RETOUR DANS LE PASSE
11. -465 Le dernier tyran de Syracuse
■ -465 en Grèce - Chute des Deinomédines à Syracuse. Le dernier tyran de Syracuse, Thrasybule, vaincu, est exilé à Locres. Il n'y a plus de tyrannie ni d'empire syracusain. Les syracusains doivent cependant lutter contre 7000 mercenaires qui avaient reçu la citoyenneté des tyrans et à qui ils ne veulent accorder que des droits restreints. Révoltés, ils se retranchent dans l'île d'ortygie et le quartier d'Achradina. A Géla, à Agrigente et à Himère s'affrontent également anciens et nouveaux citoyens, jusqu'en -461.
■ -465 en Grèce - Cimon d'Athènes essaye d'installer des colons athéniens en Thrace pour mettre la main sur les mines d'argent du Mont Pancée. Mais cette colonie est massacrée, et cet acte de vouloir fonder une colonie provoque la révolte de Thasos, qui exploitait avant ces mines de métaux précieux. Athènes mate cette révolte en deux ans comme elle l'a déjà fait à Naxos en -470. Son impérialisme commence à se faire sentir pesamment, ceux qui sont entrés dans la Ligue de Délos doivent y rester. Thasos doit détruire ses murs, livrer sa flotte, abandonner ses possessions en Thrace et payer des indemnités de guerre. Sa puissance est brisée. Cimon, né v. 510, mort v. 450–449 devant Citium, homme d'État et stratège athénien.
■ -464 en Grèce - Révolte des Hilotes et des Messéniens contre Sparte. Troisième guerre de Messénie, après les deux premières guerres, la Messénie n'est encore qu'imparfaitement soumise. La cité de Tégée, par exemple, aide toujours en sous-main une guérilla messénienne, malgré un traité avec Sparte. En -464, un grand tremblement de terre secoue la Laconie. Presque toutes les maisons de Sparte sont détruites, le gymnase s'effondre, tuant la majorité des éphèbes qui s'y entraînent. Alors que l'armée spartiate était en route vers Thasos pour l'aider dans sa révolte contre Athènes, les Messéniens se révoltent, à la fois les hilotes messéniens (ceux de Laconie participent, mais minoritairement) et les cités périèques de la côte (Thouria et Aithaia). La guerre est loin d'être évidente pour Sparte. Dès -499, Aristagoras avait prévenu les Spartiates de se méfier des Messéniens, presque aussi forts qu'eux (Hérodote, V, 49). De fait, Sparte doit faire appel à ses alliés, Égine, Platées, Mantinée et même Athènes. La bataille de Stényclaros à elle seule coûte la vie à 300 Égaux. La guerre s'achève en -354 sur un compromis. Ceux qui tiennent la forteresse de l'Ithômé doivent quitter le Péloponnèse – ils sont ensuite installés à Naupacte par les Athéniens. La troisième guerre de Messénie reste un traumatisme pour Sparte. La violence à l'égard des hilotes redouble ensuite, notamment dans le cadre de la kryptie.
■ -462 en Grèce - Une armée athénienne dirigée par Cimon d'Athènes va au secours de Sparte contre les Messéniens révoltés (-462/-461). Elle échoue et l'expédition athénienne est renvoyée par Sparte.
■ -462 en Grèce - Réformes démocratiques d'Éphialtès à Athènes. Éphialtès profite de l'absence de Cimon pour déconsidérer l'Aréopage, principal soutien de Cimon, et le priver d'un grand nombre de ses prérogatives politiques et judiciaires, au profit des Cinq-Cents, de l'assemblée et des tribunaux. Institution de la rétribution des fonctions publiques, à l'exception de celles comportant des responsabilités importantes. Éphialtès était un homme d'État athénien qui devint le chef du parti démocratique à partir de 465 av. J.-C. et qui s'opposa à l'aristocrate Cimon. Il ne faut pas le confondre avec le personnage qui trahit Léonidas aux Thermopyles. L'Aréopage était à Athènes la "colline d'Arès", située à l'ouest de l'Acropole ; c'était aussi le nom du conseil qui s'y réunissait.
■ -462 en Grèce - Le roi de Sparte Archidamos II met fin à la troisième guerre de Messénie en écrasant les Messéniens et les hilotes réfugiés sur le mont Ithome et repousse l'aide athénienne. Archidamos II, roi de Sparte. Roi de Sparte vers 469, de la famille royale des Eurypontides, Archidamos met fin à la troisième guerre de Messénie en 462 avec l'aide d'Athènes. Ami de Périclès, réputé pour sa prudence, Archidamos tente d'éviter la guerre du Péloponnèse, puis en 431 envahit l'Attique sans parvenir à bloquer sérieusement Athènes (à cette occasion, il interdit à ses soldats d'endommager les domaines de Périclès). Il s'empare de la ville de Platées en 427 après un siège de deux ans.
■ -462 en Grèce - Alliance entre Athènes et Argos contre Sparte.
■ -461 en Grèce - Alliance entre Athènes et Mégare. Alliance d'Athènes avec Argos puis Mégare qui abandonne la ligue du Péloponnèse; les Athéniens érigent des Longs Murs entre l'astu de Mégare et son port oriental de Nisaia. Cette dernière alliance provoque l'hostilité des Corinthiens contre les Athéniens.
■ -461 en Grèce - Révolte des hilotes à Spartes. Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu'ils subissent. Lorsqu'ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
■ -461 en Grèce - Ostracisme de Cimon d'Athènes par Périclès. C'est la rupture, entre Athènes et Sparte, de l'alliance de 481.
■ -461 en Grèce - Assassinat d'Éphialtès à Athènes.
■ -461 en Grèce - Périclès prend la tête d'Athènes (jusqu'en -429). Périclès devient le chef politique d'Athènes. C'est le début d'une phase d'entreprises politiques et impérialistes qui finiront par excéder les forces de la cité. Ainsi Athènes s'allie à Argos. Le réseau de ses alliances cerne Corinthe dans son golfe. Périclès, (495-429), parent de Clisthène, s'installe au pouvoir à Athènes. Il est désigné chef du parti démocratique avant d'être élu, puis réélu stratège pendant 15 ans.
■ -460 en Grèce - Athènes envoie une armée pour soutenir la révolte d'Inaros en Égypte contre les Perses, qui sont défaits. Memphis est prise aux Perses. Inaros était le fils d'un roi libyen, qui prit la tête d'un mouvement d'insurrection contre les Perses. Vers 460 av. J.-C., il demande l'aide des Athéniens, qui, déjà en guerre contre la Perse, dépêchent en Égypte des troupes.
■ -460 à -377 - naissance et mort de Hippocrate. Médecin grec. Né dans la confrérie médico-religieuse des Asclépiades, descendants présumés des dieux de la Médecine, Hippocrate est éduqué par sa famille avant de compléter sa formation à Athènes. Lors de nombreux voyages, à Thrace, Délos et Messalie, il parfait ses connaissances et donne des cours qui seront largement diffusés par ses disciples. Hippocrate a donné son caractère scientifique à la médecine qui jusqu'alors détenait un caractère profondément sacré. En effet, c'est le premier en Occident à voir dans tous les symptômes des causes uniquement naturelles et à définir le but de la médecine: seconder la nature et 'primun non nocere', avant tout ne pas nuire. Aujourd'hui encore, la profession médicale reste unie et fidèle aux devoirs édictés par Hippocrate dans son 'Serment'.
■ -460 à -395 - naissance et mort de Thucydide. Historien grec. Né dans une famille noble d'Athènes, Thucydide reçoit un commandement militaire en -424 mais ne peut empêcher la chute d'Amphipolis. Cet échec lui vaut d'être condamné à l'exil et commence alors pour lui sa carrière d'historien qui, elle, le couronnera par delà les siècles. Chassé d'Athènes, Thucydide voyage dans toute la Grèce et accumule de nombreux documents et témoignages des combattants des deux camps. Il s'attache à relater les faits avec rigueur et objectivité en cherchant à en expliquer les causes. En cela, il semble être le premier à avoir jeté les bases du travail historique, séparant désormais nettement le plan du merveilleux mythique de celui de la réalité historique. A la différence de son prédécesseur Hérodote, il donne aux faits économiques et sociaux leur importance véritable et est un témoin important de son temps. Homme d'une seule oeuvre, son 'Histoire de la guerre du Péloponnèse' est restée inachevée.
■ -458 - Première de "l'Orestie". "L'Orestie", d'Eschyle, est présentée pour la première fois à Athènes. Seule trilogie complète de cette époque dont on a encore le texte, elle met en scène avec force les mystères de la destinée à travers la malédiction des Atrides. Les thèmes de la vengeance mais surtout de la justice et du droit traversent et donne à l'oeuvre toute sa signification. Les cycles mythologiques de la tragédie grecque traverseront les siècles et réapparaîtront dans le théâtre à partir de la Renaissance. L'Orestie est une trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, où elle remporte le premier prix. Elle est composée de trois tragédies centrées sur la geste des Atrides : Agamemnon, Les Choéphores et les Euménides ; un drame satyrique intitulé Protée (aujourd'hui perdu) était censé la complèter. C'est la seule trilogie liée conservée.
■ -457 en Grèce - Défaite des Athéniens faces aux armées Spartes et Béotiennes à Tanagra. Bataille de Tanagra : Sparte (la révolte des Hilotes est en partie terminée), Corinthe et la ligue béotienne, sont victorieux sur les Athéniens et les Argiens.
■ -457 en Grèce - Bataille d'oenophyta : Désastre de Thèbes devant Athènes, deux mois après Tanagra. Athènes envahit la Béotie, sauf Thèbes, et la Phocide. La ligue béotienne est dissoute par Athènes contraint les Béotiens à adopter des régimes démocratiques.
■ -456 en Grèce - Prise d'Égine par Athènes. Athènes s'empare d'Égine (hiver) et renforce ainsi sa prépondérance en Grèce centrale (ou 457 av. J-C.). Elle lance des expéditions autour du Péloponnèse : Tolmidès incendie les cales de Gythion et fait adhérer à la ligue Zacynthe et Céphalonie. Périclès, malgré sa victoire, ne réussit pas à prendre Sicyone mais obtient l'adhésion de l'Achaïe.
■ -456 mort d'Eschyle.
■ -454 en Grèce - Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon. Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d'Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d'Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l'attribuant en partie.
■ -451- Les décemvirs remplacent les Consuls. Decemviri désigne le collège de 10 anciens consuls auteurs de la Loi des XII tables (premier corpus de lois romaines écrites.)
■ -451 en Grèce - Trêve de cinq ans entre Athènes et Sparte. Retour de Cimon à Athènes. Il obtient un armistice de cinq ans entre Athéniens et la Ligue du Péloponnèse et contribue financièrement à la reconstruction d'Athènes.
■ -451 en Grèce - Réformes de Périclès sur le droit de cité qui impose que pour être citoyen il faut être de condition libre et de deux parents athéniens (le droit du sang en quelque sorte) et peut-être début de la misthophorie (indemnité journalière pour les jurés des tribunaux populaires). Réformes politiques à Athènes. Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
■ -450 - Les celtes de la Tène s'installent en Champagne. Ils s'étendent peu à peu sur le territoire français jusqu'à la Garonne, formant ce que l'on appelle aujourd'hui la civilisation gauloise.
■ -450 - Invention de l'arbalète en Chine. L'arbalète (du latin arcuballista) est une arme de jet, inventée par les Chinois, et dont la présence est attestée chez les Romains. Le gastrophète est l'ancêtre de l'arbalète : mais ce n'était alors qu'une arme de siège, trop lourde pour servir sur un champ de bataille. D'abord arme de chasse, l'arbalète est utilisée comme arme de guerre au Moyen Âge. Méprisée par la chevalerie, elle est considérée comme arme déloyale, car - tuant à distance - elle ne permet pas à l'adversaire de se défendre. Son usage est interdit par le pape Innocent III, qui menaçait les arbalétriers d'excommunication. – interdiction qui reste lettre morte auprès des princes d'Occident. Durant les guerres médiévales, la France fait souvent appel à des mercenaires arbalétriers étrangers (notamment italiens).
■ -449 - Restauration des Consuls sous la pression des plébéiens.
■ -449 en Grèce - Paix de Callias entre la Grèce et l'Empire Perse (Artaxerxès II). La Paix de Callias, signée à Suse, met fin aux hostilités entre Grecs et Perses. Le roi Achéménide, Artaxerxès Ier, s'engage à ne pas envoyer d'armée à plus de trois jours de marche de la mer Égée. Il renonce à ses visées sur la mer Egée, l'Hellespont et le Bosphore et reconnaît l'indépendance politique des cités grecques d'Asie Mineure. La paix de Callias, du nom de l'homme politique athénien qui la négocia, met un terme définitif aux guerres médiques après la victoire d'Athènes à Salamine de Chypre la même année.
Le souverain perse Artaxerxès Ier s'engageait à ne pas envoyer de troupes à plus de trois jours de marche des côtes de la mer Égée. La réalité de cette paix est cependant discutée. Artaxerxès Ier, Longue-Main est le fils et successeur de Xerxès Ier sur le trône de Perse en -465. Il commençe son règne par l'exécution d'Artaban, ministre et assassin de son père, puis en faisant tuer tous ses frères après la révolte de l'un d'entre eux, Satrape de Bactriane. Confronté à une révolte en Égypte initiée par Inaros et Amyrtée avec l'aide d'Athènes, il en triomphe non sans difficultés vers -456. Le corps expéditionnaire athénien, retranché sur une île du Nil, est massacré vers -456 tandis qu'une flotte de renfort est anéantie. Vers -449 il aurait signé la paix de Callias consacrant la renonciation des Perses aux villes grecques d'Ionie. La signature de cette paix reste cependant contestée.
■ -447 - Création des Questeurs. Les questeurs sont des magistrats romains chargé des finances. Créés au nombre de 2 en -447, ils sont 4 en -267, 20 sous Sylla et 40 sous César. Ils sont les gardiens du Trésor, chargé des finances de l'armée et des provinces. L'âge minimum requis est de 28 ans pour les patriciens et 30 ans pour les plébéiens après la réforme de Sylla. C'est la première fonction qui doit être exercée dans le cursus honorum.
■ -447 en Grèce - Périclès fait construire le Parthénon. Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d'un nouveau temple en l'honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l'Acropole n'avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d'une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l'Erechthéion. Le Parthénon, proprement dit le "local des vierges" est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien (grec).
■ -447 en Grèce - Victoire des Thébains sur Athènes à Coronée. Intervention d'Athènes en Béotie contre les oligarques de Chéronée et d'Orchomène proches de Sparte, qui font défection. Athènes réagit et réduit la population de Chéronée en esclavage. Défaite athénienne à Coronée (Nord-Ouest de Thèbes en Béotie) : retour de l'influence spartiate en Béotie et, avec elle, des régimes oligarchiques ; organisation fédérale autour de Thèbes (seule Platées reste fidèle à Athènes).
■ -446 Juin : Soulèvement général de l'Eubée (sauf Carystos) contre Athènes, suite à la défaite de Coronée. Au moment où Périclès intervient avec une armée importante une vaste coalition se forme pour soutenir la défection de Mégare et ravage la plaine d'Éleusis. Périclès réagit habilement en séparant les coalisés, certainement en achetant le roi de Sparte Plistoanax, puis retournant en Eubée en signant des traités avec les diverses cités précisant leurs droits et leurs obligations envers Athènes. Deux clérouquies sont créées à Chalcis et Oréos pour maintenir l'ile dans l'obéissance.
■ -446 - Paix de Trente Ans, négociée par Callias, conclue entre Athéniens et Spartiates : reconnaissance de chaque système hégémonique par l'autre, mais au prix, pour les Athéniens, d'un retour en arrière (ils perdent l'Achaïe et Mégare et laissent l'hégémonie sur la Béotie à Thèbes). Sparte et Athènes s'interdisent mutuellement de débaucher leurs vassaux. Seules les cités encore indépendantes peuvent y être incluses. Cet accord, certes précaire (il durera en réalité 14 ans), porte, sous le gouvernement de Périclès, Athènes à son apogée.
■ -444 - Les tribuns militaires remplacent les consuls. Tribun: officier supérieur. Une légion comprend généralement six tribuns qui la commandent chacun à tour de rôle.
■ -444 à -365 - naissance et mort de Antisthène. Philosophe grec, disciple de Socrate, qui fonda l'école de philosophie connue sous le nom de cynisme. Il considérait que le bonheur ne pouvait être atteint que par la vertu: c'est pourquoi il dénonça l'art et la littérature, condamna le luxe et le confort et exalta l'accomplissement des tâches les plus pénibles. Fondateur de l'école des Cyniques, il avait d'abord étudié sous le sophiste Gorgias, et avait enseigné la rhétorique avec succès; mais ayant un jour entendu Socrate, il ferma son école et se livra tout entier à l'étude de la philosophie.
Antisthène professait la morale la plus austère; il pensait qu'il n'y a de beau que la vertu, de laid que le vice, et s'élevait au-dessus des bienséances sociales, qu'il regardait comme de vains préjugés. On l'a accusé d'être vertueux avec ostentation: Socrate disait de lui qu'on voyait son orgueil percer à travers les trous de son manteau. Le terme "cynisme" provient du grec ancien qui signifie "chien", en référence à l'attitude d'Antisthène, le fondateur du cynisme, puis de celle de Diogène de Sinope, qui souhaitait être enterré "comme un chien".
Selon d'autres sources, le nom viendrait du gymnase dans lequel Antisthène enseignait, le Cynosarge (littéralement "chien agile"). Platon définissait Diogène de Sinope comme un Socrate furieux dont le but est de subvertir tout conformisme, tout modèle moral. Sa philosophie se traduit par des actes volontaires et provocateurs. Il transgresse tous les fondements mêmes de la culture, urine et aboie comme un chien, se masturbe en public ; il n'hésite pas à mendier, ne respecte aucune opinion et provoque même les puissants. La philosophie cynique a pour but ultime la sagesse, une éthique de vie. Selon Antisthène, aucun discours ne vaut, aucune étude ni savoir. Seules comptent la sagesse et la vertu, double finalité de la philosophie cynique. Une fois cette vertu atteinte, le philosophe peut se considérer comme libre, car vivant dans l'atuphia, l'"absence de vanité".
■ -443 en Grèce - Fondation de la colonie grecque de Thurium en Lucanie (Italie). Lucanie, la Région de Basilicate (anciennement Lucanie), est une région d'Italie méridionale. Elle est enclavée, malgré deux courtes façades maritimes, entre la Campanie, les Pouilles et la Calabre.
■ -443 - Création du Collège des censeurs à Rome.
■ -443 - Périclès (né en -495), élu stratège d'Athènes (fin en -429). Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d'Athènes en devenant stratège. Ce poste n'est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l'apogée d'Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
■ -440 en Grèce - Début de la révolte de Samos contre Athènes, provoquée par une rivalité avec Milet pour la possession de Priène. Milet, qui a le dessous, fait appel à Athènes. Périclès intervient avec 40 navires, renverse le gouvernement oligarchique de Samos, prend des otages et laisse une garnison. Aidés par le satrape perse Pissouthnès, les oligarques reviennent en force, libèrent leurs otages et livrent les Athéniens aux Perses. Byzance s'associe à la défection, tandis que Samos espère l'intervention de la flotte phénicienne et l'appui des Péloponnésiens.
Athènes mettra huit mois à réduire la révolte. Elle envoie 200 navires. Après une victoire navale remportée sur des forces supérieures en nombre, Périclès assiège Samos. Il part avec près de la moitié de sa flotte pour surveiller l'arrivée d'une éventuelle escadre phénicienne. Les Samiens l'emportent alors sur les Athéniens, ce qui leur permet de se ravitailler pour soutenir un long siège. Priène est une cité grecque de Carie (Asie mineure), située sur l'embouchure du Méandre. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse. Le satrape a pour rôle principal de faire régner l'ordre dans sa province, et d'agrandir le territoire de l'Empire. En effet, selon la titulature achéménide, le Grand Roi est "roi de l'univers" et "roi des quatre directions". Demander à un peuple "la terre et l'eau", signe de soumission, revient donc simplement à réclamer son dû. À la fin du VIe siècle, le satrape Oroitès se voit ainsi reprocher de n'avoir pas "su ajouter l'île de Samos aux domaines du roi" (Hérodote, III, 126).
■ -438 - Prise de Capoue par les Samnites. Samnites, tribus sabelliennes (conforme à la doctrine de Sabellius) établies dans le Samnium (région montagneuse d'Italie centrale). Sabellien ancien peuple de l'Apennin issues des Sabins.
■ -438 - Achèvement du Parthénon. Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d'Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s'arrêtent pas là : pendant cinq ans l'entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées. Le Parthénon est un édifice situé sur l'Acropole d'Athènes. Probablement le plus connu des monuments grecs classiques, il est aussi considéré depuis l'Antiquité comme le modèle achevé du temple dorien. Phidias, (Athènes, v. 490 – Olympie, ap. 430), est un sculpteur du premier classicisme grec.
■ -437 - Construction de la statue de Zeus olympien. La statue chryséléphantine de Zeus olympien est la troisième des sept merveilles du monde. Le terme chryséléphantine signifie qu'elle était composée à la fois d'or (Chrysos) et d'ivoire (éléphantine). Elle fut sculptée par Phidias de 437 av. J.-C. à 433 av. J.-C. pour le temple de Zeus à Olympie (432 av. J.-C. selon certains archéologues grecs). Elle mesurait environ 12,75 mètres de haut (en incluant son socle). Les parties nues étaient sculptées en ivoire. Les cheveux, la barbe, les sandales, et la draperie étaient en or. Le trône était d'ébène et d'ivoire.
■ -435 en Grèce - Conflit entre Corinthe et Corcyre : Epidamne, colonie de Corcyre, fait appel à elle car les oligarques, chassés de la ville, se sont alliés aux Barbares du voisinage pour pratiquer un brigandage insupportable. Les oligarques corcyréens refusent d'intervenir et les démocrates d'Epidamne se tournent vers Corinthe, métropole de Corcyre, qui envoient des colons et des troupes. Les Corcyréens assiègent Epidamne. La guerre éclate entre Corinthe et Corcyre, laquelle réussit à vaincre la flotte corinthienne et à faire capituler Epidamne.
■ -433 en Grèce - Alliance entre Athènes et Corcyre. Corinthe prépare sa revanche contre Corcyre, qui fait appel à Athènes. Une alliance défensive est conclue, et dix navires Athéniens sont envoyés à Corcyre (ils seront suivis par 20 autres). Corinthe et ses alliés (150 navires) sont vainqueur de la flotte de Corcyre (110 navires) aux îles Sybota, ce qui entraîne l'intervention d'Athènes. Corinthe réussit à sauver sa flotte, mais perdra Céphalonie et Zante, clés du commerce avec l'occident, au profit d'Athènes. A l'automne, Athènes adresse un ultimatum à Potidée, ancienne colonie corinthienne faisant partie de la ligue de Délos. Elle doit raser ses murs, livrer des otages et expulser les magistrats corinthiens. Potidée envoi une ambassade à Athènes pour empêcher, sans succès, son intervention. Elle envoie également une ambassade secrète à Sparte, accompagnée de Corinthiens, qui aurait obtenu la promesse d'une invasion de l'Attique si les Athéniens attaquaient Potidée.
■ -432 en Grèce - Révolte de Potidée contre Athènes. Potidée, qui refuse de raser ses murailles, se révolte contre Athènes, suivie par les Chalcidiens, qui abandonnent leur cité pour se réunir à Olynthe à l'instigation de Perdiccas, et par les Bottiens. Corinthe envoie 2000 mercenaires, Athènes 70 navires et 3000 hoplites rejoint par 600 cavaliers macédoniens. Les Potidéates sont vaincus et la ville est assiégée par Athènes.
■ -432 - Le savant grec Méton applique le cycle métonique en astronomie. Il permet l'établissement du calendrier luni-solaire, en particulier le calendrier attique. Cycle métonique, en astronomie et dans l'établissement des calendriers, le cycle de Méton ou cycle métonique est un commun multiple approximatif des périodes orbitales de la Terre et de la Lune. En effet, 19 années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de 2 heures; donc après 19 ans, les même dates de l'année correspondent avec les même phases de la Lune. Le rang d'une année dans ce cycle s'appelle nombre d'or, peut-être parce qu'il était gravé chaque année sur les piliers d'un temple à Athènes et est utilisé pour le calcul de la date de Pâques.
Le nom cycle métonique provient de l'astronome grec Méton qui avait déjà remarqué cette coïncidence aux environs de -432, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers -380. Mais des écrits cunéiformes semblent indiquer que ce cycle était déjà connu en Mésopotamie dès le VIe siècle av. J.-C. et était utilisé pour prédire les éclipses. Le cycle de Méton est employé dans les calendriers luni-solaires. En effet, dans un calendrier luni-solaire typique, la plupart des années sont des années lunaires de 12 mois, mais 7 des 19 années possèdent un mois supplémentaire, connu sous le nom de mois intercalaire ou embolismique.
Dans les calendriers babyloniens et hébreux antiques, les années: 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19, sont les années de treize mois du cycle métonique. Méton d'Athènes est un astronome natif d'Athènes, ayant vécu dans la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C. Il appliqua en -432 le fameux cycle luni-solaire qui porte son nom. Ce cycle a pour base une somme de 235 lunaisons ou 6 940 jours, équivalant à 19 années solaires de 365 jours 5/19 (certes ce n'était pas tout à fait juste).
■ -432 en Grèce - Révolte de Mégare contre Athènes. Périclès interdit les ports de l'empire et les marchés d'Attique à Mégare, une des causes de la guerre du Péloponnèse. Mégare est une cité grecque de l'Attique, capitale de la Mégaride. Située à l'extrémité est de l'isthme de Corinthe, à mi-chemin entre Corinthe et Athènes, elle est connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos.
■ -431 - Début de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte sous le prétexte qu'Athènes avait apporté son aide à Corcyre lors d'un conflit avec Corinthe (fin en 404 av. J.-C.) : Au printemps, les Thébains, appelés par les oligarques de Platées, s'emparent de la ville, mais sont massacrés ou fait prisonnier par le peuple. Le gros des forces thébaines envahit alors le territoire de Platée, puis se retire sous la promesse que les 180 prisonniers thébains auront la vie sauve. Ils sont massacrés, malgré Athènes, qui aurait voulu les épargner. Athènes installe une garnison à Platée, tandis que 60 000 hoplites péloponnésiens ou béotiens marchent sur l'Attique.
Périclès fait venir à Athènes la population de l'Attique qui est ravagée par Sparte. Athènes, assiégée, est ravitaillée par la flotte (431/428 av. J.-C.). Guerre d'usure : Sparte envahit tous les ans l'Attique, détruisant les récoltes, jusqu'en 425 (sauf en 429 et 426). Les Athéniens, retranchés derrière leurs murs, utilisent leur flotte pour ravager les côtes du Péloponnèse et couper les communication avec la Grande Grèce. La flotte athénienne ravage l'Élide et s'empare de Céphalonie, ce qui permet aux Athéniens de contrôler la sortie du golfe de Corinthe. Athènes expulse tous les habitants d'Égine accusés d'avoir contribué au déclenchement de la guerre et repeuple l'île avec des clérouques.
Les alliés de Sparte (ligue du Péloponnèse) : le Péloponnèse, sauf Argos et l'Achaïe, l'Isthme (Corinthe et Mégare), la Béotie, sauf Platées, la Phocide, la Locride, Leucade, Ambracie et la Macédoine (au début du conflit). Ils ont l'avantage sur terre. Athènes et la ligue de Délos dominent sur mer (300 trières, plus 150 à 200 trières de Chio, Lesbos et Corcyre) et ont des moyens financiers supérieurs (tribut des alliés et mines du Laurion). Athènes dispose de 13 000 hoplites d'active (de 20 à 49 ans). La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de -431 à -404, opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
■ -431- mai Sparte envahit l'Attique. Les spartiates parviennent à l'Attique, territoire entourant la ville d'Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l'enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d'Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l'Attique.
12. -430 alliance entre les Romains et les Latins
■ -430 - Alliance entre les Romains et les Latins.
■ -430 - Sophocle écrit "oedipe-roi", tragédie retraçant le destin sanglant d'oedipe, meurtrier involontaire de son père et coupable d'inceste avec sa mère. Digne successeur, mais aussi concurrent d'Eschyle, Sophocle innove dans la forme de la tragédie et donne une part plus grande à la volonté humaine. Mais celle-ci se heurte violemment à la fatalité : ainsi, malgré les précautions de ses parents et les siennes, oedipe ne peut échapper au destin formulé par l'Oracle.
Outre l'influence considérable de cette tragédie dans la littérature et le théâtre, oedipe-roi est le support de la thèse du complexe d'oedipe. Toutefois, sans remettre en cause la valeur psychanalytique de la théorie de Freud, cette interprétation du texte est très controversée. 'Oedipe roi' est une tragédie grecque de Sophocle. Quelques maigres indices suggèrent qu'elle pourrait avoir été écrite dans les années immédiatement postérieures à 430 av. J.-C. La tétralogie dans laquelle elle est intégrée est censée n'avoir obtenu que la deuxième place au concours dramatique, bien qu'Oedipe roi lui-même soit considéré par beaucoup comme le chef-d'oeuvre de Sophocle et ait été particulièrement admiré par Aristote. C'est aussi cet épisode qu'évoquent les psychanalystes quand ils parlent de "complexe d'Oedipe" bien que la pertinence du rapprochement soit problématique.
■ -429 - Thrace : Athènes (hiver -430/-429) prend Potidée. Bataille de Chalcis : en été, les hoplites Athéniens sont battus par l'infanterie légère de Spartolos assisté par la cavalerie Chalcidienne. La bataille de Chalcis opposa en 429 av. J.-C. Athènes aux Chalcidiens et leurs alliés, au début de la guerre du Péloponnèse. Les Athéniens, commandés par Xénophon, marchèrent en Thrace afin d'attaquer Chalcis. Ils détruirent les cultures aux alentours de Spartolus et commencèrent à négocier avec les factions pro-athéniennes de Chalcis.
Les factions anti-athéniennes demandèrent de l'aide à Olynthus. Une armée de Chalcis, Spartolus et Olynthus livra bataille aux Athéniens. Leurs hoplites furent défaits et firent retraite vers Spartolus. Cependant, leur cavalerie battit les troupes athéniennes. Des renforts arrivèrent d'Olynthus et ils lancèrent une seconde attaque contre les Athéniens. Les Athéniens paniquèrent et furent défaits. Tous leurs généraux ainsi que 430 autres soldats furent tués.
■ -429 en Grèce - Archidamos II, roi de Sparte, commence le siège de Platées. (capitulation en 427). Platées est une cité de Béotie sur le versant nord du Cithéron, au sud-ouest de Thèbes, qui joue un rôle important lors des guerres médiques.
■ -429 en Grèce - septembre Mort de Périclès. Périclès succombe à l'épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l'intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l'amende puis finalement réélu, Périclès n'était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu'en 421 avant J.-C.
■ -428 en Grèce - Révolte contre Athènes de Mytilène (Lesbos), qui faillit déboucher sur une destruction totale. Athènes envoie 40 navires, qui devaient partir pour le Péloponnèse. Un armistice est conclue, et des envoyés de Mytilène vont demander l'aide de Sparte. Mytilène est admise dans la ligue du Péloponnèse réunie à Olympie. Les Athéniens exécuteront finalement plus de 1000 personnes et installeront 2700 clérouques sur l'île (-427). Lesbos (aujourd'hui appelée Lesvos) est la plus grande des îles grecques au large des côtes d'Asie mineure. Outre la richesse des souvenirs antiques et la beauté de ses plages, l'île de Mytilène se distingue de toutes les autres îles grecques et présente quatre centres d'intérêt culturel, géologique, gastronomique et religieux.
■ -428 à -347 - naissance et mort de Platon. Philosophe grec. Fils d'une famille de l'aristocratie athénienne, Platon semblait être destiné à occuper des responsabilités politiques de tout premier ordre. Mais sa rencontre avec Socrate bouleverse ces plans. A la mort du maître, il se consacre, via l'écriture et l'Académie qu'il fonde en -387, à la transmission de la pensée novatrice de Socrate. Dans la période troublée que vit Athènes à cette époque, Socrate avait mis en garde les Athéniens contre leur ignorance, l'injustice et l'amoralité de leur société. La première partie de l'oeuvre de Platon est constituée de dialogues sur le procès et les derniers jours de la vie de Socrate ('Apologie de Socrate', 'Criton').
Dans les dialogues socratiques, tel 'Phédon' on découvre la méthode dialectique de Socrate grâce à laquelle on se détache des idées reçues, de la certitude naïve et qu'on approche par la connaissance des Idées de la vertu. Si d'autres témoignages, de Xénophon ou Aristophane viennent parfois infirmer ceux de Platon, l'analyse platonicienne reste un pilier de toute la philosophie occidentale. Platon est le premier philosophe dont l'oeuvre nous soit parvenue à peu près intégralement. Élève de Socrate, dont il défendra la mémoire, il est aussi la première figure du philosophe engagé dans son siècle sur le plan politique.
Les sources de sa pensée: Élève de Cratyle, disciple d'Héraclite, il réfléchit sur Parménide. Adversaire résolu des sophistes, il fut surtout l'élève de Socrate dont la rencontre fut l'événement capital de sa vie. Il reçoit aussi l'influence des pythagoriciens et des mathématiques de son époque comme en témoigne la devise "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" qu'il fit graver au fronton de l'Académie, l'école qu'il fonda. Philosophie Platonicienne ou Platonisme, Platon, disciple de Cratyle, puis de Socrate, initié par le premier à la doctrine d'Héraclite, dont le fond est que tout s'écoule perpétuellement, qu'il n'y a rien de fixe, partant point de science possible, chercha, dans la méthode du second, un correctif à ce scepticisme où la philosophie de l'école ionienne avait fini par se résoudre.
Or, en quoi consistait la méthode de Socrate? En ceci principalement, qu'il laissait de côté la contemplation du monde physique, pour s'attacher de préférence à l'étude de l'humain intérieur; et que, dans tout sujet, il s'efforçait de dégager, sous forme de définitions, les idées générales. Du compromis et de la fusion de ces doctrines naquit une philosophie très détachée des faits et de l'expérience sensible, très spiritualiste, très élevée dans ses aspirations souvent chimériques, et ayant pour principal défaut de prendre pour des réalités, bien plus, pour la seule réalité, des conceptions abstraites de l'esprit, les idées, base du système, dont il faut, avant tout tâcher de bien comprendre la nature et le rôle, au sens où Platon les a entendues.
Tout s'écoule, tout change perpétuellement, avait dit Héraclite. Cela est vrai, si l'on considère les êtres et les phénomènes dans leur individualité; mais comparez les individus, vous trouverez dans chacun d'eux des caractères qui lui sont propres, caractères mobiles et transitoires; et puis, à côté de cela, vous trouverez dans tous un certain nombre de caractères communs et immuables : chez les humains, par exemple, tel est grand, tel autre petit; l'un est en santé, l'autre est malade, Socrate est philosophe, Périclès homme d'État; mais tous ont certains caractères communs qui les font humains malgré leurs différences individuelles et malgré les transformations que chacun d'eux peut subir. Qu'est-ce que cela suppose? Une essence, une forme commune.
Le platonisme après Platon, Platon marqua de façon durable la philosophie de l'Antiquité soit par l'influence qu'il exerça (par exemple sur Plotin) soit parce qu'on le considérait comme le philosophe par rapport auquel on devait se situer. Il fut aussi une source d'inspiration qu'une cible de biens des critiques. Aristote, Épicure ou les Stoïciens par exemple développèrent une critique plus ou moins systématique de l'éthique, de la théorie de la connaissance ou de la philosophie politique de Platon. Quant à Plotin ou aux Pères de l'Église ils n'ont manqué de voir en Platon un philosophe quasi divin (Plotin) ou en tout cas une source d'inspiration importante.
La signification des oeuvres de Platon a fait l'objet de nombreuses controverses depuis l'Antiquité. Certains font de Platon un dogmatique ; d'autres un sceptique. Platon fut tantôt récupéré par des courants mystiques (élévation de l'âme vers le bien au-delà de l'être), tantôt par des philosophies purement rationalistes. La diversité de ses dialogues, leurs formes variées, les nombreuses apories qui y sont soulevées expliquent ces importantes divergences des interprétations.
Dans l'Antiquité, l'ensemble des dialogues fut organisé d'après un ordre progressif de lecture, alors que les modernes, qui prétendent à un savoir plus critique, se sont surtout efforcés d'établir l'ordre réel de leur composition ainsi que leur authenticité. Ces essais d'organisation du corpus dépendent en fait toujours de l'idée que l'on se fait du platonisme, ce qui a conduit des critiques à exclure plus ou moins arbitrairement certains dialogues (et tous les dialogues ont pu ainsi être suspectés).
■ -427 en Grèce - Prise de Platées par le roi de Sparte Archidamos II.
■ -426 - Prise de la ville de Fidènes par les Romains. Fidènes était une colonie étrusque qui fut occupée par les Romains. Elle fut définitivement soumise en -425.
■ -425 en Grèce - Défaite de Sparte à Sphactérie devant les troupes d'Athènes dirigés par le général Démosthène. La flotte Athénienne qui se rendait à Corcyre est contrainte par la tempête à faire relâche à Pylos, ou elle construit des fortifications. Démosthène est autorisé à y rester avec cinq trières, renfoncées par deux trières de Naupacte. Les Messéniens de Naupacte s'apprêtent à susciter des troubles en Messénie. Sparte intervient, échoue devant Pylos mais s'empare de l'île de Sphactérie qui commande le port. La flotte Athénienne, de retour de Corcyre, assiège les Spartiates dans l'île. Une trêve est signée, et les Spartiates sont obligés d'abandonner à Athènes leur flotte de 60 navires pendant la durée des négociations. Cléon provoque l'échec des négociations de paix et défait les spartiates à l'île Sphactérie. Les Athéniens menacent de tuer les 120 Spartiates prisonniers en cas de nouvelle invasion de l'Attique.
■ -425 - Mort d'Hérodote, le père de l'histoire. Hérodote meurt dans la cité de Thourioi, après avoir certainement fait de nombreux voyages à travers la Grèce, l'Égypte et l'Asie mineure. Il laisse derrière lui une oeuvre fondamentale : "Enquêtes" (également appelée "Histoires"), considérée comme le livre fondateur de l'Histoire. Hérodote, expliquant les guerres médiques, ne se limite plus à une description mais recherche les causes dans les événements précédents chez les différents peuples engagés. Il associe la vertu des personnalités engagées au cours des événements, ouvrant la voie aux futurs historiens grecs tels que Thucydide, mais aussi aux Romains.
■ -424 en Grèce - Défaite des Athéniens à Délion contre les Béotiens. Les Athéniens ne réussissent pas à prendre Mégare, qui est secourue par Brasidas et où les oligarques s'emparent du pouvoir. Brasidas est victorieux à Délion, en Béotie. Athènes perd près de 1000 hoplites.
■ -423 en Grèce - Trêve entre Athènes et Sparte. Trêve d'un an entre Athènes et Sparte. Mais en Thrace, Skionè et Mendè font défection et Brasidas ne respecte pas l'armistice. Au nord de l'Attique, Panakton est livrée par trahison aux Béotiens.
■ -423 - Aristophane s'attaque à Socrate. En 423 avant J.-C., Aristophane, connu pour ses comédies satiriques, compose "Les Nuées". Dans cette pièce, il s'attaque aux sophistes et plus particulièrement à Socrate, dont l'un des personnages porte le nom. Platon vengera son maître à penser en -385 dans "Le Banquet". Il y décrira un homme ridicule, du nom d'Aristophane, qui est pris de hoquet dès qu'il veut parler. Socrate n'est pas la seule victime d'Aristophane puisque ce dernier s'attaquera également à Euripide dans "Thesmophories" en -411 et les "Grenouilles" -405. Aristophane est un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C., né dans le dème de Kydathénée vers 450–445 et mort vers 385 av. J.-C.
■ -421 en Grèce - Traité de Nicias instaurant la paix pour cinquante ans entre Sparte et Athènes. Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d'une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo.
Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d'approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence. Athènes récupère les cités de Thrace et Panakton et doit rendre, entre autre, Pylos et Cythère. Les prisonniers de guerre seront rendus, l'accès aux sanctuaires panhellénique est libéré (indépendance de Delphes). Nicias, (470-413 av. J.-C.), fut un homme politique et général athénien. Après la mort de Périclès, au début de la guerre du Péloponnèse, il devint un des chefs politiques à Athènes, opposé à Cléon ; ses opinions sont modérées et il ne soutient pas l'impérialisme agressif de sa cité, préférant viser à une paix rapide avec Sparte. Il est en grande partie responsable de la paix de 421 qui porte son nom, et qui pour un temps suspend les hostilités.
■ -421 - Construction de l'Erechthéion. Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l'Acropole : l'Erechthéion. Construit à l'emplacement du temple d'Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c'est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c'est la dernière grande construction sur l'Acropole. L'Érechthéion est un ancien temple grec d'ordre ionique situé sur l'Acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. C'est le dernier monument érigé sur l'Acropole avant la fin du Ve siècle av. J.-C. et il est renommé pour son architecture à la fois élégante et inhabituelle. Son nom, qui signifie "celui qui ébranle (s. e. la Terre)", désigne le surnom attique de Poséidon.
■ -418 en Grèce - Reprise de la Guerre du Péloponnèse : Argos et Athènes sont vaincus en août à la bataille de Mantinée. La bataille de Mantinée eut lieu en 418 av. J.-C., au cours de la guerre du Péloponnèse dont elle est un des épisodes cruciaux. Cette bataille intervient après la rupture de la paix de Nicias. La cité athénienne mène une politique impérialiste et a étendu son influence dans le Péloponnèse fief de son rival Sparte. Athènes et ses alliés Argiens, Mantinéens, et Éléens contre Sparte et la Ligue du Péloponnèse. Une des plus grande batailles du monde grec antique, seule la bataille de Platées aligna des effectifs plus importants au Ve siècle av. J.-C.
■ -416 en Grèce - Prise de Mélos qui refusait tout retour au sein de la confédération par Athènes. Athènes prend Mélos, île dorienne qui refuse d'adhérer à la ligue de Délos. Après un an de siège, les hommes sont tués, femmes et enfants sont réduits en esclavage tandis que la terre est répartie entre 500 clérouques.
■ -415 en Grèce - Expédition athénienne contre Syracuse. Expédition de Sicile initiée par Alcibiade (fin en -413). L'expédition est motivée par la menace de Sélinonte et de Syracuse sur Ségeste : les Athéniens sont d'abord divisés entre partisans de la paix (Nicias) et de la guerre (Alcibiade). Ces derniers l'emportent, et 134 trières et 27 000 hommes, dirigés par Alcibiade, Lamachos et Nicias, quittent Athènes en juillet. Alcibiade impose son plan de conquête de la Sicile. Il tente de s'assurer des appuis auprès des cités siciliennes et des Sicèles. Mais les cités se méfient, devant l'ampleur de la flotte Athénienne.
Seule Naxos se montre favorable, mais les athéniens s'emparent par surprise de Catane, qui leur servira de base. Dés -415, les Athéniens débarquent dans le port de Syracuse, mais ne profitent pas de leur victoire et se retirent à Catane pour attendre le printemps suivant, ce qui permet à Hermocrate d'organiser la résistance. L'expédition de Sicile est une opération montée par Athènes en 415 pour aider la cité sicilienne de Ségeste contre Sélinonte, soutenue par les Syracusains. L'épisode s'inscrit dans la guerre du Péloponnèse, conflit qui oppose de 431 à 404 Athènes et la ligue de Délos à Sparte et à la ligue du Péloponnèse. L'expédition se solde par un cuisant échec pour Athènes, qui mène en 411 à la révolution oligarchique des Quatre-Cents.
■ -415 mars Euripide présente "Les Troyennes". Symptôme d'une génération, Euripide présente une nouvelle oeuvre où sa foi dans les Dieux et les traditions s'avère critique. Ainsi, "Les Troyennes" évoque non plus la gloire des combats mais le malheur qui en résulte. Euripide intègre en effet dans ses pièces un facteur social, et explore les conflits intérieurs. Bien qu'il soit reconnu comme l'égal d'Eschyle et de Sophocle pour son talent, le scepticisme d'Euripide ne sera pas toujours du goût des Athéniens. 'Les Troyennes' est une tragédie d'Euripide. La scène se déroule juste après l'assaut de Troie. Les femmes délaissées de la ville se voient destinées à partir pour la Grèce en tant qu'esclaves. Hécube et les autres se retrouvent tristes et leurs malheurs s'accompagnent de la mort d'un des enfants qui avait survécu à la bataille.
■ -414 août Rupture de la paix de Nicias entre Athènes et Sparte. Face aux conflits qui se poursuivent entre les cités grecques et à l'expédition d'Athènes en Sicile contre Syracuse, Sparte annonce qu'elle rompt la paix de Nicias. Prévue pour durer cinquante ans, cette paix atteint péniblement les sept ans. La guerre du Péloponnèse, qui a pour belligérants de nombreuses cités grecques, reprend alors de la vigueur. Sparte occupe le port de Décélie en Attique, qu'elle fortifie. La paix de Nicias est rompue, et les spartiates envoient Gylippe en Sicile. Après avoir recruté des troupes en Italie, il parvient en août à Syracuse, qui n'est pas encore prise. En octobre, il gagne la bataille des retranchements, et enferme les Athéniens dans la rade, où ils sont éprouvés par une forme de paludisme inconnue en Grèce propre. Nicias demande de l'aide à Athènes. Démosthène et Eurymédon le rejoignent avec 73 navires, 5000 hoplites et de l'infanterie légère, soit 15000 hommes dont 3000 Athéniens. Les Syracusains reçoivent eux aussi des renforts et améliorent leur technique navale, en renforçant la proue de leur navires.
■ -414 - 16 novembre Désastre de l'Assinaros. Le stratège Nicias, qui conduit un des deux contingents de l'armée athénienne présente en Sicile, ne parvient pas à traverser l'Assinaros et se fait prendre au piège par l'armée de Syracuse. Ses troupes sont massacrées et lui exécuté. Quant à Démosthène, à la tête de l'autre contingent, il s'est fait encercler : exécuté lui aussi, ses soldats sont enfermés dans des carrières, les Latomies. Les conditions de captivité sont extrêmes et les survivants seront vendus comme esclaves. L'expédition à Syracuse est un désastre sur toute la ligne pour Athènes : la cité a perdu des milliers d'hommes, des dizaines de trières tandis que Sparte reprenait les armes et occupait à nouveau l'Attique.
■ -413 en Grèce - Échec de l'expédition athénienne contre Syracuse. Guerre du Péloponnèse : Désastre de l'expédition athénienne en Sicile. Mai : Défaite des Athéniens à Plemmyrion. Août : Les Athéniens, d'abord victorieux de nuit sur le plateau des Épipoles, se font refouler par Syracuse et le combat se termine en désastre. Nicias, redoutant la réaction des Athéniens, tarde à assurer sa retraite. Une éclipse de lune (27 août) l'incite à reculer son départ de 27 jours. Septembre : Quant Nicias s'efforce de partir, les Syracusains, victorieux sur mer, réussissent à bloquer l'entrée du port de Syracuse, en y emprisonnant la flotte Athénienne. Les Athéniens, supérieurs en nombre, tentent de forcer le blocus, mais disposant de peu de place pour manoeuvrer, ils sont harponnés et abordés par les navires syracusains, victorieux à nouveau.
Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Athéniens, démoralisés, refusent de reprendre la mer et la retraite se fait par voie de terre. 40 000 hommes épuisés sont répartis en deux corps. La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dura de 431 à 404 (avec quelques périodes d'interruption), opposant Athènes, qui avait transformé la ligue de Délos (destinée à l'origine à résister aux Perses) en un empire soumis à son pouvoir, et Sparte, puissance oligarchique et conservatrice, dont l'armée terrestre était la force militaire la plus puissante de l'époque, et qui dirigeait la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte.
■ -413 - Démosthène se fait encercler et capitule, tandis que Nicias, vaincus dans l'Assinaros, doit se rendre à Gylippe. Nicias et Démosthène sont exécutés, et les soldats athéniens finissent comme esclaves dans les Latomies (carrières de pierre).
■ -413 à -327 - naissance et mort de Diogène. Philosophe grec. Élève d'Antisthène, fondateur de l'école cynique, Diogène devient par son mode de vie décalé et ses provocations, le plus célèbre des cyniques. Méprisant les richesses, il vécut de rien, ne respectant aucune convention sociale et recherchant l'harmonie avec la nature. L'homme vertueux se doit, selon lui, de réduire au maximum ses besoins matériels et s'affranchir de ses désirs. C'est grâce à des auteurs ultérieurs, notamment Diogène Laërce, que l'on connaît sa vie et sa pensée.
■ -412 en Grèce - Traité de Milet scellant l'alliance entre Sparte et la Perse.
■ -412 - Révolte en Ionie contre Athènes : Alcibiade, allié à Sparte, soulève Chios que lui livrent les oligarques (été) et plusieurs ville d'Ionie, Erythrées, Clazomènes, Milet, Ténédos et Éphèse qui font défection à leur tour. Il compte sur l'aide de Sparte qui vient de conclure un accord à Milet avec le satrape Tissapherne (trois traités entre -412 et -411 : l'Ionie est abandonnée aux Perses contre une aide d'abord financière, puis financière et navale, qui au moins pour la flotte, ne sera pas fournie). Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
■ -411 en Grèce - Révolution des Quatre-Cents et des Cinq-Mille à Athènes, mise en place d'une oligarchie. Instauration du régime des 400. Après l'échec de l'expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l'armée qui s'est reconstituée à Samos n'est pas prête à l'accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l'armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée.
Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour. Révolution oligarchique des Quatre-Cents. Il s'agit d'une révolution oligarchique jouant sur la lassitude de la guerre des classes sociales les plus riches d'Athènes écrasées de charges financières. Alcibiade qui vient de se brouiller avec les spartiates (il aurait séduit la femme du roi Agis II) se réfugie auprès de Tissapherne. Il souhaite rentrer à Athènes et fait promettre aux hétairies, hostiles au régime démocratique, de l'or (perse) et la paix en échange du renversement du régime. Les hétairies passent aussitot à l'action, bien que Tissapherne se dérobe en n'envoie pas l'or promis, et l'Ecclésia vote sous la terreur l'abolition des principales dispositions fondatrices de la Démocratie.
L'essentiel du pouvoir est confié en juin -411 à un corps de 5000 citoyens (les Cinq-Mille) qu'un conseil de 400 oligarques (les Quatre-Cents) est chargé de choisir. L'oligarchie, qui ne réussit ni à obtenir l'aide de la Perse ni à conclure une paix honorable avec Sparte, se divise entre modérés, influencés par Théramène, qui voulaient remettre le pouvoir aux Cinq-Mille et en extrémistes, menés par Antiphon, Phrynichos et Pisandre, près à trahir Athènes pour conserver le pouvoir. Après la perte de l'Eubée, les hoplites patriotes se révoltent.
A la fin août, Thrasybule, chef de la mutinerie de l'armée athénienne de Samos, et Anytos, renversent les Quatre-Cents qui laissent la place aux Cinq-Mille. Le régime des Cinq-Mille ne dure pas, et avant la fin de l'année, le conseil des Cinq-Cents et la démocratie sont restaurés. Phrynichos est assassiné tandis que l'orateur Antiphon est condamné à boire la ciguë par Théramène. De nombreuses personnes ayant participé au coup d'état sont condamnés à mort ou privés de leurs droit civiques. Le conseil des Quatre-Cents est une institution créée après la révolution oligarchique de 411 av. J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, à Athènes.
■ -410 en Grèce - Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Retour de la démocratie à Athènes. Alcibiade est victorieux de Sparte sur terre et sur mer à Cyzique. La flotte de Sparte (60 vaisseaux) est capturée par les 86 trières Athéniennes. Le navarque spartiate Mirandos meurt dans la bataille. Sparte propose alors une paix fondée sur le "statu quo post bellum", avec échange de Décélie contre Pylos. Athènes, qui devrait renoncer à une grande partie de l'empire, refuse. Alcibiade, né à Athènes vers 450, mort à Melissa (Phrygie) en 404, homme d'État et général athénien.
■ -409 en Grèce - Prise d'Himère (Sicile) par les Carthaginois. Les carthaginois s'emparent de Sélinonte et d'Himère (>408 av. J-C. répondant à l'appel de la cité de Ségeste qui se croyait menaçée par Sélinonte. Les troupes du général Magonide Hannibal, recrutés en Espagne et en Libye, prennent rapidement Sélinonte et massacrent la population d'Himère, après le retrait des troupes syracusaines de Dioclès. Hannibal rembarque vers Carthage. Le stratège syracusain Hermocrate, banni pour ses sympathies avec l'oligarchie, se présente devant Syracuse avec 2000 mercenaires mais ne parvient pas à lever la sentence d'exil qui le frappe. Il part alors pour la Sicile occidentale, reconstruit les fortifications de Sélinonte et pille les cités puniques de Motyè et de Panormos (Palerme).
■ -407 en Grèce - Défaite des Athéniens face à la flotte Spartiate à Lysandre. Lysandre (Haliarte, Béotie, † 395), général spartiate qui met fin à la guerre du Péloponnèse.
■ -406 en Grèce - Victoire Athénienne sur Sparte aux îles Arginuses. Callicratidas remplace Lysandre à la tête des armées spartiates et bloque dans un premier temps Conon dans Mytilène. Mais il est défait et tué à la bataille navale des îles Arginuses. Les îles Arginuses sont des îles de la mer Égée, entre Lesbos et la côte de l'Asie Mineure, près d'Éphèse. La bataille navale des Arginuses est l'un des derniers épisodes de la guerre du Péloponnèse, un des dernier sursaut d'Athènes avant son écrasement final en -404. Lors de cette bataille, les Athéniens, commandés par Conon, défirent la flotte des Spartiates commandé par Callicratidas en -405, mais une tempête empêcha les Athéniens de recueillir leur cadavres : en rentrant à Athènes, tous les stratèges furent condamnés à mort.
■ -406 août Condamnation à mort des stratèges des Arginuses. De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l'abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
■ -406 mort de Sophocle.
■ -406 mort de Euripide.
■ -405 Début de la guerre entre Rome et Veies. Veies était la plus riche et la plus puissante des cités étrusques. Elle fut prise en -396 à l'issue d'un siège de dix ans par l'armée romaine commandée par Camille. La guerre de Rome contre Véies provoqua plusieurs contestations graves: c'est la première fois que les Romains ne rentrent pas dans leurs foyers à l'automne (normalement la saison de la guerre prend fin en octobre): pour compenser le sacrifice demandé aux soldats qu'on maintient sous les enseignes pendant la mauvaise saison, le gouvernement romain crée la solde.
La solde est payée grâce à un impôt que versent les civils romains qui ne participent pas au siège, ce qui les mécontente. Les soldats sont mécontents aussi de toutes façons: ils ne peuvent rentrer dans leurs foyers pour participer aux élections qui doivent avoir lieu à Rome même (pas de vote par correspondance). Deuxième sujet de discorde : le butin fait sur la ville est considérable; son partage suscite, avant la victoire même, des querelles très vives: on autorise les civils à se joindre aux soldats à la fin du siège: ils ont versé l'argent de la solde et ils exigent leur part de butin, c'est une décision étrange qui ne plaît pas à tout le monde.
Troisième sujet de querelle : les patriciens veulent que le butin soit vendu et que l'argent soit versé dans le trésor public; les plébéiens veulent que chacun soit propriétaire de ce qu'il a conquis par l'épée, selon l'usage ancien. C'est à cette formule rétrograde qu'on se résigne. Quatrième sujet de mécontentement: les patriciens craignent que l'énormité du butin n'aboutisse à bouleverser la hiérarchie sociale. Ils se rappellent, un peu tard, que le général romain, Camille, a promis d'offrir au dieu Apollon la dîme du butin. Mais le butin a déjà été distribué. On demande donc aux bénéficiaires du butin d'en restituer le dixième pour l'offrande à Apollon: les citoyens sommés de reverser cette part s'exécutent de très mauvais gré et trichent tant qu'ils peuvent.
■ -405 en Grèce - septembre Lysandre détruit la flotte athénienne. Lysandre, à la tête d'une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d'Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu'entreprendra Sparte.
■ -404 22 avril Chute d'Athènes. Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d'accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l'entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l'Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes.
Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l'interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s'est construite contre la tyrannie et le pouvoir d'un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans. Athènes, assiégée par Lysandre, affamée, capitule. Fin de la guerre du Péloponnèse : Sparte prend Athènes. C'est le début de l'hégémonie de Sparte en Grèce (fin en -371). Traité de Paix : Athènes est épargnée et conserve son enceinte (Sparte se méfie de Thèbes qui voulait, avec Corinthe, raser la ville).
Seul les Longs Murs et les fortifications du Pirée sont détruits. Les vaisseaux qui restent sont livrés, sauf 12, les exilés sont autorisés à revenir. Athènes devient une alliée de Sparte, placé sous son hégémonie. Lysandre impose à Athènes le conseil oligarchique des Trente (Critias, Théramène, etc.). Ceux-ci désignent eux-mêmes les 500 membres du Conseil ainsi que les magistrats et s'entourent d'une garde de 300 "porte-fouet", complétée plus tard par une garnison spartiate. Les Trente commencent par massacrer les sycophantes et les "démagogues". Puis ils s'en prennent, en partie pour des raisons financières, aux métèques et aux citoyens riches (1500 personnes sont massacrées). Un corps civique de 3000 citoyens, seul autorisé à rester à Athènes et à jouir de garanties judiciaires, est créé. Théramène, qui avait négocié la reddition d'Athènes, s'oppose à Critias. Considéré comme trop modéré, il boit la ciguë.
■ -404 en Égypte - Soulèvement de l'Égypte contre l'occupant perse. Règne d'Amyrtée (XXVIIIe dynastie) de -404 à - 399. La XXVIIIe dynastie d'Égypte antique n'eut qu'un seul dirigeant : Amyrtaeus (Amyrthée). Amyrtaeus, descendant des Saites de la XXVIe dynastie, mena une révolte contre les Perses qu'il remporta à la mort du Roi Darius II. Aucun momument de son règne n'a été retrouvé, ce qui fait qu'on ne sait que peu de choses sur cette période. Amyrtée est un pharaon qui combattit contre les Perses et assurra l'indépendance de l'Égypte pour une courte période.
■ -403 en Grèce - Rétablissement de la démocratie à Athènes. Thrasybule, à la tête des démocrates révoltés retranchés au fort de Phylè, s'empare du Pirée. Critias est tué à la bataille de Munichie où les démocrates sont victorieux. Les Trente doivent se retirer à Éleusis, dont ils ont préalablement massacré la population. Les Dix, à qui ils ont laissé le pouvoir à Athènes, font appel en vain à Sparte. Le roi de Sparte Pausanias Ier intervient, et en désaccord avec Lysandre, incite les Athéniens à la réconciliation.
