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L'AIR DU TEMPS

22. 50 - Fondation de Cologne - à 59

 

 

 

► 50 - Une première réunion des apôtres et des anciens, appelée concile de Jérusalem, eut lieu vers 50 au sujet de l'observance des règles traditionnelles du judaïsme. Le concile de Jérusalem est un nom appliqué rétrospectivement à une réunion décrite dans le livre des Actes des Apôtres, quinzième chapitre. Les évènements qui y sont décrits sont généralement datés des environs de l'an 50, une dizaine d'années avant la mort de Jacques le Juste, le frère de Jésus. Le point de débat était celui-ci : la foi en Jésus était-elle suffisante pour être sauvé ou devait-on en plus observer les règles traditionnelles du judaïsme ?

 

 

Le cas fut amené à Jérusalem qui était l'Église-Mère. Dans cette Église, Pierre représentait le chef des apôtres et Jacques le Juste le chef des Anciens. Même Jacques le Juste, l'hébraïsant par excellence, était d'accord avec Pierre, Paul et Barnabé pour dire que Jésus était le Sauveur de tous et qu'il ne fallait pas imposer les règles judaïques traditionnelles aux chrétiens issus du paganisme. L'Église avait su surmonter cette première difficulté et s'adapter à une nouvelle situation.

 

 

Jacques, chef de l'Église de Jérusalem, a donné sa décision, connue ultérieurement sous le nom de Lettre apostolique (ou décret apostolique) (Actes 15, 23-29) : "Les apôtres et les anciens, vos frères, aux frères de la gentilité qui sont à Antioche, en Syrie, et en Cilicie, salut ! Ayant appris que, sans mandat de notre part, certaines gens venus de chez nous ont, par leur propos, jeté le trouble parmi vous et bouleverser vos esprits, nous avons décidé d'un commun accord de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabé et Paul, ces hommes qui ont voué leur vie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.

 

 

Nous vous avons donc envoyé Jude et Silas, qui vous transmettent de vive voix le même message. L'Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d'autres charges que celles-ci qui sont indispensables : vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu. ". La grande conséquence de ce concile fut l'entrée massive des païens dans l'Église. Jacques le Juste, aussi appelé frère du Seigneur, souvent identifié avec Jacques le Mineur ou bien Jacques d'Alphée, martyrisé en 62, fut d'après la tradition, le premier évêque ou patriarche de Jérusalem, et l'auteur de l'Épître de Jacques du Nouveau Testament.

 

 

 

 

► 50 - Construction du pont du Gard en Gaule. Le Pont du Gard est un pont romain à trois niveaux situé dans le sud de la France, près de Remoulins, dans le département du Gard. Il enjambe le Gardon et assure la continuité de l'aqueduc romain du même nom et qui conduisait l'eau d'Uzès à Nîmes.

 

 

 

 

► 50 à 125 - naissance et mort de Épictète (Hiérapolis, Phrygie, 50–Nicopolis, Épire 125 ou 130) est un philosophe de l'école stoïque. La philosophie d'Épictète se veut pratique, comme un ensemble de règles permettant de mettre en application de grandes valeurs morales. La droiture d'esprit qu'il préconise lui fait rejeter les effets de style des orateurs, les joutes pseudo logiques des sophistes et la recherche effrénée des honneurs. La question principale à laquelle tente de répondre sa philosophie est de savoir comment vivre sa vie.

 

 

Tous les autres grands questionnements de la philosophie sont de peu d'importance à ses yeux face à cette première interrogation. Une des premières réponses qu'il apporte à ceci est d'apprendre à distinguer les choses qui dépendent de nous de celles qui n'en dépendent pas. Le précepte radical qu'il offre ensuite est de considérer qu'il est impossible de changer les choses qui ne dépendent pas de nous, alors autant les accepter telles quelles pour pouvoir être heureux. "Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions ; en un mot, toutes nos actions".

 

 

Ces choses-là sont libres et chacun peut exercer sa volonté entière sur elles. Cette liberté absolue de la volonté ne peut être restreinte ni par la douleur, ni par la mort, ni par quoi que se soit qui est extérieur à elle. Si la volonté s'accommode d'un quelconque fait c'est que d'une certaine manière elle a voulu cette accommodation. Pour le stoïcien rien ne sert de vénérer la nature, les dieux ou d'autres maîtres, seuls des principes rationnels doivent permettre de comprendre – ou simplement accepter - le mouvement du monde et des hommes. C'est par une analyse rationnelle qu'il détermine ce qui ne dépend pas de lui, et c'est grâce à cette même raison qu'il définit ses jugements sur le monde.

