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L'AIR DU TEMPS

60 - De 1790 (club des Jacobins) à 1793 (création du musée du Louvre)

 

 

 

1790 - Les Parisiens se prennent de passion pour les affaires politiques. Les journaux se multiplient ainsi que les clubs où débattent avec passion les sans-culottes (on appelle ainsi les gens modestes qui portent un pantalon et non une culotte de soie comme les bourgeois et les aristocrates). Le plus célèbre est le club des Jacobins, dont un certain Robespierre devient président le 31 mars 1790. L'Assemblée constituante ne se contente pas de préparer une Constitution. Elle réforme en profondeur les institutions du pays, plutôt en bien. C'est ainsi qu'elle crée les départements pour remédier à la confusion des anciennes provinces.

 

 

Elle unifie les poids et mesures et crée une nouvelle unité de longueur appelée à un grand succès mondial : le mètre. Elle instaure l'état civil, introduit le divorce et le mariage civil, supprime le privilège d'aînesse dans les héritages,... Elle n'oublie pas qu'elle doit résoudre en urgence la crise fiscale. Les caisses de l'État sont vides. Alors, les députés ont l'idée de saisir les terres et les biens qui appartiennent à l'Église catholique. Mais le clergé a besoin d'argent pour vivre et aussi financer ses innombrables oeuvres sociales et éducatives. Qu'à cela ne tienne. Le 12 juillet 1790, les députés votent la Constitution civile du clergé qui garantit un revenu à chaque prêtre.

 

 

 

 

► 1790 janvier Le prix du pain est exorbitant et les Parisiens ont faim. La Fayette demande à l'Assemblée de diminuer le pouvoir de la presse ressentie comme trop contestatrice et responsable d'émeutes ou de complots. On soupçonne La Fayette, commandant de la Garde nationale, d'être trop proche de Necker et du Roi.

 

 

 

 

► 1790 - 15 janvier Décret de l'Assemblée divisant la France en 83 départements. Un décret de l'Assemblée Constituante fixe à 83 le nombre de départements. Cette nouvelle division du royaume vient remplacer les 34 généralités ou provinces en vigueur sous l'Ancien Régime. La taille des départements est définie de telle façon que chaque citoyen peut se rendre à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum. Les députés projetaient en premier lieu d'établir des circonscriptions géométriques à l'image des États américains, mais l'idée sera abandonnée et les limites des départements seront fixées selon celles des anciennes provinces.

 

 

 

 

► 1790 - 22 janvier Au club des Cordeliers tenu par Danton, on protège Marat des gardes républicains qui ont aujourd'hui mandat pour l'arrêter. Celui-ci aurait trop sévèrement critiqué Necker. Le tribunal du Chatelet l'a condamné mais Danton demande un arbitrage de l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1790 - 25 janvier Robespierre a créé une véritable tempête à l'Assemblée losqu'il a réclamé le suffrage universel. Il souhaiterait que l'on supprime le décret du "Marc d'argent" (l'impôt minimum à payer) qui réserve le droit de vote aux plus riches. La grande majorité des députés s'y est opposée avec fermeté !

 

 

 

 

► 1790 - 28 janvier L'Assemblée reconnaît la citoyenneté aux Juifs du midi de la France.

 

 

 

 

► 1790 - 4 février Le Roi prétend "je maintiendrai la liberté constitutionnelle" devant l'Assemblée. Il souhaite se poser en chef de la Révolution. Mais la plupart des députés le suspectent d'entretenir des relations avec les contre-révolutionnaires. Serment du roi. Devant l'assemblée nationale réunie au grand complet, le roi Louis XVI jure solennellement fidélité à la Constitution qui est la première de l'histoire de la France.

 

 

 

 

► 1790 - 13 février Suppression des ordres religieux ni enseignant ni hospi-talier et interdiction des voeux monastiques.

 

 

 

 

► 1790 - 18 février Le marquis de Favras est reconnu coupable et condamné à mort.

 

 

 

► 1790 - 19 février Exécution du marquis de Favras.

 

 

 

 

► 1790 23 février Les prêtres doivent lire les décrets de l'assemblée dans leur église.

 

 

 

 

► 1790 - 26 février Création de 83 départements français. L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.

 

 

 

 

► 1790 - 15 mars Loi sur le rachat des droits féodaux. Les droits seigneu-riaux personnels sont supprimés. L'assemblée soumet au rachat les redevances foncières (rentes, qui sont alors le revenu de la productivité naturelle d'une terre –, cens, redevance fixe qui doit être payée par le propriétaire d'une terre à son seigneur –, champarts, droit féodal du seigneur de lever une partie de la récolte).

 

 

 

 

► 1790 - 15 mars Loi supprimant le droit d'aînesse, de masculinité et des héritages inégaux.

 

 

 

 

► 1790 - 21 mars L'Assemblée nationale abolit : - la gabelle (l'impôt sur le sel), - le privilège de "masculinité" et le droit d'ainesse, - suppression des droits seigneuriaux abolis dans la nuit du 4 août mais dont les modalités de rachat n'avaient pas été définies.

 

 

 

 

► 1790 - 29 mars Pie VI condamne la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen devant le consistoire. Pape Pie VI (1717-1799), successeur de Clément XIV, Giannangelo, comte de Braschi, naquit à Cesena, en Romagne, et devint pape en 1775

 

 

 

 

► 1790 - 31 mars Robespierre est élu président du Club des Jacobins.

 

 

 

 

► 1790 - 3 avril Suppression du monopole de la compagnie des Indes orien-tales.

 

 

 

► 1790 - 13 avril L'assemblée refuse de reconnaître le catholicisme religion d'État.

 

 

 

 

► 1790 - 20 avril L'administration de ses biens est retirée à l'église.

 

 

 

 

► 1790 - 27 avril Fondation du club des CordeliersLe Club des Corde-liers ou Société des Amis des droits de l'homme et du citoyen est une société politique fondée à Paris le 27 avril 1790 et qui s'établit dans l'ancienne chapelle du Couvent des Cordeliers (aujourd'hui musée Dupuytren). Le club se pose en véritable surveillant de l'assemblée et porte un regard critique sur celle-ci. Le club se propose également d'aider les indigents : contrairement aux jacobins, l'entrée y est libre. On entre au club sans avoir à verser de cotisation : un drapeau tendu à la sortie se charge de recueillir les dons.

 

 

Plus radical que le club des Jacobins, ses membres prirent une part très active aux mouvements insurrectionnels qui se produisirent sous l'Assemblée constituante, l'Assemblée législative et la Convention nationale. C'est lui qui organisa la manifestation du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791 ; c'est lui qui repoussa la Constitution de 1791 et demanda la déchéance du roi après sa fuite et son arrestation à Varennes ; c'est encore lui qui fut l'artisan de la journée du 10 août 1792, qui amena la chute de la royauté en France. C'est de nouveau lui qui le 22 mai 1793 fomenta une insurrection qui amena la chute des girondins à la Convention nationale.

 

 

Après la chute des girondins, le club se divisa en Indulgents (les Dantonistes) et Enragés (les Hébertistes), auteurs de la loi des suspects et partisans d'une dictature de la Commune. Les uns et les autres périrent sur l'échafaud le 24 mars et 5 avril 1794 ; Marat fut assassiné par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. Le Club des Cordeliers vaincu par le Club des Jacobins devint une dépendance de celui-ci mais subsista plus longtemps que lui, n'étant fermé qu'en avril 1795. 

 

 

Club des Cordeliers. Le Société des amis des droits de l'homme et du citoyen est l'autre nom de ce club révolutionnaire extrémiste créé par Danton en avril 1790. Avec ses amis Fabre d'Eglantine, Marat, Camille Desmoulins… il prône lors des réunions au couvent des Cordeliers, à Paris, la déchéance du roi. Celle-ci acquise en 1792, le club devint le porte-parole des hébertistes et des sans-culottes avant d'être supprimé au profit du Club des Jacobins.

 

 

 

 

► 1790 - 3 mai Loi fixant le rachat à 20 annualités pour les droits féodaux en argent et 25 pour ceux en nature. Décret qui fixe la valeur du rachat des redevances annuelles (droits féodaux) à vingt fois la rente si le droit était payable en argent, et à vingt cinq fois si il était fixé en nature.

 

 

 

 

► 1790 - 10 mai Troubles entre royalistes catholiques et révolutionnaires protestants à Montauban.

 

 

 

 

► 1790 - 14 mai Décret sur la mise en vente des biens du clergé. Les biens nationaux sont vendus en bloc et non fractionnés, ce qui les rend inaccessibles aux pauvres.

 

 

 

 

► 1790 - 22 mai La guerre ne pourra être déclarée que par un décret du corps législatif rendu sur la proposition formelle du Roi décide l'Assemblée nationale. C'est Mirabeau qui est à l'origine de ce décret pour satisfaire les deux parties qui s'affrontaient : les conservateurs voulaient laisser cette prérogative au roi contrairement aux démocrates qui voulaient la donner au parlement.

 

 

 

 

► 1790 - 6 juin Sieyès est élu président de l'Assemblée.

 

 

 

 

► 1790 - 12 juin Avignon vote pour son rattachement à la France.

 

 

 

 

► 1790 - 13 juin Troubles entre royalistes catholiques et révolutionnaires pro-testants à Nîmes.

 

 

 

 

► 1790 - 19 juin Abolition de la noblesse et des titres héréditaires.

 

 

 

 

► 1790 - 21 juin Le Pelletier de Saint-Fargeau est élu président de l'Assem-blée. Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (1760-1793). Président à mortier du Parlement de Paris avant 1789, il est élu député de la noblesse de Paris aux États généraux de 1789 et réélu à la Convention par le département de l'Yonne. Il se joint aux Montagnards et vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), raison pour laquelle il est assassiné par le garde du corps de Louis XVI, Paris, le 20 janvier 1793. Considéré comme le "premier martyr de la Révolution", il est inhumé au Panthéon de Paris.

 

 

 

 

► 1790 - 21 juin Le pape confirme son refus de reconnaître la déclaration des droits de l'Homme.

 

 

 

 

► 1790 - 12 juillet Adoption de la Constitution civile du clergé. L'assemblée exige du clergé un serment à la Constitution. Ceux qui se refuseront à prêter serment seront révoqués. En échange de ce serment les prêtres, considérés comme des fonctionnaires, reçoivent un traitement assez confortable, en particulier pour le bas clergé. Les diocèses passent de 139 à 83. 

 

 

La loi sur la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 par l'Assemblée nationale constituante, devait remplacer le Concordat de 1516. Elle visait à réorganiser en profondeur l'Église de France, transformant les prêtres paroissiaux en "fonctionnaires publics ecclésiastiques".

 

 

 

 

► 1790 - 14 juillet La Fayette est nommé général en chef de toutes les gardes nationales.

 

 

 

 

► 1790 - 14 juillet Fête de la fédération au Champ-de-Mars, Louis XVI prête serment à la constitution. Un an plus tôt, le peuple de Paris a pris la Bastille. Pour marquer ce premier anniversaire, toutes les provinces ont envoyé à Paris des délégations de la garde nationale. Au cours de la fête qu'organise le marquis de La Fayette sur le Champ-de-Mars, l'évêque d'Autun, Talleyrand, prononce une messe. Sous la pluie battante qui tombe depuis le matin sur les 14 000 provinciaux et les quelque 200 000 Parisiens réunis, Louis XVI proclame après la messe : “Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'a été délégué par la loi constitutionnelle de l'État à maintenir et à faire exécuter les lois”.

 

 

Marie-Antoinette prend le dauphin dans ses bras et le montre à la foule qui crie “Vive le roi ! Vive la reine ! Vive le dauphin !” Vingt-deux mille convives dont la plupart sont des délégués des fédérations départementales sont invités par le roi à un dîner dans les jardins de la Muette. Dans la nuit, on danse encore sur la place de la Bastille que l'on a commencé de détruire. Fête de la Fédération, on désigne particulièrement sous le nom de Fête de la Fédération la fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille.

 

 

On y vit réunis, au nombre de 60 000, les députés des 83 départements ; Louis XVI assista à cette fête, et y jura la Constitution. L'enthousiasme y fut porté à son comble. Une seconde fédération eut lieu le 14 juillet 1792 ; mais l'union et l'entraînement qui avaient signalé la première avaient déjà fait place aux méfiances. Pendant les Cent-Jours (1815), on tenta de renouveler les anciennes fédérations à Paris et dans la Bretagne, mais sans aucun résultat.

 

 

 

 

► 1790 fin juillet Les monarchies européennes s'inquiètent du risque de contagion révolutionnaire et les monarques de Prusse, Hollande, Angleterre et Autriche se réunissent pour mettre en commun leurs points de vues et les modalités d'action possibles.

 

 

 

 

► 1790 - 16 août L'Assemblée vient de voter une loi qui réforme totalement la justice. La réorganisation est la suivante : - les juges sont désormais élus. - les juridictions seigneuriales n'existeront plus, - des jurys populaires seront tirés au sort pour les procès criminels.

 

 

 

 

► 1790 - 18 août Création du camp de Jalès par les royalistes. Camp de Jalès, premier rassemblement contre-révolutionnaire au camp de Jalès en VivaraisLe Vivarais était, avant 1789, une province appartenant à la province de Languedoc. Elle s'étendait sur un territoire correspondant approximativement au département de l'Ardèche.

 

 

 

 

► 1790 - 27 août L'assignat devient billet de banque. Créé le 14 décembre 1789, l'assignat a d'abord été gagé ou “assigné” sur la vente des biens du clergé. Il portait intérêt à 5%. Ces “assignats” ne sont plus aujourd'hui qu'une simple monnaie de papier. Dans quelques jours, parce qu'il devient urgent de récupérer tous les métaux possible pour battre monnaie, on descendra les cloches des églises pour les fondre, ce qui provoque de vives polémiques. Remarque d'un chroniqueur : “Les cloches n'ont jamais fait plus de bruit que depuis qu'on les a fait taire”.

 

 

 

 

► 1790 - 31 août Répression du soulèvement de la garnison de Nancy par la marquis de Bouillé (François-Claude-Amour). Les soldats de la garnison de Nancy n'avaient pas été payés depuis plusieurs mois. Devant l'attitude de leur hiérarchie, les hommes prirent de force la cassette de la garnison et leur chef en otage. Pour régler le problème La Fayette fait prendre un décret de "terreur salutaire" à l'Assemblée; ce décret autorisait la condamnation à mort pour simple appel à la révolte.

 

 

Le Marquis partit alors pour Nancy et massacra 300 gardes suisses. Seul Robespierre s'opposa à ce décret mais l'Assemblée resta solidaire de La Fayette et Mirabeau. François-Claude-Amour, marquis de Bouillé, membre de l'Assemblée des notables de 1787 à 1788, il y défend les privilèges. En 1789, il est nommé commandant des Trois-Évêchés (Toul, Verdun, Metz), puis de l'Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Il réprime sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères).

 

 

Les patriotes le détestent, la famille royale compte sur lui pour le sauver, le charge d'organiser sa fuite le 20 juin 1791. Mais les dispositions qu'il prend sont éventées, et Louis XVI est arrêté à Varennes. Le marquis Claude-François-Amour de Bouillé émigre. Il est dans l'armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis se retire en Angleterre où il meurt le 14 novembre 1800.

 

 

 

 

► 1790 - 4 septembre Démission de Necker. Necker est contraint de démis-sionner, l'affaire de Nancy et l'échec des assignats pour combler le déficit du trésor lui sont reprochés.

 

 

 

 

► 1790 - 21 octobre L'assemblée nationale adopte le drapeau tricolore en remplacement de celui de la monarchie. Le drapeau français sera tricolore ! Comme la cocarde. L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale. 

 

 

Le drapeau de la France ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l'emblème national de la France conformément à l'article 2 de la constitution du 4 octobre 1958. Composé de trois bandes verticales de même largeur, sa création remonte à la Révolution française. En juillet 1789, La Fayette a créé la cocarde tricolore, en réunissant, comme le prétend une légende non confirmée par de nombreux vexillologues, les couleurs de la ville de Paris (bleu et rouge) au blanc de la royauté.

 

 

En réalité, ces mêmes couleurs qui sont bien dues à La Fayette reprennent les couleurs de la cocarde bleu-blanc-rouge américaine qu'il avait ramenée de son séjour et de sa participation à la Révolution américaine. Mais cette version historique qui n'est plus guère contestée n'était pas conforme aux visions nationales des historiens notamment français.

 

 

 

 

► 1790 - 30 octobre Exposition sur les principes de la Constitution civile du clergé la subordonnant à l'approbation du pape.

 

 

 

 

► 1790 - 31 octobre Suppression des traites et des douanes intérieures.

 

 

 

 

► 1790 - 12 novembre L'assemblée décide la création d'une commune par ville, village et bourgUne commune est une division administrative, formée d'une zone clairement définie, qui se réfère généralement à une ville ou un village. la commune fait partie d'un département. Le canton et l'arrondissement sont des subdivisions administratives intermédiaires entre la commune et le département.

 

 

 

 

► 1790 - 23 novembre Instauration de la contribution foncière sur les terres.

 

 

 

 

► 1790 - 25 novembre Soulèvement des esclaves à Saint-Domingue. Les mulâtres libres avaient décidé de défendre les armes à la main la reconnaissance des droits de citoyens que le décret du 8 mars précédent leur avait accordé, à tous sans distinction de couleur de peau. En ce jour, ce sont les esclaves noirs des plantations qui se révoltent et massacrent plusieurs propriétaires terriens.

 

 

 

 

► 1790 - 27 novembre Adoption de la loi rendant obligatoire le serment à la Constitution civile du clergé. L'Assemblée Constituante vote l'adoption d'un décret réformant le statut du clergé. Chacun de ses membres devra dorénavant porter serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Un refus de leur part engendrera leur révocation. L'Assemblée avait déjà décidé de l'élection des évêques et des curés par tous. Le pape condamnera ces lois tandis qu'environ 45% des ecclésiastiques refuseront de s'y plier.

 

 

 

 

► 1790 - 27 novembre Loi de l'assemblée organisant le tribunal de cassation. La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire. La Cour ne juge pas des faits qui ont été établis en première instance et en appel mais seulement du droit, c'est-à-dire de la cohérence entre les faits retenus, le droit applicable et la décision rendue.

 

 

 

 

► 1790 décembre Le Roi Louis XVI écrit à Frédéric-Guillaume II de Prusse pour sauver le royaume de France. Il lui suggère une alliance avec les autres monarchies européennes afin de s'opposer à la révolution française. S'il ne souhaite pas une invasion, il espère un soutien aux émigrés (les nobles ayant quitté la France) et la création d'une armée de coalition. Liste des émigrés. Les émigrés sont les aristocrates et les ecclésiastiques qui ont fui à l'étranger au lendemain de la prise de la Bastille.

 

 

Le 28 mars 1793, après avoir confisqué leurs biens et prononcé leur bannissement à perpétuité, la Convention publie une liste de 30 000 noms au premier rang desquels se trouve le chef des émigrés, le prince de Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé). Il est défendu, sous peine de mort, d'assister ou de rentrer en contact avec les émigrés. Par le sénatus-consulte du 6 floréal an X, Bonaparte amnistie les émigrés et les indemnise partiellement sur les biens confisqués par la Révolution. Louis V Joseph de Bourbon-Condé, 8e prince de Condé (1740), prince du sang, est né à Paris le 9 août 1736 et mort à Chantilly le 13 mai 1818.

 

 

 

 

► 1790 'Le Mercure national' publie en ce jour un article qui propose que désormais tous les citoyens aient recours au seul tutoiement. “Le vous était à l'origine adressé au seigneur et signifiait “toi et tes vassaux”. Cette expression s'est étendue du possesseur de fief au possesseur de biens : “toi et tes Louis d'or”. Voilà donc une survivance féodale. Disons donc tu à tout le monde, même au roi. Puisque personne n'est plus maître de personne, remplaçons monsieur et madame par citoyen et citoyenne”. Le 12 novembre 1793, ce qui n'était là qu'une suggestion deviendra un ordre et une interdiction définitive du "vous"…

 

 

 

 

► 1790 Edmund Burke écrit 'Réflexions sur la Révolution Française'. Edmund Burke, né en 1729 et mort en 1797 était un homme politique et philosophe Irlandais, avocat, il se fait connaître par des écrits philosophiques, entre en politique en 1758 et devient un des principaux chefs des Whigs. En 1790 il publie 'Reflexions on the Revolution in France', dans lequel il soutient que l'oeuvre législative française est fondée sur des idées théoriques et intemporelles alors que les réformes doivent toujours être particulières au contexte spatio-temporel. Il prédit la dérive dictatoriale de la Révolution française.

 

 

 

 

► 1790 à 1869 - naissance et mort de Alphonse de Lamartine. Poète français. Après une enfance passée dans la région de Mâcon, Alphonse de Lamartine entame une carrière littéraire après quelques années de désoeuvrement. Il entre à l'Académie française en 1829 et, à la suite d'un voyage effectué en Orient, il se lance dans la politique. D'abord monarchiste, il se rallie ensuite à la République de 1848. Mais après un échec retentissant aux élections présidentielles, il met définitivement fin à sa carrière. Si Lamartine meurt dans la pauvreté et oublié de tous, il est aujourd'hui reconnu pour ses poèmes lyriques, 'Méditations poétiques' et 'Nouvelles méditations', dont est extrait le fameux poème 'Le Lac'.

 

 

 

 

► 1791 - Le roi et le clergé attendent l'avis du pape avant d'approuver la Constitution civile du clergé. L'avis tarde à venir et quand il arrive, il est négatif. Le 13 avril 1791, le pape condamne le texte car il craint une dérive à l'anglaise de l'Église de France vers une totale indépendance. Il menace rien moins que de suspendre les prêtres "jureurs" qui ont prêté serment à la Constitution. Le roi, très pieux, se met dès lors en retrait de la Révolution et utilise son droit de veto pour paralyser le travail législatif. Le 21 juin 1791, Louis XVI tente avec sa famille de rejoindre des troupes fidèles à Montmédy mais il est rattrapé à Varennes.

 

 

Dès lors, la ferveur monarchiste des Français commence à s'effriter. Le 17 juillet 1791, sur le Champ-de-Mars, à Paris, les gardes de La Fayette fusillent des républicains qui demandaient la déposition du roi. Le 1er octobre 1791, la première Constitution française entre en application (L'Assemblée législative). Elle inaugure une monarchie constitutionnelle à l'anglaise où le pouvoir législatif (rédiger les lois) est confié à une Assemblée du même nom. Louis XVI troque son titre de roi de France pour celui, plus humble, de roi des Français.

 

 

Il dispose du pouvoir exécutif et d'un droit de veto qui lui permet de repousser ou retarder les textes de l'Assemblée. Le fossé se creuse entre le roi et l'Assemblée législative. Le roi a le soutien d'une bonne partie du clergé qui refuse de prêter serment sur la Constitution civile. Par ailleurs, les députés de la Constituante n'ayant pas été autorisés à se faire élire et à siéger à la Législative, beaucoup choisissent de militer dans les clubs révolutionnaires de Paris. Ils entretiennent l'agitation révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1791 - 3 janvier L'Assemblée Nationale impose aux ecclésiastiques de prêter serment à la constitution civile du clergé.

 

 

 

 

► 1791 - 3 janvier La Gendarmerie Nationale est créée par un décret de l'Assemblée nationale. Ce sont plus de 7000 hommes qui seront chargés d'assurer l'ordre et la sécurité. La gendarmerie nationale est l'héritière d'un corps de militaires chargés de l'ordre public. Ce corps, créé en 1337, était placé sous les ordres du connétable de France, puis après la suppression de cet office en 1626, des maréchaux de France, il portait donc le nom de connétablie, puis de maréchaussée. En 1536 l'édit de Paris précisa ses missions, notamment la surveillance des grands chemins.

 

 

Les membres de la maréchaussée portaient le titre de "prévôt des maréchaux" et étaient organisés en brigades (4 à 5 hommes tous les 15 à 20 km) à partir de 1720. Le terme de gendarmerie vient de gens d'arme, synonyme d'homme d'armes et qui désigne à la fin du Moyen Âge et au début de l'époque moderne la cavalerie lourde. Avec le déclin de la cavalerie, la Gendarmerie de France devint un corps de l'armée assimilé à la maison militaire du roi. En 1720 la maréchaussée fut placée sous l'autorité administrative de la gendarmerie de France, ce qui explique qu'en 1791 la maréchaussée fut renommée "gendarmerie nationale".

 

 

 

 

► 1791 - 13 janvier Instauration de la contribution mobilière sur les revenus du foyer ou la valeur locative de l'habitation.

 

 

 

 

► 1791 - 18 janvier Libération du commerce avec le Sénégal.

 

 

 

 

► 1791 - 20 janvier Décret organisant la justice dans les communes, cantons et départements.

 

 

 

 

► 1791 - 24 février La Convention ordonne la libération des tantes du roi.

 

 

 

 

► 1791 - 27 février L'armée dissous le camp royaliste de Jalès en Vivarais.

 

 

 

 

► 1791 - 2 mars Loi d'Allarde abolissant les corporations. Loi d'Allarde, en France, le 2 mars 1791, sous le règne constitutionnel de Louis XVI, la loi d'Allarde est promulguée, ayant pour but l'abolition des maîtrises et des jurandes, c'est-à-dire toute sorte de corporation. Une dizaine d'années auparavant Turgot initiait le mouvement vers une économie plus libre en proposant un édit, qui prévoyait de supprimer les corvées, les maîtrises et les jurandes.

 

 

Mais son édit est rejeté et il est disgracié le 13 mai 1776. Ce n'est donc que 15 ans après que cette réforme aboutit. Mais il aura tout de même fallu attendre la Révolution française pour cela. Il est également intéressant de noter que cette volonté de supprimer la liberté d'association professionnelle est à l'origine de l'interdiction syndicale, qui ne sera rétablie véritablement qu'avec la loi de 1884.

 

 

 

 

► 1791 - 2 mars Suppression des aides, des octrois et création des paten-tesL'octroi est une contribution indirecte perçue autrefois par les communes à l'importation de marchandises sur leur territoire. Appelée du même nom, l'administration chargée de le prélever contrôlait chaque porte de la ville - ceinte de murs par ailleurs - à l'aide de barrières souvent disposées entre des pavillons symétriques. Patente, ancien nom de taxe professionnelle.

 

 

 

 

► 1791 - 7 mars La reine Marie-Antoinette (dîtes l'Autrichienne) a adressé une correspondance à son frère l'Empereur (Léopold II du Saint-Empire) afin qu'il mette fin à la révolution et qu'il rétablisse la monarchie en menaçant la France. Ce message a été intercepté et lu à l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

► 1791 - 10 mars "Quod aliquantum" du pape condamnant la Constitution civile du clergé. Quod aliquantum, le Pape considère le texte des droits de l'homme, voté par l'Assemblée nationale en août 1789 comme un péché et la condamne. Le prêtre, l'agitateur et quelques autres font alors voeu de continuer à se battre pour que les droits de l'homme soient appliqués.

 

 

 

 

► 1791 - 27 mars Création du comité de trésorerie national chargé des dépenses de l'État.

 

 

 

 

► 1791 mars La France est encerclée de toutes parts, les monarques européens se sont associés pour mettre fin à la peste révolutionnaire et remettre Louis XVI sur le trône. En France, l'Assemblée compte sur une armée active de 150 000 hommes et un surplus de volontaires estimé à 100 000 hommes.

 

 

 

 

► 1791 - 2 avril Mort de Honoré-Gabriel Mirabeau. Ce gros buveur et amateur de femmes, âgé de quarante-deux ans, avait tendance à consommer un peu trop de pilules de cantharide à la rescousse de sa virilité ; il meurt d'une angine de poitrine. “Soutiens cette tête, la plus forte de France”, dit-il à son domestique avant d'expirer.

 

 

 

 

► 1791 - 3 avril L'église Sainte-Geneviève (Panthéon) est consacré à la sépulture des Grands Hommes. L'Assemblée nationale décida d'utiliser l'édifice qui vient d'être achevé et n'est pas encore consacré comme église afin qu'il serve de nécropole aux grands hommes de France. Le bâtiment fut modifié en ce sens, et au fronton est placé l'inscription "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".

 

 

 

 

► 1791 - 4 avril Les cendres de Mirabeau sont déposées au Panthéon.

 

 

 

 

► 1791 - 7 avril Décret rendant incompatible les fonctions de député et ministre.

 

 

 

 

► 1791 - 13 avril Le pape renouvelle sa condamnation de la Constitution civile du clergé.

 

 

 

► 1791 - 17 avril La foule empèche la famille royale de se rendre à Saint-Cloud.

 

 

 

► 1791 - 7 mai L'assemblée autorise l'exercice du culte réfractaire. Culte réfractaire, prêtres "non-conformistes" qui célébrent la messe dans les paroisses.

 

 

 

► 1791 - 16 mai Robespierre demande la non-rééligibilité des membres de l'Assemblée nationale constituante à la législative.

 

 

 

 

► 1791 - 30 mai Discours de Robespierre contre la peine de mort. Robespierre propose à l'Assemblée de mettre fin à la peine de mort. Le législateur doit respecter la dignité humaine. Son discours ne sera que partiellement entendu et la loi autorise encore la peine de mort pour les chefs de partis décrétés rebelles par le corps législatif.

 

 

 

 

► 1791 - 2 juin Robespierre est élu accusateur et Duport président du tribunal criminel de Paris. Adrien Duport, de vieille noblesse de robe, conseiller au Parlement de Paris, Adrien Jean François Duport (1759-1798) s'y montre partisan des réformes. Il fait partie du "Comité des Trente" qui prépare les élections aux États généraux, où il est élu par la noblesse de Paris. Il s'oppose à la création de deux chambres et joue un rôle important dans la rédaction des lois relatives au droit et à la justice.

 

 

Avec Antoine Barnave et Charles Alexandre de Lameth, il forme le "triumvirat" qui s'efforce de modérer la Révolution. Ainsi, il est l'un des fondateurs du Club des Feuillants. Après la dissolution de l'assemblée constituante, il est élu président du tribunal criminel de Paris. À la suite de la journée du 10 août 1792, il quitte Paris et émigre en Angleterre, puis en Suisse où il meurt.

 

 

 

 

► 1791 - 14 juin Loi Le Chapelier interdisant les associations patronales et ouvrières. Cette loi qui doit son nom à Isaac René Guy Le Chapelier qui fut député du Tiers état aux États généraux et fonda le Club breton, plus tard Club des Jacobins, interdit le droit de grève, le droit de coalition et le droit d'association aux ouvriers. Jugement de Marat : “Nous sommes à Paris vingt mille ouvriers qui ne nous laisserons pas endormir par la bourgeoisie”. La loi Le Chapelier interdit l'action collective (et donc les corporations) parce qu'elle porte atteinte à la libre contractualité entre individus égaux.

 

 

La loi d'Allarde complètera celle-ci par la suppression des maîtrises et corporations et de toutes possibilités d'organisation collective quelqu'elle soit. L'origine de ces lois peut être recherchée dans l'idéologie rousseauiste dominante d'alors, qui stipule la bonté native de l'homme et en déduit par l'intermédiation du "Contrat Social" que la Société et donc l'État sont naturellement bons. Ces lois marqueront tout le XIXème siècle et expliquent les difficultés d'implantation du syndicalisme en France, il faudra attendre 1901 pour que la loi sur les associations les supprime complètement. 

 

 

La Loi Le Chapelier (du nom de l'avocat breton jacobin, Isaac Le Chapelier), promulguée en France en 14 juin 1791 est une loi instaurant la liberté d'entreprendre et qui proscrit les coalitions, en particulier les corporations, mais également les rassemblements paysans et ouvriers, ainsi que le compagnonnage. Son but premier était de favoriser une concurrence saine et d'éviter les ententes illicites sur les prix. Elle eut pour effet d'interdire les syndicats et les grèves. Elle suit de très près le décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791, à la fois dans ses objectifs et par sa proximité historique. Le décret d'Allarde contribuera aussi à établir la liberté d'exercer une activité professionnelle en affirmant le principe suivant : "Il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouve bon".

