Ce sont Billaud-Varenne et Collot d'Herbois qui demandent la destitution de Robespierre du Comité de Salut Public après leur exclusion du Club des Jacobins. A la Commission, Billaud-Varenne se lance dans une tirade contre "le tyran" Robespierre et dans l'Assemblée on répond : "A bas le tyran!". Celui-ci tente de prononcer un discours au Parlement mais ne trouve pas d'alliés, il est obligé de quitter précipitamment la séance suite à la phrase de Garnier "C'est le sang de Danton qui t'étouffe!". Lozeau demande la mise en accusation de Robespierre, tous les députés acclament aux cris de "Vive la République!". 

 

 

La Commune tentera de s'opposer à l'arrestation de Robespierre mais l'insurrection votée par la Commune n'intéresse pas les Parisiens: ils ne se battront pas pour Robespierre! Une troupe de gendarmes se rend donc à l'Hôtel de ville pour arrêter Robespierre et Saint Just, Couthon et leur partisans. Quelques coups de feu sont échangés, Robespierre est blessé à la tête (on prétend qu'il aurait tenté de se suicider…). Le jugement se déroulera très vite: le lendemain à 13 heures, ils seront condamnés quasiment sans procès.

 

 

A la question : "Es-tu bien Maximilien Robespierre, âgé de 35 ans, né à Arras et ci-devant député à la Convention nationale?", Robespierre blessé ne peut répondre qu'un hochement de tête et ce sera l'unique question… A 18 heures du 10 Thermidor de l'An II, les condamnés grimpent à l'échafaud. Les jours suivants, l'élimination des partisans de Robespierre se poursuivra et donnera lieu à 96 exécutions. Bilan de la terreur ! - 2639 exécutions à Paris, - 3548 exécutions en Vendée, en tout 17 000 condamnés ont été exécutés dans toute la France !

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Hanriot libéré par Coffinhal à la tête de 3000 hommes se réfugie à l'hôtel de ville. Jean-Baptiste Coffinhal (vers 1754-1794) est né en Auvergne à Vic-sur-Cèze (Cantal). Médecin, homme de loi, vice-président du Tribunal révolutionnaire, membre du conseil général de la Commune de Paris, il est guillotiné le 18 thermidor an II (5 août 1794).

 

 

 

 

► 1794 - Début de la Convention thermidorienne (fin le 26 octobre 1795) présidée par Boissy d'Anglas. La Convention thermidorienne (de thermidor était le onzième mois du calendrier républicain français, 9 thermidor an II) est le nom donné à la troisième période de l'histoire de la Convention nationale allant du 27 juillet 1794 au 26 octobre 1795. Après la chute de Robespierre, une lutte oppose, au sein de la Convention nationale, les Montagnards de l'an III, autour de Barère, Billaud-Varenne ou Collot d'Herbois, partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, du dirigisme économique, avec le maximum et la taxation du prix des grains, et de la Terreur, d'une part,

 

 

et la majorité modérée de l'assemblée, regroupant les montagnards dantonistes autour de Tallien ou Fréron et les députés du Marais, autour de Sieyès, Cambacérès, Daunou ou Boissy d'Anglas, tenants d'un retour au libéralisme économique et au gouvernement constitutionnel. Le 8 mars 1795, Marie-Joseph Chénier obtient le retour des 22 chefs girondins proscrits après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793 et les insurrections fédéralistes (dont Louvet de Couvray) et des 73 députés (dont Louis-Sébastien Mercier) qui avaient été emprisonnés après avoir protesté contre l'arrestation des 22, renforçant ainsi nettement le camp modéré.

 

 

Le gouvernement révolutionnaire est progressivement démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public et la diminution de ses attributions après Thermidor, puis sa disparition en 1795, la suppression du maximum le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795 (qui favorise le développement de la spéculation).

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Entrée des armées révolutionnaires dans Anvers et Liège.

 

 

 

 

► 1794 - 27-28 juillet Hanriot, Lescot-Fleuriot, Robespierre, Couthon, Saint Just et Lebas sont mis hors la loi.

 

 

 

 

► 1794 - 28 juillet Barras nommé commandant des forces armées s'empare de l'hôtel de ville. Barras, Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras, homme politique français né à Fox-Amphoux dans le Var en 1755, décédé à Chaillot, près de Paris en 1829. Issu d'une ancienne et noble famille provençale, il s'engage dans l'armée, où il fait preuve de bravoure. Ayant la réputation de mener une vie dissolue, il est ruiné à la veille de la Révolution. Élu député du Var à la Convention, il siége avec les Montagnards et se lie à Bonaparte pendant le siège de Toulon (décembre 1793) et dirige la répression des contre-révolutionnaires de Toulon et Marseille.

 

 

De retour à Paris, accusé de prévarication, il joue, avec Tallien et Fouché, un rôle décisif dans la chute de Robespierre. Il est nommé le 9 thermidor An II (27 Juillet 1794) chef de la garde nationale et investit l'Hôtel de Ville ou se trouve Robespierre. Appuyé par Bonaparte, il écrase l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) contre la Convention. Élu au Directoire le 31 octobre 1795, il ne tirera jamais la fameuse boule noire qui signifiait le départ d'un membre lors du renouvellement annuel.

 

 

Artisan du coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) qui va décapiter le courant royaliste. Il joue un rôle décisif le 22 floréal an VI (11 mai 1798) en spoliant les Jacobins de leur victoire électorale. Ne voulant plus servir Bonaparte, il démissionne après le 18 brumaire An VIII (9 novembre 1799) et disparaît de la vie politique. Assigné à résidence à Rome en 1810. Il rentre en France en 1815 et malgré son vote pour la mort de Louis XVI, il ne sera pas inquiété lors de la Restauration.

 

 

 

 

► 1794 - 28 juillet Exécution de Maximilien de Robespierre, Louis Saint Just, Georges Couthon et d'autres robespierristes. L'exécution de Robespierre met fin à la Terreur. C'est le début de la réaction thermidorienne. L'exécution de la sentence de mort est immédiate. Après la mort de Couthon, après celle de son frère Augustin, Robespierre s'évanouit. Pour qu'il ne meure pas avant que justice soit faite, on le couche aussitôt sur la planche de la guillotine. Le couperet tombe. Treize de ses fidèles le suivent. Et soixante et onze encore sont guillotinés dès le lendemain.

 

 

 

► 1794 - 29 juillet Exécution de 71 partisans de Robespierre.

 

 

 

► 1794 - 29 juillet La Convention décide que les comités seront renouvelés par quart tous les mois.

 

 

 

► 1794 - 1er août Mise en accusation de Fouquier-Tinville par la Convention.

 

 

 

► 1794 - 5 août Libération de prisonniers ne tombant pas sous le coup de la loi des suspects.

 

 

 

 

► 1794 - 9 août Arrestation de Napoléon Bonaparte pour ses sympathies montagnardes.

 

 

 

► 1794 - août Les Muscadins ! Il s'agit de la jeunesse dorée parisienne qui porte des tenues excentriques, est armée de gourdins pour corriger les "terroristes" et est au premier de rang de la réaction politique : elle affiche sa nostalgie de la monarchie. Muscadins, s'est dit particulièrement, après le 9 Thermidor, de jeunes gens qui, par leur mise, voulaient afficher leur rejet des idées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 10 août Assouplissement du Tribunal Révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1794 - 20 août Napoléon Bonaparte est libéré de prison.

 

 

 

 

► 1794 - 24 août La Convention supprime la prééminence du Comité de salut public. Le gouvernement est réorganisé : le Comité de Salut Public ne gère plus que les affaires étrangères et la guerre. Le pouvoir législatif récupère la quasi totalité des pouvoirs "exécutifs". La centralisation révolutionnaire est totalement dépassée. La Convention cherche à déconcentrer au maximum les pouvoirs de l'État pour les attribuer aux provinces.

 

 

 

 

► 1794 - 26 août Pamphlet de Méhée contre le "complices de Robespierre". Méhée, Méhée de la Touche, Jean Claude Hippolyte. (1760-1826). Né à Meaux en 1760, mort à Paris en 1826. Agent de la police secrète sous l'Ancien Régime, il remplit des missions en Russie et en Pologne. Revenu en France en 1792, il fut mêlé aux massacres de Septembre 1792. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il mena campagne contre les Jacobins à travers plusieurs pamphlets dont 'La Queue de Robespierre'. Devenu agent double, il se trouva englobé dans la conspiration de l'an XII.

 

 

 

 

► 1794 - 29 août Démission de Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois du Comité de Salut Public.

 

 

 

 

► 1794 - 7 septembre La Convention prolonge pour l'An III la loi du Maximum.

 

 

 

 

► 1794 - 18 septembre Décret supprimant les subventions pour l'église asser-mentée. Fin de la constitution civile du clergé. Cambon demande à la tribune de la Convention : "Si l'état proclame un principe religieux quelconque, il aura aussitôt un clergé à payer. Les ministres du culte de l'Être suprême ne demandent-ils pas un salaire ?". Cambon convainc donc la Convention de ne plus payer ni les frais ni les salaires d'aucun culte. La constitution civile du clergé s'en trouve de fait abolie.

 

 

 

 

► 1794 - 21 septembre Transfert de la dépouille de Marat au Panthéon.

 

 

 

 

► 1794 - 23 septembre Les armées de Jourdan s'emparent d'Aix-la Chapelle.

 

 

 

 

►1794 - 6 octobre Les armées révolutionnaires s'emparent de Cologne.

 

 

 

 

► 1794 - 8 octobre Prise de Bonn par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 10 octobre fondation de la CNAM. Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) est une école française fondée le 10 octobre 1794, en pleine Révolution française, par l'abbé Grégoire, un abbé jureur, qui fit également abolir l'esclavage la même année. On y donne principalement des cours pour adultes, en formation continue, à distance, et cours du soir, qui permettent d'obtenir de nombreux diplômes, y compris celui d'ingénieur. On y pratique aussi des activités de recherche scientifique et industrielle. 

 

 

Abbé Grégoire, Henri Grégoire, également appelé l'abbé Grégoire (4 décembre 1750 - 20 mai 1831) était un abbé jureur, un des chefs de la Révolution française, le premier à avoir aboli l'esclavage en France, et fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du bureau des Longitudes. (Il est à noter que cette abolition de l'esclavage, certes dictée par une forme d'humanisme héritée des Lumières, a peut-être surtout pour but inavoué de générer de déstabilisantes révoltes d'esclaves dans les colonies anglaises. Du reste, cette abolition ne sera pas appliquée dans toutes les possessions françaises d'alors.)

 

 

 

 

► 1794 - 11 octobre Les cendres de Jean-Jacques Rousseau sont transfé-rées au Panthéon. Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu'un hommage national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les pensées politiques de l'époque.

 

 

En effet, la notion d'intérêt commun développée par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu'à nos jours, certains n'hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre Rousseau et le totalitarisme.

 

 

 

 

► 1794 - 15 octobre Libération du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1794 - 16 octobre La Convention interdit l'affiliation de clubs entre eux et les pétitions collectives.

 

 

 

 

► 1794 - 21 octobre Grande fête militaire au champ de Mars pour célébrer les victoires.

 

 

 

 

► 1794 - 23 octobre Prise de Coblence par les armée de Marceau. Marceau, François-Séverin Desgraviers-Marceau, (° 1er mars 1769 à Chartres - † 21 septembre 1796 à Altenkirchen). Général français. En 1785, à 16 ans, il s'engage dans l'armée au sein du régiment d'Angoulême. En 1792, il est promu lieutenant-colonel dans le 1er bataillon des volontaires d'Eure-et-Loir.  En 1793, il est affecté en Vendée, et fut nommé à 24 ans, sur la recommandation de Kléber, général en chef de l'armée de l'Ouest.

 

 

Il gagna sur les Vendéens la sanglante bataille du Mans (12 décembre 1793). Muté en 1794 dans les Ardennes, puis dans l'armée de Sambre et Meuse, comme général de division, il contribua au gain de la bataille de Fleurus. Il protégea en 1796 la retraite de l'armée de Jourdan ; il avait plusieurs fois repoussé l'ennemi, lorsqu'il fut mortellement blessé lors de la bataille d'Altenkirchen le 19 septembre 1796. Il n'avait que 27 ans.

 

 

 

 

► 1794 - 30 octobre Création de l'École normale supérieure. Pour suppléer au manque d'instituteurs, Lakanal, au nom du Comité d'instruction publique, crée l'école normale. Mille six cents citoyens "déjà instruits dans les sciences utiles" sont désignés par les administrateurs de districts et envoyés à Paris, où on leur apprendra l'art d'enseigner. 

 

 

Une École normale supérieure (ENS) est un établissement d'enseignement supérieur français. Lorsque le terme est utilisé sans précision, il s'agit généralement de l'ENS de la rue d'Ulm (Paris). Aussi appelée Normale Sup', c'est historiquement la première, mais il en existe actuellement trois autres en France : l'ENS Cachan, l'ENS Lyon et l'ENS LSH. Considérées comme faisant partie des plus prestigieuses grandes écoles, elles sont placées sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale.

 

 

 

 

► 1794 - 6 novembre Varsovie capitule après le massacre de la population du faubourg de Praga par les troupes de Souvorov. 20 000 civils sont tués par les soldats russes. La bataille de Praga, en banlieue est de Varsovie, se déroula le 4 novembre 1794 et donna lieu à l'un des plus terribles massacres de population de l'histoire de la Pologne. Suite à un second partage de la Pologne entre la Prusse et la Russie, en septembre 1793, les Polonais se soulèvent sous la direction de Tadeusz Kosciuszko et Ignacy Potocki. Kosciuszko prend le commandement militaire de l'insurrection et remporte d'abord quelques succès contre les Russes, obligés d'évacuer Varsovie et Vilnius.

 

 

Les Autrichiens et les Prussiens viennent au secours des Russes et attaquent la Pologne par l'ouest. Kosciuszko doit se replier sur Varsovie et oblige, dans un premier temps, les assiégeants russes à dégager sa capitale. Le 10 octobre 1794, cependant, il est battu et blessé à la bataille de Majociewice contre l'armée d'Alexandre Souvorov qui le fait prisonnier. La lutte pour sa succession et la démoralisation de la population empêchent son successeur, le général Joseph Kajaczek, de terminer les fortifications à l'est et à l'ouest de la capitale. Au début novembre, les troupes russes sont de nouveau devant Varsovie.

 

 

 

► 1794 - 9 novembre Attaque du club des Jacobins par une bande de Muscadins.

 

 

 

► 1794 - 11 novembre Mise en cause de Carrier à la tribune de la Convention.

 

 

 

► 1794 - 11 novembre Nouvelle agression des Muscadins au club de Jacobins.

 

 

 

► 1794 - 12 novembre La Convention ordonne la suspension des séances du club des Jacobins. C'est aux cris de "A bas les Jacobins !" et de "Vive la Convention !" que les Jacobins, qui sont réunis au Palais-Royal dans leur club, sont dispersés à coups de gourdins par de jeunes muscadins. Les membres du club ne peuvent tenir tête à ces jeunes réactionnaires qui ont forcé les portes, sont passés par les fenêtres et saccagent tout.

 

 

Le Comité de sûreté générale ordonne la fermeture du club "en raison des violences provoquées par son existence". Tout porte à croire que c'est le Comité même qui a provoqué cette manifestation, dont les muscadins n'ont été que l'outil. Ainsi s'achève l'existence d'un club qui fut créé à Versailles en 1789 par des députés bretons des États généraux. C'est à leur installation dans les locaux d'un couvent dominicain de la rue Saint-Honoré à Paris que le club doit son nom.

 

 

 

 

► 1794 - 19 novembre Fermeture du club des Jacobins. La centaine de derniers membres du Club s'évertuait à exorciser les crimes de Robespierre pour retrouver sa crédibilité mais le combat était perdu. Ce sont les Muscadins à coup de gourdins qui les ont dispersés et fait fuir de la Rue Honoré.

 

 

 

 

► 1794 - 23 novembre Mise en accusation de Carrier par la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 26 novembre La Convention rétablit la libre importation des mar-chandises.

 

 

 

 

► 1794 - 2 décembre La Convention décrète l'amnistie pour les rebelles se soumettant dans le mois.

 

 

 

 

► 1794 - 8 décembre La Convention décide la réintégration des Girondins.

 

 

 

 

► 1794 - 16 décembre Condamnation et exécution de Carrier.

 

 

 

 

►1794 - 18 décembre Babeuf dénonce la proscription du sans-culotisme dans le Tribun du peuple. Gracchus Babeuf, François Noël Babeuf, connu sous le nom de Gracchus Babeuf (23 novembre 1760 à Saint-Quentin (Picardie)–Paris le 8 prairial an V, soit le 27 mai 1797), révolutionnaire français. Clerc chez un commissaire à terrier puis commissaire lui même. Babeuf imagine un vaste plan de réforme fiscale qu'il tente en vain de présenter aux autorités en 1787. Il participe ensuite à la rédaction des cahiers de doléances du bayage de Roye où il est notaire mais est arrêté en 1790 pour avoir diffusé des tracts demandant l'abolition des impots et des taxes.

 

 

Condamné dans une affaire de faux en écriture à 20 ans de fers il est libéré après le 9 thermidor. Le 26 mars 1796 il organise avec d'autres conspirateurs un mouvement destiné à renverser le Directoire "la conspiration des égaux". la conjuration démasquée après avoir été infiltrée est montée en épingle par le gouvernement pour faire croire que le Directoire vient d'échapper à un grave danger.

 

 

Lors du jugement qui a lieu entre février et mai 1797 seuls Babeuf et l'un de ces complices seront condamnés à mort et exécutés, ces autres complice étant condamnés à des peines légère voire relaxés. La conspiration des égaux a eu une portée très limitée mais est amplifiée par les mouvements marxistes qui mettent ainsi en valeur Babeuf et le reconnaissent comme étant le fondateur du premier parti communiste moderne.

 

 

 

 

► 1794 - 24 décembre Abolition de la loi du Maximum par la Convention. La Convention abolit en ce jour la loi du "maximum". Désormais les prix ne seront plus fixés par l'administration mais soumis aux lois du marché.

 

 

 

 

► 1794 - 27 décembre Merlin de Douai demande la mise en accusation de Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier. Merlin de Douai, Philippe Antoine Merlin, dit Merlin de Douai pour le distinguer de Merlin de Thionville, né à Arleux, le 30 octobre 1754, mort à Paris, le 26 décembre 1838, député du Nord à la Convention nationale. Fils de cultivateurs, il fit des études de droit à Douai, devint avocat au Parlement de Flandre et, apprécié pour ses talents d'orateur, en 1789, il fut élu par le bailliage de Douai aux États Généraux comme représentant du Tiers État.

 

 

Ne pouvant siéger à l'Assemblée législative, il rentra à Douai à la fin de l'Assemblée constituante et devint président du tribunal crimminel du Nord. Réélu en 1792 à la Convention nationale, il siégea parmi les Montagnards et devint membre du Comité militaire. Au procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Il fut envoyé, avec Gossuin et Johannot, Commissaire de la Convention en Belgique. Il fit un rapport sur la conduite du général Arthur Dillon, sur plusieurs généraux, et rendit compte de la trahison du général Dumouriez.

 

 

Envoyé en mission à l'armée des côtes de Brest, il ne participa pas au scrutin demandant le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze. Membre du comité de législation, il participa à l'élaboration du projet de code civil et fut, le 17 septembre 1793, son rapporteur sur le mode d'exécution du décret du 12 août 1793, relatif à l'arrestation des suspects (loi des suspects). On lui doit également la préparation de la loi du 22 prairial (10 juin 1794), proposée par Couthon et appuyée par Robespierre.

 

 

Après le 9 thermidor, il devint membre du Conseil des Anciens, ministre de la Justice puis de la Police et enfin Directeur. Il démissionna le 30 prairial an VII (18 juin 1799). En 1803, il fut élu à l'Académie française, où il occupa le fauteuil 28. Très estimé par Bonaparte, il devint procureur général à la Cour de cassation jusqu'à la chute de l'Empire; fut fait comte d'Empire, et grand officier de la Légion d'honneur. Exilé en Hollande à la Restauration, il ne rentra en France qu'après 1830.

 

 

 

 

► 1794 - 27 décembre Entrée des armées révolutionnaires en Holande.

 

 

 

 

► 1794 - Jacques-Louis David peint 'Jardin du Luxembourg’

 

 

 

 

► 1794 - invention de la télégraphie aérienne par Claude Chappe. Claude Chappe (né le 25 décembre 1763 à Brûlon en France - mort le 23 janvier 1805 à Paris) fut un inventeur qui démontra la communication pratique par sémaphore. Il fut le premier entrepreneur des télécommunications. Son frère Ignace (1760-1829) comme membre de l'assemblée législative l'aida à faire adopter une ligne entre Paris et Lille de quinze stations pour environ deux cent kilomètres pour transmettre les informations de la guerre.

 

 

Leur construction définitive était deux bras connectés par une traverse. Chaque bras avait sept positions et la traverse quatre soit un code total de 196 positions. Les bras avaient de un à quatre mètres de long, noir, avec des contrepoids déplacés par deux poignées.

 

 

 

 

► 1794 invention du crayon à mine de graphite par Conté. Nicolas-Jacques Conté (1755-1805) fut un physicien et chimiste, connu pour avoir inventé le crayon mine actuel. Depuis le XVIe siècle, les crayons utilisaient des mines en plombagine, un graphite très pur extrait à Borrowdale dans le comté de Cumberland en Angleterre.

 

 

En 1794, la France est soumise à un blocus économique et Carnot charge Conté d'inventer une mine de crayon qui ne nécessite plus de matières premières d'origine étrangère. Après quelques jours de recherches, il eut l'idée de mélanger du graphite avec de l'argile, de cuire le tout et de l'enfermer entre deux demi-cylindres de bois de cèdre. En 1795, il obtient un brevet pour son invention et fonde la société Conté pour fabriquer ses crayons.

 

 

 

 

► 1795 - Aussitôt se multiplient les revendications. Les royalistes, majoritaires dans le pays, se prennent à rêver à la restauration d'un roi cependant que le malheureux Louis XVII meurt au Temple le 8 juin 1795. Les Jacobins, de leur côté, ne désespèrent pas de revenir au pouvoir. L'assemblée de la Convention réprime les émeutes royalistes et jacobines comme l'émeute de Vendémiaire du 5 octobre 1795. Elle prépare aussi une nouvelle Constitution. C'est ainsi que le 1er novembre 1795, un nouveau régime, le Directoire, succède à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 19 janvier Les troupes françaises s'emparent d'Amsterdam. Les Français menés par Pichegru entrent dans Amsterdam. Le soulèvement des patriotes hollandais a été d'une importance capitale dans la réussite de l'Armée française.

 

 

 

 

► 1795 - 2 février Massacre d'anciens terrosites dans leur prison à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - Les royalistes et fanatiques religieux réagissent de manière sanglante contre les révolutionnaires. Le mouvement s'étend en particulier dans tout le sud-est de la France où il trouve des complices au sein même des autorités qui cherchent à anéantir le terrorisme révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1795 - 5 février Les honneurs du Panthéon ne pourront être faites que 10 ans après la mort.

 

 

 

 

► 1795 - 8 février Dissolution de la société des défenseurs des droits de l'Homme.

 

 

 

 

► 1795 - 9 février Suppression des bustes et tableaux des martyrs de la liberté de la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 16 février La république batave proclame son indépendance. Traité de la Haye : les Pays-Bas cèdent la Flandre Hollandaise et deviennent la République batave. Paix de la république Batave avec la France.

 

 

 

 

► 1795 - 17 février Accords de La Jaunaye accordant la liberté de culte en Vendée et amnistiant les rebelles. En août 1794, Lazare Hoche est appelé à la tête des armées de Brest et de Cherbourg pour pacifier la Vendée. Il rétablit la discipline et signe les accords de paix de La Jaunaye. En évitant les violences inutiles, il fait repousser les débarquements britanniques (Quiberon) et défait les Chouans. Le général Hoche et le chef vendéen Charette de la Contrie signent un accord qui suspend pour un temps la guerre de Vendée.

 

 

 

 

► 1795 - 21 février Reconnaissance de la liberté de culte par la Convention. La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'État autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'État ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.

 

 

 

 

► 1795 - 23 février Les fonctionnaires et les officiers suspendus depuis ther-midor sont assignés à résidence.

 

 

 

 

► 1795 - 2 mars Mise en accusation et arrestation de Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier.

 

 

 

 

► 1795 - 5 mars Entrée de Sieyès au Comité de Salut Public.

 

 

 

 

► 1795 - 8 mars Rappel des Girondins. Les modérés, qui se sont affirmés, imposent à l'Assemblée le retour des Girondins, qui tiennent leur nom du fait que plusieurs de leurs chefs avaient été, dès le début de la Révolution, députés de la Gironde et font restituer aux familles des victimes de la Terreur tous leurs biens.

 

 

 

 

► 1795 - 12 mars Placard (annonce publicitaire) "Peuple, réveille-toi, il est temps" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 15 mars La famine touche les Parisiens ; pour obtenir leur rations de pains, certains attendent dès deux ou trois heures du matin devant les soupes populaires. Dans Paris, pourtant, le luxe a repris ses droits pour certains privilégiés.

 

 

 

 

► 1795 - 17 mars Émeutes populaires à Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mars La foule envahit la Convention pour réclamer du pain et la mise en place de la constitution de 1793.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mars Sieyès présente au nom des comités la "loi de Grande Police" à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 23 mars Pamphlet "Le Tocsin national" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 25 mars Placard (annonce publicitaire) "Adresse à la Convention et au peuple" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La foule envahit la Convention pour réclamer du pain. La famine conduit les Parisiens à l'émeute et une foule a envahi la Convention en criant "Du pain !". Cette émeute aurait pu être beaucoup plus violente mais l'arrivée des gardes nationaux a suffit à disperser la foule. Aucun coup de feu n'a été tiré mais l'agitation parisienne persiste. Insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795), insurrection jacobine et populaire à Paris dirigée contre la Convention thermidorienne.

 

 

Les manifestants réclamaient du pain et la Constitution démocratique de l'an I (1793). Les manifestants furent sévèrement dispersés, sur ordre de la Convention par le général Jean-Charles Pichegru qui était de passage à Paris. Les derniers Montagnards furent déportés Jacques Nicolas Billaud-Varenne, Bertrand Barère de Vieuzac. Cet échec populaire, avec celui des journées du 1er prairial an III (1795) marqua la fin du mouvement révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La Convention décrète l'état de siège à Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La Convention condamne Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier à la déportation en Guyane.

 

 

 

 

► 1795 - 1-2 avril Arrestation de huit députés montagnards.

 

 

 

 

► 1795 - 2 avril Pichegru met fin à l'insurrection qui persistait Faubourg Saint-Antoine. Jean-Charles Pichegru, général français de la Révolution, né à Arbois le 16 février 1761 et mort à Paris le 5 avril 1804. Après s'être couvert de gloire et avoir sauvé la Révolution, il trahit et fut déporté en Guyane. Il s'engage au 1er régiment d'artillerie, prend part à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique et en revient adjudant. Président du club révolutionnaire de Besançon en 1791, il se fait élire commandant d'un bataillon de volontaires du Gard qui rejoignait l'armée du Rhin.

 

 

Dès les premières batailles, son habileté manoeuvrière et son esprit de décision se révélent. L'appui de Saint Just et de Robespierre l'aide également à franchir les échelons : général de division le 4 octobre 1793, puis commandant en chef des armées du Rhin et de la Moselle le 23 décembre de la même année. En février 1794, il remplace Jourdan à la tête de l'armée du Nord, et mène une très belle campagne en Flandre, entre le 7 juillet à Anvers, à Amsterdam le 20 janvier 1795 et conclut la campagne par la capture de la flotte hollandaise au Helder.

 

 

Le 14 février 1795, il entre à Groningue, dans le nord des Pays-Bas : l'ensemble du pays est occupé. Il réprime l'insurrection du 12 Germinal an III (1er avril 1795), et reçoit alors le titre de Sauveur de la Patrie, et est alors nommé général en chef des armées du Rhin, du Nord et de Sambre-et-Meuse. Après avoir pris Mannheim en septembre, il est contacté par un agent royaliste, et trahit. Le parti blanc lui promettait un million au comptant, une rente de 200 000 francs, le maréchalat, le gouvernement d'Alsace et le château de Chambord.

 

 

Son inertie contraignit Jourdan qui marchait sur Düsseldorf à repasser sur la rive gauche du Rhin. Soupçonné de trahison, il dut démissionner en Ventôse an IV (mars 1796). Restant populaire, il obtient l'ambassade de Suède. Convaincu de collusion avec le prince de Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé), il est arrêté après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il fut condamné à la déportation en Guyane, s'échappe et gagne Londres en Prairial an VI (juin 1798). Il participe à la conspiration de Cadoudal, débarque en Normandie en janvier 1804, mais est livré par un de ses anciens officiers, Le Blanc.

 

 

 

 

► 1795 - 3 avril La Convention nomme une commission pour étudier la mise en application de la constitution de 1793.

 

 

 

 

► 1795 - 5 avril La Convention met en accusation 8 nouveaux députés dont Cambon et Pache.

 

 

 

 

► 1795 - 5 avril Traité de Bâle scellant la paix avec la Prusse. Le Traité de Bâle fut signé le 5 avril 1795 entre la République française et la Prusse, ce traité apporte la paix entre ces deux pays. La Prusse céde ses possessions sur la rive gauche du Rhin, par une clause secrète elle acquiert l'obtention d'une promesse d'indemnités de territoires sur la rive droite de ce fleuve ainsi qu'un quasi protectorat sur l'Allemagne du nord.

 

 

 

 

► 1795 - 7 avril (18 germinal an III) Le système décimal obligatoire. Le 8 mai 1790, Talleyrand proposa à l'Assemblée nationale de se prononcer pour l'adoption d'un système de mesure stable, uniforme et simple. Le mètre qui devient la référence est la dix millionième partie de la distance comprise entre le pôle et l'équateur.

 

 

 

 

► 1795 - 8 avril on débaptise la vieille livre tournois (rappelant trop la royauté) et décide que l'unité monétaire officielle de la France soit le franc (appelé franc Germinal). Sa contenance est de 5 grammes d'argent. La loi confirme le système décimal : un franc est subdivisé en 10 décimes et 100 centimes, mais les monnaies prévues ne seront jamais frappées.

 

 

 

 

► 1795 - 10 avril La Convention ordonne le désarmement des "hommes ayant participés aux horreurs commises sous la tyrannie".

 

 

 

 

► 1795 - 19 avril Assassinat de 6 terroristes à Bourg-en-Bresse.

 

 

 

 

► 1795 - 20 avril Accords de La Prévalaye avec les Chouans semblables à ceux de La Jaunaye, du 17 février 1795.

 

 

 

 

► 1795 - 20 avril Sieyès est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 23 avril L'ambassadeur de Suède est reçu à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 24 avril Assassinats de Jacobins emprisonnés à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - 29 avril Reprise de l'agitation dans les sections parisiennes.

 

 

 

 

► 1795 - 4 mai Nouveaux assassinats de Jacobins emprisonnés à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - 7 mai Condamnation à mort de Fouquier-Tinville et 14 autres membres du Tribunal Révolutionnaire. Accusateur public du Tribunal révolutionnaire, il a fini par symboliser la rigueur de la Terreur. Après la chute de Robespierre à laquelle il n'a pas pris part, les thermidoriens le font arrêter. Après un long procès, il est condamné à mort. Au moment où il monte vers la guillotine, quelqu'un dans la foule lui lance : "Monstre à ton tour tu n'as pas la parole !". Réponse du condamné : "Et toi, imbécile, va chercher tes trois onces de pain à la section ! Moi, du moins, je meurs le ventre plein".

 

 

 

 

► 1795 - 11 mai Assassinats de prisonniers jacobins à Aix.

 

 

 

 

► 1795 - 16 mai : Traité de la Haye : les Pays-Bas cèdent la Flandre Hollan-daise et deviennent la République batave. Paix de la république Batave avec la France. La Révolution batave est le nom donné aux événements de 1795 à 1796 ayant entraîné la chute de l'ancien régime dans le nord des Pays-Bas. La Révolution batave de l'hiver 1795-1796 est l'événement qui a marqué le tournant entre l'époque des Provinces-Unies et "l'Époque contemporaine".

 

 

Toutefois, la période révolutionnaire avait déjà commencé autour de 1780. La République batave était une république qui englobait la majeure partie du territoire actuel des Pays-Bas. Cette république soeur était formée d'après le modèle de la République française, de laquelle la République batave était un état vassal. La République batave a été proclamée le 19 janvier 1795, le lendemain de la fuite du stadhouder Guillaume V d'Orange-Nassau vers l'Angleterre.

 

 

À la différence de la France, les modifications révolutionnaires furent introduites de façon assez pacifique. le pays était déjà depuis 200 ans une république, et avait donc peu de nobles. La révolution en France était assi entrée dans une phase plus modérée après la chute de Robespierre. La République batave (1795 - 1806), également appelée Batavie était une république qui englobait la majeure partie du territoire actuel des Pays-Bas. Cette république soeur était formée d'après le modèle de la République française, dont la République batave était de fait pratiquement vassale.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai Insurrection populaire; la foule envahit la Convention; Féraud est assassiné. Le député Féraud, député des Hautes-Pyrénées à la Convention, vota la mort de Louis XVI, protesta contre les événements du 31 mai, fut proscrit avec les Girondins et rentra à la Convention où il prit parti contre Robespierre. En tentant le 1er Prairial an III de s'opposer à l'envahissement de la salle, il fut tué d'un coup de pistolet. 

 

 

Insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), nom donné lors de la Révolution française, à l'insurrection jacobine et populaire à Paris contre la Convention thermidorienne, alors dirigé par François-Antoine de Boissy d'Anglas. Elle fut provoquée par la misère et la disette consécutives à une importante hausse des prix, due à la grave dépréciation des assignats. Entraînés par les sections jacobines de Paris (Faubourg Saint-Antoine et Saint-Marceau), les émeutiers, aux cris de "du pain et la Constitution de l'an I" (constitution de 1793) envahirent, le 20 mai 1795, la Convention. Ils assassinent Jean Féraud, député des Hautes-Pyrénées, sa tête coupée est mise au bout d'une pique et présentée au président de la Convention qui la salue.

 

 

Quelques Montagnards tentèrent de restaurer le gouvernement révolutionnaire, mais les troupes commandées par le général Jacques-François Menou refoulent les insurgés les 21 et 22 mai 1795 et les désarment. La majorité de la Convention fait arrêter les derniers montagnards (parmi lesquels Charles-Gilbert Romme). Une dizaine de députés montagnards furent exclus de la Convention. La garde nationale fut épurée et ne compta plus que des bourgeois aisés, les sociétés populaires et les clubs furent fermés. Pour la première fois depuis 1789, l'armée bien qu'issue de la Révolution, a réprimé une insurrection populaire.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai La foule est évacuée par les forces armées; échec de la tentative d'insurrection jacobine.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai La Convention met en accusation de 14 députés monta-gnards soupçonnés d'avoir participé à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mai La foule s'empare de l'hôtel de Ville et marche sur la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mai Fraternisation entre les députés et les insurgés.

 

 

 

 

► 1795 - 22-23 mai Les troupes mettent fin à l'insurrection persistant au Faubourg Saint-Antoine.

 

 

 

 

► 1795 - 23 mai L'insurrection jacobine de Toulon est anéantie.

 

 

 

 

► 1795 - 27 mai La Convention ratifie le traité de paix avec la Hollande.

 

 

 

 

► 1795 - 28 mai La Convention met en accusation les membres des comités sous la terreur encore libres.

 

 

 

 

► 1795 - 31 mai Suppression du tribunal révolutionnaire par la Convention. Les 20 et 23 mai ont eu lieu les dernières journées populaires de la Révolution. La Convention, qui a eu très peur, s'est vengée sur la gauche. Soixante-deux députés montagnards ont été exclus de l'Assemblée et six d'entre eux condamnés à mort. Ce 31 mai, on supprime enfin le Tribunal révolutionnaire, ce qui met fin à la Terreur.

 

 

 

 

► 1795 - 5 juin Massacre des prisonniers politiques du fort Saint-Jean à Marseille. Fort Saint-Jean, il s'agit d'une fortification érigée avec le Fort Saint-Nicolas en 1660 par Louis XIV. Ces deux forteresses sont situées à l'entrée du Vieux-Port. Ces deux forts ont été bâtis suite à un soulèvement de Marseille, du coup Louis XIV, voulant contrôler cette ville a tourné les canons vers la ville et non pas vers la mer pour protéger la cité.

 

 

 

 

► 1795 - 8 juin Mort du dauphin, Louis XVII, au Temple. Louis XVII de France est le nom donné par les royalistes à Louis Charles de France (27 mars 1785 - 8 juin 1795), fils de France, duc de Normandie puis dauphin de France puis Prince Royal et reconnu Roi par les toutes les puissances étrangères, y-compris les jeunes États-Unis, sous le nom de Louis XVII, qui était le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Né en 1785, deuxième fils de Louis XVI, il devient, à la mort de son frère aîné, dauphin de France, puis "prince royal" à partir de 1790.

 

 

Durant la Révolution française, Louis-Charles fut emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple après la journée du 10 août 1792. Après l'exécution de son père, le 21 janvier 1793, il devint Louis XVII aux yeux des royalistes, et pour les autres puissances européennes, ainsi que pour les États-Unis d'Amérique, qui ne reconnaissaient pas la nouvelle République.

 

 

Bien qu'emprisonné à Paris, son oncle "Monsieur" (Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence), émigré à Hamm, près de Düsseldorf en Westphalie le proclame "roi de France" le 28 janvier 1793 sous le nom de Louis XVII. Bien que le malheureux enfant du Temple n'ait pas véritablement régné, le comte de Provence prendra, après sa mort en 1795, le nom de Louis XVIII lors de la Restauration.

 

 

 

 

► 1795 - 21 juin La Convention définit une échelle de dépréciation de l'assignat.

 

 

 

 

► 1795 - 23 juin Première présentation du projet de constitution à la Convention.

