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L'AIR DU TEMPS

HISTOIRE de 2008 à 2015

L'Histoire côté peuple -  L'histoire ne s'invente pas, elle se vit au jour le jour. Suivons-là pas à pas... J'ai d'abord commencé avec les longues périodes du passé (cf les rubriques précédentes sur ce thème à travers Wipikédia) et maintenant, maillon d'une longue chaîne, je la vis au quotidien au travers des actualités télévisées et du journal. Donc je continue l'aventure en n'étant plus lectrice, mais spectatrice. Et puis quel fidèle miroir de la société que représente la presse !

 


semaine du 6 au 12 avril 2015 - La tribune - le Progrès

 

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Dimanche 12 avril 2015

 

 

CONSOMMATION -  Gare aux insectes dans vos assiettes ! Un avis de l'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) Alors que des organisations internationales misent sur les petites bêtes pour nourrir la planète, les autorités sanitaires françaises appellent à poursuivre les recherches sur les risques et les bénéfices de ces nouveaux aliments.

 

 

 

AMERIQUES - Etats-Unis et Cuba : si proches, si loin... Au sommet des Amériques, où Cuba est présent pour le première fois. Si la poignée de mains, symbolique, a bien eu lieu à Panama entre Barack Obama et Raul Castro, de nombreux points de désaccord demeurent entre les deux (ex ?) ennemis.

 

 

 

A SUIVRE - L'armée allemande se rééquipe en chars. L'Allemagne va racheter et rénover une centaine de chars : l'armée de terre comptera à l'avenir 328 chars de type Leopard II prêts au service, au lieu des 225 prévus. Cette décision avait été prise en raison du relèvement de l'état d'alerte à l'Otan, engendré par la crise ukrainienne.

 

 

 

THAILANDE - Explosion à la voiture piégée sur une île touristique. Une voiture piégée a explosé vendredi soir dans le parking d'un centre commercial à Koh Samui, une des îles les plus touristiques du sud de la Thaïlande, blessant légèrement sept personnes dont une adolescente italienne.

 

 

 

BELGIQUE - Un site piraté par des hackers tunisiens. Des hackers se présentant comme des militants islamistes tunisiens ont revendiqué le piratage d'un site du gouvernement régional wallon : celui-ci a ainsi donné accès à une vidéo montrant les corps de personnes présentées comme des victimes des opérations américaines.

 

 

 

POLITIQUE - Socialistes : la campagne est lancée. En amont du congrès de Poitiers, le PS s'est réuni en conseil national hier à Paris. Le premier acte du  congrès du PS a eu lieu hier avec la présentation des motions. Quatre sont en lice dont celle de Jean-Christophe Cambadélis, candidat à sa propre succession.

 

 

 

ZOOM - Le Premier ministre indien à Toulouse. Visite de la chaîne des Airbus A380, puis du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) : en quelques heures à Toulouse le Premier ministre indien Narendra Modi a confirmé hier son intérêt pour la haute technologie française et européenne.

 

 

 

MEDIAS - Les discussions reprennent à Radio France. Les syndicats de Radio France ont repris hier après-midi leurs discussions avec le médiateur nommé par le gouvernement, Dominique-Jean Chertier, pour tenter de mettre fin à un conflit qui dure depuis 24 jours.

 

 

 

DROITE - Pour Laurent Hénart l'UDI doit rester à part. Le président du Parti radical, Laurent Hénart, ne souhaite ni double appartenance avec l'UMP ni participation à la primaire, a-t-il dit hier lors d'un conseil national de l'UDI : "Nous sommes dans l'UDI, dans aucune autre crémerie", a insisté le maire de Nancy.

 

 

 

POLITIQUE - Les sympathisants lâchent Le Pen. Un sondage qui conforte sa fille. Selon un sondage IFOP pour Ouest-Franche Dimanche, le message est clair, les déclarations de Jean-Marie Le Pen ne passent pas chez une majorité écrasante de sympathisants du FN.

 

 

 

A SUIVRE - Un délégué pour l'expo universelle. Un délégué interministériel chargé de superviser une éventuelle candidature de la France à l'exposition universelle de 2025 sera nommé mardi au cours d'un comité interministériel consacré au Grand Paris.

 

 

Ce délégué pourrait être l'ancien commissaire européen et directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy (PS) La France n'a pas accueilli d'exposition universelle depuis 1900. Pour y parvenir, il faudra avoir déposé la candidature du pays à partir de 2016. Le Bureau international des expositions prendra sa décision en 2019 au plus tard.

 

 

 

 

Samedi 11 avril 2015

 

POLITIQUE -  Socialistes : vers le grand rassemblement ? Le parlement du parti se réuni aujourd'hui à Paris. A moins de deux mois du congrès de Poitiers, les socialistes connaîtront aujourd'hui les motions qui s'opposent. Une chose est certaine : les socialistes veulent débattre mais pas se diviser.

 

 

 

AMERIQUE - Etats-Unis/Cuba, l'heure du dégel. Barack Obama et Raul Castro devraient se rencontrer à Panama. Plus d'un demi-siècle après la rupture de leurs relations diplomatiques, Américains et Cubains ont l'occasion, au sommet des Amériques ce week-end à Panama, de tourner une page historique.

 

 

 

KENYA - Le pays enterre les victimes du massacre de Garissa. Le Kenya a commencé hier à inhumer les victimes du massacre de l'université de Garissa. Des dizaines de personnes ont été appelées devant la morgue de Nairobi pour récupérer le corps de leurs proches avant de partir les enterrer. Certains corps n'ont pas pu être formellement identifiés. L'attaque de l'université de Garissa par un commando shebab avait fait 142 morts, le 2 avril.

 

 

 

SANTE - La violence n'épargne pas les médecins. Les généralistes demeurent les plus concernés. Le Conseil de l'Ordre a recensé 901 menaces et agressions essentiellement verbales contre les médecins en 2014, un nombre en léger recul par rapport à l'année précédente mais qui reste "particulièrement élevé".

 

 

 

BANLIEUES - "Il faut s'attaquer à la gangrène qui allie mafieux et islamistes". André Gerin, ancien maire de Vénissieux, jette un pavé dans la mare. Lors d'un colloque sur la laïcité organisé à l'Assemblée Nationale, l'ancien maire de Vénissieux a alerté : "Derrière la haine de la France, il y a des gens, des réseaux intérieurs et extérieurs, internationaux, qui agissent..." Il y a danger et urgence, prévient-il.

 

 

Pourquoi dîtes-vous que la menace islamiste est largement sous-estimée ?

 

Dès les années 90, on commence à voir dans certains quartiers l'antisémitisme, le racisme anti-blanc, le sexisme. Nous avons ignoré le problème. Il faut nommer ce danger de la République, l'islamisme. C'est une menace terroriste et criminelle. En 2002, j'ai été bouleversé d'apprendre que deux gamins de Vénissieux étaient emprisonnés à Guantanamo, après être passés par les camps d'Al-Qaida. Je me suis demandé : "Qui bourre le crâne de nos gamins ?" C'était il y a 13 ans. Depuis, il y a eu Mohamed Merah, Charlie... Lors de ma mission parlementaire sur le voile intégral, j'ai dû me rendre à l'évidence : certains territoires sont sous contrôle de la mafia et de l'intégrisme. Les trafiquants et les islamistes se donnent la main pour prendre le pouvoir. Cela déborde des territoires, ça entre dans les écoles. Des collégiens endoctrinés contestent les cours d'histoire, de sciences naturelles, la Shoah.

 

 

 

 

DIPLOMATIE - Rafale : l'Inde achète 36 avions. Tous les appareils seront fabriqués en France et vendus "clé en main". Après des mois de négociations entre Paris et Delhi, l'Inde a confirmé hier soir l'achat de 36 chasseurs Rafale. Seule l'Egypte avait déjà acheté des appareils.

 

 

 

 

HAUTS-DE-SEINE - Pédophilie : un instituteur suspendu. Déjà soupçonné de viols et mis en examen. L'enseignant a été suspendu hier après la découverte d'images pédopornographiques dans son ordinateur, cinq mois après sa mise en examen dans une ancienne affaire de viols sur mineur hors cadre scolaire.

 

 

 

 

TERRORISME - Après l'attaque cyberdjihadiste. TV5 : aucun document militaire diffusé. Le ministère de la Défense a annoncé hier qu'aucun document confidentiel relatif à des militaires n'avait été diffusé lors de la cyberattaque contre la chaîne francophone TV5 Monde par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI). Après un examen des "documents prétendument confidentiels mis en ligne" par les auteurs de l'attaque, "il s'avère qu'aucun [...] ne mentionne l'identité de militaires français ni de leur famille", a indiqué le ministère.

 

 

La chaîne internationale a été la cible mercredi soir d'une cyberattaque qui l'a empêchée d'émettre jusqu'à jeudi. Les auteurs ont pris simultanément le contrôle de ses sites internet, pages Facebook, comptes Twitter qui ont alors affiché des revendications de l'EI, les pirates menaçant de s'en prendre aux familles de soldats français participant aux opérations de la coalition internationale contre les djihadistes en Irak. Le ministère a réitéré ses "appels à la vigilance à l'ensemble de la communauté de Défense" concernant l'usage d'internet et des réseaux sociaux.

 

 

 

TRANSPORTS - Comment moderniser les Intercités ? Le gouvernement doit recevoir un rapport d'ici d'été. Des trains et des voies vieillissants, assortis d'un déficit de 300 millions d'euros par an : le réseau Intercités a besoin d'être redynamisé. Une commission va se pencher sur la question.

 

 

 

TECHNOLOGIE - Galaxy S6 vs Apple Watch. La guerre entre les géants de la téléphonie mobile se poursuit avec, hier, une nouvelle salve lancée par Samsung : l'entreprise sud-coréenne a sorti son Galaxy S6 en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Elle espère, ainsi, retrouver son rang face à Apple... qui réplique avec le lancement des précommandes pour sa montre connectée.

 

 

Samsung est depuis quelques mois au coude à coude avec Apple. Avec son S5, sorti l'an dernier, Samsung a déçu, tandis que l'iPhone 6, avec son grand écran, se vendait bien. De sont côté, Apple lançait hier son Apple Watch, une montre connectée en précommande. Ce bijou technologique ne sera disponible que le 24 avril. L'Apple Watch permettra à son propriétaire d'écouter sa musique, recevoir des SMS, et même... téléphoner.

 

 

 

 

Vendredi 10 avril 2015

 

 

ARDECHE - Grotte Chauvet : c'est la chapelle sixtine de la préhistoire. L'espace de restitution est inauguré aujourd'hui à Vallon Pont d'Arc par François Hollande. Chef-d'oeuvre de l'art pariétal, la grotte Chauvet recèle les premières oeuvres d'art de l'humanité (- 36 000 ans). Une réplique, la Caverne du Pont d'Arc, peut désormais accueillir le monde entier. (Suite de l'article dans la rubrique "Retour vers le passé", sous-rubrique "Préhistoire")

 

 

 

ECONOMIE - Les déficits fondent au soleil. Le ministre des Finances présente ses objectifs budgétaires 2015-2017. Doucement, la croissance repart, et l'économie française rentre dans les clous européens.

 

 

 

FINANCE - Fraude fiscale : HSBC mise en examen. HSBC Holdings Plc., holding du géant britannique de la banque, a été mis en examen mercredi à Paris, pour complicité de blanchiment de fraude fiscale et démarchage illicite dans le dossier de fraude fiscale à grande échelle reprochée en France à sa filiale suisse. A cette mise en examen s'ajoute une caution s'élevant à un milliard d'euros.

 

 

 

TERRORISME - TV5 Monde piraté : l'écran noir. Coupure d'antenne et de site internet, un document signé du "Cybercaliphate" est apparu. La chaîne francophone TV5 Monde, ainsi que son site web, ont été piratés par des individus se réclamant du groupe djihadiste Etat islamique. Depuis le début de l'année, en France, médias et institutions sont ciblés.

 

 

 

Un symbole de la France

 

Reçue dans plus de 200 pays et territoires dans le monde et par plus de 257 millions de foyers, TV5 Monde est le symbole de la télévision française à l'international. Créée le 2 janvier 1984, l'ancienne "TV5" constitue le deuxième plus grand réseau mondial de télévision, derrière MTV. Avec plus de sept millions de visites par moi, le site web de la chaîne est l'un des principaux sites média francophones à l'étranger.

 

 

Le piratage est intervenu le jour du lancement de TV5 Monde Style HD, chaîne thématique dédiée à "l'art de vivre à la française", qui a commencé à émettre mercredi en français dans la zone Asie-Pacifique, dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. TV5 Monde "véhicule la langue française à travers le monde, célèbre sa diversité, crée des ponts entre francophones du monde. Ce sont des valeurs qui ont été attaquées sciemment", a tweeté Annick Girardin, la Secrétaire d'Etat au Développement et à la Francophonie.

 

 

 

NUCLEAIRE - L'EPR de Flamanville condamné ? Un défaut sur la cuve du réacteur. Le réacteur EPR de Falmanville (Manche) accumule les problèmes. Selon Greenpeace, une nouvelle anomalie pourrait signer la fin du projet.

 

 

 

PAUVRETE - Droit au logement opposable : la France condamnée. La France a été condamnée hier par la Cour européenne des droits de l'Homme pour n'avoir pas relogé une famille en difficulté. La requérante, une quadragénaire camerounaise vivant à Paris avec sa fille et son frère dans des locaux insalubres, avait franchi toutes les étapes permettant de bénéficier du droit au logement opposable (Dalo), mis en place par une loi en 2007 et qui oblige l'Etat à trouver une solution de logement pour les plus démunis. En France, près de 60 000 ménages sont en attente de l'application de leur droit au logement opposable.

 

 

 

TELETHON - Collecte en hausse en 2014. Le Téléthon, grand marathon caritatif en faveur de la recherche pour les maladies rares, a permis l'an passé de récolter la somme de 92,9 millions d'euros, soit 4 % de plus que l'année précédente. Ce succès financier se double de bons résultats en terme d'audience pour les émissions de France Télévision durant l'opération (meilleure audience depuis cinq ans) et en terme de mobilisation (20 000 opérations sur le terrain en France et 200 000 bénévoles impliqués).

 

 

 

MEDIAS - Radio France : Fleur Pellerin nomme un médiateur. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a nommé hier Dominique-Jean Chertier médiateur dans le conflit à Radio France. La mesure était réclamée par les syndicats pour trouver une issue à la grève. Le mouvement a été reconduit pour ce vendredi, 23e jour de conflit. La mission de M. CHERTIER, 64 ans, se déroulera en deux phases dont "la première, immédiate, doit permettre dans les plus brefs délais, la fin du conflit, la reprise des antennes et le retour aux conditions normales du dialogue social", indique la ministre de la Culture dans un communiqué.

 

 

 

SANTE - Projet de loi Touraine. Tiers payant généralisé : c'est voté

 

 

 

DEPLACEMENTS - Autoroutes : un accord et pas de hausse du prix des péages pour 2015. Les péages autoroutiers n'augmenteront pas en 2015. Mais l'accord sur ce gel des tarifs se limitera à cette année. "Il n'y aura pas de rattrapage en 2016", avertit néanmoins la ministre de l'Environnement et des transports Ségolène Royal. A partir de l'année prochaine, les concessionnaires pourront de nouveau soumettre des hausses au gouvernement. L'accord trouvé hier entre les concessionnaires et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, valide un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d'euros, en échange d'un allongement moyen de deux ans de la durée des concessions actuelles. Les sociétés concessionnaires (SCA) consentiront donc à 500 millions d'investissements supplémentaires dans les infrastructures et les projets de transports avec des embauches à la clé.

 

 

 

MEDICAMENT - Le Motilium jugé dangereux. Plus de 230 morts subites par an. Les médicaments anti-nausée et vomissements à bas de dompéridone, vendus notamment sous l'appellation Motilium (laboratoire JenssenCilag), mais également sous forme de générique, pourraient être à l'origine de plus 200 morts subites en 2012, selon une étude française.

 

Sous surveillance depuis plus de dix ans

 

"Selon la synthèse de travaux épidémiologiques internationaux, l'utilisation de la dompéridone multiplie par 2,8 le risque de mort subite cardiaque, ce qui aboutit à une estimation de 231 décès en France en 2012 dans la population âgée de 18 ans et plus", assure l'épidémiologiste Catherine Hill, qui a coordonné l'étude publiée dans la revue Pharmacoepidémiology an Drug Safety.

 

 

 

 

Jeudi 9 avril 2015

 

 

POLITIQUE - Le Pen contre Le Pen :  la rupture est consommée au FN. Marine Le Pen n'investira pas Jean-Marie Le Pen comme candidat aux régionales en PACA. Marine Le Pen a lâché son père, président d'honneur du FN, après une ultime provocation. Cette rupture, qui intervient après des désaccords nombreux, parachève la stratégie de dédiabolisation.

 

 

60 Le nombre d'année de vie politique de Jean-Marie Le Pen qui a mené sa première campagne en 1955 à Paris sur les listes pour les législatives de l'Union de défense des commerçants et artisans du papetier Pierre Poujade. Il a été élu député en 1956 pus 1986 cette fois sous étiquette FN.

 

 

 

RUSSIE/EUROPE - Tsipras chez Poutine, l'Europe tousse. La Grèce souffle le chaud et le froid. Malgré les réticences des Européens, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a rencontré le président russe, hier au Kremlin.

 

 

 

ETATS-UNIS - Boston : Tsarnaev jugé coupable des attentats. Les 12 jurés au procès des attentats de Boston, dans le nord-est des Etats-Unis, sont parvenus hier à un verdict quant à Djokhar Tsarnaev, qui a été reconnu coupable au terme d'un délibéré de plus de 11 heures. En revanche, la peine de Tsarnaev ne sera connue que dans un deuxième temps. Tsarnaey, 21 ans, risque la peine de mort s'il est reconnu coupable de ces attentats qui ont fait trois morts et 264 blessés en 2013, en marge du marathon de Boston, qui avait réuni des milliers de personnes.

 

 

 

ECONOMIE - Valls investit dans le social. 380 millions pour les entreprises et les collectivités, des mesures pour les salariés. Le Premier ministre a annoncé hier une série de mesures destinées à soutenir l'emploi et l'investissement. Une opération qui devrait coûter, à terme, 2,5 milliards d'euros, en plus des 500 millions prévus pour les autoroutes.

 

 

 

SOCIAL - Radio France : le conflit s'enlise. La grève reconduite aujourd'hui. Le dialogue social est bloqué à Radio France, où les syndicats ont décidé de ne pas reprendre le travail. Le PDG Mathieu Gallet, de plus en plus isolé, n'a pas pu présenter son plan stratégique.

 

 

 

SECURITE - Cent propositions contre le djihadisme. Le phénomène prend encore de l'ampleur. Avec près de 1 500 Français en Syrie et Irak, il est urgent de muscler la lutte contre le djihadisme et de gérer le retour de combattants.

 

 

 

REPERES

 

 

Hausse des départs : + 84 % en un an

 

Au 9 mars 2015, on recensait 1 432 Français partis vers des zones de combat irako-syrienne depuis janvier 2014 : 413 sur les zones de combat dont 119 femmes. 47 % des combattants européens en Syrie/Irak sont des Français, deuxième pays le plus représenté en proportion après la Belgique.

 

 

Les filières

 

3 000 personnes sont suivies en France par la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI), dont plus de 1 400 impliqués dans des filières ( 24 % en cinq mois). 152 islamistes radicaux sont incarcérés pour "association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste".

 

 

 

 

 

ENQUETE - Pédophilie : 43 plaintes en Savoie. Un instituteur savoyard est toujours écroué. Le 9 avril 2013, un instituteur exerçant en Savoie, soupçonné de "viol sur mineur par personne ayant autorité" était placé en garde à vue par les gendarmes. Deux jours plus tard, il était mis en examen et écroué.

 

 

 

 

Villefontaine : déjà 36 plaintes et signalements

 

 

 

L'affaire de l'ex-directeur d'école présumé pédophile dans le Nord-Isère ne cesse de prendre de l'ampleur. Pas moins de 36 plaintes et signalements de parents d'élèves auraient été portés à la connaissance de la justice. D'autres sont attendus. Les deux premières plaintes remontent au 20 mars, avec les témoignages de deux enfants de CP de l'école du Mas-de-la-Raz à Villefontaine qui dénoncent les agissements de leur professeur et directeur. Aussitôt placé en garde à vue, l'enseignant a fini par avouer des fellations. Il est depuis écroué pour viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans.

 

 

 

FAITS DIVERS - Maxime, homme battu, témoigne. Un procès aborde les violences conjugales subies par les hommes.

 

 

 

 

Mercredi 8 avril 2015

 

 

INDUSTRIE - Pourquoi les plans sociaux continuent en France. Suppressions d'emplois par centaines chez Dim et aussi dans les magasins la Halle. Au moment où le gouvernement lance un plan d'investissements, des plans sociaux dans de grandes enseignes du textile rappellent que le sort de l'industrie et de l'emploi est lié aux exigences de la finance.

 

 

 

13 500 Inscriptions à Pôle Emploi pour licenciement économique en février (- 0,7 % sur un an), et 39 200 pour autre licenciement (- 4,6 %). Au total, 515 900 nouveaux inscrits (- 2,3 %) ont été enregistrés, pour atteindre 3 494 400 chômeurs sans activité (catégorie A).

 

 

 

SECURITE - Djihadistes : l'arsenal parlementaire. Renseignement, internet, déradica-lisation, formation des imams... Mille cinq cents jeunes Français dans l'islamisme radical, 450 au combat. Face à un  phénomène "qui prend encore de l'ampleur", les parlementaires, dont le sénateur André Reichardt, dévoilent aujourd'hui une centaines de mesures.

 

 

 

KENYA - Rassemblements d'étudiants en colère. Environ 200 étudiants kenyans ont dénoncé hier à Nairobi l'incapacité du gouvernement à protéger la population, au troisième jour du deuil national décrété après le massacre du 2 avril à l'université de Garissa, théâtre du drame qui a fait 148 morts - 142 étudiants et six membres des forces de sécurité -, ils étaient environ un demi-millier de personnes. Lundi, l'aviation militaire kenyane a bombardé en Somalie deux camps des islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque.

 

 

 

 

TUNISIE - Trois soldat tunisiens ont été tués hier et six autres blessés dans une embuscade dans la région de Kasserine, une zone d'activité de djihadistes, dans le centre-ouest du pays. La région de Kasserine, frontalière de l'Algérie, est le théâtre de heurts armés réguliers entre des djihadistes et les forces tunisiennes. Depuis décembre 2012, une soixantaine de policiers, gendarmes et soldats ont ainsi été tués dans des embuscades où des explosions de mines.

 

 

 

 

PAYS-BAS - Viande de cheval : un grossiste condamné. Le grossiste néerlandais, qui avait vendu de la viande de cheval étiquetée "pur boeuf", a été condamné hier à deux ans et demi de prison. Willy Selten a été reconnu coupable d'avoir "en tant que directeur de deux sociétés, falsifié des factures, des étiquettes et des déclarations écrites ainsi que d'avoir utilisé de faux documents pour le commerce de la viande", a indiqué le tribunal de Bois-le-Duc (sud). Interpellé en mai 2013, l'homme était soupçonné d'implication dans ce scandale alimentaire, dont les effets ont été retentissants aux quatre coins de l'Europe.

 

 

 

 

POLITIQUE - Jean-Marie Le Pen défend Pétain. Le président d'honneur du FN dérape encore dans une interview à Rivarol. Est-ce l'interview de trop ? Pétain, l'immigration, le révisionnisme : Jean-Marie Le Pen se lâche dans une publication d'extrême droite et pourrait bien être lâché par sa fille.

 

 

 

 

ENERGIE - Gaz de schiste : c'est toujours non. La polémique fait "pschitt". Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a répété que l'exploitation de cette énergie n'est toujours pas à l'ordre de jour.

 

 

 

 

SANTE - La loi Touraine à l'Assemblée. Débat sur les salles de shoot.

 

 

 

 

MEDIAS - Radio France : ça passe ou ça casse. La grève a été reconduite jusqu'à aujourd'hui, Mathieu Gallet face aux syndicats. Les syndicats de Radio France ont décidé hier de reconduire leur grève, dans l'attente de l'annonce ce matin par Mathieu Gallet de son plan d'économies. Outre des suppressions d'emplois, ce dernier prévoit une réforme de France Musique.

 

 

 

 

ENQUETE - L'ex maire de Tours a mis fin à ses jours. Il devait comparaître devant le tribunal correctionnel hier. Jean Germain, ancien maire de Tours,  a été retrouvé mort hier matin après avoir laissé une lettre d'adieu. Il devait comparaître devant la justice dans l'affaire des "mariages chinois". L'émotion est unanime.

 

 

 

 

CONSOMMATION - Les économies d'abord. "Faire des économies ou gagner de l'argent" : c'est la première motivation citée par 67 % des Français interrogés sur la consommation "collaborative" (covoiturage, échange d'appartements...) Selon cette enquête du CREDOC, ils visent ensuite à "rencontrer des gens, nouer des liens" (47 %) et à "protéger l'environnement" (30 %).

 

 

 

 

NUCLEAIRE - Flamanville : nouveaux doutes sur le réacteur. De nombreux problèmes techniques.

 

 

 

 

ISERE - Center Parcs de Roybon : le pourvoi en cassation jugé irrecevable. Le Conseil d'Etat a jugé irrecevable le pourvoi en cassation d'une association d'opposants au projet de Center Parcs de Roybon (Isère) contre l'autorisation des travaux, a annoncé hier la préfecture. Le Conseil d'Etat a décidé de ne pas admettre le pourvoi de l'association "Pour les Chambaran (un plateau) sans Center Parcs". Il visait à contester une décision du juge des référés du tribunal administratif de Grenoble, qui avait refusé de suspendre un arrêté autorisant la destruction d'espèces protégées et de leurs habitats dans le cadre des travaux.

 

 

 

 

SECURITE - Congés maladie collectifs. Epuisés par Vigipirate, les CRS "s'arrêtent". Ils ont atteint le point de non-retour. Après une compagnie de Toulouse, vendredi, les effectifs de deux autres unités de CRS de Lyon et Nancy ont décidé de se mettre en arrêt maladie collectif, hier, alors qu'ils devaient venir en renfort en région parisienne. Une façon pour eux de manifester leur colère face au prolongement du plan Vigipirate qui les "épuise", selon Nicolas Comte, responsable d'Unité police SGP-FO (second syndicat de gardiens de la paix et de CRS).

 

 

 

Il évoque aussi le "ras-le-bol" et l'inquiétude des fonctionnaires "sur les possibilités de tenir à long et moyen terme à ce rythme. On a tapé sur les repos et la formation, les CRS n'en peuvent plus". S'il ne s'agit pas d'une première, ces arrêts maladies en masse de trois compagnies, soit environ 240 policiers spécialistes du maintien de l'ordre, constituent une mobilisation sans précédent. Mais leur absence entraîne aussi des surcoûts budgétaires, en plus d'épuiser encore plus les effectifs déjà soumis à rude épreuve.

 

 

 

Les niveaux actuels du plan Vigipirate, "alerte attentats" pour l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et "vigilance renforcée" pour le reste de la France, ont déjà été prolongés jusqu'au 10 avril et le seront pour "plusieurs mois", avait annoncé une source gouvernementale au début du mois de mars. Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, début janvier, 10 500 militaires protègent 830 "sites sensibles" en France. Un millier de CRS en moyenne sont mobilisés chaque jour.

 

 

 

 

Mardi 7 avril 2015

 

 

SOCIETE - La peur panique de l'avion, ça peut se soigner. Les stages contre le stress en avion affichent complet. Chaque catastrophe aérienne suscite des questions sur la sécurité et frappe les esprits. Entre émotion, stress, panique, phobie, comment apprendre à voler sans crainte ?

 

 

120 crashs se sont produits en 2014 dans le monde (137 en 2013) : le chiffre le plus faible de l'aviation commerciale moderne. Mais le nombre de victimes a augmenté. Avec 1 328 décès (contre 459 en 2013), 2014 a été l'année le plus meurtrière depuis dix ans.

 

 

"Lever les zones d'ombre sur l'univers de l'aviation, en sachant par exemple pourquoi l'avion est maintenu en l'air, ou comment les pilotes assurent la sécurité des passagers, est crucial pour dépasser certaines peurs rapidement. C'est l'objectif d'une session antistress". Arthur P. Commandant de bord

 

 

 

 

MAGHREB - France-Tunisie : un nouveau cap ? Quatre an après le Printemps tunisien, trois semaines après l'attaque du Bardo. La visite d'Etat du président Essebsi, à partir d'aujourd'hui, est la première en France d'un chef d'Etat arabe élu démocratiquement.

 

 

 

 

YEMEN - Combats très meurtriers au sud du pays. De nouveaux combats entre rebelles chiites et partisans du président Hadi, réfugié en Arabie saoudite, ont fait plus de 110 morts hier dans le sud du Yémen. Sur le plan humanitaire, la situation empire alors que les hôpitaux, faute de médicaments, ne peuvent plus soigner les centaines de blessés. Et la Croix-Rouge restait dans l'impossibilité d'acheminer une aide humanitaire en raison de "problèmes logistiques". Compte tenu de cette situation dramatique, des évacuations de ressortissants étrangers se poursuivaient hier à Sanaa, la capitale sous le contrôle des rebelles Houthis.

 

 

 

 

MALI - L'armée française libère l'otage hollandais. Opération d'un commando contre Al-Qaïda dans l'extrême nord. Aux mains des islamistes d'Aqmi depuis près de quatre ans au Mali, le Néerlandais Sjaak Rijke a été libéré hier par les forces françaises spéciales.

 

 

 

 

SYRIE - Des Kurdes enlevés par des islamistes. Quelque 300 civils kurdes de la localité d'Afrine, qui se rendaient en bus à Alep (nord de la Syrie) pour percevoir leur salaire ont été enlevés hier à l'ouest de la ville par des insurgés islamistes. Des responsables kurdes ont accusé les djihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), très actifs dans la province d'Idleb (nord-ouest) où ils combattent souvent le régime. Les femmes, qui se trouvaient dans le bus, auraient été libérées mais les hommes et les enfants ont été emmenés par les kidnappeurs.

 

 

 

 

GRECE - Athènes prêt à payer ses dettes. La Grèce s'est engagée à verser, le 9 avril, les 460 millions d'euros qu'elle doit au Fonds monétaire international (FMI). L'annonce a été faite hier par la directrice du FMI, Christine Lagarde, à l'issue d'une rencontre à Washington avec le ministre des Finances Yanis Varoufakis. Depuis trois semaines, une rumeur - alimentée par une lettre alarmiste du Premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel - laissait entendre qu'Athènes ne serait pas en mesure d'honorer cette échéance.

 

 

 

 

COMMEMORATION - François Hollande : "Izieu, école de mémoire et de trans-mission". Le Président a inauguré l'extension du mémorial dans l'Ain. En honorant le souvenir des 44 enfants juifs et de leurs éducateurs capturés par la Gestapo en 1944, le Président a fait le lien avec les totalitarismes du présent et l'enseignement de cette douloureuse histoire.

 

 

 

 

RELIGION - Des dons pour bâtir des mosquées. La chasse aux dons pour construire des mosquées a fait recette au rassemblement des musulmans de France, hier au Bourget. Le recteur Dalil Boubakeur, a plaidé samedi à la tribune pour "un doublement" du nombre de mosquées en deux ans. Il y en a actuellement 2 200 selon lui, 2 450 selon un rapport sénatorial qui juge ce nombre "insuffisant". Les dirigeants de la communauté ont lancé hier un appel au dons.

 

 

 

 

SANTE - Consultation à 25 euros : phénomène "très limité". Le nombre de médecins généralistes ayant augmenté unilatéralement leur consultation à 25 euros reste "très limité", note le patron de l'Assurance-maladie dans un entretien au Quotidien du médecin publié hier, rappelant le risque de sanctions financières. La CPAM n'aurait "relevé que quelques centaines de sur-cotations concentrées sur un nombre très restreint de médecins".

 

 

 

 

MEDIAS - Radio France : la situation s'enlise. Le conflit social va entrer dans sa troisième semaine.

 

 

 

 

POLITIQUE - La loi Macron poursuit son marathon. Le projet de loi sur l'activité et la croissance arrive aujourd'hui au Sénat. Le projet de loi Macron arrive à peine à la Haute Assemblée qu'il suscite déjà une journée de grèves, jeudi, et des questions sur une suite, "Macron 2".

 

 

 

Contre le gaspillage

 

La loi Macron porte depuis vendredi un amendement qui oblige les supermarchés à distribuer les produits alimentaires invendus. La sénatrice Nathalie Goulet (UDI, Orne), auteure de cet amendement, cite une expérience menée à Courbevoie, "empreinte de solidarité et de bon sens" : des bénévoles viennent, deux à trois fois par semaine, trier les invendus et les distribuer aux familles. Environ 50kg de produits sont récupérés à chaque opération, pour une valeur de 500 euros... Les hôtelier restaurateurs se lancent aussi dans cette chasse anti-gaspillage : leur syndicat professionnel l'UMIH signe aujourd'hui une convention "pour la promotion du doggy-bag en France", en partenariat avec le fabriquant de boîtes en carton TakeAway.

 

 

 

 

POLITIQUE - L'UMP fixe les règles de sa primaire. Le bureau national du parti se penche aujourd'hui sur l'élection présidentielle. L'UMP soumettra en novembre 2016 le choix de son candidat pour la présidentielle. Le scrutin obéira à des règles précises.

 

 

 

 

TECHNOLOGIE - Les chercheurs se penchent sur les jeux vidéo violents. Ils augmenteraient le stress. Loin d'avoir un effet apaisant, les jeux vidéos violents augmentent le niveau de stress de leurs adeptes. Si cela fait quelques temps que la question se pose dans les médias, une étude a confirmé l'hypothèse.

 

 

En effet, le niveau de stress peut être mesuré par la vibration des cordes vocales des joueurs adeptes de ce genre de jeux, selon une étude menée par des chercheurs grenoblois. En tout, quatre-vingt-sept étudiants ont été invités à jouer, aléatoirement, soit à un jeu vidéo violent, soit à un jeu d'action de difficulté équivalente, et ce pendant 20 minutes. L'étude rappelle aussi que le stress peut avoir des effets néfastes pour la santé, notamment en accroissant le risque de maladie cardio-vasculaires.

 

 

 

 

Lundi 6 avril 2015

 

 

SOCIETE - Les réseaux sociaux, des "amis" trop envahissants ? Spécialistes, médecins et le chanteur Stromae mettent en garde. Ils occupent une telle place dans le quotidien qu'ils finissent par réduire le temps consacré à sa propre personne et à son entourage. L'excès de réseau social restreint le champ de la vie privée qui avec la capture permanente de données devient de moins en moins privée.