 

 

 

 

► 1791 - 20 juin Fuite de la famille royale. Depuis le mois d'octobre 1790, l'évasion du Roi a été soigneusement préparée mais le Roi ne s'est décidé à partir que sous la pression de Marie-Antoinette. L'évasion manquée des 20 et 21 juin 1791 est un épisode à première vue mineur, mais en réalité symbolique et déterminant, dans le cours de la Révolution française. La fuite de la famille royale à laquelle certains conseillers avaient pensé dés le 6 octobre 1789, et à plusieurs reprises depuis, est cette fois minutieusement préparée par Hans Axel de Fersen.

 

 

L'entourage de Louis XVI et de Marie-Antoinette d'Autriche avec au premier rang Axel de Fersen, favori de la reine, tenta d'organiser la fuite de la famille royale vers Metz, pour y rejoindre le marquis de Bouillé, général en chef des troupes de la Meuse, Sarre et Moselle, co-organisateur du plan d'évasion. Hans Axel de Fersen, Hans Axel von Fersen, appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou encore Axel de Fersen (4 septembre 1755 à Stockholm – 20 juin 1810 à Stockholm), comte suédois, est célèbre surtout pour sa liaison avec la reine Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1791 - 21 juin Arrestation de la famille royale à Varennes. Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants (Marie Thérèse de France et Louis Charles de France, futur Louis XVII) et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade champenoise de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fuit le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l'armée du marquis de Bouillé à Metz dans l'espoir de reconquérir le royaume. Mais le cortège royal est reconnu et le maître de poste de Drouet donne l'alerte. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi, mais l'Assemblée ne prendra aucune sanction. 

 

 

La famille royale est arrêtée à Varennes, dans la nuit du 20 au 21 juin, la famille royale est montée dans la lourde berline que le comte de Fersen a fait préparer. Louis XVI veut rejoindre les armées de Bouillé qui, à Metz, lui sont restées fidèles. D'étape en étape, la berline prend du retard. Au soir, à Sainte-Menehould, la berline s'arrête encore. On change les chevaux. Celui qui veut passer pour un boulanger, accompagné de sa femme et de ses enfants les mitrons, tend au maître du relais de poste un louis pour payer les chevaux. Jean-Baptiste Drouet s'étonne. Celui qui vient de lui donner cette pièce ressemble extraordinairement au roi Louis XVI qui figure sur le côté face de la pièce. La berline repart vers Metz.

 

 

Drouet part à bride abattue vers Varennes et se précipite chez le procureur-syndic de la commune. Il lui fait part de ses soupçons. Lorsque la berline arrive, la garde nationale barre la route. Le procureur, un certain Sauce, épicier, fait descendre la famille et la fait entrer dans sa boutique. Peu après minuit, le juge Destez que l'on a appelé parce qu'il a vécu à Versailles, reconnaît sans le moindre doute le roi qui est arrêté. Malgré l'arrivée, à la tête d'un détachement de cavaliers du duc de Choiseul qui s'impatientait de ne pas voir arriver la berline, le roi refuse le recours à la force. Il craint que l'un ou l'autre des membres de sa famille ne soit blessé.

 

 

A 6 heures du matin, des émissaires de l'Assemblée nationale arrivent. A 8 heures, on reprend la route de Paris. La monarchie n'est plus. Varennes-en-Argonne est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine. La ville s'est rendue célèbre par l'épisode de l'arrestation de Louis XVI et de sa famille, le 21 juin 1791 au soir. Ceux-ci voulaient rejoindre des troupes restées fidèles à la monarchie à Montmédy. Le roi y fut arrêté grâce à Jean-Baptiste Drouet, maître de poste de Sainte-Menehould, qui l'avait reconnu lors de son passage dans sa ville, et qui réussit à précéder les voitures royales à Varennes pour alerter la population locale.

 

 

 

 

► 1791 - 25 juin Retour de la famille royale à Paris. La fuite du Roi sème le désordre à l'Assemblée ! Quel sort doit-on lui réserver ? Alors que la constitution est quasiment terminée, les députés de droite sont opposés à l'institution d'une république où le Roi n'aurait plus sa place; ils soutiennent la thèse de l'enlèvement de la famille royale. Mais les députés de gauche et plus particulièrement les Jacobins affirment leur désir d'instaurer une véritable démocratie (les députés partisans du veto royal se regroupèrent à droite du président, les opposants à ce veto se rassemblant à gauche sous l'étiquette de patriotes) : il n'est plus question de faire confiance à un roi qui joue un double jeu !

 

 

Danton, du club des Cordeliers, dit du Roi qu'étant soit un traître, soit un imbécile il ne peut plus régner. L'Assemblée se contente donc de suspendre momentanément les fonctions du Roi. Le peuple est en colère contre le Roi et contre le parlement qui ne sait pas trancher. Le retour aux Tuileries allait, dans les faits, sceller le destin tragique de la famille royale. Le ralliement de Louis XVI à la Constitution, et son serment de fidélité, ayant peu de poids face à de supposées trahisons, dont la tentative de fuite constituait un symbole éclatant.

 

 

Quinze mois après la fin "tragi-comique" de l'équipée le 21 juin 1791, le roi était déchu de son titre royal avec la proclamation de la République (21 septembre 1792), puis jugé devant la Convention nationale, condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793, sort partagé ultérieurement par Marie-Antoinette et par Madame Élisabeth, soeur du roi, tandis que jeune dauphin, "Louis XVII", mourait de maladie, faute de soins, dans sa prison du Temple le 8 juin 1795.

 

 

 

 

► 1791 Le duc d'Orléans (Louis Philippe d'Orléans, Philippe Égalité) renonce à la régence. Louis XVI est déchu depuis son retour de Varennes. Parce que les frères du roi (appellé Louis XVIII, futur Charles X) sont émigrés, la Constitution permet que le duc d'Orléans assume la régence jusqu'à la majorité du Dauphin Louis (Louis Charles de France, Louis XVII). Danton et Laclos poussent le duc à faire état de ses droits. L'influence de la maîtresse du duc, Madame de Genlis, l'emporte. Il fait insérer une profession de foi dans plusieurs journaux révolutionnaires par laquelle il renonce à la régence et déclare qu'il préfère rester un simple citoyen. 

 

 

Philippe Égalité, Louis Philippe d'Orléans (1747-1793), Louis Philippe II Joseph d'Orléans, duc de Chartres, puis duc d'Orléans (1785-1792), connu sous le surnom de Philippe Égalité après 1792, est né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747 et guillotiné à Paris le 6 novembre 1793. Fils de Louis Philippe d'Orléans (1725-1785), duc d'Orléans, dit "le Gros", et de Louise Henriette de Bourbon-Conti († 1759), il fut titré duc de Montpensier à sa naissance (1747-1752), puis porta le titre de duc de Chartres de la mort de son grand-père à celle de son père (1752-1785). Il devint alors duc d'Orléans et premier prince du sang.

 

 

 

 

► 1791 - 11 juillet Décret ordonnant le retour des émigrés.

 

 

 

 

► 1791 - 11 juillet Les cendres de Voltaire sont transférées au Panthéon. Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie.

 

 

Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre".

 

 

 

 

► 1791 - 15 juillet L'Assemblée Nationale confirme l'inviolabilité du roi. L'Assemblée décrète que le Roi est innocent, il est dit irresponsable, seul Bouillé est coupable de "l'enlèvement". Le clud des Cordeliers mené par Danton ne tarde pas à réagir : une pétition circule pour que la Nation juge le Roi. Le Club des Jacobins hésite encore à dénoncer ce décret de l'Assemblée. Cette décision va fractionner quelque jours plus tard le club des Jacobins, les partisans du maintien de la monarchie quittent les Jacobins et rejoignent "les Feuillants". La foule, quant à elle, a pris parti pour le procès et le 15 juillet, plusieurs milliers de manifestants sont sur le Champ-de-Mars où la veille était fêtée la prise de la Bastille.

 

 

 

 

► 1791 - 15 juillet Bouillé est déféré par contumace devant la Haute-Cour pour le prétendu enlèvement du roi.

 

 

 

 

► 1791 - 16 juillet Scission au sein des Jacobins, formation des Feuillants auxquels adhèrent La Fayette, Barnave. Le Club des Feuillants est issu d'une scission du Club des Jacobins le 16 juillet 1791, après la fuite du roi et son arrestation à Varennes. Ses premières séances se tiennent au Palais-Royal, puis dans l'ancien couvent des Feuillants, situé près des Tuileries, qui est à l'origine de son nom. Ses membres, qui varient entre 160 et 264, regroupent les modérés, qui sont favorables à une monarchie constitutionnelle et à la Constitution de 1791.

 

 

Parmi eux, Bailly, Barnave, Duport, La Fayette, Lameth, Sieyès, Louis Ramond (1755-1827), Paul Henri Marron, pasteur protestant. Le Club des Feuillants, de tendance monarchiste constitutionnelle est issu, en mai 1790, des restes d'une scission de la partie modérée du Club des Jacobins, le Club de 1789, le 16 juillet 1791, après la fuite du roi et son arrestation à Varennes. Ce club a été à l'origine fondé afin de balancer l'influence de plus en plus grande des Jacobins radicaux. Ses premières séances se tiennent au Palais-Royal, puis dans l'ancien couvent des Feuillants, situé près des Tuileries, qui est à l'origine de son nom.

 

 

 

 

► 1791 - 17 juillet Fusillade du Champ-de-Mars contre les pétitionnaires demandant la déchéance du roi (50†). Le massacre des pétitionnaires au Champ-de-Mars. Les Parisiens étaient invités par les Cordeliers et les Jacobins pour signer les pétitions demandant le jugement du Roi par la Nation et sa déchéance. Les députés qui craignaient une émeute chargent la garde nationale de veiller à l'ordre public. Cependant, sous l'autel de la patrie où les pétitions ont été entreposées, les pétitonnaires découvrent deux hommes et, les prenant pour des provocateurs royalistes et des traîtres, les égorgent.

 

 

L'Assemblée, mise au courant de ces troubles, déclare les pétitionnaires "criminels de lèse-nation" et dépêche La Fayette et ses troupes sur les lieux. Un coup de feu est tiré à leur arrivée mais La Fayette garde son calme et tente d'éviter un bain de sang. Cependant, ce drame affole les députés qui demandent à Bailly de l'Hôtel de ville d'intervenir avec ses troupes; celles-ci arrivent sur le Champ-de-Mars, drapeau rouge en tête; un nouveau coup de feu part de la foule et, sans sommations, les bataillons chargent la foule de toutes parts… Lorsque tout est fini, on découvre des dizaines de cadavres, femmes et enfants compris. Le nombre de morts n'a pu être déterminé.

 

 

 

 

► 1791 - 19 juillet Décret organisant la police municipale et correctionnelle.

 

 

 

 

►1791 - 22 juillet L'Assemblée nationale réitère sa proclamation de la liberté absolue des ventes et menace de destitution les officiers municipaux qui taxeraient les grains et le vin.

 

 

 

 

► 1791 - 28 juillet Décret sur l'organisation de la Garde Nationale.

 

 

 

 

► 1791 juillet La publication du livre de Saint Just, 'l'Esprit de la Révolution et de la Constitution de la France' ne passe pas inaperçu et on se l'arrache dans tout Paris. Saint Just prend un parti radical pour les Jacobins avec à leur tête Robespierre. Saint Just, Louis Antoine Léon de Saint Just est un homme politique français, né à Decize (Nièvre) le 25 août 1767 et mort guillotiné à Paris le 28 juillet 1794. Il fut surnommé l'"archange de la Terreur". Cet épisode eut probablement de l'influence sur son poème Organt, critique de la monarchie absolue et de la noblesse.

 

 

Il assiste aux débuts de la Révolution à Paris, puis part rejoindre sa famille à Blérancourt, où il devient lieutenant-colonel de la garde nationale en juillet 1789. Révolutionnaire exalté, il participe à la Fête de la Fédération en 1790, fait partie du cortège qui escorte Louis XVI au retour de sa tentative de fuite. Il fait la connaissance de Robespierre. Député en 1791 à l'Assemblée législative, on lui refuse le droit de siéger en raison de son âge. Il est élu de l'Aisne en 1792 à la Convention, et rejoint les Montagnards.

 

 

Il y est immédiatement un des principaux orateurs, aussi bien lors du procès de Louis XVI (lors duquel il prononce ces phrases selon une rhétorique implacable inspirée de Rousseau : "On ne peut régner innocemment", "Tout roi est un rebelle ou un usurpateur") que lors de la rédaction de la Constitution. Sa férocité se déchaîne contre ses adversaires girondins. Plusieurs fois membre du Comité de Salut Public, qui l'envoie comme représentant aux armées d'octobre 1793 à janvier 1794, à l'armée du Rhin. Il y rétablit la discipline, se faisant aimer des soldats, mais aussi par d'impitoyables exécutions, fait prendre Bitche et délivrer Landau. De retour à Paris, il est l'un des acteurs de la chute des dantonistes et des hébertistes. Il repart en mission le 28 avril, partisan de l'offensive à outrance, couronnée par les victoires de Courtrai et de Fleurus.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Rattachement d'Avignon à la France. Clément V, élu pape en 1305, s'installe à Avignon en 1309 ; quoique le dernier antipape se soit en 1429 soumis au souverain pontife de Rome, le Comtat Venaissin et même Avignon, abandonnée par les papes, n'ont pas cessé d'être administrés par leurs légats. En ce jour, l'assemblée nationale vote un décret par lequel la ville d'Avignon et le Comtat Venaissin sont rattachés à la France.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Louis XVI jure fidélité à la Constitution. Douze membres accueillent le roi de France et de Navarre, qui arrive à l'assemblée en carrosse. Lorsqu'il entre, les députés se lèvent. Faute d'avoir prévu un trône, on invite le roi à prendre place dans un fauteuil. Il se lève pour prononcer le serment constitutionnel, qui fait désormais de lui le “roi des Français”, et par lequel il reconnaît la souveraineté nationale. Lorsqu'il commence à parler, les membres de l'assemblée se rassoient. Humilié, le roi lui-même finit de prononcer son serment après s'être rassis. Désormais “le royaume est un et indivisible”.

 

 

 

 

► 1791 - 21 août Jourdan disperse les membres de la municipalité d'Avignon. Jean-Baptiste Jourdan (né à Limoges (France) en 1762 et mort à Paris le 23 novembre 1833, fut un Maréchal d'Empire, vainqueur de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). Député au Conseil des Cinq-Cents, il est à l'origine de la loi du 5 septembre 1798, qui rend le service militaire obligatoire. L'article premier de la loi énonce : "Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie". Tous les français de 20 à 25 ans, doivent effectuer un service militaire de 5 ans. (Loi Debrel-Jourdan).

 

 

En octobre 1798, il est nommé commandant de l'armée de Mayence, mais il est battu à Stockach le 25 mars 1799. Réélu au Conseil des Cinq-Cents, il tente en vain de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Napoléon Bonaparte le nomme néammoins inspecteur de l'infanterie et de la cavalerie, puis ambassadeur en république Cisalpine, administrateur général du Piémont, conseiller d'État. En 1804, il est promu maréchal et commande l'armée d'Italie, en 1807, un corps d'armée en Espagne. En 1814, il se rallie à Louis XVIII et devient pair de France. Il meurt à Paris le 23 novembre 1833.

 

 

 

 

► 1791 - 22-23 août Début de la révolte servile à Saint-DomingueSaint-Domingue est le terme utilisé entre le XVIIIe et le XIXe siècle pour désigner l'actuelle Haïti alors colonisée par la France. Les révolutionnaires français ayant décrété l'égalité de tous les hommes, les Noirs se révoltèrent et les planteurs durent s'enfuir. Les réfugiés de Saint-Domingue se réunirent dans l'hôtel de Massiac. Les plus actifs d'entre eux furent incarcérés dans l'hôtel de Talaru transformé en prison.

 

 

 

 

► 1791 - 27 août Déclaration de Pillnitz où l'Autriche et la Prusse menacent la France d'une intervention militaire. le roi de Prusse (Frédéric-Guillaume II de Prusse), l'empereur allemand Léopold II d'Autriche et l'Électeur de Saxe (Frédéric-Auguste Ier de Saxe) ont une entrevue à Pillnitz, en Saxe. À la suite de celle-ci, l'empereur exige des révolutionnaires français qu'ils rétablissent le roi de France dans la plénitude de ses droits. Depuis la fuite à Varennes, en effet, Louis XVI, beau-frère de l'empereur, avait été suspendu de ses droits.

 

 

La déclaration de Pillnitz est rédigée au château de Pillnitz en Saxe à la fin d'une conférence (du 25 au 27 août 1791) entre l'Empereur Léopold II et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse. La conférence traitait de la question polonaise et de la guerre entre l'Autriche et l'Empire ottoman. En dernière minute, le comte d'Artois, frère du roi de France (futur Charles X), non invité, arrachait la déclaration des deux monarques, après la fuite manquée de Louis XVI de France arrêté à Varennes et ramené de force à Paris (juin 1791). Les souverains demandaient le rétablissement du roi sur son trône et de ne pas porter atteinte à ses droits.

 

 

Ils attiraient l'attention de tous les souverains européens et les invitaient à "agir d'urgence au cas où ils seraient prêts". L'empereur Léopold menaca, à titre personnel, la France d'une guerre. Elle enthousiasma les émigrés qui y virent le signal d'une prochaine coalition européenne contre la France. Elle participa au commencement des guerres de la Révolution française. Bien que simple signe de solidarité avec les émigrés français et le roi de France, elle était sans contenu, parce que toute action était liée à un accord préalable des grandes puissances, et l'Angleterre (Pitt) était contre une guerre contre-révolutionnaire.

 

 

Cependant, en France, la propagande de l'aile gauche des révolutionnaires (dont Brissot) faisait de la déclaration de Pillnitz une vraie déclaration de guerre, dans le désir de radicaliser la révolution moyennant une guerre extérieure. Léopold II d'Autriche (né au château de Schönbrunn (près de Vienne) le 5 mai 1747, et mort à Vienne le 1er mars 1792), empereur élu des Romains, roi apostolique de Hongrie, roi de Bohême, archiduc souverain d'Autriche (1790–1792), grand-duc Léopold Ier de Toscane (1765–1790). Il était le troisième fils de François Ier, empereur des Romains, grand-duc François II de Toscane, ex-duc François III de Lorraine et de Bar, et de son épouse Marie-Thérèse Ière, reine de Hongrie et de Bohême, archiduchesse souveraine d'Autriche. Frédéric-Guillaume II de Prusse (25 septembre 1744 à Berlin - 16 novembre 1797), fut un roi de Prusse.

 

 

 

 

► 1791 - 3 septembre L'Assemblée Nationale adopte le texte définitif de la nouvelle constitution. La France a sa première constitution. Toutes les lois votées depuis 1789 y sont inscrites ainsi que l'organisation de l'État qui en découle. L'essentiel : - le Roi ne dispose plus que d'un pouvoir de véto suspensif de trois ans sur les décrets de l'Assemblée, - le droit de déclarer la guerre et de conclure des traités est dévolu à l'Assemblée, - les députés sont élus par une partie des citoyens : les citoyens actifs (qui payent plus de trois jours de travail d'impôt).

 

 

La Constitution de 1791 est votée par l'Assemblée constituante du 3 au 14 septembre 1791. Ce texte, première constitution écrite qui transfert la souveraineté du Roi à la nation. Les prérogatives du roi deviennent les prérogatives de la nation que le Roi exerce au nom de la nation. Fondée sur le principe de la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs, elle institua en France une monarchie constitutionnelle.

 

 

 

 

► 1791 - 10 septembre - Assemblée Nationale, important rapport ; Talleyrand pose le premier la question de la langue et de la nation. Une singularité frappante de l'état dont les français se sont affranchis, est sans doute que la langue nationale, qui chaque jour étendait ses conquêtes au-delà des limites de la France, soit restée au milieu des français comme inaccessible à un si grand nombre de ses habitants, et que le premier lien de communication ait pu paraître, pour plusieurs des contrées une barrière insurmontable.

 

 

Une telle bizarrerie doit, il est vrai, son existence à diverses causes agissant fortuitement et sans dessein ; mais c'est avec réflexion, c'est avec suite que les effets en ont été tournés contre les peuples. Les Écoles primaires vont mettre fin à cette étrange inégalité : la langue de la Constitution et des lois y sera enseignée à tous ; et cette foule de dialectes corrompus, derniers restes de la féodalité, sera contrainte de disparaître : la force des choses le commande.

 

 

 

 

► 1791 - 13 septembre Une délégation de députés présente la nouvelle constitution au Roi.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre Le roi prête serment à la constitution devant l'assem-blée.

 

 

 

 

► 1791 - 14 septembre L'assemblée vote le rattachement d'Avignon à la France. L'Assemblée constituante vote la réunion à la France d'Avignon et du Comtat venaissin. La "ville des Papes", industrielle et marchande, avait choisi dès les premiers évènements de la révolution française de s'opposer à la papauté, contrairement aux autres cités du Comtat, plus rurales et plus conservatrices. Le décret du 14 septembre met un terme au débat. Avignon, capitale du Comtat Venaissin, est donc restée possession pontificale jusqu'au rattachement du Comtat à la France le 14 septembre 1791. À la création du département de Vaucluse le 12 août 1793, la ville en devient le chef-lieu.

 

 

 

 

► 1791 - 16 septembre Décret sur la police de sûreté la justice criminelle et les jurys.

 

 

 

 

► 1791 - 28 septembre Abolition de l'esclavage en France mais pas dans les colonies.

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre Louis XVI renouvelle son serment lors de la dernière séance de l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre : Dissolution de l'Assemblée constituante. Élections législatives en septembre (60 à 75% d'abstentions).

 

 

 

 

► 1791 - 30 septembre Wolfgang Amadeus Mozart compose 'la flûte enchan-tée'. Mozart achève La flûte enchantée qui est considérée comme l'opéra maçonnique par excellence. Cet opéra en deux actes et en allemand reçoit un bel accueil lors de sa première à Vienne. Les représentations dans les mois et les années qui suivirent furent nombreuses. Malheureusement, Mozart meurt en décembre 1791 avant d'avoir pu goûter tout le succès de son oeuvre. 'La Flûte enchantée' (titre original allemand : Die Zauberflöte) est un opéra en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret de Emanuel Schikaneder. La première représentation eut lieu à Vienne, le 30 septembre 1791 au Theater an der Wien.

 

 

 

 

► 1791 ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE (1791-1792)

 

 

 

 

► 1791 - 1er octobre Ouverture de l'Assemblée législative et première réunion (fin le 20 septembre 1792). Elle est composée de députés assez jeunes (les membres de la Constituante ne sont pas autorisés à se représenter), riches (régime électoral du marc d'argent). La droite est formée par le groupe des Feuillants (250 députés), qui suivent les triumvirs (Barnave, Duport, Lameth) et La Fayette. À gauche, les Jacobins (150 députés) sont dirigés par Brissot, Condorcet, Vergniaud, Guadet, Gensonné. Les discutions au Club des Jacobins influencent les débats à l'Assemblée (influence de Robespierre qui n'est pas député). Au centre, une majorité (350 députés) très attachée à la Constitution et à la Révolution, se présente comme indépendante, puisque non affiliée à un club.

 

 

Début de l'Assemblée législative et de la monarchie constitutionnelle. La nouvelle Asssemblée nationale législative a pris la place de l'Assemblée Constituante. Les députés de la précédente ne pouvant se représenter, ce sont des personnages nouveaux en politique qui les remplacent. Les aristocrates contre-révolutionnaires ont disparu au profit des monarchistes constitutionnels. L'Assemblée se compose d'environ 160 monarchistes constitutionnels (les Feuillants), 250 députés prêts à se ranger d'un côté ou d'un autre, 300 députés proches des Jacobins et des purs Jacobins. A le première réunion de l'Assemblée, Louis XVI impose son autorité face à ces jeunes députés et espère reprendre en main l'Assemblée. 

 

 

L'Assemblée législative (1er octobre 1791 - 21 septembre 1792) fut créée par la constitution de 1791, elle succéda à l'Assemblée constituante. Formée d'hommes nouveaux, l'Assemblé constituante ayant décidé qu'aucun de ses membres ne pourrait être éligible, elle représentait en majorité la bourgeoisie aisée, le suffrage étant censitaire. L'Assemblée législative eut à faire face aux difficultés économiques, financières, à l'agitation religieuse et contre-révolutionnaire animée par le clergé réfractaire. Voulue aussi par la cour -Louis XVI comptait sur les échecs militaires pour reprendre en main le pays-, la déclaration de guerre à l'Autriche (20 avril 1792), votée à l'unanimité moins sept voix (dont celle de Maximilien de Robespierre) inaugura sous l'Assemblée législative un conflit qui devait durer, avec de courts répits, 23 ans, jusqu'à la bataille de Waterloo (18 juin 1815).

 

 

Après les journées révolutionnaires du 20 juin 1792 et surtout le 10 août 1792, l'Assemblée législative vota la suspension du roi. La mise en place d'une nouvelle Assemblée élue au suffrage universel, la Convention fut décidée. Une monarchie constitutionnelle est un type de régime politique qui reconnaît un monarque élu ou héréditaire comme chef de l'État, mais où une constitution (série de lois fondamentale) limite les pouvoirs du monarque. Les monarchies constitutionnelles modernes ont le plus souvent un système de séparation des pouvoirs et le monarque est le chef (symbolique) de la branche exécutive.

 

 

 

 

► 1791 Partout en France, l'ordre public est en danger: - les Vendéens sont à la limite de la guerre civile, le soutien au clergé et à l'ordre monarchique est très puissant, - des massacres sont perpétrés en Avignon par des patriotes extrêmistes. Le conflit entre monarchistes constitutionnels (proches du clergé) et les patriotes extrêmistes redouble de violence partout en France.

 

 

 

 

► 1791 - 4 octobre Les nouveaux députés prêtent serment à la constitution.

 

 

 

 

► 1791 - 7 octobre Le roi est reçu par l'Assemblée Législative.

 

 

 

 

► 1791 - 16 octobre Mort du secrétaire-greffier de la commune, Lescuyer, lors du soulèvement à Avignon. Un notaire patriote, Nicolas Lescuyer, est traîné dans la nef et assassiné sur les marches de l'autel. Cet événement déclenche, en représailles, les effroyables massacres de la prison de la Glacière.

 

 

 

 

► 1791 - 16 octobre Massacre dans la prison de La Glacière par des révolution-naires en représailles. Émeute contre-révolutionnaire à Avignon. A la suite de la mort du secrétaire-greffier de la commune, Lescuyer, massacre des détenus de la prison de la Glacière par une bande de révolutionnaires sour les ordres de Jourdan, dit "Coupe-Têtes". Massacres de la Glacière, qui se sont produits à Avignon les 16 et 17 octobre 1791 sont un drame bien connu des historiens de la Révolution mais il leur est difficile de l'intégrer dans le déroulement et l'enchaînement des événements au plan national.

 

 

En France, en 1791, on n'en est pas encore aux violences de la période de la Terreur qui s'ouvre avec les massacres de septembre 1792. Une soixantaine de personnes sont sommairement exécutées à Avignon dans une tour du Palais des Papes, après le lynchage par la foule d'un administrateur municipal soupçonné à tort de vouloir saisir les biens des églises.

 

 

 

 

► 1791 - 31 octobre Décret sommant le comte de Provence (futur Louis XVIII de France) de rentrer en France sous peine d'être déchu de ses droits au trône.

 

 

 

 

► 1791 - 9 novembre Décret sommant les émigrés de rentrer en France sous peine d'être déclarés suspects de conjuration.

 

 

 

 

► 1791 - 11 novembre Veto du roi contre les décrets sur les émigrés. Le Roi oppose par trois fois son veto aux décrets de l'Assemblée nationale. C'est le seul droit que lui autorise la Constitution : les décrets ne sont pas applicables s'ils ne sont pas signés du Roi et il sait en jouer. Aussi refuse-t-il de signer le décret qui ordonne aux émigrés de regagner la France. Et celui relatif aux prêtres réfractaires (qui refusent de prêter le serment civique...).

 

 

 

 

► 1791 - 16 novembre Pétion est élu maire de ParisJérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794), révolutionnaire français. Élu de Chartres du Tiers état aux États généraux. Un des chefs de file des jacobins, il siégea à gauche à l'Assemblée constituante. Lors de la fuite à Varennes (juin 1791), il est chargé avec Antoine Barnave et Charles César de Fay, comte de Latour-Maubourg, de ramener à Paris la famille royale. Monarchiste constitutionnel, il est élu maire de Paris en novembre 1791 face à La Fayette.

 

 

Par son absence de réaction il facilita la manifestation antiroyaliste du 20 juin 1792 contre Louis XVI et demanda la déchéance du roi le 3 août 1792. Élu à la Convention par l'Eure et Loire : il en est le premier président (20 septembre 1792), il se heurte à Robespierre et s'allie aux Girondins. Aussi est-il proscrit le 2 juin 1793, il tente de soulever la Normandie contre la Convention, mais il échoue. Son arrestation fut ordonnée mais il parvint à s'échapper, se cachant dans les environs de Bordeaux où il se donna la mort.

 

 

 

 

► 1791 - 25 novembre Les prêtres réfractaires sont astreints au serment. Les prêtres réfractaires ne sont plus tolérés. Ceux d'entre eux qui s'entêteront à refuser de prêter le serment civique ne recevront plus l'indemnité à laquelle ils avaient jusqu'alors droit. La résistance obligerait qui plus est à les éloigner par la force de leur église. Il leur est interdit d'acheter, ou même de louer, un édifice pour y célébrer le culte.

 

 

 

 

► 1791 - 29 novembre Décret demandant aux électeurs de Trèves et de Mayence la dispersion des émigrés.

 

 

 

 

► 1791 - 29 novembre Décret demandant aux prêtres un nouveau serment civique sous peine d'être déclarés suspects.

 

 

 

 

► 1791 - 3 décembre Rupture des relations diplomatiques entre la France révolutionnaire et l'Autriche. Vienne envoie à Paris le conclusum de la Diète de Ratisbonne du 6 août 1791, qui subordonne l'affaire des princes possessionnés à la politique autrichienne. La lettre de Léopold II d'Autriche qui accompagne l'envoi de ce conclusum est interprété comme une rupture diplomatique définitive entre les princes possessionnés et Louis XVI, chargé par Merlin de Douai, le 28 novembre 1790, de mener les négociations. Princes possessionnés, la France révolutionnaire face à l'affaire des princes possessionnés en Alsace.

 

 

A l'Assemblée nationale, entre 1789 et 1792, les débats à propos de l'Alsace sont dominés par une question d'ordre diplomatique : l'affaire des princes possessionnés, c'est-à-dire des princes d'Empire qui possèdent dans cette province des propriétés, souvent d'importantes seigneuries, et qui voient d'un très mauvais oeil les initiatives révolutionnaires. Diète de Ratisbonne, assemblée du Saint-Empire romain germanique composée de représentant des villes, de nobles et d'ecclésiastiques. La diète, réunie par l'empereur, devient permanente au XVIIe siècle et se fixe à Ratisbonne. Elle est remplacée en 1815 par le Bundesrat, lui-même transformé en Reichstag en 1871. Aujourd'hui, l'Assemblée allemande se nomme le Bundestag.

 

 

 

 

► 1791 - 5 décembre mort de Wolfgang Amadeus Mozart. Alité et fortement affaibli, le brillant compositeur autrichien commence à composer son Requiem. Alors qu'il est veillé par sa femme et sa belle-soeur, il réalise avec tristesse qu'il ne pourra pas le terminer. Mozart s'éteint le 5 décembre à l'âge de 35 ans, dans l'indifférence générale. Le compositeur sera enterré à Vienne dans une fosse commune. C'est l'un de ses élèves Süssmayer qui achèvera son Requiem.

