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L'AIR DU TEMPS

61 - De 1794 (fin de la Terreur) à 1796 - (Invention du vaccin de la variole)

 

 

 

► 1794 - L'économie et les échanges souffrent beaucoup de l'atmosphère de terreur. Le gouvernement tente d'imposer une monnaie de papier gagée sur les biens nationaux (ce sont en fait les propriétés de l'Église saisies en 1790), les "assignats". C'est un échec total. Les Français dédaignent la nouvelle monnaie et conservent autant que possible leur monnaie en or. Pendant la Terreur, Lazare Carnot, l'un des membres du Comité de Salut Public, organise avec énergie la lutte contre la coalition étrangère.

 

 

Ses efforts portent leurs fruits... C'est ainsi que le 26 juin 1794, la victoire de Fleurus sauve une nouvelle fois la Révolution... mais elle enlève du coup toute justification à la dictature jacobine et à la Terreur. Le 8 juin 1794 a lieu la fête de l'Être suprême sous l'égide de Robespierre. A la Convention, rassurés par la victoire de Fleurus, les députés qui ont échappé aux foudres du dictateur se liguent contre lui. Les thermidoriens et le Directoire. Le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II selon le calendrier républicain), Robespierre et ses amis sont arrêtés. Ils sont guillotinés le lendemain. Les vainqueurs de Robespierre, surnommés les "Thermidoriens", libèrent les suspects et mettent fin à la Terreur.

 

 

 

 

 

► 1794 - 4 janvier Reprise de Noiremoutier par les armées républicaines d'Haxo. Île de Noirmoutier, île située au sud de l'embouchure de la Loire, en Vendée, dans la baie de Bourgneuf, au nord est de l'île d'Yeu. François-Nicolas-Benoît Haxo, né à Lunéville le 24 juin 1774, était un général français durant la Révolution française et l'Empire. Il est le neveu du général Nicolas Haxo. On l'a surnommé le Vauban du XIXe siècle, parce qu'il renforça et répara les fortifications et les citadelles, au début des années 1800. Il mourut le 25 juin 1838 à Paris.

 

 

 

 

 

► 1794 - 12-13 janvier Arrestation de Fabre d'Églantine pour spéculation dans l'affaire de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

 

► 1794 - 15 janvier Turreau demande au ministre de se prononcer sur le sort des femmes et enfants en Vendée. Louis Marie Turreau, dit Turreau de Garambouville ou encore Turreau de Linières est un général français de la Révolution, né le 4 juillet 1756 à Évreux et mort à Conches le 10 décembre 1816. Il est célèbre pour avoir organisé les colonnes infernales durant la guerre de Vendée, qui ont massacré des dizaines de milliers de Vendéens et ravagé le pays. Il poursuivit une carrière de haut fonctionnaire, en devenant ambassadeur aux États-Unis, puis baron d'Empire. La Restauration ne l'a pas poursuivi non plus.

 

 

 

 

 

► 1794 - 21 janvier Début des colonnes infernales de Thureau en Vendée. Après la dislocation de l'armée vendéenne à Savenay, la Convention décide de poursuivre la "pacification" de la Vendée. Le soutien apporté à la contre-révolution par la population ayant été puissant, Robespierre et son gouvernement souhaitent appliquer jusqu'au bout leur résolution du 1er août, prônant des mesures extrêmes pour détruire la rébellion : destruction des récoltes et des villages, exécution des suspects, confiscation du bétail. Turreau va mettre en oeuvre avec application cette politique de la terre brûlée. Seules quelques villes d'importance doivent être épargnées, le reste peut être rasé… Pendant près de cinq mois, les colonnes infernales vont multiplier exactions et massacres.

 

 

 

 

► 1794 - 27 janvier Le Français devient obligatoire dans tous les actes publics. La Convention décide que tous les actes publics rédigés jusqu'alors en latin doivent dorénavant être rédigés en français.

 

 

 

 

► 1794 - 28 janvier Mort du chef vendéen La Rochejacquelein au combat. Les Vendéens perdent leur général : Mr "Henri" de La Rochejaquelein est mort tué par deux soldats républicains. La Rochejacquelein, Henri du Vergier, comte de La Rochejacquelein (1772-1794). Soldat dans la "garde constitutionnelle" de Louis XVI, il retourne dans le Haut-Poitou, d'où il était originaire, après le 10 août 1792. En mars 1793, il participe au soulèvement de la Vendée et devient un des chefs de l'armée vendéenne.

 

 

Après la mort du marquis de Lescure, il est nommé général en chef de l'armée vendéenne catholique et royale. Battu à Savenay (22-23 décembre 1793), il est tué dans un engagement avec les Bleus (soldats républicains le 28 janvier 1794) à Nuaillé dans le Maine-et-Loire d'une balle en pleine tête alors qu'il poursuivait deux soldats républicains qu'il voulait empêcher de rejoindre le gros de la troupe.

 

 

 

 

► 1794 - 31 janvier Les Cordeliers voilent la déclaration des droits de l'Homme pour protester.

 

 

 

 

► 1794 - 2 février Danton demande à la Convention la mise en place d'une politique de clémence.

 

 

 

 

► 1794 - 2 février Libération de Vincent et de Ronsin.

 

 

 

 

► 1794 - 4 février Décret de la Convention abolissant l'esclavage dans les colonies. La Convention abolit l'esclavage. Tous les anciens esclaves des colonies françaises deviennent des citoyens français. La Convention décrète la liberté des “nègres” et promulgue une loi pour l'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises.

 

 

 

 

► 1794 - 5 février Robespierre explique sa conception des méthodes du gouvernement : "La vertu, sans laquelle la terreur est funeste; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante". Robespierre tente ainsi de justifier les condamnations à la guillotine qui ne cessent plus. Il s'attaque ici à Danton qui a pris le parti des indulgents mais aussi aux Hébertistes qui risquent de pousser la France à la dictature. Un peu plus tard, Saint Just se ralliera au discours de Robespierre: "Ce qui constitue une république, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé".

 

 

 

 

► 1794 - 8 février Rappel de Jean-Baptiste Carrier, responsable de nombreux massacres à l'Ouest.

 

 

 

 

► 1794 - 10 février Condamnation à mort par le Tribunal Révolutionnaire de Jacques Roux, chef des Enragés qui se suicide en prison.

 

 

 

 

► 1794 - 15 février La marine française adopte le drapeau tricolore. Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement". Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la troisième république à tous les corps de l'état.

 

 

 

 

► 1794 - 19 février Saint Just est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 20 février L'île Bourbon devient La Réunion. Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La deuxième république lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.

 

 

 

 

► 1794 - 21 février Adoption du "Tableau du maximum général" par la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 26 février Décret de la Convention ordonnant la confiscation des biens des Suspects.

 

 

 

 

► 1794 - 2 mars Ronsin appelle à l'insurrection à la tribune des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 3 mars Décret de la Convention distribuant aux Patriotes indigents (privés de ressources suffisantes) les biens des Suspects. Saint Just monte à la tribune de l'Assemblée et propose au nom du Comité de Salut Public un décret (les lois de Ventôse) en vue de recenser les indigents et de leur attribuer les biens enlevés aux contre-révolutionnaires.

 

 

Il fait valoir que cette mesure constituera une excellent propagande à l'étranger. Lois de Ventôse, décrets votés en février et mars 1794 sur la proposition de Saint Just, les lois de Ventôse constituent les seules mesures sociales prises par la Convention. Il s'agit de redistribuer aux indigents les biens saisis aux 300 000 personnes désignées comme "suspectes" par les révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 4 mars Carrier appelle à l'insurrection à la tribune des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mars Tentative de réconciliation de Collot d'Herbois entre les Jacobins et les Cordeliers.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mars Arrestation du poète André Chénier. André Chénier, André Marie de Chénier (30 octobre 1762 - 25 juillet 1794), dit André Chénier, est un poète français. Après avoir voyagé en Suisse et en Italie, travaillé comme secrétaire à l'ambassade de France à Londres pendant trois années, (1787-1790), à son retour, il participa au mouvement révolutionnaire, mais resta un fervent défenseur de la liberté, participant notamment à la défense de Louis XVI.

 

 

Il collabora au 'Journal de Paris', organe des modérés, y condamnant les excès de la Révolution dans de violents articles contre Jacques Pierre Brissot, Jean-Paul Marat et autres. Arrêté le 7 mars 1794 et emprisonné à Saint-Lazare, il fut condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 25 juillet (7 Thermidor), la veille de l'arrestation de Robespierre, ce qui lui aurait peut-être sauvé la vie. Il fut vraisemblablement enterré avec les autres victimes de la Terreur dans le cimetière de Picpus à Paris.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mars Arrestation des dantonistes. Robespierre, qui estime depuis plusieurs mois qu'il faut arrêter de faire des concessions aux sans-culottes dont certains que l'on nomme les "indulgents" prêchent la clémence et la paix avec l'étranger, fait arrêter Danton et les Montagnards. Ils seront exécutés le 5 avril.

 

 

 

 

► 1794 - 13-14 mars Arrestation des chefs hébertistes (Hébert, Vincent, Momoro, Ronsin, Carrier). Le Comité de Salut Public poussé par Robespierre et le rapport de Saint Just décide l'arrestation des Hébertistes. On les accuse de trahison. Le rapport de Saint Just parle également des indulgents du Club des Cordeliers, le 24 mars, ils sont exécutés après un pseudo procès. A la condamnation, Momoro a déclaré : "On m'accuse, moi qui ait tout donné pour la Révolution!". (tous les révolutionnaires peuvent être accusés de trahison s'ils ne partagent pas les points de vue du Comité de Salut Public).

 

 

 

 

► 1794 - 14 mars Perquisition chez l'imprimeur du 'Vieux Cordelier'.

 

 

 

 

► 1794 - 15 mars Arrestation d'Hérault de Séchelles, membre du Comité de Salut Public. Marie-Jean Hérault de Séchelles, né à Paris, le 15 novembre 1759, guillotiné à Paris, le 5 avril 1794, député de Seine-et-Oise à la Convention nationale. Il fut président de l'Assemblée du 1er novembre au 15 novembre 1792, puis fut envoyé dans le département du Mont-Blanc. Il était en mission lors du procès du roi Louis XVI et ne participa pas au scrutin. Il ne participa pas non plus à l'appel nominal sur la mise en accusation de Marat.

 

 

Anti-girondin, Il vota "non" sur le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze. Il était président de la Convention lors de la journée du 2 juin 1793 où la Convention nationale, assiégée par les sections parisiennes, descendit dans la cour pour enjoindre à la force armée de se retirer. Le commandant, Hanriot, lui aurait rétorqué : "Vous n'avez pas d'ordre à donner ici; retournez à votre poste, et livrez ceux que le peuple demande". Hérault de Séchelles voulut protester, mais Hanriot commanda : "Canonniers à vos pièces".

 

 

Rentré en séance, les députés rendirent un décret prononçant l'arrestation des vingt-deux Girondins dénoncés par les sections parisiennes. En juin, il fut chargé au nom du Comité de Salut public, de présenter un rapport sur le projet de constitution, constitution dont il est le principal rédacteur. Il devint suppléant au Comité de législation et membre du Comité de Salut Public, le 11 juillet 1793. Lié avec Danton, on l'accusa d'entretenir des relations avec les émigrés et la Convention nationale, sur proposition de Saint Just le décréta d'accusation.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mars Mise en accusation de Chaumette, procureur de la commune de Paris. Pierre-Gaspard Chaumette, dit Anaxagoras (1763, Nevers - 1794). Fils d'un savetier. En 1790, Pierre-Gaspard Chaumette arrive à Paris, où il parvient à vivre quelque temps d'emprunts; puis il publie un pamphlet, la palinodie, "ouvrage dans lequel dit-il, je démasque La Fayette, les Lameth, Mirabeau et Barnave. Cet opuscule ou les articles qu'il affirme avoir donnés aux Philippiques finissent par attiré sur lui l'attention de Prudhomme.

 

 

Dès 1790, Pierre-Gaspard Chaumette collabore aux Révolutions de Paris. En septembre 1790, Pierre-Gaspard Chaumette s'est fait admettre au club des Cordeliers dont il fut l'un des plus ardents orateurs. En décembre 1792, il est élu procureur-syndic de la Commune de Paris. Anticlérical, il fit fermer les églises de Paris et organisa la Fête de la Raison, il fut l'un des responsables de la destitution des Girondins (2 juin 1793).

 

 

Membre de la Commune de Paris après le 10 août 1792 auquel il a participé, il s'emploie à faire appliquer la Terreur et la Vertu, mais essaie surtout de devenir le porte-parole et le défenseurs des "pauvres". Il lance la déchristianisation, puis inquiet des menaces de Maximilien de Robespierre, l'atténue, l'abandonne. Pour Maximilien de Robespierre il était un agent de l'étranger (un espion contre-révolutionnaire). Il fut guillotiné le 13 avril 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mars Nouvelle perquisition et fermeture de l'imprimeur du 'Vieux Cordelier'.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mars Mise en accusation des députés impliqués dans l'affaire de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mars Arrestation de Chaumette, procureur de la commune de Paris.

 

 

 

 

► 1794 - 21 mars Ouverture du procès des Hébertistes.

 

 

 

 

► 1794 - 23 mars Rencontre entre Fouquier-Tinville et Robespierre sur le déroulement du procès.

 

 

 

 

► 1794 - 24 mars Condamnation et exécution des chefs des Cordeliers (Hébert...). Le journaliste Jacques Hébert, chef du mouvement de gauche que l'on dit des "enragés", pousse les sans-culottes à la violence. Robespierre a décidé d'en finir avec ces hébertistes. Il les a fait arrêter le 13 et le 14 mars. Lors d'un procès qui a duré dix jours, ils ont été jugés "traîtres à la patrie" et condamnés à mort. Ils montent sur l'échafaud.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars Arrestation de Condorcet qui sera retrouvé mort le lendemain dans sa cellule. Condorcet, Marie-Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, Marquis de Condorcet, né le 17 septembre 1743 à Ribemont (Aisne), mort le 28 mars 1794 à Bourg-la-Reine, Philosophe, mathématicien, encyclopédiste, il fut nommé à l'Académie des Sciences en 1769, à l'âge de vingt-six ans ; il en devint secrétaire perpétuel en 1773. Sa candidature à l'Académie française fut soutenue par Voltaire, mais Condorcet avait refusé d'écrire l'éloge du duc de La Vrillière, disant qu'il ne pouvait pas louer un homme qui avait scandaleusement abusé de la lettre de cachet ; cette indépendance lui valut l'inimitié du ministre Maurepas, et l'Académie lui fut fermée tant que vécut ce dernier.

 

 

D'Alembert, d'abord opposé à la candidature de Condorcet, se décida à la soutenir à la mort de Voltaire, et il redoubla d'ardeur en sa faveur quand Buffon lui opposa celle de Bailly. Condorcet fut élu par 16 voix contre 15 accordées à Bailly, grâce à une manoeuvre de d'Alembert en remplacement de Bernard-Joseph Saurin le 10 janvier 1782 ; il fut reçu par le duc de Nivernais le 21 février 1782. Il a laissé de nombreux écrits scientifiques et politiques, les éloges des membres de l'Académie des Sciences morts avant 1699, plus ceux de Buffon, Euler, d'Alembert, Franklin, Linné, Vaucanson, une Vie de Voltaire ; son ouvrage le plus important est l''Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain'.

 

 

Il répondit aux discours de réception de Choiseul-Gouffier et Bailly. Député de Paris à l'Assemblée législative, il la présida en 1792 ; il se signala comme orateur et fut élu par sept départements à la Convention ; il vota avec les Girondins et fut mis en accusation le 3 octobre pour avoir combattu la constitution de 1793 ; il se cacha pendant huit mois chez une amie, puis, dans la crainte de l'exposer aux fureurs jacobines, il partit de chez elle ; arrêté à Bourg-la-Reine dans sa fuite, il s'empoisonna dans sa prison, le lendemain, le 28 mars 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars La Convention ordonne le licenciement de l'armée révolut-ionnaire.

 

 

 

 

► 1794 - 27 mars Rappel de Fouché en mission à Lyon.

 

 

 

 

► 1794 - 28 mars Payan remplace Chaumette au poste de procureur de la commune de Paris. Claude-François de Payan (1766-1794). Officier noble, il se consacre à la Révolution. L'air énergique et décidé de Claude-François de Payan plut à Maximilien de Robespierre. Il le fit nommer chef de bureau de correspondance au Comité de Salut Public. Peu de temps après, Claude-François de Payan fut mis à la tête du journal l''Anti-fédéraliste', subventionné par le Comité de Salut Public et inspiré par Maximilien de Robespierre.

 

 

Le 8 germinal an II (28 mars 1794), toujours grâce à Maximilien de Robespierre, Claude-François de Payan devint, à la place de Pierre-Gaspard Chaumette, agent national de la Commune de Paris. Le 11 germinal an II (31 mars 1794), en prêtant serment, il déclara : "Mon patriotisme seul a été le motif de ma nommination". Dès le début de la crise thermidorienne, Claude-François de Payan s'épuisa en vains efforts pour vaincre l'irrésolution et la veulerie de Maximilien de Robespierre. De même il ne réussit pas entraîner les sections parisiennes dans l'insurrection. Il fut guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 30 mars Le Comité ordonne l'arrestation des chefs des Indulgents. Les Indulgents est le nom donné par Maximilien de Robespierre et ses amis aux anciens membres du club des Cordeliers, parmi lesquels Georges Jacques Danton et Camille Desmoulins qui réclamaient dès la fin de 1793 la suppression de la Terreur. Les Indulgents furent condamnés par le Tribunal révolutionnaire le 4 avril 1794 et guillotinés. Ils étaient aussi appelés citra-révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 30-31 mars Arrestation des chefs des Indulgents (Danton, Desmoulins, Delacroix, Philippeaux, Westerman...). Le Comité de Salut Public décide l'arrestation de Danton et de ses amis. Robespierre a convaincu l'Assemblée par un discours éloquent dans lequel il lance : "Il s'agit aujourd'hui de savoir si l'intérêt de quelques hyppocrites ambitieux doit l'emporter sur l'intérêt du peuple".