 

 

 

 

► 50 - Apparition du codex. Le codex est une révolution comparable à l'invention de l'écriture. Le livre n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos. De ce fait, il devient possible d'accéder directement à un endroit précis du texte. Le codex est également plus facile à poser sur une table, ce qui permet au lecteur de prendre des notes en même temps qu'il lit.

 

 

La forme codex s'améliore avec la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, qui facilitent la lecture silencieuse, puis avec les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès direct à l'information. Cette forme est tellement efficace, qu'elle est encore celle du livre, plus de 1500 ans après son apparition. Le papier remplace progressivement le parchemin. Moins cher à produire, il permet une diffusion plus large du livre.

 

 

Malgré ces défauts, mauvaise résistance au pliage et dégradation à l'humidité, le papyrus resta le support privilégié de l'écriture durant toute l'antiquité. Cependant la légende rapporte dans les écrits des auteurs antiques qu'au IIe siècle avant JC, le souverain égyptien Ptolémée V aurait interdit l'exportation de papyrus vers Pergame (dans l'actuelle Turquie) car la bibliothèque de cette ville rivalisait avec celle d'Alexandrie. Cela aurait favorisé l'apparition d'un nouveau support pour l'écriture : le parchemin, nom venant du latin "pergamena" ou de pergame.

 

 

L'usage du parchemin découpé en feuilles va permettre la création du Codex, livre tel qu'il se présente de nos jours. Le Codex est composé de feuilles pliées, assemblées en cahier cousus ensemble. Il fait apparaître la notion de page comme un espace séparé, autonome et discontinu. Introduit au IIe siècle après JC en occident, il fût adopté principalement par les premiers chrétiens. Ainsi une religion à vocation universelle rompait avec les formes culturelles établies et lançait un vaste mouvement de diffusion des textes sacrés. Mais son adoption ne se généralisa réellement qu'au début du IVe siècle dans l'Occident romain et au Ve siècle dans l'Empire byzantin, lorsqu'il se libéra complètement de l'organisation du rouleau en devenant plus étroit et plus haut.

 

 

Les critiques de l'époque trouvaient que ce nouveau support de l'écrit était léger et portatif mais ne représentait pas le sérieux du Volumen. Le codex est un livre de forme parallélépipédique, résultat de l'assemblage de feuillets manuscrits, d'abord en parchemin à partir du Ier-IIe siècle dans l'empire romain puis en papier depuis le XIIIe siècle. Cette présentation des textes a constitué une véritable révolution au début de l'ère chrétienne car à l'inverse du rouleau (volumen), qui impose une lecture continue, le codex permet d'accéder aux chapitres (structure du texte) de manière directe.

 

 

L'habitude de numéroter les pages (par des lettres) accompagna cette innovation. Son adoption dans la chrétienté est d'autant plus marquée que, support de la Bible, le codex permet de se différencier des rouleaux sur lesquels les juifs écrivent la Torah. Le Codex Vaticanus est un manuscrit de vélin en écriture grecque onciale daté du IVe siècle. Il reprend une grande partie de l'ancien et du Nouveau Testament. Le Codex Sinaiticus est un manuscrit complet du Nouveau Testament datant du IVe siècle. Il contient également des parties de la Septante.

 

 

 

 

► 50 - Invention du soufflage du verre par les Phéniciens. L'histoire du verre remonte à la préhistoire : en 100 000 avant notre ère, l'obsidienne, un verre volcanique, est déjà taillé par l'homme pour former des pointes de flèches ; les tectites, billes de verre formées par des impacts avec des météorites, servent également de bijoux ; enfin, les fulgurites, petits tubes issus de la fusion du sable atteint par un éclair, sont connus.

 

 

L'utilisation du verre au quotidien se répand sous l'Empire romain. Inventée en Phénicie (aujourd'hui principalement le Liban), la technique de soufflage du verre date du Ier siècle av. J.-C., et entraîne un grand développement de l'usage du verre dans tout l'Empire, car elle utilise moins de matière vitreuse. Ainsi, l'usage du verre se démocratise largement, pour les récipients et même les vitrages. Le verre entre aussi dans la décoration des demeures (tesselles de mosaïque), la bijouterie (incrustations) ainsi que pour les premiers vitrages de maisons ou d'édifices publics.

 

 

 

 

► 51 - Burrus est nommé préfet du prétoire. Sextus Afranius Burrus fut nommé préfet du prétoire par l'empereur Claude en 51. Après la mort de Claude en 54, il fut avec Sénèque le Jeune un conseiller de Néron au début de son règne, avec une influence positive pendant les cinq premières années de ce règne. Il décède en 62, de mort naturelle (maladie de la gorge, cancéreuse selon des interprétations modernes).