 

 

 

 

► 1791 - 9 décembre Le comte de Narbonne Lara est nommé ministre de la guerre. Narbonne, Louis-Marie Narbonne Lara, comte, général (1755-1813). Né à Colarno dans le duché de Parme, il serait soit le fils naturel de Louis XV, soit celui d'un noble espagnol. Sa mère devient dame d'honneur de Madame Adélaïde de France (fille de Louis XV). Il fait ses études au collège de Juilly, entre ensuite dans l'armée et devient l'amant de Madame Germaine de Stael.

 

 

En 1790, il est nommé commandant de la garde nationale du Doubs, et en 1791, il accompagne à Rome Mesdames Adélaïde et Louise-Victoire de France. Nommé ministre de la Guerre peu après l'ouverture de l'Assemblée législative (1791), il le restera jusqu'au 2 mars 1792 et durant son ministère il prépare la France à la guerre. Après le 10 août 1792, il émigre à Londres puis, l'Angleterre étant entré en guerre contre la France, il passe en Suisse et en Allemagne.

 

 

 

 

► 1791 - 14 décembre Discours de Louis XVI devant l'Assemblée contre les nations étrangères.

 

 

 

 

► 1791 - 19 décembre Veto du roi sur les décrets portant sur les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1791 - 27 décembre L'assemblée reconnaît la citoyenneté aux Juifs de l'Est.

 

 

 

 

► 1791 - 29 décembre Discours de Brissot à l'assemblée en faveur de la guerre.

 

 

 

 

► 1791 à 1824 - naissance et mort de Théodore Géricault. Peintre français. L'oeuvre de Géricault, profondément réaliste, sera marquée par les heures sombres que connaîtra la France à son époque. Admirateur de Rubens, le peintre affichera une prédilection pour les couleurs, le mouvement, l'énergie. Il approfondira la technique de Gros consistant à faire jaillir les figures de la toile. Né d'une famille royaliste, il rejoint Paris, à 17 ans, pour l'atelier de Guérin et celui de David, où il croisera notamment Delacroix.

 

 

Pendant cette période, il peint 'La Méduse' tableau relatant le naufrage du navire et la survie d'une partie de son équipage sur un radeau de fortune. Ce tableau est d'ailleurs représentatif de son oeuvre, à savoir un soucis constant de la représentation du réel, qu'il soit constitué de faits divers ou simplement le reflet de la vie courante. On peut ainsi citer ses nombreuses représentations de chevaux et de courses, et dans un genre différent sa célèbre série des "monomanies" constituée de portraits d'aliénés.

 

 

Ce choix du réel lui attire tour à tour les louanges ou les foudres de la critique. Quand il meurt, il laisse inachevés de grands projets, restés à l'état d'esquisses, traitant de l'abolition de l'esclavage, l'Inquisition et la traite des Noirs. Géricault a introduit dans la peinture le mouvement, la couleur, et les thèmes réalistes qui permettent de parler, à partir de Delacroix son héritier spirituel, d'une nouvelle école: le romantisme.

 

 

 

 

► 1791 Olympe de Gouges écrit 'Déclaration des droits de la Femme'. Olympe de Gouges, Marie Gouze, (7 mai 1748, 3 novembre 1793) plus connue sous le nom d'Olympe de Gouges était une journaliste et auteure de théâtre française, condamnée à mort et guillotinée en raison de ses idées girondines, durant la Révolution française. En 1789, elle se lance dans la Révolution en défendant le principe d'une monarchie modérée. Amie de Condorcet et de Marivaux, elle admire Mirabeau et La Fayette.

 

 

Elle s'oppose notamment à l'esclavage. Olympe de Gouges défend également avec ardeur les droits des femmes. Elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dans laquelle elle affirme l'égalité en droit des deux sexes et demande qu'on rende à la femme ses droits naturels. Elle demande la suppression du mariage et l'autorisation du divorce. Elle émet à la place l'idée d'un contrat annuel renouvelable signé entre concubins et milite pour la libre recherche de la paternité.

 

 

En 1793, elle prend la défense de Louis XVI qu'elle ne juge pas coupable en tant qu'homme mais uniquement comme souverain et s'oppose à Marat et Robespierre. Solidaire des girondins après les journées de mai-juin 1793, elle est accusée d'être l'auteure d'une affiche girondine. Le 20 juillet 1793, elle est arrêtée. Elle tombe malade en prison et parvient à être transférée pour un mois dans la pension de Madame Mahay. Il lui aurait été facile de s'en échapper ; elle souhaite cependant se justifier devant le tribunal, dont elle pense qu'il la blanchira de toute accusation. Elle est condamnée à mort et guillotinée le 12 brumaire an II (3 novembre 1793). Sa dernière lettre fut pour son fils, qui la reniera l'année suivante par peur d'être inquiété.

 

 

 

 

► 1792 - Les souverains étrangers voyaient au départ la Révolution sans déplaisir, escomptant un affaiblissement de la France sur la scène internationale. Mais après les dérapages du printemps 1792, ils s'inquiètent pour le roi et craignent une contagion révolutionnaire. Louis XVI, son entourage et les émigrés français les poussent à intervenir. De leur côté, les révolutionnaires se prennent à espérer une guerre victorieuse qui consoliderait la monarchie.

 

 

Sur la base de ce très mauvais calcul, le 20 avril 1792, l'Assemblée législative et le roi Louis XVI déclarent la guerre au "roi de Bohême et de Hongrie", en fait le puissant archiduc d'Autriche (Charles Louis d'Autriche) et empereur d'Allemagne (Frédéric-Guillaume II de Prusse). Dès l'été, la France est envahie par les armées prussiennes et autrichiennes pendant que le duc de Brünswick, qui commande les armées prussiennes menace les Parisiens d'un mauvais sort.

 

 

Le 10 août 1792, la foule envahit le palais des Tuileries et fait enfermer le roi et sa famille dans la prison du Temple. Le 2 septembre, des milliers de prisonniers d'opinion sont massacrés par la foule à l'instigation de Marat. L'Assemblée législative aura échoué en moins d'un an et avec elle la première expérience de monarchie constitutionnelle en FranceLa Convention, première république. Une nouvelle assemblée est élue au suffrage universel (à l'exclusion des femmes) et non plus comme précédemment au suffrage censitaire (seuls ont le droit de voter et de se faire élire les hommes assez aisés pour payer un minimum d'impôt).

 

 

Le 20 septembre 1792, à Valmy, en Argonne, les Prussiens sont repoussés de manière inattendue par les Français, au chant de la Marseillaise, et repassent la frontière. Le 20 septembre 1792, l'assemblée de la Convention (un nom emprunté aux Américains) se réunit pour la première fois. Le 21 septembre 1792, les députés de la Convention proclament l'abolition de la monarchie. Le 22 septembre 1792, ils décident sur une proposition de Jacques Danton, que désormais, les actes publics seront datés de "l'An I de la République".

 

 

C'est de cette manière "furtive", selon le mot de Robespierre, que la France se découvre en République. L'assemblée met sans tarder le roi en accusation. Le procès se déroule à la Convention même. Il réveille l'opposition entre deux clans politiques : - les Girondins ou Brissotins (ainsi nommés parce que leur chef de file est le député Brissot et beaucoup viennent du département de la Gironde) : ils veulent maintenir les institutions décentralisées mises en place en 1789, - les Montagnards (ainsi nommés parce qu'ils siègent dans les travées les plus élevées de l'Assemblée !) : ils sont menés par Robespierre, Danton, Saint Just, Marat,... Ils veulent instaurer la dictature pour sauver les acquis de la Révolution et chasser. Dans un premier temps, les Girondins semblent l'emporter car la menace étrangère recule partout.

 

 

Les armées révolutionnaires triomphent à Jemappes, en Belgique (une possession autrichienne). Montagnards, pendant la Révolution française les députés de l'Assemblée législative de 1791 siégeant sur les bancs les plus hauts de l'Assemblée (la Montagne) prirent le nom de montagnards. Favorables à la République, dominés par Georges Jacques Danton, Jean-Paul Marat et Maximilien de Robespierre, ils connurent leur apogée au printemps de 1793 avec 300 députés à la Convention, pour la plupart élus de la Seine et des grandes villes.

 

 

Hostiles à la monarchie, favorables à une démocratie centralisée, les montagnards, proches de la petite bourgeoisie, s'appuyèrent sur les sans-culottes et combattirent les Girondins, représentants de la bourgeoisie aisée, qu'ils finirent par évincer du pouvoir (2 juin 1793). Dominant la Convention et le Comité de Salut Public, ils imposèrent une politique de Terreur et éliminèrent les Enragés (hébertistes), favorables à Jacques-René Hébert et les Indulgents proches de Georges Jacques Danton.

 

 

Après la chute de Maximilien Robespierre et de ses partisans (9 thermidor an II, 27 juillet 1794), les montagnards tentèrent de s'opposer à la Convention thermidorienne- Montagnards. (on dirait aujourd'hui gouvernement plutôt de gauche) Députés de la Montagne, c'est-à-dire installés sur les bancs situés en haut dans l'Assemblée législative. Journalistes, avocats, prêtres défroqués et révolutionnaires bourgeois, ils se signalent rapidement par leur position extrémiste.

 

 

Les montagnards les plus célèbres s'appellent Barras, Fouché, David, Desmoulins, Fabre d'Eglantine, Saint Just… et surtout Robespierre, Danton et Marat. Ils éliminent les girondins, les hébertistes et les dantonistes avant de s'autodétruire (9 thermidor an II, (27 juillet 1794). Les députés de l'extrême gauche qui siégèrent dans les Assemblées de la Deuxième République adoptèrent le surnom de montagnards. 

 

 

Les hébertistes sont les partisans de Jacques-René Hébert. Les hébertistes furent les ardents propagateurs du culte de la Raison et soutinrent avec force le mouvement de déchristianisation. Ils furent les principaux artisans de la chute des girondins (31 mai et 2 juin 1793), réclamèrent la guerre à outrance tant civile qu'extérieure. Ils firent pression sur la Convention réclamant certaines mesures politiques (loi des suspects, 17 septembre 1793) et économiques (loi du maximum général, septembre 1793). Le Comité de salut public, ainsi menacé sur sa gauche, décida l'arrestation des hébertistes.

 

 

La fin des chefs ultra-révolutionnaires désorienta profondément le mouvement populaire de la sans-culotterieGirondins, nom donné à un groupe politique pendant la révolution française, qui siégea à l'Assemblée législative et à la Convention nationale parce qu'il était composé de plusieurs députés des bords de la Gironde. Ses membres, pour la plupart, inscrits au Club des Jacobins, étaient considérés comme les plus radicaux de l'assemblée, avec les députés de Paris, emmenés par Robespierre, qu'on nommaient les Montagnards.

 

 

Ce fut cependant la question de l'opportunité de la guerre qui les séparèrent. Les Girondins pronèrent la guerre contre ceux qui, en Europe, encourageaient la résistance aux lois révolutionnaires ou n'observaient pas un gage de neutralité en désarmant les émigrés. Les Girondins. (on dirait aujourd'hui gouvernement plutôt de droite) Tirant leur nom de la Gironde, dont plusieurs membres sont députés (Brissot, Condorcet, Roland de la Platière…), les Girondins constituent au départ de la Révolution un rassemblement de journalistes, avocats et hommes d'affaires assez enclins à maintenir le roi au pouvoir dans une monarchie constitutionnelle.

 

 

Leurs illusions s'effondrant avec la chute de la royauté proclamée le 10 août 1792, ils siègent encore quelque temps (à droite) de la Convention nationale, avant d'affronter vivement les révolutionnaires plus extrêmes. Pour eux, la Révolution a atteint ses objectifs et doit cesser. Impuissants à empêcher le procès de Louis XVI et l'entrée en guerre de la France avec toutes les puissances aristocratiques européennes, ils sont bientôt balayés sous la pression des montagnards et des sans-culottes (juin 1793) Les têtes des chefs, condamnés par le tribunal révolutionnaire, tombent sous la guillotine en octobre 1793. 

 

 

Le duel Gironde/Montagne à la Convention, à la Convention nationale, la Gironde, composée essentiellement de députés des provinces fut installée à droite et la Montagne, composée des vingt-quatre députés de Paris et de plusieurs autres fut installée à gauche. Les Girondins dominaient l'Assemblée et, immédiatement, ils s'attaquèrent à la Commune de Paris et aux Montagnards, qu'ils tenaient pour responsables des massacres de septembre.

 

 

Ce fut Marat qui fut visé le premier. Bien qu'accusés de fédéralisme, les Girondins bénéficiaient de l'évolution favorable de la situation militaire (victoire de Jemappes, 6 novembre 1792) pour relancer la Convention girondine. Cependant, au procès du roi Louis XVI, les Girondins, en demandant l'appel au peuple, se rendirent suspects de tiédeur républicaine, en tentant de sauver le roi. L'évolution de la situation militaire (défaite de Neerwinden, 18 mars 1793, trahison d'un des leurs, Dumouriez, 5 avril 1793), et leur opposition contre l'institution du Tribunal révolutionnaire, les compromirent définitivement.

 

 

 

 

► 1792 - 2 janvier Discours de Robespierre aux Jacobins contre la guerre. Alors que l'Assemblée se prépare à la croisade révolutionnaire contre les autres pays européens, Robespierre refuse cette idée, car l'ennemi est ici, les vrais contre-révolutionnaires sont en France, cette guerre serait un atout pour eux. Comment risquer de se mesurer aux puissances étrangères avec un risque de guerre civile si fort. Au club des Jacobins, ces remarques sont entendues et l'on soupçonne les partisans de la guerre d'espérer la perdre. L'opinion des Français est acquise au discours pacifique de Robespierre.

 

 

 

 

► 1792 - 5 janvier Discours d'Isnard à l'assemblée en faveur de la guerre. Maximin Isnard, né à Grasse, le 16 novembre 1755, mort à Grasse, le 12 mars 1825, député du Var à la Convention nationale. Commerçant parfumeur à Draguignan, orateur violent, il fut élu à l'Assemblée législative, puis à la Convention nationale où il devint membre du Comité de Défense Générale, ancêtre du Comité de Salut Public, institué le 3 janvier 1793. Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 17 au 30 mai.

 

 

Ami des Girondins, il s'attaqua à la Commune et s'éleva contre l'action des sections parisiennes. Le 25 mai 1793, lors de sa présidence, il répliqua à une députation de la Commune de Paris, venant dénoncer l'arrestation d'Hébert par la Commission des Douze : "Si jamais la Convention était avilie, si jamais par une de ces insurrections qui depuis le 10 mars se renouvellent sans cesse, et dont les Magistrats n'ont jamais averti la Convention... si par ces insurrections toujours renaissantes il arrivait qu'on portât atteinte à la représentation nationale, je vous le déclare au nom de la France entière... Je vous le déclare au nom de la France entière, Paris serait anéanti... Bientôt on chercherait sur les rives de la Seine si Paris a existé...", ce qui suscita de vives protestations sur les bancs Montagnards.

 

 

Le 31 mai 1793, après ce virulent discours prononcé contre Paris, il résilia ses fonctions et échappa à la proscription des Girondins du 2 juin 1793. Il fut mis en accusation le 12 vendémiaire an II (3 octobre 1793) et se cacha jusqu'au 9 thermidor. Il rentra à la Convention le 14 frimaire an III (4 décembre 1794). Élu député au conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, il se rallia à Bonaparte. En 1802, il publia un petit traité : De l'immortalité de l'âme. A la Restauration, il se rallia à la royauté, ce qui lui permit d'éviter la proscription.

 

 

 

 

► 1792 - 25 janvier L'Assemblée nationale veut la guerre et lance un ultimatum à l'Autriche. Ce sont les Girondins qui sont à l'origine de cet acte, ceux-ci espèrent abattre la monarchie et posséder l'ensemble des pouvoirs politiques.

 

 

 

 

► 1792 - 9 février Les biens des émigrés sont mis sous séquestre.

 

 

 

 

► 1792 mars L'usage de la guillotine est approuvé par décret de l'Assemblée. Elle porte d'abord le nom de Louison.

 

 

 

 

► 1792 - 1er mars Mort de Léopold II d'Autriche, son fils François Ier d'Autriche lui succède. François Ier d'Autriche (Né à Florence le 12 février 1768 - Décédé à Vienne le 2 mars 1835), archiduc souverain d'Autriche (1792-1804) puis empereur d'Autriche (1804-1835), roi de Hongrie (1792-1835), roi de Bohême (1792-1835) et roi de Lombardie-Vénétie (1815-1835), fut également le dernier empereur (élu) des Romains (1792-1806) sous le nom de François II. Fils de Léopold II et de Marie-Louise d'Espagne, fille de Charles III d'Espagne et de Marie-Amélie de Saxe. Couronné roi de Hongrie à Buda le 6 juin 1792. Élu empereur des Romains le 7 juin 1792, puis couronné à Francfort-sur-le-Main le 14 juillet 1792. Couronné roi de Bohême le 5 août 1792.

 

 

 

 

► 1792 - 2 mars Les troupes françaises évacuent Aix-la-Chapelle.

 

 

 

 

► 1792 - 3 mars Meurtre de Simoneau, maire d'Étampes lynché par la foule. "L'affaire Simoneau" : Simoneau, riche tanneur, maire de la localité, fut massacré par la foule alors qu'il proclamait la loi martiale nouvellement votée par la Législative. Il était soupçonné d'être un accapareur et de soutenir la spéculation.

 

 

 

 

► 1792 - 9 mars Louis XVI renvoie Narbonne, il est remplacé par le Lieutenant Général marquis Pierre Marie de Grave au ministère de la guerre. Pierre Marie de Grave, Pierre Marie, marquis de Grave 1755-1825. Avant la Révolution Pierre Marie de Grave était colonel avec le titre de premier écuyer du duc de Chartres (futur Louis-Philippe Ier). Sous la Révolution, il fut promu maréchal de camp. Le 9 mars 1792, on l'appela au ministère de la Guerre en remplacement de Louis Marie Narbonne Lara. Charles François Dumouriez l'accusa d'être le responsable des défaites de son armée, ce qui amena Pierre Marie de Grave a démissionner le 8 mai 1792. Il émigra et revint en France après le Coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799).

 

 

 

 

► 1792 - 10 mars L'Assemblée met Lessart, ministre des affaires étrangères, en accusation. Claude Antoine Nicolas Waldec de Lessart, ami de Necker, grâce auquel il fut nommé contrôleur général des Finances (1790), il fut ensuite ministre des Finances (décembre 1790-avril 1791) puis des Contributions (avril-mai 1791) où il fut accusé de mauvaise gestion par Clavière et les Girondins. Ministre de l'Intérieur de janvier à novembre 1791, il fut accusé de sympathie pour les prêtres réfractaire. Devenu ministre des Affaires étrangères (1791) et hostile à la déclaration de guerre à l'Autriche (1792), il tomba sous les coups des Girondins et fut tué lors des massacres de septembre 1792. Montmorin, ancien ministre des Affaires étrangères, fut pendant quelques mois ministre de l'Intérieur par intérim.

 

 

 

 

► 1792 - 15 mars Création d'un ministère girondin autour de Roland, Clavière et Dumourriez. Ministère girondin, Louis XVI commet une faute. A l'instigation de Marie-Antoinette, il renvoie Narbonne dont l'impertinence l'a irrité. Il dresse ainsi contre lui la majorité de l'Assemblée. Brissot s'en prend à Lessart, le ministre des Affaires étrangères. Sa mise en accusation est votée, le ministère feuillant s'effondre. Les Girondins en sont venus à leurs fins : la royauté, si elle veut encore se survivre, ne peut plus que leur abandonner le pouvoir. C'est ce qu'elle fait. Louis XVI et Marie-Antoinette s'attendent à tout maintenant ; ils ont l'échafaud devant les yeux. Plus d'autre politique pour eux que celle du pire.

 

 

 

 

► 1792 - 23 mars Le gouvernement a changé : les Girondins sont au pouvoir. Brissot, leur chef, a dénonçé la trahison du Ministre des Affaires étrangères (Lessart) et tout le gouvernement a du démissionner. Le Roi a donc reformé un gouvernement et a été contraint de choisir de nouveaux ministres parmi les Girondins : Clavière aux Finances, Roland à l'Intérieur.

 

 

 

 

► 1792 - 25 mars Ultimatum français à François Ier d'Autriche. Ultimatum de la France à l'Autriche afin qu'elle disperse les émigrés et qu'elle arrête ses préparatifs d'armement.

 

 

 

 

► 1792 - 26 mars Loi d'Amnistie sur les crimes et délits liés à la Révolution en Avignon.

 

 

 

 

► 1792 - 4 avril Libération des responsables du massacre de la Glacière par des révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 10 avril Robespierre démissionne de son poste d'accusateur public du tribunal criminel de Paris.

 

 

 

 

► 1792 - 20 avril L'Assemblée législative déclare la guerre au roi de Bohême et de Hongrie, François Ier d'Autriche. Le motif invoqué est le refus du chancelier Autrichien de dissoudre le Congrès des Souverains. La grande majorité des députés a voté la guerre, seuls Robespierre et quelques autres s'y sont opposés. Mais l'organisation de l'armée ne fonctionne pas du tout et la plupart des hommes de troupes volontaires n'ont toujours pas reçu de fusils.

 

 

Marat, du Club des Cordeliers, ne manque pas de se moquer de cette armée dans son journal "L'Ami du peuple". Les Girondins (la majorité de l'Assemblée) l'interdisent de publication. Le roi et l'Assemblée législative déclarent la guerre à l'empereur François Ier d'Autriche. Celui-ci et son allié, le roi de Prusse, prennent aussitôt l'offensive. Au début, à la joie des contre-révolutionnaires, les armées françaises reculent. Mais, un élan patriotique imprévu se manifeste, scellant l'alliance du peuple en armes et de la Révolution et provoquant la chute de la royauté.

 

 

Louis XVI sera condamné pour trahison politique et exécuté le 21 janvier 1793. Les Guerres de la Révolution française désignent les conflits qui ont impliqué la France révolutionnaire contre d'autres pays européens, souvent coalisés, durant la période comprise entre 1792 (guerre contre l'Autriche) et le traité d'Amiens de 1802. Une distinction peut être faite entre la période dite de la première coalition (1792-1797) et la deuxième coalition (1798-1801), même si certains pays, et notamment le Royaume-Uni, étaient en guerre continue contre la France de 1793 à 1802.

 

 

Caractérisées par une ferveur révolutionnaire et des innovations militaires, ces multiples campagnes sauvèrent le régime révolutionnaire français, pourtant confronté à une sérieuse opposition européenne. De surcroît, les victoires qui s'ensuivirent contribuèrent à étendre de façon significative l'emprise territoriale de la France.

 

 

 

 

► 1792 - 25 avril Première exécution à la guillotine. On n'a guère fait encore que des essais sur des cadavres à l'hôpital Bicêtre. Place de Grève, la foule est nombreuse pour assister à la décollation de Jacques Pelletier, bandit de grand chemin. Inquiet des réactions que peut avoir cette foule, La Fayette a été prié de prendre toutes les dispositions pour protéger la machine dont la réalisation est fort chère. La foule est satisfaite de l'efficacité du mécanisme.

 

 

 

 

► 1792 - 26 avril Rouget de Lisle présente son 'chant de guerre pour l'armée du Rhin' ('Marseillaise'). La veille, on a appris la nouvelle de la déclaration de guerre à l'Autriche. Le maire de Strasbourg a commandé à un jeune capitaine de génie, qui est poète et mélomane, d'écrire un chant pour cette circonstance. Le soir, dans le salon du maire de Dietrich, le maire lui-même, accompagné par sa femme au clavecin, entonne 'Le Chant de guerre pour l'armée du Rhin' que lui a apporté Claude-Joseph Rouget de Lisle : “Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé…” 

 

 

Claude Joseph Rouget de Lisle (ou Rouget de l'Isle) était un officier du génie né le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier et mort le 26 juin 1836 à Choisy-le-Roi. Sorti de l'école de Mézières, en garnison à Strasbourg, il compose dans le salon de Philippe-Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg, le 'Chant de guerre pour l'armée du Rhin' le 25 avril 1792. Celui-ci, chanté par le bataillon des Marseillais dans leur marche vers Paris en juillet 1792, est très vite appelé la Marseillaise et deviendra l'hymne national français le 14 mars 1879.

 

 

Emprisonné sous la Terreur, puis combattant en Vendée, il démissione en 1796 et vit difficilement à Lons-le-Saunier. Louis-Philippe Ier lui avait donné une petite pension de la Légion d'honneur. La Marseillaise' est l'hymne national de la République française. Elle fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre au roi d'Autriche. Elle portait alors le titre de "Chant de guerre pour l'armée du Rhin".

 

 

 

 

► 1792 - 29 avril Massacre par leurs hommes des généraux Dillon et Biron ayant ordonné la retraite. Déroute des Français à Tournai. La guerre ayant été déclarée à l'Autriche le 20 avril précédent, les Français divisés en deux corps d'armée, s'avancèrent vers Mons et vers Tournai. L'attaque de Mons était dirigée par le général Biron, et celle de Tournai par Théobald Dillon, qui était à la tête de cinq à six mille hommes ; quinze cents Autrichiens foudroyèrent cette petite armée, et la ramenèrent battant jusqu'aux portes de Lille, tandis que le général Biron essuyait de son côté une semblable déroute ; mais l'issue en fut moins fâcheuse pour lui que pour son collègue Dillon, qui fut massacré par ses propres soldats en rentrant dans Lille.

 

 

 

 

► 1792 - 9 mai Servan est nommé ministre de la guerre. Servan, Joseph Servan de Gerbey (1741-1808). Volontaire au régiment de Guyenne en 1860, maréchal de camp le 8 mai 1792, il est ministre de la Guerre du 9 mai 1792 au 12 juin 1792, puis du 10 août 1792 au 30 septembre 1792. Arrêté sous la Terreur, il est libéré le 3 février 1795 et réintégré dans l'armée. Il prend sa retraite le 3 mai 1807 et meurt en 1808.

 

 

 

 

► 1792 - 18 mai Les chefs militaires réunis à Valenciennes déclarent impossible toute offensive.

 

 

 

 

► 1792 - 23 mai Vergniaud et Brissot dénonce le "comité autrichien" dirigé par la reine. La Cour trahit. Et cela depuis que la France est en guerre avec l'Autriche. Aujourd'hui, Vergniaud et Brissot ont dénoncé cette forgaitue à l'Assemblée. Ils parlent d'un "comité autrichien" qui négocierait avec l'emprereur depuis les Tuileries pour formenter la contre-révolution grâce à l'aide de l'étranger et des chefs de l'armée française. Cette accusation vise aussi La Fayette qui serait complice de la trahison. Il est vrai que ce général est devenu un spécialiste des intrigues politiques.

 

 

Le Jacobin Chépy l'a assuré à Brissot : La Fayette a envoyé le 16 un émissaire secret à Mercy-Argenteau, l'ambassadeur autrichien. Il aurait proposé à Vienne de suspendre les opérations armées pour le laisser le pouvoir personnel. On comprend que les Girondins soient exaspérés. Ils ont cru un moment pouvoir compter sur le soutien de La Fayette. Mais ce dernier s'est depuis peu rapproché des Feuillants en se réconciliant avec Duport le 13 mai. Il était furieux de ne pas avoir été consulté par les Brissotins lors de la nomination de Servan au ministère de la Guerre.

 

 

Le 21 mai, il a alors adressé à Roland, ministre de l'intérieur, une lettre qui refusait de reconnaître l'autorité du gouvernement. La rupture entre Brissot et lui est consommée. Pierre Victurnien Vergniaud était un homme politique français né à Limoges le 31 octobre 1753 et mort guillotiné le 31 mai 1793. Député de Bordeaux à l'assemblée législative (1791) et à la Convention (1792), considéré comme l'un des chefs des Girondins, avec moins d'influence que Jacques Pierre Brissot. Il est membre de la "Commission des Douze" qui enquête en mai 1793 sur les agissements de la Commune de Paris et de Jean Paul Marat. Aussi est-il décrété d'arrestation le 2 juin 1793, condamné à mort et guillotiné le 31 octobre 1793. Il ne renonça pas à sa politique ambiguë d'entente avec la cour royale.

 

 

 

 

► 1792 - 27 mai Décret condamnant les prêtres réfractaires à la déportation.

 

 

 

 

► 1792 - 29 mai L'Assemblée législative ordonne la dissolution de la Garde Royale.

 

 

 

 

► 1792 - 8 juin L'Assemblée Nationale adopte la formation du camp des Fédérés pour le maintient de l'ordre.

 

 

 

 

► 1792 - 10 juin Lettre de mise en garde de Roland au roi contre ses vetos. Roland, Jean-Marie Roland de la Platière (1734-1793) Acquis aux idées nouvelles, il siégea comme notable du Conseil de la commune de Lyon (1790) et fonda le club des Jacobins de cette ville. Venu à Paris, en 1791, il s'y lia avec Brissot et devint un des chefs du mouvement girondin avec sa femme, Madame Roland. Sous l'Assemblé législative, il fut nommé ministre de l'Intérieur dans le cabinet girondin formé en mars 1792 et renvoyé par Louis XVI après sa "lettre comminatoire" au roi du 10 juin 1792.

 

 

 

 

► 1792 - 11 juin Veto du roi sur la loi condamnant les prêtres réfractaires sur la formation du camp des Fédérés.

 

 

 

 

► 1792 - 12 juin Le roi renvoie les ministres girondins et nomme les Feuillants pour les remplacer. L'assemblée vient de voter deux décrets, l'un pour le bannissement des prêtres réfractaires, l'autre pour la dissolution de la garde royale. Louis XVI réplique en convoquant Roland, Servan et Clavière, ministres girondins, et en les sommant de démissionner. Le gouvernement des Girondins est écarté au profit du gouvernement des Feuillants. Le Roi a réussi grace à son droit de veto à immobiliser l'exécutif. Les décrets les plus importants ne sont pas ratifiés par le Roi.

 

 

 

 

► 1792 - 13 juin L'Assemblée législative exprime les regrets de la nation suite au renvoi des Girondins.

 

 

 

 

► 1792 - 15 juin Dumouriez démissionne du nouveau ministère. Dumouriez, qui est devenu très populaire et qui a accepté le 10 mars dernier le portefeuille de ministre des Affaires étrangères, demande au roi qui, le 12, a renvoyé les ministres Roland, Clavière et Servan, de revenir sur son veto aux décrets contre les prêtres réfractaires. Une fois encore, le roi refuse. Dumouriez choisit de démissionner. Dumouriez, Charles François du Périer, dit Dumouriez (° 26 janvier 1739 à Cambrai, † 14 mars 1823 à Turville-Park, près de Londres). Général français.

 

 

 

 

► 1792 - 20 juin Aujourd'hui, anniversaire du serment du Jeu de Paume mais surtout de la fuite de Varennes, la foule envahit les Tuileries. Le droit de veto dont le Roi abuse et les rumeurs d'un complot anti-révolutionnaire se préparant aux Tuileries ont suffit à déclencher la haine des Parisiens qui veulent voir le Roi. L'insurrection gagne l'intérieur des Tuileries, les gardes ne peuvent agir devant une telle foule. Tandis que Marie-Antoinette tente de se cacher dans un souterrain, le Roi entouré de grenadiers décide de se présenter au peuple, le foule haineuse mais silencieuse le laisse prononcer un discours dans lequel le Roi rappelle sa fidélité à la Nation et l'attachement qu'il a pour son peuple.

 

 

Il va même jusqu'à porter le bonnet rouge. Après cet événement, le Roi perd toute crédibilité aux yeux des Français, son pouvoir est réduit à néant. Les sans-culottes aux Tuileries, à l'initiative de Santerre, un brasseur du faubourg Saint-Antoine, les Parisiens marche sur le palais des Tuileries le jour de l'anniversaire du serment du Jeu de paume. Ils veulent que le roi retire son veto aux décrets pour la déportation des prêtres réfractaires et la création d'un camp de gardes nationaux.