 

 

 

 

►1795 - 23 juin Débarquement de Quiberon. Alors que la Convention cherche à réduire au maximum le poids des royalistes, la contre-révolution débarque d'Angleterre au coeur de la Bretagne. En fait, si l'uniforme est anglais, il s'agit essentiellement d'émigrés, venus pour rétablir la monarchie. Les Chouans sont prêts et rejoignent rapidement les émigrés selon leur plan.

 

 

Faute de débarquement en Vendée, les troupes de Charette et Stofflet ne peuvent se joindre à la partie. Mais dès que le débarquement a lieu, ils dénoncent l'un après l'autre les accords de paix qu'ils ont signés séparément. Pourtant, mal organisée et rongée par les dissensions, l'armée d'émigrés, après une brève avancée, ne fera pas illusion longtemps. Elle est repoussée et vaincue en seulement quelques jours par l'armée républicaine.

 

 

 

 

► 1795 - 7 juillet Tentative de débarquement des émigrés (royaliste) et des Anglais à Quiberon. Échec de cette offensive des émigrés assiégés par Hoche. Louis Lazare Hoche (° 25 juin 1768 à Versailles, † 19 septembre 1797 à Wetzlar (Prusse), général français de la Révolution. En 1793, la défense efficace qu'il organise à Dunkerque lui fait gravir rapidement les échelons de la hiérarchie militaire.

 

 

Il est nommé général commandant de l'armée de la Moselle qui subit d'abord une défaite dans l'attaque de Landau ordonnée par le Comité de salut public. La ville est ensuite prise, mais Saint Just voulant le remplacer par le général Pichegru, il est mis en prison pour être sauvé par la fin de la Terreur. En août 1794, il est appelé à la tête des armées de Brest et de Cherbourg pour pacifier la Vendée.

 

 

Il rétablit la discipline et signe les accords de paix de La Jaunaye. En évitant les violences inutiles, il fait repousser les débarquements britanniques (Quiberon) et défait les Chouans. Il dirige une tentative de débarquement en Irlande qui échoue. Le 23 février 1797, il prend la tête de l'armée de Sambre-et-Meuse, forte de 80 000 hommes. Il la fait marcher vers Vienne mais l'Autriche obtient un armistice à Leoben (18 avril 1797).

 

 

 

 

► 1795 'La Marseillaise' est déclarée chant national. La Marseillaise est l'hymne national de la République française. Elle fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l'empereur d'Autriche. Elle portait alors le titre de "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Le texte est très inspiré d'une affiche de propagande diffusée à cette époque.

 

 

L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle), et qu'elle semble trop complexe pour avoir été écrite par lui, qui n'était pas un grand musicien. Elle aurait été composée par Jean-Baptiste Grisons (1746-1815), maître de chapelle à Saint-Omer dans son oratorio Esther (1775). À l'écoute, l'inspiration ne fait aucun doute.

 

 

 

 

► 1795 - 16 juillet Nouvel échec d'une sortie des émigrés face à Hoche.

 

 

 

 

► 1795 - 20 juillet Discours de Sieyès à la Convention sur les principes constitutionnels.

 

 

 

 

► 1795 - 20-21 juillet Capitulation de l'armée d'émigrés; 748 seront fusillés.

 

 

 

 

► 1795 - 22 juillet Signature d'un traité de paix avec l'Espagne à Bâle. Le traité de Bâle, conclu le 22 juillet 1795 (4 thermidor An III) est un traité de paix entre l'Espagne et la France. Après que les armées de la République Française, sous les ordres de Dugommier et Moncey, eurent envahi le nord de l'Espagne, Manuel Godoy y Alvarez de Faria, colonel et duc de l'Alcudia, qui était ministre (espagnol) et avait conseillé la guerre, il dût se résoudre à conclure la paix et fût décoré pour cela du titre de Principe de la Paz (prince de la Paix). Par ce traité l'Espagne, en compensation du recouvrement des territoires des Pyrénées, il céda à la France révolutionnaire la partie orientale de Saint-Domingue (la République dominicaine actuelle).

 

 

 

 

►1795 - 22 juillet Rétablissement de la loi sur l'obligation de vente sur les marchés.

 

 

 

 

► 1795 - 27 juillet La Convention thermidorienne ordonne l'exécution des prisonniers de Quiberon.

 

 

 

 

► 1795 - 8-9 août Décrets d'arrestation contre 6 anciens Montagnards dont Fouché.

 

 

 

 

► 1795 - 14 août Nouveaux assassinats dans les prisons d'Aix.

 

 

 

 

► 1795 - 22 août Adoption de la constitution de l'an III par la Convention. Après Thermidor (27-28 juillet 1794), les modérés de l'Assemblée jugèrent à leur tour qu'il leur fallait une constitution et en confièrent l'élaboration à une commission de onze membres. Beaucoup moins démocratique que la précédente, la Constitution de l'an III prévoyait deux chambres (la commission craignait en effet une dictature d'assemblée) : le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens, élus au suffrage à deux degrés et renouvelables par tiers chaque année.

 

 

Les électeurs du premier degré devaient avoir 21 ans, être inscrits sur le registre civique du canton et payer une contribution directe. Ceux du second degré devaient avoir 25 ans et disposer d'un revenu égal à 150 ou 200 jours de travail suivant les localités. Les Cinq-Cents proposaient les lois, que les Anciens acceptaient ou refusaient. Les deux conseils élisaient un Directoire de 5 membres renouvelable chaque année par cinquième. Les Directeurs avaient la charge de nommer les ministres et les hauts fonctionnaires, de promulguer les lois, de diriger la diplomatie.

 

 

Cependant, ils ne disposaient pas des fonds : on se méfiait d'eux à l'avance ! En cette année 1795, les conventionnels, se sachant impopulaires, craignirent d'être balayés lors des élections suivantes. Pour palier ce danger, ils votèrent le décret des Deux-Tiers, en vertu duquel les deux tiers des futures assemblées devraient être choisis parmi les députés sortants. Ce décret fut mal accueilli, mais la Constitution fut votée (22 août 1795) et demeura en vigueur jusqu'au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). 

 

 

La Constitution de l'an III est le texte qui fonde le Directoire. Elle est rédigée par la Convention thermidorienne et approuvée par plébiscite en septembre 1795. Le gouvernement révolutionnaire supprimé après la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les thermidoriens refusèrent d'appliquer la Constitution de l'an I et élaborent celle de 1795 favorable à la bourgeoisie libérale et modérée. Ils conservent donc la République mais rétablissent le suffrage censitaire à deux degrés par crainte du suffrage universel. 

 

 

Le Directoire est le régime politique français chargé du pouvoir exécutif entre le 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il succède à la Convention nationale. En accord avec la Constitution de l'an III, les dirigeants sont élus par le Conseil des Anciens. Les cinq premiers Directeurs sont Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur. Chaque année un directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place. Après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le Directoire est aux mains d'un triumvirat (Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux).

 

 

Le pouvoir législatif est exercé par le Corps législatif, lui-même composé du Conseil des Anciens et du Conseil des Cinq-Cents. Malgré les succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie (1797), qui permettent de lever d'importantes contributions de guerre, le Directoire, mené par Barras ("le roi des Pourris" selon Bonaparte) devient rapidement synonyme de corruption et de déroute financière de l'État (inflation des assignats). Bonaparte, avec l'aide de Sieyès, y met fin par son coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Les cinq Directeurs sont alors Barras, Sieyès, Gohier, Ducos et Moulin. Le Conseil des Anciens est une assemblée législative française qui, avec le Conseil des Cinq-Cents, fut instituée par la Constitution de l'an III, adoptée par la Convention thermidorienne en août 1795 et mise en application le 23 septembre 1795. Siègeant aux palais des Tuileries, le Conseil des Anciens fut chargé d'approuver ou de rejeter les résolutions du Conseil des Cinq-Cents. En 1799, il décida de transporter les Assemblées à Saint-Cloud, ce qui facilita le coup d'État de Bonaparte, après lequel le Conseil fut supprimé. 

 

 

Conseil des Anciens. Corps législatif instauré par la Constitution de l'an III, le Conseil des Anciens est composé de 250 membres âgés de 40 ans et plus, élus au suffrage censitaire. Son rôle est d'approuver ou de rejeter les projets de lois élaborés par le Conseil des Cinq-Cents. Il est supprimé en même temps que ce dernier après le coup d'État de Bonaparte. 

 

 

Le Conseil des Cinq-Cent est une assemblée législative française qui, avec le Conseil des Anciens, fut instituée par la Constitution de l'an III, adoptée par la Convention thermidorienne en août 1795 et mise en vigueur le 23 septembre 1795. Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui mit fin au Directoire, le Conseil des Cinq-Cents fut dissous par Bonaparte. 

 

 

Conseil des Cinq-Cents. Assemblée politique à la vie courte (1795-1799), le Conseil des Cinq-Cents – instauré par la Constitution de l'an III – est composé de cinq cents hommes élus au suffrage censitaire et renouvelés tous les ans par tiers. Avec le Conseil des Anciens, il forme le corps législatif sous le Directoire. Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne sa dissolution définitive. 

 

 

Suffrage censitaire. Le cens représente le seuil d'imposition minimum nécessaire pour être électeur ou éligible. Le suffrage censitaire, en vigueur sous la Révolution, le Ier Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet, vise à tenir les masses populaires hors du destin politique de la nation. Ainsi, au début du XIXe siècle, le corps électoral se limite à 240 000 personnes. Les diverses chartes promulguées de 1789 à 1848 fixent la valeur du cens électoral.

 

 

La révolution de 1848 instaure le suffrage universel ; la Constitution de 1852 abolit le cens électoral. Le Corps législatif est le nom de l'assemblée représentative investie du pouvoir législatif, dans différentes constitutions, principalement françaises ; la Constitution de l'an I (1793) prévoyait un Corps législatif ; dans celle du Directoire, c'est le nom donné à l'ensemble formé par le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens ; dans celle du Consulat, c'est le nom de l'une des assemblées législatives, qui se maintient pendant le Premier Empire ; la République de Francfort (fondée en 1815) possédait également un Corps législatif ; sous le Second Empire, la chambre basse s'appelle aussi le Corps législatif.

 

 

 

 

► 1795 - 22 août Adoption du décret prévoyant que seuls 250 députés seront élus les 500 autres seront choisis dans la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 30 août Adoption du décret prévoyant que si le quorum (nombre de votants) de 250 n'est pas atteint, le choix se fera par cooptation. La cooptation est un mode de nomination d'un administrateur dans les sociétés anonymes en France.

 

 

 

 

► 1795 - 18 septembre : Séparation de l'Église et de l'État et suppression du budget de l'Église assermentée.

 

 

 

 

► 1795 - 23 septembre La Convention déclare la constitution adoptée suite au plébiscite. La convention proclame la constitution de l'an III. Elle est précédée d'une déclaration des droits du citoyen et de ses devoirs (comme le proposait Camus le 4 août 1789). Le corps législatif comporte deux chambres : Le Conseil des Cinq-Cents qui propose les lois et le Conseil des Anciens (250) qui les adopte ou les rejette.

 

 

Elles sont renouvelables par tiers chaque année. Le pouvoir exécutif est assuré par 5 membres, Le Directoire. Les Directeurs sont élus par le corps législatif, un siège est renouvelé chaque année. Le suffrage universel est à deux tours, les citoyens élisent des électeurs qui doivent remplir certaines conditions de richesse. Armand-Gaston Camus, 1740-1804. Né à Paris, le 2 avril 1740, mort à Montmorency, le 2 novembre 1804.

 

 

 

► 1795 - 28 septembre La Russie adhère à la coalition anglo-autrichienne contre la France.

 

 

 

► 1795 - 1er octobre La Convention décrète l'annexion de la Belgique.

 

 

 

► 1795 - 3 octobre La Convention vote les pleins pouvoirs à une commission de 5 membres pour faire face à l'agitation.

 

 

 

► 1795 - 4 octobre Le Général Menou est remplacé par Barras au poste de commandant en chef. Jacques-François Menou, baron de Boussay né à Boussay le 3 septembre 1750, décédé à Venise le 13 août 1810 était un général français. Député de la noblesse aux états généraux en 1789, il se rallie à la Révolution et combat en Vendée en 1793. En 1798, il commande l'un des cinq divisions de l'armée d'Orient lors de la campagne d'Égypte.

 

 

Après l'assasinat de Jean-Baptiste Kléber, il lui succède à la tête de l'Égypte. Il se converti alors à l'islam et prend le nom d'Abdallah. Le 21 mars 1801, il prend la tête du corps expéditionnaire français lors d'une ultime bataille à Aboukir pour repousser le débarquement anglais qui se soldera par une défaite. Après cette bataille, il se retire à Alexandrie où il capitule le 1er août.

 

 

 

 

► 1795 - 5 octobre L'armée réprime l'insurrection royaliste (300†). Bonaparte écrase les royalistes. Barras fait appel aux généraux disponibles, Brune, Carteaux, Dupont et Bonaparte, quoique ce dernier ait été rayé des cadres, pour écraser l'émeute qui vient d'éclater dans les quartiers riches de la capitale. Les royalistes déguisés qui se mêlent à l'émeute des muscadins n'admettent pas la décision de la Convention, qui va se séparer et veut imposer que deux tiers des anciens conventionnels puissent être réélus.

 

 

Bonaparte a reçu le commandement de l'artillerie, que Murat ramène des Sablons, et se met en place rue Saint-Honoré. C'est devant l'église Saint-Roch que Bonaparte fait ouvrir le feu sur les sectionnaires de Le Peletier. Au soir de la fusillade, en dépit des 200 à 300 morts que l'on compte du côté des troupes comme du côté des insurgés, l'émeute est matée. La détermination du général Bonaparte, qui a vingt-six ans, ne passe pas inaperçue. 

 

 

Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), les décrets des "deux tiers", qui sert à verrouiller l'accès au Conseil aux Assemblées au détriment des royalistes, ont exaspéré les modérés. Les royalistes dont Vincent-Marie Viénot de Vaublanc et leur sections dont la principale la section le Pelletier, s'insurgent et décident de réagir en menant une insurrection qui a pour but de forcer la Convention thermidorienne à révoquer les décrets.

 

 

Le 10 vendémiaire la section Lepeleier appelle à l'insurection et convoque pour le 11, ses électeurs. 80 électeurs de 15 sections s'y rendent. Le soir du 11 vendémiaire, sept sections se déclarent en insurection les sections, Lepeletier, Butte des Moulins, Contrat-Social, Théatre-Français, Brutus, Temple et Penfin Poissonniere. La Convention avertie des préparatifs des royalistes, a le 4 octobre 1795 rapporté ses décrets sur le désarmement des "terroristes".

 

 

Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), elle charge Paul Barras du commandement des troupes de Paris et lui adjoint cinq généraux "jacobins" dont Napoléon Bonaparte et Guillaume Marie-Anne Brune. En fait, c'est Napoléon Bonaparte qui dirige les opérations. Il charge Joachim Murat, alors chef d'escadron, de s'emparer des quarante canons des sections rassemblées au camp des Sablons. Ces canons sont placés aux extrémités de toutes les rues qui conduisent à la Convention.

 

 

Le général Louis Michel Auguste Thévenet dit "général Danican" se met à la tête d'une parti des gardes nationaux venu renforcé les sections royaliste Les sections royalistes tentent de marcher sur les Tuileries, siège de la Convention, mais sont repoussées. A 15 heures la Convention est cernée. Les sectionnaires insurgés (environ 25 000 hommes) s'efforcent de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention. Paul Barras donne l'ordre d'ouvrir le feu et Napoléon Bonaparte commande aux canonniers de tirer, laisse la mitraille tirer pendant trois-quart d'heure.

 

 

C'est un véritable carnage des insurgés très inégalement armés, qui sont massacré sur les marches de l'église Saint-Roch. Il a plus de 300 morts. Le comité militaire prononce 64 condamnations à mort dont deux seront effectives: celles de Lafond chef de la section Lepeletier, et celle de Lebois chef de la section du Théâtre-Français. C'est une victoire de la Convention et de la République, mais acquise grâce à l'intervention de l'armée, et notamment du général Napoléon Bonaparte qui devient célèbre. Il sera surnommé "le général Vendémiaire".

 

 

 

 

► 1795 - 8 octobre Bonaparte est nommé général en second de l'armée de l'Intérieur.

 

 

 

 

► 1795 - 16 octobre Exécution de Le bon, ex-président du tribunal révolution-naire d'Arras. Guislain-François-Joseph Le Bon, professeur de rhétorique et oratorien avant la Révolution dans le Pas-de-Calais. Il a été élu député à la Convention par le département du Pas-de-Calais. Sa mission était d'un caractère purement administratif et organisateur. Il devait y assurer le fonctionnement intense de la justice révolutionnaire. Son application de révolutionnaire relève de la maladie mentale.

 

 

Il remplit les prisons et envoie les victimes à la guillotine avec un plaisir qu'il ne cache pas. Il établi un Tribunal révolutionnaire à Arras, ce tribunal est à ses ordres, et pour cause : parmi les juges et les jurés de ce tribunal on compte son beau-frère, trois oncles de sa femme ! Grâce à la protection de Maximilien de Robespierre, seul, le tribunal d'Arras est maintenu contrairement aux autres tribunaux départementaux. Joseph Le Bon est rappelé à Paris, où il arrive le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) date de l'exécution des Robespierristes.

 

 

 

 

► 1795 A peine arrivé, Joseph Le Bon est arrêté. Il essaya vainement de se poser en victimes de Maximilien de Robespierre. Il est guillotiné à Amiens.

 

 

 

 

► 1795 - 16 octobre La Convention vote l'arrestation de Rovère et Saladin accusés de royalisme. Rovère, Stanislas Joseph François Xavier Rovère, ancien député à la Législative. Élu dans les Bouches-du-Rhones, est désigné pour représenter le nouveau département du Vaucluse. Il fut ensuite élu à la Convention par le département des Bouches-du-Rhône. Au Procès de Louis XVI il vota la mort du roi. Il fut envoyé en mission à plusieurs reprises, notamment dans le Midi, où il se comporta d'une façon excessive et en profita pour régler ses comptes.

 

 

Il fit tellement que ses excès indignèrent la Convention. Il fut de ceux qui provoquèrent la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il fut l'un des instigateurs de la réaction thermidorienne, dépassant par ses excès les députés les plus à droite. Il fut élu au Conseil des Anciens, bien qu'il fut compromis dans l'Insurrection des royalistes du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Lié au parti clychien, condamné au bagne, il fut envoyé en Guyane après le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). 

 

 

Saladin, Jean-Baptiste Michel Saladin, Avocat, il fut élu par le département de la Somme à l'Assemblée législative il siégea à gauche, réclamant notamment la mise en accusation des frères du roi et dénonçant les ministres feuillants. Réélu député à la Convention, il prit place sur les bancs avec les Montagnards. Il vota la mort de Louis XVI de France et remplit plusieurs missions dans les départements de la Somme et de la Seine-inférieure.

 

 

La lutte entre Girondins et Montagnards l'inquiétait. Après le 2 juin 1792, écoeuré par les pressions populaires, il rejoignit le côté droit de la Convention et fut décrété d'arrestation le 21 août 1793 sur dénonciation de François Chabot et de Jean-Lambert Tallien pour avoir dit que la Montagne était composée de "scélérats et de septembriseurs".

 

 

Devenu "réacteur" après sa libération, il protesta contre le décret des deux tiers et se vit accusé de complicité avec les insurgés du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Il s'enfuit mais il fut rattrapé. Bien que traité de "chouan" et de "traître" il ne fut pas emprisonné. A nouveau décrété d'arrestation après le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), il prit la fuite avec plus de succès cette fois.

 

 

 

► 1795 - 22 octobre Institution d'une commission chargée de proposer des mesures de Salut Public.

 

 

 

► 1795 - 24 octobre : Accord définitif pour le troisième partage de la Pologne entre la Prusse (Varsovie et la Mazovie) la Russie (reste de la Volhynie, de la Lituanie et la Courlande) et l'Autriche (Cracovie et Mazovie méridionale). La Pologne cesse d'exister en tant qu'état indépendant. Elle sera reconstituée en 1918.

 

 

Troisième partition de la Pologne (1795), le peuple se révolta contre cette nouvelle cession et aboutit à un soulèvement national en 1794 conduit par Tadeusz Kosciuszko. La réaction militaire de la Russie et de la Prusse se termina par le démembrement du reste de la Pologne entre les trois États.

 

 

 

 

► 1795 - 25 octobre Loi interdisant les fonctions publiques aux parents d'émigrés.

 

 

 

 

► 1795 - 25 octobre Création de l'institut de France. En ce 3 brumaire An IV, après la fondation de l'institut par l'article 298 de la Constitution du 5 Fructidor an III (22 août 1795), c'est l'organisation de l'institut même qui est arrêtée. Trois classes sont créées : celle de sciences physiques et mathématiques, celle de littérature et de beaux-arts, celles de sciences morales et politiques.

 

 

Il faudra plusieurs lois encore, jusqu'à l'ordonnance royale du 26 octobre 1832 pour que cette institution prenne la forme définitive qui est la sienne depuis lors. L'Institut de France est une institution française créée le 25 octobre 1795. L'Institut regroupe cinq académies : l'Académie française, fondée en 1635 ; l'Académie des inscriptions et belles-lettres, fondée en 1663 ; l'Académie des sciences, fondée en 1666 ; l'Académie des Beaux-Arts, fondée en 1816 ; l'Académie des sciences morales et politiques, fondée en 1795.

 

 

 

 

► 1795 - 26 octobre Amnistie générale et dissolution de la Convention. La Convention vote une amnistie générale pour les faits relatifs à la Révolution. Seuls en sont exclus les émigrés, les déportés, les accusés de Vendémiaire et les faussaires. Séparation de la Convention, début du Directoire (fin le 9 novembre 1799). Daunou devient président du conseil des Cinq-Cents. La Révellière-Lépeaux, président du Conseil des Anciens. La Révellière-Lépeaux, Le Tourneur, Rewbell, Barras, Carnot, directeurs (8-14 brumaire). 

 

 

Le Directoire est le régime politique français chargé du pouvoir exécutif entre le 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il succède à la Convention nationale. En accord avec la Constitution de l'an III, les dirigeants sont élus par le Conseil des Anciens. Les cinq premiers Directeurs sont Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur. Chaque année un directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place.

 

 

 

Après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Le pouvoir législatif est exercé par le Corps législatif, lui-même composé du Conseil des Anciens et du Conseil des Cinq-Cents. Le Directoire fut, au commencement surtout, une époque de gloire pour les armées françaises : toute l'histoire militaire de ce temps est dans les noms de Bonaparte, de Kléber, de Desaix, de Masséna, de Moreau. A l'intérieur, le travail du Directoire tendit à rapprocher peu à peu les intérêts, à éteindre les passions et les haines, à asseoir le nouveau gouvernement, sans employer de moyens odieux et criminels; cependant il se vit dans la nécessité de recourir à une banqueroute, qui fut déguisée sous le nom de tiers consolidé.

 

 

Malgré les succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie (1797), qui permettent de lever d'importantes contributions de guerre, le Directoire, mené par Barras ("le roi des Pourris" selon Bonaparte) devient rapidement synonyme de corruption et de déroute financière de l'État (inflation des assignats). A la suite de quelques échecs, on ne tarda pas à accuser les Directeurs d'incapacité ; d'ailleurs ils étaient sans cesse en lutte entre eux. Après avoir subi plusieurs révolutions intérieures, Bonaparte, avec l'aide de Sieyès, y met fin par son coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), qui donne naissance au Consulat.

 

 

Les cinq Directeurs sont alors Barras, Sieyès, Gohier, Ducos et Moulin. La Constitution de l'an III est le texte qui fonde le Directoire. Le gouvernement révolutionnaire supprimé après la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les thermidoriens refusèrent d'appliquer la Constitution de l'an I et élaborèrent celle de 1795 favorable à la bourgeoisie libérale et modérée.

 

 

Au cours de la discussion du projet, Sieyès souhaitait un contrôle de la constitutionnalité des lois avec la création d'une jurie constitutionnaire. Cette proposition qu'il défendit en juillet 1795, ne fut pas retenue, mais fut à l'origine du Sénat du Consulat et de l'Empire. La convention fut rédigée par la Convention thermidorienne et approuvée par plébiscite en septembre 1795. Ils conservent donc la République mais rétablissent le suffrage censitaire à deux degrés par crainte du suffrage universel.

 

 

 

 

► 1795 - 31 octobre Élection de La Révellière-Lépeaux, Letourneur, Rewbell, Sieyès et Barras au directoire exécutif. La Révellière, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, né le 24 août 1753 à Montaigu, mort le 27 mars 1824 à Paris, un des 5 premiers Directeurs du Directoire. Élu au tiers état de l'Anjou aux États généraux de 1789, il est député de l'Assemblée constituante, administrateur du département du Maine-et-Loire, il fait parti du Club des Jacobins, mais le quitte après la fuite à Varennes (21 juin 1791).

 

 

Membre de la Convention nationale (1792), il soutient les Girondins et passe dans la clandestinité après le 2 juin 1793 (chute des Girondins), il donne sa démission le 13 août 1793 et n'est pas remplacé. Il revient à la Convention thermidorienne le 8 mars 1795 (18 ventôse an III), il contribue à la rédaction de la Constitution de l'an III. Membre du Conseil des Cinq-Cents, il est élu Directeur le 1er novembre 1795. Au Directoire, Louis-Marie de la Révellière-Lépeaux s'occupe surtout des questions culturelles et religieuses : création de l'Institut de France, diffusion de la théophilantropie, religion rationnelle et du culte décadaire.

 

 

Il prépare avec Paul Barras et Jean-François Rewbell le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). En politique extérieure, il voudrait détruire la papauté mais ne se montre pas favorable à l'unification de l'Italie où il craint la domination des Jacobins. Le 30 prairial an VII (18 juin 1799), il doit démissionner, les Conseils l'estimant responsable des défaites de la France. Il vit encore vingt-cinq ans, sans aucune activité politique. 

 

 

Louis-François Letourneur (1751-1817) est né à Granville dans la Manche. Il entre à l'école du Génie militaire de Mézières en 1768 et sert dans les places du Nord, puis à Cherbourg. En 1791, il est élé député de la Manche à l'Assemblée législative, et réélu à la Convention par le département de la Manche (1792). Il vote la mort de Louis XVI, contre le sursis, mais pour l'appel au peuple. Il accomplit en 1793 et 1795 de longues missions à Toulon, y réorganise en 1795 l'escadre de la Méditerranée.

 

 

Réélu par la Manche au Conseil des Anciens, il est dès la première séance, élu au Directoire, il y joue un rôle effacé, et sort par tirage au sort le 20 mai 1797, et est nommé général le 9 juin 1797. En mars 1800, Napoléon Bonaparte le nomme préfet de la Loire-Inférieure, puis conseiller à la Cour des comptes. Exilé en 1816 ?, il se retire à Bruxelles où il meurt. 

 

 

Jean-François Rewbell (1747-1807). Fils d'un notaire de Colmar, il fait ses études de droit et devient avocat au Conseil souverain d'Alsace. En 1789, il est élu député du tiers états de Colmar aux états généraux. A l'Assemblée constituante, il vote pour les réformes, notamment pour la Constitution civile du clergé, mais s'oppose à l'admission des juifs alsaciens aux droits du citoyen. Après la fuite de Varennes (juin 1791), il quitte le club des Jacobins et s'inscrit au club des Feuillants.

 

 

A la dissolution de l'Assemblée constituante, il est élu procureur général syndic du Haut-Rhin et en 1792 député de la Convention par le département du Haut-Rhin. Il accomplit une mission en Rhénanie, en Allemagne et se montre partisan de son annexion à la France. En 1795, il négocie avec Emmanuel-Joseph Sieyès, la paix avec la république batave. Envoyé au corps législatif en 1795, il est élu directeur dès sa première réunion.

 

 

Il fait annexer à la France la Belgique et la rive gauche du Rhin et un des initiateurs de l'invasion de la Suisse en 1798. A l'intérieur, il combat les Royalistes, notamment par le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). En 1799, les Conseils le rendent responsables des défaites de la France et il doit se défendre contre de nombreuses accusations. Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Jean-François Rewbell se retire de la vie politique. Il meurt à Colmar, le 24 novembre 1807.

 

 

 

 

► 1795 - 31 octobre Sieyès refusant de siéger au Directoire est remplacé par Carnot. Les cinq directeurs choisis par le Conseil des Cinq-Cents sont Barras, Rewbell, La Révellière-Lépeaux, Letourneur et Sieyès. Ce dernier refuse le poste parce que la Constitution qu'il a lui-même proposée à la Convention a été écartée. Lazare Carnot sera nommé à sa place quelques jours plus tard.

 

 

 

 

► 1795 - LE DIRECTOIRE (1795-1799)

 

 

 

 

► 1795 Directoire. Régime instauré le 31 octobre 1795 en remplacement de la Convention. Les cinq directeurs choisis par le Conseil des Cinq-Cents sont Barras, Rewbell, La Révellière-Lépeaux, Letourneur et Sieyès. Ce dernier refuse le poste. Lazare Carnot sera nommé à sa place. Point commun des directeurs : ils sont tous régicides. Tous ont participé à la chute de Robespierre. Tous sont républicains. Leur nomination rend effective la mise en place de la Constitution de l'An III, dont le texte a été approuvé le 23 septembre précédent par plus de un million de "oui" contre 50 000 "non".

 

 

 

 

► 1795 - Le style Directoire, durant la courte période du Directoire (octobre 1795 - novembre 1799) s'est développé un style adopté par l'architecture, le mobilier et les arts décoratifs. Il s'inscrit dans l'évolution du néoclassicisme qui a pris son essor à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle en France. On en trouve les prémices dans le style Louis XVI, à partir de 1790; il annonce le style Empire, qui apparaît vers 1803 : après les campagnes d'Égypte et d'Italie, on note en effet l'apparition de certains thèmes décoratifs symbolisant la gloire du futur Napoléon.

 

 

Il se différencie néanmoins nettement de l'un et de l'autre. Dans la décoration des demeures, le style pompéien prédomine, mais les motifs d'inspiration Renaissance sont également très à la mode et les premiers décors à l'égyptienne apparaissent, tous interprétés dans une gamme de coloris très particuliers. Les motifs de stuc ou les sculptures se détachent en couleurs vives et heurtées sur des parois brun pompéien, les violets, les orangés, le noir étant les couleurs favorites pour les tentures; les meubles sont souvent laqués.

 

 

Le mobilier adopte des formes simples, d'une grande élégance, alliant les courbes discrètes et les lignes droites sans rigidité. Les bras des fauteuils sont souvent de forme carrée et leur dossier est ajouré. L'ornementation, simplement sculptée et dépourvue de bronzes, se différencie des meubles Louis XVI, dont quelques formes persistent. Les formes antiques, mises à la mode dans les modèles exécutés par l'ébéniste Georges Jacob pour les tableaux de David, sont très en faveur (lit de Mme Récamier, musée Marmottan, Paris). Tapisseries, tapis, bronzes et autres arts "industriels" restent en régression, les manufactures n'ayant pas encore repris leur activité.

 

 

 

 

► 1795 - 1er novembre Formation du Directoire exécutif, son installation au Luxembourg (4 novembre). Les nouveaux pouvoirs se partagent comme suit : le Conseil des Anciens, le Conseil des Cinq-cents et le Directoire exécutif ; les premiers Directeurs sont : Rewbell, Barras, La Réveillère-Lépeaux, Letourneur et Carnot.

 

 

 

 

► 1795 - 5 novembre Proclamation du Directoire sur le programme de gou-vernement.

 

 

 

 

► 1795 - 6 novembre Ouverture du club du Panthéon. Club du Panthéon, inauguré le 6 novembre 1795 (25 brumaire an IV). Ce club était composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels tous issus de la petite bourgeoisie, le club du Panthéon s'était d'abord montré très respecteux de la légalité, presque conformiste, en refusant de recevoir les députés de la Convention déclarés inéligibles pour mieux prouver son attachement aux institutions nouvelles.

 

 

Mais plusieurs de ces députés non réélus, tel Jean-Pierre-André Amar, autrefois membre du Comité de sûreté générale, ainsi que des terroristes comme Darthé, ex-accusateur au tribunal révolutionnaire, ou Germain, ancien lieutenant de hussards, qui gravitaient dans l'entourage des panthéonistes, avaient rapidement nourri une ambition secrète : celle de convaincre plus ou moins légalement le gouvernement de renoncer à la Constitution de l'an III pour retrouver les accents les plus convaincants des textes constitutionnels de 1793. Sans faire parti du club du Panthéon, Gracchus Babeuf sera le principal orateur de ce club. Il y développera sa doctrine de "l'égalité" qui est la base du communisme, et la publiera dans son journal, le 'Tribun du peuple'.

 

 

 

 

► 1795 - Traité de Londres. Le Traité de Londres de 1795 appelé en anglais le Jay's Treaty (d'après le nom de John Jay, président de la Cour suprême des États-Unis) était un traité entre les États-Unis et la Grande-Bretagne signé le 19 novembre 1794. Ce traité a essayé de résoudre certains désaccords qui ont surgi suite à la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique malgré le Traité de Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 30 novembre "Manifeste des plébéiens" de Gracchus Babeuf sur la communauté de biens et de travaux. A partir du 3 septembre 1794, Babeuf publie le 'Journal de la Liberté de la presse', qui devient le 5 octobre, 'Le Tribun du peuple'. Ce journal acquiert une forte audience. Il adhère à la même période au Club électoral, club de discussion de sans-culottes. Le 3 novembre, il demande que les femmes soient admises dans les clubs. Il prend alors le prénom Gracchus, en hommage aux Gracques, initiateurs d'une réforme agraire dans la Rome antique.

 

 

Babeuf défend la nécessité d'une "insurrection pacifique". Il est de nouveau incarcéré le 19 pluviôse (7 février 1795). De fait, la plupart des révolution-naires sincères sont alors en prison. Libéré le 18 octobre 1795 (26 vendémiaire an IV), il relance rapidement la publication du 'Tribun du peuple'. Le gouvernement contre-révolutionnaire a une politique de répression de plus en plus forte, avec la fermeture du Club du Panthéon (où sont présents nombre d'amis et de partisans de Babeuf), et la tentative d'arrestation de Babeuf en janvier 1796. Mais il parvient à s'enfuir, et à partir de ce moment vit en clandestinité.

 

 

 

 

► 1795 - 5 décembre Décret d'arrestation contre Babeuf qui entre dans la clandestinité.

 

 

 

 

► 1795 - 18 décembre Libération de Madame Royale (Marie Thérèse de France). L'orpheline du Temple, fille du ci-devant Louis Capet et nièce de l'empereur d'Autriche, âgée de seize ans, tient lieu de monnaie d'échange. En ce 18 décembre elle sort de la prison du Temple pour être échangée à la frontière contre l'ex-ministre de la Guerre Beurnonville, les ambassadeurs Maret et Sémonville, et Drouet, l'ancien maître de postes qui a permis l'arrestation du roi à Varennes.

 

 

Au moment de quitter ses geôliers, Madame Royale leur dira : "Messieurs, je n'oublierai jamais que je suis française". Marie Thérèse de France, fille de France, comtesse de Marnes (Marie Thérèse Charlotte étant sa signature et Charlotte son prénom usuel), est née le 19 décembre 1778 au château de Versailles. Elle est la fille aînée de Louis XVI de France et de Marie-Antoinette d'Autriche. Baptisée dans la chapelle du château de Versailles le jour de sa naissance, elle est appelée Madame fille du roi ou Madame Royale.

 

 

 

 

► 1795 - 26 décembre Madame Royale (Marie Thérèse de France) monnaie d'échange. Surnommée Madame Royale, Marie Thérèse de France, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l'Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l'armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épousera celui qui sera le dernier dauphin de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.

 

 

 

► 1795 Condorcet écrit 'Esquisse d'un tableau historique de l'esprit humain’

 

 

 

 

► 1795 - Publication de La 'Philosophie dans le boudoir' du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1795 - Dans sa volonté de promouvoir la langue française, la Convention encourage par voie de concours la création de grammaires : c'est finalement celle de Lhomond qui est élue. Charles François Lhomond, également connu sous le nom de l'abbé Lhomond, né en 1727 à Chaulnes en Picardie (France), mort en 1794, grammairien et érudit français. 

 

 

 

1795 invention de la presse hydraulique par Joseph Bramah. Joseph Bramah est un mécanicien et inventeur anglais né à Stainborough en 1748 et décédé à Londres le 9 décembre 1814. On lui doit notamment la serrure de sûreté, la presse hydraulique, une raboteuse à bois et une machine à numéroter les billets de banque.

 

 

 

 

► 1795 invention de la boite de conserve par Nicolas Appert. Nicolas Appert est né le 17 novembre 1741 à Châlons-en-Champagne dans la Marne et mort le 3 juin 1841 à Massy. Son pere était aubergiste. En 1750, Nicolas Appert apprend le métier d'aubergiste, cuisinier et confiseur. Il met au point le procédé qui rend possible la mise en conserve (appellé appertisation) dans les années 1790. À partir de 1795, il fournit la marine. En réponse à une demande de Napoléon Bonaparte, qui offrait une forte récompense à qui mettrait au point une méthode de conservation des aliments pour ses armées, il accepta de divulguer en 1810 sa méthode sans autre contrepartie.

 

 

 

 

► 1796 - Dans le nouveau régime du Directoire, le pouvoir législatif est partagé entre deux conseils, les Cinq-Cents et les Anciens. Le pouvoir exécutif est confié à un Directoire de cinq personnes. Les Directeurs en question sont de farouches révolutionnaires qui ont voté la mort du roi. Ils n'ont aucune envie de restaurer la monarchie. Le Directoire poursuit activement les réformes engagées par les Thermidoriens :

 

 

  • rédaction d'un Code civil qui regroupe les lois et les coutumes dans un ensemble cohérent et clair (il appartiendra au Premier Consul Napoléon Bonaparte d'y mettre la dernière touche)

 

 

  • lancement d'une nouvelle monnaie, le franc, pour remédier à la crise financière de la période précédente,

 

 

  • rénovation de l'enseignement et création des grandes écoles d'ingénieurs,... Dans tout le pays, la reprise économique est très forte. Les bourgeois prennent leur revanche sur la Terreur. Ils affichent avec ostentation une fortune souvent mal acquise, par le trafic de biens nationaux ou le ravitaillement à prix d'or des armées de la République.