 

 

Saint Just rajoute : "Je viens dénoncer les derniers partisans du royalisme". En fait Danton et Desmoulins commencent à être suivis par le peuple pour leurs idées d'indulgence et leur opposition à la politique de la Terreur de Robespierre. Ce sont de dangereux opposants pour Saint Just et Robespierre. Saint Just conclut d'ailleurs par, avouant presque sa faute, "La révolution est dans le peuple et non point dans la renommée de quelque personnages. Elle est une entreprise héroique dont les auteurs marchent entre la roue et l'immortalité".

 

 

 

 

► 1794 - 1er avril Suppression des commissaires aux accaparements.

 

 

 

 

► 1794 - 2 avril Début du procès de Danton, Desmoulins et des Indulgents. Mêlé à des prisonniers de droit commun pour éviter un procès embarrassant qui ne repose que sur très peu de preuves, Danton est pris au piège. Cependant ses qualités de grand tribun et l'attachement que les Parisiens lui temoignent ont bien failli retourner le procès en sa faveur. Le public a ainsi osé applaudir en sa faveur et à l'extérieur de la salle d'audience, la foule se déchaîne et l'on craint l'émeute. Les débats sont donc abrégés par le procureur Fouquier-Tinville. Le jury "tiré au sort" à huis clos ne pouvait pas condamner Danton et Desmoulins à une autre peine que la mort ! La condamnation du tribunal ne surprend personne.

 

 

 

 

► 1794 - 2 avril Arrestation des féministes Claire Lacombe et Pauline Léon. Pauline Léon, née en 1768 est une personnalité de la Révolution française. Elle fonde avec Claire Lacombe la Société des Républicaines Révolutionnaires. Elle épouse Jean-Théophile Leclerc, du groupe des Enragés, en novembre 1793. Avec son mari, elle est arrêtée le 2 avril 1794 et libérée au mois d'août. On perd la trace du couple par la suite.

 

 

 

 

► 1794 - 4 avril La Convention décrète que tout accusé qui insultera ou résistera à la justice sera mis hors débat.

 

 

 

 

► 1794 - 5 avril Condamnation et exécution de Danton, Desmoulins, Fabre d'Églantine et des Indulgents. Le 31 mars, Danton a été arrêté. Le procès s'est précipité. Danton est condamné. Alors qu'il roule dans la charrette vers la guillotine et qu'il voit la foule massée sur son passage, il lance à l'adresse de ses camarades : "Les foutus bêtes ! Ils vont crier : "Vive la République !", en nous voyant passer. Dans deux heures, la République n'aura plus de tête…"Au moment où il se couche sur la bascule, après l'exécution de quatorze de ses amis, il dit encore au bourreau Sanson : "N'oublie surtout pas de montrer ma tête au peuple ! Il n'en voit pas tous les jours de pareille !"

 

 

 

 

► 1794 - 8 avril René-François Dumas (proche de Robespierre) est nommé président du tribunal révolutionnaire. René-François Dumas (1753-1794). Né à Jussey en Haute-Saône. Homme de loi à Lons-le-Saunier. Président du Tribunal révolutionnaire à Paris. Il fut guillotiné avec les Robespierristes le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 10 avril Ouverture du procès de la "conspiration de la prison de Luxembourg". Conspiration des prisons, le Comité de Salut public et le Comité de sûreté générale se livrent à un effroyable assaut de patriotiques exterminations et ce sont les malheureux suspects qui en font les frais ; c'est avec les têtes de ces derniers que se marqueront les points de celui qui gagnera ou perdra la partie. A l'affaire de Bicêtre, organisée par le Comité de sûreté générale, les Robespierristes du Comité de Salut Public ripostent par l'affaire du Luxembourg ; au chiffre de 74, ils pourront opposer celui de 154 ; des hommes flétris par des condamnations antérieures vénérables magistrats, des nobles, des prêtres, des grands seigneurs, de véritables aristocrates enfin.

 

 

Ce fut Armand Herman qui se chargea de mener à bien la conspiration. Prison du Luxembourg, le palais du Luxembourg marquait, vers le sud, une sorte de frontière de la ville de Paris en faisant, une prison, la Convention ne le modifiait pas considérablement. Ce qui en faisait, comparativement aux autres prisons de Paris, un endroit plutôt plaisant. Ce sont les Girondins qui y vécurent leurs derniers jours et on y trouvera successivement Jacques-René Hébert, Georges Jacques Danton, Camille Desmoulins, François-Philippe-Nazaire, Fabre d'Églantine, Jean-Marie Héraut de Seychelles, enfin à son tour, après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), le peintre Jacques-Louis David, qui s'était gravement compromis dans l'entourage de Maximilien de Robespierre, et qui y peignit l'un de ses rares paysages.

 

 

C'est au Luxembourg que devait être selon les volontés de l'Assemblée législative, enfermée la famille royale, au lendemain du 10 août 1792. Mais la Commune de Paris objecta que l'existence de souterrain, sous l'assise du palais rendait dangereuse son utilisation car elle n'excluait pas des tentatives d'évasion.

 

 

 

 

► 1794 - 13 avril Condamnation et exécution de Lucile Desmoulins (femme de Camille Desmoulins) impliquée dans la "conspiration du Luxembourg". Lucile Desmoulins, née à Paris, en 1770, guillotinée le 13 avril 1794. Fille de Étienne-Claude Duplessis-Laridon, premier commis du Contrôle général des finances et de Anne-Françoise-Marie Boisdeveix. Le 24 décembre 1790, elle épousa Camille Desmoulins. Ils eurent un fils Horace Camille Desmoulins. Lucile Desmoulins a une soeur, Adèle, que Maximilien de Robespierre aurait bien voulu épouser.

 

 

Lucile Desmoulins épousera Camille Desmoulins malgré la défiance de son père. A son mariage assistaient Jacques Pierre Brissot, Jérôme Pétion de Villeneuve, Maximilien de Robespierre (il sera le témoin de Camille Desmoulins). Jusqu'en 1792, elle sera l'amie d'Antoinette Gabrielle Danton la première épouse de Georges Jacques Danton. Vengeance d'un amoureux éconduit ? Maximilien de Robespierre l'envoie à la guillotine sur la même charrette que la veuve de Jacques-René Hébert (Françoise Hébert), pour avoir été l'épouse de Camille Desmoulins.

 

 

 

 

► 1794 - 14 avril La Convention décide le transfert des cendres de Jean-Jacques Rousseau au Panthéon.

 

 

 

 

► 1794 - 16 avril Suppression des tribunaux révolutionnaires de province sauf Arras.

 

 

 

 

► 1794 - 19 avril Les sections populaires sont invitées à se dissoudre.

 

 

 

 

► 1794 - 19 avril Rappel de 21 représentants en mission souspçonnés d'excès ou de malversations financières.

 

 

 

 

► 1794 - 1er mai Victoire de Dugommier contre les Espagnols au camp du Boulou. La victoire décisive du Boulou ou de Montesquieu, remportée sur les Espagnols de La Union le 1er mai, lui assure la reconquête du Roussillon. Port-Vendres, défendu par le général La Union (qui avait sous ses ordres les 400 nobles français de la Légion Panetier) tombe au cours du mois de mai ; Collioure est reprise le 26. Le 24 juin, c'est au tour de Commissari. Quelques combats assurent une avancée progressive : à Saint-Sébastien le 4 août, à Trèves le 8.

 

 

 

 

► 1794 - 6 mai Carnot est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mai Discours de Robespierre sur l'Être suprême. Le culte de la Raison et de l'Être Suprême est en France un ensemble de fêtes civico-religieuses pendant la Terreur, jacobinisme radical des ans II et III (1793-1794) qui procède du syncrétisme des Lumières, celui de Voltaire et surtout celui de Rousseau. Le culte de la Raison commence en province, particulièrement à Lyon et dans le Centre, organisés par des représentants en mission souvent proches de l'hébertisme, ce sont des cortèges carnavalesques, dépouillement des églises, cérémonies iconoclastes, cérémonie aux martyrs, etc, qui vont se radicaliser en arrivant à Paris avec la fête de la Liberté à la cathédrale Notre-Dame. 

 

 

Culte à l'être Suprême. Chaumette fait interdire le culte catholique. Le Comité de Salut Public lui substitue le culte à l'être Suprême, une religion qui n'interagit pas avec le monde et n'intervient pas dans la destinée des hommes. Elle se traduit par une série de fêtes civiques, destinée à réunir périodiquement les citoyens et à "refonder" la Cité autour de l'idée divine, mais surtout à promouvoir des valeurs surtout sociales et abstraites comme l'amitié, la Fraternité, le Genre Humain, l'enfance, la Jeunesse ou le Malheur (à laquelle Robespierre semble-t-il tenait beaucoup).

 

 

Seule la fête de la Nature, qui avait lieu en Prairial, aura du succès. Le culte de la Raison et le culte de l'Être Suprême sont, en France, un ensemble d'événements et fêtes civiques et religieux qui eurent lieu de fin 1792 à 1794 (surtout les ans II et III de la Révolution), souvent à l'instigation de personnalités anti-cléricales. Ces "cultes" se sont propagés dans le climat d'insécurité qui était celui de la menace d'agression extérieure, en particulier celui de l'invasion par les troupes prussiennes.

 

 

Le manifeste de Brunswick du 25 juillet 1792 employait en effet des termes maladroits. Ces "cultes" furent des éléments de la déchristianisation qui a accompagné la Révolution française. Ils trouvaient leur justification dans une certaine forme de résistance civique, la recherche de la défense des acquis de la Révolution française, notamment la liberté. Ces "cultes" eurent leur apogée pendant la Terreur, avec le "culte" de l'Être suprême. Toutefois, le contexte de Terreur fit que tous les droits acquis en 1789 ne furent pas respectés, loin de là.

 

 

 

 

► 1794 - 7 mai Décret reconnaissant l'existence de dieu et l'immortalité de l'âme. La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Être suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIe siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Être suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 24 juillet 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 8 mai Condamnation et exécution de Lavoisier et 27 anciens fermiers généraux. Étant aussi l'un des 28 fermiers généraux, Lavoisier fut stigmatisé comme traître par les révolutionnaires en 1794 et fut guillotiné lors de la Terreur à Paris le 8 mai 1794, à l'âge de 51 ans, en même temps que l'ensemble de ses collègues. Il ne faut pas perdre de vue que les biens des condamnés étaient confisqués au profit de l'État et que les fermiers généraux possédaient les plus grosses fortunes de France. 

 

 

Fermiers généraux ou l'affermage est un type de contrat dans lequel le propriétaire (bailleur) d'un bien en confie l'exploitation à un fermier. Celui-ci tire sa rémunération du produit de la ferme et verse au propriétaire un fermage (loyer) dont le montant est convenu à l'avance et indépendant des résultats d'exploitation. Cette notion de risque distingue l'affermage du métayage ou de la régie.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mai Exécution de Madame Élisabeth, soeur du roi Louis XVI. Madame Élisabeth, Élisabeth de France, dite Madame Élisabeth (Versailles, 1764 - Paris, 1794). Elle est la soeur du roi Louis XVI, du comte de Provence (futur Louis XVIII) et du comte d'Artois (futur Charles X). Elle est la fille du Dauphin Louis-Ferdinand et de Marie-Josephe de Saxe, la petite-fille de Louis XV; Elle passa sa vie à Versailles, refusant de se marier pour pouvoir rester auprès de son frère Louis XVI.

 

 

Elle est connue pour sa bonté et sa grande piété (Henri Essex Edgeworth de Firmont fut son confesseur). Au moment des troubles révolutionnaires, elle refusa d'émigrer et partagea le sort de la famille royale. Elle fut enfermée à la prison du Temple en 1792. Elle veilla sur sa jeune nièce, Madame Royale, après l'exécution de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle périt sur l'échafaud le 10 mai 1794. Elle fut inhumée au Cimetière des Errancis. Après la Révolution sa dépouille fut mise aux catacombes de Paris avec les autres suppliciés.

 

 

 

 

► 1794 - 10 mai Fleuriot-Lescot remplace Pache à la tête de la mairie de Paris. Jean Baptiste Edmond Fleuriot-Lescot, au début de la Révolution, Fleuriot-Lescot participe à la vie des clubs Révolutionnaires et des sections Parisiennes. Il s'inscrit rapidement au club des Jacobins et se rapproche de son aile gauche. Il est présenté par un ami commun à Maximilien Robespierre qui le fait élire substitut de l'accusateur public Fouquier-Tinville au Tribunal Révolutionnaire le 13 mars 1793.

 

 

Il y montre une volonté de Justice qui contraste nettement avec le cynisme de Fouquier. Après une année passée au Tribunal, Fleuriot-Lescot est élu maire de Paris en remplacement de Pache le 10 mai 1794. Il s'entoure de robepierristes mais ne tombe pas, comme d'autres, dans le fanatisme aveugle. Le 9 thermidor, il fait preuve de sang froid et tente de déclencher une insurrection pour sauver l'Incorruptible. Mais son manque de notoriété auprès des sections Parisiennes fait échouer la tentative. Fleuriot est arrêté et guillotiné en même temps que ses amis.

 

 

 

 

► 1794 - 17 mai Arrestation de Catherine Théot, la "mère de Dieu". Catherine Théot, cette femme se prenait pour la "mère de Dieu" et annonçait l'arrivée d'un Messie, consolateur des pauvres. Dans sa chambre de la rue de la Contrescarpe à Paris, quelques curieux se pressaient autour d'elle. Parmi ses visiteurs un certain dom Gerle - à qui Maximilien Robespierre avait délivré un certificat de civisme -, ainsi qu'une belle-soeur du menuisier Maurice Duplay.

 

 

On ne se serait probablement jamais intéressé aux élucubrations de cette malheureuse si Marc Vadier n'avait pensé pouvoir compromettre Maximilien Robespierre. Le 15 juin 1794, Marc Vadier insinua que Catherine Théot pourrait bien être à la solde d'un aspirant dictateur et son Messie n'être autre que Maximilien Robespierre.

 

 

 

 

► 1794 - 18 mai Victoire de l'armée du Nord à Tourcoing contre les Autrichiens. Le général Jean Victor Moreau, alors âgé de trente et un ans, s'empare de Tourcoing, ce qui ouvre la route de la Belgique et de la Hollande aux armées françaises. Tourcoing est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais. La bataille de Tourcoing eut lieu le 18 mai 1794 (29 Floréal An II), dans le nord de la France, et se solda par une victoire des Français commandés par le général Souham et le général Moreau, sur les Britanniques commandés par le duc d'York et les Autrichiens par le prince de Cobourg.

 

 

 

 

► 1794 - 21-22 mai Tentative d'assassinat de Collot d'Herbois par Ladmiral. Henri Ladmiral, né vers 1735 à Anzelot, Puy-de-Dôme, guillotiné à Paris le 29 juillet 1794. Cet ex-domestique, devenu en 1788 garçon de bureau à la Loterie, perd son emploi en novembre 1793, à la suppression de cette institution, et vit d'expédients. Il conçoit l'idée de se venger de sa déchéence en tuant Robespierre, puis se rabat sur Collot-d'Herbois et le manque.

 

 

La justice révolutionnaire veut faire de lui le bras armé d'une immense conspirations : "Est-ce que vous avez le diable au corps d'accuser tout ce monde-là d'être mes complices, s'écrie-t-il au tribunal je ne les ai jamais vus !" On l'exécute cependant en compagnie de cinquante-deux prétendus complices. Guillotiné le dernier, Lamiral s'exclame avant de mourir : "Que de braves gens morts à cause de moi !".

 

 

 

 

► 1794 - 23 mai Cécile Renault se présente au domicile de Robespierre pour le tuer. Cécile Renault (1773-1794). Fille d'un marchand de papiers de Paris. Couturière. Le 23 mars 1794, elle quitte son logis munie de deux petits couteaux (certains disent de petits ciseaux) et se rend à la maison de Maximilien Robespierre.

 

 

Elle le demande. Il est absent. Emmenée au Comité de Salut Public, elle nie avoir l'intention de tuer Maximilien Robespierre. Elle est néammoins condamnée à mort en même temps que son père, Antoine Renault, son frère Antoine-Jacques Renault et sa tante religieuse, Edmé-Jeanne Renault. Ils furent tous les quatre guillotinés le 29 prairial an II (17 juin 1794), place de la Nation et inhumé au cimetière des Errancis.

 

 

 

► 1794 - 4 juin Robespierre réélu président de la Convention.

 

 

 

► 1794 - 8 juin Fête de l'Être suprême.

 

 

 

► 1794 - 10 juin, 22 prairial An II, Lois de prairial sur le tribunal révolution-naire, début de la Grande Terreur. Par le décret du 22 prairial An II (10 juin 1794), l'assemblée de la Convention réduit les procès révolutionnaires à une simple formalité. L'assemblée parisienne avait mis "la Terreur à l'ordre du jour" le 5 septembre 1793 mais la répression, les arrestations arbitraires et la peur de la guillotine n'avaient pas suffi à faire reculer les menaces qui pesaient sur la Révolution française et la République, menacées par l'opposition royaliste, les catholiques restés fidèles à leur foi et les gouvernements étrangers qui craignaient les velléités expansionnistes des armées françaises.

 

 

Devant la Convention, Maximilien de Robespierre, qui préside en dictateur le Comité de Salut Public, autrement dit le gouvernement du pays, justifie la Terreur avec des mots terribles : "La Terreur n'est pas autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible !" Il convainc les députés de voter le décret du 22 prairial. C'est le début de la Grande Terreur. Dans les départements, les représentants en mission tuent en masse, en alliant souvent cynisme et sadisme. Ils tuent des innocents sur dénonciation mais eux-mêmes, corrompus et noceurs, ne se soucient généralement pas d'afficher la vertu révolutionnaire qu'exalte Robespierre. 

 

 

La Terreur est un concept utilisé par les historiens pour qualifier deux périodes de la Révolution française au cours desquelles la France est gouvernée par un pouvoir d'exception reposant sur la force, l'illégalité et la répression. Sa datation et sa définition restent très flottantes. Toutefois, on distingue deux phases de Terreur : la première va de la déchéance du roi, le 10 août 1792, à la proclamation de la République, le 21 septembre 1792. Elle voit la création des institutions qui vont mettre en oeuvre la politique de Terreur : un tribunal criminel extraordinaire est institué le 17 août 1792, mais son manque d'ardeur à punir les royalistes, qui exaspère le peuple, conduit aux massacres de septembre dans les prisons.