 

 

Le roi coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation mais ne cède pas. Les Parisiens reviendront un mois plus tard avec plusieurs bataillons de fédérés et prendront d'assaut le palais des Tuileries. Sans-culottes. Révolutionnaires parisiens qui revêtent la carmagnole, le bonnet rouge et surtout un pantalon long à rayures – pour se démarquer de la "culotte" laissant apparaître les bas que l'on portait sous l'Ancien Régime.

 

 

 

 

► 1792 - 28 juin La Fayette de retour à Paris demande la condamnation des investigateurs de la journée du 20 juin.

 

 

 

 

► 1792 - 2 juillet L'Assemblée contournant le Veto royal appelle les fédérés à Paris pour le 14.

 

 

 

 

► 1792 - 10 juillet Démission des ministres feuillants du gouvernement. Leur influence disparait avec la fin de l'Assemblée législative.

 

 

 

 

► 1792 - 11 juillet L'Assemblée Nationale déclare la patrie en danger. L'as-semblée législative proclame “la Patrie en danger”. Depuis le début de la guerre contre l'Autriche, en avril, les défaites et les retraites se suivent. Les 80 000 hommes de l'armée conduits par des officiers que l'on surnomme des “vaincre ou courir” ne parviennent pas à contenir les troupes de Brunswick et les émigrés que conduit Condé (Louis V Joseph de Bourbon-Condé). Dès le lendemain, une nouvelle loi lève 50 000 hommes et 46 bataillons de volontaires qui rassemblent 33 600 hommes encore.

 

 

 

 

► 1792 - 17 juillet Pétition demandant la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 23 juillet Nouvelle pétition demandant la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 25 juillet Manifeste de Brunswick, lancé de Coblence et signé par le commandant en chef des armées prussiennes et autrichiennes, Charles Guillaume de Brunswick. Le manifeste de Brunswick est attribué au chef de l'armée prussienne, le duc Charles Guillaume de Brunswick (écrit en fait par un émigré du nom de Limon), et adressé au peuple de Paris. Dans ce texte le militaire menace de manière très maladroite de piller Paris s'il était fait le moindre outrage à la famille royale.

 

 

Le résultat fut opposé à celui escompté et ce manifeste et l'une des principales causes de la journée du 10 août 1792. Manifeste de Brunswick. Manifeste publié le 25 juillet 1792 au nom de l'empereur et du roi de Prusse pour mettre en garde les soldats et la population françaises contre toute atteinte à la sûreté de la famille royale française. Ce document provocant, affiche leur détermination à faire "cesser l'anarchie dans l'intérieur de la France, arrêter les attaques portées au trône et à l'autel, rendre au roi sa liberté et le mettre en état d'exercer son autorité légitime". Le seul effet du manifeste de Brunswick, connu à Paris le 1er août 1792, est d'exciter les révolutionnaires et d'accélérer la chute de la monarchie.

 

 

 

 

► 1792 - 26 juillet Brissot demande la déchéance du roi et l'instauration du suffrage universel.

 

 

 

 

► 1792 - 27 juillet Confiscation des biens des émigrés.

 

 

 

 

► 1792 - 29 juillet Discours de Robespierre aux Jacobins pour demander la déchéance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 30 juillet Les "citoyens passifs" peuvent accéder à la Garde Nationale.

 

 

 

 

► 1792 - 30 juillet Les Marseillais entrent à Paris en chantant. Les volontaires Marseillais de l'armée révolutionnaire entrent à Paris en chantant la "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". La chanson, vite rebaptisée "Marseillaise", a été composée par l'officier Claude Joseph Rouget de Lisle quelques mois plus tôt. Son succès sera tel, qu'elle sera agréée par le ministère de la guerre et deviendra "chant national" en 1795. Elle sera proclamée hymne national de la République française en 1879.

 

 

 

 

► 1792 - 3 août 47 des 48 sections parisiennes se prononcent pour la déché-ance du roi.

 

 

 

 

► 1792 - 3 août Louis XVI assure qu'il prendra toutes les mesures profitables à la liberté et à la gloire de la nation.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Prise des Tuileries par le peuple (sectionnaires et fédérés). La famille royale se réfugie à l'Assemblée qui se déclare en séance permanente et se fait délivrer le sceaux de l'État pour marquer sa prise de pouvoir. Le soir, l'Assemblée législative, qui assume tous les pouvoirs, désigne par acclamation un conseil exécutif provisoire, composé de six ministres (Étienne Clavière, Roland, Joseph Servan, Danton, Monge et Lebrun). Elle envoie aux armées 12 députés disposant de pouvoirs étendus (dont la suspension des généraux). Le Principe de la création d'une nouvelle assemblée, la Convention nationale, est acquis.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Les sans-culottes prennent d'assaut les Tuileries. Cinq jours auparavant, les sections (les autorités municipales) de Paris exigeaient la déchéance du Roi par l'Assemblée. Les sections menaçaient l'Assemblée d'un soulèvement de Parisiens contre le Roi si elle ne forçait pas le Roi à abdiquer. L'Assemblée a considéré nulle cette délibération des sections. Aussi, dès trois heures du matin, les sans-culottes et les Fédérés se rassemblent à l'Hotel de ville et ce sont plusieurs centaines d'hommes armés conduits par les délégués des sections qui se dirigent vers les Tuileries.

 

 

La défense du château des Tuileries avait été particulièrement bien préparée et ce sont près de 4000 hommes, gendarmes et gardes nationaux, qui attendent les insurgés. Le Roi, voyant se masser les sans-culottes devant le château, rejoint l'Assemblée pour sa sécurité. Mais très vite les gendarmes fraternisent avec les insurgés et les gardes nationaux ne tardent pas à les rejoindre également. Il ne reste plus que les gardes suisses pour assurer la défense du château…

 

 

Depuis le bâtiment assailli, les gardes suisses tirent sur la foule et abattent plusieurs dizaines d'hommes, la suite est un combat d'une rare violence bien vite gagné par les sans-culottes qui tuent, décapitent, empalent les défenseurs du château; seule une poignée s'en sortira en se réfugiant à l'Assemblée. On comptera plus d'un millier de morts dans cette terrible bataille. L'Assemblée décide la suspension du Roi et nomme à la place du gouvernement un Comité exécutif au sein duquel Danton devient Ministre de la Justice.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Suspension du roi qui est remplacé par le conseil exécutif provisoire. Les insurgés parisiens donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste publié en France le 1er août, le duc de Brunswick, chef de l'armée prussienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Furieux et convaincus de la trahison du roi, les sans-culottes marchent alors sur les Tuileries, massacrent les gardes suisses, pillent le palais, contraignant le roi à se réfugier auprès de l'Assemblée.

 

 

La monarchie tombe et la famille royale est conduite à la prison du Temple. Abolition de la monarchie française, les insurgés parisiens, accompagnés des bataillons de fédérés, donnent l'assaut au palais des Tuileries. Le roi est accusé de trahison et rendu responsable de la désorganisation de l'armée. Dans un manifeste, le duc de Brunswick, chef de l'armée autrichienne, menace de détruire Paris s'il est attenté à la vie de la famille royale. Le Conseil exécutif fut créé le 11 août 1792. Le 25 juillet 1792, des expressions malvenues dans le manifeste de Brunswick faisaient état de menaces vis-à-vis du peuple.

 

 

Les armées prussiennes commençaient d'envahir le territoire. Le soir du 10 août 1792, juste après la prise des Tuileries, l'Assemblée législative crut sauver la situation en nommant un Conseil exécutif provisoire. Il devait diriger à la place du roi, puisque celui à qui on avait recours depuis bientôt trois ans était virtuellement suspendu. Les membres du conseil exécutif provisoire furent nommés par acclamation. Ils furent choisis en dehors de l'Assemblée législative.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Mise en place d'une commune insurrectionnelle à Paris. La Commune insurrectionnelle de Paris : Dans la nuit du 9 au 10 août 1792 sous la menace du danger extèrieur à la crainte d'une trahison de Louis XVI, une commune insurrectionnelle dirigée par Jérôme Pétion, Pierre Louis Manuel et son substitut Georges Jacques Danton prit la place de la Commune légale (Commune de Paris). Formée par 52 commissaires désignés avec la participation des citoyens, elle défendit les idées des sans-culottes parisiens et devint un des organes principaux du gouvernement imposant son pouvoir en province. 

 

 

La Commune insurrectionnelle de Paris contribua à la création du Tribunal révolutionnaire (17 août 1792), destiné à juger les suspects, resta passive face aux Massacres de septembre 1792, imposa la proscription des Girondins (2 juin 1793), la loi du Maximum général (29 septembre 1793), l'institution de la Terreur et participa au mouvement de déchristianisation. Titulaire des pouvoirs de police, elle nomma les policiers de Paris chargés d'incarcérer en masse les suspects.

 

 

Dominée en 1793 par le Comité de Salut Public dirigé par Maximilien de Robespierre, Georges Couthon et Louis Antoine Léon de Saint Just, la Commune insurrectionnelle de Paris perdit son influence après l'élimination des Hébertistes (24 mars 1794), la Convention nationale supprima la Commune de Paris et décida de guillotiner 93 de ses membres. Sous la Convention thermidorienne, la Commune de Paris fut remplacée par deux commissaires. La Constitution de l'an III (1795) remplaça la Commune de Paris par douze municipalités distinctes, coordonnées par un bureau central afin d'empêcher une nouvelle dictature populaire.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août Danton est nommé ministre de la justice. Georges Jacques Danton (né à Arcis-sur-Aube le 26 octobre 1759 - mort guillotiné à Paris le 5 avril 1794) est un homme politique et révolutionnaire français. D'abord avocat au conseil du roi, de 1785 à 1791, il fonde en juillet 1790 le Club des Cordeliers, dont il devient l'orateur le plus écouté. Membre de la Commune de Paris depuis janvier de la même année, il dirige l'agitation républicaine après la tentative de fuite de Louis XVI, mais doit, en juillet 1791, se mettre à l'abri durant quelque temps en Angleterre.

 

 

En décembre de la même année, de retour en France, il est élu substitut du procureur de la Commune insurrectionnelle, et devient ministre de la Justice après le 10 août 1792. En réalité, c'est lui le véritable chef du gouvernement, et il défend une politique de réaction énergique devant le danger de l'invasion prussienne ; il organise des levées d'hommes, pour renforcer les armées de la République et fait arrêter 3000 suspects. Élu député de Paris à la Convention, il subit les attaques des Girondins qui lui demandent de justifier l'emploi de 200 000 livres mises à sa disposition pour des dépenses secrètes.

 

 

Puis il cherche d'abord à faire bannir le roi, avant de voter sa mort et lève 300 000 hommes. Il crée le Tribunal révolutionnaire en mars 1793, et le Comité de Salut Public, qu'il dirige jusqu'en juillet, lorsqu'il en est éliminé en faveur de Robespierre. Il s'oppose alors à celui-ci et réclame la fin de la Terreur ; mais la paix seule permettant le retour à une politique normale, lui et ses amis multiplient les négociations secrètes avec l'ennemi. Bientôt, il est mêlé à un scandale financier : il est arrêté, condamné à mort et guillotiné en même temps que Camille Desmoulins.

 

 

 

 

► 1792 - 10 août L'Assemblée Législative instaure le suffrage universel.

 

 

 

 

► 1792 - 11 août Installation du gouvernement provisoire de la république dans l'ancienne Chancellerie royale (actuel Ministère de la Justice).

 

 

 

 

► 1792 - 11 août l'Assemblée autorise la municipalité à mener des enquêtes policières.

 

 

 

 

► 1792 - 13 août Louis XVI est transféré à la prison du temple. Le Roi et les siens sont prisonniers au Temple. Ils y sont conduits dans un carrosse, les Parisiens à leur passage les accablent d'injures. Et partout dans Paris, les statues royales sont abattues. La guillotine est installée place du Carroussel où l'on exécute les "complices des Tuileries" et le premier journaliste (un royaliste). La Tour du Temple et son enclos sont une ancienne forteresse parisienne située dans les IIIe et IVe arrondissements actuels, qui fut détruite en 1808. Construite par les Templiers à partir de 1240, pendant le règne de Saint Louis, elle devint par la suite une prison. Elle doit sa célébrité au fait qu'elle servit de geôle à la famille royale en 1792 et 1793.

 

 

 

 

► 1792 - 13 août Destruction de la statue de Louis XIV équestre de la place Vendôme.

 

 

 

 

► 1792 - 14 août Décret sur la ventes des biens des émigrés.

 

 

 

 

► 1792 - 15 août émeute en Mayenne à l'instigation de Jean Chouan. Jean Chouan est le surnom de Jean Cottereau, né le 5 octobre 1757 à Saint-Berthevin (Mayenne), et mort le 25 juillet 1794 à Olivet (Mayenne), est, avec ses frères - Pierre, François et René - un des chefs de l'insurrection contre-révolutionnaire et royaliste qui s'est développée dans le Bas Maine en 1793. En août 1792, à Saint-Ouen-des-Toîts, non loin de Laval, il ameute les paysans lors d'une tentative d'enrôlement de volontaires, bouscule les gendarmes et constitue une bande qui va s'installer dans le bois de Misedon.

 

 

Il joue un rôle actif dans la contre-révolution, favorise l'émigration. Sa tête étant mise à prix, il tente en vain, en mars 1793, de gagner l'Angleterre. En octobre 1793, il rejoint l'armée des Vendéens à Laval et participe à la virée de Galerne jusqu'à la sanglante défaite du Mans, le 12 décembre 1793. Ses deux soeurs, Perrine et Renée Cottereau sont arrêtées, conduites à Laval où elles sont jugées et guillotinées le 20 avril 1794. Au Mans, la mère de Jean Cottereau est écrasée accidentellement par une charette. Le frère de Jean Cottereau se blesse grièvement avec son fusil.

 

 

Il se replie alors dans sa forêt de Misedon, où il continue la lutte sur un terrain qui lui est plus favorable que celui d'une bataille rangée. Mais le ravitaillement est difficile dans un pays sillonné par les troupes républicaines. En juillet 1794, il est reconnu dans une ferme ; poursuivi, il attire sur lui le feu des républicains pour permettre à sa belle-soeur, enceinte, de s'échapper. Jean Cottereau demeure à l'arrière-garde et reçoit une balle dans l'abdomen. Il réussit à se cacher et est transporté dans les fourrés où il meurt le 25 juillet 1794. La chouannerie est un vaste soulèvement de la majeure partie des campagnes de l'ouest contre le gouvernement républicain de 1793.

 

 

Ce mouvement a longtemps été assimilé à la contre-révolution, organisée par les émigrés. Ce mouvement d'insurrection s'est manifesté par périodes en Bretagne et en Mayenne de 1793 à 1800. Plusieurs explication peuvent être avancées. Tout d'abord, la révolution religieuse amorcée par les républicain et l'éviction des prêtres réfractaires sont très mal acceptés à l'Ouest. Par ailleurs ce sentiment est aggravés par la détention puis la mort du roi. Enfin, l'annonce de la levée de 300 000 hommes renforça l'hostilité des paysans face à la révolution. Chouannerie. Révolte paysanne qui éclate en 1793 en Anjou et en Bretagne à l'instigation de Jean Chouan, chef royaliste fidèle à Louis XVI. Si la chouannerie rejoint l'insurrection des aristocrates vendéens, elle reste un soulèvement populaire qui trouve sa source dans le refus de l'enrôlement militaire exigé par la Convention. Elle est étouffée en 1800.

 

 

 

 

► 1792 - 16 août L'assemblée interdit les processions et cérémonies extérieu-res du culte.

 

 

 

 

► 1792 - 17 août Création du tribunal extraordinaire sur l'initiative de Danton. L'assemblée obtempère aux exigences de la Commune, qui l'a sommée sous peine d'émeutes de créer un tribunal auquel il doit revenir de juger tous les criminels contre-révolutionnaires. L'avant-veille, Robespierre a soutenu cette proposition. Mais il a décliné d'en assumer la présidence. La création d'un tribunal révolutionnaire est votée. Création du tribunal extraordinaire, décret du le 17 août 1792. Le tribunal extraordinaire fut créé au lendemain du 10 août 1792. Il avait pour fonction de juger les auteurs des crimes contre-révolutionnaires du 10 août 1792.

 

 

Sur l'exigence de la Commune de Paris, l'Assemblée lui remet le glaive de la Justice. Quelle serait cette justice ? Les uns voulaient un tribunal vengeur, rapide, expéditif. Jean-Paul Marat préfèrait un massacre. Le tribunal de vengeance pouvait éviter le massacre. La Commune de Paris, par la voix de Maximilien de Robespierre, en demanda à l'Assemblée la création immédiate. Présentée avec des formes adoucies, des ménagements insidieux, mêlés de menaces, la proposition fut reçue dans un grand silence. Un seul député François Chabot se leva pour l'appuyer. Et pourtant elle passa. On espèra éluder la proposition dans l'application ; on la décrèta en principe.

 

 

 

 

► 1792 - 18 août Suppression des congrégations religieuses encore existantes.

 

 

 

 

► 1792 - 19 août La Fayette gagne l'étranger. Nommé commandant de l'armée du Centre, La Fayette, qui s'est le 10 août opposé à la suspension de Louis XVI, préfère se rendre à l'ennemi plutôt que de risquer la guillotine. Avec les officiers qui l'accompagnent, parmi lesquels on compte Alexandre de Lameth, il déclare aux Autrichiens qu'ils ne peuvent être des militaires ennemis puisqu'ils viennent de quitter l'armée, et qu'ils ne sont pas davantage des émigrés mais “des hommes arrachés au bonheur de servir la liberté”. Dumouriez remplace La Fayette.

 

 

 

 

► 1792 - 19 août Entrée des armées prussiennes sur le territoire français.

 

 

 

 

► 1792 - 20 août Début du siège de Longwy par les Prussiens. Longwy est une ville du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département de Meurthe-et-Moselle,

 

 

 

 

► 1792 - 23 août Prise de Longwy par les armées ennemies.

 

 

 

 

► 1792 - 25 août Abolition définitive des droits féodaux. La Commune de Paris a ordonné au nom du peuple souverain que les dernières redevances féodales soumises au rachat soient supprimées sans indemnités. L'assemblée entérine cette mesure.

 

 

 

 

► 1792 - 26 août L'assemblée accorde la nationalité française aux philoso-phes étrangers ayant soutenus la cause de la liberté.

 

 

 

 

► 1792 - 26 août Aggravation des peines encourues par les prêtres réfractaires.

 

 

 

 

► 1792 - 28 août L'assemblée reconnaît la propriété des terres vaines aux communes.

 

 

 

► 1792 - 30 août Début du siège de Verdun par les armées prussiennes. Verdun est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.

 

 

 

 

► 1792 - 30 août Le conflit de pouvoir entre La Commune de Paris et l'Assemblée est à son comble. L'Assemblée a aujourd'hui déclaré la commune illégale.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Prise de Verdun par les Prussiens. Verdun se rend aux Prussiens qui bombardaient la ville depuis plusieurs jours. C'est la première lourde défaite des Français.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Début des "Massacres de septembre" dans les prisons. C'est une période noire pour la France, la peur du retour à la monarchie, le conflit entre l'Assemblée et la Commune, la défaite récente de Verdun et les enrôlements systématiques ont conduit les Parisiens à un seuil de violence inoui : des groupes de massacreurs se forment et l'on égorge la plupart des prisonniers de Paris, des aristocrates aux prostituées jusqu'aux orphelins. Les massacres de septembre sont une série d'exécutions sommaires et de masse qui se déroulèrent du 2 au 5 septembre 1792. C'est un des épisodes les plus sombre de la Révolution française.

 

 

Les armées prussiennes ont investi Longwy le 23 août et Verdun, assiégée, va bientôt subir le même sort. Se développe alors dans la population parisienne un sentiment de panique : par le manifeste de Brunswick du 25 juillet, les Prussiens ont promis que, faute d'une reddition et d'un retour à l'ordre royal, ils livreront Paris à "une exécution militaire et une subversion totale". Les massacres commencent avec l'égorgement de vingt-trois prêtres réfractaires à la prison de l'Abbaye par des fédérés marseillais et bretons. Un groupe se rend par la suite dans le couvent des Carmes, où sont enfermés cent-cinquante prêtres insermentés. À l'arrivée des assassins, ils courent s'agenouiller à la chapelle où ils sont tués à coups de pique, de hache et de bâton.

 

 

Ensuite, le groupe retourne à l'Abbaye encore pleine de prisonniers, et y installe un "tribunal". C'est ici que sont "jugés" et "exécutées" plus de 300 personnes. Maillard, exécuteur des ordres du Comité de surveillance, condamne un à un tous ceux qui se présentent devant lui "À la force". La porte s'ouvre et dès qu'ils ont franchi le seuil, ils tombent sous les piques ou les baïonnettes. Ce massacre dure toute la nuit, puis s'étend pendant cinq jours aux prisons voisines : à la Conciergerie, au Châtelet, à la Force, à la Salpêtrière, à Bicêtre.

 

 

 

 

► 1792 - 2 septembre Massacre de prêtres réfractaires au couvent des Carmes et au séminaire Saint-Firmin.

 

 

 

 

► 1792 - 4 septembre Massacre de filles publiques à la Salpêtrière.

 

 

 

 

► 1792 - 4 septembre Le comité exécutif décrète la réquisition et la taxation du fourrage et des grains pour l'armée.

 

 

 

 

► 1792 - 5 septembre Robespierre est élu député de Paris à la Convention.

 

 

 

 

► 1792 - 6 septembre Massacre à l'hôpital Bicêtre.

 

 

 

 

► 1792 - 14 septembre Philippe d'Orléans prend le nom de Philippe Égalité. En ce jour, Louis Philippe Joseph, duc d'Orléans, descendant direct de Monsieur, frère de Louis XIV, prend la décision qu'entérine le procureur de la Commune de porter dorénavant le nom de Philippe Égalité, pour lui-même et sa postérité.

 

 

 

 

► 1792 - 19 septembre Jonction des armées de Kellerman et Dumouriez.

 

 

 

 

► 1792 - 19 septembre Confiscation des biens de l'ordre de Malte.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre Pétion est élu président de la Convention. Pétion, Alexandre Sabes, dit Pétion (2 avril, 1770 - 29 mars, 1818) était Président de la République au pouvoir dans le sud d'Haïti depuis 1806 jusqu'à sa mort.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre Victoire de Dumouriez et Kellerman contre les Prussiens à Valmy. Les Français emportent la bataille de Valmy. L'effectif était très largement supérieur à ceux des Prussiens mais les Français retrouvent le moral ! Bataille de Valmy, l'armée française emmenée par les généraux Dumouriez et Kellermann l'emporte face aux Prussiens du duc de Brunswick. Cette victoire surprise donne un coup d'arrêt à l'invasion de la France révolutionnaire par les puissances monarchistes. Depuis l'emprisonnement de Louis XVI, en août 1792, les Prussiens avaient envahi l'Est de la France sans difficultés. Valmy est la première victoire militaire de la république. Goethe qui assista à la canonnade en dit alors : "D'aujourd'hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l'histoire du monde".

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre La gestion de l'état civil est confiée aux municipalités.

 

 

 

 

► 1792 - 20 septembre La Convention abolit la monarchie. Abolition de la Monarchie, dès sa première séance, la Convention, qui exerce le pouvoir législatif, abolit la royauté après les interventions de Collot d'Herbois et de l'abbé Grégoire qui déclarent : "Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier du crime, le foyer de la corruption et la tanière des tyrans. L'histoire des rois est le martyrologe des nations". Le lendemain, l'An I de la République est proclamé.

 

 

 

 

►1792 - 21 septembre Abolition de la royauté. “La royauté est abolie en France”. Ce bref texte vient d'être voté à l'unanimité de 749 voix par la Convention. Il est signé par Pétion, Brissot, Lasource, Danton et Monge. La France devient une république ainsi que le propose Billaud-Varenne.

 

 

 

 

► 1792 PREMIÈRE RÉPUBLIQUE (1792-1795)

 

 

 

 

► 1792 - 21 septembre Déclaration de la république ; An I de la républiqueLa République est proclamée. La Monarchie n'existe plus, l'Assemblée législative prédominante depuis le 10 août a pris cette décision à la quasi unanimité : les aristocrates et les Feuillants n'ont pas été réélus ou ont été emprisonnés. L'An I de la République est proclamé. La Convention décide que tous les actes publics doivent désormais être datés de l'an I de la République, qui commence en ce jour. Mais, parce que le calendrier révolutionnaire n'existe pas, les premiers textes datés en fonction de cette décision porteront la date du 5 octobre 1793, ou plutôt de ce qui est devenu ce jour-là le 14 vendémiaire de l'an II.

 

 

 

 

► 1792 - 21 septembre En France, la Convention nationale est le nom donné à l'Assemblée constituante qui succède le 21 septembre 1792 à l'Assemblée législative. Son histoire peut être découpée en trois périodes : Convention girondine (21 septembre 1792–2 juin 1793), qui proclama la République le 22 septembre 1792 et s'auto-institua en tribunal pour instruire le procès de Louis XVI, créa le Tribunal révolutionnaire de Paris, qui jugea Marie-Antoinette, et le Comité de Salut Public ; Convention montagnarde la fête des récompenses an I (2 juin 1793 – 9 thermidor an II (27 juillet 1794), auteur de la 'Déclaration des droits de l'homme et du citoyen' en prairial an I (juin 1793), décréta la levée en masse le 6 fructidor an I (23 août 1793) et organisa la Terreur ; Convention thermidorienne (9 thermidor an II (27 juillet 1794) – 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), qui prépara l'avènement du Directoire. Convention nationale (1792-1795). Assemblée révolutionnaire formée le 21 septembre 1792 en remplacement de l'Assemblée législative. Ses 749 députés, élus au suffrage quasi universel, proclament la première république française. Au cours de ses trois années d'existence, la Convention a oscillé entre trois tendances : girondine, montagnarde et thermidorienne.

 

 

 

 

► 1792 - 24 septembre Les armées sardes évacuent la Savoie devant les armées françaises. États sardes, le traité d'Utrecht (1713) attribue à Victor-Amédée II une partie du Milanais et surtout la couronne de Sicile, échangée contre la Sardaigne en 1718. Les États de Savoie prennent alors le nom d'"états sardes". Le duc de Savoie, prince de Piémont et roi de Sardaigne (1720 - 1730), le souverain modernise les institutions et entreprend des réformes libérales. Le royaume, qui s'agrandit en 1738 et 1748 jusqu'au lac Majeur et au Tessin aux portes de Milan, devient un véritable laboratoire de l'"absolutisme éclairé" en Europe (justice fiscale, abolition des droits seigneuriaux, enseignement d'État...). Toutefois, le despotisme éclairé prend fin avec Victor-Amédée III (1773 - 1796) qui redoute la contagion de la Révolution française. Le duché de Savoie est occupé et annexé par les Français (1792 - 1793), puis officiellement cédé à la France en 1796 quand le Piémont est envahi par les troupes de la campagne d'Italie.

 

 

 

 

► 1792 - 25 septembre La Convention déclare la république une et indivisible. A la demande de Couthon, la Convention déclare la République française “une et indivisible”. Le 14 septembre 1791, c'était le royaume qui était déjà “un et indivisible”…

 

 

 

 

► 1792 - 25 septembre Prise de Spire par les armées révolutionnaires. Spire est une ville au sud du land de Rhénanie-Palatinat.

 

 

 

 

► 1792 - 29 septembre La Convention décide de la création d'un comité de constitution.

 

 

 

 

► 1792 - 29 septembre Prise de Nice par l'armée du Var.

 

 

 

 

► 1792 - 2 octobre : Création du Comité de sûreté générale (Amar, Basire, David, Le Bas, Legendre, Tallien, Vadier). Le comité de sûreté générale, créé par la Convention le 2 octobre 1792, avait ses locaux dans l'hôtel de Brionne, aujourd'hui disparu, et était relié par un couloir au pavillon de Marsan. Formé de 12 membres élus chaque mois par la Convention nationale et rééligibles. Il dirigeait la police et la justice révolutionnaires. Il fut constitué essentiellement de députés montagards et fut chargé d'appliquer les mesures de police contre les suspects.

 

 

Véritable "ministère de la Terreur" après l'élimination des Girondins (2 juin 1793). Le Comité recherchait les suspects et envoyait les inculpés devant le Tribunal révolutionnaire. Il rédigeait les ordres d'arrestation, qui étaient effectuées sous la direction des douze policiers de Paris nommés par la Commune. Après l'élimination des girondins en prairial an I (juin 1793), ce comité fut chargé d'appliquer la Terreur. À partir du printemps de l'an II, la plupart de ses membres entrent en conflit avec le Comité de Salut Public qu'ils considèrent comme des enragés.

 

 

En Messidor, Vadier lit le dossier à charge (Catherine Théot) avec le mysticisme de Maximilien de Robespierre qu'il a créé. Après la grande terreur, le deuxième dossier monté pour ridiculiser Robespierre atteint son but le 9 thermidor (27 juillet 1794). Le Comité de sûreté générale fut supprimé en octobre 1795, sous le Directoire. Comité de sûreté générale. Organe de la Terreur, créé en octobre 1792, les députés qui le composent traquent les personnalités, contrôlent les arrestations et déferrent les suspects au Tribunal révolutionnaire. Le Comité est à l'origine de la chute de Robespierre. Il disparaît avec la Convention en octobre 1795.

 

 

 

 

► 1792 - 5 octobre Prise de Worms par les armées françaises. Worms est une ville d'Allemagne située dans le Land de Rhénanie-Palatinat sur la rive gauche du Rhin.

 

 

 

 

► 1792 - 8 octobre Libération de Verdun par les troupes françaises.

 

 

 

 

► 1792 - 9 octobre Danton est remplacé au ministère de la justice par Garat (Girondin). Dominique Joseph Garat (Bayonne, 8 septembre 1759 - Ustaritz, 9 décembre 1833) est un écrivain et homme politique français. Rédacteur du 'Mercure de France' pour sa partie littéraire, il passe ensuite au Journal de Paris, est élu député aux états généraux de 1789 du Labourd (pays basque).

 

 

9 octobre 1792, il remplace Danton au ministère de la Justice, et à ce titre notifie à Louis XVI la sentence de mort (20 janvier 1793) et lui amène un confesseur. Le 22 janvier 1793, il remplace Jean Marie Roland au ministère de l'Intérieur et reste à ce poste jusqu'en août 1793. En octobre 1793, il est arrêté comme girondin, mais rapidement libéré. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il vote contre Maximilien Robespierre. Il est alors chargé d'une chaire de physiologie à l'école normale, puis envoyé ambassadeur à Naples, après le 12 fructidor.

 

 

 

 

► 1792 - 16 octobre Saisie du comité de législation sur la procédure à suivre pour juger le roi.

 

 

 

 

► 1792 - 17 octobre Nouvelle émission d'assignats aggravant leur déprécia-tion.

 

 

 

 

► 1792 - 21 octobre Prise de Mayence par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 22 octobre Reprise de Longwy par les troupes françaises.

 

 

 

 

► 1792 - 23 octobre Prise de Francfort par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1792 - 25 octobre Louvet accuse Robespierre d'ambition et de dictature. Louvet, Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797). Fils d'un libraire, il entame une carrière littéraire et acquiert une certaine célébrité avec son roman 'les amours du chevalier de Faublas' (1787-1789). Au début de la Révolution il écrit des pièces de théâtre et des pamphlets favorables aux idées nouvelles. Il se lie avec les Girondins et est élu à la Convention par le Loiret (1792). Dans le procès de Louis XVI il vote pour l'appel au peuple (20 janvier 1793). Après le 2 juin 1793, il se réfugie à Caen, puis en Bretagne et en Guyenne. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il reprend son siège à la Convention thermidorienne et attaque les terroristes. Élu au Conseil des Cinq-Cents par dix-neuf départements, membre de l'Institut, il meurt le 25 août 1797.

 

 

 

 

► 1792 - 29 octobre Discours de Louvet à la Convention contre Marat et Robespierre.