 

 

 

 

► 1796 - 4 janvier Création du ministère de la PoliceLe ministère de la Police est fondé lors du premier Directoire constitué par Rewbell, Letourneur, La Révellière-Lépeaux, Barras et Carnot. Merlin de Douai est le premier ministre de la Police. Le Directoire remplace les différents comités chargés de surveiller le territoire français par un ministère de la Police générale. Merlin de Douai démissionne de son poste de ministre de la Justice pour prendre en charge le nouveau ministère. La Police générale a pour mission de démanteler les "entreprises subversives", sous-entendues les organisations jacobines.

 

 

 

 

► 1796 - 19 février Suppression de l'assignat, destruction publique des planches et des réserves de billets.

 

 

 

 

► 1796 - 23 février Napoléon Bonaparte est nommé à la tête de l'armée d'Italie. C'est Carnot qui, concevant une vaste offensive contre l'Autriche, amène la création de deux armées ; l'une d'elles doit porter atteinte aux intérêts autrichiens en Italie. Composée de 37 000 hommes, elle est confiée à un général de vingt-huit ans, Napoléon Bonaparte, qui a déjà fait ses preuves lors du siège de Toulon.

 

 

 

 

► 1796 - 25 février Stofflet est fusillé à Angers. Jean-Nicolas Stofflet, né à Barthélémont en 1753 mort à Angers en 1796 a été un chef militaire de première importance dans le soulèvement militaire de la Vendée, bien qu'il n'ait pas réussi à s'imposer comme patron de l'armée catholique et royale. Ses hommes le craignaient plus qu'ils ne l'aimaient. Il était intelligent, bon militaire mais était aussi dur, froid et ambitieux.

 

 

Après la mort des leaders, il chercha à devenir le nouveau généralissime. Mais la division des chefs ajoutée à son manque de qualités humaines ne lui permirent pas d'obtenir le poste tant convoité. Stofflet reprend les armes fin Janvier 1796. Suite à une dénonciation, il est pris par surprise dans la ferme de la Saugrenière, à la Poitevinière le 24 février 1796. Au cours de sa capture, il est blessé d'un coup de sabre au visage. Il est emmené à Angers, jugé et fusillé le lendemain 25 février 1796.

 

 

 

 

► 1796 - 27 février Le Directoire ordonne la fermeture du Club du Panthéon de Gracchus Babeuf.

 

 

 

 

► 1796 - 2 mars Le commandement de l'armée d'Italie est confié au général Napoléon Bonaparte. Nommé Commandant en Chef de l'armée d'Italie, mal nourrie et mal vêtue, Napoléon Bonaparte entraîne avec fougue ses hommes et bat à plusieurs reprises une armée autrichienne plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole.

 

 

 

 

► 1796 - 9 mars Mariage de Napoléon Bonaparte. Le général Bonaparte épouse civilement Joséphine de Beauharnais à la mairie du IIème arrondissement de Paris. Joséphine est créole, elle a grandi en Martinique puis s'est mariée une première fois en métropole en 1779. Son défunt mari, le général Alexandre de Beauharnais, lui a donné deux enfants, Hortense et Eugène. Deux jours après son union, Napoléon Bonaparte partira rejoindre son commandement à Nice. Joséphine de Beauharnais, Marie-Joseph-Rose de Tascher de la Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, (23 juin 1763, les Trois-Îlets, Martinique - 29 mai 1814, Rueil-Malmaison) fut Impératrice des Français (1804-1809), et épouse de l'Empereur Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1796 - 18 mars Création des mandats territoriaux destinés à remplacer les assignats.

 

 

 

 

► 1796 - 29 mars Exécution de Charette à Nantes. Ce 9 germinal an IV, le lieutenant Charette est fusillé à Nantes devant les troupes. Il a été fait prisonnier par les forces de Hoche, le 23 mars, alors que, traqué, blessé, il se risquait à des escarmouches dans le bocage vendéen. Son exécution met fin à la guerre de Vendée

 

 

François de Charette, François Athanase Charette de la Contrie, 2 mai 1763 à Couffé - 9 Germinal an IV (29 mars 1796) à Nantes fut un militaire qui s'opposa, les armes à la main, à la République dans sa région du Sud de la Bretagne aux environs du département de la Vendée. Il fut l'un des meilleurs chefs de ce mouvement insurrectionnel appelé la Vendée militaire (1793-1800).

 

 

 

 

► 1796 - 30 mars Création du "Comité insurrecteur" autour de Gracchus Babeuf. Babeuf vit en clandestinité. Cette impossibilité d'agir légalement aboutit à la création de la "Conjuration des égaux", dirigée par Babeuf, Darthé, Buonarroti, Sylvain Maréchal, Félix Lepeletier, Antoine Antonelle, etc. Le réseau des "Égaux" recouvre tous les arrondissements de Paris et de nombreuses villes de province. À sa tête, un "Directoire secret de Salut Public", dirigé par Babeuf, coordonne la lutte.

 

 

Le but est de continuer la révolution, et d'aboutir à la collectivisation des terres et des moyens de production, pour obtenir "la parfaite égalité" et "le bonheur commun". Grâce aux informations d'un indicateur (Grisel), la police arrête Babeuf, Buonarroti, Darthé, et les principaux leaders des Égaux le 10 mai 1796 (19 floréal an IV). Une tentative populaire de les libérer échoue le 29 juin (11 messidor). Une nouvelle tentative d'évasion échoue à nouveau. Pour éviter que le peuple ne libère les Égaux, ils sont transférés à Vendôme (Loir-et-Cher). 

 

 

La Conjuration des Égaux (1796) désigne la tentative de renversement du Directoire menée par Gracchus Babeuf avec ses camarades (les Égaux), dans un contexte d'exaspération sociale due à la vie chère. Le but de la Conjuration est de poursuivre la révolution, et d'aboutir à la collectivisation des terres et des moyens de production, pour obtenir "la parfaite égalité" et "le bonheur commun". Ils demandaient également l'application de la Constitution de l'an I (datant de 1793, première constitution de la République, qui ne fût en fait jamais appliquée).

 

 

 

► 1796 - 3 avril Merlin de Douai est remplacé par Cochon au ministère de la police. Cochon, Charles Cochon de Lapparent (1750-1825). Né dans les Deux-Sèvres, il est conseiller au présidial de Fontenay-le-Comte avant la Révolution. Député suppléant aux états généraux (1789), il n'y est admis que le 3 novembre 1789. Réélu à la Convention par le département des Deux-Sèvres, il vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), Il remplit une mission dans les départements du Nord en 1793, siège au Comité de salut public en l'an III (1794-1795).

 

 

Réélu au Conseil des Anciens par la Vendée, il devient ministre de la police le 3 avril 1796 et fait arrêter les conspirateurs du camp de Grenelle ainsi que les Babouvistes (de Babeuf). Il quitte le ministère le 13 juillet 1797, et, accusé de connivence avec les Clychiens, est inscrit sur la liste des déportés. Mais il est seulement détenu à l'île d'Oléron jusqu'au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Napoléon Bonaparte le nomme préfet de la Vienne, puis des Deux-Sèvres. Il fait comte en 1809, préfet de la Seine-Inférieure pendant les Cent-Jours (1815). Exilé en 1816 comme régicide, il gagne Louvain en Belgique mais peut rentrer dès 1819.

 

 

 

► 1796 - 10 avril L'armée d'Italie franchit les Alpes. Franchissement par Napoléon Bonaparte du col de Cadibone, début de la campagne d'Italie. Campagne d'Italie (1796-1797), en 1795, le Directoire décida que les armées des généraux Jourdan et Moreau iraient combattre les Autrichiens sur le Main et le Danube, tandis que Napoléon Bonaparte, nommé général en chef de l'armée d'Italie le 2 mars 1796, attaquerait les Austro-Sardes dans la vallée du Pô. L'armée d'Italie ne devait, en fait, servir que de diversion pour que l'Autriche se mobilise en Italie.

 

 

Cette armée ne devant pas être victorieuse, elle fut mal équipée et mal nourrie, et ne devait recevoir aucun renfort. Bonaparte prit son commandement de l'armée d'Italie, à Nice, le 27 mars 1796. Elle comprenait 30 000 hommes. Le propre général est reçu avec défiance par la troupe qui ne le connaît que comme l'auteur d'une fusillade contre la foule lors de l'écrasement de l'insurrection royaliste le 5 octobre 1795.

 

 

Les officiers sont jaloux d'être commandés par un si jeune général. Dès son arrivée, il sut trouver les mots qui galvanisèrent les troupes mal nourries et mal vêtues de la France révolutionnaire ruinée. Commencée au col de Cadibone, qui sépare les Alpes des Apennins, pour se terminer un an plus tard à l'autre extrémité des Alpes, la campagne allait être fulgurante.

 

 

 

► 1796 - 12 avril Victoire de Napoléon Bonaparte à Montenotte contre les Autrichiens et les Piémonatais. Le département de Montenotte était un ancien département français dont le chef-lieu était Savone. Le département a été créé le 6 juin 1805, et nommé ainsi en référence à la victoire de Montenotte, remportée par le général Napoléon Bonaparte le 12 avril 1796.

 

 

 

► 1796 - 14 avril Victoire de Millesimo contre les Piémontais. La bataille de Millesimo, en Italie, eut lieu les 13 et 14 avril 1796. C'est une victoire de Bonaparte sur les Autrichiens du général Provera. La campagne d'Italie a commencé par une victoire française à bataille de Montenotte. L'armée du royaume de Piémont-Sardaigne (on appelle donc indifféremment leurs troupes les Piémontais ou les Sardes), recule à travers les montagnes pour protéger l'accès au Piémont.

 

 

 

► 1796 - 15 avril Victoire de Dego, en Italie, contre les Autrichiens.

 

 

 

► 1796 - 16 avril Loi sur la liberté de la presse.

 

 

 

► 1796 - 21 avril Victoire de Mondovi contre les Piémontais. Mondovi, com-mune italienne de la province de Coni, en Piémont.

 

 

 

► 1796 - 25 avril Loi sur la reprise des ventes des biens nationaux.

 

 

 

► 1796 - 28 avril Signature de l'armistice avec les Piémontais à Cherasco. Cherasco, commune de la province de Coni, en Piémont. Le 25 avril 1796, la ville fut prise par les troupes françaises commandées par le général en chef Napoléon Bonaparte. Un armistice y fut signé le 28 entre le général Baron de La Tour et le colonel Lacoste, représentants de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne d'une part et Napoléon Bonaparte de l'autre. La paix définitive fut signée à Paris le 15 mai 1796.

 

 

 

► 1796 - 7 mai L'armée d'Italie franchit le Pô à Plaisance. Le Pô est le plus important fleuve italien tant par sa longueur, 652 km et par son débit maximum. Plaisance, est une ville d'Italie de 95 132 habitants, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, dans la région d'Émilie-Romagne.

 

 

 

► 1796 - 10 mai : Arrestation des dirigeants de la Conjuration des Égaux (Babeuf, Buonarroti, Darthé, Maréchal).

 

 

 

► 1796 - 10 mai Victoire du pont de Lodi contre les Autrichiens. Lodi est une ville d'Italie, située en Lombardie. La bataille du pont de Lodi oppose, le 10 mai 1796 (21 floréal an IV), l'armée d'Italie du général Bonaparte aux armées coalisées commandées par le général Sebottendorf, pour la prise du pont de Lodi sur l'Adda. Elle conclut de manière victorieuse la deuxième partie de la campagne d'Italie.

 

 

 

► 1796 - 15 mai Napoléon Bonaparte entre dans Milan.

 

 

 

► 1796 - 15 mai Traité de Paris; la Sardaigne cède la Savoie et plusieurs comtés dont Nice. Signature à Paris de la paix définitive entre la France et le royaume de Piémont-Sardaigne, ce dernier cédant la Savoie et Nice.

 

 

 

► 1796 - 30 mai Début du siège de Mantoue par Napoléon Bonaparte. Mantoue est une ville de Lombardie, comptant 48 000 habitants environ, et chef-lieu de la province éponyme. En 1796, durant la campagne d'Italie, le siège de la ville, alors tenue par les Autrichiens dura près de 8 mois. La ville ne fut prise par les troupes de Bonaparte qu'en janvier 1797.

 

 

 

► 1796 - 31 mai Les armées de Jourdan franchissent le Rhin ; début de la campagne d'Allemagne.

 

 

 

► 1796 - 23 juin Signature de l'armistice entre Bonaparte et le Saint-Siège à Bologne. Signature d'une convention d'armistice entre la France, représentée par Bonaparte et le Saint-Siège, représenté par Gnudi ; les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent faire revenir la papauté sur la condamnation de la Constitution civile du clergé

 

 

 

► 1796 - 15 juillet Fin de la Guerre de Vendée. Après l'exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l'ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d'un an, la guerre s'était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s'en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.

 

 

 

► 1796 - 17 juillet suppression du cours forcé du mandat territorial. L'assignat est retiré de la circulation et échangé contre un nouveau billet : le mandat territorial. l'échange sur la base de 30 francs assignat pour un franc-mandat.

 

 

 

► 1796 - 4 août Victoire de Lonato. Entre les 31 juillet et 4 août 1796, Bonaparte livre, autour de Lonato, quatre petites batailles qui lui permettent d'empêcher la jonction des deux colonnes principales de l'armée autrichienne du général Wurmser. Ce sont ces combats qui vont lui ouvrir la porte de la grande victoire de Castiglione, le 5 août. Bataille de Lonato, c'est-à-dire ensemble des combats qui ont eu lieu des environs de Salo jusqu'à Castiglione.

 

 

 

► 1796 - 5 août Victoire de Castiglione contre les Autrichiens. Deux jours avant la bataille qui doit l'opposer au général autrichien Wurmser, par le plus grand des hasards, Bonaparte, qui vient chercher le renfort indispensable de 1 200 hommes à Lonato, découvre que ceux-ci sont encerclés par 4 000 Autrichiens. Le parlementaire qui vient leur demander de se rendre est surpris de voir en face de lui Bonaparte lui lancer un ultimatum et lui donner huit minutes pour déposer les armes. Le coup d'esbroufe réussit.

 

 

4 000 hommes se rendent. Au lendemain de la bataille, Bonaparte note : “Wurmser a perdu 70 pièces de canon, tous ses caissons, 12 000 à 15 000 prisonniers, 6 000 tant tués que blessés”. Bataille de Castiglione, 5 août 1796, l'armée Française, sous le commandement du général Bonaparte, remporte une victoire sur l'armée Autrichienne du général Wurmser. La bataille de Castiglione (à Castiglione delle Stiviere) se déroule le 5 août 1796. Elle oppose les Français commandés par les généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à trois armées autrichiennes commandées par les généraux Quasdanovich et Wurmser.

 

 

 

► 1796 - 18 août Traité d'alliance de San Ildefonso avec l'Espagne. La France et l'Espagne s'allient contre l'Angleterre. Traité de San Ildefonso, second Traité (1796), traité signé entre l'Espagne et la France le 18 août 1796, peu après la signature en 1795 de la Paix de Bâle, par lequel les deux états s'engageaient à la défense et à l'attaque mutuelle face à l'Angleterre, qui à ce moment menaçait la flotte espagnole lors de ses traversées vers l'Amérique.

 

 

 

► 1796 - 8 septembre Victoire de Bonaparte à Bassano contre les Autri-chiens. Bassano del Grappa est une commune de la province de Vicenza en Italie.

 

 

 

► 1796 Complot babouviste (de Babeuf). Les directeurs Carnot et Letourneur n'attendaient que cela. Depuis deux semaines, ils savent qu'un complot se trame. Les Jacobins, autour de leur chef Gracchus Babeuf, veulent renverser le Directoire. Le chef du camp de Grenelle, le marquis de Foissac-Latour, a été prévenu que les babouvistes ont décidé de s'introduire dans son camp pour rallier les soldats à leur cause.

 

 

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, les choses se sont passées comme prévu. Les Jacobins sont bel et bien venus, la mutinerie s'est levée en chantant La Marseillaise. Un régiment de dragons s'est abattu sur les manifestants et les a dispersés. Vingt sont morts. En ce 9 septembre, le Directoire dispose du prétexte dont il avait besoin pour en finir avec l'opposition des Jacobins. Les arrestations commencent.

 

 

 

► 1796 - 9-10 septembre Rassemblement d'anarchistes au camp de Grenelle qui seront arrèté par les Dragons. Grenelle est un quartier du sud-ouest de Paris situé dans le XVe arrondissement. En septembre 1796, un groupe d'artisans et de commerçants mécontents tenta de rallier à sa cause les militaires du camp de Grenelle pour renverser le Directoire. Tous ceux que la force publique put attraper furent fusiller à ce même endroit. Dragon désigne des unités militaires se déplaçant à cheval mais combattant à pied.

 

 

 

► 1796 - 15 octobre Fondation de la république transpadane par Napoléon Bonaparte. République transpadane, le 15 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Milan une République transpadane, une "république soeur" qui correspond à l'ancien Royaume de Lombardie. Le 27 juin 1797, il réunit les républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. Tandis que se constituait au sud de Pô la république cispadane, une République transpadane fut proclamée au nord du Pô, succédant à l'Administration générale de la Lombardie créée par Bonaparte en mai, (limitée à Milan et au Mantouan). 

 

 

République soeur, le régime révolutionnaire français eut des attitudes variables selon le lieu et le temps à l'égard des mouvements révolutionnaires d'autres États, ainsi qu'à l'égard des territoires qu'il avait conquis. Un certains nombre de républiques soeurs furent ainsi mises sur pied, le plus souvent éphémères et in fine absorbées en tant que département(s) de la République, puis de l'Empire, qui y taillera parfois aussi des royaumes et autres principautés à distribuer à des membres de la famille Bonaparte.

 

 

 

► 1796 - 31 octobre Loi ordonnant la saisie de tout navire transportant des marchandises britanniques.

 

 

 

► 1796 - 17 novembre Napoléon bat les Autrichiens au pont d'Arcole. Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles.

 

 

La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campo-Formio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797). La Bataille du Pont d'Arcole s'est déroulée le 17 novembre 1796. Elle oposa les 19 000 hommes sous les ordres de Bonaparte, aux 24 000 hommes de l'armée Autrichienne, commandée par le général Alvinczy. Arcole est une ville d'Italie.

 

 

 

► 1796 - décembre Refus des lettres d'accréditation de James Monroe, nouvel ambassadeur américain en France. James Monroe (1758-1831) est le cinquième président des États-Unis d'Amérique. Il est élu pour deux mandats de 1817 à 1825. Il rejoint les anti-fédéralistes au début de sa carrière politique et défend la politique de Thomas Jefferson. Il est élu au Sénat puis nommé Ambassadeur en France, dont il défend les positions, de 1794 à 1796. Plus tard, et sous la direction de Jefferson, il négocie l'achat de la Louisiane.

 

 

 

► 1796 - 4décembre Exclusions des anciens terroristes amnistiés des fonc-tions publiques.

 

 

 

► 1796 - 17 décembre Départ de Hoche à la tète de l'expédition d'Irlande. L'Expédition d'Irlande de 1796 est un tentative avortée d'invasion de l'Irlande pendant les guerres révolutionnaires. Theobald Wolfe Tone, le chef des United Irish, en conflit avec l'Angleterre, vient en France demander du support militaire. Répondant à ses attentes, le général Lazare Hoche propose un projet de descente en Irlande : une importante expédition doit débarquer en 1796 une armée française sur les côtes de l'Irlande.

 

 

Le 15 décembre 1796 une armée de quarante-cinq navires transportant treize mille quatre cents hommes quitte Brest. Justin Bonaventure Morard de Galles dirige de la première des divisions chargée d'un débarquement en Irlande. Eustache Bruix est chef de division adjoint à l'amiral Justin Bonaventure Morard de Galles. Mais ce dernier est séparé du reste de la flotte par le brouillard et arrive à Bantry après le départ des autres navires. Il ne débarque pas les troupes de Lazare Hoche et revient à Brest, ce qui lui vaut d'être disgrâcié.

 

 

 

► 1796 - 23 décembre Tempête séparant Hoche du reste de l'expédition qui rentre en France.

 

 

 

► 1796 - 29 décembre Hoche, proche des côtes irlandaises ordonne le retour des navires restants.

 

 

 

► 1796 Joseph de Maistre écrit 'Considération sur la France'. Joseph de Maistre (1753-1821), homme politique et écrivain savoisien ; anti-révolutionnaire après avoir abandonné les idées des Lumières. Joseph de Maistre est le principal représentant, avec Louis-Gabriel de Bonald, de la réaction traditionnaliste contre la Révolution française. Il oppose au rationalisme du XVIIIe siècle le sens commun, la foi, les lois non-écrites ; il montre dans la société une réalité organique (c'est un des pères de la sociologie).

 

 

 

► 1796 Bonald écrit 'Théorie du pouvoir politique Louis-Gabriel'. Vicomte de Bonald (né à Millau le 2 octobre 1754, mort le 23 novembre 1840) était un philosophe et un publiciste.

 

 

 

► 1796 Invention de la lithographie par Aloys Senefelder. Lithographie, inventée par Aloys Senefelder en 1796 en Allemagne, la lithographie est une technique d'impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d'un tracé exécuté à l'encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Après une préparation chimique, le gras contenu dans l'encre ou le crayon (le dessin) est fixé sur la pierre. Elle est bien sûr plus adaptée à l'impression d'images plutôt que de texte. Aloys Senefelder (1772-1834) était un auteur dramatique tchèque qui inventa la technique de la lithographie en travaillant des plaques de cuivre afin d'imprimer son propre travail d'auteur.

 

 

 

► 1796 Invention du vaccin contre la variole par Edward Jenner. Edward Jenner (17 mai 1749 - 26 janvier 1823) est un médecin britannique, célèbre pour son invention de la vaccination contre la variole.

 

 


16/08/2021
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62 - De 1797 (Napoléon Bonaparte) à 1799 (Invention de l'anesthésie)

 

 

► 1797 - Le gouvernement du Directoire éprouve malgré tout beaucoup de difficultés à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. A défaut de pouvoir compter sur des impôts efficaces, il invite ses généraux à rançonner les pays conquis. Le général qui réussit le mieux à rançonner les pays conquis est Napoléon Bonaparte. A la tête de ses armées, il conquiert en 1796 l'Italie du nord et l'Italie centrale, qui regorgent de richesses. Le 18 octobre 1797, le général Bonaparte impose la paix à l'Autriche par le traité de Campo-Formio, mettant fin à la première coalition.

 

 

 

 

► 1797 - 14 janvier Napoléon remporte la victoire contre les Autrichiens à Rivoli. Les troupes du général Napoléon Bonaparte l'emportent contre les autrichiens du baron d'Alvinczy. Cette victoire entraîne la chute de Mantoue que l'Autriche était partie délivrer, et la reddition du général Wurmser. Alvinczy laissera dans la débâcle près de 5 000 prisonniers aux troupes françaises. 

 

 

La bataille de Rivoli a eut lieu le 14 et 15 janvier 1797 aux environs de Rivoli Veronese dans le nord de l'Italie, entre l'armée française et l'armée autrichienne. Après la victoire d'Arcole, le général autrichien Alvinczy, trouvant que cette dernière victoire de Bonaparte avait été chanceuse et que les effectifs français sont bien inférieurs aux siens (80 000 Autrichiens et moins de 50 000 Français) décide d'attaquer pour soulager Mantoue assiégée.

 

 

 

 

► 1797 - 30 janvier Arrestation de l'abbé Brottier (royaliste). L'Agence de Paris, le cercle de conspirateurs dirigé par l'abbé Brottier, a vécu. La plupart de ses agents sont tombés ce soir dans le piège de la police. Après avoir en vain tenté de rallier Louis XVIII à l'idée d'une restauration monarchique constitutionnelle, ce centre royaliste financé par des fonds anglais avait décidé, pour renverser le Directoire, d'organiser une insurrection qu'il pensait mener à bien grâce à l'appui des forces de l'ordre. Charles Brottier, né à Tannay (Nièvre), le 22 mai 1751, mort à Cayenne, le 12 septembre 1798.

 

 

Ecclésiastique, professeur de mathématiques à l'École militaire, collaborateur à 'L'Année littéraire' et au 'Journal de la France', l'abbé Charles Brottier, arrêté comme suspect est libéré après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Accusé d'avoir pris part à l'insurrection du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Charles Brottier est arrêté puis relâché. Accrédité avec le chevalier Thomas Laurent Madeleine Duverne de Presle par Louis XVIII de France pour agir en son nom, il conspire et s'efforce de rassembler les royalistes autour de lui. Sans doute trahi, Charles Brottier est arrêté, le 30 janvier 1797. Au cours de son procès, il avoue avoir servi d'intermédiaire entre Louis XVIII et ses partisans en France mais refuse de livrer les noms de ses complices.

 

 

 

 

► 1797 - 2 février Les Autrichiens capitulent à Mantoue.

 

 

 

 

► 1797 - 4 février Démonétisation du mandat et retour à la monnaie métal-lique.

 

 

 

 

► 1797 - 14 février Défaite navale espagnole face aux Anglais au cap Saint-Vincent. La bataille du cap Saint-Vincent eut lieu le 14 février 1797, opposant les flottes britanniques et espagnoles. L'amiral Sir John Jervis, fort de ses quinze navires de ligne l'emporta sur les 27 navires de l'amiral espagnol Don Jose de Cordoba. Les Espagnols furent défaits, en raison de la piètre qualité de leurs équipages. Sir Jervis pouvait compter sur des matelots disciplinés ainsi que sur des commandants chevronnés tels que Nelson et Collingwood, futurs héros de Trafalgar.

 

 

 

 

► 1797 - 19 février Traité de Tolentino entre Bonaparte et Pie VI. La France du Directoire et le pape Pie VI signent un traité de paix dans lequel la papauté reconnaît l'annexion d'Avignon et du Comtat Venaissin par la France. Traité de Tolentino, traité entre Bonaparte et les États Pontificaux, conclu le 19 février 1797. Les clauses du traité prévoient de lourdes conséquences pour la papauté. Quinze millions de lires vont être versées, s'ajoutant aux vingt-et-un millions de lires déjà perdues lors de l'armistice de Bologne.

 

 

Les pertes territoriales sont importantes : la conservation d'Avignon et du Comtat Venaissin pour la France, la perte des Romagnes pour la République cisalpine. La confiscation des trésors artistique du Vatican s'institutionale. Les États Pontificaux doivent donner une centaine de tableaux et oeuvres d'arts. D'autre part, les commissaires français disposaient du droit de se rendre dans les édifices publics ou religieux ainsi que chez les particuliers pour se servir dans les collections artistiques. Ces oeuvres étaient destinées au musée du Louvre à Paris.

 

 

 

 

► 1797 - 25 février Le Directoire interdit aux personnes inscrites sur une liste d'immigrés le vote aux assemblées primaires.

 

 

 

 

► 1797 - 27 mars Promulgation de la constitution de la République cispadane (Italie). République cispadane, Le 16 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Modène une République cispadane, une "république soeur". Après la victoire de Lodi, la République cispadane est constituée du duché de Modène et de la partie septentrionale des États du pape, Émilie et Romagne, avec Bologne et Ferrare. En mars 1797, une constitution sur le modèle du Directoire français est votée à Modène par une assemblée constituante. 

 

 

République cispadane, le 16 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Modène une République cispadane, une "république soeur". Le 27 juin 1797, il réunit les Républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. Suite l'entrée de Bonaparte en Italie le 10 avril 1796, les troupes françaises envahirent la Lombardie, et occupèrent des villes qui dépendaient tant de l'Autriche (Mantoue) que des États pontificaux (Bologne, Ferrare). A l'automne 1796, les États héréditaires de la maison d'Este (Modène, Reggio, Massa-et-Carrare) furent également occupés.

 

 

 

 

► 1797 - 18 avril Victoire de Hoche à Neuwied contre les Autrichiens. Bataille de Neuwied, 18 avril 1797, l'armée Française, sous les ordres du général Hoche, remporte une victoire sur l'armée Autrichienne du général Kray. La rive droite du Rhin est définitivement conquise par les Français. Neuwied est une ville en Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 - 18 avril Signature des accords de Leoben de Bonaparte avec l'Autriche. Signature à Leoben (Styrie) de l'armistice et des préliminaires de paix entre Bonaparte et Merveldt, représentant autrichien, le général français agissant de son propre chef ; l'Autriche cède la Belgique et récupère la République de Venise en échange de la Lombardie.

 

 

 

 

► 1797 - 1er mai Bonaparte déclare la guerre à la république de Venise. 1er mai : Profitant du massacre de prisonniers français à Vérone, Bonaparte déclare la guerre à Venise.

 

 

 

 

► 1797 - 7 mai Napoléon exige de Venise une reddition sans condition.

 

 

 

 

► 1797 - 12 mai : Bonaparte prend Venise. Sous sa pression, le Grand Conseil vote l'abolition des institutions de la république de Venise. Le peuple se soulève mais l'insurrection est réprimée. Un gouvernement démocratique provisoire est instauré le 16 mai.

 

 

 

 

► 1797 - 20 mai Barbé-Marbois et Pichegru sont élus présidents des Conseils suite à leur renouvellement. François Barbé-Marbois, marquis. Député au Conseil des Anciens en 1795, lié avec les Clychiens, il est déporté en Guyane lors du coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Revenu en France dès 1800, il est nommé Directeur, puis ministre des Finances (1801).

 

 

En 1803 il négocie le traité de cession de la Louisiane aux États-Unis. Il réorganise avec succès cette administration mais ne peut éviter la crise financière de 1805. Il est alors révoqué et remplacé par Mollien, mais en 1807, Napoléon Ier le nomme président de la Cour des Comptes. Il sera maintenu dans cette fonction par Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe Ier jusqu'en 1834, date de sa retraite.

 

 

 

 

► 1797 - 20 mai Letourneur, par tirage au sort est remplacé; Barthélémy est élu pour le remplacer. Letourneur, éliminé du Directoire, officiellement par tirage au sort officieusement par intrigue de Barras, est remplacé par Barthélemy négociateur des traités de Bâle sans envergure politique. Au sein du Directoire un conflit naissait entre d'une part Barthélemy et Carnot de plus en plus modéré favorable à un accord avec la nouvelle majorité et d'autre part le triumvirat Barras, La Révellière-Lépeaux et Rewbell assez réticent à cette alliance. Un remaniement ministériel faisait entrer Talleyrand aux relations extérieures et Hoche à la guerre. 

 

 

Balthazard François Barthélemy (1747-1830) Il occupe plusieurs postes dans différentes ambassades puis est nommé ambassadeur en Suisse en octobre 1791 où il réussit à maintenir de bonnes relations entre les deux pays. Négociateur de la paix de Bâle il amène la Prusse et l'Espagne à la paix en 1795. Élu directeur en juin 1797 il sera déporté pour ses opinions royalistes après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il s'évadera de Guyane en juin 1798 avec Pichegru et se rend aux États-Unis puis en Angleterre. Revenu en France sous l'Empire il sera fait comte d'Empire en 1808. Pair de France puis ministre d'état en 1815 Barthélemy sera fait marquis par Louis XVIII en 1818.

 

 

 

 

► 1797 - 26 mai Babeuf et Darthé son condamnés à mort par le tribunal.

 

 

 

 

► 1797 - 27 mai Exécution de Babeuf et Darthé.

 

 

 

 

► 1797 - 3 juin Ouverture du procès de l'abbé Poule.

 

 

 

 

► 1797 - 6 juin Fondation de la république ligurienne. La République ligurienne : Sous la contrainte des baïonnettes de Napoléon Bonaparte, la République de Gênes dut changer sa constitution en mai-juin 1797 pour adopter le modèle français : deux Conseils dit des Anciens et des Soixante, et un exécutif de cinq Directeurs qui dirigèrent la nouvelle République ligurienne.

 

 

Un traité d'alliance défensive et offensive acheva de faire de cette "république soeur" un pâle satellite de la France. En 1802, toujours à l'imitation de la France, la République ligurienne remplaça ses Directeurs par un doge. En 1805, la République fut annexée à l'Empire français et divisée en trois départements des Apennins, de Montenotte et de Gênes.

 

 

 

 

► 1797 - 27 juin Bonaparte réunit les républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. La République cisalpine est une "république soeur" créée le 27 juin 1797 par le Général Bonaparte, par la réunion des républiques cispadane et transpadane. Elle prit le nom de République italienne le 26 janvier 1802, puis de Royaume d'Italie le 17 mars 1805.

 

 

 

 

► 1797 - 1er juillet Hoche, chef de l'armée Sambre-et-Meuse, à la tête de 10 000 hommes marche sur Paris. L'armée de Sambre-et-Meuse est la plus connue des armées de la Révolution française. Elle est formée le 29 juin 1794 (11 messidor an II) avec l'armée des Ardennes renforcée de l'aile gauche de l'armée de Moselle et de l'aile droite de l'armée du Nord. Par arrêté du Directoire en date du 29 septembre 1797 (8 vendémiaire an VI), mis à exécution du 7 au 20 octobre, les armées de Sambre-et-Meuse et de Rhin-et-Moselle sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 - 16 juillet Talleyrand est nommé ministre des relations extérieures et Hoche à la guerre.

 

 

 

 

► 1797 - 22 juillet Démission du général Hoche du ministère.

 

 

 

 

► 1797 - 24 août Abrogation des lois contre les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1797 - 4 septembre (18 fructidor an V). En ce 18 Fructidor, un piège se referme sur les députés qui arrivent aux Tuileries. Pendant la nuit, le général Augereau les a fait cerner par ses troupes. Pichegru et Boissy d'Anglas sont arrêtés. Barras triomphe. Cent soixante-dix-sept députés sont éliminés. Par ce coup d'État, Barras met fin aux tensions qui ont opposé le Directoire aux Conseils. Coup d'état du directoire contre les royalistes, Barras aidé de Napoléon pend le pouvoir.

 

 

Au matin Augereau contrôle les abords des Tuileries, ferme les barrières de Paris et fait placarder sur tous les murs de la capitale les preuves de la trahison de Pichegru. Ces preuves récupérées par Bonaparte en Italie sur le comte d'Antraigues l'un des principaux agents de la contre-révolution avaient été transmises à Barras après quelques épurations. A 10 heures tout était joué, les principaux opposants étaient arrêtés. Les Cinq-Cents réunis à l'Odéon et les Anciens à l'école de médecine délibérèrent sous la surveillance de l'armée. En quelques jours d'importantes mesures de répressions manifestement préparées à l'avance par Merlin de Douai sont proposées et votées par les conseils. 

 

 

Le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) est un coup d'État exécuté sous le Directoire par les trois Directeurs (dont Paul Barras) soutenus par l'armée, contre les modérés et les royalistes, majoritaires dans les Conseils (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens). Ce coup d'État marqua un renforcement de l'exécutif au détriment du pouvoir législatif. En 1797, lors du renouvèlement annuel du tiers des Conseils, les royalistes, se présentant en défenseurs de l'ordre, se retrouvent majoritaires dans les deux conseils représentant le pouvoir législatif. Ils réussirent à faire nommer un directeur (François de Barthélemy).

 

 

Les Conseils suppriment alors les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires. Le Directoire se retrouve alors divisé en deux camps le premier représenté par Barthélemy et Carnot est favorable à la majorité royaliste, le second représenté par Reubel et La Reveilliere est fermement républicains, entre les deux Barras tergiverse et finit par se ranger du côté des républicains après la découverte de documents suspects portés par un agent royaliste: le comte d'Antraigues, arrêté par Bonaparte. Le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le général Augereau, envoyé d'Italie fit occuper Paris. 

 

 

Augereau, Charles Pierre François Augereau, 1757 à Paris- 12 juin 1816 à La Houssaye-en-Brie, Maréchal d'Empire, duc de Castiglione. "Sa taille, ses manières, ses paroles, lui donnaient l'air d'un bravache; ce qu'il était loin d'être quand une fois il se trouva gorgé d'honneurs et de richesses, lesquelles d'ailleurs il s'adjugeait de toutes mains et de toutes les manières". C'est ainsi que Napoléon, prisonnier sur l'île Sainte-Hélène, juge le maréchal qui a maté la poussée royaliste du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), réprouvé le projet du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), exposé sa vie sur les champs de batailles de l'Empereur et dénoncé Napoléon comme un tyran en 1814.

 

 

 

 

► 1797 - 5 septembre Loi annulant les mandats de 140 députés, et en condamnant à la déportation une soixantaine.

 

 

 

 

► 1797 - 5 septembre Loi autorisant la police à saisir les journaux, instaurant le serment de haine à la monarchie...

 

 

 

 

► 1797 - 8 septembre Merlin de Douai et De Neufchâteau remplacent les directeurs Carnot et Barthélémy. Pour remplacer les deux Directeurs destitués deux listes furent proposées par les Cinq-Cents aux Anciens qui élirent les ministres Merlin de Douai en remplacement de Barthélemy et François de Neufchâteau en remplacement de Carnot. Sieyès est élu président du conseil des Cinq-Cents. Restait à récompenser Augereau qui reçut le commandement de l'armée d'Allemagne rendu libre par la mort de Hoche. 

 

 

La République était sauvée mais la libéralisation du régime était violemment interrompue par ce coup. François de Neufchâteau, il entre au Directoire après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) où il jouera un rôle assez effacé et d'où il sera éliminé par tirage au sort en mai 1798. Il prend le ministère de l'intérieur où il accomplit entre juin 1798 et juin 1799 une oeuvre considérable dans les domaines des archives départementales, des bibliothèques, du dépot des cartes de l'organisation des objets d'art au Louvres. Rallié à Bonaparte après brumaire il est fait sénateur et comte d'Empire.

 

 

 

 

► 1797 - 8 septembre Loi interdisant 42 journaux et autorisant la déportation de directeurs, auteurs, rédacteurs...

 

 

 

 

► 1797 - 30 septembre Loi financière de la "Banqueroute des deux tiers". La banqueroute des deux tiers fut une banqueroute partielle décidée par le Directoire. La vente des biens nationaux et l'émission d'assignats permettent tant bien que mal de survivre, mais la Révolution est contrainte à la "banqueroute des deux tiers" que consacre la loi du 9 vendémiaire an VI (30 septembre 1797) : la dette publique est réduite de deux tiers, le troisème tiers dit de "tiers consolidé" étant inscrit au Grand livre de la dette publique tandis que les deux premiers sont remboursés en bons aux porteurs, véritable "monnaie de singe" qui perd presque aussitôt toute sa valeur.

