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L'AIR DU TEMPS

62 - De 1797 (Napoléon Bonaparte) à 1799 (Invention de l'anesthésie)

 

 

► 1797 - Le gouvernement du Directoire éprouve malgré tout beaucoup de difficultés à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État. A défaut de pouvoir compter sur des impôts efficaces, il invite ses généraux à rançonner les pays conquis. Le général qui réussit le mieux à rançonner les pays conquis est Napoléon Bonaparte. A la tête de ses armées, il conquiert en 1796 l'Italie du nord et l'Italie centrale, qui regorgent de richesses. Le 18 octobre 1797, le général Bonaparte impose la paix à l'Autriche par le traité de Campo-Formio, mettant fin à la première coalition.

 

 

 

 

► 1797 - 14 janvier Napoléon remporte la victoire contre les Autrichiens à Rivoli. Les troupes du général Napoléon Bonaparte l'emportent contre les autrichiens du baron d'Alvinczy. Cette victoire entraîne la chute de Mantoue que l'Autriche était partie délivrer, et la reddition du général Wurmser. Alvinczy laissera dans la débâcle près de 5 000 prisonniers aux troupes françaises. 

 

 

La bataille de Rivoli a eut lieu le 14 et 15 janvier 1797 aux environs de Rivoli Veronese dans le nord de l'Italie, entre l'armée française et l'armée autrichienne. Après la victoire d'Arcole, le général autrichien Alvinczy, trouvant que cette dernière victoire de Bonaparte avait été chanceuse et que les effectifs français sont bien inférieurs aux siens (80 000 Autrichiens et moins de 50 000 Français) décide d'attaquer pour soulager Mantoue assiégée.

 

 

 

 

► 1797 - 30 janvier Arrestation de l'abbé Brottier (royaliste). L'Agence de Paris, le cercle de conspirateurs dirigé par l'abbé Brottier, a vécu. La plupart de ses agents sont tombés ce soir dans le piège de la police. Après avoir en vain tenté de rallier Louis XVIII à l'idée d'une restauration monarchique constitutionnelle, ce centre royaliste financé par des fonds anglais avait décidé, pour renverser le Directoire, d'organiser une insurrection qu'il pensait mener à bien grâce à l'appui des forces de l'ordre. Charles Brottier, né à Tannay (Nièvre), le 22 mai 1751, mort à Cayenne, le 12 septembre 1798.

 

 

Ecclésiastique, professeur de mathématiques à l'École militaire, collaborateur à 'L'Année littéraire' et au 'Journal de la France', l'abbé Charles Brottier, arrêté comme suspect est libéré après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Accusé d'avoir pris part à l'insurrection du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), Charles Brottier est arrêté puis relâché. Accrédité avec le chevalier Thomas Laurent Madeleine Duverne de Presle par Louis XVIII de France pour agir en son nom, il conspire et s'efforce de rassembler les royalistes autour de lui. Sans doute trahi, Charles Brottier est arrêté, le 30 janvier 1797. Au cours de son procès, il avoue avoir servi d'intermédiaire entre Louis XVIII et ses partisans en France mais refuse de livrer les noms de ses complices.

 

 

 

 

► 1797 - 2 février Les Autrichiens capitulent à Mantoue.

 

 

 

 

► 1797 - 4 février Démonétisation du mandat et retour à la monnaie métal-lique.

 

 

 

 

► 1797 - 14 février Défaite navale espagnole face aux Anglais au cap Saint-Vincent. La bataille du cap Saint-Vincent eut lieu le 14 février 1797, opposant les flottes britanniques et espagnoles. L'amiral Sir John Jervis, fort de ses quinze navires de ligne l'emporta sur les 27 navires de l'amiral espagnol Don Jose de Cordoba. Les Espagnols furent défaits, en raison de la piètre qualité de leurs équipages. Sir Jervis pouvait compter sur des matelots disciplinés ainsi que sur des commandants chevronnés tels que Nelson et Collingwood, futurs héros de Trafalgar.

 

 

 

 

► 1797 - 19 février Traité de Tolentino entre Bonaparte et Pie VI. La France du Directoire et le pape Pie VI signent un traité de paix dans lequel la papauté reconnaît l'annexion d'Avignon et du Comtat Venaissin par la France. Traité de Tolentino, traité entre Bonaparte et les États Pontificaux, conclu le 19 février 1797. Les clauses du traité prévoient de lourdes conséquences pour la papauté. Quinze millions de lires vont être versées, s'ajoutant aux vingt-et-un millions de lires déjà perdues lors de l'armistice de Bologne.

 

 

Les pertes territoriales sont importantes : la conservation d'Avignon et du Comtat Venaissin pour la France, la perte des Romagnes pour la République cisalpine. La confiscation des trésors artistique du Vatican s'institutionale. Les États Pontificaux doivent donner une centaine de tableaux et oeuvres d'arts. D'autre part, les commissaires français disposaient du droit de se rendre dans les édifices publics ou religieux ainsi que chez les particuliers pour se servir dans les collections artistiques. Ces oeuvres étaient destinées au musée du Louvre à Paris.

 

 

 

 

► 1797 - 25 février Le Directoire interdit aux personnes inscrites sur une liste d'immigrés le vote aux assemblées primaires.

 

 

 

 

► 1797 - 27 mars Promulgation de la constitution de la République cispadane (Italie). République cispadane, Le 16 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Modène une République cispadane, une "république soeur". Après la victoire de Lodi, la République cispadane est constituée du duché de Modène et de la partie septentrionale des États du pape, Émilie et Romagne, avec Bologne et Ferrare. En mars 1797, une constitution sur le modèle du Directoire français est votée à Modène par une assemblée constituante. 

 

 

République cispadane, le 16 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Modène une République cispadane, une "république soeur". Le 27 juin 1797, il réunit les Républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. Suite l'entrée de Bonaparte en Italie le 10 avril 1796, les troupes françaises envahirent la Lombardie, et occupèrent des villes qui dépendaient tant de l'Autriche (Mantoue) que des États pontificaux (Bologne, Ferrare). A l'automne 1796, les États héréditaires de la maison d'Este (Modène, Reggio, Massa-et-Carrare) furent également occupés.

 

 

 

 

► 1797 - 18 avril Victoire de Hoche à Neuwied contre les Autrichiens. Bataille de Neuwied, 18 avril 1797, l'armée Française, sous les ordres du général Hoche, remporte une victoire sur l'armée Autrichienne du général Kray. La rive droite du Rhin est définitivement conquise par les Français. Neuwied est une ville en Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 - 18 avril Signature des accords de Leoben de Bonaparte avec l'Autriche. Signature à Leoben (Styrie) de l'armistice et des préliminaires de paix entre Bonaparte et Merveldt, représentant autrichien, le général français agissant de son propre chef ; l'Autriche cède la Belgique et récupère la République de Venise en échange de la Lombardie.

 

 

 

 

► 1797 - 1er mai Bonaparte déclare la guerre à la république de Venise. 1er mai : Profitant du massacre de prisonniers français à Vérone, Bonaparte déclare la guerre à Venise.

 

 

 

 

► 1797 - 7 mai Napoléon exige de Venise une reddition sans condition.

 

 

 

 

► 1797 - 12 mai : Bonaparte prend Venise. Sous sa pression, le Grand Conseil vote l'abolition des institutions de la république de Venise. Le peuple se soulève mais l'insurrection est réprimée. Un gouvernement démocratique provisoire est instauré le 16 mai.

 

 

 

 

► 1797 - 20 mai Barbé-Marbois et Pichegru sont élus présidents des Conseils suite à leur renouvellement. François Barbé-Marbois, marquis. Député au Conseil des Anciens en 1795, lié avec les Clychiens, il est déporté en Guyane lors du coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Revenu en France dès 1800, il est nommé Directeur, puis ministre des Finances (1801).

 

 

En 1803 il négocie le traité de cession de la Louisiane aux États-Unis. Il réorganise avec succès cette administration mais ne peut éviter la crise financière de 1805. Il est alors révoqué et remplacé par Mollien, mais en 1807, Napoléon Ier le nomme président de la Cour des Comptes. Il sera maintenu dans cette fonction par Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe Ier jusqu'en 1834, date de sa retraite.

 

 

 

 

► 1797 - 20 mai Letourneur, par tirage au sort est remplacé; Barthélémy est élu pour le remplacer. Letourneur, éliminé du Directoire, officiellement par tirage au sort officieusement par intrigue de Barras, est remplacé par Barthélemy négociateur des traités de Bâle sans envergure politique. Au sein du Directoire un conflit naissait entre d'une part Barthélemy et Carnot de plus en plus modéré favorable à un accord avec la nouvelle majorité et d'autre part le triumvirat Barras, La Révellière-Lépeaux et Rewbell assez réticent à cette alliance. Un remaniement ministériel faisait entrer Talleyrand aux relations extérieures et Hoche à la guerre. 

 

 

Balthazard François Barthélemy (1747-1830) Il occupe plusieurs postes dans différentes ambassades puis est nommé ambassadeur en Suisse en octobre 1791 où il réussit à maintenir de bonnes relations entre les deux pays. Négociateur de la paix de Bâle il amène la Prusse et l'Espagne à la paix en 1795. Élu directeur en juin 1797 il sera déporté pour ses opinions royalistes après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il s'évadera de Guyane en juin 1798 avec Pichegru et se rend aux États-Unis puis en Angleterre. Revenu en France sous l'Empire il sera fait comte d'Empire en 1808. Pair de France puis ministre d'état en 1815 Barthélemy sera fait marquis par Louis XVIII en 1818.

 

 

 

 

► 1797 - 26 mai Babeuf et Darthé son condamnés à mort par le tribunal.

 

 

 

 

► 1797 - 27 mai Exécution de Babeuf et Darthé.

 

 

 

 

► 1797 - 3 juin Ouverture du procès de l'abbé Poule.

 

 

 

 

► 1797 - 6 juin Fondation de la république ligurienne. La République ligurienne : Sous la contrainte des baïonnettes de Napoléon Bonaparte, la République de Gênes dut changer sa constitution en mai-juin 1797 pour adopter le modèle français : deux Conseils dit des Anciens et des Soixante, et un exécutif de cinq Directeurs qui dirigèrent la nouvelle République ligurienne.

 

 

Un traité d'alliance défensive et offensive acheva de faire de cette "république soeur" un pâle satellite de la France. En 1802, toujours à l'imitation de la France, la République ligurienne remplaça ses Directeurs par un doge. En 1805, la République fut annexée à l'Empire français et divisée en trois départements des Apennins, de Montenotte et de Gênes.

 

 

 

 

► 1797 - 27 juin Bonaparte réunit les républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. La République cisalpine est une "république soeur" créée le 27 juin 1797 par le Général Bonaparte, par la réunion des républiques cispadane et transpadane. Elle prit le nom de République italienne le 26 janvier 1802, puis de Royaume d'Italie le 17 mars 1805.

 

 

 

 

► 1797 - 1er juillet Hoche, chef de l'armée Sambre-et-Meuse, à la tête de 10 000 hommes marche sur Paris. L'armée de Sambre-et-Meuse est la plus connue des armées de la Révolution française. Elle est formée le 29 juin 1794 (11 messidor an II) avec l'armée des Ardennes renforcée de l'aile gauche de l'armée de Moselle et de l'aile droite de l'armée du Nord. Par arrêté du Directoire en date du 29 septembre 1797 (8 vendémiaire an VI), mis à exécution du 7 au 20 octobre, les armées de Sambre-et-Meuse et de Rhin-et-Moselle sont réunies en une seule sous la dénomination d'armée d'Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 - 16 juillet Talleyrand est nommé ministre des relations extérieures et Hoche à la guerre.

 

 

 

 

► 1797 - 22 juillet Démission du général Hoche du ministère.

 

 

 

 

► 1797 - 24 août Abrogation des lois contre les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1797 - 4 septembre (18 fructidor an V). En ce 18 Fructidor, un piège se referme sur les députés qui arrivent aux Tuileries. Pendant la nuit, le général Augereau les a fait cerner par ses troupes. Pichegru et Boissy d'Anglas sont arrêtés. Barras triomphe. Cent soixante-dix-sept députés sont éliminés. Par ce coup d'État, Barras met fin aux tensions qui ont opposé le Directoire aux Conseils. Coup d'état du directoire contre les royalistes, Barras aidé de Napoléon pend le pouvoir.

 

 

Au matin Augereau contrôle les abords des Tuileries, ferme les barrières de Paris et fait placarder sur tous les murs de la capitale les preuves de la trahison de Pichegru. Ces preuves récupérées par Bonaparte en Italie sur le comte d'Antraigues l'un des principaux agents de la contre-révolution avaient été transmises à Barras après quelques épurations. A 10 heures tout était joué, les principaux opposants étaient arrêtés. Les Cinq-Cents réunis à l'Odéon et les Anciens à l'école de médecine délibérèrent sous la surveillance de l'armée. En quelques jours d'importantes mesures de répressions manifestement préparées à l'avance par Merlin de Douai sont proposées et votées par les conseils. 