 

 

 

 

► 1792 - 6 novembre Victoire de Dumouriez contre les Autrichiens à Jemmapes. La bataille a commencé la veille. Les soldats français sont habillés de hardes et de guenilles. En face d'eux l'armée autrichienne, que conduit le duc de Saxe-Teschen. Les soldats français n'ont pas cessé de monter et de remonter à l'assaut des redoutes dressées par les Autrichiens. Enfin, le général Ferrand de La Caussade est parvenu à enfoncer le flanc gauche de l'armée autrichienne avec six corps de troupes. Le nombre et la détermination des Français, qui chantent La Marseillaise de Rouget de Lisle, l'emportent sur l'ordre et la discipline des armées ennemies.

 

 

Nombreuses ont été les femmes qui ont fait preuve de courage pendant les combats. Dès le lendemain, Dumouriez écrit au ministre de la Guerre : "Cette journée à jamais mémorable couvre la nation française d'une gloire immortelle. Il n'est pas un bataillon ni un escadron, il n'est pas un individu dans l'armée qui ne se soit battu et de très près". Bilan de la bataille : plus de 50 000 morts français ; quelque 18 000 morts autrichiens. Bataille de Jemmapes, l'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.

 

 

 

 

► 1792 - 7 novembre Rapport de Mailhe concluant que la Convention pouvait juger le roi. Jean Mailhe (1750 - 1834). Avocat à Toulouse avant la Révolution française, il remporte en 1784, un prix decerné par l'Académie des Jeux floraux pour son mémoire, sur la grandeur et l'importance de la Révolution qui vient de s'opèrer dans l'Amérique septentrionale. Il fut élu procureur général syndic du département de la Haute-Garonne en 1790, député à l'Assemblée législative l'année suivante, puis à la Convention nationale.

 

 

Il présente devant la Convention le réquisitoire introductif au procès de Louis XVI. Il vote pour la mort de Louis XVI, mais pour le sursis. Lié aux Girondins, il vit dans la clandestinité après l'arrestation de ceux-ci et ne paraît à la Convention qu'en août 1794. Élu au Corps législatif en 1795, il évolue vers la droite et est décrété d'arrestation après le coup d'état du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il peut fuir, se réfugie à Hambourg et revient à Paris en 1800. Il achète une charge d'avocat à la Cour de Cassation. Exilé comme régicide en 1816, il va vivre en Belgique et rentre à Paris en 1830.

 

 

 

 

► 1792 - 13 novembre Saint Just pose le problème du procès du roi à la Convention.

 

 

 

 

► 1792 - 19 novembre Décret de fraternité et de secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté.

 

 

 

 

► 1792 - 20 novembre Découverte de "l'armoire de fer" prouvant les liaisons du roi avec l'étranger. L'armoire de fer était un coffre dissimulé dans le mur d'un couloir dans le palais des Tuileries et découvert après la prise des Tuileries le 10 août 1792. Ouvert sur les ordres du ministre de l'Intérieur Jean Marie Roland, on y découvrit la correspondance de Louis XVI avec les contre-révolutionnaires de l'intérieur et les puissances étrangères en guerre contre la France révolutionnaire. Les preuves de la trahison d'Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de Mirabeau furent aussi trouvées. Les pièces contenues dans l'armoire de fer furent produites comme charges contre Louis XVI à son procès.

 

 

 

 

► 1792 - 27 novembre La Convention vote l'annexion de la Savoie à la France.

 

 

 

 

► 1792 - 30 novembre Prise d'Anvers par les armées révolutionnaires; conquête de la Belgique. L'armée française remporte toutes ses batailles. Elle reprend la Savoie et s'octroie une partie de la Belgique. Les troupes "républicaines" semblent indestructibles.

 

 

 

 

► 1792 - 1er décembre Barère est élu président de la Convention. Barère, Bertrand Barère de Vieuzac, né à Tarbes, le 10 septembre 1755, mort à Tarbes, le 15 janvier 1841, député des Hautes-Pyrénées à la Convention nationale. Il prit part à la rédaction des cahiers de doléances, et fut élu député du Tiers État aux États généraux, puis à l'Assemblée constituante. Il édita un journal 'Le Point du Jour' et fut à l'origine de la création du département des Hautes-Pyrénées. Barère fut parmi les commissaires de l'assemblée chargés de ramener le roi Louis XVI à Paris, après son arrestation à Varennes.

 

 

Il fut un des fondateurs du Club des Feuillants, mais le quitta assez rapidement pour revenir au Club des Jacobins. Député à la Convention nationale, il la présidait lorsque le procès de Louis XVI s'ouvrit. Il procéda à l'interrogatoire et vota la mort du roi sans sursis. Il combattit le pouvoir grandissant de la Commune et demanda des poursuites contre les auteurs des massacres de septembre. D'une grande puissance de travail et orateur d'un grand talent, il fut le premier élu du Comité de Salut Public, dès sa création le 6 avril 1793. Ennemi de Danton, seul lui et Robert Lindet furent maintenus lors de son renouvellement. Il fut chargé des Affaires Étrangères.

 

 

 

 

► 1792 - 3 décembre Les Français perdent Francfort : la contre-attaque prussienne a réussi.

 

 

 

 

► 1792 - 3 décembre La Convention déclare que Louis XVI sera jugé par elle.

 

 

 

 

► 1792 - 4 décembre Décret punissant de mort toute proposition tendant à rétablir la monarchie.

 

 

 

 

► 1792 - 8 décembre Restauration de la liberté de commerce du grain et des farines (sauf export).

 

 

 

 

► 1792 - 10 décembre Cambon pose le problème du coût de la guerre et de l'occupation à la Convention. Pierre Joseph Cambon, né à Montpellier, le 10 juin 1756, mort à Bruxelles, le 15 février 1820, député de l'Hérault à la Convention nationale. Il fut élu à l'Assemblée législative, où il fit partie du comité des finances. C'est à lui que l'on doit la formation du Grand-Livre de la dette publique. Il fut farouchement anti-royaliste. Membre de la Convention nationale, il vota la mort du roi Louis XVI. Il soutint la guerre et combatit l'établissement du Tribunal révolutionnaire; il semble ainsi proche des Girondins.

 

 

Il fut favorable à la création du Comité de Salut Public, où il fut élu dès sa création le 6 avril 1793. Il s'occupa des finances. Il fut cependant éliminé lors de son renouvellement. Le 9 thermidor, il contribua à la chute de Maximilien de Robespierre. Décrété d'accusation et condamné à la déportation après le mouvement insurrectionnel du 12 germinal an III, il put s'enfuir et ne réapparut qu'après l'amnistie du 4 brumaire an IV. Il resta dans la vie privée jusqu'en 1815. Pendant les Cent-Jours, il fut élu membre de la chambre des représentants. Banni en juillet suivant comme conventionnel, il se réfugia à Bruxelles où il y mourut cinq ans plus tard.

 

 

 

 

► 1792 - 11 décembre Ouverture du procès de Louis XVI. Louis Capet (ce n'est plus le Roi de France) est inculpé "d'avoir commis une multitude de crimes pour établir sa tyrannie, en détruisant la liberté du peuple français". Voici la liste des faits qui lui sont reprochés : violences du 23 juin 1789, ordre donné aux troupes de marcher sur Paris, violation du Serment de la Fédération, tentative de corruption des députés, sa fuite à Varennes et la déclaration où il reconnaissait avoir "joué double jeu", le massacre du Champ-de-Mars, les crimes du 10 août.

 

 

La foule est dense dans les tribunes pour voir celui qui fut le roi de France et de Navarre comparaître devant la Convention, qui s'est constituée en tribunal et qui siège dans la salle du Manège, aux Tuileries. Silence lourd lorsque entre Louis Capet, qui n'a pu se raser car l'usage du rasoir lui est interdit au Temple. “Louis, le peuple français vous accuse d'avoir commis une multitude de crimes pour établir sa tyrannie en détruisant la liberté”. Habillé d'une simple redingote de drap noisette ouverte sur un gilet blanc, il demeure impassible à la lecture de l'acte d'accusation qui énumère tous les faits et gestes du roi depuis le mois de juin 1789.

 

 

Lorsqu'il cherche à reconnaître un visage, myope, sans lunettes, il est contraint de plisser les yeux. Pendant le procès, qui durera jusqu'au 20 janvier 1793, le roi déclarera : “Je ne me fais pas d'illusion sur mon sort ; les ingrats qui m'ont détrôné ne s'arrêteront pas au milieu de leur carrière ; ils auraient trop à rougir de voir sans cesse sous leurs yeux leur victime. Je subirai le sort de Charles Ier ; mon sang coulera pour me punir de n'en avoir jamais versé”.

 

 

Le nom de Charles Ier que cite Louis XVI est celui du roi d'Angleterre, décapité en 1649. Procès de Louis XVI, c'est Bertrand Barère de Vieuzac qui préside la Convention nationale l'acte énonciatif d'accusation rédigé par Robert Lindet et décrète l'interrogatoire de Louis XVI. Louis XVI fait son entrée dans la salle de la Convention nationale. La plupart des députés ne peuvent retenir un mouvement de compassion. Ce n'est pas un roi vaincu qu'ils ont devant eux mais un homme marchant au supplice, sans espérance, sans fierté. Cette simplicité douloureuse les gène et les inquiète.

 

 

 

 

► 1792 - 15 décembre Décret instituant l'administration révolutionnaire dans les pays conquis.

 

 

 

 

► 1792 - 26 décembre Louis Capet est entendu par ses juges, il est défendu par trois avocats : Guillaume de Malheserbes, Raymond-Romain de Sèze et François-Denis Tronchet. Il va plaider non-coupable, ses avocats expliquent qu'avant la Constitution, le Roi était monarque absolu et n'avait donc pas outrepassé ses droits, ensuite la Constitution lui avait donné certains droits dont il a fait usage. De Sèze argumentera également sa plaidoirie par "Citoyens, je n'achève pas, je m'arrête devant l'histoire. Songez qu'elle jugera votre jugement et que le sien sera celui des siècles!"

 

 

 

 

► 1792 - 29 décembre Soulèvement en Guadeloupe. Le drapeau tricolore flotte à Pointe-à-Pitre. Après neuf jours de combats, les républicains ont chassé les royalistes de la ville. Il n'y a qu'à peine un mois que Jean-Baptiste-Raymond Lacrosse, capitaine de la frégate La Félicité, est arrivé de France et qu'il a convaincu qu'il fallait que les Caraïbes passent à la Révolution.

 

 

 

 

► 1792 à 1822 - naissance et mort de Percy Bysshe Shelley, poète anglais. Percy Bysshe Shelley est né à Field Place, près de Horsham, dans le Sussex, le 4 août 1792. Un Pamphlet, 'La Nécessité de l'Athéisme', composé avec son ami Hogg, lui valut d'être expulsé d'Oxford en 1811. La même année, ce fut la fugue romantique en Écosse et son mariage avec Hariett Westbrook. En 1812, ses idées révolutionnaires, formées au contact de William Godwin, lui inspirèrent 'Une adresse au Peuple Irlandais'.

 

 

En 1813, il écrivit sa première oeuvre en vers: 'La reine Mab'. Il se sépara d'Hariett et partit pour la Suisse avec Mary Godwin qu'il épousa le 30 décembre 1816 après qu'Hariett se soit suicidée en se noyant dans la Serpentine. Il retrouva Byron à Genève puis retourna en Angleterre. En1817, il publia 'La Révolte de l'Islam'. Il retourna en Italie où il suivit les errances de Byron. Hélas, le 8 juillet 1822, il mourut noyé dans le golfe de La Spezia. Le 16 août 1822, Byron, Trelawny et Leigh Hunt brûlèrent le corps de Shelley sur la plage.

 

 

 

 

► 1792 - invention du gaz d'éclairage par William Murdoch. C'est au XVIIIe siècle que l'éclairage au gaz connu en Chine depuis longue date, parvint en occident. Ceci grâce au principe de la distillation de la houille dans une enceinte close, dû à l'Écossais William Murdock et au français J.-P. Minckelers en 1792, qui rend la lampe au gaz véritablement utilisable. C'est après l'année 1800 que ces différentes techniques se font face. En 1820, on assiste réellement à la production industrielle de gaz par distillation de la houille, proposée par William Murdock. C'est à cette date que le gaz apparaît à Londres. William Murdoch (parfois appellé Murdock) (21 août 1754 - 15 novembre 1839) était un ingénieur et inventeur écossais.

 

 

 

 

1793 - Les Montagnards obtiennent en définitive la condamnation à mort du roi. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné en place publique. Dans le danger, les Montagnards triomphent. Avec la mort de Louis XVI, les souverains étrangers commencent à voir d'un autre oeil la Révolution française ! L'Angleterre ne supporte pas que l'armée française campe en Belgique, là où passe une grande partie de son commerce avec l'Europe. Dès février 1793, elle monte une première coalition militaire contre la France avec l'Autriche, la Prusse, l'Espagne,...

 

 

Dès le mois suivant, en mars 1793, les Français sont battus à Neerwinden et leurs frontières à nouveau menacées. Le général Dumouriez, vainqueur de Valmy, passe à l'ennemi. La Convention proclame la "patrie en danger" et annonce la levée de 300 000 hommes pour renforcer les armées. Cette mesure entraîne une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. Le 11 mars 1793 débutent les guerres de Vendée, les plus impitoyables des guerres civiles qu'ait connue la France. Le 10 mars est constitué un Tribunal révolutionnaire pour juger les traîtres et les gens supposés tels.

 

 

Enfin, le 6 avril 1793, la Convention confie le gouvernement à un Comité de Salut Public dominé par Maximilien de Robespierre. C'est le début de la dictature jacobine (les membres du comité viennent du club des Jacobins). A la guerre extérieure s'ajoutent les révoltes intérieures de monarchistes et de républicains modérés qui ne supportent pas la dictature. Les 31 mai et 2 juin 1793, les Girondins sont arrêtés, en attendant d'être guillotinés. Le 13 juillet, Marat, l'un des révolutionnaires les plus violents, est lui-même assassiné par une jeune royaliste, Charlotte Corday.

 

 

En réaction, le 17 septembre 1793, la Convention vote la loi des suspects qui permet d'arrêter, de juger et de guillotiner à peu près n'importe qui. C'est le début de la Terreur. Elle fera en dix mois, jusqu'à l'exécution de Robespierre, 20 000 victimes environ. Robespierre et les conventionnels profitent de la Terreur pour mener tambour battant la déchristianisation. Les prêtres réfractaires et les religieux qui restent fidèles au pape et à leur religion sont pourchassés et guillotinés. Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est guillotinée. Le lendemain, les Vendéens sont défaits à Cholet. Les Montagnards paraissent triompher. Le 24 novembre 1793, ils se permettent d'imposer un changement de calendrier.

 

 

 

 

► 1793 - 1er janvier Création du comité de défense général.

 

 

 

 

► 1793 - 4 janvier Les députés hésitent sur la sentence et les Girondins proposent d'en appeler au peuple. Robespierre s'y oppose fermement, le soutien au Roi ne cesse de grandir face au régicide (le Roi conserve dans la conscience collective une image d'intouchabilité); il conclut son discours par : "La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare". Les modérés de la Plaine se sont également prononçés contre l'appel au peuple.

 

 

 

 

► 1793 - 15 janvier Le roi est reconnu coupable à l'unanimité par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 16 janvier Robespierre appelle à voter la mort du roi.

 

 

 

 

► 1793 - 17 janvier La Convention vote la mort du roi (387 contre 334 et 26 absentions). Le Roi est condamné à mort ! Cette décision a été accueillie avec un certain effroi et stupeur par les Parisiens, ils approuvent mais sont en état de choc (porter atteinte à la dynastie capétienne après 9 siècles de régne reste un acte difficile pour les consciences de l'époque). Aux trois questions : - Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la Nation? - faut-il reccourir au peuple pour juger le Roi ? - quelle peine lui infliger ? Il a été répondu "oui" à la première ; "non" à la seconde et "la mort" à la troisième avec 387 voix.

 

 

 

 

► 1793 - 17 janvier La Convention rejette la demande d'appel auprès du peuple formulée par les défenseurs de Louis XVI (426 contre 278).

 

 

 

 

► 1793 - 18 janvier La Convention repousse tout sursis (310 contre 380).

 

 

 

 

► 1793 - 20 janvier Assassinat du député Le Peletier de Saint-Fargeau pour avoir voté la mort du roi.

 

 

 

 

► 1793 - 20 janvier Le Roi sera exécuté dans les 24 heures. Malgré la demande de sursis déposée par les défenseurs du Roi et le risque de représailles de l'ensemble des monarchies européennes (la guerre universelle), les députés se sont finalement décidés pour l'exécution du Roi avec une majorité de 380 voix contre 310.

 

 

 

 

1793 - 21 janvier Exécution du roi. Ce matin, 10 heures, le Roi est conduit à l'échafaud. Il tente de prononcer un discours au peuple mais celui-ci est couvert par les roulements de tambours. Finalement ses dernières paroles seront : "Peuple, je meurs innocent! Je pardonne aux auteurs de ma mort! Je prie Dieu que ma mort ne retombe pas sur la France". Après le couperet, le bourreau Sanson saisit la tête et la montre longuement à la foule qui clame : "vive la nation !"; un lourd silence s'abat ensuite sur la Place de la Révolution. La famille Sanson est une célèbre famille de bourreaux qui a exercé à Paris de 1688 à 1847.

 

 

 

 

► 1793 - 22 janvier Démission de Jean-Marie Roland, ministre de l'intérieur, Garat le remplace.

 

 

 

 

► 1793 - 23 janvier Traité entre la Prusse et la Russie sur le second partage de la PologneDeuxième partition de la Pologne (1793), cette partition est le résultat de la demande d'aide à la Russie par la Confédération de Targowica le 4 mai 1792. La Russie accepta et envoya des troupes ainsi que la Prusse. Un accord entre ces deux pays aboutit à la deuxième partition qui fut aussi confirmée par le parlement polonais. La Russie recevait la Biélorussie lithuanienne et l'ouest de l'Ukraine. La Prusse obtenait le reste de la Grande Pologne et une partie de la Mazovie.

 

 

 

 

► 1793 - 24 janvier L'Angleterre rappelle son ambassadeur en France.

 

 

 

 

► 1793 - 31 janvier La Convention vote le rattachement de Nice à la France.

 

 

 

 

► 1793 - 1er février Déclaration de guerre à la Hollande et à l'Angleterre.

 

 

 

 

► 1793 - 12 février Pétition des sections demandant la taxation du commerce du grain.

 

 

 

 

► 1793 - 16 février Dumouriez entre en Hollande à la tête de 20 000 hommes.

 

 

 

 

► 1793 - 21 février "Loi de l'amalgame" réunissant bataillons de ligne et de volontaires. L'armée fut transformée, d'abord par le décret sur l'amalgame du 21 février 1793 (mêlant les compagnies de volontaires nationaux aux régiments issus de l'ancienne armée royale), ensuite par la levée en masse de 300 000 hommes (24 février). Amalgame, durant la Révolution française, l'amalgame est, après la levée en masse, le mélange des unités de l'armée d'Ancien Régime aux unités de volontaires.

 

 

Tous les bataillons formant les anciens régiments sont répartis entre plusieurs nouvelles unités, les demi-brigades. Celles-ci regroupent un bataillon de soldats expérimentés, encadrant (d'un point de vue militaire) deux bataillons de volontaires. Ces bataillons généralement enthousiastes envers la Révolution, renforcent non seulement les effectifs des armées de la République, mais surveillent aussi les soldats et officiers issus de l'armée royale.

 

 

 

 

► 1793 - 23 février La Convention décide la conscription de 300 000 hommes. Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l'armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d'autant plus qu'un débarquement anglais est toujours à craindre.

 

 

Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l'armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n'est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.

 

 

 

 

► 1793 - 24 février La Convention vote la levée en masse de 300 000 hommes.

 

 

 

 

► 1793 - 25 février Dumouriez s'empare de Bréda.

 

 

 

 

► 1793 - 25 février Émeutes et pillages d'épiceries à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mars Les armées autrichiennes dispersent l'armée de Belgique. Suite à l'exécution de Louis XVI, l'Angleterre cesse toute relation avec la France, les Espagnols condamnent également ce "crime". Ce sont tous les pays royalistes qui ont rejoint la Prusse et l'Autriche. La Convention a décidé l'incorporation de 300 000 hommes pour protéger les frontières de la France. Le tirage au sort parmis les hommes de 18 à 40 ans semble être la formule la plus équitable.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mars La Convention interdit les marchandises britanniques.

 

 

 

 

► 1793 - 7 mars Déclaration de guerre à l'Espagne.

 

 

 

 

► 1793 - 9 mars Saccages des journaux girondins à Paris par des patriotes.

 

 

 

 

► 1793 - 9 mars La Convention nomme des représentant chargés d'organiser la levée en masse.

 

 

 

 

► 1793 - 10 mars Création du Tribunal Révolutionnaire. La Convention, sur proposition de Danton, Robespierre et Marat, crée "le Tribunal Révolutionnaire". Ce tribunal criminel extraordinaire a pour but d'examiner les entreprises contre-révolutionnaires et les attentats contre la République ou la sûreté de l'État. Son fonctionnement: 5 juges et 12 jurés sont nommés par les députés. Les accusations sont établies par un accusateur public et deux substituts dont Fouquier-Tinville. Le Tribunal révolutionnaire fut créé à l'instigation du député du Cantal Jean-Baptiste Carrier, par la loi du 10 mars 1793 sous la dénomination de Tribunal criminel extraordinaire.

 

 

 

 

► 1793 - 10 mars Début de l'insurrection en Vendée. La Vendée fidèle au roi et réticente aux idées nouvelles s'insurge contre le gouvernement révolutionnaire. La France lève la première armée de conscrits pour faire face à la coalition anti-française (première coalition). Exaspérées par le décret sur la levée de 300 000 hommes voté par la Convention le 24 février 1793, comme par la Constitution civile du clergé qui heurte leurs croyances et par les difficultés économiques, les populations paysannes, soutenues par les nobles et par les prêtres réfractaires, constituent une armée qu'ils qualifient de "catholique et royale". 

 

 

Guerre de Vendée, au cours de la révolution française, la révolte vendéenne entre les an I et IV (1793 et 1796), fut la plus grande "contre-révolution" de la nouvelle république. Selon les calculs de l'historien Reynald Secher, 117 000 Vendéens sont morts dans la guerre, sur une population totale de 815 000 personnes. Gracchus Babeuf désigna ce massacre par le terme "populicide" et le présenta comme étant l'exécution d'un "affreux plan d'extermination et de dépeuplement général". La guerre de Vendée constitue un épisode de la Terreur.

 

 

 

 

► 1793 Première Coalition: 1793 à 1797, Angleterre, Autriche, Prusse, Russie, Hollande, Espagne, Portugal, les États du pape et de l'Italie. En 1792, les armées de la République aux ordres de Dumouriez et Kellerman avaient repoussé les attaques des Prussiens à Valmy et des Autrichiens à Jemmapes. En février 1793, William Pitt, le premier ministre anglais, qui avait pensé que les armées organisées et aguerries de la Prusse et de l'Autriche ne feraient qu'une bouchée des "sans-culottes", décide de mettre sur pied une grande coalition de toutes les monarchies de l'Europe pour en finir avec la République.

 

 

Devant la menace, le ministre Lazare Carnot décide la levée en masse et s'attache à l'organisation et l'entraînement des Régiments en réalisant "l'amalgame". Autour de noyaux de vétérans, il place des jeunes conscrits pleins d'ardeur et d'enthousiasme à l'idée de se battre pour la liberté. Bientôt les armées de la République sont victorieuses sur tous les fronts. Les Princes italiens sont les premiers à quitter la coalition, suivis par la Prusse, la Russie, la Hollande, l'Espagne et le Portugal. Au printemps 1796, seuls l'Angleterre, l'Autriche et le Royaume de Piémont-Sardaigne se maintenaient en état de guerre.

 

 

C'est alors que Bonaparte fut nommé général en chef de l'armée d'Italie et réalisa la campagne fulgurante qui stupéfia l'Europe. La Première coalition est une coalition formée entre 1793 et 1797, par les puissances européennes contre la France révolutionnaire. Elle s'est formalisée après le début du conflit : déclaration de guerre à l'Autriche le 20 avril 1792, puis invasion par la Prusse suite au manifeste de Brunswick (25 juillet 1792). Après le but avoué de la convention d'exporter la révolution, l'exécution de Louis XVI en janvier 1793 et l'offensive française sur l'Escaut, une coalition militaire est formée comprenant : l'Angleterre, La Sardaigne, L'Espagne, Naples, La Prusse, L'Autriche.

 

 

Ces puissances lancent une série d'invasions en France par voie de terre et de mer. La Prusse et l'Autriche attaquent depuis les Pays-Bas autrichiens et le Rhin. L'Angleterre supporte les révoltes des provinces françaises. Lazare Carnot, Lazare Nicolas Marguerite Carnot, né à Nolay le 13 mai 1753 et mort à Magdebourg le 22 août 1823, est un mathématicien-physicien, un général et homme politique français. Membre de la Convention nationale, il est surnommé l'Organisateur de la victoire ou Le grand Carnot. Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. 

 

 

Élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée législative, puis à la Convention, il siége d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards. Membre du Comité de Salut Public en juillet 1793, délégué aux Armées, il crée les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l'Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribue à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Modéré de coeur comme de raison, il prend position contre Robespierre et Saint Just lors des 8 et 9 Thermidor (26 - 27 juillet 1794). Ministre de l'Intérieur pendant les Cent-Jours, il est banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il meurt en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, La Tour-Maubourg et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot.

 

 

 

 

► 1793 - 14 mars Cholet aux mains des Vendéens. Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s'organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l'armée paysanne parvient à s'emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d'Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".

 

 

 

 

► 1793 - 15 mars Tentative d'assassinat du député montagnard Léonard Bourdon à Orléans. Léonard Bourdon (1754-1807), dirige une maison d'éducation. Délégué à la section des Gravilliers après le 10 août 1792, il se fait attribuer une partie des bijoux des condamnés massacrés à Versailles et qu'il devait escorter d'Orléans à Versailles (9 septembre 1792). Il ne rend pas compte des sommes à la Commune de Paris qu'elle lui avait confiées pour acheter des grains.

 

 

En mission à Orléans, auteur de faux rapports qui transforment ses bagarres d'ivrogne en affaire politique, il fait décréter Orléans en état de rébellion. Élu député à la Convention par le département du Loiret (1792). Proche des Hébertistes, déchristianisateur, il se dégage à temps, conduit la colonne qui prend l'Hôtel de Ville de Paris le 9 thermidor an II (27 juillet 1792), Il fait jeter le corps de Jean-Paul Marat du Panthéon dans les égouts. Puis après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il dirigea une maison d'éducation.

 

 

 

 

► 1793 - 16 mars Victoire de Dumouriez à Tirlemont.

 

 

 

 

► 1793 - 17 mars Annexion de la Belgique.

 

 

 

 

► 1793 - 18 mars Défaite de Dumouriez à Neerwinden face aux Autrichiens. L'armée française commandée par Dumouriez a subi une lourde défaite en Belgique, elle ne pourra plus occuper ce pays. Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l'armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n'est plus qu'un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 19 mars Victoire des Chouans à Pont-Charrault face à l'armée du général Marcé (républicain).

 

 

 

 

► 1793 - 19 mars Décret de la Convention condamnant à mort les rebelles pris les armes à la main.

 

 

 

 

► 1793 - 21 mars Institution des comités de surveillance chargés de la traque des suspects. Le Comité révolutionnaire, institué par la loi du 21 mars 1793, il n'eut d'abord pour mission que la surveillance des étrangers, sans s'immiscer dans la vie des citoyens français. L'activité qu'il sut déployer dans l'exercice de leur fonction, et souvent dépassait sensiblement les limites qui leur étaient assignées, le fit désigner pour l'application de la loi des suspects (17 septembre 1793). Il eut aunsi le pouvoir d'en dresser la liste et de décerner des mandats d'arrêt. Ils s'emparent aussi du droit de délivrer les certificats de civisme, tout en établissant une correspondance directe avec le Comité de sûreté générale.

 

 

 

 

► 1793 - 21 mars Défaite de Dumouriez à Louvain contre les Autrichiens.

 

 

 

 

► 1793 - 23 mars Annexion de l'ancien évêché de Bâle. Diocèse de Bâle, créé au milieu du VIIe siècle, sous la domination des Francs, l'Évêché de Bâle passa dans le royaume de Bourgogne puis sous l'autorité du Saint-Empire. Princes de l'Empire, les évêques de Bâle firent les guerres aux côtés de l'Empereur. L'évêché s'agrandit avec le don de l'Abbaye de Moutier-Grandval et de ses dépendances par la Bourgogne. Les bourgeois en opposition au gouvernement des évêques obtinrent d'importantes franchises dès le XIIIe siècle En 1501, Bâle entra dans la confédération des cantons suisses et en 1529, Oecolampade introduisit la Réforme. Les évêques partirent à Porrentruy. En 1801 par le traité de Lunéville l'évêché de Bâle a été sécularisé.

 

 

 

 

► 1793 - 25 mars Mise en accusation de Dumouriez par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mars Aggravation des sanctions contre les émigrés (bannis-sement à perpétuité sous peine de mort).

 

 

 

 

► 1793 - 1er avril Dumouriez livre aux Autrichiens les commissaires de la convention et le ministre de la guerre venus le destituer. Soutenant l'idée d'une République indépendante en Belgique, Dumouriez s'oppose à la Convention. Alors qu'il tente d'envahir la Hollande, il est battu à Neerwinden le 18 mars 1793. Obligé de négocier avec le prince Frédéric Josias de Saxe-Cobourg, la Convention le soupçonne de trahison. Il passe alors à l'ennemi le 3 avril, entraînant avec lui son état-major, le ministre de la guerre Beurnonville et ses quatre commissaires, venus l'arrêter.

 

 

Chassé de partout, il erre à travers l'Europe. Il voyage en Prusse et en Russie où il offre ses service au tsar mais essuie un refus. La Bataille de Neerwinden eut lieu le 18 mars 1793 près du village de Neerwinden (Belgique actuelle), entre l'armée autrichienne sous les ordres du Prince de Cobourg et l'armée française commandée par le général Dumouriez. La bataille marque la fin de la tentative de Dumouriez de déborder les Pays-Bas et le commencement de l'invasion de la France par les alliés. Cette bataille aura été un désastre militaire, mais pas une grande bataille en tant que telle: elle montre simplement l'impossibilité au XVIIIe siècle, pour des troupes mal préparées, de combattre efficacement des militaires professionnels. Les grands succès des sans-culottes n'arriveront que plus tard.

 

 

 

 

► 1793 - 3 avril Dumouriez est mis hors la loi par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 3 avril Robespierre demande la mise en accusation des complices de Dumouriez (Girondins).

 

 

 

 

► 1793 - 4 avril L'armée de Dumouriez refuse de marcher sur Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 4 avril Bouchotte remplace Beurnonville au ministère de la guerre. Jean-Baptiste-Noël Bouchotte (1754-1850) le lieutenant-colonel Bouchotte est nommé ministre de la Guerre par la Convention nationale en remplacement de Beurnonville. En tant que ministre, Bouchotte est attaqué avec violence par des représentants aux armées et même des généraux. Ce qu'on lui reproche surtout, c'est de républicaniser les états-majors. Excédé de ces attaques, Bouchotte adresse sa démission à la Convention le 26 mai 1793. Elle est acceptée, mais les événements des 31 mai au 2 juin empêchent l'exécution immédiate du décret.