 

 

 

 

► 1797 - 17 octobre Traité de Campo-Formio avec l'Autriche. La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campo-Formio. Il met fin à la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de courte durée. Le Traité de paix de Campo-Formio donne fin de la première coalition entre la France et l'Autriche. La France récupère la Belgique et les Pays-Bas mais abolit la République de Venise qu'elle cède à l'Autriche. 

 

 

La Fance gagne également les îles Ioniennes et assure sa mainmise sur la rive gauche du Rhin et sur l'Italie. La Vendée est pacifiée par Louis Lazare Hoche. Le traité de Campo-Formio a été signé le 17 octobre 1797 (26 vendémiaire an VI) entre Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée française en Italie et le comte Louis de Cobentzel, représentant l'Autriche. Il fait suite au préliminaire de Léoben. Bonaparte est le vainqueur de la campagne d'Italie. Cobentz signe pour l'Autriche battue. Elle cède la Belgique à la France, qui récupère encore les îles Ioniennes (Corfou, Zante, Céphalonie). Elle reconnaît l'indépendance de la République cisalpine, à laquelle elle cède la Lombardie. Venise et les terres fermes jusqu'à l'Adige vont à l'Autriche.

 

 

Le général Bonaparte, en cédant Venise aux Autrichiens, a contrevenu aux instructions du Directoire. Certains y voient le signe d'une ambition dangereuse. Les témoins de la signature ont en ce jour un autre signe de cette ambition. Au délégué autrichien à qui il fait retirer le fauteuil vide qui figure la présence de l'empereur, il dit : "… je n'ai jamais vu un fauteuil plus élevé que les autres sans avoir envie aussitôt de m'y placer". Par ce traité, la France annexe les provinces belges (Pays-Bas autrichiens) et repousse sa fontière sur le Rhin alors que l'Autriche acquiert la Vénétie. Le traité a été signé dans une auberge à Campo-Formio, petit village du nord de l'Italie. Le traité de Lunéville confirmera en 1801 l'annexion de la rive gauche du Rhin.

 

 

 

 

► 1797 - 22 octobre Premier saut en parachute de André-Jacques Garnerin. André-Jacques Garnerin, (31 janvier 1769, Paris - 18 août 1823), est l'inventeur du parachute. Pendant la révolution française, il occupe le poste "d'Aérostatier des Fêtes Publiques". Il s'occupe de l'ascension des montgolfières. Il effectue le premier saut en parachute de l'histoire le 22 octobre 1797 (1er Brumaire, an VI du calendrier républicain) en s'élançant d'un ballon à Paris au parc Monceau. Il atterrit sans dommage devant une foule admirative qui pensait le voir perdre la vie.

 

 

 

 

► 1797 - 26 octobre Ratification du traité de Campo-Formio.

 

 

 

 

► 1797 - 26 octobre Création de l'armée d'Angleterre sous le commandement de Napoléon Bonaparte. Le traité de Campo-Formio d'octobre 1797 laissa de nouveau la France face au seul adversaire britannique. Le Directoire, le 26 octobre 1797, décida "de porter le foyer de la guerre dans l'île perfide où se sont forgés tous les complots depuis le commencement de la Révolution contre la République française" et constitua une armée dite d'Angleterre sur les côtes de l'Océan, placée sous le commandement de Bonaparte.

 

 

 

 

► 1797 - 12 novembre Loi prévoyant la création d'une agence des contribu-tions directes par département.

 

 

 

 

► 1797 - 16 novembre Ouverture du congrès de Rastadt sur la paix en EuropeLe Congrès de Rastadt est une réunion diplomatique entre la France, la Prusse, l'Autriche et un certains nombres de princes allemands qui se tient en septembre 1797. Ce congrès dont la réunion eut lieu à Rastadt avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation des troupes françaises de certaines régions d'Allemagne, en particulier la rive gauche du Rhin. Ce congrés aurait pu avoir des résultats positifs si la France et l'Allemagne avaient manifestées leur bonne volonté.

 

 

Le Directoire remit des instructions à ses agents diplomatiques, celles-ci attestaient son voeu à continuer sa politique de domination. On pouvait y lire : "Le traité de Campoformio n'est qu'un préliminaire ; il sera dépassé ; l'Empire sera bien forcé d'accepter de nouvelles modifications". De façon formelle l'Autriche mais aussi la Prusse avaient consenti mais confidentiellement à la présence de la France sur la rive gauche du Rhin. Mais il fallait obtenir l'approbation des différents membres du Saint-Empire.

 

 

Les dédommagements des princes détenteurs de territoires se feraient par laïcisation au grand dam de l'Église, la liquidation de la guerre de Trente Ans servit de modèle. Rastadt (aujourd'hui Rastatt) est une ville allemande, située dans le Land de Bade-Wurtemberg. De novembre 1797 à avril 1799 s'y tint le congrès de Rastatt, lequel avait pour objectif d'accorder des compensations aux princes allemands dépossédés de leurs États sur la rive gauche du Rhin, annexée par la France. Ce congrès échoua après l'attentat, fomenté par l'Autriche, contre plusieurs négociateurs français.

 

 

 

 

► 1797 - 21 novembre Sieyès est élu président du Conseil des Cinq-Cents.

 

 

 

 

► 1797 - 29 novembre Loi assimilant les nobles à des étrangers.

 

 

 

 

► 1797 - 27 décembre Révolte de patriotes italiens à Rome au cours de laquelle le Général Duphot est tué. Léonard Mathurin Duphot (1769-1797), né à Lyon, élève du collège de Jully, soldat au régiment de Vermandois, chef de bataillon en 1794, il se distingue dans les Pyrénées. Général de brigade en 1797, il est attaché à l'ambassade de Joseph Bonaparte à Rome, fiancé à Désirée Clary, la future épouse de Jean-Baptiste Bernadotte, et assassiné lors d'une émeute antijacobine à Rome, le 27 décembre 1797.

 

 

 

 

► 1797 à 1828 - naissance et mort de Franz Schubert. Compositeur autrichien. Né d'un instituteur, Franz Schubert a pour premiers professeurs son père pour le violon et son frère pour le piano. Il reçoit également l'enseignement du maître de chapelle de la paroisse, qui lui transmet l'art du chant et les techniques de l'orgue. Puis, il rentre sur concours au "stadkonvikt" où il reçoit l'enseignement de Salieri. Admirateur d'Haydn, de Mozart et de Beethoven, il compose sa première oeuvre à 13 ans.

 

 

Après s'être essayé à l'enseignement sans succès, il se consacre à l'écriture. Très lié à la jeunesse intellectuelle viennoise, il mène une vie de bohème ponctuée de réunions musicales et littéraires. En 1823, atteint de la syphilis, il prend conscience de la fragilité de la vie et le retranscrit dans sa musique. C'est dans l'indifférence qu'il meurt du typhus. La richesse de l'oeuvre de Schubert ne fut découverte qu'après sa mort grâce à Liszt qui diffusa ces lieder. Ses symphonies ou ses sonates pour piano n'obtinrent un réel succès que plus tard.

 

 

 

 

► 1797 Chateaubriand écrit 'Essai sur les Révolutions’

 

 

 

 

► 1797 L'écrivaine Madame de Stael est présentée à Napoléon qui la prend immédiatement en aversion. À partir de là commence en effet une lutte ouverte entre elle et Napoléon, qui va se répercuter sur sa pensée et ses ouvrages. Il n'aime pas les femmes influentes et craint une personne très éloquente tenant un salon fréquenté par des gens brillants, haut placés dans l'entourage du Premier consul, un salon où l'on professe des idées qu'il rejette.

 

 

Il croit trouver la trace de Madame de Staël, non sans raison, dans des groupes d'opposants, puis dans des conspirations, ce qui est beaucoup moins sûr. Elle cultive trop d'idées ressenties comme subversives par le nouveau régime pour se faire accepter par un homme qui ne veut d'elle que son silence. La lutte est inégale. Longtemps elle croira que sa célébrité lui vaudra l'apaisement. Elle mettra des années à comprendre qu'elle se heurte sans recours à la volonté froide de celui pour qui la toute-puissance est le seul but. Les dix années d'exil exposent éloquemment cette lutte disproportionnée entre un individu désarmé et un pouvoir tyrannique.

 

 

 

 

► 1797 à 1856 - naissance et mort de Heinrich Heine. Écrivain allemand. Heine est l'un des auteurs allemands les plus célèbres avec Goethe et Hölderlin et l'un des plus grands poètes. Il est à la fois un poète lyrique et un chroniqueur de grand style ; il était de plus un fameux causeur et brillant fréquentateur de salon. Son inspiration prend souvent une tonalité politique ou ironique "Intermezzo lyrique", "Le Livre des chants", "Romancero"… il aime aussi parler de ses voyages "Images de voyage" et a joué un rôle d'intermédiaire culturel entre la France et l'Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 Publication de 'Justine ou les malheurs de la vertu' du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1797 à 1863 - naissance et mort de Alfred de Vigny. Écrivain et poète français. Issu de la vieille noblesse militaire, Alfred de Vigny passe quinze ans dans l'armée sans combattre. Après cette vie de garnison monotone, il fréquente les milieux littéraires parisiens, tel que le cénacle romantique de Victor Hugo. Jusqu'en 1838, il écrit des poèmes, 'Poèmes antiques et modernes', des romans, 'Stello', et des nouvelles, 'Servitudes et grandeur militaires' qui, s'ils lui apportent la célébrité, ne le sortent jamais de l'ombre d'autres écrivains comme Lamartine et Victor Hugo.

 

 

Après une rupture sentimentale et la mort de sa mère, Alfred de Vigny traverse une période de solitude et de désespoir qu'il passe en grande partie en Charente. De retour à Paris, il se mêle de nouveau à la vie politique et littéraire et parvient à se faire élire, à la cinquième tentative, à l'Académie française. Grand romantique, Alfred de Vigny donne dans l'ensemble de ses écrits une vision pessimiste de la destinée humaine ainsi qu'une portée symbolique et philosophique.

 

 

 

 

► 1797 mort de Michel Jean Sedaine.

 

 

 

 

► 1798 - Malgré une politique intérieure modérée, le Directoire ne peut renoncer à la poursuite de la guerre. Non seulement il compte sur les tributs prélevés dans les pays conquis mais il veut aussi à tout prix conserver les principales conquêtes de la Révolution : la Belgique et la rive gauche du Rhin. Fort de ses premières victoires, le Directoire exporte la Révolution dans les pays conquis. Il crée des républiques-soeurs en Italie, en Suisse,... sur le modèle de la France.

 

 

Or, l'Angleterre, dirigée par l'énergique William Pitt le Jeune, ne peut tolérer à aucun prix que la France, sa grande rivale, demeure en Belgique. Aussi fomente-t-elle une deuxième coalition contre la France. Les frontières de la France sont une nouvelle fois menacées. Le Directoire, critiqué à l'intérieur par les royalistes, est aussi menacé à l'extérieur par la deuxième coalition. Le 5 septembre 1798, il instaure la conscription obligatoire par la loi Jourdan. 

 

 

La République française aborde l'année 1799 en position désespérée. Le régime du Directoire est aux abois, ses ennemis de la deuxième coalition croient déjà triompher, les Bourbons sont persuadés de reprendre bientôt le pouvoir, Bonaparte est hors jeu en Syrie. Le pape, qui s'est réfugié au Vatican suite à l'instauration de la république romaine, s'apprête à passer l'Église de France par pertes et profits... Vers une dictature de Salut Public.

 

 

 

 

► 1798 - 18 janvier Loi autorisant la saisie de tout navire même neutre transportant des marchandises anglaises.

 

 

 

 

► 1798 - 27 janvier Le général Brune est nommé à la tête des armées françaises en Suisse. Guillaume Marie-Anne Brune, (° 13 mai 1763 à Brive-la-Gaillarde - † 2 août 1815 à Avignon). Maréchal d'Empire. Après un séjour à l'état-major de Dumouriez dans l'armée du Nord, il est chef d'état-major de Sepher, chargé de réprimer la révolte "fédéraliste", et triomphe de Wimpfen à Pacy-sur-Eure. De retour à l'armée du Nord, général de brigade en août 1793, il est à Hondschoote.

 

 

Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il est avec Bonaparte et Barras, chargé de réprimer l'insurrection royaliste. Il suit Bonaparte en Italie, est à Arcole et Rivoli. Général de division en novembre 1797, il commande les armées d'Italie puis d'Helvétie avant de prendre la tête des forces française en Batavie et de refouler une armée anglo-russe débarquée au Helder à la bataille de Bergen (19 septembre 1799). Bonaparte lui confie l'armée de l'Ouest pour en finir avec l'insurrection. Les chefs vendéens et chouans acceptent de déposer les armes. En août 1800, Brune remplace Masséna à la tête de l'armée d'Italie. Il s'empare de Vérone, de Vicence, signe l'armistice de Trévise.

 

 

 

 

► 1798 - 28 janvier Traité rattachant Mulhouse à la France. Le traité de Mulhouse rattache la ville à la France, mettant fin à trois siècles d'indépendance. Le 4 janvier, la grande majorité des notables de la ville s'était prononcée en faveur du rattachement.

 

 

 

 

► 1798 - 31 janvier Loi confiant au Conseil la "vérification des pouvoirs" des nouveaux élus. Pour se prémunir contre une mauvaise surprise électorale, le Directoire fait prendre par les Conseils une mesure conservatoire ; les Conseils en place procéderont à la validation des élections de germinal an VI et à l'élection du Directeur. Les élections sont favorables aux républicains avancés.

 

 

 

 

► 1798 - 11 février Les troupes du général Berthier s'emparent de Rome. Louis-Alexandre Berthier (né à Versailles le 20 novembre 1753 et est décédé à Bamberg le 1er juin 1815) il était Maréchal d'Empire. En 1797, avec Monge, il remit au Directoire le traité de Campo-Formio. Lorsque Bonaparte partit pour le Congrès de Rastadt, le commandement de l'armée lui fut confié ce qu'il tenta de refuser. Il occupa Rome et prit possession du Château Saint-Ange et proclama la république romaine.

 

 

 

 

► 1798 - 21 février Traité d'alliance et de commerce avec la république cisalpine.

 

 

 

 

► 1798 - 5 mars Le Directoire accepte le projet d'expédition égyptienne de Bonaparte. La campagne d'Égypte est l'expédition militaire de conquête de l'Égypte menée par le général Bonaparte de 1798-1800, afin de s'emparer de l'Égypte et de l'Orient, dans le cadre de la lutte contre l'Angleterre, seule puissance à maintenir les hostilités contre la France révolutionnaire. Elle se double d'une expédition scientifique, de nombreux historiens, botanistes, dessinateurs accompagnant l'armée afin de re-découvrir les richesses de l'Égypte.

 

 

Le 19 mai 1798 (30 floreal) le corps expéditionaire français quitte Toulon, mais des navires les accompagnent de Gênes, Ajaccio, Civita-Vecchia. Au total plus de 400 navires prennent part à cette flotte, ainsi que 40 000 hommes et 10 000 marins. La flotte s'empare tout d'abord de Malte le 11 juin, puis débarque à Alexandrie le 1er juillet. Une des plus célèbres batailles de cette campagne est la Bataille des Pyramides qui eut lieu le 21 juillet 1798.

 

 

 

 

 

► 1798 - 9 mars La Diète germanique accepte l'annexion française de la rive gauche du Rhin. La Diète, en politique, désigne une assemblée officielle. Le mot diète provient du latin dietas qui dérive lui-même de dies (jour en latin) car l'assemblée se réunissait à l'origine chaque jour. À rapprocher des "grands jours" dans certaines principautés. La Diète germanique ou Diète d'Empire (en allemand Reichstag) était une institution du Saint-Empire romain germanique chargée de veiller sur les affaires générales et de trouver une solution aux différends qui pourraient s'élever entre les États confédérés.

 

 

 

 

► 1798 - 27 mars Le Général Brune remplace le Général Berthier à la tête de l'armée d'Italie.

 

 

 

 

 

► 1798 - 15 avril Genève perd son indépendance. Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.

 

 

 

 

 

► 1798 - 21 avril Proclamation de la République Helvétique. La Républi-que helvétique est le nom qu'ont pris les cantons helvétiques, transformés en république unitaire, entre 1798 et 1803. Cette période de l'histoire de la Suisse est aussi appelée l'Helvétique. Son début marque la fin de l'Ancien Régime en Suisse et le début de la modernisation politique du pays. La République helvétique est un échec : Le 19 février 1803 les suisses obtiennent de Bonaparte une nouvelle constitution organisée selon un modèle fédéral : L'Acte de médiation.

 

 

 

 

► 1798 - 26 avril Traité de Genève réunissant la République helvétique à la France.

 

 

 

 

► 1798 - 2 mai Victoire française contre les Suisses à Morgarten, ville de Suisse.

 

 

 

 

► 1798 - 8 mai Sieyès est nommé ambassadeur en Prusse.

 

 

 

 

► 1798 - 8 mai Adoption d'une liste d'élus d'extrême-gauche à exclure des Conseils.

 

 

 

 

► 1798 - 11 mai Coup d'État du 22 floréal an VI contre les néo-jacobins : 106 nouveaux élus sont invalidés et les corps administratifs et judiciaires sont épurés (loi du 22 floréal an VI). Le Conseil des anciens se permet un coup d'état "légal" en invalidant les élections de germinal dans quarante-huit départements. Ceci permet d'écarter des députés babouvistes (de Babeuf), robespierristes (de Robespierre) et terroristes et autorise l'entrée dans les conseils de deux cents candidats favorables au Directoire.

 

 

Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Égypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.

 

 

 

 

► 1798 - 11 mai Loi annulant ou modifiant le résultat des élections favorables aux Jacobins. La loi du 22 floréal an VI (11 mai 1798) est une loi qui élimine les députés indésirables au profit d'élus d'assemblées minoritaires.

 

 

 

 

► 1798 - 16 mai Treilhard est nommé directeur en remplacement de Neufchâteau exclu par tirage au sort. Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) fut un homme d'état français. En 1797, le Directoire le nomme ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt. Président du Conseil des Cinq-Cents, il devient membre du Directoire, le 15 mai 1798 (26 floréal an VI) en remplacement de François de Neufchâteau.

 

 

Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il est vice-président du tribunal d'appel de Paris. Il préside la section de législation au Conseil d'État, en 1802, et participe à la rédaction du Code Civil, du Code criminel et du Code de commerce en collaboration étroite avec Tronchet et Jean Étienne Marie Portalis. Grand Officier de la Légion d'Honneur le 14 juin 1804, il est fait comte d'Empire le 24 avril 1808.

 

 

 

 

► 1798 - 19 mai La flotte française quitte Toulon en direction de l'Égypte. Le Directoire n'est pas mécontent de voir s'embarquer pour l'Égypte ce général qui commence à être trop populaire. Le but de la mission qui lui est confiée est militaire, il s'agit de couper à l'Angleterre l'une des routes des Indes–, politique la France envisage de fonder une colonie–, et scientifique, le général Bonaparte est accompagné de savants et d'artistes tels que Berthollet, Monge et Quesnot. Claude Louis Berthollet est un chimiste français.

 

 

Claude Louis Berthollet est né à Talloires, en Savoie, alors province du Royaume de Piémont-Sardaigne, le 9 décembre 1748. Il fait des études de médecine à Turin puis suit des cours de chimie à Paris, où il fut nommé médecin du duc d'Orléans. Berthollet est influencé par Antoine Lavoisier, il travaille avec Gaspard Monge et Louis Joseph Gay-Lussac est un de ses protégés. Il travaille sur les explosifs. Il accompagne Napoléon Bonaparte lors de la campagne d'Italie au sein de la commission des sciences et des arts, puis en Égypte, et fait dans ce pays d'importantes recherches sur la natron.

 

 

Il est nommé membre du sénat dès 1805, et sous l'Empire, il est anobli et reçoit le titre de comte. Il devient pair de France sous la Restauration. Il passe ses dernières années dans sa maison d'Arcueil, où il avait formé une Société chimique devenue célèbre réunissant des scientifiques comme Laplace et Gay-Lussac. Il meurt le 6 novembre 1822. Frédéric Cuvier et Étienne Pariset ont prononcé son 'Éloge'.

 

 

 

 

► 1798 - 11 juin Prise de Malte par les armées de Napoléon Bonaparte. Bonaparte s'empare de Malte. Paul Ier de Russie déclare qu'il prend l'ordre de Malte sous sa protection (septembre). Il se proclame grand maître de l'ordre le 17 novembre.

 

 

 

 

► 1798 - 1er juillet Napoléon Bonaparte débarque à Alexandrie.

 

 

 

 

► 1798 - 2 juillet Prise d'Alexandrie par les troupes de Bonaparte.

 

 

 

 

► 1798 - 5 juillet Sieyès est reçu par Frédéric Guillaume III de Prusse. Frédéric-Guillaume III de Prusse, 3 août 1770 à Potsdam - 7 juin 1840 régna comme roi de Prusse du 16 novembre 1797 à sa mort. Devenu roi, lui et ses conseillers essayèrent de maintenir une politique de neutralité lors des guerres napoléoniennes.

 

 

Bien qu'il ne fasse pas partie de la troisième coalition en 1805 il joint les alliés en octobre 1806. Son armée est détruite immédiatement à la bataille d'Iéna. Il doit s'exiler chez le tsar Alexandre Ier (la rumeur dit qu'il était tombé amoureux de la reine Louise, Louise de Mecklembourg-Strelitz). Alexandre Ier de Russie, aussi, est battu par les Français et à Tilsit sur le Niemen la paix est signée mais la Prusse doit abandonner tous ses territoires polonais et payer les frais de l'occupation des troupes françaises dans des points stratégiques du pays.

 

 

 

 

 

► 1798 - 7 juillet L'USS Delaware s'empare d'une Goélette française près des côtes de Pennsylvanie. Avec l'élection à la Présidence de l'Union du fédéraliste John Adams (1797-1801) - Thomas Jefferson est son vice-président républicain (en raison du mode de scrutin) -, la crise entre Paris et Philadelphie atteint son paroxysme. Le Directoire ordonne à l'ambassadeur Monroe de quitter le territoire français, et à la marine de la République de lancer une véritable guerre de course contre les navires américains.

 

 

Ainsi, pendant près de quatre ans, les deux pays vont se faire une "guerre non déclarée", baptisée Quasi War outre-Atlantique. Alors que la tension est vive entre les deux pays, Adams n'en tente pas moins l'apaisement. En octobre 1797, il envoie trois délégués (Pinckney, Gerry et Marshall) en France, afin de trouver une solution à la crise. Mais, en avril 1798, Talleyrand, ministre des Affaires étrangères du Directoire, accepte d'engager les pourparlers à condition de recevoir, dit-on, un pot de vin de 250 000 dollars. "L'affaire XYZ", du nom des intermédiaires de l'ancien évêque d'Autun, fait scandale au Congrès.

 

 

Une vague de francophobie se répand outre-Atlantique. La majorité fédéraliste et anglophile réclame la guerre. Tandis que le Sénat dénonce tous les traités signés avec la France depuis juillet 1778, le Président du jeune État s'y refuse. Mais il ordonne la capture de tous les navires français, décrète l'embargo sur les produits fabriqués en France et décide de soutenir la révolte de Toussaint-Louverture à Saint-Domingue, via un agent américain, le docteur Edward Stevens. La langue de Molière, enseignée jusqu'alors à l'Université d'Harvard, fait les frais de la guerre.

 

 

Pendant trois ans, escarmouches, incidents et combats navals vont se multiplier, principalement dans les Caraïbes. Le 7 juillet 1798, l'U.S.S. Delaware capture la goélette française La Croyable sur les côtes de Pennsylvanie. Elle est aussitôt rebaptisée U.S.S. Retaliation. L'année suivante, la goélette est récupérée par les frégates françaises Volontaire et Insurgente. La défaite de cette dernière (40 canons, 400 hommes) face à la frégate américaine U.S.S. Constellation (38 canons, 316 hommes), le 9 février 1799, reste l'épisode le plus célèbre de la Quasi War. 

 

 

La quasi guerre (Quasi-War aux États-Unis) fut une période de conflit larvé entre la France et les États-Unis entre 1798 et 1800. Le 19 novembre 1795, le traité de Londres signé par John Jay permet aux anglais de confisquer les marchandises françaises découverte dans les navires américains. La Convention réplique en immobilisant des navires américains au mouillage dans les ports français et en autorisant ses corsaires à arraisonner ceux qui sont en mer. En 1797 éclate l'affaire XYZ.

 

 

Des agents du ministre français des affaires étrangères Charles Maurice de Talleyrand exigent des pots de vin de la part des émissaires américain venus négocier un traité. Ces révélations provoquent un scandale aux États-Unis et la parlementaire, fédéralistes et anglophile, réclame l'ouverture des hostilités avec la France. Le Sénat américain dénonce tous les traités bilatéraux signés avec la France. John Adams refuse d'engager son pays dans la guerre mais instaure un embargo sur les produits Français, il ordonne également à sa marine de capturer les navires Français.

 

 

Il charge le docteur Edward Stevens de soutenir la révolution haïtienne contre la présence coloniale française. Plusieurs combats navals auront lieux, surtout dans la mer des Caraïbes. Le plus connu est la prise la frégate française l'Insurgente par l'U.S.S. Constellation, le 9 mars 1799. La quasi guerre se terminera avec la signature du traité de Mortefontaine en 1800.

 

 

 

 

► 1798 - 21 juillet Napoléon Bonaparte remporte la bataille des Pyramides contre les Mamelouks. "Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent", lance au petit matin Bonaparte à ses soldats. Dans la plaine de Giseh, à l'ouest du Nil, après que les troupes de Bonaparte ont repoussé les avant-gardes jusqu'aux retranchements de l'armée ennemie, Mourad-Bey lance ces 4 000 cavaliers sur les carrés que forment deux divisions. Les assauts des mamelouks se brisent contre l'infanterie et les canons de Bonaparte qui ne tirent que lorsque les chevaux sont à cinquante pas.

 

 

Lorsque le général Rampon se lance à l'attaque des retranchements des mamelouks, une seconde charge en sort au grand galop. Elle se brise sur une grêle de balles et les baïonnettes des soldats. C'est la déroute. Ibrahim, pour empêcher les Français de traverser le fleuve et de se lancer à sa poursuite, brûle sa propre flotte. Au soir, dans la lumière de l'incendie des bateaux, les soldats français se laissent aller à l'ivresse de la victoire et pillent les trésors que les Ottomans ont abandonnés. 

 

 

La bataille des pyramides a lieu le 21 juillet 1798 entre l'Armée française d'Orient commandée par Bonaparte et les forces Mamelouks commandées par Mourad Bey, lors de la Campagne d'Égypte. En juillet 1798, Bonaparte marche d'Alexandrie où il a débarqué le 1er juillet au Caire pour occuper l'Égypte. Un premier combat, le 13 juillet à Chebreiss, se solde par une rapide défaite des Mamelouks qui perdent dans ce premier combat 300 cavaliers. Ceux-ci se retirent alors vers Le Caire. On informe Bonaparte que Mourad Bey l'y attend avec toutes ses forces réunies. 

 

 

Les Mamelouks sont les membres d'une milice formée d'esclaves (affranchis), au service des califes musulmans et de l'Empire ottoman, qui à de nombreuses reprises a occupé le pouvoir par elle-même. Les Ottomans maintiennent des chefs mamelouks à des positions clés en leur donnant le titre de beys. Ceci leur permet de tenter une révolte en 1766 sous la direction de Ali Bey Al-Kabir. Cette révolte est maîtrisée en 1777 par les Ottomans.

 

 

En 1798, Napoléon Bonaparte écrase les Mamelouks lors de la campagne d'Égypte, à la bataille des Pyramides. Quand ses troupes doivent se retirer en 1801, les Mamelouks doivent combattre à la fois les Ottomans et les Britanniques. En 1806, Mohammed Ali est nommé gouverneur d'Égypte par les Ottomans. Apprenant que les Mamelouks cherchent à l'assassiner, il fait massacrer leurs chefs le 1er mai 1811, dans une embuscade, et pourchasse le reste des troupes. C'est la fin des Mamelouks d'Égypte.

 

 

 

 

► 1798 - 23 juillet Prise du Caire par les armées Françaises. Desaix entre au Caire où les musulmans se lamentent dans les rues : "Malheur ! Nous voici prisonniers des Français", pendant ce temps, Bonaparte, qui n'entrera que le lendemain dans la ville, assiste à la première séance de l'institut d'Égypte qu'il vient de créer. Parmi les questions qu'il pose lors de cette séance du 6 fructidor, celle-ci : "Quels sont les moyens usités de clarifier et de rafraîchir l'eau du Nil ?"

 

 

 

 

► 1798 - 1er août La flotte française est détruite à Aboukir par Nelson. Le contre-amiral Ganteaume a mouillé sa flotte dans la rade d'Aboukir. Au mépris de toutes les règles de la guerre navale, qui interdisent d'attaquer une flotte à l'ancre, Nelson a fait hisser au mat de son navire amiral le "vanguard", par lequel il donne ordre à ses capitaines de se porter au centre contre l'avant-garde française. A 6h30 du matin, les canons du Goliath, que commande le capitaine Foley, ouvrent le feu.

 

 

Le combat dure toute la journée et se prolonge dans la nuit. Les ponts encombrés des navires français ne permettent pas une riposte au rythme des tirs ennemis. Seuls quatre vaisseaux français parviennent à échapper à la furie anglaise. Dans la nuit le bilan dressé est terrible : onze bâtiments ont été pris, cinq autres ont coulé avec 4 000 hommes. Le 19, Bonaparte écrit au Directoire : "Faites réunir tous vos vaisseaux qui sont à Toulon, Ancône, Corfou, Alexandrie, pour pouvoir encore nous trouver une flotte". 

 

 

La bataille d'Aboukir, aussi connue comme la bataille du Nil fut une défaite navale importante des guerres de la Révolution française, défaite subie par la France face au Royaume-Uni les 1er et 2 août 1798 à Aboukir. La flotte commandée par François Paul de Brueys d'Aigalliers fut presque complètement détruite et capturée avec 1700 morts et 3000 prisonniers par celle d'Horatio Nelson qui ne souffrit que de 218 tués. 

 

 

Aboukir était un village sur la côte méditerranéenne de l'Égypte, à vingt-trois kilomètres au nord-est d'Alexandrie. Horatio Nelson, vicomte Nelson (29 septembre 1758-21 octobre 1805), vice-amiral britannique, commandait la flotte britannique à la bataille de Trafalgar. Il est couramment appelé l'amiral Nelson en français (Lord Nelson, chez les Britanniques).

 

 

 

 

► 1798 - 6 août Départ d'un corps expéditionnaire du Général Humbert pour appuyer l'insurrection irlandaise. Expédition d'Irlande (1798), le 22 août 1798, environ 1000 soldats français dirigés par le général Humbert débarquent dans le nord-ouest de l'Irlande, à Kilcummin dans le Comté de Mayo. Rejoints par 5 000 rebelles locaux, ils infligent une défaite humiliante (connue comme la course de Castelbar pour commémorer la vitesse de la retraite des anglais) aux Anglais à la bataille de Castlebar.

 

 

Ils installent une république éphémère, connue sous le nom de République de Connaught, avant d'être finalement battu à la bataille de Ballinamuck, dans le Comté de Longford, le 8 septembre 1798. Les troupes françaises qui s'étaient rendues sont rapatriées en France en l'échange de prisonniers de guerre anglais, les rebelles irlandais sont décimés sur le champ de bataille. Le 12 octobre 1798, une force française importante de 3000 hommes, incluant Theobald Wolfe Tone tente de débarquer dans le Comté de Donegal près de Lough Swilly.

 

 

Ils sont interceptés par une large escadre britannique, et finalement se rendent après une bataille de trois heures sans avoir débarqué à terre. On désigne en Irlande, en raison de cet engagement français, l'année 1798, comme l'année des français. Theobald Wolfe Tone est reconnu, il est arrêté et, le 10 novembre, condamné à mort par pendaison. Par égard pour l'uniforme français qu'il porte, il demande à être fusillé, ce qui lui est refusé. Il se tranche la gorge, son agonie dure une semaine. 

 

 

Jean-Joseph-Amable Humbert combat sous les ordres de Hoche, en 1795 à Quiberon, puis en 1796 lors de la première expédition d'Irlande pour prêter main forte aux républicains irlandais contre les Anglais. Cette tentative de débarquement fut un échec. En 1798, Humbert commande la deuxième expédition d'Irlande. En Août, il débarque à Killala, à la tête d'un corps expéditionnaire d'un millier d'hommes. A Castlebar, face à 6000 Anglais, il remporte une victoire historique.

 

 

Le général Humbert devient alors le héros de la lutte de l'Irlande pour sa liberté. Mais, faute de renfort, l'épopée se termine le 8 septembre à Ballinamuck face à 40 000 Anglais. En 1799, après le coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Humbert tombe en disgrâce. Il participe ensuite à l'expédition de Saint-Domingue, puis après une période de retraite forcée passée en Bretagne, au château de Crévy, il repart en 1812 combattre les Anglais sur le sol américain. En 1816, il participe à la guerre d'indépendance du Mexique.

 

 

 

 

► 1798 - 22 août Débarquement du corps expéditionnaire français à Killala. Killala est un village côtier pittoresque à 6,5 miles au nord-ouest de Ballina dans le nord-Mayo, connu dans l'histoire Irlandaise pour le rôle qu'il joua dans la rébellion de 1798.

 

 

 

 

► 1798 - 23 août Napoléon quitte l'Égypte.

 

 

 

 

► 1798 - 24 août Victoire du Général Humbert contre les Anglais à Balayna, ville d'Irlande.

 

 

 

 

► 1798 - 27 août Victoire du général Humbert contre les Anglais à Castelbar. Castlebar est la capitale du Comté de Mayo en Irande.

 

 

 

 

► 1798 - 5 septembre Loi Jourdan instituant un service militaire obliga-toire. Jean-Baptiste Jourdan (né à Limoges (France) en 1762 et mort à Paris le 23 novembre 1833, fut un Maréchal d'Empire, vainqueur de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). Député au Conseil des Cinq-Cents, il est à l'origine de la loi du 5 septembre 1798, qui rend le service militaire obligatoire. L'article premier de la loi énonce : "Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie".

 

 

Tous les français de 20 à 25 ans, doivent effectuer un service militaire de 5 ans. (Loi Debrel-Jourdan). En octobre 1798, il est nommé commandant de l'armée de Mayence, mais il est battu à Stockach le 25 mars 1799. Réélu au Conseil des Cinq-Cents, il tente en vain de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Napoléon Bonaparte le nomme néammoins inspecteur de l'infanterie et de la cavalerie, puis ambassadeur en république Cisalpine, administrateur général du Piémont, conseiller d'État. En 1804, il est promu maréchal et commande l'armée d'Italie, en 1807, un corps d'armée en Espagne. En 1814, il se rallie à Louis XVIII et devient pair de France. Il meurt à Paris le 23 novembre 1833.

 

 

 

 

► 1798 - 8 septembre Le corps expéditionnaire français en Irlande est encerclé par les Anglais à Ballynamuck. Humbert débarque avec ses hommes, bouscule les troupes anglaises et pénètre profondément en territoire irlandais. Mais l'aventure est sans espoir. Encerclé à Ballynamuck par trente mille soldats commandés par Cornwallis, Humbert doit capituler le 8 septembre 1798.

 

 

 

► 1798 - 9 septembre Loi imposant l'usage du calendrier républicain.

 

 

 

► 1798 - 15 septembre Capitulation du corps expéditionnaire français en Irlande.

 

 

 

► 1798 - 16 septembre Départ d'un second corps expéditionnaire français en Irlande de Brest.

 

 

 

► 1798 - 24 septembre Premier appel de 200 000 conscrits.

 

 

 

► 1798 - 11 octobre Désastre naval du second corps expéditionnaire français en Irlande dans la baie de Donegal. La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril. Le Comté de Donegal est le Comté irlandais situé les plus au nord. C'est un des trois comté de l'Ulster qui ne fait pas partie de l'Irlande du Nord.

 

 

 

► 1798 - 18 octobre Rétablissement de l'octroi à Paris. L'octroi est une contribution indirecte perçue autrefois par les municipalités à l'importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l'administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville – ceinte de murs par ailleurs – à l'aide de barrières souvent disposées entre des pavillons symétriques.

 

 

 

► 1798 - 21 octobre Révolte de la population du Caire contre l'occupation française.

 

 

 

► 1798 - 24 novembre Instauration d'un impôt sur les portes et fenêtres. L'impôt sur les portes et fenêtres fut institué par le Directoire, pendant la Révolution française, le 4 frimaire an VII (24 novembre 1798). Son assiette était établie sur le nombre et la taille des portes et fenêtres. Il ne touchait ainsi que les propriétaires, et introduisait une sorte de progressivité, les plus aisés payant également plus d'impôts.

 

 

Sa création fut accompagnée de celle d'un autre impôt du même type, l'impôt sur les parcs et jardins. C'était la version moderne de l'antique impôt des Romains, l'ostiarium, qui portait sur les portes et les colonnes. Cet impôt conduisit à la condamnation de nombreuses ouvertures, et il fut accusé de pousser à la construction de logements insalubres, avec de très petites ouvertures, donc sombres et mal aérés. Comme il venait en conflit avec l'impôt sur le foncier bati et sous l'influence des hygiénistes sa suppression fut obtenue en 1926.

 

 

 

► 1798 - 29 décembre La Grande-Bretagne et la Russie s'allient avec le roi de Naples.

 

 

 

► 1798 Guerre de la deuxième coalition (1798-1801). Deuxième Coalition: 1798 - 1802, Angleterre, Autriche, Russie, Royaume de Naples. William Pitt, sachant Bonaparte en Égypte, pense pouvoir vaincre cette fois les armées de la République et rétablir les Bourbons sur le trône de France. Avec beaucoup d'or, il réussit à persuader l'Autriche, la Russie et le Royaume de Naples de se joindre à l'Angleterre pour relancer la guerre. Les hostilités démarrent à l'automne 1798 dans le royaume de Naples où le général Championnet à vite fait de régler la situation à son avantage.