 

 

La seconde période va de l'élimination des députés girondins le 2 juin 1793 à l'arrestation de Robespierre le 27 juillet 1794. Entre l'été 1793 et le printemps 1794, l'affaiblissement de l'État, entamé en 1789-90, atteint son paroxysme, autorisant toutes les violences et toutes les surenchères ; le Comité de Salut Public, associé à la personne de Robespierre, est confronté à la concurrence du comité de sûreté générale, qui dirige la police, de la Commune de Paris, qui possède, depuis le 10 août 1792 le pouvoir militaire et est lié aux sans-culottes, qui contrôlent de fait le ministère de la guerre; ce n'est qu'en mars 1794 qu'on assiste à un renforcement de l'État entre les mains du Comité de Salut Public. 

 

 

La Terreur est instaurée par le gouvernement révolutionnaire, sous la pression des révolutionnaires les plus radicaux ; plusieurs libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est mise en application. Les personnages marquants de la Terreur, appelés aussi "terroristes" sont notamment Robespierre, Saint Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La période est également marquée par des tentatives de réformes économiques, sociales et culturelles.

 

 

 

► 1794 - 11 juin Altercation au Comité de Salut Public entre Robespierre, Billaud-Varenne et Carnot.

 

 

 

 

► 1794 - 12 juin Intervention difficile de Robespierre, qui quitte la Convention jusqu'au 26 juillet.

 

 

 

 

► 1794 - 14 juin La Convention ordonne la mise en jugement de Cécile Renault et Ladmiral.

 

 

 

 

► 1794 - 17 juin Condamnation et exécution de Cécile Renault.

 

 

 

 

► 1794 - 25 juin Création des archives nationales.

 

 

 

 

► 1794 - 25 juin Prise de Charleroi par les armées révolutionnaires de Jourdan.

 

 

 

 

► 1794 - 26 juin Victoire de Jourdan contre les Autrichiens à Fleurus. L'Armée française triomphe à Fleurus. La Belgique est de nouveau aux mains des Français. Rappelé à la tête des troupes après avoir été évincé pour s'être opposé au Comité de Salut Public, le général en chef Jourdan, à la tête de trois bataillons, charge, alors que, depuis des heures, l'issue de la bataille est incertaine. Pour enrayer un mouvement de panique, Lefebvre a hurlé à sa division entourée par les flammes : "Pas de retraite aujourd'hui !". Le poste de Lambusart a tenu.

 

 

Au centre, Championnet a résisté à tous les assauts autrichiens. La fougue de Kléber est restée la même, assaut après assaut. Enfin, le prince de Saxe-Cobourg ordonne que l'on sonne la retraite. La route de Bruxelles est ouverte. La bataille de Fleurus du 8 messidor an II (26 juin 1794) à Fleurus entre les coalisés (Royaume-Uni, Autriche, Hanovre) et la France. Les coalisés, commandés par le prince de Saxe-Cobourg, ont pour objectif de lever le siège de Charleroi, ignorant que la ville a accepté une reddition secrète la veille.

 

 

Organisés en 5 colonnes ils frappent simultanément les forces françaises déployées en arc de cercle autour de Charleroi et appuyée à ses deux extrémités sur la Sambre. Jean-Baptiste Kléber, né le 9 mars 1753 à Strasbourg, assassiné le 14 juin 1800 au Caire en Égypte, est un général français qui s'est illustré lors des guerres de la Révolution, notamment en Vendée et en Égypte. Championnet, Jean Étienne Vachier, dit Championnet, général français, est né à Valence, le 13 avril 1762. Il est décédé le 9 janvier 1800 à Antibes.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juin Vadier dénonce la conspiration de la "mère de Dieu" à la Convention. Marc Alexis Guillaume Vadier, 17 juillet 1736 à Pamiers - 14 décembre 1828 à Bruxelles est un politicien français surnommé le grand inquisiteur. Fils d'un receveur des décimes du clergé, il fait carrière dans l'armée, puis acquiers en 1770 une charge de conseiller au siège présidial de sa ville natale. Député aux état généraux en 1789, il siége avec les constitutionnels à l'Assemblée constituante. Réélu à la convention en 1792, il propose que Foix, Pamiers et Saint-Girons soit Chef-lieu alternativement.

 

 

Il fait partie de la montagne et vote la mort de Louis XVI sans appel ni sursis. Membre du comité de sûreté générale, bras armé de la Terreur, à partir de Fructidor an I (septembre 1793) il met au jour les malversasions de Fabre d'Églantine, Chabot et de leurs complices en Nivôse (janvier), en Germinal (avril) il exposera son point de vue repressif sur des mutineries de prisonniers, puis il monte des dossiers de faux puis lit ce roman sournois et drolatique à la convention le dossier à charge (Catherine Théot) utilisant le mysticisme de Robespierre.

 

 

Il parvint à le ridiculiser ce qui précipite la chute de l'incorruptible le 9 Thermidor. Toujours aussi méchant, à la suite de l'insurrection de germinal an III, il est condamné à la déportation avec Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Barère, mais parvient à s'enfuir et à se cacher jusqu'à l'amnistie votée à la séparation de la Convention. Sous le Directoire, il apporte son soutien à la conspiration des Égaux de Babeuf, mais est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme. Il demeure toutefois en prison jusqu'en l'an VIII (1799) puis se fait oublier. Député pendant les Cent-Jours, au cours desquels il vote additionnel, il est exilé comme régicide en 1816.

 

 

 

 

► 1794 - 29 juin Altercation entre Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, Carnot et Robespierre au Comité de Salut Public provoquant son retrait.

 

 

 

 

► 1794 - 1er juillet Robespierre dénonce à la tribune des Jacobins la cons-piration contre lui.

 

 

 

 

► 1794 - 8 juillet Prise de Bruxelles par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 23 juillet Retour de Robespierre au Comité de Salut public après 4 semaines d'absence.

 

 

 

 

► 1794 - 26 juillet Discours de Robespierre menaçant des conventionnels, qui prennent peur.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet (9 thermidor an II) : chute et arrestation de Maximilien de Robespierre ; à la Convention, Robespierre ne peut se faire entendre et la majorité décide de mettre "hors la loi" les Robespierristes. La Commune et quelques sections tentent une insurrection pour sauver Robespierre, mais personne ne suit. Robespierre et Saint Just sont pris à partie à la tribune de la Convention. En ce 9 thermidor, Saint Just monte à la tribune de la Convention pour lire un rapport. Tallien l'interrompt et dénonce la tyrannie de Robespierre.

 

 

En quelques heures, tout bascule. Robespierre est arrêté. Vers 10 heures du soir, à la Commune, un coup de pistolet brise sa mâchoire. Il est transporté jusqu'au Comité de salut public puis au Tribunal révolutionnaire où il est condamné à mort. La chute de Robespierre, le 9 Thermidor an II, est le résultat d'une série d'actes politiques, qui commencèrent en mars 1794. Au printemps 1794, alors que s'annonce une campagne décisive pour la République, le gouvernement révolutionnaire, dont la figure de proue est Robespierre, est confronté à la double opposition des Hébertistes à sa gauche et des Indulgents à sa droite.

 

 

En mars 1794, devant la menace d'une nouvelle insurrection et d'un nouveau massacre de prisonniers, les comités de Salut Public et de sûreté générale décident de se débarasser des Hébertistes (dirigés par Hébert), qui sont les membres les plus radicaux de la Commune de Paris. Dans la nuit du 23 au 24 ventôse (13-14 mars 1794), les principaux chefs du club des Cordeliers sont arrêtés. Ils seront condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécutés. Fin mars 1794, ils demandent l'arrestation des principaux Indulgents, Danton et Desmoulins, qui veulent arrêter la Terreur, signer la paix avec les monarchies coalisées et pactiser avec l'aristocratie. Suite à un long procès, Danton et Desmoulins seront guillotinés avec leurs amis le 5 avril 1794.

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Lebas, Robespierre, Saint Just et Couthon rejoignent l'insurrection. Philippe François Joseph Lebas (1764-1794). Il est administrateur du Pas de Calais, il se fait ainsi connaître et est élu député à la convention en 1792. D'un caractère doux et modéré et plutôt discret, il n'est pas disposé à se mettre au devant de la scène. Il est montagnard, ami de Robespierre et de Saint Just, lors du procès du roi, il vote contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. Lebas n'est pas un homme d'assemblée mais il est un remarquable représentant aux armées au côté de Duquesnoy d'abord, et ensuite de son ami Saint Just, qu'il seconde brillamment lors de trois grandes missions entre octobre 1793 et mai 1794 qui auront pour résultats le dé-blocus de Landau, et la victoire de Fleurus (juin 1794).

 

 

Il est membre du comité de sûreté générale le 14 septembre 1793 ; mais là encore, il se montre très discret se contentant souvent d'écouter ses collègues. Il semble avoir trouvé une charge plus dans son caractère comme administrateur de l'école de Mars le 2 juin 1794, fonction à laquelle il se consacre entièrement. L'École de Mars est une école dispensant une éducation révolutionnaire pendant la Révolution française. Elle a été créée le 13 prairial an II (1er juin 1794).

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Mise en accusation et Arrestation de Dumas, Hanriot, Robespierre, Saint Just, Couthon et Lebas. Robespierre subit des attaques de la part de Billaud-Varenne et Collot d'Herbois qui le traitent de dictateur. Au club des Jacobins, Robespierre se débarrasse de Fouché devenu un opposant dangereux au sein du Club des Jacobins. Cependant, ses adversaires deviennent de plus en plus puissants et dangereux. 9 Thermidor de l'An II, Un complot s'abat sur Robespierre et ses partisans dont Saint Just.

 

 

Ce sont Billaud-Varenne et Collot d'Herbois qui demandent la destitution de Robespierre du Comité de Salut Public après leur exclusion du Club des Jacobins. A la Commission, Billaud-Varenne se lance dans une tirade contre "le tyran" Robespierre et dans l'Assemblée on répond : "A bas le tyran!". Celui-ci tente de prononcer un discours au Parlement mais ne trouve pas d'alliés, il est obligé de quitter précipitamment la séance suite à la phrase de Garnier "C'est le sang de Danton qui t'étouffe!". Lozeau demande la mise en accusation de Robespierre, tous les députés acclament aux cris de "Vive la République!". 

 

 

La Commune tentera de s'opposer à l'arrestation de Robespierre mais l'insurrection votée par la Commune n'intéresse pas les Parisiens: ils ne se battront pas pour Robespierre! Une troupe de gendarmes se rend donc à l'Hôtel de ville pour arrêter Robespierre et Saint Just, Couthon et leur partisans. Quelques coups de feu sont échangés, Robespierre est blessé à la tête (on prétend qu'il aurait tenté de se suicider…). Le jugement se déroulera très vite: le lendemain à 13 heures, ils seront condamnés quasiment sans procès.

 

 

A la question : "Es-tu bien Maximilien Robespierre, âgé de 35 ans, né à Arras et ci-devant député à la Convention nationale?", Robespierre blessé ne peut répondre qu'un hochement de tête et ce sera l'unique question… A 18 heures du 10 Thermidor de l'An II, les condamnés grimpent à l'échafaud. Les jours suivants, l'élimination des partisans de Robespierre se poursuivra et donnera lieu à 96 exécutions. Bilan de la terreur ! - 2639 exécutions à Paris, - 3548 exécutions en Vendée, en tout 17 000 condamnés ont été exécutés dans toute la France !

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Hanriot libéré par Coffinhal à la tête de 3000 hommes se réfugie à l'hôtel de ville. Jean-Baptiste Coffinhal (vers 1754-1794) est né en Auvergne à Vic-sur-Cèze (Cantal). Médecin, homme de loi, vice-président du Tribunal révolutionnaire, membre du conseil général de la Commune de Paris, il est guillotiné le 18 thermidor an II (5 août 1794).

 

 

 

 

► 1794 - Début de la Convention thermidorienne (fin le 26 octobre 1795) présidée par Boissy d'Anglas. La Convention thermidorienne (de thermidor était le onzième mois du calendrier républicain français, 9 thermidor an II) est le nom donné à la troisième période de l'histoire de la Convention nationale allant du 27 juillet 1794 au 26 octobre 1795. Après la chute de Robespierre, une lutte oppose, au sein de la Convention nationale, les Montagnards de l'an III, autour de Barère, Billaud-Varenne ou Collot d'Herbois, partisans du maintien du gouvernement révolutionnaire, du dirigisme économique, avec le maximum et la taxation du prix des grains, et de la Terreur, d'une part,

 

 

et la majorité modérée de l'assemblée, regroupant les montagnards dantonistes autour de Tallien ou Fréron et les députés du Marais, autour de Sieyès, Cambacérès, Daunou ou Boissy d'Anglas, tenants d'un retour au libéralisme économique et au gouvernement constitutionnel. Le 8 mars 1795, Marie-Joseph Chénier obtient le retour des 22 chefs girondins proscrits après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793 et les insurrections fédéralistes (dont Louvet de Couvray) et des 73 députés (dont Louis-Sébastien Mercier) qui avaient été emprisonnés après avoir protesté contre l'arrestation des 22, renforçant ainsi nettement le camp modéré.

 

 

Le gouvernement révolutionnaire est progressivement démantelé, avec l'établissement du renouvellement par quart tous les mois des membres du Comité de salut public et la diminution de ses attributions après Thermidor, puis sa disparition en 1795, la suppression du maximum le 24 décembre 1794 ou le rétablissement définitif de la Bourse de Paris le 10 octobre 1795 (qui favorise le développement de la spéculation).

 

 

 

 

► 1794 - 27 juillet Entrée des armées révolutionnaires dans Anvers et Liège.

 

 

 

 

► 1794 - 27-28 juillet Hanriot, Lescot-Fleuriot, Robespierre, Couthon, Saint Just et Lebas sont mis hors la loi.

 

 

 

 

► 1794 - 28 juillet Barras nommé commandant des forces armées s'empare de l'hôtel de ville. Barras, Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras, homme politique français né à Fox-Amphoux dans le Var en 1755, décédé à Chaillot, près de Paris en 1829. Issu d'une ancienne et noble famille provençale, il s'engage dans l'armée, où il fait preuve de bravoure. Ayant la réputation de mener une vie dissolue, il est ruiné à la veille de la Révolution. Élu député du Var à la Convention, il siége avec les Montagnards et se lie à Bonaparte pendant le siège de Toulon (décembre 1793) et dirige la répression des contre-révolutionnaires de Toulon et Marseille.

 

 

De retour à Paris, accusé de prévarication, il joue, avec Tallien et Fouché, un rôle décisif dans la chute de Robespierre. Il est nommé le 9 thermidor An II (27 Juillet 1794) chef de la garde nationale et investit l'Hôtel de Ville ou se trouve Robespierre. Appuyé par Bonaparte, il écrase l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) contre la Convention. Élu au Directoire le 31 octobre 1795, il ne tirera jamais la fameuse boule noire qui signifiait le départ d'un membre lors du renouvellement annuel.

 

 

Artisan du coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) qui va décapiter le courant royaliste. Il joue un rôle décisif le 22 floréal an VI (11 mai 1798) en spoliant les Jacobins de leur victoire électorale. Ne voulant plus servir Bonaparte, il démissionne après le 18 brumaire An VIII (9 novembre 1799) et disparaît de la vie politique. Assigné à résidence à Rome en 1810. Il rentre en France en 1815 et malgré son vote pour la mort de Louis XVI, il ne sera pas inquiété lors de la Restauration.

 

 

 

 

► 1794 - 28 juillet Exécution de Maximilien de Robespierre, Louis Saint Just, Georges Couthon et d'autres robespierristes. L'exécution de Robespierre met fin à la Terreur. C'est le début de la réaction thermidorienne. L'exécution de la sentence de mort est immédiate. Après la mort de Couthon, après celle de son frère Augustin, Robespierre s'évanouit. Pour qu'il ne meure pas avant que justice soit faite, on le couche aussitôt sur la planche de la guillotine. Le couperet tombe. Treize de ses fidèles le suivent. Et soixante et onze encore sont guillotinés dès le lendemain.

 

 

 

► 1794 - 29 juillet Exécution de 71 partisans de Robespierre.

 

 

 

► 1794 - 29 juillet La Convention décide que les comités seront renouvelés par quart tous les mois.

 

 

 

► 1794 - 1er août Mise en accusation de Fouquier-Tinville par la Convention.

 

 

 

► 1794 - 5 août Libération de prisonniers ne tombant pas sous le coup de la loi des suspects.

 

 

 

 

► 1794 - 9 août Arrestation de Napoléon Bonaparte pour ses sympathies montagnardes.

 

 

 

► 1794 - août Les Muscadins ! Il s'agit de la jeunesse dorée parisienne qui porte des tenues excentriques, est armée de gourdins pour corriger les "terroristes" et est au premier de rang de la réaction politique : elle affiche sa nostalgie de la monarchie. Muscadins, s'est dit particulièrement, après le 9 Thermidor, de jeunes gens qui, par leur mise, voulaient afficher leur rejet des idées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 10 août Assouplissement du Tribunal Révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1794 - 20 août Napoléon Bonaparte est libéré de prison.

 

 

 

 

► 1794 - 24 août La Convention supprime la prééminence du Comité de salut public. Le gouvernement est réorganisé : le Comité de Salut Public ne gère plus que les affaires étrangères et la guerre. Le pouvoir législatif récupère la quasi totalité des pouvoirs "exécutifs". La centralisation révolutionnaire est totalement dépassée. La Convention cherche à déconcentrer au maximum les pouvoirs de l'État pour les attribuer aux provinces.

 

 

 

 

► 1794 - 26 août Pamphlet de Méhée contre le "complices de Robespierre". Méhée, Méhée de la Touche, Jean Claude Hippolyte. (1760-1826). Né à Meaux en 1760, mort à Paris en 1826. Agent de la police secrète sous l'Ancien Régime, il remplit des missions en Russie et en Pologne. Revenu en France en 1792, il fut mêlé aux massacres de Septembre 1792. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il mena campagne contre les Jacobins à travers plusieurs pamphlets dont 'La Queue de Robespierre'. Devenu agent double, il se trouva englobé dans la conspiration de l'an XII.

 

 

 

 

► 1794 - 29 août Démission de Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois du Comité de Salut Public.

 

 

 

 

► 1794 - 7 septembre La Convention prolonge pour l'An III la loi du Maximum.

 

 

 

 

► 1794 - 18 septembre Décret supprimant les subventions pour l'église asser-mentée. Fin de la constitution civile du clergé. Cambon demande à la tribune de la Convention : "Si l'état proclame un principe religieux quelconque, il aura aussitôt un clergé à payer. Les ministres du culte de l'Être suprême ne demandent-ils pas un salaire ?". Cambon convainc donc la Convention de ne plus payer ni les frais ni les salaires d'aucun culte. La constitution civile du clergé s'en trouve de fait abolie.