 



 

TUNISIE - Le Président tunisien attend du soutien. Béji Caïd Essebsi sera demain à Paris. La visite d'Etat du  président tunisien est destinée à renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays amis, mais dont les relations sont parfois compliquées depuis la révolution du Printemps arabe.

 

 

 

 

ZOOM - Les particules en mouvement. A l'arrêt depuis deux ans, le plus grand et le plus puissant accélérateur de particules du monde a redémarré hier, ouvrant la voie à l'exploration de nouveaux territoires de la physique, tels que la matière noire ou l'antimatière. Ce redémarrage du grand collisionneur de hadrons (LHC), situé à la frontière franco-suisse et enfoui à 100 mètre sous terre, suscite un vif intérêt dans la communauté scientifique. Sa première phase d'exploitation a permis de confirmer l'existence du boson de Higgs, pour lequel deux scientifiques du Centre européen de recherche nucléaire (Cern) ont reçu le prix Nobel de physique en 2012.

 

 

 

 

UKRAINE - Six soldats tués hier. Six soldats ukrainiens ont été tués hier lors d'une des journées les plus meurtrières de ces dernières semaines dans l'est séparatiste pro-russe de l'Ukraine, où le cessez-le-feu entré en vigueur mi-février demeure très fragile.

 

 

 

 

HISTOIRE - A Izieu, François Hollande sur le chemin des mémoires. Le président inaugure aujourd'hui l'extension du mémorial des enfants juifs d'Izieu, dans l'Ain. La visite du chef de l'Etat entre en résonance avec les attentats de janvier. Depuis 1994, la Maison d'izieu symbolise l'horreur de la Shoah et questionne aussi tous les crimes contre l'Humanité.

 

 

 

 

SANTE - Coeur artificiel : le second greffé "revit". Il affirme avoir repris le vélo. Depuis huit mois, il vit avec un coeur artificiel Carmat. "Je marche, je me lève et je me penche dix à quinze fois chaque jour, sans problème. Je ne suis pas dérangé. Je n'y pense même pas. Je fais comme autrefois", raconte le deuxième patient greffé, un ancien commercial père de deux enfants et quatre fois grand-père.

 

 

 

"En fait, pratiquement dès le jour où j'ai été opéré, je me suis senti revivre. C'était assez formidable car j'ai senti tout de suite une clarté de réflexion plus nette", poursuit-il. Cet homme, qui souhaite rester anonyme, a été opéré à Nantes le 5 août dernier, et avait regagné son domicile le 2 janvier.

 

 

 

 

SECURITE ROUTIERE - Faut-il abattre les arbres le long des routes ? Le débat relancé. Les arbres qui jalonnent les routes de France constituent-ils des dangers mortels ou, au contraire, un patrimoine national à protéger ? Les "audits de sécurité" demandés par le ministre de l'Intérieur - c'est la 26e mesure de son plan de lutte contre la mortalité routière - ont relancé le débat. Aucune mention n'y est faite du mot "arbre", mais certains craignent déjà pour ces alignements typiques, dont les premières plantations datent du règne de Henri III et que les Anglo-Saxons ont baptisés "french style avenues".

 

 

 

 

RELIGION - Congrès annuel au Bourget. Les musulmans de l'UOIF dénoncent le "laïcisme". les représentants de l'islam de France se sont montrés soucieux de se démarquer du terrorisme, tout en dénonçant le "laïcisme", hier, lors du congrès annuel du Bourget, organisé par l'Union des Organisation Islamiques de France (UOIF).

 

 

 

Vitrine des Frères musulmans, l'UOIF multiplie les gages de citoyenneté depuis les attentats. "Nous dénonçons le terrorisme, nous dénonçons la barbarie en tant que citoyens musulmans", a ainsi déclaré Amar Lasfar, le président de cette organisation.

 

 

 

Les cantines scolaires s'invitent

 

Mais l'UOIF en a aussi profité pour dénoncer le "laïcisme", une laïcité qui serait déformée et dirigée contre les musulmans. "Le petit musulman a le droit d'avoir un plat de substitution (à la cantine, Ndlr), nous avons aussi le droit à ce que les maires ne s'opposent pas à la construction de mosquées", a lancé Amar Lasfar.

 

 

 

Des propos appuyés par le président du Conseil français du culte musulman (CFCP), Dalil Boubakeur : "les musulmans sont souvent accusés d'avoir insuffisamment dénoncé la violence et le terrorisme, comme s'ils étaient directement les responsables, et c'est faux". Son intervention à la tribune de l'UOIF se voulait un message d'unité de la communauté musulmane, souvent fragmentée.

 

 

Le nombre d'actes islamophobes a explosé en France depuis les attentats parisiens. Pour le seul mois de janvier, 167 actes "anti-musulmans" ont été comptabilisés contre 14 un an plus tôt, selon l'Observatoire national contre l'islamophobie. Jeudi, quatre lycéens ont été mis en examen pour avoir projeté une "action" contre une mosquée de Montélimar.

 

 


06/04/2015
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semaine du 30 mars au 5 avril 2015 - la Tribune - le Progrès

 

 

 

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Dimanche 5 avril 2015

 

PAQUES - Chrétiens persécutés :  le pape François accuse. Exactions de groupes terroristes en Afrique, au Moyen-Orient. En demandant à la communauté internationale et aux dignitaires musulmans de prendre leurs responsabilités face à la furie djihadiste, François estime que le dialogue interreligieux ne suffit plus à freiner la barbarie. Une cérémonie pascale empreinte de gravité et d'indignation, c'est rare au Vatican.

 

 

800 000 Le nombre de chrétiens qui ont quitté l'Irak depuis la première guerre du Golfe en 1991. Représentés auprès de Saddam Hussein par Tarkek Aziz, l'un de ses bras droits, ces Assyro-chaldéens vivaient dans la région de Mossoul pris aujourd'hui par l'EI.

 

 

"Nous ne craignons pas la mort, cela va être de bonne vacances de Pâques pour nous. Vous êtes chrétiens, vous le paierez de votre vie". Les mots des assaillants somaliens lors de l'attaque d'une université au Kenya jeudi, rapportés par une survivante

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Alors que la coalition des pays du Golfe intervient au Yémen. Bahreïn : pris dans le conflit des deux islams. Dans ce petit royaume pétrolier de 1,3 million d'habitants, engagé dans la guerre au Yémen, la minorité sunnite tient le pouvoir. Depuis février 2011 et une révolution avortée, la répression est féroce contre la majorité chiite.

 

 

 

YEMEN - Des pauses humanitaires ? Le conflit au Yémen ne faiblit pas, rendant un peu plus difficile la vie des populations locales. Face à cette situation, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait hier afin de discuter d'une proposition russe visant à instaurer des "pauses humanitaires" dans le conflit. Il y a en effet urgence. Selon Al-Khader Lassouard, chef du département de la Santé, les combats qui se concentrent à Aden depuis l'entrée des Houthis le 25 mars, ont fait "185 morts et 1 282 blessés", dont "75 % des civils". Ce bilan partiel n'inclut pas les victimes rebelles.

 

 

 

KENYA - Nouvelle menace islamiste après Garissa. Le président Kényan a promis de répondre "le plus sévèrement possible" à l'attaque jeudi de l'université de Garissa par les islamistes somaliens shebab qui a fait près de 150 morts et de nombreux blessés. Hier, trois jours de deuil national ont été décrétés et cinq suspects étaient interrogés : ils sont soupçonnés d'être des complices des quatre assaillants dont les corps ont été retrouvés à l'intérieur du bâtiment. En revanche, le "cerveau" de l'attentat - un ancien professeur kényan d'une école coranique - serait en fuite. Les islamistes somaliens promettent, eux, une "longue et épouvantable guerre" et un "nouveau bain de sang" tant que ne cesserait pas "l'oppression" des musulmans.

 

 

 

POLITIQUE - Les écolos ne remanient pas leur parti. Les verts favorables à un retour au gouvernement se sont réunis hier. Réunis hier, les écologistes qui brûlent de revenir au gouvernement n'ont fait que constater les divisions sur la stratégie. Ils laissent ainsi Hollande et Valls décider du positionnement de leur propre parti.

 

 

 

SECURITE ROUTIERE - Mortalité routière : une baisse avant les nouvelles mesures. Moins 11 % de tués en mars. Trente vies ont ainsi été sauvées le mois dernier, par rapport aux 256 perdues en mars 2014. Mais le gouvernement ne baisse pas la garde, l'objectif restant de passer sous la barre des 2 000 morts à l'horizon 2020.

 

 

 

Samedi 4 avril 2015

 

SOCIETE - Les Français partent pour des jobs ou pour l'aventure. Environ 1,6 million de ressortissants ont quitté le pays en 2014. Contrairement à certains discours, le nombre de Français qui s'installent à l'étranger n'augmente que très peu. Mais les profils évoluent : beaucoup partent pour créer leur activité ou découvrir un pays et non pour des raisons fiscales.

 

 

 

LIBAN - Le "calvaire" des poussins colorés. Une tradition qui exaspère les défenseurs d'animaux. Pendant les fêtes de Pâques, des commerçant plongent des milliers d'oisillons dans des bacs de peintures, pour les vendre aux enfants chrétiens libanais. L'ONG "Animals Lebanon" annonce un projet répressif.

 

 

 

DIPLOMATIE - Nucléaire : liesse en Iran, colère en Israël. Un compromis qui bouscule la donne dans tout le Moyen-Orient. Si le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a été triomphalement accueilli dans son pays, Israël a exprimé sa colère.

 

Au lendemain de l'annonce, à Lausanne, des "paramètres" de l'accord-cadre sur le nucléaire iranien, âprement négocié depuis 18 mois, l'Iran et les grandes puissances devront désormais se pencher sur les détails techniques complexes d'un texte définitif, avant le 30 juin.

 

 

Netanyahou : Téhéran doit reconnaître Israël

 

Cette entente est une percée majeure dans une crise internationale de douze ans, mais la confiance est loin d'être établie. Les Occidentaux ont souligné que tout pourrait être remis en cause en cas de non-respect des termes par Téhéran.

 

 

 

ECONOMIE - Comment Hollande veut doper une reprise molle. Le chef de l'Etat annonce de nouvelles mesures pour les entreprises. Industrie, investissement, croissance : le Président annonce des mesures dans la lignée des pactes et autres outils pour les entreprises de sa politique économique. Le but : transformer la timide reprise en emplois.

 

 

 

BYGMALION - Dix mises en examen au total. Trois responsables de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen hier dans l'enquête sur un vaste système de fausse factures durant la dernière campagne présidentielle. L'ancien directeur de campagne et l'actuel préfet de Lozère (il devrait être démis de ses fonctions) Guillaume Lambert, le député UMP Philippe Briand, ancien trésorier, et un avocat du parti Philippe Blanchetier, ont été mis en examen pour usage de faux, escroquerie, recel d'abus de confiance et complicité de financement illégal de campagne électorale.

 

 

 

RADIO-FRANCE - Mathieu Gallet visé par une motion de confiance. Alors que la grève a encore été reconduite hier en assemblée générale, la tension est montée d'un cran dans le conflit à Radio France avec le vote d'une motion de défiance contre son PDG. "Mathieu Gallet a dit que Radio France risquait de ne pas passer l'été, lui doit partir sans délai", dit le texte de la motion, soutenue par les syndicats.

 

 

 

POLITIQUE - Les écologistes au bord de l'implosion. La participation au gouvernement les divise toujours.

 

 

 

A SUIVRE - Sécurité routière : le kit mains libres interdit avant l'été. A partir du 30 juin, il sera interdit de conduire une voiture ou un deux-roues avec un kit mains libres sur les oreilles. Seule l'oreillette bluetooth (sans fil) sera autorisée. La sanction reste encore à déterminer. A cette même date, les amendes pour stationnement gênant sur passages piétons, trottoirs ou pistes cyclables passeront de 35 à 135 euros et le taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices sera abaissé à 0,2 g/l de sang. Ces mesures figurent dans un plan de 26 mesures annoncées fin janvier par le ministre Bernard Cazeneuve pour tenter d'enrayer la mortalité routière.

 

 

 

CATASTROPHE - La seconde boîte noire confirme l'acte fou. Andreas Lubitz a utilisé le pilote automatique pour engager l'avion en descente. L'analyse de l'enregistreur des données de vol de l'A320 de la Germanwings, retrouvé jeudi, appuie la thèse selon laquelle le copilote a précipité l'appareil à sa perte.

 

 

 

SOCIETE - Mannequins, nutrition : stop aux excès. La loi santé s'invite dans la mode, les assiettes, les verres et les cabines de bronzage. Les députés ont adopté une série d'amendements qui auront un impacts sur la vie de tous les jours. Objectif : chasser les mauvaises habitudes sanitaires.

 

 

 

ECONOMIE - A la recherche du carburant propre. Les Français sont prêts à payer plus cher à la pompe pour garder leur voiture plus longtemps. Le groupe pétrolier TOTAL commercialise depuis le mois de mars dans ses stations-service une nouvelle génération de carburants qui se veut plus propre pour le moteur des voitures. Ces nouveaux carburants sont développés près de Lyon, au centre de recherche de Solaize.

 

 

 

 

Vendredi 3 avril 2015

 

SOCIETE - Le bricolage atteint un plafond mais séduit encore. Avec la baisse du nombre de déménagements, l'activité stagne. Après des années d'engouement, le secteur du bricolage semble atteindre sa maturité. En 2014, le marché n'a que légèrement progressé (+0,8 %) en France, pour s'établir à 24,8 milliards d'euros.

 

 

580 C'est le budget moyen en euros d'un projet de bricolage, selon une étude GFK pour Bonial. La médiane du budget s'établit quant à elle à 250 euros. En 2014, le jardinage a été le poste de budget qui a le plus progressé (+ 3,9 %), juste devant l'outillage (+ 2,3 %).

 

 

"A contrario des Anglo-saxons qui, dans l'aménagement d'une maison, voient l'occasion d'augmenter la valeur de leur bien, les Français y voient surtout une façon d'améliorer leur mode de vie. Il faut y voir un signe du sens français de l'hospitalité". Ian Cheshire, Ex-PDG de Kingfisher

 

 

 

DIPLOMATIE - Nucléaire iranien : un accord d'étape a enfin été trouvé. Au terme de discussions houleuses à Lausanne (Suisse). Les grandes puissances et l'Iran ont conclu hier, à Lausanne, un accord cadre pour résoudre le dossier du nucléaire iranien, étape fondamentale sur la voie d'un accord final.

 

 

 

AFRIQUE - Kenya : carnage dans une université. Au moins 147 étudiants tués par un commando islamiste. Au moins 147 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi dans l'attaque menée par les islamistes somaliens shebab contre l'Université de Garissa, dans l'est du Kenya, selon un nouveau bilan communiqué par le Centre national de gestion des catastrophes (NDOC).

 

 

 

CONSEILS DEPARTEMENTAUX - Des présidents, peu de présidentes. Le troisième tour a porté 90 % d'hommes à la tête des exécutifs. Pas de vraies surprises hier lors de l'élection des patrons des assemblées départementales qui restent des hommes à 90%. Le président du PRG Jean-Michel Baylet est évincé en Tarn-et-Garonne.

 

 

 

ALPES - Du nouveau dans l'enquête sur la catastrophe aérienne. Crash de l'A320 : la seconde boîte noire retrouvée est exploitable. Le ministre de l'Intérieur doit se rendre aujourd'hui dans les Alpes-de-Haute-Provence à la rencontre des sauveteurs et des enquêteurs, qui devraient pouvoir exploiter la seconde boîte noire retrouvée hier.

 

 

 

CONSOMMATION - E-cigarette : de nouvelles normes. L'AFNOR a rendu public hier un cahier des charges. Les nouvelles règles pour les e-cigarettes et les e-liquides définissent des exigences de qualité, de sécurité et d'information pour le consommateur.

 

 

Pour l'e-cigarette

 

Il s'agit d'un cahier des charges sur la sécurité, la qualité et l'information. La norme française vise à éviter le risque de surchauffe des e-cigarettes.

 

 

Pour les e-liquides

 

Des impératifs de transparences conduiront les fabricants à informer les utilisateurs sur les produits employés dans la fabrication.

 

 

 

 

Jeudi 2 avril 2015

 

EDUCATION - Et voici le calendrier scolaire pour les trois ans à venir. Le sujet cristallise des intérêts divergents. La ministre de l'Education présente aujourd'hui les nouvelles dates de rentrées et de vacances pour l'année 2015-2016 et les deux suivantes. Najat Vallaud-Belkacem promet des règles claires et pérennes.

 

 

36 semaines. C'est le temps minimum d'apprentissage que doit représenter une année scolaire, selon l'article L-521-1 du Code de l'Education. Le même texte stipule que ce temps doit être réparti en cinq périodes de travail, de durée comparable, séparées par quatre périodes de vacances.

 

 

La France bénéficie d'une meilleure répartition des vacances dites "intermédiaires" aux yeux des chronobiologistes. Pour vraiment améliorer nos rythmes, il faut aujourd'hui s'atteler aux congés d'été... un chantier pas facile. Claude Lelièvre, Historien et spécialiste des politiques scolaires, dans une interview sur le monde.fr du 3 mars 2015

 

 

Respecter le rythme de quelque douze millions d'élèves sans se mettre à dos le reste de la France, enseignants, familles et... professionnels du tourisme en tête.

 

 

 

VIEILLESSE - La doyenne de l'humanité avait 117 ans. La Japonaise Misao Okawa, qui se prévalait du titre de doyenne de l'humanité, est décédée hier à l'âge de 117 ans, moins d'un mois après avoir fêté son anniversaire. Cette coquette petite dame, née le 5 mars 1898 et issue d'une lignée de marchands de kimonos de la ville d'Osaka, était officiellement devenue la plus vieille femme du monde à l'âge en février 2013. Le plus vieil homme du monde, Sakari Momoi, est aussi un Japonais, de 112 ans. Né le 5 février 1903, il avait officiellement décroché le titre l'été dernier.

 

 

 

CATASTROPHE AERIENNE - Crash de l'A320 : ni excuses, ni réponses, la froide visite des patrons de Lufthansa. Ils sont venus se recueillir hier au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Venus se recueillir devant la stèle érigée en hommage aux victimes, les patrons de la Lufthansa et de Germanwings n'ont pas répondu aux questions sur la dépression d'Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus.

 

 

 

ESPAGNE - Elle avait voulu envoyer ses enfants au djihad. Une Marocaine vivant en Espagne, qui entendait envoyer ses jumeaux de 16 ans combattre pour les djihadistes en Syrie, a été placée en détention provisoire hier. Un autre de ses enfants avait été tué en Syrie il y a un an. Les jumeaux ont été inculpés par un juge pour enfants pour "appartenance à une organisation terroriste" et placés dans un centre pour mineurs, séparé des autres jeunes, pour six mois.

 

 

 

YEMEN - Des dizaines de civils tués dans un bombardement. Au moins 37 civils ont été tués hier dans le bombardement, à l'origine indéterminée, d'une laiterie de l'ouest du Yémen, au septième jour de la campagne aérienne de la coalition militaire arabe contre des rebelles chiites soutenus par l'Iran. Estimant que les frappes risquent de ne pas aboutir aux résultats escomptés, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ryad Yassine, a appelé la coalition à envoyer des troupes au sol.

 

 

 

NIGERIA - Buhari, l'ex-putschiste devenu président. Le nouveau chef de l'Etat succède à Goodluck Jonathan.  L'ancien putschiste Muhammadu Buhari, qui a revendiqué une large victoire à la présidentielle au Nigeria, aime se présenter en "converti à la démocratie", et il a promis à ses compatriotes de les débarrasser d'un des pires maux de la première puissance économique d'Afrique : la corruption. L'ancien général, candidat de l'opposition (APC), a été reconnu mardi victorieux du scrutin de ce week-end, avec 53,95 % des voix face au chef d'Etat sortant Goodluck Johnathan (Parti démocratique populaire, PDP), crédité de 44,96 %. Agé de 72 ans, ce Peul joue la carte de la fermeté face aux atrocités des islamistes de Boko Haram.

 

 

 

POLITIQUE - Départementales : le troisième tour. Elections des présidents à bulletins secrets. Les présidents des nouveaux exécutifs départementaux ont lieu aujourd'hui. Ce que l'on appelle "le troisième tour" pourrait réserver quelques surprises.

 

 

 

AFFAIRES - Financement de la campagne électorale de 2012. Sarkozy échappe à la mise en examen. L'UMP pouvait-elle payer les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy après le dépassement du plafond de ses dépenses de campagne en 2012 ? L'ancien président a été placé hier sous statut de témoin assisté.

 

 

 

FISCALITE - Repentis : plus de 37 000 dossiers déposés. La régularisation de la situation fiscale de personnes disposant d'un compte bancaire à l'étranger a donné lieu au dépôt de 37 703 dossiers depuis juin 2013, et va entraîner l'ouverture de six nouveaux guichets, à Paris et en région. Le ministre des Finances avait annoncé prévoir de récupérer au total 2 milliards d'euros en 2015.

 

 

 

PEDOPHILIE - Des textes existent. Seize enseignants révoqués l'an dernier.

 

 

 

INTERNET - Missions élargies pour le renseignement. Les députés ont élargi hier en commission les finalités que pourront invoquer les services de renseignement pour recourir aux techniques de surveillance (micros, balises...) prévues dans le projet de loi sur le sujet. Le rapporteur Jean-Jacques Urvoas (PS) a fait adopter plusieurs amendements pour élargir la liste d'intérêts nationaux pour lesquels les services seront autorisés à utiliser ces techniques. Le texte comprend désormais les "intérêts économiques, scientifiques et industriels majeurs" de la France, "la prévention de la prolifération des armes de destruction massive" et les "intérêts majeurs de la politique étrangère" plutôt que les "intérêts essentiels", jugés trop restrictifs.

 

 

 

 

MEDIAS - Le dépensier Gallet en situation précaire. Le mouvement à Radio France reconduit pour le 15e jour consécutif. Le patron de la radio publique en grève depuis le 19 mars retourne aujourd'hui au ministère de la Culture à qui il a remis son projet stratégique. De nouvelles révélations le fragilisent.

 

 

 

 

A SUIVRE - Bol d'air pour les constructeurs auto. Les constructeurs automobiles ont fait par hier d'un regain d'optimisme quant au marché français du neuf et prévoient désormais une croissance de 2 % en 2015, après un premier trimestre marqué par une hausse de 6,9 % des immatriculations. En mars, ces immatriculations ont bondi de 9,3% à 196 572 unités par rapport au même mois de 2014.

 

 

 

SOCIAL - Retraites : l'Agirc-Arrco double son déficit en un an. Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco est passé à 3,138 milliards d'euros en 2014, quasiment le double par rapport à 2013 où il s'était établi à 1,627 milliard. Dans le détail, le déficit de l'Argirc (cadres) était de 1,985 milliard d'euros en 2014, contre 1,233 milliard un an plus tôt. Pour l'Arrco (salariés du privé), il a triplé à 1,153 milliard, contre 394 millions en 2013.

 

 

 

SANTE - Vaccins anti-gastro : deux bébés morts. Les autorités sanitaires en alerte. Les vaccins Rotarix et RotaTeq entraînent un nombre "préoccupant" d'effets indésirables graves, s'inquiète l'Agence du médicament. Ces vaccins étaient indiqués depuis 2013 chez les nourrissons à partir de l'âge de six semaines et jusqu'à six mois dans la prévention des gastro-entérites.

 

Près d'un million de doses de ces vaccins ont été distribuées. Mais certains signes alertent les autorités sanitaires : 508 notifications d'effets indésirables médicalement confirmées, dont 201 graves, ont été recueillies et analysées.

 

 

 

COMPLEMENTAIRES - Remboursements optiques : nouvelles règles en vigueur. Plafonnées depuis hier. Les nouvelles règles de remboursement des soins d'optiques en vigueur depuis hier, 1er avril. La réforme instaure des plafonds et des planchers de remboursement pour les lunettes, de 50 euros minimum à 470 euros maximum pour des verres simples et de 200 à 750 euros pour les verres complexes (850 euros pour les verres très complexes). Le remboursement des montures est plafonné à 150 euros, ce qui signifie que si la monture coûte 150 euros, les verres simples ne pourront être pris en charge que jusqu'à 320 euros.

 

 

 

 

Mercredi 1er avril 2015

 

POLITIQUE - Loi Santé : la menace d'un blocage social. Le texte de Marisol Touraine est examiné depuis hier par les députés. La ministre a défendu un texte qui va "dans le sens de la justice et de l'égalité", alors que les médecins et les buralistes continuent la fronde contre le projet de loi du gouvernement.

 

 

2 500 C'est le nombre d'emplois qui selon la Confédération des buralistes ont été supprimés, sous l'effet de l'augmentation des prix du tabac et des trafics parallèles qui représentent 25 % de la consommation de tabac. 1100 buralistes ont fermé boutique l'an dernier.

 

 

"Nous redoutons une usine à gaz et nous craignons des délais de paiement importants de la part de l'Assurance-Maladie et des centaines de complémentaires existantes, ainsi qu'une surcharge administrative". Jean-Paul Ortiz, Président de la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français)

 

 

 

 

MONDE - Les condamnations à mort en hausse selon un rapport annuel d'Amnesty international. Dans un contexte de lutte contre le terrorisme, l'association de défense des droits de l'Homme s'alarme du recours croissant à la peine capitale dans le monde.

 

 

 

IRAK - Les autorités disent avoir repris Tikrit. Selon le premier ministre irakien, Haider el-Abadi, la ville de Tikrit a été reprise aux djihadistes de Daech hier, un mois après le début de l'offensive contre le fief sunnite de l'ancien dictateur Saddam Hussein.

 

 

 

NIGERIA - Présidentielle : Buhari revendique la victoire. Le principal parti de l'opposition nigériane a revendiqué hier la victoire de son candidat à la présidentielle, l'ex-général Muhammadu Buhari, alors que l'annonce des derniers résultats se poursuivait.

 

 

 

YEMEN - Téhéran et Ryad s'accusent mutuellement. L'Iran et l'Arabie saoudite se sont mutuellement accusés hier de déstabiliser le Yémen, où la coalition arabe menée par Ryad a intensifié hier ses bombardements aériens sur Sanaa.

 

 

 

A SUIVRE - Nucléaire iranien : les débats continuent. Les négociations, à Lausanne, sur le nucléaire iranien vont se poursuivre aujourd'hui, selon un expert américain : "Nos experts et diplomates travaillent sans relâche pour voir si nous pouvons parvenir à un accord. Nous continuerons bien sûr à travailler si nous continuons à faire des progrès, y compris [mercredi], si c'est utile", a déclaré ce responsable.

 

 

 

SYRIE - Daech a exécuté 37 personnes. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI, Daech en arabe) ont exécuté hier au moins 37 personnes, dont des enfants, dans un raid contre un village mixte de la province de Hama, au centre de la Syrie. "Ils ont exécuté par balles, brûlé et décapité au moins trente personnes", selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane. La télévision syrienne a confirmé l'attaque à Majaoubé, à l'est de Ham, et affirmé qu'elle avait été repoussée. L'OSDH a également indiqué que Daech s'était retiré et précisé que l'aviation militaire avait bombardé des positions de Daech, qui essaie de couper l'unique rouge du régime reliant Homs à Alep. Les 20 et 21 mars, plus de 83 membres des forces du régime et des supplétifs avaient été tués dans des attaques menées par Daech dans le même secteur, selon l'OSDH.

 

 

 

ALLEMAGNE - Initiatives concrètes pour renforcer la coopération européenne. Paris et Berlin : investissements communs.

 

 

 

GOUVERNEMENT - Les retouches vertes et sociales de Valls. Le Premier ministre contraint de gérer la défaite aux départementales. Maintien du CDI fac à l'offensive du MEDEF, insistance sur la justice sociale, offre de pacte aux députés verts : cible de toutes les critiques, Manuel Valls maintient sa ligne sans fermer la porter aux frondeurs et aux Verts.

 

 

 

AGRICULTURE - Le débit de lait illimité en Europe. La décision qui entre en vigueur aujourd'hui inquiète en France. Bruxelles enterre aujourd'hui les quotas. Presque une révolution pour les éleveurs européens et leurs troupeaux dont la production était encadrée depuis plus de 30 ans.

 

 

 

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE - Crash de l'A320 : l'enquête continue, une semaine après la tragédie qui a fait 150 morts. L'évacuation des corps du crash, la connaissance d'un épisode dépressif du copilote, le directeur du BEA entendu par les gendarmes : le drame continue d'alimenter l'actualité.

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Auto : 10 000 € pour passer à l'électrique. La mesure entre en vigueur à partir de ce 1er avril. A compter de ce mercredi, la France donne un sacré coup d'accélérateur sur l'automobile propre. L'Etat va verser jusqu'à 10 000 € de bonus aux acquéreurs d'une voiture électrique.

 

 

 

 

Mardi 31 mars 2015

 

POLITIQUE - La gauche en feu, la droite part en conquête mais ne s'enflamme pas. Le deuxième tour des élections départementales conforte la droite qui n'est cependant, qu'au début de son rétablissement. La lourde défaite de la gauche aux départementales est la troisième en un an. Elle a instantanément remis le feu au sein de la gauche, entre réformistes et frondeurs.

 

 

27 départements en moins pour la gauche qui en perd 28 face à la droite unie et en gagne un (la Lozère). Parmi les départements perdus figurent l'Allier qui était dirigé par un communiste, ainsi que les départements d'outre-mer de la Réunion et de Mayotte. Parmi les départements conquis par la droite, on compte les Pyrénées-Atlantiques.

 

 

"Une sanction, ce n'est pas encore, et de très loin, une adhésion. Je ne crois pas que les Français se soient entièrement reconnus dans la manière dont la politique est faite ces dernières années, par la majorité sûrement pas, et même par l'opposition. Je pense que tout reste à bâtir, mais en tous cas, ce résultat est un encouragement". François Bayrou, Président du MoDem

 

 

 

GOUVERNEMENT - Une débâcle, et pas de remaniement. Après les élections départementales, l'exécutif veut se donner du temps. Malgré la défaite de la gauche dimanche, l'hypothèse d'un remaniement gouvernemental semble s'éloigner.

 

 

 

GEOPOLITIQUE - La nouvelle carte inverse 15 ans de progression de la gauche. Deux tiers à droite, un tiers à gauche.

 

 

 

CATASTROPHE AERIENNE - Crash A320 : le copilote avait déjà eu des tendances suicidaires. La justice allemande a révélé des informations sur l'état de santé d'Andréas Lubitz. Tandis que les recherches continuent, les enquêteurs allemands ont révélé hier que le copilote avait suivi un traitement pour des tendances suicidaires.

 

 

 

ZOOM - Séisme en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Un séisme de magnitude 7,5 s'est produit hier au large des côtes de Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'épicentre était situé  55 kilomètres de Kokopo, la capitale de la province de Nouvelle-Bretagne orientale, qui compte environ 20 000 habitants. Une alerte au tsunami a été lancée. Des vagues de 1 à 3 mètres étant susceptibles de toucher la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et d'autres plus petites, de moins de 30 centimètres, étant envisagées ailleurs dans le Pacifique, en Australie, au Japon, aux Philippines, en Nouvelle-Calédonie notamment. Il n'y a eu finalement aucun dégât.

 

 

 

NIGERIA - Présidentielle : premiers résultats partiels serrés. Les Nigérians, qui ont voté en masse et calmement ce week-end, attendaient hier le résultat d'une présidentielle très disputée. Les premiers résultats partiels publiés sont très serrés entre le président sortant Goodluck Jonathan, 57 ans, et son principal rival Muhammad Buhari, 72 ans, candidat du Congrès progressiste. Au Nigeria, le vainqueur doit obtenir, outre la majorité des suffrages exprimés, au moins 25 % des voix dans les deux tiers des 36 Etats de la fédération auxquels s'ajoute le territoire de la capitale fédérale, Abuja.

 

 

 

YEMEN - Un raid aérien fait au moins 45 morts. Au moins 45 civils ont été tués et 65 blessés hier, dans un raid aérien qui a touché un camp de déplacés de la province de Hajja, dans le nord-ouest du Yémen. Une coalition de neuf pays arabes conduite par l'Arabie saoudite a lancé jeudi dernier des raids aériens au Yémen pour empêcher des rebelles chiites Houthis d'instaurer un régime pro-iranien dans ce pays frontalier du royaume saoudien.

 

 

 

BANGLADESH - Un blogueur assassiné, le deuxième en un mois. Washiqur Rahman, un blogueur âgé de 27 ans, a été tué à coups de couteau hier, à Dacca. Il s'agit du deuxième meurtre en un mois d'un auteur indépendant après celui du blogueur et écrivain américain Avjit Roy le 26 février. Selon la police, Rahman postait sur une page Facebook, au nom de Washiqur Babu, des articles d'autres auteurs ridiculisant les opinions de fondamentalistes islamiques.

 

 

 

PARLEMENT - Loi sur la prostitution : les sénateurs rejettent toute sanction des clients. Le délit de racolage rétabli, l'amende client abolie. Le Sénat n'a pas suivi l'Assemblée sur la loir pour prévenir la prostitution : elle reste légale en France et seuls le racolage et le proxénétisme restent sanctionnés.

 

 

 

LOGEMENT - Fin de la trêve hivernale pour impayés de loyer. Reprise des expulsions locative. La trêve hivernale des expulsions de termine ce soir à minuit, les 8 000 places d'hébergement d'urgence ouvertes durant l'hiver vont progressivement fermer, et des milliers de personnes vont se retrouver à la rue, s'alarment plusieurs associations.

 

 

"On n'a jamais connu autant de jugements d'expulsion, ni autant de personnes sans abri", déplore Jean-Baptiste Eyraud de l'association Droit au Logement (DAL) : respectivement 126 000 et 140 000 pour l'année 2013. A Maison-Alfort, Francine, qui vit avec son mari est ses trois enfants dans 51 m2n est expulsable depuis que son propriétaire a décidé de vendre son appartement. Cette mère de 38 ans demande en vain un logement social.

 

 

"Dans le privé ils demandent trois fois le loyer que je paye actuellement, 1 150 euros. Avec mon mari, on gagne 2 500 euros, c'est impossible", se désole-t-elle, "inquiète" de voir arriver "l'huissier de police". Pour Marion Lagaillarde, du Syndicat de la magistrature, seule une part infime de locataires menacés d'expulsion sont indélicats. Ce sont "des gens qui ont un accident de vie. Un simple frigo en rade, une maladie, ça fait un trou dans le paiement du loyer, impossible à rattraper", explique cette juge d'instance. La Fondation Abbé Pierre souligne que sur l'ensemble des jugements d'expulsion, 12 760 ont abouti à une expulsion par la force publique.