 

 

Le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) est un coup d'État exécuté sous le Directoire par les trois Directeurs (dont Paul Barras) soutenus par l'armée, contre les modérés et les royalistes, majoritaires dans les Conseils (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens). Ce coup d'État marqua un renforcement de l'exécutif au détriment du pouvoir législatif. En 1797, lors du renouvèlement annuel du tiers des Conseils, les royalistes, se présentant en défenseurs de l'ordre, se retrouvent majoritaires dans les deux conseils représentant le pouvoir législatif. Ils réussirent à faire nommer un directeur (François de Barthélemy).

 

 

Les Conseils suppriment alors les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires. Le Directoire se retrouve alors divisé en deux camps le premier représenté par Barthélemy et Carnot est favorable à la majorité royaliste, le second représenté par Reubel et La Reveilliere est fermement républicains, entre les deux Barras tergiverse et finit par se ranger du côté des républicains après la découverte de documents suspects portés par un agent royaliste: le comte d'Antraigues, arrêté par Bonaparte. Le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le général Augereau, envoyé d'Italie fit occuper Paris. 

 

 

Augereau, Charles Pierre François Augereau, 1757 à Paris- 12 juin 1816 à La Houssaye-en-Brie, Maréchal d'Empire, duc de Castiglione. "Sa taille, ses manières, ses paroles, lui donnaient l'air d'un bravache; ce qu'il était loin d'être quand une fois il se trouva gorgé d'honneurs et de richesses, lesquelles d'ailleurs il s'adjugeait de toutes mains et de toutes les manières". C'est ainsi que Napoléon, prisonnier sur l'île Sainte-Hélène, juge le maréchal qui a maté la poussée royaliste du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), réprouvé le projet du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), exposé sa vie sur les champs de batailles de l'Empereur et dénoncé Napoléon comme un tyran en 1814.

 

 

 

 

► 1797 - 5 septembre Loi annulant les mandats de 140 députés, et en condamnant à la déportation une soixantaine.

 

 

 

 

► 1797 - 5 septembre Loi autorisant la police à saisir les journaux, instaurant le serment de haine à la monarchie...

 

 

 

 

► 1797 - 8 septembre Merlin de Douai et De Neufchâteau remplacent les directeurs Carnot et Barthélémy. Pour remplacer les deux Directeurs destitués deux listes furent proposées par les Cinq-Cents aux Anciens qui élirent les ministres Merlin de Douai en remplacement de Barthélemy et François de Neufchâteau en remplacement de Carnot. Sieyès est élu président du conseil des Cinq-Cents. Restait à récompenser Augereau qui reçut le commandement de l'armée d'Allemagne rendu libre par la mort de Hoche. 

 

 

La République était sauvée mais la libéralisation du régime était violemment interrompue par ce coup. François de Neufchâteau, il entre au Directoire après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) où il jouera un rôle assez effacé et d'où il sera éliminé par tirage au sort en mai 1798. Il prend le ministère de l'intérieur où il accomplit entre juin 1798 et juin 1799 une oeuvre considérable dans les domaines des archives départementales, des bibliothèques, du dépot des cartes de l'organisation des objets d'art au Louvres. Rallié à Bonaparte après brumaire il est fait sénateur et comte d'Empire.

 

 

 

 

► 1797 - 8 septembre Loi interdisant 42 journaux et autorisant la déportation de directeurs, auteurs, rédacteurs...

 

 

 

 

► 1797 - 30 septembre Loi financière de la "Banqueroute des deux tiers". La banqueroute des deux tiers fut une banqueroute partielle décidée par le Directoire. La vente des biens nationaux et l'émission d'assignats permettent tant bien que mal de survivre, mais la Révolution est contrainte à la "banqueroute des deux tiers" que consacre la loi du 9 vendémiaire an VI (30 septembre 1797) : la dette publique est réduite de deux tiers, le troisème tiers dit de "tiers consolidé" étant inscrit au Grand livre de la dette publique tandis que les deux premiers sont remboursés en bons aux porteurs, véritable "monnaie de singe" qui perd presque aussitôt toute sa valeur.

 

 

 

 

► 1797 - 17 octobre Traité de Campo-Formio avec l'Autriche. La France impose à l'Autriche de signer le traité de Campo-Formio. Il met fin à la campagne d'Italie menée par le jeune général Bonaparte et partage la république de Venise entre les deux puissances européennes. Cet accord a aussi le mérite d'apporter la paix à un continent en guerre depuis cinq ans, mais ce ne sera que de courte durée. Le Traité de paix de Campo-Formio donne fin de la première coalition entre la France et l'Autriche. La France récupère la Belgique et les Pays-Bas mais abolit la République de Venise qu'elle cède à l'Autriche. 

 

 

La Fance gagne également les îles Ioniennes et assure sa mainmise sur la rive gauche du Rhin et sur l'Italie. La Vendée est pacifiée par Louis Lazare Hoche. Le traité de Campo-Formio a été signé le 17 octobre 1797 (26 vendémiaire an VI) entre Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée française en Italie et le comte Louis de Cobentzel, représentant l'Autriche. Il fait suite au préliminaire de Léoben. Bonaparte est le vainqueur de la campagne d'Italie. Cobentz signe pour l'Autriche battue. Elle cède la Belgique à la France, qui récupère encore les îles Ioniennes (Corfou, Zante, Céphalonie). Elle reconnaît l'indépendance de la République cisalpine, à laquelle elle cède la Lombardie. Venise et les terres fermes jusqu'à l'Adige vont à l'Autriche.

 

 

Le général Bonaparte, en cédant Venise aux Autrichiens, a contrevenu aux instructions du Directoire. Certains y voient le signe d'une ambition dangereuse. Les témoins de la signature ont en ce jour un autre signe de cette ambition. Au délégué autrichien à qui il fait retirer le fauteuil vide qui figure la présence de l'empereur, il dit : "… je n'ai jamais vu un fauteuil plus élevé que les autres sans avoir envie aussitôt de m'y placer". Par ce traité, la France annexe les provinces belges (Pays-Bas autrichiens) et repousse sa fontière sur le Rhin alors que l'Autriche acquiert la Vénétie. Le traité a été signé dans une auberge à Campo-Formio, petit village du nord de l'Italie. Le traité de Lunéville confirmera en 1801 l'annexion de la rive gauche du Rhin.

 

 

 

 

► 1797 - 22 octobre Premier saut en parachute de André-Jacques Garnerin. André-Jacques Garnerin, (31 janvier 1769, Paris - 18 août 1823), est l'inventeur du parachute. Pendant la révolution française, il occupe le poste "d'Aérostatier des Fêtes Publiques". Il s'occupe de l'ascension des montgolfières. Il effectue le premier saut en parachute de l'histoire le 22 octobre 1797 (1er Brumaire, an VI du calendrier républicain) en s'élançant d'un ballon à Paris au parc Monceau. Il atterrit sans dommage devant une foule admirative qui pensait le voir perdre la vie.

 

 

 

 

► 1797 - 26 octobre Ratification du traité de Campo-Formio.

 

 

 

 

► 1797 - 26 octobre Création de l'armée d'Angleterre sous le commandement de Napoléon Bonaparte. Le traité de Campo-Formio d'octobre 1797 laissa de nouveau la France face au seul adversaire britannique. Le Directoire, le 26 octobre 1797, décida "de porter le foyer de la guerre dans l'île perfide où se sont forgés tous les complots depuis le commencement de la Révolution contre la République française" et constitua une armée dite d'Angleterre sur les côtes de l'Océan, placée sous le commandement de Bonaparte.

 

 

 

 

► 1797 - 12 novembre Loi prévoyant la création d'une agence des contribu-tions directes par département.

 

 

 

 

► 1797 - 16 novembre Ouverture du congrès de Rastadt sur la paix en EuropeLe Congrès de Rastadt est une réunion diplomatique entre la France, la Prusse, l'Autriche et un certains nombres de princes allemands qui se tient en septembre 1797. Ce congrès dont la réunion eut lieu à Rastadt avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation des troupes françaises de certaines régions d'Allemagne, en particulier la rive gauche du Rhin. Ce congrés aurait pu avoir des résultats positifs si la France et l'Allemagne avaient manifestées leur bonne volonté.

 

 

Le Directoire remit des instructions à ses agents diplomatiques, celles-ci attestaient son voeu à continuer sa politique de domination. On pouvait y lire : "Le traité de Campoformio n'est qu'un préliminaire ; il sera dépassé ; l'Empire sera bien forcé d'accepter de nouvelles modifications". De façon formelle l'Autriche mais aussi la Prusse avaient consenti mais confidentiellement à la présence de la France sur la rive gauche du Rhin. Mais il fallait obtenir l'approbation des différents membres du Saint-Empire.

 

 

Les dédommagements des princes détenteurs de territoires se feraient par laïcisation au grand dam de l'Église, la liquidation de la guerre de Trente Ans servit de modèle. Rastadt (aujourd'hui Rastatt) est une ville allemande, située dans le Land de Bade-Wurtemberg. De novembre 1797 à avril 1799 s'y tint le congrès de Rastatt, lequel avait pour objectif d'accorder des compensations aux princes allemands dépossédés de leurs États sur la rive gauche du Rhin, annexée par la France. Ce congrès échoua après l'attentat, fomenté par l'Autriche, contre plusieurs négociateurs français.

 

 

 

 

► 1797 - 21 novembre Sieyès est élu président du Conseil des Cinq-Cents.

 

 

 

 

► 1797 - 29 novembre Loi assimilant les nobles à des étrangers.

 

 

 

 

► 1797 - 27 décembre Révolte de patriotes italiens à Rome au cours de laquelle le Général Duphot est tué. Léonard Mathurin Duphot (1769-1797), né à Lyon, élève du collège de Jully, soldat au régiment de Vermandois, chef de bataillon en 1794, il se distingue dans les Pyrénées. Général de brigade en 1797, il est attaché à l'ambassade de Joseph Bonaparte à Rome, fiancé à Désirée Clary, la future épouse de Jean-Baptiste Bernadotte, et assassiné lors d'une émeute antijacobine à Rome, le 27 décembre 1797.

 

 

 

 

► 1797 à 1828 - naissance et mort de Franz Schubert. Compositeur autrichien. Né d'un instituteur, Franz Schubert a pour premiers professeurs son père pour le violon et son frère pour le piano. Il reçoit également l'enseignement du maître de chapelle de la paroisse, qui lui transmet l'art du chant et les techniques de l'orgue. Puis, il rentre sur concours au "stadkonvikt" où il reçoit l'enseignement de Salieri. Admirateur d'Haydn, de Mozart et de Beethoven, il compose sa première oeuvre à 13 ans.

 

 

Après s'être essayé à l'enseignement sans succès, il se consacre à l'écriture. Très lié à la jeunesse intellectuelle viennoise, il mène une vie de bohème ponctuée de réunions musicales et littéraires. En 1823, atteint de la syphilis, il prend conscience de la fragilité de la vie et le retranscrit dans sa musique. C'est dans l'indifférence qu'il meurt du typhus. La richesse de l'oeuvre de Schubert ne fut découverte qu'après sa mort grâce à Liszt qui diffusa ces lieder. Ses symphonies ou ses sonates pour piano n'obtinrent un réel succès que plus tard.

 

 

 

 

► 1797 Chateaubriand écrit 'Essai sur les Révolutions’

 

 

 

 

► 1797 L'écrivaine Madame de Stael est présentée à Napoléon qui la prend immédiatement en aversion. À partir de là commence en effet une lutte ouverte entre elle et Napoléon, qui va se répercuter sur sa pensée et ses ouvrages. Il n'aime pas les femmes influentes et craint une personne très éloquente tenant un salon fréquenté par des gens brillants, haut placés dans l'entourage du Premier consul, un salon où l'on professe des idées qu'il rejette.

 

 

Il croit trouver la trace de Madame de Staël, non sans raison, dans des groupes d'opposants, puis dans des conspirations, ce qui est beaucoup moins sûr. Elle cultive trop d'idées ressenties comme subversives par le nouveau régime pour se faire accepter par un homme qui ne veut d'elle que son silence. La lutte est inégale. Longtemps elle croira que sa célébrité lui vaudra l'apaisement. Elle mettra des années à comprendre qu'elle se heurte sans recours à la volonté froide de celui pour qui la toute-puissance est le seul but. Les dix années d'exil exposent éloquemment cette lutte disproportionnée entre un individu désarmé et un pouvoir tyrannique.