 

 

Le roi Ferdinand IV de Naples (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) doit s'enfuir en Sicile. William Pitt le Jeune (28 mai 1759-23 janvier 1806) est un homme politique britannique de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il fut Premier ministre de 1783 à 1801, puis de 1804 jusqu'à sa mort. En 1792 l'Angleterre entre en guerre et Pitt est à la tête des coalitions dirigées contre le France. Il réprime dans le sang la rébellion irlandaise de 1797-1798 et réalise l'intégration politique de l'île dans le Royaume-Uni par l'Acte d'union en 1800. 

 

 

Ferdinand Ier des Deux-Siciles, né en 1751 et mort en 1821, fut : roi de Sicile (péninsulaire) (nommé à tort de Naples) sous le nom de Ferdinand IV de Naples de 1759 à 1799, puis après un court intermède de 1799 à 1806, et enfin de 1815 à 1816. Roi de Sicile (insulaire) sous le nom de Ferdinand III de Sicile, de 1759 à 1816. Fils de Charles III d'Espagne (Charles VII de Naples) et de Marie-Amélie-Christine de Saxe. Pour simplifier, il prit le nom de Ferdinand Ier roi des Deux-Siciles.

 

 

Ayant pris parti contre la France pendant la Révolution française, il perdit en 1798 ses États de terre ferme, mais il y rentra l'année suivante, ramené par le cardinal Ruflo, et y laissa exercer de cruelles vengeances; il les perdit de nouveau en 1806 pour avoir violé la neutralité qu'il avait jurée : Napoléon Ier donna ce royaume à Joseph Bonaparte, son frère, puis à Joachim Murat. Ferdinand continua néanmoins à régner en Sicile; en 1815, il remonta sur le trône de Naples qu'il conserva jusqu'à sa mort, en 1825.

 

 

 

► 1798 à 1863 - naissance et mort de Eugène Delacroix. Peintre français. Peu d'époques ont vu une évolution aussi rapide que ces soixante années durant lesquelles existe Eugène Delacroix. Il naît aux dernières lueurs du XVIIIe siècle, quand Fragonard vit encore, alors que sur les ruines du monde ancien s'édifie une nouvelle Société. Il meurt alors que Monet, Cézanne, Renoir et Sisley se sont déjà rencontrés à Paris.

 

 

En réalité il n'y a peut-être pas tant de différence entre ces impressionnistes et les paysagistes du XVIIIe siècle. Mais la vie de ce siècle a été coupée de tant de courants contradictoires, tant d'édifices majestueux se sont élevés qu'on a perdu le sens des perspectives. Après des études au lycée Louis le Grand de Paris, Eugène Delacroix se fait remarquer en 1822 avec sa toile 'Dante et Virgile'. Dès lors, le peintre enchaîne les expositions et multiplie le tirage de gravures et de lithographies pour se sortir d'une situation pécuniaire bien souvent embarrassante.

 

 

Delacroix a joué son rôle, mais sous tant d'aspects qu'on ne sait plus bien où il convient de le placer. C'est dans les premières années de son oeuvre qu'il se montre le plus proche des recherches de lumière qui vont illustrer la fin du XIXe siècle. Quand il vieillit, au contraire, il ne résiste pas toujours à une certaine rhétorique classique qui l'éloigne ou le fait méconnaître des jeunes gens d'alors. C'est pourquoi il leur apparaît, non sans injustice, en retard sur son temps, lui qui a été si longtemps un précurseur.

 

 

Ses oeuvres sont controversées - on lui reprochait une confusion des couleurs et des lignes - mais il s'impose rapidement comme le chef de file du romantisme, notamment avec 'La liberté guidant le peuple français'. Un séjour au Maroc lui fournit de nouveaux motifs, mais lui permet surtout un travail novateur sur la restitution de la lumière. Ami de Baudelaire, il est promu officier en 1846, puis commandeur de la Légion d'Honneur pour ses toiles historiques et exotiques. Lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1855, trente-six de ses oeuvres sont regroupées dans une même pièce.

 

 

 

► 1798 Bernard Germain de Lacépède écrit 'Histoire naturelle des poissons'. Bernard Germain de Lacépède, Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède (parfois appelé de la Cépède), né le 26 décembre 1756 à Agen et mort le 6 octobre 1825 à Épinay-sur-Seine, est un zoologiste et un homme politique français.

 

 

 

► 1798 à 1874 - Jules Michelet. Historien français. Fils d'un imprimeur, docteur ès lettres à 21 ans, Jules Michelet devient professeur d'histoire. En 1831, il entre aux Archives nationales et enseigne à l'université puis, en 1838, au Collège de France. A partir de 1833, il rédige son 'Histoire de France', oeuvre de toute une vie fondée sur une documentation rigoureuse. Dès 1840, il affiche des idées démocratiques et anticléricales: son hostilité à Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) le privent de ses fonctions de professeur et d'archiviste en 1852.

 

 

Tout en travaillant aux tomes successifs de son histoire de France, il écrit aussi pour le peuple des "cours d'éducation nationale" ainsi que des textes lyriques sur la nature et les passions humaines. Le culte de la vie et la proximité avec le peuple participent à la qualité de son oeuvre historique et poétique.

 

 

 

► 1798 à 1837 - naissance et mort de Giacomo Leopardi, philosophe, moraliste et poète italien. Giacomo Leopardi était un enfant doué et de santé délicate, qui grandit dans la solitude et ne s'éveilla qu'au contact des livres. Exceptionnellement précoce, il étudiait à l'âge de 15 ans la philologie et passait pour un érudit.

 

 

Jeune homme souffreteux, presqu'infirme, il connut des désillusions amoureuses et se forgea des convictions pessimistes et matérialistes qu'il traduisit dans ses poèmes et ses ouvrages de réflexion. "Même si tout est vanité, hormis la douleur", comme il l'écrivit, Leopardi qui avait une âme délicate et douce, chanta également le plaisir, la renaissance et le printemps dans des poèmes lyriques où se disputent les thèmes morbides et les joies éphémères qu'apportent la beauté.

 

 

 

 

► 1799 - Le général Napoléon Bonaparte conduit une désastreuse expédition militaire en Égypte... Apprenant les événements de Paris, il abandonne son armée et revient dare-dare en France, auréolé de gloire (les nouvelles d'Égypte ne sont pas encore arrivées en France). Certains Directeurs, qui ont voté la mort de Louis XVI, sont prêts à toutes les compromissions sauf à restaurer la monarchie car celle-ci signerait leur perte. Sur une idée de l'abbé Sieyès, extraordinaire personnage particulièrement bien inspiré, ils décident de confier leur sort à un général.

 

 

Justement, Bonaparte vient de débarquer le 8 octobre 1799 à Fréjus. Les conspirateurs se tournent vers lui. Par le coup d'État du 9 novembre 1799 (18 Brumaire an VIII selon le calendrier révolutionnaire), Napoléon Bonaparte renverse le Directoire et établit un nouveau régime dans lequel il exerce un pouvoir dictatorial : le Consulat. On peut à ce moment considérer que la Révolution française est terminée. Malheureusement, la poursuite de la guerre pendant quinze années de plus va entraîner la France et l'Europe dans des bouleversements et des tragédies dont elles se seraient volontiers passé.

 

 

 

► 1799 - 23 janvier Prise de Naples par les armées françaises. Le général Championnet qui a battu les troupes de Ferdinand IV de Naples (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) crée à Naples la République parthénopéenne. Il sera arrêté par ordre du Directoire. La République parthénopéenne est une république proclamée le 21 janvier 1799 à Naples par les troupes françaises commandées par le général Championnet qui se rend maître de la ville gouvernée jusque là par le roi Ferdinand IV (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) qui prend la fuite sur un bateau britannique.

 

 

 

 

► 1799 - 12 mars Le Directoire déclare la guerre à l'Autriche.

 

 

 

 

► 1799 - 19 mars Napoléon met le siège devant Saint-Jean-d'Acre. Après la perte de sa flotte à Aboukir, pour sortir de l'impasse, Bonaparte entreprend la conquête de la Syrie pour remonter vers la Turquie. Il occupe Jaffa, bat l'armée turque au Mont-Thabor le 16 avril (Kléber), mais est arrêté au siège de Saint-Jean-d'Acre, car son artillerie est insuffisante (février-mai).

 

 

 

 

► 1799 - 25 mars Défaite des armées françaises à Stokach. En mars 1799, le Directoire décide de lancer trois offensives, l'une en Bavière, l'autre en Suisse, la troisième en Italie. Il croyait à la supériorité de ses armées. Mais Bonaparte n'était plus là. Jourdan rencontre l'Archiduc Charles à Stokach le 24 mars et se fait battre. Masséna en Suisse, ne peut mieux faire que maintenir ses positions. Cependant, c'est en Italie que les revers sont les plus graves. Shérer et Moreau doivent se replier devant Souvarof et abandonner Milan.

 

 

Joubert, qui avait remplacé Moreau, attaque Souvarof à Novi le 15 août 1799. Il est tué dans l'action et c'est le désastre. L'Italie est perdue pour la France. Heureusement, Masséna permet de gagner du temps. A la bataille de Zurich (23-27 septembre) il rejette les Russes au-delà du Rhin. Et puis ce fut le retour de Bonaparte, rentré d'Égypte. Le 14 juin 1800, il battait les Autrichiens à Marengo et le 3 décembre, Moreau battait une autre armée autrichienne à Hohenlinden. Des traités favorables à la France mirent fin à la guerre.

 

 

 

 

► 1799 - 16 avril La bataille de Mont-Thabor. L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Égypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.

 

 

 

 

► 1799 - 27 avril Défaite des armées françaises contre le Russes à Cassano. La bataille de Cassano s'est déroulée le 8 Floréal an VII (27 avril 1799), près de Cassano d'Adda. En l'absence de Bonaparte, enlisé dans la campagne d'Égypte, l'armée de la deuxième coalition, composée de troupes autrichiennes et russes sous les ordres du Feldmarshal Alexandre Souvorov remporta une victoire.

 

 

 

► 1799 - 28 avril Adoption du tarif douanier protégeant la production française.

 

 

 

► 1799 - 28-29 avril Assassinat de 2 plénipotentiaires français, Claude Roberjot et Bonnier d'Alco, par des militaires autrichiens à Rastadt. Plénipotentiaire, celui qui a été chargé de négocier, rédiger et signer le traité, bien que ce soit, très souvent, sous réserve de ratification. Claude Roberjot, né à Mâcon, le 2 avril 1752, assassiné près de Rastadt, le 28 avril 1799, député suppléant de Saône-et-Loire à la Convention nationale. En 1797, il fut nommé ministre plénipotentiaire près des villes hanséatiques, puis à La Haye, avant d'être délégué au Congrès de Rastadt (18 juillet 1798).

 

 

Il prit une part importante aux délibérations du Congrès, qui durait depuis six mois déjà, quand les défaites de Jourdan permirent à l'Autriche de rompre les négociations. Le 25 avril 1799, les trois plénipotentiaires français décidèrent de partir et réclamèrent une escorte qui leur fut refusée. Ils quittèrent le château, le 28, au soir, en cinq voitures, lorsque, un peu plus loin, ils furent attaqués par une troupe de hussards autrichiens. Roberjot et Bonnier d'Alco furent assassinés et Jean Debry très sérieusement blessé. 

 

 

Jean Antoine Joseph Debry ou De Bry, né à Vervins, le 25 novembre 1760, mort à Paris, le 6 janvier 1834, député de l'Aisne à la Convention nationale. Après le 9 thermidor, il devint membre du Conseil des Cinq-Cents. Plénipotentiaire du Directoire au Congrès de Rastadt, il fut sérieusement blessé par des hussards autrichiens. Il participa au coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Membre du Tribunat, préfet impérial du Doubs de 1801 à 1814, du Bas-Rhin, en 1815, baron d'Empire, il se rallia à Louis XVIII, puis aux Cent-Jours, rejoignit Napoléon.

 

 

 

 

► 1799 - 9 mai Le tirage au sort désigne Rewbell comme directeur sortant.

 

 

 

 

► 1799 - 16 mai Sieyès est élu directeur en remplacement de Rewbell. Sieyès est ravi d'avoir enfin une place digne de lui après avoir été négligé par la Constituante. Ce modéré qui ne rêve que de transformer le régime pour lui donner une assise libérale trouve son homme en Bonaparte. Dès le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) à la préparation duquel il a participé parce qu'il trouvait le système constitutionnel aberrant, Bonaparte a voulu qu'il occupe les fonctions de consul provisoire.

 

 

 

 

► 1799 - 17 mai Napoléon doit lever le siège devant Saint-Jean-d'Acre.

 

 

 

 

► 1799 - 4 juin Bataille indécise de Masséna contre les Autrichiens à Zurich. Première bataille de Zurich 4 au 7 juin 1799, commandant de l'armée française : Maréchal André Masséna. Commandant de l'armée autrichienne : Archiduc Charles. Bataille entre la France de la Révolution et la Deuxième coalition (1798 - 1800). 40 000 Autichiens défont 30 000 Français, forcés de se retirer laissant 1 700 morts contre 3 500 chez les Autrichiens.

 

 

 

 

► 1799 - 5 juin Le Conseil des Cinq-Cents demande au Directoire de justifier sa politique intérieure et extérieure.

 

 

 

 

► 1799 - 17 juin Annulation de l'élection de Treilhard par les Conseils; il est remplacé par Gohier. Louis Gohier (1746-1830) est un député français. Né Semblançay (Indre-et-Loire), le 27 février 1746, mort à Eaubonne, (Val d'Oise), le 29 mai 1830. En l'an VI (1798) il est élu au Conseil des Cinq-Cents, mais son élection est annulée par le "coup d'État du 22 floréal an VI (11 mai 1798).

 

 

Élu Directeur le 29 prairial an VII (17 juin 1799), il tente de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) en refusant de démissionner. Il est estimé par Napoléon Bonaparte qui ne lui tient pas rigueur de son opposition, déclarant dans ses Mémoires que Louis Jérôme Gohier était "un avocat de réputation, d'un patriotisme exalté, jurisconsulte distingué, un homme intègre et franc".

 

 

 

 

► 1799 - 18 juin Coup d'état du 30 prairial, les conseils contraignent les directeurs Merlin et La Révellière-Lépeaux à la démission. Le Directoire n'a pas répondu à la demande d'explication à propos de la situation militaire que le corps législatif, le Conseil des anciens et les Cinq-Cents lui ont faite. Sommé une nouvelle fois de répondre, le Directoire se contente d'une réponse dilatoire. A l'instigation de Sieyès, les directeurs modérés que sont Merlin de Douai et La Révellière-Lépeaux sont cassés et remplacés par Roger Ducos et le général Moulin.

 

 

Les républicains l'emportent. Le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) se nomme aussi la revanche des conseils. Les Cinq-Cent exigeaient de la part des directeurs une justification de leur politique et des explications sur les désastres militaires que subissaient depuis quelques mois les armées de la République.

 

 

Les directeurs ignorant ces demandes, les Conseils votent un acte déclarant illégale l'élection de Treilhard et le remplacent le 17 juin 1799 (29 prairial) par Gohier ancien député Jacobin et ministre sous la Convention. Les rapports de force se modifiant, le 18 juin (30 prairial). La Revellière et Merlin de Douai sont contraints à la démission par les Conseils sous menace d'une mise en accusation.

 

 

 

 

► 1799 - 18 juin Le Général Moulin et Roger Ducos sont nommée directeurs. Général Moulin, Jean-François Moulin (1752-1810). Né à Caen, fils d'un épicier, élève des jésuites, il s'engage dans l'armée en 1768, mais il y reste que sept mois, passe ensuite dans les Ponts et Chaussées, comme géographe. Le 20 juin 1799, il est élu Directeur et remplace Louis La Révellière-Lépeaux. Il s'oppose au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), aussi est-il mis en inactivité par Napoléon Bonaparte et placé quelque temps sous la surveillance de la police.

 

 

Mais Napoléon Bonaparte lui pardonne et il est successivement gouverneur d'Anvers, de Mayence, de Mézières et d'Augsbourg. Il entre en France en mars 1810 et meurt peu après. Il avait été nommé baron d'Empire en 1809. Pierre-Roger Ducos (1747-1816), il accomplit en 1793 et 1794 plusieurs missions importantes dans les régions du Nord dévastées par la guerre. Réélu au Conseil des Anciens en 1795 et 1798, cette dernière élection est annulée lors du coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), il est nommé Directeur, avec l'appui de Paul Barras, mais il devient l'ami d'Emmanuel-Joseph Sieyes et participe avec lui au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Aussi est-il nommé consul provisoire (avec Napoléon Bonaparte et Emmanuel-Joseph Sieyes). Lorsque le consulat provisoire est remplacé par les trois consuls définifs (Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Pierre-Henri Lebrun), Roger Ducos est nommé au Sénat et en devient le vice-président. Sous le Premier Empire, en 1808, il est fait comte d'Empire. Néammoins, il vote en 1814 la déposition de Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1799 - 19 juin Défaite de Mac-Donald face aux Russes à la Trébia. La Bataille de la Trebbia eut lieu le 19 juin 1799 et se solda par une victoire des Autrichiens et des Russes, commandés par le général Souvorov, sur les Français commandés par le général Macdonald. Français et Alliés perdirent environ 6 000 hommes morts ou blessés. Mac-Donald, Étienne Jacques Joseph Alexandre Mac Donald, maréchal de France né à Sedan le 17 novembre 1765, décédé à Courcelles-le-Roi le 25 septembre 1840.

 

 

Issu d'une famille écossaise jacobine exilée en France, il fut général à vingt-huit ans en 1793; il participa à la conquête des Pays-Bas en 1794-1795. A la Bataille de Trébia (17-19 juin 1799), il résista à l'armée de Souvorov et battit en retraite après lui avoir infligé de lourdes pertes. Disgracié en 1804 à 1809 comme ami de Moreau, il s'illustra à la bataille de Wagram. Napoléon le fit aussitôt maréchal de France et Duc de Tarente.

 

 

Il commanda en Catalogne (1810-1811), fit la campagne de Russie, fut battu en Silésie par l'un des derniers maréchaux à reconnaitre l'abdication de Napoléon en 1814 et se rallia aux Bourbons. La Trébie (un affluent du Pô), à l'ouest de Plaisance en Italie du nord. Combats de la Trébie (17-19 juin) qui achèvent la ruine de la domination française sur l'Italie et la Lombardie.

 

 

 

► 1799 - 28 juin Décret instaurant la levée en masse.

 

 

 

 

► 1799 - 2 juillet Suppression du droit de remplacement lors de la conscrip-tion.

 

 

 

► 1799 - 5 juillet Le général Jourdan est nommé à la tête de l'armée d'Italie.

 

 

 

 

► 1799 - 12 juillet Adoption de la "Loi des otages"Loi des otages du 24 messidor an VII (12 juillet 1799), effrayés par les succès des ennemis de l'extérieur, craignant des soulèvements à l'intérieur de la France (que les rapports de police signalent comme probables) les Conseils votent la Loi des otages. Les administrations des départements troublés par des assassinats politiques ou des émeutes pourront arrêter comme otages, les nobles, les parents d'émigrés et les ascendants des présumés coupables.

 

 

Ces otages seront civilement responsables des indemnités dues aux victimes et des récompenses accordées aux agents de la répression. Des commissions d'enquête sont créées pour examiner la conduite des anciens Directeurs, Jean-François Rewbell, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, Philippe-Antoine Merlin de Douai, Jean-Baptiste Treilhard ainsi que celle du général Barthélemy Louis Joseph Schérer.

 

 

 

 

► 1799 - 25 juillet Victoire de Napoléon à Aboukir contre les Turcs. La bataille d'Aboukir eut lieu entre l'Armée française d'Orient et les Turcs ottomans en Égypte. Le général Napoléon Bonaparte y remporte une victoire sur l'Empire ottoman. Napoléon rassemble le plus de troupes possibles. Sans attendre Kléber, il marche sur Aboukir avec les divisions de Lannes, de Desaix, et la cavalerie de Murat, soit 10 000 hommes et 1 000 cavaliers. Les Turcs rassemblent 18 000 hommes, dont 8 000 sont en état de combattre.

 

 

 

 

► 1799 - 29 juillet Fouché est nommé ministre de la police.

 

 

 

 

► 1799 - 1er août - Abrogation des lois de septembre 1797 restreignant la liberté de la presse.

 

 

 

 

► 1799 - 6 août Début de l'insurrection royaliste en Haute-Garonne.

 

 

 

 

► 1799 - 15 août Défaite françaises à Novi contre les Russes ; mort de Joubert. Bataille de Novi, le 15 août 1799, l'armée austro-russe, sous les ordres d'Alexandre Souvorov, remporte en Ligurie, la bataille de Novi, contre les troupes françaises du général Barthélemy Catherine Joubert. Celles-ci, qui en sont à leurs troisième défaite en six mois, sont alors chassées d'Italie qu'elles occupaient depuis la campagne de Napoléon Bonaparte en 1798. Barthélémy-Catherine Joubert, général français, (1769-1799) est né dans Pont-de-Vaux (Ain), il suit des études de droit à Dijon.

 

 

En 1791, il s'engage dans les volontaires et fait les campagnes du Rhin et d'Italie. Barthélémy-Louis Scherer le nomme général sur le champ de bataille de Loano. Après l'armistice de Leoben, il est chargé de porter au Directoire, à Paris, les drapeaux pris à l'ennemi. Nommé commandant de l'armée du Nord à la fin de 1797, il aide les Jacobins bataves à réaliser un coup d'État le 22 janvier 1798.

 

 

A la tête des troupes françaises de la République Cisalpine, fin 1798, il fait occuper tout le Piémont. Le Directeur Emmanuel-Joseph Sieyès qui "cherche un sabre" dans l'été de 1799 pour réaliser un coup d'État en France, pense à lui et le fait nommer commandant de l'armée d'Italie dans l'espoir qu'il remportera une victoire prestigieuse, mais il est tué à la bataille de Novi, le 15 août 1799. Il fut inhumé dans l'église de Pont-de-Vaux, son village natal.

 

 

 

 

► 1799 - 20 août Victoire des armées républicaines contre les royalistes à Montréjeau. Montréjeau est une commune française située en Haute-Garonne.

 

 

 

 

► 1799 - 23 août Napoléon quitte l'Égypte, Jean Baptiste Kléber lui succède en Orient. Le général écrit à Kléber : "L'intérêt de la patrie, sa gloire, l'obéissance, les événements extraordinaires qui viennent de s'y passer me décident seuls à passer au milieu des escadres ennemies pour me rendre en Europe". Ce que Bonaparte oublie de préciser, c'est que le gouvernement de la République ne l'a pas appelé et qu'il agit de son propre chef.

 

 

La veille au soir, il s'est embarqué à bord du Lamuiron. Les brises favorables l'éloignent d'Alexandrie. Il tarde au général Bonaparte d'arriver à Paris. Jean-Baptiste Kléber, né le 9 mars 1753 à Strasbourg, assassiné le 14 juin 1800 au Caire en Égypte, est un général français qui s'est illustré lors des guerres de la Révolution, notamment en Vendée et en Égypte.

 

 

 

 

► 1799 - 27 août Débarquement anglais en Hollande.

 

 

 

 

► 1799 - 29 août Mort du pape Pie VI à Valence.

 

 

 

 

► 1799 - 13 septembre Jourdan demande le vote de la proclamation de la "patrie en danger".

 

 

 

 

► 1799 - 14 septembre Le Conseil des Cinq-Cents refuse de déclarer la "patrie en danger".

 

 

 

 

► 1799 - 19 septembre Victoire française contre les troupes anglo-russes à Bergen.

 

 

 

 

► 1799 - 26 septembre Victoire du général Masséna contre les Russes à Zurich. Du côté de la coalition, les deux principaux généraux étaient l'archiduc Charles pour les Autrichiens, Souvarof pour les Russes : c'était le premier qui avait fait reculer Jourdan ; le second qui faisait reculer Moreau. La France effrayée se crut un instant envahie comme en 1792 : tout semblait perdu. Mais aussi, comme en 1792, un coup de génie sauva le pays. En 1792, Dumouriez par la campagne de l'Argonne avait refoulé la première invasion.

 

 

En 1799, par la bataille de Zurich, Masséna en, arrêta une seconde. Seul des généraux, Masséna qui commandait l'armée de Suisse, n'avait pas été vaincu ; mais il s'était sagement replié sur la chaîne de l'Albis, devant la Limmat, en face de Zurich. Ce fut là (26 septembre 1799) qu'il livra l'une des batailles les plus mémorables du siècle, et que, vainqueur, il écrasa l'armée russe, commandée par Korsakof et par contre coup amena la retraite de Souvarof, qui d'Italie était passé en Suisse, pour donner la main à l'armée des coalisés.

 

 

Comme Villars à Denain, comme Dumouriez dans l'Argonne, Masséna a été à Zurich, le sauveur de son pays : gloire plus grande encore que celle des conquérants. En même temps que Masséna était vainqueur en Suisse, le général Brune triomphait en Hollande des Anglais unis aux Russes, aux batailles de Bergen et de Castricum (septembre et octobre 1799). Il les oblige à se rembarquer par la convention d'Alkmaar (18 octobre 1799).

 

 

Ainsi la victoire revenait de tous côtés à la France. C'est à ce moment que le général Bonaparte, débarquant en France, lui rapportait sa gloire, son génie et son épée. Deuxième bataille de Zurich, André Masséna sauve la France lors de la bataille de Zurich les 3 et 4 Vendémiaire an VIII (25-26 septembre 1799). André Masséna (° 6 mai 1758 à Nice - † 4 avril 1817) Maréchal d'Empire. Maréchal de France, Duc de Rivoli, Prince d'Essling. Surnommé par Napoléon Ier "l'Enfant chéri de la Victoire"

 

 

 

► 1799 - 6 octobre Victoire française contre les troupes anglo-russes à Castricum.

 

 

 

► 1799 - 8 octobre Bonaparte débarque à Fréjus. Au soir du 8 octobre, les côtes de France sont en vue. Il reste à Bonaparte à mettre pied à terre. Son prestige en France n'a cessé de croître pendant son absence en Égypte. Il voulait y créer un mythe. Le mythe existe. Sieyès a préparé à Paris le retour du général. Un coup d'état est possible. Bonaparte sait que son retour est nécessaire. Lui même écrit "j'ai pressenti que je ne devais pas rester longtemps éloigné de la France".

 

 

 

► 1799 - 14 octobre Les Chouans s'emparent du Mans.

 

 

 

► 1799 - 16 octobre Retour de Napoléon à Paris.

 

 

 

► 1799 - 17 octobre Napoléon est reçu par le Directoire.

 

 

 

► 1799 - 18 octobre Convention d'Alkmaar prévoyant l'évacuation de l'armée anglo-russe. La convention d'Alkmaar est signée le 18 octobre 1799, lors de la guerre de la deuxième coalition par le général Brune. Le 27 août 1799, une flotte anglaise débarque au Helder une armée anglo-russe commandée par Frédéric, duc d'York. Guillaume Marie-Anne Brune bat cette armée à la bataille de Bergen et contraint son chef à signer, le 18 octobre 1799, la convention d'Alkmaar, pratiquement une capitulation qui stipule le réembarquement et l'évacuation de la Hollande par les vaincus.

 

 

 

► 1799 - 23 octobre Lucien Bonaparte est élu président du Conseil des Cinq-Cents. Lucien Bonaparte, (Ajaccio, 21 mars 1775, - Viterbe, 29 juin 1840), prince de Canino et de Musignano, est le second des frères de Napoléon Bonaparte. Il vient à Paris, fréquente Barras, la montée en puissance de Napoléon lui est favorable. Il entame une carrière politique dans le sillage de son frère mais souhaite se consacrer à sa région d'origine.

 

 

Député aux Conseil des Cinq-Cents pour la Corse en 1798, il en était président le jour du coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et avait avec Sieyès activement préparé le coup d'état mais n'en tira que peu de profit. Il devient ministre de l'Intérieur sous le Consulat à partir du 24 décembre 1799, mais il fait de l'ombre au Premier Consul qui l'envoie pendant un an ambassadeur en Espagne. De retour en France, il est membre du Tribunat en 1802 mais finalement, sa mésentente avec Napoléon le fait s'écarter de la course au pouvoir, il accepte cependant un mandat de sénateur.

 

 

 

► 1799 - 23 octobre Le Tsar Paul Ier de Russie rappelle ses troupes. Paul Ier de Russie (1er octobre 1754 - 23 mars 1801) fut empereur de Russie de 1796 à sa mort en 1801.

 

 

 

► 1799 - 9 novembre Démission de Sieyès, Barras et Ducos de l'exécutif provoquant la vacance du pouvoir, coup d'état du 18 Brumaire. Le général Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire par un brutal coup d'État. Il ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite. Tout a été préparé minutieusement.

 

 

Sieyès, Talleyrand, Fouché, Ducos et Bonaparte ont mis en place un plan en trois points. D'abord, on dénoncera un complot qui doit contraindre les Anciens à donner à Bonaparte le commandement de la division de la ville de Paris. Ensuite, le Directoire devra donner sa démission. Enfin, au nom de la République menacée, on proclamera un conseil de trois citoyens pour sauver la patrie.

 

 

Au matin du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), tout semble devoir se dérouler selon le plan prévu. Sieyès et Ducos démissionnent et entraînent les démissions de Gohier et de Moulin. Aux Tuileries, les Cinq-Cents affolés par les rumeurs d'un complot terroriste qui les menace à Paris se retirent à Saint-Cloud, et nomment Bonaparte commandant de la division militaire de la ville de Paris. Le lendemain, le coup d'État est compromis.

 

 

Devant le Conseil des Anciens, Bonaparte est intimidé et ne parvient pas à achever son discours, quand bien même il assure : "Je suis accompagné du dieu de la Fortune". Il doit quitter la salle sous les huées et les menaces. Son frère Lucien démissionne de la présidence d'une assemblée dont les membres se refusent à se démettre. Tout semble perdu. Tout à coup le bruit court que les Jacobins viennent d'attenter aux jours de Bonaparte.

 

 

Ordre est donné aux troupes d'intervenir. Des soldats entraînés par Murat entrent dans la salle où le conseil est réuni. Des députés sautent par les fenêtres. C'est la confusion générale. Au soir, devant une assemblée qui n'est plus composée que de quelques membres, les conjurés proclament la dissolution du Directoire. Les consuls de la république que sont désormais Bonaparte, Ducos et Sieyès proclament : "Prêtez avec nous le serment que nous faisons d'être fidèles à la République une et indivisible, fondée sur l'égalité, la liberté et le système représentatif". 

 

 

Coup d'État du 18 brumaire (An VIII, 9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte marque la fin du Directoire et le début du Consulat. Le coup d'État est fomenté dans la demeure de Joséphine de Beauharnais, rue Chantereine, à peu près à l'emplacement entre l'actuelle rue de la Victoire et la rue de Châteaudun. Le schéma du coup d'État prevoit les opérations suivantes: Bonaparte aura le commandement en chef de l'armée pour le maintien de l'ordre dans Paris et dans les assemblées.

 

 

On envisage de déplacer les assemblées à Saint-Cloud sous le prétexte d'un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s'assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir. Paris est fermé et sous le contrôle de la police, toute entrée ou sortie est interdite.

 

 

L'essentiel des évènements se déroule le 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799) à Saint-Cloud. Les révisionnistes avaient envisagé une démission collective des députés du Conseil des Cinq-Cents mais les assemblées ont du retard car cette idée ne fait pas l'unanimité ; notamment deux Jacobins refusent de démissioner. Bonaparte s'impatiente et décide d'intervenir.

 

 

 

► 1799 - 10 novembre Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : "A bas le dictateur !" Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée.

 

 

Celui-ci fait valoir à la troupe que son général et les élus sont menacés d'assassinat. Il demande aux soldats de faire évacuer la salle. Murat, Leclerc et Sieyès s'entendent pour faire battre la charge et mettre baïonnette au canon. Les députés tout de rouge vêtus sautent à qui mieux mieux par les fenêtres et se dispersent dans le brouillard !

 

 

La nuit venue, sur les deux heures du matin, le Conseil des Anciens et quelques élus des Cinq-Cents que l'on a rassemblés manu militari votent enfin une révision de la Constitution. Ils nomment un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. L'affaire est liquidée et chacun rentre à Paris.

 

 

 

► 1799 - 11 novembre Napoléon Bonaparte, Sieyès et Ducos prêtent serment devant les deux assemblées.

 

 

 

► 1799 - 11 novembre Arrêté de proscription à l'encontre des Jacobins.

 

 

 

► 1799  LE CONSULAT (1799-1804)

 

 

 

► 1799 - Le Consulat, issu du Coup d'État du 18 brumaire an VIII de la République française (9 novembre 1799), établit un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls, dont seul le premier détient réellement le pouvoir. À la tête du consulat provisoire se trouvent Bonaparte, Sieyès et Ducos. Les assemblées ont désigné chacune une commission pour les affaires judiciaires courantes et pour la préparation d'une nouvelle constitution.

 

 

Les idées de Sieyès imprègnent les projets. Il s'agit avant tout de renforcer l'exécutif et de faciliter le fonctionnement du régime. De nombreuses séances ont lieu en novembre et en début décembre Bonaparte intervient pour accélérer les choses. Le Consulat est officiellement installé le 1er janvier 1800.

 

 

Les deux nouveaux consuls qui sont désignés sont Cambacérès et Lebrun. Cambacérès, régicide, fut député lors de la Convention. C'est un spécialiste en droit qui fut ministre de la Justice sous le Directoire. Lebrun est un partisan de la monarchie modérée et un spécialiste des finances. On remarque que Napoléon s'entoure de deux hommes qui ont des sensibilités différentes dans un souci de reconciliation nationale.

 

 

 

► 1799 - 23 novembre Constitution de l'an VIII ; Bonaparte, Sieyès et Ducos sont nommés consuls. La constitution de l'an VIII est le texte constitutionelle du Consulat. Elle consacre le désir d'ordre de la bourgeoisie et celui de pouvoir personnel de Napoléon Bonaparte. Napoléon après le refus du Conseil des Cinq-Cents de réviser la Constitution de l'An III fait le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et prend le pouvoir avec Sieyès et Roger Ducos.

 

 

Il élabore avec Sieyes une nouvelle Constitution destinée à assurer un pouvoir éxecutif fort et concentré dans les mains de Napoléon. Les assemblées ont désigné chacune une commission pour les affaires judiciaires courantes et pour la préparation d'une nouvelle constitution. De nombreuses séances ont lieu en novembre et en début décembre Bonaparte intervient pour accélérer les choses. La constitution de l'An VIII est rédigée en 11 jours par Daunou qui appartient au groupe des idéologues (des républicains libéraux hostiles au jacobinisme).

 

 

Elle est promulguée le 15 décembre 1799 et ratifiée ensuite par plébiscite en février 1800. Le Corps législatif était une assemblée législative française instituée par la Constitution du 22 frimaire an VIII et maintenu par le sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X et le sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII. Il est constitué le 11 nivôse an VIII (1er janvier 1800), en même temps que le Tribunat. Il est dissous le 4 juin 1814, et remplacé sous la Restauration par la Chambre des députés des départements.

 

 

Pendant les Cent-Jours sera instituée une Chambre des représentants. Corps législatif. Assemblée politique créée par Napoléon Ier. Le Corps législatif, qui siège au Palais-Bourbon, est composé de 300 notables nommés par le Sénat pour cinq ans. Les pouvoirs de cette "assemblée de muets" sont restreints à la seule acception ou rejet des lois, sans aucune voix au débat mené par le Sénat et le Tribunat.

 

 

Supprimé à la chute du Ier Empire, le Corps législatif renaît au 2nd Empire (Constitution de 1852). Ses membres sont élus au suffrage universel, son président est nommé par Napoléon III. Dans les années 1860, les députés acquièrent le droit d'adresse, d'interpellation, d'élection du président et d'initiative de lois avec l'empereur. Toutefois, cette assemblée disparaît avec le régime impérial le 4 septembre 1870.

 

 

 

► 1799 - 12 décembre Adoption de la constitution de l'an VIII ; Bonaparte, Lebrun et Cambacérès nommés consuls. C'est chez lui que Bonaparte reçoit les deux commissions constitutionnelles que supervise Sieyès. Il leur fait adopter le projet de Constitution que Daunou a mis au point. C'est au premier des trois consuls prévus par la Constitution que revient l'essentiel des pouvoirs exécutifs. En outre, le texte que Bonaparte fait accepter par les uns et les autres a, à ses yeux, une vertu essentielle.

 

 

Il écrit : "Il faut qu'une Constitution soit courte et obscure". Le lendemain commence le Consulat. Cambacérès, conventionnel régicide, et Lebrun, constituant royaliste, sont consuls avec Bonaparte, premier d'entre eux. Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, né à la Bouchelière petit village tout proche de Saint-Sauveur-Lendelin dans le diocèse de Coutances (Manche), le 19 mars 1739, mort à Saint-Mesme (Yvelines), le 14 juin 1824, a été troisième consul et prince-architrésorier du Premier Empire.

 

 

Sous le Consulat, il devint troisième consul, particulièrement chargé des finances. C'est donc tout naturellement qu'il devint ensuite prince-architrésorier du Premier Empire, en 1804. Napoléon Ier le fit duc de Plaisance. En 1807, il participa à la création de la Cour des comptes. En 1810, il fut chargé d'organiser le rattachement à la France du royaume de Hollande. Lors de la chute de Napoléon, il fut nommé pair de France par Louis XVIII. 

 

 

Jean-Jacques Régis de Cambacérès est un homme politique français, né le 20 octobre 1753, à Montpellier et mort le 8 mars 1824 à Paris. En 1799, après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il est nommé deuxième consul. Il est nommé prince-archichancelier, lors de la proclamation du Premier Empire (1804). Lors des nombreux déplacements de l'empereur sur les théâtres des opérations militaires, il assure la présidence du Sénat et du Conseil d'État, ainsi que la direction de l'administration.

 

 

 

► 1799 - 15 décembre Début du Consulat. En ce jour, Bonaparte, Premier consul, déclare "La Révolution est finie" lorsqu'il proclame la Constitution de l'an VIII, qui met en place le Consulat. Le programme de Bonaparte consiste en une phrase : "Rendre la République chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis, telles sont les obligations que nous avons contractées en acceptant la première magistrature".