La démocratie est restaurée, et les modérés prennent le pouvoir. Une loi d'amnistie est votée, et les Athéniens qui le souhaitent peuvent émigrer à Éleusis (août-septembre). La procédure législative est modifiée, pour éviter le retour de l'oligarchie. Thrasybule est un général et homme d'État athénien né vers 445 et mort en 388. Partisan du parti démocratique à Athènes, et proche semble-t-il d'Alcibiade, il est à l'origine du coup de force de Samos qui rappelle d'exil ce dernier et renverse le gouvernement oligarchique des Quatre-Cents (411). L'année suivante, sous la direction d'Alcibiade, il contribue à la victoire de Cyzique avec l'aide de Théramène, pourtant l'un des oligarques du régime précédent. Il soumet alors la côte de Thrace.
■ -403 en Grèce - Denys l'Ancien commence la conquête de la Sicile et s'attaque aux cités tenues par les Carthaginois. Denys de Syracuse entreprend le siège de la cité sicule d'Herbessos. Les citoyens syracusains se révoltent et s'allient aux cavaliers réfugiés à Etna. Denys s'enfuit précipitamment à Ortygie. Il recrute des mercenaires campaniens qui mettent en déroute ses adversaires. Denys, assuré de l'obéissance des Syracusains, se consacre à la restauration de son autorité sur la Sicile orientale. Catane et Naxos, livrés par trahison, sont rasées et leurs habitants vendus comme esclaves. Des mercenaires campaniens sont installés à Catane et des Sicules à Naxos. Léontinoi se soumet et sa population est déportée à Syracuse.
■ -401 en Grèce - Expédition des Dix milles. Révolte de Cyrus le Jeune : Cyrus recrute des mercenaires grecs démobilisés à la fin de la guerre du Péloponnèse. Il obtient l'appui de Sparte qui lui envoie 800 hoplites conduits par Cheirisophos, et le navarque Samios fournit à l'armée de Cyrus un appui maritime jusqu'en Cilicie. Cyrus cache à ses troupes le but de son expédition et prétend qu'il veut simplement pacifier la Cilicie. Mais une fois sur l'Euphrate, Cyrus ne peut plus dissimuler qu'il mène l'armée contre Artaxerxès II.
Les mercenaires grecs protestent, puis se laissent convaincre. La rencontre a lieu à Cunaxa, près de Babylone. Les mercenaires grecs ont vite l'avantage, mais Cyrus est tué et ils se retrouvent isolés au sein de l'empire perse. Artaxerxès charge son général Tissapherne de reconduire les 13600 mercenaires grecs. Tissapherne fait égorger leurs chefs (Cléarque) lors d'un banquet, mais ils refusent de se laisser désarmer, et désignent de nouveaux stratèges (dont Xénophon, qui rapportera le récit de la fameuse « retraite des Dix Mille », l'Anabase). Ils empruntent la seule route qui ne soit pas bloquée, par les montagnes du Kurdistan et de l'Arménie vers la mer Noire. Les Dix Mille sont un contingent de mercenaires grecs venus assister Cyrus le Jeune dans sa révolte contre le souverain achéménide Artaxerxès II Mnèmon. L'expédition est rapportée par Xénophon dans son Anabase.
■ -400 en Grèce - Révolte de l'Ionie et intervention de Sparte. Le satrape Tissapherne exige la soumission des cités ioniennes et met le siège devant Kymè. Les Grecs d'Asie font appel à Sparte, qui envoie l'harmoste Thibron à la tête de 5000 hommes, renforcés par 5000 survivants de la retraite des Dix Mille commandés par Xénophon. Thibron, qui n'obtient pas de résultat jugés satisfaisant, est remplacé par le rusé Dercylidas qui joue sur les dissensions entre Tissapherne et Pharnabaze. Après avoir remporté quelques victoires, l'armée devra rentrer en Grèce en -395 lors de la guerre de Corinthe. Un satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l'Empire perse.
■ -399 en Grèce - Échec de la Conspiration de Cinadon à Sparte. La conspiration de Cinadon est une tentative de coup d'État survenue à Sparte au IVe siècle av. J.-C., dans les premières années du règne d'Agésilas II (398–358 av. J.-C.).
■ -399 à -380 - en Égypte - XXIXe dynastie, marquée par le règne d'Achoris (-393 -380). XXIXe dynastie égyptienne, Néphéritès, fonda la XXIXe dynastie d'Égypte en combattant Amyrtaeus et en l'achevant à Memphis. Il placa la capitale de son pouvoir à Mendès. A sa mort, deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès.
Il résista aux attaques de la Perse, s'allia à Athènes et au roi de Chypre, Evagoras. Son fils, Néphéritès II, lui succéda, incapable de maintenir l'unité du pays. Son règne marquera la fin de la XXIXe dynastie. Néphéritès Ier, était sans doute un militaire issu de la ville de Mendes. Psammouthis, à la mort du pharaon Néphéritès Ier (XXIXe dynastie), deux factions rivales demandèrent le pouvoir : l'une défendant son fils, Muthis, l'autre défendant Psammouthis. Psammouthis, vainqueur, ne régna qu'une année. Il fut chassé du trône par Achôris, qui se prétendait petit-fils de Néphéritès. Achôris accède au trône d'Égypte en 392 avant Jésus-Christ et régna pendant 14 ans. Cette période fut un renouveau national qui se manifeste par la reprise de grands travaux dans les temples : à Louxor, Karnak, Médinet Habou, Elkab, Tôd, Médamoud, et Eléphantine. Néphéritès II est un pharaon de la XXIXe dynastie. Fils d'Achôris, il est rapidement détrôné par Nectanébo Ier.
■ -399 Expédition de Messine et de Rhégion contre Denys l'Ancien. La guerre tourne court : les soldats de Messine sont convaincus par les partisans de Denys de renoncer à une agression dangereuse et injustifiée. Denys tente vainement de rallier Rhêgion par la diplomatie. Il s'allie alors avec Locres pour prendre la ville à revers. Il épouse une aristocrate locrienne, Doris. Le même jour, il épouse une syracusaine, Aristomachè. Denys renforce les remparts de Syracuse et fait fabriquer de nombreuses armes pour son armée (invention de la catapulte). Il fait fabriquer une flotte importante.
Denys l'Ancien, né en 431 av. J.-C. et mort en 367 av. J.-C., est un tyran de la colonie grecque de Syracuse. Les catapultes sont des engins capables de lancer des projectiles à une grande distance avec un dispositif relativement simple. Historiquement, elles ont été utilisées comme engin de siège. La catapulte fonctionne comme une arbalète géante. Son mécanisme de fonctionnement est basé sur l'accumulation d'énergie dans un cable tordu, afin d'envoyer un projectile en forme de flèche, assez lourd pour percer plusieurs hommes en file (d'où le nom grec kata peltes, perceur de bouclier). La tension de la corde détermine la force emmagasinée, et donc la portée de l'arme.
■ -399 Procès et mort de Socrate. Condamné pour impiété et corruption de la jeunesse, Socrate boit la ciguë après avoir passé ses dernières heures à disserter avec ses amis. Interdit d'enseignement sous le Régime des Trente, Socrate s'était attiré la haine en remettant en cause certaines traditions religieuses. Lors de sa condamnation, il eu la possibilité de proposer une peine alternative à la mort afin de laisser ses juges choisir laquelle serait la plus appropriée. Refusant de compromettre ses idées, il demanda à être honoré par la cité. De même, il n'acceptera pas de s'enfuir, jugeant la soumission à la loi comme un fondement de la justice. Considéré comme le père de la philosophie, Socrate sera rapidement réhabilité et honoré après sa mort tandis que ses accusateurs seront exilés. Sa pensée et son acceptation de la mort au nom de la loi marqueront les esprits pendant des siècles.
■ -398 en Grèce - Agésilas devient roi de Sparte. Règne d'Agésilas II (-444,-360), roi de Sparte. A la mort d'Agis II, sa succession est revendiquée à la fois par son frère Agésilas et par son fils Léotychidas (dont la légitimité est controversée, il serait le fils d'Alcibiade). Après l'intervention de Lysandre, Agésilas est désigné comme roi par la cité. Agésilas II, né en 444, mort en 358, roi eurypontide de Sparte de 398 à sa mort. Il fut l'un des plus grands chefs militaires de son époque et était réputé pour sa grandeur d'âme et son courage.
13. - 396 Les Celtes envahissent le nord de l'Italie
■ -396 Les Celtes envahissent le nord de l'Italie.
■ -396 Les Romains s'emparent de Veies.
■ -395 à 387 - en Grèce - guerre de Corinthe. Début de la Guerre de Corinthe entre Sparte et une coalition de cités rejettant sa domination. >(386 av. J.-C.) Lysandre envahit la Béotie mais est tué devant la cité d'Haliarte. Argos, Athènes, Corinthe, Thèbes et la Béotie luttent contre l'hégémonie spartiate. Au début de l'année, la faction thébaine d'Isménia, hostile à Sparte, s'arrange pour envenimer les habituelles querelles frontalières entre Locriens et Phocidiens. Les Locriens font appel aux Thébains qui envahissent la Phocide. Les Phocidiens font alors appel aux Spartiates.
Thèbes demande l'alliance d'Athènes, qui décide à l'unanimité de lui porter secours. Lysandre, qui attaque la Béotie par le nord-ouest à la tête des Phocidiens est vaincu et tué à Haliarte, avant d'avoir fait sa jonction avec les forces péloponnésiennes du roi Pausanias Ier. Pausanias, arrivé après la bataille, conclue une trêve pour retirer les morts et accepte de rentrer dans le Péloponnèse. A son retour, il est accusé de trahison, destitué et condamné à mort par contumace. Les alliés établissent un conseil commun qui siège à Corinthe, et obtiennent de nombreux ralliements (Eubée, Leucade, Acarnanie, Chalcidique). La Guerre de Corinthe, de 395 à 386 avant J-C, opposa aux Spartiates les cités d'Athènes, de Corinthe, d'Argos et de Thèbes, soutenues par la Perse.
Succédant à la guerre du Péloponnèse, elle fut provoqué par l'exaspération des cités grecques soumises à la domination de Sparte, qui, dès 400, était entrée en conflit avec les Perses. Sur terre, les coalisés furent battus par les Spartiates à Némée et à Coronée (394). Sur mer, l'Athénien Conon, devenu le chef de la flotte perse, écrasa la flotte spartiate à Cnide (394), puis rentré à Athènes, il releva les Longs murs, qui avaient été abattus à la paix de 404. Mais les Perses, inquiets du redressement trop rapide d'Athènes et de l'appui qu'elle apportait aux Chypriotes révoltés, préférèrent conclure avec Sparte la paix du Roi ou paix d'Antalcidas (386), qui proclamait le principe de l'autonomie de toutes les cités et faisait revenir les villes grecques d'Asie sous la domination du roi des Perses.
Corinthe est l'une des plus importantes cités de la Grèce antique. Elle demeure une ville importante de la Grèce moderne, en abritant 36 555 habitants et en étant capitale du nome de Corinthie. Elle est mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. Occupant une position stratégique sur l'isthme qui relie la Grèce du Nord au Péloponnèse et sépare deux mers importantes (la mer Ionienne et la mer Egée), elle était destinée à devenir une grande puissance maritime.
Les Corinthiens furent parmi les plus farouches et les plus actifs adversaires d'Athènes pendant toute la guerre, bien qu'ils aient été très éprouvés par la perte de leur commerce, de leur flotte et de leurs colonies. Ils prirent part à la défense de Syracuse, attaquée par les Athéniens lors de l'expédition de Sicile. Plus tard cependant, Corinthe se joignit à Athènes, à Argos et à la Béotie pour lutter contre la domination tyrannique de Sparte (guerre de Corinthe). L'hostilité de Corinthe, renforcée par sa position à la base de l'isthme, représentait un grave danger pour Sparte, menaçant ses communications terrestres avec le Nord. La guerre se termina par la paix d'Antalcidas, conclue avec l'aide de la Perse.
■ -394 en Grèce - Victoire d'Agésilas, roi de Sparte contre une coalition autour d'Athène à Coroné. Victoire navale de Cnide remportée par la flotte perse dirigés par Conon, un athénien, et le satrape Pharnabaze, sur la flotte spartiate commandée par le navarque Pisandre. Cela va permettre aux Perses de rallier l'Ionie et de mettre une garnison à Cythère. De nombreuses cités dans les îles et sur la côte asiatique chassent les garnisons spartiates avec l'appui de Conon et de Pharnabaze.
■ -394 Victoire de Sparte à Némée, près de Corinthe. Agésilas de Sparte est rappelé d'Asie. Il arrive en Béotie par la Thrace, la Macédoine et la Thessalie et remporte une seconde victoire à Coronée contre Athènes, Thèbes, Argos et Corinthe (été).
■ -393 en Grèce - Siège de Corinthe par les Spartiates.
■ -390 Premier affrontement entre Celtes et Romains. Les Gaulois Sénons se présentent devant la ville étrusque de Clusium (Chiusi), qui est dans la sphère d'influence romaine. Rome envoie une ambassade, chargée d'offrir sa médiation. Mais les ambassadeurs violent la neutralité en intervenant les armes à la main contre les Gaulois, qui demandent réparation à Rome. Devant son refus, les Gaulois marchent sur la ville. L'armée romaine se porte à leur rencontre et prend position, en avant de Véies, près du ruisseau de l'Allia. Il n'y a pas de combat.
Effrayées par les cris des Gaulois et déconcertées par leur impétuosité, les troupes romaines se débandent et cherchent précipitamment un abri à Rome ou dans les villes voisines. Les Senons assiègent Chiusi (Étrusques). Les Sénons (Senones) était un des peuples gaulois. Ils occupaient la région du Sénonais, correspondant aux département actuels de l'Yonne, de la Marne, de la Seine-et-Marne et de la Côte-d'Or. Ils donnèrent leur nom à la ville de Sens qui était leur capitale sous le nom d'Agendicum. Conduits par Camulogène, ils combattirent Labiénus le lieutenant de César. Une partie des Sénons, avait immigré en Italie au IVe siècle av. J.-C., et se trouva en conflit avec la cité étrusque de Clusium ainsi qu'avec Rome.
■ -390 juillet - Les Gaulois de Brennus s'emparent de Rome après 7 mois de siège et se retire contre une forte rançon. Brennus, chefs des Celtes de la période des "migrations celtiques". Il mena ses guerriers en Italie et s'illustra en rançonnant Rome, en -390 ; c'est lors de cet événement que ce Brennus aurait été l'auteur de la sentence "Malheur aux vaincus !" (latin vae victis), devenue célèbre par la suite : Tite-Live fut bien plus tard l'auteur de la formule contraire, gloria victis.
■ -388 Platon se rend auprès de Denys I'Ancien. Après la condamnation et la mort de Socrate, son plus fidèle élève décide de quitter Athènes pour parcourir la Grèce. Son parcours l'amène en Sicile, à Syracuse, où il entre dans la cour de Denys. Comme il le démontrera plus tard dans la "République", Platon est convaincu que seul le savoir et l'amour de la vérité doivent gouverner. Il espère alors former le tyran pour en faire l'équivalent de ce qu'on appela au XVIIIème un "despote éclairé".
C'est la célèbre thèse du "philosophe-roi", dont la légitimité vient de sa connaissance et non de la force. Mais ce premier séjour à Syracuse est un échec, de même que les prochains séjours qu'il entreprendra dans cette cité. Pour Platon, seul la connaissance peut guider l'homme vers le bien, mais ce trajet est long et difficile, ce qu'évoque en partie la métaphore de la caverne. Mais la possibilité d'un "philosophe-roi" s'amenuise au fil de son expérience.
■ -387 Première école de philosophie fondée par Platon. Platon crée à Athènes ce qui semble être la toute première école philosophique, l'Académie. Elle est ainsi nommée car les élèves étaient réunis au coeur du jardin d'Académos, un héro mythique de l'Attique. "Que nul n'entre ici, s'il n'est géographe". Telle est la formule gravée à l'entrée de l'établissement. Les mathématiques y sont en effet enseignées, au même titre que la rhétorique.
En 529, Justinien Ier ordonnera la fermeture de l'école, qu'il considèrera comme "païenne". C'est à l'Académie qu'Aristote reçu son enseignement. Lui-même fondera plus tard sa propre école, le Lycée. L'Académie est l'école philosophique fondée dans Athènes par Platon vers 388 av. J.-C. Elle tire son nom d'un jardin qui avait appartenu primitivement à un certain Académus, et dans lequel Platon donnait ses leçons. On compte trois Académies : la 1re, ou ancienne (Academia vetus), se composait des disciples purs (scholarques) de Platon, à savoir : Speusippe, Xénocrate, Polémon, Cratès d'Athènes, Crantor.
Il ne nous reste rien des ouvrages de ces philosophes ; la 2de, ou moyenne, (Academia media), fondée vers 244 av. J.-C. par Arcésilas, prétendait que l'on ne peut rien savoir ; la 3e, ou nouvelle (Academia nova), fondée vers 160 av. J.-C. par Carnéade, sans tomber dans un scepticisme absolu, enseignait que l'on ne peut atteindre que le probable. Quelques-uns admettent une 4e et même une 5e Académie, dont les chefs seraient Philon et Antiochus. Ceux-ci se rapprochèrent de la véritable doctrine de Platon, et tâchèrent de la concilier avec le stoïcisme.
■ -386 en Grèce - Paix d'Antalcidas entre Sparte et les cités révoltées. Sparte et la Grèce signent un traité, la paix d'Antalcidas (du nom du général spartiate qui avait négocié la paix en 387 av. J-C. ou paix du Roi, reconnaissant les droits de la Perse d'Artaxerxès II sur l'Asie (sauf Milet) et Chypre et les droits d'Athènes sur les îles de Skyros, d'Imbros et de Lemnos. Cette paix revient pour Athènes à abandonner une grande partie de son empire cependant que les villes grecques d'Asie mineure retombent dans l'orbite des Achéménides.
Les délégués des cités se réunissent à Sparte pour jurer de respecter la paix du Roi. Les délégués thébains demandent de prêter serment au nom de tous les Béotiens. Agésilas refuse en faisant valoir l'autonomie des cités, et rassemble des troupes pour faire pression sur Thèbes. Les Thébains s'inclinent et la confédération béotienne est dissoute. Agésilas invoque le même principe d'autonomie pour obliger les Argiens et les Corinthiens à renoncer à l'union des deux cités. Antalcidas fut un général spartiate du IVe siècle av. J.-C. Il conclut avec Artaxerxès II Mnémon, roi de Perse, en l'an 387 avant J.-C., une paix ignominieuse : par ce traité, Sparte, dans le but d'asservir la Grèce, achetait l'appui du grand roi en lui soumettant toutes les villes grecques de l'Asie Mineure. Poursuivi par le mépris général, Antalcidas se réfugia en Perse. Chassé par Artaxerxès lui-même, il revint en Grèce et s'y laissa, dit-on, mourir de faim.
■ -384 à -322 - naissance et mort de Aristote. Philosophe grec. Après la mort prématurée de son père médecin, Aristote intègre l'académie de Platon. A la mort du philosophe, il apprend les subtilités de l'art politique aux côtés du tyran Hermias d'Atarnée. En -343, l'élève Aristote, appelé par Philippe roi de macédoine, devient précepteur et responsable de l'éducation du jeune Alexandre le Grand. A son retour à Athènes, il fonde sa propre école, le lycée, où il enseigne pendant treize ans.
Mais sa réputation de partisan de la Macédoine l'oblige, à la mort d'Alexandre, à quitter Athènes et à se réfugier dans une propriété héritée de sa mère, à Chalcis, où il meurt à l'âge de soixante trois ans. Son oeuvre est considérable et touche l'ensemble des domaines de la connaissance. Il oppose à la méthode platonicienne du dialogue et au concept de monde des idées, un empirisme moins élitiste qui réhabilite les données de l'expérience.
Élaborant dans 'L'organon' le principe de déduction sous la forme du syllogisme, il travaille sur la signification de l'être en tant qu'être et établit les fondements de la théologie dans 'La métaphysique', qui restera un ouvrage de référence pour la pensée médiévale juive, chrétienne et musulmane. La cosmologie, la biologie et l'observation de la nature seront les thèmes de plusieurs traités. Le philosophe ne négligera pas pour autant la politique et la morale, où, développant une conception finaliste de l'essence de la cité, il se prononcera pour la recherche d'un bien suprême menant à la vertu : le Bonheur.
Aristote est le fondateur de l'école péripatéticienne. Philosophe empiriste, il est avec Platon, une des deux grandes figures de la philosophie antique. Son importance dans la philosophie occidentale est immense. Redécouvert à l'époque féodale, la scolastique s'en inspirera. Le système aristotélicien dominera ainsi la pensée jusqu'au XVII° siècle, époque où la naissance des sciences expérimentales ruinera sa vision du monde. De Socrate et de Platon dont il fut l'élève, il retient l'idée que la connaissance est la recherche du nécessaire et de l'universel et non l'opinion.
Mais il récuse la théorie platonicienne des idées. Il réfutera la sophistique en fondant la logique. Mais Aristote est surtout un encyclopédiste au sens où il va assurer la totalisation du savoir de l'époque. Philosophie d'aristote : Aristote a été l'un des premiers à procéder à des classifications hiérarchiques systématiques des connaissances et des concepts, s'inspirant peut-être des divisions utilisées pour l'organisation des armées (cette thèse serait à expliquer).
Sa philosophie se divise en trois parties ; cette division est remarquable, car elle diffère de la division habituellement reçue (logique, physique, éthique) : la philosophie théorétique, la philosophie pratique et la philosophie poétique. La partie théorétique se divise à son tour en physique, mathématique et théologie ; la philosophie pratique en économique, éthique et politique ; la poétique comprend toutes les activités qui produisent une oeuvre.
L'aristotélisme est le nom donné à la doctrine dérivée des oeuvres d'Aristote, progressivement adoptée aux XIIe et XIIIe siècle par la scolastique, grâce à la réconciliation de la philosophie d'Aristote et du christianisme par saint Thomas d'Aquin. Le terme aristotélisme est assez souvent employé au sujet de la controverse ptoléméo-copernicienne des XVIe et XVIIe siècles, qui commença bien avant que Galilée ne commence à faire des observations astronomiques avec sa lunette astronomique (vers 1609). Dans le dialogue sur les deux grands systèmes du monde (1632), Galilée mit en scène trois personnages, dont un partisan de la représentation du monde issue d'Aristote, Simplicio, qu'il ridiculisa, car il ne comprenait pas la nouvelle représentation héliocentrique.
En effet, certains éléments contenus dans les ouvrages d'Aristote, regroupés dans la métaphysique, montraient beaucoup de limites par rapport aux découvertes astronomiques des XVIe et XVIIe siècles. On trouvait ainsi une représentation en monde sub-lunaire et supra-lunaire qui, dérivée des moyens d'observation du IVe siècle av JC, paraissait évidemment naïve par rapport au modèle héliocentrique.
Descartes apprit la condamnation de Galilée en 1633, et renonça en 1634 à son ouvrage le traité du monde et de la lumière, pour se lancer dans un projet philosophique. Les ouvrages philosophiques de Descartes sont une critique de l'aristotélisme et de la scolastique. Ainsi, le terme aristotélisme a pris au XIXe siècle une signification souvent très péjorative. Il faut pourtant rappeler que l'oeuvre d'Aristote est considérable, et ne comprend pas seulement la métaphysique, la physique, le traité du ciel.
Le découpage effectué au XIIIe siècle était très schématiquement le suivant : Éthique (éthique à Nicomaque); Logique (Organon); Politique; Poétique; Physique (au sens de l'étude de la nature, phusika); Métaphysique (Aristote);... Le terme "aristotélicien" a désigné tout partisan de la doctrine d'Aristote, c'est-à-dire grosso modo quelqu'un qui ne comprenait pas que la terre tournait autour du Soleil. Scolastique vient du latin schola, école. Il s'agit d'une philosophie développée et enseignée dans les universités du Moyen Âge, et visant à réconcilier la philosophie antique, et en particulier l'enseignement d'Aristote, avec la théologie chrétienne.
Cette réconciliation passe en particulier par la tentative de résoudre les tensions entre philosophie première et théologie (selon Aristote), autrement dit entre une métaphysique générale (philosophie première appelée plus tard ontologie, ou ontosophie) et une science de l'être par excellence (plus tard, métaphysica specialis, la théologie). L'emprise de la scolastique se divise en trois grandes périodes, même si l'influence de celle-ci s'étend au-delà. Du début du XIe siècle à la fin du XIIe siècle : La première période est marquée par la querelle des universaux, opposant les réalistes, menés par Guillaume de Champeaux, aux nominalistes, représentés par Roscelin, et aux conceptualistes (Pierre Abélard).
Du XIIe siècle à la fin du XIIIe siècle : La deuxième période voit l'entrée en force des oeuvres d'Aristote, introduites par les philosophes juifs et arabes, notamment Averroès, mais ensuite traduites du grec en latin par Albert le Grand et par Guillaume de Moerbeke, secrétaire de Thomas d'Aquin. Du XIVe siècle : La troisième période est une phase de repli. Guillaume d'Occam prend position pour les nominalistes, et fonde une via moderna qui s'oppose au Thomisme, distinguant la philosophie de la théologie.
L'empirisme est une doctrine épistémologique (en philosophie et en psychologie) qui fait de toute connaissance le résultat de notre expérience sensible. A l'origine, l'empirisme pouvait se concevoir comme un matérialisme, dans la mesure où il fut l'une des formes d'opposition à la scolastique, lors de la naissance de la science moderne (Galilée). L'empirisme définissait ainsi des modes de connaissance dérivés de la méthode expérimentale, qui n'étaient pas propres à la Révélation.
Enfin, il ne faut pas confondre l'empirisme avec le pragmatisme (William James). L'empirisme se fonde sur l'expérience, le pragmatisme sur l'action. Le pragmatisme, dénué de toute ambition métaphysique, peut ainsi entrer en conflit avec une véritable éthique, ce qui ne devrait pas être le cas pour l'empirisme. L'empirisme constitue la tradition philosophique dominante en Angleterre, le pragmatisme, l'une des traditions philosophiques américaines, qui ne sont pas les mêmes. Un observateur "continental" fait souvent la confusion.
La philosophie Antique est le nom donné au philosophes qui ont vécu pendant l'essor Grec et Latin. Ils sont donc des pensées liés aux philosophes de l'antiquité comme Socrate, Aristote ou encore Ciceron, Platon. L'humanise est une forme de philosphie qui met l'homme et les valeurs de l'humain au coeur de ses fonctionnements. Cette pensée ce caractérise par les textes antiques qui réapparaissent et qui donneront à l'antiquité un air de déja vu. L'école péripatétique est une école philosophique fondée par Aristote en 335 av. J.-C. au Lycée d'Athènes. Elle désigne également par extension ses spectateurs, tant Juifs que Musulmans. Elle tire son nom du terme grec peripatein, marcher.
■ -384 à -322 - naissance et mort de Démosthène. Homme politique et orateur grec. La personnalité de Démosthène est réellement hors du commun; l'énergie lui est certes naturelle et les déboires de sa jeunesse ne firent que l'accentuer. Elle se précisa encore plus lorsqu'il joua un rôle de premier plan et eut des responsabilités politiques. Cette énergie se traduit d'abord par la façon dont il parle: à la tribune, il se déchaîne. Cette énergie procède aussi d'un patriotisme ardent et de la haute idée qu'il se fait du rôle que doit jouer un homme politique dans une démocratie: celui d'un “bon conseiller” (Démosthène, Discours sur la Chersonèse).
Ce patriotisme s'accompagne d'idéalisme: Démosthène a toujours su élargir le débat, dépasser le sujet particulier pour s'élever aux grandes questions de politique générale. Il répète inlassablement que les intérêts particuliers doivent s'effacer devant l'intérêt général, que seul un effort collectif, fait de chaque effort particulier, peut sauver la situation. Mais cet idéalisme n'est pas mystique: Démosthène possède aussi la compétence, due à ses connaissances historiques, à sa réflexion sur les événements et à son estimation précise de la situation.
■ -380 à -343 - en Égypte - XXXe dynastie "sébennytique". Règnes de Nectanébo Ier (-380 -362), de Teos (Djedhor) (-362 -360), de Nectanébo II (-360 -343) qui ont installé leur capitale à Sebennytos dans le Delta. La XXXe dynastie égyptienne s'étend de -380 à -341 avant l'ère chrétienne. Nectanébo Ier développa le premier pylône du Temple de Karnak, le Temple de Philae et remporta une victoire contre l'envahisseur Perse. Téos (aussi appelé Tachos) développera le Tombeau de Petosiris.
Nectanébo II ne parviendra pas à maintenir l'unité du pays qui sera envahi par les armées du perse Artaxerxès III. Cette dynastie est la dernière dirigée par des pharaons égyptiens. Nectanébo (Kheperka Rê) règna de -380 à -362 avant notre ère est un des dernier Égyptiens sur le trône de l'Égypte. Son règne marque une nouvelle période de prospérité pour le pays, de reprise du commerce avec le levant et la Grèce et il remporta une victoire contre l'envahisseur Perse.
Il se montre très actif, restaurant les temples ruinés dans tout le pays: Louxor, Philae. Téos (Tachos), est associé au trône de son père Nectanébo depuis 365. C'est de son époque que date le développement du Tombeau de Petosiris à Tounah el-Gebel nécropole d'Hermopolis l'antique Khemenou "la ville des huit". Nectanébo II (360-343) se vit offrir la couronne qu'il accepta laissant Téos aux prises avec les Perses. Sous son règne l'Égypte vécut ses dernières années de paix et pendant 18 années il réussit à éloigner la menace toujours présente de l'invasion Perse en remportant une bataille en -351. Ce répit de courte durée permit à Nectanébo de continuer l'oeuvre de son grand-père.
■ -379 en Grèce - Révolte de Thèbes sous l'impulsion de Pélopidas. Pélopidas chasse les occupants spartiates de Thèbes et rétablit la Démocratie. Les démocrates thébains, dirigés par Pélopidas et Epaminondas, se révoltent. Appuyés par des stratèges athéniens, ils expulsent la garnison Lacédémonienne et le parti oligarchique de Thèbes et rétablissent la démocratie (hiver -379/-378). Désirant restaurer l'unité béotienne, les Thébains organisent une armée puissante. Pélopidas est un stratège thébain né vers 420 dans une famille de la noblesse. Il devient pourtant le chef du parti populaire et son nom est associé à celui d'Épaminondas qui fut son ami fidèle jusqu'à sa mort. Épaminondas, né à Thèbes v.418 av. J.-C., mort à Mantinée en 362 av. J.-C., homme d'État et général thébain.
■ -378 en Grèce - Guerre entre Athènes et Sparte. Coup de main manqué de Sphodrias contre le Pirée, qui déclenche la guerre entre Sparte et Athènes, qui s'allie à Thèbes. Athènes construit de nouveaux navires. Timothée, fils de Conon, Chabrias et Callistratos sont élus pour conduire la guerre. Des impôts exceptionnels sont levés.
■ -377 en Grèce - Reconstitution d'une confédération autour d'Athène contre Sparte. Athènes forme une nouvelle confédération maritime contre Sparte, accordant liberté et autonomie aux cités alliées parmi lesquelles Chios, Byzance et Lesbos (fin en -357).
■ -377 mort de Hippocrate.
■ -376 en Grèce - Victoire navale athénienne contre les Spartiates à Naxos. Sparte envoie le navarque Pollis avec 70 vaisseaux pour bloquer les convois de blé athéniens au cap Geraistos, au sud de l'Eubée. Le blocus est levé par la victoire de la flotte du stratège athénien Chabrias à Naxos. Athènes retrouve la maîtrise de la mer Egée (les Cyclades se rallient à la confédération).
■ -371 en Grèce - Paix entre Sparte et Athènes. Athènes reconnaît l'hégémonie de Sparte sur terre et Sparte reconnaît la prédominance d'Athènes sur mer. Thèbes s'exclut elle même de la paix en exigeant la reconnaissance de la réunification de la Béotie. Cléombrote reçoit alors l'ordre d'envahir la Béotie. Cléombrote Ier, roi des Lacédédémoniens de 480 à 479. Membre de la famille des Agiades, il est le fils d'Anaxandridas II et le frère de Cléomène Ier et de Léonidas. À la mort de ce dernier, il devient le tuteur de son neveu Pleistoarchos, fils de Léonidas, et dirige l'infanterie grecque au début de la deuxième guerre médique. Il est le père de Pausanias.
■ -371 en Grèce - Victoire de Thèbes contre Sparte à Leuctres. Épaminondas défait les Spartiates à Leuctres. Pour la première fois depuis très longtemps les spartiates sont vaincus en rase campagne. Cléombrote Ier, 400 Spartiates et 600 Péloponnésiens sont tués. Leuctres est un bourg de Béotie, situé au sud-ouest de Thèbes, non loin de Thespies. En juillet 371 av. J.-C., les Thébains conduits par le béotarque Épaminondas infligent une sévère défaite aux Spartiates du roi Cléombrote II.
Épaminondas y fait une brillante démonstration de ses talents de stratège : il renforce son aile gauche et non la droite comme de coutume (les hoplites thébains sont répartis sur une profondeur de 50 rangs, contre 12 pour les troupes lacédémoniennes), le Bataillon sacré thébain, mené par Pélopidas, fait directement face aux hoplites spartiates. Lors de l'assaut, cette puissante formation, agissant comme la proue d'un navire, enfonce les lignes lacédémoniennes, anéantissant leur aile droite, précisément là où sont situées leurs meilleures troupes.
■ -370 Praxitèle sculpte 'Aphrodite de Thespies'. Praxitèle est l'un des plus grands sculpteurs grecs classiques. Sa période d'activité va de 375 à 335 avant J.C.. Il est reconnu comme le premier à avoir représenté le nu féminin. Il aurait vécu à Athènes de -400 approximativement à -330 av J.C. environ.
■ -368 Marcus Furius, homme d'état romain, repousse une incursion gauloise dans le Latium.
■ -367 Lois liciniennes restaurant le consulat assisté de 2 censeurs, 4 questeurs, 1 préteur et 2 édiles curules.
■ -367 en Grèce - Thèbes s'empare de la Thessalie. Alexandre de Phères, en lutte contre Thèbes, voit son influence se réduire à sa capitale et à la Thessalie méridionale. Alexandre de Phères, (IVe siècle) est un tyran de la ville de Phères en Thessalie, fameux par ses cruautés.
■ -362 en Grèce - Victoire de Thèbes et ses alliés contre Sparte et les siens à Mantinée. Nouvelle intervention thébaine destinée à remettre au pouvoir les amis de Thèbes en Arcadie et à restaurer l'autorité thébaine dans le Péloponnèse. Épaminondas est victorieux à Mantinée contre la nouvelle confédération spartiate, mais il trouve la mort et Thèbes perd le bénéfice de la victoire.
Une paix commune, non garantie par le roi, est signée (-362/-361). Sparte, qui refuse de reconnaître l'indépendance des Messéniens qui participent à la paix, ne signe pas les accords. Elle est isolée diplomatiquement. Le roi Agésilas II est contraint de s'engager comme mercenaire en Égypte pour remplir les caisses. La Bataille de Mantinée oppose en 362 av. J.-C. les troupes thébaines et leurs alliés aux Mantinéens et Spartiates.
■ -361 Nouvelle incursion gauloise près de Rome.
■ -360 à -270 - naissance et mort de Pyrrhon. Philosophe sceptique originaire d'Élis. Il est considéré par les sceptiques anciens comme le fondateur de ce que l'on a appelé le pyrrhonisme. On suppose qu'il était devenu agnostique et s'abstenait de donner son opinion sur tout sujet. Il niait qu'une chose fût bonne ou mauvaise, vraie ou fausse en soi. Il doutait de l'existence de toute chose, disait que nos actions étaient dictées par les habitudes et les conventions et n'admettait pas qu'une chose soit, en elle-même, plutôt ceci que cela.
Son attitude semblait ainsi résignée et pessimiste. Il est à ce titre considéré comme le créateur du scepticisme (ou plus exactement du pyrrhonisme), mais il ne semble pas avoir eu l'intention de créer un courant de pensée philosophique. Le scepticisme est, au sens large, une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut parvenir à aucune certitude, ni sur la vérité d'une proposition, ni même sur sa probabilité. Dans l'Antiquité, l'école sceptique eut pour fondateur le philosophe Pyrrhon dont nous ne connaissons d'ailleurs pas avec certitude la doctrine ! En outre, nous ne possédons que quelques fragments de l'oeuvre de son disciple Timon de Phlionte.
Le scepticisme antique est ainsi résumé par Victor Brochard : "Le scepticisme consiste à comparer et à opposer entre elles, de toutes les manières possibles, les choses que les sens perçoivent, et celles que l'intelligence conçoit. Trouvant que les raisons ainsi opposées ont un poids égal, le sceptique est conduit à la suspension du jugement et à l'ataraxie". Le scepticisme n'est pas orienté, il est neutre. De nos jours, cependant, le terme est galvaudé par des personnes, qui s'auto-proclament sceptiques mais sont en fait clairement orientées.
Ce ne sont pas les arguments qui posent problème, mais le fait de s'étiquetter "sceptique" alors qu'on est en fait "convaincu". L'ataraxie apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l'âme résultant de la modération et de l'harmonie de l'existence. L'ataraxie devient ensuite le principe du bonheur (hêdonê) dans le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme, et son sens se rapproche de l'apathie. Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur.
Démocrite, né vers -470 - -460 à Abdère et mort vers -370 - -360, était un philosophe grec souvent considéré comme un Présocratique. philosophe grec, né à Abdère vers l'an 490, ou, selon d'autres, 470 av. J.-C., fut élevé par des mages qui étaient restés dans son pays après l'invasion de Xerxès; étudia sous Leucippe et voyagea en Égypte et en Asie pour augmenter son instruction.
Pour Démocrite, comme pour Leucippe, la nature est composée dans son ensemble de deux principes : les atomes (ce qui est plein) et le vide (ou néant). L'existence des atomes peut être déduite de ce principe : "Rien ne vient du néant, et rien, après avoir été détruit, n'y retourne". Il y a ainsi toujours du plein, i.e. (abréviation de "id est", "c'est-à-dire") de l'être, et le non-être est le vide. Les atomes sont des corpuscules solides et indivisibles, séparés par des intervalles vides, et dont la taille fait qu'ils échappent à nos sens. Décrits comme lisses ou rudes, crochus, recourbés ou ronds (ils sont infinis par leur forme, figure et grandeur), ils ne peuvent être affectés ou modifiés à cause de leur dureté.
■ -359 en Grèce - Avènement de Philippe II de Macédoine. Début du règne de Philippe II de Macédoine (fin en -336) qui dépose son neveu et héritier légitime, Amyntas IV. Philippe II de Macédoine, né 382 et mort en 336 av. J.-C., roi de Macédoine de 360 à 336, père d'Alexandre le Grand.
■ -357 en Grèce - Philippe II de Macédoine s'empare d'Amphipolis. Pacte secret entre Athènes et Philippe II de Macédoine. Philippe conquiert Amphipolis et Pydna (automne). Il s'allie à Olynthe et aux Chalcidiens, puis reprend la guerre contre Athènes.
■ -357 en Grèce - Défection de Rhodes, Chios et Kos de l'alliance avec Athène ; début de la guerre des Alliés (jusqu'en 355). Guerre des Alliés ou guerre sociale : révolte des principaux alliés d'Athènes, Byzance, Rhodes, Cos et Chios. Ils obtiennent l'aide du satrape de Carie Mausole qui leur envoie cent navires. Un coup de main du stratège Chabrias contre le port de Chios échoue. Chabrias y trouve la mort.
Les alliés ravagent les clérouquies athéniennes d'Imbros, de Lemnos et de Samos. Plus tard, les Athéniens sont défaits sur mer à Embata, près d'Erythrées. Charès impute la responsabilité de la défaite à Iphicrate et Timothée, qui doit s'exiler. Charès devient le seul chef de la flotte athénienne. Pour payer ses troupes, il doit participer à la révolte du satrape Artabaze contre le Grand Roi. Il remporte quelques victoires.
■ -357 Chute de Denys le Jeune à Syracuse et accès au pouvoir de son oncle maternel Dion de Syracuse. Expédition de Dion contre Denys II : au printemps, Dion rassemble 800 mercenaires à Zante. Il évite le canal d'Otrante, où l'attend la flotte de Philistos, et prend la haute mer. Il débarque à Héracleia Minoa, sur la côte méridionale de la Sicile, en territoire punique. Après une marche triomphale à travers la Sicile, Dion est accueilli à Syracuse en libérateur.
La forteresse d'Ortygie reste aux mains de Denys. Mais l'arrogance de Dion le rend vite impopulaire parmi les Syracusains. Il se heurte à son ancien compagnon, Hérakleidès, qui a de plus en plus la faveur du peuple. Ortygie tombe aux mains de Dion, qui s'y installe. Il fait assassiner Hérakleidès, et on le soupçonne de vouloir à son tour exercer la tyrannie. Peu de temps après, Dion est assassiné par l'un de ses compagnons, l'Athénien Callippos, qui devient tyran. Puis Callippos est renversé par les fils de Denys l'Ancien et d'Aristomachè, Hipparinos et Nysaeos qui exercent la tyrannie jusqu'à ce que Denys le Jeune reprenne le pouvoir en -346. Dion de Syracuse, né en 408 et mort en 354, homme d'État syracusain.
Il est le beau-frère de Denys l'Ancien, qui a épousé sa soeur Aristomaque, et l'oncle maternel de Denys le Jeune. Il possède la confiance de Denys l'Ancien quoiqu'il soit adepte d'un certain franc-parler envers le tyran. D'une grande sévérité de moeurs, il se lie d'amitié avec Platon lors de son séjour à Syracuse. Il est exilé par son neveu en 366, part vivre en Grèce et prend la tête de l'opposition. Il s'empare du pouvoir en 357 mais s'aliène rapidement la plupart de ses soutiens par sa sévérité et surtout en faisant exécuter le démagogue Héraclide. En 354, il est assassiné par un athénien nommé Calippe.
■ -356 Loi de Dullius et Menenius limitant les taux d'intérêt.
■ -356 Cauis Marcius Rutilus est le premier plébéien à accéder à la dictature. Le dictateur romain est un magistrat extraordinaire dans la République romaine antique, institué en 501 av. J.-C. Le titre original était magister populi ("maître du peuple"). Il est généralement nommé en cas de forts troubles, par l'un des consuls en exercice, parmi les anciens consuls, et pour une durée maximale de six mois. Il remplace les deux consuls de l'année. Il reçoit les pleins pouvoirs, les autres magistrats sont alors suspendus, exceptés les tribuns de la plèbe.
■ -356 Incendie du temple d'Artemis. Dans la nuit, Herostratus, un jeune homme de la cité antique d'Éphèse (Asie mineure) met le feu au temple d'Artémis, l'une des sept merveilles du monde. Herostratus commet ce geste dans le seul but de se rendre immortel. Il sera exécuté par les Ephisiens qui condamneront à mort toute personne de la cité qui prononcera son nom. Chef d'oeuvre de l'art ionien, le temple dédié à la déesse de la chasse a été construit vers 550 avant Jésus-Christ. Il était entouré de 127 colonnes.
■ -356 Naissance d'Alexandre, fils de Philippe II de Macédoine, le jour de l'incendie du temple d'Artémis à Éphèse. Alexandre le Grand, roi de Macédoine. Alexandre III le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, est l'un des personnages les plus illustres de l'histoire universelle. Ses exploits, évoqués par la Bible et le Coran, sa gloire entretenue et célébrée en Orient comme en Occident en font un héros et une figure de légende. Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine est un grand conquérant de l'Antiquité. Fils de Philippe II de Macédoine, élève d'Aristote et roi de Macédoine en -336. Il fut l'un des plus grands conquérants de l'Antiquité et fonda notamment Alexandrie en -331.
Le mythe d'Alexandre s'explique principalement par ses prétentions à la conquête universelle (du monde entier). Cette aspiration, à la fois impossible et presque réalisée avant qu'il ne soit foudroyé à l'âge de 33 ans, eut comme conséquence une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l'Occident et l'Orient. L'héritage d'Alexandre, également marqué par les cultures grecque, occidentale, et orientale, fut partagé entre ses généraux : il s'agit des différents royaumes et dynasties de la période hellénistique. Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine et d'Olympias, princesse d'Épire, sa troisième femme. Par sa mère, il est le neveu d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire, territoire qui se situe de nos jours entre la région grecque d'Épire et le sud de l'actuelle Albanie.
■ -355 Publication de 'Le Timée' de Platon. Le philosophe introduit le mythe de l'Atlantide dans le Timée, au cours d'un récit fait par Critias. L'Atlantide est une île légendaire qui aurait été engloutie dans la pré-Antiquité. Elle est mentionnée pour la première fois par Platon dans le Timée et le Critias. Lié symboliquement dans la mythologie grecque à ceux de Pandore et de Prométhée, le mythe de l'Atlantide résonne depuis près de 2350 ans comme un avertissement sur l'incroyable pérennité des connaissances humaines d'une histoire de plus de 11 600 ans. En effet, Platon le fît publier dans ses vieux jours vers 340 av JC et le géologue Jacques Collina-Girard a longuement étudié les possibilités d'une transmission orale de lointains évènements historiques et géologiques.
14. -350 Prise de Bologne par les Gaulois
► -350 Prise de Bologne par les Gaulois. Les Gaulois s'emparent de Felsina, qui devient Bononia, la ville des Boïens (Bologne).
► -350 La Grèce adopte l'alphabet ionien.
► -350 Les latins adoptent l'étrusque.
► -350 Théophraste établit une première classification des plantes dans l'Histoire des plantes, arbres, arbustes, arbrisseaux et herbes. Théophraste, (Érésos, Lesbos v.372 av. J.-C.–Athènes v.287 av. J.-C.), philosophe grec de l'école du Lycée. D'origine lesbienne (de Lesbos, île grecque), il s'appelle d'abord Tyrtamos. Il part étudier, jeune, la philosophie à Athènes. Il est l'élève de Platon puis d'Aristote, qui le surnomme, "divin parleur".
Aristote en fait également son successeur à la tête du Lycée. À ce poste, il a plus de deux mille élèves, si l'on suit la tradition, dont le poète Ménandre. Sa spécialité est les sciences naturelles, et plus spécialement la botanique, sujet de deux ouvrages, 'Histoire des plantes' et 'Causes des plantes'. C'est lui qui est à l'origine de la différenciation théorique entre règne animal et règne végétal, distinction qui permet la naissance d'une véritable nouvelle discipline : la botanique.
Son 'Histoire des plantes' traite de la morphologie et de la classification des végétaux. Théophraste donne également des informations sur leur utilisation. Les 'Causes des plantes' aborde des problèmes sur la physiologie végétale notamment sur la croissance et la reproduction. Pour cela, il forge un vocabulaire descriptif spécifique qui lui permet de décrire les différentes parties d'une plante.
► -350 à ? naissance et mort de Aristoxène. Philosophe grec péripatéticien, et théoricien de la musique et du rythme. Il naquit à Tarente ville d'Italie. Il était fils du musicien Mnésias. Il s'appliqua également à la musique et à la philosophie. Il fut en premier lieu disciple de son père, puis du pythagoricien Xénophile, et enfin d'Aristote, sous lequel il eut Théophraste pour compagnon d'étude.
Aristoxène vivait donc, comme on le voit, sous Alexandre Le Grand et sous ses premiers successeurs. Ses écrits, qui auraient été au nombre de quatre cent cinquante-trois, étaient dans le style d'Aristote, et traitaient de philosophie, d'éthique et de musique. La tendance à l'empirisme de sa pensée apparaît dans sa théorie que l'âme est reliée au corps comme l'harmonie aux éléments d'un instrument de musique. Nous ne savons pas par quelle raisonnement il a pu bâtir cette théorie.
►-350 Construction du mausolée d'Halicarnasse. Le Mausolée d'Halicarnasse est le tombeau du roi de Carie (Asie mineure) Mausole (mort en 353 av. J.-C.). C'était la cinquième des sept merveilles du monde. Le monument était admiré dès l'Antiquité pour ses dimensions et sa décoration, si bien qu'on appelle "mausolée" tout tombeau de grande dimension, par exemple le mausolée de l'empereur Hadrien, actuel château Saint-Ange.
► -349 Défaite gauloise dans le Pontine face à Camille (dictateur de Rome). Camille (Marcus Furius Camillus), général et homme d'État romain, né vers 446 av. J.-C., d'une famille patricienne, il est mort en 365 av. J.-C.. En 398-397, Camille est des hommes appelés à relever les commandants du siège infructueux de Veies. Il s'y fait remarquer en écrasant les habitants de Faléries et de Capène, alliés des Veiens, ce qui lui vaut la dictature en 396. Après la prise de la ville, Camille célébre son triomphe, puis part faire le siège de Faléries. Parce qu'il faillit à la promesse de verser à la cité dix pour cent du butin, Camille devient bientôt impopulaire à Rome. Il choisit donc l'exil.
En 390 avant J.C., la victoire des Gaulois à la bataille de l'allia l'amène à prendre la direction des Ardéates et à marcher contre l'ennemi. Nommé dictateur pour la deuxième fois dans des circonstances rocambolesques, Camille arrive à la tête de ses troupes dans Rome au moment où Brennus, le chef gaulois, exigea des Romains réfugiés au Capitole qu'ils leur versent une somme d'or déterminée par une balance sur le contrepoids duquel il vient de poser son épée (Vae Victis !). Camille lui répondit que "les Romains ont appris de leurs pères à sauver la patrie par le fer, non par l'or", et l'oblige à la bataille, lors de laquelle les Gaulois sont vaincus.
► -347 mort de Platon.
► -345 en Égypte - Artaxerxès III reconquiert l'Égypte. Nectanébo II, dernier pharaon de la XXXe dynastie, se réfugie en Haute-Égypte, puis en Nubie. XXXIe dynastie égyptienne, certains égyptologues donnent le nom de XXXIe dynastie à la période de l'histoire de l'Égypte durant laquelle elle devint pour la seconde fois une satrape, c'est à dire une province de l'empire perse. Il désigne également la lignée d'empereur qui gouvernèrent durant cette période (aussi connu sous le nom de seconde dynastie Achéménide).
Cette période s'étend de -341 à -332. C'est Artaxerxès III et ses armées qui mirent fin au règne de Nectanébo II, dernier roi de la XXXe dynastie en -341 et dernier souverain autochtone de l'Égypte. Alexandre le Grand mettra fin à cette dynastie en combattant les perses dirigés par Darius III. Il ouvra ainsi la voie à la période macédonienne. Artaxerxès III Ochos est un roi de Perse de la dynastie des Achéménides, mort en -338. Il est le quatrième fils d'Artaxerxès II Mnémon et parvient au pouvoir en -358, à la mort de son père, après le décès dramatique de ses frères aînés.
L'une de ses premières actions est d'ailleurs de faire tuer tous ses frères survivants afin de s'assurer la totalité du pouvoir. Ce souverain énergique et impitoyable va restaurer provisoirement la puissance de l'empire achéménide passablement amenuisée sous le long règne de son père. Dans un premier temps, de -358 à -350 environ, il mate la rebellion des divers satrapes d'Asie Mineure qui s'étaient taillé des principautés quasi-indépendantes à partir de -365. Ainsi en -354 ses troupes battent les deux mercenaires Grecs Mentor et Memnon de Rhodes et chassent le satrape Artabaze en Macédoine. Il échoue une première fois contre l'Égypte et le pharaon Nectanébo II en -351.
Cet échec entraine une révolte de Chypre, la Phénicie mais qui échoue du fait de la trahison du roi de Sidon. En -343 il lance une nouvelle offensive contre Nectanébo avec l'aide de Mentor de Rhodes qui maintenant combat pour le souverain perse depuis -346). Nectanébo, malgré l'aide de mercenaires grecs, est battu et doit se réfugier en Haute-Égypte ou il résiste encore deux ans. Adversaire attentif et inquiet des progrès de la Macédoine il aide Périnthe et Byzance assiégées par Philippe II de Macédoine et fait alliance avec Athènes. Mais en -338, il est assassiné par son ministre, l'eunuque égyptien Bagoas, qui le remplace provisoirement par Arsès puis par Darius III, ce qui plonge l'empire dans une grave crise laquelle détruit les aspects positifs du règne d'Artaxerxès III. Arsès est un souverain de la dynastie des Achéménides.
►-343 Début de la première guerre Samnite (jusqu'en -340). Samnites étaient un des peuples "Sabelliens" qui habitaient l'Apennin central et se trouvaient à l'étroit dans leurs montagnes pauvres. Leur confédération solide constituait une redoutable force militaire, appuyée par un excellent armement que les Romains adoptèrent en partie (Javelots, bouclier long). Dans les guerres Samnites, les Romains essayèrent toujours de contourner le territoire Samnite tandis que les Samnites essayaient de trouver des alliés sur d'autres fronts.
Sabellien ancien peuple de l'Apennin issues des Sabins. Les Apennins (ou l'Apennin) sont une chaîne montagneuse qui parcourt sur 1000 km l'Italie du nord au sud. Les guerres Samnites mettent aux prises deux puissances montantes de l'Italie, les Romains, maîtres du Latium, et les montagnards Samnites, qui cherchent à étendre leur territoire sur la riche Campanie et les villes grecques de la côte comme Naples. En 354, un traité passé entre Rome et la confédération Samnite délimite les zones d'influence respective et prévoit une coopération en cas d'agression extérieure, ce qui pourrait être le cas avec les incursions gauloises ces années-là.
Première guerre samnite, déclenchant la première guerre Samnite les Romains interviennent en -343 pour protéger leur alliée Capoue menacée par les Samnites. et qui, selon les historiens romains, s'est mise sous la protection de Rome. Les Samnites sont vaincus en -341 par le tribun militaire Decius Mus. Mais Rome ne peut exploiter son succès et doit se replier à cause du soulèvement des Latins, qui menacent directement Rome. Cette guerre eut aussi pour conséquence l'établissement de liens privilégiés avec Capoue, qui devient alliée de Rome. La paix dure 14 ans, pendant lesquels les Romains matent la révolte de la Ligue latine et se débarrassent du péril gaulois. Ils fondent des colonies en territoire Samnite, dont Cales en 337 et Fregellae en -328 dans la région de la moyenne vallée du Liris qui contrôle le passage entre le Latium et la Campanie.
► -343 à -332 - en Égypte - Deuxième domination perse. Alexandre y met un terme en remportant ses victoires du Granique et d'Issos sur le souverain achéménide Darius III et en réalisant la conquête de l'Égypte. Darius III ou Codoman (-380- -330), roi de Perse de -336 à sa mort en juillet -330. Il est membre d'une branche collatérale de la famille des Achéménides, fils d'Arsame, petit-fils d'Ostanès lui même fils de Darius II et frère d'Artaxerxès II.
Il accède au trône à la suite des crimes de l'eunuque Bagoas qui assassine en -338 Artaxerxès III puis le fils ce celui-ci, Arsès en -336. Il envisage rapidement un sort identique pour Darius III, sans doute moins docile que prévu, mais celui-ci anticipe son empoisonnement en faisant boire à Bagoas la coupe fatale que celui-ci lui destinait. Darius imposa la domination perse et intégra la Phénicie dans la cinquième satrapie mais son règne est essentiellement marqué par la lutte contre Alexandre le Grand qui envahit la Perse en -334.
Darius est battu au Granique en -334 puis à Issos en -333 enfin à Arbèles en -331. Il prend la fuite vers les montagnes de Médie mais il est assassiné par le satrape Bessos qui se proclame roi à sa place en juillet -330. Il est enseveli avec d'immenses honneurs par Alexandre, dans la nécropole royale de Pasargades - celui-ci se considère en effet comme son légitime successeur et épouse sa fille Statira. Les Achéménides sont la première dynastie royale de Perse. Ils tirent leur nom du héros légendaire Achéménès (en perse Hakhamanish), le fondateur. C'est à cette famille qu'appartenaient Cyrus, Cambyse et Darius. La dynastie s'éteignit en -330 avec les conquêtes d'Alexandre le Grand.
► -343 Aristote est chargé de l'éducation d'Alexandre le Grand. Philippe II de Macédoine confie au philosophe Aristote l'éducation de son fils. Ce dernier accepte et s'attendrit pour le futur empereur. Cette mission lui portera préjudice à la mort d'Alexandre. Il sera en effet accusé d'être favorable aux Macédoniens et contraint de quitter Athènes pour Chalcis.
► -342 Interdiction de cumul de magistrature la même année et d'une même magistrature à moins de dix ans d'intervalle.
► -341 à -270 - naissance et mort de Épicure. Philosophe grec. Disciple de Démocrite, Épicure a prolongé sa pensée matérialiste atomiste qu'il a diffusé dans son école, 'Le jardin'. De son oeuvre, immense et très vaste, il ne reste que trois 'Lettres'. Si, aujourd'hui, être épicurien signifie jouir des plaisirs des sens sans limite, c'est que la pensée d'Épicure a été largement transformée.
En effet, Épicure a défendu, comme clef du bonheur, une vie austère et simple, la patience face à la douleur et l'acceptation de la mort. L'homme doit, de plus, à la différence de Socrate ou Platon, se détourner de la vie publique et combattre les mauvais désirs que sont ceux du pouvoir, de la gloire et de la richesse. Épicure est la grande figure du matérialisme antique. De son oeuvre dont la tradition nous dit qu'elle comportait au moins 300 volumes ne nous sont malheureusement parvenu que trois lettres et quelques maximes.
Heureusement, Épicure eut un brillant disciple, Lucrèce, qui constitue notre principale source de l'épicurisme. Épicure s'oppose à la fois à l'idéalisme platonicien et à la théorie aristotélicienne de la substance. Il s'inspire surtout de l'atomisme de Démocrite pour fonder son matérialisme. Selon Démocrite la réalité est composée d'atomes, fragments de matière insécables, et de vide. L'épicurisme, doctrine philosophique d'Épicure et de ses disciples, datant de l'Antiquité et en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, est axée sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse austère dont le but ultime est l'atteinte de l'ataraxie.
C'est une doctrine matérialiste et atomiste. Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment). L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Le matérialisme, désigne un ensemble de doctrines philosophiques qui, rejetant l'existence d'un principe spirituel, ramène toute réalité à la matière et à ses modifications. La philosophie classique a longtemps réduit le matérialisme des philosophes de l'Antiquité à des questions de physique sur la continuité de la matière (y a-t-il des grains de matière ? les atomes évoluent-ils dans le vide ? etc.).
Toutefois, en consultant Diogène Laërce, on constate que les ouvrages écrits par les penseurs matérialistes de l'Antiquité sont pour la plupart des ouvrages d'éthique. Ainsi, dès l'Antiquité, les matérialistes prônent l'utilisation de la matière et du réel comme base fondamentale pour expliquer les phénomènes, philosopher et produire le savoir. Pour les matérialistes, il n'y a que de la matière et le fonctionnement du monde ne peut être compris qu'en partant de ce qui est observable ou le sera. C'est donc le principe fondamental du développement des connaissances en sciences (au sens large) que l'on retrouve au coeur du matérialisme.