 

 

 

 

► 1797 à 1856 - naissance et mort de Heinrich Heine. Écrivain allemand. Heine est l'un des auteurs allemands les plus célèbres avec Goethe et Hölderlin et l'un des plus grands poètes. Il est à la fois un poète lyrique et un chroniqueur de grand style ; il était de plus un fameux causeur et brillant fréquentateur de salon. Son inspiration prend souvent une tonalité politique ou ironique "Intermezzo lyrique", "Le Livre des chants", "Romancero"… il aime aussi parler de ses voyages "Images de voyage" et a joué un rôle d'intermédiaire culturel entre la France et l'Allemagne.

 

 

 

 

► 1797 Publication de 'Justine ou les malheurs de la vertu' du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1797 à 1863 - naissance et mort de Alfred de Vigny. Écrivain et poète français. Issu de la vieille noblesse militaire, Alfred de Vigny passe quinze ans dans l'armée sans combattre. Après cette vie de garnison monotone, il fréquente les milieux littéraires parisiens, tel que le cénacle romantique de Victor Hugo. Jusqu'en 1838, il écrit des poèmes, 'Poèmes antiques et modernes', des romans, 'Stello', et des nouvelles, 'Servitudes et grandeur militaires' qui, s'ils lui apportent la célébrité, ne le sortent jamais de l'ombre d'autres écrivains comme Lamartine et Victor Hugo.

 

 

Après une rupture sentimentale et la mort de sa mère, Alfred de Vigny traverse une période de solitude et de désespoir qu'il passe en grande partie en Charente. De retour à Paris, il se mêle de nouveau à la vie politique et littéraire et parvient à se faire élire, à la cinquième tentative, à l'Académie française. Grand romantique, Alfred de Vigny donne dans l'ensemble de ses écrits une vision pessimiste de la destinée humaine ainsi qu'une portée symbolique et philosophique.

 

 

 

 

► 1797 mort de Michel Jean Sedaine.

 

 

 

 

► 1798 - Malgré une politique intérieure modérée, le Directoire ne peut renoncer à la poursuite de la guerre. Non seulement il compte sur les tributs prélevés dans les pays conquis mais il veut aussi à tout prix conserver les principales conquêtes de la Révolution : la Belgique et la rive gauche du Rhin. Fort de ses premières victoires, le Directoire exporte la Révolution dans les pays conquis. Il crée des républiques-soeurs en Italie, en Suisse,... sur le modèle de la France.

 

 

Or, l'Angleterre, dirigée par l'énergique William Pitt le Jeune, ne peut tolérer à aucun prix que la France, sa grande rivale, demeure en Belgique. Aussi fomente-t-elle une deuxième coalition contre la France. Les frontières de la France sont une nouvelle fois menacées. Le Directoire, critiqué à l'intérieur par les royalistes, est aussi menacé à l'extérieur par la deuxième coalition. Le 5 septembre 1798, il instaure la conscription obligatoire par la loi Jourdan. 

 

 

La République française aborde l'année 1799 en position désespérée. Le régime du Directoire est aux abois, ses ennemis de la deuxième coalition croient déjà triompher, les Bourbons sont persuadés de reprendre bientôt le pouvoir, Bonaparte est hors jeu en Syrie. Le pape, qui s'est réfugié au Vatican suite à l'instauration de la république romaine, s'apprête à passer l'Église de France par pertes et profits... Vers une dictature de Salut Public.

 

 

 

 

► 1798 - 18 janvier Loi autorisant la saisie de tout navire même neutre transportant des marchandises anglaises.

 

 

 

 

► 1798 - 27 janvier Le général Brune est nommé à la tête des armées françaises en Suisse. Guillaume Marie-Anne Brune, (° 13 mai 1763 à Brive-la-Gaillarde - † 2 août 1815 à Avignon). Maréchal d'Empire. Après un séjour à l'état-major de Dumouriez dans l'armée du Nord, il est chef d'état-major de Sepher, chargé de réprimer la révolte "fédéraliste", et triomphe de Wimpfen à Pacy-sur-Eure. De retour à l'armée du Nord, général de brigade en août 1793, il est à Hondschoote.

 

 

Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il est avec Bonaparte et Barras, chargé de réprimer l'insurrection royaliste. Il suit Bonaparte en Italie, est à Arcole et Rivoli. Général de division en novembre 1797, il commande les armées d'Italie puis d'Helvétie avant de prendre la tête des forces française en Batavie et de refouler une armée anglo-russe débarquée au Helder à la bataille de Bergen (19 septembre 1799). Bonaparte lui confie l'armée de l'Ouest pour en finir avec l'insurrection. Les chefs vendéens et chouans acceptent de déposer les armes. En août 1800, Brune remplace Masséna à la tête de l'armée d'Italie. Il s'empare de Vérone, de Vicence, signe l'armistice de Trévise.

 

 

 

 

► 1798 - 28 janvier Traité rattachant Mulhouse à la France. Le traité de Mulhouse rattache la ville à la France, mettant fin à trois siècles d'indépendance. Le 4 janvier, la grande majorité des notables de la ville s'était prononcée en faveur du rattachement.

 

 

 

 

► 1798 - 31 janvier Loi confiant au Conseil la "vérification des pouvoirs" des nouveaux élus. Pour se prémunir contre une mauvaise surprise électorale, le Directoire fait prendre par les Conseils une mesure conservatoire ; les Conseils en place procéderont à la validation des élections de germinal an VI et à l'élection du Directeur. Les élections sont favorables aux républicains avancés.

 

 

 

 

► 1798 - 11 février Les troupes du général Berthier s'emparent de Rome. Louis-Alexandre Berthier (né à Versailles le 20 novembre 1753 et est décédé à Bamberg le 1er juin 1815) il était Maréchal d'Empire. En 1797, avec Monge, il remit au Directoire le traité de Campo-Formio. Lorsque Bonaparte partit pour le Congrès de Rastadt, le commandement de l'armée lui fut confié ce qu'il tenta de refuser. Il occupa Rome et prit possession du Château Saint-Ange et proclama la république romaine.

 

 

 

 

► 1798 - 21 février Traité d'alliance et de commerce avec la république cisalpine.

 

 

 

 

► 1798 - 5 mars Le Directoire accepte le projet d'expédition égyptienne de Bonaparte. La campagne d'Égypte est l'expédition militaire de conquête de l'Égypte menée par le général Bonaparte de 1798-1800, afin de s'emparer de l'Égypte et de l'Orient, dans le cadre de la lutte contre l'Angleterre, seule puissance à maintenir les hostilités contre la France révolutionnaire. Elle se double d'une expédition scientifique, de nombreux historiens, botanistes, dessinateurs accompagnant l'armée afin de re-découvrir les richesses de l'Égypte.

 

 

Le 19 mai 1798 (30 floreal) le corps expéditionaire français quitte Toulon, mais des navires les accompagnent de Gênes, Ajaccio, Civita-Vecchia. Au total plus de 400 navires prennent part à cette flotte, ainsi que 40 000 hommes et 10 000 marins. La flotte s'empare tout d'abord de Malte le 11 juin, puis débarque à Alexandrie le 1er juillet. Une des plus célèbres batailles de cette campagne est la Bataille des Pyramides qui eut lieu le 21 juillet 1798.

 

 

 

 

 

► 1798 - 9 mars La Diète germanique accepte l'annexion française de la rive gauche du Rhin. La Diète, en politique, désigne une assemblée officielle. Le mot diète provient du latin dietas qui dérive lui-même de dies (jour en latin) car l'assemblée se réunissait à l'origine chaque jour. À rapprocher des "grands jours" dans certaines principautés. La Diète germanique ou Diète d'Empire (en allemand Reichstag) était une institution du Saint-Empire romain germanique chargée de veiller sur les affaires générales et de trouver une solution aux différends qui pourraient s'élever entre les États confédérés.

 

 

 

 

► 1798 - 27 mars Le Général Brune remplace le Général Berthier à la tête de l'armée d'Italie.

 

 

 

 

 

► 1798 - 15 avril Genève perd son indépendance. Les troupes françaises, sur ordre du gouvernement du Directoire (1795-1799), occupent la République indépendante de Genève. Quelques semaines plus tôt, elles ont envahi la Suisse et créé une République suisse unitaire, à l'image de la République française. La ville annexée est transformée en chef-lieu du département du Léman. En 1814, à la chute de Napoléon Ier, Genève recouvrera sa liberté et sera intégrée à la Confédération helvétique.

 

 

 

 

 

► 1798 - 21 avril Proclamation de la République Helvétique. La Républi-que helvétique est le nom qu'ont pris les cantons helvétiques, transformés en république unitaire, entre 1798 et 1803. Cette période de l'histoire de la Suisse est aussi appelée l'Helvétique. Son début marque la fin de l'Ancien Régime en Suisse et le début de la modernisation politique du pays. La République helvétique est un échec : Le 19 février 1803 les suisses obtiennent de Bonaparte une nouvelle constitution organisée selon un modèle fédéral : L'Acte de médiation.

 

 

 

 

► 1798 - 26 avril Traité de Genève réunissant la République helvétique à la France.

 

 

 

 

► 1798 - 2 mai Victoire française contre les Suisses à Morgarten, ville de Suisse.

 

 

 

 

► 1798 - 8 mai Sieyès est nommé ambassadeur en Prusse.

 

 

 

 

► 1798 - 8 mai Adoption d'une liste d'élus d'extrême-gauche à exclure des Conseils.

 

 

 

 

► 1798 - 11 mai Coup d'État du 22 floréal an VI contre les néo-jacobins : 106 nouveaux élus sont invalidés et les corps administratifs et judiciaires sont épurés (loi du 22 floréal an VI). Le Conseil des anciens se permet un coup d'état "légal" en invalidant les élections de germinal dans quarante-huit départements. Ceci permet d'écarter des députés babouvistes (de Babeuf), robespierristes (de Robespierre) et terroristes et autorise l'entrée dans les conseils de deux cents candidats favorables au Directoire.

 

 

Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Égypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.

 

 

 

 

► 1798 - 11 mai Loi annulant ou modifiant le résultat des élections favorables aux Jacobins. La loi du 22 floréal an VI (11 mai 1798) est une loi qui élimine les députés indésirables au profit d'élus d'assemblées minoritaires.

 

 

 

 

► 1798 - 16 mai Treilhard est nommé directeur en remplacement de Neufchâteau exclu par tirage au sort. Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) fut un homme d'état français. En 1797, le Directoire le nomme ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt. Président du Conseil des Cinq-Cents, il devient membre du Directoire, le 15 mai 1798 (26 floréal an VI) en remplacement de François de Neufchâteau.

 

 

Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il est vice-président du tribunal d'appel de Paris. Il préside la section de législation au Conseil d'État, en 1802, et participe à la rédaction du Code Civil, du Code criminel et du Code de commerce en collaboration étroite avec Tronchet et Jean Étienne Marie Portalis. Grand Officier de la Légion d'Honneur le 14 juin 1804, il est fait comte d'Empire le 24 avril 1808.

 

 

 

 

► 1798 - 19 mai La flotte française quitte Toulon en direction de l'Égypte. Le Directoire n'est pas mécontent de voir s'embarquer pour l'Égypte ce général qui commence à être trop populaire. Le but de la mission qui lui est confiée est militaire, il s'agit de couper à l'Angleterre l'une des routes des Indes–, politique la France envisage de fonder une colonie–, et scientifique, le général Bonaparte est accompagné de savants et d'artistes tels que Berthollet, Monge et Quesnot. Claude Louis Berthollet est un chimiste français.

 

 

Claude Louis Berthollet est né à Talloires, en Savoie, alors province du Royaume de Piémont-Sardaigne, le 9 décembre 1748. Il fait des études de médecine à Turin puis suit des cours de chimie à Paris, où il fut nommé médecin du duc d'Orléans. Berthollet est influencé par Antoine Lavoisier, il travaille avec Gaspard Monge et Louis Joseph Gay-Lussac est un de ses protégés. Il travaille sur les explosifs. Il accompagne Napoléon Bonaparte lors de la campagne d'Italie au sein de la commission des sciences et des arts, puis en Égypte, et fait dans ce pays d'importantes recherches sur la natron.

 

 

Il est nommé membre du sénat dès 1805, et sous l'Empire, il est anobli et reçoit le titre de comte. Il devient pair de France sous la Restauration. Il passe ses dernières années dans sa maison d'Arcueil, où il avait formé une Société chimique devenue célèbre réunissant des scientifiques comme Laplace et Gay-Lussac. Il meurt le 6 novembre 1822. Frédéric Cuvier et Étienne Pariset ont prononcé son 'Éloge'.

 

 

 

 

► 1798 - 11 juin Prise de Malte par les armées de Napoléon Bonaparte. Bonaparte s'empare de Malte. Paul Ier de Russie déclare qu'il prend l'ordre de Malte sous sa protection (septembre). Il se proclame grand maître de l'ordre le 17 novembre.

 

 

 

 

► 1798 - 1er juillet Napoléon Bonaparte débarque à Alexandrie.