 

 

 

 

► 1794 - 21 septembre Transfert de la dépouille de Marat au Panthéon.

 

 

 

 

► 1794 - 23 septembre Les armées de Jourdan s'emparent d'Aix-la Chapelle.

 

 

 

 

►1794 - 6 octobre Les armées révolutionnaires s'emparent de Cologne.

 

 

 

 

► 1794 - 8 octobre Prise de Bonn par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1794 - 10 octobre fondation de la CNAM. Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) est une école française fondée le 10 octobre 1794, en pleine Révolution française, par l'abbé Grégoire, un abbé jureur, qui fit également abolir l'esclavage la même année. On y donne principalement des cours pour adultes, en formation continue, à distance, et cours du soir, qui permettent d'obtenir de nombreux diplômes, y compris celui d'ingénieur. On y pratique aussi des activités de recherche scientifique et industrielle. 

 

 

Abbé Grégoire, Henri Grégoire, également appelé l'abbé Grégoire (4 décembre 1750 - 20 mai 1831) était un abbé jureur, un des chefs de la Révolution française, le premier à avoir aboli l'esclavage en France, et fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du bureau des Longitudes. (Il est à noter que cette abolition de l'esclavage, certes dictée par une forme d'humanisme héritée des Lumières, a peut-être surtout pour but inavoué de générer de déstabilisantes révoltes d'esclaves dans les colonies anglaises. Du reste, cette abolition ne sera pas appliquée dans toutes les possessions françaises d'alors.)

 

 

 

 

► 1794 - 11 octobre Les cendres de Jean-Jacques Rousseau sont transfé-rées au Panthéon. Utilisé à tort et à travers par les Révolutionnaires et contre-révolutionnaires, Jean-Jacques Rousseau entre finalement dans le Panthéon tandis qu'un hommage national lui est rendu. En fait, au-delà des utilisations politiciennes, les thèses de Rousseau, et notamment le "Contrat social", ont une véritable influence sur les pensées politiques de l'époque.

 

 

En effet, la notion d'intérêt commun développée par Rousseau revient souvent au centre des préoccupations républicaines françaises. Comme tout penseur, sa philosophie est difficilement réductible à un système existant. La pensée de Rousseau restera très polémique, jusqu'à nos jours, certains n'hésitant pas à établir une filiation – très contestée – entre Rousseau et le totalitarisme.

 

 

 

 

► 1794 - 15 octobre Libération du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1794 - 16 octobre La Convention interdit l'affiliation de clubs entre eux et les pétitions collectives.

 

 

 

 

► 1794 - 21 octobre Grande fête militaire au champ de Mars pour célébrer les victoires.

 

 

 

 

► 1794 - 23 octobre Prise de Coblence par les armée de Marceau. Marceau, François-Séverin Desgraviers-Marceau, (° 1er mars 1769 à Chartres - † 21 septembre 1796 à Altenkirchen). Général français. En 1785, à 16 ans, il s'engage dans l'armée au sein du régiment d'Angoulême. En 1792, il est promu lieutenant-colonel dans le 1er bataillon des volontaires d'Eure-et-Loir.  En 1793, il est affecté en Vendée, et fut nommé à 24 ans, sur la recommandation de Kléber, général en chef de l'armée de l'Ouest.

 

 

Il gagna sur les Vendéens la sanglante bataille du Mans (12 décembre 1793). Muté en 1794 dans les Ardennes, puis dans l'armée de Sambre et Meuse, comme général de division, il contribua au gain de la bataille de Fleurus. Il protégea en 1796 la retraite de l'armée de Jourdan ; il avait plusieurs fois repoussé l'ennemi, lorsqu'il fut mortellement blessé lors de la bataille d'Altenkirchen le 19 septembre 1796. Il n'avait que 27 ans.

 

 

 

 

► 1794 - 30 octobre Création de l'École normale supérieure. Pour suppléer au manque d'instituteurs, Lakanal, au nom du Comité d'instruction publique, crée l'école normale. Mille six cents citoyens "déjà instruits dans les sciences utiles" sont désignés par les administrateurs de districts et envoyés à Paris, où on leur apprendra l'art d'enseigner. 

 

 

Une École normale supérieure (ENS) est un établissement d'enseignement supérieur français. Lorsque le terme est utilisé sans précision, il s'agit généralement de l'ENS de la rue d'Ulm (Paris). Aussi appelée Normale Sup', c'est historiquement la première, mais il en existe actuellement trois autres en France : l'ENS Cachan, l'ENS Lyon et l'ENS LSH. Considérées comme faisant partie des plus prestigieuses grandes écoles, elles sont placées sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale.

 

 

 

 

► 1794 - 6 novembre Varsovie capitule après le massacre de la population du faubourg de Praga par les troupes de Souvorov. 20 000 civils sont tués par les soldats russes. La bataille de Praga, en banlieue est de Varsovie, se déroula le 4 novembre 1794 et donna lieu à l'un des plus terribles massacres de population de l'histoire de la Pologne. Suite à un second partage de la Pologne entre la Prusse et la Russie, en septembre 1793, les Polonais se soulèvent sous la direction de Tadeusz Kosciuszko et Ignacy Potocki. Kosciuszko prend le commandement militaire de l'insurrection et remporte d'abord quelques succès contre les Russes, obligés d'évacuer Varsovie et Vilnius.

 

 

Les Autrichiens et les Prussiens viennent au secours des Russes et attaquent la Pologne par l'ouest. Kosciuszko doit se replier sur Varsovie et oblige, dans un premier temps, les assiégeants russes à dégager sa capitale. Le 10 octobre 1794, cependant, il est battu et blessé à la bataille de Majociewice contre l'armée d'Alexandre Souvorov qui le fait prisonnier. La lutte pour sa succession et la démoralisation de la population empêchent son successeur, le général Joseph Kajaczek, de terminer les fortifications à l'est et à l'ouest de la capitale. Au début novembre, les troupes russes sont de nouveau devant Varsovie.

 

 

 

► 1794 - 9 novembre Attaque du club des Jacobins par une bande de Muscadins.

 

 

 

► 1794 - 11 novembre Mise en cause de Carrier à la tribune de la Convention.

 

 

 

► 1794 - 11 novembre Nouvelle agression des Muscadins au club de Jacobins.

 

 

 

► 1794 - 12 novembre La Convention ordonne la suspension des séances du club des Jacobins. C'est aux cris de "A bas les Jacobins !" et de "Vive la Convention !" que les Jacobins, qui sont réunis au Palais-Royal dans leur club, sont dispersés à coups de gourdins par de jeunes muscadins. Les membres du club ne peuvent tenir tête à ces jeunes réactionnaires qui ont forcé les portes, sont passés par les fenêtres et saccagent tout.

 

 

Le Comité de sûreté générale ordonne la fermeture du club "en raison des violences provoquées par son existence". Tout porte à croire que c'est le Comité même qui a provoqué cette manifestation, dont les muscadins n'ont été que l'outil. Ainsi s'achève l'existence d'un club qui fut créé à Versailles en 1789 par des députés bretons des États généraux. C'est à leur installation dans les locaux d'un couvent dominicain de la rue Saint-Honoré à Paris que le club doit son nom.

 

 

 

 

► 1794 - 19 novembre Fermeture du club des Jacobins. La centaine de derniers membres du Club s'évertuait à exorciser les crimes de Robespierre pour retrouver sa crédibilité mais le combat était perdu. Ce sont les Muscadins à coup de gourdins qui les ont dispersés et fait fuir de la Rue Honoré.

 

 

 

 

► 1794 - 23 novembre Mise en accusation de Carrier par la Convention.

 

 

 

 

► 1794 - 26 novembre La Convention rétablit la libre importation des mar-chandises.

 

 

 

 

► 1794 - 2 décembre La Convention décrète l'amnistie pour les rebelles se soumettant dans le mois.

 

 

 

 

► 1794 - 8 décembre La Convention décide la réintégration des Girondins.

 

 

 

 

► 1794 - 16 décembre Condamnation et exécution de Carrier.

 

 

 

 

►1794 - 18 décembre Babeuf dénonce la proscription du sans-culotisme dans le Tribun du peuple. Gracchus Babeuf, François Noël Babeuf, connu sous le nom de Gracchus Babeuf (23 novembre 1760 à Saint-Quentin (Picardie)–Paris le 8 prairial an V, soit le 27 mai 1797), révolutionnaire français. Clerc chez un commissaire à terrier puis commissaire lui même. Babeuf imagine un vaste plan de réforme fiscale qu'il tente en vain de présenter aux autorités en 1787. Il participe ensuite à la rédaction des cahiers de doléances du bayage de Roye où il est notaire mais est arrêté en 1790 pour avoir diffusé des tracts demandant l'abolition des impots et des taxes.

 

 

Condamné dans une affaire de faux en écriture à 20 ans de fers il est libéré après le 9 thermidor. Le 26 mars 1796 il organise avec d'autres conspirateurs un mouvement destiné à renverser le Directoire "la conspiration des égaux". la conjuration démasquée après avoir été infiltrée est montée en épingle par le gouvernement pour faire croire que le Directoire vient d'échapper à un grave danger.

 

 

Lors du jugement qui a lieu entre février et mai 1797 seuls Babeuf et l'un de ces complices seront condamnés à mort et exécutés, ces autres complice étant condamnés à des peines légère voire relaxés. La conspiration des égaux a eu une portée très limitée mais est amplifiée par les mouvements marxistes qui mettent ainsi en valeur Babeuf et le reconnaissent comme étant le fondateur du premier parti communiste moderne.

 

 

 

 

► 1794 - 24 décembre Abolition de la loi du Maximum par la Convention. La Convention abolit en ce jour la loi du "maximum". Désormais les prix ne seront plus fixés par l'administration mais soumis aux lois du marché.

 

 

 

 

► 1794 - 27 décembre Merlin de Douai demande la mise en accusation de Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier. Merlin de Douai, Philippe Antoine Merlin, dit Merlin de Douai pour le distinguer de Merlin de Thionville, né à Arleux, le 30 octobre 1754, mort à Paris, le 26 décembre 1838, député du Nord à la Convention nationale. Fils de cultivateurs, il fit des études de droit à Douai, devint avocat au Parlement de Flandre et, apprécié pour ses talents d'orateur, en 1789, il fut élu par le bailliage de Douai aux États Généraux comme représentant du Tiers État.

 

 

Ne pouvant siéger à l'Assemblée législative, il rentra à Douai à la fin de l'Assemblée constituante et devint président du tribunal crimminel du Nord. Réélu en 1792 à la Convention nationale, il siégea parmi les Montagnards et devint membre du Comité militaire. Au procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Il fut envoyé, avec Gossuin et Johannot, Commissaire de la Convention en Belgique. Il fit un rapport sur la conduite du général Arthur Dillon, sur plusieurs généraux, et rendit compte de la trahison du général Dumouriez.

 

 

Envoyé en mission à l'armée des côtes de Brest, il ne participa pas au scrutin demandant le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze. Membre du comité de législation, il participa à l'élaboration du projet de code civil et fut, le 17 septembre 1793, son rapporteur sur le mode d'exécution du décret du 12 août 1793, relatif à l'arrestation des suspects (loi des suspects). On lui doit également la préparation de la loi du 22 prairial (10 juin 1794), proposée par Couthon et appuyée par Robespierre.

 

 

Après le 9 thermidor, il devint membre du Conseil des Anciens, ministre de la Justice puis de la Police et enfin Directeur. Il démissionna le 30 prairial an VII (18 juin 1799). En 1803, il fut élu à l'Académie française, où il occupa le fauteuil 28. Très estimé par Bonaparte, il devint procureur général à la Cour de cassation jusqu'à la chute de l'Empire; fut fait comte d'Empire, et grand officier de la Légion d'honneur. Exilé en Hollande à la Restauration, il ne rentra en France qu'après 1830.

 

 

 

 

► 1794 - 27 décembre Entrée des armées révolutionnaires en Holande.

 

 

 

 

► 1794 - Jacques-Louis David peint 'Jardin du Luxembourg’

 

 

 

 

► 1794 - invention de la télégraphie aérienne par Claude Chappe. Claude Chappe (né le 25 décembre 1763 à Brûlon en France - mort le 23 janvier 1805 à Paris) fut un inventeur qui démontra la communication pratique par sémaphore. Il fut le premier entrepreneur des télécommunications. Son frère Ignace (1760-1829) comme membre de l'assemblée législative l'aida à faire adopter une ligne entre Paris et Lille de quinze stations pour environ deux cent kilomètres pour transmettre les informations de la guerre.

 

 

Leur construction définitive était deux bras connectés par une traverse. Chaque bras avait sept positions et la traverse quatre soit un code total de 196 positions. Les bras avaient de un à quatre mètres de long, noir, avec des contrepoids déplacés par deux poignées.

 

 

 

 

► 1794 invention du crayon à mine de graphite par Conté. Nicolas-Jacques Conté (1755-1805) fut un physicien et chimiste, connu pour avoir inventé le crayon mine actuel. Depuis le XVIe siècle, les crayons utilisaient des mines en plombagine, un graphite très pur extrait à Borrowdale dans le comté de Cumberland en Angleterre.

 

 

En 1794, la France est soumise à un blocus économique et Carnot charge Conté d'inventer une mine de crayon qui ne nécessite plus de matières premières d'origine étrangère. Après quelques jours de recherches, il eut l'idée de mélanger du graphite avec de l'argile, de cuire le tout et de l'enfermer entre deux demi-cylindres de bois de cèdre. En 1795, il obtient un brevet pour son invention et fonde la société Conté pour fabriquer ses crayons.

 

 

 

 

► 1795 - Aussitôt se multiplient les revendications. Les royalistes, majoritaires dans le pays, se prennent à rêver à la restauration d'un roi cependant que le malheureux Louis XVII meurt au Temple le 8 juin 1795. Les Jacobins, de leur côté, ne désespèrent pas de revenir au pouvoir. L'assemblée de la Convention réprime les émeutes royalistes et jacobines comme l'émeute de Vendémiaire du 5 octobre 1795. Elle prépare aussi une nouvelle Constitution. C'est ainsi que le 1er novembre 1795, un nouveau régime, le Directoire, succède à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 19 janvier Les troupes françaises s'emparent d'Amsterdam. Les Français menés par Pichegru entrent dans Amsterdam. Le soulèvement des patriotes hollandais a été d'une importance capitale dans la réussite de l'Armée française.

 

 

 

 

► 1795 - 2 février Massacre d'anciens terrosites dans leur prison à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - Les royalistes et fanatiques religieux réagissent de manière sanglante contre les révolutionnaires. Le mouvement s'étend en particulier dans tout le sud-est de la France où il trouve des complices au sein même des autorités qui cherchent à anéantir le terrorisme révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1795 - 5 février Les honneurs du Panthéon ne pourront être faites que 10 ans après la mort.

 

 

 

 

► 1795 - 8 février Dissolution de la société des défenseurs des droits de l'Homme.

 

 

 

 

► 1795 - 9 février Suppression des bustes et tableaux des martyrs de la liberté de la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 16 février La république batave proclame son indépendance. Traité de la Haye : les Pays-Bas cèdent la Flandre Hollandaise et deviennent la République batave. Paix de la république Batave avec la France.

 

 

 

 

► 1795 - 17 février Accords de La Jaunaye accordant la liberté de culte en Vendée et amnistiant les rebelles. En août 1794, Lazare Hoche est appelé à la tête des armées de Brest et de Cherbourg pour pacifier la Vendée. Il rétablit la discipline et signe les accords de paix de La Jaunaye. En évitant les violences inutiles, il fait repousser les débarquements britanniques (Quiberon) et défait les Chouans. Le général Hoche et le chef vendéen Charette de la Contrie signent un accord qui suspend pour un temps la guerre de Vendée.

 

 

 

 

► 1795 - 21 février Reconnaissance de la liberté de culte par la Convention. La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'État autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'État ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.

 

 

 

 

► 1795 - 23 février Les fonctionnaires et les officiers suspendus depuis ther-midor sont assignés à résidence.

 

 

 

 

► 1795 - 2 mars Mise en accusation et arrestation de Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier.

 

 

 

 

► 1795 - 5 mars Entrée de Sieyès au Comité de Salut Public.

 

 

 

 

► 1795 - 8 mars Rappel des Girondins. Les modérés, qui se sont affirmés, imposent à l'Assemblée le retour des Girondins, qui tiennent leur nom du fait que plusieurs de leurs chefs avaient été, dès le début de la Révolution, députés de la Gironde et font restituer aux familles des victimes de la Terreur tous leurs biens.

 

 

 

 

► 1795 - 12 mars Placard (annonce publicitaire) "Peuple, réveille-toi, il est temps" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 15 mars La famine touche les Parisiens ; pour obtenir leur rations de pains, certains attendent dès deux ou trois heures du matin devant les soupes populaires. Dans Paris, pourtant, le luxe a repris ses droits pour certains privilégiés.

 

 

 

 

► 1795 - 17 mars Émeutes populaires à Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mars La foule envahit la Convention pour réclamer du pain et la mise en place de la constitution de 1793.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mars Sieyès présente au nom des comités la "loi de Grande Police" à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 23 mars Pamphlet "Le Tocsin national" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 25 mars Placard (annonce publicitaire) "Adresse à la Convention et au peuple" appelant à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La foule envahit la Convention pour réclamer du pain. La famine conduit les Parisiens à l'émeute et une foule a envahi la Convention en criant "Du pain !". Cette émeute aurait pu être beaucoup plus violente mais l'arrivée des gardes nationaux a suffit à disperser la foule. Aucun coup de feu n'a été tiré mais l'agitation parisienne persiste. Insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795), insurrection jacobine et populaire à Paris dirigée contre la Convention thermidorienne.

 

 

Les manifestants réclamaient du pain et la Constitution démocratique de l'an I (1793). Les manifestants furent sévèrement dispersés, sur ordre de la Convention par le général Jean-Charles Pichegru qui était de passage à Paris. Les derniers Montagnards furent déportés Jacques Nicolas Billaud-Varenne, Bertrand Barère de Vieuzac. Cet échec populaire, avec celui des journées du 1er prairial an III (1795) marqua la fin du mouvement révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La Convention décrète l'état de siège à Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 1er avril La Convention condamne Barère, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Vadier à la déportation en Guyane.