 

 

Bouchotte renouvelle sa démission le 11 juin. Le 13, le Comité de Salut Public présente aux suffrages de la Convention le général de Beauharnais, commandant l'armée du Rhin. Beauharnais refuse d'être ministre et, le 21 juin, la Convention nomme le commissaire-ordonnateur de l'armée des Alpes, Alexandre, ministre de la Guerre. Apprenant qu'Alexandre était un ancien courtier de change, la Convention rapporte, le jour même son décret de nomination et Bouchotte, deux fois démissionnaire, reste à son poste. Pierre Riel, marquis de Beurnonville est un Maréchal de France né le 10 mai 1752 à Champignol-lez-Mondeville et mort 23 avril 1821 à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 5 avril Dumouriez rejoint les lignes autrichiennes.

 

 

 

 

► 1793 - 6 avril Le Comité de défense général est remplacé par le Comité de Salut Public (9 membres renouvelables tous les mois). Création d'un Comité de Salut Public. Marat explique : C'est par la violence que doit s'établir la liberté, et le moment est venu d'organiser momentanément le despotisme de la Liberté ! Ce Comité, dont Danton devrait être le chef de file (les nominations n'auront lieu que le 11 avril), délibère en secret, surveille et stimule l'action des ministres du Conseil excécutif provisoire dont il peut suspendre ou accélérer les décisions. 

 

 

Comité de Salut Public, au printemps de 1793, la situation était grave : une coalition s'était formée contre la France, la Vendée se soulevait. Pour conjurer le péril intérieur et extérieur, la Convention créa un Comité de Salut Public (6 avril 1793), qui apparut vite comme une puissance. Déjà, en octobre 1792, un Comité de sûreté générale avait été institué avec mission de rechercher les suspects. Le Comité de Salut Public comprit 9 membres (parmi lesquels Danton, Barère, Cambon, Lindet) élus pour un mois et rééligibles. Quelques personnalités leur furent adjointes après la chute de la Gironde (Hérault de Séchelles, Saint Just, Couthon).

 

 

En juillet, l'élimination de Danton, jugé trop mou, amena de nouveaux remaniements. Robespierre entra au Comité le 27 juillet et en devint le véritable chef. Comité de Salut Public. Constitué par le Convention le 6 avril 1793, cet organe essentiel du gouvernement révolutionnaire est composé de neuf membres dont l'influent Danton. Il est "chargé de surveiller et d'accélérer l'action de l'administration". Rapidement, il prend des arrêtés qui doivent être exécutés sans délai, lance des mandats d'arrêt, exerçant peu à peu une véritable dictature. L'évincement de Danton et l'entrée de Robespierre au Comité en juillet 1793 ne font qu'accentuer son intransigeance. Après la chute de Robespierre ses pouvoirs déclinent ; il disparaît avec la Convention en octobre 1795.

 

 

 

 

► 1793 - 6 avril Exécution de Philippe Égalité cousin de Louis XVI. Philippe Égalité, duc d'Orléans. Avant la Révolution, il est un des princes les plus riches de France. C'est un partisan des idées nouvelles : il distribue des livres en faveur des idées nouvelles. En 1773, c'est un grand maître de la franc-maçonnerie. Il s'élève contre les réformes de Maupeou, ce qui lui vaut une première disgrâce en 1771. Il veut penser comme les républiquains américains et vivre comme les clubs londonniens. Il est élu aux États Généraux en 1789 et il se place à la tête des 47 nobles qui rejoignent le tiers état révolutionnaire.

 

 

Il est lié à Mirabeau et songe à prendre la place de Louis XVI ou, du moins à être régent. Après le 5 et 6 octobre 1789 (révolte des femmes), dont on lui impute la responsabilité, le Roi l'envoie en mission à Londres afin de l'écarter. A sa demande, la Commune de Paris prend un arrêté affirmant que le duc d'Orléans et sa descendance porteront dorénavant le nom d'Égalité. Il votera la mort de son cousin à la fin du procès. Le 6 avril 1793, la Convention décide l'arrestation de la famille des Bourbons. Philippe Égalité est incarcéré à Marseille. Il est déclaré coupable d'avoir aspiré à la royauté et est condamné à mort, il sera exécuté le 6 avril 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 9 avril Création des représentants du peuple aux armées chargés de leur surveillance.

 

 

 

 

► 1793 - 10 avril Dalbarade remplace Monge au ministère de la marine. Contre-Amiral Jean Dalbarade (1743-1819) : ministre de la Marine (10/04/1793-), commissaire de la Marine et aux Colonies (20/04/1794 - 01/07/1795), commandant des armes à Lorient. Gaspard Monge (10 mai 1746 - 28 juillet 1818) est un mathématicien français dont l'oeuvre considérable mèle géométrie pure, analyse infinitésimale et géométrie analytique. En parallèle à ses travaux de recherche il enseigna une grande partie de sa vie et eut comme élèves beaucoup des futurs grands mathématiciens français du XIXe siècle. Lors de la révolution française, il participa à la création de l'École Normale Supérieure et de l'École polytechnique, deux écoles où il enseigna la géométrie. Il fut également chargé de mission dans l'expédition de Bonaparte en Égypte.

 

 

 

 

► 1793 - 10 avril Discours de Robespierre à la Convention contre Brissot et les Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 11 avril La Convention décrète le cours forcé de l'assignat.

 

 

 

 

► 1793 - 13 avril La Convention vote la mise en accusation de Marat sur la proposition de Guadet. Élie Guadet (1755-1793) Avocat, en 1790 président du tribunal criminel de Bordeaux, né à Saint-Émilion, député de l'Assemblée législative, puis élu député à la Convention par le département de la Gironde, l'un des adversaires les plus brillants de Maximilien Robespierre qu'il sut attaquer habilement. Il se prononce dans le procès de Louis XVI, pour l'appel au peuple et le sursis. Il quitte Paris après le 2 juin 1793, pour Caen, puis Saint-Émilion où il arrêté, et guillotiné à Bordeaux, place Dauphine, le 27 prairial an II (15 juin 1793).

 

 

C'est dans un souterrain qui communiquait avec la maison de son père qu'Élie Guadet se cacha quelque temps à Saint-Émilion, mais il fut pris. Avril-mai 1793 : la lutte ultime entre Girondins et Montagnards, ce furent d'abord les Girondins qui firent décréter l'arrestation de Marat par la Convention nationale (13 avril 1793); mais celui-ci fut acquitté par le Tribunal criminel extraordinaire et regagna l'Assemblée triomphalement (24 avril 1793), puis, afin d'enquêter sur les exactions de la Commune de Paris et de veiller à la sécurité de l'Assemblée, ils firent nommer une Commission des Douze avec pouvoir d'arrestation.

 

 

Hébert, substitut de la Commune de Paris, fut arrêté. La Commission des Douze cassée puis rétablie. Les Montagnards, dans les clubs, firent appel au peuple de Paris. Forte de l'appui de 36 sections, la Commune organisa les journées d'émeute des 31 mai et 2 juin 1793. La Convention nationale cernée par des insurgés commandés par Hanriot, chef de la garde nationale, vota l'arrestation de vingt-neuf députés girondins et de deux ministres. Plusieurs d'entre eux réussirent à s'évader et tentèrent de soulever la province (Élie Guadet), avec peu de succès dans l'immédiat, si ce n'est, peut-être, l'assassinat de Marat par Charlotte Corday.

 

 

Pourtant le coup de force contre l'élite girondine fédéraliste de la Convention est durement ressenti dans le sud du pays: Lyon, Bordeaux, Marseille... font sécession à partir de juin 1793, amorçant une véritable "révolte des provinces" pour défendre le fédéralisme. La rébellion fut rapidement matée, obligeant les chefs à se suicider (Buzot, Clavière, Pétion, Roland). Le procès des vingt et un Girondins, non évadés, (Brissot, Vergniaud, Gensonné, Viger, Lasource... etc) occupa les audiences du Tribunal révolutionnaire des 3 au 9 brumaire an II (24-30 octobre 1793). Tous furent condamnés à mort et guillotinés le 10 brumaire an II (31 octobre 1793). Quelques fugitifs (Isnard, Lanjuinais) purent réintégrer la Convention nationale après le 9 Thermidor.

 

 

 

 

► 1793 - 15 avril Pache, maire de Paris à la tête de sections présente une pétition contre 22 chefs girondins à la Convention. A la Convention nationale, la Gironde, composée essentiellement de députés des provinces fut installée à droite et la Montagne, composée des vingt-quatre députés de Paris et de plusieurs autres fut installée à gauche. Les Girondins dominaient l'Assemblée et, immédiatement, ils s'attaquèrent à la Commune de Paris et aux Montagnards, qu'ils tenaient pour responsables des massacres de septembre. Ce fut Marat qui fut visé le premier.

 

 

Bien qu'accusés de fédéralisme, les Girondins bénéficiaient de l'évolution favorable de la situation militaire (victoire de Jemappes, 6 novembre) pour relancer la Convention Girondine. Cependant, au procès du roi Louis XVI, les Girondins, en demandant l'appel au peuple, se rendirent suspects de tiédeur républicaine, en tentant de sauver le roi. L'évolution de la situation militaire (défaite de Neerwinden, 18 mars 1793), trahison d'un des leurs, Dumouriez, 5 avril 1793), et leur opposition contre l'institution du Tribunal criminel extraordinaire (Tribunal révolutionnaire), les compromirent définitive-ment. 

 

 

Jean-Nicolas Pache (1746-1823). Précepteur des enfants du maréchal de Castrie, il est, parce que ami du ménage des Roland, employé au ministère de l'Intérieur puis à celui de la Guerre. Ministre de la Guerre en 1792, il se sépare des Girondins, devient maire de Paris. C'est lui qui fait peindre sur les bâtiments publics la devise: "Liberté, Égalité, Fraternité". Proche des Cordeliers, il perd son poste en 1794, mais cette disgrâce provoquée par les Robespierristes lui sauve la vie le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il meurt en 1823. 

 

 

Robespierrisme, le terme de "robespierrisme" ne renvoie à aucun courant politique ni à aucune idéologie précis, mais a pu être employé, dans un cadre politique ou historique, pour désigner une réalité mouvante, qui peut correspondre aussi bien aux amis politiques de Maximilien Robespierre qu'aux militants et représentants qui partageaient ses idées, à partir du moment où il apparaît comme une figure de proue des démocrates à l'Assemblée constituante et au Club des Jacobins, puis comme le membre le plus illustre du Comité de Salut Public.

 

 

"Le robespierrisme, c'est la démocratie", selon le mot de Jean Jaurès. Le "robespierrisme" ne se distingue pas d'une certaine conception de la Révolution, propre à l'aile "sociale" des Montagnards, jusqu'à la crise du 9 thermidor, qui voit ces mêmes Montagnards se déchirer entre eux. Puis il est repris, à l'égal de "jacobin" et de "terroriste", pour désigner l'ensemble des partisans du gouvernement révolutionnaire de l'an II, mais cette fois par leurs ennemis, et dans un sens péjoratif.

 

 

 

 

► 1793 - 21 avril Création des comités de surveillance des étrangers et des suspects.

 

 

 

 

► 1793 - 24 avril Acquittement de Marat par le tribunal révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 30 avril Renforcement du pouvoir des représentant en mission aux armées.

 

 

 

 

► 1793 - 1er mai 6 000 manifestants réclament à la Convention l'instaura-tion d'un maximum des prix.

 

 

 

 

► 1793 - 4 mai La Convention instaure un maximum départemental sur le prix des grains et des farines.

 

 

 

 

► 1793 - 5 mai Capitulation des armées républicaines dans Thouars face aux Vendéens. Thouars est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes. Bataille de Thouars, au matin du 5 mai, les Vendéens prirent la ville de Thouars d'assaut. Les Républicains, pour défendre la ville, s'étaient postés aux ponts de la rivière du Thouet située devant la ville. Le principal affrontement eu lieu au pont de Vrine, que les Vendéens ne parvenaient pas à prendre. L'affrontement y dura 6 heures jusqu'a ce que Louis de Lescure, qui participait à sa première bataille, se présente seul au pont sous les tirs ennemis et exorte ses hommes à le suivre, ce qu'ils firent.

 

 

Les Vendéens traversèrent alors le pont et les Républicains furent pris à revers par la cavalerie commandée par Charles de Bonchamps qui avait traversé la rivière à gué. Malgré l'arrivée de renforts, les républicains furent mis en déroute et se replièrent vers la ville. Les Blancs, avec Henri de La Rochejacquelein à leur tête, prirent ensuite le rempart d'assaut et se répendirent dans la ville. Rapidement, Les troupes républicaine capitulèrent. Les Vendéens s'emparèrent d'une grande quantité d'armes et de poudre. Les prisonniers bleus furent ensuite relachés, après avoir prêtés le serment de ne plus se battre en Vendée, on leur coupa ensuite les cheveux pour pouvoir les reconnaitre si jamais ils trahissaient leur parole et étaient de nouveau capturés.

 

 

 

 

► 1793 - 18 mai Création de la Commission des douze chargée d'enquêter sur les activités de la Commune. Commission extraordinaire des Douze, pendant la Révolution française, la Commission extraordinaire des Douze, dite Commission des Douze, fut une commission de la Convention nationale chargée de rechercher et de poursuivre les conspirateurs. L'instauration de cette Commission entraîna l'insurrection du 2 juin 1793, la chute des Girondins et le début de la Terreur. Depuis l'instauration de la Convention nationale, les Girondins et les Montagnards se disputaient la prépondérance dans cette assemblée. Les Montagnards étaient parvenus à faire instaurer le Tribunal criminel extraordinaire, le 10 mars 1793, et le Comité de Salut Public, le 6 avril. Attaquée par une majorité des 48 sections de Paris, par la Commune et le Club des Jacobins, l'assemblée girondine, craignant pour sa liberté, décréta, le 18 mai, la création d'une commission extraordinaire, dite Commission des Douze, pour contenir ceux qui l'attaquaient de toute part.

 

 

Demandée par Barère, cette Commission, composée de douze membres, fut chargée d'examiner tous les arrêtés pris depuis un mois par le conseil général de la commune et les sections de Paris, de prendre connaissance de tous les complots tramés contre la liberté dans l'intérieur de la République; elle entendra les ministres de l'intérieur et des affaires étrangères, les comités de Sûreté générale et de Salut Public sur les faits venus à leur connaissance, relatifs aux conspirations qui ont menacé la représentation nationale, et prendra toutes les mesures nécessaires pour se procurer les preuves de ces conspirations, et s'assurer des personnes des prévenus.

 

 

 

 

► 1793 - 20 mai La Convention décide d'un emprunt forcé d'un milliard sur les riches.

 

 

 

 

► 1793 - 24 mai La Commission des douze ordonne l'arrestation d'Hébert et Varlet. Jean-François Varlet (1764-1832). Né dans une famille de la petite bougeoisie, Jean-François Varlet fait ses études au collège d'Harcourt. Il accueille avec enthousiasme la Révolution, rédige des chansons patriotiques, signe des pétitions, notamment celle du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791. Le 24 mai 1793, il est arrêté avec Jacques-René Hébert, mais libéré triomphalement trois jours plus tard et prépare alors l'insurrection du 31 mai 1793 et du 2 juin 1793. Dans divers écrits publiés en 1792 et en 1793, il se montre partisan de la démocratie directe et de la redistribution des propriétés.

 

 

Il se classe ainsi avec Jacques Roux et quelques autres, dans le parti des Enragés. Arrêté de nouveau en septembre 1793, il est libéré le 29 octobre 1793. Encore arrêté après la chute de Maximilien de Robespierre, il reste près d'un an en prison. Il devient bonapartiste après 1800 et meurt à Nantes, après avoir salué la chute de Charles X. Jacques-René Hébert, né à Alençon en 1757 et guillotiné à Paris le 24 mars 1794, fut journaliste et homme politique français.

 

 

Jacques-René Hébert était le fils du joaillier Jacques Hébert mort en 1766 et de Marguerite Beunaiche de La Houdrie (1727-1787). Il a lancé en 1790 le père Duchesne, journal des révolutionnaires radicaux. Il participa, en 1792, à la chute de la monarchie dans le rôle d'accusateur public et, en 1793, à celle des Girondins. Avec ses partisans, les hébertistes (Chaumette, Chabot, Collot d'Herbois et d'autres), il a fortement influencé le club des Cordeliers et de la Commune insurrectionnelle. Maximilien de Robespierre dont il avait dénoncé la modération le fit arrêter et exécuter en 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 25 mai La Commune de Paris demande la libération d'Hébert.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai Hébert est remis en liberté.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai Des Sans-culottes encerlent la Convention. Les sans-culottes sont les personnages emblématiques de la Révolution française ; c'est le nom que se donnent les partisans de la Révolution à partir de 1791, principalement à Paris. Ne portaient pas de culottes ceux qui portaient un pantalon, c'est-à-dire ceux qui travaillaient de leurs mains. Travailleur manuel, tapissier chez Réveillon ou typographe des Lumières, ouvrier du meuble ou artisan des Gobelins, le sans-culotte tira, à partir de l'événement révolutionnaire, fierté de son métier. Le renversement des valeurs traditionnelles se manifestait clairement par là : les privilégiés que leur naissance dispensait du travail, auxquels leur formation faisait mépriser l'ouvrage manuel, devinrent un objet de dérision constant.

 

 

 

 

► 1793 - 27 mai La Convention supprime la Commission des douzes sous la pression des Montagnards.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mai La Conventions réinstaure la Commission des douze sous l'influence des Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 28 mai La Commission des douze fait appel à la troupe pour assurer le maintient de l'ordre.

 

 

 

 

► 1793 - 29 mai Violentes émeutes à Lyon provoquant la chute des Jacobins de la mairie.

 

 

 

 

► 1793 - 31 mai La Convention décide la suppression définitive de la Commission des douze.

 

 

 

 

► 1793 - 31 mai La Convention refuse l'arrestation des 22 chefs girondins. A l'appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens guidés par Varlet et Roux, chef de fil des Enragés, encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l'invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. Le 2 juin, les 25 députés girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. A la faveur de ce Coup d'État parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.

 

 

 

 

► 1793 - 2 juin Hanriot assiège la Convention demandant l'arrestation de 22 chefs girondins. Les députés et les membres du gouvernement girondins (Clavière et Lebrun) sont écartés du pouvoir et décrétés d'arrestation. Ce sont les sans-culottes, encouragés par Danton et Marat, qui sont à l'origine de cette éviction : l'ennemi aux frontières, la révolte vendéenne et l'augmentation du prix demandent des responsables. Ce sont les Girondins qui sont désignés ! François Hanriot (1761 - 28 juillet 1794), commis d'octroi à Paris, cet employé fils d'un paysan devenu domestique, est révélé par la Révolution. Commandant du bataillon de la section du Jardin des Plantes, il joue un rôle capital le 2 juin 1793.

 

 

Il est alors nommé commandant de la Garde nationale de Paris. Il maintient habilement l'ordre en l'an II (1793-1794). Proche des hébertistes, il n'échappe à la chute que par la volonté de Maximilien de Robespierre qui lui faisait confiance. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) s'il fit preuve de courage, il ne se montra pas à la hauteur de ses responsabilités. Sans doute est-il à l'origine de l'échec de l'insurrection. Mais cette nuit-là, rares furent ceux qui surent agir. Il fut guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) avec les Robespierristes dont Maximilien de Robespierre.

 

 

 

 

► 1793 - 2 juin La Convention accepte sous la pression la mise en accusation des Girondins. Arrestation de 31 députés Girondins. Début de la Convention montagnarde (fin le 27 juillet 1794). Après la chute des Girondins, le club se divisa en Indulgents (les Dantonistes) et Enragés (les Hébertistes), auteurs de la loi des suspects et partisans d'une dictature de la Commune. Les indulgents, nom donné par Robespierre et ses partisans aux révolutionnaires qui souhaitent que cesse le régime de la Terreur.

 

 

Il s'agit notamment des anciens membres du club des Cordeliers, dont Danton et Desmoulins, qui seront condamnés et exécutés par le Tribunal révolutionnaire. Les Enragés, lors de la Révolution française nom donné aux ultra-révolutionnaires qui eurent notamment pour chef un prêtre constitutionnel Jacques Roux. Ils revendiquèrent l'égalité civique et politique mais aussi sociale, préconisant la taxation des denrées, la réquisition des grains et des taxes sur les riches. À gauche des montagnards, combattus par Maximilien de Robespierre, ils s'exprimèrent par la suite dans le groupe des hébertistes. Leurs idées furent reprises et développées par François-Noël Babeuf (Grachus).

 

 

 

 

► 1793 - 6 juin Protestation des 75 contre les conditions d'arrestation des Girondins.

 

 

 

 

► 1793 - 9 juin L'armée catholique et royale s'empare de Saumur. L'armée Vendéenne s'empare de Saumur et décide alors de traverser la Loire. Jusqu'ici, la progression des "Blancs" avait eu pour limite nord le fleuve tandis qu'elle avait progressé au sud jusqu'à Fontenay-le-Comte. Les chefs hésitent alors : doivent-ils remonter la Loire jusqu'à Tours puis marcher sur Paris, ou doivent-ils étendre leur contrôle sur l'Ouest. Jugée plus raisonnable, la décision de marcher sur Nantes est prise.

 

 

Angers tombera sans poser trop de difficultés, mais Nantes résistera fermement aux Vendéens. Bataille de Saumur, cette bataille vit la prise de la ville de Saumur par les Vendéens le 9 Juin 1793. Comme à la Bataille de Thouars, les prisonniers républicains furent relachés après avoir fait le serment de ne plus se battre en Vendée. Là encore, leurs cheveux furent rasés afin de s'assurer qu'ils ne manqueraient pas à leur parole. Ce fut peu après cette bataille que Cathelineau fut élu généralissime de Vendée.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juin Prise de Saumur et d'Angers par les Vendéens.

 

 

 

 

► 1793 - 20 juin Prise de Machecoul (républicaine) par les Vendéens (600†). Machecoul est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.

 

 

 

 

► 1793 - 23 juin Brissot arrêté quelques jours avant est ramené à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 24 juin Adoption de la constitution de l'an I et du suffrage universel. La Constitution de l'An I est adoptée. Elle reprend en préambule la 'Déclaration des Droits de l'homme' à laquelle elle ajoute le droit du peuple à l'assistance, aux secours publics et à l'instruction. Dans cette Constitution, le pouvoir exécutif est étroitement lié au législatif et les 24 ministres sont désignés directement par l'Assemblée législative. La Constitution de l'an I est est élaborée pendant la Révolution française par la Convention montagnarde et promulguée solennellement le 24 juin 1793. Elle ne fut jamais appliquée.

 

 

 

 

► 1793 - 25 juin Jacques Roux somme la Convention de lutter contre les agioteurs et accapareurs. Jacques Roux (1752-1794), né à Pranzac, près d'Angoulême, fils d'un juge, il devient prêtre en 1777 et, en 1778, professeur au séminaire d'Angoulême. Impliqué dans un meurtre accidentel en 1779, il est arrêté pendant plusieurs semaines, puis exerce dans plusieurs paroisses. Il est frappé d'interdit après avoir participé au pillage de châteaux.

 

 

Il fut l'un des premiers prêtres à prêter serment à la Constitution civile du clergé, et devient curé de Saint-Nicolas-des-Champs à Paris. En 1792, il est considéré comme un des chefs de la section de Gravilliers. Il accompagna Louis XVI à l'échafaud avec Jacques-Claude Bernard. Le 25 juin 1793, il demande à la Convention de s'occuper davantage des pauvres, dans une adresse appelée très vite le Manifeste des Enragés. Sa faction des Enragés (dont Jean-François Varlet fait partie), réclamait la taxation et la réglementation en terme de prix. Il dénonçait la bourgeoisie marchande plus terrible selon lui que « l'aristocratie nobiliaire et sacerdotale ».

 

 

Roux avait compris que les principes de liberté que défendait la nouvelle législation servaient l'intérêt d'une classe au détriment de la société. Son mouvement inquiétant la Convention et même les Hébertistes, Roux était de plus en plus isolé. Après l'assassinat de Jean-Paul Marat (13 juillet 1793), il continue son journal, le 'Publisciste de la République française'. Les montagnards avaient déclenché contre lui une campagne visant à le faire passer pour un contre-révolutionnaire. Arrêté à plusieurs reprises en août et septembre 1793, et définitivement le 27 octobre 1793, pour être jugé par le Tribunal révolutionnaire, il préféra se donner la mort en se poignardant le 10 février 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 29 juin Échec de l'armée catholique et royale devant Nantes. Après s'être emparée d'Angers, l'armée Vendéenne de Cathelineau parvient aux portes de Nantes. Mais la ville s'est préparée et attend les insurgés de pied ferme : la population a fait le choix de se défendre. Ainsi, 12 000 hommes sont prêts à résister aux 30 000 soldats des colonnes vendéennes, réparties au nord et au sud de la ville. La meilleure organisation des Nantais comble largement leur infériorité numérique et contraint les Blancs à abandonner la bataille et à se replier.

 

 

Cathelineau, blessé dans la bataille, meurt dans les jours suivants. La progression des Vendéens marque une pause et, tandis que Paris prend conscience de l'ampleur de la menace, c'est en fait le tournant de la guerre. La Convention, désormais sous les ordres de Robespierre, s'apprête à réagir vivement. Bataille de Nantes, échec des Vendéens devant Nantes - Le 29 juin 1793. "Le siège de Nantes est peut-être l'événement militaire le plus important de notre révolution. Peut-être les destinées de la République étaient-elles attachées à la résistance de cette ville" (Turreau).

 

 

Depuis le début du soulèvement vendéen en mars 1793, les paysans-soldats remportent des succès impressionnants et en deux mois, la rive gauche de la Loire est conquise. Les villes de Bressuire, Thouars, Saumur, et Angers ainsi que Pornic et Machecoul sont tombées aux mains des "Blancs". Après la victoire de Saumur le 9 juin 1793, l'élection du généralissime Cathelineau le 12 et la prise d'Angers, le conseil supérieur de l'Armée catholique et royale se réunit le 20 juin pour décider de la prochaine offensive. Les avis sont partagés : La Rochejacquelein et Stofflet veulent marcher sur Paris, les autres préfèrent assurer leur position à Saumur et Angers, puis investir ensuite Nantes, ou rentrer purement et simplement chez eux.

 

 

 

 

► 1793 - 30 juin Jacques Roux est exclu du club des Cordeliers.

 

 

 

 

► 1793 - 5 juillet L'armée catholique et royale s'empare de Mauléon. Mauléon, une commune française du département des Deux-Sèvres.

 

 

 

 

► 1793 - 10 juillet Renouvellement du Comité de Salut Public réduit à 9 membres. Danton n'est pas réélu au Comité de Salut Public. Les défaites militaires et les critiques du Comité de Salut Public que l'on nommait souvent "le Ministère Danton" ou que Marat appelait Comité de "perte publique" ont eu raison de Danton. Robespierre prendra la place de leader au sein de cette institution.

 

 

 

 

► 1793 - 13 juillet Assassinat de Marat par Charlotte Corday. Charlotte est arrivée à Paris 4 jours avant l'exécution de Marat, elle est venue pour tuer celui qu'elle considère comme l'ennemi du genre humain. Au cours de son procès, seul le Président du Tribunal révolutionnaire a tenté de la sauver mais les juges ont refusé de la considérer comme folle. Charlotte Corday est montée calme et résignée à l'échafaud le 17 juillet 1793. C'est un personnage romanesque de la Révolution française, très attaché aux symboles : elle voulait assassiner Marat au cours de la fête du 14 juillet en plein Champ de Mars mais la fête ayant été annulée, elle dut se rendre chez lui… 

 

 

Charlotte Corday, Charlotte de Corday d'Armont, plus communément appelée Charlotte Corday, née le 27 juillet 1768 à Saint-Saturnin-des-Ligneries près de Vimoutiers dans le Pays d'Auge, guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris. Elle en avait dix-neuf ans au moment de la suppression des monastères par le décret du 13 décembre 1790. Sa vieille tante, Madame de Bretteville, la recueillit dans sa maison de Caen. Charlotte penchait pour les idées nouvelles. C'était le temps où les Girondins luttaient contre leurs ennemis à la Convention, c'était le temps où le Jacobin Jean-Paul Marat, représentant pour elle la tyrannie, triomphait à Paris.

 

 

C'est après la proscription des Girondins le 2 juin 1793, qu'entrée en contact avec certains des chefs de l'insurrection fédéraliste de Normandie elle décida de tuer Marat, principal responsable à ces yeux de l'élimination des Girondins et de l'instauration du régime de la terreur. Arrivée à Paris au début juillet, elle obtint le 13 juillet une entrevue avec Marat, qui la reçu dans son bain, la jeune fille le poignarda. Emprisonnée à l'Abbaye puis à la Conciergerie, jugée par le tribunal révolutionnaire dès le 17 juillet, condamnée à mort et exécutée.

 

 

 

 

► 1793 - 16 juillet Obsèques de Marat organisées par Jacques-Louis David. Jacques-Louis David, né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, fut un peintre français. David vota la mort du roi Louis XVI, puis se fit le chantre de Napoléon. Il dénonça le libertinage du XVIIe siècle mais ses peintures inspirées de l'Antiquité sont souvent osées. Plein de contradictions, il fit preuve de continuité dans le génie. Il est considéré comme le chef de file de l'école néoclassique.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Exécution de Charlotte Corday.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Abolition des droits féodaux sans indemnité.

 

 

 

 

► 1793 - 17 juillet Exécution de Chalier, ancien maire jacobin de Lyon par les insurgésJoseph Chalier, ce Savonarole de Lyon était né en Italie à Beaulard près de Suze en 1747, guillotiné à Lyon le 17 juillet 1793, Quoique commerçant et riche, il avait pris le parti des pauvres, des canuts, des ouvriers, de la Croix-Rousseil animait le club des Jacobins Lyonnais, il avait été élu juge, il faisait figure de chef des "enragés" locaux. Lorsque la réaction s'empara de Lyon, il fut une victime toute désignée.

 

 

 

 

► 1793 - 18 juillet Victoire des rebelles vendéens contre les Républicains à Vihiers. Vihiers, commune du Maine et Loire.

 

 

 

 

► 1793 - 20 juillet Arrestation d'Olympe de Gouges. En 1793, elle prend la défense de Louis XVI qu'elle ne juge pas coupable "en tant qu'homme mais uniquement comme souverain" et s'en prend violemment à Marat et Robespierre. Elle demande le retour du roi et des princes. Robespierre saisit l'occasion pour la faire arrêter. Solidaire des girondins après les journées de mai-juin 1793, elle est accusée d'être l'auteure d'une affiche girondine.

 

 

Le 20 juillet 1793, elle est arrêtée. Elle tombe malade en prison et parvient à être transférée pour un mois dans la pension de Madame Mahay. Il lui aurait été facile de s'en échapper ; elle souhaite cependant se justifier devant le tribunal, dont elle pense qu'il la blanchira de toute accusation. Elle est condamnée à mort mais prétexte être enceinte pour éviter la peine capitale et est guillotinée le 12 brumaire an II (3 novembre 1793) après qu'un examen médical eût décelé la supercherie.

 

 

 

 

► 1793 - 21-22 juillet Arrestation du Général de Custine pour avoir pris contact avec les Autrichiens. Adam Philippe Custine (4 février 1740, Metz - 28 août 1793, Paris) est un général français. Un des généraux les plus malchanceux des guerres révolutionnaires, Adam Custine a commencé sa carrière comme capitaine durant la guerre de Sept Ans (1756-1763) et a servi comme colonel pendant la campagne guerre de l'indépendance américaine dans le corps expéditionnaire de Jean-Baptiste Vimeur, comte de Rochambeau.

 

 

Au retour il est nommé maréchal de camp (général de brigade). Député de la noblesse de Metz aux États généraux de 1789. Il vote souvent à gauche. Nommé lieutenant-général en 1791; il reçoit en 1792 le commandement de l'armée du Rhin et en septembre 1792 occupe le sud de la Rhénanie avec les villes de Spire, Mayence (21 octobre 1792) et Francfort. Il engage alors les négociations avec les Prussiens en vue d'une paix séparée.