 

 

 

SOCIETE - Journée "santé morte" pour les médecins libéraux. La loi Touraine à l'Assemblée. Les médecins libéraux organisent aujourd'hui une journée "santé morte" pour protester contre le projet de loi de Marisol Touraine, discuté à  partir de cet après-midi en séance à l'Assemblée.Ils appellent à la fermeture des cabinets et à la grève de la permanence des soins. Et les professionnels de santé manifesteront devant le Palais-Bourbon.

 

 

La contestation, toujours

 

La loi Santé cristallise le mécontentement des professionnels de santé libéraux, opposés au tiers payant généralisé. Marisol Touraine en a fait un étendard de son texte, promettant qu'il deviendra un droit pour les patients à l'horizon 2017. Outre cette mesure très contestée par les professionnels, le projet de loi contient une série de mesures en matière de prévention (paquet neutre pour lutter contre le tabagisme...), de démocratie sanitaire (action de groupe en matière de santé...) mais aussi d'organisation territoriale du système de santé. Le projet de loi - qualifié par la droite de "fourre-tout" - a déjà été réécrit en commission des Affaires sociales (le gouvernement a confié à la seule Assurance-maladie de déploiement du tiers payant, les députés ont supprimé le délai de réflexion pour l'IVG...). Il devrait à nouveau être modifié en séance, le gouvernement ayant déposé 66 amendements entre la commission et l'examen en séance. Le vote solennel est prévu le 14 avril.

 

 

 

 

Lundi 30 mars 2015

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - Claque pour la gauche, la droite voit l'avenir en bleu. Nette victoire de l'UMP alliée à l'UDI sur la gauche et sur le Front national. Au moins 23 départements ont basculé de gauche à droite hier à l'issue du deuxième tour des élections départementales. Le Front national remporte une grosse quarantaine de victoires dans les cantons (soit moins d'une centaine de sièges) et ne gagne aucun département.

 

 

98 C'est le nombre de départements en jeu. La gauche, qui en présidait 61, n'en aurait plus que 32 à 35. La droite en présiderait de 65 à 68. Quant au Front national malgré une nette progression en voix, il n'est nulle part en position de prendre la présidence jeudi.

 

 

"La droite républicaine remporte les élections, c'est incontestable. J'ai entendu le message des Français... Les scores très élevés, beaucoup trop élevés, de l'extrême droite, restent plus que jamais un défi pour tous les républicains". Manuel Valls, Premier ministre

 

 

 

 

GOUVERNEMENT - Valls assume l'échec et garde la ligne. Le Premier ministre a été le premier à s'exprimer après la défaite de la gauche. Leader de la majorité pendant la campagne, le Premier ministre n'entend rien lâcher de son programme malgré un échec très personnel.

 

 

 

 

ELECTIONS - Un virage à droite, surtout à l'est. La nouvelle carte politique des départements. La gauche se retrouve comme en 1992 repliée dans ses fiefs du sud-ouest et des banlieues à l'est de Paris. La droite, au-delà des prises symboliques en Essonne ou en Corrèze, reconquiert la France de l'est, du centre et reprend du terrain au nord et à l'ouest.

 

 

 

 

CATASTROPHE AERIENNE - Crash : ces terribles dernières minutes. Le journal allemand Bild Am Sonntag publie l'enregistrement de la boîte noire de l'A320. Le commandant de bord a tenter de défoncer la porte blindée du cockpit à la hache, hurlant au copilote enfermé : "Ouvre cette foutue porte !" Derrière lui, les passagers cirent...

 

 

 

 

MAGHREB - Après l'attentat au musée du Bardo à Tunis "Tunisie libre, terroriste dehors". "Tunisie libre, terrorisme dehors". Après l'attentat au Bardo qui a coûté la vie le 18 mars dernier à 22 personnes (un policier tunisien et 21 touristes dont quatre Français), une grande marche populaire a été organisée hier dans la capitale tunisienne. Plusieurs dizaine de milliers de personnes y ont participé. Une manifestation qui n'était pas sans rappeler celle de Paris, après les attentats de Charlie Hebdo et du supermarché casher. "Le peuple tunisien a prouvé qu'il ne céderait pas au terrorisme" a martelé Béji Caïd Essebsi, le président, élu fin décembre lors de la première élection démocratique dans le pays, quatre ans après le Printemps arable.

 

 

 

 

POLITIQUE - La loi santé à l'épreuve du feu. Marisol Touraine défend demain sa loi devant les députés. Profondément remanié en commission, le texte contesté de la ministre de la Santé est discuté à partir de demain dans l'hémicycle. Les médecins, toujours en colère, annoncent une journée "santé morte".

 

 

 

 

ENQUETE - Affaire de pédophilie dans une école. Viols à Villefontaine : Manuel Valls parle de "défaillances". "Il faut comprendre ce qui s'est passé depuis 2008, pourquoi ce prédateur a-t-il pu agir ainsi, pourquoi n'a-t-il pas simplement été rayé de l'Education nationale, pourquoi n'a-t-on pas pu connaître son parcours", a-t-il détaillé.

 

 

Si "ce type de cas s'est déjà produit par le passé", Manuel Valls a affirmé la détermination du gouvernement à ce que "cela ne se reproduise plus et que toue personne qui a eu ce type d'antécédents ne puisse plus exercer ce métier au contact des enfants".

 

 

Le directeur d'école, déjà condamné pour recel d'images à caractère pédopornographique en juin 2008, a été mis en examen et écroué mercredi pour "viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, et acquisition et détention d'images pédopornographiques".

 

 


02/04/2015
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semaine du 23 au 29 mars 2015 - La Tribune - le Progrès

 

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Dimanche 29 mars 2015  

 

SOCIETE - Prostitution : faut-il ou non punir les clients ? Le Sénat examine ces lundi et mardi la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale. Le débat démarre ce lundi au Sénat, où la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la prostitution devrait être remaniée par rapport au texte adopté à l'Assemblée.

 

 

30 000 prostituées exercent en France, selon les chiffres de l'Office central pour la répression de la traite des être humains (OCRTEH), qui recense les personnes mises en cause pour racolage, les victimes de la traite ou de proxénétisme identifiées dans les procédures judicaires.

 

 

"L'amende que le client aurait dû payer est soumis au régime des contraventions et non des délits, mais à ce prix-là vous pensez bien qu'un simple PV n'aurait pas suffi à faire obtempérer le client récalcitrant. Il aurait fallu des éléments de preuve et peut-être même faire des auditions". Sébastien Thillet, Secretaire départemental du Syndicat Unité SGP Police du Rhône

 

 

 

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Système abolitionniste

 

Depuis les ordonnances du 25 novembre 1960, la France est soumise au système abolitionniste. Cela ne signifie pas qu'elle interdit la prostitution, mais qu'elle ne la reconnaît pas comme une activité professionnelle réglementée. La prostitution reste tolérée.

 

 

 

Marthe Richard

 

C'est en 1946 que la France a montré la voie vers la sortie du réglementarisme, avec la loi Marthe Richard. Conçue comme un mal nécessaire, la prostitution était alors encadrée dans des maisons closes. Si le proxénétisme était illicite, la prostitution était entièrement légale. La loi Marthe Richard a interdit les maisons closes.

 

 

 

La troisième voie

 

Entre l'abolitionnisme et réglementarisme, il existe une troisième voie promue par des associations. Il s'agit de faire entrer les prostituées dans le régime de droit commun leur donnant le statut de travailleuses du sexe.

 

 

 

 

ESPACE - Soyouz : à 50 ans, l'éternelle jeunesse. Le lanceur russe est né au milieu des années soixante. La fusée russe a lancé dans la même soirée de vendredi deux satellites Galileo depuis Kourou et un capsule habitée pour la station spatiale internationale depuis Baïkonour.

 

 

 

 

NIGERIA - Décapitations en masse au Nigeria. Vingt-trois personnes ont été décapitées vendredi soir, quelques heures avant le début des élections présidentielle et parlementaires au Nigeria, lors de l'attaque d'un ville de l'Etat de Borno par des islamistes présumés. Cette attaque, qui n'avait pas été revendiquée hier soir, est similaire à des nombreux autres raids menés par Boko Haram dans l'Etat de Borno, où des civils ont été massacrés par dizaines à plusieurs reprises.

 

 

 

 

YEMEN - Plus de 70 morts à Aden. Neuf corps carbonisés ont été retirés hier d'un dépôt d'armes à Aden, portant à plus de 70 le nombre de morts en trois jours dans cette ville du sud du Yémen. La situation s'est détériorée après le départ du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi jeudi pour l'Arabie saoudite. L'étau s'était resserré sur le chef de l'Etat, combattu notamment par les rebelles Houthis liés à l'Iran. L'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire d'une dizaine de pays arabes, qui a déclenché des raids aériens contre les Houthis et leurs alliés.

 

 

 

 

TUNISIE - Marche contre le terrorisme aujourd'hui. Attentat au musée du Bardo : une quatrième victime française. Hier soir, François Hollande a annoncé qu'une quatrième victime française, Mme Depeu, originaire du Loiret avait succombé à ses blessures après l'attaque du musée du Bardo, à Tunis, le 18 mars. L'attentat, revendiqué par l'Etat islamique, a fait 22 morts. 23 personnes ont été arrêtées après cet acte terroriste perpétré par deux assaillants armés. Ce jour-là, huit touristes avaient été abattus à la descente de leur bus devant le musée. 12 autres avaient été massacrés à l'intérieur.

 

 

 

 

CATASTROPHE AERIENNE - Lubitz voulait passer à la postérité. Les révélations de l'ex-petite amie du copilote. Le copilote du vol Germanwings qui s'est écrasé mardi près de Barcelonnette avait promis de "faire quelque chose qui va changer tout le système", selon son ex-petit amie.

 

 

 

 

EMOTION - Après l'incarcération du directeur d'école présumé pédophile dans l'Isère. Villefontaine en marche contre les viols. Sans bruit ni banderole, le défilé a parcouru un circuit de deux kilomètres passant devant l'école du Mas-de-la-Raz où auraient eu certaines agressions.

 

 

 

POLITIQUE - Départementales : c'est jour de vote. Second tour des élections. Plus de quarante millions d'électeurs élisent 4 108 conseillers départementaux, qui choisiront jeudi les présidents des nouveaux conseils départementaux.

 

 

 

 

Samedi 28 mars 2015  

 

CATASTROPHE AERIENNE - Andreas Lubitz, grand dépressif et parfait dissimulateur. Les révélations sur la santé du jeune copilote allemand se multiplient. L'enquête dresse peu à peu le profil du jeune copilote. Plusieurs éléments démontrent qu'Andreas Lubitz était en dépression mais avis réussi à cacher son état à ses supérieurs. Le jour du crash, il était en arrêt maladie.

 

 

 

YEMEN - Les limites de l'intervention saoudienne. Des raids aériens ont visé la milice chiite des Houthis. Les raids aériens saoudiens au Yémen pour repousser des rebelles chiites liés à l'Iran pourraient avoir des résultats limités sans une intervention terrestre.

 

 

 

TUNISIE - Le pays prépare sa marche contre le terrorisme. La Tunisie prépare sa marche "contre le terrorisme" en espérant y rassembler demain des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dignitaires étrangers à la suite de la sanglante attaque du musée du Bardo à Tunis. Parmi les invités de marque à avoir annoncer leur venue, figurent les président français, polonais et palestinien ainsi que le ministre espagnol des Affaires étrangères, J. Manuel Garcia-Margallo.

 

 

 

 

SIERRA-LEONE - Epidémie Ebola : la population confinée. Les Sierra-Léonais étaient confinés hier pour trois jours, mesure radicale décrétée pour la deuxième fois en six mois, afin de maîtriser une recrudescence localisée des cas d'Ebola dans le pays. Les quelque six millions d'habitants du pays, à l'exception des travailleurs de la santé et sauf autorisations spéciales, sont contraints de rester chez eux.

 

 

 

 

NIGERIA - L'armée dit avoir repris Gwoza, fief de Boko Haram. L'armée nigériane a affirmé avoir repris hier la ville de Gwoza, dans le nord-est, où le groupe ilamiste Boko Haram avait proclamé l'instauration de son califat l'année dernière. "#Gwoza : plusieurs terroristes sont morts et nombre d'entre eux capturés", dit un message posté sur Twitter. C'est depuis Gwoza, prise par les insurgés en juin 2014, que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau a proclamé en août un "califat".

 

 

 

 

ESPACE - L'Europe relance le projet Galileo. Deux nouveaux satellites devaient être mis sur orbite hier soir. L'Europe a relancé hier le déploiement de sa "constellation" Galileo, qui doit la doter d'un système de radionavigation par satellites alternatif au GPS américain. Une fusée russe Soyouz emportant les septième et huitième satellites du programme Galileo, fabriqués par la société allemande OHB, devait être tirée hier soir du centre spatial guyanais, près de Kourou. Si tout se passe comme prévu, Sat-7 et Sat-8 doivent ensuite rejoindre leur orbite opérationnelle ) 23 222 km d'altitude.

 

 

 

 

SOCIAL - Internet, première agence pour l'emploi. Treize millions de visiteurs sur les sites d'offres et de demandes d'emplois. Vous cherchez un travail ? Vous cherchez un salarié ? Vous avez dans les deux cas toutes les chances de passer par Internet : le marché de l'emploi est désormais sur la toile.

 

 

 

MEDIAS - Radio France : la grève prolongée. Manuel Valls met la pression sur le PDG Mathieu Gallet.

 

 

 

ISERE - L'épouse du directeur d'école : "Je culpabilise car je n'ai rien vu". A Villefontaine, elle revient sur le scandale de pédophilie qui accuse son mari.

 

 

 

 

SANTE - Sidaction : priorité à la recherche. Mobilisation jusqu'à dimanche soir contre le VIH. En France, 150 000 personnes vivent avec le VIH et 6 200 personnes découvrent chaque année qu'elles sont séropositives. Le Sidaction mobilise tout le week-end pour lutter contre la maladie.

 

 

 

 

ZOOM - Cette nuit, on change l'heure ! On connait désormais la chanson : attention, cette nuit, à deux heures, il sera trois heures ! Nous perdons donc une heure de sommeil avec ce passage à l'heure d'été. L'heure d'hiver reviendra le 25 octobre 2015. Est-ce que les Français sont plutôt satisfaits de ce changement d'heure ? Pas vraiment, si l'on en croit un sondage Opinion Way pour le site comprendre-choisir.com, réalisé à l'automne, qui dit que 54 % d'entre nous sont contre cette pratique. Un peu moins d'un sur cinq sont pour (19 %) et un peu plus d'un sur quatre ne se prononcent pas (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur le sommeil, l'alimentation ou l'humeur (75 %).

 

 

 

 

PREMIER PLAN - La pizza napolitaine distinguée ? L'Italie a choisi la pizza napolitaine comme candidate à la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Elle a aussi distingué la Falconeria, art ancestral de dressage des faucons, comme une autre des ses candidates, cette fois au patrimoine transnational de l'humanité de cette organisation des Nations unies. Les deux candidatures seront évaluées entre le 1er avril 2015 et le 15 novembre 2016.

 

 

 

 

ENCHERES - Un penny qui vaut plus d'un million. Le prototype rare d'un premier penny américain (centime de dollar), datant de 1792, vient de changer de propriétaire pour 117,5 millions de pennies, soit 1,17 million de dollars, lors d'une vente aux enchères à Baltimore, dans la Maryland (est). Le penny Birch - du nom de son graveur et dont il n'existe que sept exemplaires au monde - montre la statue de la Liberté entoruée de la mention "Liberty parent of science an industry", c'est-à-dire parent de la liberté de la science et de l'industrie.

 

 

 

 

SONDAGE - Louis de Funès, héros éternel. Acteurs, réalisateurs, films : le grand palmarès du cinéma français. Il jouait avec Bourvil dans "La Grande vadrouille", le film préféré des Français. Plus de 30 ans après sa mort, Louis de Funès reste l'acteur chéri du cinéma, selon un sondage BVA pour Doméo et la Presse régionale.

 

 

De Funès, toujours

 

Il était petit, chauve, extraordinaire. Il avait une présence et une gueule comme le cinéma les aimait après- guerre. Il a connu tard la notoriété, mais elle ne l'a plus quittée.

 

Consacré dans les années 60, LOuis de Funès

 

 

 

 

Vendredi 27 mars 2015  

 

CATASTROPHE AERIENNE - Crash de l'A320 : le terrible acte volontaire du copilote. L'enregistrement de vol révèle les circonstances du drame qui a fait 150 morts. Andreas Lubitz, 28 ans, jeune copilote de l'A320 qui s'est écrasé dans les Alpes du Sud avec ses 150 occupants, était seul dans le cockpit et a déclenché la descente puis verrouillé la porte, précipitant l'appareil vers le sol.

 

 

Dans les Alpes, les familles des victimes unies dans la douleur. Elles se sont rendues sur les lieux du crash de l'Airbus. Venus d'Espagne et d'Allemagne, les proches des personnes décédées dans la catastrophe sont arrivés hier à la Seyne-Les-Alpes.

 

 

 

PREMIER PLAN - Richard III dans sa dernière demeure. Enveloppée de lin et de laine dans un cercueil en chêne garni de plomb, la dépouille de Richard III a été enterrée hier en la cathédrale de Leicester (Royaume-Uni). Le dernier roi Plantagenêt était mort à la guerre en 1485 après seulement deux ans de règne. Ses restes avaient été découverts en 2012 lors de la construction d'un parking municipal.

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Au Yémen, de la guerre civile au conflit régional politico-religieux. Frappes aériennes des Saoudiens et leurs alliés face à l'avancée des Chiites Houthis. Le pays est le théâtre d'une guerre par procuration entre deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.

 

 

 

OUGANDA - La menace terroriste plus lourde. L'Ouganda a renforcé sa sécurité hier après les menaces d'actes terroristes par les islamistes somaliens Shebab et une mise en garde de Wasinghton contre un risque d'attentat imminent dans la capitale Kampala. Des endroits fréquentés par des Occidentaux, incluant des citoyens américains, seraient visés.

 

 

 

TUNISIE - Bardo : le réseau terroriste démantelé, corps rapatriés. Les autorités tunisiennes estiment avoir démantelé l'essentiel de la "cellule terroriste" responsable de l'attaque contre le musée du Bardo (21 tués).

 

Vingt-trois personnes, dont une femme, - toutes de nationalité tunisienne - ont été arrêtées, a annoncé le ministre tunisien de l'Intérieur. En revanche, quatre suspects au moins sont toujours en fuite : deux Marocains, un Algérien et un Tunisien accusés d'avoir fourni les armes automatiques aux deux tireurs abattus par la police. Hier, les corps des trois touristes français tués ont été rapatriés à Paris.

 

 

 

ELECTIONS - Départementales : droite et FN en conquête, gauche en résistance. Les enjeux du second tour dimanche. Combien de départements basculeront à droite ? Le FN peut-il en gagner ? Le vote utile fonctionnera-t-il à gauche ? Les consignes des états-majors seront-elles tenues ?

 

 

Reports et abstentions déterminants

 

L'issue du second tour dépend autant du comportement d'électeurs qui ont voté pour des binômes éliminés au premier tour que des objecteurs de conscience civique restés chez eux le 22 mars (31 % des électeurs sachant que 18 % du corps électoral n'est pas encore en capacité de voter). Le report reste le grand mystère de l'urne, le niveau et la nature de l'abstention des facteurs déterminants. Depuis 2011, le FN enregistre des progressions entre les deux tours. Depuis 2012, les déçus de gauche restent chez eux et les sympathisants de droite et du centre retrouvent la famille. Pascal Jalabert

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Roybon : nouveau recours contre le Center Parcs. Nouvel obstacle pour le projet de Center Parcs à Roybon (Isère). L'association "Pour les Chambarans Sans Center Parcs", l'un des trois groupes d'opposants, a déposé mardi devant le tribunal administratif de Grenoble un nouveau recours contre l'autorisation des travaux "au titre de la loi sur l'eau".

 

 

 

SOCIAL - Routiers : les négociations calent encore. "Position dogmatique" du patronat contre revendications syndicales "inatteignables" : souhaitées par le gouvernement, les négociations salariales dans le transport routier ont tourné court hier. Le 9 février, les syndicats avaient rejeté en bloc les propositions patronales, à savoir une réduction du délai de la carence maladie, une meilleure prise en charge de la mutuelle obligatoire et une hausse des indemnités de déplacement.

 

 

 

ECONOMIE - Le pouvoir d'achat des ménages en hausse. La croissance française a stagné à 0,4 % l'an dernier. La publication par l'INSEE des résultats nationaux pour le 4e trimestre laisse entrevoir quelques signaux encourageants. Principal point noir : l'investissement des entreprises et des ménages.

 

 

 

ISERE - Pédophilie dans une école de Villefontaine : un grand nombre d'enfants concernés. D'autres suspicions autour du directeur écroué. Des parents de 14 élèves de l'école primaire de l'Isère, dont le directeur a été mis en examen pour viols, ont signalé de nouveaux faits potentiels aux enquêteurs.

 

 

 

SOCIETE - L'écran, ennemi du sommeil des ados. Aujourd'hui, c'est la journée nationale pour bien dormir. Etudes et professionnels de santé tirent la sonnette d'alarme : le soir et même la nuit, les adolescents restent connectés au détriment du temps de repos. Les parents, peu exemplaires, peinent à freiner la tendance.

 

 

 

 

Jeudi 26 mars 2015  

 

CATASTROPHE - Crash de l'A320 : dans les Alpes, l'émotion est à son paroxysme. Les dirigeants européens Angela Merkel, Mariano Rajoy et François Hollande se sont recueillis hier dans Alpes de Haute-Provence. Les chefs d'Etat et de gouvernement français, allemand et espagnol unis dans la même douleur à Seyne-les-Alpes, des enquêteurs qui s'organisent pour faire face au désastre et cet insupportable mystère qui continue à planer sur les raisons d'un crash qui a tué 150 personnes.

 

 

 

DRAME - Un important dispositif de prise en charge des familles alors que les parents proches des victimes arrivent. Le caractère international de ce drame amène à des dispositions exceptionnelles pour le soutien et l'accueil des familles des victimes. Les habitants contribuent eux aussi à la prise en charge.

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram : des centaines d'enfants enlevés. Alors que l'élection présidentielle doit se dérouler ce week-end. Le mouvement armé a enlevé des centaines de femmes et d'enfants dans la région de Damasak, alors que l'armée nigériane avait reconquis la ville il y a une dizaine de jours.

 

 

 

ISRAEL - Benjamin Netanyahou chargé de former un gouvernement. Et de quatre ! vainqueur surprise des élections législatives du 17 mars en Israël, Benjamin Netanyahou a été officiellement chargé, hier soir, par le président Reuven Rivlin de former le prochain gouvernement israélien, qui sera son quatrième. Lundi, le Premier ministre conservateur sortant s'était assuré une claire majorité de droite de 67 sièges sur 120 à la Knesset (Parlement). Benjamin Netanyaou, 65 ans, au pouvoir depuis 2009 après un premier mandat de 1996 à 1999, aura 28 jours, éventuellement prolongeables de 14 jours, pour constituer son équipe. C'est à priori un gouvernement penchant encore plus à droite que le sortant qui s'annonce.

 

 

 

ETATS-UNIS - Un nouveau géant de l'agroalimentaire. Les groupes américains H.J. Heinz Company (Ketchup) et Kraft Foods Group (charcuterie et fromages) vont fusionner pour donner naissance au numéro trois américain de l'agroalimentaire. La nouvelle société prendra le nom de The Kraft Heinz Company.

 

 

 

INDE - Deux Mirage 2000 modernisés livrés. Dassault Aviation et Thales ont remis hier aux autorités indiennes les deux premiers Mirage 2000 modernisés en France au profit de l'armée de l'air du pays, avec lequel des négociations se poursuivent depuis 2012 pour la vente de 126 avions de combat Rafale. Signé en 2011 après cinq années de négociations, le contrat Mirage 2000 s'élève à 1,4 milliards d'euros à partager entre Thales et Dassault et porte sur 51 exemplaires.

 

 

 

DEPARTEMENTALES - "Tout disparaît, on vote FN". Dans la campagne sarthoise, le Front national a doublé son score. Dans l'Ouest de la France qui était pour lui une terre de mission, le parti de Marine Le Pen a enregistré au premier tour des progressions spectaculaires en s'appuyant sur le sentiment d'abandon et de désertification.

 

 

 

ECONOMIE - La reprise est fragile, le chômage tenace. Le nombre de demandeurs d'emploi en hausse : + 12 800 en février. Les indicateurs de l'économie se remettent au vert, mais cela ne suffit pas (encore) à diminuer la chômage, qui augmente à 3,49 millions, à la veille du second tour des départementales.

 

 

 

 

CONFLIT - Le gouvernement prend la main sur Radio France. La pression s'accentue sur Mathieu Gallet, le président de Radio France. Hier, le gouvernement a sèchement repris la main dans la crise qui paralyse la Maison de la radio, en grève depuis 7 jours. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a fait savoir qu'elle avait "convoqué" Mathieu Gallet et l'avait sommé de fournir "des propositions précises et fermes" sur la stratégie de l'entreprise.

 

 

 

SANTE - Grippe : l'épidémie tire à sa fin. L'épidémie de grippe qui a notamment frappé les personnes âgées, tire à sa fin avec un chiffre de surmortalité hivernale record, désormais estimée à 12 000 décès, selon l'Institut de veille sanitaire.

 

 

 

EDUCATION - Face aux difficultés de prise en charge d'une classe. Enseigner, ça s'apprend comment ? Beaucoup d'étudiants estiment qu'ils sont peu préparés à enseigner.

 

 

 

VILLEFONTAINE - Pédophilie : le directeur d'école écroué. Mis en examen pour avoir imposé des fellations aux enfants de sa classe en Isère. "Il a dit qu'il regrettait ce qu'il avait fait subir aux enfants, tout en précisant au juge d'instruction qu'il était fatigué et qu'il préférait être interrogé une prochaine fois".

 

 

 

Mercredi 25 mars 2015  

 

CATASTROPHE - Un avion de ligne s'écrase dans les Alpes françaises : 150 morts. L'émotion en France, en Allemagne et Espagne après l'annonce du crash de Barcelonnette. La plus grave catastrophe enregistrée sur le territoire français depuis 40 ans a eu hier les Alpes du sud pour théâtre : 150 personnes ont perdu la vie dans des circonstances qui restent troubles.

 

 

 

Hier à 10 h 47 très exactement, un Airbus A320 de la compagnie GeramanWings, filiale low cost de la compagnie allemande Lufthansa, a percuté un pan de montagne situé sur la commune de Prads-Haute-Bléone, située entre Digne et Barcelonnette. Cet appareil qui effectuait la liaison Barcelone-Düsseldorf transportait 144 passagers et six membres d'équipage, dont deux pilotes.

 

 

 

Selon  les premiers éléments communiqués par la compagnie, 67 Allemands, dont 16 lycéens de retour d'un échange scolaire international, ainsi que 45 Espagnols et un nombre indéterminés de Turcs. Deux bébés faisaient également partie des passagers. Selon nos informations, la tour de contrôle d'Aix-en-Provence a perdu le contact avec l'Airbus 39 minutes après son décollage le signal radar étant perdu deux minutes plus tard.

 

 

 

Lorsque le premier contact a été établi à 10 h 30 avec l'avion par les aiguilleurs du ciel d'Aix, il se trouvait à une altitude - normale pour un avion de ligne - de 38 000 pieds. Il était très exactement 10 h 30. Dix minutes plus tard, il se trouvait à 6 200 pieds...

 

 

 

Des corps partout

 

Lors que le premier hélicoptère de la gendarmerie a localisé les restes de l'appareil dispersés sur environ un hectare de terrain, vers 2 000 mètres d'altitude, il a fallu se rendre à l'évidence : l'avion venait de percuter le massif des Trois Evêchers de plein fouet et il n'y aurait probablement pas de rescapés. Depuis le village de Seyneles-Alpes, situé à environ 10 kilomètres des lieux de la catastrophe, la noria des hélicoptères de secours - une dizaine - a débuté pour acheminer des hommes sur place. Sécurité civile, PGHM, CRS Alpes, gendarmerie territoriale, armée de terre, sapeurs-pompiers : des centaines de personnes ont été mobilisées sous un ciel qui s'assombrissait d'heure en heure.

 

 

 

Alors que, dans l'après-midi, on apprenait que la boîte noire l'avion avait été localisées, les premiers témoignages évoquaient un chaos difficilement descriptible sur la zone de l'impact. "C'est un événement d'une violence effroyable. J'ai survolé les lieux et je peux vous dire qu'il y a des débris et des corps partout, là-haut. Ici, les gens sont abasourdis", expliquait vers 17 heures Christophe Castener, député des Alpes-de-Hautes-Provence au bord des larmes, à côté du PC des secours. Observant la prairie de Seyne livrée à l'incessant ballet des hélicoptères, un habitant expliquait avoir entendu, quelques instants avant l'heure du crash, le bruit d'un avion volant étrangement bas : "J'ai compris qu'il ne s'agissait pas d'un avion militaire. Ce son ressemblait plutôt à celui d'un appareil dont le pilote essaie de remettre la gomme. Et puis ensuite, ce son s'est répercuté entre les montagnes et il n'y a plus rien eu".

 

 

 

Vallée de larmes

 

Dans l'après-midi, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a donné une brève conférence de presse, accompagné par Suzanne Wasum-Rainer, l'ambassadrice d'Allemagne en France. "C'est un jour noir pour l'Allemagne, l'Espagne, et aussi bien sûr pour la France, qui déploie en ce moment d'énormes moyens, et que nous remercions", a-t-elle déclaré, les traits tirés, tandis que, dans le bâtiment voisin, on commençait à aménager une chapelle ardente. C'est ici, au cœur de cette petite vallée des Alpes françaises, que les corps des 150 occupants du vol seront transportés pour un premier hommage. C'est ici aussi, dans cette vallées de larmes, que viendront se recueillir ensemble aujourd'hui les trois chefs d'Etat de l'Allemagne, de l'Espagne, et de la France. Denis Masliah

 

 

 

 

QUESTIONS A DENIS JACQ

 

 

 

Commandant de bord chez Air France sur A320 - Vice-président du Syndicat des pilotes d'Air France

 

 

 

 

"Ils ont pu être contaminés par des vapeurs toxiques"

 

 

 

Les huit dernières minutes du vol de l'appareil sont étranges...

 

Dans un premier temps, l'avion est vraisemblablement descendu sur demande de l'équipage. Mais, à un moment, on a l'impression qu'il n'y a plus de pilote à bord.

 

 

 

Toutes les hypothèses sont apparemment possibles

 

Les pilotes ont pu être contaminés par des vapeurs toxiques. Les émanations de fumée en cabine, c'est quelque chose malheureusement d'assez courant. Sur les avions de ligne, l'air que l'on respire est prélevé sur les réacteurs. Et de l'air vicié à l'huile brûlée à cause d'un problème technique peut asphyxier toute une cabine. Pour les personnes qui ont connu cela, c'est un mauvais souvenir. C'est pour cela qu'à la moindre odeur suspecte, les pilotes ont des masques à oxygène pour continuer à piloter l'avion.

 

 

 

Les pilotes ont-ils pu être menacés par des terroristes ?

 

Tout est possible. Mais, en général, il y a des procédures qui permettent de résister à cela. A l'heure actuelle cette hypothèse est hautement invraisemblable.

 

 

 

Et une descente d'urgence ?

 

Il n'y a pas eu d'appel de détresse. Et normalement, une descente d'urgence s'accompagne aussi d'une déviation de route. On a du mal à comprendre ce qui est arrivé. Il n'y a eu aucune manœuvre très claire qui permette de pencher vers telle ou telle hypothèse.

 

 

 

L'avion est parti de Barcelone. Est-ce un aéroport sûr au niveau sécurité ?

 

Je fréquente régulièrement Barcelone. De mon point de vue je n'ai pas l'impression que les contrôles de sécurité sont moins bien faits qu'à Paris. Recueilli par Patrice Barrère.

 

 

 

 

CONFLIT - Le Liban asphyxié par le conflit en Syrie. Le cri d'alarme de Rita Rhayem qui dirige, à Beyrouth, Caritas Liban. L'organisation non gouvernementale catholique, l'une des premières par l'aide apportée aux réfugiés, a reçu hier, le soutien du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon.

 

 

 

Dr Rhayem, quelles sont les conséquences pour le Liban, du conflit en Syrie ?

 

Il y a d'importantes répercussions économiques et sociales sur notre pays. Les agriculteurs de la plaine de la Bekaa, qui exportaient vers la Syrie, ne peuvent plus le faire. Et le nombre de touristes a beaucoup diminué au Liban depuis le début de la guerre civile syrienne il y a quatre ans. Le chômage augmente chez les libanais, d'autant plus que certaines entreprises préfèrent embaucher du personnel parmi les réfugiés syriens qu'elles payent moins cher, par exemple sur les chantiers.

 

 

43 % des jeunes Libanais sont au chômage, alors que 47 % des Syriens au Liban ont du travail (selon l'Organisation internationale du Travail - NDLR). On estime que 170000 Libanais supplémentaires vivent aujourd'hui avec moins de 4 dollars par jour.

 

 

 

 

ROYAUME-UNI - Le Premier ministre en campagne pour sa réélection le 7 mai. Candidat deux fois mais pas trois : la drôle de promesse de Cameron. En campagne  pour les législatives du 7 mai, David Cameron a lâché une "bombe" politique électorale, selon l'expression du quotidien The Guardian. A pouvoir depuis 2010, le Premier ministre britannique a annoncé qu'il écartait l'idée d'un troisième mandat... s'il était élu pour un second au prochain scrutin. Le dirigeant conservateur était interrogé dans sa résidence d'Oxfordshire, sa circonscription électorale en Angleterre, par un journaliste de la BBC dans le cadre d'une série de portraits consacrés aux candidats du prochain scrutin. "Le troisième mandat, ce n'est pas quelque chose à laquelle je pense. Deux (mandats) c'est bien, trois ce serait trop", déclare David Cameron, 48 ans.

