EGYPTE
Franceinfo - le vendredi 3 septembre 2021
Egypte : un train à grande vitesse reliera la mer Rouge à la Méditerranée sur 660 kilomètres
Image par Дашка Гнатовская de Pixabay
Franceinfo - le lundi 2 août 2021
89 jihadistes tués dans le Sinaï, l’Egypte toujours en guerre contre l’EI dans le nord du pays
Image par Sabine Kulau de Pixabay
Franceinfo - le mardi 31 mars 2020
Coronavirus : la grande pyramide de Gizeh illuminée pour inciter les Égyptiens à "rester chez eux"
La grande pyramide de Gizeh a servi d'écran de projection afin de lutter contre le Covid-19
La pyramide s'est illuminée pour inciter les gens à rester chez eux et honorer ceux qui les protègent. (KHALED DESOUKI / AFP)
Sur la pyramide de Kheops, à Gizeh, était affiché, lundi 30 mars, un message en lettres de lumière. Son objectif : pousser les Égyptiens à rester confinés, en pleine épidémie de coronavirus.
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"Merci à ceux qui veillent sur notre sécurité"
"Restez chez vous, restez en sécurité." Projeté en grandes lettres vertes sur fond rouge et rédigé en anglais, le message était accompagné d'autres, comme "Tous unis" ou, en lettres bleues : "merci à ceux qui veillent sur notre sécurité", à destination des personnels mobilisés dans la lutte contre le coronavirus. Le plateau de Gizeh est un des hauts lieux du tourisme égyptien et des spectacles son et lumière y sont régulièrement organisés pour les touristes.
Devant une petite foule de journalistes convoqués pour l'occasion, le ministre du Tourisme et des Antiquités Khaled el-Enany a qualifié l'initiative de "message au monde entier". Parallèlement, M. Enany a assuré que son ministère travaillait "très dur à l'assainissement et à la désinfection de tous les hôtels de tourisme, bateaux, monuments, musées, afin d'être prêts à accueillir" les touristes après la fin de la pandémie.
Le tourisme en péril face au coronavirus
L'Egypte a enregistré officiellement 656 cas de coronavirus et 41 décès. Le secteur du tourisme, longtemps moribond après les années d'instabilité politique ayant suivi la révolte de 2011, enregistrait depuis 2017 un retour progressif des visiteurs étrangers sur les bords du Nil et de la mer Rouge. Mais la pandémie de Covid-19 marque un nouveau coup dur. "Nous avons perdu des milliards de dollars mais notre priorité était très claire: la santé des Égyptiens et des touristes", a déclaré le ministre du Tourisme et des Antiquités sans donner de précisions sur les pertes liées à l'irruption de la pandémie en Égypte.
Face à la pandémie, les autorités égyptiennes ont notamment décrété l'arrêt des vols internationaux et la fermeture des musées et sites archéologiques jusqu'au 15 avril. Outre les personnels hospitaliers, l'Egypte a mobilisé des unités de l'armée dans la lutte contre le nouveau coronavirus, notamment pour des tâches de désinfection.
Franceinfo - le mardi 25 février 2020
L'ancien président égyptien Hosni Moubarak est mort à l'âge de 91 ans
Il avait été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire en 2011
Hosni Moubarak lors d'un sommet économique à Charm El-Sheikh (Egypte), le 19 janvier 2011. (AMR AHMAD / AFP)
L'ancien président égyptien Hosni Moubarak est mort à l'âge de 91 ans à l'hôpital militaire Galaa au Caire (Egypte), a annoncé son beau-frère le général Mounir Thabet, mardi 25 février, à l'AFP. Cette information a également été communiquée par la télévision d'Etat égyptienne.
D'après le général, la présidence égyptienne se chargera d'organiser les funérailles de Moubarak, qui a dirigé l'Egypte pendant trois décennies. Arrivé au pouvoir après l'assassinat d'Anouar el-Sadate en 1981, Hosni Moubarak a dirigé l'Egypte d'une main de fer jusqu'au soulèvement populaire qui l'a contraint à la démission en février 2011.
Emprisonné au lendemain de la "révolution du Nil" pour corruption et pour avoir ordonné le meurtre de manifestants, il avait été acquitté de la plupart des charges qui pesaient contre lui après le retour au pouvoir de l'armée dirigée par l'actuel président, Abdel Fattah al Sissi, et remis en liberté en 2017.
Franceinfo - le mercredi 18 septembre 2019
Egypte : une campagne sous le hashtag "ça suffit comme ça Sissi" menace le président d’un nouveau printemps
Accusé de corruption par un entrepreneur égyptien en exil et qualifié de son "dictateur préféré" par Donald Trump, le président égyptien est confronté à un véritable soulèvement sur la toile réclamant son départ

Le président égyptien et président de l'Union africaine, Abdel Fattah al-Sissi (à gauche) et le président américain Donald Trump (à droite) lors d'une réunion bilatérale à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, le 26 août 2019, le troisième jour du sommet annuel du G7 Sommet. (NICHOLAS KAMM / AFP)
En dépit d’un étroit contrôle des autorités égyptiennes sur les réseaux sociaux, le hashtag "ça suffit comme ça Sissi" s’est répandu sur la toile comme une traînée de poudre. Il augure la possibilité d'un nouveau mouvement de contestation du type printemps arabe.
"Sissi, tu t'en vas ou on est à nouveau dans la rue"
Avec plus d’un million de reprises en Egypte et dans d’autres pays arabes, moins de 24 heures après son apparition, cette mise en garde adressée au président Abdel Fattah al-Sissi s’est accompagnée d’un véritable déluge de slogans réclamant son départ.