 

 

 

 

► 1795 - 1-2 avril Arrestation de huit députés montagnards.

 

 

 

 

► 1795 - 2 avril Pichegru met fin à l'insurrection qui persistait Faubourg Saint-Antoine. Jean-Charles Pichegru, général français de la Révolution, né à Arbois le 16 février 1761 et mort à Paris le 5 avril 1804. Après s'être couvert de gloire et avoir sauvé la Révolution, il trahit et fut déporté en Guyane. Il s'engage au 1er régiment d'artillerie, prend part à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique et en revient adjudant. Président du club révolutionnaire de Besançon en 1791, il se fait élire commandant d'un bataillon de volontaires du Gard qui rejoignait l'armée du Rhin.

 

 

Dès les premières batailles, son habileté manoeuvrière et son esprit de décision se révélent. L'appui de Saint Just et de Robespierre l'aide également à franchir les échelons : général de division le 4 octobre 1793, puis commandant en chef des armées du Rhin et de la Moselle le 23 décembre de la même année. En février 1794, il remplace Jourdan à la tête de l'armée du Nord, et mène une très belle campagne en Flandre, entre le 7 juillet à Anvers, à Amsterdam le 20 janvier 1795 et conclut la campagne par la capture de la flotte hollandaise au Helder.

 

 

Le 14 février 1795, il entre à Groningue, dans le nord des Pays-Bas : l'ensemble du pays est occupé. Il réprime l'insurrection du 12 Germinal an III (1er avril 1795), et reçoit alors le titre de Sauveur de la Patrie, et est alors nommé général en chef des armées du Rhin, du Nord et de Sambre-et-Meuse. Après avoir pris Mannheim en septembre, il est contacté par un agent royaliste, et trahit. Le parti blanc lui promettait un million au comptant, une rente de 200 000 francs, le maréchalat, le gouvernement d'Alsace et le château de Chambord.

 

 

Son inertie contraignit Jourdan qui marchait sur Düsseldorf à repasser sur la rive gauche du Rhin. Soupçonné de trahison, il dut démissionner en Ventôse an IV (mars 1796). Restant populaire, il obtient l'ambassade de Suède. Convaincu de collusion avec le prince de Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé), il est arrêté après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il fut condamné à la déportation en Guyane, s'échappe et gagne Londres en Prairial an VI (juin 1798). Il participe à la conspiration de Cadoudal, débarque en Normandie en janvier 1804, mais est livré par un de ses anciens officiers, Le Blanc.

 

 

 

 

► 1795 - 3 avril La Convention nomme une commission pour étudier la mise en application de la constitution de 1793.

 

 

 

 

► 1795 - 5 avril La Convention met en accusation 8 nouveaux députés dont Cambon et Pache.

 

 

 

 

► 1795 - 5 avril Traité de Bâle scellant la paix avec la Prusse. Le Traité de Bâle fut signé le 5 avril 1795 entre la République française et la Prusse, ce traité apporte la paix entre ces deux pays. La Prusse céde ses possessions sur la rive gauche du Rhin, par une clause secrète elle acquiert l'obtention d'une promesse d'indemnités de territoires sur la rive droite de ce fleuve ainsi qu'un quasi protectorat sur l'Allemagne du nord.

 

 

 

 

► 1795 - 7 avril (18 germinal an III) Le système décimal obligatoire. Le 8 mai 1790, Talleyrand proposa à l'Assemblée nationale de se prononcer pour l'adoption d'un système de mesure stable, uniforme et simple. Le mètre qui devient la référence est la dix millionième partie de la distance comprise entre le pôle et l'équateur.

 

 

 

 

► 1795 - 8 avril on débaptise la vieille livre tournois (rappelant trop la royauté) et décide que l'unité monétaire officielle de la France soit le franc (appelé franc Germinal). Sa contenance est de 5 grammes d'argent. La loi confirme le système décimal : un franc est subdivisé en 10 décimes et 100 centimes, mais les monnaies prévues ne seront jamais frappées.

 

 

 

 

► 1795 - 10 avril La Convention ordonne le désarmement des "hommes ayant participés aux horreurs commises sous la tyrannie".

 

 

 

 

► 1795 - 19 avril Assassinat de 6 terroristes à Bourg-en-Bresse.

 

 

 

 

► 1795 - 20 avril Accords de La Prévalaye avec les Chouans semblables à ceux de La Jaunaye, du 17 février 1795.

 

 

 

 

► 1795 - 20 avril Sieyès est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 23 avril L'ambassadeur de Suède est reçu à la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 24 avril Assassinats de Jacobins emprisonnés à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - 29 avril Reprise de l'agitation dans les sections parisiennes.

 

 

 

 

► 1795 - 4 mai Nouveaux assassinats de Jacobins emprisonnés à Lyon.

 

 

 

 

► 1795 - 7 mai Condamnation à mort de Fouquier-Tinville et 14 autres membres du Tribunal Révolutionnaire. Accusateur public du Tribunal révolutionnaire, il a fini par symboliser la rigueur de la Terreur. Après la chute de Robespierre à laquelle il n'a pas pris part, les thermidoriens le font arrêter. Après un long procès, il est condamné à mort. Au moment où il monte vers la guillotine, quelqu'un dans la foule lui lance : "Monstre à ton tour tu n'as pas la parole !". Réponse du condamné : "Et toi, imbécile, va chercher tes trois onces de pain à la section ! Moi, du moins, je meurs le ventre plein".

 

 

 

 

► 1795 - 11 mai Assassinats de prisonniers jacobins à Aix.

 

 

 

 

► 1795 - 16 mai : Traité de la Haye : les Pays-Bas cèdent la Flandre Hollan-daise et deviennent la République batave. Paix de la république Batave avec la France. La Révolution batave est le nom donné aux événements de 1795 à 1796 ayant entraîné la chute de l'ancien régime dans le nord des Pays-Bas. La Révolution batave de l'hiver 1795-1796 est l'événement qui a marqué le tournant entre l'époque des Provinces-Unies et "l'Époque contemporaine".

 

 

Toutefois, la période révolutionnaire avait déjà commencé autour de 1780. La République batave était une république qui englobait la majeure partie du territoire actuel des Pays-Bas. Cette république soeur était formée d'après le modèle de la République française, de laquelle la République batave était un état vassal. La République batave a été proclamée le 19 janvier 1795, le lendemain de la fuite du stadhouder Guillaume V d'Orange-Nassau vers l'Angleterre.

 

 

À la différence de la France, les modifications révolutionnaires furent introduites de façon assez pacifique. le pays était déjà depuis 200 ans une république, et avait donc peu de nobles. La révolution en France était assi entrée dans une phase plus modérée après la chute de Robespierre. La République batave (1795 - 1806), également appelée Batavie était une république qui englobait la majeure partie du territoire actuel des Pays-Bas. Cette république soeur était formée d'après le modèle de la République française, dont la République batave était de fait pratiquement vassale.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai Insurrection populaire; la foule envahit la Convention; Féraud est assassiné. Le député Féraud, député des Hautes-Pyrénées à la Convention, vota la mort de Louis XVI, protesta contre les événements du 31 mai, fut proscrit avec les Girondins et rentra à la Convention où il prit parti contre Robespierre. En tentant le 1er Prairial an III de s'opposer à l'envahissement de la salle, il fut tué d'un coup de pistolet. 

 

 

Insurrection du 1er prairial an III (20 mai 1795), nom donné lors de la Révolution française, à l'insurrection jacobine et populaire à Paris contre la Convention thermidorienne, alors dirigé par François-Antoine de Boissy d'Anglas. Elle fut provoquée par la misère et la disette consécutives à une importante hausse des prix, due à la grave dépréciation des assignats. Entraînés par les sections jacobines de Paris (Faubourg Saint-Antoine et Saint-Marceau), les émeutiers, aux cris de "du pain et la Constitution de l'an I" (constitution de 1793) envahirent, le 20 mai 1795, la Convention. Ils assassinent Jean Féraud, député des Hautes-Pyrénées, sa tête coupée est mise au bout d'une pique et présentée au président de la Convention qui la salue.

 

 

Quelques Montagnards tentèrent de restaurer le gouvernement révolutionnaire, mais les troupes commandées par le général Jacques-François Menou refoulent les insurgés les 21 et 22 mai 1795 et les désarment. La majorité de la Convention fait arrêter les derniers montagnards (parmi lesquels Charles-Gilbert Romme). Une dizaine de députés montagnards furent exclus de la Convention. La garde nationale fut épurée et ne compta plus que des bourgeois aisés, les sociétés populaires et les clubs furent fermés. Pour la première fois depuis 1789, l'armée bien qu'issue de la Révolution, a réprimé une insurrection populaire.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai La foule est évacuée par les forces armées; échec de la tentative d'insurrection jacobine.

 

 

 

 

► 1795 - 20 mai La Convention met en accusation de 14 députés monta-gnards soupçonnés d'avoir participé à l'insurrection.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mai La foule s'empare de l'hôtel de Ville et marche sur la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 21 mai Fraternisation entre les députés et les insurgés.

 

 

 

 

► 1795 - 22-23 mai Les troupes mettent fin à l'insurrection persistant au Faubourg Saint-Antoine.

 

 

 

 

► 1795 - 23 mai L'insurrection jacobine de Toulon est anéantie.

 

 

 

 

► 1795 - 27 mai La Convention ratifie le traité de paix avec la Hollande.

 

 

 

 

► 1795 - 28 mai La Convention met en accusation les membres des comités sous la terreur encore libres.

 

 

 

 

► 1795 - 31 mai Suppression du tribunal révolutionnaire par la Convention. Les 20 et 23 mai ont eu lieu les dernières journées populaires de la Révolution. La Convention, qui a eu très peur, s'est vengée sur la gauche. Soixante-deux députés montagnards ont été exclus de l'Assemblée et six d'entre eux condamnés à mort. Ce 31 mai, on supprime enfin le Tribunal révolutionnaire, ce qui met fin à la Terreur.

 

 

 

 

► 1795 - 5 juin Massacre des prisonniers politiques du fort Saint-Jean à Marseille. Fort Saint-Jean, il s'agit d'une fortification érigée avec le Fort Saint-Nicolas en 1660 par Louis XIV. Ces deux forteresses sont situées à l'entrée du Vieux-Port. Ces deux forts ont été bâtis suite à un soulèvement de Marseille, du coup Louis XIV, voulant contrôler cette ville a tourné les canons vers la ville et non pas vers la mer pour protéger la cité.

 

 

 

 

► 1795 - 8 juin Mort du dauphin, Louis XVII, au Temple. Louis XVII de France est le nom donné par les royalistes à Louis Charles de France (27 mars 1785 - 8 juin 1795), fils de France, duc de Normandie puis dauphin de France puis Prince Royal et reconnu Roi par les toutes les puissances étrangères, y-compris les jeunes États-Unis, sous le nom de Louis XVII, qui était le second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Né en 1785, deuxième fils de Louis XVI, il devient, à la mort de son frère aîné, dauphin de France, puis "prince royal" à partir de 1790.

 

 

Durant la Révolution française, Louis-Charles fut emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple après la journée du 10 août 1792. Après l'exécution de son père, le 21 janvier 1793, il devint Louis XVII aux yeux des royalistes, et pour les autres puissances européennes, ainsi que pour les États-Unis d'Amérique, qui ne reconnaissaient pas la nouvelle République.

 

 

Bien qu'emprisonné à Paris, son oncle "Monsieur" (Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence), émigré à Hamm, près de Düsseldorf en Westphalie le proclame "roi de France" le 28 janvier 1793 sous le nom de Louis XVII. Bien que le malheureux enfant du Temple n'ait pas véritablement régné, le comte de Provence prendra, après sa mort en 1795, le nom de Louis XVIII lors de la Restauration.

 

 

 

 

► 1795 - 21 juin La Convention définit une échelle de dépréciation de l'assignat.

 

 

 

 

► 1795 - 23 juin Première présentation du projet de constitution à la Convention.

 

 

 

 

►1795 - 23 juin Débarquement de Quiberon. Alors que la Convention cherche à réduire au maximum le poids des royalistes, la contre-révolution débarque d'Angleterre au coeur de la Bretagne. En fait, si l'uniforme est anglais, il s'agit essentiellement d'émigrés, venus pour rétablir la monarchie. Les Chouans sont prêts et rejoignent rapidement les émigrés selon leur plan.

 

 

Faute de débarquement en Vendée, les troupes de Charette et Stofflet ne peuvent se joindre à la partie. Mais dès que le débarquement a lieu, ils dénoncent l'un après l'autre les accords de paix qu'ils ont signés séparément. Pourtant, mal organisée et rongée par les dissensions, l'armée d'émigrés, après une brève avancée, ne fera pas illusion longtemps. Elle est repoussée et vaincue en seulement quelques jours par l'armée républicaine.

 

 

 

 

► 1795 - 7 juillet Tentative de débarquement des émigrés (royaliste) et des Anglais à Quiberon. Échec de cette offensive des émigrés assiégés par Hoche. Louis Lazare Hoche (° 25 juin 1768 à Versailles, † 19 septembre 1797 à Wetzlar (Prusse), général français de la Révolution. En 1793, la défense efficace qu'il organise à Dunkerque lui fait gravir rapidement les échelons de la hiérarchie militaire.

 

 

Il est nommé général commandant de l'armée de la Moselle qui subit d'abord une défaite dans l'attaque de Landau ordonnée par le Comité de salut public. La ville est ensuite prise, mais Saint Just voulant le remplacer par le général Pichegru, il est mis en prison pour être sauvé par la fin de la Terreur. En août 1794, il est appelé à la tête des armées de Brest et de Cherbourg pour pacifier la Vendée.

 

 

Il rétablit la discipline et signe les accords de paix de La Jaunaye. En évitant les violences inutiles, il fait repousser les débarquements britanniques (Quiberon) et défait les Chouans. Il dirige une tentative de débarquement en Irlande qui échoue. Le 23 février 1797, il prend la tête de l'armée de Sambre-et-Meuse, forte de 80 000 hommes. Il la fait marcher vers Vienne mais l'Autriche obtient un armistice à Leoben (18 avril 1797).

 

 

 

 

► 1795 'La Marseillaise' est déclarée chant national. La Marseillaise est l'hymne national de la République française. Elle fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l'empereur d'Autriche. Elle portait alors le titre de "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Le texte est très inspiré d'une affiche de propagande diffusée à cette époque.

 

 

L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de Rouget de Lisle), et qu'elle semble trop complexe pour avoir été écrite par lui, qui n'était pas un grand musicien. Elle aurait été composée par Jean-Baptiste Grisons (1746-1815), maître de chapelle à Saint-Omer dans son oratorio Esther (1775). À l'écoute, l'inspiration ne fait aucun doute.

 

 

 

 

► 1795 - 16 juillet Nouvel échec d'une sortie des émigrés face à Hoche.

 

 

 

 

► 1795 - 20 juillet Discours de Sieyès à la Convention sur les principes constitutionnels.

 

 

 

 

► 1795 - 20-21 juillet Capitulation de l'armée d'émigrés; 748 seront fusillés.

 

 

 

 

► 1795 - 22 juillet Signature d'un traité de paix avec l'Espagne à Bâle. Le traité de Bâle, conclu le 22 juillet 1795 (4 thermidor An III) est un traité de paix entre l'Espagne et la France. Après que les armées de la République Française, sous les ordres de Dugommier et Moncey, eurent envahi le nord de l'Espagne, Manuel Godoy y Alvarez de Faria, colonel et duc de l'Alcudia, qui était ministre (espagnol) et avait conseillé la guerre, il dût se résoudre à conclure la paix et fût décoré pour cela du titre de Principe de la Paz (prince de la Paix). Par ce traité l'Espagne, en compensation du recouvrement des territoires des Pyrénées, il céda à la France révolutionnaire la partie orientale de Saint-Domingue (la République dominicaine actuelle).

 

 

 

 

►1795 - 22 juillet Rétablissement de la loi sur l'obligation de vente sur les marchés.

 

 

 

 

► 1795 - 27 juillet La Convention thermidorienne ordonne l'exécution des prisonniers de Quiberon.

 

 

 

 

► 1795 - 8-9 août Décrets d'arrestation contre 6 anciens Montagnards dont Fouché.

 

 

 

 

► 1795 - 14 août Nouveaux assassinats dans les prisons d'Aix.

 

 

 

 

► 1795 - 22 août Adoption de la constitution de l'an III par la Convention. Après Thermidor (27-28 juillet 1794), les modérés de l'Assemblée jugèrent à leur tour qu'il leur fallait une constitution et en confièrent l'élaboration à une commission de onze membres. Beaucoup moins démocratique que la précédente, la Constitution de l'an III prévoyait deux chambres (la commission craignait en effet une dictature d'assemblée) : le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens, élus au suffrage à deux degrés et renouvelables par tiers chaque année.

 

 

Les électeurs du premier degré devaient avoir 21 ans, être inscrits sur le registre civique du canton et payer une contribution directe. Ceux du second degré devaient avoir 25 ans et disposer d'un revenu égal à 150 ou 200 jours de travail suivant les localités. Les Cinq-Cents proposaient les lois, que les Anciens acceptaient ou refusaient. Les deux conseils élisaient un Directoire de 5 membres renouvelable chaque année par cinquième. Les Directeurs avaient la charge de nommer les ministres et les hauts fonctionnaires, de promulguer les lois, de diriger la diplomatie.

 

 

Cependant, ils ne disposaient pas des fonds : on se méfiait d'eux à l'avance ! En cette année 1795, les conventionnels, se sachant impopulaires, craignirent d'être balayés lors des élections suivantes. Pour palier ce danger, ils votèrent le décret des Deux-Tiers, en vertu duquel les deux tiers des futures assemblées devraient être choisis parmi les députés sortants. Ce décret fut mal accueilli, mais la Constitution fut votée (22 août 1795) et demeura en vigueur jusqu'au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). 

 

 

La Constitution de l'an III est le texte qui fonde le Directoire. Elle est rédigée par la Convention thermidorienne et approuvée par plébiscite en septembre 1795. Le gouvernement révolutionnaire supprimé après la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les thermidoriens refusèrent d'appliquer la Constitution de l'an I et élaborent celle de 1795 favorable à la bourgeoisie libérale et modérée. Ils conservent donc la République mais rétablissent le suffrage censitaire à deux degrés par crainte du suffrage universel. 