 

 

 

 

TUNISIE - La réouverture du musée du Bardo repoussée. Prévue hier, la réouverture au public du principal musée de Tunisie a été reportée sine die. En revanche, une cérémonie officielle, une semaine jour pour jour après les attentats sanglants, s'est déroulée l'après-midi pour les médias et des personnalités. Des internautes tunisiens avaient dans le même temps appelé à un rassemblement devant le Bardo sous le mot d'ordre "Ils ont voulu tuer la culture, ils ont touché un symbole. Ils ont voulu nous faire peur, ils ont échoué". Ils étaient donc plusieurs centaines à être réunis devant les lieux du drame.

 

 

 

POLITIQUE - Une longue semaine de campagne. Tractations avant le second tour des départementales dimanche prochain. Les binômes devaient déposer leurs candidatures pour le second tour hier. A droite, le "ni ni" fait désormais débat, au FN on pactise avec la Ligue du Sud dans le Vaucluse, et à gauche ont tente d'afficher une unité.

 

 

 

SOCIAL - Luc Bérille (UNSA) : "Un 1er mai unitaire pour la démocratie". Luc Bérille dit son "inquiétude" face à la montée du FN, à la veille du congrès de l'UNSA (Union Nationale des Syndicat Autonomes) à Montpellier, du 31 mars au 2 avril.

 

 

 

TRANSPORTS - SNCF : 11 000 à 13 000 postes menacés. La SNCF pourrait supprimer de 11 000 à 13 000 postes d'ici 2020, selon un rapport du cabinet Secfi, commandé par le comité central d'entreprise, où la CGT est majoritaire. En cause, la réforme ferroviaire votée l'été dernier, qui réunit la SNCF avec Réseau ferré de France (RFF), et la contraint à stabiliser la dette, qui devrait croître de 45 milliards à 56,7 milliards d'euros d'ici 2020. Pour atteindre l'objectif, surtout dans un contexte de concurrence accrue, la SNCF serait amenée à des efforts drastiques de productivité - dont ces réductions d'effectifs.

 

 

 

 

MEDIAS - Radio France : grève reconduite et nouvelle affaire pour le président. Les syndicats de Radio France ont décidé hier de reconduire leur grève aujourd'hui, pour un 7e jour. Le président du groupe, Mathieu Gallet, a annoncé dans le même temps qu'il envisageait un plan de départs volontaires concernant 200 à 300 salariés, afin d'économiser 17 à 24 milliards d'euros de masse salariale d'ici à 2019. Une nouvelle révélation l'a un peu affaibli hier : selon le Canard Enchaîné, il a engagé pour 90 000 € par an est sans appel d'offres un expert pour gérer son image.

 

 

 

 

SOCIETE - Cancer : le "droit à l'oubli" entériné. François Hollande a salué la signature hier d'une convention pour le "droit à l'oubli" qui doit permettre aux anciens malades du cancer de contracter un emprunt et d'accéder ainsi à la propriété sans avoir à mentionner leur ancienne maladie.

 

 

 

 

ENQUETE - Pédophilie présumée : le directeur d'école de Villefontaine avoue. En Isère, il filmait les fellations imposées à ses élèves. Il a débuté sa carrière dans le Rhône. Placé en garde à vue, ce père de famille de 45 ans, déjà condamné pour recel d'images à caractère pédopornographique, a reconnu les faits hier soir. Il devrait être mis en examen.

 

 

"Je suis un pédophile". C'est en ces termes, effrayants, que le directeur d'une école de Villefontaine (Isère) a décrit son comportement aux enquêteurs qui continuaient à l'interroger hier soir dans le cadre d'une enquête ouverte pour "viols sur mineurs".

 

 

"Ce qu'il a fait c'est un sacrilège car l'école, c'est sacré !", lâche une maman. "C'est écoeurant ! Il a volé l'insouciance de nos enfants", lance un papa en colère. Hier matin, l'école du Mas de la Raz de Villefontaine s'est réveillée en état de choc. Depuis la veille, le directeur de l'école primaire est en garde à vue pour "viols aggravés sur mineurs".

 

 

 

 

 

Mardi 24 mars 2015  

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - Comment la gauche et la droite tentent de faire front. Les enjeux du second tour. En virant largement en tête au soir du premier tour, la droite unie s'épargne de nouveaux déchirements sur le front républicain face au FN. La gauche quant à elle pense pouvoir garder des départements jugés perdus. Tout le monde est content ?

 

 

49,83 % C'est le taux d'abstention du premier tour, nettement inférieure aux Européennes du mois de mai 2014 quand elle culmina à 57,7 %. Inférieure aussi aux cantonales de 2011 (55,2 %) mais supérieure aux éditions précédentes (33,5 % en 2008, 44 % en 2004) quand elle était couplée avec municipales et régionales.

 

 

 

 

A GAUCHE - Le PS cherche à rassembler la gauche. Quelle stratégie pour la majorité. Même si la défaite de dimanche était attendue, le PS va devoir mettre au clair ses liens avec les autres partis de gauche.

 

 

 

A l'extrême droite - Le FN s'enracine dans le terroir. Le parti élargit son implantation de manière implacable. Le parti de Marine Le Pen gagne des voix dans les communes et cantons où il était déjà en tête aux municipales ou aux Européennes.

 

 

 

UNION EUROPEENNE - Angela et Alexis : ils se sont parlé ! Rencontre hier à Berlin. Tout n'est pas réglé pour l'euro, mais la Grèce promet d'entamer les réformes, y compris sur les retraites, et l'Allemagne s'affirme solidaire de l'avenir du pays.

 

 

 

 

TUNISIE - Deux policiers limogés après l'attentat meurtrier de mercredi. Le tourisme plus que les terroristes en Tunisie ? Moins d'une semaine après l'assaut de djihadistes dans le Musée du Bardo à Tunis, qui a coûté la vie à 21 personnes - dont vingt vacanciers étrangers et un policier tunisien -, le Musée doit rouvrir ce matin. Symboliquement, cette réouverture sera marquée par un concert de l'orchestre symphonique de Tunis et devrait être agrémentée de deux manifestations.

 

 

Des internautes tunisiens ont appelé à défiler aujourd'hui devant l'établissement culturel le plus prestigieux du pays, qui abrite des collections archéologiques, tout comme les organisateurs du Forum social mondial qui s'ouvre aujourd'hui dans la capitale tunisienne. Ce forum constituera "une réponse de la société civile. [...] Nous devons inventer un nouveau monde et lutter contre ces monstres", fait valoir Gustavo Massiah, membre fondateur du FSM. Cette grande messe alter-mondialiste, prévue jusqu'au  28 mars, est aussi un véritable défi pour les autorités tunisiennes qui ont admis des défaillances graves dans leur service de sécurité

 

 

Une menace négligée

 

Hier, deux chefs de la police à Tunis ont été limogés pour des "lacunes" dans la protection du quartier du Musée du Bardo, situé dans la même enceinte que le Parlement. Leurs successeurs ont été immédiatement nommés. En outre, un "mandat de dépôt" a été émis contre un policier "chargé de la sécurité du musée", sans plus de détails sur les raisons de son arrestation.

 

 

Dans un entretien au Figaro et à la radio RFI, le Premier ministre Habib Essid reconnaît également que les autorités ont "négligé" pendant "un certain temps" la menace que représentent les jeunes partant se former aux armes ou combattre en Syrie et en Irak - le chiffre de 3 000 Tunisiens est évoqué -, mais aussi en Libye voisine comme les deux assaillants du Bardo qui ont été tués par les forces de sécurité. Environ 500 seraient revenus en Tunisie. Aucune information nouvelle n'a en revanche été communiquée concernant l'enquête et l'implication d'un troisième homme, révélée dimanche par le président tunisien Béji Caïd Essebsi.

 

 

 

 

ESPAGNE - Elections régionales tests en Andalousie. La droite se noie, le bipartisme tangue. Podemos est bien devenue la troisième force politique d'Espagne, mais n'est pas encore Syriza. Avec moins de 15 % des suffrages, le parti anti-austérité espagnol n'a pas fait trembler les socialistes (35 %) dans leur fief d'Andalousie dimanche à l'occasion d'une élection régionale présentée comme un test national à six mois des élections générales (l'Andalousie regroupe 20 % des électeurs espagnols et les rapports de force n'y sont pas perturbés par des partis régionalistes comme en Catalogne, Pays basque, Navarre...).

 

 

Le grand perdant, c'est le parti populaire (PP, droite) du chef du gouvernement Mariano Rajoy. Avec 26,7 %, il perd 8 points et retrouve son étiage de 1990. "Le PP se noie", titre le quotidien conservateur ABC pour qui la droite paye scandales retentissants et affaires de corruption. Surtout, pour la première fois, la grande formation de droite voit des électeurs partir ailleurs, chez l'autre nouveau venu "Ciudadanos" (9 %), un mouvement anti-austérité et anti-corruption classé au centre droit, pourtant parti de Catalogne, ce qui en général est un handicap ailleurs en Espagne. Il attire des voix des jeunes, des cadres et d'une droite modérée lassée du conservatisme du PP sur la mémoire franquiste ou les questions de société.

 

 

Paradoxalement, il capte aussi des électeurs potentiels de Podemos, ce qui en Andalousie a fait le jeu des socialistes du PSOE. Toutefois sans majorité absolue et sans l'allié traditionnel "Izquierda unida" (verts et communistes) ringardisé par Podemos (chute de 16 à 6 %), le PSOE devra trouver des alliés en Andalousie, sur la durée ou ponctuellement. Un scénario qui pourrait se reproduire à l'échelle nationale.

 

 

 

 

ISRAEL - Netanyahou assuré d'une majorité claire. Benjamin Netanyahou était assuré hier d'une claire majorité de droite parmi les 120 députés du nouveau parlement pour former le prochain gouvernement israélien. Au moins 67 parlementaires sur un total de 120 ont soutenu le Premier ministre sortant auprès du président Reuven Rivlin pour qu'il le charge de former le nouveau gouvernement.

 

 

 

TRANSPORTS - Circulation alternée à Paris : des milliers de PV.

 

 

 

 

Lundi 23 mars 2015 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - Une sanction pour la majorité, une marée bleue en vue. Le premier tour du scrutin est marqué par un net glissement vers la droite. Les pronostics des instituts de sondages ont été déjoués : l'UMP de Nicolas Sarkozy creuse un net écart avec le Front national. Le Parti socialiste, troisième, est éliminé dans des centaines de cantons. C'est une défaite pour le gouvernement.

 

 

151 binômes ont été élus au premier tour selon le ministère de l'Intérieur, soit 111 de droite, 36 de gauche et 4 du Front national. En métropole, il resterait donc un peu moins de 1 900 binômes à élire dimanche 29 mars lors du second tour.

 

 

"Ce soir, les formations républicaines ont tenu leur place. Ce soir, l'extrême droite, même si elle est trop haute, n'est pas la première formation politique de France [...] J'appelle tous les républicains à faire barrage à l'extrême droite au second tour". Manuel Valls, Premier ministre.

 

 

 

OPPOSITION - La droite gagne le parti de l'union. L'alliance UMP-UDI arrive en tête. Fort de sa première place avec plus du tiers des suffrages, l'UMP, allié à l'UDI, devrait faire basculer une quarantaine de départements au second tour. Il a surtout porté un rude coup au Premier ministre et a renforcé sa base électorale.

 

 

 

LE FN - Très haut, mais pas en tête. Le Front national n'est pas le premier parti de France au soir du premier tour des élections départementales. Il n'atteint pas 30 %, le score que ses leaders espéraient, sans l'assumer publiquement, récolter au niveau national. Mais la parti de Marine Le Pen qui a réuni entre 23 et 26 % des suffrages exprimés selon les différents instituts de sondage, réussit un "score historique" selon Florian Philippot. Jamais le parti d'extrême droite n'avait en effet atteint un tel niveau pour des élections locales, scrutin pour lequel le poids électoral des sortants n'est jamais négligeable. C'est pourquoi Marine Le Pen n'a pas hésité à parler "d'exploit" en commentant le score de son parti. Le FN n'avait qu'un seul conseiller général avant ce scrutin et en aura beaucoup plus dimanche prochain au soir du second tour.

 

 

 

 

LES NAUFRAGES ECOLOGISTES ET COMMUNISTES - Voilà un point sur lequel les électeurs ont donné raison au Parti socialiste et aux sondeurs. Le total des listes autonomes n'atteint pas 2 %, celui des listes communes Front de gauche-Verts reste inférieur à 5 %.

 

 

 

 

POLITIQUE - La carte de France, du rose au bleu. L'alternance en vue dans 40 départements. Une quarantaine de département devrait basculer de gauche à droite. Le FN peut troubler le jeu et n'a des chances que dans le Var et le Vaucluse.

 

 

 

 

TUNISIE - Sur la piste d'un troisième terroriste. Les autorités ont admis des "défaillances" dans la sécurité du pays. Le président tunisien Beji Caïd Essebsi a affirmé hier qu'un troisième auteur de l'attentat du Bardo était recherché et a admis des défaillance dans la sécurité autour du musée.

 

 

L'EI publie une liste de militaires américains à tuer. Le commandants des Marines américains a appelé hier ses personnels à la "vigilance" après la publication d'une liste de cent militaires américains à abattre par un groupe se réclamant de l'Etat islamique (EI). Le groupe qui se présente comme la "Division des hackers de l'Etat islamique" a mis en ligne les noms et adresses supposés de cent membres de différents corps de l'armée américaine, ainsi que des photographies. Les groupe a affirmé avoir piraté les informations sur des serveurs, bases de données et e-mails du gouvernement et appelle les partisans de l'EI à organiser des attaques.

 

 

 

 

SOCIAL - Retraités : l'attrait de la mer. De nouvelles études seront dévoilées cette semaine. Les retraités quittent le Nord et l'Est pour les littoraux de l'Atlantique et de la Méditerranée, selon une des études examinées mercredi par le Conseil d'orientation des retraites.

 

 


25/03/2015
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semaine du 16 au 22 mars 2015 - La Tribune - le Progrès

 

 

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Dimanche 22 mars 2015

 

CULTURE - Le livre, un marché qui peine à se réinventer. Alors que la salon du livre se tient actuellement à Paris. La plus grande manifestation littéraire d'Europe s'achève demain à Paris. L'occasion de faire le bilan sur un marché en perte de vitesse, et qui parvient difficilement à se redresser.

 

 

3,9 C'est en milliards d'euros, le chiffre d'affaires du marché du livre en France en 2014. Il est en recul de 1,3 %. Les actes d'achat ont reculé eux de 1,4 % avec 351 millions d'exemplaires écoulés, selon la dernière étude du cabinet GfK publiée en début de semaine.

 

 

"Il faut garder cette confiance dans la pensée, cette foi irréversible dans la littérature, la création, l'expression, la pensée. La France doit toujours être du côté des créateurs. La langue française, il ne faut pas simplement la défendre mais la promouvoir. François Hollande, Président de la République, hier au Salon du livre

 

 

 

 

ITALIE - Le pape dénonce la "corruption qui pue". En visite hier à Naples pour s'attaquer aux activités et aux organisations mafieuses. François a condamné samedi pour sa première visite à Naples les organisations mafieuses "qui exploitent et corrompent les jeunes, les pauvres et les défavorisés".

 

 

 

 

LIBERIA - Ebola : premier cas positif depuis un mois. Le Liberia a annoncé vendredi la découverte à Monrovia d'un nouveau malade infecté par Ebola, le premier cas depuis un mois dans le pays qui était sur le point de déclarer la fin de l'épidémie. "Une femme a été testée positive au virus Ebola. C'est un nouveau cas après plus de 27 jours sans en enregistrer un seul", a déclaré un porte-parole du gouvernement Lewis Brown. Le Liberia est l'un des trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola, où elle a tué plus de 4 000 personnes.

 

 

 

 

YEMEN - Le président dénonce les extrémistes. Le président Abd Rabbo Mnsour Hadi a promis hier de combattre l'influence de l'Iran chiite au Yémen et s'est élevé contre "l'extrémisme chiite" ainsi que "l'extrémisme sunnite" au lendemain des attentats du groupe sunnite Etat islamique (EI) qui ont fait 142 morts à Sanaa.

 

 

 

 

TUNISIE - Relever le défi de la sécurité. La Tunisie dit vouloir relever le défi de la sécurité après avoir reconnu des "failles" lors de l'attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, qui a coûté la vie à 21 personnes au musée du Bardo. "Le premier défi est celui de la sécurité et de remporter la guerre contre le terrorisme", a lancé le président Béji Caïd Essebsi dans un discours diffusé vendredi soir à l'occasion du 59e anniversaire de l'indépendance de son pays.

 

 

 

 

SYRIE - Une centaine de morts en 24 heures. La Syrie, rongée par une guerre qui a fait plus de 215 000 morts en quatre ans, a été le théâtre de violences qui fait plus d'une centaine de morts lors des dernières 24 heures. Dans le centre du pays, plus de 70 membres des forces du régime ont été tués dans des attaques menées par des djihadistes du groupe Etat islamique. Dans le nord-est, à Hassaké (minorité kurde) 33 personnes ont péri vendredi dans un attentat suicide perpétré lors d'une fête.

 

 

 

 

TURQUIE - Le chef rebelle kurde Ocalan veut déposer les armes après des décennies de conflit. Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan a réitéré hier, à l'occasion du Nouvel an kurde, sa volonté de mettre un terme au conflit meurtrier engagé en 1984 par son mouvement contre le gouvernement turc, à moins de trois mois des élections législatives.



 

"Nous devons répondre à l'appel de l'Histoire"

 

Dans un message lu devant plus de 200 000 personnes réunies dans la "capitale" du sud-est turc Diyarbakir, le fondateur du Parti des travailleurs des Kurdistan (PKK) a appelé son mouvement à tenir rapidement un congrès pour mettre fin à sa lutte armée, qui a fait quelque 40 000morts. "Nous devons répondre à l'appel de l'Histoire et organiser un congrès  pour que la lutte armée menée depuis presque quarante ans par le PKK contre la république de Turquie prenne fin", a estimé M. Ocalan. "Notre combat [...] est arrivé à un point où il ne peut plus se poursuivre par les mêmes moyens. L'Histoire et notre peuple exigent une solution démocratique et la paix", a-t-il poursuivi, prônant l'adoption en Turquie d'une "nouvelle Constitution démocratique qui prenne en compte la liberté et l'égalité des citoyens".

 

 

Le chef rebelle n'a pas décrété la fin immédiate des hostilités mais le pouvoir islamo-conservateur d'Ankara a semblé s'en satisfaire. "Ce message est positif à tous points de vue", s'est réjoui le vice-Premier ministre Bülent Arinç. Ankara a engagé à l'automne 2012 des négociations directes, visa ses services de renseignement,, avec le chef du PKK, qui purge une peine de réclusion à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali, en mer de Marmara (nord-ouest.

 

 


 

 

ESPAGNE - Premier test pour les partis anti-austérité. L'élection andalouse qui secoue l'Europe. Les partis anti-européens vont-ils mettre fin à trente ans de bipartisme en Espagne ? L'élection régionale anticipée en Andalousie, plus grande région autonome du pays et fief des socialistes du PSOE depuis 1982, apparaît comme un tournant pour toutes les formations, à huit mois du vote national en novembre.

 

 

Podemos et Ciudadanos en première ligne

 

Le Parti populaire de droite, au pouvoir depuis 2011 à Madrid, mesurera l'ampleur de la contestation et la capacité de remobilisation de sa base, décontenancée par les affaires de corruption. Podemos, le parti anti-austérité qui dope les audiences à la télévision et fait le plein à ses meetings, peut troubler le jeu pour la première fois.

 

 

 

Mais il subit la concurrence d'un autre mouvement venu du champ citoyen, Ciudadanos. Ce parti dirigé par des cadres, des intellectuels, de jeunes médecins et dirigeants de start-up tente de réinventer le centre porté disparu par l'affrontement sans merci et les alternances entre "populaires" et "socialistes". Ces derniers semblent en mesure d'arriver en tête mais sans majorité, et son en conflit avec leur traditionnel allié Izquierda unida, alliance d'écologistes et d'ex-communistes en net déclin.

 

 

 

A qui Ciudadanos et Podemos prendont-ils le plus de voix ? L'un ou l'autre peut-il s'allier avec les socialistes dans le cadre d'une coalition en Andalousie qui servirait de modèle pour l'élection nationale ? Comme en Grèce avec Syriza, l'onde choc de ce vote venu du fond de l'Espagne scruté de près par toute l'Europe, pourrait être ressentie jusqu'à Bruxelles et Francfort.

 

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Pollution : il n'y a pas que Paris. Les particules fines (PM10) présentent un risque pour la santé. La qualité de l'air était mauvaise hier sur tout le Nord-Est de la France et dans la région Rhône-Alpes. La situation devrait s'améliorer lentement d'ici la fin du week-end.

 

 

 

 

 

POLITIQUE - Départementales : aujourd'hui on vote. Le scrutin est totalement inédit dans sa forme. Le premier tour des cantonales, appelées désormais "dépar-tementales", a lieu ce dimanche. Tous les cantons à l'exception de Paris et de Lyon sont renouvelés en même temps et le scrutin est devenu binominal.

 

 

 

 

Samedi 21 mars 2015

 

SANTE - Rien n'est joué pour la vaccination obligatoire. Malgré l'avis du conseil constitutionnel, défavorable à une famille d'opposants à la vaccination. L'avis du Conseil constitutionnel ne clôt pas le débat. Au contraire. Car la nécessité de supprimer l'obligation de vacciner est, paradoxalement, le seul point sur lequel s'accordent anti et pro-vaccins.

 

 

 

3 vaccins, contre le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie, sont rendus obligatoires par le code de la santé publique qui précise que "la justification doit être fournie lors de l'admission dans toute école, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d'enfants". Aucun vaccin n'a été rendu obligatoire depuis 1964.

 

 

 

"Le fait, pour le père ou la mère de se soustraire sans motif légitime à ses obligations légales au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant mineur est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende". Rappel du Conseil constitutionnel Dans son avis du 20 mars 2015 (suite de l'article dans la rubrique "SAVOIR & DECOUVERTES" - sous-rubrique "médecine" du blog)

 

 

 

 

TERRORISME - Un troisième Français tué en Tunisie. Le bilan définitif s'établit à 21 morts et fait état de nombreux blessés. En outre, le pronostic vital est engagé pour l'un des deux Français blessés lors de l'attentat contre des touristes occidentaux mercredi au Musée du Bardo de Tunis.

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Triple attentat très meurtrier au Yémen. L'attaque revendiquée par les djihadistes. C'est l'une des attaques les plus sanglantes perpétrées au Yémen. Plus de 140 personnes ont été tuées et plus de 350 autres ont été blessées hier dans un triple attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique contre des mosquées fréquentées par des chiites, dont les miliciens Houthis.

 

 

Il s'agit de première attaque revendiquée par l'EI dans le pays où le groupe djihadiste le mieux implanté est Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Elle survient deux jours après un attentat en Tunisie également revendiqué par l'EI (21 morts dont 20 touristes étrangers). (suite de l'article dans la rubrique "HISTOIRE" - sous-rubrique "Yémen" du blog)

 

 

 

 

UE - Fin du Conseil européen réuni à Bruxelles. "Merkollande" donne un sursis à la Grèce. Le sobriquet n'est pas encore passé dans la langue européenne commune, mais cela ne saurait tarder : après le "Merkozy", qui stigmatisait le duo d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, le "Merkollande" paraît voué aux même gémonies. En cause, un mini-sommet de trois heures, jeudi soir, destiné à résoudre la crise grecque, et réunissant le couple franco-allemand, le Premier ministre grec, et les quatre présidents européens (Conseil, Commission, Eurogroupe et Banque centrale). Quant aux 25 autres dirigeants de l'Union, ils étaient priés d'attendre... (suite de l'article dans la rubrique "HISTOIRE" - sous-rubrique "Histoire de l'Europe" du blog)


 

 

 

AGRICULTURE - La FNSEA face à l'avenir. Le principal syndicat agricole est en congrès à Saint-Etienne du 24 au 26 mars. Dans un contexte économique difficile, le principal syndicat agricole français, plutôt marqué à droite et partisan d'une agriculture intensive, se prépare au mutations du métier.

 

 

 

 

 

ZOOM - Cinq pesticides classés cancérogènes. Cinq pesticides ont été classés hier cancérogènes "probables" ou possibles" par l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc). Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides Malathion et Diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme".

 

 

 

 

 

POLLUTION - Polémique à Paris. La circulation alternée sera mise en place lundi à Paris en raison de la pollution, sauf si celle-ci baisse pendant le week-end, a annoncé hier Ségolène Royal, après deux jours de polémique avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.

 

 

 

 

 

MEDIAS - Charlie Hebdo divisé par son magot. Des salariés demandent à devenir actionnaires de l'hebdomadaire. Deux mois après l'attentat qui a décimé la rédaction, les survivants de Charlie Hebdo se divisent à propos des 30 millions d'euros recueillis depuis la tuerie.

 

 

 

 

TOURISME - Et maintenant, la "marée du siècle" au lendemain de l'éclipse partielle. La plus grande marée de ce début de siècle est attendue aujourd'hui sur les côtes de l'Atlantique, de la manche et de la Mer du Nord.

 

 

 

Tous les vingt ans

 

La "marée du siècle" n'en sera pas vraiment une, puisque le phénomène se reproduit environ tous les vingt ans. mais avec un coefficient de 119 sur une échelle théorique de 120, le spectacle promet d'être assuré en Normandie et en Bretagne, où des dizaines de milliers de curieux sont attendus ce week-end.

 

 

 

 

Vendredi 20 mars 2015

 

MAGHREB - La Tunisie, une démocratie qui fait face au djihadisme. L'Etat islamique a revendiqué hier l'attentat au musée Bardo. Frappée au coeur par un attentat qui a coûté la vie à 21 personnes, la Tunisie peut-elle gagner sa guerre contre le terrorisme ? La communauté internationale veut accompagner ce "modèle positif". (suite de l'article dans la rubrique "HISTOIRE", sous-rubrique "Terrorisme" du blog)

 

 

3 000 C'est le nombre approximatif de ressortissants tunisiens partis combattre pour le djihad en Irak, Syrie ou Libye, selon les autorités tunisiennes. Soit le plus grand nombre de djihadistes proportionnellement au nombre d'habitants (onze millions).

 

 

"Je veux que le peuple tunisien comprenne que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Je veux que le peuple tunisien se rassure, ces traîtres seront anéantis". Béji Caïd Essebsi, Président de la république de Tunisie depuis décembre 2014, premier président démocratiquement élu à propos de l'attentat terroriste de Tunis

 

 

 

 

UNION EUROPEENNE - La crise grecque s'impose au sommet. Le conseil européen réuni hier et aujourd'hui à Bruxelles. Ils ont parlé de l'Ukraine, et de politique commune de l'énergie... mais c'est bien l'inquiétude sur l'avenir de la Grèce dans l'euro qui a focalisé l'attention des dirigeants européens.

 

 

 

 

ZOOM - Eclipse : aujourd'hui place au spectacle. Le jour tant attendu est arrivé ! Institutions, musées, clubs d'astronomes ou simples curieux... Tous sont sur le pied de guerre pour observer ce matin l'éclipse de Soleil. L'astre doit être caché à 80 % environ dans le nord de la France et à 65 % dans le Sud. Sur l'axe Paris-Lyon-Nice, l'éclipse commence vers 9 h 15 pour se terminer vers 11 h 40. Mais c'est dans  le nord de l'Europe qu'elle devrait être la plus visible.

 

 

 

 

MALI - Attentat djihadistes à Bamako : trois personnes interpellées. Les forces de sécurité maliennes ont revendiqué un nouveau succès, hier, dans la traque des responsables de l'attentat djihadiste anti-occidental de Bamako le 7 mars, avec l'arrestation de trois complices présumés des assaillants. Des sources gouvernementales ont annoncé l'arrestation de deux suspects, travaillant dans une société de transport privée, serait "l'agent principal de liaison" entre les membres du commando qui a frappé le bar-restaurant "La Terrasse", haut lieu de la vie nocturne dans la capitale malienne. A son domicile ont été retrouvés "de nombreuses puces de téléphone et de l'argent", affirme l'enquêteur.

 

 

 

 

ARGENTINE - Les dépouilles des Français rapatriées dimanche. Les corps de Florence Arthaud, de la nageuse Camille Muffat, du boxeur Alexis Vastine et de cinq membres de l'équipe de tournage de l'émission "Dropped" ayant péri dans une collision d'hélicoptères en Argentine, seront rapatriés dimanche en France. Ils arriveront à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

 

 

 

 

YEMEN - Violents combats pour le contrôle d'Aden. La situation s'est de nouveau aggravée, hier, au Yémen où les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi ont néanmoins réussi à rependre le contrôle d'Aden (sud) après de violents combats contre des unités rebelles. Le palais présidentiel à Aden a été visé par un raid aérien mais le chef de l'Etat a été évacué.

 

 

 

 

SIERRA LEONE - Ebola : 2,5 millions d'habitants confinés. La Sierra Leone a pris, hie, une mesure de confinement de trois jours (du 27 au 29 mars) pour quelque 2,5 millions d'habitants de la région de la capitale, Freetown, et du nord du pays pour endiguer l'épidémie d'Ebola. En décembre, une mesure similaire avait concerné six millions d'habitants. Le pays concentre quelque 12 000 cas d'Ebola.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALE - Scrutin inédit, et secousse en vue. Les Français élisent dimanche leurs conseillers départementaux dans 2054 cantons. Nouveau scrutin, nouveaux cantons et aussi nouvelle donne politique avec le FN au niveau des partis de droite et de gauche et une majorité affaiblie. L'abstention forte aidant, cette élection promet surprises et secousses.

 

 

4 108 C'est le nombre de conseillers départementaux qui seront élus à l'issue des deux tours du scrutin dans le 2 054 cantons. Ils remplacent les conseillers généraux qui étaient 4 035.

 

 

 

 

SANTE - Le vaccin doit-il rester obligatoire ? Vacciner un enfant doit-il rester une obligation légale ou relever désormais du libre choix des parents ? Le conseil constitutionnel répond aujourd'hui à cette question délicate posée par un couple de l'Yonne. Marc et Samira Larère refusent de faire vacciner leurs deux enfants, car les vaccins disponibles sur le marché présentent selon eux trop de risques et protègent contre des maladies qui n'existent plus en France, malgré quelques cas de tétanos répertoriés chaque année. Ils soulignent également que le vaccin contre les seules diphtérie, tétanos et poliomyélite, aussi appelé DTP, n'est plus disponible sur le marché et que les vaccins utilisés aujourd'hui intègrent d'autres souches de maladie, théoriquement facultatives. Seul le DTP est rendu obligatoire par le code de la santé publique et le fait de s'y soustraire est réprimé par le code pénal. Ce refus a valu au couple Larère, devenu le symbole d'un mouvement croissant de défiance vis-à-vis de la vaccination, une convocation devant le tribunal correctionnel d'Auxerre.

 

 

 

 

Jeudi 19 mars 2015

 

MAGHREB - Carnage au musée de Tunis : des touristes ciblés. Dix-sept visiteurs (dont deux Français) et deux tués, 42 blessés hier au musée du Bardo à Tunis. Deux assaillants abattus. Berceau des printemps arabes et de la reconstruction démocratique, la Tunisie a été frappée hier par l'attentat terroriste le plus meurtrier depuis 2002. A travers le tourisme, c'est l'économie du pays qui est visée.

 

 

50 Le nombre de terroristes éliminés en Tunisie depuis 2011, selon le site d'information indépendant Inkyfada. Depuis le printemps arabe, le pays est loin d'être calme : 57 agents des forces de sécurité et quatre civils sont décédés dans le cadre terroristes.

 

 

"Le terrorisme touche aujourd'hui - et ce n'est pas un hasard - un pays qui représente l'espoir dans le monde arabe. L'espoir de paix, l'espoir de stabilité, l'espoir de démocratie. Cet espoir doit vivre". Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères.

 

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Israël : le triomphe de la droite. Après la spectaculaire victoire de Benjamin Netanyahou. Le parti du Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, remporte une victoire surprise qui lui permet de constituer une coalition d'où seront absentes, pour la première fois, toutes les formations modérées.

 

 

La coalition la plus marquée à droite

 

Ce sera la coalition gouvernementale la plus marquée à droite depuis l'arrivée au pouvoir de Menahem Begin (1977). Les colons, de même que les partisans du Grand Israël, y seront largement représentés. Jusqu'à présent Netanyahou tenait à associer à ses gouvernements successifs des modérés notoires, comme Ehoud Barak ou Tsipi Livni, qui lui servaient en quelque sorte de gilet pare-balles ou d'alibis.

 

 

 

 

UNION EUROPEENNE - Euro-émeute à Francfort. Lors de l'inauguration du nouveau siège de la BCE. Les autorités s'attendaient à de sérieux troubles de l'ordre public, mais pas au déferlement de violence qui s'est abattu sur Francfort hier, lors de l'inauguration du nouveau siège de la Banque centrale européenne !

 

 

 

 

SERBIE - Massacre de Srebrenica : sept arrestations. La police serbe a arrêté, hier, sept hommes accusés d'être impliqués dans le massacre de 8 000 musulmans bosniens commis par les forces serbes de Bosnie en juillet 1995, à Srebrenica, dans l'est de cette ex-république yougoslave. Les sept suspects sont soupçonnés d'avoir tué 1 000 hommes et adolescents musulmans à Kravica. Les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic sont actuellement jugés notamment pour génocide pour leur rôle dans ce massacre de Srebrenica, par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à la Haye.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - "Nous seuls portons l'alternance". Entretien avec Nicolas Sarkozy, président de l'UMP. L'ancien président redevenu patron de l'oppisition de droite dénonce "les mensonges de François Hollande", n'assimile pas le FN et le PS mais constate que le FN monte quand la gauche est au pouvoir.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - Le FN cible Valls et aussi Sarkozy. Le parti Lepéniste durcit le ton en fin de campagne. Florian Philippot, vice-président du Front national, estime qu'en stigmatisant son parti, le Premier ministre insulte ses électeurs. Florian Philippot, vice-président du Front national, a affirmé que le Premier ministre Manuel Valls devrait "partir, si le PS est bas et le FN haut aux élections départementales dimanche soir".

 

 

Le numéro deux du FN, qui ne cesse de dénoncer "l'UMPS", a également fustigé Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, qui est, selon lui, "grillé : non seulement son retour est raté mais il est démodé, a-t-il dit. Pendant son quinquennat, son Kärcher s'est transformé en vaporisateur".

 

 

 

 

AFFAIRE - Vers un placement sous contrôle judiciaire. Patrick Balkany a perdu son immunité parlementaire. Le député-maire UMP de Levallois-Perret, Patrick Balkany, mis en examen en octobre pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale, a perdu hier son immunité parlementaire. Cette décision a été prise à l'unanimité par le bureau de l'Assemblée nationale. L'objectif est d'imposer un contrôle judiciaire au député des Hauts-de-Seine, notamment pour qu'il remette son passeport et ne puisse pas quitter le territoire français. Jusqu'alors, son statut de parlementaire interdisait aux juges de lui imposer des mesures restrictives de liberté.

