JOURS HISTORIQUES
Franceinfo - le lundi 8 mai 2023 - Cérémonies du 8-Mai
Franceinfo - le lundi 10 mai 2021
Franceinfo - les vendredi 30 avril et samedi 1er mai 2021
Franceinfo - le vendredi 19 juin 2020
La France et l'Angleterre fêtent les 80 ans de l'appel du 18 juin
La France a commémoré les 80 ans de l'appel du 18 juin du général de Gaulle. Un hommage était notamment organisé à Londres (Royaume-Uni)
Jeudi 18 juin, Emmanuel Macron à rappelé, à Paris (France) et à Londres (Royaume-Uni), l’importance de s’inspirer de cet esprit de la résistance. La Patrouille de France a tourné autour de Buckingham Palace, aux côtés de la Royal Air Force. C’est depuis Londres que le chef de l’État français a décidé de rendre hommage au général de Gaulle, là même où il lançait il y a quatre-vingts ans son appel à la résistance.
Londres à l'honneur
Accompagné du prince Charles, Emmanuel Macron a remis la Légion d’honneur à la capitale britannique pour avoir accueilli le général français. L’appel avait changé le cours de l’histoire. Durant la matinée du 18 juin, le président est venu saluer l’un des derniers compagnon du général, presque centenaire, à Paris. Il évoquait le sens du sacrifice. Un 80e anniversaire chargé de symbole.
Franceinfo - le dimanche 11 novembre 2018
Commémorations de l'armistice, Forum de la Paix... Revivez la journée du 11-Novembre
Environ 85 chefs d'Etat sont à Paris, dimanche, pour commémorer le centenaire de l'armistice.
Emmanuel Macron à La Villette, pour l'inauguration du Forum de Paris sur la paix, le 11 novembre 2018. (KAY NIETFELD / DPA / AFP)
Après l'hommage au passé, ils se tournent vers l'avenir. Les chefs d'Etat et de gouvernement présents à Paris pour les commémorations du 11-Novembre participent dimanche après-midi à un Forum sur la paix, à la Villette. Angela Merkel et Emmanuel Macron ont inauguré l'événement en prononçant des discours devant leurs homologues. Donald Trump, lui, s'est exprimé au cimetière américain de Suresnes (Hauts-de-Seine).
Des Femen sur les Champs-Elysées. Trois militantes des Femen ont fait irruption sur l'avenue des Champs-Elysées pour tenter de bloquer le convoi de Donald Trump, dimanche 11 novembre, à l'occasion du centenaire de l'armistice. "Elles ont été immédiatement neutralisées, a affirmé le ministre de de l'Intérieur, Christophe Castaner. L'essentiel c'est que la sécurité du cortège et du président des Etats-Unis n'a été en rien menacée."
Une passe d'armes entre Macron et Trump. A peine arrivé à Paris, vendredi soir, Donald Trump a fustigé dans un tweet les déclarations d'Emmanuel Macron qui appelait à la création d'une "armée européenne". Les deux responsables se sont entretenus samedi à l'Elysée. Et le chef de l'Etat français a répondu à son homologue sur CNN : "Je préfère toujours avoir une discussion directe ou répondre aux questions plutôt que de faire ma diplomatie par des tweets".
L'armistice raconté par un soldat et une Parisienne. A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, le 11 novembre 1918 à 11 heures, des milliers de clairons sonnent le cessez-le-feu de la Première Guerre mondiale. Voici comment la nouvelle a été accueillie sur le front occidental et dans les rues de Paris.
Une polémique autour du maréchal Pétain. "Le maréchal Pétain a été aussi, pendant la Première Guerre mondiale, un grand soldat", a déclaré Emmanuel Macron, tout en rappelant qu'il avait "conduit à des choix funestes" pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces propos n'ont pas manqué de provoquer de vives condamnations.
Les conséquences de la guerre. Après quatre années de conflit sans précédent, une partie de l'Europe est totalement dévastée. Voici six chiffres chocs pour bien saisir l'ampleur de ce massacre.