 

 

 

 

► 51 - Victoire romaine en (Grande) Bretagne contre Caratacos. Un soulèvement britannique contre Rome échoue sous Caratacos. Il est capturé avec l'aide de la reine des Brigantes, Cartimandua. Caratacos (latinisé en Caratacus), roi et chef militaire celte de l'île de Bretagne qui a dirigé la résistance à la conquête romaine de la Bretagne de l'invasion de Claude Ier en 43 ap. J-C jusqu'à sa capture en 51.

 

 

 

► 52 - Des pèlerins galiléens sont assassinés dans un village de Samarie. Le procurateur Cumanus ne punissant pas les meurtriers, une bande de Zélotes se met à massacrer plusieurs villages samaritains. Ils sont arrêtés et exécutés par les troupes de Cumanus. L'affaire est portée devant le légat Quadratus qui envoie des délégués à Rome, où appuyés par le jeune Hérode Agrippa II (fils d'Hérode Agrippa Ier), les Juifs obtiennent gain de cause.

 

 

Cumanus est exilé. Claude envoie son favori Antonius Félix, un Grec, comme procurateur en Judée (fin en 60). Il épouse Drusilla, la soeur d'Agrippa. Sa politique maladroite et injuste entraîne le développement du parti Zélote. Félix arrête leur chef Eléazar par trahison puis doit faire face aux Sicaires (assassins), Zélotes armés de poignards qui exécutaient leur compatriotes ralliés aux Romains, comme le grand-prêtre Jonathan.

 

 

A cette époque paraissent plusieurs prophètes rassemblant les foules et leur promettant la liberté, ce qui entraîne la réaction immédiate des Romains. Félix fait ainsi exécuter les partisans de "l'Égyptien" qui voulaient pénétrer dans Jérusalem. Profitant de l'agitation, les grands-prêtres s'emparent des dîmes dues aux simples prêtres, ce qui accentue les tensions sociales. Les zélotes, sont les groupes qui combattent le pouvoir romain les armes à la main pendant la Première guerre judéo-romaine. Révoltés au départ contre le recensement de Quirinius, qui permet l'impôt "par tête", ils se radicalisent et finissent par s'attaquer aussi bien à leurs compatriotes jugés timorés ou soupçonnés de collaborer avec les Romains, qu'aux païens qui - pensent-ils - souillent la Terre promise par leur seule présence.

 

 

 

 

► 53  Mariage de Néron et Octavie, fille de Claude et Messaline.

 

 

 

► 54  Claude nomme Galba proconsul d'Afrique.

 

 

 

► 54  13 octobre Assassinat de Claude (empoisonnement) sur ordre d'Agrippine.

 

 

 

► 54   13 octobre Néron devient empereur.

 

 

 

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► 54   NÉRON (54 à 68) (Lucius Domitius Claudius Nero)

 

 

 

► 54    Néron (Lucius Domitius Claudius Nero Caesar), né à Antium le 15 décembre 37 et décédé à Rome en 68, il fut empereur de 54 à 68. Il était l'arrière-arrière-petit-fils d'Auguste et le neveu de Caligula, par sa mère Agrippine la Jeune. Il fut adopté par Claude pendant que ce dernier était empereur, qui lui donna Sénèque comme précepteur. Il épousa Octavie et fut déclaré empereur, à la mort de Claude, à l'âge de 17 ans.

 

 

Claude mourut empoisonné le 13 octobre 54 et Néron fut rapidement nommé empereur à sa place. Il n'avait que 17 ans. Les historiens s'accordent à considérer que Sénèque a joué le rôle de figure de proue au début de son règne. Les décisions importantes étaient probablement laissées entre les mains plus capables de sa mère Agrippine la Jeune (qui pourrait avoir empoisonné Claude elle-même), de son tuteur Lucius Annaeus Seneca, et du praefectus praetorianus Sextus Afranius Burrus.

 

 

Les cinq premières années du règne de Néron furent connues comme des exemples de bonne administration, suscitant même l'émission d'une série de pièces de monnaie célébrant le quinquennium Neronis. Les affaires de l'empire étaient traitées avec efficacité et le Sénat bénéficiait d'une période d'influence renouvelée dans les affaires de l'État. Les problèmes devaient pourtant bientôt surgir de la vie personnelle de Néron et de la course à l'influence croissante entre Agrippine et les deux conseillers.