 

 

L'élu, qui avait plaidé en vain sa cause auprès des membres du bureau pour pouvoir garder au moins son passeport, est mis en examen dans une enquête qui met aussi en cause son épouse. Les juges soupçonnent le couple d'être le véritable propriétaire, à l'insu du fisc, de deux villas où il réside régulièrement, à Saint-Martin aux Antilles et à Marrakech. Un patrimoine acquis grâce à un schéma sophistiqué de fraude, par le biais de sociétés écrans et de comptes offshore.

 

 

 

 

A SUIVRE - Une grève illimitée débute à Radio France. Les révélations du Canard enchaîné d'hier ne pouvaient pas tomber plus mal pour le PDG de Radio France, Mathieu Gallet : selon l'hebdomadaire satirique, il a fait rénover son bureau pour une facture de 105 000 euros... Problème : le bureau venait d'être refait, un an plus tôt, dans le cadre du chantier de la "maison ronde". Une grève illimitée débute aujourd'hui chez Radio France, à cause d'une sévère austérité doublée d'un plan de départ d'au moins 300 personnes. Un plan "de retour à l'équilibre" de 50 millions d'euros, après l'adoption d'un budget 2015 déficitaire de 21,3 millions d'euros - une première dans l'histoire du groupe public radiophonique. En janvier, le patron Mathieu Gallet, en poste depuis mai 2014, avait annoncé que "les temps seraient durs", et qu'il faudrait faire des choix.

 

 

 

 

SANTE - Un rapport officiel reconnaît le burn-out. Révélations sur un travail d'experts remis au ministère du travail. L'épuisement professionnel existe, les entreprises et le gouvernement doivent le prendre au sérieux, préconise un rapport qui prend la poussière depuis huit mois au font d'un tiroir... où nous l'avons retrouvé.

 

 

"C'est une véritable urgence de santé publique, qui est négligée par le gouvernement en place !" Ainsi s'exprime Jean-Claude Delgènes, patron de Technologia, cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels.

 

 

L'urgence qu'il dénonce s'appelle syndrome d'épuisement professionnel, ou burn-out : une étude menée par son cabinet a évalué que 3,2 millions de salariés en sont menacés. Au bout, "la déprime", la longue maladie, voire le suicide... "Dans les dernières années, nous avons traité une centaine de suicides sur des lieux de travail. J'estime qu'entre la moitié et le tiers étaient liés à un épuisement professionnel", estime Jean-Claude Delgènes. (suite de l'article dans la rubrique SAVOIR - DECOUVERTES, sous-rubrique "société" du blog)

 

 

 

 

TOURISME - Le "City break" plaît aux Français. Le salon mondial ouvre ses portes aujourd'hui à Paris. Visiter une ville le temps d'un week-end prolongé est devenu tendance, c'est le "City break". A l'occasion du Mondial du tourisme de Paris, décryptage avec Marianne Chandernagor, la directrice du salon.

 

 

Envie d'un break ? De visiter Londres ou Amsterdam à moindre coût ? Ou tout simplement de s'évader le temps d'un week-end prolongé grâce à un petit jour de RTT mis de Côté ? C'est la nouvelle tendance en matière de voyage. On appelle ça "le city break". Et les Français en raffolent ! Ils sont plus de 64 % à réserver des mini-vacances en France ou en Europe, moins de quinze jours à l'avance.

 

 

"On s'est aperçu que les Français voyageaient plus souvent, et sur de petites périodes. Et surtout, que la culture et le patrimoine étaient le premier de leurs critères", explique Marianne Chandernagor, la directrice du salon. ( (suite de l'article dans la rubrique SAVOIR - DECOUVERTES, sous-rubrique "société" du blog)

 

 

 

 

ASTRONOMIE - Eclipse solaire : les précautions à prendre. Le phénomène visible demain matin.

 

 

 

 

ZOOM - Tabac : feu vert au paquet neutre. Les députés ont donné hier leur feu vert en commission à des mesures anti-tabac, dont le paquet neutre et l'interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants.

 

 

 

Mercredi 18 mars 2015

 

SOCIETE - Fin de vie : tout ce qui change pour les patients. Les députés ont adopté hier la proposition de loi Claeys-Leonetti. Votée avec un large consensus, la nouvelle loi sur la fin de vie prévoit un endormissement profond et continu jusqu'à la mort, mais exclut l'euthanasie et le suicide assisté.

 

 

436 C'est le nombre de députés qui ont voté contre. Par ailleurs, 83 députés se sont abstenus, dont la plupart des écologistes et des radicaux de gauche.

 

 

"C'est un texte de respect pour le patient, un texte d'humanité, qui constitue un point d'équilibre. Il s'agit d'offrir aux Français le droit et les moyens de mourir dignement, aussi dignement qu'ils auront vécu. [...] Désormais, la volonté du patient sera bien déterminante pour l'issue de sa vie". Marisol Touraine, ministre de la Santé

 

 

 

 

RUSSIE - Crimée : l'an I de l'annexion russe. L'Union européenne juge toujours illégal le rattachement de la péninsule. Le 18 mars 2014, la Crimée alors ukrainienne dans le giron russe. Un coup de poker et de force de Vladimir Poutine dénoncé alors mollement par la communauté internationale.

 

 

 

 

Mardi 17 mars 2015

 

SANTE - Contre le tabagisme, le gouvernement met le paquet. Aujourd'hui commence l'examen du projet de loi de Marisol Touraine. Le volet "prévention" représente une grande partie de la loi Santé. Plusieurs mesures doivent inciter les Français à arrêter de fumer. Il sera bientôt interdit de vapoter dans les espaces collectifs de travail.

 

 

47,7 C'est en milliards d'euros, le coût social du tabagisme et ses conséquences. Un chiffre à comparer aux rentrées fiscales qui représenteraient 12 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes. Soit un manque à gagner pour l'Etat de 35,7 milliards.

 

 

"Nous ne pouvons plus nous résigner à ce que le tabac tue 73 000 personnes chaque année dans notre pays, soit l'équivalent d'un crash d'avion de ligne par jour avec 200 personnes à bord. Nous ne pouvons plus accepter ce fléau qui tue vingt fois plus que les accidents de la route". Marisol Touraine, Ministre de la Santé

 

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Elections en Israël : du flou et du suspense. Près de 6 millions de citoyens appelés aux urnes. Référendum pour ou contre Benyamin Nétanyahou, les élections législatives aujourd'hui en Israël seront évidemment cruciales pour l'avenir de la paix au Proche-Orient et pour les relations extérieures.

 

 

Quarante-deux jours maximum pour former une coalition pour gouverner. Ce sera le délai imparti par Reuven Rivlin, président (honorifique) de l'Etat d'Israël, à la tête de liste ayant réuni plus de 61 voix (sur les 120 élus que compte la Knesset).

 

 

 

 

PREMIER PLAN - Le cyclone Pam dû au réchauffement. Le président du Vanuatu a appelé à l'aide la communauté internationale hier, après le passage dévastateur du cyclone Pam sur cet archipel du Pacifique Sud qui a fait, selon le dernier bilan officiel, 24 morts. Pour le président, "le changement climatique a contribué au désastre".

 

 

 

 

PAKISTAN - Une manifestation de chrétiens et des heurts. De nouvelles manifestations de chrétiens ont tourné à la violence hier dans les rues de Lahore, au lendemain d'un double attentat suicide des talibans contre deux églises qui a fait 17 morts et des dizaines de blessés dans cette ville, la deuxième plus peuplée du Pakistan. Plus de mille policiers étaient déployés dans le quartier de Younhanabad, où des milliers de chrétiens ont marché avec des pancartes aux slogans chocs : "Pourquoi nous tuez-vous", "laissez-nous vire" et "arrêtez de tuer des chrétiens". Des accrochages musclés ont eu lieu entre manifestants et policiers.

 

 

 

 

ET AUSSI... - Poutine réapparaît, fin des rumeurs. Vladimir Poutine, 62 ans, a fait taire hier les rumeurs les plus folles circulant à son sujet, réapparaissant en public pour la première fois depuis dix jours et ironisant sur les rumeurs qui l'ont déclaré mort, malade, victime d'un coup d'Etat ou père pour la troisième fois ! "On s'ennuierait s'il n'y avait pas de ragots", a-t-il lancé, sans pour autant expliquer son absence inhabituelle.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - La fin des "départements rouges " ? Les points chauds du scrutin des 22 et 29 mars. La gauche avance divisée dans les deux derniers bastions du PC, le très rural Allier en Auvergne et le Val-de-Marne dans l'est parisien. La droite est en position favorable mais le FN pourrait aussi arbitrer.

 

 

 

 

ECONOMIE - La France à la chasse aux investisseurs. Hausse de 8 % des investissements étrangers l'année dernière. Priorité du président : l'attractivité économique et sociale de la France, afin d'encourager les investissements. Il recevait hier des patrons de groupes étrangers, pour entendre leurs propositions.

 

 

 

 

ZOOM - Les routiers de nouveaux mobilisés. Les syndicats de routiers ont relancé hier le mouvement de grogne sur les salaires, interrompu en février, avec des blocages et des opérations escargots. "Nous demandons simplement la mise en place d'une nouvelle séance de négociations au patronat sur les bases de la contre-proposition que nous avons faite la semaine dernière, c'est-à-dire un taux horaire à 9,82 euros à l'embauche", résume Thierry Cordier, secrétaire général de la CFDT Route. Le délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), Nicolas Paulissen, a des son côté affirmé hier que ces actions ne feraient pas céder le patronat, qui campe sur se dernière proposition : 9,62 euros de l'heure, soit un centime de plus que le  Smic.

 

 

 

 

SECURITE - Apologie du terrorisme : des sites bloqués. Une première en France. Cinq sites accusés d'apologie du terrorisme ont été bloqués la semaine dernière sur décision administrative. Une première en France depuis l'adoption en novembre dernier de la loi antiterroriste.

 

 

 

Lundi 16 mars 2015

 

ELECTIONS - Un an après, des majorités FN gèrent des villes de plus de 10 000 habitants. Le parti d'extrême droite mise sur cet ancrage local pour s'implanter dans les départements.

 

 

9 Le nombre de municipalités de plus de 10 000 habitants remportées en 2014 par le Front National :

 

 

- Beaucaire (Gard)

- Cogolin, Fréjus, Le Luc (Var)

- Hayange (Moselle)

- Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)

- Le Pontet (Vaucluse)

- Mantes-la-Ville, Villers-Cotterêts (Aisne)

 

 

A Béziers et à Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), les maires étaient soutenus par le FN.

 

 

"La meilleure façon de combattre le Front national, c'est de démontrer que son programme n'est pas réalisable et qu'en plus il est dangereux... Pour le moment, dans les mairies, ils ne font que du symbolique et démantèlent les solidarités". Jean-Christophe Cambadélis, Secrétaire national du parti socialiste

 

 

 

 

BRESIL - Environ un million de Brésiliens ont manifesté hier, comme ici sur la plage de Copacabana à Rio, pour réclamer le départ de sa président de gauche Dilma Rousseff, cible d'une grogne montante en raison de la crise économique et du scandale de corruption Petrobras qui ébranle sa majorité. Vêtus de jaune, vert ou bleu, les couleurs du drapeau brésilien, de nombreux manifestants ont demandé la destitution de Mme Rousseff, qui a entamé son second mandat il y a à peine trois mois. Certains ont même réclamé une intervention militaire pour mettre fin à 12 ans de pouvoir du parti des Travailleurs, le jour même où le pays commémorait le 30e anniversaire de retour de la démocratie au Brésil après une longue dictature entamée en 1964.

 

 

 

 

EUROPE - Manifestation en Islande pour l'adhésion à l'UE. Une manifestation contre le retrait de la candidature de l'Islande à l'Union européenne a réuni quelque 7 000 islandais à Reykjavik. Il s'agit du plus grand rassemblement qu'ai connu l'île depuis 2008-2009, lorsque les Islandais réclamaient bruyamment la démission de leur gouvernement, accusé d'avoir fermé les yeux sur les risques inconsidérés pris par le secteur financier avant la crise.

 

 

 

 

VENUATU - Après le cyclone, la désolation. L'aide internationale commence à arriver sur l'Ile du Pacifique sud. L'aide internationale commençait à arriver hier au Vanuatu, dévasté par Pam, un cyclone qui a rasé des villages entiers de l'archipel. On craint l'une des catastrophes les plus graves du Pacifique sud.

 

 

 

 

SYRIE - Les USA prêts à négocier avec al-Assad. Les Etats-Unis vont négocier avec le président syrien Bachar al-Assad pour mettre fin au conflit. Un revirement après cinq années de guerre meurtrières.

 

 

 

Pourquoi ce revirement ?

 

Le maître de Damas redevient fréquentable par nécessité. La position du "ni-ni" (ni le régime, ni l'Etat islamique) est devenue intenable en raison du délitement des forces rebelles de l'opposition dite "modérée", que soutiennent les pays occidentaux, et de la montée en puissance des terroristes d'Al-Nostra et de Daech. Les djihadistes sont devenus les principaux opposants militaires d'al-Assad. La révolution syrienne n'existe plus aujourd'hui : c'est la terreur de l'EI contre la dictature de Damas. (Suite de l'article dans la rubrique "Crise syrienne" du blog)

 

 

 

ISRAEL - Netanyahu montre les muscles. La droite israélienne, emmenée par le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu, a tenté hier une démonstration de force en mobilisant ses troupes, avant les législatives qu'il a convoquées mais pour lesquelles il n'est plus en position de force. Environ 15 000 partisans du Likoud et de ses alliés, peu habitués des rassemblements publics, se sont massés en soirée sur la place Rabin de Tel-Aviv.

 

 

 

RUSSIE - Poutine papa ? A 62 ans, Vladimir Poutine est-il de nouveau papa ? Le Kremlin dément la rumeur qui court, selon laquelle l'ancienne gymnaste Alina Kabaeva, 31 ans, aurait donné naissance, en Suisse, à un enfant dont le président russe est le père.

 

 

 

SOCIAL - Loi santé : le gros coup de "blouse". Les principaux slogans ont porté sur la généralisation du tiers payant". Entre 19 000 et 50 000 professionnels de santé ont manifesté hier à Paris pour demander la modification, voire la suppression, de la loi de Marisol Touraine, et réclamé la démission de la ministre de la santé.

 

 


15/03/2015
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semaine du 8 au 15 mars 2015 - La Tribune - le Progrès

 

 

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Dimanche 15 mars 2015

 

RECHERCHE - Les chercheurs n'en finissent pas d'explorer nos crânes. La 16e semaine du cerveau se tient du 16 au 26 mars. Les chercheurs sont mobilisés simultanément, dans une trentaine de villes en France et dans 62 pays, pour présenter au grand public le progrès des neurosciences dans une société qui vieillit.

 

 

Que se passe-t-il dans nos têtes ? Quand on va bien et quand on la perd ? La recherche en sait de plus en plus sur les tempêtes sous nos crânes : nos pensées, nos comportements, nos maladies. la connaissance du cerveau et les technique d'explorations, à l'exemple des progrès phénoménaux de l'imagerie cérébrale, avancent vite et les scientifiques en savent plus sur le fonctionnement du plus complexe des organes. Cette connaissance des esprits est essentielle : les neurosciences, dont la spécialité est d'étudier le cerveau et le système nerveux, apparaissent comme un champ de recherche central. (suite de l'article dans la rubrique SAVOIR et DECOUVERTE "progrès de la médecine" du blog)

 

 

 

 

TECHNOLOGIE - Une drone sous-marin nommé Ariane. Ariane, le nouveau sous-marin sans pilote de l'Ifremer, a entamé hier une première campagne en mer avec le navire océanographique le Suroît, après cinq années de développement et plusieurs dizaines de brevets déposés. Sorte de drone, soit entièrement autonome, soit "filoguidé", ce petit sous-marin, aux dimensions et au poids d'une automobile, doté de deux bras articulés, de caméras, de préleveurs d'échantillons et capteurs divers, peut être contrôlé depuis un petit bateau par une équipe réduite de trois personnes.

 

 

 

 

CATASTROPHE - Vanuatu : terreur sous le cyclone Pam. Une situation apocalyptique, un bilan incertain avec sans doute des dizaines de tués. Avec des vents de 300 km/h, le cyclone tropical Pam a ravagé l'archipel du Vanuatu dans la nuit de vendredi à samedi. Les premiers secours internationaux arriveront aujourd'hui sur ces îles du Pacifique Sud coupées du monde.

 

 

 

 

CHILI - Gigantesque feu au-dessus de Valparaiso. La ville classée a déjà été victime d'un incendie en 2014. L'Etat d'urgence a été décrété au Chili en raison d'un gigantesque feu de forêt qui s'est déclaré dans la région de Valparaiso obligeant l'évacuation provisoire de 7 000 personnes.

 

 

En 2014, la région de Valparaiso avait déjà été ravagée par un sinistre qui avait fait 15 morts et des milliers de sinistrés. Plus de 3 000 maisons avaient été détruites, notamment dans les quartiers les plus pauvres de la ville classée par l'Unesco au patrimoine de l'humanité.

 

 

Célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées et glorifiée par le poète Pablo Neruda, Valparaiso est visitée chaque année par des milliers de touristes.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - Les points chauds du scrutin. Corrèze, Essonne: des fiefs assiégés. Terres d'élection du Président et du Premier ministre, la très rurale Corrèze et la banlieusarde Essonne pourraient basculer à droite. La majorité met le paquet pour sauver deux fiefs symboliques qui tendent les bras à l'UMP.

 

 

 

 

DRAME - "Dropped" : de retour sur le sol français. Cinq jours après le crash en Argentine. Après le drame qui a coûté la vie à dix des leurs, les membres de l'équipe de l'émission "Dropped" sont rentrés en France hier matin. Pendant ce temps, en Argentine, l'enquête se poursuit avec l'arrivée de cinq gendarmes français.

 

 

 

 

Samedi 14 mars 2015

 

 

TOURISME - En 2015, les Français ont encore plus envie de vacances. Crise oblige, les plus modestes serrent les budget et privilégient le logement chez des amis. Près de 42 millions de Français partiront en vacances cette année soit 2,8 millions de plus qu'en 2014. Ils seront 30 millions en été et choisiront en priorité la plage.

 

 

 

ISRAEL - Netanyahu va-t-il perdre les élections ? La liste Union sioniste conduite par le travailliste Isaac Herzog devance celle du Likoud menée par le Premier ministre sortant de Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis 2009, selon les derniers sondages autorisés avant les législatives du mardi 17 mars en Israël. Dans le système israélien toutefois, ce n'est pas forcément le chef de la liste arrivée en tête qui est appelé à former le gouvernement, mais celui, parmi les 120 députés élus, qui sera le plus à même de constituer une coalition avec les autres groupes au Parlement.

 

 

 

SANTE - Première greffe d'un pénis. Une prouesse réalisée en Afrique du Sud. C'est une première qui promet de faire parler d'elle. Une équipe de médecins sud-africains a annoncé hier avoir réussi pour la première fois la greffe d'un pénis, trois mois après l'opération. (suite de l'article dans la rubrique SAVOIR et DECOUVERTES : "progrès de la médecine" du blog)

 

 

 

 

SOCIAL - Des frondes très professionnelles. Médecins, routiers, indépendants, métiers réglementés : les grognes se multiplient. C'est le paradoxe de cet hivers social : de nombreuses catégories professionnelles défient le gouvernement sur des lois et des décisions qui les concernent mais aucun mouvement unitaire ne parvient à les fédérer.

 

 

 

 

A SUIVRE - L'Hyper Cacher doit rouvrir demain. Le magasin Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, théâtre d'une prise d'otages sanglante le 9 janvier, doit rouvrir ce dimanche. Le magasin, très endommagé lors du drame et de l'assaut de forces de l'ordre, a été rénové et va rouvrir avec une équipe constituée de nouveaux salariés. Les salariés de l'ancienne équipe, dont Lassana Bathily, l'employé malien naturalisé français en récompense de son courage lors de la prise d'otages, sont tous en arrêt de longue durée.

 

 

 

 

TOULOUSE - Vidéo de l'EI : l'enfant reconnu par des écoliers. L'enfant qui semble tuer un prisonnier sur une vidéo d'exécution diffusée mardi par le groupe Etat islamique a été reconnu par des camarades de classe toulousains. La vidéo aurait été vue mercredi par des enfants et l'académie a mis en place "dès jeudi un accompagnement psychologique" dans l'école des Vergers et au collège Vauquelin. L'inspecteur d'académie n'a pas confirmé que l'enfant, qui aurait une douzaine d'année et qui est filmé en train d'exécuter avec un pistolet un Palestinien présenté comme un espion, est bien le beau-fils de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse.

 

 

 

 

AGRICULTURE - Corse : appel à la vigilance contre une bactérie. La préfecture de Corse a lancé hier un appel à la vigilance contre la bactérie Xylella Ffastidiosa qui ravage les oliveraies du Sud de l'Italie et menace tout le verger méditerranéen. La préfecture a souligné dans un communiqué que la bactérie tueuse, contre laquelle aucun moyen de lutte n'a encore été découvert autre que la destruction des végétaux infectés, n'a pas été à ce jour retrouvée dans l'Ile ou sur le continent français.

 

 

 

 

ELECTIONS DEPARTEMENTALES - L'Aisne, cas d'école du vote FN. Les points chauds du scrutin des 22 et 29 mars. Il fallait bien onze ministres pour entourer Manuel Valls hier qui présentait les mesures pour la ruralité dans l'Aisne. Ce département est un cas d'école du vote FN et un objectif pour les élections départementales.

 

 

 

ZOOM - Conso : la garantie de deux ans mal connue. Les consommateurs européens sont mal informés des deux ans de garantie compris dans l'achat d'un bien dans l'UE, selon une étude publiée hier par une association européenne de protection des consommateurs. La loi européenne prévoit en effet une garantie légale de deux ans au minimum pour tous les biens neufs achetés dans l'Union européenne. Cette garantie s'applique partout, y compris dans les pays qui, comme la France, proposaient auparavant une garantie légale d'un an seulement.

 

 

 

PARIS - Deux proches de Coulibaly mis en examen. Des contacts réguliers avant et pendant les attentats de janvier. Les deux hommes ont été mis en examen hier pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste".

 

 

 

ENQUETE - "Jeu de l'aérosol" : une adolescente tuée. Une jeune fille de 15 ans est décédée à Hyères (Var) après avoir inhalé du déodorant. Elle avait essayé avec une amie le fameux "jeu de l'aérosol", qui est sensé provoquer un vertige euphorisant. Mais le jeu à tourné au drame lorsque l'adolescente s'est soudainement effondrée, victime d'un malaise à la suite d'une crise d'épilepsie.

 

 

Un jeu mortel qui existe depuis des années

 

Le jeu de l'aérosol n'est pas une nouveauté. Il existe depuis des années, mais il revient par vague. En novembre déjà, un enfant de 11 ans était décédé dans le parking souterrain d'un supermarché de Nice (Alpes-Maritimes), probablement après avoir inhalé du déodorant. En "sniffant" les gaz d'un déodorant, les jeunes recherchent une sensation d'ébriété et rencontrent des effets similaires à ceux de l'alcool, à savoir des sensations d'hallucinations et d'étourdissement. Mais ils n'ont pas conscience des dangers, qui peuvent être mortels. De nombreuses associations, comme l'Apeas (Association des parents d'enfants accidentés par strangulation), mettent en garde contre ces pratiques.

 

 

 

 

Vendredi 13 mars 2015

 

 

ECONOMIE - De bonnes raisons de croire à la reprise. Pour le première fois depuis 2008, beaucoup d'indicateurs vont dans le bon sens. En visitant hier des entreprises de pointe en Rhône-Alpes, le Président a appelé ménages et entreprises à investir, à retrouver confiance car selon lui, la reprise est là. Indicateurs et économistes confirment son propos.

 

 

- 0,3 % Les prix à la consommation ont baissé de 0,3 % en février par rapport au même mois l'an dernier. Le recul de 5,3 % des prix de l'énergie (dont une chute de 12,1 % pour le pétrole) et de 1,7 % du prix des produits manufacturés l'explique.

 

 

 

SCIENCES - Un océan découvert sur une lune de Jupiter. Ganymède, la plus grosse lune de Jupiter et du système solaire, a un vaste océan d'eau salée sous son épaisse croûte glacée, plus vaste que tous ceux de la Terre réunis, selon des observations avec le télescope spatial Hubble dévoilées hier.

 

 

 

ARGENTINE - Crash : ces précieux témoignages. L'enquête se poursuit entre experts argentins et français. Ils ont tout vu, tout entendu : les témoignages des rescapés du crash de "Dropped" seront essentiels pour comprendre comment les deux hélicoptères ont pu entrer en collision lundi.

 

 

 

AFRIQUE - Virus Ebola : 10 000 décès. L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest a causé plus de 10 000 décès a indiqué hier l'OMS dans son dernier bilan actualisé au 10 mars. Au total dans 9 pays. 24 350 personnes ont été affectées par cette épidémie, dont 10 004 sont mortes.

 

 

 

UNION EUROPEENNE - L'Islande retire sa candidature. L'Islande a annoncé hier avoir retiré sa candidature à  l'Union européenne, deux ans après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement eurosceptique de centre droit qui promettait de mettre un terme au processus lancé en 2009. "Les intérêts de l'Islande sont mieux servis en dehors de l'Union européenne", a écrit le ministre des Affaires étrangères sur son site internet. La candidature avait été déposée à une époque où une grave crise financière avait suscité l'envie de rejoindre la zone euro au vu de la chute de la valeur de la couronne.

 

 

 

CONCURRENCE - Le "cartel des yaourts" à l'amende. Particulièrement organisé, le système renchérissait de 2 à 7 % les prix de gros. Onze géants des produits laitiers ont été condamnés, après des années d'enquête, pour une entente illicite sur les prix. Les amendes infligées atteignent près de 200 millions d'euros au total.

 

 

 

 

POLITIQUE - Changement de nom pour le parti. Après l'UMP, "les Républicains" ?

 

 

 

 

TERRITOIRE - Des mesures contre l'abandon. Le gouvernement au chevet de la ruralité. Un déplacement en force. Pas moins de onze ministres ou secrétaires d'Etat accompagneront aujourd'hui le Premier ministre Manuel Valls à Laon, la préfecture de l'Aisne. A l'ordre du jour dans ce département très convoité par le Front national, la présentation de mesures en faveur de la ruralité.

 

 

 

SECURITE - Tués sur les routes : encore de mauvais chiffres. + 6,7 % de décès en février.

 

 

 

PREMIER PLAN - Fin de vie : oui à la sédation profonde. L'Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l'article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à "une sédation profonde et continue" jusqu'au décès. Cette possibilité de "dormir avant de mourir pour ne pas souffrir", selon l'expression d'un des deux auteurs du texte, Jean Leonetti (UMP), sera réservée à des malades atteints "d'une affection grave et incurable", et dans des situations précisément décrites.

 

 

La sédation pourra être décidée par l'équipe médicale lorsque la souffrance du malade, "dont le pronostic vital est engagé à court terme", ne peut être apaisée par des traitements analgésiques. Elle pourra aussi être mise en oeuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d'arrêter tout traitement, et que cette décision "engage son pronostic vital à court terme".

 

 

 

Jeudi 12 mars 2015

 

 

POLITIQUE - Sénateurs et députés : opération transparence. Face à l'antiparlementarisme ambiant, les assemblées se réforment. Après celui de l'Assemblée nationale, le président du Sénat Gérard Larcher a énuméré hier des mesures contre l'absentéisme et pour éviter les dérives sur l'utilisation des indemnités.

 

 

Retenues financières pour les absents, logements de fonction supprimés, publication de l'activité de chaque élu, resserrement du travail parlementaire sur trois jours, prises de paroles réduites, votes solennels pour éviter l'abus de procurations, interdiction d'acheter des biens immobiliers avec l'indemnité représentative de frais de mandat...

 

 

27 C'est le nombre de sénateurs présents en séance - sur 348 - pour voter la proposition de loi tendant à clarifier la procédure de signalement de situations de maltraitance par les professionnels de santé.

 

 

"L'objectif n'est pas de pénaliser les absents. L'objectif est d'avoir une présence et que cette présence se situe sur les trois jours de la semaine, le mardi, le mercredi, et le jeudi. Gérard Larcher, Président du Sénat

 

 

 

Retraites

 

Désormais, les députés, malgré leur régime spécial, doivent cotiser 30 ans pour obtenir une retraite à taux plein. Le régime du Sénat fait l'objet d'une caisse à part en cours de réforme.

 

 

 

 

ARGENTINE - Crash : des zones d'ombre à éclaircir. Des experts français sur les lieux de la collision des hélicos, les hommages se succèdent en France. Erreur de pilotage ? Problème technique ? Des experts français arrivés sur les lieux de la collision devront faire toute la lumière sur ce drame qui a coûté la vie à dix personnes et endeuillé tout un pays.

 

 

 

 

IRAK - Daech recule, l'horreur persiste. Les forces irakiennes reprennent la ville clé de Tikrit. Dix jours après le lancement de l'offensive, les forces gouvernementales irakiennes sont entrées hier dans Tikrit, tombée dès juin aux mains des djihadistes du groupe Etat islamique (EI, Daech en arabe).

 

 

 

 

SOCIAL - La solitude, hantise du chômeur. Une enquête visant à connaître ses souffrances. La société de Saint-Vincent-de-Paul a présenté hier les premiers résultats de son enquête sur l'isolement et le délitement des liens sociaux. Un constat : les chômeurs sont de loin ceux qui en souffrent le plus.

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Nicolas Hulot veut mobiliser pour le climat. Une plateforme internet créée.

 

 

 

 

RACISME - Taubira attaquée : "colère" au sommet de l'Etat.

 

 

 

 

TRANSPORTS - Handicapés : stationnement gratuit. Le Parlement a adopté définitivement hier le stationnement gratuit pour les automobilistes handicapés, titulaires de la carte de stationnement, par un vote Sénat. En deuxième lecture, la Haute Assemblée a voté conforme à l'unanimité moins une abstention une proposition de loi en ce sens du président de son groupe socialiste, Didier Guillaume (Drôme).

 

 

 

 

SOCIETE - Fin de vie : pas d'assistance à mourir. L'Assemblée nationale a rejeté hier, par 89 voix contre 70, des amendements à la proposition de loi sur la fin de vie qui autorisaient "une assistance médicale active à mourir" sur le modèle suisse. Ces amendements avaient reçu un avis défavorable des deux rapporteurs de la proposition de loi, Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), ainsi que de la ministre de la Santé Marisol Touraine.

 

 

 

 

FAITS DIVERS - Braquage sur l'autoroute et butin record. Un commando attaque deux fourgons de transport de bijoux. Deux fourgons fortement sécurisés transportant des bijoux ont été attaqués dans la nuit sur l'A6. Le montant du butin 9 millions d'euros est le plus important depuis l'affaire Musulin à Lyon en 2009.

 

 

 

SANTE - Cancer du côlon : comment promouvoir le dépistage sans test de dépistage. Un couac dans le dispositif de prévention. Les nouveaux tests ne seront disponibles qu'en avril alors que les anciens ont été retirés de la circulation fin novembre.

 

 

 

 

PREVENTION - Jeunes, vos tympans sont en dangers ! Journée nationale de l'audition. Haro sur les pratiques sonores des jeunes. A l'occasion de la 18e journée nationale de l'audition, l'association pour la prévention dans le domaine de l'audition tire la sonnette d'alarme sur les comportements des jeunes qui font la "sourde oreille" face aux "risques auditifs".

 

 

 

SOCIETE - Obésité : trois fois plus d'opérations en 8 ans. 47 000 interventions en 2014. Avec près de 50 000 interventions par an, la chirurgie de l'obésité se développe très rapidement en France, selon des spécialistes réunis à Paris. La chirurgie bariatrique consiste à restreindre l'absorption des aliments en modifiant l'anatomie du système digestif.

 

 

 

 

Mercredi 11 mars 2015

 

 

ACCIDENT - Drame en Argentine : la France pleure ses champions. Parmi les dix victimes du crash d'hélicos survenu lundi, huit Français dont trois sportifs de renom - la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et le boxeur Alexis Vastine. Le tournage, en Argentine, de l'émission de téléréalité "Dropped" (diffusée initialement à l'été sur TF1) a tourné au drame lundi lorsque deux hélicoptères affrétés par la production se sont percutés au décollage.

 

 

28 C'est le nombre de morts lors d'émission de téléréalité dans le monde dont 10 dans ce crash. Un tiers sont français (les huit d'hier plus le candidat de "Koh-Lanta" Gérard Babin en 2013). Les suicides post émissions n'ont pas tous été comptabilisés.

 

 

 

 

JAPON - Plus de pub du nucléaire près de Fukushima. Quatre ans après le Tsunami. Mieux vaut tard que jamais... Quatre ans après le tsunami du 11 mars 2011 et la catastrophe nucléaire qu'il a provoquée dans le nord-est du Japon ou 18 000 personnes ont trouvé la mort, la ville de Futaba, où se trouve la centrale accidentée de Fukushima, va retirer deux imposantes enseignes vantant l'énergie nucléaire.

 

 

 

 

PARLEMENT EUROPEEN - Des emplois fictifs au Front national ? 20 assistants ont aussi des fonctions au parti. Vingt assistants parlementaires FN sont dans le collimateur du Parlement européen, qui s'interroge sur les fonctions qu'ils occupent aussi au sein du parti.

 

 

L'un des moyens de reconnaître un député européen qui prend son mandat au sérieux ? Compter ses assistants. Et ce, en faisan ben la différence entre ses assistants "accrédité" et ses assistants "locaux".

 

 

 

 

EGYPTE - Un mort et plusieurs blessés au Sinaï. Un attentat suicide au camion piégé a visé tôt hier matin une base de la police dans la péninsule égyptienne du Sinaï tuant un civil et blessant 24 policiers, selon des responsables des services de santé et de sécurité.

 

 

 

 

ENERGIE - Sept parc éoliens et deux centrales photovoltaïques. La Compagnie du Vent, filiale du groupe GDF Suez, a annoncé hier à Montpellier qu'elle allait préparer ou entreprendre cette année la construction de sept nouveaux parcs éoliens (+ 110 MW) et deux nouvelles centrales photovoltaïques au sol ( 20 MW). Ces sites, dont la mise en service est prévue dans les deux ans, représentent près de 18 millions d'euros d'investissements. Ils permettront à l'entreprise d'augmenter sa puissance installée de 38 % d'ici fin 2016. Au 31 décembre 2014, la puissance installée de l'entreprise s'élevait à 343 MW : 303 MW éoliens et 40 MW solaires photovoltaïques.