En cela, l'opposition est radicale avec Parménide, Platon, Aristote, les stoïciens, puis les pères de l'église chrétienne, pour lesquels le monde véritable et parfait, existe en dehors de toute matière et de toute réalité observable. La vérité du monde ne peut être atteinte que par la pensée, la réalité du monde et sa matière n'étant qu'une représentation et une approximation imparfaite de la vérité. L'atomisme est une théorie philosophique proposant une conception d'un univers composé de matière et de vide. Selon les atomistes, les atomes composant l'univers sont tous de même substance et ne diffèrent les uns des autres que par leurs formes et leurs positions. Leucippe et Démocrite sont les inventeurs de l'atomisme, doctrine plus tard reprise par Épicure, puis par Lucrèce.
► -340 Début de la guerre Latine. Début d'un soulèvement infructueux des Latins contre Rome (fin en -338). La cité de Capoue participe à ce soulèvement. Les Guerres Latines (-340 à -338) opposèrent la République romaine à ses voisins, les peuples latins de la péninsule italienne. Elles se terminèrent par la victoire romaine, la dissolution de la Ligue Latine, et l'incorporation de ses territoires dans la sphère d'influence romaine. À cette occasion les latins obtinrent des droits partiels et différents niveaux de citoyenneté.
► -340 Philippe II de Macédoine de Macédoine assiège Byzance et confie la régence à son fils Alexandre le Grand âgé de 16 ans. Philippe met le siège devant Périnthe au printemps et intervient en Chersonèse de Thrace. Périnthe reçoit des renforts de Byzance et l'aide des satrapes perses voisins. Siège de Byzance par Philippe. Il s'empare de 230 vaisseaux de la flotte marchande athénienne chargés du blé de Scythie grâce à une imprudence du stratège athénien Charès (violation de la paix de Philocrate). Guerre entre Athènes et Philippe.
► -340 Aristote fonde le Lycée. Le philosophe rejoint Athènes après avoir accompli sa mission de précepteur auprès d'Alexandre le Grand. Il fonde le Lycée dès son retour et y accueille de nombreux disciples, appelés "péripatéticiens". Il y exposera ses théories sur les sciences et la logique ainsi que sur la métaphysique qu'il a lui-même fondée. Lors de la fermeture du Lycée, les oeuvres d'Aristote seront dispersées mais des notes de cours atteindront le troisième millénaire.
► -339 en Grèce - Les troupes de Philippe II de Macédoine stationnées à Élatée menacent Athènes.
► -338 Annexion du Latium mettant fin à la guerre Latine. La cité de Capoue est soumise par les Romains. Prise d'Antium, capitale des Volsques. La révolte des Latins et des Volsques est matée par Rome. La Ligue Latine est dissoute pour ne plus survivre que sous la forme religieuse des féries du mont Albain. Toute fédération ultérieure est interdite aux villes du Latium. La communauté des droits civils (mariage et propriété) leur est refusée.
Cumes et le Latium reconnaissent la prépondérance romaine. Aricia, Lanuvinium, Novemtum, Pedum sont annexées par Rome qui leur confère le droit de cité inférieur (civitas sine suffragio) et une large autonomie. Elle signe des traités d'alliance sur un pied d'inégalité avec Tibur, Préneste et Cora, en leur enlevant une partie de leur territoire. Signia, Norba, Cirtei et Setia conservent leur statut antérieur. Les colonies nouvelles ou renforcées d'Antium (-338) et de Terracine (Anxur, -329) reçoivent la mission permanente de surveiller et de contenir les vaincus.
►-338 Lois Publiliae Philonis, rendant souveraines les décisions des comices. Les Comices, dans la Rome antique, le peuple romain est assemblé selon différents cadres, qui diffèrent selon les occasions. Ces assemblées du peuple sont appelées comices et sont au nombre de trois : les Comices curiates; les Comices centuriates; les Comices tributes. Ces trois assemblées rassemblent les mêmes citoyens, mais répartis d'une façon différente, ce qui peut modifier sensiblement le résultat du vote. Les votes à Rome ont toujours lieu de la même façon. Ils sont oraux, publics ; ils répondent par oui ou non à une question posée.
► -338 en Grèce - Victoire de Philippe II de Macédoine contre Athènes à Chéronée. Philippe II de Macédoine défait les armées alliées d'Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée. Les Athéniens comptent 1000 morts et 2000 prisonniers, les Thébains plus de 2000 morts. Thèbes se rend et la Ligue béotienne est dissoute. La bataille de Chéronée, en 338 av. J.-C., est une victoire de Philippe II de Macédoine sur une coalition de cités grecques menée par Athènes.
► -337 en Grèce - Formation de la ligue de Corinthe. Philippe II de Macédoine déclare la guerre à la Perse. Philippe II convoque un congrès panhellénique à Corinthe qui déclare la guerre à la Perse. Il impose son hégémonie en Grèce. La paix est établie entre les cités grecques qui conservent leur autonomie et leur système sociopolitique. Alliées à Philippe, elles doivent lui fournir hoplites et vaisseaux pour lutter contre les Barbares. Leur pouvoir devient cependant local et limité.
► -336 Cauis Marcius Rutilus est le premier plébéien à accéder à la Censure (fonction de censeur).
► -336 Quintus Publilius Philo est le premier plébéien à devenir préteur. Les préteurs sont des magistrats de la Rome antique. À l'origine il n'y avait qu'un seul préteur, le préteur urbain (praetor urbanus) auquel s'ajoutera le préteur pérégrins (en charge des étrangers, peregrini). Sous Sylla le nombre s'élevera à 8 et à 16 sous César. Les préteurs sont en charges des questions judiciaires: rendant ou faisant rendre la justice. À défaut de consuls les préteurs peuvent les suppléer - avant la création des consuls suffectes - on parle alors de préteurs consulaires. Sortis de charges les préteurs deviennent éligibles pour une propréture. Le lieu où le préteur exerce sa fonction est appelé prétoire et a donné leur nom à la garde prétorienne et à la fonction de préfet du prétoire.
► -336 en Grèce - Assassinat de Philippe II de Macédoine au théâtre d'Aigai, en Macédoine, par Pausanias, un officier macédonien, lors des noces de sa fille Kléopatra avec Alexandre, roi d'Épire. Son fils Alexandre III (Alexandre le Grand) est nommé général de tous les Grecs (sauf Sparte) aux Jeux Isthmiques.
► -336 Alexandre le Grand devient roi de Macédoine. A la mort de son père, Alexandre est proclamé roi par l'armée. Agé de vingt ans, Alexandre reprend à son compte le combat débuté par son père contre l'Empire perse. Il assoie également son autorité dans le royaume en tuant ses rivaux et en écrasant le soulèvement de la ville de Thèbes.
Début du règne d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine (fin en 323 av. J.-C.) Alexandre élimine tous ses opposants macédoniens : Il fait assassiner en -335 son cousin, Amyntas IV, renversé en 359 ou 357 av. J.-C. par son père Philippe II de Macédoine, afin d'éviter un compétiteur. Les princes de la famille royale sont assassinés. Attale (proche de Philippe II de Macédoine), accusé de trahison, est tué sur ordre d'Alexandre. Olympias (mère d'Alexandre) fait égorger Cléopâtre et son nouveau-né, fils de Philippe II de Macédoine.
► -336 à -323 - Empire d'Alexandre le Grand. Roi de Macédoine (-336- -323 av. J.-C.). Alexandre le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, est l'un des personnages les plus illustres de l'histoire universelle. Ses exploits, évoqués par la Bible et le Coran, sa gloire entretenue et célébrée en Orient comme en Occident en font un héros et une figure de légende.
Fils d'Olympias, princesse d'Épire, et de Philippe II de Macédoine, Alexandre le Grand reçoit une éducation princière et a pour précepteur Aristote. Adolescent, il donne toute la mesure de son talent militaire en assumant, en -340, la régence du royaume macédonien et en s'illustrant dans la guerre contre les Thébains (bataille de Chéronée en -338). Roi de Macédoine à vingt ans, il consolide les frontières du royaume, pousse jusqu'au Danube, soumet les Thraces et neutralise les Illyriens.
En Grèce, il impose sa loi aux cités d'Athènes et de Thèbes et, en -335, reforme à son profit la ligue de Corinthe. La progression en territoires perses. Commence alors pour Alexandre une longue aventure qui, en un peu plus d'une décennie, va le mener sur les bords de l'Indus et de l'Oxus. Reprenant le projet formé par son père d'une "guerre de représailles" contre les Perses, il franchit l'Hellespont et débarque en Troade avec 30 000 fantassins et 5000 cavaliers.
Des succès rapides lui permettent de libérer les cités grecques et de triompher des soldats du Grand Roi des Perses, Darius (bataille du Granique, juin -334). Depuis la cité de Gordion - où il tranche le légendaire noeud gordien, geste qui lui promet la possession de l'empire d'Asie -, Alexandre progresse à l'intérieur des territoires perses. En automne -333, il occupe les villes côtières de Syrie et de Phénicie. La "libération" de l'Égypte. La prise de Gaza lui ouvre la voie de l'Égypte, où il pénètre en décembre -332.
Le pays des pharaons l'accueille en libérateur; en retour, Alexandre multiplie les gestes politiques: sacrifices au dieu Apis, pèlerinage au sanctuaire d'Amon, à Siouah, où les prêtres lui confèrent le titre de "fils d'Amon". En janvier -331, il fonde sa première ville coloniale, Alexandrie, qui va devenir pendant des siècles un brillant centre de l'hellénisme. D'Égypte, Alexandre gagne ensuite la Mésopotamie, où il triomphe définitivement de Darius dans la plaine de Gaugamèles (octobre -331). Le roi de l'Asie. Après les prises de Babylone, Suse, Persépolis, Pasargades et Ecbatane, il est consacré roi d'Asie et héritier des Achéménides.
La "pacification" de l'Asie centrale, qui nécessite près de trois ans (-329- -327), s'étend à l'Hyrcanie, l'Arie, l'Arachosie, la Bactriane, la Sogdiane et porte Alexandre jusqu'aux "bornes de Bacchus", limites septentrionales de l'oikoumenê (terme grec qui désignait l'ensemble des terres habitées, et, dans ce cas précis, le Caucase). Le long de sa route, le conquérant crée de nombreuses Alexandries dont certaines portent aujourd'hui les noms de Harat, Kandahar, Samarkand. En -327, l'aventure se poursuit au-delà des passes de l'Hindou Kouch.
Dévalant dans la plaine, Alexandre traverse l'Indus en -326 et, au terme d'une bataille contre l'armée du roi indien Paurava, occupe la région du Pendjab, où il crée les colonies grecques de Nicée et de Bucéphalie. Le retour, en juillet -326, se fait le long de la vallée de l'Indus. Arrivée à Pattala en -325, l'armée se scinde en trois fractions: l'amiral Néarque rentre par mer à travers le golfe Persique; Cratère ramène une deuxième partie des troupes par les passes du Bolan; Alexandre emprunte les déserts de Carmanie et de Gédrosie.
► -336 en Grèce - Époque hellénistique (-336 à -31), (se dit de la période de la civilisation grecque allant de la conquête d'Alexandre à la conquête romaine). Époque hellénistique, si l'on excepte les figures d'Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l'éclat de l'époque classique grecque et la puissance de l'Empire romain.
Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l'importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine. La disparition du royaume lagide d'Égypte en 30 av. J.-C., avec le suicide de sa dernière souveraine Cléopâtre, marque l'achèvement de la conquête par Rome du monde méditerranéen et clôt la période hellénistique.
► -335 Fondation d'Ostie (port de commerce romain). Ostie, en italien Ostia ou Ostia Antica (du latin signifiant bouches), est une ancienne ville d'Italie, dans le Latium, située à l'embouchure du Tibre, à 35 km au sud-ouest de Rome. Ancien évêché, elle était réputée pour ses marais salants et pour son port, qui accueillait les cargaisons de céréales, d'huile, de vin et de garum en provenance de tout le monde romain, et notamment des provinces de Sicile, d'Égypte, d'Afrique ou de Sardaigne. Sa situation était d'autant plus avantageuse qu'à l'inverse des autres fleuves méditerranéens, le Tibre bénéficiait d'une régularité étonnante lui permettant d'être navigable toute l'année.
► -335 en Grèce - Prise et destruction de Thèbes par Alexandre le Grand. Les exilés thébains rentrent dans leur cité, rétablissent la démocratie et assiègent la garnison macédonienne de la Cadmée. Athènes et un certain nombre de Péloponnésiens soutiennent la révolte thébaine. Alexandre, alerté, entre en Béotie. Thèbes, isolée, résiste, puis est prise. Alexandre remet le sort de la ville au Conseil de la ligue de Corinthe.
La ville est rasée, sa population massacrée ou réduite en esclavage. Athènes se prépare à soutenir un siège et envoie une ambassade. Alexandre exige qu'on lui livre dix stratèges et orateurs antimacédoniens (dont Charidème, Lycurgue, Hypéride et Démosthène). A l'assemblée, Phocion demande aux hommes réclamés par Alexandre de se sacrifier. Sa suggestion est accueillie par des huées (fable des moutons qui livrent leurs chiens au loups, de Démosthène). Démade finit par obtenir d'Alexandre de se contenter de l'exil de Charidème (qui part servir les Perses) et de vagues engagements.
► -335 à -264 - naissance et mort de Zénon de Citium. Philosophe, fondateur du stoïcisme. Zénon montre dès sa jeunesse un goût pour la philosophie. Son père lui achète, au cours de ses voyages, des traités socratiques. Il vient à Athènes en -312, et devient l'élève de Cratès de Thèbes, un cynique, de Stilpon, un mégarique, de Xénocrate et de Diodore Cronos. Après avoir étudié différents systèmes philosophiques, vers l'âge de 40 ans (300 av. J.-C.), il décide de fonder sa propre école qu'il installe au Pécile, le "portique peint". D'où le nom qu'on donne ensuite à ses disciples, les stoïciens (le portique).
Zénon est également le premier anarchiste utopique de l'ancienne Grèce et aussi un précurseur important de l'anarchisme que nous connaissons aujourd'hui. Le stoïcisme est une école philosophique de l'Antiquité fondée par Zénon de Kition. C'est l'une des principales philosophies de la période hellénistique, avec l'épicurisme et le scepticisme, philosophie rationaliste qui se rattache notamment à Héraclite (idée d'un logos universel), au cynisme (Zénon de Kition fut élève d'un philosophe cynique), et qui reprend certains aspects de la pensée d'Aristote.
On peut résumer cette doctrine à l'idée qu'il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur. La philosophie stoïcienne est un tout cohérent : c'est une philosophie de la totalité qui se veut consciemment systématique, ce qui est l'une des grandes originalités de cette doctrine. Elle procède à des divisions du discours philosophique, divisions qui servent à l'exposé de la doctrine, et à son enseignement. Il apparaît donc naturel de suivre ces divisions dans cet article. Comme les autres philosophes hellénistiques, les Stoïciens considèrent que la fin de la philosophie est éthique : pour eux, il faut "vivre en accord avec la nature".
► -335 construction du théâtre d'Épidaure. Le théâtre d'Épidaure est un théâtre antique d'Argolide, édifié au IVe siècle av. J.-C. pour accueillir les Asclépéia, concours en l'honneur du dieu médecin Asclépios. Il est le modèle de nombreux théâtres grecs. Dès le début du Ve siècle av. J.-C., une fête panhellénique avait lieu tous les quatre ans à Épidaure, au sanctuaire d'Asclépios, les Asclépéia, qui combinait épreuves gymniques et musicales.
Le théâtre est conçu par l'architecte Polyclète le Jeune qui le place à 500 mètres au sud-est du sanctuaire d'Asclépios, sur un site qui permet d'adosser le koilon (ensemble des gradins) à flanc de colline. Les travaux débutent vers 330 av. J.-C. L'acoustique du théâtre d'Épidaure est exceptionnelle, elle permet aux derniers spectateurs en haut des gradins d'entendre distinctement des acteurs parlant à voix basse. Des représentations y ont encore lieu aujourd'hui. L'édifice est devenu le symbole du théâtre grec antique.
► -334 Printemps : Alexandre le Grand laisse la régence de Macédoine à Antipater et part de Pella à la conquête de l'Asie à la tête d'une puissante armée (30 000 soldats, 4500 cavaliers et 150 navires). Il laisse à Antipater 12000 fantassins et 1500 cavaliers pour contrôler son empire européen.
► -334 Mai : Alexandre le Grand traverse l'Hellespont, débarque en Troade ou il bat Darius III à la bataille du Granique (mai ou juin). Il s'empare des deux capitales satrapiques de Daskyleion et de Sardes et de leurs richesses, puis soumet les cités ioniennes (prise de Milet et siège d'Halicarnasse). L'Hellespont est l'ancien nom du détroit des Dardanelles qui relie la mer Égée au nord-est à la Propontide (mer de Marmara) et sépare l'Europe de l'Asie mineure.
►-333 Alexandre le Grand défait le roi perse Darius III Codoman à la bataille d'Issos. Darius III rassemble une immense armée à Babylone (100 000 hommes) et attend Alexandre en Syrie du Nord dans la plaine de Sochi. Ayant appris qu'Alexandre est engagé dans les défilés côtiers de Cilicie, il emprunte les défilés de l'Amanus qui mènent en Cilicie pour le prendre à revers. Alexandre, coupé de ses bases, rebrousse chemin et rencontre les Perses près d'Issos, sur le fleuve Pinaros. Vainqueur, il occupe la Syrie, la Phénicie, et met le siège devant Tyr (-332). Bataille d'Issos, lors de la bataille d'Issos en 333 av. J.-C. les hommes d'Alexandre le Grand de Macédoine obtinrent une victoire décisive sur l'armée commandée par Darius III de Perse.
► -332 à -166 - Conquête du pays d'Israël par Alexandre le Grand. Janvier à septembre : Siège de Tyr par Alexandre le Grand qui s'empare de la ville qui est rasée et dont les habitants sont vendus. Alexandre prend possession de la Judée et de la Samarie. Pendant le siège de Tyr, le gouverneur de Samarie, Sanballât III, présente sa soumission à Alexandre. Il obtient la permission de construire un temple sur le mont Garizim en faveur de son gendre Manassé, frère du grand-prêtre juif de Jérusalem Yaddoua.
En retour, 8000 Samaritains s'engagent dans l'armée macédonienne qui se dirige vers l'Égypte. En Judée, selon Flavius Josèphe, le grand-prêtre Yaddoua aurait rencontré Alexandre. Alexandre constitue une puissante flotte et l'amiral macédonien Amphotéros triomphe des Perses en mer Égée et reprend le contrôle de Chio et des cités de Lesbos. Antigone le Borgne, satrape macédonien installé par Alexandre en Phrygie, parvient à bloquer une contre-offensive perse en Anatolie centrale. Novembre/décembre : Siège et prise de Gaza par Alexandre (blessé deux fois) qui se dirige ensuite vers l'Égypte. Il laisse la direction de la Syrie-Palestine à son général Parménion. Il entre en Égypte en hiver où il est accueilli en libérateur.
► -332 Prise de Gaza par Alexandre ; la Phénicie passe sous son contrôle. L'entrée d'Alexandre le Grand en Égypte. Alexandre le Grand pénètre en Égypte avec ses troupes. Il libère le pays de la domination perse puis se fait couronner Pharaon au temple d'Amon. Le pays passe ainsi sous la tutelle macédonienne. Le nouveau roi réalisera les plans et l'édification de la ville d'Alexandrie ainsi que de son remarquable phare. Il poursuivra ensuite sa conquête et mourra à Babylone en 323 avant J.-C. sans n'avoir jamais remis les pieds en Égypte.
► -332 Alexandre le Grand, après avoir vaincu les Perses, fait la conquête du royaume de Judée, puis de l'Égypte où il entre en décembre. Après la victoire d'Issos, la satrapie d'Égypte se rallie sans combattre au conquérant macédonien, qui garde l'organisation administrative de la province perse, à la tête de laquelle il nomme un gouverneur. Alexandre se présente en Égypte comme un vrai Pharaon, se faisant même reconnaître comme fils d'Amon par l'oracle de l'oasis de Siwa (Siouah). Ses successeurs, Philippe Arrhidée et Alexandre Aigos adopteront la même attitude.
► -331 en Grèce - Victoire grecque sur les Perses à Tyr. Alexandre le Grand, roi de Macédoine, quitte l'Égypte et gagne la ville de Tyr conquise un an plus tôt. Il y reçoit une délégation d'Athènes qui implore et obtient la libération des prisonniers athéniens qui avaient combattu dans les rangs perses lors de la bataille du Granique.
► -331 1er octobre : Victoire d'Alexandre le Grand à Gaugamèles. Le roi de Macédoine bat le roi de Perse, Darius III, en Mésopotamie. Agé de 25 ans à peine, Alexandre le Grand a déjà vaincu les Perses par deux fois. Cette troisième victoire lui permet d'asseoir son pouvoir sur le Proche-Orient et l'Égypte. Après cette défaite définitive, Darius III, dit "le Roi des Rois" s'enfuit dans les montagnes tandis que son vainqueur entre à Persépolis et Ecbatane.
Alexandre s'empare des trésors de la dynastie achéménide et se fait proclamer roi d'Asie. La bataille de Gaugamèles est un affrontement décisif entre les armées d'Alexandre et celles de Darius III. Elle est souvent nommée bataille d'Arbèles, compte tenu de son lieu de déroulement. Cette bataille eut en effet lieu près d'Erbil à 77 kilomètres à l'est de Mossoul dans le nord de l'Irak actuel. La Macédoine a vaincu la Perse avec cette bataille le 1er octobre 331 av. J.-C..
► -331 en Égypte - Alexandre le Grand fonde Alexandrie puis va consulter l'oracle d'Amon à Siwah où il se fait reconnaître comme le fils du dieu et donc comme le maître de l'Égypte. L'administration du pays est confiée au Grec Cléomène de Naucratis.
► -330 en Grèce - Mai. Prise et incendie de Persépolis par Alexandre. Défaite de Darius III devant Alexandre le Grand qui incendie Persépolis, selon la légende pour plaire à sa maîtresse Thaïs et pour venger la destruction de l'Acropole en 480 av. J.-C.
► -330 en Grèce - Juillet. Assassinat de Darius III. Darius III, en fuite, est assassiné par Bessus, le satrape de Bactriane et de Sogdiane à Hécatompylos. Bessus prend le titre de Grand Roi. Alexandre célèbre des funérailles royales à Darius et déclare qu'il continue la guerre pour le venger.
► -327 Début de la seconde Guerre Samnite (jusqu'en -304). Deuxième guerre samnite (-327 à -304), la fondation de Fregellae provoque une réaction hostile immédiate des Samnites. Le conflit durera 40 ans, la deuxième et troisième guerre samnite. Cette guerre permit aux Romains d'assurer sa domination sur toute l'Italie centrale. Comme à leur habitude, ils assurèrent leurs nouvelles conquêtes par la construction d'une route stratégique qui reliait Rome à l'Adriatique par l'Apennin central et en fondant de nouvelles colonies sur les nouveaux territoires acquis, à Minturnes, à Sinuessa et à Venusia..
► -327 en Grèce - Campagne d'Alexandre le Grand en Inde (jusqu'en -325). Début de la campagne de l'Inde d'Alexandre le Grand (fin en -325). Partant de Bactriane en été, Alexandre vainc de farouches tribus de montagnards après l'assaut de leur forteresse d'Aornos (Afghanistan). Une partie de son armée franchit la passe de Khyber et prépare un pont de bateau près d'Attok sur l'Indus. Alexandre la rejoint avec l'autre partie des troupes à travers la région montagneuse située au Nord de Kaboul. Il passe l'Indus au début de -326 et s'allie au rajah de Taxila (Bhir).
► -327 mort de Diogène.
► -326 en Grèce - Victoire d'Alexandre le Grand sur l'Hydaspe (Inde) contre Pôros. Alexandre le Grand passe l'Hindu-Kush puis atteint l'Inde au printemps. Il franchi l'Indus sur un pont de bateaux près d'Attok, soumet sans coup férir le roi de Taxila, Omphis (sk. Ambhi). Il franchit l'Hydaspes (Jhelam) puis surprend Porus (Paurava), roi de Panjab, et son armée composée de 30 000 fantassins, 4000 cavaliers, 300 chars et 200 éléphants.
Il lui laisse son royaume. Il marche jusqu'à l'Hyphasis (Beas) et s'apprête à envahir le royaume des Nanda dans la vallée du Gange. Plutarque mentionne qu'un certain Sandrocottus (Chandragupta Maurya) conseilla à Alexandre à attaquer le dernier Nanda, qui était impopulaire. Mais Alexandre se heurte au refus de son armée d'aller plus loin. En juillet, il repart, après avoir fondé deux colonies sur l'Hydaspes (Alexandrie Nicée près de l'actuelle Karachi et Bucephalia) puis décide de descendre le fleuve avec sa flotte. Durant l'hiver, il est blessé par une flèche et des bruits courent sur sa mort.
► -326 Alexandre envahit le Pendjab. Poursuivant sa traversée vers l'Est, Alexandre le Grand atteint l'extrémité de la Perse et envahit le Pendjab. Le roi Poros lui a pourtant opposé une grande résistance, renforcée par des armes peu communes pour les Grecs : les éléphants. Alexandre tentera de continuer vers l'Inde mais l'épuisement de ses hommes l'en empêchera. Ce contact entre la civilisation grecque et le Magadha sera à l'origine d'un empire dirigé par les Séleucides jusqu'au Ier siècle avant J.-C. et de la civilisation Gandhara.
► -325 Expédition de Pythéas de Marseille au delà des colonnes d'Hercule (Gibraltar). Pytheas est un navigateur et explorateur grec de Massilia (la Marseille antique, colonie grecque) qui aurait effectué vers 340 avant J.-C. un voyage dans les mers du nord de l'Europe. Parti avec un seul navire de Massilia, il franchit les colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), remonta vers le nord en longeant les côtes de la Gaule, accosta en Bretagne (l'actuelle Angleterre), atteignit les îles Orcades et, poussant plus au nord, atteignit un pays nommé Thulé qu'il ne put dépasser.
Il revint par la mer Baltique en descendant vers les côtes de la Germanie puis retourna à Massilia. Au point le plus septentrional de son périple, la durée de la nuit ne dépassait pas deux heures, ce qui fait situer Thulé aux environs de la Norvège ou de l'Islande. Il reconnut l'influence de la lune sur les marées. Il avait aussi établi à quatorze minutes près la latitude de Marseille à l'aide d'un gnomon. Pendant très longtemps, il fut considéré comme un menteur, un affabulateur. Puis la véracité de son périple fut reconnu, et il est considéré à présent comme un des premiers explorateurs scientifiques.
► -325 Aristote dans son traité des plantes classait les arbres, les arbustes selon leur taille.
► -325 mort de Antisthène.
► -324 en Grèce - Sédition d'Opis (rébellion des vétérans Médoniens). Sédi-tion d'Opis dans l'armée d'Alexandre le Grand contre l'incorporation de recrues perses : Alexandre libère les soldats macédoniens de toute obligation militaire, ce qui provoque des protestations et des quolibets. Alexandre arrête les principaux meneurs et les fait exécuter, reproche aux Macédoniens leur ingratitude, puis se retire dans son palais où il n'admet que des Perses. Les Macédoniens implorent son pardon. Alexandre donne un immense banquet (9000 convives) pour sceller la réconciliation et l'alliance entre les peuples.
► -323 - 13 juin Mort d'Alexandre le Grand. Alexandre le Grand, maître de la Grèce, de l'Égypte et de l'Asie, meurt de la fièvre à 33 ans à Babylone. L'Empire qu'il a conquis en une décennie et qui s'étend de la Grèce aux bords de l'Indus, ne lui survivra pas : dès sa mort, il sera partagé entre ses généraux. Le mythe du conquérant Alexandre le Grand sera entretenu par les historiographes orientaux et occidentaux.
► -323 Des troubles sanglants éclatent au lendemain de sa mort, mais peu après les généraux macédoniens, les Diadoques, décident de faire une trêve. Ils reconnaissent pour roi Philippe Arrhidée, un frère d'Alexandre presque idiot, et quelques mois plus tard associent à la couronne Alexandre Aigos, fils posthume d'Alexandre et de Roxane. La régence est confiée au général Perdiccas, qui devient vice-roi à Babylone. Les autres Diadoques sont nommés satrapes des provinces de l'empire. Ptolémée prend l'Égypte, Antipater gouverne en Occident, Lysimaque en Thrace, Antigone le Borgne prend une partie de l'Asie mineure. Antigone le Borgne ou Antigonos Monophtalmos, en grec ancien Ἀντίγονος Μονόφθαλμος (384–301), général macédonien, fondateur de la dynastie des Antigonides.
►-323 Antipater reçoit le gouvernement de la Macédoine et Ptolémée l'Égypte. Antipater, (397–319 av. J.-C.), l'un des plus grand généraux de Philippe II de Macédoine, puis de son fils Alexandre le Grand. Pendant qu'Alexandre combat en Orient, il est gouverneur de Macédoine et des États grecs. Il remplit sa mission avec succès étouffant les rébellions de Sparte et de la Thrace. Cependant les intrigues d'Olympias, la mère du roi, entraînent son remplacement par Cratère.
En 331 av. J.-C., il remporte à Megalopolis, la bataille qui l'opposait au roi de Sparte Agis III, au cours de laquelle celui-ci fut tué. Après la mort d'Alexandre, il reprend la direction de la Macédoine et de la Grèce et doit faire face à un soulèvement d'une ligue de cités grecques, appelé guerre lamiaque (323/322 av. J.-C.). Assiègé en 323 av. J.-C. dans la ville de Lamia il parvient, non sans difficultés, à se dégager et écrase la flotte grecque au printemps de 322 av. J.-C. à Amorgos imposant la paix à Athènes.
► -323 à -282 en Égypte - Règne de Ptolémée Ier Sôter - le Sauveur -. Ptolémée Ier, fils de Lagos et l'un des plus proches compagnons d'Alexandre, qui voit reconnaître ses droits sur l'Égypte par les Diadoques lors de l'accord de partage conclu en -321 à Triparadisos. En -321, Ptolémée Ier a détourné le convoi funéraire d'Alexandre pour faire inhumer le conquérant à Memphis. Diadoque veut dire "successeur". c'est-à-dire littéralement, "celui par qui le sceptre est transmis". C'est le nom donné aux généraux successeurs d'Alexandre le Grand, qui se partagèrent son empire à sa mort en -323.
► -323 Guerre lamiaque (fin en -322) : rébellion d'Athènes et de ses alliés Étoliens, soulevés par Hypéride. Antipater est assiégé à Lamia par le général athénien Léostène. Le satrape de Phrygie Léonnat est tué en lui portant secours. La guerre lamiaque est un conflit qui se déclenche en Grèce à la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av. J.-C..
Les motifs au déclenchement de ce conflit sont les suivants : un édit d'Alexandre, pris à Suse peu avant sa mort, ordonnait le retour des bannis dans toutes les cités grecques. Cet édit avait été lu par Nicanor de Stagire, l'envoyé du roi aux Jeux Olympiques. Seule Athènes, ainsi que les Étoliens, avait refusé car cela signifiait pour elle de rendre la clérouquie de Samos dont elle avait chassé les habitants. Les Étoliens redoutent d'être contraints de rendre oeniades aux bouches de l'Achéloos dont ils s'étaient emparés vers 330 av. J.-C..
► -322 Victoire des Macédoniens Antipater et Cratère à Armongos et à Crannon sur les Grecs révoltés. Fin de la guerre lamiaque.
► -322 mort d'Aristote.
► -322 mort de Démosthène
►-321 Défaite romaine aux Fourches Caudines contre les Samnites. Les "Fourches caudines" sont le nom d'un passage étroit entre deux montagnes près de Bénévent (Italie) où eut lieu, en 321 avant J.-C., une bataille féroce entre Romains et Samnites, au cours de la deuxième guerre samnite. Les Samnites de Caius Pontius encerclèrent et capturèrent une armée romaine entière de 40 000 hommes. L'armée romaine dut reconnaître qu'elle avait été défaite et passa sous le "joug" des lances des Samnites (fourches tendues à l'horizontale) tout en se tenant recourbé avec les mains ficelées dans le dos. Une des plus grandes hontes de l'histoire de Rome.
► -321 en Grèce - Partage de Triparadisos sur la succession de l'empire macédonien. Partage de Triparadisos : Antipater (Macédoine), Ptolémée Ier (Égypte), Lysimaque (Thrace), Séleucos Ier (Babylonie) et Antigonos Monophtalmos, satrape de Phrygie, se partagent l'empire.
► -319 en Grèce - Mort d'Antipater relançant le problème de succession macédonien. En Grèce, Polyperchon succède à Antipater comme régent de l'empire macédonien.
► -315 en Égypte - Enquête sur l'Égypte d'Hécatée d'Abdère, rédigée à la demande de Ptolémée Ier. Hécatée d'Abdère, philosophe et historien grec.
► -313 On invente le roseau taillé ou Calame pour écrire sur l'argile molle en Égypte. Calame, roseau taillé en pointe dont on peut se servir pour l'écriture sur des tablettes d'argile ou, trempé dans une encre, sur un papier. Il a donné sa forme caractéristique à l'écriture cunéiforme : de petits triangles fruits de l'enfoncement du calame dans l'argile tendre. Il est probable que d'abord utilisé comme instrument de gravure dans l'argile, son utilisation comme plume est postérieure et n'a donné lieu au développement de la plume d'écriture qu'ensuite.
► -312 Censure de Appius Claudius Caecus à Rome.
► -312 Construction de la via Appia. La Voie Appienne (Via Appia) est une voie romaine. C'est la première route à avoir été pavée. Construite par le censeur Appius Claudius Caecus en 312 av. J.-C. elle joignait alors Rome à Capoue, puis elle fut allongée pour rejoindre Brundisium (Brindisi).
► -312 en Égypte - Ptolémée Ier s'empare de Chypre, annexée deux ans plus tard, et de la Syrie, puis il bat à Gaza Démétrios Poliorcète. Démétrios Poliorcète, fils d'un général d'Alexandre le Grand, Antigonos Monophtalmos et roi de Macédoine (-306/-287).
► -311 en Grèce - Cassandre, fils d'Antipater reçoit le gouvernement de la partie européenne de l'empire jusqu'à la majorité d'Alexandre IV. Cassandre, roi de Macédoine (v. 358-297), l'un des diadoques. Cassandre est le fils aîné du général Antipater, qui aida Alexandre le Grand à monter sur le trône de Macédoine après la mort de son père Philippe. À la fin du printemps 324, Alexandre appelle Antipater (régent de Macédoine) à Babylone et le remplace par Cratère.
Antipater refuse et envoie Cassandre plaider sa cause. Cassandre arrive à Babylone quelques mois avant la mort de celui-ci en 323. Après la mort d'Alexandre, il est mêlé aux luttes pour le pouvoir entre les diadoques. Allié à Antigone le Borgne et Ptolémée, il vainc Polyperchon, le régent de Macédoine, en 319. Il devient alors maître de toute la Grèce, et s'empare d'Athènes.
Il conclut une alliance avec Eurydice, la femme de Philippe III Arrhidée, roi de Macédoine, mais peu après, celle-ci ainsi que son mari, et le frère de Cassandre, sont exécutés par Olympias, mère d'Alexandre. Cassandre engage aussitôt le combat contre elle et en -316, elle est exécutée à son tour. En 310, il fait tuer également Roxane, femme d'Alexandre, et Alexandre IV Aigos, son fils. Lui-même épouse Thessalonica, la demi-soeur d'Alexandre le Grand.
► -310 en Grèce - Cassandre fait assassiner Alexandre IV de Macédoine. Alexandre IV de Macédoine, ou Alexandre Aigos, est le fils posthume d'Alexandre le Grand et Roxane, né en 323 et mort en 310. Il est proclamé roi quasiment in utero puisque le compromis de Babylone, le partage des responsabilités successorales sur lequel finissent par s'accorder les généraux d'Alexandre et la phalange, immédiatement après la mort d'Alexandre, en juin 323, prévoit qu'il doit devenir roi conjointement avec son oncle, Philippe III Arrhidée.
Pendant les treize années qui suivent, l'enfant-roi est ballotté entre différents Diadoques, qui se disputent sa garde comme un gage sur la royauté macédonienne apportant une légitimité à leurs ambitions politiques. Il est sous la garde d'Olympias en 317, la reine-mère jalouse des intérêts du jeune prince qui en son nom fait assassiner son beau-fils Philippe III et son épouse intrigante Eurydice.
Il meurt assassiné en 310 sur ordre de Cassandre : la paix de 311 entre les Diadoques prévoyait en effet que Cassandre ne resterait épimélète du roi – le seul survivant après l'assassinat de Arrhidée – que jusqu'à sa majorité. Cette clause scellait la mort du jeune roi, Cassandre ayant intérêt à le faire disparaître le plus rapidement possible : il n'attend ainsi qu'une année pour passer à l'acte.
► -308 en Égypte - le souverain invite Clitarque, qui a entrepris d'écrire une Histoire d'Alexandre, à venir s'installer à Alexandrie.
► -306 Traité entre Rome et Carthage.
► -306 Épicure ouvre son école du Jardin. Le philosophe Épicure fonde à Athènes l'école du Jardin, où il enseigne ses théories. C'est au coeur de cet institut que naîtra l'épicurisme, l'un des principaux courants philosophiques de l'antiquité, qui fait naître l'hédonisme de l'ascèse. En effet, Epicure prône la limitation des désirs et des plaisirs pour atteindre le vrai plaisir d'exister.
Le savoir a également une grande place puisqu'il doit permettre de supprimer les craintes et superstitions. L'Épicurisme, doctrine philosophique d'Épicure et de ses disciples, datant de l'Antiquité et en concurrence avec l'autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, est axée sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but ultime est l'atteinte de l'ataraxie.
C'est une doctrine matérialiste et atomiste. Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment). L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. L'hédonisme est une doctrine philosophique qui fait du plaisir le but de l'existence. Cependant, tout plaisir n'est pas hédoniste, certains devant être évincés afin d'éviter un déplaisir plus grand à soi ou pour quelqu'un d'autre.
Une formule de Nicolas de Chamfort résume en quoi consiste l'idéal hédoniste : "Jouir et faire jouir sans faire de mal ni à toi ni à personne, voilà je crois le fondement de toute morale". L'hédonisme n'est pas qu'une philosophie centrée sur la finalité de sa propre existence; beaucoup de philosophes hédonistes, ou ayant une conception qui s'en rapprochait, ont tenu des postures athées ou agnostiques (Epicure), matérialistes (Démocrite), voire aussi libertaires, anarchistes (Michel Onfray, revendiquant l'anarchie comme la modalité politique de l'hédonisme).
► -306 en Égypte - Cassandre (roi de Macédoine (-358/-297)), Séleucos Ier et Démétrios Poliorcète battent Ptolémée à Salamine de Chypre. Séleucos Ier: ancien général d'Alexandre le Grand, fondateur de la dynastie séleucide, royaume composé de la majeure partie de l'empire d'Alexandre, allant de la Méditerranée à l'Indus.
► -305 En Égypte, début du règne de Ptolémée Ier (fin en -285). Ptolémée fonde la dynastie lagide (du nom de son père Lagos). Elle durera 275 ans. Ptolémée prend le titre de roi d'Égypte en réaction à la décision des différents diadoques de prendre eux-mêmes ce titre. Ptolémée succède à Alexandre le Grand et poursuit son oeuvre en édifiant la célèbre bibliothèque d'Alexandrie.
La capitale deviendra alors un véritable centre culturel et intellectuel. Ptolémée est le premier de la dynastie lagide, qui règnera pendant près de trois siècles et s'éteindra avec le règne de Cléopâtre. La dynastie des Ptolémées (ou dynastie ptolémaïque) ou Lagides est une dynastie pharaonique qui naquit à l'effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand en 305 avant l'ère chrétienne et qui dura jusqu'à l'an 30 avant l'ère chrétienne, suite au suicide de la dernière représentante de la dynastie, Cléopâtre VII.
Cette période de l'histoire égyptienne est nommée "période lagide", du nom du père de Ptolémée Ier (fondateur de cette dynastie), Lagos, un des généraux d'Alexandre qui s'était approprié l'Égypte à la mort de celui-ci. Cette dynastie marqua un renouveau dans la culture égyptienne avec d'un côté une ouverture vers la civilisation grecque et d'un autre côté, la restauration des rites égyptiens ancestraux.
► -304 Traité de paix avec les Samnites.
► -301 en Égypte - La mort d'Antigone le borgne, survenue à la bataille d'Ipsos, à l'issue de la quatrième guerre des Diadoques, brise définitivement l'unité de l'Empire construit par le conquérant macédonien. Antigone, Antigonos, lieutenant d'Alexandre le grand, Apres la mort de ce dernier, il essaya de fonder un empire en Asie.
► -300 à -280 - naissance et mort de Euclide. Mathématicien grec. On ne sait que peu de choses d'Euclide, hormis qu'il vécut à Alexandrie peu avant Archimède et qu'il y fonda l'École de Mathématiques qui rendit la cité antique célèbre. Son oeuvre, 'Les Éléments', rassemble toute la connaissance mathématique de l'époque mais a aussi jeté les bases de la pratique scientifique de la pensée.
Connus et diffusés en Occident grâce aux traductions arabes, 'Les Éléments', composés de treize livres, regroupent des propositions à prouver, des problèmes à résoudre, et les définitions d'objets mathématiques, comme la ligne et le point. L'échec des résolutions d'un de ses postulats a donné naissance à la géométrie non-euclidienne. Son influence sur le monde scientifique a été considérable, on a ainsi pu retrouver le style et la structure des treize livres dans 'Principia' de Isaac Newton.
15. -300 Nouvelles incursions celtes en Italie du nord
-300 Nouvelles incursions celtes en Italie du nord.
-300 Loi Valeria autorisant les citoyens à faire appel d'une sentence devant les Comices Centuriates.
-300 Écriture indienne brahmi. La brahmi est un terme qui fait référence aux membres pré-modernes de la famille des systèmes d'écriture brahmiques nées en Inde, dont on fait remonter l'existence jusqu'au IIIe siècle av. J.-C.. Les inscriptions les mieux connues et les plus anciennes en brahmi sont les édits gravés d'Ashoka. Ce système d'écriture est l'ancêtre de la plupart des écritures de l'Inde et de l'Asie du sud-est, du Tibet, et peut-être même du hangul coréen. Le système numéral de la brahmi est l'ancêtre des chiffres arabes, utilisés aujourd'hui dans le monde entier. Ashoka, Asoka ou Ashokavardhâna, 273 av. J.-C. - 232 av. J.-C., fils de Bindusâra, troisième empereur Maurya. Ashoka a régné sur la majeure partie du sous-continent indien, de l'actuel Afghanistan jusqu'au Bengale et aussi loin vers le sud que l'actuelle Mysore.
Après un début de règne très autoritaire, frappé d'horreur suite à sa conquête sanglante du Kalinga, sur la côte Est de l'Inde - qui correspond aujourd'hui à l'état de l'Orissa - il aide à la diffusion du bouddhisme. Il en sera un fervent propagandiste et enverra des missionnaires aussi loin que l'île de Ceylan. La source de la plupart de notre connaissance sur Ashoka sont les nombreuses inscriptions qu'il a fait graver sur des piliers et des rochers dans tout son empire, majoritairement en langue mâgadhî (un prâkrit) dans l'écriture brâhmî (et parfois en caractères kharosthi), mais aussi en grec et en araméen.
Outre que ces inscriptions représentent les premières attestations de la notation par écrit d'une langue indienne et que cette même écriture donnera naissance à tous les semi-syllabaires présents actuellement sur le sol indien (comme la devanâgarî), elles ont favorisé la propagation de l'éthique bouddhiste et ont encouragé la non violence et l'adhésion à la doctrine du dharma, le devoir ou comportement juste. On note aussi l'importance donnée à une langue vulgaire et vernaculaire, un prâkrit, au détriment de la langue "noble" et littéraire, le sanskrit, montrant là un souci d'être compris par le peuple.
-300 Stupa de Sanci symbolisant le nirvana (Inde). Un stupa (un mot sanskrit) est une structure architecturale bouddhiste que l'on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l'Asie où il a suivi l'expansion du bouddhisme. C'est à la fois une représentation aniconique du Bouddha et un monument commémorant sa mort ou parinirvâna.
-298 Défaite celte en Thrace face à Cassandre, roi de Macédoine. La Thrace est une région antique, correspondant à l'actuelle partie européenne de la Turquie, au sud de la Roumanie, la Bulgarie, et au nord-est de la Grèce. Elle est baignée par la mer Égée, la mer Noire et la mer de Marmara.
-298 Début de la troisième Guerre Samnite (jusqu'en -290). Au cours de laquelle Rome dut se battre sur plusieurs fronts contre tous ces voisins coalisés (Samnites, Étrusques, Gaulois...). Troisième guerre samnite (-298 à -290), en -298, les hostilités reprennent avec les Samnites. En -295, les Samnites réussirent à faire pénétrer une armée en Italie du Nord, secondés par leurs alliés étrusques et ombriens, qui étaient en guerre contre Rome depuis -302. De plus, ils profitèrent de la présence des Gaulois qui depuis -299 faisaient des incursions régulières en Italie du Nord. Les Romains écrasèrent cette coalition à la bataille de Sentinum en -295. Le territoire Samnite fut envahi et les Romains remportèrent la bataille d'Aquilonia en -293. Les Samnites capitulèrent en -290, Rome asservit leurs villes et annexa leur territoire.
-295 Défaite samnite à Sentinium face aux Romains.
-294 Écriture sur cire et sur plomb en Égypte. Cela permettait l'effacement et la réutilisation de la même tablette.
-292 Construction du Colosse de Rhodes. Le Colosse de Rhodes était une statue d'Hélios, en bronze, haute de 32 m, oeuvre de Chares. Souvenir de la résistance victorieuse à Démétrios Ier Poliorcète (305 à 304 av. J.-C.), érigée sur l'île de Rhodes vers 292 av. J.-C., cette gigantesque effigie fut renversée en 227 av. J.-C. par un tremblement de terre. C'était la sixième des sept merveilles du monde antique. La construction fut longue et laborieuse. Le colosse était intégralement constitué de bois et de cuivre. Il fallut d'abord constituer une âme en bois. Une fois le "squelette" mis en place, la structure fut recouverte avec d'immenses plaques de cuivre. La fonderie de l'île ne suffisant pas à assumer les besoins d'une telle entreprise, du cuivre fut importé en grande quantités.
-291 Fin de la troisième Guerre Samnite.
-290 Rome s'empare du territoire des Sabines. Les Sabins est un peuple d'Italie établi au nord-est de Rome à l'époque archaïque. Il sont célèbres pour leur bravoure, la simplicité de leurs moeurs et leur grand respect de la religion. De nombreuses traditions romaines, relatives en particulier aux institutions religieuses, indiquent qu'un élément sabin est présent aux premiers temps de Rome, dû sans doute à l'assimilation plutôt qu'à la conquête. Selon une tradition familiale, la gens Claudia était une famille sabine qui, à une époque reculée, s'était installée à Rome avec l'accord des Romains. Cependant, Tite-Live relate de nombreuses guerres entre Sabins et Romains, qui se terminent en -449 par une grande victoire romaine. En -290, M. Curtius Dentatus soumet définitivement les Sabins et conquiert leur territoire ; ils sont absorbés dans l'État romain, et gratifiés en -268 de la citoyenneté romaine pleine et entière.
-288 Fondation de la Bibliothèque d'Alexandrie. La bibliothèque d'Alexandrie était la plus célèbre bibliothèque de l'Antiquité. Alexandrie fut fondée en 332-331 av. J.-C., par Alexandre le Grand; elle devint dans l'antiquité le premier port d'Égypte. Elle fut à son époque l'un des plus grands foyers culturels de la Méditerranée, sa bibliothèque superbe étant sans conteste l'un des principaux fondements de sa notoriété. C'est l'un des généraux d'Alexandre, Ptolémée Ier, recevant l'Égypte en partage à la mort de l'empereur, qui donna l'impulsion intellectuelle et commerciale à la future grandeur d'Alexandrie. En -288, il fit construire un musée (museion : le palais des Muses) abritant une université, une académie et la bibliothèque (estimée à 700 000 volumes au temps de César). Ensuite il demanda dans chacun des pays connus à ce qu'on lui envoie les oeuvres de tous types d'auteurs, qu'il faisait traduire en grec. Comme la ville était un port, il demanda aussi à tous les navires qui faisaient escale à Alexandrie de permettre que les livres contenus à bord soient recopiés et traduits. La copie était remise au navire, et l'original conservé par la Bibliothèque !
-287 Sécession de la plèbe romaine sur le Janicule, lois Hortensiennes (les décision de la plèbe ont valeur de loi). La plèbe se retire sur le Janicule (dernière sécession) pour obtenir l'assignation des terres sabines. Quintus Hortensius, nommé dictateur, soutenu par Curius Dentatus, promulgue les lois Hortensiennes qui favorisent la plèbe pour qu'elle revienne dans la cité. Elles amnistient et allégent les dettes et donnent aux plébiscites décidés par les comices tributes force de loi pour le peuple entier (suppression de la ratification sénatoriale traditionnelle, l'auctoritas patrum). La puissance de l'opposition démocratique se trouve augmentée.
-287 à -212 - naissance et mort de Archimède. Mathématicien grec. Archimède a suivi les enseignements d'Euclide en Égypte, avec qui il garda des contacts constants, avant de revenir à Syracuse où il fit des études approfondies. S'il est l'auteur d'études et de résolutions de problèmes de théorie pure, on le connaît surtout pour ses travaux d'ingénieur. Il a imaginé la théorie du levier qui eut des applications très larges notamment dans les transports mais c'est grâce au principe d'hydrostatique qu'il est considéré comme l'un des génies du monde antique.
-283 Victoire des romains sur les Étrusques et les Gaulois au Lac Vadimon.
-283 Les romains s'emparent du pays des Senons.
-283 Le médecin grec Hérophile dissèque des cadavres humains pour améliorer ses connaissance en anatomie. Hérophile d'Alexandrie, né en 331 et mort en 250, était un médecin grec né à Chalcédoine en Asie mineure. Il est connu en tant que premier anatomiste de l'histoire et considéré comme le plus grand. Avec Érasistrate, il est considéré comme un fondateur de la grande école médicale d'Alexandrie. Ses travaux ont été perdus mais ont été beaucoup cités par Galien au IIe siècle. Il fut le premier, avec Érasistrate, à fonder ses conclusions sur la dissection du corps humain.
Il prêta une attention particulière au système nerveux ; distinguant les nerfs des vaisseaux sanguins, il semble qu'il fut le premier à distinguer les nerfs moteurs des nerfs sensoriels. Il distingua le cerveau du cervelet, le quatrième ventricule, le calamus scriptorius et le torcular, les méninges, le sinus veineux, ainsi que les nerfs rachidiens. Il étudia le cerveau et l'identifia comme le centre du système nerveux et l'emplacement de l'intelligence, et il fut aussi le premier à decouvrir que les artères transportaient du sang et non de l'air. Hérophile fut également le premier à démontrer le rôle du coeur dans les pulsations, et compara celles-ci à la respiration. Son étude anatomique concerne aussi l'oeil, le foie, le pancréas et l'appareil digestif ainsi que les organes salivaires et génitaux.
-282 à -246 - en Égypte - Règne de Ptolémée II Philadelphe qui a épousé sa soeur Arsinoë. Il embellit Alexandrie et fait construire le Phare et la Bibliothèque dont le premier responsable est Zénodote d'Éphèse. C'est à cette époque que la Bible est traduite en grec et que Manéthon rédige son 'Histoire de l'Égypte'. Les médecins Hérophile et Érasistrate pratiquent les premières dissections et Aristarque de Samos calcule la distance de la Terre à la Lune. Fondation de Bereniké au sud d'Assouan, en l'honneur de sa mère Bérénice, la deuxième épouse de Ptolémée Ier. Fondation de Myos Hormos (Quseir) et de Soterias Limen (Port Soudan) sur la côte occidentale de la mer Rouge. Au sud de Soterias Limen, création de Ptolemaïs des Chasses, à l'embouchure de la Baraka. Ptolémée II Philadelphe (-309 / -246) est un pharaon égyptien de la période lagide. Fils de Ptolémée Ier, il a été associé au trône vers -285 et à la mort de son père en -283 (ou -282 suivant les auteurs) il devient pharaon. De sa première femme, Arsinoé Ière, il aurait eu trois enfants dont Ptolémée III, son successeur.
-281 Guerre contre Pyrrhus, roi d'Épire. Épire, Partagé entre l'Albanie et la Grèce, l'Épire est une région montagneuse, une terre âpre, au climat rude, que les grands plissements préhistoriques ont profondément morcelée. On y trouve un haut plateau où s'étale un lac sans écoulement visible et, tout au sud, une plaine fertile qui borde le littoral. Le reste du pays est ingrat, aride, soumis à des hivers d'une extrême rigueur. Pyrrhus (319 - 272 avant JC), roi d'Épire de -295 à -272, remporta sur les romains les victoires d'Héraclée en -280 et d'Ausculum en -279. Ces batailles lui coûtèrent de telles pertes qu'il s'écria : "Encore une autre victoire comme celle-là et je rentrerais seul en Épire !". C'est de là que vient l'expression de victoire à la Pyrrhus.
-280 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Heraclée. Pyrrhus remporte une victoire à Héraclée contre P. Valerius Laevinius. Pyrrhus utilise des éléphants qui déconcertent les Romains mais perd 4000 de ses meilleurs hommes. L'armée romaine se retire. Les Grecs du Sud, les Bruttiens, Lucaniens, Samnites du sud et les Messapiens abandonnent la cause romaine et rallient l'armée de Pyrrhus. Pyrrhus, comptant sur la défection des alliés italiques de Rome, avance jusqu'à Anagni ou Préneste et menace Rome. Les armées romaines s'apprêtent à le couper de sa base et il doit battre en retraite vers la Campanie, puis vers Tarente à la fin de l'année. Il passe l'hiver à incorporer des éléments italiotes – Samnites, Lucaniens, Bruttiens, Apuliens – dans son armée.
-280 mort d'Euclide.
-280 Le premier phare connu est construit à Pharos, près d'Alexandrie en Égypte. Le Phare d'Alexandrie fut considéré comme la dernière des sept merveilles du monde antique et a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (IIIe siècle av. J.-C. au XIVe siècle ap. J.-C.). On ignore la date précise de construction du Phare. Le début des travaux aurait eu lieu autour de -297 et le phare aurait été construit en une quinzaine d'années. Il avait été commencé par Ptolémée Ier mais il est mort avant que le chantier n'ait été terminé et c'est sous Ptolémée II que la construction fut achevée.
-279 Les Celtes envahissent l'Europe du sud-est (Thrace, Macédoine, Péronie...)
-279 mai - Bolgios (Celtes) bats l'armée de Ptolémé Keramos chef de l'expédition macédonienne, le capture et l'exécute. Bolgios, nom d'un roi celte de Macédoine, vers 280 av. J.C.
-279 L'armée celte se retire de Macédoine.
-279 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Ausculum. Défaite des Romains contre Pyrrhus à la bataille d'Ausculum. Après sa victoire à Ausculum, où il perd 3600 hommes de ses meilleures troupes, Pyrrhus marche jusqu'à Préneste d'où il menace Rome. Rentré à Tarente, il envoie par deux fois des envoyés à Rome pour négocier la paix et se consacrer à la création d'un empire grec du Couchant. Le Sénat hésite, mais le vieil Appius Claudius Caecus, chef du parti intransigeant, entraîne la majorité. Pyrrhus, à l'appel de Syracuse, passe en Sicile où il bat les Carthaginois sans pouvoir leur enlever leur base de Lilybée. La bataille d'Ausculum ou Asculum s'est déroulée en 280 av. J.C., et a vu s'affronter les troupes de la République romaine, commandées par le consul Publius Decius Mus, aux troupes coalisées d'Épire, de Tarente, d'Oscan, de samnites, sous le commandement du roi d'Épire Pyrrhus Ier. Cette bataille est un tournant majeur dans la guerre de Pyrrhus en Italie et dans le contrôle de la grande Grèce.
-279 en Grèce - Prise de Delphes par les troupes celtes. Les Celtes tentèrent alors une diversion, en envahissant l'Étolie de l'est et prirent Kallion qu'ils mirent à sac et détruisirent, avant d'être repoussés et écrasés par les Étoliens. Ces événements ont marqué le début de l'ascension de la Confédération Étolienne qui prend Delphes sous sont contrôle.
-278 L'armée gauloise de Brennus entre en Béotie, en Phocide et pille Delphes avant de se retirer. La Béotie est une région de Grèce centrale, qui borde l'Attique au nord-ouest. La Phocide est une petite région de Grèce centrale, à l'ouest de la Béotie, dont le rôle dans l'histoire grecque fut important, puisque Delphes s'y trouvait, dont elle perdit parfois le contrôle, en s'impliquant dans les guerres sacrées. Delphes est le site d'un important "sanctuaire panhellénique", c'est-à-dire d'un sanctuaire commun à toutes les cités de la Grèce antique. Il est dédié au dieu Apollon pythien et caractérisé par la présence d'un oracle. Delphes se trouve en Phocide.
-278 en Égypte - Célébration des premières Ptolemaia en l'honneur de Ptolémée Ier et de Bérénice, divinisés en tant que "dieux sauveurs"
-275 L'armée galate sème la terreur à Troie, à Éphèse, à Millet. Galatie, région d'Asie Mineure en Anatolie. Troie, ancienne ville d'Asie mineure, située non loin de la mer Égée, à l'entrée de l'Hellespont. Éphèse, fut un des centres commerciaux, politiques et religieux les plus importants de l'antiquité. Elle est située près de l'embouchure du Caystre sur la mer Égée en Turquie moderne. Millet, cité grecque ionienne pourvue d'un bon port sur la côte d'Asie Mineure.
-275 Victoire des Romains contre les armées de Pyrrhus à Bénévent mettant fin à la guerre. Pyrrhus marche vers la Campanie. L'armée romaine de Curius Dentatus lui barre la route à Maleventum qui deviendra Bénévent en -268. Les troupes romaines font pleuvoir une pluie de trait sur les éléphants qui se retournent sur les bataillons de Pyrrhus. Pyrrhus, vaincu, regagne Tarente, puis sous prétexte d'aller chercher des renforts, l'Épire (il meurt à Argos en -272 lors d'un combat de rue). Son lieutenant, Milon, continue à occuper la citadelle de Tarente avec des forces importantes.
-275 Interdiction du renouvellement à la fonction de censeur.
-275 à -195 - naissance et mort de Ératosthène, géographe hors pair. Après avoir étudié 20 ans durant dans la célèbre Académie créée à Athènes par Platon, Ératosthène était devenu un touche-à-tout de génie: éditeur des oeuvres d'Archimède, philosophe, musicien, astronome, poète, géographe, il disposait de plusieurs cordes à son arc ! D'ailleurs, c'est même lui qui a inventé le mot "géographie" (géo = la Terre, graphein = dessiner en grec). On lui doit en particulier la première carte de géographie fiable de toute l'histoire de l'humanité. La réputation d'Eratosthènes était telle que le roi d'Égypte Ptolémée VIII Evergète lui confia vers 235 avant JC la direction de la plus célèbre bibliothèque du monde antique: la bibliothèque d'Alexandrie.