 

 

Elles échouent et les Prussiens reprennent l'offensive en mars 1793. Une garnison de 20 000 hommes résiste dans Mayence assiégée. Adam de Custine est alors muté à l'armée du Nord (13 avril 1793). Mais sa vigueur dans la discipline, son indépendance à l'égard de la Convention, ses défaites en Rhénanie, enfin la prise de Condé-sur-Escaut par les Autrichiens le rendent suspect. Traduit devant le Tribunal révolutionnaire et guillotiné le 28 août 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 23 juillet Capitulation de la garnison française de Mayence face aux Prussiens.

 

 

 

 

► 1793 - 26 juillet Décret de la Convention loi punissant de mort les accapareurs.

 

 

 

 

► 1793 - 27 juillet Robespierre entre au Comité de Salut Public en remplacement de Gasparin. Robespierre est désigné au Comité de Salut Public en compagnie de Saint Just. Pour la première fois, Robespierre va participer à l'exécutif (le comité dirige l'action du gouvernement). Sa première mission est de gagner la guerre. Thomas-Augustin de Gasparin (1744-1793). Député des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée législative (1791), puis à la Convention (1792), il vote la mort de Louis XVI (janvier 1793), et est membre du Comité de salut public (le premier). Capitaine d'infanterie, commissaire à l'armée du Midi. En mission, il remarque Napoléon Bonaparte et approuve son plan d'attaque de la place forte de Toulon. En mission, il meurt à Orange en novembre 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 27 juillet Le général Carteaux s'empare d'Avignon alors aux mains de la rébellion marseillaise. Jean-François Carteaux (1751-1813). D'abord peintre en bâtiment, puis dragon, il devient général et commande l'armée qui reprend Marseille aux Fédéralistes révoltés contre la Convention nationale (25 août 1793). Il met ensuite le siège devant Toulon qu'occupent les Anglo-Espagnols, appelés par les Fédéralistes et les royalistes.

 

 

Le commandant de son artillerie ayant été gravement blessé, Jean-François Carteaux demande à Christophe Salicetti et à Thomas-Auguste de Gasparin de lui envoyer "un sujet distingué et rempli de talent". Christophe Salicetti propose Napoléon Bonaparte qui est nommé et joue un rôle essentiel dans la reconquête de Toulon. Jean-François Carteaux participe à la défense de la Convention contre les royalistes, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795).

 

 

 

 

► 1793 - 28 juillet Les Autrichiens s'emparent de Valenciennes.

 

 

 

 

► 1793 - 29 juillet La Convention décide de l'institution d'un grenier d'abondance dans chaque district.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août - Décret de la Convention ordonnant la destruction de la Vendée et de la nécropole de Saint-Denis. La Convention décrète la destruction de la Vendée, toutes les mesures les plus dures doivent être prises contre les contre-révolutionnaires pour gagner la guerre de Vendée. C'est Barère, membre du Comité de Salut Public, qui en fait la décision solennelle.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août Mise en accusation de Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1793 - 1er août : Adoption du système métrique. Le 1er août 1793, la Convention nationale adopta le système métrique. Il remplace les unités de mesure de l'Ancien Régime. Unités de mesure de l'Ancien Régime, La France sous l'Ancien Régime connait aussi une grande variété locale d'unités de mesures. Le système du Roi, qui prévalut, établit de clairs rapports. Les systèmes de mesure à l'ancienne ont une tradition plurimillénaire. Ils furent donc conçus bien avant l'invention du système arithmétique positionnel décimal.

 

 

Leur utilisation dans le système décimal actuel – à cause de leurs rapports changeants (fois deux, trois, quatre, etc.) – nécessite de nombreuses conversions. Cet inconvénient majeur et intrinsèque fut la raison principale de leur abolition irrévocable par le Régime de la Terreur au 1er août 1793. À cette date les unités anciennes furent remplaçées par le système métrique décimal (Jean-Antoine Chaptal). Celui-ci, aujourd'hui encore, est le système légal de poids et de mesures.

 

 

 

 

► 1793 - 8 août Suppression des académies et universités par la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 9 août Début du siège de Lyon aux mains de la "contre-révolution".

 

 

 

 

► 1793 - 10 août Proclamation des résultats du référendum validant la nouvelle constitution.

 

 

 

 

► 1793 - 10 août Fête de l'Unité et de l'Indivisibilité.

 

 

 

 

► 1793 - 14 août Carnot et Prieur de la Côte-d'Or entrent au Comité de Salut Public. Carnot, Lazare Nicolas Marguerite Carnot (Nolay, 13 mai 1753 - Magdebourg, 22 août 1823) fut un mathématicien-physicien, un général et politicien français. Membre de la Convention nationale. Il était surnommé l'Organisateur de la victoire ou Le grand Carnot. Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. Élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée Législative, puis à la Convention où il siégea d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards.

 

 

Membre du Comité de Salut Public en juillet 1793, délégué aux Armées, il créa les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l'Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribua à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Modéré de coeur comme de raison, il prit position contre Robespierre et Saint Just lors des 8 et 9 Thermidor (26 - 27 juillet 1794). Ministre de l'Intérieur pendant les Cent-Jours, il fut banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il décédera en exil à Magdebourg. Ses cendres ainsi que celles de Marceau, La Tour-Maubourg et Baudin, furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot. 

 

 

Prieur de la Côte-d'Or, Claude-Antoine Prieur-Duvernois dit "Prieur de la Côte-d'Or", né le 22 septembre 1763 à Auxonne (Côte-d'Or), mort le 11 août 1832 à Dijon, fut un officier du génie. Il s'était fait connaître par d'importants travaux scientifiques avant la Révolution. Élu député à l'Assemblée législative (1791), il parut peu à la tribune et travailla beaucoup dans les comités. Réélu député à la Convention nationale par le département de la Côte-d'Or (1792). En tant que représentant en mission, il fit des tournées d'inspection technique dans les ports, de Lorient à Dukerque. Il se trouva à Caen lors de la proscription des Girondins (2 juin 1793) et fut retenu comme otage.

 

 

La débâcle fédéraliste de Vernon lui rendit la liberté. Dès son retour à Paris, il devint membre du Comité de Salut Public (1793) après Louis-Antoine-Léon Saint Just il était le plus jeune membre de ce Comité. Il sut s'entourer d'une élite de savants et de techniciens. En étroite collaboration avec Lazare Carnot, il se consacra entièrement à l'organisation des fabrications de guerre. Il s'occupa des armements, des hôpitaux et de la récupération du salpêtre pour la fabrication de la poudre à canon.

 

 

 

 

► 1793 - 20 août Les Royalistes ouvrent le port de Toulon aux Anglais.

 

 

 

 

► 1793 - 22 août Robespierre est élu président de la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 23 août Arrestation de Jacques Roux.

 

 

 

 

► 1793 - 23 août La Convention vote la levée en masse.

 

 

 

 

► 1793 - 24 août Décret supprimant les compagnies et société par actions.

 

 

 

 

► 1793 - 25 août Reprise par les armées de la Convention de Marseille aux Rebelles.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Jacques Roux est libéré.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Exécution du Général de Custine.

 

 

 

 

► 1793 - 27 août Entrée des troupes Anglaises dans Toulon.

 

 

 

 

► 1793 - 28 août Martial-Joseph Herman est nommé président du Tribunal Révolutionnaire. Martial-Joseph-Armand Herman (1749-1795). Président du Tribunal révolutionnaire sur la proposition de Maximilien de Robespierre le 10 mars 1793, il est ensuite ministre de l'Intérieur. Après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est condamné à mort comme terroriste et guillotiné le 7 mai 1795.

 

 

 

 

► 1793 - 29 août Les commissaires civils de Saint-Domingue décrètent l'émancipation des esclaves.

 

 

 

 

► 1793 - 4 septembre La foule envahit l'hôtel de ville, réclamant du pain.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre Seconde arrestation de Jacques Roux.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre La foule envahit la convention demandant la création d'une armée révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 5 septembre La Terreur est instituée ! Le Tribunal révolutionnaire est divisé en 4 sections qui siègeront en permanence pour juger plus vite les accusés. Les députés créent également une armée révolutionnaire qui sera chargée de l'arrestation de tous les suspects.

 

 

 

 

► 1793 - 6 septembre Billaud-Varenne et Collot d'Herbois entrent au Comité de Salut Public. Jacques Nicolas Billaud-Varenne (1756-1819) est né à La Rochelle. Fils d'un procureur présidial, il devient lui-même procureur en 1778, puis avocat à Paris. Élu à la Convention par le département de la Seine, il vote la mort de Louis XVI (20 janvier 1793), et siège aux côtés des Montagnards. Il demande en juin 1793, la mise en accusation des députés girondins. Entré au Comité de Salut Public en septembre 1793, il est chargé de la correspondance avec les représentants en mission.

 

 

Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il participe à la chute de Maximilien de Robespierre. Il est alors souvent attaqué comme "terroriste", arrêté le 2 mars 1795, condamné à la déportation, et envoyé en Guyane. À Cayenne, il acquiert une petite propriété qu'il vend en 1816 pour se rendre à Haïti. Collot d'Herbois, Jean-Marie Collot, dit Collot d'Herbois, né à Paris, le 19 juin 1750, mort à Sinnamary Guyane, le 8 juin 1796, député de Paris à la Convention nationale. Très populaire chez les jacobins et chez les cordeliers, il joua un grand rôle à la Commune, et prit une part active à la journée du 10 août 1792.

 

 

Il fut le troisième élu de Paris à la Convention nationale et siéga sur les bancs Montagnard. Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 13 juin au 27 juin 1793. Partisan de la Terreur, il entra au Comité de Salut Public en septembre 1793, et fut chargé des Affaires Intérieures. L'une des actions de cet acteur raté et aigri fut de faire emprisonner en août 1793 la plupart des comédiens du Théâtre-Français, plus talentueux que lui. Il les poursuivit de sa fureur et réclama de nombreuses fois leur exécution. Ils durent leur survie au courage d'un employé du Comité de Salut public, Charles de La Buissière, qui détruisit le dossier réuni contre eux par Collot en le jetant discrètement dans la Seine.

 

 

Envoyé en mission, il commanda avec Fouché, fin octobre 1793, les atroces représailles contre l'insurrection royaliste à Lyon. Ils y établirent un comité de démolition, en même temps qu'une commission révolutionnaire et un comité de séquestre. Plus de deux-cents maisons et les principaux édifices de Lyon furent démolis. La terreur régna dans la ville, où la commission de justice multiplia les condamnation à mort, où bientôt la canonnade et la fusillade se subsituèrent à la guillotine, jugée trop lente. Robespierre fut obligé de le rappeler.

 

 

 

 

► 1793 - 8 septembre Victoire de Hondschoote contre les Anglo-Autrichiens. Hondschoote est une commune de France, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais. Bataille d'Hondschoote, au mois d'août 1793, le prince de Cobourg occupe Condé, Valenciennes, Le Cateau. À Dunkerque, le général Souham, secondé par Hoche résiste vaillamment au siège mené par les troupes britanniques du duc d'York. Hondschoote est occupée par les troupes de Hanovre commandées par le maréchal Freytag.

 

 

Carnot ordonne au général Houchard de libérer Dunkerque. Le 6 septembre à la tête d'une armée de 40 000 hommes, Houchard marche sur Rexpoëde, Bambecque, Oost-Cappel. Le 8 septembre, après un assaut à la baïonnette des gendarmes à pied de Paris, il prend Hondschoote. Le duc d'York lève précipitamment le siège de Dunkerque pour se réfugier à Furnes où il rejoint le reste des troupes de Freytag. Accueilli en triomphe à Dunkerque, Houchard est cependant accusé de lâcheté pour avoir laissé s'enfuir les armées de la coalition. Le tribunal révolutionnaire le condamne à mort. Il est guillotiné le 16 novembre 1793.

 

 

 

 

► 1793 - 9 septembre La Convention décide la création d'une armée révolutionnaire. La Convention crée une armée révolutionnaire, dont elle confie le commandement à Charles-Philippe Ronsin. Il lui revient de combattre la contre-révolution, de faire respecter les lois et de protéger le transfert des vivres vers la capitale. Charles-Philippe Ronsin (17..-1794). Général. Il commandait l'armée républicaine en Vendée, ancien auteur dramatique. Il fut guillotiné avec les Hébertistes le 24 mars 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 11 septembre Adoption de la loi du Maximum national des grains et des fourrages.

 

 

 

 

► 1793 - 11 septembre Création de l'Armée révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 14 septembre Renouvellement du Comité de Sûreté Général réduit à 12 membres.

 

 

 

 

► 1793 - 14 septembre Réforme du Tribunal Révolutionnaire.

 

 

 

 

► 1793 - 17 septembre La Convention adopte la Loi des suspects. La Convention met la Terreur à l'ordre du jour. Le 10 mars 1793, la Convention avait créé le tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre la République. Au début, le tribunal travailla avec une relative modération, mais après la promulgation de la loi sur les suspects (17 septembre 1793) tout changea. "Plaçons la Terreur à l'ordre du jour", proposa Barrère au nom du Comité de Salut Public. Il fallait du sang pour consolider la Révolution.

 

 

Ce fut Robespierre qui érigea la Terreur en système en proclamant la légitimité du nouveau gouvernement révolutionnaire. Tous les ennemis de la Révolution, avoués ou présumés, seront arrêtés et détenus jusqu'à la paix. Cette loi vient d'être votée par l'Assemblée et la notion de suspect est suffisament imprécise pour permettre l'arrestation de quiconque. Seront considérés comme suspects "ceux qui par leur conduite, leurs relations, leurs propos ou leurs écrits se sont montrés partisans de la tyrannie, du fédéralisme et ennemis de la liberté".

 

 

C'est au suspect de faire la preuve de son innocence et non au tribunal de faire la preuve de sa culpabilité ! La Terreur est instaurée définitivement par cette Loi. La Terreur est une période de la Révolution française, de juin 1793 à juillet 1794, où un gouvernement révolutionnaire est mis en place, les libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est instaurée. Les personnages marquants de la Terreur sont notamment Robespierre, Saint Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne. La Terreur représente également (avec la loi sur le maximum) une prolongation des avancées de la Révolution dans le domaine social. 

 

 

La Terreur. "La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible" s'exclame Robespierre, son initiateur. Il s'agit en fait d'un ensemble de mesures exceptionnelles prises par le gouvernement révolutionnaire sous la pression des sans-culottes et des enragés entre juin 1793 (après la chute des girondins, révolutionnaires modérés) et le 27 juillet 1794, ou 9 thermidor (chute de Robespierre). Dès septembre 1793, la loi des suspects légalise la Terreur : toute personne (nobles, officiers, hommes d'Église…) suspectée d'aller à l'encontre des idées révolutionnaires est arrêtée et passe devant le Tribunal révolutionnaire, ou est exécutée immédiatement. La reine Marie-Antoinette fera partie des premières victimes de la Terreur. On estime à 42 000 le nombre des exécutions, dont 17 000 sans jugement. Ces crimes à outrance finissent par entraîner la chute de Robespierre. L'abolition de la Terreur est prononcée par la Convention thermidorienne.

 

 

 

► 1793 - 17 septembre Napoléon Bonaparte reçoit le commandement de l'artillerie au siège de Toulon. Le siège de Toulon eut lieu de septembre à décembre 1793, après que les royalistes se furent emparés de la ville et l'eurent livrée aux Britanniques. Suite à la mise en accusation des députés girondins, le 31 mai 1793, éclate une série d'insurrections à Lyon, Avignon, Nîmes et Marseille. À Toulon, les fédéralistes, chassent les jacobins, mais sont bientôt supplantés par les royalistes, encore nombreux dans la flotte de guerre.

 

 

À l'annonce de la reprise de Marseille et des représailles qui y ont eu lieu, les insurgés, dirigés par le baron d'Imbert font appel à la flotte britanno-espagnole, jusqu'alors au large. Le 28 août, les amiraux Hood et Langara font débarquer 13 000 Britanniques, Espagnols, Napolitains et Piémontais. Le 1er octobre, d'Imbert fait proclamer l'enfant du Temple, Louis XVII, roi de France et hisser le drapeau blanc à fleur de lys, l'amiral de Trogoff livre alors la flotte à la Royal Navy. 

 

 

Napoléon Bonaparte (Ajaccio, 15 août 1769 – Sainte-Hélène, 5 mai 1821), général de la Révolution, dirigea la France à partir de la fin 1799 et fut Empereur des Français de 1804 à 1814, puis à nouveau en 1815, sous le nom de Napoléon Ier. Il conquit et gouverna la plus grande partie de l'Europe continentale notamment et plaça ses maréchaux et ses frères sur les trônes de plusieurs royaumes européens : Espagne, Naples, Westphalie, Hollande, Suède. Incapable de mettre un terme au cycle de guerre que menait la France contre les monarchies depuis 1792, et les diverses coalitions montées et financées par l'Angleterre contre la France, les conquêtes s'ajoutant aux conquêtes, Napoléon vit l'Empire s'effondrer, dix ans à peine après son émergence.

 

 

Ne reste aujourd'hui que la grande oeuvre administrative, qu'entreprit cet homme hors du commun. Assez indifférent aux débuts de la révolution c'est un jeune officier qui n'émigre pas mais prête serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Surtout préoccupé par les affaires Corses il se brouille avec Paoli et doit quitter l'île avec sa famille en 1793. Partisan de la Montagne il se lie avec les représentants en mission Robespierre jeune ou Salicetti et acquiert sa réputation au siège de Toulon en prenant le commandement de l'artillerie.

 

 

A Toulon il se lie également avec de nombreux jeunes officiers comme Junot ou Marmont. Le 18 décembre Toulon est évacué par les Anglais et Bonaparte est nommé général de brigade quatre jours plus tard. Après thermidor, classé comme Robespierriste il sera mis en congé et rayé de la liste des généraux. L'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) oblige Barras à faire appel à d'anciens officiers jacobins. Bonaparte aidé de Murat canonne les insurgés. Le 16 octobre il est nommé général de division puis général en chef de l'armée de l'intérieur le 26 octobre.

 

 

Marié à Joséphine de Beauharnais le 9 mars 1796, il prend le commandement de l'armée d'Italie le 11 mars. La campagne militaire qui s'ouvre découvre un stratège génial et un tacticien hors pair qui réussit à imposer à l'Autriche la paix de Campo-Formio. La popularité qu'il sait exploitée embarrasse le Directoire. Le 18 mai 1798, Bonaparte choisit l'Égypte pour s'éloigner d'un régime qui risquerait de ternir sa réputation et pour s'auréoler de gloire lointaines et exotiques. Si l'expédition militaire est un échec, l'expédition scientifique et l'aura que Bonaparte en retire est un succès. Rentré en octobre 1799, Bonaparte découvre une France au bord de l'effondrement qui se cherche un Vainqueur. Ce sera lui. Le coup d'état du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) le nommera Consul puis Consul à vie en 1800 et Empereur en 1804.

 

 

 

► 1793 - 18 septembre Reprise de Bordeaux par les forces révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 18 septembre Arrestation de Varlet.

 

 

 

 

► 1793 - 20 septembre Démission de Thuriot du Comité de Salut Public. Thuriot, Jacques Alexis Thuriot de la Rozière, chevalier, né à Sézanne, le 1er mai 1753, mort à Liège, le 30 juin 1829, député de la Marne à la Convention nationale. Il participa activement à la prise de la Bastille. Il est élu "électeur" des députés du Tiers état aux États généraux (1789). Élu à l'Assemblée législative par le département de la Marne, puis à la Convention nationale par le département de la Marne, il siégea sur les bancs Montagnards. Il vota la mort de Louis XVI.

 

 

Cet ami de Danton, présida l'assemblée du 27 juin au 11 juillet 1793. Il entra au Comité de Salut Public le 10 juillet, mais le quitta le 20 septembre, en désaccord avec Robespierre. Exclu du Club des Jacobins, il fut un des artisans de la chute des Robespierristes, le 9 thermidor, lorsque, ayant pris la place de Collot d'Herbois à la présidence de l'assemblée, il empêcha Robespierre de parler. Il fut cependant décrété d'accusation le 2 prairial an III (21 mai 1795) il peut s'y soustraire par la fuite. amnistié en octobre 1795, il devient commissaire auprès des tribunaux de la Marne. 

 

 

Élu député au Corps législatif an IV (1796), son élection est annulée lors du coup d'État du 28 floréal an IV (11 mai 1796). Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il devient membre de la Commission des émigrés et en 1805 substitut du procureur général de la Cour de Cassation. Révoqué à la Restauration, il s'exile à Liège où il meurt. Sous le Consulat, il fut rapporteur au procès de Cadoudal, puis avocat général à la Cour de cassation.

 

 

 

 

► 1793 - 21 septembre Les cendres de Mirabeau sont retirées du Panthéon et jetées à la fosse commune. Mirabeau décède à Paris, le 2 avril 1791. Son corps, transporté en grande pompe au Panthéon, y restera jusqu'en 1793. Mais on découvre par sa correspondance qu'il avait pris clandestinement contact avec le roi et sa cour. Espérant être ministre de la monarchie constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Sa sépulture est alors profanée et ses cendres sont jetées aux égouts de Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 29 septembre Adoption de la loi du Maximum général. Loi du maximum général du 29 septembre 1793. Sous la Révolution française, la hausse vertigineuse des prix provoqués par la dépréciation des assignats obligea la Convention nationale à voter la loi du maximum général sur les denrées de première nécessité, mais aussi les salaires. La loi du maximum, mal appliquée, provoqua un mécontentement général et fut abolie par la Convention thermidorienne le 24 décembre 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 29 septembre Les armées républicaines s'emparent de Fourvière. Fourvière est le nom de la colline qui domine Lyon à l'Ouest et du quartier situé sur cette colline.

 

 

 

 

► 1793 - 1er octobre Nouveau décret de la Convention ordonnant la destruction de la Vendée.

 

 

 

 

 

► 1793 - 2 octobre La Convention décrète le transfert de la dépouille de Descartes au Panthéon.

 

 

 

 

 

► 1793 - 3 octobre Rapport du Comité de Sûreté Général contre les Girondins à la Convention.

 

 

 

 

► 1793 - 8 octobre Décret de liquidation de la Compagnie des Indes.

 

 

 

 

► 1793 - 9 octobre L'armée a brisé l'insurrection lyonnaise qui sévissait depuis quelques mois. Les habitants s'étaient révoltés contre la dictature jacobine et suivaient Louis François de Précy, royaliste avéré. Ainsi s'achève la "Vendée du Midi". Reprise de Lyon par les armées révolutionnaires qui écrasent la rebellion. Du 8 août au 9 octobre 1793, la Ville de Lyon est assiégée. Dans ses choix politiques, Lyon est en opposition avec Paris. La majorité modérée chasse de la mairie les Jacobins, élus depuis fin 1792. "Lyon est en état de rébellion". Le 9 octobre 1793, les Lyonnais se rendent et les Jacobins redeviennent aussitôt les maîtres. Robespierre et les autres membres du Comité de Salut Public écrivent aux représentants du Peuple à Lyon : "enfin, les rebelles de Lyon sont donc vaincus".

 

 

 

 

 

► 1793 - 10 octobre La Convention décrète que le gouvernement restera révolutionnaire jusqu'à la paix. La Convention provisoire vote un décret selon lequel "le gouvernement de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix". A l'instigation de Louis-Antoine Saint Just, âgé de 27 ans, cette loi accentue la Terreur inaugurée par les massacres de septembre 1792. Accusé de corruption et de laxisme, le conseil exécutif est placé sous la surveillance de la Convention selon le principe révolutionnaire 'Il est impossible que les lois révolutionnaires soient exécutées si le gouvernement lui-même n'est constitué révolutionnairement".

 

 

 

 

► 1793 - 11 octobre Danton quitte Paris et se retire à Arcis-sur-Aube.

 

 

 

 

► 1793 - 12 octobre La Convention décide la destruction de Lyon pour s'être rebellé. Pendant la Révolution française, Lyon prend en 1793 le parti des Girondins et se soulève contre la Convention. La ville subit un siège de plus de deux mois avant de se rendre. La répression de la Convention est féroce. Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ses termes : 'Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus'. Lyon prend ainsi le nom de Ville-affranchie. Environ 2000 personnes sont fusillées ou guillotinées, et plusieurs riches hôtels particuliers autour de la place Bellecour détruits.

 

 

 

 

► 1793 - 12 octobre Fabre d'Églantine dénonce la "Conspiration de l'étranger". Conspiration de l'étranger, c'est Danton qui inventa la conspiration de l'étranger, accusant l'or de William Pitt, l'or anglais de "provoquer les trahisons, les accaparements, les disettes, les pillages, les émeutes, les insurrections, les incendies, les assassinats, tous les excès et tous les désordres", une façon comme une autre pour les révolutionnaires de rejeter sur un bouc émissaire étranger la responsabilité de leurs erreurs politiques et de leurs conséquences tragiques. 

 

 

Fabre d'Églantine, Philippe-François-Nazaire Fabre, plus connu sous le pseudonyme Fabre d'Églantine, né le 28 juillet 1750 à Carcassonne, mort le 5 avril 1794 à Paris, est un poète français. Il choisit son pseudonyme en 1771, après que l'Académie des jeux floraux lui eut décerné une églantine d'honneur pour un sonnet en l'honneur de la Vierge. Il s'enrôla peu de temps après dans une troupe de théâtre ambulante, et devint comédien. Il parcourut ainsi la France et la Belgique, mais ne resta qu'un médiocre acteur. En 1778, il épousa une actrice, parente de Lesage.

 

 

On lui doit des chansons comme "Il pleut, il pleut, bergère... ", écrite en 1780, et dont le titre d'origine est 'L'Hospitalité'. En 1787, il s'établit à Paris où il devint auteur dramatique. Son oeuvre la plus connue est 'Philinte'. Mais il abandonne le théâtre pour se consacrer à la politique. En août 1792, Danton le prit comme secrétaire et quelques semaines plus tard il fut élu député de Paris à la Convention. Il est l'auteur de la dénomination des mois et jours du calendrier républicain, dont le principe avait été établi par la montagnard Romme, et c'est lui qui le fit adopter par l'Assemblée. Accusé d'avoir falsifié un décret relatif à la Compagnie des Indes, il fut guillotiné le même jour que Danton, le 17 germinal an II (5 avril 1794).

 

 

 

 

► 1793 - 14 octobre Ouverture du procès de Marie-Antoinette.

 

 

 

 

► 1793 - 15 octobre Prise de Maubeuge par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Condamnation et exécution de Marie-Antoinette. Après un procès sommaire et joué d'avance, ses accusateurs vont même jusqu'à l'accuser d'attitudes incestueuses avec ses enfants, accusateurs auxquels elle répondra avec émotion :"J'en appelle à toutes les mères !". La reine sera conduite à l'échafaud entourée des cris de Parisiens : "A mort l'Autrichienne!","Vive la République".

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Reprise de Bordeaux par les armées révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 16 octobre Victoire française contre les Autrichiens à Wattignies. La bataille de Wattignies met aux prises pendant deux jours (15 et 16 octobre 1793) les armées révolutionnaires françaises commandées par Jean-Baptiste Jourdan et Lazare Carnot et les troupes autrichiennes dirigées par le prince de Saxe-Cobourg.

 

 

 

 

► 1793 - 17 octobre Défaite vendéenne devant Cholet. Les Vendéens ont subi une très lourde défaite et commencent à fuir de toutes parts. Sept mois après leur première victoire de taille, les Vendéens essuient une défaite de même ampleur et dans la même ville : Cholet. Au coeur du berceau de la révolte, Cholet est reprise par l'armée républicaine supérieure en nombre. Les 30 000 Vendéens fuient la ville pour traverser la Loire (à une quarantaine de kilomètres au nord de Cholet), accompagnés de leurs femmes et enfants.

 

 

Ainsi, dans la soirée et la nuit du 18 au 19 octobre, ce sont entre 60 000 et 100 000 personnes qui traversent le fleuve pour prendre la direction de la Bretagne. C'est le début de la virée de Galerne, nom celte d'un vent du nord-ouest. L'objectif des "Blancs" est de rejoindre les Chouans et d'atteindre Granville via Laval. Ils espèrent en effet un débarquement anglais dans le port Normand. Cholet est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.

 

 

 

► 1793 - 20 octobre Dissolution de la société des Femmes républicaines révolutionnaires de Claire Lacombe. Claire Lacombe, née en 1765 à Pamiers est une actrice et millitante révolutionnaire et féministe française. On ignore les conditions de son décès mais on sait qu'il est postérieur à 1798. Avant la Révolution, elle est actrice, non sans succès, à Marseille et à Lyon. En 1792, elle arrive à Paris où elle fréquente le Club des Cordeliers. Elle obtient une "couronne civique" pour avoir participé à l'assaut du palais des Tuileries avec un bataillon de Fédérés (10 août 1792).

 

 

L'hiver suivant, elle est proche du groupe des Enragés (elle est un temps la compagne de Jean-Théophile Leclerc qui épousera plus tard Pauline Léon) et millite contre le chômage ou l'accaparement des richesses, préoccupations sociales qui l'amènent à fonder avec Pauline Léon la Société des Républicaines Révolutionnaires (février 1793). Le 12 mai 1793, les Républicaines Révolutionnaires demandent le droit de porter les armes pour combattre en Vendée. Claire Lacombe joue un rôle important au cours des évènements du 31 mai et du 2 juin, participant aux débats et poussant à l'insurection. En août, elle réclame par une pétition que tous les nobles de l'armée soient destitués et le 5 septembre, elle demande même l'épuration du gouvernement.

 

 

Cette fois, les Jacobins s'en prennent à elle et l'accusent de délits imaginaires, certes peu crédibles mais extrèmement dangereux à l'époque : avoir donné asile à des aristocrates par exemple. Arrêtée le 16 septembre elle est relâchée le soir même. Le 7 octobre 1793 elle se présente à la barre de la Convention et réfute les arguments de ses adversaires, dénonçant au passage l'oppression dont les femmes sont victimes, ajoutant même : "Nos droits sont ceux du peuple, et si l'on nous opprime, nous saurons opposer la résistance à l'oppression". Le gouvernement n'apprécie pas et, quelques jours plus tard, Claire Lacombe est impliquée dans une affaire qui cause sa perte : des femmes de la Halle accusent les Républicaines Révolutionnaires de les avoir forcées à prendre le bonnet rouge, habit réservé aux hommes.

 

 

Victorieuses, les femmes de la Halle auraient même fouetté Claire Lacombe au passage. Cet évènement sert de prétexte au gouvernement révolutionnaire qui interdit tous les clubs féminins, à commencer par les Républicaines Révolutionnaires. La chute des Enragés puis celle des Hébertistes mettent Claire Lacombe en danger et elle doit se cacher. Elle est arrêtée le 2 avril 1794 avec Leclerc et Pauline Léon. Elle est libérée en août 1795 - un an après les époux Leclerc. Elle reprend ensuite son métier de comédienne. On perd sa trace après 1798.

 

 

 

► 1793 - 21 octobre La Convention décrète l'instauration d'une école primaire publique d'État.

 

 

 

► 1793 - 24 octobre Ouverture du procès de 21 des chefs girondins.

 

 

 

► 1793 - 26 octobre Couthon commence la destruction de Lyon. Le Montagnard, Georges Couthon, ami fidèle de Robespierre, entame la démolition d'une maison de la place Bellecour à Lyon. La ville était devenue le foyer de l'agitation jacobine et selon la Convention devait être détruite. En tant que membre du Comité de salut public, Couthon fut chargé d'organiser la répression. Mais il ne put se résoudre à appliquer le décret de la Convention et fut remplacer par Collot d'Herbois et Fouché pour terminer cette tâche.

 

 

 

 

► 1793 - 27 octobre Création de la Commission des subsistances chargée des approvisionnements.

 

 

 

 

► 1793 - 30 octobre Les Girondins sont tous reconnus coupables et condamnés à mort.