 

 

Tout le monde savait que Néron était déçu de son mariage et trompait Octavie. Il prit pour maîtresse Claudia Acte, une ancienne esclave, en 55. Agrippine tenta d'intervenir en faveur d'Octavie et exigea de son fils le renvoi d'Acte. Burrus et Sénèque, pour leur part, choisirent de soutenir leur protégé. Néron résista à l'intervention de sa mère dans ses affaires personelles. Son influence sur son fils diminuant, Agrippine se tourna vers un candidat au trône plus jeune.

 

 

Britannicus, à quinze ans, était toujours légalement mineur et sous la responsabilité de Néron, mais il approchait de l'âge de la majorité. Britannicus était un successeur possible de Néron et établir son influence sur lui pouvait renforcer la position d'Agrippine. Mais le jeune homme mourut brutalement le 12 février 55. La proclamation de sa majorité avait été prévue pour le 13 février. La coïncidence des dates laisse penser qu'il a été empoisonné. Burrus est suspecté d'avoir pris part au meurtre.

 

 

Néron se révoltait de plus en plus contre l'emprise d'Agrippine, et il commençait à envisager le meurtre de sa propre mère. Il justifiait ses intentions en clamant qu'elle complotait contre lui. Le pouvoir d'Agrippine déclinait encore rapidement, tandis que Burrus et Sénèque devenaient les deux hommes les plus influents de Rome. Alors que ses conseillers s'occupaient des affaires de l'État, Néron s'entourait d'un cercle de proches.

 

 

Les historiens romains rapportent des nuits de débauche et de violence, alors que les affaires plus banales de la politique étaient négligées. Marcus Salvius Otho était au nombre de ces nouveaux favoris. À tous points de vue, Otho était aussi débauché que Néron, mais il devint aussi intime qu'un frère. Certaines sources considèrent même qu'ils ont été amants. Otho aurait présenté à Néron une femme qui aurait d'abord épousé le favori, puis l'empereur.

 

 

Poppée (Poppaea Sabina) était décrite comme une femme de grande beauté, pleine de charme, et d'intelligence. Les rumeurs d'un triangle amoureux entre Néron, Othon, et Poppée. En 58, Poppée avait assuré sa position de favorite de Néron. L'année suivante (59) fut un tournant dans le règne de Néron. Néron et/ou Poppée auraient organisé le meurtre d'Agrippine.

 

 

Sénèque eut beau tenter de convaincre le Sénat qu'elle mettait sur pied une conspiration contre son fils, la réputation de l'empereur fut irrémédiablement entachée par ce cas de matricide. Othon fut bientôt chassé de l'entourage impérial, et envoyé en Lusitanie comme gouverneur. Le tournant suivant fut l'année 62, pour plusieurs raisons. La première fut un changement parmi ses conseillers. Burrus décéda et Sénèque demanda à Néron la permission de se retirer des affaires publiques.

 

 

Leur remplaçant aux postes de préfet prétorien et de conseiller fut Gaius Ofonius Tigellinus. Il avait été banni en 39 par Caligula, accusé d'adultère avec à la fois Agrippine et Livilla. Il avait été rappelé d'exil par Claude, puis avait réussi à devenir un proche de Néron (et peut-être son amant). Avec Poppée, il aurait eu une plus grande influence que Sénèque en eut jamais sur l'empereur.

 

 

Quelques mois plus tard, Tigellinus épousait Poppée. Une théorie suggère que Poppée tenta, pendant ces quatre ans (58-62) d'éloigner Néron de ses conseillers et de ses amis ; si cela est vrai, ce qui est arrivé à Burrus et Sénèque pourrait ne pas être le fruit du hasard. Le deuxième événement important de l'année fut le divorce de l'empereur. Néron, âgé alors de vingt-cinq ans, avait régné huit ans, et n'avait pas encore d'héritier. Quand Poppée tomba enceinte, Néron décida d'épouser sa maîtresse, mais son mariage avec Octavie devait d'abord être annulé. Il commença par l'accuser d'adultère. Mais Néron avait déjà acquis la réputation d'être infidèle, alors qu'Octavie était connue pour être un parangon de vertu.

 

 

Il fallait des témoignages contre elle, mais la torture d'un de ses esclaves ne parvint qu'à produire la célèbre déclaration de Pythias, selon laquelle la vulve d'Octavie était plus propre que la bouche de Tigellinus. Néron réussit à obtenir le divorce pour cause d'infertilité, ce qui lui permettait d'épouser Poppée et d'attendre qu'elle donne naissance à un héritier. La mort soudaine d'Octavie, le 9 juin 62 provoqua des émeutes publiques. Un des effets rapides de la nomination de Tigellinus fut la promulgation d'une série de lois contre les trahisons ; de nombreuses peines capitales furent exécutées.