Franceinfo - le jeudi 8 novembre 2018 - mis à jour le dimanche 11 novembre 2018
11-Novembre : "On criait, on sautait, on gesticulait comme des fous" : l'armistice raconté par un soldat du front
Franceinfo a retrouvé et mis en scène la lettre d'un poilu racontant comment l'annonce de la fin de la guerre, le 11 novembre 1918, a été accueilli sur le front occidental
"Ouf ! Enfin, ça y est. L’heure de la délivrance a sonné !" Ces quelques mots sont griffonnés dans l'euphorie du 11 novembre 1918 par Adrien Richer. Ce soldat du 11e régiment de Dragons est alors basé à Origny-en-Thiérache (Aisne) lorsqu'il apprend la signature de l'armistice mettant un terme à la Première Guerre mondiale. Dans une lettre que franceinfo a retrouvée dans les archives et mis en scène, cet homme de 33 ans raconte ce jour de fête à Blanche, son épouse.
Ce témoignage, rapporté d'une belle écriture et sur des pages trop petites pour contenir la joie de cet instant, illustre la façon dont l'information a couru. Non seulement dans les tranchées, mais aussi dans les villages proches du front.
Ce 11 novembre 1918 au petit matin, Adrien Richer descend au village d'Origny-en-Thiérache pour acheter le journal. En une, il découvre l'abdication de l'empereur allemand Guillaume II. Puis, au même moment, écrit-il, deux cavaliers arrivent au village en criant que la guerre est enfin terminée.
Oh, si tu avais vu cela ma chérie ! Les gens sortaient de chez eux, couraient l’un vers l’autre, s’interrogeant. On criait, on sautait, on gesticulait comme des fous !
Adrien Richer
Submergé par la joie, le soldat se précipite dans le cantonnement où est stationnée son unité, pour partager la nouvelle avec ses camarades de tranchées.
Ils ont dû se demander, en me voyant arriver, si je n’étais pas soudain devenu fou.
Adrien Richer
Adrien Richer décrit alors comment il a immédiatement jeté aux ordures une partie de son équipement, pour enfiler sa "belle tunique des grands jours". Il est alors 9h30, ce matin du 11 novembre 1918. "Et ne voilà-t-il pas que le canon se remet à gronder dans le lointain ? A cela rêvons-nous ?" s'interroge ce survivant en terminant sa lettre. Car la guerre n'est pas véritablement terminée à cette heure-là. Il faudra attendre 11 heures pour que cessent définitivement les combats sur le front occidental. Au total, ce conflit aura fait plus de 18,6 millions de morts.
Franceinfo - le mardi 12 juin 2018
Poignées de mains historiques, signature d'un texte commun... Ce qu'il faut retenir du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un
"C'était vraiment une rencontre fantastique", a lancé Donald Trump après son entretien avec Kim Jong-un mardi, à Singapour. Les deux dirigeants ont signé un accord dans lequel la Corée du Nord s'engage derrière le principe d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne"
Kim Jong-un et Donald Trump échangent une poignée de main, sur l'île de Sentosa à Singapour, le 12 juin 2018. (EVAN VUCCI / SIPA)
De nombreux Sud-Coréens ont suivi le moment en direct. Pour la première fois, un président américain en exercice a rencontré son homologue nord-coréen. Donald Trump et Kim Jong-un se sont entretenus, mardi 12 juin, dans un hôtel de luxe sur l'île de Sentosa, à Singapour. Au menu de ce sommet historique : la dénucléarisation de la Corée du Nord. Washington demande à Pyongyang sa dénucléarisation "complète, vérifiable et irréversible". La Corée de Nord réclame, elle, la levée des sanctions économiques et une normalisation du pays au sein de la communauté internationale.
Le premier entretien en tête-à-tête entre Donald Trump et Kim Jong-un s'est terminé après environ cinquante minutes. Le président des Etats-Unis et le dirigeant de la Corée du Nord ont ensuite entamé une réunion avec leurs équipes, avant un déjeuner de travail. A l'issue de celui-ci, le président américain a déclaré que le sommet avait permis de faire "beaucoup de progrès", louant une "rencontre fantastique".
Les deux dirigeants ont même signé un texte commun, dans lequel Kim Jong-un s'engage derrière le principe d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Le président américain Donald Trump a aussi assuré qu'il était prêt à inviter le leader nord-coréen Kim Jong-un pour une première visite à la Maison Blanche.
Franceinfo fait le point sur ce que l'on peut déjà retenir de cette première prise de contact, encore inimaginable il y a quelques mois.