-274 à -271 en Égypte - Première guerre de Syrie entre Ptolémée II et le Séleucide Antiochos Ier. Antiochos Ier Sôter (Sauveur), fils de Séleucos Ier Nicator, est le deuxième souverain de la dynastie des Séleucides et règne sur la Syrie de -280 à -261. Associé à son père en -293 il possède avec ce dernier d'excellentes relations, a tel point d'ailleurs que Séleucos Ier divorce de la belle Stratonice pour la céder à son fils qui en est amoureux (-293). Il devient le seul souverain après l'assassinat de son père en -280 par Ptolémée Kéraunos, le roi de Macédoine. Son règne amorce un premier déclin des Séleucides. En effet s'il est vainqueur des Galates vers -275- -275, il perd la Cilicie orientale et la Phénicie au profit du souverain lagide Ptolémée II Philadelphe lors de la première guerre de Syrie (-278- -272). Enfin c'est également sous son règne que les Attalides se rendent indépendants à Pergame. Il meurt en -261.
-272 Prise de Tarente par les armées romaines. Tarente, ville et un port du sud de l'Italie.
-270 Les Galates sont battus par Antiochos Sôter, roi de Syrie.
-270 Têtes de pierre géantes au Mexique.
-270 Apparition de l'orgue hydraulique du savant alexandrin Ctésibios. Ctésibios d'Alexandrie, parfois orthographié Ktésibios, était un ingénieur né au IIIe siècle av. J.-C. à Alexandrie. Il est considéré comme le fondateur de l'école des mécaniciens grecs d'Alexandrie dont la tradition se poursuivra avec Philon de Byzance, Héron d'Alexandrie et jusqu'à Vitruve. On ne connaît pas grand chose sur sa vie, ni les lieux et dates de sa naissance et de son décès. On sait juste qu'il a vécut à Alexandrie vers -270, car des documents parlent d'une corne d'abondance chantante qu'il créa pour une statue de la femme du pharaon Ptolémée II. Entre le piston, l'hydraule, le clavier, la soupape, le monte-charge, la clepsydre, l'horloge musicale, le canon-à-eau et bien d'autres inventions, Ctésibios était un authentique génie. Ses inventions ont eu un retentissement majeur sur la civilisation occidentale. Il a laissé un ouvrage aujourd'hui perdu : 'Les Commentaires'. On en connaît des bribes grâces à Héron d'Alexandrie, qui en a repris des fragments dans sa Pneumatique.
-270 en Égypte - Le poète syracusain Théocrite séjourne à Alexandrie. Poète grec, il a inventé la forme pastorale en donnant une image bucolique de la campagne et de la vie paysanne. Ses 'Idylles', que les citadins romains ont beaucoup appréciées, inspira Virgile grâce à qui le genre pastoral traversa les époques. Théocrite, né vers 315, poète bucolique.
-270 à -245 - en Égypte - Apollonios de Rhodes est responsable de la Bibliothèque d'Alexandrie. Ératosthène lui succède ensuite, jusque vers -205.
-270 mort d'Épicure.
-265 Prise de Volsinies, dernière ville étrusque, marquant la fin de la conquête de l'Italie.
-264 La ville de Messine, sous contrôle carthaginois, demande l'aide de Rome pour s'en affranchir. Messine est une ville de Sicile, en Italie. Elle est chef-lieu de la province éponyme, située sur le détroit de Messine, qui sépare la péninsule italienne de la Sicile. La prise de Messine par les Mamertins en -264 déclenche la Première guerre punique.
-264 Apparition à Rome des combats de gladiateurs. Gladiateur, les combats de gladiateurs venus d'Étrurie nous plongent dans un contexte de foule bruyante, massée sur les gradins où la passion s'empare du public. À Rome, le plus ancien combat de gladiateurs mentionné dans les textes se déroula en 264 avant JC, sur le Forum Boarium (le marché aux boeufs), espace à caractère utilitaire et sans prestige situé près de l'extrémité nord du Circus Maximus. Ce combat fut rapidement suivi par de nombreux autres. Ainsi en 105 avant JC, les jeux devinrent publics. Ils seront interdits au IVe siècle par l'empereur Constantin Ier, mesure sans effet réel avant la fin du IVe siècle.
-264 Carthage occupe la Sicile. Début de la première Guerre punique (fin en -241). Intervention romaine en Sicile à l'appel de Messine, qui provoque la première guerre punique. Les Mamertins, brigands d'origine italique qui se sont emparés de Messine, traqués à la fois par Hiéron II de Syracuse et par les Carthaginois, font appel à Rome. Le Sénat hésite, mais le peuple décide l'expédition. Siège de Messine par Rome (fin en -263). L'armée du consul Appius Claudius Caudex traverse le détroit, débloque Messine dont la garnison carthaginoise avait évacué la citadelle, et contraint Hiéron à signer un traité d'alliance avec elle. Après avoir pris pied en Sicile, Rome n'entend pas abandonner l'île et se retrouve face à Carthage.
La première guerre punique met pour la première fois aux prises des armées et des flottes considérables regroupant jusqu'à 70 000 hommes. Pendant près d'un siècle, entre -264 et -146, deux cités de la Méditerranée, l'une et l'autre promises à un grand destin, Rome et Carthage, vont s'affronter impitoyablement. Les guerres puniques constituent une série de trois conflits qui opposèrent Rome à Carthage. Les Carthaginois sont appelés poeni en latin, c'est une déformation du nom des Phéniciens dont sont issus les Carthaginois. La cause de ces guerres est liée à l'expansion de Rome et de Carthage en Méditerranée occidentale. * La première guerre punique (264-241 av. J.-C.) fut un conflit essentiellement naval. Elle eut pour cadre essentiel la Sicile. * La deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.) eut principalement lieu en Italie qu'Hannibal Barca atteignit en franchissant les Alpes mais se résolut en Afrique. * La troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.) se situa en Afrique et aboutit à la destruction de Carthage.
-263 Alliance entre Rome et Hiéron II, roi de Syracuse. Hiéron II est tyran de Syracuse entre -270 et -215. Il instaure son autorité en mettant en déroute les Mamertins, des brigands d'origine italiques qui se sont emparés de Messine. Il reçoit le titre de roi. Il s'allie avec Rome contre Carthage pendant la Première guerre punique et lui verse un tribut de -263 à -248. Son petit-fils Hiéronyme lui succède.
-262 Victoire romaine contre Carthage à Agrigente (ville d'Italie, située en Sicile)
-261 en Égypte - Victoire de Ptolémée II et d'Eumène Ier de Pergame sur Antiochos Ier près de Sardes. Ptolémée II mène ensuite une deuxième guerre de Syrie contre Antiochos II (-260 -253). Le retour de la paix est marqué par le mariage de Bérénice, la fille de Ptolémée avec Antiochos. (roi de Syrie). Pergame, ancienne ville d'Asie mineure, en Mysie. À l'heure actuelle, son nom est Bergama (Turquie, province d'Izmir).
-260 Victoire navale romaine contre Carthage, près de Myles (ville de Sicile).
-256 Nouvelle victoire navale romaine contre Carthage, près d'Ecnome, puis débarquement romain en Afrique.
-255 Défaite romaine en Afrique face aux mercenaires spartiates entraînant le retour des armées romaines.
-255 invention de parchemin ou papier de Pergame. Le parchemin désigne une peau de couleur claire apprêtée comme support à l'écriture. Des peaux préparées avaient déjà été utilisées pendant un où deux millénaires, mais le "parchemin" proprement dit (mot dérivé de pergamena, "peau de Pergame") a été perfectionné vers le IIe siècle avant J.-C. à la bibliothèque de Pergame en Asie Mineure. Les peaux (de chèvre, de veau ou d'agneau) sont lavées et polies à l'aide d'un couteau puis d'une pierre ponce. Cette préparation permet ainsi l'écriture sur les deux faces du cuir. Les feuilles ainsi obtenues peuvent être assemblées sous différentes formes : le volumen est un rouleau (utilisé jusqu'au IVe-Ve siècle) ; le codex, ancêtre du livre moderne, se compose d'un ensemble de feuilles reliées (utilisé à partir du Ier-IIe siècle). Les parchemins en peau de veau mort-né, d'une structure très fine, sont appelés vélins.
-250 Nouvelles incursions celtes en Italie.
-250 Chroniques d'Égypte (Aiguptiaka), de l'historien égyptien Manéthon, prêtre d'Héliopolis, écrites en grec. Elles retraçaient l'histoire des souverains et pharaons égyptiens des origines à Alexandre le Grand. Manéthon y donnait le classement en trente dynasties conservé par les historiens modernes. Manéthon de Sebennytos (IIIe siècle av. J.-C.), prêtre égyptien a écrit en grec, à la demande de Ptolémée Ier Sôter, l'histoire de l'Égypte (Aegyptiaca) en trente volumes. Il était originaire de Sebennytos, ville du delta et dernière capitale pharaonique des Nectanébo. En tant que prêtre, il avait sans doute accès aux listes royales des bibiliothèques de temples, mais aussi aux contes populaires à propos de divers pharaons mythiques.
-250 Écriture indienne kharosti. L'alphabet kharosti aussi connu sous le nom d'alphabet gandhari est un ancient alphasyllabaire utilisé pour noter le gandhari et le sanskrit par les scribes du gandhara. Il fut utilisé du milieu du IIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle. On l'utilisait aussi le long de la route de la soie où il aurait survécu jusqu'au VIIe siècle dans les relais isolés de Khotan et de Niya.
-250 Au III° siècle av. J.-C., l'alphabet latin de 19 lettres est constitué. L'alphabet latin est l'alphabet qu'on utilise majoritairement pour écrire les langues d'Europe occidentale ainsi que dans certains des pays qui ont été colonisés par les Européens. C'est, en concurrence avec l'alphabet cyrillique et, dans une bien moindre part, l'alphabet grec, l'écriture occidentale par défaut et maintenant – en raison de l'importance économique et culturelle de pays l'utilisant (comme les États-Unis) une écriture internationale : on peut trouver des mots écrits en lettres latines dans les rues du Japon comme dans celles de l'Égypte. On nomme cet alphabet ainsi car c'était, à l'origine, celui des Romains et de leur langue, le latin.
-249 Défaite romaine près de Drépane, entraînant la quasi destruction de la flotte romaine.
-247 La bibliothèque d'Alexandrie contient 400 000 rouleaux de Papyrus.
-246 à -221 - en Égypte - Règne de Ptolémée III Evergète Ier. Fondation du port d'Adoulis.
-246 à -241 - en Égypte - Troisième guerre de Syrie entre Ptolémée III et Séleucos II.
-241 Mars - Rome remporte la victoire aux îles Egates contre Carthage. Victoire décisive de Rome (Lutatius Catulus) sur Carthage (Hannon le Grand) à la bataille des îles Égades mettant fin à la Première Guerre Punique. Carthage, chassé de la mer, ne peut plus soutenir Lilybée et Drepanum, qui assiégées depuis un an, sont à bout de force. Elle demande la paix. Elle perd la Sicile et les îles voisines au profit de Rome et doit payer en dix ans une indemnité de guerre de 3200 talents.
-241 Traité entre Rome et Hamilcar (chef carthagénois), marquant la fin de la Ière guerre punique et l'annexion de la Sicile par Rome. Hamilcar Barca, ou Barcas (~270 - 228 av. J.-C.) était un homme d'État et un général carthaginois. Il est le père d'Hannibal et le fondateur de la dynastie des Barcides. Il fit aussi réaliser les célèbres jardins d'Hamilcar qui se trouvaient "à Mégara, faubourg de Carthage".
-240 Le géographe grec Ératosthène calcule la taille de la terre...à 10% près !
-238 en Égypte - Lors d'une assemblée tenue à Canope, le clergé égyptien accepte d'introduire dans ses temples le culte des "dieux évergètes", c'est-à-dire des souverains de la dynastie lagide. Lagide, dynastie des Ptolémées (ou dynastie ptolémaïque) est une dynastie pharaonique qui naquit à l'effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand en 305 avant notre ère et qui durera jusqu'à l'an 30 avant notre ère, suite au suicide de la dernière représentante de la dynastie, Cléopâtre VII. Canope est une ancienne cité de l'Égypte antique, située près de l'actuelle Aboukir. Elle abritait le Temple de Sérapis, le dieu guérisseur et dieu des morts.
-237 Le temple d'Edfou consacré au dieu Horus en Égypte. Edfou (Behdet, Apollinopolis Magna) est le plus grand et important temple de la Dynastie des Ptolémées ; il est situé sur la rive gauche du Nil entre Assouan et Louxor. Le temple d'Edfou a été construit entre 237 à 57 av. J.-C. ; il est un des temples les mieux préservés en Égypte. Il est consacré au Dieu faucon Horus. Horus est l'appellation grecque d'une des plus anciennes divinités égyptiennes, le dieu faucon ḥr, dont le nom signifie probablement Celui qui est au-dessus ou Celui qui est lointain. Le culte d'Horus remonte sans doute à la préhistoire, car la liste royale du papyrus de Turin qualifie de Suivants d'Horus les rois légendaires qui gouvernèrent l'Égypte après le règne des dieux. Aux débuts de l'époque historique, le faucon sacré est figuré sur la palette du roi Narmer et dès lors il sera constamment associé à la monarchie pharaonique.
-235 Nouvelle défaite galate en Asie Mineure par Attale Ier. Attale Ier roi de Pergame (241-197 av. J.-C.) qui succéda à son oncle Eumène Ier. Avant même son accession au trône, Attale était très populaire à Pergame depuis qu'il avait gagné la cour de chars aux Jeux Olympiques.
-229 Intervention romaine en Illyrie. L'Illyrie romaine correspond géographiquement à peu près à l'ouest de la Croatie et de la Slovénie. Les descendants actuels des Illyriens de l'Antiquité sont les Albanais. Les Illyriens apparurent environ 1000 ans avant J.C., à une époque charnière entre l'âge de bronze et l'âge de fer. Ils sont les premiers, avec les Grecs, à s'installer dans les Balkans et constituèrent un immense Royaume englobant une grande partie de la région balkanique. Les archéologues les associent à la culture de Hallstatt. La langue albanaise actuelle trouverait ses origines indo-européennes dans la langue illyrienne mais cela reste encore en débat parmi les linguistes. Le royaume illyrien du IVe siècle av. J.-C. est vaincu en -355 par Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand. L'Empire romain commencera la conquête de cette région au IVe siècle av. J.-C. et intégrera un partie de l'actuelle Albanie en créant la province d'Illyrie en -9. Après l'éclatement de l'empire romain en 395, elle deviendra province de l'Empire byzantin.
-227 Ralliement des mercenaires carthaginois de Sardaigne à Rome.
-227 Les armées romaines débarquent en Sardaigne provoquant la colère de Carthage.
-227 en Grèce - Tremblement de terre provoquant la destruction de Rhodes. Destruction du Colosse de Rhodes par un tremblement de terre. La ville détruite se relève immédiatement à l'aide de secours venus de tout le monde grec.
-225 L'armée gauloise des rois Concolitanus, Aneoestus et Britomartus passe les Alpes et entre en Étrurie avant d'être détruite par l'armée romaine commandée par Lucius Aemilius Papus. L'Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond en gros à l'actuelle Toscane.
-225 Défaite romaine face aux armées celtes à Clusium.
-224 Victoire des armées romaines commandées par Lucius Aemilius Papus sur les Celtes à Telamon.
-224 Les Romains entrent en pays Boïen. Les Boïens sont un peuple gaulois, des Celtes de l'Europe centrale. Leur tribu semble avoir été nomades, puisque, outre qu'ils ayent donné leur nom à la Bohême actuelle, on les retrouve en Gaule dans la région de Sancerre et tout le bas-Allier, ainsi qu'aux alentours d'Arcachon. Au IVe siècle av. J.-C., une partie du peuple boïen émigre en Italie où ils s'installent dans la région de Bologne. Ils construisirent un ensemble de cités dont la capitale était Felsina.
-222 Claudius Marcellus remporte la bataille à Clastidium contre les armées Gauloises de Virdomar venue de Gaule transalpine.
-221 à -207 Dynastie Qin. La dynastie Qin régna sur la Chine de -221 à -207. L'unification de la Chine sous son premier empereur Qin Shi Huang (Che Houang-Ti) met fin à 280 années de guerre (à partir de -403), depuis l'émergeance de 7 royaumes au Ve siècle av. J.-C.. Le roi de Qin Zheng devient le premier empereur de Chine sous le nom de Qin Shi Huangdi. Son ministre Li Si lui conseille de diviser ses domaines en trente-six commanderies confiées à des gouverneurs afin d'éliminer les grands féodaux et d'accroître l'autorité centrale. La dynastie Qin qui régna sur la Chine de -221 à -207 avant notre ère, succéda à la dynastie Zhou et précéda la dynastie Han en Chine. Le mot Qin est écrit aussi Chin et il s'agit probablement de la source du mot Chine actuel.
-221 Construction de la Grande Muraille de Chine. Grande Muraille de Chine est la plus longue construction humaine au monde ; elle est censée parcourir environ 6400 km, de la frontière avec la Corée jusqu'au désert de Gobi. Dans la pratique, si elle est impressionnante sur les milliers de kilomètres proches de la capitale, elle se réduit au-delà de cette distance jusqu'à apparaître en certains endroits comme une imposante levée de terre. Sa construction a été entamée sous la dynastie Qin, au IIe siècle av. J.-C., lors de l'unification de la Chine par le Premier Empereur Qin Shi Huang, puis évolua à plusieurs reprises en fonction des besoins. Son but était d'empêcher les troupeaux des tribus voisines de se mélanger avec ceux de l'Empire Chinois, et ainsi d'éviter les conflits. En effet, la muraille est aisément franchissable par une armée en raison de sa faible hauteur. C'est sous la dynastie Qing, (au XVIIIe siècle), qu'elle prit sa forme actuelle. Des études par satellite ont montré que de nombreux segments (environ 1000 km) étaient enfouis sous terre.
-221 L'empereur Qin Shi Huang et son armée de terre cuite. Mausolée qui s'étend sur environ 56 km², un tumulus haut de 115 m à 1,5 kilomètre duquel une fosse contenant quelque huit mille statues de soldats et de chevaux en terre cuite ont été enterrées. Cette fosse, découverte en 1974, n'est qu'une parmi d'autres dans le mausolée: certaines ont été retrouvées à plusieurs kilomètres du monticule de sa tombe. Cette dernière n'est pas encore fouillée car les archéologues cherchent toujours un moyen d'entrer dans le tombeau en évitant les pièges et les trappes équipées d'arbalètes installées par l'empereur pour protéger sa dépouille des pillards. C'est également un choix de la part du gouvernement chinois qui souhaite attendre les moyens et technologies nécessaires pour notamment pouvoir protéger les objets à découvrir, mais surtout pour pouvoir conserver la dépouille de l'empereur intacte. Édifier cette nécropole nécessita plus de trente ans d'ouvrage et une main d'oeuvre de quelque 700 000 personnes.
-221 à -205 - en Égypte - Règne de Ptolémée IV Philopator. Le déclin de la dynastie lagide commence avec lui, marqué par la multiplication des intrigues de cour et par de sanglants règlements de comptes familiaux. Le nouveau souverain favorise l'essor du culte de Dionysos. Dionysos, dans la mythologie grecque, Dionysos est le dieu des jonctions des opposés et des ambiguïtés (mort-vie, homme-femme, vigne, vin et ses excès-lierre soporifique, dieu souterrain-dieu solaire, dieu étranger, barbare-dieu grec quasi maître de l'Olympe). Il est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Les Romains l'ont assimilé au pâle Bacchus. Selon les listes, il fait partie ou non des douze Olympiens, bien qu'il ne vive pas sur le mont Olympe (c'est essentiellement un dieu errant). Bacchus est l'équivalent romain du Dionysos grec, beaucoup plus ancien. Les romains l'ont adopté, comme beaucoup d'autres dieux étrangers dans la mythologie romaine, en l'assimilant avec le vieux dieu italique Liber Pater. C'est le dieu du vin, de l'ivresse, des débordements, notamment sexuels. Priape est un de ses compagnons favoris. Cependant, il est de nos jours perdu de vue que Bacchus est très cultivé et contre tout abus d'alcool. Ce sont les bacchannales qui, dégénérant en orgies, sont cause de cet oubli.
-219 Nouvelle intervention romaine en Illyrie contre Démétrios de Pharos.
-219 Hannibal (homme d'état de Carthage) s'empare de la ville de Sagonte (Ibère) alliée de Rome, puis franchi l'Èbre (ou plutôt le Jucar), violant les accords de -226. Début de la deuxième guerre punique. Ibères, ainsi appelés par les Grecs, étaient les premiers peuples de la péninsule hispanique. Ils forment probablement un groupe de peuples préceltiques et non pas une famille de peuples; en effet il est difficile d'établir leur parenté. Parmi les peuples ibères on dénombre les Cynésiens, les Turdétans, les Mastinis, les Vascons, les Aquitains, les Ibéro-Ligures, les Ligures; plus tard, après les migrations des peuples celtes, on trouvera les Celtibères. Hannibal Barca (ou Annibal -247 à -183), fils d'Hamilcar Barca, est un général carthaginois, qui s'est notamment illustré pendant la deuxième guerre punique où il dirigea les troupes carthaginoises à l'assaut de l'empire romain naissant. Il est surtout célèbre pour ses éléphants de guerre qu'il mena à travers l'Espagne et les Alpes jusqu'en Italie et pour ses qualités militaires (il étudia notamment les stratèges grecs).
-218 Les Romains déclarent la guerre à Hannibal.
-218 - 25 août - Hannibal traverse le Rhône.
-218 septembre - Hannibal traverse les Alpes par le mont Cenis perdant une grande partie de son armée.
-218 octobre - Hannibal remporte la victoire contre les romains au Tessin.
-218 décembre - Les Boïens et les Insubres s'allient à Hannibal contre les Romains. Insurbe, peuple celte d'Italie.
-218 décembre - Victoire d'Hannibal contre Scipio sur Le Tessin. Tessin, canton suisse. Son nom vient de l'affluent du Pô homonyme.
-218 - 21-22 décembre - Hannibal remporte la victoire contre les romains près de La Trébie. La Trébie (un affluent du Pô), à l'ouest de Plaisance en Italie du nord.
-217 Victoire navale de Cornelius Scipio contre Hasdrubal sur l'Èbre. L'Èbre est le plus puissant des fleuves espagnols. Hasdrubal Barca, né en 245 av. J.-C. et décédé en 207 av. J.-C., est le deuxième fils d'Hamilcar Barca et le frère d'Hannibal Barca et de Magon Barca. Il participe à la Deuxième Guerre punique et commande des troupes carthaginoises en Espagne en 218 av. J.-C.. Il y éprouve d'abord des revers puis, aidé par Massinissa, roi des Numides, il bat les deux Scipions (212 av. J.-C.) et vient rejoindre son frère en Italie avec de puissants renforts. Il est arrêté dans sa marche, battu et tué lors de la bataille du Métaure, dans le nord de l'Italie, par les consuls Claudius Nero et Livius Salinator (207 av. J.-C.). Les vainqueurs lui coupent la tête et viennent la jeter dans le camp d'Hannibal.
-217 - 21 juin - Hannibal remporte la victoire contre les romains près du lac de Trasimène.
-217 Fabius Maximus est nommé dictateur. Fabius Maximus, Fabius Maximus Verrucosus Quintus dit Cunctator (le Temporisateur) : homme politique et militaire romain, né à Rome vers 275 avant J.-C. et mort à Rome en 203 avant J.-C. Appartenant à une très ancienne famille patricienne, Fabius Maximus a été nommé deux fois consul, en 233 et 228, et censeur. Le Sénat le nomma dictateur romain en 217 avant J.C. après le désastre du lac Trasimène en juin. En 218, Fabius avait déjà fait partie de l'ambassade romaine à Carthage et c'est lui qui, formellement, avait déclaré la guerre à la cité punique après la prise de Sagonte par Hannibal.
-217 en Égypte - Antiochos III est vaincu à Raphia, à l'issue de la quatrième guerre de Syrie engagée en -219. Antiochos III Mégas (le Grand), né vers -242 et mort en -187, est sans aucun doute le plus important souverain de la dynastie séleucide avec son fondateur Séleucos Ier. Son surnon de Mégas vient du titre de Mégas Basileus (grand roi) qu'il a adopté. Les Séleucides sont une dynastie issue d'un des généraux d'Alexandre le Grand (Séleucos Ier Nicator), général qui à la mort de celui-ci se tailla un royaume composé de la majeure partie de l'empire d'Alexandre, allant de la Méditerranée à l'Indus, en Inde. Ils ont régné de -305 à -64.
16. -216 Première guerre de Macédoine
* Les parties en vert correspondent aux événements qui se sont passés en France
-216 Première guerre de Macédoine (jusqu'en -205). Guerres de Macédoine, la défaite contre Rome et la provincialisation : Le règne des deux derniers rois se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en – 217. La première guerre entre Rome et la Macédoine, durant laquelle Philippe V de Macédoine est allié à Hannibal, se solde par le partage de l'Illyrie entre Rome et la Macédoine (– 205).
Les Guerres de Macédoine regroupe quatre conflit entre le Royaume de Macédoine et la Rome antique. Le règne des deux derniers rois macédoiniens se résume à une lutte acharnée contre Rome, qui devient de plus en plus puissante. Philippe V de Macédoine est un monarque énergique, qui participe tout d'abord à une guerre entre les Étoliens et les Achéens ("la guerre des Alliés"), qui se termine en -217. Première Guerre macédonienne, Hannibal emploie la diplomatie, et au printemps 215 noue une alliance avec Philippe V de Macédoine. Informés par hasard par la capture des émissaires macédoniens, les Romains bloquent toute tentative de débarquement macédonien avec une escadre de 50 navires basée à Brindisi.
Philippe V de Macédoine, dépourvu de flotte de guerre, est réduit à l'attente d'une intervention navale carthaginoise, qui ne viendra jamais. Cette guerre macédonienne est incise dans la seconde guerre punique. Philippe V de Macédoine ne parvient pas à s'emparer des positions romaines de Dyrrachium et Apollonia sur la côte illyrienne, tandis que les Romains le mettent en difficulté sur ses arrières, en s'alliant avec la ligue étolienne en 212 moyennant un soutien naval romain, puis avec les villes grecques de Sparte, Messène et Elis en 211, et même avec Attale Ier roi de Pergame en 209. Lorsqu'en 205, l'échec carthaginois fut patent, le Sénat romain et Philippe V de Macédoine signèrent la paix.
-216 2 août - Hannibal remporte la victoire contre les armés du Consul Paul-Émile à Cannes (en Apulie, région d'Italie, située au sud est du pays). La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie.
C'est l'une des plus grandes défaites des Romains : plus de 50 000 d'entre eux sont tués et près de 10 000 sont faits prisonniers. Malgré cela, la deuxième guerre punique (218-201 avant J.-C.) s'achèvera par la défaite d'Hannibal en -202. Celui-ci s'exilera puis s'empoisonnera pour échapper aux Romains en 183 avant J.-C. La bataille de Cannes est une victoire décisive d'Hannibal sur les légions romaines, au cours de la deuxième guerre punique. Le 2 août 216 av. J.-C., le général carthaginois écrase, grâce à une manoeuvre géniale qui est depuis 22 siècles toujours étudiée dans les écoles de guerre, des troupes romaines deux fois et demi plus nombreuses, ce qui lui permet de s'établir durablement dans le sud de l'Italie.
-216 Capoue se rallie à Hannibal. Capoue est une ville d'Italie du sud, en Campanie. Hannibal y passa l'hiver au cours de la deuxième guerre punique, ce qui a fait naître l'expression proverbiale les délices de Capoue.
-215 Mort de Hiéron II, roi de Syracuse; son successeur, Hiéronyme, brise l'alliance avec Rome. Hiéronyme est le dernier tyran de Syracuse, de 215 à 214 av. J.C. (ou 216 à 215 selon d'autres chronologies). Il succède à son grand-père Hiéron II à l'âge de 15 ans. Quoique Hiéron II ait préparé cette succession par l'accompagnement d'un conseil de tutelle, un des membres de ce conseil Andranodore, oncle du jeune prince, le pousse à la débauche pour exercer le pouvoir à sa place. Cette succession se déroule à un moment crucial de la deuxième guerre punique, lorsque la série de victoires d'Hannibal ébranle la domination romaine. Influencé par le parti anti-romain et par les ambassadeurs carthaginois Hippocratès et Epicydès, Hiéronyme abandonne l'alliance romaine au profit de Carthage. Des troubles confus enflamment Syracuse, et Hiéronyme est massacré avec la famille royale après 15 mois de règne.
-215 Les armées romaines assiègent Syracuse.
-215 Nouvelle écriture chinoise tracée au pinceau.
-214 Prise de Sagonte par les armées romaines. Sagonte, ville de la Communauté autonome de Valence, située à l'est de l'Espagne, 25 km au nord de la ville de Valence.
-213 Hannibal s'empare de Tarente. Tarente, ville italienne, chef-lieu de la province de même nom dans les Pouilles. Tarente est un port du sud de l'Italie construit sur le golfe de Tarente.
-212 Le général romain Marcellus prend la ville de Syracuse après en avoir fait le siège, malgré les inventions militaires d'archimède. La ville est livrée au pillage. Les Carthaginois sont chassés de Sicile.
-212 mort d'Archimède lors de la prise de Syracuse par les armées romaines de Marcellus.
-212 Alliance de Rome avec Pergame et avec les Étoliens. Pergame est une ancienne ville d'Asie mineure, en Mysie. Étolie: dans l'antiquité, l'Étolie était une région du centre de la Grèce, limitée à l'ouest par l'Acarnanie et au sud par le golfe de Corinthe. Sa ville la plus célèbre, près de la côte, était Calydon. Comme sa propre côte était marécageuse et ne possédait pas de port, l'histoire de l'Étolie fut celle d'une puissance terrestre.
-212 Création du denier valant 10 as.
-211 Échec d'Hannibal pour briser le siège de Capoue.
-211 Mort de Publius et Cneius Scipio contre Hasdrubal en Espagne. Publius Cornelius Scipio, appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Il est le père de Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus). Consul en -218, il participa à la deuxième guerre punique. Il fut envoyé en Espagne en -218 avec son frère Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, consul en -222, à la tête de deux armées. Le soulèvement du roi des Masaesyles de Numidie, Syphax, contre Carthage (-215- -212), retenant les armées puniques en Afrique, permit aux Romains d'étendre leurs conquêtes au sud de l'Èbre. Mais quand Syphax eut fait la paix avec Carthage (-212), les deux armées romaines, qui avaient déjà pénétré en Andalousie, subirent séparément un désastre, où leurs chefs périrent (-211) devant des troupes supérieures en nombre, commandées par Magon et Hasdrubal, frère d'Hannibal.
-210 Cornelius Scipion (fils de Publius) prend la tête de l'armée d'Espagne. Scipion l'Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d'État Romain, né en -235, et mort en -183, à Liternum en Campanie. Il appartenait à la famille des Scipions, branche de la gens Cornelia. Fils de Publius Cornelius Scipio, le consul de -218, il voit périr son père et son oncle en -211. Il prend part à la bataille de Cannes (Apulie), près de l'actuelle Canossa, en (-216), comme tribun de la seconde légion. Proconsul en Espagne, en -211, à 24 ans, il prend la Nouvelle Carthage (Carthagène), en -209, rallie les Celtibères, triomphe d'Hasdrubal à Bécula, en Andalousie, en -208 et après plusieurs batailles victorieuses, conquiert toute l'Andalousie, en -207.
Après la soumission de Gadès (Cadix) et l'alliance avec Massinissa, il rentre à Rome à l'automne -206, couvert d'une gloire immense. Consul en -204, avant l'âge habituel, il reçoit la Sicile, d'où avec 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, il passe en Afrique. Après avoir vaincu Hannon, et suite à la grande défaite de Syphax près de Cirta, il occupe Tunis en -203. Proconsul en -203, il vainc définitivement les Carthaginois d'Hannibal, rappelé d'Italie, à la bataille de Zama en octobre -202. Cette bataille mit fin à la deuxième guerre punique et il reçoit le surnom d'Africain (Africanus), celui qui a vaincu les Africains. On précise parfois Africanus major pour le distinguer de Scipion Émilien qui reçut aussi le surnom d'Africain. Censeur en -199, consul pour la deuxième fois en -194, il prend part à la guerre contre Antiochos III de Syrie (-193 à -190) au retour de laquelle, il rencontra l'hostilité des Romains conservateurs, emmenés par Caton l'Ancien, qui lui reprochaient d'avoir gaspillé à son profit des indemnités de guerre. Il choisit alors de se retirer.
-210 Chute de Capoue face aux armées romaines.
-210 18 mars - Incendie du Forum à Rome.
-209 Prise de Carthagène par Cornelius Scipio. Carthagène est une ville de Murcie en Espagne, au bord de la Méditerranée. La ville fut fondée par Hasdrubal en 230 av. J.-C.. Son nom, parfois orthographié Cartagène en français, vient du latin Carthago Nova, "la nouvelle Carthage".
-209 Reprise de Tarente par les armées romaines.
-208 Victoire de Scipion contre Hasdrubal à Baecula.
-207 Hasdrubal passe les Pyrénées à la tête de son armée.
-207 Hasdrubal passe les Alpes par le mont Genèvre.
-207 23 juin - Défaite et mort d'Hasdrubal par les Romains sur les bords du lac Métaure.
-206 Victoire de Scipion contre Magon (frère cadet d'Hannibal) à Ilipa; l'Espagne devient province romaine.
-206 à 220 Dynastie Han. La dynastie Han régna sur la Chine de 202 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. Fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin, elle compta vingt-huit empereurs. Première dynastie impériale par sa durée, cette période est traditionnellement divisée en Han occidentaux ou Han antérieurs (202 av. J.-C. - 9), capitale Chang'an, et les Han orientaux ou Han postérieurs, (25 - 220), capitale Luoyang, séparés par la courte dynastie Xin fondée par Wang Mang. Elle compta vingt-huit empereurs et fut fondée par Liu Bang, paysan révolté contre la dynastie Qin. Liu Bang (ou Gaozu) instaura les examens mandarinaux qui demeureront pendant deux mille ans.
-205 On invente points, virgule et tirets en Grèce.
-205 Signature d'un traité de paix de Phoenice avec Philippe V de Macédoine. Rome, en pleine guerre punique, accepte de laisser ses conquêtes à Philippe V de Macédoine. Philippe V de Macédoine, né en 238 av. J.-C. et mort en 179 av. J.-C., roi de Macédoine appartenant à la dynastie des Antigonides. Il prend le pouvoir en 221 à la mort de son cousin Antigone III Doson. En 215, il s'allie avec le carthaginois Hannibal contre Rome, ce qui déclenche la Première guerre macédonienne, laquelle prend fin en 205. Rome et la Ligue étolienne font alliance contre lui en 212. Il fait la paix avec cette dernière en 206. Une autre alliance voit le jour entre Rome, Pergame et Rhodes en 200, ce qui occasionne la Seconde guerre macédonienne de 200 à 197. En 201, il prend Chios. En 200, c'est au tour d'Athènes. Il est défait par le général romain Titus Quinctius Flamininus à Cynoscéphales en 197. Il meurt en 179 à Amphipolis après un règne de 42 ans. Son fils, Persée de Macédoine, lui succède.
-205 à -181 en Égypte - Règne de Ptolémée V Epiphane, marqué par la révolte de la Thébaïde. Ptolémée V Épiphane, est un pharaon de la période lagide qui gouverna l'Égypte de -204 à -180. Il épousa Cléopâtre Ière, fille d'Antiochos III, qui lui donna Ptolémée VI, Cléopâtre II et Ptolémée VII. Cependant, il ne brille pas par son règne. Fils de Ptolémée IV et de sa soeur Arsinoé III, il est le jouet, comme son père, de ses ministres tels Agatocle, Tlépomène et Sosibe le jeune. Il est vrai qu'il n'a que 5 ans lorsqu'il accède au trône. Le roi Antiochos III l'attaqua, profitant de sa faiblesse, et, vainqueur à Panion en -200 lui enlève des territoires sous domination égyptienne tels la Palestine ou la Coelésyrie (Liban actuel). Il semble que des troubles internes éclatent en Thébaïde (révoltes indigènes), et il doit la reconquérir avec l'aide de mercenaires Grecs et par une sanglante répression. Pour consolider son trône les ministres-régents avaient confié au Sénat romain la tutelle du jeune roi. Il est empoisonné par ses courtisans. Son fils aîné Ptolémée VI lui succède.
-204 Débarquement Romain en Afrique près d'Utique. Utique, était une cité nord-africaine antique fondée par les Phéniciens. Située près de Carthage, au nord-ouest plus précisément; lorsque cette dernière tomba aux mains des Romains lors de la troisième et dernière guerre punique, elle fut érigée en capitale de la province nouvellement conquise. Elle connut alors une période de prospérité jusqu'à ce que l'ensablement du port n'engendre son déclin à partir du IIIe siècle.
-203 Hannibal repasse en Afrique.
-202 29 octobre Scipion remporte la victoire contre Hannibal à Zama près de Carthage. Fin de la deuxième guerre punique. Pendant la conquête de l'Afrique, le général romain Scipion et son allié Masinissa battent Hannibal à Zama, au nord de la Tunisie. Cette victoire romaine marque la fin de la deuxième guerre punique. A son retour à Rome, Scipion prendra le surnom de "Scipion l'Africain".
-201 Traité de paix entre Carthage et Rome mettant fin à la deuxième guerre punique.
-200 vers - invention de la vis (Archimède) et de l'astrolabe (Hipparque (Grèce)). L'astrolabe fut le principal instrument de navigation jusqu'au XVIIIe siècle, au moment où fut inventé le sextant.
-200 Deuxième guerre de Macédoine (jusqu'en -197). La deuxième guerre, pendant laquelle quasiment toute la Grèce est alliée à Rome, voit la déroute de la phalange macédonienne à Cynoscéphales (197 avant J.-C.). L'année suivante, Rome impose la paix à Philippe V de Macédoine, qui renonce à la Grèce et à la Thessalie. Persée de Macédoine, fils de Philippe V de Macédoine, reprend la lutte, mais est loin d'avoir les qualités de son père. Deuxième Guerre macédonienne, cette guerre se déroula de -200 à -197. Elle opposa d'une part l'antigonide Philippe V de Macédoine, et d'autre part les Romains, appelés à l'aide en -201 par Pergame et Rhodes après la bataille de Chios. Philippe V de Macédoine fut défait en -197 à Cynoscéphales par le consul romain Titus Quinctius Flamininus et dut signer la paix à Tempé en -196, aux conditions imposées par Flaminius: abandonner toutes ses places grecques en Europe et en Asie Mineure ; payer une lourde indemnité de guerre ; livrer aux Romains la flotte macédonienne ainsi que son fils ; devenir l'allié de Rome.
-200 Hamilcar, officier carthaginois soulèvent les Ligures, les Boïens, les Insubres et les Cenomans contre les Romains.
-200 Défaite de Hamilcar face aux Romains près de Crémone (ville d'Italie, située en Lombardie)
-200 en Égypte - La cinquième guerre de Syrie entamée en -202 tourne à l'avantage d'Antiochos III, vainqueur à la bataille du Panion. La Coelé-Syrie demeure entre les mains des Séleucides.
-200 La civilisation nazca commence à fleurir au Pérou vers cette époque. La civilisation Nazca (ou Nasca) est une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 après J.C. Elle est surtout connue pour ses géoglyphes, d'immenses lignes et figures tracées dans le désert proche de la ville actuelle de Nazca, ses aqueducs et par ses magnifiques céramiques polychromes à motifs zoomorphes.
-200 Des Nabatéens nomades commencent à se fixer à Pétra. Les Nabatéens étaient un peuple commerçant d'Arabie, dont les peuplements dans les oasis au temps de Flavius Josèphe ont donné le nom de Nabatène à la région frontalière entre la Syrie et l'Arabie, entre l'Euphrate et la Mer Rouge. Leur capitale était Pétra. Leur commerce se déroulait principalement entre les oasis, sans route précisément définie. Pétra est une ancienne cité troglodyte, capitale des Édomites puis des Nabatéens, peuples aujourd'hui disparus. Elle est située à 250 km au sud d'Amman, la capitale de la Jordanie. Son nom vient du grec signifiant pierre. Créée par les Édomites qui ont dominé la région du VIIIe au Ve siècle av. J.-C., elle est ensuite passée aux mains des Nabatéens.
Selon ces derniers, elle était protégée par le dieu Duchara. Mais cela ne l'a pas empêchée de tomber aux mains des Romains en 106 de l'ère chrétienne. Elle atteignit son apogée du Ier siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. Elle aurait abrité à cette époque jusqu'à 30 000 habitants. Elle a dû sa prospérité à sa position stratégique sur les routes caravanières, entre l'Arabie, la mer Rouge et la Méditerranée. De plus, elle était bien abritée dans une gorge profondément encaissée. L'eau, rare dans cette région, était recueillie lors des crues grâce à un système d'alimentation en eau composé de céramique qui s'étendait jusqu'aux dehors de la cité et approvisionnait un important réseau de citernes souterraines. C'est l'ouverture des routes maritimes à l'époque romaine qui porta un coup fatal à Pétra et aux Nabatéens. Occupée par les Romains, conquise par les Arabes puis par les croisés, elle fut complètement oubliée jusqu'à sa redécouverte en 1812 par un voyageur suisse, Johann Ludwig Burckhardt. On montre surtout de Pétra ses tombeaux creusés à même la roche et qui présentent des façades de type hellénistique (dont le célèbre Khazneh).
-199 Les armées romaines sont en Albanie.
-198 Les armées romaines entrent en Grèce.
-197 Défaite des Insubres face aux Romains.
-197 Victoire romaine de Flamininus contre Philippe V de Macédoine à Cynoscéphales (Région septentrionale de la Grèce)
-197 en Égypte - Ptolémée V se fait couronner à Memphis selon le rite égyptien et accorde de nombreux privilèges au clergé indigène.
-196 1er juin Mort du premier empereur Han. L'empereur Liu Bang meurt dans son palais de Changan (Chine) à 52 ans. Huit ans plus tôt, profitant de la désintégration de l'empire consécutive à la mort du premier empereur chinois, il avait pris le pouvoir et rétabli l'ordre dans le pays. La dynastie des Han (206 avant J.-C - 220 après J.-C) sera la plus longue de la Chine impériale. Elle sera à l'origine de l'espace chinois tel qu'il apparaît aujourd'hui et du système du mandarinat.
-195 Exil d'Hannibal vers Tyr. Tyr (mot qui signifie "pierre") est le nom d'une ville d'origine phénicienne, située sur l'emplacement actuel de Sour au Liban, sur la côte méditerranéenne.
-195 mort de Ératosthène.
-192 Défaite des Boïens face aux Romains marquant la reconquête de la Gaule cisalpine.
-192 Antiochos III débarque en Grèce pour apporter un soutient aux Étoliens.
-191 Antiochos III évacue la Grèce.
-190 Victoire romaine contre Antiochos III à Magnésie (en Grèce).
-190 Marbre de 'La victoire de Samothrace'. Les Grecs représentaient la Victoire sous la forme d'une femme ailée. Le monument de Samothrace constitue la création la plus grandiose de ce type. Charles Champoiseau, vice consul de France à Andrinople (Turquie) découvrira cette oeuvre à Samothrace, île de la mer Egée.
-190 à -120 - naissance de Hipparque. Astronome, géographe et mathématicien grec. Hipparque est né en Nicée, en Bithynie (actuellement en Turquie) ; il est probablement mort face aux côtes turques sur l'île de Rhodes. On sait qu'il a été actif au moins entre 147 et 127 av. J.-C. Hipparque est considéré comme le plus grand astronome d'observation de l'antiquité. Il fut le premier Grec à développer des modèles quantitatifs et précis du mouvement de la Lune et du Soleil. Pour cela, il utilisa les observations et les connaissances accumulées pendant des siècles par les astronomes chaldéens de Babylone. Hipparque est le fondateur de la trigonométrie et emprunta aux Babyloniens le partage du cercle en trois cent soixante parties, habitude qui survit de nos jours.
Il fut aussi le premier à compiler une table trigonométrique ; ce qui lui permit de résoudre tous les triangles. Avec ses théories lunaires et solaires et ses tables trigonométriques, il fut probablement le premier à développer une méthode fiable pour prédire les éclipses solaires. Parmi ses autres réalisations, on peut citer la découverte de la précession, la compilation du premier catalogue d'étoiles et probablement l'invention de l'astrolabe. Trois siècles plus tard, Ptolémée dépendit fortement des travaux d'Hipparque. Néanmoins, sa synthèse de l'astronomie surpassa les travaux d'Hipparque : bien que ce dernier ait écrit au moins 14 livres, seul son commentaire sur le poème d'Aratos sur l'astronomie populaire (Toon Aratou kai Eudoxou Fainomenoon exegesis) a été préservé par les copistes. En conséquence, on sait relativement peu sur lui.
-189 Campagne de Hanlius Vulso (jusqu'en -188) contre les Galates sans accord du Sénat.
-183 Sur le point d'être pris par les Romains, Hannibal se donne la mort.
-181 Défaite des pirates ligures face aux Romains.
-181 à -145 en Égypte - Règne de Ptolémée VI Philometor.
-175 à -145 en Égypte - Aristarque de Samothrace, élève d'Aristophane de Byzance qui l'a précédé dans ses fonctions, est responsable de la Bibliothèque d'Alexandrie.
-172 Rome déclare la guerre à la Macédoine, début de la troisième guerre de Macédoine (jusqu'en -148.). La troisième guerre entre Rome et la Macédoine se termine par un véritable désastre: définitivement vaincu à Pydna (-168), Persée est capturé par le général romain Paul Émile, qui l'emmène à Rome pour son triomphe. La Macédoine est d'abord divisée en quatre districts, puis est regroupée en une province romaine en 148 avant J.-C. La Troisième guerre de Macédoine avait commencé en 172 av. J.-C. à la suite des initiatives politiques de Persée en Grèce, où il tentait avec un certain succès de présenter la Macédoine comme un utile contrepoids à l'influence romaine toujours plus envahissante : en 174 av. J.-C., il avait ainsi approché la Ligue achéenne et surtout conclu un traité d'alliance avec la Béotie.
Sans trahir les clauses du traité de 197 av. J.-C. qui interdisait toute intervention macédonienne en Grèce, cette politique avait suffisamment inquiété le Sénat romain pour qu'il ait envoyé de nombreuses ambassades en Grèce, puis finalement, suite à une plainte formelle de l'allié fidèle Eumène de Pergame en 172 av. J.-C., pour qu'il ait décidé la guerre. Persée est roi de Macédoine de 179 à 167 av. J.-C. Sa défaite à la bataille de Pydna contre les Romains dirigés par Lucius Aemilius Paullus met fin à la troisième guerre de Macédoine. Elle entraîne également la disparition de la dynastie antigonide et l'abolition de la monarchie macédonienne.
-170 à -168 en Égypte - Sixième guerre de Syrie. Antiochos IV envahit l'Égypte mais Rome exige qu'il en retire ses troupes. Antiochos IV Épiphane (l'Illustre) est le fils d'Antiochos III le Grand, né vers 215 av. J.-C et gouverne le royaume séleucide de 175 av. J.-C à 163 av. J.-C. Il succède, après avoir passé plusieurs années à Rome comme otage, à son frère Séleucos IV, assassiné par son ministre Héliodore qu'il élimine rapidement. C'est un personnage ambigu, bon chef de guerre qui s'empare de l'Égypte en 168 av. J.-C mais qui doit y renoncer sous la pression romaine (fameux cercle de Popilius), et qui représente le dernier règne important de la dynastie.
-169 En Israël - Le souverain séleucide Antiochos IV profane le Temple et interdit la pratique du judaïsme. Révolte juive et affranchissement de la tutelle grecque.
-168 Victoire romaine d'Aemilius Paulus près de Pydna contre Persée (Macédonien).
-167 en Grèce - Le roi séleucide, Antiochos IV de Syrie interdit la religion juive et remplace dans le Temple sacré, l'autel de Yahvé par un autel consacré à Zeus. Le soulèvement juif s'organise sous la direction du prêtre Mattathias et de ses fils, les Maccabées. Les Macchabées (Makabim en hébreu) ont fondé la dynastie des Asmonéens. Le surnom de Macchabée est celui de Juda, troisième fils du prêtre Mattathias.
-167 en Grèce - Avril : édit de persécution : L'athénien Géronte, délégué royal, impose l'hellénisation du culte et des moeurs à Jérusalem comme en Samarie. Le temple de Jérusalem est dédié à Zeus Olympien et celui du mont Garizim à Zeus hospitalier.
-167 en Grèce - En décembre, on inaugure un autel païen dans le temple ("l'abomination de la désolation") en célébrant des sacrifices païens (porcs), et les fêtes dionysiaques. La mort est décrétée contre quiconque observerait les coutumes israélites (sabbat, circoncision, tabous alimentaires). Les livres de la Loi sont déchirés et brûlés. Cette hellénisation systématique est en partie accepté par les Samaritains, en Galilée et en Galaad. En Judée, certains notables et dignitaires, élevés à la grecque, se soumettent. D'autres préfèrent l'exil (le prêtre Onias IV en Égypte). Le peuple accepte par force, pour survivre. D'autres se retirent à la campagne ou se cachent dans des grottes pour observer la Loi. Certains Juifs sont arrêtés et exécutés. D'autre enfin se révoltent et prennent le maquis.
-167 en Grèce - Révolte des Maccabées contre la domination politique des Séleucides et le modèle culturel hellénistique (-167/-142). Avec ses cinq fils, Mattathias l'Hasmonéen, prêtre de la descendance de Yôatrib, refuse de sacrifier devant les envoyés du roi à Modîn. Il égorge un Juif qui allait célébrer un sacrifice païen et tue l'envoyé du roi, donne le signal de la révolte et prend le maquis. Il rassemble autour de lui 6000 hommes fidèles à la Loi. Ses partisans renversent les autels païens, circoncisent de force les enfants et brûlent les villages passés à l'hellénisme.
-166 Rome installe à Délos un port franc et un marché aux esclaves. Délos est l'une des îles des Cyclades, en Grèce.
-154 Les Ligures assiègent Nice.
-154 Défaite des Ligures face à l'armée romaine de Quintus Opimius.
-150 Carthage déclare la guerre à Massinissa (numide) qui occupe une partie de son territoire. Massinissa est le fils du premier roi de Numidie, Gaia. Son reigne dura 54 ans. Il commença en tant que chef tribal, et combattit la première fois au côté de Carthage en Espagne; sa cavalerie contribua en -211 à la défaite des deux armées romaines d'Espagne sous les ordres de Publius Cornelius Scipio et Gnaeus Cornelius Scipio Calvus, père et oncle de Scipion l'Africain. Numidie, La Numidie est une ancienne province de l'Empire romain située entre la province d'Afrique (actuelle Tunisie) et la province de Maurétanie (actuelle côte occidentale de l'Algérie). Elle correspond à la côte orientale de l'Algérie.
-149 Rome apporte son soutien à Massinissa marquant le début de la troisième guerre punique (jusqu'en -146).
-148 Mort de Massinissa.
-147 en Grèce - Rébellion des Achéens. Révolte réprimée par Metellus en Macédoine qui devient province romaine. La Macédoine soumise, Metellus marche en Grèce à la rencontre des Achéens.
-146 Défaite et destruction de Carthage, marquant la fin de la troisième guerre punique.
-146 Rome annexe la Tunisie. Au lendemain de la troisième guerre punique, les Romains s'emparent de la Tunisie. Ils réduisent Carthage en ruines avant d'inclure la région à l'empire romain d'Afrique. Ils développeront d'ingénieuses méthodes agricoles, contribuant ainsi au développement économique et architectural du territoire.
-146 Prise et destruction de Corinthe par les armées romaines. Corinthe, cité grecque mentionnée dans l'Iliade, où elle porte aussi le nom d'Éphyre. C'était l'une des plus importantes cités de la Grèce antique.
-145 à -116 en Égypte - Règne de Ptolémée VII Évergète II. Frère de Ptolémée VI, il épouse sa veuve et fait assassiner son neveu Ptolémée VIII Eupator.
-135 Première grande révolte servile.
-134 en Judée - Les Pharisiens critiquent le sacerdoce de Jean Hyrcan sous prétexte que sa mère aurait été captive et s'opposent à la prétention à la royauté d'un non-davidide. Cette position rencontre un certain écho dans le peuple et suscite une révolte que Jean Hyrcan réprime durement. Le roi se rallie alors aux positions des Sadducéens, probablement des Assidéens sadocides que le temps et les nécessités des affaires avait ralliés au sacerdoce hasmonéen. Cependant, parmi les Assidéens, des intransigeants forment un groupe, les Esséniens, qui s'organise dans une opposition durable.
Jean Hyrcan Ier (règne de -134 à sa mort en -104 av. J.-C.), dit Hyrcanus, est le deuxième fils de Simon Macchabée et grand-prêtre de Jérusalem au IIe siècle av. J.-C.. Il est donc le neveu de Juda Macchabée. Deux de ces fils marquèrent la dynastie Asmonéenne : Aristobule Ier et Antigone Ier Il est membre de la famille des Hasmonéens et occupe le titre d'ethnarque, c'est-à-dire de chef civil d'une communauté juive, de 134 à 104 avant l'ère commune. Sous son règne, la Judée retrouve son indépendance et s'agrandit. Le pharisaïsme est un courant de la pensée juive dont les adeptes sont nommés pharisiens.
À l'instar de trois autres courants, les sadducéens, les esséniens et les zélotes, ils sont issus d'un mouvement de résistance à l'hellénisme apparu sous la domination syrienne au IIe siècle av. J.-C.. Les pharisiens, à l'inverse des zélotes, s'impliquent peu dans la politique. Ils sont disposés à accepter une occupation étrangère pour autant que la liberté de culte leur soit garantie mais ils sont intraitables sur ce point et rejoindront la lutte armée chaque fois que cette liberté sera entravée. Parmi leurs autres caractéristiques, les pharisiens manifestent un aussi grand attachement à la tradition orale qu'aux écritures ce qui induira le développement de la synagogue comme lieu où l'on interprète la loi et sera à l'origine du rabbinisme et, plus tard, du Talmud.
Les esséniens étaient les membres d'une communauté juive, fondée vers le IIe siècle av. J.-C.. Les principaux groupements s'établirent, semble-t-il, sur les rives de la mer Morte. Les esséniens ont été décrits par les auteurs anciens : Flavius Josèphe, Philon d'Alexandrie et Pline l'Ancien. Les archéologues pensent que le site de Qumrân était un établissement essénien et que ses occupants sont probablement les auteurs des manuscrits de la mer Morte. Le mouvement semble avoir disparu vers 70 après J.-C.
Les manuscrits de la mer morte, Manuscrits de Qumrân, également connus sous le nom de "Manuscrits de la mer Morte", les manuscrits de Qumrân sont une série de parchemins et de fragments de papyrus retrouvés, pour une petite partie seulement, dans des jarres disposées dans des grottes se trouvant tout autour du site de Qumrân. La découverte officielle de ces manuscrits date de 1947 par des bédouins mais certains d'entre eux avaient probablement été découverts auparavant. Au printemps 1947, un jeune berger bédouin découvre sur les pentes désertiques de Qumrân, des grottes d'accès difficile, où il trouve de grandes jarres qui, pour la plupart, contenaient des rouleaux de cuir étonnamment bien conservés.
Des recherches ultérieures mettront à jour d'autres documents. La découverte majeure de Qumrân est le rouleau d'Isaïe A, devenu mondialement célèbre. C'est le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique : le Livre d'Isaïe. Le texte est écrit en 54 colonnes sur 17 feuilles de cuir cousues ensembles bout à bout, d'une longueur totale d'environ 7,30 m. Il a été confectionné au IIe siècle av. J.-C.. Les manuscrits bibliques hébreux de la Mer Morte sont donc de plus de mille ans antérieurs aux plus anciens textes connus jusqu'alors. Leur intérêt est donc considérable pour la science biblique.
L'archéologue israélien Eleazar Sukenik a identifié l'importance des rouleaux de la mer morte et a participé à convaincre l'État israélien de les acheter. En 1948, il a publié un article dans lequel il établissait un lien entre les rouleaux (et leur contenu) et une secte dissidente juive que l'on appelle la communauté des Esséniens. Sa théorie est devenue l'interprétation la plus communément admise quant à l'origine des rouleaux. Cette hypothèse est considérée comme probable, mais aucune preuve formelle n'existe.
Elle obtient toujours un large consensus parmi ses disciples, même si elle est parfois remise en question par d'autres chercheurs. Certains ont aussi évoqué la possible appartenance à cette communauté de Jésus ou de Jean-Baptiste, mais ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres. Diverses autres hypothèses ont été émises, parmi lesquelles celle de K. H. RENGSTORF, reprise par N. GOLB, selon laquelle les manuscrits proviendraient de la bibliothèque du temple de Jérusalem, mise à l'abri dans des grottes lors de l'approche des Romains avant 70 avant J.C. Les préceptes véhiculés par ces textes sont très proches de l'enseignement de Jésus. Ils prônent l'amour des autres et la non-violence.
-133 mort de Attale III, roi de Pergame qui lègue son royaume à Rome.
-133 Prise de Numance (Ibère) par les armées romaines.
-133 Lex Sempronia de Tibérius Gracchus, homme d'état romain, accordant les terres du domaine public aux citoyens les plus pauvres. le contenu était le suivant: limitation au droit de possession individuel de l'ager publicus: 500 jugères (125 hectares) par personne; institution d'un triumvirat chargé d'appliquer cette loi, constitué par lui-même, son frère et son beau-père (Appius Claudius Pulcher); redistribution des terres récupérées aux citoyens pauvres à raison de 30 jugères par personne. Les sénateurs furent opposés à cette loi; ils achetèrent un tribun de la plèbe, Octavius, pour que celui-ci fasse usage de son droit d'intercession (droit de veto sur les mesure qui lui semble contraire aux intérêts de la population qu'il représente). Malgré tout la loi fut votée; lorsque Tiberius se représenta à son second tribunat, lors de l'été -133, il fut assassiné par des bandes militaires à la solde des sénateurs; son cadavre fut jeté dans le Tibre.
-133 Veto du Tribun Cneius Octavius contre la Lex Sempronia.
-133 Tibérius Gracchus fait déposer Cneius Octavius par les Comices Tributes. Les comices tributes sont, comme les concilia plebis, une assemblée du peuple romain basée sur le cadre des tribus territoriales, donc sur le domicile du citoyen.
-133 Assassinat du tribun de la Plèbe Tibérius Gracchus par des sénateurs conservateurs.
-129 Création de la province romaine d'Asie.
-125 Les Salyens ravagent les terres de Marseille qui demande l'aide de Rome. Les Salyens ou Salluviens (parfois aussi orthographié Salliens) sont une fédération de peuples du midi de la France, qui réunissait les habitants des Bouches-du-Rhône, d'une partie du Vaucluse, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence à la fin de la protohistoire. Cette "alliance" comprenait les Gaulois établis entre le fleuve Var, le Luberon et le Rhône. Elle constituait vraisemblablement l'entité la plus importante de Provence au IIe siècle av. J.-C., jusqu'à la conquête romaine de la Narbonnaise (vers -120).
-125 Intervention de l'armée romaine de Flavius Flaccus près de Marseille.