 

 

Le Directoire est le régime politique français chargé du pouvoir exécutif entre le 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il succède à la Convention nationale. En accord avec la Constitution de l'an III, les dirigeants sont élus par le Conseil des Anciens. Les cinq premiers Directeurs sont Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur. Chaque année un directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place. Après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le Directoire est aux mains d'un triumvirat (Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux).

 

 

Le pouvoir législatif est exercé par le Corps législatif, lui-même composé du Conseil des Anciens et du Conseil des Cinq-Cents. Malgré les succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie (1797), qui permettent de lever d'importantes contributions de guerre, le Directoire, mené par Barras ("le roi des Pourris" selon Bonaparte) devient rapidement synonyme de corruption et de déroute financière de l'État (inflation des assignats). Bonaparte, avec l'aide de Sieyès, y met fin par son coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

Les cinq Directeurs sont alors Barras, Sieyès, Gohier, Ducos et Moulin. Le Conseil des Anciens est une assemblée législative française qui, avec le Conseil des Cinq-Cents, fut instituée par la Constitution de l'an III, adoptée par la Convention thermidorienne en août 1795 et mise en application le 23 septembre 1795. Siègeant aux palais des Tuileries, le Conseil des Anciens fut chargé d'approuver ou de rejeter les résolutions du Conseil des Cinq-Cents. En 1799, il décida de transporter les Assemblées à Saint-Cloud, ce qui facilita le coup d'État de Bonaparte, après lequel le Conseil fut supprimé. 

 

 

Conseil des Anciens. Corps législatif instauré par la Constitution de l'an III, le Conseil des Anciens est composé de 250 membres âgés de 40 ans et plus, élus au suffrage censitaire. Son rôle est d'approuver ou de rejeter les projets de lois élaborés par le Conseil des Cinq-Cents. Il est supprimé en même temps que ce dernier après le coup d'État de Bonaparte. 

 

 

Le Conseil des Cinq-Cent est une assemblée législative française qui, avec le Conseil des Anciens, fut instituée par la Constitution de l'an III, adoptée par la Convention thermidorienne en août 1795 et mise en vigueur le 23 septembre 1795. Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) qui mit fin au Directoire, le Conseil des Cinq-Cents fut dissous par Bonaparte. 

 

 

Conseil des Cinq-Cents. Assemblée politique à la vie courte (1795-1799), le Conseil des Cinq-Cents – instauré par la Constitution de l'an III – est composé de cinq cents hommes élus au suffrage censitaire et renouvelés tous les ans par tiers. Avec le Conseil des Anciens, il forme le corps législatif sous le Directoire. Le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne sa dissolution définitive. 

 

 

Suffrage censitaire. Le cens représente le seuil d'imposition minimum nécessaire pour être électeur ou éligible. Le suffrage censitaire, en vigueur sous la Révolution, le Ier Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet, vise à tenir les masses populaires hors du destin politique de la nation. Ainsi, au début du XIXe siècle, le corps électoral se limite à 240 000 personnes. Les diverses chartes promulguées de 1789 à 1848 fixent la valeur du cens électoral.

 

 

La révolution de 1848 instaure le suffrage universel ; la Constitution de 1852 abolit le cens électoral. Le Corps législatif est le nom de l'assemblée représentative investie du pouvoir législatif, dans différentes constitutions, principalement françaises ; la Constitution de l'an I (1793) prévoyait un Corps législatif ; dans celle du Directoire, c'est le nom donné à l'ensemble formé par le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens ; dans celle du Consulat, c'est le nom de l'une des assemblées législatives, qui se maintient pendant le Premier Empire ; la République de Francfort (fondée en 1815) possédait également un Corps législatif ; sous le Second Empire, la chambre basse s'appelle aussi le Corps législatif.

 

 

 

 

► 1795 - 22 août Adoption du décret prévoyant que seuls 250 députés seront élus les 500 autres seront choisis dans la Convention.

 

 

 

 

► 1795 - 30 août Adoption du décret prévoyant que si le quorum (nombre de votants) de 250 n'est pas atteint, le choix se fera par cooptation. La cooptation est un mode de nomination d'un administrateur dans les sociétés anonymes en France.

 

 

 

 

► 1795 - 18 septembre : Séparation de l'Église et de l'État et suppression du budget de l'Église assermentée.

 

 

 

 

► 1795 - 23 septembre La Convention déclare la constitution adoptée suite au plébiscite. La convention proclame la constitution de l'an III. Elle est précédée d'une déclaration des droits du citoyen et de ses devoirs (comme le proposait Camus le 4 août 1789). Le corps législatif comporte deux chambres : Le Conseil des Cinq-Cents qui propose les lois et le Conseil des Anciens (250) qui les adopte ou les rejette.

 

 

Elles sont renouvelables par tiers chaque année. Le pouvoir exécutif est assuré par 5 membres, Le Directoire. Les Directeurs sont élus par le corps législatif, un siège est renouvelé chaque année. Le suffrage universel est à deux tours, les citoyens élisent des électeurs qui doivent remplir certaines conditions de richesse. Armand-Gaston Camus, 1740-1804. Né à Paris, le 2 avril 1740, mort à Montmorency, le 2 novembre 1804.

 

 

 

► 1795 - 28 septembre La Russie adhère à la coalition anglo-autrichienne contre la France.

 

 

 

► 1795 - 1er octobre La Convention décrète l'annexion de la Belgique.

 

 

 

► 1795 - 3 octobre La Convention vote les pleins pouvoirs à une commission de 5 membres pour faire face à l'agitation.

 

 

 

► 1795 - 4 octobre Le Général Menou est remplacé par Barras au poste de commandant en chef. Jacques-François Menou, baron de Boussay né à Boussay le 3 septembre 1750, décédé à Venise le 13 août 1810 était un général français. Député de la noblesse aux états généraux en 1789, il se rallie à la Révolution et combat en Vendée en 1793. En 1798, il commande l'un des cinq divisions de l'armée d'Orient lors de la campagne d'Égypte.

 

 

Après l'assasinat de Jean-Baptiste Kléber, il lui succède à la tête de l'Égypte. Il se converti alors à l'islam et prend le nom d'Abdallah. Le 21 mars 1801, il prend la tête du corps expéditionnaire français lors d'une ultime bataille à Aboukir pour repousser le débarquement anglais qui se soldera par une défaite. Après cette bataille, il se retire à Alexandrie où il capitule le 1er août.

 

 

 

 

► 1795 - 5 octobre L'armée réprime l'insurrection royaliste (300†). Bonaparte écrase les royalistes. Barras fait appel aux généraux disponibles, Brune, Carteaux, Dupont et Bonaparte, quoique ce dernier ait été rayé des cadres, pour écraser l'émeute qui vient d'éclater dans les quartiers riches de la capitale. Les royalistes déguisés qui se mêlent à l'émeute des muscadins n'admettent pas la décision de la Convention, qui va se séparer et veut imposer que deux tiers des anciens conventionnels puissent être réélus.

 

 

Bonaparte a reçu le commandement de l'artillerie, que Murat ramène des Sablons, et se met en place rue Saint-Honoré. C'est devant l'église Saint-Roch que Bonaparte fait ouvrir le feu sur les sectionnaires de Le Peletier. Au soir de la fusillade, en dépit des 200 à 300 morts que l'on compte du côté des troupes comme du côté des insurgés, l'émeute est matée. La détermination du général Bonaparte, qui a vingt-six ans, ne passe pas inaperçue. 

 

 

Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), les décrets des "deux tiers", qui sert à verrouiller l'accès au Conseil aux Assemblées au détriment des royalistes, ont exaspéré les modérés. Les royalistes dont Vincent-Marie Viénot de Vaublanc et leur sections dont la principale la section le Pelletier, s'insurgent et décident de réagir en menant une insurrection qui a pour but de forcer la Convention thermidorienne à révoquer les décrets.

 

 

Le 10 vendémiaire la section Lepeleier appelle à l'insurection et convoque pour le 11, ses électeurs. 80 électeurs de 15 sections s'y rendent. Le soir du 11 vendémiaire, sept sections se déclarent en insurection les sections, Lepeletier, Butte des Moulins, Contrat-Social, Théatre-Français, Brutus, Temple et Penfin Poissonniere. La Convention avertie des préparatifs des royalistes, a le 4 octobre 1795 rapporté ses décrets sur le désarmement des "terroristes".

 

 

Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), elle charge Paul Barras du commandement des troupes de Paris et lui adjoint cinq généraux "jacobins" dont Napoléon Bonaparte et Guillaume Marie-Anne Brune. En fait, c'est Napoléon Bonaparte qui dirige les opérations. Il charge Joachim Murat, alors chef d'escadron, de s'emparer des quarante canons des sections rassemblées au camp des Sablons. Ces canons sont placés aux extrémités de toutes les rues qui conduisent à la Convention.

 

 

Le général Louis Michel Auguste Thévenet dit "général Danican" se met à la tête d'une parti des gardes nationaux venu renforcé les sections royaliste Les sections royalistes tentent de marcher sur les Tuileries, siège de la Convention, mais sont repoussées. A 15 heures la Convention est cernée. Les sectionnaires insurgés (environ 25 000 hommes) s'efforcent de fraterniser avec les soldats qui défendent la Convention. Paul Barras donne l'ordre d'ouvrir le feu et Napoléon Bonaparte commande aux canonniers de tirer, laisse la mitraille tirer pendant trois-quart d'heure.

 

 

C'est un véritable carnage des insurgés très inégalement armés, qui sont massacré sur les marches de l'église Saint-Roch. Il a plus de 300 morts. Le comité militaire prononce 64 condamnations à mort dont deux seront effectives: celles de Lafond chef de la section Lepeletier, et celle de Lebois chef de la section du Théâtre-Français. C'est une victoire de la Convention et de la République, mais acquise grâce à l'intervention de l'armée, et notamment du général Napoléon Bonaparte qui devient célèbre. Il sera surnommé "le général Vendémiaire".

 

 

 

 

► 1795 - 8 octobre Bonaparte est nommé général en second de l'armée de l'Intérieur.

 

 

 

 

► 1795 - 16 octobre Exécution de Le bon, ex-président du tribunal révolution-naire d'Arras. Guislain-François-Joseph Le Bon, professeur de rhétorique et oratorien avant la Révolution dans le Pas-de-Calais. Il a été élu député à la Convention par le département du Pas-de-Calais. Sa mission était d'un caractère purement administratif et organisateur. Il devait y assurer le fonctionnement intense de la justice révolutionnaire. Son application de révolutionnaire relève de la maladie mentale.

 

 

Il remplit les prisons et envoie les victimes à la guillotine avec un plaisir qu'il ne cache pas. Il établi un Tribunal révolutionnaire à Arras, ce tribunal est à ses ordres, et pour cause : parmi les juges et les jurés de ce tribunal on compte son beau-frère, trois oncles de sa femme ! Grâce à la protection de Maximilien de Robespierre, seul, le tribunal d'Arras est maintenu contrairement aux autres tribunaux départementaux. Joseph Le Bon est rappelé à Paris, où il arrive le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) date de l'exécution des Robespierristes.

 

 

 

 

► 1795 A peine arrivé, Joseph Le Bon est arrêté. Il essaya vainement de se poser en victimes de Maximilien de Robespierre. Il est guillotiné à Amiens.

 

 

 

 

► 1795 - 16 octobre La Convention vote l'arrestation de Rovère et Saladin accusés de royalisme. Rovère, Stanislas Joseph François Xavier Rovère, ancien député à la Législative. Élu dans les Bouches-du-Rhones, est désigné pour représenter le nouveau département du Vaucluse. Il fut ensuite élu à la Convention par le département des Bouches-du-Rhône. Au Procès de Louis XVI il vota la mort du roi. Il fut envoyé en mission à plusieurs reprises, notamment dans le Midi, où il se comporta d'une façon excessive et en profita pour régler ses comptes.

 

 

Il fit tellement que ses excès indignèrent la Convention. Il fut de ceux qui provoquèrent la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il fut l'un des instigateurs de la réaction thermidorienne, dépassant par ses excès les députés les plus à droite. Il fut élu au Conseil des Anciens, bien qu'il fut compromis dans l'Insurrection des royalistes du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Lié au parti clychien, condamné au bagne, il fut envoyé en Guyane après le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). 

 

 

Saladin, Jean-Baptiste Michel Saladin, Avocat, il fut élu par le département de la Somme à l'Assemblée législative il siégea à gauche, réclamant notamment la mise en accusation des frères du roi et dénonçant les ministres feuillants. Réélu député à la Convention, il prit place sur les bancs avec les Montagnards. Il vota la mort de Louis XVI de France et remplit plusieurs missions dans les départements de la Somme et de la Seine-inférieure.

 

 

La lutte entre Girondins et Montagnards l'inquiétait. Après le 2 juin 1792, écoeuré par les pressions populaires, il rejoignit le côté droit de la Convention et fut décrété d'arrestation le 21 août 1793 sur dénonciation de François Chabot et de Jean-Lambert Tallien pour avoir dit que la Montagne était composée de "scélérats et de septembriseurs".

 

 

Devenu "réacteur" après sa libération, il protesta contre le décret des deux tiers et se vit accusé de complicité avec les insurgés du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Il s'enfuit mais il fut rattrapé. Bien que traité de "chouan" et de "traître" il ne fut pas emprisonné. A nouveau décrété d'arrestation après le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), il prit la fuite avec plus de succès cette fois.

 

 

 

► 1795 - 22 octobre Institution d'une commission chargée de proposer des mesures de Salut Public.

 

 

 

► 1795 - 24 octobre : Accord définitif pour le troisième partage de la Pologne entre la Prusse (Varsovie et la Mazovie) la Russie (reste de la Volhynie, de la Lituanie et la Courlande) et l'Autriche (Cracovie et Mazovie méridionale). La Pologne cesse d'exister en tant qu'état indépendant. Elle sera reconstituée en 1918.

 

 

Troisième partition de la Pologne (1795), le peuple se révolta contre cette nouvelle cession et aboutit à un soulèvement national en 1794 conduit par Tadeusz Kosciuszko. La réaction militaire de la Russie et de la Prusse se termina par le démembrement du reste de la Pologne entre les trois États.

 

 

 

 

► 1795 - 25 octobre Loi interdisant les fonctions publiques aux parents d'émigrés.

 

 

 

 

► 1795 - 25 octobre Création de l'institut de France. En ce 3 brumaire An IV, après la fondation de l'institut par l'article 298 de la Constitution du 5 Fructidor an III (22 août 1795), c'est l'organisation de l'institut même qui est arrêtée. Trois classes sont créées : celle de sciences physiques et mathématiques, celle de littérature et de beaux-arts, celles de sciences morales et politiques.

 

 

Il faudra plusieurs lois encore, jusqu'à l'ordonnance royale du 26 octobre 1832 pour que cette institution prenne la forme définitive qui est la sienne depuis lors. L'Institut de France est une institution française créée le 25 octobre 1795. L'Institut regroupe cinq académies : l'Académie française, fondée en 1635 ; l'Académie des inscriptions et belles-lettres, fondée en 1663 ; l'Académie des sciences, fondée en 1666 ; l'Académie des Beaux-Arts, fondée en 1816 ; l'Académie des sciences morales et politiques, fondée en 1795.

 

 

 

 

► 1795 - 26 octobre Amnistie générale et dissolution de la Convention. La Convention vote une amnistie générale pour les faits relatifs à la Révolution. Seuls en sont exclus les émigrés, les déportés, les accusés de Vendémiaire et les faussaires. Séparation de la Convention, début du Directoire (fin le 9 novembre 1799). Daunou devient président du conseil des Cinq-Cents. La Révellière-Lépeaux, président du Conseil des Anciens. La Révellière-Lépeaux, Le Tourneur, Rewbell, Barras, Carnot, directeurs (8-14 brumaire). 

 

 

Le Directoire est le régime politique français chargé du pouvoir exécutif entre le 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) et le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il succède à la Convention nationale. En accord avec la Constitution de l'an III, les dirigeants sont élus par le Conseil des Anciens. Les cinq premiers Directeurs sont Rewbell, Barras, La Révellière Lépeaux, Carnot et Letourneur. Chaque année un directeur (choisi par tirage au sort) doit céder sa place.

 

 

 

Après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Le pouvoir législatif est exercé par le Corps législatif, lui-même composé du Conseil des Anciens et du Conseil des Cinq-Cents. Le Directoire fut, au commencement surtout, une époque de gloire pour les armées françaises : toute l'histoire militaire de ce temps est dans les noms de Bonaparte, de Kléber, de Desaix, de Masséna, de Moreau. A l'intérieur, le travail du Directoire tendit à rapprocher peu à peu les intérêts, à éteindre les passions et les haines, à asseoir le nouveau gouvernement, sans employer de moyens odieux et criminels; cependant il se vit dans la nécessité de recourir à une banqueroute, qui fut déguisée sous le nom de tiers consolidé.

 

 

Malgré les succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie (1797), qui permettent de lever d'importantes contributions de guerre, le Directoire, mené par Barras ("le roi des Pourris" selon Bonaparte) devient rapidement synonyme de corruption et de déroute financière de l'État (inflation des assignats). A la suite de quelques échecs, on ne tarda pas à accuser les Directeurs d'incapacité ; d'ailleurs ils étaient sans cesse en lutte entre eux. Après avoir subi plusieurs révolutions intérieures, Bonaparte, avec l'aide de Sieyès, y met fin par son coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), qui donne naissance au Consulat.

 

 

Les cinq Directeurs sont alors Barras, Sieyès, Gohier, Ducos et Moulin. La Constitution de l'an III est le texte qui fonde le Directoire. Le gouvernement révolutionnaire supprimé après la chute de Maximilien de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), les thermidoriens refusèrent d'appliquer la Constitution de l'an I et élaborèrent celle de 1795 favorable à la bourgeoisie libérale et modérée.

 

 

Au cours de la discussion du projet, Sieyès souhaitait un contrôle de la constitutionnalité des lois avec la création d'une jurie constitutionnaire. Cette proposition qu'il défendit en juillet 1795, ne fut pas retenue, mais fut à l'origine du Sénat du Consulat et de l'Empire. La convention fut rédigée par la Convention thermidorienne et approuvée par plébiscite en septembre 1795. Ils conservent donc la République mais rétablissent le suffrage censitaire à deux degrés par crainte du suffrage universel.