Des poignées de mains historiques devant les caméras du monde entier
Sous le crépitement des flashs des photographes, Donald Trump et Kim Jong-un se sont avancés l'un vers l’autre, main tendue, devant une grande rangée de drapeaux des deux pays ennemis. Figée, la poignée de main, moment tant redouté des hommes politiques rencontrant Donald Trump, a duré un peu plus de dix secondes.
Conscients que le sommet de Singapour pourrait rester comme un moment-clé de leur vie politique, Donald Trump et Kim Jong-un ont fait assaut d'amabilités, de sourires et de petits gestes d'attention devant les caméras admises dans l'enceinte de l'hôtel. Mais la tension et la concentration se lisaient aussi sur leurs visages ; cette poignée de main a marqué l'ouverture d'un sommet lourd d'enjeux pour l'Asie et pour le monde.
La signature d'un accord commun sur la dénucléarisation
A l'issue du déjeuner de travail, Donald Trump a annoncé qu'un accord allait être signé par les deux dirigeants. "Nous avons fait beaucoup de progrès. C'était très positif. Bien meilleur que ce à quoi beaucoup de gens s'attendaient je pense (...) Nous allons maintenant à une signature", a assuré le président américain.
Un peu avant 8 heures (heure de Paris), les deux hommes se sont assis face aux caméras et ont donc signé un texte commun. Sans en dire davantage, Donald Trump a simplement déclaré que la dénucléarisation de la Corée du Nord allait commencer "très rapidement". "Le document que nous signons couvre de très nombreux aspects", a assuré le président américain.
Dans le texte, Kim réaffirme son engagement envers le principe d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", selon une photographie du texte vue par l'AFP. Le document ne mentionne pas l'exigence américaine de "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible", une formule qui signifie l'abandon des armes et l'acceptation d'inspections mais réaffirme un engagement antérieur, plus vague.
Les États-Unis, eux, promettent des "garanties de sécurité". L'accord établit également que les deux pays travailleront ensemble à la construction d'un régime durable, stable et pacifique dans la péninsule coréenne.
Un entretien d'une heure et un menu aux petits oignons
Avant cette signature devant les caméras, les hommes s'étaient d'abord vus une cinquantaine de minutes en tête-à-tête, uniquement accompagnés de leurs traducteurs. "Je crois que le monde entier regarde ce moment. Beaucoup de gens dans le monde vont penser qu'il s'agit d'une scène tirée d'une fiction... d'un film de science-fiction", a affirmé Kim Jong-un, selon des propos traduits. Pendant cette prise de contact initiale, Kim Jong-un a déclaré voir là "un bon prélude à la paix", sans toutefois livrer le moindre indice sur le fond des discussions. Le dirigeant nord-coréen s'est dit prêt à travailler avec le président américain, tout en prévenant "qu'il y aura(it) des difficultés". "Nous allons les résoudre", lui a aussitôt répondu Donald Trump. "Nous allons travailler ensemble, nous allons nous en occuper."
Le président des Etats-Unis et le dirigeant de la Corée du Nord ont ensuite entamé une réunion avec leurs équipes. Côté américain, étaient notamment présents le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, connu pour son hostilité envers le régime de Pyongyang. Côté nord-coréen, la personnalité la plus en vue était l'ex-chef des services de renseignement militaires Kim Yong-chol, qui s'est récemment rendu en visite à New York. Les discussions à huis clos ont duré environ une heure et demie, avant de se poursuivre de manière moins formelle lors d'un déjeuner de travail, dont le menu mêlait les influences des deux pays.
De nombreux Sud-Coréens ont suivi le moment en direct. Pour la première fois, un président américain en exercice a rencontré son homologue nord-coréen. Donald Trump et Kim Jong-un se sont entretenus, mardi 12 juin, dans un hôtel de luxe sur l'île de Sentosa, à Singapour. Au menu de ce sommet historique : la dénucléarisation de la Corée du Nord. Washington demande à Pyongyang sa dénucléarisation "complète, vérifiable et irréversible". La Corée de Nord réclame, elle, la levée des sanctions économiques et une normalisation du pays au sein de la communauté internationale.
Le premier entretien en tête-à-tête entre Donald Trump et Kim Jong-un s'est terminé après environ cinquante minutes. Le président des Etats-Unis et le dirigeant de la Corée du Nord ont ensuite entamé une réunion avec leurs équipes, avant un déjeuner de travail. A l'issue de celui-ci, le président américain a déclaré que le sommet avait permis de faire "beaucoup de progrès", louant une "rencontre fantastique".