 

 

 

 

► 1798 - 2 juillet Prise d'Alexandrie par les troupes de Bonaparte.

 

 

 

 

► 1798 - 5 juillet Sieyès est reçu par Frédéric Guillaume III de Prusse. Frédéric-Guillaume III de Prusse, 3 août 1770 à Potsdam - 7 juin 1840 régna comme roi de Prusse du 16 novembre 1797 à sa mort. Devenu roi, lui et ses conseillers essayèrent de maintenir une politique de neutralité lors des guerres napoléoniennes.

 

 

Bien qu'il ne fasse pas partie de la troisième coalition en 1805 il joint les alliés en octobre 1806. Son armée est détruite immédiatement à la bataille d'Iéna. Il doit s'exiler chez le tsar Alexandre Ier (la rumeur dit qu'il était tombé amoureux de la reine Louise, Louise de Mecklembourg-Strelitz). Alexandre Ier de Russie, aussi, est battu par les Français et à Tilsit sur le Niemen la paix est signée mais la Prusse doit abandonner tous ses territoires polonais et payer les frais de l'occupation des troupes françaises dans des points stratégiques du pays.

 

 

 

 

 

► 1798 - 7 juillet L'USS Delaware s'empare d'une Goélette française près des côtes de Pennsylvanie. Avec l'élection à la Présidence de l'Union du fédéraliste John Adams (1797-1801) - Thomas Jefferson est son vice-président républicain (en raison du mode de scrutin) -, la crise entre Paris et Philadelphie atteint son paroxysme. Le Directoire ordonne à l'ambassadeur Monroe de quitter le territoire français, et à la marine de la République de lancer une véritable guerre de course contre les navires américains.

 

 

Ainsi, pendant près de quatre ans, les deux pays vont se faire une "guerre non déclarée", baptisée Quasi War outre-Atlantique. Alors que la tension est vive entre les deux pays, Adams n'en tente pas moins l'apaisement. En octobre 1797, il envoie trois délégués (Pinckney, Gerry et Marshall) en France, afin de trouver une solution à la crise. Mais, en avril 1798, Talleyrand, ministre des Affaires étrangères du Directoire, accepte d'engager les pourparlers à condition de recevoir, dit-on, un pot de vin de 250 000 dollars. "L'affaire XYZ", du nom des intermédiaires de l'ancien évêque d'Autun, fait scandale au Congrès.

 

 

Une vague de francophobie se répand outre-Atlantique. La majorité fédéraliste et anglophile réclame la guerre. Tandis que le Sénat dénonce tous les traités signés avec la France depuis juillet 1778, le Président du jeune État s'y refuse. Mais il ordonne la capture de tous les navires français, décrète l'embargo sur les produits fabriqués en France et décide de soutenir la révolte de Toussaint-Louverture à Saint-Domingue, via un agent américain, le docteur Edward Stevens. La langue de Molière, enseignée jusqu'alors à l'Université d'Harvard, fait les frais de la guerre.

 

 

Pendant trois ans, escarmouches, incidents et combats navals vont se multiplier, principalement dans les Caraïbes. Le 7 juillet 1798, l'U.S.S. Delaware capture la goélette française La Croyable sur les côtes de Pennsylvanie. Elle est aussitôt rebaptisée U.S.S. Retaliation. L'année suivante, la goélette est récupérée par les frégates françaises Volontaire et Insurgente. La défaite de cette dernière (40 canons, 400 hommes) face à la frégate américaine U.S.S. Constellation (38 canons, 316 hommes), le 9 février 1799, reste l'épisode le plus célèbre de la Quasi War. 

 

 

La quasi guerre (Quasi-War aux États-Unis) fut une période de conflit larvé entre la France et les États-Unis entre 1798 et 1800. Le 19 novembre 1795, le traité de Londres signé par John Jay permet aux anglais de confisquer les marchandises françaises découverte dans les navires américains. La Convention réplique en immobilisant des navires américains au mouillage dans les ports français et en autorisant ses corsaires à arraisonner ceux qui sont en mer. En 1797 éclate l'affaire XYZ.

 

 

Des agents du ministre français des affaires étrangères Charles Maurice de Talleyrand exigent des pots de vin de la part des émissaires américain venus négocier un traité. Ces révélations provoquent un scandale aux États-Unis et la parlementaire, fédéralistes et anglophile, réclame l'ouverture des hostilités avec la France. Le Sénat américain dénonce tous les traités bilatéraux signés avec la France. John Adams refuse d'engager son pays dans la guerre mais instaure un embargo sur les produits Français, il ordonne également à sa marine de capturer les navires Français.

 

 

Il charge le docteur Edward Stevens de soutenir la révolution haïtienne contre la présence coloniale française. Plusieurs combats navals auront lieux, surtout dans la mer des Caraïbes. Le plus connu est la prise la frégate française l'Insurgente par l'U.S.S. Constellation, le 9 mars 1799. La quasi guerre se terminera avec la signature du traité de Mortefontaine en 1800.

 

 

 

 

► 1798 - 21 juillet Napoléon Bonaparte remporte la bataille des Pyramides contre les Mamelouks. "Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent", lance au petit matin Bonaparte à ses soldats. Dans la plaine de Giseh, à l'ouest du Nil, après que les troupes de Bonaparte ont repoussé les avant-gardes jusqu'aux retranchements de l'armée ennemie, Mourad-Bey lance ces 4 000 cavaliers sur les carrés que forment deux divisions. Les assauts des mamelouks se brisent contre l'infanterie et les canons de Bonaparte qui ne tirent que lorsque les chevaux sont à cinquante pas.

 

 

Lorsque le général Rampon se lance à l'attaque des retranchements des mamelouks, une seconde charge en sort au grand galop. Elle se brise sur une grêle de balles et les baïonnettes des soldats. C'est la déroute. Ibrahim, pour empêcher les Français de traverser le fleuve et de se lancer à sa poursuite, brûle sa propre flotte. Au soir, dans la lumière de l'incendie des bateaux, les soldats français se laissent aller à l'ivresse de la victoire et pillent les trésors que les Ottomans ont abandonnés. 

 

 

La bataille des pyramides a lieu le 21 juillet 1798 entre l'Armée française d'Orient commandée par Bonaparte et les forces Mamelouks commandées par Mourad Bey, lors de la Campagne d'Égypte. En juillet 1798, Bonaparte marche d'Alexandrie où il a débarqué le 1er juillet au Caire pour occuper l'Égypte. Un premier combat, le 13 juillet à Chebreiss, se solde par une rapide défaite des Mamelouks qui perdent dans ce premier combat 300 cavaliers. Ceux-ci se retirent alors vers Le Caire. On informe Bonaparte que Mourad Bey l'y attend avec toutes ses forces réunies. 

 

 

Les Mamelouks sont les membres d'une milice formée d'esclaves (affranchis), au service des califes musulmans et de l'Empire ottoman, qui à de nombreuses reprises a occupé le pouvoir par elle-même. Les Ottomans maintiennent des chefs mamelouks à des positions clés en leur donnant le titre de beys. Ceci leur permet de tenter une révolte en 1766 sous la direction de Ali Bey Al-Kabir. Cette révolte est maîtrisée en 1777 par les Ottomans.

 

 

En 1798, Napoléon Bonaparte écrase les Mamelouks lors de la campagne d'Égypte, à la bataille des Pyramides. Quand ses troupes doivent se retirer en 1801, les Mamelouks doivent combattre à la fois les Ottomans et les Britanniques. En 1806, Mohammed Ali est nommé gouverneur d'Égypte par les Ottomans. Apprenant que les Mamelouks cherchent à l'assassiner, il fait massacrer leurs chefs le 1er mai 1811, dans une embuscade, et pourchasse le reste des troupes. C'est la fin des Mamelouks d'Égypte.

 

 

 

 

► 1798 - 23 juillet Prise du Caire par les armées Françaises. Desaix entre au Caire où les musulmans se lamentent dans les rues : "Malheur ! Nous voici prisonniers des Français", pendant ce temps, Bonaparte, qui n'entrera que le lendemain dans la ville, assiste à la première séance de l'institut d'Égypte qu'il vient de créer. Parmi les questions qu'il pose lors de cette séance du 6 fructidor, celle-ci : "Quels sont les moyens usités de clarifier et de rafraîchir l'eau du Nil ?"

 

 

 

 

► 1798 - 1er août La flotte française est détruite à Aboukir par Nelson. Le contre-amiral Ganteaume a mouillé sa flotte dans la rade d'Aboukir. Au mépris de toutes les règles de la guerre navale, qui interdisent d'attaquer une flotte à l'ancre, Nelson a fait hisser au mat de son navire amiral le "vanguard", par lequel il donne ordre à ses capitaines de se porter au centre contre l'avant-garde française. A 6h30 du matin, les canons du Goliath, que commande le capitaine Foley, ouvrent le feu.

 

 

Le combat dure toute la journée et se prolonge dans la nuit. Les ponts encombrés des navires français ne permettent pas une riposte au rythme des tirs ennemis. Seuls quatre vaisseaux français parviennent à échapper à la furie anglaise. Dans la nuit le bilan dressé est terrible : onze bâtiments ont été pris, cinq autres ont coulé avec 4 000 hommes. Le 19, Bonaparte écrit au Directoire : "Faites réunir tous vos vaisseaux qui sont à Toulon, Ancône, Corfou, Alexandrie, pour pouvoir encore nous trouver une flotte". 

 

 

La bataille d'Aboukir, aussi connue comme la bataille du Nil fut une défaite navale importante des guerres de la Révolution française, défaite subie par la France face au Royaume-Uni les 1er et 2 août 1798 à Aboukir. La flotte commandée par François Paul de Brueys d'Aigalliers fut presque complètement détruite et capturée avec 1700 morts et 3000 prisonniers par celle d'Horatio Nelson qui ne souffrit que de 218 tués. 

 

 

Aboukir était un village sur la côte méditerranéenne de l'Égypte, à vingt-trois kilomètres au nord-est d'Alexandrie. Horatio Nelson, vicomte Nelson (29 septembre 1758-21 octobre 1805), vice-amiral britannique, commandait la flotte britannique à la bataille de Trafalgar. Il est couramment appelé l'amiral Nelson en français (Lord Nelson, chez les Britanniques).

 

 

 

 

► 1798 - 6 août Départ d'un corps expéditionnaire du Général Humbert pour appuyer l'insurrection irlandaise. Expédition d'Irlande (1798), le 22 août 1798, environ 1000 soldats français dirigés par le général Humbert débarquent dans le nord-ouest de l'Irlande, à Kilcummin dans le Comté de Mayo. Rejoints par 5 000 rebelles locaux, ils infligent une défaite humiliante (connue comme la course de Castelbar pour commémorer la vitesse de la retraite des anglais) aux Anglais à la bataille de Castlebar.

 

 

Ils installent une république éphémère, connue sous le nom de République de Connaught, avant d'être finalement battu à la bataille de Ballinamuck, dans le Comté de Longford, le 8 septembre 1798. Les troupes françaises qui s'étaient rendues sont rapatriées en France en l'échange de prisonniers de guerre anglais, les rebelles irlandais sont décimés sur le champ de bataille. Le 12 octobre 1798, une force française importante de 3000 hommes, incluant Theobald Wolfe Tone tente de débarquer dans le Comté de Donegal près de Lough Swilly.

 

 

Ils sont interceptés par une large escadre britannique, et finalement se rendent après une bataille de trois heures sans avoir débarqué à terre. On désigne en Irlande, en raison de cet engagement français, l'année 1798, comme l'année des français. Theobald Wolfe Tone est reconnu, il est arrêté et, le 10 novembre, condamné à mort par pendaison. Par égard pour l'uniforme français qu'il porte, il demande à être fusillé, ce qui lui est refusé. Il se tranche la gorge, son agonie dure une semaine. 

 

 

Jean-Joseph-Amable Humbert combat sous les ordres de Hoche, en 1795 à Quiberon, puis en 1796 lors de la première expédition d'Irlande pour prêter main forte aux républicains irlandais contre les Anglais. Cette tentative de débarquement fut un échec. En 1798, Humbert commande la deuxième expédition d'Irlande. En Août, il débarque à Killala, à la tête d'un corps expéditionnaire d'un millier d'hommes. A Castlebar, face à 6000 Anglais, il remporte une victoire historique.

 

 

Le général Humbert devient alors le héros de la lutte de l'Irlande pour sa liberté. Mais, faute de renfort, l'épopée se termine le 8 septembre à Ballinamuck face à 40 000 Anglais. En 1799, après le coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Humbert tombe en disgrâce. Il participe ensuite à l'expédition de Saint-Domingue, puis après une période de retraite forcée passée en Bretagne, au château de Crévy, il repart en 1812 combattre les Anglais sur le sol américain. En 1816, il participe à la guerre d'indépendance du Mexique.