 

 

 

 

► 1795 - 31 octobre Élection de La Révellière-Lépeaux, Letourneur, Rewbell, Sieyès et Barras au directoire exécutif. La Révellière, Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux, né le 24 août 1753 à Montaigu, mort le 27 mars 1824 à Paris, un des 5 premiers Directeurs du Directoire. Élu au tiers état de l'Anjou aux États généraux de 1789, il est député de l'Assemblée constituante, administrateur du département du Maine-et-Loire, il fait parti du Club des Jacobins, mais le quitte après la fuite à Varennes (21 juin 1791).

 

 

Membre de la Convention nationale (1792), il soutient les Girondins et passe dans la clandestinité après le 2 juin 1793 (chute des Girondins), il donne sa démission le 13 août 1793 et n'est pas remplacé. Il revient à la Convention thermidorienne le 8 mars 1795 (18 ventôse an III), il contribue à la rédaction de la Constitution de l'an III. Membre du Conseil des Cinq-Cents, il est élu Directeur le 1er novembre 1795. Au Directoire, Louis-Marie de la Révellière-Lépeaux s'occupe surtout des questions culturelles et religieuses : création de l'Institut de France, diffusion de la théophilantropie, religion rationnelle et du culte décadaire.

 

 

Il prépare avec Paul Barras et Jean-François Rewbell le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). En politique extérieure, il voudrait détruire la papauté mais ne se montre pas favorable à l'unification de l'Italie où il craint la domination des Jacobins. Le 30 prairial an VII (18 juin 1799), il doit démissionner, les Conseils l'estimant responsable des défaites de la France. Il vit encore vingt-cinq ans, sans aucune activité politique. 

 

 

Louis-François Letourneur (1751-1817) est né à Granville dans la Manche. Il entre à l'école du Génie militaire de Mézières en 1768 et sert dans les places du Nord, puis à Cherbourg. En 1791, il est élé député de la Manche à l'Assemblée législative, et réélu à la Convention par le département de la Manche (1792). Il vote la mort de Louis XVI, contre le sursis, mais pour l'appel au peuple. Il accomplit en 1793 et 1795 de longues missions à Toulon, y réorganise en 1795 l'escadre de la Méditerranée.

 

 

Réélu par la Manche au Conseil des Anciens, il est dès la première séance, élu au Directoire, il y joue un rôle effacé, et sort par tirage au sort le 20 mai 1797, et est nommé général le 9 juin 1797. En mars 1800, Napoléon Bonaparte le nomme préfet de la Loire-Inférieure, puis conseiller à la Cour des comptes. Exilé en 1816 ?, il se retire à Bruxelles où il meurt. 

 

 

Jean-François Rewbell (1747-1807). Fils d'un notaire de Colmar, il fait ses études de droit et devient avocat au Conseil souverain d'Alsace. En 1789, il est élu député du tiers états de Colmar aux états généraux. A l'Assemblée constituante, il vote pour les réformes, notamment pour la Constitution civile du clergé, mais s'oppose à l'admission des juifs alsaciens aux droits du citoyen. Après la fuite de Varennes (juin 1791), il quitte le club des Jacobins et s'inscrit au club des Feuillants.

 

 

A la dissolution de l'Assemblée constituante, il est élu procureur général syndic du Haut-Rhin et en 1792 député de la Convention par le département du Haut-Rhin. Il accomplit une mission en Rhénanie, en Allemagne et se montre partisan de son annexion à la France. En 1795, il négocie avec Emmanuel-Joseph Sieyès, la paix avec la république batave. Envoyé au corps législatif en 1795, il est élu directeur dès sa première réunion.

 

 

Il fait annexer à la France la Belgique et la rive gauche du Rhin et un des initiateurs de l'invasion de la Suisse en 1798. A l'intérieur, il combat les Royalistes, notamment par le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). En 1799, les Conseils le rendent responsables des défaites de la France et il doit se défendre contre de nombreuses accusations. Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Jean-François Rewbell se retire de la vie politique. Il meurt à Colmar, le 24 novembre 1807.

 

 

 

 

► 1795 - 31 octobre Sieyès refusant de siéger au Directoire est remplacé par Carnot. Les cinq directeurs choisis par le Conseil des Cinq-Cents sont Barras, Rewbell, La Révellière-Lépeaux, Letourneur et Sieyès. Ce dernier refuse le poste parce que la Constitution qu'il a lui-même proposée à la Convention a été écartée. Lazare Carnot sera nommé à sa place quelques jours plus tard.

 

 

 

 

► 1795 - LE DIRECTOIRE (1795-1799)

 

 

 

 

► 1795 Directoire. Régime instauré le 31 octobre 1795 en remplacement de la Convention. Les cinq directeurs choisis par le Conseil des Cinq-Cents sont Barras, Rewbell, La Révellière-Lépeaux, Letourneur et Sieyès. Ce dernier refuse le poste. Lazare Carnot sera nommé à sa place. Point commun des directeurs : ils sont tous régicides. Tous ont participé à la chute de Robespierre. Tous sont républicains. Leur nomination rend effective la mise en place de la Constitution de l'An III, dont le texte a été approuvé le 23 septembre précédent par plus de un million de "oui" contre 50 000 "non".

 

 

 

 

► 1795 - Le style Directoire, durant la courte période du Directoire (octobre 1795 - novembre 1799) s'est développé un style adopté par l'architecture, le mobilier et les arts décoratifs. Il s'inscrit dans l'évolution du néoclassicisme qui a pris son essor à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle en France. On en trouve les prémices dans le style Louis XVI, à partir de 1790; il annonce le style Empire, qui apparaît vers 1803 : après les campagnes d'Égypte et d'Italie, on note en effet l'apparition de certains thèmes décoratifs symbolisant la gloire du futur Napoléon.

 

 

Il se différencie néanmoins nettement de l'un et de l'autre. Dans la décoration des demeures, le style pompéien prédomine, mais les motifs d'inspiration Renaissance sont également très à la mode et les premiers décors à l'égyptienne apparaissent, tous interprétés dans une gamme de coloris très particuliers. Les motifs de stuc ou les sculptures se détachent en couleurs vives et heurtées sur des parois brun pompéien, les violets, les orangés, le noir étant les couleurs favorites pour les tentures; les meubles sont souvent laqués.

 

 

Le mobilier adopte des formes simples, d'une grande élégance, alliant les courbes discrètes et les lignes droites sans rigidité. Les bras des fauteuils sont souvent de forme carrée et leur dossier est ajouré. L'ornementation, simplement sculptée et dépourvue de bronzes, se différencie des meubles Louis XVI, dont quelques formes persistent. Les formes antiques, mises à la mode dans les modèles exécutés par l'ébéniste Georges Jacob pour les tableaux de David, sont très en faveur (lit de Mme Récamier, musée Marmottan, Paris). Tapisseries, tapis, bronzes et autres arts "industriels" restent en régression, les manufactures n'ayant pas encore repris leur activité.

 

 

 

 

► 1795 - 1er novembre Formation du Directoire exécutif, son installation au Luxembourg (4 novembre). Les nouveaux pouvoirs se partagent comme suit : le Conseil des Anciens, le Conseil des Cinq-cents et le Directoire exécutif ; les premiers Directeurs sont : Rewbell, Barras, La Réveillère-Lépeaux, Letourneur et Carnot.

 

 

 

 

► 1795 - 5 novembre Proclamation du Directoire sur le programme de gou-vernement.

 

 

 

 

► 1795 - 6 novembre Ouverture du club du Panthéon. Club du Panthéon, inauguré le 6 novembre 1795 (25 brumaire an IV). Ce club était composé d'anciens terroristes et de Jacobins inconditionnels tous issus de la petite bourgeoisie, le club du Panthéon s'était d'abord montré très respecteux de la légalité, presque conformiste, en refusant de recevoir les députés de la Convention déclarés inéligibles pour mieux prouver son attachement aux institutions nouvelles.

 

 

Mais plusieurs de ces députés non réélus, tel Jean-Pierre-André Amar, autrefois membre du Comité de sûreté générale, ainsi que des terroristes comme Darthé, ex-accusateur au tribunal révolutionnaire, ou Germain, ancien lieutenant de hussards, qui gravitaient dans l'entourage des panthéonistes, avaient rapidement nourri une ambition secrète : celle de convaincre plus ou moins légalement le gouvernement de renoncer à la Constitution de l'an III pour retrouver les accents les plus convaincants des textes constitutionnels de 1793. Sans faire parti du club du Panthéon, Gracchus Babeuf sera le principal orateur de ce club. Il y développera sa doctrine de "l'égalité" qui est la base du communisme, et la publiera dans son journal, le 'Tribun du peuple'.

 

 

 

 

► 1795 - Traité de Londres. Le Traité de Londres de 1795 appelé en anglais le Jay's Treaty (d'après le nom de John Jay, président de la Cour suprême des États-Unis) était un traité entre les États-Unis et la Grande-Bretagne signé le 19 novembre 1794. Ce traité a essayé de résoudre certains désaccords qui ont surgi suite à la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique malgré le Traité de Paris.

 

 

 

 

► 1795 - 30 novembre "Manifeste des plébéiens" de Gracchus Babeuf sur la communauté de biens et de travaux. A partir du 3 septembre 1794, Babeuf publie le 'Journal de la Liberté de la presse', qui devient le 5 octobre, 'Le Tribun du peuple'. Ce journal acquiert une forte audience. Il adhère à la même période au Club électoral, club de discussion de sans-culottes. Le 3 novembre, il demande que les femmes soient admises dans les clubs. Il prend alors le prénom Gracchus, en hommage aux Gracques, initiateurs d'une réforme agraire dans la Rome antique.

 

 

Babeuf défend la nécessité d'une "insurrection pacifique". Il est de nouveau incarcéré le 19 pluviôse (7 février 1795). De fait, la plupart des révolution-naires sincères sont alors en prison. Libéré le 18 octobre 1795 (26 vendémiaire an IV), il relance rapidement la publication du 'Tribun du peuple'. Le gouvernement contre-révolutionnaire a une politique de répression de plus en plus forte, avec la fermeture du Club du Panthéon (où sont présents nombre d'amis et de partisans de Babeuf), et la tentative d'arrestation de Babeuf en janvier 1796. Mais il parvient à s'enfuir, et à partir de ce moment vit en clandestinité.

 

 

 

 

► 1795 - 5 décembre Décret d'arrestation contre Babeuf qui entre dans la clandestinité.

 

 

 

 

► 1795 - 18 décembre Libération de Madame Royale (Marie Thérèse de France). L'orpheline du Temple, fille du ci-devant Louis Capet et nièce de l'empereur d'Autriche, âgée de seize ans, tient lieu de monnaie d'échange. En ce 18 décembre elle sort de la prison du Temple pour être échangée à la frontière contre l'ex-ministre de la Guerre Beurnonville, les ambassadeurs Maret et Sémonville, et Drouet, l'ancien maître de postes qui a permis l'arrestation du roi à Varennes.

 

 

Au moment de quitter ses geôliers, Madame Royale leur dira : "Messieurs, je n'oublierai jamais que je suis française". Marie Thérèse de France, fille de France, comtesse de Marnes (Marie Thérèse Charlotte étant sa signature et Charlotte son prénom usuel), est née le 19 décembre 1778 au château de Versailles. Elle est la fille aînée de Louis XVI de France et de Marie-Antoinette d'Autriche. Baptisée dans la chapelle du château de Versailles le jour de sa naissance, elle est appelée Madame fille du roi ou Madame Royale.

 

 

 

 

► 1795 - 26 décembre Madame Royale (Marie Thérèse de France) monnaie d'échange. Surnommée Madame Royale, Marie Thérèse de France, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l'Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l'armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épousera celui qui sera le dernier dauphin de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.

 

 

 

► 1795 Condorcet écrit 'Esquisse d'un tableau historique de l'esprit humain’

 

 

 

 

► 1795 - Publication de La 'Philosophie dans le boudoir' du marquis de Sade.

 

 

 

 

► 1795 - Dans sa volonté de promouvoir la langue française, la Convention encourage par voie de concours la création de grammaires : c'est finalement celle de Lhomond qui est élue. Charles François Lhomond, également connu sous le nom de l'abbé Lhomond, né en 1727 à Chaulnes en Picardie (France), mort en 1794, grammairien et érudit français. 

 

 

 

1795 invention de la presse hydraulique par Joseph Bramah. Joseph Bramah est un mécanicien et inventeur anglais né à Stainborough en 1748 et décédé à Londres le 9 décembre 1814. On lui doit notamment la serrure de sûreté, la presse hydraulique, une raboteuse à bois et une machine à numéroter les billets de banque.

 

 

 

 

► 1795 invention de la boite de conserve par Nicolas Appert. Nicolas Appert est né le 17 novembre 1741 à Châlons-en-Champagne dans la Marne et mort le 3 juin 1841 à Massy. Son pere était aubergiste. En 1750, Nicolas Appert apprend le métier d'aubergiste, cuisinier et confiseur. Il met au point le procédé qui rend possible la mise en conserve (appellé appertisation) dans les années 1790. À partir de 1795, il fournit la marine. En réponse à une demande de Napoléon Bonaparte, qui offrait une forte récompense à qui mettrait au point une méthode de conservation des aliments pour ses armées, il accepta de divulguer en 1810 sa méthode sans autre contrepartie.

 

 

 

 

► 1796 - Dans le nouveau régime du Directoire, le pouvoir législatif est partagé entre deux conseils, les Cinq-Cents et les Anciens. Le pouvoir exécutif est confié à un Directoire de cinq personnes. Les Directeurs en question sont de farouches révolutionnaires qui ont voté la mort du roi. Ils n'ont aucune envie de restaurer la monarchie. Le Directoire poursuit activement les réformes engagées par les Thermidoriens :

 

 

  • rédaction d'un Code civil qui regroupe les lois et les coutumes dans un ensemble cohérent et clair (il appartiendra au Premier Consul Napoléon Bonaparte d'y mettre la dernière touche)

 

 

  • lancement d'une nouvelle monnaie, le franc, pour remédier à la crise financière de la période précédente,

 

 

  • rénovation de l'enseignement et création des grandes écoles d'ingénieurs,... Dans tout le pays, la reprise économique est très forte. Les bourgeois prennent leur revanche sur la Terreur. Ils affichent avec ostentation une fortune souvent mal acquise, par le trafic de biens nationaux ou le ravitaillement à prix d'or des armées de la République.

 

 

 

 

► 1796 - 4 janvier Création du ministère de la PoliceLe ministère de la Police est fondé lors du premier Directoire constitué par Rewbell, Letourneur, La Révellière-Lépeaux, Barras et Carnot. Merlin de Douai est le premier ministre de la Police. Le Directoire remplace les différents comités chargés de surveiller le territoire français par un ministère de la Police générale. Merlin de Douai démissionne de son poste de ministre de la Justice pour prendre en charge le nouveau ministère. La Police générale a pour mission de démanteler les "entreprises subversives", sous-entendues les organisations jacobines.

 

 

 

 

► 1796 - 19 février Suppression de l'assignat, destruction publique des planches et des réserves de billets.

 

 

 

 

► 1796 - 23 février Napoléon Bonaparte est nommé à la tête de l'armée d'Italie. C'est Carnot qui, concevant une vaste offensive contre l'Autriche, amène la création de deux armées ; l'une d'elles doit porter atteinte aux intérêts autrichiens en Italie. Composée de 37 000 hommes, elle est confiée à un général de vingt-huit ans, Napoléon Bonaparte, qui a déjà fait ses preuves lors du siège de Toulon.

 

 

 

 

► 1796 - 25 février Stofflet est fusillé à Angers. Jean-Nicolas Stofflet, né à Barthélémont en 1753 mort à Angers en 1796 a été un chef militaire de première importance dans le soulèvement militaire de la Vendée, bien qu'il n'ait pas réussi à s'imposer comme patron de l'armée catholique et royale. Ses hommes le craignaient plus qu'ils ne l'aimaient. Il était intelligent, bon militaire mais était aussi dur, froid et ambitieux.

 

 

Après la mort des leaders, il chercha à devenir le nouveau généralissime. Mais la division des chefs ajoutée à son manque de qualités humaines ne lui permirent pas d'obtenir le poste tant convoité. Stofflet reprend les armes fin Janvier 1796. Suite à une dénonciation, il est pris par surprise dans la ferme de la Saugrenière, à la Poitevinière le 24 février 1796. Au cours de sa capture, il est blessé d'un coup de sabre au visage. Il est emmené à Angers, jugé et fusillé le lendemain 25 février 1796.

 

 

 

 

► 1796 - 27 février Le Directoire ordonne la fermeture du Club du Panthéon de Gracchus Babeuf.

 

 

 

 

► 1796 - 2 mars Le commandement de l'armée d'Italie est confié au général Napoléon Bonaparte. Nommé Commandant en Chef de l'armée d'Italie, mal nourrie et mal vêtue, Napoléon Bonaparte entraîne avec fougue ses hommes et bat à plusieurs reprises une armée autrichienne plus nombreuse et mieux équipée : Montenotte, Lodi, ou Arcole.

 

 

 

 

► 1796 - 9 mars Mariage de Napoléon Bonaparte. Le général Bonaparte épouse civilement Joséphine de Beauharnais à la mairie du IIème arrondissement de Paris. Joséphine est créole, elle a grandi en Martinique puis s'est mariée une première fois en métropole en 1779. Son défunt mari, le général Alexandre de Beauharnais, lui a donné deux enfants, Hortense et Eugène. Deux jours après son union, Napoléon Bonaparte partira rejoindre son commandement à Nice. Joséphine de Beauharnais, Marie-Joseph-Rose de Tascher de la Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, (23 juin 1763, les Trois-Îlets, Martinique - 29 mai 1814, Rueil-Malmaison) fut Impératrice des Français (1804-1809), et épouse de l'Empereur Napoléon Ier.

 

 

 

 

► 1796 - 18 mars Création des mandats territoriaux destinés à remplacer les assignats.

 

 

 

 

► 1796 - 29 mars Exécution de Charette à Nantes. Ce 9 germinal an IV, le lieutenant Charette est fusillé à Nantes devant les troupes. Il a été fait prisonnier par les forces de Hoche, le 23 mars, alors que, traqué, blessé, il se risquait à des escarmouches dans le bocage vendéen. Son exécution met fin à la guerre de Vendée

 

 

François de Charette, François Athanase Charette de la Contrie, 2 mai 1763 à Couffé - 9 Germinal an IV (29 mars 1796) à Nantes fut un militaire qui s'opposa, les armes à la main, à la République dans sa région du Sud de la Bretagne aux environs du département de la Vendée. Il fut l'un des meilleurs chefs de ce mouvement insurrectionnel appelé la Vendée militaire (1793-1800).