-125 Sextius Calvinus (consul romain) s'empare d'Entremont (Salyen).
-124 Intervention de l'armée romaine de Sextus Calvinus contre les Voconces et les Salyens. Les Voconces sont un des peuples gaulois. Leur chef-lieu était Vaison-la-Romaine.
-124 Fondation d'Aix.
-123 Alliance entre Rome et les Éduens. Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Les Éduens étaient établis dans les départements actuels de Saône-et-Loire et de la Nièvre, et Bibracte était leur capitale. Ils disposent des riches terres de la vallée de la Saône, et sont voisins (et ennemis) des Séquanes. Alliés des Romains qui les considéraient comme des "frères de sang", ils avaient appelé ceux-ci à leur secours devant la menace des Helvètes. Fournisseurs de contingents militaires à César, ils se rallièrent tardivement (et non sans réticences) à Vercingétorix en -52.
L'Aeduie est intégrée dans la Gaule Lyonnaise après la conquête romaine, avec pour nouvelle capitale Autun (Augustodunum). Autun est une commune française, située dans le département de la Saône-et-Loire et la région Bourgogne. Les habitants d'Autun sont appelés les Autunois. Autun est une grande ville d'histoire, elle a en effet conservé de nombreuses traces antiques ou médiévales. C'est durant le règne de l'empereur romain Auguste (27 avant J.-C. / 14 après J.-C.) que naît Autun : son nom antique est Augustodunum qui signifie forteresse d'Auguste.
Celui-ci avait la volonté de créer une grande cité en Gaule qui démontrerait la puissance romaine. Augustodunum fut donc dotée de splendides monuments qui font aujourd'hui encore sa renommée. Prise par Julius Sarcovir en l'an 21, elle fut le foyer de la révolte de ce Gaulois (qui se tua aux environs). Au IIIe siècle, elle fut assiégée pendant sept mois, prise et détruite par l'usurpateur Victorinus en 270; rebâtie dans le siècle suivant par Constantin; elle fut saccagée par les Sarrasins en 731, par les Normands en 888. Elle fut depuis le xe siècle le chef-lieu d'un comté dépendant du duché de Bourgogne.
-123 Les Allobroges (peuple de Gaule en Savoie) attaquent les Éduens qui demandent l'aide de Rome.
-123 Caius Gracchus (tribun) initie une série de réforme économique et politique.
-122 Défaite des Allobroges face à l'armée romaine de Domitius Ahenobarbus.
-121 Le Sénat déclare l'état de siège à Rome.
-121 Mort de Caius Gracchus et de ses partisans faces aux troupes du Consul Opimius.
-121 L'armée romaine de Quintus Fabius Maximus bat l'armée Arverne de Bituitos qui se portait au secours des Allobroges. Les Arvernes étaient un peuple gaulois du Massif central, dont la capitale, Gergovie, se trouvait sur un plateau qui domine l'actuelle ville de Clermont-Ferrand. Ils constituèrent une monarchie qui imposa son hégémonie aux peuples du centre et du sud de la Gaule aux IIIe et IIe siècles avant notre ère. Leur puissance fut mise à mal par les victoires romaines liées à la conquête de la Narbonnaise avant d'être anéantie lors de la guerre des Gaules. Les Allobroges, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des territoires actuels de la Savoie et de la Haute-Savoie, l'ancienne Sapaudia ("le Pays des Sapins"). Mais, sur ce territoire, la vallée de la Tarentaise et la vallée de l'Arve étaient occupées par les Ceutrons et la vallée de la Maurienne actuelle était occupée par les Médulles.
-120 Débuts de la conquête de la Gaule: commence par la création de la Provincia Narbonensis (future Provence): forte empreinte romaine.
-118 Mort de Micipas, roi de Numidie, allié des romains, son royaume est partagé entre ses héritiers.
-118 Fondation de Narbonne par les Romains.
-117 Création de la voie Domitienne reliant l'Espagne à l'Italie. La Voie Domitienne (Via Domitia) est une voie romaine construite à partir de 118 av. J.-C. pour relier l'Italie à la péninsule ibérique en traversant la Gaule narbonnaise. La Voie Domitienne a été créée à partir de 118 av. J.C à l'instigation du général romain Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle portera le nom. Cette route devait assurer les communications avec Rome et permettre la fondation de garnisons protégeant des villes devenues romaines. La première colonie romaine du sud de la Gaule fut Narbo Martius (Narbonne).
-116 à -107 - en Égypte - Règne de Ptolémée X Sôter II (Ptolémée IX Apion était un fils de Ptolémée VII qui fut seulement roi de Cyrène de -117 à -96.) - Cyrène, importante colonie grecque de Libye située à mi-chemin entre le delta du Nil et la Tunisie. Isolée des autres régions d'Afrique par le désert, Cyrène était naturellement tournée vers la Grèce, d'où les premiers colons doriens arrivèrent vers 630. Elle abritait un temple d'Apollon et de Zeus dont les vestiges témoignent de la splendeur passée de la ville.
-115 Les Cimbres arrivent dans la Ruhr. Les Cimbres viennent du Jutland dans le Danemark actuel. On estime que 60 à 80 000 Germains, (Cimbres, Teutons et Ambrons) étaient établis dans le Danemark actuel, dans des centaines de villages dispersés. En -120, les Cimbres, pour une raison encore indéterminée (sûrement la famine), décident de migrer vers le sud. Environ 100 000 personnes prennent la route du sud, attirés par des contrées plus hospitalières. Pour se nourrir en chemin ils commettent des pillages, se battent et d'autres peuples les suivent. Après 7 ans de marche, les Cimbres se heurtent aux romains lors de la bataille de Noreia en -113. C'est une lourde défaite pour les légions romaines. Les Teutons se séparent alors des Cimbres, et Marius réussit a battre ces derniers lors de la bataille d'Aix-en-provence en -102. En -101, les Cimbres arrivent en Italie et se retrouvent face à 10 légions romaines dirigées par Marius. Les Cimbres sont décimés, les derniers survivants (femmes et enfants inclus) se suicident plutôt que de devenir esclave.
-113 Les Cimbres repoussent l'armée romaine de Papirius Carbo à Noreia.
-112 Jugurtha faisant exécuter le dernier héritier devient seul maître de la Numidie. Jugurtha est un roi de Numidie né vers -160, mort vers -104. Il sera une personnalité de valeur qui humiliera durant sept ans la puissance romaine. Il est connu pour avoir lutté contre Rome entre -111 et -105. Jugurtha est le petit fils du roi numide Massinissa. Miscipsa étant le roi de la Numidie à l'époque à voulu se débarraser de Jugurtha en l'envoyant en Espagne combattre en alliance avec l'armée romaine. Jugurtha fût brave et courageux et la victoire était du côté de l'armée numide et romaine. Rome envoya une lettre à Miscipsa qui l'influença et laissa après sa mort le trône à son neveu et fils adoptif Jugurtha.
Voulant régner, Jugurtha élimine ses cousins Hiempsal et Adherbal (qui le haïssaient à mort et le méprisaient s'agissant de son côté maternel) et utilise la ruse et de la corruption pour éviter que Rome ne remette en cause son accession au trône. Au terme d'une longue guerre, il est livré aux Romains par son beau-père Bocchus, roi de Maurétanie en -105. Jugurtha meurt en captivité vers -104. Le conflit entre Rome et le roi numide nous est surtout connu grâce à La Guerre de Jugurtha "Bellum Jugurthinum" de l'historien romain Salluste.
-112 Prise de Cirta par Jugurtha provoquant le massacre des Romains de la ville.
-109 Les Romains refusent d'accorder des terres aux Cimbres, qui alliés aux Teutons battent le consul Silanus. Les Teutons sont des Germains occidentaux regroupés en tribus sous le nom d'Alamans avec Hermundures (Hermions), les Juthunges, les Bucinobantes, les Lentienses, les Semmons, les Quades. En -113, avec les Cimbres et les Ambrones, tribus celtes et germaniques, ils s'agitent et forment une menace toujours plus grande pour Rome. En -105, ils remportent une grande victoire sur les Romains à Arausio (Orange) et entrent en Espagne d'où ils sont rapidement expulsés par les Celtibères. Leur invasion des Gaules est arrêtée en -102, à la grande bataille d'Aquae Sextiae (aujourd'hui Aix-en-Provence), par le général romain Marius qui les battit encore à Vercella.
-109 Expédition de Caecilius Metellus contre Jugurtha.
-107 à -88 en Égypte - Règne de Ptolémée XI Alexandre Ier.
-106 Prise de Cirta par Caius Marius. Marius, Caius Marius le sage, général et homme d'État romain. Consul romain. Tribun de la plèbe en 119 av. J.-C., préteur en 116 av. J.-C., Consul en 107 av. J.-C. et à nouveau consul cinq années de suite de 104 à 100 av. J.-C.. Il épousa Julia, tante de Jules César. Initiateur de grandes réformes, dites 'de Marius' instituant une armée de métier, dont les membres sont des professionnels volontaires tout dévoués à leur chef.
Il fut le vainqueur de Jugurtha en Afrique en 105 av. J.-C., puis des Cimbres et des Teutons aux batailles d'Aqua Sextia (Aix-en-Provence), en 102 av. J.-C. et de Vercella. À la suite de ces victoires il jouit d'un prestige considérable à Rome et apparaît à ce titre comme le premier des grands imperatores, ouvrant la voie à des hommes comme Sylla, Pompée, ou César. Marius dut s'enfuir de Rome quand Sylla s'empara du pouvoir. En 87 av. J.-C., profitant de l'absence de Sylla, il revint à Rome et reprit le pouvoir : nombreuses proscriptions. Il mourut le 17 janvier -86, 17 jours après s'être fait nommer une septième et dernière fois consul.
-106 Prise de Toulouse par les armées consulaires de Servilius Caepio.
-106 à -43 - naissance et mort de Cicéron. Homme politique et orateur latin. Fils d'une famille inconnue, Marcus Tulius Cicero dit Cicéron s'impose grâce à son éducation poussée et à ses talents d'orateur. Il se fait remarquer puis aider par l'aristocratie romaine. C'est à la mort de l'Empereur Sylla qu'il entame sa carrière des honneurs (cursus honorum) que la fonction de consul clôt. En effet, il déjoue la conspiration contre Catila, et fait exécuter les conspirateurs. Cet acte condamnable le pousse à l'exil jusqu'en -57. A son retour en -51, il ne parvient plus à s'imposer sur la scène politique et ses prises de position contre Marc-Antoine en font un ennemi mortel du triumvirat que ce dernier constitue avec Octave et Lipide. Il est finalement égorgé. S'il a été reconnu pour la qualité de ses discours, 'Catilinaires' et 'Philippiques', on conserve aussi ses traités politiques d'inspiration platonicienne, qui ont largement inspiré les Lumières, ainsi que ses écrits philosophiques.
-105 Jugurtha est livré à Sylla. Sylla ou Sulla (Lucius Cornelius Sulla en latin) est un homme d'État romain, né en 138 av. J.-C., mort à Cumes en 78 av. J.-C.
-105 octobre - Les Cimbres, les Teutons, les Ambrons et les Helvètes remportent la victoire face aux armées romaines près d'Orange. Helvètes: Les Helvètes sont un ensemble de peuples celtes ou germano-celtiques, établis sur le territoire de la Suisse actuelle et limitrophes des Germains subrhénans.
-105 Les Cimbres et les Teutons attaquent l'Espagne et les Ambrons et les Helvètes le nord de la Gaule.
-104 Le Sénat ordonne la libération d'esclave en Sicile provoquant le début d'une guerre servile (jusqu'en -101).
-102 L'armée de vétérans de Marius détruit les armées Cimbres à Vercelles.
-101 janvier - L'armée romaine de Catulus recule devant l'armée cimbre.
-101 13 juillet - Naissance de Jules César. Caius Julius Caesar voit le jour à Rome. Il est issu d'une famille patricienne se prétendant descendante d'Enée, le fils de Vénus, fondateur indirect de Rome. Il commencera sa carrière politique en prenant part à la bataille qui oppose son oncle Marius, chef du parti populaire, à Sylla, chef du parti sénatorial de Rome. A la mort de ce dernier en -78, Jules César commencera son ascension politique avant de marcher sur Rome en -49, pour y asseoir un pouvoir absolu.
-101 Jules César (Caius Iulius Caesar) était un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 13 juillet -101 et mort le 15 mars -44, assassiné dans le sénat de Rome, le coup fatal venant de son propre fils adoptif, Brutus. Les derniers mots de César furent pour ce dernier "Tu quoque, fili" ("Toi aussi, mon fils") en grec, langue de prestige à Rome. Il fut dictateur mais jamais empereur, bien qu'il eût la forte intention de le devenir (d'où son assassinat). César affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d'Énée et de Créüse, amené en Italie par son père après la chute de Troie.
Ce fondateur d'Albe la Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille patricienne des Julia. Par ce lignage, César revendiquait une ascendance remontant à Vénus. Homme politique, il a choisi le parti des populares plutôt que de faire carrière dans l'oligarchie sénatoriale, notamment en raison de l'influence de sa tante Julia, qui avait épousé le général et consul Marius, et des liens avec les milieux plébéiens qui s'ensuivirent. Militairement, il a principalement conduit la guerre des Gaules, qui permit l'intégration des trois Gaules au sein de l'Empire romain.
Sénateur, il codirigea la république de Rome quand il accéda à la fonction de consul, aux côtés de Pompée et de Crassus (ils avaient formé une alliance secrète qu'on appelle Premier Triumvirat). Utilisant son prestige acquis lors de la guerre des Gaules, et profitant de la disparition de Crassus, tué par les Parthes, il affronta Pompée dans une lutte d'influence pour le pouvoir absolu à la tête de ce qui allait devenir l'Empire romain. Quand Jules César, à la tête de son armée victorieuse en Gaule, revint vers Rome, le sénat voulut l'empêcher d'amener toute son armée dans la ville pour son triomphe.
Il n'hésita pas alors à outrepasser ses droits, et il décida de franchir le Rubicon, rivière marquant la frontière entre l'Italie et les provinces et que les consuls en fonction ne pouvaient franchir accompagnés de leur légions, pour s'approcher de Rome. On lui attribue à cette occasion la citation "Alea jacta est" ("le sort en est jeté"), signifiant qu'il prenait ainsi un risque politique qui relevait du jeu de hasard, et qui pourtant lui réussit. La guerre civile qui s'ensuivit entre les partisans de César et les partisans de Pompée s'acheva par la fuite de ce dernier.
Au commencement de cette guerre, Jules César put imposer au sénat de le nommer dictateur, ce qui lui donnait les pleins pouvoirs. Il obtint également le praenomen d'Imperator, ce qui inaugura un titre qui allait se transmettre par la suite, créant ainsi des dynasties impériales, et mettant fin à la république dirigée par le Sénat. Ainsi, Jules César, sans avoir été empereur, a été à l'origine de ce titre. Il est mort le 15 mars -44 (Ides de mars, dans le calendrier romain), assassiné de vingt-trois coups de couteau (selon Suétone, Vie de César, LXXXII) par une coalition de sénateurs dont faisait partie Marcus Junius Brutus.
Le calendrier romain désigne l'ensemble des calendriers utilisés par les Romains jusqu'à la création du calendrier julien en 45 av. J.-C. Il serait, selon la tradition entre autres rapportée par Ovide dans Les Fastes, l'invention de Romulus, le fondateur de Rome vers 753 av. J.C.. Il semble cependant avoir été basé sur le calendrier lunaire grec. Selon la tradition, ce calendrier comportait à l'origine 10 mois commençant à l'équinoxe vernale, pour un total de 304 (ou 305) jours. Les jours restants auraient été ajoutés à la fin de l'année (entre décembre et mars). Il commençait aux alentours du 1er mars, ce qui explique que le nom du mois de septembre ait la même racine latine que le nombre sept alors qu'il est de nos jours le neuvième mois (même remarque pour octobre, novembre, et décembre).
-101 30 juillet - Défaite des Cimbres près de Verceuil face aux armées de Marius et Catulus.
17. -100 La vénus de Milo
* Les parties en vert correspondent aux événements qui se sont passés en France
-100 La vénus de Milo. Milo est une île grecque de la mer Égée appartenant à l'archipel des Cyclades. Elle était connue sous l'Antiquité sous le nom de Mélos. La Vénus de Milo est une célèbre sculpture antique symbolisant l'idéal de la beauté féminine et représentant la déesse Vénus.
-96 Ptolémée Apion, roi de Cyrène lègue son royaume à Rome.
-91 Série de réformes de Marcus Livius Drusus, Tribun de la Plèbe. Marcus Livius Drusus fut tribun de la plèbe à Rome en -91 durant la fin de la République romaine. Ses propositions d'accorder la citoyenneté aux italiens furent repoussées par le Sénat romain, et lui-même assassiné
-91 octobre Assassinat du Tribun Marcus Livius Drusus.
-90 Début de la guerre sociale; Marses, Samnites, Apuliens et Lucaniens forment une confédération qui s'oppose à Rome. La Guerre sociale, ou Marsique, oppose le Sénat romain et les Italiens entre -90 et -88. Elle éclate suite à l'assassinat de Livius Drusus en octobre -91, alors qu'il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome. La guerre sociale tire son nom du latin socius, qui signifie allié : elle oppose Rome à ses alliés italiens, qui réclament la citoyenneté romaine.
En effet, alors que l'Italie est sous l'autorité romaine depuis la fin de la deuxième guerre punique (-242, soit par alliance, soit par conquête, seuls les Romains ont le droit de citoyenneté : cette différence induit une différence de traitement lors des procès, lors du paiement des impôts, interdit l'accès aux adjudications de terres publiques (ager publicus), etc. Or, les alliés fournissent autant de troupes à Rome que les citoyens, et donc participent aux conquêtes de Rome, qui domine presque sans partage le bassin méditerranéen au début du Ier siècle av. J.-C.. De plus, les soldats alliés n'ont droit à une part de butin moins importante que les légionnaires romains.
-90 Loi Julia proposant le droit de cité aux villes italiennes restées fidèles.
-90 Incursions Belges en (Grande) Bretagne. Les Belges sont un peuple antique, localisé en Europe de l'Ouest peu avant l'ère chrétienne, plus précisément en Gaule septentrionale. Selon Strabon, leurs territoires se situaient entre le Rhin et la Loire et selon Jules César ils sont séparés des Celtes ou Gaulois par la Marne. César signale aussi que ce seraient des Belges qui occupaient à l'époque de la Guerre des Gaules les territoires maritimes de la Bretagne insulaire, ce que confirme Cassius Dio.
-89 Loi Plautia-Papiria proposant le droit de cité aux villes italiennes le demandant.
-89 Loi Pompeia donnant le droit de cité aux villes de la Gaule Cisalpine.
-88 Mithridate VI roi du Pont s'empare de la province romaine d'Asie. - Mithridate VI, 6ème roi du Pont (rive sud de la mer Noire) ennemi de Rome du fait du contrôle qu'elle avait sur ses royaumes vassaux d'Asie Mineure. Ces rois du Pont disaient descendre de Darius, mais leur population était hellénisée. Mithridate, par son courage et sa puissance d'organisation, il fut le plus terrible ennemi de Rome en Orient. Le Pont est un royaume antique situé dans le nord de l'Asie mineure.
-88 Mithridate VI ordonne le massacre de la population romaine d'Asie.
-88 Mithridate VI ravage Délos et massacre la population romaine. Délos est une des îles des Cyclades, en Grèce.
-88 Sylla, consul à la tête de ses armées s'empare de Rome et fait exécuter Sulpicius Rufus (tribun de la plèbe). Sylla, homme d'État romain. Né en -138, mort à Cumes en -78. Sa carrière commence en -105, en Afrique: il mène alors les négociations secrètes qui conduiront son Général, Marius à la victoire sur Jugurtha. Consul en -88, il mène une campagne victorieuse contre les hommes de Mithridate, Roi du Pont, en Grèce (campagne marquée par de nombreuses déprédations). Après la première guerre civile en -81, qui s'achève sur la victoire de Sylla sur les marianistes, il fut nommé dictateur perpétuel. Il restaura le pouvoir du Sénat (-79), dans l'espoir de sauver la République "aristocratique", et limita le pouvoir des Tribuns de la Plèbe. A l'issue de ces réformes, il se retire, en -80, de la vie politique.
-88 à -80 en Égypte - Règne de Ptolémée XI Alexandre II. Ptolémée XI Alexandre II est un souverain lagide qui règne brièvement sur l'Égypte en -80. Il est le fils de Ptolémée X Alexandre Ier et succède à son oncle Ptolémée IX Sôter II en -80 imposé par Sylla.
-87 Le consul Cinna, déposé par le Sénat s'enfuit de Rome; Lucius Cornélius Merula le remplace. Lucius Cornelius Cinna (mort en 84 av. J.-C.), partisan de Marius est consul sans interruption de 87 av. J.-C. à 84 av. J.-C., et règne par la terreur sur Rome par ses proscriptions.
-87 Départ de Sylla pour une campagne en Orient (jusqu'en -85).
-87 décembre Cinna et Marius prennent Ostie et assiègent Rome.
-87 décembre Purges de Cinna et Marius de retour au pouvoir ; exécution du consul Octavius et abolition des réformes de Sylla.
-86 17 janvier - Mort du Consul Marius en cours d'exercice Papirius Carbo est nommé pour le remplacer.
-86 Prise d'Athènes passée sous le contrôle de Mithridate VI par Sylla. Victoire de Sylla à bataille de Chéronée sur Archélaos, général de Mithridate VI, roi du Pont. La bataille de Chéronée est en 86 av. J.-C. la première victoire majeure de L. Cornelius Sulla sur l'armée du Pont en Grèce, lors de la Première guerre de Mithridate. Après la prise et le sac d'Athènes le 1er mars 86 av. J.-C., Sylla contraint le général pontique Archélaos à évacuer le Pirée et à rejoindre la Macédoine où il prend le commandement d'une nouvelle armée pontique. Archélaos conduit alors cette armée à travers la Thessalie jusqu'en Béotie où elle rencontre celle de Sylla venant d'Attique au cours de l'été 86 av. J.-C.
-85 août - Paix de Dardanos entre Sylla et Mithridate VI.
-84 janvier - Assassinat de Cinna par un de ses soldats.
-83 Retour de Sylla à Brindes alors que la guerre civile sévit.
-83 juillet - Les armées de Sylla et Métellus sont devant Rome.
-82 Victoire de Sylla à Sacriport lui ouvrant les portes de Rome.
-82 Victoire de Sylla contre les partisans de Marius à la Porte Colline.
-82 octobre - Mort du consul Marius le jeune assiégé à Pénéstre.
-82 novembre - Les armées de Sylla et Metellus s'emparent de Rome.
-82 Lex Valeria accordant la dictature perpétuelle à Sylla.
-81 Listes de proscriptions de Sylla contre ses ennemis.
-81 Début des réformes de la constitution par Sylla.
-80 Quintus Sertorius, ancien général de Marius depuis l'Espagne se dresse contre Sylla, et met en place un état indépendant. Sertorius, homme d'État et général romain. Il est originaire de Nursie en Sabine.
-80 Sylla installe Ptolémée XI, fils de Ptolémée X sur le trône d'Égypte.
-80 Assassinat de Ptolémée XI, Ptolémée Aulète lui succède au détriment de Rome.
-80 à -51 en Égypte - Règne de Ptolémée XII Aulète, le "Joueur de flûte". Chassé d'Alexandrie par l'émeute, il se réfugie à Rhodes où la protection de Pompée lui permet de récupérer son trône. Ptolémée XII Aulète (c'est-à-dire Le joueur de flûte), ou Néos Dionysos, est un souverain d'Égypte de la dynastie lagide né en -117 et qui règne de -80 à -58 puis de -55 à -51, date de sa mort.
-79 Abdication de Sylla qui se retire en Campanie (région d'Italie méridionale.) et meurt l'année suivante.
-78 Le consul Aemilius Lepidus provoque l'insurrection en Étrurie et se dirige vers Rome.
-78 Le Sénat charge Pompée de neutraliser Aemilius Lepidus. Pompée (Cnaeus Pompeius Magnus), général et homme d'État romain. Né en -106 dans le Picenum, en Italie, mort en -48 à Péluse, près d'Alexandrie, en Égypte. Il épousa Julia, fille de Jules César. Il est le fils du général romain Gnaeus Pompeius Strabo qui se fit remarquer lors de la Guerre sociale. À 23 ans, il leva une armée et s'institua de son propre chef Général. Il prit le parti de Sylla pour lequel il vainquit les partisans de Marius en Sicile et en Afrique. Il vainquit ensuite Lépide qui fomentait une agitation.
À partir de -77 il fut envoyé en Hispanie pour lutter contre les dernier partisans de Marius, et après de nombreux combats, il réussit à vaincre Sertorius en assassinant ce dernier. Il revient en Italie et y disperse les dernières bandes errantes de Spartacus (-71). En -70, il est nommé consul avec Crassus. En -67, il élimine la piraterie de Méditerranée. Il part en campagne en Orient et défait le roi Mithridate, permettant à Rome de s'étendre sur la Bithynie, au Pont et à la Syrie.
À son retour, il célèbre un grand triomphe en -61. En -60, il participe au premier triumvirat avec Jules César et Crassus. Il y obtient le contrôle de l'Espagne, de l'Afrique et de Rome. Après la mort de Crassus et alors que César est en Gaule, il se fait nommer consul unique en -52. César marche alors sur Rome, franchissant le Rubicon. Pompée, à court de temps, quitte Rome pour Brundisium, où il est rejoint par les sénateurs et les consuls. Cependant, Pompée préféra aller en Grèce, et pendant que Cesar combattait ses soutiens en Hispanie, Pompée rassembla sous son commandement une grande partie des troupes romaines d'Orient.
Après un premier affrontement favorable à Pompée qui laissa l'armée de César fortement affaiblie, il envisagea de retourner en Italie mais finalement préféra tenter d'achever son rival. En -48 le combat décisif eut lieu à Pharsale, en Thessalie; César en sortit victorieux, et Pompée dut fuir. Pompée tenta de se réfugier en Égypte, mais Ptolémée XIII, par crainte de représailles, le fit assassiner dès son arrivée.
-78 Lucius Manilius, proconsul de la Gaule Transalpine échoue dans sa tentative de soumission de Quintus Sertorius, homme d'État et général romain.
-77 Victoire de Pompée aux portes de Rome contre Aemilius Lepidus.
-77 Le Sénat donne à Pompée un Imperium proconsulaire pour l'Espagne.
-76 Début de la campagne de Pompée contre Sertorius.
-75 Jonction des armées de Pompée et de Metellus contre Sertorius.
-73 Début de la guerre servile initié par Spartacus (jusqu'en -71). Spartacus est un esclave et gladiateur d'origine thrace. En -73, suivant les idées de Blossius de Cumes, une idéologie de la violence, la liberté devait être arrachée de force à ceux qui tenaient enchaînés les hommes: "Les derniers seront les premiers". Spartacus déclenche une révolte de gladiateur à l'école de gladiateur qui le possédait à Capoue et s'enfuit sur les pentes du Vésuve.
Réussissant à vaincre les unités envoyées réprimer sa révolte, il ne cesse d'attirer non seulement des esclaves mais aussi des petits paysans et des bergers!. Il décide de remonter vers le nord et vainc de nouvelles armées engagées contre lui, dont l'une était dirigée par le consul Gellius Publicola. Les survivants des troupes romaines sont par vengeance contraints de s'entretuer dans un combat de gladiateurs. Puis le mouvement, ayant atteint le Pô, fait demi-tour pour atteindre Regium dans le sud d'où ils essayent d'embarquer pour la Sicile. Nommé proconsul, Marcus Licinus Crassus, qui s'est engagé à le vaincre, le poursuit et le vainc. La répression est sanglante, 6 000 esclaves sont crucifiés sur la Via Appia, la route entre Capoue et Rome. Spartacus et son mouvement sont considérés comme le plus ancien événement de l'histoire du mouvement social.
-72 Quintus Sertorius est assassiné par un de ses officiers.
-72 Marcus Licinus Crassus remporte la victoire contre l'armée de Spartacus en Apulie et ordonne la crucifixion des prisonniers. Crassus (Marcus Licinius Crassus Dives), général et homme d'État romain. Né vers -115, à Rome et mort en -53 à Carrhes (Harran, en Turquie). Lors des proscriptions de Cinna il fut contraint de fuir en Espagne, puis à la mort de ce dernier il revint en Italie en passant par l'Afrique. Ayant écrasé la révolte de Spartacus en -71, il fut élu consul avec Pompée en -70. En -65 il fut censeur.
En -60, il participa au premier triumvirat avec Jules César et Pompée. Il fut réélu consul, de nouveau avec Pompée en -55 et une loi lui assigna la province de Syrie pendant cinq ans. Crassus espérait en tirer davantage de richesse et de gloire militaire. En -53, il franchi l'Euphrate pour affronter les Parthes mais fut vaincu à la bataille de Carrhes.
Peu de jours après, il fut tué au cours d'une entrevue avec le général parthe, le Surên. Sa tête fut ensuite envoyée au roi parthe, Orodes II. En raison de son immense richesse, il était surnommé Dives ("le Riche"). Sa fortune fut construite avec différentes sources, il pratiqua le trafic d'esclaves, il possédait des mines d'argent et il acquit de nombreuses terres et maisons. Il usa de deux manières pour ces acquisitions: d'une part il fit de nombreuses acquisitions lors des proscriptions de Sylla; d'autre part il rachetait les maisons incendiées à bas prix au moment même de leur incendie avant de faire appel à ses nombreux clients (près de 500) pour stopper l'incendie.
-71 Pompée annexe la Vallée de la Garonne à son retour d'Espagne.
-71 Pompée anéantit les derniers partisans de Spartacus.
-70 Consulat de Marcus Licinus Crassus et de Pompée.
-70 Restauration de la puissance tribunicienne et des censeurs.
-70 à -19 naissance et mort de Virgile. Poète latin. Contemporain du poète latin Horace et du fondateur de l'histoire romaine, Tite-Live, Publius Virgilius Maro dit Virgile reçut une bonne éducation malgré ses origines modestes et campagnardes. Il vécut les derniers temps, troublés, de la République et vit naître l'époque stable et prospère d'Auguste. Si son oeuvre fut couronnée de succès, il resta très proche de la nature et mena une vie solitaire loin de la vie politique romaine. Sous l'influence de l'alexandrinisme, cette sensibilité artistique mêlant goût de l'érudition et recherche précieuse, puis de Théocrite, il écrivit trois chefs-d'oeuvre, 'Bucoliques', 'Géorgiques' et 'Eneide' qui font de lui le plus grand poète latin. Ses poèmes, éloges de la vie paysanne, de la nature et de l'harmonie avec le cosmos, ont influencé tous les poètes latins mais ont aussi été un modèle pour les romantiques et les poètes pastoraux.
-67 Loi Gabinia confiant la guerre contre les pirates à Pompée.
-67 Metellus s'empare de la Crète. En 69 av JC, le consul romain Metellus débarque en Crète et conquiert une à une toutes les villes. En 67 av JC, la Crète est aux mains des Romains, Mettellus est porté en triomphe à Rome et reçoit le nom de "Crétois".
-66 Loi Manilia confiant à Pompée la direction de la guerre en Asie contre Mithridate. Cicéron prononce le Pro lege Manilia (Pour la loi Manilia) qui propose de confier à Pompée le commandement suprême en Orient contre Mithridate VI.
-66 Campagne de Pompée en Orient (jusqu'en -63).
-66 juillet - Cornélius et Autronius Paetus, partisans de Crassus sont élus consuls.
-66 novembre - Le Sénat annule l'élection consulaire et nomme Torquatus et Cotta pour les remplacer.
-65 à -8 - naissance et mort de Horace. Poète latin d'origine campagnarde, Horace fit de belles études à Rome puis à Athènes. Après s'être battu comme tribun militaire auprès de Brutus, il revient à Rome où il achète une charge de greffier. Il consacre ses heures de repos à l'écriture. Il se lie d'amitié avec Virgile grâce auquel il rencontre Mécène. Ce dernier lui offre plus tard une maison à la campagne où il mena une existence modeste. A sa mort, Auguste le fait enterrer près de Mécène, décédé quelques mois plus tôt. Grand épicurien, Horace défendit le détachement des passions et le juste milieu dans la recherche des plaisirs. Dans ses 'Épîtres' et 'Satires', il offre, sous forme de conversations libres et souvent ironiques, un tableau amusé des moeurs contestables de ses contemporains. Mécène, Caius Cilnius Maecenas, dont le nom francisé est Mécène vécut à Rome dans la deuxième moitié du Ier siècle avant l'ère chrétienne (-70 à -8). Proche de l'empereur Auguste, il consacra sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. Virgile, Properce et Horace lui rendirent en hommages ce qu'ils avaient reçu en bienfaits.
-64 Victoire de Pompée contre Mithridate VI près de Nicopolis.
-64 Pompée occupe l'état Séleucide. Pompée réorganise l'Orient : le Pont, la Syrie et la Cilicie deviennent provinces romaines, l'Arménie, la Cappadoce, la Galatie, la Colchide et la Judée des États vassaux. Fin de l'empire séleucide.
-63 janvier - Début du Consulat de Cicéron.
-63 mars - Jules César est nommé Grand Pontife.
-63 Prise de Jérusalem par Pompée. Pompée arrive à Damas au printemps et prend le parti d'Hyrcan II. Aristobule II, vaincu par Pompée dans Jérusalem (automne), est emprisonné à Rome. L'oncle d'Aristobule, Absalom, résiste pendant trois mois sur le mont du Temple puis est vaincu. Pompée épargne le Temple de Jérusalem et ses trésors. Hyrcan II, confirmé ethnarque et grand-prêtre, perd le titre de roi (fin en -40). La Judée devient un protectorat romain et doit payer un tribut.
-63 22 octobre - Senatus Consulte Ultime donnant plein pouvoir aux Consuls pour rétablir l'ordre.
-63 8 novembre - Discours de Cicéron contre Catilina, qui quitte Rome. Catilina (Lucius Sergius Catilina) (108-62 av. J.-C) était un homme politique romain qui est connu pour ses conjurations pour renverser la République romaine et tout particulièrement son Sénat aristocratique.
-63 3 décembre - Arrestation de 9 conjurés, nouveau discours de Cicéron contre Catilina.
-63 4 décembre - Exécution de 5 conjurés, quatrième catilinaire de Cicéron.
-62 janvier - Défaite et mort de Catilina à la tête de ses troupes à Pistoia face aux armées du Consul Hybrida.
-61 avril - Jules César est nommé propréteur d'Espagne.
-61 Les Séquanes, les Arvernes et les Suèves soumettent les Éduens qui demandent l'aide de Rome. Les Séquanes étaient l'un des peuples gaulois influents de l'est de la Gaule au contact des Helvètes. Ils contrôlaient un vaste territoire correspondant aujourd'hui à la Franche-Comté, entre la Saône, le Rhône, le Jura et les Vosges et s'opposaient à leurs voisins à l'ouest les Éduens. Les Suèves, poussés sans doute par d'autres peuples migrants, ils quittent la rive orientale de l'Elbe au Ier siècle avant notre ère. Ils forment un peuple disparate composé de différentes tribus dont celles entre autres des Quades, des Marcomans et des Semnons. Leur route vers le sud-ouest les amena aux abords de la Gaule sous leur roi Arioviste, dont Jules César, vainqueur d'Arioviste, les éloigne en -58. Dès lors, c'est sur la rive orientale du Rhin qu'ils se fixent, dans une région qui prend plus tard leur nom, la Souabe.
-61 Les Suèves battent les Séquanes qui avaient repoussés leurs exigences.
-61 août - Campagne de Jules César contre les Lusitaniens (jusqu'en septembre). La Lusitanie était une province romaine qui couvrait une large partie de l'actuel Portugal, une partie du Leon et de l'Estrémadure. Elle fut conquise vers -27. Il s'agissait d'une province impériale. Sa capitale était Emerita Augusta (aujourd'hui Mérida).
-61 28-29 Septembre - Triomphe de Pompée à Rome pour sa campagne d'orient.
-60 Les armées suèves d'Arioviste battent les Éduens et les Séquanes. Arioviste était le chef du peuple germanique des Suèves, comme le décrit Jules César dans la Guerre des Gaules. Il passa le Rhin et s'établit en Alsace en -72. Battu et blessé par César en -58, il revint mourir en Germanie. Les peuples germaniques ou Germains (latin germani, d'étymologie incertaine, peut-être celtique) sont des ethnies indo-européennes établies originellement à l'Est du Rhin et du Danube, au-delà du limes romain. Mieux connus dans le monde latin à partir du Ier siècle, principalement à travers l'oeuvre de l'historien Tacite, ces peuples sont agités par des migrations internes importantes à l'époque romaine et sans doute dès le IIIe siècle av. J.-C. : c'est à cette période que la linguistique fait remonter la différenciation entre ces populations en trois grands groupes : les Germains orientaux, les Germains occidentaux et les Germains septentrionaux. À cet effet, l'unité fondamentale des peuples germaniques est linguistique, et non politique, économique ou culturelle.
-60 Alliance de Crassus, Pompée et César, premier Triumvirat. Triumvirat est un terme utilisé pour décrire l'alliance de trois personnalités (politiques ou militaires) de poids égal et qui s'unissent pour diriger. Dans l'histoire de Rome, le terme fait référence au: premier triumvirat qui réunit Jules César, Gnaeus Pompeius Magnus (dit Pompée le Grand) et Marcus Licinius Crassus; second triumvirat qui réunit Octave (Auguste), Marc-Antoine et Lépide.
Le Premier triumvirat est une alliance politique rassemblant Jules César, Pompée et Crassus. En -70, sont élus consuls Crassus, richissime et rendu populaire par sa victoire sur Spartacus et ses esclaves (-74) et Pompée, qui a éliminé Sertorius en Espagne. Jules César s'est signalé comme avocat audacieux en attaquant en justice un consul à sa sortie d'exercice. Tous les trois se placent politiquement du coté des populares, opposants à l'aristocratie sénatoriale conservatrice, et démagogues ambitieux. Pompée se couvre de gloire dans ses campagnes contre les pirates Ciliciens et contre Mithridate_VI entre 67 et 63, tandis que César se fait élire en -63 au titre de pontifex maximus par une campagne financée par Crassus.
Le 1er triumvirat est conclu entre ces trois ambitieux en -60, secrètement car l'échec du complot de Catilina en -63 est récent. Leur accord, valable pour 5 ans, a pour premier objectif l'élection de Jules César au consulat de -59, objectif réussi grâce à nouveau à la campagne électorale financée par Crassus. Après son consulat, César obtient le proconsulat en Gaule narbonnaise, Gaule cisalpine et Illyrie. Il entame la conquête de la Gaule chevelue dès -58. En -56, l'accord est renouvelé, avec cette fois comme objectif l'élection de Pompée et Crassus à un second consulat, et la prolongation du mandat de César pour la Gaule.
Soutenus par les partisans de César, ils sont élus pour l'année -55, et font voter la prolongation du mandat de César jusqu'en 50. A la fin de leur magistrature, chacun reçoit un proconsulat : Crassus en Syrie, Pompée en Hispanie. Mais en -53, Crassus est battu et tué par les Parthes. César et Pompée se brouillent alors pour le pouvoir : en -50, César en fin de son proconsulat refuse de libérer ses légions, tandis que les partisans de Pompée font obstacle à sa candidature à un second consulat pour -49. César battra Pompée à Pharsale en (-48). Ce dernier fuit vers l'Égypte où il est assassiné avant l'arrivée de César. César est nommé dictateur mais il est assassiné le 15 mars -44.
18. -59 Entrée en fonction de Jules César au consulat
* Les parties en vert correspondent aux événements qui se sont passés en France
-59 1er janvier - Entrée en fonction de Jules César au consulat avec Marcus Calpurnius Bibulus.
-59 mars - Loi agraire de Jules César en faveur des vétérans de Pompée et des plus pauvres.
-59 avril - Loi Vatinia accordant le proconsulat des Gaules et de l'Illyrie à l'issue de son mandat.
-59 Lex de capite civis Romani de Clodius contre les exécutions capitales de citoyens romains sans procès. Clodius, démagogue romain tribun de la plebe, célèbre pour ses violences, il fit bannir Cicéron, et fut tué par le tribun Milon.
-59 Condamnation de Cicéron, reconnu coupable de l'exécution des complices de Catilina.
-59 Création d'un journal périodique à Rome. Publications régulières des nouvelles (journal) à Rome.
-59 à 17 naissance et mort de Tite-Live. Historien latin. Fils d'une riche famille, il fait d'abord des études de rhétorique qui l'amènent à s'installer à Rome. Mais il se consacre finalement aux lettres. Malgré ses convictions républicaines, il est très proche d'Auguste qu'il va d'ailleurs aider dans son entreprise de réhabilitation de la grandeur de Rome. En effet, s'il est historien, sa discipline est pour lui un genre littéraire qui doit édifier et idéaliser le passé du monde romain et les vertus du peuple. Dans ses cent quarante-deux livres que composent son 'Histoire de Rome', dont seuls des fragments nous sont parvenus, Tite-Live offre une fresque moralisatrice et oratoire dont Auguste se servit pour asseoir son pouvoir et renforcer l'unité nationale.
-59 en Égypte - Le souverain égyptien est reconnu par le Sénat comme "l'allié et l'ami du peuple romain".
-58 Début de la Guerre des Gaules. Jules César envahit la Gaule (fin en -51). Par la loi Vatinia, le peuple confère à César un commandement militaire. César part à la fin mars pour son proconsulat des Gaules. Il y restera neuf ans. La guerre des Gaules commence en -58 et dure jusqu'en -51. Cette année-là, Jules César vient de recevoir la charge d'administrer la Gaule cisalpine, l'Illyrie et la déjà romaine Gaule transalpine (Provincia en latin).
Les relations commerciales et des accords diplomatiques se sont construit entre Rome et les peuples influents de la Gaule indépendante. A cette époque, César venait de finir sa période de consulat, à la suite de quoi il s'était vu confié pour 5 ans le gouvernement des Gaules cisalpine et transalpine, de l'Illyrie et de la Narbonnaise. Son influence à Rome avait alors baissé. Mais César savait qu'une grosse conquête pouvait lui assurer un triomphe à Rome, ce qui lui confèrerait une énorme influence sur la ville et une possibilité de devenir le maître de Rome.
En plus, c'est sans doute jaloux envers ses deux compagnons de triumvirat (Crassus et Pompée) qu'il se lança à la conquête de la Gaule. En effet, ces derniers avaient déjà participé à de nombreuses batailles et Pompée venait de recevoir un triomphe à Rome en 61 av. J.-C., alors que César ne s'était jusqu'alors lancé dans aucune conquête. La migration des Helvètes: Les Éduens s'inquiètent de la pression croissante que font subir à leurs voisins les Séquanes et les Helvètes. Ceux-ci subissent eux-mêmes la pression des Germains. Le 24 mars -58, ils se réunissent en assemblée de tout le peuple Helvète à Genève.
Devant le danger représenté par les Germains, la décision est prise d'émigrer dans le pays des Santons (l'actuelle Charente-Maritime), donc de traverser toute la Gaule chevelue. La raison de ce choix est inconnue. Elle vient peut-être de l'invasion des Cimbres et des Teutons au IIe siècle av. J.-C.. Un chef Helvète, allié à ces peuples germaniques, avait participé à leur victoire sur les troupes romaines du consul romain Cassius "près de l'Océan", ce qui expliquerait qu'ils aient bien connu cette région.
On ignore si les Santons étaient d'accord, et si les peuples dont les territoires devaient être traversés l'étaient aussi. D'autres "peuples" accompagnent les Helvètes en particulier des Boïens en provenance de Pannonie (Bratislava). Toute la Gaule se sent menacée, et notamment les Ambarres, les Allobroges et les Éduens. La province romaine elle-même est menacée, car les Helvètes peuvent passer par le sud du Massif central et Tolosa (Toulouse). Jules César s'y oppose et fortifie les rives du Rhône pour les empêcher de passer par la Provincia. Les Helvètes se retournent alors vers les Séquanes.
-58 Prise de fonction de Jules César comme proconsul de la Gaule cisalpine et transalpine et d'Illyrie.
-58 mars Cicéron se réfugie en Macédoine.
-58 Les Helvètes incendient leurs villes et leurs villages avant de migrer vers l'ouest.
-58 avril Les Helvètes demande à Jules César un droit de passage en Gaule.
-58 9 avril Jules César refuse aux Helvètes le droit de passage dans sa province.
-58 mai - Les Éduens demandent l'aide aux romains suite à des pillages helvètes.
-58 6 juin - Victoire des armées de César contre les Tigurins (arrière-garde helvète) près de Mâcon.
-58 24 juin - Nouvelle victoire de Jules César contre Helvètes près de Bibracte. Bibracte, à Saint-Léger-sous-Beuvray, dans le Morvan, était un oppidum fortifié, capitale du peuple celte des Éduens.
-58 juin - César remporte la victoire sur les Helvètes près de Montmort et les oblige à regagner leur terres. Jules César envahit les terres et parvient à affirmer son autorité auprès du peuple helvète. La domination romaine s'étendra peu à peu sur tout le territoire, qui prendra le nom d'Helvétie. Elle appartiendra tout d'abord à la province de Belgique, avant d'être intégrée à la Lyonnaise Iere.
-58 juillet - L'assemblée de tous les peuples gaulois décide de demander l'aide de César contre Arioviste.
-58 août - Arioviste refuse l'entrevue proposé par César près de Vesontio (Besançon).
-58 5 septembre - Rencontre entre Jules César et Arioviste, roi des Germains près de Cernay.
-58 6 septembre - Arioviste fait emprisonner les ambassadeurs de Jules César.
-58 13-14 septembre - Victoire des armées romaines contre celles d'Arioviste près de Cernay.
-57 Campagne des Romains contre les Belges, qui sont battus sur l'Aisne et sur la Sambre. Crassus, général romain, soumet une partie de l'Armorique. Malgré leurs vives oppositions et leurs rebellions, les peuples de Belgique, d'origines celte et germanique, sont soumis par César. La Belgique romaine comprend alors un bien plus vaste territoire que ce qu'elle deviendra plus tard. Elle est divisée en trois provinces: la Belgique Première, la Germanie seconde et la Belgique Seconde. La région connaîtra un certain développement et d'importantes villes seront fondées (Tournai, Tongres). Au cours des années qui suivront, elle sera marquée au nord par la présence franque germanique (futurs Flamands) et au sud par une population de Francs plus latinisés (futurs Wallons).
-57 Galba prend la tête d'une alliance belge contre César et les Éduens. Galba, roi des Suessons, opposa aux romains une résistance énergique. Mais, après avoir pris part à la grande lutte nationale dans laquelle Vercingétorix succomba (en -52), constatant l'inutilité de ses efforts, il s'allia avec Jules César et lui fournit des troupes. Les Suessions étaient un peuple gaulois. Leur chef-lieu était Soissons.
-57 juin - Début de la campagne de Jules César contre les Belges.
-57 juin - Victoire de César contre les Belges près de La Miette.
-57 juillet - Prise de Noviodunum (Soissons), capitale des Suessions par César, Galba se constitue prisonnier.
-57 Victoire de Jules César contre les Nerviens sur la Sambre. Les Nerviens étaient l'une des tribus de la Gaule belgique. Ils vivaient à l'Est de l'Escaut durant l'époque romaine.
-57 Jules César s'empare de Namur, ville aduatique. Aduatique, peuple germanique installé en Gaule.
-57 août - Cicéron est gracié et peut regagner Rome.
-57 septembre - Retour triomphal de Cicéron à Rome.
-56 Les Gaulois commencent à organiser la défense générale de leurs territoires. Jules César achève la soumission de la péninsule armoricaine. Crassus soumet l'Aquitaine.
-56 Pacification de toute la Gaule par César et ses lieutenants.
-56 mars Loi Trébonia offrant le gouvernement de la Syrie à Crassus et celui de l'Espagne à Pompée à la fin de leur consulat.
-56 César soumet les Vénètes. Vénètes: peuple gaulois. Il résidait dans le Morbihan actuel et donna son nom à la ville de Vannes.
-56 Crassus le Jeune, légat de César soumet l'Aquitaine achevant la pacification de la Gaule.
-56 Le poète et philosophe latin Lucrèce diffuse son oeuvre De Natura Rerum. Lucrèce est un poète et philosophe latin qui vécut au Ier siècle avant l'ère chrétienne. Les dates exactes de sa naissance et de sa mort ne nous sont pas connues, on les situe généralement entre 98 et 54 av. J.-C. Les circonstances de sa vie et ses principaux événements restent également obscurs.
-55 Les tribus germaniques sont rejetées par les Romains au-delà du Rhin. La plus grande partie des Gaules paraît alors soumise. Les Romains passent en Angleterre dont ils projettent la conquête.
-55 mars - Loi Poimpeia-Licinia prolongeant le mandat de Jules César en Gaule pour 5 ans.
-55 15 avril - Rencontre entre César, Pompée et Crassus à Lucques prolongeant le Triumvirat.
-55 août - Jules César débarque en (Grande) Bretagne.
-55 septembre - Répression du soulèvement des Morins par Jules César. Les Morins, peuple gaulois. Leur territoire, la Morinie, avait pour capitale Tarvenna qui deviendra Thérouanne (Pas-de-Calais) et leur port était Bononia 'Boulogne'.
-55 Les soldats romains construisent un pont de bois sur le Rhin. Ils le traversent et reviennent en Gaule.
-54 Insurrection de la Gaule-Belgique contre les Romains. Ambiorix, chef des Éburons, massacre une légion romaine. César bat les Nerviens. Labienus, un des lieutenants de César, bat les Trévires. Ambiorix, chef de la tribu belge des Éburons, établis dans le région de Tongres (à l'époque Atuatuca Tungrorum) dans les Ardennes belges.
Ambiorix signifie double roi (roi des Éburons et des Atuatuques, fait approuvé par César). Il infligea une cinglante défaite aux légions romaines en 54 avant J.-C. dans la vallée du Geer. Depuis 57 avant J.-C., la région semblait pacifiée par les troupes romaines, mais en -54, l'assassinat, commandité par Jules César du chef gaulois Dumnorix comme les difficultés liées à une récolte de blé désastreuse conduisent à un mécontentement gaulois qui se retourne contre l'occupant (alors en quartier d'hiver).
C'est le point de départ d'un soulèvement des Éburons, commandés par Ambiorix, ainsi que plusieurs tribus gauloises (Trévires, Nerviens...). Grâce à un stratagème, Ambiorix entraîne la XIVe légion romaine de Cotta et Sabinus dans un guet-apens et l'anéantit. Puis il marche sur le camp de Quintus Cicéron qui est le neveu du célèbre homme d'État du même nom.
Les troupes romaines sont assiégées et César doit intervenir lui même pour délivrer ses troupes. Ambiorix arrive à s'enfuir et se réfugie chez les Germains, mais les légions de César se livrent des représailles si importantes (les habitants sont déportés, vendus comme butin de guerre) que le peuple des Éburons disparait de l'Histoire. Ambiorix cours encore, au grand dam de César, qui lui adresse quelques lignes où on sent poindre un profond ressentiment...
Ambiorix est devenu un héros national belge dans le deuxième moitié du XIXe siècle, porté par le même mouvement nationaliste et romantico-historique que celui qui toucha Vercingétorix pour les français. Les Éburons étaient une tribu celte de Belgique, établie au nord-est de la Gaule au Ier siècle av. J-C.. Jules César les décrit cependant comme étant d'origine germaine. Leur territoire s'étendait approximativement entre la Meuse et le Rhin. Ambiorix, un chef éburon, est connu pour avoir maté une légion romaine, dans la vallée du Geer en 54 avant J.-C..
-54 Seconde expédition Jules César en (Grande) Bretagne.
-54 Campagne de Crassus contre les Parthes. La Parthie est une région au nord-est du plateau iranien, ancienne satrapie de l'empire des Achéménides, berceau de l'empire Parthe qui contrôla le plateau iranien et par intermittence la Mésopotamie entre -190 et 224. À l'origine, un roi nommé Arsace se rendit indépendant de la domination séleucide dans des zones reculées de l'Iran septentrional vers -250. Antiochos III soumet à nouveau les Parthes à l'empire Séleucide en -206.
C'est seulement à partir de la seconde moitié du IIe siècle que les Parthes, descendants des Scythes, profitèrent de la faiblesse croissante des Séleucides pour contrôler progressivement tous les territoires à l'est de la Syrie. À partir du Ier siècle av. J.-C., les Parthes interviennent fréquemment dans la politique de la Méditerranée orientale et s'opposent aux Romains. Ils acquièrent leur respect lorsqu'ils parvinrent à détruire l'armée de Crassus en -53.
S'étant emparés de la majeure partie de l'ancien empire perse, les Parthes deviennent les plus grands ennemis de Rome. Cette dernière tenta mais en vain de détruire leur empire par des invasions (par exemple sous Trajan). Elle n'y parvint pas, bien que ces incursions les aient probablement considérablement affaiblis. En 224, Ardachêr, gouverneur de la province achéménide de Fars/Persis, renversa Artaban IV et fonda la dynastie sassanide.
-54 octobre - Soulèvement d'Ambiorix (Éburons) qui massacre les 15 cohortes de Sabinus et Cotta près de Tongres. Tongres est une ville située dans la province belge du Limbourg,
-54 octobre Les Nerviens assiègent la légion de Quintus Cicéron, les Armoricains celle de Roscius.
-54 novembre Intervention de César contre les Morins et les Éburons et de Labienus contre les Trévires. Les Trévires ou Trevériens sont un des peuples celtes. Peuple gaulois de la Gaule belgique dont le vaste territoire s'étendait sur une partie du Luxembourg Belge, le Grand-Duché de Luxembourg, et la Basse-Moselle allemande. Leur roi Indutiomare mena la vie dure à Jules César pendant plusieurs années et il ne furent soumis qu'en -52.
-54 5 novembre - Victoire de Jules César contre Ambiorix à Binche.
-53 Les Belges se soulèvent de nouveau sous le commandement d'Ambiorix. Ce dernier est vaincu, mais il échappe aux légions romaines. Une tentative d'invasion des Germains est repoussée par les Romains.
-53 février - Trois légions viennent renforcer les sept légions déjà présentes en Gaule.
-53 mars - César ravage le territoire des Nerviens en représailles.
-53 avril - César convoque l'assemblée des Gaules à Samarobriva (Amiens); Intervention de César contre les Carnutes, les Trévires et les Sénons qui n'ont pas répondu à sa convocation. Les Carnutes sont un peuple de la Gaule celtique. Les Carnutes occupaient la future province de l'Orléanais avec deux villes principales, Chartres - latin Autricum - et Orléans - Cenabum.
La forêt des Carnutes était le lieu de rassemblement des druides de la Gaule. Le druide était un personnage omnipotent et omniscient de la société celtique, au point qu'il était à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire du roi et de la classe guerrière.
Il est en premier lieu l'intermédiaire entre les dieux et les hommes. Druide. Prêtre celte (Gaule, Bretagne et Irlande), le druide est un initié aux secrets des dieux et de la nature. Il a une fonction judiciaire, professorale, médicale et surtout religieuse ; il préside les assemblées des peuples celtes et conseille les rois. Le druidisme disparaît en France après la conquête romaine.
-53 mai - Intervention de César en Belgique contre Ambiorix et le poursuit jusque dans les Ardennes sans pouvoir le capturer.
-53 1er juin - Désastre de Carrhes face aux Parthes: défaite et mort de Crassus, et anéantissement de ses légions.
-53 septembre - César convoque l'assemblée des Gaules et fait condamner les chefs rebelles.
-52 2 janvier - Assassinat de Clodius à Rome par les hommes de Milon au cours d'une rixe provoquant de violentes émeutes.
-52 2 janvier - Incendie de la Curie (édifice dans lequel se réunissait le Sénat) lors de l'incinération du corps de Clodius.
-52 2 janvier - Le Sénat accorde les pleins pouvoirs à Pompée pour rétablir l'ordre. L'anarchie règne à Rome. Des combats de rues opposent des bandes rivales. Pompée s'adresse au Sénat et est nommé sine collega (consul unique) dans le but de rétablir l'ordre. Bagarres sur la voie Sacrée lors des élections. Cicéron manque d'être tué.
Alternativement maîtresses du Forum, les bandes de Clodius Pulcher et de Titus Annius Milon en viennent journellement aux mains. Comme les élections consulaires n'ont pu avoir lieu, on nomme un interroi, M. Aemilius Lepidus. Les partisans de Clodius l'assiègent alors dans sa maison, l'empêchent de sortir, et seule l'arrivée des bandes rivales de Milon vient le délivrer. Pompée, de retour à Rome, est chargé de défendre l'État. Il refuse la dictature et prend des mesures pour l'élection des consuls. Calvinus et Messala sont enfin élus après l'arrestation du tribun de la plèbe Q. Pompeius Rufus, responsable du retard des élections, sur ordre du Sénat. Les deux consuls, devant les troubles, font rendre un décret qui interdit aux anciens préteurs ou consuls d'être nommés avant cinq ans au gouvernement d'une province.
-52 18 - janvier Révolte des Carnutes et des Sénons.
-52 23 janvier - Massacre des résidents romains de Genabum, début de l'insurrection générale des Gaules sous le commandement de Vercingétorix.
-52 30 janvier - Vercingétorix est proclamé roi à Gergovie.
-52 8 février - Rétablissement de l'ordre à Rome suite au retour de Pompée à la tête de 2 légions.
-52 26 février - Pompée est nommé consul unique pour l'année.
-52 mars - César prend Vellaunodunum (Montargis), Genabum (Orléans), Noviodunum (Soissons)
-52 25 mars - Début du siège de Bourges par César.
-52 avril - Milon condamné à mort pour le meurtre de Clodius, s'enfuit à Marseille.
-52 19-20 avril César s'empare d'Avaricum (Bourges) après 25 jours de siège et massacre la population.
-52 mai - Les Romains s'emparent de Lutèce. Tenue depuis le IIIe siècle avant Jésus-Christ par des Celtes, Lutèce tombe aux mains des Romains dirigés par le lieutenant Labenius. La ville fortifiée est alors détruite par ses habitants qui refusent de la céder à l'envahisseur. Cette action permettra en fait aux Romains d'y répandre rapidement leur propre architecture. Le nom de Paris sera inspiré par le nom du peuple Gaulois : les Romains nommaient en effet la cité "Civitas Parisorium", la ville des Parisii.
-52 juin - Victoire de Vercingétorix contre les armées de César à Gergovie. Le siège de Gergovie, en 52 av. J.-C, est une des batailles principales de la Guerre des Gaules. Elle voit les forces gauloises repousser victorieusement les Romains.
-52 juin - Victoire de Labienus sur les Parisii à Lutèce. Les Parisii étaient un peuple gaulois vivant dans l'actuelle région parisienne. Leur nom viendrait peut-être du gaulois kwarisi. Leur ville principale (oppidum) était Lutètia (aujourd'hui Paris)
-52 août - Vercingétorix se replie sur Alésia (en Côte-d'Or). Siège d'Alésia, Alésia est un oppidum gaulois avec "arx" (arx : citadelle), comme Vesontio (Besançon) habité par les Mandubiens, dont le site a été le théâtre de la bataille décisive de la Guerre des Gaules qui opposa Jules César à la coalition gauloise menée par l'Arverne Vercingétorix en 52 av. J.-C.. Siège d'Alésia.