 

 

 

 

COLLECTIVITES - La loi "NOTRE" a été adoptée. Les députés ont adopté hier en première lecture par 306 voix contre 238 le projet de loi relatif à la nouvelle organisation territoriale de la République. Socialistes, écologistes et radicaux de gauche ont voté pour ce texte, qui constitue l'un des volets de la réforme territoriale, tandis que Front de gauche, UMP et UDI ont voté contre.

 

 

 

 

FIN DE VIE - La proposition de loi PS-UMP devant l'Assemblée. Certains y voient une étape, d'autres une avancée insuffisante, d'autres encore une dérive dangereuse : l'Assemblée examine depuis hier la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie, qui divise les deux familles politiques et une partie de la société civile. Plusieurs dizaines de militants anti-euthanasie du collectif "Soulager mais pas tuer" ont ainsi exprimé leur refus d'une "proposition de loi trop floue et qui irait trop loin" à proximité de Palais Bourbon à la mi-journée.

 

 

 

 

EUDUCATION - Le collège, nouveau maillon fort ? La réforme devrait voir le jour à la rentrée 2016. Najat Vallaud-Belkacem présente ce matin en conseil des ministres sa réforme du collège. Le nouveau collège restera "unique mais pas uniforme" avec une autonomie laissée aux établissements. Surnommé depuis des années le "maillon faible" du système éducatif, ou "le petit lycée", pris dans son acceptation péjorative de machine à sélectionner, tout en étant rendu principal responsable de la baisse de niveau des élèves, notamment en français et en maths, le collège va faire l'objet d'une réforme "ambitieuse et pragmatique", selon les propres termes de Najat Vallaud-Belkacem.

 

 

 

Quarante ans après sa création par René Haby, "le collège soit rester unique, mais pas uniforme, avec l'exigence d'offrir à chaque enfant la chance d'améliorer ses connaissances et des progresser", selon la ministre qui promet de mettre le paquet sur la maîtrise de l'écrit (rédactions, dictées, compréhension des énoncés), sans négliger l'expression orale, point faible également des collégiens français.

 

 

 

 

Mardi 10 mars 2015

 

 

SOCIETE - Pourquoi la France a du retard sur les soins palliatifs. La proposition de loi sur la fin de vie sera discutée dès aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Il existe encore trop de disparités dans l'accès aux soins palliatifs, qui accompagnent les souffrances des malades proches de la mort. François Hollande a promis un plan triennal pour les développer.

 

 

122 c'est le nombre d'unités de soins palliatifs (USP) et 418, le nombre d'équipes mobiles (EMSP), pour un total de plus de 5 000 lits d'hospitalisation (LISP), selon les chiffres 2013 du Bilan du programme national de développement des soins palliatifs 2008-2012.

 

 

"Je veux saluer tous ceux qui dévouent pour les soins palliatifs afin de permettre la fin de vie sans la douleur. C'est déjà largement le cas avec la loi Leonetti, et c'est ce qu'on doit améliorer : permettre que les fins de vie se fassent sans douleur et dans la dignité des personnes". François Hollande, Président de la République, le 6 novembre 2014 sur TF1

 

 

 

EUROPE - Vers une armée européenne ? Après l'appel de Jean-Claude Juncker. Les menaces actuelles sur l'Europe incitent les dirigeants européens à réfléchir non seulement à de nouvelles stratégies communes de sécurité intérieure mais aussi d'intervention extérieure.

 

 

 

PAYS BALTES - 3 000 GI en manoeuvre. Les Etats-Unis ont commencé à déployer 3000 soldats pour trois mois en manoeuvre dans les pays baltes, dans le cadre de l'opération "Atlantic Resolve" destinée à rassurer les pays de la région face à la Russie. Ces manoeuvres dureront "90 jours". Les équipements comprennent notamment des hélicoptères, des chars Abrams et des véhicules blindés Bradley.

 

 

 

POLITIQUE - Valls instrumentalise-t-il le FN ? Stratégie consistant à placer le parti de Marine Le Pen au coeur du débat polémique. En révélant son "angoisse" devant les progrès du FN, Manuel Valls embarasse la gauche et prête le flanc aux attaques de la droite.

 

 

 

NUMERIQUE - Les géants du net taxés ? De nouvelles taxes visant les géants de l'internet pourraient être mises en place à court terme et au niveau européen, selon un rapport réalisé à la demande de France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon. Objectif : contrer leurs pratiques d'optimisation fiscale. L'administration pourrait notamment mettre en place une taxe sur la valeur des revenus publicitaires ou sur le nombre d'utilisateurs.

 

 

 

SOCIAL - Ils protestent contre la crise de leur régime social. 7 000 artisans et indépendants dans la rue. Environ 7 000 travailleurs indépendants, artisans et commerçants ont manifesté hier après-midi à Paris pour dénoncer les multiples dysfonctionnements de gestion de leur régime de protection sociale (RSI) et protester contre les hausses de charges. Les banderoles "RSI, mafia, Etat, même combat" ou "Ils vont tuer nos emplois" étaient visibles dans le cortège ?

 

 

Certains manifestants détournaient l'appellation des très petites entreprises (TPE) par "TPE = travailleur précaire endetté" ou le sigle RSI par " par "Racket sans interruption" ou "Racket social des indépendants". La manifestation n'était pas soutenue par les organisation patronales telle que l'UPA (artisans et commerçants de proximité) et la CGPME. Les protestataires répondaient à l'appel de l'organisation Sauvons nos entreprises, et d'une vingtaine d'autres parmi lesquelles les Citrons pressés, les Pendus, les Bonnets rouges et les Buralistes en colère.

 

 

 

SANTE - Le tiers payant généralisé en 2017. Avant la manifestation nationale des médecins dimanche 15 mars. La ministre de la Santé Marisol Touraine a lâché du lest sur son projet de loi santé. La vaccination par les pharmaciens a ainsi été reportée après une phase d'expérimentation.

 

 

 

 

TERRORISME - Attentats de Paris : quatre gardes à vue. Une femme gendarme et son compagnon parmi les suspects. L'étau se resserre sur l'entourage des tueurs, et plus particulièrement celui l'Amedy Coulibaly : quatre connaissances du tueur de l'Hyper Cacher sont susceptibles de lui avoir prêté main-forte peu avant l'attaque.

 

 

 

 

 Lundi 9 mars 2015

 

 

SOCIAL - Loi Santé : Marisol Touraine abat ses cartes. Le texte de la discorde entre le Gouvernement et les médecins revu aujourd'hui. Alors que les professionnels de santé ont annoncé une nouvelle manifestations contre son projet, Marisol Touraine devrait annoncer aujourd'hui des aménagements à la loi qui cristallise les tensions du monde médical.

 

 

 

2 ans, c'est le temps nécessaire pour hisser le projet de loi Santé devant l'Assemblée. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait présenté une Stratégie nationale de santé en février 2013, re-présentée en septembre 2013 par Marisol Touraine, avec promesse d'une loi votée en 2014.

 

 

 

"Je veux confirmer que le tiers payant commercera à s'appliquer dès le 1er juillet prochain à une partie de la population, qui sont les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé. Donc, le processus est engagé. Et pour le reste, nous travaillons pour définir un système qui soit à la fois simple et sécurisé". Marisol Touraine, Ministre de la Santé, le 2 mars sur France Info

 

  

 

AFRIQUE - La terreur est de retour au Mali. Deux ans après la première intervention des forces françaises. Attaque meurtrière en plein Bamako vendredi, tirs de roquette meurtriers à Kidal hier, lynchage à Gao : dans ce contexte sécuritaire troublé, la France n'a pas terminé au Mali sa "guerre contre le terrorisme".

 

 

  

PREMIER PLAN - Nemtsov : un suspect avoue. Cinq hommes ont été placés en détention dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Boris Nemtsov en Russie fin février. L'un deux est passé aux aveux. Zaour Dadïev, un Russe d'origine tchétchène, a en effet reconnu hier avoir participé au meurtre de l'opposant russe, alors qu'il était présenté à un tribunal moscovite en compagnie de quatre autres suspects. Zaour Dadaïev, qui était le chef adjoint d'un bataillon de police tchétchène, avait été arrêté samedi en Ingouchie, république voisine de la Tchétchénie.

 

  

 

OCEAN INDIEN - MH 370 : rien de neuf dans le rapport. Un an après la disparition du Boeing 777. Le 29 janvier, la Malaisie a officiellement déclaré que cette disparition était un accident, mais certaines familles ne croient pas à cette version. En tout cas, l'explication la plus crédible avancée jusqu'ici par les responsables de l'enquête est qu'une brusque chute du niveau de l'oxygène au sein de l'appareil a rendu l'équipage et les passagers inconscients.

 

  

 

L'avion aurait continué de voler en pilotage automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant. Des médias avaient évoqué, peu après la disparition, un possible acte désespéré du pilote ou du copilote, mais rien, dans leur parcours, n'accrédite ce scénario, selon le rapport publié hier. Les enquêteurs n'ont de fait relevé "aucun signe comportemental d'isolement social, de changements d'habitudes ou de centre d'intérêt, de négligence de soi, de consommation de drogue ou  d'alcool" chez les deux officiers, pas plus que parmi le personnel de cabine. L'enquête n'a pas non plus mis en évidence d'anomalie mécanique sur le Boeing 777 avant sa disparition.

 

 

 

A SUIVRE - Conseils généraux : pas de consensus. A deux semaines des élections départementales, 52 % des Français se déclarent favorables à la suppression des conseils généraux, soit un recul de huit points par rapport à il y a un an, selon un sondage réalisé par l'IFOP pour Dimanche Ouest-France (DOF). Par ailleurs, sans surprise, avec 60 % d'opposition, les sondés habitant en zone rurale, là où l'action des conseil généraux est la plus visible sont les plus hostiles à l'éventuelle suppression de l'institution départementale.

 

 

 

POLITIQUE - Manuel Valls dit son "angoisse" face à la montée du Front national. Des sondages donnent le parti de Marine Le Pen à 30 %. Le Premier ministre a dramatisé l'enjeu des élections départementales, hier, en pointant, une nouvelle fois, un FN aux protes du pouvoir et en s'en prenant aux intellectuels qui perdent leurs "repères".

 

 

 

SECURITE - Un drone signalé au-dessus d'une zone militaire. Un drone a été aperçu samedi soir survolant une "base militaire" sensible, à Seine-Port (Seine-et-Marne), où se trouve un centre de la Marine chargé des communications avec les sous-marins en plongée. La gendarmerie des transports aériens (GTA) est chargée de l'enquête.

 

 

 

SOCIETE - Honneur à celle qui "font la France". Une centaine de femmes reçues hier par le Président à l'Elysée. En ce 8 mars, journée internationale des droits de la femme, François Hollande a convié une centaine de femmes à l'Elysée, sous le mot d'ordre : "Elles font la France". Lors de cette rencontre, le Président s'est fait le chantre de l'égalité hommes-femmes qui "fait évoluer la France". "C'est l'égalité qui fait avancer notre société, qui donne des droits mais en même temps qui donne des chances", a souligné le chef de l'Etat.

 

 

Pointant des inégalités toujours criantes dans l'accès aux responsabilités, les salaires ou l'orientation scolaire, il a fait valoir que "ce sont les pays qui ont été les plus égalitaires entre les femmes et les hommes qui ont été le plus capables d'anticiper par rapport aux nouvelles technologies". Il en va de "l'efficacité de notre vie économique", a-t-il souligné.

 

 

 

AVIATION - Solar Impulse : l'aventure continue. Le second avion 100 % solaire décolle aujourd'hui d'Abou Dhabi. L'avion Solar Impulse 2 entame aujourd'hui un nouveau tour du monde à l'énergie solaire. André Borschberg et Bertrand Piccard, les deux Suisses à l'origine du défi, se relaieront aux commandes.

 

 

 

Le tour du monde en douze étapes sera l'aboutissement de douze années de recherches menées par M. Borschberg et son compatriote Bertrand Piccard. Outre l'exploit scientifique, ils cherchent à véhiculer un message politique : "Nous voulons partager notre vision d'un avenir propre", explique Bertrand Piccard. "Le changement climatique offre une fantastique opportunité pour apporter sur le marché de nouvelles technologies vertes, qui aideront à préserver les ressources naturelles de notre planète, créer des emplois et soutenir la croissance".

 

 


10/03/2015
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semaine du 2 au 8 mars 2015 - la Tribune - le Progrès

 

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Dimanche 8 mars 2015

 

SOCIETE - Ces femmes qui partent à la reconquête de la banlieue. 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Nées au Canada, les "marches exploratoires" de femmes ont pour but de montrer les obstacles qu'elles rencontrent dans certains quartiers. Le gouvernement coordonne une expérimentation du dispositif en France.

 

 

"Même pas peur". C'est le slogan d'un programme de l'association "Genre et ville" qui incite les femmes à reprendre possession de la rue. "Dans les quartiers populaires, comme d'ailleurs dans la ville en général, il y a des endroits où les femmes sont absentes. Il faut expliquer pourquoi et les inciter à reprendre leur place dans l'espace public", explique Chris Blache, cofondatrice de l'association, qui vient de lancer un atelier à Villiers-le-Bel, en banlieue parisienne, sur cette thématique.

 

 

 

 

FESTIVITES - Des Syriennes unies pour leur liberté. Des femmes se sont rassemblées hier pour la journée internationale des droits des femmes dans la ville syrienne de Qamishli, à la frontière truque. La condition des femmes est mise à rude épreuve en Syrie. Pour djihadistes, les femmes sont des esclaves sexuelles.

 

 

 

 

AFRIQUE - Attentat anti-occidental à Bamako. C'est la première fois que la capitale du Mali est visée. Cinq morts, dont un Français, et plusieurs blessés : c'est le premier attentat visant des Occidentaux à Bamako, la capitale du Mali, qui vit depuis 2012 sous la menace djihadiste.

 

 

 

 

NIGERIA - Trois attentats font au moins 58 morts. La grande ville de Maiduguri, où est né le mouvement Boko Haram, a été secouée hier par trois explosions, attribuées aux islamistes, qui ont fait au moins 58 morts et 139 blessés. Les deux premières attaques se sont déroulées sur des marchés. La troisième déflagration a touché un parking.

 

 

 

 

AFGHANISTAN - Attaque contre une mosquée : cinq morts. Des inconnus armés ont attaqué hier soir une mosquée soufi à Kaboul, tuant cinq personnes et en blessant six autres. Les assaillants sont entrés dans la mosquée armés de pistolets munis de silencieux. Après la tuerie, ils ont pris la fuite. L'attaque n'avait pas été revendiquée hier soir.

 

 

 

 

TERRORISME - Le français très utilisé par Daech sur Twitter. Plus de 46 000 comptes liés à l'Etat islamique. Les djihadistes utilisent massivement les réseaux sociaux pour propager leur propagande. Selon une étude américaine, au moins 46 000 comptes Twitter étaient liés fin 2014 au groupe de l'Etat islamique (EI, dont l'acronyme est Daech en arabe).

 

 

 

 

AFFAIRE - Claude Guéant mis en examen. Un virement de 500 000 euros reçu par l'ex-bras droit de Sarkozy intrigue la justice. L'ancien ministre de l'Intérieur a été mis en examen pour faux et blanchiment, après 30 heures de garde à vue. Il est soupçonné dans l'enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

 

 

 

PREMIER PLAN - Fessenheim : un des réacteurs repart. L'une des deux unités de production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêtée de manière inopinée il y a une semaine, a pu être redémarrée hier après des réparations. La doyenne des centrales françaises a connu un arrêt concomitant de ses deux unités de production pendant une semaine, relançant le débat sur son âge et sur la promesse de sa fermeture par Hollande.

 

 

 

 

 

Samedi 7 mars 2015

 

CATASTROPHE - MH370 : an après, le mystère plane toujours. 239 passagers étaient à bord du Boeing 777, qui disparaissaient des des écrans radar le 8 mars 2014. Le 8 mars 2014, l'avion reliant Kuala Lumpur à Pékin n'a plus donné signe de vie. Après des mois de recherche et de fausses pistes, une multitude d'hypothèses et rumeurs, le mystère reste entier.

 

 

"On n'a pas encore fait notre deuil, on ne l'a même pas commencé. On est dans un combat pour savoir ce qui s'est réellement passé ce jour-là". Anne-Sophie Gillet, Présidente du comité de soutien MH 370 et soeur de Ghyslain Wattrelos, mari et père de trois disparus.

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Irak : Daech massacre aussi la culture. Après le musée de Mossoul, les djihadistes s'en prennent à une cité antique. Les condamnations se sont multipliées hier après une nouvelle attaque de l'Etat islamique contre le patrimoine irakien : la destruction au bulldozer de la cité antique de Nimroud, dans le nord du pays.

 

 

 

ISRAEL - Attaque terroriste à Jérusalem. Cinq blessés à déplorer. Cinq personnes, dont quatre membres des forces de sécurité, ont été blessés dans une attaque à Jérusalem hier en fin de matinée, quand un homme a foncé sur elles avec sa voiture puis s'est extrait de son véhicule pour poignarder les personnes se trouvant aux alentours.

 

 

L'homme, un résident de Jérusalem-est, partie palestinienne annexée et occupée de la ville, a été neutralisé par des policiers qui ont ouvert le feu. Il a été sérieusement blessé. Les faits sont survenus avant 10 heures à proximité d'un poste-frontière, sur l'axe du tramway séparant les deux parties de Jérusalem. Cette zone avait déjà été le théâtre d'attaques similaires en octobre et novembre 2014, qui avaient fait trois morts et plus d'une dizaine de blessés.

 

 

Cette nouvelle attaque est survenue en pleine fête juive de Pourim, et dans un contexte particulièrement tendu. Les relations entre Palestiniens et Israéliens n'ont cessé de se dégrader ces derniers mois, sur fond de poursuite de la colonisation juive, d'une offensive diplomatique de l'Autorité palestinienne pour faire reconnaître l'Etat palestinien et adhérer à la Cour pénale internationale, et de heurts réguliers.

 

 

 

 

PREMIER PLAN - Poutine baisse de 10 % son salaire. Alors que l'économie de la Russie est en crise, plombée par la chute des cours du pétrole et l'effondrement du rouble, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé hier réduire de 10 % son salaire ainsi que ceux de plusieurs hauts responsables russes. En avril 2014, un décret du Kremlin avait triplé le salaire de Vladimir Poutine, qui revendique un mode de vie ascétique et était en 2013 moins bien payé que ses ministres.

 

 

 

 

LUXEMBOURG - Plan Juncker. La France promet 8 milliards d'euros d'investissements.

 

 

 

 

POLITIQUE - Plan banlieues : un milliard d'euros sur trois ans pour la mixité. Les mesures du gouvernement pour lutter contre "L'Apartheid" social. Quartiers, logement social, école, langue française... Manuel Valls a dévoilé ses pistes pour raviver le lien à la République dans les quartiers sensibles.

 

 

 

 

ECONOMIE - Pour la défiscalisation des heures supplémentaires. Les Français sont favorables à 71 % à la défiscalisation des heures supplémentaires mais divisés sur les autres mesures proposées lundi par Nicolas Sarkozy dans une interview au Figaro, selon un sondage de l'institut CSA pour les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique publié hier. Les Français sont en revanche bien plus divisés sur le passage de l'âge légal de départ à la retraite à 63 ans : 58 % d'avis défavorables contre 40 % d'avis favorables.

 

 

 

 

RELIGION - Voile à la fac interdit : "pas d'actu" pour Valls. L'interdiction du voile à l'université n'est "absolument pas d'actualité", a tranché hier le Premier ministre Manuel Valls, alors que sa secrétaire d'Etat Pascale Boistard s'y est dite favorable cette semaine. La Conférence des présidents d'université (CPU), s'est félicitée dans un communiqué "de la position ferme et sans équivoque" du Premier ministre.

 

 

 

 

TARN - Sivens : l'Etat évacue le site du barrage. Les élus ont opté pour un ouvrage réduit. Le gouvernement a mis fin hier à 16 mois d'occupation du site du projet de barrage de Sivens, immédiatement après l'arbitrage du conseil général du Tarn. Sans heurt majeur.

 

 

 

 

ISERE - Vols de drone au-dessus d'une centrale nucléaire. La centrale nucléaire de Saint-Alban a été survolée par un ou plusieurs drones, jeudi soir. Un hélicoptère de la gendarmerie a été dépêché sur place pour tenter d'intercepter le drone ou son pilote, sans succès.

 

 

 

 

VIE QUOTIDIENNE - Seul avec 1 424 € ? C'est décent, il paraît. Selon une étude publiée hier. Vous êtes seul et disposez d'un budget de 1 424 € ? Alors vous pouvez vivre décemment en logement social dans une ville moyenne, c'est du moins ce qu'évalue une étude de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) publiée hier.

 

 

Les couples avec deux enfants auraient, eux, besoins de 3 284 euros pour profiter convenablement des plaisirs de la vie. Le rapport annuel de l'Observatoire livre les résultats d'une recherche menée depuis trois ans pour évaluer les "budgets de référence", nécessaires pour "une participation effective à la vie sociale".

 

 

 

 

Vendredi 6 mars 2015

 

SOCIAL - La lente montée de la grogne salariale. Les négociations dans un climat tendu. Le printemps social pourrait être chaud, entre un léger mieux de l'économie qui donne l'envie d'en profiter, et la volonté des entreprises et du gouvernement de tenir sur la "compétitivité".

 

 

+ 1% C'est la hausse du pouvoir d'achat au premier semestre 2015, selon les prévisions de l'INSEE en décembre. La faible hausse des salaires (+ 0,3% après inflation) et des prestations sociales (0,9 %) est compensée par la baisse des impôts (- 1,5%). Sur l'année 2014, le pouvoir d'achat a cru de 1,2 %.

 

 

"On a évité l'austérité dans la première phase (du quinquennat), on ne sera pas dans la facilité au cours de la deuxième... Elle doit se traduire par une croissance plus forte, une compétitivité plus importante, une redistribution du pouvoir d'achat par une baisse des impôts". François Hollande, le 4 mai 2014

 

 

 

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SMIC

 

Le montant mensuel du SMIC est depuis le début de cette année de 1 457.52 euros brut sur la base de 35 heures par semaine, et de 1 135,99 euros net.

 

 

 

SALAIRE MEDIAN

 

Le salaire net mensuel médian s'élevait à 1 730 euros en 2012 (INSEE). Rappelons que le salaire médian est celui qui divise la population en deux parts égales, l'une gagnant plus, l'autre moins.

 

 

 

SALAIRE MOYEN

 

Le salaire net moyen mensuel s'élevait à 2 157 € dans le privé en 2012 (INSEE).

 

 

 

FONCTIONNAIRES

 

Le salaire net mensuel moyen est de 2 489 € dans la fonction publique d'Etat, de 1 796 euros dans la territoriale, et de 2 183 euros dans l'hospitalière (INSEE, en 2010).

 

 

 

"EGALITE" ENTRE HOMMES-FEMMES

 

Chez les cadres, le salaire médian des hommes est de 15,7 % supérieur à celui des femmes. Mais à profil et fonction identiques, l'écart diminue à 8,5 % (APEC).

 

 

 

INEGALITES

 

Le niveau de vie (après impôts et prestations sociales) des 10 % des Français les plus riches est 3,6 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres. L'écart diminue depuis les années 70, où il était de 4,6 (Observatoire des inégalités).

 

 

 

 

RECORD - La doyenne du monde à 117 ans ! La doyenne de l'humanité, la Japonaise Misao Okawa, a soufflé hier à Osaka ses 117 bougies. Cette coquette petite dame, née le 5 mars 1898 et issue d'une lignée de marchands de kimonos de la ville a célébré son anniversaire avec un jour d'avance, posant pour les photographes vêtue d'un ravissant kimono rose, une fleur de la même couleur ornant sa blanche chevelure. Mère de trois enfants, grand-mère de quatre et arrière-grand-mère de six, elle était entourée de sa famille, notamment de son fils aîné, âgé de 92 ans, et d'un dernier petit rejeton de deux ans.

 

 

 

 

TOURISME - Expo universelle : trouver 500 millions d'euros. La candidature de la France à l'Exposition universelle de 2025 est entrée hier dans un "nouvel acte" avec la présentation hier à Paris, à la fondation Louis Vuitton, de son thème et de son "projet entrepreneurial" à un parterre de représentants étrangers. Le montage financier a également été dévoilé pour ce qui se veut "une start-up planétaire" sans fonds publics à l'heure de la disette budgétaire. Si l'association a démarré avec 5 millions d'euros venant des grandes entreprises partenaires, ce sont 500 millions d'euros qu'il faut trouver pour créer le "village", territoire officiel de l'exposition.

 

 

 

 

PLANETE - L'eau, un enjeu politique mondial. Le rapport des Nations unies sera présenté le 20 mars en Inde. Le rapport de l'ONU place les pouvoirs publics devant leurs responsabilités et insiste sur l'urgence à changer la gestion de cette ressource vitale.

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram : encore un massacre. Au moins 68 personnes, dont des adolescents, ont été tuées dans un nouveau massacre perpétré par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, au moment où le groupe islamiste rassemble ses troupes dans on fief voisin de Gwoza.

 

 

 

ZOOM - Nouvelle tempête de neige aux Etats-Unis. L'est et le sud des Etats-Unis sont touchés depuis hier par une nouvelle tempête de neige qui a provoqué en fin de matinée la sortie de piste d'un avion de ligne à New-York. Un appareil de la compagnie Delta a dérapé peu après son atterrissage à l'aéroport de la Guardia pour aller s'encastrer dans une barrière. Les pompiers ont évoqué quelques blessés parmi les 125 passagers, qui ont pu quitter l'appareil par les toboggans d'urgence. La tempête s'étend jusqu'au Texas.

 

 

 

 

POLITIQUE - Gouvernement : Geneviève Fioraso passe la main à Najat Vallaud-Belkacem. Elle a démissionné pour raisons de santé. La secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche a démissionné hier pour raisons de santé. C'est la ministre de l'Education nationale qui récupère son portefeuille.

 

 

 

 

ATTENTATS - Un festival de caricatures annulé. Le festival "Osmose de la caricature" à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie) a été annulé pour des raisons de sécurité. Une dizaine de dessinateurs français étaient au programme de la 12e édition de ce festival dont le thème était la liberté "en  lien direct" avec les attentats de janvier.

 

 

 

SOCIAL - Le chômage passe la barre des 10 %. Le chômage a poursuivi sa hausse au 4e trimestre 2014, atteignant la barre des 10,0 % (+ 0,1 pt) en métropole et 10,4 % (+ 0,1 pt) avec l'outre-mer, a annoncé l'Insee hier. Il s'agit d'une déconvenue pour le gouvernement.

 

 

 

TARN - Barrage de Sivens : arbitrage aujourd'hui. Le Conseil général doit trancher ce vendredi. Le ministre de l'Intérieur et le patron de la FNSEA ont appelé hier au calme face à une "situation d'extrême tension" à Sivens (Tarn). Valls, de son côté averti : il faudra évacuer le site occupé.

 

 

 

EPIDEMIE - La grippe s'attrape aussi à l'hôpital. Le virus a été particulièrement virulent cet hiver. 8 500 décès supplémentaires ont été enregistrés depuis la mi-janvier, notamment à cause de la forte épidémie de grippe, selon l'Institut de veille sanitaire. A l'heure du bilan, il faudra aussi s'intéresser à l'hygiène hospitalière.

 

 

 

SANTE - Nano-argent : il faut être prudent ! Selon un avis rendu hier. Prudence avec les nanoparticules d'argent. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) conseille de ne les utiliser que lorsque cela s'avère réellement nécessaire. Aujourd'hui, on en trouve à toutes les sauces dans les produits de consommation courante. Le nano-argent séduit les industriels par ses propriétés antibactériennes et antifongiques (il a la capacité de retenir la croissance des bactéries, voire de les tuer).

 

 

Le nano-argent est donc utilisé pour neutraliser les microbes, ou les odeurs, dans toute une série de produits dans les secteurs de l'alimentation (additifs, emballages alimentaires, revêtements internes de réfrigérateurs), du textile (vêtements et literie) et des produits cosmétiques (brosses à dents, fers à lisser les cheveux, sprays désinfectants...).

 

 

Dans son avis rendu hier, l'ANSES pointe les nombreux doutes qui persistent sur ces nanoparticules. Tout d'abord, leur taille (un nanomètre est un milliard de fois plus petit qu'un mètre) leur permet de passer facilement les barrières des cellules. Ensuite, les particules de nano-argent ont tendance à s'accumuler dans le foie et les reins.

 

 

Pour le reste, les travaux de recherche en toxicologie sont souvent contradictoires. Cela rend encore plus difficile à ce jour l'estimation de la dangerosité des nanoparticules d'argent, note l'Agence. "Nous avons asses peu d'information sur l'exposition réelle des populations", observe Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques. Devant le doute, l'Agence appelle donc à la prudence. Le message est clair : dans l'attente de résultats de recherche complémentaires, il faut limiter l'usage du nano-argent aux applications dont l'utilité est clairement démontrée. Elodie Bécu

 

 

 

 

Jeudi 5 mars 2015

 

EDUCATION - Il manque 100 millions aux budgets des universités. Aujourd'hui, le syndicat étudiant UNEF se mobilise dans toute la France. Embauche différées, filières supprimées, bâtiments dégradés. Les universités tirent la langue pour boucler leurs budgets, de plus en plus serrés. Et l'Etat ne semble pas prêt à une rallonge.

 

 

 

 

Un trésor de guerre qui aiguise l'appétit de Bercy

 

Il manque 100 millions d'euros pour boucler le budget des universités en 2015. Mais où trouver une telle somme d'argent en ces temps de restrictions budgétaires ? Un casse-tête pour le gouvernement qui a, pour le moment, fait le choix de ne pas augmenter sa contribution.

 

 

Le ministère des Finances semble avoir la solution. Bercy lorgnerait sur l'argent "économisé" par les universités et se trouvant dans leurs fonds de roulement. Selon un rapport de la Cour des comptes, le magot serait même très important et évalué à 1,4 milliard d'euros. Mais un rapport diligenté par les ministères de Finances, de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur vient d'estimer les réserves des universités plutôt autour de 400 millions d'euros.Toujours alléchant.

 

 

"Est-ce judicieux de ponctionner les réserves stratégiques des universités qui étaient notamment de permettre des investissements immobiliers pour résoudre un problème de fonctionnement ? Nous sommes fondamentalement contre. Ce n'est pas le principe d'une bonne gestion", note le vice-président de la Conférence des présidents d'université, Gérard Blanchard. Reste que l'idée de Bercy est loin d'être facile à mettre en oeuvre. Un audit supplémentaire est nécessaire pour estimer précisément les bas de laine de chaque université.

 

 

23,05 C'est en milliard d'euros, le budget 2015 du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce budget comprend 12,8 milliards pour les universités françaises, avec une légère hausse des frais d'inscription de 0,7 %, et permet 77 500 étudiants boursiers supplémentaires.

 

 

"Si les 16 universités étaient en déficit pour l'exercice budgétaire 2012, elles ne sont que 8 an 2013, dont 4 en déficit deux années de suite. C'est une bonne nouvelle. La situation était très difficile quand nous sommes arrivés au ministère". Geneviève Floraso, Secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la Recherche

 

 

 

 

 

ETATS-UNIS - Début du procès des attentats de Boston. L'étudiant d'origine tchétchène et son frère voulaient "venger les musulmans". Le procès de Djokhar Tsarnaev, unique accusé des attentats du marathon de Boston, s'est ouvert hier. Il risque la peine de mort.

 

 

 

 

DUBAI - Un nouveau défi architectural sur les rails. L'émirat de Dubaï va s'enrichir d'un nouveau bâtiment spectaculaire : un immense anneau ovale qui accueillera d'ici à 2017 un Musée de l'Avenir" tourné vers les innovations technologiques. L'ouvrage sera édifié, pour un coût estimé de 136 millions de dollars, sur le principal axe routier de Dubaï, non loin de la Burj Khalifa, la plus haute tour du monde avec ses 828 mètres.

 

 

 

 

INDUSTRIE NUCLEAIRE - AREVA va se serrer la ceinture. Une perte de 4,8 milliards d'euros. Le champion français du nucléaire a annoncé hier des pertes abyssales et un milliard d'euros d'économie. En promettant qu'il n'y aurait pas de licenciements secs. En Bourgogne, où se situent les grandes usines Areva, on encaisse le choc.

 

 

 

 

ZOOM - Fessée : la France sermonnée. La punition est confirmée. Comme nous l'annoncions mardi,le Conseil de l'Europe a épinglé hier la France pour ne pas avoir encore interdit clairement toutes les formes de châtiments corporels sur les enfants, comme la fessée, contrairement à une majorité de ses voisins. Ce flou dans le droit français constitue une "violation" de la Charte sociale européenne, aux yeux des experts.

 

 

 

ZOOM - Dieudonné : son DVD interdit à la vente. Le tribunal de grande instance de Paris a interdit hier la commercialisation du DVD du spectacle de Dieudonné, intitulé "Le Mur". Saisi par la Licra, le tribunal a jugé certains passages constitutifs de provocation à la haine et à la violence, d'apologie et contestation de crimes contre l'Humanité, et d'apologie des délits de crimes de collaboration avec l'ennemi. Début janvier 2014, des représentations de ce spectacle avaient déjà interdites dans plusieurs villes.

 

 

 

ET AUSSI - Vigipirate prolongé. Les niveaux actuels du plan Vigipirate, "alerte attentats" pour l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et "vigilance renforcée" pour le reste de la France, sont déjà prolongés jusqu'au 10 avril au moins et le seront pour "plusieurs mois". Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'HyperCacher, 10 500 militaires protègent 830 "sites sensibles" en France dont 310, principalement juifs, en Ile-de-France. Cette mobilisation sans précédent, qui entraîne aussi d'importants surcoûts budgétaires, menace toutefois d'épuiser les effectifs soumis à rude épreuve.

 

 

 

MEDIAS - France TV : faire mieux, à moindre coût. "Attirer une nouvelle génération". Trois ministres ont reçu hier le rapport, plutôt sévère, de Marc Schwartz sur les enjeux et les missions de France Télévisions. Objectif : moderniser l'entreprise et définir ses priorités à l'horizon 2020.