Les deux dirigeants ont même signé un texte commun, dans lequel Kim Jong-un s'engage derrière le principe d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Le président américain Donald Trump a aussi assuré qu'il était prêt à inviter le leader nord-coréen Kim Jong-un pour une première visite à la Maison Blanche.
Franceinfo fait le point sur ce que l'on peut déjà retenir de cette première prise de contact, encore inimaginable il y a quelques mois.
Des poignées de mains historiques devant les caméras du monde entier
Sous le crépitement des flashs des photographes, Donald Trump et Kim Jong-un se sont avancés l'un vers l’autre, main tendue, devant une grande rangée de drapeaux des deux pays ennemis. Figée, la poignée de main, moment tant redouté des hommes politiques rencontrant Donald Trump, a duré un peu plus de dix secondes.

Conscients que le sommet de Singapour pourrait rester comme un moment-clé de leur vie politique, Donald Trump et Kim Jong-un ont fait assaut d'amabilités, de sourires et de petits gestes d'attention devant les caméras admises dans l'enceinte de l'hôtel. Mais la tension et la concentration se lisaient aussi sur leurs visages ; cette poignée de main a marqué l'ouverture d'un sommet lourd d'enjeux pour l'Asie et pour le monde.
La signature d'un accord commun sur la dénucléarisation
A l'issue du déjeuner de travail, Donald Trump a annoncé qu'un accord allait être signé par les deux dirigeants. "Nous avons fait beaucoup de progrès. C'était très positif. Bien meilleur que ce à quoi beaucoup de gens s'attendaient je pense (...) Nous allons maintenant à une signature", a assuré le président américain.
Un peu avant 8 heures (heure de Paris), les deux hommes se sont assis face aux caméras et ont donc signé un texte commun. Sans en dire davantage, Donald Trump a simplement déclaré que la dénucléarisation de la Corée du Nord allait commencer "très rapidement". "Le document que nous signons couvre de très nombreux aspects", a assuré le président américain.
Dans le texte, Kim réaffirme son engagement envers le principe d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", selon une photographie du texte vue par l'AFP. Le document ne mentionne pas l'exigence américaine de "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible", une formule qui signifie l'abandon des armes et l'acceptation d'inspections mais réaffirme un engagement antérieur, plus vague.
Les États-Unis, eux, promettent des "garanties de sécurité". L'accord établit également que les deux pays travailleront ensemble à la construction d'un régime durable, stable et pacifique dans la péninsule coréenne.
Un entretien d'une heure et un menu aux petits oignons
Avant cette signature devant les caméras, les hommes s'étaient d'abord vus une cinquantaine de minutes en tête-à-tête, uniquement accompagnés de leurs traducteurs. "Je crois que le monde entier regarde ce moment. Beaucoup de gens dans le monde vont penser qu'il s'agit d'une scène tirée d'une fiction... d'un film de science-fiction", a affirmé Kim Jong-un, selon des propos traduits. Pendant cette prise de contact initiale, Kim Jong-un a déclaré voir là "un bon prélude à la paix", sans toutefois livrer le moindre indice sur le fond des discussions. Le dirigeant nord-coréen s'est dit prêt à travailler avec le président américain, tout en prévenant "qu'il y aura(it) des difficultés". "Nous allons les résoudre", lui a aussitôt répondu Donald Trump. "Nous allons travailler ensemble, nous allons nous en occuper.
Le président des Etats-Unis et le dirigeant de la Corée du Nord ont ensuite entamé une réunion avec leurs équipes. Côté américain, étaient notamment présents le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, connu pour son hostilité envers le régime de Pyongyang. Côté nord-coréen, la personnalité la plus en vue était l'ex-chef des services de renseignement militaires Kim Yong-chol, qui s'est récemment rendu en visite à New York. Les discussions à huis clos ont duré environ une heure et demie, avant de se poursuivre de manière moins formelle lors d'un déjeuner de travail, dont le menu mêlait les influences des deux pays.
L'optimisme affiché de Donald Trump
Donald Trump, qui met inlassablement en avant son sens de la négociation et son instinct, avait assuré qu'il saurait "dès la première minute" de sa rencontre avec l'homme fort de Pyongyang si ce dernier était déterminé à bouger. Et il a affirmé avoir eu une bonne impression de sa première interaction avec le dirigeant nord-coréen. "Nous allons avoir une relation formidable", a-t-il lancé, assis au côté de l'homme fort de Pyongyang, se disant convaincu que la rencontre serait un "immense succès".