 

 

 

► 1799 - 24 décembre Loi prévoyant l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution pour le lendemain.

 

 

 

► 1799 - 26 décembre Décret organisant le Conseil d'État.

 

 

 

► 1799 - 27 décembre Entrevue de Bonaparte avec Hyde de Neuville et d'Andigné agents royalistes. Hyde de Neuville, Jean Guillaume, baron Hyde de Neuville, né à La Charité-sur-Loire en 1776, mort à Paris en 1857, est un homme politique français. Membre du club de Clichy, agent du comte d'Artois (futur Charles X), il accomplit plusieurs missions en Angleterre, rencontre Pitt et s'expatrie outre-manche après le 18 fructidor.

 

 

Sous le Consulat, l'agent des Bourbons regagne la France, rencontre Bonaparte et lui propose de rétablir Louis XVIII sur le trône. Accusé par Fouché d'avoir participé à l'attentat de la rue Saint-Nicaise, Hyde de Neuville parvient à se disculper et quitte la France pour s'établir aux États-Unis. Rentré en France en 1814 avec les Bourbons, il demande que l'Empereur soit exilé très loin. Louis XVIII lui confie diverses missions secrètes à Londres, Turin et Florence, avant d'accompagner le roi dans son exil à Gand durant les Cent-Jours.

 

 

 

► 1799 - Jacques-Louis David peint 'Les sabines’

 

 

 

► 1799 à 1837 - naissance et mort de Pouchkine. Auteur russe. Né à Moscou en 1799, Alexandre Pouchkine est mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier 1837, des suites de son duel avec Georges d'Anthès. La Russie perdait alors celui qu'elle considère aujourd'hui encore comme son plus grand poète. Si, comme l'indiquait Gogol, Pouchkine est à la fois une incarnation du poète en soi et de l'esprit russe, c'est avec une grâce souveraine qu'il se hisse à une dimension d'universalité.

 

 

Il n'est sans doute pas d'écrivain qui unisse comme lui tant de profondeur à tant de légèreté. Son génie, son élégante effronterie et son irrépressible vitalité créatrice l'ont conduit à faire de son existence et de son art un véritable "Festin pendant la peste". Au début de notre siècle, le poète Alexandre Blok écrivait: "Notre mémoire depuis l'enfance conserve le souvenir d'un nom joyeux : Pouchkine.

 

 

Ce nom, ces sonorités emplissent de nombreux jours de notre vie. Ténébreux, voici les noms des empereurs, des capitaines, des inventeurs d'armes meurtrières, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et à côté, il y a ce nom léger: Pouchkine. Pouchkine savait avec tant d'insouciance et de joie porter le fardeau de son art au mépris du fait que le rôle du poète n'est ni facile ni amusant; ce rôle est tragique..."

 

 

 

► 1799 Écriture du roman 'Hyperion' (ou 'L'ermite de Grèce') du poète allemand Friedrich Hölderlin. Friedrich Hölderlin est un poète romantique allemand né le 20 mars 1770 et décédé le 6 juin 1843. Il est considéré comme un des plus grands poètes lyriques allemands mêlant classicisme et thèmes chrétiens dans ses oeuvres. Le coeur de son oeuvre se trouve dans son roman 'Hypérion' (1797-99), exprimant sa fascination pour la Grèce antique.

 

 

 

► 1799 à 1850 - naissance et mort de Honoré de Balzac. Romancier français. Avec quatre-vingt onze romans et plus de deux mille personnages, dont certains devenus des légendes littéraires, comme le Père Goriot, Rastignac ou César Birotteau, Balzac a construit une oeuvre, 'La Comédie Humaine', qui reconstitue un demi-siècle de l'histoire de France, de la Restauration à la Monarchie de Juillet, "embrassant toute une société dans son fourmillement humain, la multiplicité de ses lieux et de ses milieux, et l'enchevêtrement de ses détails matériels".

 

 

Né d'un père fonctionnaire impérial, Honoré de Balzac est mis en nourrice et grandit loin d'une mère qui lui préfère un enfant illégitime. En 1814, sa famille s'installe à Paris. Après des études de droit, Honoré de Balzac entre dans l'étude de clerc de notaire de maître Guillonet Merville. Mais il refuse d'embrasser cette carrière et devient journaliste et romancier. Malgré tous ses efforts, il n'entrera jamais à l'Académie française.

 

 

Impressionnant par son énergie et sa puissance de travail, Balzac a dominé le XIXe siècle et marqué l'histoire de la littérature. Il est l'inventeur du roman moderne, véritable genre total, à la fois historique, social et privé. La 'Comédie humaine', ensemble romanesque regroupant plus de deux mille personnages est à la fois une peinture réaliste de la société moderne et une tentative de saisir la diversité de l'espèce humaine: se voulant "le secrétaire de la réalité", l'auteur répertorie les différents groupes sociaux et les étudie à la manière d'un scientifique. Le roman balzacien, qu'il soit adoré ou critiqué, demeure aujourd'hui incontournable; certains personnages de 'La comédie humaine' comme le père Goriot, Rastignac ou César Birotteau sont devenus de véritables légendes littéraires.

 

 

 

► 1799 Invention de l'anesthésie par Davy. Joseph Priestley à découvert le protoxyde d'azote mais c'est Humphry Davy, dès 1798, qui se rend compte que ce gaz ne fait pas juste provoquer le rire mais apaise aussi la douleur physique. Sir Humphry Davy est né à Penzance (Cornouailles) le 17 décembre 1778 et est mort à Genève le 29 mai 1829. Physicien et chimiste anglais, il isola le sodium, le potassium, le baryum, le strontium et le calcium grâce à l'électrolyse en 1807 et 1808.

 

 

 

► 1799 Mort de Beaumarchais. Le dramaturge de génie et homme touche-à-tout du XVIIIe siècle meurt chez lui, après avoir écrit la veille un petit poème à la gloire de Bonaparte et une dernière lettre de réclamation au Congrès des États-Unis qui lui doit de l'argent.

 

 

 

► 1799 - mort de Jean-François Marmontel.

 

 


04/09/2021
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63 - De 1800 (sciences au XIXe siècle) à 1805 (naissance de Alexis de Toqueville)

 

 

 

 

► 1800 - Sciences au XIXe siècle, au XIXe siècle, la science continue à se développer à un rythme soutenu : l'optique moderne voit le jour avec les travaux d'Augustin Fresnel (illustre polytechnicien) ; l'électricité et le magnétisme sont unifiés au sein de l'électromagnétisme par James Maxwell ; le principe des machines à vapeur, qui est au coeur de la Révolution industrielle, est expliqué avec la naissance de la thermodynamique par Nicolas Léonard Sadi Carnot. La biologie connaît également de profonds boulversements avec la naissance de la génétique suite aux travaux de Gregor Mendel, le développement de la physiologie, l'abandon du vitalisme suite à la synthèse de l'urée qui démontre que les composées organiques obéissent aux mêmes lois physico-chimique que les composés inorganiques.

 

 

 

Et enfin, l'opposition entre science et religion apparaît une nouvelle fois avec la parution de 'L'Origine des espèces' en 1859 de Charles Darwin. Toujours en biologie, les travaux de Ernst Haeckel voit la naissance de l'écologie, avec l'étude des liens entres les êtres vivants et leur environnement. Sur un plan purement philosophique, Auguste Comte (qui n'exerça jamais en tant que scientifique), dans sa doctrine positiviste, formule la loi des trois états qui, selon lui, fait passer l'humanité de l'âge théologique (connaissances religieuses), à l'âge métaphysique, puis à l'âge positif (connaissances scientifiques).

 

 

 

Dans la deuxième partie de sa carrière philosophique, sa pensée se transforme en une sorte de religiosité. L'enseignement a une part capitale dans le développement important que connaît la science, ainsi que les techniques, à partir de cette époque. Les États qui ont démocratisés l'enseignement, lui ont fournit un contexte et des moyens favorables à la recherche scientifiques ont été ainsi à l'avant garde durant plusieurs années.

 

 

 

L'exemple de la France est assez emblématique, qui suite à la Révolution fait de la science un des piliers de l'enseignement et où une véritable politique de la science voit le jour avec le développement d'institutions existantes (Collège de France, Muséum national d'histoire naturelle,...) ou la création de nouvelles (École polytechnique, Conservatoire national des arts et métiers,...). Alors que l'enseignement était principalement donnée par l'Église, le développement de l'enseignement pris en charge par l'État servait également à laïciser le pays et accentue de ce fait encore plus la séparation de l'Église et de la science.

 

 

 

Cette séparation de l'Église et de l'enseignement sera également présente dans d'autres pays comme au Royaume-Uni, mais quelques décennies plus tard. C'est au XIXe siècle que la science se professionnalise véritablement. Les institutions (universités, académies ou encore musées), bien qu'existant auparavant, deviennent les seuls centres scientifiques et marginalisent les apports des amateurs.

 

 

 

Les cabinets de curiosités disparaissent au profit des musées et les échangent qui étaient courants entre savants, amateurs et simples curieux deviennent de plus en plus rares. Pourtant, il reste bien certains domaines ou les travaux des amateurs sont important pour la science. C'est le cas de plusieurs sciences naturelles, comme la botanique, l'ornithologie ou l'entomologie, avec la publication d'article dans des revues de références dans ces domaines. L'astronomie est également un domaine ou les amateurs ont un certain rôle et ont ainsi découvert des comètes comme Hale-Bopp ou encore Hyakutake.

 

 

 

 

► 1800 La population mondiale atteint 1 milliard.

 

 

 

 

► 1800 - 18 janvier Paix de Montfaucon mettant fin à la rébellion des Chouans. Quand il s'agit de pacifier la Vendée, le traité de Montfaucon, conclu par Bernier le 18 janvier 1800, reproduit celui de la Jaunaye, conclu en février 1795 par les Thermidoriens ; clause essentielle, la liberté du culte est assortie toutefois d'une concession complémentaire : aucun serment ne sera exigé du clergé romain. Les Chouans capitulent. Bonaparte leur offre solennellement son pardon, assorti de menaces en cas de refus. C'est davantage par épuisement que par adhésion au gouvernement que les Vendéens acceptent la paix.

 

 

 

 

► 1800 - 9 février Cérémonie en l'honneur de Georges Washington aux Invalides. George Washington, (1732 - 1799), est un héros de la guerre d'Indépendance et Chef d'état-major de l'Armée continentale. Il participe à la rédaction de la Constitution et fait l'unanimité lors du choix du premier président des États-Unis. Pendant ses deux mandats, de 1789 à 1797, il sera un administrateur habile et conscient de l'importance de chacune de ses décisions. Il lui reviendra de faire fonctionner le premier gouvernement et de créer des précédents là où la Constitution n'est pas explicite. Considéré comme un héros national par les Américains, de nombreux hommages lui ont été rendus. Son nom a été donné à la capitale des États-Unis, à un État et à de nombreux sites et monuments.

 

 

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George Washington - Image par Gordon Johnson de Pixabay 

 

 

 

 

► 1800 - 13 février Création de la Banque de France. Soucieux de faire la guerre dans de bonnes conditions financières, Bonaparte crée la Banque de France, dont les statuts ont été approuvés le 6 janvier. Elle est dirigée par un conseil de quinze régents et présente un capital de 30 millions. La banque de France est une banque centrale nationale. Elle s'articule avec la Banque centrale européenne. Elle fut crée en 1800 par le premier consul Napoléon Bonaparte.

 

 

 

 

► 1800 - 14 février Soumission de Cadoudal. Cadoudal qui est l'un des chefs de la chouannerie a repris la guerre en 1799. Le coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) a arrêté son élan et il doit se soumettre. Cette soumission n'est pas une résignation. En Angleterre, il prépare un coup d'état contre Bonaparte qui aura lieu le 15 février 1804 et pour lequel, condamné à mort, il sera exécuté le 28 juin 1804. 

 

 

Georges Cadoudal, (1771-1804), est une figure emblématique de la chouannerie. Son nom est aussi synonyme en Bretagne de la résistance, jusqu'au martyr, au jacobinisme parisien. Son charisme et son intransigeance en font un personnage important de la contre-révolution soutenu indéfectiblement par sa conviction religieuse et la cause royale.

 

 

 

 

► 1800 - 17 février Création des préfetsLe préfet est le chef du département français circonscription administrative déconcentrée. La fonction de préfet a été créée par lors premier consul Bonaparte afin de contrôler les départements et de pacifier le pays après les événements révolutionnaires par loi du 28 pluviôse an VIII.

 

 

Ainsi, le ministre de l'Intérieur, Lucien Bonaparte, ordonne dans sa lettre du 26 avril 1800 : "Je vous recommande de vous occuper sans délai de la levée de la conscription, de la prompte rentrée des contributions. Aimez, honorez les agriculteurs, protégez le commerce. Visitez les manufactures et distinguez par des témoignages d'une haute estime les citoyens qui leur donnent de l'activité".

 

 

 

 

► 1800 - 19 février Napoléon s'installe aux Tuileries.

 

 

 

 

► 1800 - 28 février Plébiscite de la constitution de l'an VIII. Ce plébiscite a pour raison d'être de donner le pouvoir aux trois consuls désignés par Sieyès, que sont Bonaparte, Cambacérès et Lebrun ; il a été appliqué avant même que les résultats (truqués) ne soient connus.

 

 

 

 

► 1800 - 18 mars Lois réorganisant le système judiciaire.

 

 

 

 

► 1800 - 28 mars : L'Acte d'Union de l'Irlande avec la Grande-Bretagne est voté par le parlement irlandais. Préparé par Pitt, il donne aux Irlandais une représentation à Westminster, afin qu'ils prennent part aux débats les concernant. Il entre en vigueur le 1er janvier 1801, et supprime le Parlement de Dublin en échange de la création de 95 députés et 22 pairs irlandais au sein du Parlement du "Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande". George III du Royaume-Uni s'oppose à l'émancipation des catholiques promise par Pitt.

 

 

 

 

► 1800 - 20 mai Les armées de Napoléon franchissent les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard. Napoléon Bonaparte traverse les Alpes et envahit l'Italie.

 

 

 

 

► 1800 - 1er juin Premiers essais de vaccination en France. Le Premier consul Bonaparte est favorable à la vaccination contre la variole, mise au point par le médecin anglais Edward Jenner en 1796. On procède ce jour aux premiers essais en France. Pour donner l'exemple, en dépit des condamnations du clergé, des réticences et des peurs, Napoléon Ier fera vacciner le roi de Rome. Les cas de variole seront réduits aux trois quarts, dès 1814.

 

 

 

 

► 1800 - 2 juin Napoléon s'empare de Milan.

 

 

 

 

► 1800 - 9 juin Victoire de Napoléon à Montebello. Lannes et ses 6 000 hommes se heurtent à Montebello aux 17 000 hommes et 35 canons du général autrichien Ott. D'abord repoussé, Lannes reçoit le renfort de Victor avec 6 000 soldats, reprend l'offensive et met en déroute les Autrichiens, surpris par cette arrivée de troupes fraîches. L'ennemi laisse 4 000 hommes sur le champ de bataille, alors que les Français n'en ont perdu que 500. Cette victoire vaudra à Lannes le titre de duc de Montebello en 1808. La bataille de Montebello a eu lieu le 9 juin 1800 près de Montebello en Lombardie.

 

 

Un général autrichien, "feldmarschal" Ott, marche avec 12 000 hommes vers Alexandrie. Une de ses divisions est attaquée par la 6e Légère. Le commandant de la division O'Really, les pousse sur Casteggio, où ils sont défaits par le maréchal Jean Lannes. Jean Lannes se distingua lors de cette bataille, et devint duc de Montebello en 1808. Jean Lannes (° 10 avril 1769 à Lectoure (Gers), † 31 mai 1809 à Ebersdorf après la bataille d'Essling du 22 mai où il fut blessé à la fin des combats), maréchal d'Empire, duc de Montebello.

 

 

 

 

► 1800 - 14 juin Victoire de Napoléon à Marengo contre les Autrichiens. A 9 heures du matin, la bataille s'engage. Les 22 000 Français font face à 30 000 Autrichiens. A 14 heures, la situation est critique. Victor est à court de munitions. Il abandonne l'artillerie à l'ennemi. Tout à coup, Desaix arrive à la rescousse et livre un combat d'arrière-garde pour mettre fin à la retraite. Marmont mitraille l'avant-garde autrichienne. Au cours de l'attaque, Desaix est tué. Kellerman et ses cavaliers fondent sur le flanc gauche de l'ennemi. Surpris, les Autrichiens se débandent.

 

 

Commentaire le lendemain de Bonaparte à l'attention des consuls de la République : "Les nouvelles de l'armée sont très bonnes. Je serai bientôt à Paris. Je ne peux pas vous en dire davantage. Je suis dans la plus profonde douleur de la mort de l'homme que j'aimais et que j'estimais le plus". Il s'agit de Desaix. La Bataille de Marengo eut lieu le 14 juin 1800, près du petit village de Marengo (70 km au nord de Gênes) dans le Piémont (nord de l'Italie).

 

 

Elle opposa les armées de Bonaparte aux armées autrichiennes. De retour d'Égypte en août 1799, Bonaparte participe au coup d'État du 18 et 19 brumaire (9-10 novembre) de la même année. Devenu premier consul, le vainqueur des Pyramides s'applique à rétablir la paix civile, tout en négociant avec les ennemis extérieurs de la France. Depuis la fin de 1798, en effet, une nouvelle coalition, dont les Russes sont sortis après leur défaite à Zurich (septembre 1799), s'est formée contre la France.

 

 

Napoléon fait des avances à l'Autriche puis à l'Angleterre, mais il se heurte à une forme d'opposition. Contraint à la guerre, Bonaparte imagine une nouvelle campagne d'Italie, beaucoup plus téméraire que la précédente. Il constitue une armée de réserve à Lyon puis il confie au général Moreau l'action principale de son plan, c'est-à-dire l'attaque de l'Autriche par le sud de l'Allemagne.

 

 

"Je croyais attaquer l'ennemi, c'est lui qui me prévient, revenez au nom de Dieu si vous le pouvez encore" écrivait Bonaparte au général Desaix, alors que la bataille de Marengo, mal engagée, tournait à son désavantage. Quelques heures plus tard, Desaix arriva, offrant la victoire au Premier Consul. Cette victoire permit de conclure la guerre entre la France et l'Autriche, et par la même occasion, la deuxième coalition.

 

 

 

 

► 1800 - 15 juillet Début des signatures du Concordat avec le Saint-Siège. Depuis dix mois, les négociations sont ardues et le travail que demande chacun des articles est infini. Le secrétaire d'état du pape Pie VII, monseigneur Consalvi, par sa finesse et son habileté permet l'élaboration d'un document définitif que l'on commence à signer en ce jour. La religion catholique est considérée comme "celle de la majorité des Français". Il revient au gouvernement de désigner les évêques que le pape institue. L'état garantit aux prêtres et aux évêques un traitement. L'église, pour sa part, s'engage à ne pas inquiéter ceux qui ont fait l'acquisition de biens ecclésiastiques.

 

 

 

 

► 1800 - 20 août Capture de la frégate française La Vengeance par la frégate anglaise Seine.

 

 

 

 

► 1800 - 30 septembre Signature du traité de Mortefontaine mettant fin aux hostilités franco-américaines. Les navires américains saisis par les corsaires du roi à l'occasion de la guerre contre le commerce maritime avec l'Angleterre enveniment les relations entre les deux républiques depuis des mois. Par ce traité, les deux gouvernements français et américain mettent fin au malentendu. Traité de Mortefontaine entre la France et les États-Unis, mettant fin à la guerre maritime débutée 3 ans plus tôt. Le Traité de Mortefontaine est une convention signée en 1800 entre la France et les États-Unis terminant la quasi guerre.

 

 

 

 

► 1800 - 1er octobre Traité de San Ildefonso où l'Espagne restitue la Louisiane à la France. Par le traité de San Ildefonso, la Louisiane revient à la France en échange de territoires nouveaux cédés au duché de Parme, possession d'un Bourbon d'Espagne. Traité préliminaire et secret de Saint-Ildefonse entre la France et l'Espagne : la France cède le grand-duché de Toscane à l'infant d'Espagne, duc de Parme, en échange de la Louisiane et du duché de Parme. 

 

 

La Louisiane est alors une région regroupant les états actuels du Montana, du Dakota du Nord et du Sud, du Nebraska, de l'Iowa, du Kansas, de l'Oklahoma, du Missouri, de l'Arkansas, de la Louisiane même et d'une partie du Minnesota, du Wyoming et du Colorado (soit 1,6 million de km²). Traité de San Ildefonso, troisième Traité (1800), traité secret signé entre l'Espagne et la France le 1er octobre 1800.

 

 

Napoléon Bonaparte promettait la création d'un Royaume d'Étrurie en Italie qui dépendrait directement de l'Espagne, en échange de la mise à sa disposition de la Flotte Royale Espagnole (Armada Real Espanola) pour la guerre contre le Royaume-Uni et de la déclaration de guerre au Portugal (Guerra de las Naranjas ou Guerre des Oranges). La France récupérait en outre le territoire de la Louisiane cédé auparavant en 1762 à l'Espagne.

 

 

 

 

► 1800 Prise du navire 'Le Kent' (croiseurs cuirassés anglais) par Robert Surcouf dans le Golfe du Bengale. Robert Surcouf (décembre 1773 à Saint-Malo - 8 juillet 1827) est un corsaire français. Marin intrépide, il harcela les marines marchandes et militaires anglaises, non seulement dans les mers de l'Europe, mais aussi dans celles de l'Inde. Il acquit de fait réputation et fortune en faisant la course. Un corsaire est un membre de l'équipage d'un navire corsaire, navire civil armé, généralement marchand, autorisé par une lettre de course (ou lettre de marque) à attaquer tout navire battant pavillon d'États ennemis, et particulièrement son trafic marchand.

 

 

Les corsaires, à tort confondus avec les pirates, sont en quelque sorte des marins mercenaires. À ce titre, ils utilisaient des navires généralement de petite taille, rapides, manoeuvrants et discrets pour exécuter des abordages en mer plus par surprise que par force. Lorsque la "fortune" leur souriait, ils pouvaient enlever des bateaux de fort tonnage (l'emblématique capture du Kent par la flûte 'la Confiance' de Robert Surcouf le 31 août 1800) mais souvent marchands, peu propices à leur activité et qu'ils revendaient souvent.

 

 

 

 

► 1800 - 12 octobre Engagement naval entre la corvette française le Berceau à la frégate USS Boston.

 

 

 

 

► 1800 - 3 décembre Victoire française contre les Autrichiens à Hohenlinden. La bataille de Hohenlinden eu lieu le 12 frimaire an IX (3 décembre 1800) entre les troupes françaises du général Moreau et les forces autrichiennes et bavaroises commandées par l'archiduc Jean d'Autriche. Jean d'Autriche (20 janvier 1782 à Florence † 11 mai 1859 à Graz) 13ème fils de Léopold II du Saint-Empire, frère de l'empereur François Ier d'Autriche.

 

 

 

 

► 1800 - 24 décembre Attentat manqué à la "machine infernale" contre le Premier Consul Napoléon rue Saint-Nicaise à Paris. Une "machine infernale" (bombe) l'attendait rue Saint-Nicaise. Le cocher du Premier consul passa au grand galop. La bombe explosa trop tard et seules les vitres du véhicule furent soufflées. Sur place, en revanche, ce fut le carnage. On dénombra une dizaine de morts. Fouché, alors ministre de la Police, réussit à prouver que l'attentat était l'oeuvre des royalistes, alors que Bonaparte était persuadé avoir affaire aux Jacobins.

 

 

 

 

► 1800 Madame de Stael écrit 'De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales’

 

 

 

 

► 1800 Le Marquis de Sade écrit 'Les Crimes de l'Amour’

 

 

 

 

► 1800 Invention du métier à tisser de Jacquard. Le Métier Jacquard est un métier à tisser mis au point par le lyonnais Joseph Marie Jacquard au début du XIXe siècle. Le métier Jacquard combine les techniques des aiguilles de Basile Bouchon, les cartes perforées de Falcon et du cylindre de Vaucanson.

 

 

Cette utilisation de cartes perforées fait qu'il est parfois considéré comme l'ancêtre de l'ordinateur. Grâce à lui, il est possible pour un seul ouvrier de manipuler le métier à tisser, au lieu de plusieurs auparavant. A Lyon, le métier Jacquard sera mal reçu par les ouvriers de la soie (les Canuts) qui voient en lui une cause possible de chômage. Joseph Marie Jacquard (Lyon, 1752 - Oullins, 1834) est notamment connu pour être l'inventeur du métier à tisser semi-automatique.

 

 

 

 

► 1800 Invention de la pile hydro-électrique par Alessandro Volta. Les premiers systèmes étaient constitués d'un empilement de disques de deux métaux différent séparés par des disques de feutre, imbibés d'acide, d'où le terme de pile. Le principe fut découvert par Alessandro Volta en 1800.

 

 

 

 

► 1800 Invention du revêtement de chaussée par Macadam. Le macadam est une technique d'empierrement des chaussées développée par l'écossais John Loudon McAdam (21 septembre 1756 - 26 novembre 1836). John Loudon McAdam, ingénieur écossais (1756-1836). Il fut le premier à mettre en oeuvre le système de revêtement des routes à l'aide de pierres cassées, qui porte à présent son nom. Son procédé fut introduit à Paris en 1849.

 

 

 

 

► 1801 - 1er janvier : Entrée en vigueur de l'Acte d'Union qui réunit l'Irlande à la Grande BretagneL'Union Jack devient le drapeau officiel du Royaume-UniLe Royaume-Uni est un état souverain qui couvre l'Angleterre, l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord, et qui a également compris l'Irlande pendant plusieurs siècles. Il a été créé par l'acte d'Union de 1801 qui unit les royaumes de Grande-Bretagne et d'Irlande. Le royaume d'Angleterre en est à l'origine : il inclut successivement la principauté de Galles, le royaume d'Écosse et le royaume d'Irlande.

 

 

 

 

► 1801 Alexandre Ier de Russie, empereur de RussieAlexandre Ier de Russie, Pavlovitch Romanov, plus connu sous le nom d'Alexandre Ier de Russie, né à Saint-Pétersbourg en 1777, mort à Taganrog en 1825, fils de Paul Ier, tsar de Russie et de Sophie-Dorothée de Wurtemberg. En 1793, il épouse Louise de Bade (1779-1826, Impératrice Élisabeth Alexeievna). Il fut tsar de Russie de 1801 à 1825. Son règne coïncida presque exactement avec celui de Napoléon, qu'il combattit à plusieurs reprises jusqu'à la bataille victorieuse de 1814.

 

 

 

 

► 1801 - 4 janvier Mariage de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais. Exigé par Bonaparte, le mariage entre son frère, Louis et la fille de Joséphine, sa femme, sera très malheureux. De cette union naîtra Charles Louis-Napoléon Bonaparte qui devient Napoléon III en 1852. Louis Bonaparte (Ajaccio, 2 septembre 1778 - Livourne, 25 juillet 1846) En 1802, il épouse Hortense de Beauharnais (1783-1837), fille d'Alexandre de Beauharnais et de Joséphine de Beauharnais.

 

 

Ils eurent ensemble trois enfants : Napoléon-Charles Bonaparte (1802-1807), Napoléon-Louis Bonaparte (1804-1831), Louis-Napoléon Bonaparte qui seul survécu et sera le futur Napoléon III (1808-1873). Nommé Roi de Hollande par son frère en 1806, il fut contraint d'y renoncer et de céder son royaume en 1810, son territoire étant alors annexé à l'Empire français. Hortense de Beauharnais, reine de Hollande (1806-1810), duchesse de Saint-Leu (1814), née le 10 avril 1783 et morte le 5 octobre 1837, était un membre de la famille impériale française.

 

 

 

 

► 1801 - 5 janvier Sénatus-consulte ratifiant la déportation de 130 Jacobins ou Royalistes. Sénatus-consulte sous le consulat, le premier et second empire, acte voté par le senat et ayant la valeur d'une loi.

 

 

 

 

► 1801 - 9 février Traité de Lunéville entre la France et l'Autriche. La paix, signée entre la France et l'Autriche, confirme le traité de Campo-Formio. Par celui-ci, les Autrichiens ont été chassés d'Italie à l'exception de la Vénétie et ont abandonné à la France la rive gauche du Rhin, l'actuelle Belgique, où sont créés quatre départements. Le traité de Lunéville a été signé le 9 février 1801 (20 pluviôse an IX) entre Joseph Bonaparte, représentant la France, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l'Autriche.

 

 

Le traité fait suite aux victoires de Napoléon à Marengo (14 juin 1800) et de Moreau à Hohenlinden le 3 décembre de la même année, d'où s'ensuit l'armistice de Trévise avec les Autrichiens le 15 janvier 1801. Il marque la fin de la deuxième coalition. Quelques jours plus tard, l'Angleterre doit signer la paix d'Amiens (mars 1802). Le traité de Lunéville confirme pour la France la possession de la Belgique et de la rive gauche du Rhin qui avait été obtenue par le traité de Campo-Formio. Le dogme révolutionnaire des frontières naturelles devient alors une réalité.

 

 

 

 

► 1801 - 17 février : À la suite d'un démêlé électoral, Thomas Jefferson est élu président des États-Unis (vice président, son opposant Aaron Burr). Thomas Jefferson, (1743-1826), est le troisième président des États-Unis d'Amérique de 1801 à 1809. C'est aussi un homme d'État, un philosophe politique ne cachant pas ses sympathies francophiles, un agronome, un propriétaire terrien possédant 187 esclaves noirs, un architecte, un archéologue, un auteur et plus généralement une personnalité très éclectique dans ses connaissances et ses réalisations.

 

 

 

 

► 1801 - 9 mai Toussaint Louverture promulgue une Constitution. Par la Constitution qu'il promulgue, Toussaint Louverture institue en pratique l'indépendance de Saint-Domingue dont il est le seul maître. Le 8 juillet suivant, il se fera nommer gouverneur à vie de l'île. Saint-Domingue est le terme utilisé entre le XVIIIe et le XIXe siècle pour désigner l'actuelle Haïti alors colonisée par la France. 

 

 

Pierre-Dominique Toussaint Louverture, né le 20 mai 1743, mort le 7 avril 1803, est l'un des dirigeants de la Révolution haïtienne, et par la suite est devenu gouverneur de Saint-Domingue (le nom d'Haïti à l'époque). Ancien esclave, Toussaint gagne sa liberté à l'âge de 33 ans. La Révolution française provoque d'énormes répercussions dans l'île : les "patriotes" blancs revendiquent l'égalité de tous les Blancs, les gens de couleur libres revendiquent l'égalité de tous les libres, les trois provinces proclament leur autonomie et les grands Blancs envisagent l'indépendance.

 

 

En août 1791, des esclaves du Nord se révoltent. Toussaint Bréda devient aide-de-camp de Georges Biassou, commandant des esclaves alliés aux Espagnols. En 1793 sa conduite à la tête de la cavalerie lui gagne le surnom de L'Ouverture, dont il se servira dorénavant. Deux commissaires de la République française, Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel, arrivent à Saint-Domingue en 1793 (an II) pour garantir les droits des gens de couleur.

 

 

En effet, ils offrent l'émancipation aux esclaves s'ils se joignent à la Révolution pour chasser les Britanniques et les royalistes. Le 16 pluviôse an II (4 février 1794), la Constituante ratifie cette étape en faisant abolir l'esclavage dans tous les territoires de la République française. C'est alors en mai 1794, par l'intervention de son ami français le général Laveaux, que Toussaint effectue une volte-face momentanée et rejoint la France jacobine. L'armée sous son commandement - qui compte des soldats noirs, mulâtres et blancs - défait leurs anciens alliés espagnols.

 

 

Ils chassent même les Britanniques de l'île en 1798. Tout-puissant, Toussaint défait en 1799 son rival, le général mulâtre André Rigaud. Il conquiert la partie espagnole de l'île en 1800. Partout il fait émanciper les esclaves. En 1801 il proclame une constitution qui fait de Toussaint Gouverneur à vie. Napoléon Bonaparte, dont le pouvoir en France s'accroît, est désireux de restaurer la domination des colons français afin de faire refleurir l'économie sucrière.

 

 

Une armée sous la direction de son beau-frère, Charles Leclerc, est envoyé à Saint-Domingue en 1802 pour faire tenir la promesse de Toussaint de rétablir les colons. Capturé par ruse, Toussaint est emprisonné et envoyé en France. Il meurt au Fort de Joux dans le département de Doubs en 1803. Les Français ne réussissent pas à rétablir l'esclavage à Haïti. Grâce à la puissance militaire construite sous Toussaint, les généraux noirs triomphent sur les Français à la bataille de Vertières en 1803. Leur nouveau chef, Jean-Jacques Dessalines, proclame l'indépendance haïtienne le 1er janvier 1804.

 

 

 

 

► 1801 - 20 avril Exécution de Saint-Réjan et Cabon auteurs de l'attentat de la rue Saint-Nicaise.

 

 

 

 

 

► 1801 - 15 juillet Signature du Concordat. A minuit Napoléon Bonaparte et Pie VII signent le Concordat à Paris. Le texte déclare la religion catholique "religion de la grande majorité des citoyens français" et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte.

 

 

La signature du Concordat met fin à 10 ans de querelles entre le Vatican et la France, et assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat sera promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII sacrera Napoléon empereur en 1804. Le concordat de 1801 fut signé entre Napoléon Bonaparte, Premier Consul, et le cardinal Consalvi, secrétaire d'État et représentant du pape Pie VII. Il stipule que : "La religion catholique, apostolique et romaine, sera librement exercée en France". "Il sera fait par le Saint-Siége, de concert avec le Gouvernement, une nouvelle circonscription des diocèses français".

 

 

 

 

► 1801 - 31 août Fin de l'expédition d'Égypte. Le général Ménou, chef des troupes françaises d'Égypte, signe un accord d'évacuation avec les Britanniques à Alexandrie. En 1798, une expédition militaire française avait débarqué à Alexandrie. A sa tête, le général Bonaparte voulait saper l'autorité des Britanniques en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Si la campagne d'Égypte se solde par un échec sur le plan militaire, elle permettra à l'égyptologie de se développer.

 

 

 

 

► 1801 - 6 juillet Elgin autorisé par l'Empire Ottoman à prélever des frises sur le Parthénon. Après avoir obtenu l'autorisation de visiter le site, Lord Elgin, ambassadeur Anglais à Constantinople, obtient le droit de prélever des frises sur le site de l'Acropole. Cette autorisation permet au diplomate de demander à son collaborateur Lusieri d'effectuer des prélèvements.

 

 

En quelques mois, la moitié des frises, sculptures et métopes du site seront prélevées, avec parfois une absence totale de délicatesse : des frises sont coupées à la scie. La collection qui en résulte est dorénavant au British Museum de Londres. Mais la réalité de l'autorisation due au sultan et de ses modalités est fortement remise en question aujourd'hui. Toutefois, et malgré les demandes d'Athènes, ces fragments sont toujours exposés à Londres.

 

 

 

 

► 1801 - 8 octobre Traité de paix franco-russe. Paul Ier de Russie engagea son pays dans la deuxième coalition contre la France en 1798 puis dans une neutralité armée contre le Royaume Uni en 1801. Dans les deux cas il semble qu'il ait agit suivant ses sentiments par exemple contre la France à cause des chevaliers puis contre l'Angleterre sous le charme de Napoléon. Son envoi d'un corps expéditionnaire cosaque vers l'Inde fut un échec.

 

 

 

 

► 1801 - 7 novembre Volta présente sa pile électrique à Bonaparte. Alessandro Volta fait, devant le général Bonaparte, à l'institut, la démonstration de sa pile électrique. Bonaparte demande à ce qu'une médaille d'or soit décernée à l'inventeur, qui a répondu au général, s'inquiétant de la place de Dieu dans l'expérience, que Dieu n'avait pas été une hypothèse nécessaire. Il le fait comte et le pensionne. Les volts, unités de tension électrique, tirent leur nom de celui de Volta.

 

 

 

 

► 1801 - 14 décembre Départ d'une expédition militaire sous les ordres du Général Leclerc pour Saint-Domingue. Il envoya une armée forte de 70 000 hommes à Saint-Domingue pour rétablir l'autorité de la France. Après quelques succès, notamment la capture de Toussaint Louverture (qui mourut au Fort de Joux, dans le Doubs, le 7 avril 1803), son armée fut anéantie par une épidémie de fièvre jaune. Voyant cela Bonaparte vendit la Louisiane, immense territoire d'Amérique du Nord, aux États-Unis. 

 

 

Général Leclerc, Victor-Emmanuel Leclerc (1772-1802), général de brigade français. Il est né à Pontoise, est enrôlé-volontaire dans l'armée en 1791. Sous-lieutenant en 1792, Général de brigade dès l'an V (1796) lors de la Campagne d'Italie puis Général en chef de l'armée de Saint-Domingue en l'an X (1801), il épouse Pauline Bonaparte en 1797. C'est un des grands généraux de Napoléon Ier. Il est terrassé par la fièvre jaune le II brumaire de l'an XI à 30 ans.

 

 

 

 

► 1801 Chateaubriand écrit 'Oeuvres diverses’

 

 

 

 

► 1801 Destutt de Tracy écrit 'Éléments d'idéologie'. Destutt de Tracy, né à Paris, le 20 juillet 1754. Il fut officier avant la Révolution, député aux États généraux, maréchal de camp en 1792 ; arrêté pendant la Terreur comme suspect, il émigra et fut arrêté avec La Fayette à Luxembourg et détenu à Olmutz par ordre de l'empereur d'Autriche ; sénateur en 1799, il fut pair de France.

 

 

Membre de l'Institut en 1795 (membre non résident de la deuxième classe, 18 février 1796), il appartient à la classe des Sciences morales et politiques (1832), sa philosophie le rattachait à l'école sensualiste ; il fut élu à l'Académie française le 15 juin 1808 en remplacement de Pierre Cabanis et reçu par le comte Louis-Philippe de Ségur le 21 décembre 1808.

 

 

 

 

► 1802 - 25 janvier La république Cisalpine devient la république italienne. Le 25 janvier 1802, Bonaparte la rebaptise République italienne et s'en proclame président. Le 17 mars 1805, il la transforme cette fois en Royaume d'Italie, dont il devient roi.