 

 

 

Mercredi 4 mars 2015

 

POLITIQUE - Contre la pauvreté, Valls sort sa "prime d'activité". Présentée avant les départementales, elle entrera en vigueur. Inciter au travail plutôt qu'assister : c'est le principe de la nouvelle "prime d'activité", dont l'autre objectif est de donner un coup de pouce au pouvoir d'achat, sans hausse de salaire. Elle représentera pour ses bénéficiaires un gain systématique au moment de la reprise ou de l'augmentation d'activité, dès les premiers euros et jusqu'à 1,2 smic, soit 1 400 euros".

 

 

 

Encourager l'activité

 

Elle devrait concerner quatre à cinq millions de personnes dont, et c'est là une nouveauté, 700 000 à un million de jeunes. Reste à déterminer si les apprentis ou les étudiants pourront en bénéficier au titre des jeunes actifs. A l'évidence, l'incertitude est surtout budgétaire. En l'état, le nouveau dispositif unique ne devrait pas coûter plus cher que les deux qu'il remplace, soit 4 milliards d'euros. Mais son extension à d'autres publics ferait grimper la note.

 

 

 

828 euros mensuels : le seuil de pauvreté en France, qui est égal à 50 % du revenu médian (le revenu médian signifiant que la moitié des Français gagne moins, l'autre moitié gagne plus, en l'occurrence que 1656 euros). Calculée ainsi, la pauvreté concerne 8,6 millions de personnes en France.

 

 

 

La prime d'activité, insiste le Premier ministre, "sera un dispositif incitatif, un dispositif qui encourage et accompagne la reprise d'activité". Il a longuement et vivement insisté sur ce point : "J'entends parfois critiquer les minima sociaux, j'entends souvent le mot terrible d'"assistanat". Notre action ne vise pas à les "assister" !

 

 

 

 

Aide au pouvoir d'achat

 

Et il est vrai que la prime pousse à son terme la logique du "revenu minimum d'insertion", créé en 1990, devenu le RSA : lier l'aide financière à une activité, rendre financièrement toujours plus intéressante la reprise d'une activité, même dans un "petit boulot", que le maintien dans le chômage.

 

 

Son autre volet, c'est le "coup de pouce pour le pouvoir d'achat des travailleurs aux revenus modestes". Il vient s'ajouter aux baisses et suppressions d'impôts décidées pour 2015. Et il confirme que, pour le gouvernement, d'accord en cela avec les entreprises, les gains de pouvoir d'achat ne passeront plus d'abord par les salaires.

 

 

 

Dans les villes, plus que les campagnes

 

Les pauvres habitent dans les plus grandes villes : 15 % des personnes pauvres sont dans l'agglomération parisienne, et près de 30 % dans les autres agglomérations de plus de 200 000 habitants, constate l'INSEE. A noter qu'elles ne logent pas, pour la plupart, au cœur de ces villes, mais à leur périphérie.

 

 

A l'inverse, le taux de pauvreté diminue avec la taille de la commune, et l'ensemble des communes rurales abrite moins de 20 % des personnes pauvres. Revenons aux grandes villes : Roubaix est celle ayant le taux de pauvreté le plus élevé (45 %), selon Compas Etudes. Suivent des villes d'outre-Mer, avec Saint-Pierre et Tampon à la Réunion, puis Béziers, Perpignan, et encore Mulhouse et Vénissieux (31 %), devant Avignon (30 %). Les capitales régionales comme Marseille, Montpellier, Lille et Strasbourg sont autour de 25 %, tandis que Saint-Etienne, Metz, Valence, Nancy sont à 20 % et plus. Plus loin viennent Grenoble (18 %) et Lyon (15 %).

 

 

 

 

 

CHILI - Spectaculaire éruption du volcan Villarrica. Le volcan, situé près de la ville de Temuco dans le sud du Chili, est subitement entré en éruption hier. Les autorités ont décrété l'alerte rouge vers 3 heures du matin, et ordonné l'évacuation de quelque 3 000 personnes des alentours. Toutefois, plusieurs heures après le début de l'éruption, la coulée semblait s'être arrêtée, et les habitants commençaient à regagner leurs domiciles. Le responsable du réseau volcanique du Chili, Luis Lara, a déclaré que l'éruption avait été "assez intense mais de courte durée". Le Villarrica est considéré comme l'un des volcans les plus actifs d'Amérique du Sud.

 

 

 

 

 

MAGHREB - Gaz de schiste : l'Algérie sous pression. Des manifestations dégénèrent. Alors que la crise frappe de plein fouet le quotidien des Algériens, le gouvernement fait face, dans le sud du pays, à une opposition violente à l'exploitation du gaz de schiste. Le président Abdelaziz Bouteflika, réélu il y a un an, cherche des substituts énergétiques. L'Algérie, ultra-dépendante des hydrocarbures, détiendrait la troisième ou quatrième réserve mondiale de gaz de schiste. Celui-ci peut-il constituer un nouvel eldorado ? Le pouvoir algérien l'affirme. Des contrats d'exploitation ont été attribués à l'Américain Halliburton, au Norvégien Statoil et au Français Total.

 

 

Mais les habitants d'In-Salah, soutenus par de nombreuses associations, dénoncent les risques que représente cette exploitation, lancée fin 2014 par le groupe pétrolier algérien public Sonatrach. Non seulement "les risques sanitaires sont avérés", relève Attac France qui veut pousser le groupe Total à se retirer de ce "projet controversé", mais "la plus grande aberration concerne les énormes besoins en eau".

 

 

 

 

ZOOM - Nucléaire iranien : Netanyahou défie Obama. Benjamin Netanyahou a estimé hier devant le congrès américain qu'un accord sur le nucléaire iranien n'empêcherait pas Téhéran d'avoir la bombe atomique, le président Barack Obama rétorquant au Premier ministre israélien qu'il n'offrait aucune alternative à ce règlement diplomatique. M. Netanyahou a prononcé un discours historique au Capitole, en forme de défi au président américain, au moment même ou Washington et Téhéran négocient en Suisse pour trouver d'ici à fin mars un règlement définitif censé encadrer le programme nucléaire iranien.

 

 

 

 

RUSSIE - Dernier hommage à l'opposant Nemtsov. Des milliers de personnes ont rendu un dernier hommage hier à Moscou à Boris Nemtsov, l'un des adversaires les plus virulents au président Vladimir Poutine, abattu vendredi près du Kremlin. La compagne ukrainienne de Boris Nemtsov, Ganna Douritska, qui était à des côtés quand il a été abattu de quatre balles de revolver, n'a pas participé aux obsèques. Elle a finalement quitté Moscou lundi soir après avoir affirmé qu'on ne l'autorisait pas à rentrer en Ukraine. Le porte-parole du Comité d'enquête de Russie, Vladimir Markine, a démenti hier qu'elle ait été retenue contre son gré.

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT - L'Afrique, le nouveau combat de Borloo. Lancement de sa fondation. Loin de la politique politicienne, Jean-Louis Borloo a lancé hier sa fondation "Energies pour l'Afrique" à Paris. Son objectif : initier le plan Marshall de l'électrification du continent.

 

 

 

 

SOCIETE - Islam : la carte universitaire. Des cursus pour former des religieux. "La formation est la clef de la construction d'un islam de France", a indiqué Manuel Valls hier à Strasbourg. Pour cela, il faut "s'appuyer sur l'excellence de l'université française" de façon à susciter "des aumôniers et des imams français, francophones, qui apprennent le français, qui aiment la France et qui adhèrent à ses valeurs.

 

 

 

 

POLITIQUE - Dotations : les maires en colère. Manuel Valls va recevoir François Baroin. "Un cri d'alarme précédant un cri de colère" : l'expression est d'André Laignel, premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF). Elle est reprise par François Baroin, le président de l'AMF. L'objet du courroux des maires est la baisse drastique des dotations de l'Etat : 28 milliards sur la période 2014-2017. 

 

 

 

 

SANTE - Paracétamol : attention à la surconsommation ! Médicament anti-douleur le plus vendu dans le monde, le paracétamol pourrait ne pas être aussi inoffensif que certains l'imaginent, et accroître, à haute dose (3 g par jour de manière répétée) et à long terme, les risques rénaux et cardiovasculaires, selon une étude britannique.

 

 

 

 

 

Mardi 3 mars 2015

 

POLITIQUE - Départementales : le scrutin qui effraie la gauche. Le premier tour se tiendra le 22 mars prochain. Le PS est loin derrière le FN et la droite traditionnelle dans les sondages pour les départementales. Au PS, chez ses alliés et au sein de la gauche de la gauche, l'heure est à l'inquiétude.

 

 

4 108 C'est le nombre de conseillers départementaux qui seront élus à l'issue des deux tours du scrutin. Ils remplacent les conseillers généraux qui étaient 4 035. Cette petite différence s'explique par le fait que les cantons ont été redécoupés. Le Parti socialiste a peur d'être éliminé dès le premier tour dans plus de 30 % des cantons !

 

 

"Face à nous, il y a évidemment d'extrême droite, c'est notre adversaire principal. Je lance un appel solennel bien sûr à tous les électeurs de gauche, à tous les républicains pour battre le Front national dans chaque canton pour faire vivre les valeurs de la République". Manuel Valls, Premier ministre, la semaine dernière lors d'un meeting dans l'Aude

 

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Obama-Nétanyhou : le torchon brûle. Le Premier ministre israélien aux Etats-Unis pour torpiller un accord sur le nucléaire iranien. Le Premier ministre israélien a lancé son offensive anti-iranienne devant un puissant lobby américain pro-Israël, à la veille d'un discours solennel au  au Congrès américain, sur fond de tensions entre Israël et les Etats-Unis.

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - L'Irak part à la reconquête de Tikrit. L'Etat islamique contrôle la ville depuis neuf mois. Depuis neuf mois, la ville natale de Saladin était devenue un des bastions de l'Etat islamique : les forces gouvernementales irakiennes ont lancé une offensive d'envergure pour reprendre Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad.

 

 

 

 

SOCIETE - La France s'expose à la fessée. Le Conseil de l'Europe doit se prononcer demain sur ce sujet qui divise. Une ONG britannique, Approach, reproche à la loi française de ne pas interdire totalement les châtiments corporels envers les enfants. Les sages de Strasbourg sont sur le point de lui donner raison.

 

 

 

 

SOCIAL - Nouveau plan anti-pauvreté. Présenté aujourd'hui par le Premier ministre.

 

 

 

 

SANTE - Le tiers payant trop complexe ? Bras de fer entre gouvernement et médecins.

 

 

 

 

AUTOMOBILE - Dans la vitrine helvétique... 85e salon international de l'auto et accessoires de Genève. Les marques dévoilent leurs nouveautés à la presse aujourd'hui, le public les verra à partir de jeudi.

 

 

La Passat, voiture de l'année. La berline allemande a devancé la Citroën C4 Cactus arrivée deuxième au classement.

 

 

 

 

Lundi 2 mars 2015

 

SOCIETE - Les clochers de France, un patrimoine menacé. Les communes ont-elles les moyens d'entretenir leurs églises ? Démolition, transformation ou vente ? Les 45000 églises de France sont-elles un patrimoine en danger ? Faute d'un entretien régulier, de nombreuses églises de XIXe et XXe siècles sont menacées.

 

 

1801 L'année du Concordat, sous lequel se trouvent l'Alsace et la Moselle. Dans les départements de Moselle, Bas-Rhin et Haut-Rhin, les communes doivent financer les travaux des églises catholiques gérées par des conseils de Fabrique, si ces derniers n'ont pas assez de moyens financiers. La loi de 1905 ne s'applique pas.

 

 

 

ESPACE - Nouvelle sortie orbitale pour deux astronautes. Deux astronautes des six membres d'équipage de la Station spatiale internationale (ISS) ont effectué hier une nouvelle sortie orbitale, la troisième depuis une semaine. L'objectif étant d'installer des équipements nécessaires à l'amarrage des futurs vaisseaux commerciaux américains qui transporteront des astronautes à partir de 2017. Pendant cette excursion de près de sept heures, les Américains Barry Wilmore (52 ans) et Terry Virts (47 ans) ont notamment installé plus de 100 mètres de câblage et des antennes afin que les futurs équipages de ces vaisseaux puissent communiquer avec l'ISS.

 

 

 

 

RUSSIE - Moscou dans la rue pour Boris Nemtsov. Après l'assassinat vendredi soir de l'opposant à Vladimir Poutine. La police annonce une prime de trois millions de roubles (45 000 euros) pout toute information concernant le meurtre. Un député ukrainien a été arrêté durant la manifestation. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé hier à Moscou à une marche en hommage à Boris Nemtsov. "Plus de 70 000 personnes", selon l'un des organisateurs (21 000 selon la police) ont ainsi salué la mémoire de l'opposant et ancien vice-Premier ministre russe, assassiné vendredi près du Kremlin.

 

 

Ce nombre dépasse largement celui des derniers rassemblements de l'opposition. Il rappelle par son ampleur les grandes manifestations organisées en 2011 et 2012 contre la réélection de Vladimir Poutine.

 

 

 

"Un assassinat politique"...

 

"Il est mort pour l'avenir de la Russie", "Il s'est battu pour une Russie libre", "Ces balles sont pour chacun d'entre nous", pouvait-on lire sur les pancartes tenues par les manifestants, dont beaucoup avaient un drapeau russe à la main ou un portrait du défunt.

 

 

"C'est un assassinat politique pour l'exemple, pour terroriser les gens. Maintenant, la terreur politique va s'intensifier", a déclaré Alexandre Akouline, un ingénieur. L'opposition avait annulé la manifestation contre Vladimir Poutine prévue à l'origine, pour la remplacer par cette marché qui a traversé le centre de Moscou avant de rejoindre le pont où Boris Nemtsov, 55 ans, a été tué de quatre balles dans le dos.

 

 

 

 

SOUDAN DU SUD - Des centaines d'enfants enlevés. Une milice pro-gouvernementale mise en cause par l'UNICEF. Dans la ville de Wau Shilluk, au Soudan du Sud, la milice du chef de guerre Johnson Olony est accusé de l'enrôlement d'enfants soldats. Boko Haram du Soudan du Sud". Ou la tragédie réitérée de l'enlèvement d'enfants. Le porte-parole de la présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny, n'a pas hésité à comparer aux islamistes nigérians qui multiplient les kidnappings d'enfants les auteurs d'enlèvements d'enfants au Soudan du Sud.

  

 

Selon l'UNICEF, de nombreux enfants ont été repérés dans un camp d'entraînement près de Wau Shilluk et d'autres, âgés d'à peine 12 ans, équipés d'armes dans la localité de Melut (Etat du Haut-Nil également). L'organisation craint qu'ils ne soient envoyés se battre un peu plus au nord, à Kala.

 

 

Depuis le début de la guerre civile, l'UNICEF estime qu'environ 12 000 enfants, essentiellement des garçons, ont été enrôlés comme soldats aussi bien par l'armée sud-soudanaise que par les forces rebelles.

 

 

 

MALI - L'accord d'Alger encore inachevé. Les négociations de paix sur le Mali engagés en juillet à Alger se sont soldées hier par un accord encore inachevé : si le gouvernement malien a signé, les rebelles du nord ont réclamé un délai pour consulter leur base. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation internationale, a qualifié cet accord - dont l'accouchement a nécessité huit mois de laborieuses négociations - de "boussole crédible et efficace vers la paix, qui sera signé par toutes les parties".

 

 

 

ZOOM - Espagne et Portugal choqués par Tsipras. L'Espagne et le Portugal ont répliqué au Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui les accusait de s'être ligués contre lui. Les deux pays lui reprochent de chercher des boucs émissaires à ses difficultés intérieures, alors que M. Tsipras avait accusé ces gouvernements conservateurs de s'être montrés intransigeants sur la dette grecque, pour des raisons électorales.

 

 

 

SOCIAL - L'Etat va garantir le paiement des pensions alimentaires. Le gouvernement signe aujourd'hui un protocole avec la caisse d'allocations familiales. Elle représente en moyenne 188 € par mois, et surtout 18 % des revenues de la mère bénéficiaire. C'est pourquoi le non-paiement de la pension alimentaire va être pallié par l'Etat.

 

 

 

ECONOMIE - Nouvelle coopération en vue avec le Québec. Le Premier ministre québécois à Paris.

 

 

 

ENQUETE - Violences sexuelles : le choc des chiffres. Un rapport alarmant portant sur plus de 1 200 victimes dévoilé ce lundi. Subis en majeure partie dans l'enfance, ces actes ont de lourdes conséquences sur les victimes qui, à l'âge adulte, ont du mal à s'en sortir, faute de prise en charge et d'aide judiciaire.

 

 

Tentative de suicide, amnésie, stress post-traumatique... Les violences sexuelles subies dans l'enfance ont de lourdes conséquences à l'âge adulte, même cinquante ans après, faute de prise en charge appropriée, relève un rapport inédit publié aujourd'hui est accessible sur le site http://stopaudeni.com.

 

 

 

NUCLEAIRE - Fessenheim à l'arrêt. La production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a totalement cessé depuis samedi soir, en défaut d'étanchéité ayant conduit à l'arrêt de son unité de production n° 1 et la n° 2 ayant été arrêtée la veille pour maintenance. "Les équipes de la centrale réalisent actuellement un diagnostic pour préciser les causes exactes de cet événement", a indiqué EDF, précisant que cet événement n'avait "aucune conséquence sur la sûreté des installations, l'environnement et la sécurité du personnel".

 

 

 


09/03/2015
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semaine du 23 au 1er mars 2015 - La Tribune - le Progrès

 

 

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Dimanche 1er mars 2015

 

RUSSIE - Boris Nemtsov, mort pour l'Ukraine ? Après le meurtre à Moscou de l'opposant à Vladimir Poutine. Des milliers de personnes sont attendues dans les rues de Moscou pour un hommage à Boris Nemtsov. La tension monte en Russie et à ses frontières.

 

 

5 000 soldats : ce sont les effectifs de la nouvelle force d'intervention ultrarapide, dont l'Otan vient d'annoncer la création. Ce "Fer de lance" fera partie de la force de réaction dont les effectifs passent de 13 000 à 30 000 hommes et dont le quartier général est en Pologne.

 

 

"Cette marche demande l'arrêt immédiat de la guerre contre l'Ukraine, elle exige que Poutine cesse son agression... Quand on concentre les pouvoirs entre les mains d'une seule personne, cela ne peut mener qu'à la catastrophe. La catastrophe absolue". Boris Nemtsov, à la radio l'Echo de Moscou, la veille de son assassinat

 

 

 

 

TERRORISME - Cet ex-djihadiste qui a infiltré Al-Qaïda. Le Danois Morten STORM a espionné le réseau pour trois pays pendant des années. Converti à l'islam radical pui espion pour la CIA, le Danois Morten Storm a activement participé à la traque - et à l'assassinat - d'Anwar Al-Awlaki, cheikh islamiste qui a influencé les frères Kouachi pour les attentats de Paris.

 

 

En France, des milliers de djihadistes sous surveillance

 

 

En France, près de 1 300 personnes impliquées dans des filières djihadistes en Syrie ou en Irak sont à surveiller, selon Manuel Valls, le Premier ministre, auxquels s'ajoutent "400 à 500 personnes concernées par les filières plus anciennes ou concernant d'autres pays, ainsi que les principaux animateurs actifs dans la sphère cyber-djihadiste francophone.

 

 

 

En tout, ce sont près de 3 000 personnes à surveiller". "Depuis 2001, l'idéologie salafiste et le mouvement djihadiste connaissent un succès fulgurant et exponentiel, notamment grâce à internet qui leur permet de toucher des personnes à travers toute la planète", observe Morten Storm, ancien espion danois qui, quand il était immergé, dans la nébuleuse Al-Qaïda et ses ramifications en Angleterre n'imaginait pas que le terrorisme puisse se développer à une telle vitesse.

 

 

 

Il appelle les gouvernements à "sortir de la naïveté", et à engager la guerre "y compris avec des mouvements de troupes au sol" dans les pays où les mouvements djihadistes progressent au point d'y avoir établi des califats, "sinon ce seront les musulmans séculiers qui en subiront les conséquences, et nous en verrons même les effets sur le sol européen", explique l'homme qui trouve "scandaleux" que les services de renseignements n'aient pas vu émerger la puissance d'un mouvement comme Daech.

 

 

 

 

GRANDE-BRETAGNE - 2 000 manifestants contre Pegida. Alors que près de 400 personnes ont manifesté, hier, à New-castle à l'appel du mouvement islamophobe Pegida, pas moins de 2 000 personnes se sont réunies pour dénoncer ce premier rassemblement au Royaume-Uni. Cinq personnes ont été arrêtées, sans que la police ne précise de quel "camp" elles étaient issues.

 

 

 

 

IRAK - A Bagdad, le musée national a rouvert. Le musée national irakien a officiellement rouvert ses portes hier, après douze an d'efforts acharnés au cours desquels près d'un tiers des 15 000 pièces volées ont été récupérées. Cette réouverture moult fois reportée a été accélérée en réaction à la destruction, jeudi, de sculptures préislamiques inestimables par des djihadistes de Daech, à Mossoul.

 

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Nucléaire iranien : Netanyahu sceptique. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprimera la semaine prochaine devant le Congrès américain, dans le but de dénoncer les négociations en cours sur le nucléaire iranien : il reste convaincu qu'un accord avec Téhéran n'empêchera pas l'Iran de se doter de l'arme atomique.

 

 

 

 

SOCIAL - Maison de retraite : comparez les prix ! La secrétaire d'Etat aux personnes âgées veut baisser les tarifs d'hébergement. Vous pourrez bientôt aller sur le site "pourlespersonnesagees.gouv.fr" et comparer les prix des différentes maisons de retraite. Le moyen, espère le gouvernement, de faire baisser les tarifs.

 

 

 

 

MANIFESTATION - 200 personnes contre l'islamophobie. Un plus de 200 personnes ont manifesté hier après-midi à Lille contre l'islamophobie, dénonçant la multiplication d'actes islamophobes depuis le début de l'année. Leur nombre est déjà supérieur à l'ensemble des actes similaires commis en 2014. Agressions contre des femmes voilées, enfants issus de familles d'origine arabe interrogés par la police car soupçonnés d'apologie du terrorisme, débat sur le voile à l'université, sont autant d'exemples d'islamophobie actuelle, selon l'une des participantes, qui exigeait par ailleurs l'abolition de la loi de 2004 sur le port du voile.

 

 

 

 

LOISIRS - La télé à la demande cartonne. Le service a connu une forte croissance en 2014.

 

 

 

 

 

Samedi 28 février 2015

 

 

PREVENTION - Détecteurs de fumée :  retard à l'allumage. Le nombre de morts dans des incendies domestiques a doublé en 20 ans. Le 8 mars prochain, tous les foyers français, en retard par rapport à leurs voisins européens, devront disposer d'un détecteur de fumée. Il est grand temps d'y penser.

 

 

800 C'est le nombre de personnes qui décèdent chaque année en France dans des incendies domestiques. 10 000 autres sont blessés, selon le ministère du logement. Un incendie domestique sur 4 est dû à une installation électrique défectueuse.

 

 

"Quand on dort, c'est un bruit qui réveille, ce qui veut dire que les flammes sont en train de faire des dégâts, avec un bout du mur qui tombe, par exemple. Or, dans huit cas sur dix, c'est la fumée qui tue, avant la chaleur. Eric Faure, Président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

 

 

 

 

IRAK - Daech détruit des trésors à Mossoul. Après les Bouddahs afghans de Bamiyan en 2001 et les mausolées de Tombouctou au mali en 2012. Les djihadistes de Daech ont détruit d'estimables antiquités pré-islamiques à Mossoul, suscitant l'indignation dans le monde entier. L'Unesco évoque un "crime de guerre". Une pratique courante des groupes extrémistes.

 

 

 

DERNIERE MINUTE - Russie : l'opposant Nemtsov tué par balle à Moscou. L'opposant russe Boris Nemtsov a été tué par balle en plein centre de Moscou dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé la police de la capitale. La police, cité par l'agence de presse RIA Novosti, a indiqué que plusieurs personnes avaient été témoins de l'assassinat. "Devant moi, je vois le corps de Boris. Il y a beaucoup de policiers autour", a déclaré un proche de M. Nemtsov, l'opposant Ilia Iachine, à Ria Novosti.

 

 

 

UKRAINE - Les combats reprennent à l'est. Les violences ont repris hier dans l'est séparatiste pro-russe de l'Ukraine après une courte accalmie au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU veut tenir une réunion d'urgence sur le conflit qui a fait 5 800 morts en dix mois. L'armée ukrainienne a fait état ce vendredi de trois soldats tués et sept blessés en 24 heures après deux jours de répit pendant lesquels aucun mort n'avait été enregistré ce qui avait donné l'impression d'un cessez-le-feu globalement respecté.

 

 

 

SOCIETE - Le coup de vieux des Enfoirés. Polémique sur le dernier clip de la bande des restos du coeur. "Notre horizon, des portes closes", chantent des jeunes. "Bouge-toi !" répondent les Enfoirés... La chanson "Toute la vie" a déclenché une controverse sur cette opposition entre jeunes et "millionnaires".

 

 

 

 

LOGEMENT - Le neuf, un secteur encore déprimé. - 11,6 % de mises en chantier en un an. La baisse des mises en chantier de logements neufs s'est encore accélérée. Toutefois, le gouvernement prévoit un retournement de tendance au second trimestre 2015.

 

 

 

 

FINANCES - Le déficit, très surveillé. Nouvelles exigences de Bruxelles.

 

 

 

 

Vendredi 27 février 2015

 

PROCHE-ORIENT - Syrie : la France peut-elle parler avec Bachar Al-Assad ? Le voyage de quatre parlementaires français à Damas a suscité la colère de François Hollande, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy. Mais d'autres estiment que les chrétiens de Syrie ne seront pas protégés et Daech pas éliminé sans l'intervention du régime.

 

 

 

"De tels crimes (l'enlèvement de 200 chrétiens assyriens, NDLR) montrent une nouvelle fois la brutalité de l'EI qui est responsable de milliers de crimes et violations contre les gens de toutes les religions, ethnies et nationalités". Le conseil de sécurité de l'ONU

 

 

 

 

UKRAINE - Crimée : de plus en plus russe. Un an après la prise du Parlement de Sébastopol. Un an jour pour jour après l'occupation par un commando pro-russe du Parlement de la Crimée, l'ancienne péninsule ukrainienne continue de soutenir les autorités russes malgré une économie sinistrée.

 

 

 

 

A SUIVRE - Yémen : l'appel du père de la Française enlevée aux ravisseurs. Le père de la Française Isabelle Prime, enlevée mardi au Yémen, appelle ses ravisseurs "à faire preuve d'humanité" et à la libérer, ainsi que la jeune femme yéménite enlevée en même temps qu'elle, "dans les meilleurs délais". "Nous abordons cette épreuve avec confiance et nous nous tenons aux côtés des autorités françaises avec lesquelles nous sommes en contact permanent et dont nous savons la détermination pour permettre à notre fille de recouvrer sa liberté", a indiqué hier Jean-Noël Prime.

 

 

 

"Depuis deux jours c'est un cauchemar que je vis", a-t-il ajouté. Isabelle Prime, 30 ans, qui travaillait pour une société sous-traitante d'un programme en partie financé par la Banque mondiale, et son interprète yéménite Chérine Makkaoui, ont été enlevées à Sanaa par des hommes déguisés en policiers alors qu'elles se rendaient en voiture au travail, selon leur employeur.

 

 

 

 

EGYPTE - Quatre attentats à la bombe au Caire. Une personne a été tuée hier par l'explosion d'une bombe au Caire devant une pizzeria, où trois autres attaques à la bombe ont visé des locaux de deux opérateurs de téléphonie mobile. La victime est décédée à l'hôpital après avoir perdu ses deux jambes dans l'explosion. Deux autres personnes ont été blessées.

 

 

 

 

PRISONS - Djihadistes : éviter la radicalisation. Plus de renseignement et de prévention pour lutter contre le prosélytisme. Sur les 400  personnes écrouées pour des actes de terrorisme, le ministère de la justice s'intéresse particulièrement aux 182 islamistes radicaux. Objectif : éviter le prosélytisme et préparer la sortie de prison.

 

 

De nouveaux brouilleurs de portables

 

De nouveaux brouilleurs de téléphones portables plus précis et plus efficaces, évitant ainsi de perturber les communications des personnels surveillants, vont être installés dans l'ensemble des prisons françaises, a indiqué jeudi la garde des Sceaux, Christiane Taubira.

 

 

 

  

Jeudi 26 février 2015

 

SOCIAL - Manuel Valls essaie de relancer la réforme sociale. Réunion des partenaires sociaux à Matignon. "Une vraie victoire", s'est réjouit la CFDT sur le projet d'une représentation des salariés dans toutes les entreprises. Mais l'agenda social du Premier ministre s'annonce très, très chargé...

 

 

3 le nombre de grandes consultations annuelles qui seront obligatoires, contre 17 aujourd'hui. Elles porteront sur la situation économique et financière de l'entreprise, sa situation sociale, et les orientations stratégiques avec leurs conséquences sur les salariés.

 

 

"Que cette loi (Macron) ait été adoptée dans des conditions difficiles montre que Valls a vraiment l'intention de réformer... Mais ce ne peut être qu'un premier pas... On va examiner le programme national de réformes pour notamment voir ce qui, dans le domaine du marché du travail, permet d'aller plus loin". Pierre Moscovici, Commissaire européen.

 

 

 

 

YEMEN - Otage française : difficiles recherches. La situation du pays complique les recherches. La famille de la jeune Yéménite, capturée mardi avec Isabelle Prime, est entrée en contact avec des chefs tribaux et les Houthis afin d'obtenir leur libération.

 

 

 

 

UKAINE - Gaz : les menaces de Poutine. Après le refus de Kiev. Le refus des autorités ukrainiennes de livrer du gaz aux régions de l'est rebelle de l'Ukraine de l'Ukraine ressemble à un "génocide", a affirmé hier le président russe Vladimir Poutine. "Non seulement il y a la famine là-bas, non seulement l'OSCE a constaté une catastrophe humanitaire, mais en plus on leur coupe le gaz [...]. Cela ressemble déjà à un génocide", a déclaré M. Poutine, lors d'une conférence de presse avec son homologue chypriote, Nicos Anastasiades.

 

 

Le ton est monté entre la Russie et l'Ukraine depuis que géant gazier russe Gazprom a commencé la semaine dernière à approvisionner directement les zones sous contrôle des rebelles, au motif que Kiev avait cessé de le faire.

 

 

Moscou estime que ces livraisons de gaz entrent dans le contrat conclu en octobre entre Gazprom et le groupe Naftogaz, et donc que Kiev doit les payer. La compagnie ukrainienne refuse cependant, expliquant n'avoir aucun moyen de contrôler ni les volumes concernés ni leur utilisation. Kiev refuse également de verser un nouveau paiement pour acheter du gaz au-delà de ce qu'elle a déjà réglé, ce qui ne suffira que pour les "trois ou quatre" prochains jours, selon M. Poutine.

 

 

Or, en vertu de l'accord provisoire signé en octobre pour résoudre le conflit gazier entre Moscou et Kiev, l'Ukraine doit payer à l'avance tout volume qu'elle souhaite consommer, d'où des livraisons au coup par coup. Une fois le dernier règlement épuisé, les livraisons russes s'arrêteront donc.

 


 

 

DIPLOMATIE - Mais que faisaient des parlementaires français chez Bachar al Assad ? Polémique autour d'une mission en Syrie. Au grand dam du gouvernement, quatre parlementaires français, en mission actuellement en Syrie, pays avec lequel la France a rompu ses relations diplomatiques en 2012 ont été reçus par le président Bachar al-Assad en personne.

 


 

 

RELIGION - Une réforme pour un islam de France. Après les attentats et de nombreux actes de vandalisme contre les mosquées. Instance de dialogue, formation des imams, sécurité des mosquées et connaissance de l'islam... Le gouvernement entend organiser l'islam de France pour éviter interprétations, amalgames et insécurité.

 
 

 

 

SOCIETE - Drones sur Paris et les sites sensibles : un mystère et des questions. Pour le gouvernement "Il n'y a aucune inquiétude à avoir". Depuis lundi, de petits aéronefs sans pilote apparaissent dans le ciel de Paris. Comme pour les survols de centrales nucléaires, en 2014, on ignore qui les pilote et dans quel but.

 

 

 

 

SANTE - Une mutation génétique pourrait être à l'origine de la scoliose. La découverte ouvre la voie à l'espoir d'un traitement thérapeutique. C'est une première, découverte par une équipe lyonnaise et canadienne. Mais l'environnement joue aussi un rôle.

 

 

 

3 % des adolescents

 

La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale, liée à une rotation des vertèbres les  unes après les autres. Elle survient surtout dans l'enfance et l'adolescence (3 % de la population générale à l'âge de 16 ans) au moment de la croissance. Cette torsion, responsable d'un dos bossu, est à l'origine de douleurs, de problèmes respiratoires et de difficultés socio-professionnelles. La scoliose peut avoir pour origine des maladies neuromusculaires ou osseuses mais la majorité était jusqu'à présent sans cause connue. Il faut distinguer la "vraie" scoliose de l'attitude scoliotique, causée par une mauvaise position, qui peut, elle, e corriger par une rééducation.

 

 

 

 

SCIENCES - Une main bionique plutôt qu'une greffe. Un exploit réalisé par des chercheurs autrichiens. Une équipe viennoise a mis au point une main bionique, aux performances comparables à celles d'une greffe, et qui présente des risques moindres pour le patient.

 

 

 

 

SANTE - L'épidémie reflue, sauf chez les seniors. L'épidémie de grippe saisonnière, qui a déjà touché plus de 2,5 millions de personnes, a commencé à refluer, selon l'institut de veille sanitaire (InVS). Toutefois le nombre des hospitalisations continue à augmenter chez les plus de 65 ans.

 

 

 

 

 

Mercredi 25 février 2015

 

PRESSE - Charlie Hebdo face à ses nouvelles responsabilités. L'hebdomadaire veut continuer à faire rire. Après six semaines de non-parution, le deuxième numéro du journal satirique après l'attentat du 7 janvier sort aujourd'hui. Presque dans la joie et la bonne humeur.

 

 

 

 

TERRORISME - Une Française enlevée au Yémen. L'ambassade de France fermée depuis début février. La jeune femme, qui travaille pour une société de conseil, a été enlevée hier matin avec son accompagnatrice à Sanaa, la capitale du Yémen, actuellement sous le contrôle de miliciens chiites.

 

 

 

UE - La Grèce obtient un sursis. Accord sur le programme d'assistance.