Défait à Dijon par les armées de César, Vercingétorix se replie sur Alésia avec ses 80 000 hommes et des vivres pour 30 jours. Le terrain en fait une forteresse imprenable de vive force, mais il favorise aussi un blocus. Quand il comprend que ses attaques sont vaines, Vercingétorix renvoie sa cavalerie pour demander aux cités de proclamer la levée en masse : l'armée romaine serait écrasée sous l'avalanche d'hommes qui l'attaqueraient à revers.
Mais César se contente de faire édifier une seconde ligne de retranchements dos à dos avec la première. Lorsque l'armée de secours arrive, elle ne peut la forcer. Les assiégés n'ont plus de vivres depuis longtemps, il ne leur reste qu'à se rendre… Le roi des Arvernes dépose ses armes au pied de Jules César. La chute d'Alésia entraîne la soumission des tribus gauloises à l'empire romain.
-52 20-21 septembre - L'armée de secours gauloise échoue devant Alésia.
-52 27 septembre - Capitulation de Vercingétorix à Alésia.
-52 La Gaule chevelue, vaincue par César, est incorporée à l'Empire romain (conquête déjà commencée pour ce qui est de la Narbonnaise dans les années -125-118 env.). Les Gaulois abandonneront peu à peu leur langue pour prendre celle des vainqueurs.
-52 Les romains s'installent en Gaule en 52 avant JC et provoquent l'évolution en profondeur de la population gauloise : les traits romains et indigènes se mêlent, donnant naissance à une culture "gallo-romaine", qui profite de 3 siècles de paix (relative). Vers le IIIe, les 1ers barbares font des incursions en Gaule en ravageant une partie du territoire : la rencontre des mondes romain et barbare va obliger l'Empire Romain à s'adapter en intégrant progressivement des barbares dans leur organisation et leur armée.
Un 2ème flot d'invasions au début du Ve siècle provoqué par un peuple terrifiant venant d'Asie, les huns, aura pour conséquence de pousser tous les peuples barbares situés aux frontières de l'Empire Romain d'Occident telle une partie de billard de peuples : de nombreuses tribus vont pénétrer en Gaule en disloquant définitivement l'Empire Romain et en renforçant dans la population un sentiment de précarité. Il s'agit de ce que les historiens qualifieront de "grandes invasions".
Les huns seront par la suite éjectés de Gaule par une coalition "barbaro-romaine" à l'occasion du plus grand choc humain de l'époque (bataille des Champs Catalauniques), confirmant l'incapacité des romains à rester maître de la situation. Les barbares profitent de leur présence sur les terres de l'Empire et vont agir de plus en plus en peuples indépendants : Rome perd ainsi le contrôle du processus de romanisation des barbares, qu'elle avait pourtant souhaité initialement. C'est dans ce contexte qu'un roi barbare va déposer le dernier empereur romain en 476, marquant la fin de l'Antiquité et le début des 10 siècles du Moyen Âge.
-52 “La Gaule ? Un chaos”, écrit l'historien Michelet. Vers 52 avant J.-C., à la veille de la conquête romaine, la Gaule n'est certes pas une nation, au sens moderne du terme. Elle ne forme pas un ensemble politique cohérent. C'est environ quatre-vingt peuplades indépendantes, elles-mêmes divisées en tribus et en clans minés par des conflits perpétuels. Cette poussière de peuples a cependant un point commun.
Elle est l'héritière des invasions celtes des Ve-IIIe siècles avant J.-C. Violente, explosive, cette conquête venue du centre de l'Europe s'est introduite par vagues successives dans l'hexagone, en recouvrant peu à peu notre territoire. Nos “ancêtres les Gaulois” sont donc des Celtes, descendants de guerriers intrépides, de cavaliers passionnés, mais aussi d'artisans habiles, porteurs d'une religion et d'une culture originales.
Qui sont les Celtes ? Des Indo-Européens dont le trait d'ensemble est qu'ils parlent des langues apparentées entre elles. En quelques siècles, les Celtes se sont mélangés aux populations autochtones conquises, ont imposé leur langue, leurs coutumes et leur façon de vivre, tout en occupant un immense territoire. Au temps de Vercingétorix, on évalue la population à un nombre considérable : dix millions de personnes. Dans ses 'Commentaires', César nomme la Gaule Gallia comata, ou “Gaule chevelue” en raison de l'étendue de ses forêts. Il distingue trois zones.
Au centre, ce qu'il appelle la Gaule Celtique (de la Garonne à la Seine), le coeur du pays qu'il s'apprête à coloniser. Au sud-ouest, l'Aquitaine (des Pyrénées à la Garonne). Au nord, la Gaule Belgique (de la Seine au Rhin). Reste la “Provincia” (Provence), ou Narbonnaise qui, dès 121 avant J.-C., est devenue possession romaine. Quel lien réunit les Vénètes, les Redons, les Bituriges, les Éduens, les Volques, Carnutes, Allobroges, Lémovices, Pictons, Cadurques, Bellovaques, Arvernes etc.. ? L'esprit de division et l'individualisme. Ce sont tous des Gaulois, mais déchirés par des guerres endémiques.
Des Barbares, disent les chroniqueurs de l'Antiquité qui tracent également leur portrait physique. Ils “ont un corps grand, la peau humide et blanche, les cheveux blonds par nature, relevés des tempes sur le sommet de la tête et de la nuque, de sorte que leur aspect ressemble à ceux des Satyres et des Pans... Certains laissent pousser leur moustache au point que leur bouche est cachée : aussi lorsqu'ils mangent, leur moustache est embarrassée d'aliments, et lorsqu'ils boivent, la boisson circule à travers elle, comme à travers un filtre”.
Certes, les Gaulois n'ont pas le raffinement et les bonnes manières des Romains. Guerriers toujours prêts à sauter sur un cheval pour courir l'aventure, ils vivent simplement. Une botte de paille fait l'affaire pour s'asseoir autour de la table où l'on dévore à belles dents quelque cuissot de sanglier et où l'on s'enivre copieusement à la bière, “jus fétide d'orge pourri” selon les propos de Denys. Le jugement sévère des historiens romains sur les Gaulois est forcément partial. Mais ils rapportent sur leur personnalité et leur tempérament de précieuses informations. De caractère, le Gaulois est rebelle à toute discipline. C'est un vantard, prompt à la rixe, un belliqueux jalousant ses voisins et toujours prêt à l'agresser. En tant que guerrier, on reconnaît sa bravoure et son mépris de la mort (certaines tribus ne vont-elles pas dépouillées de tout vêtement au combat?).
Mais on rapporte également avec épouvante sa cruauté et sa sauvagerie (ne coupe-t-il pas les têtes de ses ennemis pour les suspendre en trophées au cou de son cheval ou à l'entrée de sa maison ?). Comme citoyen, c'est un individualiste forcené, un mercenaire qui ne reconnaît que l'autorité du plus offrant ; qui veut un courage aveugle et du sang à bon marché, achète un Gaulois. Quant à ses pratiques religieuses, ce sont celles d'un barbare adorateur de divinités mystérieuses auxquelles on sacrifie des humains (prisonniers enfermés dans des mannequins d'osier et brûlés vifs, ou pendus aux arbres).
La charge des auteurs anciens est d'autant plus grossière qu'il fallait justifier de la conquête romaine et d'une colonisation qui allait faire profiter de leur brillante civilisation les peuples gaulois. Sans doute moins raffinée, une culture vivante, riche et variée existe cependant bien sur le sol de Gaule, au temps de Vercingétorix. Avec eux, les Celtes ont apporté leur talent de charron (invention du tonneau), de charpentier de navire, de potier, de sellier, leur don du commerce, leur savoir-faire d'agriculteur. Les campagnes que César traverse lors de la guerre des Gaules sont peuplées de paysans experts, en avance sûrement sur les Romains.
La réputation des forgerons et des étameurs dépasse largement les limites de la Gaule. Épées, poignards, lances, sont d'une résistance remarquable. Si fiers à juste titre de leur production, les forgerons n'hésitent d'ailleurs pas à frapper leur marque, sous forme d'un poinçon, au sommet de la lame. Tout aussi résistants sont les boucliers souvent sculptés, les casques ornés de cornes de taureaux, d'aigrettes ou d'ailes d'oiseaux. La parure joue un grand rôle chez les Gaulois.
Hommes et femmes aiment à porter des bijoux : torques (colliers rigides), bracelets, fibules ou ceintures en bronze. Dans les tombes des grands chefs gaulois - en plus de leur char de guerre, parfois plaqué d'argent - on a retrouvé quantité de bijoux en bronze et en or, et d'objets qui attestent de la qualité des céramistes, des verriers et surtout des émailleurs. Grâce à un excellent outillage et à des techniques performantes, la Gaule fournit en abondance des céréales, plusieurs espèces de blé, d'orge et de millet. La cueillette de baies, la pêche, la chasse, mais aussi la fabrication de laitages et de charcuteries apportent aux banquets le complément alimentaire. Gros consommateurs de viande, les Gaulois pratiquent en grand l'élevage du porc.
Dans les forêts, ils élèvent également des boeufs, des moutons et des chèvres. En cas de danger, troupeaux d'animaux et paysans se mettent à l'abri dans les villes fortifiées qui se multiplient sur tout le territoire. Ces oppida, véritables places fortes, peuvent tenir tête à l'ennemi. Souvent bâties sur les hauteurs, elles sont protégées par un fossé profond, entourées d'une muraille de quatre mètres d'épaisseur, le fameux murus Gallicus constitué d'un clayonnage de pierres, de terre et de gros madriers de bois.
A l'intérieur de cette enceinte sont aménagés de vastes espaces (135 hectares à Bibracte, 97 à Alésia). Là, trouvent refuge les populations locales, sont stockées les denrées, s'élèvent les maisons de torchis du quartier aristocratique, s'installent des ateliers d'artisans. Ce sont souvent des tisserands qui filent la laine et le lin dont seront faites les braies (pantalons d'homme resserrés aux chevilles), les tuniques longues ou courtes portées par les femmes, les manteaux fixés par des broches ou des clips. Les pièces de tissus sont teintes de couleurs vives, parfois rehaussées de broderies d'or ou d'argent, métaux extraits par les Gaulois au centre de la Gaule.
Ville refuge, l'oppidum a également un rôle de centre politique. Dans la cité existe une sorte de conseil où siègent les représentants des familles aristocratiques et les chefs de villages. Un magistrat, le vergobret, est chargé des affaires publiques et élu chaque année par les nobles et les druides. Moins structurée et hiérarchisée que la société romaine, la société gauloise est essentiellement divisée en trois groupes. Les nobles, formant une aristocratie guerrière ; les hommes libres, constituant la classe paysanne et la clientèle des chefs de villages et des grandes familles ; les esclaves, au service des deux premiers.
Les druides sont une caste à part et peuvent être appelés en tant qu'arbitres en cas de conflits entre peuples. Loin de l'image du vénérable vieillard coupant le gui avec une faucille d'or, le druide a un rôle social éminent. C'est un prêtre doublé d'un médecin ou plutôt un guérisseur possédant le secret des plantes curatives, un chirurgien pansant et réduisant les fractures. C'est aussi un savant, un maître à penser et un éducateur qui instruit oralement (il n'existe pas de langue écrite) les princes de l'aristocratie.
Au temps de Vercingétorix on ne pratique plus de sacrifices humains. Les Gaulois cultivent le culte de la nature et de ses forces mystérieuses. Personnages et animaux fabuleux composent un riche panthéon de divinités, dont le trio principal est constitué par Taranis, dieu du Tonnerre, Esus, dieu des Forêts, Teutatés, dieu de la Richesse, des Chemins et de la Mort. Le druide règle la liturgie des cérémonies religieuses. Arbres, roches, sources et rivières sacrés sont l'objet de rites et d'offrandes. On se réunit dans les forêts mais aussi dans les temples dont certains sont édifiés à l'intérieur des cités.
Également centre économique, les oppida, notamment Avaricum (Bourges), Cenabum (Orléans), Noviodunum (Nevers), accueillent les marchands venus de toute la Gaule mais aussi d'Italie, de Grèce et même de Syrie. La monnaie gauloise qui a cours s'est d'abord inspirée du statère macédonien puis chaque peuple a eu son monnayage propre et original. Entre les hameaux, les bourgs et les oppida s'est tissé un réseau étendu de routes et de chemins qui facilite l'intense trafic commercial (routes de l'ambre, de l'étain).
Les gros chariots à quatre roues impliquant des attelages et les chars de luxe (légers et rapides, sur le modèle des chars de guerre) circulent sur des routes, témoignant de leur bonne qualité. Des côtes de la Manche à la Méditerranée, le trajet ne durait pas plus d'un mois. Cette densité de communications routières et fluviales va d'ailleurs faciliter la conquête de César. Car il était inévitable qu'un territoire aussi vaste que la Gaule et aussi riche en possibilités attire l'attention de ses puissants voisins romains.
Aidé par les dissensions qui opposaient les tribus et les cités gauloises, César va utiliser le premier prétexte pour envahir la Gaule. Malgré un ultime sursaut “national”, la défaite de Vercingétorix (52 av. J.-C.) achève la conquête éclair et sanglante. D'après Plutarque, la guerre des Gaules se soldait par "800 villes prises de force, trois cents peuples soumis, un million d'ennemis tués, un autre million réduit en esclavage". Le fait est que, conquise, la Gaule a aussi vite cédé au vainqueur qu'elle s'est ouverte à la civilisation de l'Italie et de la Méditerranée. Ce faisant, elle a profondément changé son destin en perdant sa langue et sa religion.
-52 "La" langue des gaulois est constituée de dialectes celtiques. Nous avons peu de traces écrites, car la langue écrite était réservée aux druides, qui écrivaient sur des supports fragiles, comme des écorces d'arbres. Les Gaulois possédaient une littérature orale, transmise par les druides ou les bardes. On possède quelques éléments relatifs aux noms propres (dits onomastiques) dans des inscriptions latines ou grecques ; les inscriptions celtes utilisaient un alphabet d'emprunt (latin, grec, + ibère, étrusque, ailleurs qu'en Gaule).
On possède aussi un calendrier (situé à Coligny, dans l'Ain), une tablette à Chamalières, une autre dans le Larzac. La conquête romaine. Elle commence dès le 1er siècle avant JC, et est achevée vers -50. Les causes du succès du latin : le latin était apparenté au gaulois, et ne devait pas présenter de difficultés majeures aux celtophones ; le prestige des envahisseurs, celui de la culture latine : le latin était une langue de civilisation.
De même, l'ouverture de nombreuses écoles, accessibles aux gaulois ; Le rôle de l'administration et de la magistrature ; les magistratures impériales, en outre, étaient ouvertes aux Gaulois, ce qui eut du succès dans la noblesse ; Le rôle intégrateur de l'armée romaine : elle utilisait des contingents auxiliaires de mercenaires gaulois, qui devenaient citoyens romains après quelques années de guerre (ceux qui survivaient !) ; ils apprenaient à l'armée la langue et les usages de Rome (Vercingétorix en a fait partie ; et les gaulois s'adaptaient rapidement aux techniques romaines...) ; l'immigration, le commerce ; le latin était une langue véhiculaire ; la christianisation, car au IVe siècle, le latin était la langue liturgique ; la christianisation s'accompagne de romanisation, surtout dans les campagnes. Le latin a touché surtout les nobles, les marchands, les habitants des villes ; au IVe siècle, on parlait encore "gaulois" à la campagne ; aux Vème, VIe siècle, on parlait latin partout. Il faut rappeler qu'il y a 2 variantes du latin : le latin écrit, celui des administrations, des écoles, des écrivains (Cicéron) ; le latin oral, celui des soldats, des marchands entre autres ; le français vient du latin oral.
-52 Campagne de César contre Bituriges et les Carnutes. (peuples gaulois)
-51 Fin de la conquête de la Gaule par Jules César, qui bat successivement les Éburons et les Trévires, et réduit les derniers efforts des Arvernes. La domination romaine est, dès cette année-là, assurée sur toute la Gaule.
-51 à -406 La Gaule vit, se civilise et prospère sous l'administration romaine.
-51 février - Reprise de la pacification de la Gaule par César.
-51 mai - César met fin à l'insurrection des Bellovaques près de Compiègne. Les Bellovaques sont un des peuple gaulois de la Gaule belgique. Ils demeuraient dans l'actuel département de l'Oise. Il donnèrent leur noms à Beauvais.
-51 en Égypte - Ptolémée XII laisse son royaume à son fils Ptolémée XIII Dionysos âgé de dix ans et à sa fille Cléopâtre VII. Ptolémée XIII Dionysos, né vers -61, est le fils de Ptolémée XII Neos Dionysos, ou Aulète. Il succède à son père en -51 et règne conjointement avec sa soeur aînée Cléopâtre VII qu'il épouse. Il est en fait le jouet de ses mentors et ministres Achillas et Pothin qui organisent contre Cléopâtre une révolte (fin -49 probablement).
Cléopâtre VII est une reine d'Égypte de la famille des Lagides qui gouverne son pays entre 51 av. J-C. et 30 av. J-C., successivement avec ses frères et époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV puis avec le général romain Marc-Antoine. Elle est considérée comme le dernier pharaon de l'Égypte antique avant la conquête romaine. Ptolémée XIV Philopator II (v. -59 / -44) est un pharaon de la dynastie des Ptolémées. Il est le plus jeune frère de Cléopâtre VII, son époux et son associé de -47 à -44. Elle l'aurait fait empoisonner. Son neveu Ptolémée XV, dit Césarion, fils de Cléopâtre VII et de Jules César, lui succède, associé à sa mère Cléopâtre.
19. -50 La Gaule est entièrement pacifiée
-50 La Gaule est entièrement pacifiée.
-50 juin - Loi à l'instigation de Pompée demandant la restitution de 2 légions par César.
-50 décembre - Vote du Sénat invitant les deux proconsuls à se démettre de leur charge.
-49 1er janvier - Message de Jules César au Sénat demandant une destitu-tion de Pompée simultanée à la sienne.
-49 janvier - Ahénobarbus est nommé proconsul des Gaules en remplace-ment de Jules César.
-49 7 janvier - Sénatus-consulte demandant le retour de César à Rome.
-49 12 janvier Jules César franchit le Rubicon marquant ainsi le début de la guerre civile. Au commandement de la XIII° légion, Jules César franchit le fleuve Rubicon qui constitue la séparation entre la Gaule cisalpine et l'Italie. Pourtant le Sénat Romain interdisait formellement à tout général en arme de franchir cette frontière sans son autorisation. En transgressant cet ordre, Jules César viole la loi de Rome et déclare la guerre au Sénat. Au moment de traverser le Rubicon, il s'exclame : "Anerrifthô Kubos" qui sera traduit en latin populaire par "Alea jacta est", "le sort en est jeté". Désormais, plus rien ne peut arrêter Jules César : il entrera dans Rome, évincera Pompée et, au terme d'une longue guerre civile, soumettra l'ensemble de l'Empire romain en devenant dictateur à vie.
Le Rubicon, Rubico en latin, est une petite rivière du Nord de l'Italie. La rivière avait une résonnance toute particulière dans le droit romain car aucun général n'avait l'autorisation de le franchir avec une armée. À partir de -59, il servit de frontière entre les provinces romaines et la Gaule cisalpine; la loi protégeait ainsi Rome de menaces militaires internes. Il devint célèbre quand Jules César traversa la rivière avec ses légions en armes le 12 janvier -49 sur les traces de Gnaeus Pompeius Magnus (Pompée). Il viola la loi du Sénat romain.
Un acte symbolique qui le met en guerre contre le Sénat. Quand César arrive à Rome les Sénateurs ont fui et Pompée aussi. Si l'on en croit Suétone, il lança en franchissant la rivière la célèbre formule: "Le sort en est jeté" ("Alea jacta est"). De cet épisode est née l'expression "franchir le Rubico" qui a survécu jusqu'à nos jours. Elle évoque une personne se lançant irrévocablement dans une entreprise aux conséquences risquées.
-49 17 mars - Pompée et ses armées évacuent Brindes devant César pour la Macédoine.
-49 2 août - Soumission d'Afranius (légat de Pompée) à Lerida face à César.
-49 août - Trébonius (légat de César) s'empare de Marseille.
-49 août - Défaite de Curion (légat de César) en Afrique.
-49 septembre Soumission de Varron (légat de Pompée) à Cordoue face à César.
-49 octobre César réprime la mutinerie de la IXeme légion à Plaisance.
-49 novembre César est nommé dictateur pour 6 mois.
-49 décembre César élu consul se démet de ses fonctions de dictateur (11 j.).
-48 janvier César débarque en Macédoine.
-48 César assiège Pompée à Dyrrhachium.
-48 Pompée brise le siège de Dyrrhachium et s'échappe.
-48 9 août Victoire de César à Pharsale contre Pompée qui prend la fuite en Égypte. Jules César poursuit et écrase les troupes de son rival, Pompée, à Pharsale en Thessalie. Un an plus tôt, après que César eut traversé le Rubicon (fleuve séparant la Gaule de l'Italie), Pompée et les sénateurs avaient abandonné Rome et s'étaient embarqués pour la Grèce. Pompée, vaincu par César, cherchera refuge en Égypte auprès de Ptolémée XIII, mais celui-ci, craignant les représailles de César, le fera assassiner.
-48 28 septembre Assassinat de Pompée sur ordre de Ptolémée XIII. Le général romain Pompée, rival de César, est assassiné par les hommes du Pharaon Ptolémée XIII, époux de Cléopâtre. Le souverain égyptien voulait, par ce meurtre, s'attirer les faveurs de César. L'empereur romain ne lui sera guère reconnaissant pour ce geste. Il finira par évincer le pharaon du trône pour y faire monter Cléopâtre, avant d'en devenir l'amant.
-47 1er janvier Jules César rencontre Cléopâtre. Jules César poursuit Pompée en Égypte et apprend son assassinat. L'événement le rend amère vis-à-vis du pharaon, Ptolémée XIII, alors en conflit avec sa soeur-épouse Cléopâtre. Lorsqu'il la rencontre, le général romain est tout de suite séduit par la reine égyptienne. Après que ses armées ont vaincu celles du pharaon, César donne le trône d'Égypte à Cléopâtre. Ils auront un fils.
-47 César réside en Égypte, il triomphe d'une rébellion à Alexandrie, il soumet l'Égypte et règle un différent entre Cléopâtre VII et son frère Ptolémée XIII. Il donne alors le trône à Cléopâtre VII. Lors d'un voyage sur le Nil, il goûte quelques mois de repos auprès d'elle, mais doit rapidement repartir en guerre contre le fils de Mithridate VI nommé Pharnace. La victoire est rapide: "veni, vidi, vici - je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu !"
-47 mars - mort de Ptolémée XIII en rébellion contre César.
-47 23 juin - Naissance de Césarion fils de César et Cléopâtre VII. Césarion, Ptolémée XV Philopator Caesar, dit Césarion, est le fils de Cléopâtre VII et présumé de Jules César. Né vers -47, ou vers -44, il gouverne l'Égypte avec sa mère (-44/-30). Ptolémée XV apparaît sur un relief de Dendérah en compagnie de celle-ci. Césarion est assassiné très jeune (15/17 ans) par Auguste, premier empereur de Rome. Selon certaines théories, celui-ci n'aurait pas admis que la descendance mâle de Cléopâtre survive.
-47 juin - César quitte l'Égypte.
-47 2 août - Victoire de César contre Pharnace.
-47 octobre - Retour de César à Rome.
-47 décembre - César débarque en Afrique.
-46 6 février - Victoire de César à Thapsus contre les partisans de Pompée
.
-46 12 février - Suicide de Caton (homme d'état romain) à Utique pour ne pas être pris par Jules César. Caton d'Utique (Marcus Porcius Cato Uticencis), ou Caton le Jeune était un homme politique romain. Né en -95 et mort en -46 à Utique (Tunisie actuelle), il se donna la mort en lisant le récit de la mort de Socrate par Platon à l'annonce de la défaite de Thapsus.
-46 14 février - Jules César s'empare d'Utique.
-46 mai - Retour de Jules César à Rome.
-46 juin - Triomphe de Jules César à Rome, exécution de Vercingétorix.
-46 juillet - Consécration du temple de Venus Genitrix à Rome par César. César fera le voeu avant la bataille de Pharsale contre Pompée, en 48 avant Jésus-Christ, d'élever un temple à Vénus Genitrix, dont il prétendait descendre par l'intermédiaire d'Enée, fils de la déesse. Jules César introduisit la Vénus Génitrice (Venus Genitrix) comme déesse de la maternité et du foyer, en tant que mère d'Énée (dont il affirmait descendre).
-45 17 - mars victoire de César à Munda contre les derniers partisans de Pompée.
-45 3 septembre - Jules César fait d'Octave son héritier par testament. (Octave s'appellera Octavien puis l'empereur Auguste). Octave est né à Rome sur le mont Palatin, sous le nom de Caius Octavius Thurinus (famille des Thurii) et porte le même nom que son père Gaius Octavius. Celui-ci appartenait à une famille de l'ordre équestre importante mais peu connue ; il fut gouverneur de la province de Macédoine jusqu'à sa mort en 59 av. J.-C. Sa mère, Atia, est la nièce du grand général romain, César. En 45 av. J.-C., celui-ci, sans descendance légitime, adopte son petit-neveu par testament. Selon l'usage romain en cas d'adoption, Octave est désormais appelé Caius Julius Caesar Octavianus (Octavien).
-45 octobre - Triomphe de César à Rome pour sa campagne en Espagne.
-45 César reçoit la dictature pour 10 ans.
-45 Utilistation du calendrier Julien. Calendrier julien, calendrier occidental introduit par Jules César (qui lui donne son nom) en 45 av. J.-C. et remplacé progressivement à partir de 1582 par le calendrier grégorien utilisé actuellement. Le calendrier julien est le calendrier des européens et des chrétiens durant tout le Moyen Âge. Il a perdu tout usage civil durant le XXe siècle, mais est encore utilisé de nos jours comme calendrier liturgique par la majorité des chrétiens orthodoxes. Le calendrier julien a été choisi par Jules César en 46 av. J.-C., en qualité de pontifex maximus, qui lui donnait la responsabilité de fixer le début de chaque année.
Ce calendrier fut utilisé à partir de 45 av. J.-C. soit en 709 après la fondation de Rome selon le calendrier romain. Il a été choisi sur les conseils de son astronome Sosigène d'Alexandrie et a été probablement prévu pour refléter une certaine année tropique, avec une année standard de 365 jours divisée en 12 mois et un "jour intercalaire" ajouté tous les 4 ans. Cependant avec ce système, trop d'années bissextiles sont ajoutées en ce qui concerne les saisons astronomiques qui se produisent environ de 11 minutes trop tôt par an. Il paraîtrait que César était au courant de ce décalage, mais n'y accordait que peu d'importance. Au XVIe siècle, le calendrier grégorien fut introduit pour améliorer son exactitude en ce qui concerne la période de l'équinoxe, mais les changements furent relativement mineurs.
-44 14 février - La dictature de César devient perpétuelle.
-44 15 mars - Assassinat de César aux Ides de Mars, marquant le début de la troisième Guerre Civile. Jules César, qui vient de se faire proclamer dictateur à vie, est assassiné. En pleine séance du Sénat, une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et l'assènent de 23 coups d'épée. César tombe au pied de la statue de son ancien rival, Pompée.
Parmi les conspirateurs se trouve Brutus, fils de la maîtresse de César, pour lequel il a une grande estime, et Cassius, général romain. En apercevant Brutus au milieu de ses assassins, Jules César lui aurait lancé en grec: "Kai su teknon", qui pourrait se traduire en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils"). Le corps du tyran sera ramassé par des esclaves et incinéré au Champs de Mars, comme le veut la tradition. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.
-44 17 mars - Vote d'une loi d'amnistie au Sénat pour les meurtriers de César et ratification de tout ses actes.
-44 20 mars - Lecture publique du testament de César lors de ses funérailles faisant d'Octave son héritier.
-44 mai - Octave accepte officiellement l'héritage de César.
-44 3 juin - Loi sénatoriale accordant le gouvernement des provinces pour les consuls à l'issue de leur mandat.
-44 août - Rupture entre Brutus, Cassius et Marc-Antoine. Marcus Junius Brutus (vers -85 - -42) rigide républicain romain, fils de Servilia, maîtresse de Jules César, il lui donna le coup fatal, en le poignardant le 15 mars -44. Jules César aurait alors dit en grec kai su teknon (en latin tu quoque fili), "toi aussi, mon fils". Il suivit le parti de Pompée dans la guerre civile, et combattit à la bataille de Pharsale (-48). César, qui l'aimait, et qui, même, disait-on, était son père, l'appela auprès de lui après sa victoire, et le combla de faveurs. Ces caresses ne l'empêchèrent point d'entrer dans la conspiration formée contre le dictateur.
Les meneurs de l'assassinat de César attribuèrent à Brutus le rôle de fidèle poursuivant des traditions familiales en dépeignant César comme avide du titre de roi et de l'autorité royale. Après ce meurtre, Brutus, poursuivi par Marc-Antoine, se réunit à Cassius, et livra bataille à Marc-Antoine et à Octave dans les plaines de Philippes en Macédoine. Il fut vaincu, et, avec Cassius, se suicida de désespoir, en l'an 42 avant J.-C. Caius Cassius Longinus (mort en -42) né vraisemblablement vers -87 ou -86, Cassius appartient à la gens Cassia, une famille de la noblesse plébéienne qui a accédé au consulat au début du IIe siècle av. J.-C. Dans les années -50, Cassius, par son mariage avec Junia Tertia, fille de Servilia, semble appartenir au groupe politique des Optimates qui s'est rassemblé autour de la figure de Caton le Jeune.
Sa carrière politique ne débute vraiment qu'en -53. Cette année là il est questeur auprès de Crassus dans sa campagne contre les Parthes. Après le désastre de Carrhae il réussit à rassembler les débris de l'armée en Syrie. En -52 et surtout en -51, il réussit à contenir et à repousser des attaques parthes qui visaient Antioche. Tribun de la plèbe en -50, il suit Pompée lors de la guerre civile contre César. Marc-Antoine ou Antoine, né en -83, était un fidèle partisan de César. Il servit sous ses ordres en Gaule, fut l'un de ses lieutenants pendant la guerre Civile (-49 à -45) et revêtit son premier consulat avec lui (-44). À sa mort, Marc-Antoine reçut un "Imperium maius" pour les Gaules (Cisalpine et Transalpine). Après le siège de Mutina et le meurtre des deux consuls (Pansa et Hirtius), il forma le second Triumvirat avec Octave et Lépide et favorisa les proscriptions (mort de Cicéron) (-43).
Il fit déifier César en -42 et participa à la bataille de Philippes, où Cassius et Brutus trouvèrent la mort. Antoine, en -41, se rendit en Asie Mineure après l'invasion parthique de l'année précédente en Syrie. Marc-Antoine rencontra pour la première fois Cléopâtre VII à Alexandrie. Après la guerre de Pérouse où son frère fut désavoué, il se réconcilia avec Octave et épousa sa soeur Octavie. La paix de Misène consacra un statu quo avec Sextus Pompée (-39). Le pacte de Tarente, en -37, renouvela le Triumvirat. Marc-Antoine aurait épousé Cléopâtre en -37 ou -36. En -34, il célébra un triomphe à Alexandrie après sa brillante campagne arménienne, suivi par la fameuse "donation d'Alexandrie". Octavie divorça de Marc-Antoine en -32 et Octave publia à Rome le testament de Marc-Antoine. Ceci marqua le début des hostilités ouvertes entre les deux hommes, hostilités qui devaient se terminer par la bataille d'Actium (-31) et les suicides, l'année suivante, de Marc-Antoine et de Cléopâtre. L'Égypte devint une province romaine.
-44 Marc-Antoine assiège Brutus dans Mantoue. Mantoue est une ville de Lombardie.
-44 septembre - Discours de Cicéron contre Marc-Antoine. Philippique, discourt violent contre quelqu'un.
-44 10 octobre - Fondation de Lyon. Le lieutenant de César Lucius Munatius Plancus fonde une colonie sur la colline de Lugdunum qu'il baptise "Colonia copia Lugdunum". Elle est destinée à abriter les citoyens romains chassés de Vienne par les Allobroges. La ville deviendra la capitale administrative et religieuse des trois Gaules (Lyonnaise, Aquitaine, Belge) et accueillera chaque année au mois d'août les chefs des 60 tribus gauloises.
-44 Le siège de Mantoue est brisé par les armées d'Octave, fuite de Marc-Antoine.
-44 en Égypte - De retour à Alexandrie après l'assassinat de César, Cléopâtre VII se débarrasse de son frère Ptolémée XV et prend comme co-régent Césarion (Ptolémée XVI), le fils qu'elle a eu de César.
-43 Fondation de la colonie romaine de Lugdunum.
-43 janvier - Aulus Hirtius et Vibius Pansa sont nommés consuls.
-43 janvier- Dolabella, ex-consul, fait exécuter Trébonius, un des meurtriers de César en Syrie.
-43 février - Le Sénat accorde les pleins pouvoirs au deux consuls et proclame Dolabella ennemi public.
-43 14 avril Défaite d'Octave devant Modène. Modène est une ville située actuellement dans la République italienne, dans la région d'Émilie-Romagne.
-43 21 avril Défaite de Marc-Antoine et mort du consul Aulus Hirtius devant Modène.
-43 22 avril Mort du second Consul Vibius Pansa.
-43 26-27 avril Le Sénat déclare Marc-Antoine Ennemi Public.
-43 29 mai Lépide et Marc-Antoine unissent leur force lors de leur rencontre en Narbonnaise.
-43 juin Munatius Plancus et Decimus Brutus unissent leur force lors de leur rencontre près de Grenoble. Lucius Munatius Plancus (né en -87 - mort en -15) était un sénateur romain, consul en -42, et censeur en -22 avec Aemilius Lepidus Paullus. De la même manière que Talleyrand dix-huit siècle plus tard, il est un des exemples historiques classique d'hommes qui ont réussi à survivre à des circonstances dangereuses en changeant constamment d'allégeance. Lépide (Marcus Aemilius Lepidus), général et homme d'État romain, mort en -13.
Il fut maître de cavalerie de Jules César. Il fut consul en -46 avec César. Decimus Junius Brutus Albinus, il fut au nombre de ceux qui conspirèrent contre Jules César en -44. Après la mort du dictateur, il s'enferma dans Modène, força Marc-Antoine à lever le siège de cette ville, le chassa de l'Italie, et fut honoré du triomphe; mais il fut vaincu à son tour par le triumvir, et périt assassiné en se retirant dans les Gaules.
-43 août Ralliement des troupes de Asinius Pollion et Munatius Plancus à Marc-Antoine et Lépide. Asinius Pollion, général, homme politique, poète, historien, il a été l'ami de Virgile à l'époque des 'Bucoliques' et Horace lui adresse l'Ode II, 1.
-43 août Octave franchit le Rubicon avec ses armées, le Sénat envoie des troupes pour le stopper.
-43 août Entrée de d'Octave à Rome à la tête de ses troupes, et celles du Sénat qui se sont ralliés à lui.
-43 19 août Quintus Pédius est nommé consul, et la loi d'amnistie est abrogé par le Sénat.
-43 octobre Rencontre entre Marc-Antoine, Octave et Lépide près de Bologne, début du Triumvirat.
-43 27 novembre Le Sénat adopte le Triumvirat (Marc-Antoine en Gaule, Octave en Afrique et Lépide en Espagne). Marc-Antoine, Lépide et Octave sont nommés par le Sénat romain pour exercer un gouvernement à trois. Ce nouveau trumvirat est instauré dans le but d'éviter des batailles de succession entre les prétendants au trône Marc-Antoine, le fidèle lieutenant de César et Octave, son neveu et fils adoptif. L'empire romain sera ainsi partagé en trois. L'Orient reviendra à Marc-Antoine, l'Occident à Octave et l'Afrique à Lépide.
Second triumvirat, après l'assassinat de Jules César aux ides de mars -44, la guerre civile reprend à Rome. Le second triumvirat est une alliance politique réunissant Marc-Antoine, consul de l'année -44 et ancien lieutenant de César, Lépide, ancien maître de cavalerie de César et Octave, le futur empereur Auguste, neveu et fils adoptif de Jules César. Cet accord est scellé pour 5 ans à Bologne en novembre -43 à l'initiative de Marc-Antoine et de Lépide. Il représente l'union des héritiers politiques de César face au Sénat romain et aux républicains. Lors de cet entretien les trois hommes se répartissent le gouvernement des provinces et les légions (à Lépide reviennent la Narbonnaise et l'Espagne, à Marc-Antoine la Gaule Chevelue et Cisalpine, à Octave l'Afrique et la Sicile).
Ils tentent aussi de régler le problème de la distribution de terres aux vétérans de César. Cet accord permet aussi aux triumvirs d'afficher la liste de leurs ennemis dont les biens sont confisqués et qui peuvent être exécutés sans jugement. C'est la proscription. Cicéron en est notamment victime. Les triumvirs sont victorieux des républicains lors de la bataille de Philippes en -42. Après la mise à l'écart de Lépide, Marc-Antoine et Octave s'affrontent en -31 lors de la bataille d'Actium. Octave en sort vainqueur, mettant ainsi fin à un siècle de guerre civile à Rome et au Second triumvirat.
-43 décembre Début des proscriptions sanglantes du Triumvirat.
-43 17 décembre Cicéron, proscrit, est exécuté. Le sénateur romain, Marcus Tullius Cicero, dit "Cicéron" est égorgé près de sa villa de Formia par les hommes du nouvel homme fort de l'Empire romain, Marc-Antoine. Sa tête et ses mains sont exposées sur la tribune. Depuis son accession au pouvoir avec Octave et Lépide (triumvirat du 11 novembre), Marc-Antoine n'a de cesse de punir ceux qui ont comploté contre César. Une centaine d'orateurs seront assassinés au même titre que Cicéron.
-43 à 17 - naissance et mort de Ovide. Auteur latin. Fils d'une famille riche de chevaliers, il développe très tôt des talents d'écrivains. Après avoir entamé une carrière juridique, il se consacre à la poésie. Ses élégies, sur le thème de l'Amour galant, ont un grand succès et il est rapidement adulé par l'aristocratie. Mais, accusé d'avoir rallié le culte du dieu unique de Pythagore, il est envoyé en exil à Tomes, en Roumanie. Malgré les supplications désespérées faites à l'Empereur; il y reste jusqu'à sa mort. Si on lui a reproché sa frivolité et sa légèreté, son oeuvre est entrée dans la postérité et a inspiré les romantiques européens. On lui doit, entre autres, 'L'art d'Aimer' où il dévoile, non sans humour, les techniques de séduction de l'époque, mais aussi 'Les métamorphoses' long poème épique inspiré des légendes grecques.
-42 Marc-Antoine et Octave allèrent combattre les républicains qui tenaient la Grèce et la Macédoine. Deux batailles eurent lieu près de Philippes. Cassius se tua après la première, Brutus après la seconde. Défaite des Républicains à Philippes. Philippes est une ville de Macédoine orientale, fondée par Philippe II en -356 et abandonnée au XIVe siècle après la conquête ottomane. La ville apparaît dans les sources à l'occasion de la guerre civile romaine qui suit l'assassinat de Jules César: ses héritiers Marc-Antoine (Marcus Antonius) et Octave (Iulius Caesar Octavianus) affrontent les partisans de la République, Junius Brutus et Cassius Longinus, dans une double bataille décisive dans la plaine à l'Ouest de la ville en octobre -42. Vainqueurs, Marc-Antoine et Octave licencient une partie de leurs vétérans, probablement de la légion XXVIII, qu'ils installent dans la ville, refondée comme colonie romaine sous le nom de Colonia Victrix Philippensium.
-42 Marc Antoine rencontre Cléopâtre. Héritier des terres orientales, Marc-Antoine est amené à rencontrer la reine d'Égypte, Cléopâtre. Il en tombe immédiatement amoureux mais doit faire face aux dissensions qu'il partage avec Octave, autre héritier de l'Empire romain. Il décidera donc d'épouser la soeur de ce dernier, afin de mettre fin au conflit familial. Il ne restera pourtant pas longtemps loin de sa reine égyptienne et distribuera finalement ses terres aux enfants qu'il aura avec elle. En réaction à ce qu'il considère comme une trahison, Octave déclarera la guerre à Cléopâtre.
-42 23 octobre Suicide de Brutus.
-42 16 novembre Naissance de Tiberius Claudius Nero. Tibère (Tiberius Claudius Nero), né en -42 et mort en -37, est le deuxième empereur romain. Fils de Livie, il est adopté par son beau-père Auguste qui en fait son héritier. Tibère devient empereur à la mort de ce dernier en -14.
-41 en Égypte - Cléopâtre séduit Marc-Antoine (ou Antoine) rencontré à Tarse. Il la suit à Alexandrie, part ensuite faire campagne contre les Parthes et la retrouve en -37 à Antioche. Marié à Octavie, la soeur de son allié Octave, le futur Auguste, Marc-Antoine décide alors de rompre le pacte conclu à Brindes en septembre -40 avec ce dernier, pacte qui lui réservait le gouvernement de l'Orient. Il décide en effet de réorganiser l'Orient conquis par Rome en faveur de la monarchie lagide qui se voit attribuer Chypre, une partie de la Crète, la Cyrénaïque et une partie de la Cilicie. La Cilicie est un pays situé dans la moitié orientale du sud de l'Asie mineure. Elle était bordée au Nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l'Est par la Pisidie et la Pamphylie, au Sud par la Méditerranée et au Sud-Est par la Syrie.
-41 janvier Retour d'Octave à Rome.
-41 Octave répudie Clodia, son épouse.
-41 Début de la guerre de Pérouse. Pérouse, est une ville de la région Ombrie, près de la rivière Tibre dans le centre de l'Italie. C'est la capitale de la province de Pérouse. Lucius Antonius (frère de Marc-Antoine) vint s'y réfugier avant d'être vaincu par Octave à l'issue d'un long siège.
-41 en Grèce - Marc-Antoine s'installe à Alexandrie avec Cléopâtre VII.
-41 25 décembre Reddition de Lucius Antonius, assiégé depuis plusieurs mois dans Pérouse.
-40 15 mars Octave fait exécuter les notables de Pérouse.
-40 Hérode est nommé roi de Judée. Hérode Ier le Grand, roi de Judée de -37 à -4, fils d'Antipater, né à Ascalon en -73, mort à Jérusalem en -4. Hérode le Grand est l'un des personnages les plus importants de l'histoire juive. Assassin, pervers, mais aussi grand bâtisseur, il fût placé sur le trône de Jérusalem par les Romains. Pour garantir la séparation du culte et de l'État, il retire le pouvoir politique aux prêtres, qui n'ont plus qu'un rôle spirituel. Par peur des complots, sa folie passagère l'amène à faire assassiner son épouse Mariamne ainsi que plusieurs de ses enfants...
-40 Mariage d'Octave avec Scribonia.
-40 Prise de Siponte (Italie) par Marc-Antoine.
-40 Attaque de Sextus Pompée contre la Sardaigne. Sextus Pompée: Fils du grand Pompée. Adversaire des membres du second triumvirat. Maître de la Sicile, il tente de bloquer le ravitaillement de Rome en blé, (il contrôle le Detroit de Messine) et accueille les proscrits et bloque le ravitaillement de Rome en blé. Lépide et Octave lancent contre lui une expédition militaire commandé par Agrippa alors préfet de la flotte. Il est vaincu par Agrippa à la bataille de Nauloque en 36 Avt J.-C.
-40 Marc-Antoine met le siège devant Brindes. Brindes, Brindisi est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom dans les Pouilles.
-40 Défaite des armées d'Octave à Hyria face aux armées de Marc-Antoine.
-40 Prise de la Sardaigne et de la Corse par Sextus Pompée.
-40 octobre Traité de Brindes accordant la Gaule et l'Occident à Octave (deviendra Auguste), l'Orient à Marc-Antoine et Lépide conservant l'Afrique.
-40 Octavie, soeur d'Octave épouse Marc-Antoine.
-40 Triomphe (ovatio) d'Octave à Rome.
-40 Labienus, partisan des meurtriers de César, Brutus et Cassius, entraîne une armée parthe en Asie Mineure qu'il pille jusqu'en Carie, où la résistance des cités décourage les envahisseurs définitivement chassés en -39 par Ventidius Bassus.
-39 Traité de Misène, Sextus Pompée qui dominait la Sicile, récupère la Corse, la Sardaigne et l'Archaïe.
-39 Victoire de Ventidius (général d'une armée romaine) contre Labienus et les Parthes.
-39 Bibliothèque publique à Rome.
-38 janvier Octave répudie Scribonia pour épouser Livie. Livie, née en 68 ou 69 avant J.-C morte en 29 Aprés J.-C. Seconde épouse de l'empereur romain, Auguste. Mère de Tibère, futur empereur et de Drusus, tous deux nés d'un premier mariage avec Tiberius Claudius Nero. Ce mariage consacre l'alliance des Julii (par Auguste) et des Claudii, vieille famille aristocratique. C'est pour cela que les premiers empereurs romain sont appelés les Julio-Claudiens.
-38 18 janvier Mariage d'Octave et Livie.
-38 avril Naissance de Drusus, frère de Tibère. Drusus, (né en 38 av. J.-C, mort en 9 av. J.-C d'une chute de cheval au retour d'une campagne militaire), fils de Livie et de Tiberius Claudius Nero, il fut adopté par Auguste. Général Romain du haut empire, frêre du second empereur romain Tibère. Il épousa Antonia Minor, ils eurent deux fils Germanicus et Claude qui fut empereur de 41 à 54 Aprés J.-C.
-37 juillet Rencontre de Tarente entre Octave et Marc-Antoine qui lui apporte un soutien militaire contre Sextus Pompée.
-37 septembre Renouvellement des pouvoirs des triumvirs pour 5 nouvelles années.
-36 mars Départ de Marc-Antoine pour une expédition contre les Parthes.
-36 juin Attaque parthe contre l'arrière-garde de Marc-Antoine qui perd ses armes de siège.
-36 août Victoire navale d'Agrippa contre Sextus Pompée devant Mylae. Octave et Agrippa sont tous les deux nés en 63 avant J.-C. et sont amis d'enfance. Dès la mort de César en 44 avant J.-C., Agrippa va montrer une fidélité indéfectible à l'héritier du dictateur. Il sera son général et amiral sur les champs de bataille. Il se distingue à Philippes en 42 avant J.-C. avant de remporter les succès maritimes à Nauloque contre Sextus Pompée et à Actium contre Marc-Antoine et Cléopâtre VII. Il est après Octave, l'homme le plus puissant de la Principat. Agrippa, Marcus Vipsanius Agrippa (63 av. J.-C. - 12 av. J.-C.) général et homme politique romain. Il mit ses qualités d'homme de guerre au service de son ami Octave, le futur empereur Auguste dont il épousa la fille Julia. Possible successeur d'Auguste, il mourut avant lui.
-36 août Débarquement et défaite des armées d'Octave en Sicile.
-36 Août Début du siège de Phraaspa (Capitale parthe) par Marc-Antoine.
-36 3 septembre Victoire navale d'Octave à Nauloque contre Sextus Pompée.
-36 4 septembre Prise de Messine par Octave, Sextus Pompée s'enfuit en Orient.
-36 septembre Retour d'Octave à Rome.
-36 septembre Lépide se soulève contre Octave mais ses troupes refusent de le suivre.
-36 novembre Marc-Antoine signe un traité de paix avec les Parthes et lève le siège de Phraaspa.
-36 Lépide est exilé à Circei par Octave.
-35 Exécution de Sextus Pompée à Millet par un lieutenant de Marc-Antoine.
-35 Campagne d'Octave en Dalmatie et en Illyrie (jusqu'en -34). La Dalmatie est une région de Croatie qui va de l'île de Pag, au nord-ouest, à la baie de Kotor au sud-est, non loin du Monténégro.
-34 en Grèce - Marc-Antoine donne Alexandrie à Cléopâtre VII, provoquant la colère d'Octave.
-34 en Égypte - À Alexandrie, Cléopâtre VII est proclamée "Reine des Rois" et les enfants qu'elle a eus de Marc-Antoine se voient attribuer le titre royal et de vastes territoires: l'Arménie et l'Empire parthe, qui restait à conquérir, pour Alexandre Hélios, la Libye et la Cyrénaïque pour sa soeur jumelle Cléopâtre Séléné, les régions situées à l'ouest de l'Euphrate pour le jeune Ptolémée Philadelphe. L'Orient devenait ainsi, selon l'expression d'E. Will, "une sorte d'empire fédéral ptolémaïque, qui avait Alexandrie pour capitale".
-33 1er janvier Octave dénonce les donations faites par Marc-Antoine.
-33 2 janvier Octave remet sa charge de consul à Sosius.
-32 février Mise en cause de Marc-Antoine au Sénat par Octave.
-32 en Grèce - mai Marc-Antoine s'installe à Athènes avec Cléopâtre VII.
-32 octobre Octave déclare la guerre à l'Égypte.
-32 31 décembre Fin légale du triumvirat.
-31 mars Une tempête empêche le débarquement d'Octave à Corcyre. Corcyre, aujourd'hui Corfou, est une île de la mer Ionienne au nord-ouest de la Grèce.
-31 2 septembre Victoire d'Octave sur Marc-Antoine près d'Actium, désormais seul maître de l'empire romain. Octave, le neveu et fils adoptif de Jules César, bat Marc-Antoine et Cléopâtre au large de la Grèce occidentale. Cette victoire marque la fin de la guerre civile dans l'Empire romain. Les deux amants vaincus se suicideront peu après. Octave, alors seul maître de l'Empire, se fera attribuer le titre d'"augustus" (sacré), repris par les empereurs romains qui lui succéderont.
Actium (aujourd'hui Punta) est le nom antique d'un promontoire au nord d'Acarnanie (Grèce) à l'embouchure du Sinus Ambracius (golfe d'Arta), où se trouvait un ancien temple d'Apollon Actius, ou actiaque, ainsi qu'une petite ville, ou plutôt village, du nom d'Actium. Actium reste célèbre par la bataille d'Actium, victoire navale qu'Octave y remporta sur Antoine, le 2 septembre -31 (723 de Rome), et qui mit fin à la république romaine.
En mémoire de cette bataille, Octave bâtit la ville de Nicopolis (du grec Nikè, la Victoire) en face d'Actium, releva le temple d'Apollon actiaque et renouvela les Jeux actiaques (Ludi Actiaci), en les transférant à Rome : ces jeux, composés d'exercices gymnastiques, de combats équestres et de concerts, se célébraient tous les cinq ans. La victoire d'Actium devint le point de départ d'une ère particulière, dite Ère actiaque (Actiaca Aera).
20. -31 : 20 septembre Cléopâtre VII est de retour à Alexandrie
► -31 - 20 septembre Cléopâtre VII est de retour à Alexandrie.
► -30 - 31 juillet Prise d'Alexandrie par les troupes d'Octave.
► -30 - 1er août Suicide de Marc-Antoine.
► -30 - 10 août Suicide de Cléopâtre VII. La reine d'Égypte, Cléopâtre VII, 39 ans, obtient de se faire livrer un panier de figue avec un aspic (vipère) dedans. Depuis la défaite et le suicide de son amant, Marc-Antoine, elle vit recluse dans son palais d'Alexandrie. Apprenant l'arrivée de son rival Octave, le futur empereur Auguste, elle préfère se suicider. Avec elle s'éteint la dynastie des Lagides. L'Égypte devient une province romaine.
► -30 - Annexion de l'Égypte à l'Empire Romain. Après la bataille d'Actium qui entraîna les suicides de Marc-Antoine et de Cléopâtre, Auguste fait de l'Égypte une province romaine. Les cultes égyptiens seront maintenus durant les premiers siècles de cette domination romaine et certains temples seront même restaurés. Toutefois, la christianisation du peuple sera inévitable.
► -30 - En Égypte - Octave entre en vainqueur à Alexandrie. Il accorde son pardon à la ville et aux Égyptiens qui ont soutenu Cléopâtre VII et Marc-Antoine mais prive la capitale des Lagides de son Sénat, la Boulé. L'Égypte devient de fait une province romaine, c'est la fin de la dynastie des Ptolémées. Le changement de régime en Égypte n'entraîne pas de réactions populaires, car les Romains ne font que se substituer aux Ptolémées, en maintenant la langue grecque et des administrateurs grecs pour gouverner le pays. Octave ne laisse que peu de troupes dans un pays en paix, menacé seulement au Sud.
► -29 - 11 janvier Fermeture des portes du temple de Janus, marquant la fin de la guerre.
► -29 - 13 août Triomphe d'Octave (jusqu'au 15).
► -29 - Septembre Campagne de Licinius Crassus contre les Thraces.
► -29 à -19 - Virgile écrit 'L'Énéide'. 'L'Énéide' est une épopée de Virgile. C'est le plus prestigieux exemple de ce genre littéraire en langue latine ; cet ouvrage, au même titre que l'Iliade et l'Odyssée – dont l'Énéide s'inspire largement –, a suscité l'admiration de générations de lettrés de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Cet ouvrage raconte l'histoire d'un rescapé de la guerre de Troie : le Troyen Énée, fils d'Anchise et de la déesse Vénus. Il relate également certains des mythes fondateurs de Rome. Le poème, écrit entre -29 et -19, contient environ 10 000 vers et se divise en douze chants.
► -28 - Janvier Épuration des listes sénatoriales par Octave.
► -28 - Août Octave est nommé Princeps (premier) du Sénat.
► -27 - 13 janvier Le Sénat refuse la démission d'Octave et élargit ses fonctions.
► -27 - 13 janvier Partage des provinces entre le Sénat et Octave.
► -27 - AUGUSTE (-27 à 14) (Caius Julius Caesar Octavianus)
► -27 - Auguste (Caius Octavius Thurinus, puis Caius Julius Caesar Octavianus, enfin Imperator Caesar Divi Filius Augustus), d'abord appelé Octave puis Octavien, né en -63 et mort en 14 est le premier empereur romain. Auguste est né à Rome sous le nom de Caius Octavius Thurinus (famille des Thurii), et porte le même nom que son père. Celui-ci appartenait à une famille de l'ordre équestre importante mais peu connue ; il fut gouverneur de la province de Macédoine jusqu'à sa mort en -58. Sa mère, Atia, est la nièce du grand général romain, César. En -46, celui-ci, sans descendance légitime, adopte son petit-neveu par testament.
Petit-neveu de Jules César, il est adopté par celui-ci. Selon l'usage romain en cas d'adoption, Octave est désormais appelé Caius Julius Caesar Octavianus (Octavien). Après l'assassinat de son père adoptif, il partage le pouvoir avec Marc-Antoine et Lépide au sein du second triumvirat. Après avoir vaincu Marc-Antoine à la bataille navale d'Actium en -31, il devient seul détenteur du pouvoir et finit par devenir le premier empereur romain en -27 lorsque le Sénat lui confère le titre d'Auguste. Ce titre est assez particulier. Conformément à la tradition romaine, il s'agit d'un surnom qu'on rajouta aux prénoms d'Auguste, tout comme on ajoutait au nom d'un général vainqueur un surnom formé sur le nom du peuple vaincu.
Il était décerné au général si le territoire de Rome avait été accru par la victoire. Le terme Augustus est à forte connotation religieuse. Avant d'être décerné à Octave, il n'était employé comme adjectif qu'à l'égard d'un dieu. Il signifie celui qui augmente. Par ce titre, on considère donc qu'Octave est celui qui augmente perpétuellement l'ager publicus. Auguste réforme l'armée, qui devient définitivement une armée de métier. La charte militaire (condito militiae) lui donne son statut légal: service de 12 ans pour les prétoriens, de 16 ans pour les légionnaires (porté plus tard à 16 et 20 ans), solde, libéralités variées, dotation en argent ou en terre le jour de la libération, accompagnée de privilèges juridiques comme la collation de la cité romaine.
Les effectifs sont fixés à 28 légions (25 après le désastre de Varus en 9) fortes de 5500 fantassins et de 120 cavaliers, de corps auxiliaires de 500 où 1000 hommes (cavalerie, ailes, infanterie, cohortes), de la garnison de Rome et de l'Italie, formée des neuf cohortes prétoriennes (9000 hommes au total), des trois cohortes urbaines (3000 hommes), des sept cohortes des vigiles (police nocturne, incendies) et de la garde privée de l'empereur, formé de cavaliers espagnols, Bataves ou Germains. Soit 300 000 hommes auquel viennent s'ajouter 50 000 hommes des contingents des alliés, rois vassaux ou Barbares.
Auguste crée une marine de guerre, composée de deux flottes à Misène et à Ravenne qui protégent l'Italie, de deux autres flottes de moindre importance en Syrie et en Égypte, et de flottilles fluviales sur le Rhin et le Danube pour la protection des frontières. En -23, Auguste crée un corps de fonctionnaires, nommés et appointés par lui : préfets, procurateurs, membres des grandes commissions exécutives. Les carrières sénatoriales (héritage de la République) et équestre (créée de toutes pièces) fournissent le personnel administratif nécessaire. Les provinces Impériales sont administrées selon le cas par des lieutenants-légats d'ordre sénatorial ou des préfets et des procurateurs d'ordre équestre. L'empereur possède un droit de regard sur les provinces sénatoriales qui se traduit par une intervention administrative, financière et judiciaire, sous la forme de l'appel.
Auguste procède à un redressement financier en aménageant les impôts existant et en améliorant l'administration fiscale. Il contrôle sévèrement la gestion des gouverneurs sénatoriaux et met fin au pillage méthodique des provinces pratiqué à l'époque républicaine. En Sicile et en Gaule, il substitue au système de la ferme la perception directe, et dans les cas où il maintient la ferme, il l'entoure de garanties (remplacement des puissantes compagnies financières par des fermiers d'importance sociale plus modeste et contrôle étroit exercé par des gouverneurs ou des procurateurs financiers). Auguste poursuit l'oeuvre de César en matière de recensement et de cadastre, qui servent de base à la fixation de l'impôt. Il dédouble la caisse financière centrale, l'aerarium, qui subsiste pour le Sénat, avec les diverses corbeilles (Fisci) et la caisse de la fortune particulière (patrimonium) pour l'empereur.
Les juridictions républicaines traditionnelles - comices, magistratures, Sénat, tribunaux - sont remaniées. Les tribunaux civils et criminels sont réorganisés. Une juridiction impériale est créée, qui se manifeste sous trois formes: l'évocation à l'empereur, l'appel et la délégation de la juridiction aux fonctionnaires. En première instance, par la Cognito Caesaris, l'empereur, partout et toujours, au civil comme au criminel, peut évoquer une affaire à son tribunal. L'appel à l'empereur est généralisé dans tout le monde Romain. Juge suprême de l'empire, l'empereur délègue ses pouvoirs judiciaires à ses fonctionnaires, tant permanents (préfets et commissions exécutives à Rome et en Italie, légats et gouverneurs dans les provinces impériales) qu'extraordinaires (commissaires spéciaux). La réorganisation judiciaire se complète, notamment à Rome, par la création d'une police.