 

 

 

 

► 1798 - 22 août Débarquement du corps expéditionnaire français à Killala. Killala est un village côtier pittoresque à 6,5 miles au nord-ouest de Ballina dans le nord-Mayo, connu dans l'histoire Irlandaise pour le rôle qu'il joua dans la rébellion de 1798.

 

 

 

 

► 1798 - 23 août Napoléon quitte l'Égypte.

 

 

 

 

► 1798 - 24 août Victoire du Général Humbert contre les Anglais à Balayna, ville d'Irlande.

 

 

 

 

► 1798 - 27 août Victoire du général Humbert contre les Anglais à Castelbar. Castlebar est la capitale du Comté de Mayo en Irande.

 

 

 

 

► 1798 - 5 septembre Loi Jourdan instituant un service militaire obliga-toire. Jean-Baptiste Jourdan (né à Limoges (France) en 1762 et mort à Paris le 23 novembre 1833, fut un Maréchal d'Empire, vainqueur de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). Député au Conseil des Cinq-Cents, il est à l'origine de la loi du 5 septembre 1798, qui rend le service militaire obligatoire. L'article premier de la loi énonce : "Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie".

 

 

Tous les français de 20 à 25 ans, doivent effectuer un service militaire de 5 ans. (Loi Debrel-Jourdan). En octobre 1798, il est nommé commandant de l'armée de Mayence, mais il est battu à Stockach le 25 mars 1799. Réélu au Conseil des Cinq-Cents, il tente en vain de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Napoléon Bonaparte le nomme néammoins inspecteur de l'infanterie et de la cavalerie, puis ambassadeur en république Cisalpine, administrateur général du Piémont, conseiller d'État. En 1804, il est promu maréchal et commande l'armée d'Italie, en 1807, un corps d'armée en Espagne. En 1814, il se rallie à Louis XVIII et devient pair de France. Il meurt à Paris le 23 novembre 1833.

 

 

 

 

► 1798 - 8 septembre Le corps expéditionnaire français en Irlande est encerclé par les Anglais à Ballynamuck. Humbert débarque avec ses hommes, bouscule les troupes anglaises et pénètre profondément en territoire irlandais. Mais l'aventure est sans espoir. Encerclé à Ballynamuck par trente mille soldats commandés par Cornwallis, Humbert doit capituler le 8 septembre 1798.

 

 

 

► 1798 - 9 septembre Loi imposant l'usage du calendrier républicain.

 

 

 

► 1798 - 15 septembre Capitulation du corps expéditionnaire français en Irlande.

 

 

 

► 1798 - 16 septembre Départ d'un second corps expéditionnaire français en Irlande de Brest.

 

 

 

► 1798 - 24 septembre Premier appel de 200 000 conscrits.

 

 

 

► 1798 - 11 octobre Désastre naval du second corps expéditionnaire français en Irlande dans la baie de Donegal. La division Bompard composée de huit navires et 2 900 hommes est pourchassée et en grande partie détruite par les bateaux du Commodore anglais Warren au nord-ouest de l'Irlande. La France souhaitait débarquer des forces pour soutenir le soulèvement des catholiques irlandais qui avait démarré en avril. Le Comté de Donegal est le Comté irlandais situé les plus au nord. C'est un des trois comté de l'Ulster qui ne fait pas partie de l'Irlande du Nord.

 

 

 

► 1798 - 18 octobre Rétablissement de l'octroi à Paris. L'octroi est une contribution indirecte perçue autrefois par les municipalités à l'importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l'administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville – ceinte de murs par ailleurs – à l'aide de barrières souvent disposées entre des pavillons symétriques.

 

 

 

► 1798 - 21 octobre Révolte de la population du Caire contre l'occupation française.

 

 

 

► 1798 - 24 novembre Instauration d'un impôt sur les portes et fenêtres. L'impôt sur les portes et fenêtres fut institué par le Directoire, pendant la Révolution française, le 4 frimaire an VII (24 novembre 1798). Son assiette était établie sur le nombre et la taille des portes et fenêtres. Il ne touchait ainsi que les propriétaires, et introduisait une sorte de progressivité, les plus aisés payant également plus d'impôts.

 

 

Sa création fut accompagnée de celle d'un autre impôt du même type, l'impôt sur les parcs et jardins. C'était la version moderne de l'antique impôt des Romains, l'ostiarium, qui portait sur les portes et les colonnes. Cet impôt conduisit à la condamnation de nombreuses ouvertures, et il fut accusé de pousser à la construction de logements insalubres, avec de très petites ouvertures, donc sombres et mal aérés. Comme il venait en conflit avec l'impôt sur le foncier bati et sous l'influence des hygiénistes sa suppression fut obtenue en 1926.

 

 

 

► 1798 - 29 décembre La Grande-Bretagne et la Russie s'allient avec le roi de Naples.

 

 

 

► 1798 Guerre de la deuxième coalition (1798-1801). Deuxième Coalition: 1798 - 1802, Angleterre, Autriche, Russie, Royaume de Naples. William Pitt, sachant Bonaparte en Égypte, pense pouvoir vaincre cette fois les armées de la République et rétablir les Bourbons sur le trône de France. Avec beaucoup d'or, il réussit à persuader l'Autriche, la Russie et le Royaume de Naples de se joindre à l'Angleterre pour relancer la guerre. Les hostilités démarrent à l'automne 1798 dans le royaume de Naples où le général Championnet à vite fait de régler la situation à son avantage.

 

 

Le roi Ferdinand IV de Naples (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) doit s'enfuir en Sicile. William Pitt le Jeune (28 mai 1759-23 janvier 1806) est un homme politique britannique de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il fut Premier ministre de 1783 à 1801, puis de 1804 jusqu'à sa mort. En 1792 l'Angleterre entre en guerre et Pitt est à la tête des coalitions dirigées contre le France. Il réprime dans le sang la rébellion irlandaise de 1797-1798 et réalise l'intégration politique de l'île dans le Royaume-Uni par l'Acte d'union en 1800. 

 

 

Ferdinand Ier des Deux-Siciles, né en 1751 et mort en 1821, fut : roi de Sicile (péninsulaire) (nommé à tort de Naples) sous le nom de Ferdinand IV de Naples de 1759 à 1799, puis après un court intermède de 1799 à 1806, et enfin de 1815 à 1816. Roi de Sicile (insulaire) sous le nom de Ferdinand III de Sicile, de 1759 à 1816. Fils de Charles III d'Espagne (Charles VII de Naples) et de Marie-Amélie-Christine de Saxe. Pour simplifier, il prit le nom de Ferdinand Ier roi des Deux-Siciles.

 

 

Ayant pris parti contre la France pendant la Révolution française, il perdit en 1798 ses États de terre ferme, mais il y rentra l'année suivante, ramené par le cardinal Ruflo, et y laissa exercer de cruelles vengeances; il les perdit de nouveau en 1806 pour avoir violé la neutralité qu'il avait jurée : Napoléon Ier donna ce royaume à Joseph Bonaparte, son frère, puis à Joachim Murat. Ferdinand continua néanmoins à régner en Sicile; en 1815, il remonta sur le trône de Naples qu'il conserva jusqu'à sa mort, en 1825.

 

 

 

► 1798 à 1863 - naissance et mort de Eugène Delacroix. Peintre français. Peu d'époques ont vu une évolution aussi rapide que ces soixante années durant lesquelles existe Eugène Delacroix. Il naît aux dernières lueurs du XVIIIe siècle, quand Fragonard vit encore, alors que sur les ruines du monde ancien s'édifie une nouvelle Société. Il meurt alors que Monet, Cézanne, Renoir et Sisley se sont déjà rencontrés à Paris.

 

 

En réalité il n'y a peut-être pas tant de différence entre ces impressionnistes et les paysagistes du XVIIIe siècle. Mais la vie de ce siècle a été coupée de tant de courants contradictoires, tant d'édifices majestueux se sont élevés qu'on a perdu le sens des perspectives. Après des études au lycée Louis le Grand de Paris, Eugène Delacroix se fait remarquer en 1822 avec sa toile 'Dante et Virgile'. Dès lors, le peintre enchaîne les expositions et multiplie le tirage de gravures et de lithographies pour se sortir d'une situation pécuniaire bien souvent embarrassante.

 

 

Delacroix a joué son rôle, mais sous tant d'aspects qu'on ne sait plus bien où il convient de le placer. C'est dans les premières années de son oeuvre qu'il se montre le plus proche des recherches de lumière qui vont illustrer la fin du XIXe siècle. Quand il vieillit, au contraire, il ne résiste pas toujours à une certaine rhétorique classique qui l'éloigne ou le fait méconnaître des jeunes gens d'alors. C'est pourquoi il leur apparaît, non sans injustice, en retard sur son temps, lui qui a été si longtemps un précurseur.

 

 

Ses oeuvres sont controversées - on lui reprochait une confusion des couleurs et des lignes - mais il s'impose rapidement comme le chef de file du romantisme, notamment avec 'La liberté guidant le peuple français'. Un séjour au Maroc lui fournit de nouveaux motifs, mais lui permet surtout un travail novateur sur la restitution de la lumière. Ami de Baudelaire, il est promu officier en 1846, puis commandeur de la Légion d'Honneur pour ses toiles historiques et exotiques. Lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1855, trente-six de ses oeuvres sont regroupées dans une même pièce.

 

 

 

► 1798 Bernard Germain de Lacépède écrit 'Histoire naturelle des poissons'. Bernard Germain de Lacépède, Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède (parfois appelé de la Cépède), né le 26 décembre 1756 à Agen et mort le 6 octobre 1825 à Épinay-sur-Seine, est un zoologiste et un homme politique français.

 

 

 

► 1798 à 1874 - Jules Michelet. Historien français. Fils d'un imprimeur, docteur ès lettres à 21 ans, Jules Michelet devient professeur d'histoire. En 1831, il entre aux Archives nationales et enseigne à l'université puis, en 1838, au Collège de France. A partir de 1833, il rédige son 'Histoire de France', oeuvre de toute une vie fondée sur une documentation rigoureuse. Dès 1840, il affiche des idées démocratiques et anticléricales: son hostilité à Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III) le privent de ses fonctions de professeur et d'archiviste en 1852.

 

 

Tout en travaillant aux tomes successifs de son histoire de France, il écrit aussi pour le peuple des "cours d'éducation nationale" ainsi que des textes lyriques sur la nature et les passions humaines. Le culte de la vie et la proximité avec le peuple participent à la qualité de son oeuvre historique et poétique.

 

 

 

► 1798 à 1837 - naissance et mort de Giacomo Leopardi, philosophe, moraliste et poète italien. Giacomo Leopardi était un enfant doué et de santé délicate, qui grandit dans la solitude et ne s'éveilla qu'au contact des livres. Exceptionnellement précoce, il étudiait à l'âge de 15 ans la philologie et passait pour un érudit.

 

 

Jeune homme souffreteux, presqu'infirme, il connut des désillusions amoureuses et se forgea des convictions pessimistes et matérialistes qu'il traduisit dans ses poèmes et ses ouvrages de réflexion. "Même si tout est vanité, hormis la douleur", comme il l'écrivit, Leopardi qui avait une âme délicate et douce, chanta également le plaisir, la renaissance et le printemps dans des poèmes lyriques où se disputent les thèmes morbides et les joies éphémères qu'apportent la beauté.

 

 

 

 

► 1799 - Le général Napoléon Bonaparte conduit une désastreuse expédition militaire en Égypte... Apprenant les événements de Paris, il abandonne son armée et revient dare-dare en France, auréolé de gloire (les nouvelles d'Égypte ne sont pas encore arrivées en France). Certains Directeurs, qui ont voté la mort de Louis XVI, sont prêts à toutes les compromissions sauf à restaurer la monarchie car celle-ci signerait leur perte. Sur une idée de l'abbé Sieyès, extraordinaire personnage particulièrement bien inspiré, ils décident de confier leur sort à un général.

 

 

Justement, Bonaparte vient de débarquer le 8 octobre 1799 à Fréjus. Les conspirateurs se tournent vers lui. Par le coup d'État du 9 novembre 1799 (18 Brumaire an VIII selon le calendrier révolutionnaire), Napoléon Bonaparte renverse le Directoire et établit un nouveau régime dans lequel il exerce un pouvoir dictatorial : le Consulat. On peut à ce moment considérer que la Révolution française est terminée. Malheureusement, la poursuite de la guerre pendant quinze années de plus va entraîner la France et l'Europe dans des bouleversements et des tragédies dont elles se seraient volontiers passé.

 

 

 

► 1799 - 23 janvier Prise de Naples par les armées françaises. Le général Championnet qui a battu les troupes de Ferdinand IV de Naples (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) crée à Naples la République parthénopéenne. Il sera arrêté par ordre du Directoire. La République parthénopéenne est une république proclamée le 21 janvier 1799 à Naples par les troupes françaises commandées par le général Championnet qui se rend maître de la ville gouvernée jusque là par le roi Ferdinand IV (Ferdinand Ier des Deux-Siciles) qui prend la fuite sur un bateau britannique.