 

 

Début 63, Poppaea donna naissance à une fille : Claudia Augusta. Néron célébra l'événement mais l'enfant mourut quatre mois plus tard. Néron n'avait toujours pas d'héritier. Le 19 juillet 64, éclata le Grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Cirque Maxime. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium mais il dut revenir en toute hâte.

 

 

L'incendie fit rage pendant une semaine. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la Ville brûlait. Les mêmes récits nous décrivent un empereur ouvrant ses palais pour offrir un toit aux sans-abris et organisant des distributions de nourriture pour éviter la famine parmi les survivants. Mais Néron perdit toute chance de redorer sa réputation en rendant trop vite publics ses projets de reconstruction de Rome dans un style monumental (et moins inflammable).

 

 

La population désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tinrent Néron pour responsable. On lui prêtait pour motivation l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à ce besoin de trouver un coupable. Il choisit pour cible une petite secte orientale, celle des chrétiens. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre.

 

 

Il est possible que certains passages de l'Apocalypse dans le Nouveau Testament décrivent l'Antéchrist sous les traits Néron. L'ouvrage a peut-être été écrit par les chrétiens pour exprimer leur désarroi après la répression sanglante de Néron sur la secte. En 65, Néron fut impliqué dans un autre scandale, pris plus au sérieux par le peuple de cette époque qu'il ne le serait de nos jours. Il était considéré comme dégradant pour un empereur romain d'apparaître comme un amuseur public, jouant la comédie, chantant et jouant de la lyre. De plus, Néron ordonna que Gnaeus Domitius Corbulo, un général populaire et valeureux, se suicidât, pour faire suite à de vagues soupçons de trahison.

 

 

Cette décision poussa les commandeurs militaires, à Rome et dans les provinces, à envisager l'organisation d'une révolution. C'est également à cette époque, selon la tradition, que Néron a ordonné personnellement la crucifixion de Saint Pierre et, plus tard, la décapitation de Saint Paul. Le Sénat démit Néron, qui se suicida le 6 juin 68. On raconte qu'il prononça ces derniers mots avant de se poignarder à la gorge: "Quel artiste périt en moi !". Avec sa mort, la dynastie julio-claudienne prenait fin. Le chaos s'ensuivit lors de l'année des quatre empereurs.

 

 

 

 

► 54  Les Parthes envahissent l'Arménie alors sous contrôle romain.

 

 

 

 

► 55  février Assassinat (empoisonnement) de Britannicus, fils de Claude.

 

 

 

 

► 55  à 120 - naissance et mort de Tacite. Historien romain. Issu d'une famille prospère et influente, Tacite fait, grâce à ses talents d'orateur, une carrière politique brillante. Il obtient un consulat sous l'Empire de Nerva puis entre au Sénat, même s'il a longtemps critiqué les abus de rhétorique de ses membres. Historien officiel du régime, il fait néanmoins preuve d'un grand sens critique et participe à l'ouverture d'esprit des Romains. En effet, il démontre dans ses oeuvres, 'Vie d'Agricola' pour les Bretons (Anglais) et 'La Germanie' (l'Allemagne), que les peuples (que les Romains appellent uniformément 'Barbares') ont en réalité des cultures très diverses et élaborées. Dans un style que d'aucuns affirment comme le meilleur de tous les auteurs latins, il a aussi su dépeindre avec justesse les hommes et les moeurs de son temps.

 

 

 

 

► 57 Campagne de Corbulon (général de Néron) en Arménie contre les Parthes. Début de la campagne d'Arménie (fin en 63). Victoire de Corbulon contre Tiridate Ier d'Arménie et Vologèse Ier, roi des Parthes.

 

 

 

 

► 58 Troubles en Arménie, nouvelle campagne de Corbulon pour y rétablir l'ordre.

 

 

 

 

► 58 Othon est nommé gouverneur de Lusitanie (jusqu'en 68). Othon fut empereur romain de janvier à avril 69.

 

 

 

 

► 58 Prise et incendie d'Artaxata (en Arménie) par les armées romaines sous les ordres de Corbulon.

 

 

 

 

► 59 Mars Assassinat d'Agrippine la jeune par ordre de Néron.

 

 

 

 

► 59 Prise de Tigranocerte (Arménie) par les Légions de Corbulon.

 

 



19/09/2017
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