 

 

 

 

► 1796 - 30 mars Création du "Comité insurrecteur" autour de Gracchus Babeuf. Babeuf vit en clandestinité. Cette impossibilité d'agir légalement aboutit à la création de la "Conjuration des égaux", dirigée par Babeuf, Darthé, Buonarroti, Sylvain Maréchal, Félix Lepeletier, Antoine Antonelle, etc. Le réseau des "Égaux" recouvre tous les arrondissements de Paris et de nombreuses villes de province. À sa tête, un "Directoire secret de Salut Public", dirigé par Babeuf, coordonne la lutte.

 

 

Le but est de continuer la révolution, et d'aboutir à la collectivisation des terres et des moyens de production, pour obtenir "la parfaite égalité" et "le bonheur commun". Grâce aux informations d'un indicateur (Grisel), la police arrête Babeuf, Buonarroti, Darthé, et les principaux leaders des Égaux le 10 mai 1796 (19 floréal an IV). Une tentative populaire de les libérer échoue le 29 juin (11 messidor). Une nouvelle tentative d'évasion échoue à nouveau. Pour éviter que le peuple ne libère les Égaux, ils sont transférés à Vendôme (Loir-et-Cher). 

 

 

La Conjuration des Égaux (1796) désigne la tentative de renversement du Directoire menée par Gracchus Babeuf avec ses camarades (les Égaux), dans un contexte d'exaspération sociale due à la vie chère. Le but de la Conjuration est de poursuivre la révolution, et d'aboutir à la collectivisation des terres et des moyens de production, pour obtenir "la parfaite égalité" et "le bonheur commun". Ils demandaient également l'application de la Constitution de l'an I (datant de 1793, première constitution de la République, qui ne fût en fait jamais appliquée).

 

 

 

► 1796 - 3 avril Merlin de Douai est remplacé par Cochon au ministère de la police. Cochon, Charles Cochon de Lapparent (1750-1825). Né dans les Deux-Sèvres, il est conseiller au présidial de Fontenay-le-Comte avant la Révolution. Député suppléant aux états généraux (1789), il n'y est admis que le 3 novembre 1789. Réélu à la Convention par le département des Deux-Sèvres, il vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), Il remplit une mission dans les départements du Nord en 1793, siège au Comité de salut public en l'an III (1794-1795).

 

 

Réélu au Conseil des Anciens par la Vendée, il devient ministre de la police le 3 avril 1796 et fait arrêter les conspirateurs du camp de Grenelle ainsi que les Babouvistes (de Babeuf). Il quitte le ministère le 13 juillet 1797, et, accusé de connivence avec les Clychiens, est inscrit sur la liste des déportés. Mais il est seulement détenu à l'île d'Oléron jusqu'au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Napoléon Bonaparte le nomme préfet de la Vienne, puis des Deux-Sèvres. Il fait comte en 1809, préfet de la Seine-Inférieure pendant les Cent-Jours (1815). Exilé en 1816 comme régicide, il gagne Louvain en Belgique mais peut rentrer dès 1819.

 

 

 

► 1796 - 10 avril L'armée d'Italie franchit les Alpes. Franchissement par Napoléon Bonaparte du col de Cadibone, début de la campagne d'Italie. Campagne d'Italie (1796-1797), en 1795, le Directoire décida que les armées des généraux Jourdan et Moreau iraient combattre les Autrichiens sur le Main et le Danube, tandis que Napoléon Bonaparte, nommé général en chef de l'armée d'Italie le 2 mars 1796, attaquerait les Austro-Sardes dans la vallée du Pô. L'armée d'Italie ne devait, en fait, servir que de diversion pour que l'Autriche se mobilise en Italie.

 

 

Cette armée ne devant pas être victorieuse, elle fut mal équipée et mal nourrie, et ne devait recevoir aucun renfort. Bonaparte prit son commandement de l'armée d'Italie, à Nice, le 27 mars 1796. Elle comprenait 30 000 hommes. Le propre général est reçu avec défiance par la troupe qui ne le connaît que comme l'auteur d'une fusillade contre la foule lors de l'écrasement de l'insurrection royaliste le 5 octobre 1795.

 

 

Les officiers sont jaloux d'être commandés par un si jeune général. Dès son arrivée, il sut trouver les mots qui galvanisèrent les troupes mal nourries et mal vêtues de la France révolutionnaire ruinée. Commencée au col de Cadibone, qui sépare les Alpes des Apennins, pour se terminer un an plus tard à l'autre extrémité des Alpes, la campagne allait être fulgurante.

 

 

 

► 1796 - 12 avril Victoire de Napoléon Bonaparte à Montenotte contre les Autrichiens et les Piémonatais. Le département de Montenotte était un ancien département français dont le chef-lieu était Savone. Le département a été créé le 6 juin 1805, et nommé ainsi en référence à la victoire de Montenotte, remportée par le général Napoléon Bonaparte le 12 avril 1796.

 

 

 

► 1796 - 14 avril Victoire de Millesimo contre les Piémontais. La bataille de Millesimo, en Italie, eut lieu les 13 et 14 avril 1796. C'est une victoire de Bonaparte sur les Autrichiens du général Provera. La campagne d'Italie a commencé par une victoire française à bataille de Montenotte. L'armée du royaume de Piémont-Sardaigne (on appelle donc indifféremment leurs troupes les Piémontais ou les Sardes), recule à travers les montagnes pour protéger l'accès au Piémont.

 

 

 

► 1796 - 15 avril Victoire de Dego, en Italie, contre les Autrichiens.

 

 

 

► 1796 - 16 avril Loi sur la liberté de la presse.

 

 

 

► 1796 - 21 avril Victoire de Mondovi contre les Piémontais. Mondovi, com-mune italienne de la province de Coni, en Piémont.

 

 

 

► 1796 - 25 avril Loi sur la reprise des ventes des biens nationaux.

 

 

 

► 1796 - 28 avril Signature de l'armistice avec les Piémontais à Cherasco. Cherasco, commune de la province de Coni, en Piémont. Le 25 avril 1796, la ville fut prise par les troupes françaises commandées par le général en chef Napoléon Bonaparte. Un armistice y fut signé le 28 entre le général Baron de La Tour et le colonel Lacoste, représentants de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne d'une part et Napoléon Bonaparte de l'autre. La paix définitive fut signée à Paris le 15 mai 1796.

 

 

 

► 1796 - 7 mai L'armée d'Italie franchit le Pô à Plaisance. Le Pô est le plus important fleuve italien tant par sa longueur, 652 km et par son débit maximum. Plaisance, est une ville d'Italie de 95 132 habitants, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, dans la région d'Émilie-Romagne.

 

 

 

► 1796 - 10 mai : Arrestation des dirigeants de la Conjuration des Égaux (Babeuf, Buonarroti, Darthé, Maréchal).

 

 

 

► 1796 - 10 mai Victoire du pont de Lodi contre les Autrichiens. Lodi est une ville d'Italie, située en Lombardie. La bataille du pont de Lodi oppose, le 10 mai 1796 (21 floréal an IV), l'armée d'Italie du général Bonaparte aux armées coalisées commandées par le général Sebottendorf, pour la prise du pont de Lodi sur l'Adda. Elle conclut de manière victorieuse la deuxième partie de la campagne d'Italie.

 

 

 

► 1796 - 15 mai Napoléon Bonaparte entre dans Milan.

 

 

 

► 1796 - 15 mai Traité de Paris; la Sardaigne cède la Savoie et plusieurs comtés dont Nice. Signature à Paris de la paix définitive entre la France et le royaume de Piémont-Sardaigne, ce dernier cédant la Savoie et Nice.

 

 

 

► 1796 - 30 mai Début du siège de Mantoue par Napoléon Bonaparte. Mantoue est une ville de Lombardie, comptant 48 000 habitants environ, et chef-lieu de la province éponyme. En 1796, durant la campagne d'Italie, le siège de la ville, alors tenue par les Autrichiens dura près de 8 mois. La ville ne fut prise par les troupes de Bonaparte qu'en janvier 1797.

 

 

 

► 1796 - 31 mai Les armées de Jourdan franchissent le Rhin ; début de la campagne d'Allemagne.

 

 

 

► 1796 - 23 juin Signature de l'armistice entre Bonaparte et le Saint-Siège à Bologne. Signature d'une convention d'armistice entre la France, représentée par Bonaparte et le Saint-Siège, représenté par Gnudi ; les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent faire revenir la papauté sur la condamnation de la Constitution civile du clergé

 

 

 

► 1796 - 15 juillet Fin de la Guerre de Vendée. Après l'exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l'ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d'un an, la guerre s'était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s'en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.

 

 

 

► 1796 - 17 juillet suppression du cours forcé du mandat territorial. L'assignat est retiré de la circulation et échangé contre un nouveau billet : le mandat territorial. l'échange sur la base de 30 francs assignat pour un franc-mandat.

 

 

 

► 1796 - 4 août Victoire de Lonato. Entre les 31 juillet et 4 août 1796, Bonaparte livre, autour de Lonato, quatre petites batailles qui lui permettent d'empêcher la jonction des deux colonnes principales de l'armée autrichienne du général Wurmser. Ce sont ces combats qui vont lui ouvrir la porte de la grande victoire de Castiglione, le 5 août. Bataille de Lonato, c'est-à-dire ensemble des combats qui ont eu lieu des environs de Salo jusqu'à Castiglione.

 

 

 

► 1796 - 5 août Victoire de Castiglione contre les Autrichiens. Deux jours avant la bataille qui doit l'opposer au général autrichien Wurmser, par le plus grand des hasards, Bonaparte, qui vient chercher le renfort indispensable de 1 200 hommes à Lonato, découvre que ceux-ci sont encerclés par 4 000 Autrichiens. Le parlementaire qui vient leur demander de se rendre est surpris de voir en face de lui Bonaparte lui lancer un ultimatum et lui donner huit minutes pour déposer les armes. Le coup d'esbroufe réussit.

 

 

4 000 hommes se rendent. Au lendemain de la bataille, Bonaparte note : “Wurmser a perdu 70 pièces de canon, tous ses caissons, 12 000 à 15 000 prisonniers, 6 000 tant tués que blessés”. Bataille de Castiglione, 5 août 1796, l'armée Française, sous le commandement du général Bonaparte, remporte une victoire sur l'armée Autrichienne du général Wurmser. La bataille de Castiglione (à Castiglione delle Stiviere) se déroule le 5 août 1796. Elle oppose les Français commandés par les généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à trois armées autrichiennes commandées par les généraux Quasdanovich et Wurmser.

 

 

 

► 1796 - 18 août Traité d'alliance de San Ildefonso avec l'Espagne. La France et l'Espagne s'allient contre l'Angleterre. Traité de San Ildefonso, second Traité (1796), traité signé entre l'Espagne et la France le 18 août 1796, peu après la signature en 1795 de la Paix de Bâle, par lequel les deux états s'engageaient à la défense et à l'attaque mutuelle face à l'Angleterre, qui à ce moment menaçait la flotte espagnole lors de ses traversées vers l'Amérique.

 

 

 

► 1796 - 8 septembre Victoire de Bonaparte à Bassano contre les Autri-chiens. Bassano del Grappa est une commune de la province de Vicenza en Italie.

 

 

 

► 1796 Complot babouviste (de Babeuf). Les directeurs Carnot et Letourneur n'attendaient que cela. Depuis deux semaines, ils savent qu'un complot se trame. Les Jacobins, autour de leur chef Gracchus Babeuf, veulent renverser le Directoire. Le chef du camp de Grenelle, le marquis de Foissac-Latour, a été prévenu que les babouvistes ont décidé de s'introduire dans son camp pour rallier les soldats à leur cause.

 

 

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, les choses se sont passées comme prévu. Les Jacobins sont bel et bien venus, la mutinerie s'est levée en chantant La Marseillaise. Un régiment de dragons s'est abattu sur les manifestants et les a dispersés. Vingt sont morts. En ce 9 septembre, le Directoire dispose du prétexte dont il avait besoin pour en finir avec l'opposition des Jacobins. Les arrestations commencent.

 

 

 

► 1796 - 9-10 septembre Rassemblement d'anarchistes au camp de Grenelle qui seront arrèté par les Dragons. Grenelle est un quartier du sud-ouest de Paris situé dans le XVe arrondissement. En septembre 1796, un groupe d'artisans et de commerçants mécontents tenta de rallier à sa cause les militaires du camp de Grenelle pour renverser le Directoire. Tous ceux que la force publique put attraper furent fusiller à ce même endroit. Dragon désigne des unités militaires se déplaçant à cheval mais combattant à pied.

 

 

 

► 1796 - 15 octobre Fondation de la république transpadane par Napoléon Bonaparte. République transpadane, le 15 octobre 1796, le Général Bonaparte proclame à Milan une République transpadane, une "république soeur" qui correspond à l'ancien Royaume de Lombardie. Le 27 juin 1797, il réunit les républiques cispadane et transpadane en une République cisalpine. Tandis que se constituait au sud de Pô la république cispadane, une République transpadane fut proclamée au nord du Pô, succédant à l'Administration générale de la Lombardie créée par Bonaparte en mai, (limitée à Milan et au Mantouan). 

 

 

République soeur, le régime révolutionnaire français eut des attitudes variables selon le lieu et le temps à l'égard des mouvements révolutionnaires d'autres États, ainsi qu'à l'égard des territoires qu'il avait conquis. Un certains nombre de républiques soeurs furent ainsi mises sur pied, le plus souvent éphémères et in fine absorbées en tant que département(s) de la République, puis de l'Empire, qui y taillera parfois aussi des royaumes et autres principautés à distribuer à des membres de la famille Bonaparte.

 

 

 

► 1796 - 31 octobre Loi ordonnant la saisie de tout navire transportant des marchandises britanniques.

 

 

 

► 1796 - 17 novembre Napoléon bat les Autrichiens au pont d'Arcole. Bonaparte, commandant en chef de l'armée d'Italie, vainc les Autrichiens commandés par le maréchal Alvinczy à Arcole (Italie). Après deux jours de combats indécis, Bonaparte entraîne ses troupes et franchit le pont d'Arcole sous une grêle de balles.

 

 

La campagne d'Italie s'achèvera avec la capitulation de l'armée autrichienne à Mantoue (2 février 1797) et le traité de Campo-Formio entre la France et l'Autriche (18 octobre 1797). La Bataille du Pont d'Arcole s'est déroulée le 17 novembre 1796. Elle oposa les 19 000 hommes sous les ordres de Bonaparte, aux 24 000 hommes de l'armée Autrichienne, commandée par le général Alvinczy. Arcole est une ville d'Italie.

 

 

 

► 1796 - décembre Refus des lettres d'accréditation de James Monroe, nouvel ambassadeur américain en France. James Monroe (1758-1831) est le cinquième président des États-Unis d'Amérique. Il est élu pour deux mandats de 1817 à 1825. Il rejoint les anti-fédéralistes au début de sa carrière politique et défend la politique de Thomas Jefferson. Il est élu au Sénat puis nommé Ambassadeur en France, dont il défend les positions, de 1794 à 1796. Plus tard, et sous la direction de Jefferson, il négocie l'achat de la Louisiane.

 

 

 

► 1796 - 4décembre Exclusions des anciens terroristes amnistiés des fonc-tions publiques.

 

 

 

► 1796 - 17 décembre Départ de Hoche à la tète de l'expédition d'Irlande. L'Expédition d'Irlande de 1796 est un tentative avortée d'invasion de l'Irlande pendant les guerres révolutionnaires. Theobald Wolfe Tone, le chef des United Irish, en conflit avec l'Angleterre, vient en France demander du support militaire. Répondant à ses attentes, le général Lazare Hoche propose un projet de descente en Irlande : une importante expédition doit débarquer en 1796 une armée française sur les côtes de l'Irlande.

 

 

Le 15 décembre 1796 une armée de quarante-cinq navires transportant treize mille quatre cents hommes quitte Brest. Justin Bonaventure Morard de Galles dirige de la première des divisions chargée d'un débarquement en Irlande. Eustache Bruix est chef de division adjoint à l'amiral Justin Bonaventure Morard de Galles. Mais ce dernier est séparé du reste de la flotte par le brouillard et arrive à Bantry après le départ des autres navires. Il ne débarque pas les troupes de Lazare Hoche et revient à Brest, ce qui lui vaut d'être disgrâcié.

 

 

 

► 1796 - 23 décembre Tempête séparant Hoche du reste de l'expédition qui rentre en France.

 

 

 

► 1796 - 29 décembre Hoche, proche des côtes irlandaises ordonne le retour des navires restants.

 

 

 

► 1796 Joseph de Maistre écrit 'Considération sur la France'. Joseph de Maistre (1753-1821), homme politique et écrivain savoisien ; anti-révolutionnaire après avoir abandonné les idées des Lumières. Joseph de Maistre est le principal représentant, avec Louis-Gabriel de Bonald, de la réaction traditionnaliste contre la Révolution française. Il oppose au rationalisme du XVIIIe siècle le sens commun, la foi, les lois non-écrites ; il montre dans la société une réalité organique (c'est un des pères de la sociologie).

 

 

 

► 1796 Bonald écrit 'Théorie du pouvoir politique Louis-Gabriel'. Vicomte de Bonald (né à Millau le 2 octobre 1754, mort le 23 novembre 1840) était un philosophe et un publiciste.

 

 

 

► 1796 Invention de la lithographie par Aloys Senefelder. Lithographie, inventée par Aloys Senefelder en 1796 en Allemagne, la lithographie est une technique d'impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d'un tracé exécuté à l'encre ou au crayon sur une pierre calcaire. Après une préparation chimique, le gras contenu dans l'encre ou le crayon (le dessin) est fixé sur la pierre. Elle est bien sûr plus adaptée à l'impression d'images plutôt que de texte. Aloys Senefelder (1772-1834) était un auteur dramatique tchèque qui inventa la technique de la lithographie en travaillant des plaques de cuivre afin d'imprimer son propre travail d'auteur.

 

 

 

► 1796 Invention du vaccin contre la variole par Edward Jenner. Edward Jenner (17 mai 1749 - 26 janvier 1823) est un médecin britannique, célèbre pour son invention de la vaccination contre la variole.

 

 



16/08/2021
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