 

 

 

 

► 1799 - 12 mars Le Directoire déclare la guerre à l'Autriche.

 

 

 

 

► 1799 - 19 mars Napoléon met le siège devant Saint-Jean-d'Acre. Après la perte de sa flotte à Aboukir, pour sortir de l'impasse, Bonaparte entreprend la conquête de la Syrie pour remonter vers la Turquie. Il occupe Jaffa, bat l'armée turque au Mont-Thabor le 16 avril (Kléber), mais est arrêté au siège de Saint-Jean-d'Acre, car son artillerie est insuffisante (février-mai).

 

 

 

 

► 1799 - 25 mars Défaite des armées françaises à Stokach. En mars 1799, le Directoire décide de lancer trois offensives, l'une en Bavière, l'autre en Suisse, la troisième en Italie. Il croyait à la supériorité de ses armées. Mais Bonaparte n'était plus là. Jourdan rencontre l'Archiduc Charles à Stokach le 24 mars et se fait battre. Masséna en Suisse, ne peut mieux faire que maintenir ses positions. Cependant, c'est en Italie que les revers sont les plus graves. Shérer et Moreau doivent se replier devant Souvarof et abandonner Milan.

 

 

Joubert, qui avait remplacé Moreau, attaque Souvarof à Novi le 15 août 1799. Il est tué dans l'action et c'est le désastre. L'Italie est perdue pour la France. Heureusement, Masséna permet de gagner du temps. A la bataille de Zurich (23-27 septembre) il rejette les Russes au-delà du Rhin. Et puis ce fut le retour de Bonaparte, rentré d'Égypte. Le 14 juin 1800, il battait les Autrichiens à Marengo et le 3 décembre, Moreau battait une autre armée autrichienne à Hohenlinden. Des traités favorables à la France mirent fin à la guerre.

 

 

 

 

► 1799 - 16 avril La bataille de Mont-Thabor. L'armée française vainc l'armée du Grand Turc, suzerain des Mamelouks, à Mont-Thabor (Palestine). Le général Bonaparte a lancé une expédition militaire en Égypte en 1798, dans le but de saper la puissance britannique en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Après cette victoire, il continuera son avancée, mais ne parviendra pas à prendre la ville de Saint-Jean-d'Acre. Si la campagne d'Égypte se soldera par un échec sur le plan militaire en 1801, elle permettra à l'égyptologie de prendre son essor, grâce aux travaux des savants que Bonaparte avait emmenés avec lui.

 

 

 

 

► 1799 - 27 avril Défaite des armées françaises contre le Russes à Cassano. La bataille de Cassano s'est déroulée le 8 Floréal an VII (27 avril 1799), près de Cassano d'Adda. En l'absence de Bonaparte, enlisé dans la campagne d'Égypte, l'armée de la deuxième coalition, composée de troupes autrichiennes et russes sous les ordres du Feldmarshal Alexandre Souvorov remporta une victoire.

 

 

 

► 1799 - 28 avril Adoption du tarif douanier protégeant la production française.

 

 

 

► 1799 - 28-29 avril Assassinat de 2 plénipotentiaires français, Claude Roberjot et Bonnier d'Alco, par des militaires autrichiens à Rastadt. Plénipotentiaire, celui qui a été chargé de négocier, rédiger et signer le traité, bien que ce soit, très souvent, sous réserve de ratification. Claude Roberjot, né à Mâcon, le 2 avril 1752, assassiné près de Rastadt, le 28 avril 1799, député suppléant de Saône-et-Loire à la Convention nationale. En 1797, il fut nommé ministre plénipotentiaire près des villes hanséatiques, puis à La Haye, avant d'être délégué au Congrès de Rastadt (18 juillet 1798).

 

 

Il prit une part importante aux délibérations du Congrès, qui durait depuis six mois déjà, quand les défaites de Jourdan permirent à l'Autriche de rompre les négociations. Le 25 avril 1799, les trois plénipotentiaires français décidèrent de partir et réclamèrent une escorte qui leur fut refusée. Ils quittèrent le château, le 28, au soir, en cinq voitures, lorsque, un peu plus loin, ils furent attaqués par une troupe de hussards autrichiens. Roberjot et Bonnier d'Alco furent assassinés et Jean Debry très sérieusement blessé. 

 

 

Jean Antoine Joseph Debry ou De Bry, né à Vervins, le 25 novembre 1760, mort à Paris, le 6 janvier 1834, député de l'Aisne à la Convention nationale. Après le 9 thermidor, il devint membre du Conseil des Cinq-Cents. Plénipotentiaire du Directoire au Congrès de Rastadt, il fut sérieusement blessé par des hussards autrichiens. Il participa au coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Membre du Tribunat, préfet impérial du Doubs de 1801 à 1814, du Bas-Rhin, en 1815, baron d'Empire, il se rallia à Louis XVIII, puis aux Cent-Jours, rejoignit Napoléon.

 

 

 

 

► 1799 - 9 mai Le tirage au sort désigne Rewbell comme directeur sortant.

 

 

 

 

► 1799 - 16 mai Sieyès est élu directeur en remplacement de Rewbell. Sieyès est ravi d'avoir enfin une place digne de lui après avoir été négligé par la Constituante. Ce modéré qui ne rêve que de transformer le régime pour lui donner une assise libérale trouve son homme en Bonaparte. Dès le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) à la préparation duquel il a participé parce qu'il trouvait le système constitutionnel aberrant, Bonaparte a voulu qu'il occupe les fonctions de consul provisoire.

 

 

 

 

► 1799 - 17 mai Napoléon doit lever le siège devant Saint-Jean-d'Acre.

 

 

 

 

► 1799 - 4 juin Bataille indécise de Masséna contre les Autrichiens à Zurich. Première bataille de Zurich 4 au 7 juin 1799, commandant de l'armée française : Maréchal André Masséna. Commandant de l'armée autrichienne : Archiduc Charles. Bataille entre la France de la Révolution et la Deuxième coalition (1798 - 1800). 40 000 Autichiens défont 30 000 Français, forcés de se retirer laissant 1 700 morts contre 3 500 chez les Autrichiens.

 

 

 

 

► 1799 - 5 juin Le Conseil des Cinq-Cents demande au Directoire de justifier sa politique intérieure et extérieure.

 

 

 

 

► 1799 - 17 juin Annulation de l'élection de Treilhard par les Conseils; il est remplacé par Gohier. Louis Gohier (1746-1830) est un député français. Né Semblançay (Indre-et-Loire), le 27 février 1746, mort à Eaubonne, (Val d'Oise), le 29 mai 1830. En l'an VI (1798) il est élu au Conseil des Cinq-Cents, mais son élection est annulée par le "coup d'État du 22 floréal an VI (11 mai 1798).

 

 

Élu Directeur le 29 prairial an VII (17 juin 1799), il tente de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) en refusant de démissionner. Il est estimé par Napoléon Bonaparte qui ne lui tient pas rigueur de son opposition, déclarant dans ses Mémoires que Louis Jérôme Gohier était "un avocat de réputation, d'un patriotisme exalté, jurisconsulte distingué, un homme intègre et franc".

 

 

 

 

► 1799 - 18 juin Coup d'état du 30 prairial, les conseils contraignent les directeurs Merlin et La Révellière-Lépeaux à la démission. Le Directoire n'a pas répondu à la demande d'explication à propos de la situation militaire que le corps législatif, le Conseil des anciens et les Cinq-Cents lui ont faite. Sommé une nouvelle fois de répondre, le Directoire se contente d'une réponse dilatoire. A l'instigation de Sieyès, les directeurs modérés que sont Merlin de Douai et La Révellière-Lépeaux sont cassés et remplacés par Roger Ducos et le général Moulin.

 

 

Les républicains l'emportent. Le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) se nomme aussi la revanche des conseils. Les Cinq-Cent exigeaient de la part des directeurs une justification de leur politique et des explications sur les désastres militaires que subissaient depuis quelques mois les armées de la République.

 

 

Les directeurs ignorant ces demandes, les Conseils votent un acte déclarant illégale l'élection de Treilhard et le remplacent le 17 juin 1799 (29 prairial) par Gohier ancien député Jacobin et ministre sous la Convention. Les rapports de force se modifiant, le 18 juin (30 prairial). La Revellière et Merlin de Douai sont contraints à la démission par les Conseils sous menace d'une mise en accusation.

 

 

 

 

► 1799 - 18 juin Le Général Moulin et Roger Ducos sont nommée directeurs. Général Moulin, Jean-François Moulin (1752-1810). Né à Caen, fils d'un épicier, élève des jésuites, il s'engage dans l'armée en 1768, mais il y reste que sept mois, passe ensuite dans les Ponts et Chaussées, comme géographe. Le 20 juin 1799, il est élu Directeur et remplace Louis La Révellière-Lépeaux. Il s'oppose au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), aussi est-il mis en inactivité par Napoléon Bonaparte et placé quelque temps sous la surveillance de la police.

 

 

Mais Napoléon Bonaparte lui pardonne et il est successivement gouverneur d'Anvers, de Mayence, de Mézières et d'Augsbourg. Il entre en France en mars 1810 et meurt peu après. Il avait été nommé baron d'Empire en 1809. Pierre-Roger Ducos (1747-1816), il accomplit en 1793 et 1794 plusieurs missions importantes dans les régions du Nord dévastées par la guerre. Réélu au Conseil des Anciens en 1795 et 1798, cette dernière élection est annulée lors du coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), il est nommé Directeur, avec l'appui de Paul Barras, mais il devient l'ami d'Emmanuel-Joseph Sieyes et participe avec lui au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Aussi est-il nommé consul provisoire (avec Napoléon Bonaparte et Emmanuel-Joseph Sieyes). Lorsque le consulat provisoire est remplacé par les trois consuls définifs (Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Pierre-Henri Lebrun), Roger Ducos est nommé au Sénat et en devient le vice-président. Sous le Premier Empire, en 1808, il est fait comte d'Empire. Néammoins, il vote en 1814 la déposition de Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1799 - 19 juin Défaite de Mac-Donald face aux Russes à la Trébia. La Bataille de la Trebbia eut lieu le 19 juin 1799 et se solda par une victoire des Autrichiens et des Russes, commandés par le général Souvorov, sur les Français commandés par le général Macdonald. Français et Alliés perdirent environ 6 000 hommes morts ou blessés. Mac-Donald, Étienne Jacques Joseph Alexandre Mac Donald, maréchal de France né à Sedan le 17 novembre 1765, décédé à Courcelles-le-Roi le 25 septembre 1840.

 

 

Issu d'une famille écossaise jacobine exilée en France, il fut général à vingt-huit ans en 1793; il participa à la conquête des Pays-Bas en 1794-1795. A la Bataille de Trébia (17-19 juin 1799), il résista à l'armée de Souvorov et battit en retraite après lui avoir infligé de lourdes pertes. Disgracié en 1804 à 1809 comme ami de Moreau, il s'illustra à la bataille de Wagram. Napoléon le fit aussitôt maréchal de France et Duc de Tarente.

 

 

Il commanda en Catalogne (1810-1811), fit la campagne de Russie, fut battu en Silésie par l'un des derniers maréchaux à reconnaitre l'abdication de Napoléon en 1814 et se rallia aux Bourbons. La Trébie (un affluent du Pô), à l'ouest de Plaisance en Italie du nord. Combats de la Trébie (17-19 juin) qui achèvent la ruine de la domination française sur l'Italie et la Lombardie.

 

 

 

► 1799 - 28 juin Décret instaurant la levée en masse.

 

 

 

 

► 1799 - 2 juillet Suppression du droit de remplacement lors de la conscrip-tion.

 

 

 

► 1799 - 5 juillet Le général Jourdan est nommé à la tête de l'armée d'Italie.

 

 

 

 

► 1799 - 12 juillet Adoption de la "Loi des otages"Loi des otages du 24 messidor an VII (12 juillet 1799), effrayés par les succès des ennemis de l'extérieur, craignant des soulèvements à l'intérieur de la France (que les rapports de police signalent comme probables) les Conseils votent la Loi des otages. Les administrations des départements troublés par des assassinats politiques ou des émeutes pourront arrêter comme otages, les nobles, les parents d'émigrés et les ascendants des présumés coupables.

 

 

Ces otages seront civilement responsables des indemnités dues aux victimes et des récompenses accordées aux agents de la répression. Des commissions d'enquête sont créées pour examiner la conduite des anciens Directeurs, Jean-François Rewbell, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, Philippe-Antoine Merlin de Douai, Jean-Baptiste Treilhard ainsi que celle du général Barthélemy Louis Joseph Schérer.