 

 

 

 

► 1802 - 25 mars Le traité d'Amiens entre la France et le Royaume-Uni met fin à la deuxième coalition. Cette paix signée par Joseph Bonaparte, frère du Premier Consul, et Cornwallis avec l'Espagne, la Hollande et l'Angleterre est la première qui soit signée par la France depuis 1792. Elle est accueillie avec enthousiasme. La Paix d'Amiens est conclue le 25 mars 1802 (4 germinal an X), puis signée le 27 à l'Hôtel de ville. Elle stipule que toutes les possessions des unes et autres parties prises par fait de guerre seront restituées, sauf l'île de la Trinité et Ceylan, laissées aux Anglais.

 

 

Le Cap de Bonne-Espérance retourne aux Hollandais, les frontières sont fixées entre Guyane française et portugaise, la république reconnue aux Sept-Isles, les droits des pêches de Terre-Neuve et sur le bois de Saint-Pierre-et-Miquelon délimités, les droits de la famille de Nassau en Hollande compensés, et enfin le statut de Malte et de ses chevaliers très précisément établi dans son indépendance à l'égard de l'Angleterre et de la France. Naples et Rome devront être évacués par la France, Porto-Ferraio par l'Angleterre. La paix est rompue après le retour au pouvoir de William Pitt le Jeune, qui déclare la guerre à la France, et organise la Troisième coalition.

 

 

 

 

► 1802 - 1er mai Fondation de l'école militaire de Saint-Cyr. L'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (ESM) est un établissement d'enseignement supérieur français, qui forme des officiers de l'armée de terre. L'école est créée le 1er mai 1802 par Napoléon Bonaparte, qui l'installe d'abord à Fontainebleau, puis en 1806, à Saint-Cyr-l'École (Yvelines), dans les bâtiments de la Maison royale de Saint-Louis fondée par Madame de Maintenon en 1686.

 

 

 

 

► 1802 - 2 mai Le Général Richepance débarque à Pointe-à-Pitre à la tête d'une expédition militaire. Antoine Richepance, (25 mars 1770 à Metz - 3 se-ptembre 1802 Basse-Terre, en Guadeloupe) fut un général de Napoléon et un esclavagiste. Décidé par son audace de la victoire de Hohenlinden, 3 décembre 1800. Vainqueur à Herdorf (15 décembre), à Strasswabchen (16 décembre), Frankenmarkt (17 décembre), Schwannstadt (18 décembre), et Lambach (19 décembre).

 

 

Mis en non-activité lors de la suppression de l'Armée du Rhin, 28 mars 1801. Inspecteur général des troupes de cavalerie des 24ème et 25ème divisions militaires et de Batavie, 24 juillet 1801. Le 4 mars 1802, il est nommé Général en chef de l'Armée expéditionnaire de la Guadeloupe et capitaine général. Le général Richepance débarque avec ses 3740 soldats, ordonne aussitôt de dégarnir les forts et de remplacer les soldats noirs par ses propres troupes.

 

 

 

 

► 1802 - 20 mai Création de la Légion d'honneur. Cinq jours plus tôt, le Premier consul qu'est Bonaparte a écrit : "En exécution de l'article 87 de la Constitution concernant les récompenses militaires et pour récompenser aussi les vertus civiles, il sera formée une Légion d'honneur. Je défie qu'on me montre une république ancienne ou moderne dans laquelle il n'y ait pas eu des distinctions.

 

 

On appelle cela des hochets ; eh bien, c'est avec des hochets que l'on mène les hommes". En ce 19 mai, le décret est voté par le corps législatif. L'ordre national de la Légion d'honneur est une décoration honorifique française. Elle a été instituée le 20 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle récompense les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.

 

 

 

 

► 1802 - 20 mai Rétablissement de l'esclavage dans les colonies. Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage dans les colonies à la demande de sa femme, Joséphine de Beauharnais (une béké de Martinique). Ce rétablissement devait faire repartir une économie défaillante dans les colonies des Antilles. Il fallut attendre 1848 pour que l'abolition définitive de l'esclavage soit promulguée. Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 à Trois-Ilets (Martinique), morte le 29 mai 1814 à Rueil-Malmaison.

 

 

Elle épousera, le 13 décembre 1779 à Noisy-le-Grand, Alexandre, vicomte de Beauharnais - aussi orthographié à l'époque "Biauharnois". Le couple donnera naissance à deux enfants, Eugène et Hortense. Les Beauharnais étaient séparés depuis longtemps lorsque le vicomte fut guillotiné en 1794. Elle épousera Napoléon Bonaparte en 1796, de six ans son cadet. C'est lui qui décidera de changer son prénom de Rose en Joséphine. Il sera nommé général en chef de l'armée d'Italie, en partie grâce à elle.

 

 

Leur vie de couple sera orageuse, sous le Directoire à cause des infidélités chroniques de Joséphine, qui refusa de le suivre dans ses campagnes ; par la suite, à cause de la jalousie de celle-ci, la situation s'étant inversée. Napoléon crut qu'il était stérile, Joséphine ayant déjà deux enfants, jusqu'au jour où une suivante de sa femme lui donna un fils, Léon. Il se décida alors à la répudier en 1809 pour fonder une dynastie. Il lui conserva néanmoins le titre d'impératrice.

 

 

 

 

► 1802 - 25 mai Suicide d'Ignace (rebelle guadeloupéen) dans la redoute de Baimbridge. Joseph Ignace né en Guadeloupe (1769 ou 1772 - 25 mai 1802) était un officier des troupes républicaines opposé au rétablissement de l'esclavage par Napoléon Bonaparte. D'abord charpentier, il participe au soulèvement de Pointe-à-Pitre en 1792. Engagé dans l'armée républicaine, il gravit les échelons jusqu'à devenir commandant du fort de la Victoire.

 

 

Il apparaît dans tous les combats pour l'autonomie de la Guadeloupe du renvoi des représentants de l'autorité française (1799) à la résistance contre le rétablissement de l'esclavage. Lors de la défense du fort de Baimbridge contre les troupes commandées par Richepance, il se fait sauter la cervelle respectant le serment qu'il avait fait de "Vivre libre ou mourir".

 

 

 

 

►1802 - 28 mai Suicide de Louis Delgrès (rebelle guadeloupéen)au Matouba. Louis Delgrès, né mulâtre en 1766 d'une mère blanche et d'un père guadeloupéen noir, Louis Delgrès devient sergent en 1791 et se bat contre les Anglais qui le capturent lors de la prise de la Martinique en 1794. Déporté en France, il revient aux Antilles en 1799 et organise la résistance des rebelles en 1802 contre le général de Richepance venu en Guadeloupe sur ordre de Napoléon Ier pour y rétablir l'esclavage.

 

 

Delgrès affiche sur les murs de Basse-Terre une proclamation adressée à "l'univers entier" dans laquelle il pousse "le cri de l'innocence et du désespoir". Obligé de se replier au Fort de Basse-Terre qu'il doit ensuite abandonner, il se réfugie au pied de la Soufrière. Se voyant perdu, Delgrès et ses 300 fidèles compagnons se suicident dans leur refuge, respectant ainsi la devise révolutionnaire "Vivre libre ou mourir".

 

 

 

 

► 1802 - 7 juin Arrestation de Toussaint Louverture lors d'une entrevue.

 

 

 

 

► 1802 - 2 août Suite au plébiscite le Sénat proclame Bonaparte consul à vie. Épuration du Tribunat. Bonaparte, Premier consul, fait éliminer par le Sénat vingt tribuns hostiles au régime. "Le peuple français nomme et le Sénat proclame Napoléon Bonaparte Premier consul à vie". Sur plus de 3,5 millions de votants lors du plébiscite, il n'y a guère que 8 000 non, dont 60 à Paris.

 

 

 

 

► 1802 - 4 août Le Sénat approuve la constitution de l'An X. La Constitution de l'an X instaure le Consulat à vie. Elle est instaurée par un senatus-consulte à la demande de Napoléon Bonaparte qui est approuvé par plébiscite. Il est désormais au coeur de chaque institution. Bonaparte devient Premier Consul à Vie. Le Sénat fermement controllé par Bonaparte voit ses pouvoirs augmentés au détrimement du Corps Législatif et du Tribunat. Bonaparte nomme les membres du Sénat et peut dissoudre le Corps Législatif et le Tribunat. Il a le droit de grâce. Il peut signer seul les traités. Le suffrage universel est partielement abandoné au profit du suffrage censitaire.

 

 

 

 

► 1802 - 11 septembre Annexion du Piémont par la France. Contredisant les règles qu'il s'était lui même fixé, Napoléon annexe la riche région de Turin à la France en se basant sur un référendum remontant à 1799. Le Piémont est divisé en six départements. Cette annexion en dehors des frontières naturelles et historiques de la France provoque la fureur des grandes puissances européennes et met à mal l'image de libérateur de Napoléon auprès des patriotes du Piémont et d'ailleurs.

 

 

 

 

 

► 1802 - 13 septembre Disgrâce de Fouché. Talleyrand, Joseph et Lucien Bonaparte, furieux d'être espionnés sans cesse par les hommes de la police de Fouché, obtiennent du Premier consul Bonaparte sa disgrâce. L'empereur supprime le ministère de la Police.

 

 

 

 

► 1802 - 2 novembre Mort du Général Leclerc (de la fièvre jaune) à Saint-Domingue.

 

 

 

 

► 1802 - 26 décembre Décret assurant un traitement aux prêtres catholiques. A la suite du Concordat de 1801, les "articles organiques" placent l'église catholique sous la dépendance de Bonaparte. Les prêtres recevront un traitement annuel de cinq cents francs.

 

 

 

 

► 1802 à 1885 - naissance et mort de Victor Hugo. Poète, romancier, auteur de théâtre, critique, journaliste, historien, Victor Hugo est sans conteste l'un des géants de la littérature française. Pourtant les critiques à son égard ne manquent pas. André Gide lorsqu'on lui demandait quel était le plus grand poète français, répondait, mi-admiratif, mi-ironique : "Victor Hugo, hélas". Quant à Cocteau il n'hésitait pas, lui non plus, à se moquer : "Victor Hugo était un fou qui se prenait pour Victor Hugo".

 

 

 

Il faut dire que l'auteur des 'Misérables' et des 'Châtiments' a allié à la fois ambition, longévité, puissance de travail et génie, ce qui ne pouvait que concourir à ce mélange de fascination et d'irritation qu'il suscite encore aujourd'hui. Fils d'un général d'Empire souvent absent, Victor Hugo est élevé surtout par sa mère. Alors qu'il est encore élève au lycée Louis-le-Grand, il se fait connaître en publiant son premier recueil de poème, 'Odes' et obtient, pour celui-ci, une pension de Louis XVIII.

 

 

 

Chef d'un groupe de jeunes écrivains, il publie en 1827 sa première pièce de théâtre en vers, 'Cromwell', puis 'Orientales', 'Hernani'. Il s'impose comme le porte-parole du romantisme aux côtés de Gérard de Nerval et de Gauthier. En 1831, il publie son premier roman historique, "Notre-Dame-de-Paris", et en 1838 son chef d'oeuvre romantique 'Ruy Blas'. En 1841, il est élu à l'Académie française. En 1843, la mort de sa fille Léopoldine le déchire et le pousse à réviser son action. Il entame une carrière politique. Élu à l'Assemblée constituante en 1848, il prend position contre la société qui l'entoure : la peine de mort, la misère, l'ordre moral et religieux.

 

 

 

C'est en 1862 que Victor Hugo termine 'Les Misérables', immense succès populaire à l'époque. Fervent opposant au coup d'état du 2 décembre 1851, il doit prendre le chemin de l'exil jusqu'en 1870. Installé à Jersey et Guernesey, il écrit 'Les châtiments', et 'Les contemplations'. De retour en France, à plus de 60 ans, il entame la rédaction de 'La Légende des siècles'. Poète romantique, dramaturge en rupture avec les codes classiques, et auteur de romans mythiques, Victor Hugo a connu la gloire populaire et la reconnaissance de ses pairs.

 

 

 

 

► 1802 Gay-Lussac découvre la loi de dilatation des gazLouis Joseph Gay-Lussac (Saint-Léonard-de-Noblat 6 décembre 1778 - Paris 9 mai 1850) était un chimiste et physicien français, connu pour ses études sur les propriétés des gaz. En 1802, il découvrit la loi de dilatation des gaz et, quelques années plus tard, les lois volumétriques qui portent aujourd'hui son nom. Ces dernières stipulent que les gaz se mélangent entre eux selon des rapports volumétriques simples.

 

 

Il apporta quelques améliorations au baromètre à mercure. En 1804, il entreprit deux ascensions en ballon afin d'étudier les variations du magnétisme terrestre et la composition de l'air à différentes altitudes. En 1808, en collaboration avec le chimiste français Louis Jacques Thénard, Gay-Lussac travailla à la préparation du potassium et du sodium, et découvrit le bore.

 

 

L'année suivante, il démontra que le chlore, appelé alors acide muriatique oxygéné, était en fait un corps simple. En 1815, il découvrit le cyanogène, de formule C2N2, et l'acide cyanhydrique. Dans le domaine de la chimie industrielle, il améliora les procédés de fabrication de l'acide sulfurique et de l'acide oxalique et mit au point des méthodes de contrôle par dosage.

 

 

 

 

► 1802 Chateaubriand écrit 'Génie du Christianisme’

 

 

 

 

► 1802 René Charles de Pixérécourt écrit 'Coelina ou l'enfant du mystère'. René Charles de Pixérécourt, né en 1773 (Nancy, Meurthe-et-Moselle), mort en 1844 (Nancy, Meurthe-et-Moselle) à l'âge de 71 ans. Sa première oeuvre a été publiée en 1797 (il avait 24 ans).

 

 

 

 

► 1802 à 1870 - naissance et mort de Alexandre Dumas, père. Dramaturge et romancier français. Petit-fils d'une esclave noire et d'un marquis créole, Alexandre Dumas a largement pris sa revanche sur son "infortune". Quand son père meurt, la famille n'a que peu de moyens pour les études d'Alexandre. Grâce aux relations de son père, il trouve une place de clerc de notaire. Ses talents d'écriture sont rapidement remarqués, et c'est sous la protection du duc d'Orléans (Louis-Philippe Ier) qu'il travaille jusqu'à la révolution.

 

 

Sa carrière littéraire commence par le théâtre mais, après le triomphe de son livre 'Henri III et sa cour', il préfère se consacrer au roman. Les succès populaires des romans-feuilletons se succèdent. Entre ses voyages en Russie et en Italie, il signe des dizaines de romans dont les personnages mythiques, 'Les trois mousquetaires', 'le comte de Monte-Cristo' ont nourri, comme rarement, l'imagination populaire. En 2002, enfin reconnu, ses cendres sont transportées de Villers-Cotterêts au Panthéon.

 

 

 

 

► 1803 - 18 février Entrevue orageuse entre l'ambassadeur d'Angleterre et Napoléon à Saint-Cloud. Bonaparte convoque Lord Whitworth, Ambassadeur de Grande Bretagne. Le Premier consul passablement énervé, demande à l'Ambassadeur, outre des explications sur Malte, pourquoi son pays s'obstine à maintenir un quasi état de guerre contre la France. Puis il lui fait remarquer que la France n'a pas un seul vaisseau de ligne armé dans ses ports.

 

 

La réponse, non dite, est simple : l'Angleterre est sur la défensive car elle sait qu'en refusant d'évacuer Malte, Bonaparte ne va pas tarder à réagir. Elle se servira de la réaction Française en la présentant comme une agression. Le futur Empereur conclu l'entretien par ces mots à l'adresse de Lord Whitworth : "Si vous armez, j'armerai aussi, vous pouvez peut-être tuer la France, mais l'intimider, jamais !".

 

 

 

 

► 1803 - 19 février Napoléon Bonaparte met en place l'Acte de médiation en Suisse. Par cet acte, Bonaparte rétablit la Confédération suisse, qui comptera alors dix-neuf cantons. Chacun d'eux bénéficiera d'un gouvernement autonome mais tous seront unis au coeur d'une organisation fédérale plus forte, régie par une Diète fédérale. Cet Acte de médiation sera supprimé en 1814, après la chute de l'Empire.

 

 

 

 

► 1803 Mars Actes hostiles de l'Angleterre contraires aux stipulations du traité de paix d'Amiens : elle refuse d'évacuer Malte et plus tard, elle fera saisir des colonies des Hollandais des alliés de la France.

 

 

 

 

► 1803 - 4 avril Fesch nommé ambassadeur de France à Rome. Oncle de Napoléon, le cardinal Fesch est chargé de négocier la venue du pape à Paris pour le sacre de l'empereur. Joseph Fesch était un homme d'Église français, archevêque de Lyon de 1802 à 1836. En 1802, son neveu l'empereur Napoléon lui constitua un diocèse sur mesure, réunissant les départements du Rhône, de la Loire et de l'Ain, et siégeant à Lyon. Il devint alors archevêque de Lyon.

 

 

Il fut nommé cardinal en 1803, puis envoyé comme ambassadeur à la cour de Rome. En 1805, il fut élevé aux dignités de grand aumônier de l'Empire, de comte et de sénateur. Il ne craignit pas, en 1810, de s'opposer aux volontés de Napoléon à l'égard de Pie VII. Tombé en disgrâce, il se retira dans son diocèse, où il resta jusqu'en 1814. Après l'abdication de l'Empereur, il alla vivre à Rome où il passa ses derniers jours dans l'étude des lettres et des arts, sans vouloir jamais consentir à se démettre de son archevêché.

 

 

 

 

► 1803 - 5 avril Mort de Toussaint Louverture au fort de Joux.

 

 

 

 

► 1803 - 11 avril Napoléon propose la vente de la Louisiane aux Américains.

 

 

 

 

► 1803 - 3 mai La France vend la Louisiane aux États-Unis; il ne reste aujourd'hui à la France que l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon dans cette partie du monde. Envoyé par le président américain Jefferson, l'ambassadeur Monroe offre 80 000 000 francs à la France en échange de la Louisiane. Bonaparte cède aussitôt. La Louisiane deviendra en 1812 le dix-huitième état des États-Unis.

 

 

 

► 1803 - 20 mai Rupture de la paix d'Amiens.

 

 

 

► 1803 - 9 août Essai de navigation sur la Seine du bateau à vapeur construit par Fulton, citoyen américain. Pour la première fois, à la stupéfaction des Parisiens qui sont sur les berges, on voit passer sur la Seine, à près de 6 km/heure et qui plus est à contre-courant, un bateau long d'un peu plus de 21 mètres. Celui-ci a été mis au point par un Américain du nom de Robert Fulton ; il est mu par un moteur à vapeur d'une puissance de huit chevaux qui entraîne des roues à aubes. Si les badauds sont étonnés, en revanche les autorités restent parfaitement indifférentes à cette invention. 

 

 

Robert Fulton était un inventeur états-unien né le 14 novembre 1765 en Pennsylvanie, et mort à New York le 24 février 1815. Considéré comme l'inventeur du bateau à vapeur, il fut en fait celui qui, par son talent d'ingénieur, parvint à rendre réellement opérationnel un procédé déjà connu, comme le prouvent les expériences de Denis Papin en Allemagne (1707), d'Auxiron et Jouffroy en France (1774), de John Fitch (1790) en Amérique, et de Symington (1788,1801) en Angleterre.

 

 

 

► 1803 - 18 novembre Bataille de Vertières, à Saint-Domingue (Haïti), les noirs massacrent les colons de race blanche et les mulâtres, et une partie du corps expéditionnaire français. Évacuation de l'ancienne colonie. Défaite des armées françaises face Jean-Jacques Dessalines à Saint-Domingue. Le commandant Donatien de Rochambeau et ses hommes épuisés par près de deux ans de guerre d'indépendance et décimés par la fièvre jaune capitulent devant les révolutionnaires haïtiens.

 

 

Le général Dessalines successeur de Toussaint Louverture proclamera l'indépendance de l'île le 1er janvier 1804, après que les garnisons napoléoniennes se soient rendues les unes après les autres. Saint-Domingue reprendra le nom que lui donnaient ses premiers habitants, les indiens Arawaks, Haïti. La bataille de Vertières, le 18 novembre 1803 oppose les troupes françaises expédiées par Bonaparte et les esclaves insurgés de Saint-Domingue. Napoléon avait l'intention de mater la rébellion des esclaves, de reconquérir les ville tombées aux mains des rebelles et de rétablir l'esclavage sur l'île, le général de Rochambeau est donc chargé de cette tâche.

 

 

La bataille se déroule à Vertières dans le nord du pays près du Cap-Français, l'actuel Cap-Haïtien. La surprenante résistance et la victoire finale des rebelles menés par Jean-Jacques Dessalines, obligent Rochambeau à capituler. L'île est proclamée indépendante de la France le 1er janvier 1804 aux Gonaïves, Haïti devient alors la première république Noire au monde. La France reste encore dubitative concernant cette émancipation, en 1826 Charles X réclame une indemnité de 150 millions de francs or à la jeune république pour que la France reconaissse l'indépendance d'Haïti.

 

 

Cette dette sera allégée en 1838 à 90 millions de francs et sera complètement versée à la France. Jean-Jacques Dessalines (20 septembre 1758 à Grande-Rivière-du-Nord – 17 octobre 1806) était un dirigeant de la révolte servile d'Haïti et le premier Empereur d'Haïti (1804–1806 sous le nom régnal de Jacques Ier d'Haïti). Un ancien esclave devenu général de l'armée revolutionnaire de la colonie française de Saint-Domingue, Dessalines organise en octobre 1802 la mutinie de l'armée saint-dominguoise contre l'ordre Napoléonien imposé par Charles Leclerc. Cette révolte réussit en automne 1803 à vaincre les Français à la bataille de Vertières, et le 1er janvier 1804 Dessaline proclame l'indépendance d'Haïti. Il se fait d'abord gouverneur général à la vie, puis empereur (pour ne pas être devancé par son rival, Bonaparte).

 

 

 

 

► 1803 - 19 novembre Capitulation de Rochambeau. Toussaint Louverture a été intraitable. Il a proclamé l'indépendance de l'île de Saint-Domingue le 7 octobre 1801 en dépit des proposition que lui avait faites l'empereur. Napoléon a donc pris la décision d'en finir avec une expédition militaire. Le 2 novembre, le maréchal Leclerc est parti reconquérir l'île. Mais Leclerc a été emporté par la fièvre jaune après avoir durement lutté pour reprendre le contrôle de l'île. Rochambeau lui a succédé. Ses tentatives pour redresser la situation ont été vaines. D'autant qu'en mai 1803, en raison de la rupture de la Paix d'Amiens, les Anglais ont instauré un blocus. En ce jour Rochambeau est contraint de se rendre avec ses 3 800 hommes. Le 4 décembre suivant, l'évacuation de l'île par les Français sera terminée.

 

 

 

 

► 1803 - 20 décembre Transfert de souveraineté franco-américain en Basse-Louisiane à la Nouvelle-Orléans.

 

 

 

 

► 1803 Jean-Baptiste Say écrit 'Traité d'économie politique'. Jean-Baptiste Say, né à Lyon, le 5 janvier 1767 et mort à Paris le 14 novembre 1832, est un économiste, journaliste et industriel français. C'est au cours d'un voyage en Grande-Bretagne, où la révolution industrielle est en cours, qu'il adoptera les idées libérales et en particulier les théories d'Adam Smith dont il sera un ardent défenseur de retour en France.

 

 

 

 

► 1803 à 1870 - naissance et mort de Prosper Mérimée. Écrivain français. Il est l'auteur de 'Carmen' (1845), tragique histoire d'amour à l'origine de l'opéra de Bizet. Élevé dans un milieu bourgeois et artistique, Mérimée suit ses études au lycée Henri IV, puis fait son droit, tout en fréquentant les salons littéraires de l'époque. Il entre en littérature par une double mystification, publiant en 1825 'Le Théâtre de Clara Gazul'. Esprit libéral, il accueille avec joie en 1830 la Monarchie de juillet qui lui offrira en retour protection, faveurs et emplois.

 

 

Puis il se lie, à Madrid, avec le Comte de Montijo, les parents d'Eugénie, qui épousera 20 ans plus tard Napoléon III et deviendra l'impératrice des français. Il écrit 'La Chronique du temps de Charles IX' (roman historique) puis une série de nouvelles ('Mateo Falcone', 'Vision de Charles IX') qui lui permettent d'asseoir sa réputation. Il donne à la nouvelle ses lettres de noblesse avec 'Colomba', 'La Venus d'Ille' et 'Carmen'. Mérimée est élu à l'Académie française en 1844. Puis, il se ralliera à l'Empire, deviendra historien, traduira la littérature russe et se réfugiera à Cannes où il mourra.

 

 

 

 

► 1803 à 1869 - naissance et mort de Hector Berlioz. Compositeur français. Voué à être médecin, Hector Berlioz tient tête à ses parents et entre au Conservatoire où il suit les cours de Lesueur et de Reicha. Sa première oeuvre, la 'Messe solennelle', est de grande envergure. Le compositeur se plaît à sortir des cadres, et crée des ouvrages aux orchestrations considérables, notamment sa 'Symphonie fantastique' qui apparaît comme un chef d'oeuvre romantique de la littérature orchestrale. Il la compose après avoir rencontré l'actrice Harriet Smithson.

 

 

Amoureux, passionné et déterminé, il parvient à l'épouser en 1833, mais ce mariage ne sera pas une réussite. Berlioz, qui est aussi critique et écrivain à ses heures, entreprend des tournées de concerts en Belgique, en Allemagne, à Prague et en Russie où il est vivement félicité. Ses dernières grandes oeuvres à succès sont le 'Te Deum', 'L'Enfance du Christ' et 'Béatrice et Bénédicte' qu'il écrit en 1862, année de la mort de sa compagne Maria Recio, qu'il avait épousé en 1854. Il meurt quinze ans plus tard d'une congestion cérébrale.

 

 

 

 

► 1803 mort de Pierre Choderlos de Laclos.

 

 

 

 

► 1804 - 1er janvier Le Général Dessalines proclame l'indépendance de Saint-Domingue.

 

 

 

 

► 1804 - 13 février : Premier essai, en Angleterre, d'une locomotive à vapeur, construite par l'ingénieur cornique Richard Trevithick, pouvant atteindre la vitesse, surprenante pour l'époque, de 8 km/h. Richard Trevithick, (13 avril 1771 - 22 avril 1833) est né à Camborne dans la région minière des Cornouailles d'un père ingénieur. Il a pour voisin William Murdoch, le pionnier des wagons à vapeur. Ses expériences sur la vapeur comme moyen de propulsion d'un véhicule sur route sont source d'inspiration pour Trevithick. Il prend une part active dans les efforts locaux de briser le monopole instauré par James Watt et sa machine à vapeur par la conception d'une nouvelle machine.

 

 

 

 

► 1804 - 9 mars Arrestation de Georges Cadoudal, chef chouan à Paris.

 

 

 

 

► 1804 - 10 mars Transfert de souveraineté franco-américain en Haute-Louisiane à Saint-Louis. Saint-Louis est une ville dans le Missouri aux États-Unis, nommée d'après Louis IX de France. La ville a été fondée par le marchand français Pierre Laclède ou Pierre Laclède Liguest et son jeune assisant et beau-fils néo-orléanais Auguste Chouteau le 15 février 1764 dans le Territoire de la Louisiane qui avait appartenu à la France avant d'être cédé à l'Espagne (à l'ouest du fleuve du Mississippi) et à l'Angleterre (à l'est du Mississippi) en 1763. Saint-Louis fait partie des États-Unis depuis 1803.

 

 

 

 

► 1804 - 14-15 mars Enlèvement du duc d'Enghien (Louis Antoine de Bourbon-Condé) à Ettenheim. Bonaparte croit que le duc d'Enghien (Louis Antoine de Bourbon-Condé) a trempé dans un complot royaliste contre sa personne. Sans attendre les preuves que pourrait apporter une enquête, il le fait enlever en pleine nuit par un escadron de dragons dans sa maison d'Ettenheim. Le prince sera exécuté le 21 mars au soir dans les fossés de Vincennes. Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé, duc d'Enghien (né en 1772 à Chantilly – mort le 21 mars 1804 à Vincennes) était un prince du sang français. Fils unique de Louis, dernier prince de Condé, il fut le dernier descendant de la maison de Condé, et, à ce titre, l'une des grandes figures romantiques du début du XIXe siècle.

 

 

 

 

► 1804 - 21 mars Condamnation et exécution du duc d'Enghien (Louis Antoine de Bourbon-Condé) à Vincennes. Exécution sous Napoléon, inspirée sans doute par Talleyrand, d'un héritier putatif du trône de France afin de démoraliser les royalistes, le 21 mars 1804.

 

 

 

 

► 1804 - 21 mars Promulgation du Code Civil. Le code civil, élaboré par une commission constituée le 24 mars 1802 et dirigée par le juriste Pigeau, s'inspire de l'ordonnance de Lamoignon de 1667 qui a été simplifiée. Il est présenté au Conseil d'État qui lui consacrera 24 séances d'études. Il compte 2281 articles qui régissent la famille. Il ne tardera pas à prendre le nom de Code Napoléon. Le Code Civil français est le texte codifiant les normes législatives de droit civil. Il a été promulgué le 30 ventôse an XII.

 

 

Ce fut le 13 août 1800 que le Premier consul Napoléon Bonaparte désigna une commission de quatre éminents juristes : Tronchet, Bigot de Preameneu, Portalis et Maleville, sous la direction de Jean-Jacques Régis de Cambacérès, pour rédiger un projet de Code civil des Français. Une fois le projet soumis aux tribunaux afin qu'ils fassent part de leurs observations, il prit la forme de 36 lois votées entre 1803 et 1804, pour enfin être réunies dans un seul Code civil qui fut promulgué le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII).

 

 

 

 

► 1804 - 18 mai : Le 28 floréal an XII, après diverses sollicitations savamment orchestrées, senatus-consulte proclamant Napoléon Bonaparte Empereur des Français (décisions ratifiées par plébiscite avec 2569 non pour 3,5 millions de oui). Début du Premier Empire (fin en 1814).

 

 

 

 

► 1804 PREMIER EMPIRE (1804-1814)

 

 

 

 

► 1804 Le Premier Empire est le régime instauré en France pour remplacer le Consulat. Il débute le 18 mai 1804 (sénatus-consulte proclamant Napoléon Bonaparte empereur des Français) et s'achève en avril 1814 (abdication de Napoléon et départ pour l'île d'Elbe). Il sera suivi par la première Restauration, interrompu par l'épisode des Cent-Jours, du 20 mars au 22 juin 1815. Le plébiscite du 6 novembre 1804 légitime le passage au Premier Empire. Napoléon Bonaparte est sacré empereur à Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804 sous le nom de Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1804 L'Empire, c'est d'abord l'empereur, un homme qui à trente-cinq ans, refuse la place de Dieu parce que c'est "un cul de sac", un homme qui travaille douze, quinze, dix-huit heures par jour, un homme qui dialogue avec l'histoire, avec Alexandre le Grand, César et Charlemagne. Cet homme n'admet auprès de lui que ceux et celles qui le servent, et qui plus est, qui le servent comme il entend d'être servi. Il impose à la cour impériale une étiquette dont la rigueur implique l'ennui aux Tuileries comme à Saint-Cloud. L'empereur gouverne seul. Il convoque le Tribunat, supprimé en 1807, quand bon lui semble.

 

 

Il lui arrive plus tard de ne pas convoquer le Corps législatif. Par la police, par la censure, par l'Université, il maîtrise ceux qui pensent et écrivent. Le pouvoir de l'Empire est le pouvoir de l'empereur. Entre 1802 et 1814, la population de la France passe de 27 millions à 29 millions. Cette population est essentiellement agricole et rurale. Elle l'est à Paris même puisque, en 1807, la ville ne compte pas 100 000 artisans sur les quelques 600 000 habitants de la capitale. Dans les campagnes, on commence de cultiver la betterave fourragère autant que sucrière. Cette culture met fin à la jachère. Elle accompagne la banalisation de la culture de la pomme de terre et celle de la chicorée et du tabac, celle du sucre de raisin encore.

 

 

Autant de cultures qui conjurent les manques provoqués par le Blocus Continental qui interdit les importations. Le même Blocus permet à l'industrie française de distribuer dans toute l'Europe les marchandises conçues et fabriquées par les industries françaises. Aussi bien les tissus tissés sur les métiers de Philippe de Girard ou de Jacquard, que ceux imprimés sur les toiles de Jouy par les rouleaux d'Oberkampf. La Lorraine, à Moyeuvre et à Hayange comme au Creusot, voit se dresser les premiers hauts fourneaux. Le triplement de la production de la houille, le doublement de celle de la fonte et du fer, permettent même la construction de la passerelle des Arts et des coupoles de la halle au blé à Paris.

 

 

L'empereur est soucieux de diffuser les nouveaux produits de l'industrie comme il l'est de porter secours à celles qui éprouvent des difficultés. Mais soutenir leur activité n'implique pas pour lui qu'il faille se soucier du sort des ouvriers qu'il astreint à porter un livret délivré par la police. Les grands travaux publics sont encore un autre moyen de soutenir l'activité économique du pays. On construit des routes. On creuse des canaux. On aménage des ports. Et pendant quinze ans, les architectes construisent dans la capitale des ensembles qui font d'elle la ville impériale que veut l'empereur. Cette politique est rendue possible par la stabilité de la monnaie qu'est le Franc-germinal.

 

 

Si le budget de l'Empire ne cesse d'avoir recours à des recettes extraordinaires – la vente de Biens nationaux, l'appel aux capitaux privés – c'est sur l'ensemble des contributions indirectes qu'il se fonde essentiellement. Qui plus est, les contributions de guerre que l'empereur impose aux vaincus ne cessent, pendant des années, de venir à la rescousse des besoins qui sont les siens. La force de l'Empire, selon les mots que l'empereur lui-même emploie, la "masse de granit" sur laquelle il fonde son pouvoir, c'est la bourgeoisie. Des fonctionnaires, des propriétaires et les membres des professions libérales la composent.

 

 

Les uns et les autres accaparent la terre qui présente plus d'intérêt que jamais. La propriété foncière et la propriété immobilière sont les signes de reconnaissance d'une bourgeoisie prudente. Les professions libérales en sont l'aristocratie. L'empereur adjoint à celles-ci celle de la fonction publique. Conscient de son rôle, il la rémunère en conséquence. En 1805, un préfet de première classe gagne quelques 40 000 francs par an. Mais les largesses, dont le pouvoir sait faire preuve à l'égard de ses plus importants serviteurs, cachent de graves disparités. D'autant que les promotions demeurent difficiles pour ceux qui commencent leur carrière à des postes subalternes.

 

 

Parmi les bourgeois, les hommes d'affaires tiennent une place essentielle, en particulier s'ils sont fournisseurs des armées. Le fondement de la France demeure sa paysannerie. Celle-ci est plus diverse qu'elle ne l'était avant la Révolution. Au delà des disparités, l'Empire permet à la paysannerie d'avoir accès à une alimentation plus riche. Elle lui permet aussi d'élaborer, avec les châles, les dentelles et les rubans, des costumes singuliers, différents d'une région à l'autre, ce que la misère sous l'ancien Régime avait occulté. La paysannerie acquiert des terres. Elle redoute aussi le morcellement impliquée par l'application du Code Civil, parce que les héritages redistribuent les propriétés.

 

 

Ce trouble-là n'empêche pas la paysannerie de profiter pleinement du calme politique que lui vaut l'éloignement des champs de batailles, la réserve des prêtres et celle des aristocrates revenus sur des terres où ils ne sont plus maîtres. Le sort des paysans est alors sans nul doute, lorsqu'ils ne sont pas menacés par la conscription – et tout sujet de l'Empire, en âge de combattre l'est – plus sûr que celui des ouvriers. Leur sort varie selon qu'ils sont spécialisés ou ne le sont pas, selon qu'ils ont un emploi permanent ou ne disposent que d'occasionnels. La situation des uns et des autres est trop disparate pour qu'ils puissent ébaucher la moindre conscience de classe...

 

 

D'autant que la concentration d'employés dans une même entreprise est encore une exception. Si les industriels que sont Richard et Lenoir ont des milliers de tisserands à leur service, leurs ateliers sont dispersés entre la Picardie et la Normandie. Par ailleurs, la loi Le Chapelier interdit toute coalition aux ouvriers. On travaille dix, douze, treize heures par jour. Les femmes et les enfants travaillent. Mais l'augmentation régulière des salaires rend cette situation tolérable. C'est en 1810 que le renversement de la conjoncture porte atteinte à l'image d'un Empire soucieux du sort du moindre de ses sujets. Les salaires alors s'effondrent et le chômage apparaît.

 

 

Qui plus est, la crise agricole impose le renchérissement de toutes les denrées y compris celles de première nécessité. Cette ombre n'empêche pas la France de continuer à danser dans les bals qui sont réapparus dès 1800. On commence de tourner à trois temps dans les bastringues ou les guinguettes aux tempos des valses venues d'Autriche. On se soucie, quand on le peut, des plaisirs de la table. On compte à Paris plusieurs centaines de restaurants alors qu'il n'y en avait pas même cent avant la Révolution. Ici et là les cuisiniers, qui furent ceux de princes émigrés, sont chefs. Et partout des cabarets ouvrent. Le régime a à coeur d'organiser des parades, des feux d'artifices, des bals. On ne les dédaigne pas mais le plaisir que l'on découvre alors est celui de la promenade. On se croise, on se salue, on s'égare...

 

 

Les naissances illégitimes sont quelque trois fois plus nombreuses que sous l'Ancien Régime. On n'a jamais perdu autant d'argent dans les tripots du Palais-Royal. L'administration de l'Empire tolère mal ces excès, mais elle y participe. L'hypocrisie se porte comme la culotte courte à bas de soie à la cour, ou l'habit noir ou sombre, à la ville. Mais les femmes, quant à elles, si elles ont pu pendant le Directoire et pendant le Consulat, découvrir leurs épaules et leurs poitrines doivent vite, après Brumaire, se recouvrir. Les robes retrouvent des manches. Les décolletés sont plus étroits et les châles d'indienne couvrent les épaules. Si les robes sont, un temps encore, droites, on ne tarde pas à voir réapparaître le corset...