"Ravi de vous rencontrer, M. le président", avait de son côté déclaré le dirigeant nord-coréen. "Le chemin pour en arriver là n'a pas été facile", a-t-il ajouté. "Les vieux préjugés et les habitudes anciennes ont été autant d'obstacles, mais nous les avons tous surmontés pour nous retrouver ici aujourd'hui."
Personnage central de ce dialogue, le chef de diplomatie américaine Mike Pompeo, qui a rencontré Kim Jong-un à deux reprises, s'était aussi dit lundi "très optimiste quant aux chances de réussite", laissant entendre que le sommet pourrait déboucher sur un réel réchauffement des relations.
"Trump va probablement crier victoire quel que soit le résultat du sommet, mais la dénucléarisation de la péninsule coréenne est un processus qui prendra des années", a temporisé Kelsey Davenport, de l'Arms Control Association. Le "vrai test" sera "l'adoption ou non par la Corée du Nord de mesures concrètes pour réduire la menace que représentent ses armes nucléaires."
le Progrès du samedi 2 juillet 2016
COMMÉMORATION - BATAILLE. LA SOMME, PIRE TUERIE DE 14-18
Il y a un siècle débutait la bataille de la Somme, la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale. Un enfer où sont tombés 1,2 million d'hommes. Retour sur cet affrontement sanglant.
C' |
est le généralissime Joffre qui, en décembre 1915, décide de lancer une offensive conjointe entre les forces militaires françaises et britanniques. Le but : percer le front allemand, stabilisé le long d'une ligne qui, entre Manche et Vosges, serpente notamment le long de la Somme. Entre le 1er juillet et le 18 novembre 1916 des centaines de milliers d'hommes vont vivre un enfer. Pire que celui de Verdun, diront certains.
L'affrontement le plus meurtrier de la Grande Guerre
Quatre millions d'hommes ont été successivement impliqués dans la bataille de la Somme. Les pertes ont été estimées à 1,2 million d'hommes (tués, blessés, disparus), dont 450 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 200 000 Français. "Ce qui en fait l'affrontement le plus meurtrier de la Grande Guerre", souligne la Mission du Centenaire.
58 000 morts en un jour
Le 1er juillet fut même le jour le plus meurtrier de l'histoire militaire britannique. Après un intense barrage d'artillerie (la légende assure qu'on l'entendit jusqu'en Angleterre), les soldats de sa Majesté se sont lancés au pas à l'assaut des tranchées allemandes. Le commandement pensait en effet les défenses allemandes laminées...
Une erreur tragique. Les Allemands avaient su décoder les signes annonciateurs de l'offensive. Le temps pour eux de truffer le terrain d'abris souterrains (Stoffen). Lorsqu'ils voient - stupéfaits - leurs ennemis avancer si lentement, ils les mitraillent à volonté. Bilan de la journée : 58 000 hommes hors de combat dans les rangs britanniques. Une saignée.
La Somme éclipsée par Verdun
Dans l'imaginaire français, la bataille de Verdun, parfois flanquée du Chemin des Dames, métaphorise l'horreur de la Grande Guerre. Outre-Manche, c'est le souvenir sacrificiel de la Somme qui marque le plus les esprits. Les deux batailles ont dès l'origine été entremêlées. Ainsi, la bataille de la Somme a-t-elle dû être différée en raison du déclenchement de la bataille de Verdun par les Allemands, en février 1916.
À partir d'août, le commandement allemand transfère 35 divisions de Verdun vers la Somme. Les deux offensives - allemande à Verdun, franco-britannique sur la Somme - sont des échecs. Les deux armées finissent exsangue et les gains territoriaux sont nuls (Verdun) ou quasi-nuls (Somme).
Les débuts du char d'assaut
Si la bataille de la Somme est un échec tactique, elle fut le théâtre d'une innovation promise à un grand avenir : le char d'assaut. "Les tanks ! Les tanks", crièrent les soldats britanniques au matin du 15 septembre. Ce jour-là, le Mark I, un monstre de 8 m de long et de 30 tonnes, fit son apparition sur le champ de bataille côté anglais. Vitesse de croisière : 6 km/h. Son utilisation a fait beaucoup de dégâts à l'avant du front mais pas au point de changer le sort de la bataille... R.B.