 

 

 

 

► 1799 - 25 juillet Victoire de Napoléon à Aboukir contre les Turcs. La bataille d'Aboukir eut lieu entre l'Armée française d'Orient et les Turcs ottomans en Égypte. Le général Napoléon Bonaparte y remporte une victoire sur l'Empire ottoman. Napoléon rassemble le plus de troupes possibles. Sans attendre Kléber, il marche sur Aboukir avec les divisions de Lannes, de Desaix, et la cavalerie de Murat, soit 10 000 hommes et 1 000 cavaliers. Les Turcs rassemblent 18 000 hommes, dont 8 000 sont en état de combattre.

 

 

 

 

► 1799 - 29 juillet Fouché est nommé ministre de la police.

 

 

 

 

► 1799 - 1er août - Abrogation des lois de septembre 1797 restreignant la liberté de la presse.

 

 

 

 

► 1799 - 6 août Début de l'insurrection royaliste en Haute-Garonne.

 

 

 

 

► 1799 - 15 août Défaite françaises à Novi contre les Russes ; mort de Joubert. Bataille de Novi, le 15 août 1799, l'armée austro-russe, sous les ordres d'Alexandre Souvorov, remporte en Ligurie, la bataille de Novi, contre les troupes françaises du général Barthélemy Catherine Joubert. Celles-ci, qui en sont à leurs troisième défaite en six mois, sont alors chassées d'Italie qu'elles occupaient depuis la campagne de Napoléon Bonaparte en 1798. Barthélémy-Catherine Joubert, général français, (1769-1799) est né dans Pont-de-Vaux (Ain), il suit des études de droit à Dijon.

 

 

En 1791, il s'engage dans les volontaires et fait les campagnes du Rhin et d'Italie. Barthélémy-Louis Scherer le nomme général sur le champ de bataille de Loano. Après l'armistice de Leoben, il est chargé de porter au Directoire, à Paris, les drapeaux pris à l'ennemi. Nommé commandant de l'armée du Nord à la fin de 1797, il aide les Jacobins bataves à réaliser un coup d'État le 22 janvier 1798.

 

 

A la tête des troupes françaises de la République Cisalpine, fin 1798, il fait occuper tout le Piémont. Le Directeur Emmanuel-Joseph Sieyès qui "cherche un sabre" dans l'été de 1799 pour réaliser un coup d'État en France, pense à lui et le fait nommer commandant de l'armée d'Italie dans l'espoir qu'il remportera une victoire prestigieuse, mais il est tué à la bataille de Novi, le 15 août 1799. Il fut inhumé dans l'église de Pont-de-Vaux, son village natal.

 

 

 

 

► 1799 - 20 août Victoire des armées républicaines contre les royalistes à Montréjeau. Montréjeau est une commune française située en Haute-Garonne.

 

 

 

 

► 1799 - 23 août Napoléon quitte l'Égypte, Jean Baptiste Kléber lui succède en Orient. Le général écrit à Kléber : "L'intérêt de la patrie, sa gloire, l'obéissance, les événements extraordinaires qui viennent de s'y passer me décident seuls à passer au milieu des escadres ennemies pour me rendre en Europe". Ce que Bonaparte oublie de préciser, c'est que le gouvernement de la République ne l'a pas appelé et qu'il agit de son propre chef.

 

 

La veille au soir, il s'est embarqué à bord du Lamuiron. Les brises favorables l'éloignent d'Alexandrie. Il tarde au général Bonaparte d'arriver à Paris. Jean-Baptiste Kléber, né le 9 mars 1753 à Strasbourg, assassiné le 14 juin 1800 au Caire en Égypte, est un général français qui s'est illustré lors des guerres de la Révolution, notamment en Vendée et en Égypte.

 

 

 

 

► 1799 - 27 août Débarquement anglais en Hollande.

 

 

 

 

► 1799 - 29 août Mort du pape Pie VI à Valence.

 

 

 

 

► 1799 - 13 septembre Jourdan demande le vote de la proclamation de la "patrie en danger".

 

 

 

 

► 1799 - 14 septembre Le Conseil des Cinq-Cents refuse de déclarer la "patrie en danger".

 

 

 

 

► 1799 - 19 septembre Victoire française contre les troupes anglo-russes à Bergen.

 

 

 

 

► 1799 - 26 septembre Victoire du général Masséna contre les Russes à Zurich. Du côté de la coalition, les deux principaux généraux étaient l'archiduc Charles pour les Autrichiens, Souvarof pour les Russes : c'était le premier qui avait fait reculer Jourdan ; le second qui faisait reculer Moreau. La France effrayée se crut un instant envahie comme en 1792 : tout semblait perdu. Mais aussi, comme en 1792, un coup de génie sauva le pays. En 1792, Dumouriez par la campagne de l'Argonne avait refoulé la première invasion.

 

 

En 1799, par la bataille de Zurich, Masséna en, arrêta une seconde. Seul des généraux, Masséna qui commandait l'armée de Suisse, n'avait pas été vaincu ; mais il s'était sagement replié sur la chaîne de l'Albis, devant la Limmat, en face de Zurich. Ce fut là (26 septembre 1799) qu'il livra l'une des batailles les plus mémorables du siècle, et que, vainqueur, il écrasa l'armée russe, commandée par Korsakof et par contre coup amena la retraite de Souvarof, qui d'Italie était passé en Suisse, pour donner la main à l'armée des coalisés.

 

 

Comme Villars à Denain, comme Dumouriez dans l'Argonne, Masséna a été à Zurich, le sauveur de son pays : gloire plus grande encore que celle des conquérants. En même temps que Masséna était vainqueur en Suisse, le général Brune triomphait en Hollande des Anglais unis aux Russes, aux batailles de Bergen et de Castricum (septembre et octobre 1799). Il les oblige à se rembarquer par la convention d'Alkmaar (18 octobre 1799).

 

 

Ainsi la victoire revenait de tous côtés à la France. C'est à ce moment que le général Bonaparte, débarquant en France, lui rapportait sa gloire, son génie et son épée. Deuxième bataille de Zurich, André Masséna sauve la France lors de la bataille de Zurich les 3 et 4 Vendémiaire an VIII (25-26 septembre 1799). André Masséna (° 6 mai 1758 à Nice - † 4 avril 1817) Maréchal d'Empire. Maréchal de France, Duc de Rivoli, Prince d'Essling. Surnommé par Napoléon Ier "l'Enfant chéri de la Victoire"

 

 

 

► 1799 - 6 octobre Victoire française contre les troupes anglo-russes à Castricum.

 

 

 

► 1799 - 8 octobre Bonaparte débarque à Fréjus. Au soir du 8 octobre, les côtes de France sont en vue. Il reste à Bonaparte à mettre pied à terre. Son prestige en France n'a cessé de croître pendant son absence en Égypte. Il voulait y créer un mythe. Le mythe existe. Sieyès a préparé à Paris le retour du général. Un coup d'état est possible. Bonaparte sait que son retour est nécessaire. Lui même écrit "j'ai pressenti que je ne devais pas rester longtemps éloigné de la France".

 

 

 

► 1799 - 14 octobre Les Chouans s'emparent du Mans.

 

 

 

► 1799 - 16 octobre Retour de Napoléon à Paris.

 

 

 

► 1799 - 17 octobre Napoléon est reçu par le Directoire.

 

 

 

► 1799 - 18 octobre Convention d'Alkmaar prévoyant l'évacuation de l'armée anglo-russe. La convention d'Alkmaar est signée le 18 octobre 1799, lors de la guerre de la deuxième coalition par le général Brune. Le 27 août 1799, une flotte anglaise débarque au Helder une armée anglo-russe commandée par Frédéric, duc d'York. Guillaume Marie-Anne Brune bat cette armée à la bataille de Bergen et contraint son chef à signer, le 18 octobre 1799, la convention d'Alkmaar, pratiquement une capitulation qui stipule le réembarquement et l'évacuation de la Hollande par les vaincus.

 

 

 

► 1799 - 23 octobre Lucien Bonaparte est élu président du Conseil des Cinq-Cents. Lucien Bonaparte, (Ajaccio, 21 mars 1775, - Viterbe, 29 juin 1840), prince de Canino et de Musignano, est le second des frères de Napoléon Bonaparte. Il vient à Paris, fréquente Barras, la montée en puissance de Napoléon lui est favorable. Il entame une carrière politique dans le sillage de son frère mais souhaite se consacrer à sa région d'origine.

 

 

Député aux Conseil des Cinq-Cents pour la Corse en 1798, il en était président le jour du coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et avait avec Sieyès activement préparé le coup d'état mais n'en tira que peu de profit. Il devient ministre de l'Intérieur sous le Consulat à partir du 24 décembre 1799, mais il fait de l'ombre au Premier Consul qui l'envoie pendant un an ambassadeur en Espagne. De retour en France, il est membre du Tribunat en 1802 mais finalement, sa mésentente avec Napoléon le fait s'écarter de la course au pouvoir, il accepte cependant un mandat de sénateur.

 

 

 

► 1799 - 23 octobre Le Tsar Paul Ier de Russie rappelle ses troupes. Paul Ier de Russie (1er octobre 1754 - 23 mars 1801) fut empereur de Russie de 1796 à sa mort en 1801.

 

 

 

► 1799 - 9 novembre Démission de Sieyès, Barras et Ducos de l'exécutif provoquant la vacance du pouvoir, coup d'état du 18 Brumaire. Le général Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire par un brutal coup d'État. Il ouvre la voie à sa propre dictature et met fin à la Révolution proprement dite. Tout a été préparé minutieusement.

 

 

Sieyès, Talleyrand, Fouché, Ducos et Bonaparte ont mis en place un plan en trois points. D'abord, on dénoncera un complot qui doit contraindre les Anciens à donner à Bonaparte le commandement de la division de la ville de Paris. Ensuite, le Directoire devra donner sa démission. Enfin, au nom de la République menacée, on proclamera un conseil de trois citoyens pour sauver la patrie.

 

 

Au matin du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), tout semble devoir se dérouler selon le plan prévu. Sieyès et Ducos démissionnent et entraînent les démissions de Gohier et de Moulin. Aux Tuileries, les Cinq-Cents affolés par les rumeurs d'un complot terroriste qui les menace à Paris se retirent à Saint-Cloud, et nomment Bonaparte commandant de la division militaire de la ville de Paris. Le lendemain, le coup d'État est compromis.

 

 

Devant le Conseil des Anciens, Bonaparte est intimidé et ne parvient pas à achever son discours, quand bien même il assure : "Je suis accompagné du dieu de la Fortune". Il doit quitter la salle sous les huées et les menaces. Son frère Lucien démissionne de la présidence d'une assemblée dont les membres se refusent à se démettre. Tout semble perdu. Tout à coup le bruit court que les Jacobins viennent d'attenter aux jours de Bonaparte.

 

 

Ordre est donné aux troupes d'intervenir. Des soldats entraînés par Murat entrent dans la salle où le conseil est réuni. Des députés sautent par les fenêtres. C'est la confusion générale. Au soir, devant une assemblée qui n'est plus composée que de quelques membres, les conjurés proclament la dissolution du Directoire. Les consuls de la république que sont désormais Bonaparte, Ducos et Sieyès proclament : "Prêtez avec nous le serment que nous faisons d'être fidèles à la République une et indivisible, fondée sur l'égalité, la liberté et le système représentatif". 

 

 

Coup d'État du 18 brumaire (An VIII, 9 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte marque la fin du Directoire et le début du Consulat. Le coup d'État est fomenté dans la demeure de Joséphine de Beauharnais, rue Chantereine, à peu près à l'emplacement entre l'actuelle rue de la Victoire et la rue de Châteaudun. Le schéma du coup d'État prevoit les opérations suivantes: Bonaparte aura le commandement en chef de l'armée pour le maintien de l'ordre dans Paris et dans les assemblées.

 

 

On envisage de déplacer les assemblées à Saint-Cloud sous le prétexte d'un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s'assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir. Paris est fermé et sous le contrôle de la police, toute entrée ou sortie est interdite.

 

 

L'essentiel des évènements se déroule le 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799) à Saint-Cloud. Les révisionnistes avaient envisagé une démission collective des députés du Conseil des Cinq-Cents mais les assemblées ont du retard car cette idée ne fait pas l'unanimité ; notamment deux Jacobins refusent de démissioner. Bonaparte s'impatiente et décide d'intervenir.

 

 

 

► 1799 - 10 novembre Bonaparte, qui a déjà prononcé une médiocre harangue devant les Anciens, fait de même devant les Cinq-Cents. Sa déplorable prestation est accueillie par des huées et les cris : "A bas le dictateur !" Violemment pris à partie par les députés et même menacé d'arrestation, il a un moment de faiblesse. Il est sauvé par son frère Lucien qui préside fort opportunément l'assemblée.