 

 

 

 

► 1793 - 30 octobre Fouché et Collot d'Herbois sont chargés par la Convention de la répression à Lyon. Joseph Fouché, né le 21 mai 1759 au Pellerin (Loire-Atlantique) - 26 décembre 1820 à Trieste fut un homme politique français. Élu en 1792 député à la Convention, il vota la mort de Louis XVI. Dans la Nièvre et la Côte-d'Or en 1793, il fut l'âme du mouvement anti-religieux et de la répression anti-nobiliaire. Avec Collot d'Herbois, il fut nommé par la Convention pour réprimer l'insurrection lyonnaise et y fit régner la terreur. Il devint l'un des principaux partisans du coup d'État du 9 Thermidor.

 

 

Nommé ministre de la police après le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799), par Barras, il s'abstint de toute intervention policière mais finança le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Il conserva ainsi son portefeuille de Ministre. Mais le 26 fructidor an X (13 septembre 1802), critiqué par Talleyrand, son ennemi de toujours, et les frères de Bonaparte, il fut congédié, le ministère fut dissous, conservant toutefois un rôle dans l'arrestation de Pichegru, Moreau et le duc d'Enghien (Louis Antoine de Bourbon-Condé). À titre de compensation, Napoléon lui offrit un siège au Sénat et un million deux cent mille francs de gratification. Il redevint ministre de la police en juillet 1804 et le resta jusqu'en juin 1810. Comte d'Empire en 1808, duc d'Otrante en 1809, il fut à nouveau disgracié pour avoir intrigué auprès d'Arthur Wellesley.

 

 

 

 

► 1793 - 31 octobre Exécution des Girondins. (Brissot, Vergniaud...). Les Girondins sont condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire, le règne de la Terreur est définitivement activé, les Girondins n'ont pas eu droit à leur défense et Fouquier-Tinville a accéléré le jugement pour éviter que "les débats s'éternisent"; les 21 Girondins seront exécutés, place de la Révolution. 

 

 

Fouquier-Tinville, Antoine Quentin Fouquier de Tinville, dit Fouquier-Tinville, né à Hérouël (Aisne), le 12 juin 1746, mort guillotiné à Paris le 7 mai 1795, accusateur public du Tribunal révolutionnaire. Accusateur public du tribunal révolutionnaire, au demeurant bon père et bon époux, cet homme de robe oublie la justice et met sa science, sa passion et ses pouvoirs au service de la terreur. Il se montra impitoyable sous la terreur, et fut exécuté lors de la réaction Thermidorienne.

 

 

 

 

► 1793 - 3 novembre Exécution de la féministe Olympe de Gouges.

 

 

 

 

► 1793 - 5 novembre Décret instituant les fêtes civiques du nouveau calendrier. Marie-Joseph Chénier propose à la Convention que les fêtes religieuses soient remplacées par des fêtes civiques et révolutionnaires.

 

 

 

 

► 1793 - 6 novembre La Convention autorise les communes à supprimer les paroisses.

 

 

 

 

► 1793 - 7 novembre Arrivée de Collot d'Herbois et Fouché à Lyon pour organiser la répression.

 

 

 

 

► 1793 - 8 novembre Exécution de Madame Roland. Madame Roland, Jeanne Marie ou Manon Philipon, devenue par mariage vicomtesse Roland de la Platière, mais communément appelée Madame Roland, née le 17 mars 1754 à Paris, morte le 8 novembre 1793 à Paris, fut une grande figure de la Révolution française. En 1780, elle épouse le vicomte Jean Marie Roland de la Platière, de vingt ans son aîné, son égal tant au niveau intellectuel qu'à celui du caractère. À travers lui et avec lui, elle a une influence étrangement puissante sur la destinée de la France depuis l'explosion de la Révolution française jusqu'à sa mort sur l'échafaud.

 

 

Madame Roland est connue pour être une femme attirante sans être belle ; ses idées sont claires et recherchées, ses manières calmes, et ses observations sont particulièrement perspicaces. Il est presque inévitable qu'elle-même se retrouve au centre d'inspirations politiques et préside un groupe des plus talentueux hommes de progrès. La rupture entre le parti des Girondins et la section toujours plus extrémiste des Montagnards ne s'est pas encore produite. La gauche entière est un temps unie pour acculer les ministres à la démission.

 

 

Cependant, les Roland s'étant élevés contre les pires excès de la Révolution, le couple devint très impopulaire. Une fois, Madame Roland apparaît personnellement à l'Assemblée pour repousser les faussetés d'une accusation, son aisance et sa dignité la contraint à l'acquittement. Néanmoins, les accusations continuent. Au matin du 1er juin 1793, elle est arrêtée et incarcérée dans la prison de l'Abbaye. Son mari s'échappe vers Rouen. Relâchée pendant une heure de l'Abbaye, elle est de nouveau arrêtée et placée à Sainte-Pélagie. Finalement, elle est transférée à la Conciergerie.

 

 

 

 

► 1793 - 10 novembre La Convention interdit la traduction d'un député devant le Tribunal Révolutionnaire avant de l'avoir entendu.

 

 

 

 

► 1793 - 10 novembre Représentation en l'honneur de la Liberté et la Raison à Notre-Dame. Après avoir subi le vandalisme de la Révolution, Notre-Dame de Paris se découvre une nouvelle vocation : temple de la Raison. La Commune de Paris décide ainsi de faire participer la cathédrale de la ville à la nouvelle religion : le culte de l'Être suprême. Instaurée par les déistes pour surplomber et incarner la République et ses valeurs, cette nouvelle religion investit de nombreux édifices tandis que la Convention a pour ambition de la substituer définitivement au culte catholique.

 

 

 

 

► 1793 - 11 novembre Exécution de Bailly, ancien maire de Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 13-14 novembre Échec des armées vendéennes devant Granville. Granville est une commune du département de la Manche, dans la région Basse-Normandie.

 

 

 

 

► 1793 - 14 octobre Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire. Marie-Antoinette est jugée par la Terreur. Son procès, réalisé par le Tribunal révolutionnaire, est expéditif. Elle est accusée de trahison mais on lui reproche aussi d'avoir dilapidé le budget de la France en banquets et toilettes, d'être une mauvaise mère et une femme immorale. Arrêtée en juin 1791 à Varennes avec le roi Louis XVI, Marie-Antoinette avait été emprisonnée au Temple en août 1792, puis à la Conciergerie, en août 1793. Après sa comparution en justice elle sera guillotinée en place publique le 16 octobre.

 

 

 

 

► 1793 - 14 novembre Chabot dénonce au comité les malversations financière autour de la Compagnie des Indes. François Chabot (1753-1794) est un moine capucin défroqué. Il a fondé la première société jacobine de Rodez, avant de devenir vicaire de l'évêque Grégoire à Blois. Député à l'Assemblée législative (1791), élu député à la Convention par le département du Loir-et-Cher (1792). Extrême dans sa mise et ses prises de positions, il est compromis dans de nombreuses affaires de trafic d'influence et notamment celle de la Compagnie des Indes. Jouisseur et corrompu. Guillotiné le 5 avril 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 16 novembre Carrier fait noyer 80 prêtres réfractaires à Nantes. Les noyades à Nantes sont un épisode de la Terreur qui a eu lieu entre novembre 1793 et janvier 1794 à Nantes. Pendant cette brève période, des milliers de personnes, suspects aux yeux de la République, notamment des personnes d'Église, ont été noyés dans la Loire sur ordre de Jean-Baptiste Carrier. Nantes était assiégée par tous les fléaux qu'une guerre civile entraîne. Les menaces épidémiques et les difficultés alimentaires ne sont pas niables.

 

 

Nourrir plus de dix mille prisonniers représente une charge presque insupportable pour Nantes. Jean-Baptiste Carrier voulait ravitailler d'abord l'armée et ensuite pourvoir la ville. La crainte de l'épidémie a beaucoup joué dans la décision d'isoler les détenus à la prison de l'Entrepôt des cafés puis sur des navires mouillés dans le port ; elle a incité à vider les prisons du centre-ville. Les pertes enregistrées dans le personnel de surveillance, le corps médical, les infirmiers, les juges même, ont pu semer l'effroi chez les responsables nantais et les inciter à tout faire plutôt que de périr de la maladie répandue par les vaincus. 

 

 

Jean-Baptiste Carrier (16 mars 1756 près d'Aurillac - 16 novembre 1794 (26 brumaire an III) à Paris) fut un politicien français. En 1792 il devient député pour la Convention nationale. Il était déjà connu comme orateur et comme l'un des membres influent des clubs des Cordeliers et des Jacobins, il s'oppose violement à Guillaume François Laennec (médecin nantais de sensibilité girondine). Après la prise de contrôle des Flandres, il y est nommé commissaire par la Convention à la fin de 1792. L'année suivante il prend part à l'établissement du tribunal révolutionnaire. Il vota pour l'exécution du roi Louis XVI, fut l'un des premiers à demander l'arrestation du duc d'Orléans et joua un rôle essentiel dans la chute des Girondins. Après une mission en Normandie et une à Rennes, il est envoyé en Vendémiaire an II à Nantes pour faire cesser la révolte par les moyens les plus drastiques.

 

 

Il établit un tribunal révolutionnaire et forma un corps d'hommes déterminés, appelé la légion de Marat, et les hussards américains (des esclaves de Saint-Domingue qui multiplieront les horreurs). Rapidement le tribunal fut suspendu et les victimes envoyés à la guillotine ou tués en masse dans les prisons. Il en fit aussi mourir beaucoup en les noyant dans le fleuve depuis des bateaux équipés de trappes, exécutions qu'il nommait lui-même les "déportations verticales" et qui sont restées célèbres sous le nom de "mariages républicains" : les condamnés étaient attachés par deux (de préférence un homme avec une femme) et se noyaient mutuellement. Plus de trente mille personnes auraient péri ainsi mais il faut tenir compte des épidémies dans une ville surpeuplée où le ravitaillement était difficile.

 

 

 

 

► 1793 - 17 novembre Arrestation de Chabot, Basire, Delaunay et Julien de Toulouse proches de Danton. Claude Basire ou Bazire, né à Dijon, le 21 octobre 1764, guillotiné à Paris, le 5 avril 1794, député de la Côte-d'Or à la Convention nationale. Simple commis aux archives de Bourgogne, il soutint très vite les idées révolutionnaires et devint, en 1790, membre du Directoire du district de Dijon. Élu à l'Assemblée législative, il fit partie du Club des Cordeliers et prit une part très active à la journée du 10 août 1792. Il se prononça pour la déposition du roi.

 

 

Réélu par le département de la Côte-d'Or à la Convention nationale, il devint plusieurs fois membre du Comité de sûreté générale et fut un des membres du Comité de secours publics. Siégeant à l'extrême gauche de la Montagne avec Antoine Merlin de Thionville et François Chabot, il attaqua volemment les Girondins. Lors du procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilté, contre l'appel du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Envoyé à Lyon, en février 1793, il se montra trés modéré. Il était absent lors de la demande de mise en accusation de Marat. Il vota contre le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze et proposa d'établir des Comités de Salut Public dans les départements.

 

 

Il demanda la mise en état d'arrestation du général Custine. Cependant, jugé trop modéré, il devint suspect. On l'accusa d'avoir trempé dans l'affaire de la falsification d'un décret de la Convention relatif à la Compagnie des Indes. Il ne parvint pas à se justifier complètement ; il fut arrêté le 17 novembre 1793 et enfermé au Luxembourg. Traduit devant le Tribunal révolutionnaire avec les dantonistes du 13 au 16 germinal an II (2-5 avril 1794), il fut condamné à mort et guillotiné avec eux. Joseph Delaunay, Avocat à Angers et commandant de la garde nationale de cette ville au début de la Révolution, délégué à la Fédération du 14 juillet 1790. Commissaire national près le tribunal d'Angers. Élu député à l'Assemblée législative (1791). Élu député à la Convention par le département du Maine et Loire (1792).

 

 

Tout en siégeant sur les bancs de la Montagne, il ne néglige pas de faire sa cour à Madame Roland. René-Pierre Choudieu l'a dépeint fort justement comme "d'un caractère faible et se laissant dominer par les femmes". Il vote la mort du roi et condamne les Massacres de septembre (1792). Il fut impliquer dans l'Affaire sur la liquidation de la Compagnie des Indes (1794). Arrêté le 17 novembre 1793 il comparait devant le Tribunal révolutionnaire pour corruption, il fut condamné à mort et exécuté le 16 germinal an II (5 avril 1794) avec les Dantonistes ou Indulgents. Il avait épousé la soeur des frères Junius Frey et Emmanuel Frey. Julien de Toulouse, Jean Julien dit "de Toulouse", député d'affaires, membre de la Commission des marchés, membre du Comité de sûreté générale, administrateur du Directoire du département de Haute-Garonne. Élu député à la Convention nationale par le département de la Haute-Garonne, mis en accusation le 26 ventôse an II, il revient à la Convention le 20 germinal an III (avril 1795).

 

 

 

► 1793 - 20 novembre Retour de Danton à Paris.

 

 

 

 

► 1793 - 22 novembre Danton dénonce les persécutions antireligieuses.

 

 

 

► 1793 - 24 novembre mise en place du calendrier républicain. La Convention publie le calendrier républicain. Le 22 septembre 1792, au lendemain de l'abolition de la royauté, les députés décident que les actes du gouvernement seront désormais datés de "l'An I de la République". Le 5 octobre 1793, les députés votent l'abolition du calendrier grégorien, hérité de Jules César et modifié par le pape Grégoire XIII en 1582. Les semaines deviennent des décades, les mois ont tous 30 jours et le poète Fabre d'Églantine renomme les mois et les jours. Napoléon Ier l'abolira le 9 septembre 1805 et le calendrier grégorien reprendra le 1er janvier 1806.

 

 

Le Calendrier républicain créé par Fabre d'Églantine (Poète politique) remplace l'ancien. Toute utilisation de l'ancien est d'ailleurs punie de la peine de mort !. Dorénavant tous les actes publics seront datés de l'An I de la République (1789). L'homme nouveau met sa marque sur le temps. Dans le calendrier qui est publié en ce jour, les semaines soumises au système décimal sont fixées à dix jours et portent le nom de décades. Les jours cessent d'être consacrés à des saints : "châtaigne, tourbe, chien, radis, chèvre, abeille, sarcloir" remplacent les saints. Aux noms des jours de la semaine, lundi, mardi, etc., se substituent primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi et enfin décadi.

 

 

Les mois quant à eux portent désormais les noms de vendémiaire, brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse, ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor et fructidor. Fabre d'Églantine a conçu ces noms. L'An I est fixé à 1789 et le premier jour de la nouvelle ère qui s'est ouverte est le 22 septembre, soit donc le primidi vendémiaire An I. Le calendrier en question qui trouble tout un chacun est imposé à tous. Quiconque parlerait avec le langage du calendrier grégorien est passible de la peine de mort. Les cinq jours qui ne sont pas comptés dans les dix mois et qui complètent une année, ne pouvant que s'accorder aux cycles solaires, sont consacrés à des fêtes patriotiques.

 

 

Ce calendrier ne sera abrogé que le 1er janvier 1806. Le calendrier républicain (ou calendrier révolutionnaire français) fut créé à la suite de la Révolution française de 1789. Il fut utilisé en France à partir du 24 novembre 1793. Il fut mis en place suite à un décret de la Convention Nationale du 4 Frimaire an II. Ce décret abolit l'"ère vulgaire" pour les usages civils et définit le 22 septembre 1792 comme étant le premier jour de l'"ère des Français". La première année commence l'an I, il n'y a donc pas d'année zéro. Mois d'automne (terminaison en aire) Vendémiaire (22 septembre ~ 21 octobre), Brumaire (22 octobre ~ 20 novembre), Frimaire (21 novembre ~ 20 décembre) - Mois d'hiver (terminaison en ôse) Nivôse (21 décembre ~ 19 janvier), Pluviôse (20 janvier ~ 18 février), Ventôse (19 février ~ 20 mars) - Mois du printemps (terminaison en al) Germinal (21 mars ~ 19 avril), Floréal (20 avril ~ 19 mai), Prairial (20 mai ~ 18 juin) - Mois d'été (terminaison en idor) Messidor (19 juin ~ 18 juillet), Thermidor (19 juillet ~ 17 août,) Fructidor (18 août ~ 16 septembre).

 

 

 

 

► 1793 - 25 novembre Arrivée de l'Armée révolutionnaire à Lyon.

 

 

 

 

► 1793 - 26 novembre Danton dénonce les mascarades antireligieuses et demande un rapport sur la "Conspiration de l'étranger".

 

 

 

 

► 1793 - 27 novembre Annexion de la Savoie.

 

 

 

► 1793 - 28 novembre Exécution de Barnave et Duport-Dutertre. Antoine-Pierre-Joseph-Marie Barnave (Grenoble, 22 octobre 1761–Paris, 28 novembre 1793), homme politique français. Barnave est un des fondateurs du club des Jacobins et combat le droit de veto accordé au roi. Après la tentative de fuite de Louis XVI, arrêtée à Varennes, où il est envoyé par l'Assemblée, en compagnie de Pétion et de Latour-Maubourg, pour ramener la famille royale à Paris, il est touché par les malheurs de Marie-Antoinette.

 

 

Il entame avec elle une correspondance secrète. Il se rallie à Mirabeau. Il rejoint alors les monarchistes constitutionnels du club des Feuillants, ce qui lui vaut la haine du peuple parisien et de la Montagne, lesquels dénoncent "Barnave noir derrière, et blanc devant". Il prête la main à la constitution de 1791 et conseille en secret la reine Marie-Antoinette et tente de sauver la monarchie. Il se retire à Grenoble, après la clôture de l'Assemblée constituante, mais à la suite de la journée du 10 août 1792, une correspondance des plus compromettantes pour lui est découverte dans un secrétaire du cabinet du roi au palais des Tuileries, ce qui entraîne son arrestation à Grenoble.

 

 

Marguerite-Louis-François Duport-Dutertre, né le 6 mai 1754 à Paris, guillotiné le 28 novembre 1793 à Paris. Avocat au moment de la Révolution. Élu membre de la municipalité de Paris en 1789 et ensuite substitut du procureur de la commune, il devint, sur recommandation de La Fayette, ministre de la justice, où il remplaca Jérôme Champion de Cicé, le 21 novembre 1790. Forcé d'abandonner le pouvoir aux Girondins (Jean-Marie Roland), le 23 mars 1792, il rentra dans la vie privée.

 

 

Après le 10 août 1792, il fut suspecté de conspiration contre la constitution et la sûreté générale de l'État. Décrété d'accusation en août 1792, en même temps que Barnave, Bertrand, Lameth, Duportail, et Tarbé, il fut arrêté et transféré à La Conciergerie. Malgré l'opinion favorable de Marat, il fut condamné à mort le 28 novembre 1793 et guillotiné en même temps que Barnave.

 

 

 

 

► 1793 - 3-4 décembre Échec des Vendéens devant Angers.

 

 

 

 

► 1793 - 4 décembre Décret constitutif du gouvernement révolutionnaire renforçant la centralisation. Le Comité de Salut Public a présenté aujourd'hui devant la Convention un décret relatif à l'organisation du gouvernement révolutionnaire. Cette réorganisation "provisoire" devrait permettre de renforcer et d'accélérer le pouvoir de décision du gouvernement et serait nécessaire au temps de guerre que traverse la nation. Les modérés craignent le retour du despotisme.

 

 

 

 

► 1793 - 4 décembre Exécutions de "conspirateurs" sur la plaine des Brotteaux (Lyon) (64†). Approvisionnée par la Commission de justice populaire, la guillotine n'allait pas assez vite. Déjà, pour n'avoir pas voulu appliquer dans toute sa rigueur le terrible décret du 12 octobre 1793 prévoyant la destruction de Lyon, Couthon avait été rappelé à Paris le mois dernier. Fouché et Collot d'Herbois, qui le remplacent, n'ont pas ses scrupules. Ce matin, soixante-quatre prisonniers ont été mitraillés au canon sur l'esplanade des Brotteaux. "Je voudrais que ce jour de justice soit un jour de fête", avait écrit le président de la Commission aux représentants.

 

 

Les dragons ont mis deux heures à achever les blessés. Georges Couthon est né le 22 décembre 1755 à Orcet (Puy-de-Dôme). Il est mort à Paris sur l'échafaud, le 28 juillet 1794. Avocat, puis président du tribunal civil de Clermont-Ferrand (1790), il est élu député en 1791 à l'assemblée législative, puis à la Convention nationale où il siège rapidement parmi les Montagnards. Là il se lie avec Robespierre et Saint Just, formant ce fameux "triumvirat" que l'on accusait d'aspirer à la dictature. Il contribue à la chute des Girondins ; il est l'un des rédacteurs de la Constitution en 1793.

 

 

À partir du 10 juillet 1793, il devint membre du Comité de Salut Public, avec Robespierre et Saint Just. Il est envoyé en mission à Clermont, puis à Lyon où, le 9 octobre, il rentre avec son collègue Maignet dans la ville. C'est lui qui commença, avec modération, la répression qui devint extrémement violente après son rappel et la désignation de Collot d'Herbois et de Fouché. Couthon fut ensuite rapporteur de la loi du 22 prairial, dite de Grande Terreur, réorganisant le Tribunal révolutionnaire, loi dont ses adversaires devaient se servir pour noircir sa mémoire. Il fut guillotiné le 9 thermidor, entraîné par Robespierre, fidèle jusqu'à la mort à sa politique et à son amitié.

 

 

 

 

► 1793 - 5 décembre Desmoulins lance un nouveau journal "Le Vieux Cordelier". Desmoulins lance une attaque contre la politique de "la Terreur" et les Hébertistes qui la soutiennent. Il se rapproche des modérés dont Danton qui eux préconisent l'indulgence. Le Vieux Cordelier, journal écrit par Camille Desmoulins en sept numéros. Parution du 5 décembre 1793 au 25 janvier 1794. Camille Desmoulins a écrit ce journal poussé par Georges Jacques Danton, qui l'encourage à en faire la tribune de l'Indulgence et des Indulgents, et par Maximilien de Robespierre qui entend en faire un concurrent pour le Père Duchesne et une arme contre les Hébertistes.

 

 

Pour Camille Desmoulins ses raisons personnelles étaient les suivantes : le journaliste Camille Desmoulins devait en attaquant, se défendre contre les acusations que lui avaient values ses fréquentations, qu'il avait longtemps accordées au général Arthur de Dillon. Camille Desmoulins est né à Guise le 2 mars 1760 et mort à Paris le 5 avril 1794. Il est un personnage important de la Révolution française de 1789. Camarade de Robespierre au collège Louis-le-Grand, il s'inscrit en 1785 au barreau de Paris. Ses clients sont rares et, de plus, il bégaie. Il ne fait preuve d'éloquence qu'au Palais Royal ou il passe la majeure partie de ses journées.

 

 

Son rêve est de devenir un grand poète et il a un beau talent de plume. Il se trouve une muse en la personne de Madame Duplessis, femme d'un commis des Finances, mais sa vertu et son peu d'intérêt pour ce soupirant jaune et maigre, coiffé de mèches noires toutes raides le cantonne au rôle d'ami de la famille. Il se consolera en tombant amoureux de sa fille. Pendant et après la révolution. Il prend une part prépondérante au soulèvement populaire de juillet 1789. Journaliste (Les révolutions de France et de Brabant), clubiste aux Cordeliers, il participe à la chute du Roi lors de l'insurrection du 10 août 1792.

 

 

Député de Paris à la Convention, fondateur et animateur du 'Vieux Cordelier' (1793), il soutient Danton et les indulgents qui protestent contre le régime de la Terreur maintenu par Robespierre. Il sera donc exécuté avec eux sur "ordre" de Robespierre (son ami d'enfance). Sur la charrette qui le mène au supplice, Camille hurle : "Peuple, pauvre peuple, on te trompe, on tue tes amis!" mais sa douleur vient de l'idée d'abandonner sa Lucile adorée et son petit Horace. Dans sa lettre d'adieu, il écrit : "Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile! Je la vois, ma bien-aimée, ma Lucile! Mes mains liées t'embrassent et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourrants".

 

 

 

 

► 1793 - 5 décembre Nouvelle exécution de "conspiratateurs" aux Brotteaux (Lyon) (230†).

 

 

 

 

► 1793 - 6 décembre Décret de la Convention garantissant la liberté de culte.

 

 

 

 

► 1793 - 8 décembre Exécution de la comtesse du Barry. Celle qui a été la favorite de Louis XV, Marie-Jeanne Gomard de Vaubernier, comtesse du Barry, a été arrêtée le 22 septembre dernier. Condamnée à mort en novembre, elle est amenée en ce jour jusqu'à l'échafaud, place de la Révolution. Elle est terrorisée. Elle hurle "Je ne veux pas ! Je ne veux pas !". Le bourreau est contraint de la porter en haut des marches de l'échafaud. A ce bourreau qui veut lui épargner d'attendre une mort inéluctable et l'exécuter la première, elle répond : "Encore un moment, monsieur le bourreau, encore un moment, je vous en prie."Elle hurle encore lorsque tombe le couperet.

 

 

 

 

► 1793 - 9 décembre Mise en accusation du marquis de Sade. S'étant impliqué dans la vie politique locale, Sade est de nouveau jeté en prison pour "modérantisme". Il passe la Terreur dans la maison de santé de Picpus, transformé en refuge pour riches détenus.

 

 

 

 

► 1793 - 13-14 décembre Désastre des Vendéens au Mans. Après un échec une semaine plus tôt à Angers, l'armé vendéenne se dirige vers Le Mans. Forte de sa victoire à Angers, l'armée républicaine fait converger une partie de ses troupes, bien supérieures en nombre, vers la cité mancelle. L'affrontement s'avère très violent et se conclut par une victoire républicaine. Les Blancs sont décimés : la moitié de leurs hommes seulement survivent à la bataille et s'orientent finalement vers le sud, pour retraverser la Loire. Après quelques victoires, notamment à Laval, la virée de Galerne est un cuisant échec pour l'armée catholique et royale. 

 

 

La bataille du Mans vit la déroute des forces vendéennes par les troupes républicaines lors de la Virée de Galerne. Le 10 décembre 1793, les Vendéens après leurs échec à Angers pour regagner le sud de la Loire, atteignent Le Mans. Sur les 80 000 personnes du début de la virée de Galerne, les Vendéens ne sont plus que 40 000. Poursuivis par les soldats Westermann, les Vendéens font l'erreur de se croire en sureté à l'intérieur de la ville, et, exténués, refusent de partir. Mais le 12 décembre, Westermann est aux portes de la ville et Kléber et Marceau s'aprêtent à le rejoindre.

 

 

Une escarmouche éclate entre La Rochejacquelein et ses hommes et l'avant-garde républicaine qui est temporairement repoussée. La Rochejacquelein rentre alors dans la ville mais ses forces sont disperçées, la plupart des Vendéens ne se sont même pas rendu compte que les Républicains étaient si près, certains soldats sont même ivres. Bien qu'étant en nette infériorité numérique, les Vendéens se retranchent dans les maisons et derrière les barricades, les Républicains lancent à l'assaut et enlève toutes les défenses mais au pris de pertes énormes, la bataille tourne ensuite au massacre les blessés, les femmes et les enfants qui s'étaient réfugiés dans les maisons en sont délogés et massacrés. Kléber et Marceau.

 

 

 

 

► 1793 - 15 décembre Les armées républicaines lancent l'assaut contre Toulon.

 

 

 

 

► 1793 - 17 décembre La Convention décrète l'arrestation de Vincent et Ronsin. François-Nicolas Vincent (1767-1794) fut un ardent révolutionnaire, un ardent cordelier, chef de bureau au ministère de la Guerre. Opposé à Maximilien de Robespierre il est guillotiné en 1794, quelques mois à peine avant Louis-Antoine-Léon Saint Just, avec les hébertistes. Charles-Philippe Ronsin, général, il commandait l'armée républicaine en Vendée, ancien auteur dramatique. Il fut guillotiné avec les Hébertistes le 24 mars 1794.

 

 

 

 

► 1793 - 17 décembre Exécution de prisonniers de l'armée catholique et royale par noyade.

 

 

 

 

► 1793 - 19 décembre Reprise de Toulon sur les Britanniques, grâce à l'action de Bonaparte. Dugommier assisté de Napoléon Bonaparte libère Toulon. Victoire de l'Armée française: Toulon est repris aux Anglais. Un jeune capitaine du nom de Napoléon Bonaparte en est en partie responsable.

 

 

 

 

► 1793 - 19 décembre Instruction primaire déclarée gratuite et obligatoire. La Convention nationale suit les recommandations du député Gabriel Bouquier et adopte une loi sur l'enseignement primaire qui rend celui-ci laïc, gratuit et obligatoire pour tous les enfants de six à neuf ans. Les instituteurs, qui devront être pourvus d'un certificat de civisme, seront salariés par l'état. Les sociétés populaires assureront leur surveillance. Les religieux ont la liberté d'enseigner à la condition qu'ils ne dispensent qu'un enseignement laïc.

 

 

 

► 1793 - 20 décembre Instauration d'un comité de justice chargé d'examiner les détentions.

 

 

 

► 1793 -  22 décembre Napoléon Bonaparte est nommé général de brigade.

 

 

 

► 1793 - 23 décembre Défaite vendéenne devant Savenay. Après la défaite au Mans, les 15 à 20 000 personnes qui restent de la virée de Galerne tentent de rentrer au pays. Pour cela, ils doivent traverser la Loire. C'est ce qu'ils commencent à faire à Savenay, à proximité de Nantes, lorsque l'armée républicaine les rattrape. Les hommes commandés par Kléber, Marceau et Westermann maîtrisent totalement la situation et ont pour mission de décimer les contre-révolutionnaires. Seulement 4 000 personnes parviennent à s'échapper alors que près de 15 000 corps vendéens joncheront Savenay et les bois environnants. 

 

 

La Guerre de Vendée n'est pas terminée, mais l'épisode des grands combats prend fin. L'épisode suivant sera particulièrement violent, fait de l'affrontement des colonnes infernales de Turreau aux troupes de Charrette et de Stofflet. Savenay est une commune française, située dans le département de Loire Atlantique et la région Pays de la Loire. La bataille de Savenay fut la dernière bataille de la Virée de Galerne qui vit l'anéantissement de l'armée catholique et royale.

 

 

Après une sévère défaite à la bataille du Mans les Vendéens, en partie regroupés, parvinrent finalement à gagner la Loire dans l'espoir de la traverser pour retourner en Vendée, ce que 2 000 personnes dont La Rochejacquelein et Stofflet parvinrent à faire, jusqu'à l'arrivée de navires républicains qui inerrompirent le passage. L'arrière-garde vendéenne, bloquée au nord de la Loire, tenta de trouver une autre issue et se rendit à Savenay où l'armée républicaine la rattrapa et l'encercla. Au terme d'une bataille très sanglante l'armée vendénne fut quasiement exterminée, les prisonniers furent fusillés dans les jours qui suivirent, les femmes et les enfants ne furent pas épargnés.

 

 

 

► 1793 - 24 décembre Les armées révolutionnaires entrent dans Haguenau. Haguenau est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

 

 

 

► 1793 - 26 décembre Suppression du comité de justice.

 

 

 

► 1793 - 29 décembre Les armées révolutionnaires entrent dans Landau.

 

 

 

► 1793 - Création du musée du LouvreMusée du Louvre, tout commence par une exposition des plus beaux tableaux de la collection royale, qui se tient au palais du Luxembourg de 1750 à 1785 et qui connaît un énorme succès. Le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et son successeur le comte d'Angiviller élaborent alors le projet de faire du Louvre un musée permanent. Le projet se transforme en loi le 6 mai 1791, et le 10 août 1793 a lieu l'inauguration du nouveau musée, créé d'abord pour les artistes de l'époque qui étaient les seuls, jusqu'en 1855, à pouvoir y entrer en semaine, le public n'étant admis que le dimanche.

 

 

 

► 1793 - Jacques-Louis David peint 'Marrat assassiné’

 

 

 

► 1793 - mort de Marc-Antoine Désaugiers.

 

                                                                                                                 .../...



27/05/2021
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