"Sissi tu t'en vas ou on redescend dans la rue", "Sissi attends-moi", "Vas t'en et laisse nous vivre"... une avalanche de tweets et de messages sur Facebook menace désormais le pouvoir égyptien d'une réédition du printemps comme celui qui avait fait tomber l’ancien raïs Hosni Moubarak.
Une caricature représentant le peuple égyptien sous la forme d'une main munie d’un marteau arrachant un clou à l’effigie d’al-Sissi, une profusion de chansons dont celle des opposants historiques Cheikh Imam et Ahmad Fouad Najem, des blagues ou des insultes courent les réseaux pour dire "le dégoût" des gens et leur détermination à renverser le pouvoir en place.
— shahee zein (@ZeinShahee) September 18, 2019
(Nous allons t'extirper)
— Ahmed fawzy (@ahmedfwze5) September 18, 2019
(Tu construis tes palais avec notre sueur sur les terres agricoles)
A l’origine de cette mobilisation, la publication de vidéos accusant le président et l’armée de corruption. Mises en ligne par l’entrepreneur en bâtiment Mohamed Ali, qui a travaillé pendant 15 ans avec l’armée, elles révèlent des scandales financiers d’une ampleur non encore prouvée, mais qui a frappé les esprits.
Un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté
Exilé en Espagne, Mohamed Ali est accusé de trahison pour avoir dénoncé la construction d’un hôtel, par une entreprise de l’armée, dans la banlieue du Caire pour la somme astronomique de 110 millions d’euros. L’entrepreneur qui est également acteur cite également la somme de 12 millions d’euros pour la construction d’une résidence d’été du président sur la côte méditerranéenne, près d’Alexandrie.
Dans ses vidéos, Mohamed Ali, dont le père a dû présenter des excuses publiques à la télévision, dévoile également des dépenses faramineuses occasionnées par la femme et l’entourage du président et accuse les entreprises de l’armée de monopole sur les grands projets étatiques. Des projets qui selon lui ne rapportent rien aux caisses de l’Etat, tel que l’élargissement du Canal de Suez, alors que le tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
La petite phrase de Donald Trump
Outre ces accusations d’enrichissement personnel et de corruption, il existe une autre raison à ce soulèvement qui n’est encore que "virtuel". La petite phrase de Donald Trump prononcée sans doute sous forme de boutade, mais qui n’aura pas échappé à l’opinion publique égyptienne. Dans son édition du 13 septembre 2019, le très sérieux Wall Street Journal a révélé que lors du sommet du G7 à Biarritz, le président américain en attendant de s'entretenir avec son homologue égyptien s’était impatienté en s’interrogeant à haute voix "où est mon dictateur préféré ?"
Si le président Sissi n’a pas eu vent de cette remarque entendue par plusieurs hauts responsables américains et égyptiens présents à ce moment, elle n’a pas échappé aux internautes. Ils appellent à "la chute du dictateur d’Egypte" et la fin du régime militaire.
Franceinfo - le jeudi 1er août 2019
Egypte : près d'un tiers de la population sous le seuil de pauvreté
Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en Egypte a enregistré une hausse par rapport à celui de 2015, selon le journal gouvernemental "Al-Ahram" citant des chiffres officiels
L'Agence centrale pour la mobilisation et les statistiques publiques (Capmas) a publié le 29 juillet 2019 le rapport sur les "revenus et dépenses" pour 2017-2018 pour donner "une idée précise sur la vie du citoyen égyptien moyen", a indiqué le journal dans son édition du 30 juillet.
Le seuil de pauvreté fixé à 1,30 euro par jour
"Le taux de pauvreté a atteint 32,5% à travers le pays pour 2017-2018, une hausse de 4,7 points par rapport aux 27,8%" enregistrés en 2015, a indiqué la Capmas. Cet organisme officiel fixe le seuil de pauvreté à un revenu annuel de 8827 livres égyptiennes (480 euros) ou moins, soit environ 1,30 euro par jour en moyenne. "Ces chiffres sont importants dans la mesure où ils montrent comment la pauvreté affecte la réalité vécue par la population", a expliqué Khaled Barakat, directeur de Capmas, cité par Al-Ahram.
Le salaire annuel moyen d'une famille égyptienne a augmenté pour atteindre 59 000 livres égyptiennes (3200 euros). Ces chiffres sur la pauvreté ont été publiés alors que l'Egypte s'apprête à recevoir une dernière tranche de deux milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d'un plan de soutien de 12 milliards de dollars accordé en 2016. Le FMI a relevé la semaine dernière que la situation macroéconomique en Egypte s'est "nettement améliorée depuis 2016".
Une politique d'austérité très impopulaire
Au pouvoir depuis 2014, le président Abdel Fattah al-Sissi mène sous l'égide du FMI une politique d'austérité très impopulaire visant, notamment, à réduire de manière drastique les subventions de l'Etat, pour relancer une économie à genoux depuis le soulèvement populaire de 2011 contre l'ex-président Hosni Moubarak.
Les investissements étrangers directs ont atteint un niveau record, mais la dette publique a explosé et les coûts des biens de première nécessité ont flambé depuis la dévaluation en novembre 2016 de la livre égyptienne.
Les autorités ont réduit les subventions au carburant début juillet faisant monter les prix à la pompe, dans le cadre du programme de réformes mené sous l'égide du FMI. En mai, les prix de l'électricité avaient déjà augmenté de près de 15%.