 

 

Celui-ci fait valoir à la troupe que son général et les élus sont menacés d'assassinat. Il demande aux soldats de faire évacuer la salle. Murat, Leclerc et Sieyès s'entendent pour faire battre la charge et mettre baïonnette au canon. Les députés tout de rouge vêtus sautent à qui mieux mieux par les fenêtres et se dispersent dans le brouillard !

 

 

La nuit venue, sur les deux heures du matin, le Conseil des Anciens et quelques élus des Cinq-Cents que l'on a rassemblés manu militari votent enfin une révision de la Constitution. Ils nomment un gouvernement provisoire en la personne de trois Consuls, Napoléon Bonaparte, Emmanuel Joseph Sieyès et Roger Ducos. L'affaire est liquidée et chacun rentre à Paris.

 

 

 

► 1799 - 11 novembre Napoléon Bonaparte, Sieyès et Ducos prêtent serment devant les deux assemblées.

 

 

 

► 1799 - 11 novembre Arrêté de proscription à l'encontre des Jacobins.

 

 

 

► 1799  LE CONSULAT (1799-1804)

 

 

 

► 1799 - Le Consulat, issu du Coup d'État du 18 brumaire an VIII de la République française (9 novembre 1799), établit un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls, dont seul le premier détient réellement le pouvoir. À la tête du consulat provisoire se trouvent Bonaparte, Sieyès et Ducos. Les assemblées ont désigné chacune une commission pour les affaires judiciaires courantes et pour la préparation d'une nouvelle constitution.

 

 

Les idées de Sieyès imprègnent les projets. Il s'agit avant tout de renforcer l'exécutif et de faciliter le fonctionnement du régime. De nombreuses séances ont lieu en novembre et en début décembre Bonaparte intervient pour accélérer les choses. Le Consulat est officiellement installé le 1er janvier 1800.

 

 

Les deux nouveaux consuls qui sont désignés sont Cambacérès et Lebrun. Cambacérès, régicide, fut député lors de la Convention. C'est un spécialiste en droit qui fut ministre de la Justice sous le Directoire. Lebrun est un partisan de la monarchie modérée et un spécialiste des finances. On remarque que Napoléon s'entoure de deux hommes qui ont des sensibilités différentes dans un souci de reconciliation nationale.

 

 

 

► 1799 - 23 novembre Constitution de l'an VIII ; Bonaparte, Sieyès et Ducos sont nommés consuls. La constitution de l'an VIII est le texte constitutionelle du Consulat. Elle consacre le désir d'ordre de la bourgeoisie et celui de pouvoir personnel de Napoléon Bonaparte. Napoléon après le refus du Conseil des Cinq-Cents de réviser la Constitution de l'An III fait le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) et prend le pouvoir avec Sieyès et Roger Ducos.

 

 

Il élabore avec Sieyes une nouvelle Constitution destinée à assurer un pouvoir éxecutif fort et concentré dans les mains de Napoléon. Les assemblées ont désigné chacune une commission pour les affaires judiciaires courantes et pour la préparation d'une nouvelle constitution. De nombreuses séances ont lieu en novembre et en début décembre Bonaparte intervient pour accélérer les choses. La constitution de l'An VIII est rédigée en 11 jours par Daunou qui appartient au groupe des idéologues (des républicains libéraux hostiles au jacobinisme).

 

 

Elle est promulguée le 15 décembre 1799 et ratifiée ensuite par plébiscite en février 1800. Le Corps législatif était une assemblée législative française instituée par la Constitution du 22 frimaire an VIII et maintenu par le sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X et le sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII. Il est constitué le 11 nivôse an VIII (1er janvier 1800), en même temps que le Tribunat. Il est dissous le 4 juin 1814, et remplacé sous la Restauration par la Chambre des députés des départements.

 

 

Pendant les Cent-Jours sera instituée une Chambre des représentants. Corps législatif. Assemblée politique créée par Napoléon Ier. Le Corps législatif, qui siège au Palais-Bourbon, est composé de 300 notables nommés par le Sénat pour cinq ans. Les pouvoirs de cette "assemblée de muets" sont restreints à la seule acception ou rejet des lois, sans aucune voix au débat mené par le Sénat et le Tribunat.

 

 

Supprimé à la chute du Ier Empire, le Corps législatif renaît au 2nd Empire (Constitution de 1852). Ses membres sont élus au suffrage universel, son président est nommé par Napoléon III. Dans les années 1860, les députés acquièrent le droit d'adresse, d'interpellation, d'élection du président et d'initiative de lois avec l'empereur. Toutefois, cette assemblée disparaît avec le régime impérial le 4 septembre 1870.

 

 

 

► 1799 - 12 décembre Adoption de la constitution de l'an VIII ; Bonaparte, Lebrun et Cambacérès nommés consuls. C'est chez lui que Bonaparte reçoit les deux commissions constitutionnelles que supervise Sieyès. Il leur fait adopter le projet de Constitution que Daunou a mis au point. C'est au premier des trois consuls prévus par la Constitution que revient l'essentiel des pouvoirs exécutifs. En outre, le texte que Bonaparte fait accepter par les uns et les autres a, à ses yeux, une vertu essentielle.

 

 

Il écrit : "Il faut qu'une Constitution soit courte et obscure". Le lendemain commence le Consulat. Cambacérès, conventionnel régicide, et Lebrun, constituant royaliste, sont consuls avec Bonaparte, premier d'entre eux. Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, né à la Bouchelière petit village tout proche de Saint-Sauveur-Lendelin dans le diocèse de Coutances (Manche), le 19 mars 1739, mort à Saint-Mesme (Yvelines), le 14 juin 1824, a été troisième consul et prince-architrésorier du Premier Empire.

 

 

Sous le Consulat, il devint troisième consul, particulièrement chargé des finances. C'est donc tout naturellement qu'il devint ensuite prince-architrésorier du Premier Empire, en 1804. Napoléon Ier le fit duc de Plaisance. En 1807, il participa à la création de la Cour des comptes. En 1810, il fut chargé d'organiser le rattachement à la France du royaume de Hollande. Lors de la chute de Napoléon, il fut nommé pair de France par Louis XVIII. 

 

 

Jean-Jacques Régis de Cambacérès est un homme politique français, né le 20 octobre 1753, à Montpellier et mort le 8 mars 1824 à Paris. En 1799, après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il est nommé deuxième consul. Il est nommé prince-archichancelier, lors de la proclamation du Premier Empire (1804). Lors des nombreux déplacements de l'empereur sur les théâtres des opérations militaires, il assure la présidence du Sénat et du Conseil d'État, ainsi que la direction de l'administration.

 

 

 

► 1799 - 15 décembre Début du Consulat. En ce jour, Bonaparte, Premier consul, déclare "La Révolution est finie" lorsqu'il proclame la Constitution de l'an VIII, qui met en place le Consulat. Le programme de Bonaparte consiste en une phrase : "Rendre la République chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis, telles sont les obligations que nous avons contractées en acceptant la première magistrature".

 

 

 

► 1799 - 24 décembre Loi prévoyant l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution pour le lendemain.

 

 

 

► 1799 - 26 décembre Décret organisant le Conseil d'État.

 

 

 

► 1799 - 27 décembre Entrevue de Bonaparte avec Hyde de Neuville et d'Andigné agents royalistes. Hyde de Neuville, Jean Guillaume, baron Hyde de Neuville, né à La Charité-sur-Loire en 1776, mort à Paris en 1857, est un homme politique français. Membre du club de Clichy, agent du comte d'Artois (futur Charles X), il accomplit plusieurs missions en Angleterre, rencontre Pitt et s'expatrie outre-manche après le 18 fructidor.

 

 

Sous le Consulat, l'agent des Bourbons regagne la France, rencontre Bonaparte et lui propose de rétablir Louis XVIII sur le trône. Accusé par Fouché d'avoir participé à l'attentat de la rue Saint-Nicaise, Hyde de Neuville parvient à se disculper et quitte la France pour s'établir aux États-Unis. Rentré en France en 1814 avec les Bourbons, il demande que l'Empereur soit exilé très loin. Louis XVIII lui confie diverses missions secrètes à Londres, Turin et Florence, avant d'accompagner le roi dans son exil à Gand durant les Cent-Jours.

 

 

 

► 1799 - Jacques-Louis David peint 'Les sabines’

 

 

 

► 1799 à 1837 - naissance et mort de Pouchkine. Auteur russe. Né à Moscou en 1799, Alexandre Pouchkine est mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier 1837, des suites de son duel avec Georges d'Anthès. La Russie perdait alors celui qu'elle considère aujourd'hui encore comme son plus grand poète. Si, comme l'indiquait Gogol, Pouchkine est à la fois une incarnation du poète en soi et de l'esprit russe, c'est avec une grâce souveraine qu'il se hisse à une dimension d'universalité.

 

 

Il n'est sans doute pas d'écrivain qui unisse comme lui tant de profondeur à tant de légèreté. Son génie, son élégante effronterie et son irrépressible vitalité créatrice l'ont conduit à faire de son existence et de son art un véritable "Festin pendant la peste". Au début de notre siècle, le poète Alexandre Blok écrivait: "Notre mémoire depuis l'enfance conserve le souvenir d'un nom joyeux : Pouchkine.

 

 

Ce nom, ces sonorités emplissent de nombreux jours de notre vie. Ténébreux, voici les noms des empereurs, des capitaines, des inventeurs d'armes meurtrières, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et à côté, il y a ce nom léger: Pouchkine. Pouchkine savait avec tant d'insouciance et de joie porter le fardeau de son art au mépris du fait que le rôle du poète n'est ni facile ni amusant; ce rôle est tragique..."

 

 

 

► 1799 Écriture du roman 'Hyperion' (ou 'L'ermite de Grèce') du poète allemand Friedrich Hölderlin. Friedrich Hölderlin est un poète romantique allemand né le 20 mars 1770 et décédé le 6 juin 1843. Il est considéré comme un des plus grands poètes lyriques allemands mêlant classicisme et thèmes chrétiens dans ses oeuvres. Le coeur de son oeuvre se trouve dans son roman 'Hypérion' (1797-99), exprimant sa fascination pour la Grèce antique.

 

 

 

► 1799 à 1850 - naissance et mort de Honoré de Balzac. Romancier français. Avec quatre-vingt onze romans et plus de deux mille personnages, dont certains devenus des légendes littéraires, comme le Père Goriot, Rastignac ou César Birotteau, Balzac a construit une oeuvre, 'La Comédie Humaine', qui reconstitue un demi-siècle de l'histoire de France, de la Restauration à la Monarchie de Juillet, "embrassant toute une société dans son fourmillement humain, la multiplicité de ses lieux et de ses milieux, et l'enchevêtrement de ses détails matériels".

 

 

Né d'un père fonctionnaire impérial, Honoré de Balzac est mis en nourrice et grandit loin d'une mère qui lui préfère un enfant illégitime. En 1814, sa famille s'installe à Paris. Après des études de droit, Honoré de Balzac entre dans l'étude de clerc de notaire de maître Guillonet Merville. Mais il refuse d'embrasser cette carrière et devient journaliste et romancier. Malgré tous ses efforts, il n'entrera jamais à l'Académie française.

 

 

Impressionnant par son énergie et sa puissance de travail, Balzac a dominé le XIXe siècle et marqué l'histoire de la littérature. Il est l'inventeur du roman moderne, véritable genre total, à la fois historique, social et privé. La 'Comédie humaine', ensemble romanesque regroupant plus de deux mille personnages est à la fois une peinture réaliste de la société moderne et une tentative de saisir la diversité de l'espèce humaine: se voulant "le secrétaire de la réalité", l'auteur répertorie les différents groupes sociaux et les étudie à la manière d'un scientifique. Le roman balzacien, qu'il soit adoré ou critiqué, demeure aujourd'hui incontournable; certains personnages de 'La comédie humaine' comme le père Goriot, Rastignac ou César Birotteau sont devenus de véritables légendes littéraires.

 

 

 

► 1799 Invention de l'anesthésie par Davy. Joseph Priestley à découvert le protoxyde d'azote mais c'est Humphry Davy, dès 1798, qui se rend compte que ce gaz ne fait pas juste provoquer le rire mais apaise aussi la douleur physique. Sir Humphry Davy est né à Penzance (Cornouailles) le 17 décembre 1778 et est mort à Genève le 29 mai 1829. Physicien et chimiste anglais, il isola le sodium, le potassium, le baryum, le strontium et le calcium grâce à l'électrolyse en 1807 et 1808.

 

 

 

► 1799 Mort de Beaumarchais. Le dramaturge de génie et homme touche-à-tout du XVIIIe siècle meurt chez lui, après avoir écrit la veille un petit poème à la gloire de Bonaparte et une dernière lettre de réclamation au Congrès des États-Unis qui lui doit de l'argent.

 

 

 

► 1799 - mort de Jean-François Marmontel.

 

 



04/09/2021
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