► -27 - L'EMPIRE - C'est une vaste période qui se divise en deux parties. Le Haut Empire (-27 - 235) et le Bas Empire (284-476). Le Bas Empire, désigne la période la plus proche de nous sans considération péjorative aucune; on l'appelle aussi l'Empire Tardif. Entre les deux, une cinquantaine d'années: les crises du IIIe siècle, période de troubles, d'insécurité, d'instabilité politiques, de menaces extérieures qui voient les empereurs faits et défaits par l'armée. L'Antiquité Tardive est une période de renaissance de l'empire romain jusque vers 395. L'Empire trouve deux empereurs à forte personnalité: Dioclétien qui met en place la tétrarchie et Constantin le Grand. Après la mort de Constantin commence un long déclin, surtout après le partage de l'empire en deux par Théodose le Grand. Ce déclin conduit à la chute de l'empire sous Romulus Augustulus. L'Empire romain d'Orient survivra et se transformera en Empire byzantin jusqu'à la chute de Constantinople en 1453. Haut Empire, cette expression est le corollaire de la précédente. Elle désigne la première période de l'empire romain, elle débute en 27 av. J.-C. avec le principat d'auguste, et inclut le règne idéalisé des Antonins.
► -27 - 16 janvier Octave devient empereur sous le nom d'Auguste.
► -27 - Lugdunum (Lyon) devient capitale des Gaules.
► -27 - Construction du Panthéon d'Agrippa de Rome. Le Panthéon est un temple que les Grecs et les Romains consacraient à certains de leurs dieux, par exemple le Panthéon de Rome, dédié à tous les dieux. Ce terme désigne aussi l'ensemble des dieux d'une mythologie ou d'une religion. En grec ancien, pan signifie "tout" et theos, "dieu". Par extension, on appelle Panthéon un monument où sont déposés les corps des hommes illustres d'une nation. Exemple : le Panthéon de Paris. Le Panthéon de Rome est un édifice religieux romain qui fut à l'origine le temple de toutes les divinités de la religion officielle de la Rome antique, et qui fut transformé en église chrétienne au VIIe siècle.
Le Panthéon original fut construit en l'an 27 av. J.-C. sous la République romaine, pendant le troisième mandat du consul Marcus Vipsanius Agrippa, dont le nom est gravé sur le portique d'entrée. En fait, le Panthéon d'Agrippa fut détruit par un incendie en l'an 80, et fut entièrement reconstruit vers l'an 125, sous le règne de l'empereur Hadrien, comme le révèlent les dates imprimées dans les briques. Il est probable qu'une partie au moins de la façade, y compris l'inscription, remonte au premier Panthéon.
► -26 - Création de la préfecture de la ville.
► -26 - Intervention en Espagne.
► -25 - Mariage de Julie (fille d'Auguste) avec Claudius Marcellus.
► -24 - Tibère est nommé questeur avant l'âge légal.
► -23 - 1er juillet Auguste est nommé tribun à vie. Octave, le fils adoptif de César et héritier de l'Empire romain, qui a pris le nom d'Auguste signifiant "sacré", se fait attribuer le pouvoir tribunitien à vie. Il obtient ainsi l'immunité et le droit de veto sur toutes les décisions et actions des magistrats. Par la suite, il renforce son imperium proconsulaire en l'étendant sur tout l'Empire, s'octroyant le pouvoir sur tous les organes de l'État. Il peut aussi conserver à Rome des cohortes prétoriennes, unités d'élite de l'armée romaine. Ainsi, Auguste ne cesse d'accumuler les pouvoirs depuis le début de son principat (-27) et acquiert progressivement une autorité absolue.
► -23 - Mort de Marcelllus, neveu et héritier d'Auguste.
► -22 - Épidémie de peste à Rome.
► -22 - Échec d'une conspiration contre Auguste.
► -21 - Remariage de sa fille Julie avec Agrippa.
► -20 - Les Parthes restituent à Auguste les aigles (enseignes) de Licinius Crassus.
► -20 - Flaccus compose le premier dictionnaire. Marcus Verrius Flaccus compile le premier dictionnaire général.
► -19 - Début de la campagne d'Illyrie.
► -19 - 21 septembre Mort de Virgile.
► -19 - Lois sur la moralisation des moeurs.
► -19 - Hérode Ier le Grand initie la rénovation du Temple de Jérusalem, créant le Temple d'Hérode. Le Temple d'Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple. Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n'en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur Occidental dit Mur des lamentations.
Le Temple d'Hérode de Jérusalem est le nom donné aux extensions massives du second Temple de Jérusalem et aux rénovations du mont du Temple, réalisées par Hérode Ier le Grand. Ce projet a commencé vers 19 avant l'ère chrétienne. Le Temple a été détruit par les troupes romaines de Titus en 70 de l'ère chrétienne, comme relaté dans la Guerre des Juifs de Flavius Josèphe. Mur des Lamentations ou Mur Occidental est le seul vestige de l'Ancien Temple d'Hérode, érigé par Hérode Ier le Grand à l'emplacement du Temple de Jérusalem initial dont les ruines ont servi à la création de l'esplanade des mosquées. Les Juifs vont prier au Mur occidental, y déposent des voeux, le plus souvent sous la forme de prière et de petits papiers pliés où sont rédigés leurs souhaits, lesquels sont ensuite glissés dans les fentes qui séparent les différentes pierres du mur.
► -18 - Nouvelle épuration des listes sénatoriales.
► -18 - Lois Juliennes sur les moeurs.
► -18 - Agrippa reçoit la puissance tribunicienne.
► -17 - Auguste adopte ses petits-fils Caius et Lucius.
► -16 - Tibère est nommé préteur.
► -15 - Campagne de Tibère et Drusus (frere cadet de Tibère) en Germanie.
► -14 - Soumission des Ligures.
► -13 - Tibère et Quintilius Varus sont nommés consuls.
► -13 - Renouvellement de la puissance tribunicienne accordé à Agrippa.
► -13 - Abaissement du Cens sénatorial (fortune nécessaire pour être sénateur)
► -13 - Mort de Lépide.
► -12 - 6 mars Auguste est désigné comme Grand Pontife en remplacement de Lépide.
► -12 - Mars Mort d'Agrippa en Campanie.
► -12 - Tibère divorce de Vispania pour épouser Julie, fille d'Auguste, veuve d'Agrippa.
► -12 - Campagne de Drusus contre les Sicambres. Sicambres, peuple germanique établie entre le Rhin et la Rhur.
► -12 - 1er août Drusus réunit une assemblée provinciale des chefs de la Gaule.
► -11 - Campagne de Drusus contre les Usipètes. Usipètes: peuple germanique qui habitait entre la Lippe et le Rhin.
► -10 - Naissance de Claude (futur empereur), fils de Drusus. Claude (1er août 10 av. J.-C. – 13 octobre 54), était un empereur romain.
► -9 - Drusus conquiert le pays des Suèves, des Chattes, des Chérusque et atteint l'Elbe. Les Chattes, un peuple germanique, qui était établi au début de l'ère chrétienne dans la région du cours supérieur de la Weser et de l'Eder (actuelle Hesse). les Chérusques, peuple germain. L'Elbe est un fleuve d'Europe centrale qui prend sa source en République tchèque dans les monts des Géants et se jette dans la mer du Nord après un long estuaire d'une centaine de kilomètres sur lequel se trouve la ville de Hambourg, en Allemagne.
► -9 - Mort de Drusus au cours de la campagne, son frère Tibère lui succède.
► -9 - Tibère reçoit un imperium proconsulaire.
► -8 - Mort d'Horace.
► -8 - Campagne de pacification de Tibère en Germanie.
► -7 - Second consulat de Tibère avec Pison.
► -6 - Tibère est nommé Tribun pour cinq ans.
► -6 - Après avoir choisi Tibère comme héritier, Auguste lui préfère ses petits-fils, Caius et Lucius. Tibère s'exile alors à Rhodes. Caius et Lucius, nés en 20 et 17 avant J.-C., étaient les enfants d'Agrippa et de Julie, les petits-fils d'Auguste qui les avaient adoptés dans la gens Julia. Auguste avait supervisé leur éducation et les destinait à l'Empire. Ils reçurent les titres de "prince de la jeunesse" et de "césar" ainsi que la toge virile.
Ils étaient consuls désignés et devaient succéder à leur grand-père. Malheureusement, Lucius mourut en 2 de notre ère à Marseille et son frère en 4 à Limyra en Lycie. Ils ne régnèrent jamais. Auguste en souffrit beaucoup. On accusa sa femme Livie de les avoir assassinés pour offrir la succession à Tibère. Rhodes est une île grecque située en mer Méditerranée à l'est de l'archipel du dodécanèse. Elle est située à 17,7 km à l'ouest de la Turquie, entre la Grèce et l'île de Chypre.
► -5 - Présentation de Caius (petit-fils d'Auguste) au Sénat.
► -4 à 65 - naissance et mort de Sénèque. Philosophe latin. Né à Cordoue dans une famille d'intellectuels, Sénèque rejoint Rome pour poursuivre des études de philosophie. Avocat, il s'illustre par ses talents d'orateur. Il entre au Sénat sous la tyrannie de Caligula. Mais compromis dans une affaire trouble, il est exilé pendant huit ans en Corse. A son retour, il occupe la charge de précepteur auprès de Néron qui deviendra, à la mort de son père adoptif, Claude, le nouvel Empereur. Sénèque reste jusqu'en 65 le conseiller de l'ombre. Mais ses projets de liberté politique et de justice sociale ne plaisent pas et, accusé d'avoir participé à une tentative d'assassinat, il reçoit l'ordre de mourir. On lui doit neuf tragédies, mais c'est surtout ses écrits moraux, sous forme de consolations, de dialogues ou de traités qui ont marqué. Son chef-d'oeuvre, 'Lettres à Lucilius', véritable manuel de vie, a inspiré des penseurs occidentaux comme Saint Augustin et Montaigne.
► -2 - Loi Fufia Canina limitant les affranchissement à la mort du maître.
► -2 - 5 février Auguste est nommé "père de la patrie" par le Sénat.
► -2 - Mars Présentation de Lucius (petit-fils d'Auguste) au Sénat.
► -2 - Condamnation et exil de Julie, fille d'Auguste dans l'île de Pandathère en raison de ses moeurs.
► -1 - Auguste invite Tibère qui souhaitait rentrer à rester à Rhodes.
21. 1 à 49 - Naissance et mort de Jésus Christ
► 1 à 33 - naissance et mort de Jésus Christ, dit Jésus de Nazareth. Personne-clef du christianisme ; il est considéré par les croyants comme le Messie et le Fils de Dieu, c'est-à-dire qu'il est non seulement l'envoyé de Dieu mais encore le propre Fils éternel de Dieu, né avant tous les siècles. Les catholiques, les protestants et les orthodoxes le célèbrent religieusement, et même l'adorent. D'autres courants chrétiens le célèbrent religieusement en développant des christologies plus variées.
Il est considéré comme un prophète particulier par les musulmans. Le christianisme est issu de la rencontre, commencée sous Alexandre le Grand, de la pensée grecque et du judaïsme. Le nom "christianisme" vient de la traduction du mot hébreu Messie, "Oint", en grec Khristos, soit le Christ. Selon les Actes des apôtres 11 - 26, ce fut à Antioche que, pour la première fois, les croyants en Jésus-Christ furent appelés chrétiens. Le christianisme emprunte au judaïsme des éléments fondamentaux : la croyance en un Dieu unique (monothéisme) qui se montre sur Terre de façon transcendante et immanente ; la croyance en la venue d'un Messie ; la croyance en la Résurrection des morts et dans le Jugement dernier. Mais il modifie ces fondements de la manière suivante : En Jésus, Dieu s'est montré en tant qu'être humain (notons que certains groupes se déclarant chrétiens, comme les Témoins de Jéhovah, ne seront pas d'accord ici).
Jésus est le Messie attendu des Juifs ; la résurrection de Jésus a déjà eu lieu et, comme Jésus, les humains morts en ayant foi en Lui ressusciteront. Et il s'oppose au judaïsme sur deux éléments clés : Depuis Jésus, Dieu veut créer une famille d'enfants de Dieu, non limitée aux seuls Juifs ; C'est la foi en Jésus-Christ qui définit cette famille, et non la pratique de la loi mosaïque (oeuvres).
► 1 à 700 - Hiéroglyphes mayas. La famille linguistique des langues mayas regroupe soixante-neuf langues parlées par plus de deux millions de personnes vivant du sud-est du Mexique jusqu'au Honduras. Leur origine remonte, croit-on, à plus de cinq millénaires. De l'époque dite classique (600-800 ap. J.C.) à la conquête espagnole, ces langues furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un système d'écriture très élaboré de hiéroglyphes. Les Mayas ne possédaient ni alphabet, ni écriture syllabique, mais la plupart de leurs mots étaient monosyllabiques. Ils employaient une écriture phonétique que l'on peut considérer comme une forme améliorée de rébus dans le sens où l'image est devenue, au cours du temps, tellement stylisée qu'elle cesse d'être reconnaissable.
► 1 - La population mondiale atteint 170 millions.
► 2 - Auguste autorise le retour de Tibère.
► 2 - août Retour de Tibère à Rome.
► 2 - 20 - août Mort de Caius César, petit-fils d'Auguste à Marseille.
► 2 - Ovide entreprend les "Métamorphoses". Aux alentours de l'an 2, Ovide se lance dans la rédaction d'une oeuvre d'ampleur : les "Métamorphoses". Poème épique comprenant environ douze milles vers dans une quinzaine de livres, elle apparaîtra comme son oeuvre majeure. Du chaos qui créa le monde jusqu'à la montée au pouvoir de César, Ovide relate de nombreuses fables et légendes de la mythologie dans lesquelles les personnages finissent métamorphosés en objet, plante ou animal. Parfois réalistes, parfois très imagées, les mises en scène du poème respectent toutes une certaine harmonie au sein de l'oeuvre. Exilé en l'an 8, Ovide ne parviendra jamais à terminer son ouvrage.
► 3 - Expédition contre les Parthes qui se sont emparés de l'Arménie.
► 3 - Nouvel imperium proconsulaire accordé à Tibère.
► 3 - 9 - Juillet Lucius est blessé d'un coup de poignard par Lullius.
► 4 - Loi Aelia Sentia (minimum 20 ans pour affranchir un esclave). À Rome la loi Lex Aelia Sentia qui régie l'acte privé de libération des esclaves, tandis qu'une autre loi permet de châtier les esclaves par la torture et de leur marquer le visage au fer rouge.
► 4 - 21 - Février Mort de Lucius, petit-fils d'Auguste.
► 4 - 26 - Juin Auguste adopte Tibère (son beau-fils) et Agrippa Postumus (son dernier petit fils). Agrippa Posthumus (12 av. J.-C. - 14), fils posthume de Marcus Vipsanius Agrippa et de sa troisième épouse Julia, fille de l'empereur Auguste. Ses frères aînés, Caius Julius Caesar Vipsanianus et Lucius Julius Caesar Vipsanianus, avaient été adoptés par leur grand-père maternel l'empereur Auguste, mais ils moururent prématurément en l'an 2 et en l'an 4 de notre ère. Auguste adopta du coup son dernier petit-fils vers le 26 ou 27 juin de l'an 4, mais il adoptait en même temps son beau-fils le futur empereur Tibère, dernier mari de sa fille Julia. Pour des raisons inconnues, il est relégué en l'an 7 à Sorrente et dépouillé de ses biens reversés au Trésor militaire. Il fut ensuite envoyé sur l'île de Pianosa entre la Corse et l'Italie.
► 4 - Tibère reçoit la puissance tribunicienne pour dix ans.
► 4 - Juillet Tibère reprend ses campagnes en Germanie.
► 4 - Juillet Conjuration de Cinna contre Auguste. Cinna, fils d'une fille de Pompée.
► 5 - Nouvelle campagne de Tibère en Germanie, soumission des Chauques et des Lombards. Les Chauques (latin Chauci) sont une peuplade germanique au temps de la Rome antique occupant un vaste territoire côtier s'étendant de la Frise à l'ouest jusqu'à l'Elbe à l'Est. Les Lombards étaient un peuple germanique venu de la baltique, appartenant plus précisément au groupe des Germains de l'Elbe. Ce peuple, conduit par leur roi Alboïn envahit l'Italie en l'an 568.
La Frise est une région du littoral de la mer du Nord, composée de plusieurs régions séparées aux Pays-Bas, dans le nord de l'Allemagne, et au Danemark. Les habitants sont des Frisons, un peuple germanique, et la langue le frison. Les Frisons sont un peuple germanique appartenant sur le plan ethnolinguistique au rameau westique. Ce peuple s'est sans doute formé tardivement, au IIe siècle de notre ère, et a pu être confondu, à l'origine, avec ses plus proches voisins : les Angles, les Jutes et les Saxons. Au VIIIe siècle, les Anglo-Saxons de l'île de Bretagne conservaient le souvenir de cette origine commune : elle fut, selon Bède le Vénérable, le facteur qui déclencha l'envoi de missions chrétiennes anglaises sur le continent germanique du VIIe jusqu'au Ixe siècle.
► 6 - Révolte en Pannonie et en Dalmatie. La Pannonie (en latin Pannonia) est une ancienne région de l'Europe centrale, située à l'emplacement de l'actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie.
► 6 - Création des cohortes de vigiles chargées du maintien de l'ordre à Rome la nuit.
► 7 - Campagne de Tibère en Germanie et en Dalmatie.
► 7 - Marcus Julius Agrippa (dit Postumus) est exilé dans l'île de Pianosa.
► 8 - Soumission de la révolte en Pannonie.
► 9 - Prise d'Andretium mettant fin à la révolte en Dalmatie.
► 9 - Les Germains massacrent l'armée de Quintilius Varus en Germanie dans la forêt de Teutoburg.
► 9 - Annexion de la Judée. La Judée est une région de Palestine située au sud de la Samarie. Ces deux régions sont désignées collectivement sous le nom de Cisjordanie.
► 10 - Campagne de Germanicus en Dalmatie et en Réthie. Germanicus, Caius Julius Caesar dit Germanicus (né à Rome en septembre 15 avant J.C., mort près d'Antioche le 10 octobre 19) : général romain, marié à Agrippine l'Aînée. Il est le frêre ainé de Claude, empereur Romain. Sur les 9 enfants de ce mariage, six survécurent : Néron Caesar, Drusus, Caius Julius Caesar (Caligula), Julia Agrippina (Agrippine la jeune), Drusilla et Julia Livilla. Consul en 12. A la mort d'Auguste, il parvient à contrôler 4 légions qui se rebellent en Germanie. Début des campagnes de Germanicus en Germanie (fin en 16). En 16, il remporte une victoire à Idistaviso sur le chef de guerre germain Arminius - d'où son surnom de Germanicus - et capture sa femme Thusnelda. Retour triomphal à Rome le 7ème jour avant les calendes de juin. Il est ensuite envoyé en Orient en 17. En 19, il y meurt brusquement (peut-être empoisonné sur ordre de Tibère).
► 11 - Incursions de Tibère en Germanie.
► 12 - octobre Triomphe de Tibère pour ses victoires en Dalmatie.
► 13 - Auguste associe Tibère au pouvoir (imperium majus).
► 14 - Renouvellement de la puissance tribunicienne de Tibère.
► 14 - Départ de Tibère pour l'Illyrie.
► 14 - 19 - Août Mort d'Auguste à Nola, Tibère devient empereur des romains. A sa mort, l'empereur Auguste est honoré comme un Dieu. Il est le fondateur de l'Empire romain (-27). Fils adoptif de Jules César, il a mis fin à la guerre civile, organisé l'administration des provinces romaines et favorisé le développement religieux et artistique à Rome. Son règne, le plus brillant de l'histoire romaine, sera appelé "siècle d'Auguste". Tibère, son fils adoptif, lui succédera.
► 14 - TIBÈRE (14 à 37) (Tiberius Claudius Nero)
► 14 - Tibère (Tiberius Claudius Nero), né en -42 et mort en 37, est le deuxième empereur romain. Fils de Livie, il est adopté par son beau-père Auguste qui en fait son héritier. Tibère devient empereur à la mort de ce dernier en 14. Il contribue alors à assainir les finances de l'Empire, mais il devient impopulaire après l'empoisonnement de son neveu et fils adoptif, le très respecté Germanicus en 19, assassinat qu'on le soupçonne d'avoir commandité en sous-main. Il continuera d'ailleurs à persécuter la femme et les enfants de Germanicus, famille dont il redoutait sans doute les prétentions dynastiques. Malade et usé, il s'exile à partir de 27 sur l'île de Capri. Rome est alors contrôlé par Séjan, le chef de la Garde Prétorienne.
La fin de son règne est marquée par les complots (exécution de Séjan en 31, répression des opposants) et la contestation du Sénat. Tibère meurt le 16 mars 37 ; son neveu Caligula, troisième fils de Germanicus, prend par la suite le pouvoir. Certaines sources anciennes dont Suétone et Tacite prétendent que Tibère fut assassiné, étouffé par Caligula et/ou son garde Macron, mais il mourut peut-être de mort naturelle.
► 14 - Août Assassinat d'Agrippa Postumus à Pianosa.
► 14 - Août Révolte des légions en Pannonie et en Germanie.
► 14 - 4 - Septembre Lecture du testament d'Auguste devant le Sénat.
► 14 - 8 - Septembre Obsèques d'Auguste.
► 14 - 17 - Septembre Tibère accepte officiellement la charge de l'Empire devant le Sénat.
► 14 - 26 - Septembre Drusus II arrive en Pannonie à la tête d'une armée. Drusus, Julius Caesar Drusus (13 av. J.-C. - 14 septembre 23), fils de Tibère et de Vipsanie, sa deuxième femme, réprima la révolte des légions de Pannonie en l'an 14 et triompha des Alemani. Son père l'éleva au consulat (21) et partagea avec lui la puissance tribunitienne. Mais le jeune prince ayant donné un soufflet à Séjan, celui-ci, pour se venger, le fit empoisonner en l'an 23.
► 14 - Campagne de Germanicus en Germanie, destruction du sanctuaire de Tanfana (déesse)
► 14 - Septembre Le Sénat accorde l'impérium proconsulaire à Germanicus en Germanie.
► 15 - Campagne de Germanicus et Cecina en Germanie.
► 15 - Séjan est nommé préfet du prétoire. Séjan (Lucius Aelius Sejanus) (né en -20 et mort en 31), fut le préfet de la garde prétorienne de l'empire romain et le citoyen le plus influent de Rome. Séjan est né à Volsinii en Étrurie. Il devint préfet du prétoire au moment de l'accession de Tibère au trône impérial, grâce à l'amitié que le nouvel empereur portait à son père Séius Strabo. Après la nomination de ce dernier en temps que gouverneur de l'Égypte, il devint commandant unique de la garde prétorienne, et commença à augmenter ses pouvoirs.
Séjan était probablement l'amant de Livilla, femme de Drusus II, le fils de Tibère. Après la mort de Drusus II (peut-être empoisonné par son épouse) en 23, il devint plus puissant que le Sénat et regroupa la garde prétorienne dans un seul camp établit au-delà de la porte de Viminal à Rome. Il va tenter de semer la discorde dans la famille impériale, entre autres entre Tibère et Agrippine l'Aînée, ou entre Néron César et Drusus César (deux fils de Germanicus). En 31, après avoir gagné le consulat, Séjan se crût inattaquable, et pensa que la voie lui était ouverte vers le trône impérial. Ses projets furent dénoncé à l'empereur Tibère par la belle-soeur de ce dernier, Antonia, et Macron, préfet des Vigiles, fut chargé d'y mettre un terme. Le 18 octobre, Séjan fut étranglé dans la prison du Tullianum tandis que toute sa famille était massacrée. Après l'exécution de Séjan, Macron prit le commandement de la garde prétorienne.
► 16 - Conjuration de Scribonius Libo.
► 16 - Nouvelle campagne de Germanicus en Germanie.
► 17 - Dernière campagne de Germanicus en Germanie.
► 17 - Mai Triomphe de Germanicus pour sa campagne de Germanie.
► 17 - Départ de Germanicus pour l'Orient.
► 17 - Soulèvement de Tacfarinas (chef numide) en Afrique. Début du soulèvement numide (fin en 24). Révolte des Musullames des Hauts-Plateaux en Maurétanie, dirigés par le Numide Tacfarinas, ancien membre des troupes numides auxilliaires et déserteur de l'armée romaine. Les insurgés revendiquent les terres les plus fertiles dont ils sont étés spoliés par la colonisations romaine.
► 18 - Intervention de Germanicus en Arménie, où il installe Zénon sur le trône. Zénon: un fils du roi du Pont dénommé désormais Artaxias III.
► 18 - Strabon écrit sa Géographie. Strabon, né à Amasya, Cappadoce, vers 58 av. J.-C., mort entre 21 et 25, géographe grec. Peu de choses nous sont connues de sa vie. Sa famille habitait à Amasya, une ville dans la région du Pont-Euxin. Strabon lui-même dit qu'il a étudié auprès d'Aristodème, précepteur des enfants de Pompée, en Carie. Ensuite, il s'installa à Rome et étudia auprès d'un certain Tyrannion, géographe de son état. En 25 ou 24 av. J.-C., il voyagea en Égypte, accompagnant le préfet romain Aelius Gallus le long du Nil.
Après de nombreux voyages, il retourna à Amasya, où il entreprit de rédiger une Histoire en 43 volumes, qu'il voulait la continuation de l'oeuvre de Polybe. Aucun de ces volumes ne nous est parvenu. Ensuite, il s'attaque à une Géographie, conçue comme complémentaire de l'Histoire, en 17 volumes, que nous avons tous, sauf quelques parties manquantes du livre VII. Son but était d'offrir à un lectorat aussi large que possible un livre agréable et instructif, qui pût être lu d'affilée.
► 19 - Annexion de Palmyre à l'Empire romaine. Palmyre est une oasis du désert de Syrie, 210 km au nord-est de Damas. Une cité éponyme, bâtie selon la Bible par le roi Salomon, se trouvait jadis sur cette oasis, position privilégiée sur la route des caravanes entre la Syrie et la Mésopotamie. Devenue romaine sous Tibère, avec la province romaine de Syrie, elle atteignit son apogée sous Hadrien, qui lui donna son indépendance en 129, ainsi que ses successeurs. C'était alors une ville splendide, chantée par les poètes.
► 19 - 10 octobre Germanicus neveu et fils adoptif de Tibère meurt empoisonné à Antioche. Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.
► 20 - février Début du procès de Pison accusé de l'assassinat de Germanicus. Pison: gouverneur de Syrie,
► 20 - mai Suicide de Pison.
► 21 - janvier Tibère se retire en Campanie.
► 21 - Révolte de Sacrovir (éduen) et de Florus (trévire) écrasée à Autun par l'armée de Germanie (Silius). Les chefs de tribus gaulois Trévires et Éduens Caius Julius Florus et Caius Julius Sacrovir prennent en otage des fils de chefs gaulois qui recevaient une éducation romaine à Augustodunum (Autun). La rébellion est rapidement matée. Autun est une commune française, située dans le département de la Saône-et-Loire et la région Bourgogne.
► 22 - mars Retour de Tibère à Rome.
► 22 - Le Sénat accorde la puissance tribunitienne à Drusus II à la demande de Tibère.
► 23 - 14 septembre Drusus II meurt empoisonné par sa femme à l'instigation de Séjan (ministre de Tibère).
► 23 - Séjan demande l'autorisation d'épouser la veuve de Drusus II à Tibère qui l'en dissuade.
► 24 - Révolte servile à Rome.
► 25 - Séjan protège Tibère lors d'un accident (éboulement).
► 25 - Procès puis suicide de Cremutius Curdus qui avait publiquement montré son hostilité à Séjan.
► 26 - Ponce Pilate est nommé préfet en Judée. Ponce Pilate était préfet (procurateur) de la province romaine de Judée au Ier siècle (de 26 à 36), c'est-à-dire, selon le Nouveau Testament, au moment de la crucifixion de Jésus.
► 27 - Tibère se retire sur l'île de Capri. L'empereur Tibère se retire dans son palais de l'île de Capri, d'où il gouverne l'Empire durant les onze dernières années de son règne. Il ne reviendra plus à Rome, laissant la conduite effective des affaires, et donc un pouvoir immense à son préfet du prétoire, Séjan. Ce dernier ne va pas tarder à en abuser, jusqu'à comploter contre l'empereur, qui ordonne son assassinat, le 18 octobre 31, ainsi que celui de toute sa famille.
► 29 - Mort de Livie, épouse d'Auguste et mère de Tibère.
► 29 -Tibère appelle Caligula auprès de lui. Caligula, Caius Julius Caesar Germanicus, dit Caligula, fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naquit la veille des calendes de septembre en 12, sous le consulat de son père et de C. Fontenius Capito. Il était petit-neveu de l'empereur Tibère et arrière-petit-fils d'Auguste. Enfant, il vécut avec son père dans les camps militaires, et ses botillons adaptés à ses petits pieds lui valurent le surnom de "Caligula" ("petites bottes"), qu'il finit par détester. Tibère avait assigné sa succession conjointement à son propre petit-fils Gemellus et à Caligula; mais celui-ci se fit seul reconnaître par le Sénat (en 37), adoptant d'abord Gemellus, puis le faisant assassiner par la suite.
30 - 7 avril Condamnation de Jésus en Judée.
30 - Arrestation de Drusus III (Drusus Caesar, fils de Germanicus) sur les ordres de Séjan.
30 - Procès et condamnation d'Agrippine, de Drusus César et Néron César ses fils. Agrippine l'Aînée, en latin Agrippina maior (vers 14 avant J.-C. - 33 après J.-C. en exil sur l'île de Pandataria), était la fille de Julie (donc la petite fille d'Auguste) et d'Agrippa. Elle épousa Germanicus. Agrippine l'Aînée accompagne son mari en Germanie inférieure, où elle accouchera d'Agrippine la Jeune en 15 ou 16. Après le retour triomphal à Rome en 17, Germanicus est envoyé en Orient : Actium, Athènes, Lesbos, Égypte, Syrie. Germanicus meurt (empoisonné?) en octobre 19 à Antioche lors du voyage en Orient.
Agrippine accompagné du futur Caligula et de sa fille cadette, Julia Livilla (née pendant le voyage) raccompagne ses cendres et parcourt le trajet de Brindes à Rome. Le cortège funéraire de Germanicus déclenche un fort mouvement de sympathie populaire à son égard et la suspicion sur le rôle trouble joué par Tibère dans la mort de son fils adoptif. Agrippine et ses enfants sont alors ballotés entre les rivalités personnelles et les affaires d'état : Tibère interdit à Agrippine de se remarier et le préfet du prétoire, Séjan, après s'être débarrassé de Drusus, le fils de Tibère, réussit à brouiller définitivement Agrippine et l'empereur. La disgrâce et l'exécution de Séjan en 31 n'améliore pas le sort d'Agrippine. Exilée par Tibère, d'abord à Pompéi, puis sur l'île de Pandataria, elle finira par y mourir de faim en octobre 33.
► 31 - 1er janvier Début du Consulat de Tibère et Séjan.
► 31 - Tibère appelle de nouveau Caligula auprès de lui à Capri (jusqu'en 33).
► 31 - 16 octobre Macron, préfet des vigiles, porteur d'une lettre de Tibère arrive à Rome.
► 31 - 17 octobre Lecture de la lettre de Tibère hostile à Séjan devant le Sénat.
► 31 - 17 octobre Arrestation, condamnation et exécution de Séjan.
► 31 - Macron devient préfet du prétoire en remplacement de Séjan.
► 31 - Condamnation et exécution des enfants de Séjan.
► 32 - Purges de Tibère contre les partisans de Séjan.
► 33 - Tibère fait demi-tour sur le chemin de Rome où il devait assister au mariage de Caligula.
► 33 - Mariage de Caligula et de Junia Claudilla.
► 33 - Mort de Drusus III, frère aîné de Caligula en prison.
► 33 - novembre Mort d'Agrippine l'Aînée en exil sur l'île de Pandantaria.
► 33 - Passion et Crucifixion de Jésus-Christ.
► 34 - Tibère fait demi-tour sur le chemin de Rome où il devait assister aux fêtes données pour le vingtième anniversaire de son accession au pouvoir.
► 35 - Artaban III (Parthe) met son fils sur le trône d'Arménie. Artaban III ou Artabanus III est roi des Parthes de 12 à 38 après J.C. Il fut proclamé roi et son prédécesseur Vononès Ier s'enfuit vers l'Arménie. En 34, il entreprend une action militaire contre les romains. À la mort de Artaxias III (Zeno) d'Arménie, Artaban mit son fils, Arsaces, sur le trône arménien. Deux nobles parthes, refusant l'autorité d'Artaban demandèrent l'aide de Rome pour mettre sur le trône un descendant de Phraatès IV, Tiridate III. Celui-ci devint roi grâce à l'appui du général romain Lucius Vitellius. Artaban reprit le trône un an après. Cette lutte permit à un certain nombre de villes de devenir indépendantes. Vitellius reprit la lutte, Artaban se réfugia chez un vassal, Izates II pendant qu'un certain Cinnamus montait sur le trône. Artaban récupéra celui-ci par la négocation mais mourut peu de temps après.
► 35 - Intervention de Tibère contre Artaban III.
► 36 - Tibère remplace Artaban III par Tiridate sur le trône parthe.
► 36 - Inondation du Tibre et Incendie à Rome.
► 36 - Mort de Junia Claudilla, épouse de Caligula en couches.
► 36 - novembre Tibère fait de nouveau demi-tour sur le chemin de Rome.
► 37 - 16 mars Assassinat de Tibère, Caligula fils de Germanicus et Agrippine l'Aînée devient empereur.
► 37 - CALIGULA (37 à 41) (Caius Julius Caesar Germanicus)
► 37 - Caligula, Caius Julius Caesar Germanicus, dit Caligula, fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naquit la veille des calendes de septembre en 12, sous le consulat de son père et de Fontenius Capito. Il était petit-neveu de l'empereur Tibère et arrière-petit-fils d'Auguste. Pendant six mois, les Romains purent se féliciter d'un empereur juste, utile et libéral, qui leur faisait oublier la sinistre fin du règne de Tibère; mais une grave maladie fit changer dramatiquement Caligula. Dès lors il s'achemina comme son grand-oncle vers une odieuse tyrannie, s'adonnant à la débauche (on lui prête entre autres une longue liaison amoureuse avec sa soeur Drusilla), se livrant aux pires extravagances, et dirigeant l'empire en proie à ses lubies.
Il ridiculisa le Sénat et l'institution des consuls, fit assassiner ou bannir la plupart de ses proches, et on l'accuse encore de s'être amusé d'horribles tortures en plus de meurtres arbitraires. Sa mégalomanie le poussa à vouloir se faire adorer à l'égal d'un dieu vivant, avec ses attributs, ses honneurs, son culte et ses temples jusque dans Jérusalem. Il se concilia cependant le peuple en es et de jeux du cirque. Une dernière conjuration eut enfin raison du tyran: en 41, après 4 ans de règne, il fut assassiné à l'âge de 29 ans par des soldats de sa garde. Les conjurés, trouvant son oncle Claude tremblant derrière une tenture, l'acclamèrent empereur. Celui-ci épousera plus tard une autre soeur de Caligula, Agrippine la Jeune, qui verra ainsi son fils d'un précédent mariage accéder à l'empire: Néron, le dernier des Julio-Claudiens.
37 - 18 mars Le Sénat accorde l'imperium à Caligula en évinçant Tiberius Gemellus (petit-fils de Tibère)
37 - 28 mars Arrivée de Caligula et de la dépouille funèbre de Tibère à Rome.
37 - 3 avril Éloge funèbre de Tibère par Caligula lors de ses funérailles à Rome.
37 - 3 avril Lecture du Testament de Tibère, Caius César (Caligula) et Tibérius Gemellus sont ses héritiers.
37 - avril Réhabilitation des condamnés ou exilés du règne de Tibère.
37 - avril Caligula reçoit la puissance tribunicienne des comices tributes.
37 - mai Caligula est nommé Grand Pontife.
37 - juin Distribution d'un congiaire au peuple de Rome.
37 - 1er juillet Discours de Caligula devant le Sénat exposant son programme.
37 - juillet Distribution d'un nouveau congiaire au peuple de Rome.
37 - 31 août Inauguration du temple d'Auguste à Rome par Caligula.
37 - 21 septembre Le Sénat accorde à Caligula le titre de "père de la patrie".
37 - octobre-novembre Maladie de Caligula.
37 - Caligula fait exécuter Tiberius Gemellus qu'il soupçonnait de comploter contre lui.
37 - Caligula fait exécuter Publius Afranius Potitus qui fait le serment d'offrir sa vie aux dieux pour le rétablissement de l'empereur.
37 - Disgrâce et suicide du sénateur Marcus Silanus, beau-père de Caligula.
37 - 15 décembre Naissance de Néron (futur empereur), fils d'Agrippine la Jeune, soeur de Caligula. Néron, né Lucius Domitius Ahenobarbus le 15 décembre 37 et mort le 9 juin 68, est le cinquième et dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne ; il règna de 54 à 68. Néron devint l'héritier de l'empereur, son grand-oncle et père adoptif Claude (Claudius). Il accède au trône le 13 octobre 54, à la mort de son grand-oncle. En 66, il ajouta le titre Imperator à son nom. Il fut dépossédé de son pouvoir en 68 et se suicida assisté de son scribe Epaphroditos.
38 - Caligula demande au Sénat d'exercer un contrôle annuel des comptes de l'état.
38 - Caligula rend aux Comices Centuriates le choix des magistrats (supprimé sous Tibère).
38 - mai Caligula épouse Livia Orestilla.
38 - 10 juin Mort de Julia Drusilla, soeur de Caligula.
38 - juillet-août Caligula répudie Livia Orestilla.
38 - août Macron est nommé préfet en Égypte.
38 - 23 septembre Funérailles et divinisation de Drusilla.
38 - Macron relevé de ses fonctions de préfet du prétoire et mis en accusation se suicide.
38 - octobre Caligula épouse Lollia Paulina, femme du gouverneur de Macédoine.
38 - 21 octobre Grand incendie à Rome.
39 - 1er janvier Second consulat de Caligula.
39 - janvier Procès et condamnations de nombreux citoyens romains.
39 - 1er février Caligula abandonne son consulat.
39 - Construction d'un pont de bateaux (4,6 km) entre Misène et Baïes.
39 - Conjuration contre Caligula à l'instigation de ses soeurs, des consuls et du général de l'armée du Rhin.
39 - 2 septembre Caligula destitue les 2 consuls en exercice.
39 - Caligula se rend en Germanie et fait exécuter Gaetulicus, Général de l'armée du Rhin et Lepidus.
39 Galba (futur empereur) est nommé à la tête des armées en Germanie.
39 26 octobre Lettre de Caligula au Sénat exposant la conjuration.
39 Interventions de Galba et Caligula contre les Germains.
40 décembre Caligula de retour de Germanie entre dans Lyon.
40 1er janvier Troisième consulat de Caligula.
40 Caligula fait exécuter Ptolémée, cousin de l'empereur et roi de Maurétanie. Ptolémée de Maurétanie, fils de Juba II de Maurétanie (-52 à 23) et de Cléopâtre Séléné (-40 à 6), Ptolémée règne de 23 à 40. Il est assassiné par son plus proche parent l'empereur Caligula (12 à 41). Sans descendance connue, des recherches récentes font apparaître un mariage morganatique avec Urania, esclave affranchie. La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Maroc et l'ouest algérien actuels. Les Maures: C'est au VIe siècle av. J.-C. que se distingue parmi les ethnies berbères d'Afrique du Nord un peuple débordant largement les frontières de l'actuel Maroc. Ce sont les Maures.
40 Révolte d'Aédémon, second de Ptolémée en Maurétanie.
40 Départ de Caligula pour Boulogne en vue d'une expédition en (Grande) Bretagne.
40 avril-mai Mariage de Caligula avec Milonia Caesonia.
40 mai Retour de Caligula à Rome.
40 juin Instauration de taxes destinées à rétablir les finances publiques.
40 Répression de la révolte et annexion de la Maurétanie.
40 31 août Ovatio de Caligula pour sa victoire sur le complot de Gaetulicus.
40 septembre Complot de Anicius Cerealis, Sextus Papinius et Bassus contre l'empereur.
40 1er janvier Quatrième consulat de Caligula.
41 24 Janvier Assassinat de Caligula par des membres de la garde prétorienne. L'empereur Caligula, arrière petit-fils d'Antoine, est assassiné par des soldats de la garde prétorienne. La folie qui avait frappé l'empereur peu de temps après son avènement (37) l'avait transformé en tyran sanguinaire et mégalomane. Il n'hésitait pas à rabaisser ses sujets en disant d'eux : "Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", et se considérait comme le "Nouveau Soleil". La légende raconte aussi qu'il avait élevé son cheval favori au rang de consul. Son assassinat est vécu à Rome comme une libération.
41 24 janvier Les Prétoriens choisissent Claude, oncle de Caligula et frère de Germanicus pour empereur.
41 CLAUDE (41 à 54) (Tiberius Claudius Nero Drusus)
41 Claude (Tiberius Claudius Nero Caesar Drusus) était un empereur romain. Né en -10 à Lugdunum, fils de Drusus et frère de Germanicus, il succéda à Caligula en 41 alors qu'il avait déjà 50 ans. Il accéda au pouvoir en comblant de cadeaux (donativa) les cohortes prétoriennes, inaugurant ainsi un malheureux usage, puisque celles-ci réclameront dorénavant de tels cadeaux aux nouveaux empereurs. Il épousa en premières noces Plautia Urgulanilla, dont il eut un fils mort en bas âge et une fille qu'il fit exposer car il la soupçonnait de bâtardise, en secondes Aelia Paetina avec qui il eut une fille Antonia, en troisièmes Messaline qu'il fit exécuter et en quatrièmes noces sa propre nièce Agrippine la Jeune.
Claude réussit là où beaucoup avaient échoué : la conquête de la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne). Il n'ajouta pas moins de cinq provinces à l'Empire dont la Lycie, la Mauritanie, la Norique et la Thrace. Il étendit la citoyenneté romaine à beaucoup de provinces avec une préférence pour sa patrie natale, la Gaule. Le sud de l'île de Bretagne fut conquis sous son règne (entre 43 et 47). Sensible aux demandes des notables gaulois, il obtint en 48 du Sénat que ceux-ci puissent accéder aux magistratures publiques de Rome. Reconnaissants, les délégués des nations gauloises firent graver son discours sur les Tables Claudiennes, plaques de bronze placées dans le sanctuaire fédéral de Lugdunum. En 49, il bannit les juifs de Rome. Il mourut empoisonné à l'instigation d'Agrippine en 54.
41 Victoire de Galba en Gemanie (Chattes).
42 Rébellion du Général Scribonianus (consul) contre Claude.
42 Galba est nommé proconsul en Afrique.
43 Débarquement de 4 légions romaines sous le commandement d'Aulus Plautius dans le Kent (Richborough).
43 Prise de Camulodunum (Colchester) par les armées romaines.
43 Claude entame la conquête de la (Grande) Bretagne.
43 La (Grande) Bretagne devient province romaine.
43 Fondation de la ville de Londres (Londinium).
44 La Maurétanie (Maroc) devient province romaine.
44 La Judée devient province romaine. A la mort d'Hérode Agrippa Ier, peut-être empoisonné par les Romains, la Judée est gouvernée par des procurateurs romains. D'après Flavius Josèphe, les troupes romaines de Césarée maudissent le souvenir d'agrippa, entrent de force dans sa maison, violent ses filles et célèbrent sa mort publiquement par des fêtes et des libations.
46 La Thrace devient province romaine.
46 à 125 - naissance et mort de Plutarque. Écrivain grec. Plutarque eut une vie calme et responsable, bon père de famille, bon "citoyen" dans sa ville. Il voyagea en Égypte, à Rome et dans le reste de l'Italie avant de suivre des études au collège sacerdotal de Delphes. Il est l'auteur d'un grand nombre d'oeuvres, dont seules 'Vies parallèles' et 'Oeuvres morales' nous sont parvenues. Il y fait preuve d'un grand talent d'écrivain et de conteur mais aussi d'historien et de penseur. Son influence fut immense sur des auteurs occidentaux tels Machiavel, Érasme ou Jean-Jacques Rousseau et, grâce aux anecdotes qui rythment ses écrits, il reste un des auteurs antiques dont la lecture est la plus plaisante.
47 Interventions romaines contre le Icènes (Grande) Bretagne.
48 Conjuration de Messaline et Silius contre Claude. Messaline, Valeria Messalina (probablement née en 25) est la petite-fille d'Antonia Maior et donc l'arrière-petite-fille de Marc-Antoine. Elle est aussi la nièce de Cneius Domitius Ahenobarbus, premier époux d'Agrippine la Jeune et père de Néron. Elle épousa Claude en 39 ou 40 et eut deux enfants avec le futur empereur: Octavie (née en 40, future épouse de Néron) et Britannicus (né en 41).
49 Mariage de Claude et d'Agrippine la Jeune. Agrippine la jeune (née en 15 ou 16 après J.-C. à Ara Ubiorum - morte assassinée à Baules par Néron en mars 59, à l'âge de 43 ou 44 ans).
49 Le Sénat accorde le titre "d'Augustus" à Claude.
49 Expulsion des juifs de Rome.
22. 50 - Fondation de Cologne - à 59
► 50 - Une première réunion des apôtres et des anciens, appelée concile de Jérusalem, eut lieu vers 50 au sujet de l'observance des règles traditionnelles du judaïsme. Le concile de Jérusalem est un nom appliqué rétrospectivement à une réunion décrite dans le livre des Actes des Apôtres, quinzième chapitre. Les évènements qui y sont décrits sont généralement datés des environs de l'an 50, une dizaine d'années avant la mort de Jacques le Juste, le frère de Jésus. Le point de débat était celui-ci : la foi en Jésus était-elle suffisante pour être sauvé ou devait-on en plus observer les règles traditionnelles du judaïsme ?
Le cas fut amené à Jérusalem qui était l'Église-Mère. Dans cette Église, Pierre représentait le chef des apôtres et Jacques le Juste le chef des Anciens. Même Jacques le Juste, l'hébraïsant par excellence, était d'accord avec Pierre, Paul et Barnabé pour dire que Jésus était le Sauveur de tous et qu'il ne fallait pas imposer les règles judaïques traditionnelles aux chrétiens issus du paganisme. L'Église avait su surmonter cette première difficulté et s'adapter à une nouvelle situation.
Jacques, chef de l'Église de Jérusalem, a donné sa décision, connue ultérieurement sous le nom de Lettre apostolique (ou décret apostolique) (Actes 15, 23-29) : "Les apôtres et les anciens, vos frères, aux frères de la gentilité qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut ! Ayant appris que, sans mandat de notre part, certaines gens venus de chez nous ont, par leur propos, jeté le trouble parmi vous et bouleverser vos esprits, nous avons décidé d'un commun accord de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
Nous vous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous transmettent de vive voix le même message. L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges que celles-ci qui sont indispensables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu. ". La grande conséquence de ce concile fut l'entrée massive des païens dans l'Église. Jacques le Juste, aussi appelé frère du Seigneur, souvent identifié avec Jacques le Mineur ou bien Jacques d'Alphée, martyrisé en 62, fut d'après la tradition, le premier évêque ou patriarche de Jérusalem, et l'auteur de l'Épître de Jacques du Nouveau Testament.
► 50 - Construction du pont du Gard en Gaule. Le Pont du Gard est un pont romain à trois niveaux situé dans le sud de la France, près de Remoulins, dans le département du Gard. Il enjambe le Gardon et assure la continuité de l'aqueduc romain du même nom et qui conduisait l'eau d'Uzès à Nîmes.
► 50 à 125 - naissance et mort de Épictète (Hiérapolis, Phrygie, 50–Nicopolis, Épire 125 ou 130) est un philosophe de l'école stoïque. La philosophie d'Épictète se veut pratique, comme un ensemble de règles permettant de mettre en application de grandes valeurs morales. La droiture d'esprit qu'il préconise lui fait rejeter les effets de style des orateurs, les joutes pseudo logiques des sophistes et la recherche effrénée des honneurs. La question principale à laquelle tente de répondre sa philosophie est de savoir comment vivre sa vie.
Tous les autres grands questionnements de la philosophie sont de peu d'importance à ses yeux face à cette première interrogation. Une des premières réponses qu'il apporte à ceci est d'apprendre à distinguer les choses qui dépendent de nous de celles qui n'en dépendent pas. Le précepte radical qu'il offre ensuite est de considérer qu'il est impossible de changer les choses qui ne dépendent pas de nous, alors autant les accepter telles quelles pour pouvoir être heureux. "Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot, toutes nos actions".
Ces choses-là sont libres et chacun peut exercer sa volonté entière sur elles. Cette liberté absolue de la volonté ne peut être restreinte ni par la douleur, ni par la mort, ni par quoi que se soit qui est extérieur à elle. Si la volonté s'accommode d'un quelconque fait c'est que d'une certaine manière elle a voulu cette accommodation. Pour le stoïcien rien ne sert de vénérer la nature, les dieux ou d'autres maîtres, seuls des principes rationnels doivent permettre de comprendre – ou simplement accepter - le mouvement du monde et des hommes. C'est par une analyse rationnelle qu'il détermine ce qui ne dépend pas de lui, et c'est grâce à cette même raison qu'il définit ses jugements sur le monde.
► 50 - Apparition du codex. Le codex est une révolution comparable à l'invention de l'écriture. Le livre n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos. De ce fait, il devient possible d'accéder directement à un endroit précis du texte. Le codex est également plus facile à poser sur une table, ce qui permet au lecteur de prendre des notes en même temps qu'il lit.
La forme codex s'améliore avec la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, qui facilitent la lecture silencieuse, puis avec les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès direct à l'information. Cette forme est tellement efficace, qu'elle est encore celle du livre, plus de 1500 ans après son apparition. Le papier remplace progressivement le parchemin. Moins cher à produire, il permet une diffusion plus large du livre.
Malgré ces défauts, mauvaise résistance au pliage et dégradation à l'humidité, le papyrus resta le support privilégié de l'écriture durant toute l'antiquité. Cependant la légende rapporte dans les écrits des auteurs antiques qu'au IIe siècle avant JC, le souverain égyptien Ptolémée V aurait interdit l'exportation de papyrus vers Pergame (dans l'actuelle Turquie) car la bibliothèque de cette ville rivalisait avec celle d'Alexandrie. Cela aurait favorisé l'apparition d'un nouveau support pour l'écriture : le parchemin, nom venant du latin "pergamena" ou de pergame.
L'usage du parchemin découpé en feuilles va permettre la création du Codex, livre tel qu'il se présente de nos jours. Le Codex est composé de feuilles pliées, assemblées en cahier cousus ensemble. Il fait apparaître la notion de page comme un espace séparé, autonome et discontinu. Introduit au IIe siècle après JC en occident, il fût adopté principalement par les premiers chrétiens. Ainsi une religion à vocation universelle rompait avec les formes culturelles établies et lançait un vaste mouvement de diffusion des textes sacrés. Mais son adoption ne se généralisa réellement qu'au début du IVe siècle dans l'Occident romain et au Ve siècle dans l'Empire byzantin, lorsqu'il se libéra complètement de l'organisation du rouleau en devenant plus étroit et plus haut.
Les critiques de l'époque trouvaient que ce nouveau support de l'écrit était léger et portatif mais ne représentait pas le sérieux du Volumen. Le codex est un livre de forme parallélépipédique, résultat de l'assemblage de feuillets manuscrits, d'abord en parchemin à partir du Ier-IIe siècle dans l'empire romain puis en papier depuis le XIIIe siècle. Cette présentation des textes a constitué une véritable révolution au début de l'ère chrétienne car à l'inverse du rouleau (volumen), qui impose une lecture continue, le codex permet d'accéder aux chapitres (structure du texte) de manière directe.
L'habitude de numéroter les pages (par des lettres) accompagna cette innovation. Son adoption dans la chrétienté est d'autant plus marquée que, support de la Bible, le codex permet de se différencier des rouleaux sur lesquels les juifs écrivent la Torah. Le Codex Vaticanus est un manuscrit de vélin en écriture grecque onciale daté du IVe siècle. Il reprend une grande partie de l'ancien et du Nouveau Testament. Le Codex Sinaiticus est un manuscrit complet du Nouveau Testament datant du IVe siècle. Il contient également des parties de la Septante.
► 50 - Invention du soufflage du verre par les Phéniciens. L'histoire du verre remonte à la préhistoire : en 100 000 avant notre ère, l'obsidienne, un verre volcanique, est déjà taillé par l'homme pour former des pointes de flèches ; les tectites, billes de verre formées par des impacts avec des météorites, servent également de bijoux ; enfin, les fulgurites, petits tubes issus de la fusion du sable atteint par un éclair, sont connus.
L'utilisation du verre au quotidien se répand sous l'Empire romain. Inventée en Phénicie (aujourd'hui principalement le Liban), la technique de soufflage du verre date du Ier siècle av. J.-C., et entraîne un grand développement de l'usage du verre dans tout l'Empire, car elle utilise moins de matière vitreuse. Ainsi, l'usage du verre se démocratise largement, pour les récipients et même les vitrages. Le verre entre aussi dans la décoration des demeures (tesselles de mosaïque), la bijouterie (incrustations) ainsi que pour les premiers vitrages de maisons ou d'édifices publics.
► 51 - Burrus est nommé préfet du prétoire. Sextus Afranius Burrus fut nommé préfet du prétoire par l'empereur Claude en 51. Après la mort de Claude en 54, il fut avec Sénèque le Jeune un conseiller de Néron au début de son règne, avec une influence positive pendant les cinq premières années de ce règne. Il décède en 62, de mort naturelle (maladie de la gorge, cancéreuse selon des interprétations modernes).
► 51 - Victoire romaine en (Grande) Bretagne contre Caratacos. Un soulèvement britannique contre Rome échoue sous Caratacos. Il est capturé avec l'aide de la reine des Brigantes, Cartimandua. Caratacos (latinisé en Caratacus), roi et chef militaire celte de l'île de Bretagne qui a dirigé la résistance à la conquête romaine de la Bretagne de l'invasion de Claude Ier en 43 ap. J-C jusqu'à sa capture en 51.
► 52 - Des pèlerins galiléens sont assassinés dans un village de Samarie. Le procurateur Cumanus ne punissant pas les meurtriers, une bande de Zélotes se met à massacrer plusieurs villages samaritains. Ils sont arrêtés et exécutés par les troupes de Cumanus. L'affaire est portée devant le légat Quadratus qui envoie des délégués à Rome, où appuyés par le jeune Hérode Agrippa II (fils d'Hérode Agrippa Ier), les Juifs obtiennent gain de cause.
Cumanus est exilé. Claude envoie son favori Antonius Félix, un Grec, comme procurateur en Judée (fin en 60). Il épouse Drusilla, la soeur d'Agrippa. Sa politique maladroite et injuste entraîne le développement du parti Zélote. Félix arrête leur chef Eléazar par trahison puis doit faire face aux Sicaires (assassins), Zélotes armés de poignards qui exécutaient leur compatriotes ralliés aux Romains, comme le grand-prêtre Jonathan.
A cette époque paraissent plusieurs prophètes rassemblant les foules et leur promettant la liberté, ce qui entraîne la réaction immédiate des Romains. Félix fait ainsi exécuter les partisans de "l'Égyptien" qui voulaient pénétrer dans Jérusalem. Profitant de l'agitation, les grands-prêtres s'emparent des dîmes dues aux simples prêtres, ce qui accentue les tensions sociales. Les zélotes, sont les groupes qui combattent le pouvoir romain les armes à la main pendant la Première guerre judéo-romaine. Révoltés au départ contre le recensement de Quirinius, qui permet l'impôt "par tête", ils se radicalisent et finissent par s'attaquer aussi bien à leurs compatriotes jugés timorés ou soupçonnés de collaborer avec les Romains, qu'aux païens qui - pensent-ils - souillent la Terre promise par leur seule présence.
► 53 Mariage de Néron et Octavie, fille de Claude et Messaline.
► 54 Claude nomme Galba proconsul d'Afrique.
► 54 13 octobre Assassinat de Claude (empoisonnement) sur ordre d'Agrippine.
► 54 13 octobre Néron devient empereur.
► 54 NÉRON (54 à 68) (Lucius Domitius Claudius Nero)
► 54 Néron (Lucius Domitius Claudius Nero Caesar), né à Antium le 15 décembre 37 et décédé à Rome en 68, il fut empereur de 54 à 68. Il était l'arrière-arrière-petit-fils d'Auguste et le neveu de Caligula, par sa mère Agrippine la Jeune. Il fut adopté par Claude pendant que ce dernier était empereur, qui lui donna Sénèque comme précepteur. Il épousa Octavie et fut déclaré empereur, à la mort de Claude, à l'âge de 17 ans.
Claude mourut empoisonné le 13 octobre 54 et Néron fut rapidement nommé empereur à sa place. Il n'avait que 17 ans. Les historiens s'accordent à considérer que Sénèque a joué le rôle de figure de proue au début de son règne. Les décisions importantes étaient probablement laissées entre les mains plus capables de sa mère Agrippine la Jeune (qui pourrait avoir empoisonné Claude elle-même), de son tuteur Lucius Annaeus Seneca, et du praefectus praetorianus Sextus Afranius Burrus.
Les cinq premières années du règne de Néron furent connues comme des exemples de bonne administration, suscitant même l'émission d'une série de pièces de monnaie célébrant le quinquennium Neronis. Les affaires de l'empire étaient traitées avec efficacité et le Sénat bénéficiait d'une période d'influence renouvelée dans les affaires de l'État. Les problèmes devaient pourtant bientôt surgir de la vie personnelle de Néron et de la course à l'influence croissante entre Agrippine et les deux conseillers.
Tout le monde savait que Néron était déçu de son mariage et trompait Octavie. Il prit pour maîtresse Claudia Acte, une ancienne esclave, en 55. Agrippine tenta d'intervenir en faveur d'Octavie et exigea de son fils le renvoi d'Acte. Burrus et Sénèque, pour leur part, choisirent de soutenir leur protégé. Néron résista à l'intervention de sa mère dans ses affaires personelles. Son influence sur son fils diminuant, Agrippine se tourna vers un candidat au trône plus jeune.
Britannicus, à quinze ans, était toujours légalement mineur et sous la responsabilité de Néron, mais il approchait de l'âge de la majorité. Britannicus était un successeur possible de Néron et établir son influence sur lui pouvait renforcer la position d'Agrippine. Mais le jeune homme mourut brutalement le 12 février 55. La proclamation de sa majorité avait été prévue pour le 13 février. La coïncidence des dates laisse penser qu'il a été empoisonné. Burrus est suspecté d'avoir pris part au meurtre.
Néron se révoltait de plus en plus contre l'emprise d'Agrippine, et il commençait à envisager le meurtre de sa propre mère. Il justifiait ses intentions en clamant qu'elle complotait contre lui. Le pouvoir d'Agrippine déclinait encore rapidement, tandis que Burrus et Sénèque devenaient les deux hommes les plus influents de Rome. Alors que ses conseillers s'occupaient des affaires de l'État, Néron s'entourait d'un cercle de proches.