 

 

Autre règle de vie, une dame ne saurait sortir sans être "couverte". Qu'importe, le chapeau ou le turban. Comme il se doit, l'empereur est soucieux de sa capitale. C'est au gouverneur du Palais qu'est Duroc, c'est à l'intendant général Daru, c'est aux architectes Percier et Fontaine que l'empereur confie les grands travaux parisiens qui sont autant affaire d'embellissement que de gestion de la ville. Napoléon est tout aussi soucieux de l'achèvement du Canal de l'ourcq qu'il l'est du réaménagement de la place de la Concorde. Quant à d'autres grands projets, le palais du roi de Rome, sur la colline de Chaillot par exemple, ils sont restés des songes. Les abeilles dont l'empereur a fait l'un de ses symboles marquent moins la vie civile que l'aigle ne marque l'épopée qui a été celle de Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1804 Napoléon Ier. Sortie de l'École Militaire lieutenant en second d'artillerie, il se distingue au siège de Toulon qu'il contribue à reprendre aux royalistes. Il est promu général. Ardemment républicain, Barras fait appel à lui pour écraser l'insurrection royaliste à Paris (13 vendémiaire an IV, 5 octobre 1795), nommé à la tête de l'armée d'Italie, ses victoires font de lui un des généraux les plus prestigieux, qui pense déjà au pouvoir. Il est placé à la tête des troupes de la campagne d'Égypte destinée à atteindre les intérêts Anglais. Il remportera victoires sur victoires, mais menacé par les Turcs, il sera amené à remonter jusqu'à Damas qu'il ne réussira pas à prendre.

 

 

Voyant le Directoire en difficulté et la France mûre pour un coup d'état, il rentre secrètement en France laissant le commandement à Kléber. La campagne d'Égypte ne se terminera pas bien mais sur le plan scientifique elle marque le début l'égyptologie. Pour l'Égypte elle sera le début de sa régénération dirigée par Méhémet Ali. Pour Bonaparte elle l'auréole d'une gloire presque surnaturelle. Il renverse le Directoire, régime complètement discrédité, les 18 et 19 brumaire (9 et 10 novembre 1799) et s'impose rapidement comme le seul maître. La Constitution de l'an 8 (décembre 1799) qui est son oeuvre l'investit comme premier consul d'un pouvoir considérable. Il accomplit une oeuvre importante sur le plan intérieur création des Préfets (1800), de la banque de France (1800), le Franc germinal (1803), le code civil (1804).

 

 

Il conclu le concordat avec Pie VII en 1801 ce qui rétablit la paix religieuse. Sur le plan extérieur l'Autriche est vaincue traité de Lunéville le 9 février 1801, l'Italie passe entièrement sous la domination française, l'Angleterre isolée, signe la paix en mars 1802. La paix ne dure qu'un an, l'Angleterre rouvre les hostilités, les royalistes fomentent un complot pour renverser Bonaparte. C'est l'occasion de transformer le régime, le 18 mai 1804, Bonaparte devient Empereur des Français, il est sacré à Paris par Pie VII le 2 décembre. C'est maintenant le régime absolutiste et c'est la troisième coalition contre la France (1805) le désastre de Trafalgar anéantit ses projets d'invasion de l'Angleterre, au cours d'une campagne éclaire, l'Autriche est à nouveau battue (Austerlitz, décembre 1805). L'Allemagne est transformée par la création de la confédération du Rhin (fin du Saint Empire Germanique).

 

 

Quatrième coalition, la Prusse est vaincue à Iéna et Auerstaedt (octobre 1806), la Russie est vaincue à Friedland (juin 1807), L'Angleterre reste seule en guerre, Napoléon organise le blocus des cotes continentales en vue d'asphyxier l'économie anglaise mais comme il lui faut contrôler toutes les cotes il annexe le Portugal en 1807 et les états pontificaux, il lui faut envahir l'Espagne où il dépose le roi Charles IV et le remplace par son frère Joseph Bonaparte, ce qui provoque des révoltes populaires qui ne cesseront jamais. Profitant des soucis espagnols de Napoléon, une cinquième coalition est faite c'est une campagne foudroyante de Napoléon qui amène la victoire de Wagram le 6 juillet 1809 à la suite d'une offensive décisive de Davout.

 

 

L'Autriche est démembrée mais devient une alliée, Napoléon épousant Marie-Louise d'Autriche après son divorce d'avec Joséphine. Cependant à l'intérieur toutes ces guerres créent des difficultés économiques et du mécontentement, Napoléon en conflit avec le Pape le fait enlever de Rome en 1809 et le retient captif pendant 4 ans, le clergé devient un ennemi intérieur. Réorganisation du corps des gardes-pompiers le 18 septembre 1811, ils seront désormais militarisés, casernés et porteront un uniforme.

 

 

En 1812 c'est la rupture avec la Russie, il parvient jusqu'à Moscou mais doit battre en retraite c'est la débâcle (passage de la Bérézina) cette défaite entraîne une sixième coalition (1813), la France cette fois est envahie, les coalisés sont à Paris en mars 1814, Napoléon doit abdiquer le 6 avril et le traité de Paris ramène la France à ses frontières de 1792. Napoléon est exilé à l'île d'Elbe. Napoléon revient par surprise moins d'un an après (1er mars 1815). La coalition se reforme la guerre reprend et Napoléon sera vaincu à Waterloo (18 juin 1815). Il est déporté sur l'île anglaise de Sainte Hélène où il meurt en 1821. Le second traité de Paris (novembre 1815) ramène la France à ses frontières de 1790.

 

 

 

 

► 1804 Le style Empire, dans le Recueil des décorations intérieures (1812), Percier et Fontaine, architectes en 1806 de l'arc de triomphe du Carrousel et décorateurs, déclarent: "Nous nous sommes efforcés d'imiter l'antique, dans son esprit, ses principes et ses maximes, qui sont de tous les temps". Le style Empire est bien une continuation du néoclassicisme apparu sous le règne de Louis XVI, enrichi de l'iconographie impériale – aigles et abeilles – après la transition opérée par le style Directoire. Les meubles, qui jouaient librement dans l'espace des intérieurs au XVIIIe siècle, se rangent le long des murs ou se figent au beau milieu de la rosace du tapis d'Aubusson.

 

 

Une géométrie sévère, des formes lourdes inspirent aux ébénistes, avec des tables de toilette à pieds en X, des guéridons à plateau de marbre, des lits massifs, bateaux ou en nacelle, et des fauteuils à dossier carré, un mobilier où l'acajou s'utilise en placage (le meuble Empire d'acajou massif est exceptionnel). Devenu rare et coûteux à la suite du Blocus, ce bois d'Amérique sera remplacé par le hêtre, l'orme, le peuplier ou l'érable.

 

 

Les ornements de bronze ciselé, puisés dans un répertoire gréco-romain ou égyptien, sont appliqués sur les fonds unis. L'orfèvrerie, dont les principales figures sont Biennais, Auguste et Odiot, transpose dans ce même répertoire à l'antique les pièces de vaisselle des périodes précédentes – surtouts pots à oille et salières –, le protocole impérial étant calqué sur celui de la monarchie. C'est ainsi qu'Auguste réalise pour le sacre de l'Empereur un grand service en vermeil, et la Manufacture de Sèvres un service "égyptien".

 

 

 

 

► 1804 - 18 mai Constitution de l'An XII, Napoléon devient empereur. Un sénatus-consulte proclame Bonaparte "empereur des Français et de la République française" sous le nom de Napoléon Ier "Le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire". Le titre d'empereur a été choisi parce que plus "républicain" que celui de roi… La Constitution de l'an XII est le texte qui instaure le premier Empire. Le Sénat rédige le sénatus-consulte du 28 floréal An XII à la demande du premier Consul à Vie ; qui est approuvée par plébiscite le 6 novembre 1804. Ce texte de 142 articles fondait un nouveau régime, le Premier Empire, et adaptait à ce régime les anciennes institutions. Napoléon fonde sa légitimité sur la grâce de Dieu selon la théorie de droit divin tout en continuant à se réclamer du peuple. Il sera sacré par le Pape.

 

 

 

 

► 1804 Napoléon confère la dignité de maréchal de l'Empire aux généraux Alexandre Berthier, Murat, Moncey, Jourdan, Masséna, Augereau, Bernadotte, Soult, Brune, Lannes, Mortier, Ney, Davoust, Bessières, Kellermann, Lefèvre, Pérignon, Sérurier.

 

 

 

 

► 1804 - 10 juin - Procès de la conspiration de Pichegru, de Cadoudal et du général Moreau; il y a douze exécutions, Moreau est banni.

 

 

 

 

► 1804 - 25 juin Fin de la chouannerie. Georges Cadoudal, le chef de chouannerie, refuse la grâce de Napoléon et est guillotiné place de Grève à Paris, après avoir prononcé la devise des insurgés vendéens : "Mourons pour notre Dieu et notre Roi". Après s'être soumis aux républicains en 1796, il tenta de nouveaux soulèvements royalistes à partir de 1800. Ses descendants seront anoblis par Louis XVIII.

 

 

 

 

► 1804 - 16 août - Napoléon, au camp de Boulogne, fait une distribution de croix de la Légion d'honneur à l'année.

 

 

 

 

► 1804 - 28 août - L'empereur Alexandre Ier de Russie rompt avec la France.

 

 

 

 

► 1804 - 16 septembre Gay-Lussac s'élève en ballon à plus de 7 Km de haut.

 

 

 

 

► 1804 - 25 novembre Entrevue de Napoléon et de Pie VII. L'oncle de Napoléon, le cardinal Fesch, a réussi à convaincre le pape Pie VII de venir à Paris y sacrer son neveu. C'est à Fontainebleau que le protocole a prévu la rencontre du pape et de l'empereur. Lorsqu'il apprend que Pie VII vient de quitter Nemours, Napoléon, sous le prétexte d'une chasse, prend le galop et rejoint la Croix de Saint-Hérem, où il sait que le cortège papal doit passer. Lorsque la voiture du souverain pontife arrive, l'empereur met pied à terre. Les deux hommes se saluent. L'empereur monte dans la voiture du pape et ils continuent ensemble la route jusqu'au château de Fontainebleau.

 

 

 

 

► 1804 - 2 décembre Sacre de Napoléon en présence de Pie VII à Notre-Dame. Le Sacre impérial, événement unique dans l'histoire de France, est lourdement chargé en symboles. Le passage de la République à l'Empire nécessite la création d'armoiries impériales, ainsi que la création d'objets symboliques destinés à établir une tradition auparavant inexistante. Napoléon, qui se veut rassembleur, décide d'associer aux symboles de son règne les images qui ont pu représenter auparavant la France, ainsi que les pouvoirs forts européens.

 

 

L'aigle est choisi en référence aux aigles romaines, portées par les légions, mais il est également le symbole de Charlemagne, l'aigle éployée. Couronnement de Napoléon, la veille, sur ordre du pape, le cardinal Fesch a béni religieusement le mariage de l'empereur avec Joséphine. En ce 2 décembre le carrosse impérial conduit par huit chevaux Isabelle, qui a quitté les Tuileries et qui est passé par la rue Saint-Honoré, s'arrête devant Notre-Dame de Paris. La foule sur tout le parcours n'a cessé d'acclamer le couple impérial qui descend maintenant du carrosse. L'empereur est vêtu d'un manteau de velours cramoisi.

 

 

Sa tête est ceinte d'une couronne de feuilles de laurier d'or. La robe de l'impératrice est constellée de pierreries. En entrant dans la cathédrale, l'empereur se penche vers son frère : "Joseph, si notre père nous voyait !". Après les onctions saintes reçues du souverain pontife même, l'empereur prend dans les mains du pape la couronne qu'il se pose lui-même sur la tête, puis il couronne l'impératrice. Pie VII proclame alors face à la foule des dignitaires de l'empire : "Vivat imperator in aeternum !".

 

 

L'acclamation est reprise par toute l'assistance. Puis le pape se retire dans la sacristie et laisse l'empereur prêter serment. Au soir de ce sacre, dont la décoration a été l'oeuvre de David et qui a été ponctué par le Te Deum de Paisiello, des motets de Lesueur et le Vivat de l'abbé Roze, l'empereur assure : "Je n'ai pas succédé à Louis XVI, mais à Charlemagne".

 

 

 

 

► 1804 à 1876 - naissance et mort de Aurore Dupin, baronne Dudevant, mieux connue sous le nom de George Sand. Elle fut la maîtresse de Musset et de Chopin. Femme de lettres française. Fille d'un officier mort accidentellement en 1808 et descendant de Maurice de Saxe, Armandine Lucile Aurore Dupin passe une jeunesse libre au château de Nohant, au fond du Berry dont elle s'imprègne et qu'elle décrira avec poésie plus tard.

 

 

Elle est élevée par sa grand-mère paternelle, avant d'être envoyée dans un couvent parisien, où elle reste de 1818 à 1820. En 1830, mariée et mère de deux enfants, elle s'installe seule à Paris où elle entame une vie mouvementée. On connaît sa liaison passionnée avec Alfred de Musset qu'elle quitte à Venise ; elle se liera ensuite à Liszt et à Chopin. Son oeuvre romanesque, qui compte près de soixante-dix titres, est traversée par trois grands courants : le romantisme sentimental, le socialisme humanitaire et la vocation paysanne.

 

 

Telle 'La mare au diable', nombre de ses romans évoquent aussi les paysages du Berry, sa région natale. George Sand est aussi l'auteur de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre, de critiques littéraires, de pamphlets et d'une volumineuse correspondance. Toute sa vie, cet écrivain au tempérament généreux a prôné l'amour sincère et personnifié les débordements du coeur romantique.

 

 

 

 

► 1804 mort de Emmanuel Kant.

 

 

 

 

► 1804 à 1869 - naissance et mort de Charles Sainte-Beuve. Écrivain et critique littéraire français. Dès son arrivée à Paris, il fait partie du premier 'Cénacle' de Victor Hugo : mais ses relations avec l'auteur de 'La Légende des Siècles' s'étioleront en raison de ses amitiés saint-simoniennes. Ses premières poésies paraissent en 1829 sous le pseudonyme de Jacques Delorme et son premier ouvrage, intitulé 'Tableau historique et critique de la Poésie Française du XVIème siècle', le propulse au rang de critique reconnu.

 

 

Faisant l'éloge de Boileau, il développe une théorie selon laquelle la littérature est à l'image de l'homme, c'est-à-dire bornée, soumise à des règles et des limites. Ses 'Causeries du Lundi' et 'Nouveaux Lundis' forment le socle d'une oeuvre critique remarquable. Il participe alors à plusieurs journaux comme la 'Revue des Deux Mondes' et devient professeur de poésie latine au Collège de France.

 

 

Mais Sainte-Beuve est aussi une figure politique de son temps: familier du salon de la princesse Mathilde sous le Second Empire, il participe activement aux élections et s'impose comme le chef du parti gouvernemental et anticlérical. Prenant des distances de plus en plus marquées avec l'Académie Française dont il a été élu membre le 14 mars 1844, il perd peu à peu son autorité jusqu'à sa mort, en 1869.

 

 

 

 

► 1805 - 4 février Décret fixant la numérotation des rues à Paris. Jusqu'à ce jour, les maisons des rues de Paris n'étaient pas numérotées. Par ce décret, le premier pas vers le Paris d'aujourd'hui est fait. Mais il faudra attendre 1860 pour que les vingt arrondissements soient créés.

 

 

 

 

► 1805 - 17 mars Napoléon devient roi d'Italie. Parce que son frère Joseph a décliné l'offre qui lui était faite, Napoléon, ce 17 mars, dans la salle du trône des Tuileries reçoit les membres de la Consulta d'Italie et accepte la couronne de fer lombarde. Il est proclamé roi d'Italie. Il sera couronné le 26 mai suivant dans la cathédrale de Milan.

 

 

 

 

► 1805 - 8 Avril - Traité de Saint-Pétersbourg entre la Grande-Bretagne et la Russie (c'est la troisième coalition contre la France). Troisième Coalition: Angleterre, Autriche, Russie, Suède. En 1803, William Pitt, revenu au pouvoir en Angleterre, trahit la paix d'Amiens et déclare la guerre à la France, tout en travaillant à la réunion d'une nouvelle coalition. Il assiste aussi le compte d'Artois (futur Charles X de France) dans les attentats contre la vie de Bonaparte (Cadoudal - Pichegru).

 

 

Bonaparte rassemble une armée à Boulogne avec l'intention d'envahir l'Angleterre pour lui imposer la paix. Mais les Autrichiens avancent en Bavière et Napoléon, il est empereur des Français depuis le 18 mai 1804, décide de lever le camp et de marcher à leur rencontre. Il capture l'armée du général Mach à Ulm le 20 octobre 1805. Nelson détruit la flotte française à Trafalgar le lendemain 21 octobre. Puis ce sera la grande victoire d'Austerlitz sur les Austro-Russes le 2 décembre 1805, jour anniversaire du sacre. Le traité de Presbourg du 26 décembre 1805 met fin à la guerre.

 

 

 

 

► 1805 - 26 mai Napoléon est couronné roi d'Italie à Milan. C'est avec faste que la cérémonie se déroule dans la cathédrale de Milan. Napoléon ceint la couronne de fer lombarde. Puis il désigne comme vice-roi son beau-fils, Eugène de Beauharnais. Et il repart aussitôt pour le camp de Boulogne.

 

 

 

 

► 1805 - 7 juin Napoléon nomme Eugène de Beauharnais vice-roi d'Italie. Eugène de Beauharnais, de son nom complet Eugène Rose de Beauharnais (1781-1824), prince d'Eichstaedt, duc de Leuchtenberg, prince de Venise et vice-roi d'Italie. En 1805, Eugène de Beauharnais devient vice-roi d'Italie et passe en Italie presque la moitié de son temps. À la tête de l'armée d'Italie, il remporte plusieurs combats lors de la campagne d'Autriche de 1809 et combat à Wagram. En 1812, il obtient le commandement des troupes italiennes, françaises et bavaroises du quatrième corps d'armée partant à la conquête de la Russie.

 

 

Tous les témoignages sont unanimes : ce fut là le grand moment de sa carrière militaire. Le prince se conduisit en héros. Les conditions épouvantables de la retraite vont assombrir son caractère et prématurément le vieillir. La défection de Murat le laisse à la tête des débris de la Grande Armée réduite à quelques milliers d'hommes. En soixante jours il fera une retraite magnifique échappant à l'encerclement et faisant la jonction avec la nouvelle armée des conscrits livrée par l'Empereur puis il regagnera l'Italie où il devra éviter les mouvements de sédition, maintenir l'ordre et la sécurité.

 

 

Après l'échec de la campagne de Saxe, les Autrichiens menacent la plaine du Pô, Murat oscille entre fidélité et trahison et seul il devra affronter les armées autrichiennes et napolitaines, il se montrera avisé et retardera l'échéance inéluctable. Il sut résister aux pressions de son beau-père Maximilien, lui laissant espérer le royaume d'Italie s'il trahissait Napoléon.

 

 

 

 

► 1805 - 25 septembre Les armées de Napoléon franchissent le Rhin. En ce jour les 250 000 hommes qui forment l'armée de Napoléon franchissent le Rhin. Après toutes ses victoires, que couronne celle d'Austerlitz, elle méritera le nom de Grande Armée. Grande Armée, la première Grande Armée fut créée au Camp de Boulogne-sur-Mer le 29 août 1805. Elle succèda à l'Armée des côtes de l'Océan.

 

 

Elle comportait au départ 7 corps d'armée (les fameux "sept torrents" commandés par les maréchaux Bernadotte, Marmont, Davout, Soult, Lannes, Ney et Augereau) qui s'illustrèrent lors des campagnes de 1805, 1806 et 1807 (ils sont rejoints le 1er octobre 1806 par le 8e corps sous Mortier et le 9e - composé des alliés bavarois, badois et wurtembourgeois de la France - sous le prince Jérôme Bonaparte, en 1807 par le 10e corps sous Lefebvre). La Grande Armée est dissoute à l'entrevue d'Erfurt entre Napoléon et le Tsar, du 27 septembre au 12 octobre 1807.

 

 

 

 

► 1805 - 14 octobre Victoire d'Elchingen Le maréchal Ney écrase les Autrichiens commandés par Mack. Cette brillante victoire lui vaut le titre de duc d'Elchingen. Bataille d'Elchingen, bataille des guerres napoléoniennes se déroulant le 14 octobre 1805 à Elchingen, en Bavière, au nord-est d'Ulm (Allemagne). Elle oppose le maréchal Ney et ses 17 000 hommes aux 16 000 soldats autrichiens dirigés par le maréchale de camp (Feldmarschall-Leutnant) Graf von Riesch. Le maréchal de France triomphe et met en déroute les troupes autrichiennes.

 

 

 

 

► 1805 - 15 octobre Prise de Michelsberg. Ce village domine Ulm, où les armées autrichiennes du général Mack, quelque 40 000 hommes, sont retranchées. Cette prise rend possible les négociations qui conduiront à la capitulation d'Ulm cinq jours plus tard. Pendant la campagne d'Allemagne les troupes napoléoniennes s'emparent du village bavarois de Michelsberg. Situé au dessus de la ville d'Ulm, le village de Michelsberg est un point stratégique car il permet de prendre la ville d'assaut. Les 40 000 soldats autrichiens du général Mackretranché à Ulm devront se rendre et capituler le 20 octobre.

 

 

 

 

► 1805 - 20 octobre Capitulation autrichienne à Ulm. La veille, Napoléon Ier écrit à l'impératrice : "La garnison d'Ulm pose demain les armes à 3 heures après midi. Il y a 27 000 hommes dont 3 000 à cheval, et 60 pièces de canon attelées". En ce jour, en signe de reddition, le général Mack remet son épée à l'empereur. Les soldats autrichiens qui défilent devant le vainqueur jettent à ses pieds toutes leurs armes. Bataille d'Ulm, "Soldats de la Grande Armée, je vous ai annoncé une grande bataille. Mais grâce aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, j'ai pu obtenir les mêmes succès sans courir aucun risque...

 

 

En quinze jours, nous avons fait une campagne" affirme Napoléon Bonaparte dans le Bulletin de la Grande Armée daté du 21 octobre 1805. En effet, Napoléon, en battant la plus importante des armées autrichiennes, assure son entrée à Vienne, qui sera prise un mois plus tard. Ulm est une ville du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, sur la rive gauche du Danube. Elle forme un ensemble urbain avec la ville de Neu-Ulm, sur la rive droite, en Bavière. Le 20 octobre 1805, elle a été le théâtre d'une grande bataille opposant les troupes autrichiennes du général Mack à Napoléon Bonaparte, qui en sortit vainqueur.

 

 

 

 

► 1805 - 21 octobre Défaite de la flotte française à Trafalgar. L'amiral Villeneuve, en dépit de l'ordre précis de l'empereur, a différé son départ pour les côtes du royaume de Naples, où il aurait dû soutenir l'action de Gouvion-Saint-Cyr contre les Bourbons. Il redoute d'avoir à affronter l'escadre anglaise. Au matin de ce 21 octobre, avec les navires espagnols de l'amiral Gravina, il se décide à sortir de Cadix. Au large du cap Trafalgar, il se retrouve face aux Anglais. Mais les navires qu'il commande s'étirent sur une ligne de quelque six kilomètres.

 

 

Nelson coupe cette ligne en trois. Une mêlée violente et confuse s'engage. Cinq heures plus tard, le centre et l'arrière de Villeneuve sont défaits. Il ne reste que quinze des trente-trois bâtiments de la flotte de Villeneuve. Les autres sont pris ou coulés. 7 000 marins ont été tués, se sont noyés ou sont hors de combat. A bord du vaisseau amiral Victory, Nelson agonise : “Grâce à Dieu, j'ai fait mon devoir”. La bataille navale de Trafalgar opposa le 21 octobre 1805 la flotte franco-espagnole sous les ordres de l'amiral Villeneuve, à la flotte britannique commandée par le vice-amiral Nelson.

 

 

Nelson devait y trouver la mort, mais la tactique géniale qu'il avait mise en oeuvre valut aux Britanniques une victoire totale malgré leur infériorité numérique. Les deux tiers des navires franco-espagnol furent détruits, et Napoléon, faute d'une flotte suffisante, dut renoncer à tout espoir de conquête du Royaume-Uni. Le cap Trafalgar, situé dans la commune de Conil de la Frontera près de Cadix, en Andalousie, est un promontoire peu élevé, dans la partie la plus au nord-ouest du détroit de Gibraltar. Il est principalement connu pour la bataille navale qui s'y déroula entre les forces franco-espagnoles et la marine anglaise le 21 octobre 1805, menée à la victoire par l'amiral Nelson.

 

 

 

 

► 1805 - 14 novembre Prise de Vienne par Napoléon. Trois jours plus tôt Murat est arrivé devant Vienne, dont il a attaqué les faubourgs. Il s'est rendu maître des ponts sur le Danube. En ce jour, il entre dans la ville suivi des grenadiers d'Oudinot et de la division de Suchet. Le lendemain, c'est le tour des troupes de Soult et de Davout. A Schönbrunn, Napoléon Ier écrit alors : “Le corps d'armée du maréchal Soult a traversé Vienne à 9 heures du matin. Celui du maréchal Davout la traverse en ce moment”. A la nouvelle de la chute de Vienne, on chante à Paris : “Sans reprendre haleine/Comm' nous l'espérions/L'empreur est dans Vienne/Avec ses bataillons/Mais qu'il s'en revienne/Pour que nous le chantions”.

 

 

 

 

► 1805 - 2 décembre Victoire de Napoléon à Austerlitz contre les Russes et les Autrichiens. Au soir de cette victoire qui met fin à la troisième coalition, l'empereur Napoléon Ier donne à ses soldats cet ordre du jour : “Il vous suffira de dire, j'étais à la bataille d'Austerlitz, pour qu'on vous réponde, voilà un brave !”. La bataille d'Austerlitz, dit aussi bataille des trois empereurs eut lieu le 2 décembre 1805 soit un an jour pour jour après le sacre de Napoléon.

 

 

Elle met un terme à la campagne d'Autriche avec les Austro-Russes, membres de la troisième coalition. La décision de la campagne fut prise à Boulogne : l'empereur des Français s'apercevant qu'il ne pouvait envahir l'Angleterre par la mer, décida de frapper les autres membres de la coalition sur terre. Austerlitz est un bourg du sud de la Moravie, en Tchéquie, situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Brno.

 

 

 

 

► 1805 - 26 décembre Traité de paix entre les français et les Autrichiens à Presbourg. En cette fin d'année sont en outre conclus différents autres traités de paix entre la France et le Wurtemberg, la Bavière et la Prusse. “La paix a été signée à Presbourg ce matin, à 4 heures, entre M. de Talleyrand et MM. le prince de Liechtenstein et le général Gyulai”. Par ce traité que la France signe avec l'Autriche après la victoire d'Austerlitz, l'Autriche renonce à la Vénétie, tandis que la Bavière, alliée de Napoléon, reçoit le Tyrol.

 

 

Enfin, une page ancienne de l'histoire de l'Europe est tournée : une clause secrète supprime le Saint Empire romain germanique. Le traité de Presbourg est signé le 26 décembre 1805 entre la France et l'Autriche, à la suite des défaites autrichiennes à la Bataille d'Ulm (16-19 octobre) et d'Austerlitz le 2 décembre. Une trêve est conclue le 4 décembre et les négociations commencent. Le traité est signé au palais primatial à Presbourg (aujourd'hui Bratislava) par Napoléon et l'empereur François Ier.

 

 

Au delà des clauses établissant "paix et amitié" et du retrait autrichien de la troisième coalition, les gains des traités précédents, de Campo-Formio et de Lunéville, sont confirmés et les possessions autrichiennes en Italie et Bavière sont cédées à la France. Certaines possessions autrichiennes en Allemagne sont cédées aux alliés de la France : le roi de la Bavière, le roi de Württemberg et l'électeur de Baden. L'Autriche doit renoncer à toutes prétentions sur les états allemands sans exception. Le traité marque la fin de l'Empire. Francois II du Saint-Empire devient François Ier d'Autriche. Une nouvelle entité : la Confédération du Rhin est créée. Une indemnité de 40 millions de francs est versée à la France.

 

 

 

 

► 1805 - 30 décembre Napoléon change de nom. Après l'éclatante victoire des armées napoléoniennes à Austerlitz le 2 décembre, le Tribunat soumet une proposition à l'empereur pour que ce dernier se fasse désormais appeler "Le Grand". Napoléon Ier accepte et devient Napoléon le Grand.

 

 

 

 

► 1805 - 31 décembre Le calendrier révolutionnaire est abandonné, retour au calendrier grégorienLe calendrier grégorien est le calendrier actuellement utilisé en Europe, ses anciennes colonies et dans une bonne partie du reste du monde. La structure du calendrier grégorien est analogue à celle du calendrier julien de la Rome antique. C'est un calendrier solaire, se basant sur la révolution de la Terre autour du soleil de 365,2422 jours de 24 heures de 60 minutes de 60 secondes métriques.

 

 

Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'an de 365,2425 jours ; pour assurer un nombre entier de jours par année, on y ajoute régulièrement un jour bissextile, le 29 février. L'ère ordinairement utilisée avec le calendrier grégorien est l'ère chrétienne, c'est-à-dire "après Jésus-Christ". Il est à noter qu'il n'y a pas eu d'année zéro ; les siècles et les millénaires commencent avec l'année numéro Un.

 

 

 

 

► 1805 - Première de la symphonie 'héroïque'. Ludwig van Beethoven présente sa troisième symphonie, dite 'héroïque' car elle fut composée en hommage à Napoléon Bonaparte, à Vienne et marque ainsi un tournant dans sa carrière et dans celle de la symphonie. Désireux de créer une forme nouvelle, il compose une oeuvre plus longue, plus expressive, plus technique, autrement dit plus aboutie que ses précédentes. Il donne ainsi une nouvelle dimension à ce genre et le fait entrer dans l'air romantique.

 

 

 

 

► 1805 à 1875 - naissance et mort de Hans Christian Andersen. Auteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et ses "contes de fées". Issu d'une famille pauvre, Andersen perd son père encore enfant et quitte sa famille dès 14 ans pour travailler. Il exerce plusieurs métiers, notamment dans le domaine artistique. Il reste désargenté, mais fait la connaissance du Directeur du Théâtre royal de Copenhague, qui financera plus tard ses études. Son baccalauréat en poche, il commence à publier : 'Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d'Amagre', qui connut un succès relatif.

 

 

Il visite ensuite différents pays, notamment la France et l'Italie, qui lui serviront de décor pour certains de ses textes. De retour au Danemark, il publie ses Contes pour enfants, qui connaissent d'emblée un très grand succès. Il publiera d'autres volumes de ses contes, entre deux voyages, ainsi que quelques poèmes, pièces de théâtre et romans. Destinés en premier lieu aux enfants, les contes d'Andersen s'adressent en fait à un très large public, autant par leur poésie, par la morale qui s'en dégage que par leurs thèmes, universels…

 

 

 

 

► 1805 à 1844 - naissance et mort de Joseph Smith, le fondateur de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, plus connue sous le nom de religion des Mormons. Constatant que même après avoir passé leur vie à étudier la Bible les pasteurs des différentes Églises se contredisaient sur beaucoup de points, principes et passages de la Bible, il fut impressionné très fortement par un passage de l'Épître de Jacques où l'on affirme que si quelqu'un manque de sagesse il peut demander de l'aide à Dieu qui donne à tous simplement et sans reproche.

 

 

Mettant en pratique ce conseil un matin du printemps de 1820, il reçut une manifestation glorieuse du Père et du Fils, ce dernier lui apprenant qu'il avait été choisi dans ces derniers jours pour être un instrument entre les mains de Dieu. Il lui dit que toutes les Églises existantes étaient dans l'erreur et que l'Église de Jésus-Christ devait être rétablie plus tard. Le 21 septembre 1823 il dit avoir reçu la visite d'un messager qui se présenta comme Moroni, un prophète ayant vécu sur le continent américain vers les années 400 après Jésus-Christ (un des prophètes du Livre de Mormon).

 

 

Moroni lui parla d'un livre ancien contenant les enseignements et témoignages de beaucoup de prophètes qui avaient vécu autrefois sur ce continent et qui devait être traduit par le pouvoir de Dieu et répandu dans le monde. Il lui indiqua clairement où se trouvait ce livre sous un rocher de la colline Cumorah. Le 22 septembre 1827, Joseph reçut de ce messager la permission de prendre le livre, il lui fut commandé de le traduire, ce qu'il fit grâce à l'Urim et au Thummim qui étaient avec le Livre ; ce livre s'appelle 'Le Livre de Mormon' du nom d'un des prophète qui y a écrit. L'Urim et le Thummim: Appelés également "Pectoraux" ou "voyants".

 

 

Ce sont des instruments préparés par Dieu pour aider l'homme à obtenir la révélation et à traduire les langues. En hébreu, les mots signifient "Lumières et Perfections". Moroni est le nom de deux personnages et d'un livre du Livre de Mormon. L'Urim et le Thummim sont deux pierres placées dans des arcs d'argent et on les utilise parfois avec un pectoral. Les anciens prophètes d'autrefois détenaient ces instruments transmis de l'un à l'autre.

 

 

 

 

► 1805 à 1859 - naissance et mort de Alexis de Tocqueville. Homme politique et historien français. Le jeune Charles Alexis Henri Clérel de Tocqueville fréquente le collège de Metz. De 1820 à 1826, il fait ses études de droit et est nommé juge auditeur à Versailles en 1827. Il décide d'aller étudier le système carcéral américain, modèle possible pour remplacer le vieux système français mais, en fait, comme le révèle sa correspondance, il entend examiner le système politique.

 

 

Il obtient en 1835 un prix Montyon pour son livre 'La Démocratie en Amérique'. Député de 1839 à 1851, il est ministre des Affaires étrangères en 1849, et est incarcéré pendant quelques jours au Coup d'État de 1851. Il rédige 'L'Ancien Régime et la Révolution', dont le début paraîtra en 1856. Il y juge la noblesse française, qui n'a pas su s'adapter comme l'avait fait la noblesse britannique. En 1857, il voyage en Angleterre pour préparer une suite à l'Ancien Régime et la Révolution, mais n'a le temps que de rassembler des notes. En octobre 1858, il part avec sa femme pour Cannes où il meurt de la tuberculose.

 


25/10/2021
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64 - De 1805 Trafalgar à la publication du "J'accuse" de Zola

 

 

1799 - Coup d'Etat du 18 brumaire. Bonaparte prend le pouvoir et se fait nommer consul

 

 

 

 

1804 - Bonaparte devient empereur héréditaire sous le nom de Napoléon 1er et se couronne lui-même à Notre Dame de Paris

 

 

 

 

1805 - Après le désastre naval de Trafalgar (21 octobre), Napoléon l'emporte sur la Russie et l'Autriche à Austerlitz (2 décembre)

 

 

 

 

1806 - 1809 - Après une série de victoires (Iéna, Auerstaedt, Friedland, Wagram), l'Europe pile devant Napoléon

 

 

 

 

1812 - La campagne de Russie, après avoir conduit les armée napoléoniennes à Moscou, tourne à la catastrophe

 

 

 

 

1813 - 1814 - Conséquence de la défaite de Leipzig contre l'Europe coalisée, la France est envahie. Napoléon doit abdiquer une première fois

 

 

 

 

1815 - Les cent jours. Défait à Waterloo (18 juin), Napoléon abdique une seconde fois. Louis XVIII redevient roi de France

 

 

 

 

1821 - Mort de Napoléon à Sainte Hélène

 

 

 

 

1824 - Charles X monte sur le trône après la mort de Louis XVIII

 

 

 

 

1830 - La France commence la conquête de l'Algérie (prise d'Alger)

 

 

 

 

1830 - L'insurrection des trois glorieuses (27,28,29 juillet) conduit à l'abdication de Charles X. Louis-Philippe 1er devient roi des français et instaure un régime libéral, la monarchie de juillet

 

 

 

 

1848 - Une insurrection parisienne provoque la chute de Louis-Philippe et la proclamation de la IIe République qui entreprend de nombreuses réformes : abolition de l'esclavage, temps de travail à 10 heures, suffrage universel (masculin). Louis-Napoléon Bonaparte devient président de la République

 

 

 

 

1852 - Proclamation du Second Empire. Napoléon III est proclamé empereur (2 décembre). Autoritaire puis libéral, le second Empire verra quelques expéditions militaires sans lendemain (Crimée 1854, Mexique 1862) et surtout une croissance économique soutenue.

 

 

 

 

1860 - La France reçoit Nice et la Savoie, cession validée par un référendum, pour prix de son soutien au nouveau royaume d'Italie contre les autrichiens

 

 

 

 

1870 - 1871 - Napoléon III déclare imprudemment la guerre  la Prusse (19 juillet 1870). Après le désastre de Sedan et la déroute des armée françaises, la dynastie impériale est déchue. Le gouvernement provisoire dirigé par Gambetta doit demander l'armistice. La France perd l'Alsace et la Lorraine

 

 

 

 

La IIIe république, qui a constitué la plus longue période de stabilité institutionnelle de l'histoire de France, est une période de fort développement économique, de réforme de l'éducation et d'expansion coloniale jusqu'à ce qu'elle soit emportée par la défaite de 1940. La IVe qui lui succède ne durera qu'une douzaine d'année avant que le général de Gaulle, revenu au pouvoir, instaure un régime présidentiel fort, la Ve République

 

 

 

 

1871 - Après la défaite contre la Prusse, la Commune insurrectionnelle de Paris s'oppose au gouvernement, réfugié à Versailles. Après la chute de la Commune, Thiers reçoit le titre de président de la République

 

 

 

1875 - Le maréchal Mac-Mahon est élu Président de la République, ce qui écarte un retour de la monarchie

 

 

 

1880 - Première célébration de la fête nationale le 14 juillet

 

 

 

1880 - 1881 - Loi Ferry, l'enseignement primaire devient obligatoire, laïque et gratuit

 

 

 

1889 - La tour Eiffel est inaugurée lors de l'exposition universelle de Paris

 

 

 

1898 - L'affaire Dreyfus, qui a débuté 4 ans plus tôt, prend une tournure nationale avec la publication du "J'accuse" de Zola

 

 

 


01/06/2023
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