Les historiens romains rapportent des nuits de débauche et de violence, alors que les affaires plus banales de la politique étaient négligées. Marcus Salvius Otho était au nombre de ces nouveaux favoris. À tous points de vue, Otho était aussi débauché que Néron, mais il devint aussi intime qu'un frère. Certaines sources considèrent même qu'ils ont été amants. Otho aurait présenté à Néron une femme qui aurait d'abord épousé le favori, puis l'empereur.
Poppée (Poppaea Sabina) était décrite comme une femme de grande beauté, pleine de charme, et d'intelligence. Les rumeurs d'un triangle amoureux entre Néron, Othon, et Poppée. En 58, Poppée avait assuré sa position de favorite de Néron. L'année suivante (59) fut un tournant dans le règne de Néron. Néron et/ou Poppée auraient organisé le meurtre d'Agrippine.
Sénèque eut beau tenter de convaincre le Sénat qu'elle mettait sur pied une conspiration contre son fils, la réputation de l'empereur fut irrémédiablement entachée par ce cas de matricide. Othon fut bientôt chassé de l'entourage impérial, et envoyé en Lusitanie comme gouverneur. Le tournant suivant fut l'année 62, pour plusieurs raisons. La première fut un changement parmi ses conseillers. Burrus décéda et Sénèque demanda à Néron la permission de se retirer des affaires publiques.
Leur remplaçant aux postes de préfet prétorien et de conseiller fut Gaius Ofonius Tigellinus. Il avait été banni en 39 par Caligula, accusé d'adultère avec à la fois Agrippine et Livilla. Il avait été rappelé d'exil par Claude, puis avait réussi à devenir un proche de Néron (et peut-être son amant). Avec Poppée, il aurait eu une plus grande influence que Sénèque en eut jamais sur l'empereur.
Quelques mois plus tard, Tigellinus épousait Poppée. Une théorie suggère que Poppée tenta, pendant ces quatre ans (58-62) d'éloigner Néron de ses conseillers et de ses amis ; si cela est vrai, ce qui est arrivé à Burrus et Sénèque pourrait ne pas être le fruit du hasard. Le deuxième événement important de l'année fut le divorce de l'empereur. Néron, âgé alors de vingt-cinq ans, avait régné huit ans, et n'avait pas encore d'héritier. Quand Poppée tomba enceinte, Néron décida d'épouser sa maîtresse, mais son mariage avec Octavie devait d'abord être annulé. Il commença par l'accuser d'adultère. Mais Néron avait déjà acquis la réputation d'être infidèle, alors qu'Octavie était connue pour être un parangon de vertu.
Il fallait des témoignages contre elle, mais la torture d'un de ses esclaves ne parvint qu'à produire la célèbre déclaration de Pythias, selon laquelle la vulve d'Octavie était plus propre que la bouche de Tigellinus. Néron réussit à obtenir le divorce pour cause d'infertilité, ce qui lui permettait d'épouser Poppée et d'attendre qu'elle donne naissance à un héritier. La mort soudaine d'Octavie, le 9 juin 62 provoqua des émeutes publiques. Un des effets rapides de la nomination de Tigellinus fut la promulgation d'une série de lois contre les trahisons ; de nombreuses peines capitales furent exécutées.
Début 63, Poppaea donna naissance à une fille : Claudia Augusta. Néron célébra l'événement mais l'enfant mourut quatre mois plus tard. Néron n'avait toujours pas d'héritier. Le 19 juillet 64, éclata le Grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Cirque Maxime. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium mais il dut revenir en toute hâte.
L'incendie fit rage pendant une semaine. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la Ville brûlait. Les mêmes récits nous décrivent un empereur ouvrant ses palais pour offrir un toit aux sans-abris et organisant des distributions de nourriture pour éviter la famine parmi les survivants. Mais Néron perdit toute chance de redorer sa réputation en rendant trop vite publics ses projets de reconstruction de Rome dans un style monumental (et moins inflammable).
La population désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tinrent Néron pour responsable. On lui prêtait pour motivation l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à ce besoin de trouver un coupable. Il choisit pour cible une petite secte orientale, celle des chrétiens. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre.
Il est possible que certains passages de l'Apocalypse dans le Nouveau Testament décrivent l'Antéchrist sous les traits Néron. L'ouvrage a peut-être été écrit par les chrétiens pour exprimer leur désarroi après la répression sanglante de Néron sur la secte. En 65, Néron fut impliqué dans un autre scandale, pris plus au sérieux par le peuple de cette époque qu'il ne le serait de nos jours. Il était considéré comme dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public, jouant la comédie, chantant et jouant de la lyre. De plus, Néron ordonna que Gnaeus Domitius Corbulo, un général populaire et valeureux, se suicidât, pour faire suite à de vagues soupçons de trahison.
Cette décision poussa les commandeurs militaires, à Rome et dans les provinces, à envisager l'organisation d'une révolution. C'est également à cette époque, selon la tradition, que Néron a ordonné personnellement la crucifixion de Saint Pierre et, plus tard, la décapitation de Saint Paul. Le Sénat démit Néron, qui se suicida le 6 juin 68. On raconte qu'il prononça ces derniers mots avant de se poignarder à la gorge: "Quel artiste périt en moi !". Avec sa mort, la dynastie julio-claudienne prenait fin. Le chaos s'ensuivit lors de l'année des quatre empereurs.
► 54 Les Parthes envahissent l'Arménie alors sous contrôle romain.
► 55 février Assassinat (empoisonnement) de Britannicus, fils de Claude.
► 55 à 120 - naissance et mort de Tacite. Historien romain. Issu d'une famille prospère et influente, Tacite fait, grâce à ses talents d'orateur, une carrière politique brillante. Il obtient un consulat sous l'Empire de Nerva puis entre au Sénat, même s'il a longtemps critiqué les abus de rhétorique de ses membres. Historien officiel du régime, il fait néanmoins preuve d'un grand sens critique et participe à l'ouverture d'esprit des Romains. En effet, il démontre dans ses oeuvres, 'Vie d'Agricola' pour les Bretons (Anglais) et 'La Germanie' (l'Allemagne), que les peuples (que les Romains appellent uniformément 'Barbares') ont en réalité des cultures très diverses et élaborées. Dans un style que d'aucuns affirment comme le meilleur de tous les auteurs latins, il a aussi su dépeindre avec justesse les hommes et les moeurs de son temps.
► 57 Campagne de Corbulon (général de Néron) en Arménie contre les Parthes. Début de la campagne d'Arménie (fin en 63). Victoire de Corbulon contre Tiridate Ier d'Arménie et Vologèse Ier, roi des Parthes.
► 58 Troubles en Arménie, nouvelle campagne de Corbulon pour y rétablir l'ordre.
► 58 Othon est nommé gouverneur de Lusitanie (jusqu'en 68). Othon fut empereur romain de janvier à avril 69.
► 58 Prise et incendie d'Artaxata (en Arménie) par les armées romaines sous les ordres de Corbulon.
► 59 Mars Assassinat d'Agrippine la jeune par ordre de Néron.
► 59 Prise de Tigranocerte (Arménie) par les Légions de Corbulon.
23 - De 60 ( Rome s'empare du territoire des Icènes) à 99 ( Arrivée de Trajan à Rome)
► 60 Rome s'empare du territoire des Icènes à la mort de Prasutagus. Le roi icénien, Prasutagus meurt et laisse sa femme Boudicca et ses filles sous la protection de Néron. Le procurateur romain Catus Decianus, s'empare des biens des Icéniens, laisse violer ses filles devant Boudicca qui est flagellée.
► 60 Révolte de Boudicca (reine des Icéniens) contre l'occupation romaine en (Grande) Bretagne.
Boudicca reine des Icéniens - de google
► 60 Prise et massacre de Colchester par les armées de Boudicca.
► 60 Suetonius Paulinus (gouverneur romain) s'empare de l'île Mona (Anglesey au nord du pays de Galles) servant de refuge à la résistance celtique.
► 60 Victoire des armées de Boudicca contre la IXème Légion de Petillius Cerealis.
► 60 Les légions de Suetonius évacuent Londres qu'ils ne peuvent défendre.
► 60 Prise et massacre de Londres par les armées de Boudicca.
► 60 Défaite et Suicide de Boudicca contre les armées romaines de Suetonius Paulinus à Lichfield.
► 60 Écriture de 'l'Évangile selon Matthieu'. L'évangile selon Matthieu est l'un des quatre évangiles du Nouveau Testament. Les évangiles sont traditionnellement imprimés dans l'ordre suivant : Matthieu, suivi par Marc, puis Luc et enfin Jean. Ce livre est traditionnellement attribué à Matthieu, un collecteur d'impôts devenu l'apôtre de Jésus-Christ. Cependant, certains érudits modernes le considèrent comme anonyme. Il a été longtemps considéré comme étant le plus ancien des évangiles.
Les hypothèses modernes, en particulier la théorie des deux sources a remis en cause cette antériorité. D'après cette théorie et ses dérivées, l'évangile de Marc lui serait antérieur et aurait été l'une de ses sources, en compagnie de l'hypothétique source Q. Comme les auteurs des autres évangiles, l'auteur écrit ce livre selon ses plans et objectifs, à la fois de son propre point de vue et en empruntant à d'autres sources.
Selon l'hypothèse des deux sources, qui est la solution la plus acceptée au problème synoptique, Matthieu s'inspira de Marc et d'une source hypothétique appelée Q par les érudits (initiale de l'allemand Quelle, signifiant "source"). Peu d'indices dans l'évangile lui-même permettent de déterminer sa date de composition. Certains érudits pensent qu'il a été écrit avant la destruction de Jérusalem (Matthieu 24), probablement entre les années 60 et 65 après Jésus-Christ, mais d'autres le datent des années 70, voire de 85.
L'étude de cet évangile montre qu'il a été très probablement écrit à l'origine à destination des juifs. En effet, les nombreuses références aux prophéties de l'Ancien Testament ainsi que la généalogie de Jésus indiquent que l'auteur a voulu prouver aux juifs que Jésus était bien le Messie qu'ils attendaient. Par ailleurs, le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5 --- 7, où se trouvent les Béatitudes) veut prouver aux juifs que contrairement à ce qu'ils croient, la loi judaïque, dans l'enseignement chrétien, est toujours en vigueur bien qu'elle doive être transcendée. Matthieu, ou saint Matthieu.
Pour l'Église catholique, les Églises des deux et trois conciles et pour l'Église orthodoxe, il est l'un des douze apôtres cités par les Évangiles. Dans la tradition chrétienne, il est souvent symbolisé par un homme (souvent ailé) parce que son évangile commence par la généalogie du Christ. Fête le 21 septembre en Occident et le 16 novembre en Orient. Né en Galilée, de son nom Lévi, il était publicain (percepteur des impôts) à Capharnaüm, employé au péage d'Hérode. Il suivit Jésus, devint apôtre et écrivit le premier évangile. Il prêcha aux Hébreux, écrivit pour eux son Évangile en araméen, traduit en grec, et mourut martyr en Ethiopie, en 61. Son corps fut transféré à Salerne. C'est à lui qu'est attribué traditionnellement le premier évangile canonique, bien que le texte ne l'affirme pas et que l'exégèse moderne ne le pense pas.
► 60 Écriture de 'l'Évangile selon Luc'. L'évangile selon Luc (kata Lukas, où kata signifie selon) a pour auteur Luc (médecin et, selon la légende, peintre, compagnon de saint Paul). Il n'a pas connu lui-même le Christ, durant son ministère public. Il a également composé les Actes des Apôtres, qui sont la suite de son évangile. Les deux livres sont pareillement dédiés à "Théophile" (personnage réel, ou peut-être fictif, figure de l'"ami de Dieu", Théo-phile). Les deux ouvrages ont été rédigés probablement dans les années 60, avant la destruction du Temple (en 70), et avant le martyre des apôtres Pierre et Paul à Rome (en 64 ou 67). Avec l'évangile selon Marc et l'évangile selon Matthieu, il fait partie des évangiles dits synoptiques. C'est le plus long des quatre évangiles, retenus dans le Nouveau Testament. Saint Luc est un médecin syrien parmi les premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre évangéliste saint Paul dont il devient le disciple.
Il est collecteur de témoignages oculaires de la vie de Jésus Christ qu'il n'a pas connu personnellement et un des quatre évangélistes en grec ancien de la Bible chrétienne. Son évangile selon saint Luc est le troisième du Nouveau Testament qui fait partie des trois évangiles dits "synoptiques" avec l'évangile selon saint Matthieu et l'évangile selon saint Marc. Luc donne le récit le plus détaillé de la naissance et de l'enfance de Jésus de Nazareth et est généralement considéré comme l'auteur du livre des Actes des Apôtres qui suit les quatre évangiles dans le Nouveau Testament.
► 61 Vologèse Ier, roi des Parthes revendique de nouveau le trône d'Arménie.
► 61 Caesannius Paetus remplace Corbulon à la tête des troupes d'Arménie.
► 61 Galba reçoit le gouvernement de l'Espagne.
► 62 Caesannius Paetus et ses troupes sont assiégés à Rendeia par les Parthes.
► 62 Caesannius Paetus capitule à Rendeia, trois jours avant l'arrivée de Corbulon.
► 62 Burrus (ou Burrhus préfet du prétoire, c'est à dire commandant de l'Armée de Néron) meurt, la rumeur veut que Néron l'ait empoisonné, Sénèque perd un appui précieux, le règne va s'enfoncer dans les crimes. La préfecture du prétoire est partagée entre l'incapable Foenius Rufus et Tigellinus, redoutable intrigant, qui flatte les vices du maître. Il utilise de manière abusive la loi de lèse-majesté pour se débarrasser des nobles les plus en vue.
Sénèque - de google
► 62 Exécution de Rubellius Plautus sur les ordres de Néron.
► 62 Exécution de Cornellus Sylla sur les ordres de Néron.
► 62 Vitellius. Vespasien (Titus Flavius Sabinus Vespasianus) futur empereur romain de 69 à 79. Vitellius (Aulus Vitellius Germanicus) (24 septembre 15 - 22 décembre 69) est un empereur romain ayant régné du 2 janvier 69 au 22 décembre de la même année.
► 62 Juin Néron répudie Octavie pour stérilité, l'accuse d'adultère et la fait exiler sur l'île de Pandataria.
► 62 19 juin Octavie est exécuté sur ordre de Néron.
► 62 Mariage de Néron avec Poppée.
► 63 21 janvier Naissance de Claudia, fille de Néron et Poppé (elle meurt en mai).
►63 Traité de Rhandeia (Cappadoce) fixant la frontière romano-Parthe sur l'Euphrate et L'Arménie revient à la dynastie arsacide d'Iran mais l'investiture de ses rois dépend des empereurs romains. Tiridate Ier, qui s'est rendu à Rome auprès de Néron, peut ainsi devenir roi d'Arménie, inaugurant l'installation d'une dynastie arsacide dans ce pays.
Il reconstruit Artachat rebaptisée initialement Néronia. La Cappadoce est un ancien pays d'Asie mineure, actuellement située en Turquie. L'Euphrate est un fleuve d'Asie de 2 780 km de long. Il prend sa source en Arménie turque, puis passe par la Syrie pour arriver en Iraq. Il traverse l'Iraq du nord-ouest vers le sud-est, passant par Fallujah au centre du pays, et puis environ 10 km à l'ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique. La Mésopotamie, du grec "milieu" et "fleuve", entre le Tigre et l'Euphrate, est l'un des berceaux de la civilisation.
► 63 Pline l'Ancien écrit son 'histoire naturelle' résumant les données botaniques de son époque. Pline l'Ancien, est né en 23 à Novum Comum (Côme) et mort en 79 à Stabies, près de Pompéi lors de l'éruption du Vésuve. Il fut un important auteur et naturaliste romain, notamment auteur d'une monumentale encyclopédie intitulée 'Histoire naturelle'. Il adopta son neveu Gaius Plinius Caecilius Secundus qui prit le nom de Pline le Jeune en 79. 'Naturalis Historia', qui compte 37 volumes, est le seul ouvrage de Pline l'Ancien qui soit parvenu jusqu'à nous. Ce document fut longtemps la référence en matière de connaissances scientifiques et techniques. Pline compila le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l'astronomie, l'anthropologie, la psychologie ou la métallurgie.
► 63 Suicide de Torquatus Silanus accusé par Néron sans preuve et probablement faussement, d'inceste, est exilé et se suicide.
► 64 19 Juillet, le feu a pris dans Rome, et l'on a vu des soldats courir dans la cité avec des torches enflammées. Néron, en apprenant la nouvelle, alors qu'il se reposait au bord de la mer, aurait chanté des extraits du poème d'Homère sur l'incendie de Troie. Il n'en fallait pas plus à Suétone et à Pline pour accuser Néron d'avoir fait incendier Rome. Celà ne semble pas très plausible. Si Néron avait voulu se donner le spectacle d'un gigantesque incendie, il avait les moyens de le faire allumer ailleurs, et surtout pas à proximité du nouveau palais impérial qui renfermait de magniques oeuvres d'art admirées par l'empereur. Voulait-il reconstruire Rome à son goût ? Il aurait alors fallu détruire les quartiers populaires, insalubres. Ce sont ceux qui ont été le moins atteints... Suétone, est un historien romain né dans le milieu des années 70 de notre ère et mort vers 130. Il est issu d'une famille de récente chevalerie, probablement romaine.
► 64 Construction de l'énorme palais de Néron, la Domus Aurea (Maison Dorée), édi-fié en l'an 64, après le grand incendie de Rome. La Domus aurea est un immense palais impérial de la Rome antique, construit par Néron, qui couvrait une partie importante de Rome intra muros. Elle comportait plusieurs bâtiments distincts, de vastes jardins, un lac artificiel. Après la mort de Néron, l'espace occupé fut rendu aux Romains : le lac devint par exemple le Colisée, amphithéâtre dédié aux jeux nautiques. La Domus transitoria ayant été détruite par l'incendie de 64 apr. J.-C., l'empereur Néron confie à deux architectes, Severus et Celer (Tacite, Annales, XV, 42), la construction d'un somptueux palais qui doit s'étendre du mont Palatin au mont Caelius (le Celio). Constitué de vastes appartements et de salles d'apparat, l'ensemble comprend en outre des bains, des maisons de campagne, des cryptoportiques et des jardins où se dressent des colonnades qui se reflètent dans des nymphées.
►65 Avril Échec de la conjuration de Pison, arrestation-exécution des conjurés. Pison, aristocrate jouisseur et débauché issu de la très ancienne famille des Calpurnii, feignait hypocritement la vertu pour séduire ses commensaux, les nobles réactionnaires hostiles à la politique de Néron. Hautain et dédaigneux, il affectait de compatir aux misères du peuple pour séduire une plèbe qu'il méprisait mais dont le soutien était indispensable en cas de coup d'état.
►65 Suicide de Pison.
►65 Suicide de Sénèque impliqué dans la conjuration de Pison.
►65 Mort de Poppée sous les coups de Néron.
►66 Début des troubles à Césarée (Judée). La ville de Césarée en Israël est située sur la côte méditerranéenne, au sud de la ville de Dor.
►66 Mariage de Néron avec Statilia Messalina.
►66 Juin Révolte juive à Jérusalem. Première guerre judéo-romaine, Un jour de shabbat, en l'an 66, à Césarée, un homme sacrifie des oiseaux à l'entrée de la synagogue, ce qui provoque la colère des Juifs. Il s'ensuit des batailles de rue entre Juifs et païens. Une délégation de Juifs se rend à Sébaste auprès du procurateur Gessius Florus qui fait la sourde oreille. Les troubles atteignent Jérusalem. Florus choisit ce moment pour prendre 17 talents dans le trésor du Temple, ce qui entraîne une réaction en chaîne de révoltes et de représailles. Après avoir essayé de réprimer la révolte dans le sang, Florus se retire à Césarée tandis que les insurgés s'emparent de l'esplanade du Temple. Un essai de conciliation d'Agrippa II et de Bérénice est rejeté.
À l'instigation d'Eléazar, fils du grand-prêtre Ananie, les révoltés s'emparent de Massada et font cesser les sacrifices quotidiens pour l'empereur. Sous la direction d'Agrippa II et des Hérodiens, des familles des grands-prêtres et des notables pharisiens, les partisans de la paix essayent de réduire les révoltés par la force. L'armée d'Agrippa II est battue dans Jérusalem, Ananie est assassiné, les palais royaux sont incendiés et les derniers Romains exécutés. Une rébellion éclate à Césarée. Le mouvement se répand à toute la Palestine où Juifs et Gentils s'affrontent. Plusieurs milliers de Juifs périssent dans les émeutes à Alexandrie.
►66 juin Vespasien est envoyé en Judée à la tête de 3 légions pour réprimer la révolte.
►66 août Prise de la forteresse Antonia, tenue par les troupes Hérode II, roi de Judée, par les rebelles juifs.
►66 août Massacre de la population juive à Césarée.
►66 novembre Victoire des rebelles juifs contre les armées de Cestius, gouverneur de Syrie à Bethoron. Le gouverneur de Syrie Cestius Gallus attaque Jérusalem avec la XIIe légion. Il s'empare du faubourg nord mais échoue devant le Temple et se retire, puis tombe dans une embuscade près de Beth-Horon. Il perd plus de cinq mille fantassins et presque quatre cents cavaliers. Cette victoire change la révolte en guerre d'indépendance à laquelle se rallient les autorités traditionnelles : grands-prêtres, leaders pharisiens, sadducéens et esséniens. La révolution s'organise et le pays divisé en sept districts : Joseph ben Gorion et le grand-prêtre Anne sont chargés de Jérusalem, Jésus ben Sapphias et Eléazar ben Ananias de l'Idumée, Joseph fils de Mattathias (Flavius Josèphe) organise la Galilée.
►66 septembre Départ de Néron pour la Grèce.
►66 Tiridate accepte de recevoir la couronne d'Arménie de Néron. Tiridate Ier fut un roi d'Arménie. Il fut vaincu par le général romain Corbulon. Mais il pris sa revanche, et fut couronné roi par Néron en 66.
►67 Martyre des apôtres Pierre et Paul. Pierre, selon les Évangiles et le livre des Actes des Apôtres, Simon de Bethsaïde dit (Képhas) = Pierre [début du Ier siècle (v. 10)/Rome, 29 juin 64, selon une certaine tradition] est l'un des douze apôtres de Jésus. Pierre est considéré comme un saint, entre autres, par l'Église catholique et comme le premier pape. Selon la tradition (catholique et orthodoxe), après avoir évangélisé Antioche et en avoir été l'évêque, Pierre est parti à Rome, en est devenu le premier évêque [v.42/67 (les années de Saint-Pierre)] et est mort en martyr (crucifié la tête en bas par "humilité" vis-à-vis de Jésus - "Croix de Saint-Pierre") à l'emplacement du mont Vatican ou sur les pentes du Janicule (emplacement marqué par Saint-Pierre-in-Montorio).
Paul, Paul de Tarse ou saint Paul est considéré comme l'une des figures centrales du christianisme primitif, par le rôle qu'il a joué dans son développement, et par son interprétation de l'enseignement de Jésus. Selon le Nouveau Testament (livre des Actes des Apôtres et les lettres de Paul), Paul se revendique comme l'un des principaux disciples (comme un apôtre) de Jésus-Christ qui lui serait apparu et l'aurait converti, quelques années après sa mort. Il eut un rôle de première importance dans le développement et la diffusion du christianisme primitif, au point que certains théologiens, estimant que Paul donne un enseignement différent de celui de Jésus de Nazareth, le considèrent comme le véritable fondateur du christianisme.
►67 Mars-avril Arrivée de Vespasien à Antioche. En 67, le général Flavius Vespasien est envoyé par Néron avec trois légions. Il occupe Sepphoris en Galilée (printemps), assiège Flavius Josèphe dans Yotpata qui est prise. Flavius Josèphe se rend. Vespasien fait la jonction avec Agrippa II, s'empare de Tibériade et de Tarichée, puis de Gamala et du mont Thabor. À la fin de l'année, le nord de la Palestine et la région côtière au sud de Jaffa sont soumis.
►67 22 mai Prise de Gadara par les armées de Vespasien. Gadara, cité fortement hellénisée (grecque) située dans la Décapolis (actuellement Um Qeis, en Jordanie).
►67 1er juillet Prise de Jotapata (Galilée) par les armées de Vespasien.
►67 Suicide de Corbulon convoqué à Corinthe par Néron pour lui annoncer sa condamnation.
►67 Suicide des deux légats de Germanie en Grèce, convoqués par Néron.
►67 22 octobre Prise de Gomala (Judée) par les armées de Vespasien.
►68 Mars Retour triomphal de Néron à Rome.
►68 Mars Révolte de Vindex, gouverneur de Lyon qui proclame Galba empereur. Gaius Julius Vindex était un gouverneur romain de la province Gallia Lugdunensis (Bretagne, Normandie actuelles et le pourtour parisien) qui s'est rebellé contre l'Empereur Néron en 68. Il prit rapidement contact avec certains de ses homologues gouverneurs. Tous le dénoncèrent auprès du prince sauf le gouverneur de Taraconnaise et futur empereur Galba.
Ce dernier entra bientôt dans la révolte et devint le meneur d'une révolte qui se métamorphosait en guerre civile. Rufus se dirigeant vers Vesontio pour en faire le siège, Vindex dut s'y rendre afin déviter la prise du chef lieu de la capitale des Séquanes. Ils entrèrent tout deux en contact et selon Jean d'Antioche se mirent d'accord afin de se partager le pouvoir. Vindex devait alors recevoir l'Espagne sans avoir obtenu le consulat, Rufus voyait son gouvernement étendu à l'ensemble des Gaules et Galba était reconnu Princeps. Cependant, le sort en voulut autrement.
Alors que l'armée des révoltés faisait marche de façon désordonnée, les légions de Germanie prirent l'initiative sans recevoir d'ordre de leur général de les attaquer. Cette affrontement, qui aujourd'hui encore est entouré d'un halo de mystère, vit périr 20 000 Gaulois ce qui mena Vindex à se suicider. Bien qu'il fut défait et tué par le général Lucius Verginius Rufus à la fin mai ou au début juin de l'année 68, la rebellion de Vindex était le début d'une série de soulèvements contre le Princeps. Bien que Vindex se suicida lors d'une bataille qui en toute logique n'aurait pas due avoir lieu, son objectif avoué se réalisa. Néron chuta et fut remplacé par Marcus Sulpicius Galba qui inaugurait une année de troubles durant laquelle se succédèrent quatre empereur. (Galba, Othon, Vitellius, et Vespasien)
►68 avril Soulèvement de Galba, gouverneur en Espagne Tarraconaise.
►68 avril Défection d'Othon légat commandant les Légions d'Afrique.
►68 mai Défaite de Vindex près de Besançon face à Verginius Rufus à la tête de l'armée du Rhin.
►68 mai Prise de Jéricho par les armées de Vespasien. La révolte se durcit face à la menace romaine. La guerre civile éclate à Jérusalem où Jean de Gischala et les Zélotes prennent le pouvoir et imposent comme grand-prêtre Pinhas de Habta, probablement sadocide. Appuyés par un groupe d'Iduméens, les Zélotes liquident les notables et les membres des grandes familles sacerdotales. En 68, Vespasien soumet la Pérée (mars), occupe Antipatris, Lydda, Jamnia, Emmaüs, traverse la Samarie et descend sur Jéricho. Il cesse les opérations militaires à l'annonce de la mort de Néron (9 juin). Jéricho est une ville de Cisjordanie (Moyen-Orient), située sur la rive ouest du Jourdain; c'est la ville la plus basse du monde avec une altitude proche de -240 m. Jéricho est une des plus anciennes cités du monde, dont la fondation remonterait au VIIIe millénaire avant JC, donc à une période où le niveau de la Mer Morte était vraisemblablement beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui.
►68 9 juin Le Sénat déclare Néron ennemi public et reconnaît Galba empereur.
►68 GALBA (de 68 à 69) (Servius Sulpicius Galba)
►68 Galba. Terracina vers 3 av. J.-C. - Rome 69 apr. J.-C., empereur romain (68-69). Successeur de Néron, il fut assassiné par les partisans d'Othon.
►68 11 juin Suicide de Néron, marquant le début d'une nouvelle guerre civile. Déclaré ennemi public par le sénat, Néron fuit Rome et, plutôt que de se suicider, choisit de se faire tuer par un affranchi. L'empereur romain avait sombré dans la folie et la cruauté. Il avait fait assassiner tous ses ennemis politiques, mais aussi sa mère, Agrippine, son frère, Britannicus, et avait tué sa femme, Octavie. Des mouvements de révolte avaient alors éclaté dans l'Empire et le sénat avait désigné Galba, le gouverneur de l'Espagne Tarraconaise, comme le nouvel empereur romain.
►68 Vitellius reçoit le commandement de l'armée de Germanie inférieure.
►68 octobre les armée de Galba entrent dans Rome.
►69 2 janvier Les armées de Germanie Supérieures proclament Vitellius empereur.
►69 10 janvier Galba adopte publiquement Pison.
►69 15 janvier Assassinat de Galba et Pison par les Prétoriens qui proclament Othon empereur.
►69 OTHON (69) (Marcus Salvius Otho)
►69 Othon fut empereur romain de janvier à avril 69. Né en 32 à Ferentinum (ou Ferentium) en Étrurie, mort à Bedriacum le 16 avril 69, Marcus Salvius Otho est issu d'une famille de notables (grand-père sénateur, père proconsul d'Afrique sous Tibère, élevé au rang de patricien par l'empereur Claude, etc). Selon Suétone, Othon fut un personnage assez peu recommandable et disposé à tout pour parvenir à ses fins. Il séduisit ainsi une vieille femme dans le seul but d'entrer en contact avec Néron dont il deviendra l'un des favoris. On lui prête une complicité homosexuelle avec l'empereur.
Suétone prétend que mis au courant de l'intention de Néron d'assassiner Agrippine sa mère, il lui prête une assistance concrète en organisant un repas le soir du meurtre pour donner le change. Il tombe cependant en disgrâce en refusant de restituer Sabina Poppaea qu'il avait épousée pour complaire à Néron, mais dont il tomba réellement amoureux. En conséquence de quoi, il fut exilé 10 ans en Lusitanie où il officia comme ancien questeur avec une modération et un désintéressement exceptionnels. Cherchant à se venger, il prête son concours à Galba pour se débarrasser de Néron, mais quand il apprend que Galba a adopté Pison, il voit ses rêves d'accession au pouvoir suprême s'écrouler.
Criblé de dettes, il n'a d'autre solution que de se débarrasser par le meurtre de Galba et de Pison. La conjuration est passablement improvisée, mais elle réussit. Il se présente aussitôt au Sénat. Sa route est barrée par Vitellius qui vient de se faire proclamer en Germanie. Othon part l'affronter et, après quelques petites victoire dans le nord de l'Italie, finit par être vaincu à Bedriacum. Othon décide alors de se donner la mort avec une dignité qui surprend Suétone.
►69 14 mars Othon quitte Rome à la tête de son armée à la rencontre de Vitellius.
►69 14 avril Victoire de Vitellius sur Othon à Bedriacum.
►69 15 avril Suicide d'Othon.
►69 VITELLIUS (69) (Aulus Vitellius)
►69 Vitellius (Aulus Vitellius Germanicus) (24 septembre 15 - 22 décembre 69) est un empereur romain ayant régné du 2 janvier 69 au 22 décembre de la même année. Aulus Vitellius est le fils de Lucius Vitellius, consul et gouverneur de Syrie sous Tibère. Vitellius passa sa jeunesse à Capri au milieu des mignons de l'empereur Tibère.
Il s'attira ensuite les faveurs de Caligula par ses qualités de conducteur de char et celles de Claude et Néron par ses qualités au jeu de dés. L'amitié de ces empereurs lui permet d'être tout d'abord consul en 48, puis aux alentours de 60-62 proconsul d'Afrique. Après la chute de Néron, il est nommé, à la surprise générale, commandant des légions de Germanie inférieure par Galba. C'est là qu'il réussit à se faire apprécier par ses subalternes et ses soldats, pour son indulgence. Vitellius était loin d'être ambitieux, il était plutôt paresseux et très attiré par la nourriture et la boisson.
À la mort de Galba, assassiné par Othon, Vitellius est proclamé empereur, ou plus précisement empereur des armées de Basse et Haute Germanie par ses légions le 2 janvier 69 à Colonia Agrippinensis (Cologne). Au même moment Othon est proclamé empereur à Rome par la garde prétorienne dirigée par Nymphidius Sabinus. Vitellius partage alors ses légions en deux groupes. Il prend le commandement de l'un et envoie l'autre contre Othon. Il doit son accession au trône à ses deux généraux Caecina et Valens qui commandaient les deux légions du Rhin : ceux-ci franchissent les Alpes et battent l'armée d'Othon à la Bataille de Betriac, le 14 avril 69. Othon se suicide deux jours plus tard et Vitellius marche sur Rome en vainqueur.
Le 19 avril, le Sénat romain entérine la nomination de Vitellius comme empereur. L'armée de Vitellius se livre sur son chemin au pillage et au massacre, le nouvel empereur fait lui aussi preuve d'une grande cruauté et devient rapidement impopulaire. Le premier juillet, les troupes d'Égypte proclament Vespasien empereur. En apprenant la nouvelle les légions de Mésie, de Pannonie, et de Dalmatie se révoltent aussi et prêtent serment à Vespasien. Celui-ci venait d'écraser la révolte des Juifs et représentait une meilleure stabilité aux yeux des Romains.
À Rome les premiers troubles commencent, Vitellius pour étouffer la révolte fait alors tuer, en incendiant le Capitole, Flavius Sabinus, le préfet de la ville et frère de Vespasien. Antonius Primus qui commande les légions du Danube envahit l'Italie du nord et bat l'armée de Vitellius à Crémone à la fin du mois d'octobre 69. Il prend ensuite la direction de Rome. Les uns après les autres les alliés de Vitellius se rallient à Vespasien. Vitellius tente tout pour négocier une paix, sans succès. Alors que les premiers éléments de l'armée de Primus pénètrent dans Rome, il tente de s'enfuir, et se cache dans la loge du portier de son palais. Capturé par les hommmes de Primus il est reconnu et lapidé par la foule romaine, son corps est traîné par un croc et jeté dans le Tibre. Domitien le fils cadet de Vespasien est alors nommé césar en attendant l'arrivée de l'empereur Vespasien à Rome à la fin de l'année 70.
►69 19 avril Le Sénat entérine le titre impérial à Vitellius.
►69 1er juillet Les légions d'Orient proclament Vespasien empereur.
►69 17 juillet Vitellius entre dans Rome.
►69 août Les légions du Danube se rallient à Vespasien.
►69 3 septembre Antonius (pro-Vespasien) s'empare de Padoue. Padoue est une ville située dans le nord de l'Italie à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.
►69 17 septembre Caecina (général romain) à la tète des armées de Vitellius quitte Rome à la rencontre des armées de Vespasien.
►69 24-25 octobre Victoire des armées de Vespasien sur celles de Vitellius près de Crémone.
►69 18 décembre Capitulation de Vitellius.
►69 20 décembre Antonius Primus, allié de Vespasien s'empare de Rome. Quelques chefs militaires voulurent devenir empereur. Parmi ceux-ci, Vitellius, commandant des légions de Germanie s'empara du pouvoir impérial et Vespasien, en Orient avec ses armées qui le proclamèrent empereur. Antonius Primus prit le parti de Vespasien. Gagnant victoire sur victoire, Antonius Primus se rapprochait de Rome.
Voyant cela, Vitellius lui envoya ses meilleures légions en octobre 70 à Crémone. Après une bataille sanglante, Antonius Primus vainquit Vitellius. Il essaya de négocier avec Vitellius pour éviter que le sang des Romains des deux côtés ne coule. Mais Vitellius changea d'avis et assassina le frère de Vespasien, lui aussi partisan de la conciliation. Les hostilités reprirent. Vitellius, abandonné par les siens, fut à son tour assassiné par les fidèles de Vespasien. Arrivé à Rome en pleine gloire, pendant quelques jours, il put penser devenir empereur. Sa fidélité à Vespasien l'en empêcha et Vespasien fut empereur.
►69 21 décembre exécution de Vitellius. L'Empereur Vitellius est égorgé en plein coeur de Rome par les partisans du général Titus Flavius Vespasien. Ce dernier avait été proclamé empereur par les légions du Danube et de l'Orient le 1er juillet avant l'assassinat de Vitellius. Vespasien fera une entrée triomphale dans Rome dix mois après la victoire de ses partisans. Le nouvel empereur mettra fin à la grave crise de succession ouverte par la mort de Néron en 68 et règnera sur l'empire pendant 10 ans.
L'Empereur Vitellius
►69 VESPASIEN (69 à 79) (Titus Flavius Vespasianus)
►69 Vespasien (Titus Flavius Sabinus Vespasianus) (9-79) est un empereur romain. Il fut proclamé Auguste le 1er juillet 69 à Alexandrie par les légions d'Orient, et instaura la dynastie des Flaviens, alors qu'il réprimait la révolte juive. Il partit alors immédiatement pour Rome, laissant son fils Titus achever le siège de Jérusalem. Son règne mit fin à la guerre civile qui suivit la mort de Néron, et il fut le dernier empereur de l'année des quatre empereurs (69). Il se consacra à la restauration politique et économique de Rome. Il ordanne aussi la construction du célèbre "amphithéâtre flavien", plus connu sous le nom de colisée. Ses fils Titus puis Domitien lui succédèrent.
►69 22 décembre Le Sénat accorde le titre impérial à Vespasien.
►70 Août Le général romain Titus, fils de Vespasien, s'empare de Jérusalem et détruit le Second Temple de Jérusalem. Cet évènement, particulièrement douloureux dans l'histoire des Juifs, est commémoré chaque année le 9 Av. Les troupes de Titus attaquent Jérusalem par le nord (30 mai 70), prennent la première puis la seconde muraille. Jean de Gischala défend l'Antonia et le Temple et Simon Bar-Giora la ville haute. Titus renforce le siège (juillet). La famine se fait sentir. Le 6 août, les sacrifices quotidiens dans le Temple cessent.
Titus s'empare de l'Antonia et brûle les portes extérieures du Temple, puis attaque le Temple qui est complètement brûlé (28 août). Il s'empare enfin de la ville haute où s'étaient réfugiés Simon Bar-Giora et Jean de Gischala. Jérusalem est rasée, sauf les trois tours du palais d'Hérode (Hippicus, Phasaél et Mariamne) et une partie de la muraille. Les Romains créent la province de Judée, distincte de la Syrie. Le Sanhédrin est dissout. Le culte sacrificiel cesse d'être célébré. À l'automne 70, des centaines de milliers de prisonniers juifs sont tués dans des spectacles publics à Césarée. Titus, Flavius Vespasianus, fils de Vespasien, appartenant à la dynastie des Flaviens, était empereur romain de 79-81.
► 70 8 septembre Prise et incendie de Jérusalem par les armées romaines.
► 70 Sabinus devient empereur des Gaulois, soulève la Gaule avant de se faire battre par les Romains. Un Batave Civilis souleva ses troupes en Belgique alors que Vitellius et Vespasien s'affrontaient pour l'Empire. Le Lingon Julius Sabinus, officier gaulois aidé par deux officiers trévires vint à bout de trois légions romaines en garnison sur les bords du Rhin. Il brisa les tables de Lyon et se fit même proclamer "César", mais fut bientôt vaincu par les Séquanes. Pris par les Romains après avoir vécu caché durant neuf années, il finit supplicié avec son épouse. Julius Sabinus est un gaulois du peuple des Lingons. C'est un officier naturalisé romain comme l'indique son nom. En 69, profitant de la période de troubles qui secoue l'Empire romain (année des quatre empereurs et des troubles déclenchés sur le Rhin par les Bataves, il déclenche une révolte en Gaule belgique. Après avoir été vaincu, il est resté caché puis a été découvert, emmené à Rome ainsi que sa femme Eponime et ses deux fils jumeaux.
Julius Sabinus, Éponine - de google
► 70 Écriture de 'l'Évangile selon Marc'. L'évangile selon Marc (kata Markon) forme avec les trois autres évangiles, le coeur du Nouveau Testament, la partie la plus récente de la Bible. Le deuxième (par sa place) des quatre évangiles canoniques est aussi le plus bref et probablement le plus ancien ; c'est l'un des évangiles synoptiques. Son auteur est Marc, généralement identifié au Marc compagnon de Paul, puis de Pierre, qui nous est connu par le Nouveau Testament, spécialement les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre.
Il a probablement été écrit avant la catastrophe de 70 (après Jésus-Christ) car dans le discours eschatologique de Mc 13 il n'est fait aucune distinction entre la ruine de Jérusalem et la fin du monde. Il a certainement été écrit après la catastophe de 70 car il sait que le Temple sera détruit. Or il est écrit dans Ezéchiel (46.15) que les sacrifices du Temple sont éternels. Donc la ruine du Temple doit coïncider avec la fin du monde. Les 'logia' de l'apôtre Matthieu, rédigés en langue hébraïque, dont l'existence nous est connue par la tradition, et qui étaient sans doute plus anciens, n'avaient probablement pas la forme d'un évangile, mais plutôt celle d'un recueil de sentences ou de discours. Marc né Jean surnommé Marcus, est un des premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre Pierre.
Il est disciple évangéliste des apôtres Pierre et Paul et l'auteur de l'Évangile selon Marc du Nouveau Testament. Il est le fondateur et le premier pape de l'Église chrétienne orthodoxe (Église chrétienne d'Orient et de la partie grecque de l'empire romain). Son Évangile est le second du Nouveau Testament et le premier des trois évangiles dits "synoptiques" avec l'évangile selon Matthieu et l'évangile selon Luc.
Les armées romaines mettent le siège devant Massada. Massada, qui signifie forteresse en hébreu. Le site, constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques, se trouve en Israël au sommet d'une montagne isolée sur la pente est du désert de Judée, il surplombe la Mer Morte.
► 71 Vespasien nomme son fils Titus préfet du prétoire.
► 71 Juin Double triomphe de Titus et Vespasien à Rome.
► 72 Annexion de la Commagène. La Commagène, province antique située au pied du Taurus, sur la rive droite de l'Euphrate.
► 72 Vespasien ordonne la construction du Colisée. Colisée, est un amphithéâtre de Rome qui pouvait accueillir de 45 000 à 50 000 spectateurs. Il forme une ellipse de 527 m. de circonférence, de 188 m. de long pour 156 m. de large. Les quatre étages culminent de nos jours à 48,5 m. L'arène, quant à elle, mesure 86 m. sur 54 m. Sa construction commença sous le règne de Vespasien aux alentours de l'an 70 et fut terminée par son fils Titus en 80. Le Colisée a été construit sur un site près de l'énorme palais de Néron, la Domus Aurea (Maison Dorée), édifié en l'an 64, après le grand incendie de Rome. Il y avait une grande statue de Néron (Colossus en latin), proche du site, d'où l'amphithéâtre a tiré son nom.
► 73 Titus est fait censeur avec son père.
► 73 2 mai Prise de Massada, dernière ville révoltée de Judée par Lucius Flavius Silva.
► 74 Édit d'expulsion des astrologues et des philosophes de Rome.
► 74 Conquête des Champs Décumates. Champs décumates, les territoires gagnés par les Romains sur la rive droite du Rhin reçurent le nom de Champs décumates (Agri decumates).
► 77 Cneius Julius Agricola est nommé Gouverneur de (Grande) Bretagne. Cneius Julius Agricola (13 juillet 40 à Fréjus - 23 août, 93 à Rome) fut un général romain, artisan d'une grande partie de la conquête de la Grande-Bretagne.
► 79 Début de la campagne d'Agricola en Écosse (jusqu'en 83).
► 79 24 juin Mort de Vespasien à Aquae Cutiliae, Titus, son fils devient empereur.
►79 TITUS (79 à 81) (Titus Flavius Vespasiannus)
►79 Titus Flavius Vespasianus, appartenant à la dynastie des Flaviens, était empereur romain de 79-81. Il était le fils aîné de l'empereur Vespasien avec lequel il partagea le pouvoir avant de lui succéder. Il est resté célèbre pour avoir pris Jérusalem, en 70, après un long siège. L'arc de Titus, bien conservé, fut érigé pour commémorer cette victoire par son frère Domitien, devenu empereur. Durant la campagne de Judée, Titus s'était épris de Bérénice, fille du roi Hérode Agrippa Ier, qui assistait son frère Agrippa II dans l'exercice du pouvoir (selon les Actes des Apôtres). Il l'emmena à Rome, mais devant la désapprobation des Romains, dut renoncer à l'épouser. Leur séparation "invitus invitam" est le sujet de deux tragédies de Corneille et de Racine. D'une grande bonté et prodigalité, Titus bénéficia d'une extrême popularité durant son court règne, malgré les grands fléaux qui survinrent alors : l'éruption du Vésuve en 79, puis la peste et un incendie qui anéantit une partie de Rome l'année suivante. C'est sous son règne que fut achevé le Colisée, commencé sous Vespasien, et que furent édifiés les Thermes qui portent son nom.
►79 24 août Éruption du Vésuve entraînant la destruction de Pompéi et d'Herculanum. Pompéi, était une ville de Campanie en Italie près de Naples au pied du Vésuve, fondée au VIe siècle av. J.-C. En 79, elle fut entièrement ensevelie avec Herculanum et Stabies, lors d'une éruption plinienne de ce volcan. Oubliée pendant 1 600 ans, elle fut redécouverte par hasard pour devenir aujourd'hui l'un des fleurons de l'archéologie et un extraordinaire témoignage de l'Empire romain.
►80 Nouvel incendie à Rome.
►80 Le Colisée de Rome est achevé
►80 Dioscoride écrit un traité classant les végétaux selon leurs propriétés alimentaires, médicinales, aromatiques, et vénéneuses. Dioscoride né vers 40 à Anazarba en Turquie et mort vers 90, est un médecin grec dont l'oeuvre a été la source principale de connaissance en matière de plantes médicinales durant l'Antiquité. Elle est encore utilisée jusqu'au XVIe siècle.
►80 Invention par Héron d'Alexandrie de l'éolipyle, première machine à vapeur et à réaction. Héron d'Alexandrie ou Héron L'Ancien était un ingénieur, un mécanicien et un mathématicien grec du Ier siècle après J.-C.
►80 Écriture de 'l'Évangile selon Jean'. L'évangile selon Jean fut probablement écrit vers la fin du Ier siècle de notre ère, soit après les trois autres évangiles dits "synoptiques" qu'il complète. Clément d'Alexandrie (150 env. -215 env.) l'appelait l'"évangile spirituel". On a concédé à Jean le symbole de l'aigle (parmi les "quatre Vivants" de l'Apocalypse : cf. Ap 4,6-8) : c'est en effet l'animal qui, dit-on, vole le plus haut, et peut regarder le soleil en face... L'évangile selon saint Jean se distingue par son ton et son style, qui est tout sauf prosaïque : il a un caractère solennel qui évoque la liturgie, la poésie.
Pourtant, il est parmi les quatre évangiles canoniques celui qui a le vocabulaire le plus pauvre, le plus limité. Son langage est symbolique, figuratif. Le fait qu'un terme (comme "élevé" (3,14), à propos de la crucifixion) pût avoir un sens double, et devenir source d'équivoque était plus qu'une affaire de style : c'était aussi le coeur du drame – "les ténèbres n'ont pas reçu la lumière" (Jn 1,5). Spécialement depuis saint Irénée, qui identifie Jean l'apôtre, Jean l'Ancien (ou le presbytre) et le "disciple bien-aimé", l'ensemble de la littérature johannique (les 3 épîtres, l'Apocalypse, l'évangile) sont attribués à Jean l'apôtre, le fils de Zébédée, qui nous est bien connu par le témoignage des évangiles synoptiques, et celui des Actes des Apôtres.
Jean, selon les évangiles et le livre des Actes des Apôtres, Jean est l'un des douze apôtres de Jésus. Son père s'appelle Zébédée. Sa mère est Marie Salomé et il a pour frère un autre apôtre : Jacques le Majeur. On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le Théologien pour le distinguer de Jean le Baptiste, précurseur et prophète de Jésus. On lui attribue l'Évangile qui porte son nom, le "Quatrième Évangile", pour le distinguer des trois autres, dits "Évangiles synoptiques" ainsi que le Livre de l'Apocalypse, dit aussi Apocalypse de Jean.
►81 13 septembre Mort de Titus à Aquae Cutiliae, Domitien, second fils de Vespasien devient empereur.
►81 14 septembre Le Sénat accorde le titre impérial à Domitien.
►81 DOMITIEN (81 à 96) (Titus Flavius Dominatius)
►81 Domitien (Titus Flavius Domitianus) fut empereur romain de 81 à 96. Domitien est né le 24 octobre 51 (an 804 de Rome), fils cadet de Vespasien et de Domitille, frère et successeur de Titus. Domitien reçut le titre de César en décembre 69, donc d'héritier de l'Empire, en même temps que son frère Titus, mais il était le seul présent à Rome avec son oncle Flavius Sabinus qui périt dans l'incendie du Capitole. Il est proclamé "Princeps Iuventutis" (Prince de la Jeunesse), titre qu'il conserva même après la mort de son père en 79. À la mort de son frère Titus, le 13 septembre 81, que certains disent assassiné à son instigation, Domitien devint empereur.
Il se lance dans une politique de conquêtes et fait de nombreuses campagnes en Bretagne et en Germanie. Il réforme l'administration romaine, relève Rome des ruines provoquées par les incendies de 64 et de 80. Pour lui, les grands ennemis de l'Empire sont les Daces, il fait élever un limes (ligne fortifiée) sur la frontière danubienne. En 86, les jeux Capitolins sont organisés pour la première fois. Le palais Flavien est érigé sur le Palatin. En 87, les Jeux Séculaires sont célébrés avec faste. Une première campagne est lancée sur la Dacie qui se termine par une paix de compromis, laissant Décébale maître de la situation. Domitien vient de remporter une brillante campagne contre les Sarmates et les Suèves. Le général Agricola meurt le 23 août 93 en disgrâce. En 95, Domitien fait exécuter Flavius Clemens, son cousin.
Il est accusé de faire régner une véritable terreur (persécution des chrétiens et des juifs). Il est assassiné le 18 septembre 96 à 45 ans à l'instigation de sa femme Domitia et du préfet du prétoire. Domitien fut nommé consul dix sept fois, revêtu de la puissance tribunicienne, son orgueil et sa cruauté ont cependant terni sa mémoire. Selon Suétone, à la nouvelle de son assassinat, le Sénat se hâte de faire disparaître toute trace de Domitien.
►83 Campagne de Domitien en Germanie.
►83 Victoire d'Agricola au mont Graupius marquant l'annexion de l'Écosse à l'Empire. Mont Graupius, lieu des Highlands non localisé, sans doute situé entre Édimbourg et Aberdeen.
►85 Les Actes des Apôtres narrent les actes de saint Pierre et de saint Paul. Les Actes des Apôtres sont le cinquième livre du Nouveau Testament. Du même auteur que l'Évangile selon Luc, ils démarrent à l'Ascension suivie ensuite de la Pentecôte et relatent les débuts de l'Église primitive. On peut distinguer deux parties principales dites cycle pétrinien et cycle paulinien.
Le premier cycle rapporte des faits où l'apôtre Saint Pierre est le personnage principal; le second ceux où l'apôtre Saint Paul l'est. Le livre intitulé Actes des Apôtres est la deuxième partie d'un ouvrage écrit par Luc à Théophile. La première partie est l'Évangile selon Luc. Les chapitres 1 à 12 rapportent les grandes activités missionnaires des douze apôtres sous la direction de Pierre immédiatement après la mort et la résurrection du Sauveur.
Les chapitres 13 à 28 font une brève description des voyages et de l'oeuvre missionnaire de l'apôtre Paul. Saint Pierre, Simon, fils de Jonas, dit Simon-Pierre ou Saint Pierre, né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome, est l'un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, et l'un des chefs de l'Église primitive. Il est considéré par le catholicisme comme le premier évêque de Rome, ce qui fonderait la primauté épiscopale dont se prévaut le pape. Son personnage a suscité un grand nombre d'oeuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.
►89 Révolte de L. Antonius Saturninus, légat de Germanie supérieur contre Domitien.
►89 Traité de paix avec les Daces. La Dacie, dans l'Antiquité, est le pays des Daces - appelés aussi Gètes - une grande région d'Europe centrale, bordée au nord par les Carpathes, au sud par le Danube, à l'ouest par le fleuve Pathissus (Tisza), en Hongrie, à l'est par le Tyras (Dniestr), frontière actuelle entre la Moldavie et l'Ukraine. Elle correspond approximativement à l'actuelle Roumanie. Vers l'ouest, elle s'étendait probablement jusqu'au Danube quand il coule du nord au sud à Waitzen (Vacz). En revanche, Ptolémée place sa frontière orientale sur le fleuve Hierasus (Siret), en Roumanie. Les habitants de cette région faisaient partie de l'ensemble Thrace. En Grèce antique, ils étaient usuellement appelés Gètes, dans l'Empire Romain Daces.
►90 à 168 - naissance et mort de Ptolémée. Astronome et astrologue grec qui vécut à Alexandrie (aujourd'hui en Égypte). Ptolémée, Claudius Ptolemaeus. Il est également l'un des précurseurs de la géographie. Ptolémée fut l'auteur de plusieurs traités scientifiques, dont deux ont exercé par la suite une très grande influence sur les sciences islamiques et européenne. L'un est le traité d'astronomie, qui est aujourd'hui connu sous le nom de 'l'Almageste'. L'autre est la 'Géographie', qui est une discussion approfondie sur les connaissances géographiques du monde gréco-romain. 'Almageste' (Al en arabe, suivi d'un superlatif grec signifie "le très grand"), dans ce travail, il a proposé un modèle géocentrique du système solaire, qui fut accepté comme modèle dans les mondes occidentaux et arabes pendant plus de mille trois cent ans. L'almageste contient également un catalogue d'étoiles et une liste de quarante-huit constellations, antérieure au système moderne de constellations bien que ne couvrant pas toute la sphère céleste.
►90 Domitien bannit les philosophes de Rome. Après la conjuration de 89, l'empereur Domitien décide de faire tomber des têtes et surtout d'exiler les intellectuels de la ville. Il s'en prend en particulier aux philosophes, n'appréciant guère, lui qui se fait nommer "Maître et Dieu", la possibilité d'une critique. Le stoïcien Épictète, opposant à la tyranie, est ainsi contraint de quitter la ville. Six ans plus tard, Domitien sera assassiné.
►93 Persécution contre les Juifs, les Chrétiens et l'opposition sénatoriale.
►96 18 septembre Assassinat de Domitien par un de ses affranchis.
►96 NERVA (96 à 98) (Marcus Cocceius Nerva)
►96 Nerva (Marcus Cocceius Nerva) fut empereur romain de 96 à 98. Bien que son règne fût extrêmement court, il eut le mérite de fonder ce qu'on appelle communément la dynastie des Antonins. Contrairement aux dynasties précédentes, le prince régnant choisissait son successeur parmi les fonctionnaires qui lui paraissant le plus apte à assumer cette tâche. Vieux militaire, il se choisit un excellent général comme successeur, Trajan. Antonins, la dynastie dite des Antonins est la dynastie régnant sur l'Empire romain de 96 à 192 (soit 96 années, la plus longue dynastie impériale). On appelle également ses cinq premiers empereurs les Cinq bons empereurs.
►96 18 septembre Le Sénat accorde le titre impérial à Nerva.
►96 Mutinerie des légions du Rhin et du Danube.
►97 28 octobre Adoption de Trajan, légat de Germanie par Nerva.
►98 25 janvier Mort de Nerva, son fils adoptif Trajan devient empereur. Marcus Ulpius Trajanus est proclamé empereur romain à la mort de Nerva. Il entraînera l'Empire dans une politique de conquêtes si intense que le royaume romain atteindra des dimensions jamais égalées. Souverain provincial, Trajan brillera aussi par sa simplicité et sa tolérance. L'empereur Hadrien lui succèdera.
►98 TRAJAN (98 à 117) (Marcus Ulpinius Traianus)
►98 Trajan, de son nom complet Marcus Ulpius Traianus est un empereur romain né probalement le 18 septembre 53 à Italica (Espagne actuelle) et mort le 7 août 117 à Selinus (Cilicie). Son prédécesseur à la tête de l'empire, Nerva, était un homme assez âgé que les prétoriens pensaient pouvoir manipuler. Ils l'avaient donc placé là "en transition", mais il prend tout le monde de court en adoptant Trajan en octobre 97 et en le désignant comme césar (successeur). À la mort de Nerva début 98, Trajan lui succède donc.
C'est le premier empereur non-italien. Son règne commence bien : il rompt avec la violence de Domitien et maintient une politique proche du Sénat, ce qui lui assure rapidement une certaine popularité. Des années 97 à 111, il choisit plutôt une politique pacifique et s'occupe surtout d'affaires civiles. Vu qu'il a été choisi car adopté et non imposé par l'hérédité, il met l'accent sur la nature constitutionnelle de son pouvoir. Le Sénat va jusqu'à lui accorder le titre d'optimus (littéralement, "le meilleur").
Du printemps 101 à l'automne 102, Trajan part pour sa première guerre en tant qu'empereur avec 12 de ses légions. Les Daces sont rapidement vaincus et capitulent en 102 avec la prise de Sarmizegetusa, la capitale de la Dacie, avec un gros butin à la clé. Une fois la première guerre des Daces finie, Trajan ne désarme pas pour autant : il fortifie la frontière Nord au niveau du Danube. La peuplade des Iazyges se juge encerclée par ces fortifications et s'allie au Roi des Daces, Décébale. En 105 débute ainsi la seconde guerre des Daces. Décébale fuit en Transylvanie.
En 106, les Daces sont vaincus, Décébale se suicide et la Dacie devient province impériale. Trajan veut égaler Alexandre le Grand et protéger la frontière de l'Euphrate trop vulnérable. En 109-110, le roi des Parthes meurt : son successeur Chosroes place sur le trône arménien Pfartamasiris, qui n'a pas l'agrément des Romains. Considérant que c'est une violation du compromis établi avec Néron, Trajan part en octobre 113.
Dès 114 l'Arménie est conquise et annexée officiellement et Pfartamasiris s'enfuit. Trajan en profite pour resserrer les liens avec ses alliés du Caucase. Les années qui suivent sont assez mal connues : on sait que Trajan fait des opérations en Mésopotamie en 114 - 115. En 116, il conquiert l'Assyrie et la Babylonie, et descend avec ses 2 armées jusqu'au golfe Persique. Mais les Parthes s'organisent, et ils soulèvent les peuples soumis à Rome, notamment les Juifs. La révolte gagne vite du terrain, l'Assyrie est rapidement perdue. Trajan tente alors de remettre la Babylonie à un souverain fantoche, Pfartamasphates, mais cela dissimule mal l'échec de l'annexion qu'il projetait. En 117, la révolte se généralise: l'Orient est en feu. Trajan revient vers l'Occident, laissant à son légat le soin de ramener l'armée. Il meurt à Selinus en Cilicie le 7, 8 ou le 9 août 117. Presque immédiatement, toutes ses conquêtes sont perdues.
►99 Arrivée de Trajan à Rome.