 

 

 

 

A SUIVRE - Daech enlève 90 chrétiens en Syrie. Des djihadistes de Daech ont attaqué deux villages chrétiens, Tal Chamiram et Tal Hermoz, sous contrôle des forces kurdes dans la région de Hassaké et ont enlevé 90 habitants.

 

 

 

 

ESPAGNE - Un réseau de recrutement de djihadistes démantelé. L'Espagne a annoncé hier avoir démantelé un réseau de recrutement via Facebook, notamment de jeunes femmes, pour Daech, et arrêté quatre personnes dont deux, dans l'enclave espagnole de Meillila au Maroc.

 

 

 

SOCIAL - Quelles réformes sociale ? Réunion à Matignon du Premier Ministre et des partenaires sociaux. "Les réformes continuent", a certifié le Premier ministre après le passage en force de la loi Macron à l'Assemblée. Confirmation (ou démenti) cet après-midi, sur la réforme des seuils sociaux.

 

 

 

 

RELIGION - Juifs, musulmans : la polémique éteinte. Hollande réunit Cukierman et Boubakeur.

 

 

 

 

AVIATION - De mystérieux drones aperçus dans la nuit survolant Paris. Près de l'ambassade des Etats-Unis, de la tour Eiffel ou de la Concorde. Au moins cinq drones ont été aperçus survolant Paris à des lieux sensibles dans la nuit de lundi à mardi, mobilisant les services de police qui n'ont pas encore pu repérer leurs pilotes.

 

 

 

 

ECONOMIE - Un nouveau billet de 20 euros dévoilé. Mis en circulation en novembre.

 

 

 

TRANSPORTS - Lyon-Turin : le coup d'envoi est donné. Hier lors du sommet franco-italien à Paris. "Il n'y a plus aucun obstacle pour aller vers la réalisation" de la section transfrontalière a déclaré hier le chef de l'Etat français. Le chantier devrait vraiment démarrer en 2016.

 

 

 

SANTE - Tabac : trop de femmes enceintes fument. Un pictogramme obligatoire sur tous les paquets de cigarettes. Selon l'INPES (Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé), le nombre de fumeurs réguliers baisse légèrement, mais les chiffres concernant les femmes enceintes inquiètent. Et la France reste en matière de tabac un mauvais élève par rapport à ses voisins occidentaux.

 

 

 

 

Mardi 24 février 2015

 

CITOYENNETE - Le nouveau service civique reste à inventer. Les nostalgiques de la conscription n'ont pas été entendus. 5 000 missions d'intérêt général dans l'environnement seront confiées à des jeunes dans le cadre du service civique voulu par le président pour renforcer la citoyenneté, mais sans la contrainte du service national disparu depuis 1997.

 

 

35 000 C'est le nombre de services civiques effectués l'an dernier, malgré 120 000 demandes. Soit à peu près, une demande acceptée sur quatre. La faute principalement à des crédits insuffisants. Atteindre l'objectif de 150 000 est donc un vrai défi.

 

 

 

UNION EUROPEENNE - La Grèce revoit ses ambitions à la baisse. Athènes présente un nouveau programme, moins coûteux. Retrouvailles au téléphone aujourd'hui des ministres des Finances pour entériner le nouveau programme grec, et permettre l'aide financière. Un répit avant de s'attaquer à la dette...

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Le Charles-de-Gaulle contre l'EI en Irak. La France engagé hier son porte-avions Charles-de-Gaulle dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI). Sept semaines après les attentats de Paris, le ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian a réaffirmé la détermination de la France à combattre "l'armée terroriste de l'EI en Irak. Cette menace, le terrorisme djihadiste, voudrait atteindre nos ressortissants, nos intérêts, nos valeurs. En réponse, la France sera d'une fermeté totale", a-t-il dit à bord du Charles-de-Gaulle qui croise dans le nord du Golfe.

 

 

Une première vague de chasseurs est rentrée à bon port, sans avoir largué des bombes, après cinq heures de mission. "Il n'y a pas eu d'engagement. L'objectif de cette première journée, c'était de rentrer dans l'opération", a expliqué le contre-amiral Eric Chaperon qui commande le groupe aéronaval du Charles-de-Gaulle.

 

 

Avec douze Rafale et neuf Super Etendard modernisés embarqués, le Charles-de-Gaulle renforce nettement le dispositif français dans la région, qui comptait jusqu'à présent 9 Rafale aux Emirats et six Mirage 2000D en Jordanie.

 

 

Depuis la mi-septembre 2014, les avions de chasse français ont effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l'EI sur le terrain.

 

 

La France est ainsi, avec l'Australie, l'un des principaux contributeurs militaires de la coalition de 32 pays partenaires contre l'EI, loin toutefois derrière les Etats-Unis qui réalisent le gros des opérations. Le Charles-de-Gaulle poursuivra ensuite sa route vers l'Inde, pays où se rendra aujourd'hui le ministre Le Drian pour y promouvoir la vente de 126 Rafale.

 

 

 

UKRAINE - La tension se renforce près de Marioupol. Malgré une accalmie relative dans l'est rebelle de l'Ukraine, des affrontements se poursuivaient hier, notamment près de Marioupol, renforçant les craintes que ce port stratégique ne soit le prochain objectif des séparatistes pro-russes. Kiev a par ailleurs indiqué que 20 chars et pièces d'artillerie russes et une cinquantaine de camions militaires, chargés notamment de munitions, avaient franchi la frontière ukrainienne à destination de Novoazovsk.

 

 

 

ECONOMIE - Sanofi : un nouveau patron en or massif. Rémunérations abusives : nouvelle polémique. La prime de bienvenue de 2 millions d'euros (plus 2 autres millions dans an) versée par le laboratoire pharmaceutique français Sanofi à Olivier Brandicourt, débauché chez Bayer, fait scandale.

 

 

 

REPERES

 

 

"Golden Hello"

 

Le "golden hello", ou "poignée de main en or" se pratique pour débaucher de hauts dirigeants. Philippe Rucheton, nouveau directeur financier de la banque Dexia, arrivé en 2009, a été gratifié de 500 000 euros. En mai dernier, lorsque Angela Ahrendts a été nommée responsable des boutiques Apple dans le monde, elle s'est vu octroyer des actions d'une valeur de 68 millions de dollars (49 millions d'euros).

 

 

 

"Parachute doré"

 

Cette prime de départ s'ajoute au indemnités légales. En 2005, l'ancien patron de Carrefour, Daniel Bernard, réclamait 38 millions d'euros au total en quittant le groupe (29 millions d'euros de retraite chapeau, et le reste en prime équivalente à trois années de salaire), avant d'en être privé par la justice. Philippe Jaffré, qui a quitté Elf en 1999 après son rachat par Total, a touché 10 millions d'euros et 20 autres sous forme de stock-options.

 

 

 

Retraite chapeau

 

Complément de retraite légale, la retraite chapeau est une "complémentaire" très juteuse ! le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, touche 830 000 euros annuels (en sus de sa retraite "normale"), alors que GDF Suez a terminé l'année 2013 (la dernière sous son exercice) sur une perte nette de 9,3 milliards d'euros.

 

 

 

Stock-options

 

Il s'agit d'actions d'une société versées gratuitement (ou à un taux préférentiel), en dessous du cours de la Bourse, pour "récompenser" des dirigeants. Leur montant s'élève souvent en dizaine de millions d'euros mais elles fluctuent.

 

 

 

SONDAGE - L'effet Charlie bute sur le mur du chômage. Baromètre mensuel ODOXA/FRANCE INTER/PRESSE REGIONALE. L'effet Charlie bute sur le mur du chômage. L'effet Charlie, l'esprit de janvier, l'effort de solidarité, c'est presque fini.

 

 

Les Français ont fermé en même temps que les politiques la parenthèse de l'union nationale pour s'inquiéter des mauvais chiffres du chômage. Dans notre baromètre mensuel Odoxa-France-Inter Presse régionale, le président de la République perd la moitié du capital engrangé en janvier et retombe à 26 % d'opinions favorables au lieu de 31 % le 31 janvier et 21 % en décembre. Le Premier ministre revient en négatif à 47 % contre 52 % de défavorable, soit l'inverse des données de janvier.

 

 

 

 

ZOOM - Livret A : et la décollecte continue. Le livret A a connu un 9e mois consécutif de décollecte nette, les retraits ayant dépassé de 850 millions d'euros les dépôts en janvier, selon des données publiées par la Caisse des dépôts. Et ce, alors que le gouvernement a décidé de maintenir son taux à 1 % alors que la formule permettant de le calculer devait mécaniquement le faire chuter à un plus bas historique de 0,25 %.

 

 

 

 

SOCIETE - Double polémique avant le dîner du Crif. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France sème le trouble. Roger Cukierman a fait l'objet d'une vague de critiques après des propos équivoques sur Marine Le Pen et considérés comme stigmatisants pour les musulmans.

 

 

 

 

MEDIAS - "Charlie Hebdo" : ce mercredi, c'est reparti. Après six semaines sans parution... Un mois et demi après les attentats qui ont décimé une partie de sa rédaction, "Charlie Hebdo" va reparaître demain avec un numéro diffusé à 2,5 millions d'exemplaires. Deux nouveaux dessinateurs ont rejoint l'équipe. Le dessinateur de presse algérien Ali Dilem, 47 ans, qui publiait jusqu'alors dans le quotidien algérien Liberté, et qui travaillait, lui aussi, dans des conditions délicates en Algérie, "avec la trouille au ventre".

 

 

 

 

TERRORISME - Djihad en Syrie : six Français privés de passeports. Certains sont de Rhône-Alpes.

 

 

 

 

Lundi 23 février 2015

 

POLITIQUE - Départementales : de l'inédit, de l'indécis, de l'inconnu. Dans un mois, première élection des conseillers départementaux. Le règlement, le périmètre des cantons, le rôle du département : le scrutin qui succède aux vénérables cantonales bouscule les habitudes et pourraient encore bouleverser la vie politique.

 

 

 

UKRAINE - Poutine entretient la confusion à l'Est. Un an après Maïdan, le pays s'est enfoncé dans la guerre civile. Malgré le récent accord de Minsk 2, la situation en Ukraine demeure confuse. Sur le terrain, des échanges de tirs ont toujours eu lieu.

 

 

 

NIGERIA - Une fillette explose et tue. Une fillette d'environ 7 ans a fait exploser une bombe qu'elle portait sur elle hier dans un marché de la ville de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria, tuant cinq personnes, et blessant 19 autres. La fillette a actionné une ceinture d'explosif qu'elle portait à la taille. Cet attentat-suicide est le deuxième visant ce marché depuis le début de l'année. Le 11 janvier, deux fille kamikazes s'étaient fait exploser aux abords du site, tuant six personnes et en blessant 37 autres. L'une des kamikazes avait une quinzaine d'années.

 

  

 

EUROPE - La Grèce planche sur ses réformes. Le gouvernement grec s'applique à une numéro d'équilibriste pour présenter d'ici à ce lundi soir, sans trop trahir ses promesses électorales, un catalogue de réformes qui doit lui permettre de décrocher le feu vert de la zone euro à l'extension de quatre mois du financement de son économie. L'exécutif de gauche radicale est décidé à exploiter les quelques latitudes consenties par ses partenaires.

 

  

 

ENVIRONNEMENT - La ferme des célébrités... herbivores ! Dans les allées de la 52e édition du salon de l'agriculture à Paris. Parmi les 4 000 animaux présents au Salon de l'agriculture, les bovins étonnent. Fêtard, le plus lourd des taureaux, approche les deux tonnes.

 

 

 

A SUIVRE - Sondage : Sarkozy, retour non désiré. Seulement 22 % des Français souhaitent que Nicolas Sarkozy soit candidat en 2017, soit 11 points de moins qu'en juillet 2014 avant son retour en politique (33 %), selon un sondage réalisé par BVA pour Orange et iTélé les 17 et 18 février. Ce point de vue est partagé par 93 % des électeurs de gauche et 70 % de ceux du FN.

 

 

 

AVIATION - Le Drian, VRP de l'avion Rafale en Inde. Le ministre français de la Défense remet son costume de VRP aujourd'hui et demain à New Delhi pour tenter de donner un coup de pouce au méga-contrat de vente de 126 rafales à l'Inde dont les négociations ont débuté il y a trois ans. La visite de Jean-Yves le Drian précède celle du Premier ministre indien en France. La semaine dernière, Dassault a signé avec l'Egypte un premier contrat à l'exportation de l'avion de combat.

 

 

 

TRANSPORTS - Lyon-Turin : la semaine du non retour. Avant le sommet franco-italien de ce mardi à Paris. Le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin fait toujours débat.

 

 

 

TERRORISME - Les "shebab" visent les centres commerciaux. Menaces sur la France et d'autres pays. Une nouvelle menace pèse sur la France. Les shebab somaliens ont diffusé sur internet une longue vidéo, en anglais et en arabe, dans laquelle ils appellent à frapper des centres commerciaux occidentaux.

 

 


23/02/2015
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semaine du 16 au 22 février 2015 - la tribune - le progrès

 

 

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Dimanche 22 février 2015

 

SOCIETE – Comment les services à la demande ont tout bouleversé. Grâce aux smartphones, ils s'infiltrent dans la plupart des secteurs d'activité. De plus en plus de start-up proposent des services haut de gamme, rapides et pas chers. Une nouvelle économie qui prospère en sabrant les charges sociales. On appelle cela l'Uberisation. Et elle est en marche dans le monde du travail. Suivant le modèle proposé par le service de chauffeurs privés Uber, bête noire des taxis du monde entier, de plus en plus d'applications mobiles et de sites web proposent des services en quelques clics.

 

 

 

 

ESPACE - Sortie orbitale pour deux astronautes. Deux membres de l'équipage de la Station spatiale internationale (ISS) ont réalisé hier la première des trois sorties orbitales prévues pour installer de nouveaux équipements qui permettront  L'amarrage de futurs vaisseaux spatiaux. Ces appareils transporteront des astronautes vers la Station à partir de 2017 dans le cadre de contrats avec la Nasa. Deux autres sorties sont prévues mercredi 25 février et dimanche 1er mars pour les deux astronautes qui vont devoir au total installer plus de 110 mètres de câblages.

 

 

 

 

TERRORISME - Daech en Libye en Syrie et en Irak ? Le spectre d'un nouveau fief djihadiste fait frémir l'occident et les pays arabes. L'Etat islamique a mis la main sur plusieurs villes de Libye et multiplie les attaques. Une montée en puissance qui inquiète pays Arabes et européens.

 

 

 

 

ZOOM - Soudan du sud : 89 ados enlevés. Un groupe armé encore non identifié a enlevé au moins 89 adolescents, dont certains âgés d'à peine 13 ans, dans la ville de Wau Shilluk, dans le nord du soudan, les belligérants utilisent des enfants-soldats depuis le début du conflit en décembre 2013.

 

 

 

 

UKRAINE - Echange de prisonniers. 139 soldats ukrainiens et 52 combattants rebelles retenus prisonniers ont été échangés hier dans l'Est séparatistes de l'Ukraine. L'échange, qui a eu lieu sur la ligne de front dans la région de Lougansk, est une nouvelle étape dans l'application des accords de Minsk 2.

 

 

 

 

AGRICULTURE - Le marathon agricole sécurisé de François Hollande. Le président de la République a inauguré hier la plus grande ferme de France. Sous très haute protection, le chef de l'Etat a arpenté les allées de la porte de Versailles pour tenter de rassurer un monde agricole en crise.

 

 

 

 

RHONE-ALPES - Neige : un samedi en noir et... blanc. Chassé-croisé sur les routes des vacances : l'épisode neigeux a fortement perturbé la circulation. La neige a rendu hier, l'accès aux Alpes très difficile, avec des axes coupés et des trajets à rallonge avant même de monter vers les stations de ski, pour ce nouveau chassé-croisé sur la route des vacances.

 

 

 

 

LITTORAL - Saint-Michel, le "Mont-île" de Normandie. Les grandes marées vont se succéder jusqu'à fin mars. Après ce premier week-end de grande marée, la baie du Mont Saint-Michel se prépare à la marée du "siècle" annoncée pour le 21 mars qui sera aussi une marée humaine.

 

 

 

 

A SUIVRE - Charlie repart cette semaine. Un mois et demi après les attentats qui ont décimé une partie de sa rédaction, Charlie Hebdo va reparaître mercredi et tenter de retrouver un semblant de normalité, malgré la perte des grandes figures du journal et les menaces ravivées par l'attaque de Copenhague. Le numéro des survivants, un engouement monstre dans les kiosques, un vaste élan de solidarité, un pactole et un torrent d'émotion à gérer : après tout cela, l'équipe rescapée de Charlie Hebdo a dû prendre quelques jours de repos. "Il fallait souffler, qu'on se pose et qu'on prenne un peu de repos. Il y avait ceux qui avaient besoin de retravailler tout de suite, comme moi, et ceux qui voulaient prendre plus de temps", explique Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo. "On a trouvé un compromis, on s'est mis d'accord sur cette date de sortie du 25 février, sachant qu'à partir de là, on repartait su un rythme hebdomadaire".

 

 

 

 

 

 

Samedi 21 février 2015

 

ENVIRONNEMENT – Avec ou sans OGM, l'agriculture veut verdir. Les consommateurs veulent une agriculture responsable. Un modèle agricole français écologiquement responsable mais que ne bride pas la productive et la recherche y compris sur les OGM : le président demande aux paysans et aux scientifiques de relever ce défi.

 

 

26 500 C'est le nombre d'exploitations agricoles bio sur le territoire français, soit 5,4% des 480 000 exploitations recensées dans le pays. Les fermes bio ont créé, en 2014, plus d'emplois nouveaux que les fermes conventionnelles.

 

 

"On n'avancera pas si l'on ne réconcilie pas l'économie et l'écologie ; l'enjeu, c'est de tirer parti de la science et des technologies pour valoriser les ressources rares et pour recourir à des produits moins nocifs  ; c'est la définition même de l'agroécologie". François Hollande, à Actuagri, agence de presse de la FNSEA, principal syndicat agricole.

 

 

 

EUROPE - Grèce : l'aide financière prolongée. La réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe aboutit enfin. Les discussions sur l'avenir de la dette de la Grèce sont sorties de l'enlisement hier soir avec un accord sur un texte - qui reste à valider au niveau de la zone euro notamment sur les réformes proposées. Une aide d'au moins 4 mois.

 

 

 

UKRAINE - Réunion mardi à Paris. Les chefs, de la diplomatie français, allemand, russes et ukrainien se rencontreront mardi à Paris pour discuter du conflit dans l'est de l'Ukraine. Cette rencontre à quatre se déroulera mardi matin au ministère français des Affaires étrangères, à la demande de leurs chefs d'Etat et de gouvernement respectifs. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a par ailleurs annoncé consulter les dirigeants européens sur les prochaines mesures de l'UE.

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram fait trente nouveaux morts. Au moins trente personnes ont péri jeudi dans des attaques de Boko Haram contre deux villages près de Chibok, dans le nord-est du Nigeria où le groupe islamiste avait enlevé en avril 2014 plus de 200 lycéenes. Deux villages ont été entièrement détruits, incendiés par les islamistes.

 

 

 

COPENHAGUE - Attaques : un complice recherché. La police de Copenhague a annoncé rechercher un complice dans les attaques perpétrées le week-end dernier et qui ont fait deux morts près d'une synagogue et un centre culturel. Omar el-Hussein, le tireur présumé, a été abattu dimanche avant l'aube après avoir ouvert le feu sur la police.

 

 

 

SOMALIE - Tirs et explosions dans la capitale. De fortes explosions suivies de tirs ont été entendus hier dans un hôtel de Mogadiscio, situé près du palais présidentiel et fréquenté par des hommes d'affaires et des députés. L'attentat n'a pas été revendiqué et aucun bilan précis n'était disponible. Un véhicule piégé aurait d'abord explosé, avant qu'un kamikaze ne déclenche sa ceinture d'explosifs et qu'une fusillade commence à l'intérieur de l'hôtel.

 

 

 

ESPIONNAGE - Cartes SIM : la grande moisson. Le groupe Gemalto aurait été piraté par les services américains de la NSA et britanniques du GCHQ. Les services de renseignements américain et britannique seraient en mesure de déchiffrer les communications de millions de téléphones portables, après avoir piraté un groupe franco-néerlandais.

 

 

Pourquoi crocheter la serrure quand il est plus simple de voler les clés ? Et pourquoi dérober une seule clé quand on peu cambrioler la serrurerie ? Selon le site d'investigation The Intercept, les services de renseignement américains et britanniques ont piraté les clés de chiffrement de millions de cartes SIM.

 

 

 

TRANSPORT - La SNCF traque les fraudeurs. Les passagers pourront désormais être contrôlés à plusieurs moments.

 

 

 

SANTE - Grippe : saturation et surmortalité. La plus importante épidémie depuis 5 ans (2 millions de cas et 72 morts). Le pic d'une grippe très forte en pleines vacances a contraint le gouvernement à déclencher le plan Orsan. Trop tard pour les hôpitaux déjà saturés.

 

 

 

Vendredi 20 février 2015

 

SOCIETE – Tout ce qu'internet a changé en vingt ans. Plus de 43 millions d'internautes en France selon une étude publiée hier. Plus rapide, plus présent, mais aussi plus surveillé : en vingt ans, internet a énormément changé. Mais surtout, il a bouleversé notre vie quotidienne, notre économie et nos pratiques culturelles.

 

 

Réserver un billet d'avion, chercher un numéro de téléphone, se documenter avant un voyage ? On peine à mesurer le temps que prenaient, avant l'avènement du web, ces démarches aujourd'hui à portée de clic.

 

 

82,6 % C'est la part des foyers français connectés à Internet. En 20 ans, internet a donc conquis huit foyers français sur dix - ils étaient 0,4 % à être connectés en 1996. Le nombre d'internautes continue aujourd'hui à croître, au rythme de + 1,5 % en un an.

 

"Nous sommes en train de créer un monde où tous peuvent entrer sans privilège et sans être victimes de préjugés découlant de la race, du pouvoir économique, de la force militaire ou de la naissance. Vos concepts légaux de propriété, d'expression, d'identité, de mouvement, de contexte, ne s'appliquent pas à nous". John Perry Barlow, dans la déclaration d'indépendance du cyberespace, Davos 1996

 

 

 

 

UE - Grèce : les raisons de la querelle. Nouvelle réunion aujourd'hui de l'eurogroupe sur la crise grecque. Le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras peut-il appliquer le programme sur lequel il a été élu, ou doit-il se plier aux engagements déjà pris avec les partenaires de l'euro ?

 

 

 

 

ZOOM - Les accords de Minsk restent valables. François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont appelé hier à poursuivre la mise en oeuvre des accords de Minsk malgré les ruptures du cessez-le-feu constatées dans l'est rebelle de l'Ukraine, notamment à Debaltseve abandonnée par l'armée ukrainienne au prix de lourdes pertes.

 

 

 

TURQUIE - Nouveau meurtre d'une femme par son mari. Un nouveau meurtre d'une femme par son mari a défrayé la chronique hier en Turquie, quelques jours après la mort d'une étudiante qui a provoqué une vague d'indignation dans tout le pays contre les violences faites aux femmes. Le corps de la femme, découpé, a été retrouvé dans une poubelle d'Istanbul.

 

 

 

ARGENTINE - La présidente Kirchner défiée dans la rue. Un mois après la mort du procureur. Plus de 400 000 manifestants, selon la police de Buenos Aires, ont défié mercredi sous la pluie la présidente argentine Cristina Kirchner lors d'une marche silencieuse un mois après la mort du procureur Alberto Nisman le 18 janvier, qui l'accusait d'entrave dans l'enquête sur un attentat anti-juif en 1994.

 

 

Massée sous des parapluies, la foule, principalement des couples et des personnes âgées issues des classes moyennes et aisées, a répondu à l'appel de six procureurs qui avaient convoqué cette marche.

 

 

D'autres rassemblements ont été recensés dans le pays. "Cette marche est un catalyseur des revendications sous-jacentes de la société, comme la critique de l'impunité" indique le sociologue Rosendo Fraga. Le gouvernement a lui qualifié de "putschiste" la mobilisation et assuré que les accusations du procureur Nisman avaient pour but d'impliquer le pays dans le conflit au Moyen-Orient.

 

 

"Je vous demande de bien ouvrir les yeux. Je ne parle pas de conspiration, (mais) il s'agit d'un monde d'intérêts" géopolitiques, a déclaré la présidente. L'attentat à la voiture piégée en juillet 1994 contre les locaux de la mutuelle juive de l'Amia à Buenos Aires, qui a fait 85 morts et 300 blessés, est à l'origine de cette affaire politico-judiciaire.

 

 

En charge du dossier depuis 2004, le procureur Nisman, présenté comme proche des Etats-Unis et d'Israël, a rapidement accusé l'Iran d'être le commanditaire. Peur avant la découverte de son corps le 18 janvier dans la salle de bain de son appartement vérrouillé de l'intérieur, une balle dans la tête et une arme à protée de main, il avait accusé la présidente Kirchner et le ministre des Affaires étrangères Hector Timerman d'entrave à l'enquête.

 

 

 

ESPAGNE - Discrimination : la direction du métro de Madrid a ouvert une enquête après la découverte d'un document interne invitant les vigiles à contrôler en particulier homosexuels, mendiants ou musiciens. Pour le syndicat UGT, il s'agit "d'un document officiel" figurant parmi les feuilles de route fournies aux agents de sécurité.

 

 

 

MADAGASCAR - Le "grenier" de l'océan Indien ? Le président Hery Rajoanarimampianina a affirmé hier que Madagascar avait vocation à devenir le grenier alimentaire de l'océan Indien, alors que seul un dixième des terres cultivables du pays sont actuellement mises en culture et qu'une partie de la population n'a pas de quoi se nourrir. "Nous sommes prêts à relever le défi pour atteindre l'autosuffisance alimentaire dans cette zone", selon le président malgache.

 

 

 

POLITIQUE - Loi Macron : la motion de censure rejetée. 234 voix au lieu des 289 requises pour renverser le gouvernement. Sans surprise et après un débat sans passion, la motion de censure proposée par l'opposition et votée par une partie du front de gauche a été rejetée. La loi Macron est donc adoptée.

 

 

 

PARLEMENT - Collectivités locales : qui fera quoi... La réforme territoriale toujours en débat. Le 49-3 de la loi Macron n'empêche pas les députés de plancher sur la répartition des compétences entre régions, départements, intercommunalités et communes. Ce texte, soumis au vote le 10 mars, est le troisième volet de la réforme territorial, après la loi sur les métropoles, adoptée fin 2013, et le redécoupage, au 1er janvier 2016, de la France en 13 grandes régions voté définitivement en décembre.

 

 

 

A SUIVRE - Les prix en baisse. La France est entrée en janvier en territoire "d'inflation négative", rejoignant une tendance à l'oeuvre dans toute l'Europe, sans que l'on puisse parler de franche déflation. Du moins pour l'instant. L'indice des prix à la consommation a affiché en janvier une baisse de 0,4 % par rapport au même mois de 2014, selon l'INSEE, précisant que la France n'avait pas connu d'inflation négative depuis octobre 2009.

 

 

De décembre à janvier, sur un mois donc, les prix ont flanché encore plus nettement, de 1 % selon l'INSEE, qui attribue pour l'essentiel ce phénomène aux rabais des soldes d'hiver. Cette mollesse des prix a en effet pour conséquence que les entreprises ne peuvent pas refaire leurs marges en augmentant leurs tarifs, et, par conséquent, ni investir, ni embaucher, avec le risque que les salaires finissent par suivre à la baisse.

 

 

 

AGRICULTURE - La vitrine festive d'un secteur en crise. Ouverture demain de la plus grande ferme de France à Paris. Inauguré par François Hollande, le 52e salon de l'agriculture va s'ouvrir dans un contexte morose pour les agriculteurs avec des revenus en berne pour toutes les productions, à l'exception du lait et du vins.

 

 

 

DEFENSE - Nucléaire militaire : où en est la France ? La force de dissuasion du pays maintenue, compte tenu du contexte international. François Hollande a dévoilé hier pour la première fois, depuis la base aérienne d'Istres, sa composition, au nom de la transparence, réaffirmant qu'il n'était pas question de baisser la garde dans ce domaine.

 

 

"Dans le domaine du nucléaire militaire, de nouvelles puissances sont apparues ces vingt dernières années" et "d'autres cherchent encore à émerger", a fait valoir le chef de l'Etat, voyant dans cet "accroissement du nombre d'Etats possédant l'arme nucléaire un risque majeur pour la paix dans les régions concernées, mais aussi pour la sécurité internationale".

 

 

"C'est le sens de notre position déjà depuis plusieurs mois, sinon des années dans les négociations avec l'Iran : oui au nucléaire civil, non à l'arme nucléaire", a poursuivi le président Hollande. "Le problème est que pour l'instant, l'Iran ne nous a pas encore démontré qu'il voulait renoncer à la bombe ; mais dès qu'il le fera, l'accord sera conclu".

 

 

 

ENVIRONNEMENT - La lune lance les grandes marées. Après Xynthia, les départements de la côte atlantique en alerte. Il va y avoir du spectacle sur le littoral français cette année. Quarante marées avec de fort coefficient sont annoncées. Un mois avant la "marée du siècle" le 21 mars, demain, la mer lance la saison.

 

 

 

 

Jeudi 19 février 2015

 

POLITIQUE – Loi Macron : au sein de la gauche, l'équilibre de la peur. "Nous continuerons à agir ainsi", affirme le Premier ministre. En utilisant l'article 49-3 de la constitution pour faire adopter la loi Macron sans vote, Valls a reconnu qu'il n'avait plus de majorité à l'Assemblée. Mais les frondeurs n'ont aucune chance de faire tomber le gouvernement.

 

 

 

49-3 Cet article de la constitution permet l'adoption d'une loi sans vote. En échange, l'opposition peut présenter une motion de censure qui, si elle est votée, renverse le gouvernement. François Hollande a expliqué hier qu'il s'agissait pour lui d'"aller vite", parce "qu'on n'avait pas de temps à perdre ni de risques à prendre".

 

 

 

"Le texte présenté par Emmanuel Macron sera adopté. C'est ainsi que fonctionne notre constitution. Ce texte va poursuivre son chemin, au Sénat ensuite, et reviendrai ici à l'Assemblée nationale. Et j'ai une conviction : c'est que ce texte rentrera ce printemps dans les faits parce que c'est un texte utile et nécessaire pour notre pays". Manuel Valls, Premier ministre

 

 

 

 

UKRAINE - Nouveau revers pour l'armée ukrainienne. Les séparatistes gagnent encore du terrain. Les rebelles pro-russes ont infligé hier un nouveau revers militaire aux autorités de Kiev, forçant l'armée ukrainienne à abandonner le ville stratégique de Debaltseve après des combats acharnés.

 

 

 

 

A SUIVRE - Une enquête ouverte en Suisse sur HSBC. Jusqu'à hier, la seule procédure judiciaire ouverte par la Suisse dans l'affaire HSBC concernant Hervé Falciani, l'homme qui a dérobé les données bancaires de 130 000 évadés fiscaux. L'ampleur de la fraude révélée voilà 10 jours, ainsi que le pedigree de certains - trafiquants de drogue ou financeurs du terrorisme - a poussé la justice helvète à agir. C'est le ministère public genevois - pas celui de la Confédération helvétique - qui a ouvert l'enquête pour "blanchiment d'argent aggravé".

 

 

 

 

LIBYE - Fortes réticences à une intervention militaire. L'Egypte, qui souhaitait demander hier à l'ONU d'autoriser une intervention militaire internationale contre les djihadistes de Daech en Libye, se heurte à la réticence des puissances occidentales. Malgré la décapitation, en Libye, de 21 chrétiens d'Egypte par Daech, les ardeurs égyptiennes ont été douchées depuis par des propos et communiqués prudents dans les capitales occidentales.

 

 

 

 

NIGERIA - 300 islamistes de Boko Haram tués par l'armée. L'armée nigériane a affirmé hier avoir tué plus de 300 combattants de Boko Haram en reprenant le ville-garnison de Monguno, dans l'Etat de Borno. Celle-ci avait été ravie le 25 janvier par les islamistes. Plusieurs armes et équipements ont également été saisis, dont certains ont été détruits par l'armée.

 

 

 

 

GRECE - Le conservateur Pavlopoulos élu président. L'ex-ministre conservateur Prokopis Pavlopoulos a été élu hier président de la République hellénique par le parlement grec, un poste au rôle honorifique mais aussi fédérateur dans un pays en crise.

 

 

 

 

NIGER - Une bombe larguée sur un village. Trente-six personnes sont mortes et 27 ont été blessées mardi après-midi lorsqu'une bombe larguée par un avion "non identifié" est tombée sur une cérémonie funéraire dans un village du sud-est du Niger, frontalier avec le Nigeria.

 

 

 

 

TUNISIE - Des gendarmes tués par les djihadistes. Quatre gendarmes tunisiens ont été tués tôt hier dans une attaque près de la frontière algérienne, principal maquis djihadiste de Tunisie. Les autorités tunisiennes enregistrent ainsi leurs premiers morts depuis le début de l'année.

 

 

 

 

PARLEMENT - Députés : les frais mieux encadrés. Ils ne pourront plus acheter de biens immobiliers avec l'indemnité pour frais. Après des polémiques sur l'opacité de cette enveloppe et son éventuel usage à des fins personnelles, les parlementaires ne pourront plus l'utiliser pour de l'immobilier, ni pour voyager.

 

 

L'indemnité pour frais de mandat (IRFM) s'élève à 5 250 € net mensuels par député. Elle s'ajoute à la rémunération des députés (7 100 € brut mensuels) et à une enveloppe pour payer leurs collaborateurs (9504 € par mois).

 

 

Selon le vote, à l'unanimité, du bureau de l'Assemblée hier, elle devra dorénavant être utilisée uniquement pour les frais liés à la permanence parlementaire (location et fonctionnement), aux frais de transport du député et des ses collaborateurs, de communication, de représentation et réception, ainsi que de formation.

 

 

 

 

Mercredi 18 février 2015

 

POLITIQUE – Loi Macron : passage en force du gouvernement. Le Premier ministre a choisit le vote bloqué par crainte d'être mis en minorité. Récit d'une folle journée qui a vu la majorité se déliter sur les réformes proposées par son ministre de l'Economie, et qui  pose la question : le gouvernement peut-il encore réformer?

 

 

 

Les principaux points du projet de loi Macron

 

 

Travail dominical - Ouverture jusqu'à 12 dimanches/an (décision des mairies). Compensation salariale pour les employés.

 

 

 

Actionnariat salarié - Obligation de vente d'actions pour un plan de sauvetage crédible.

 

 

Logement - Augmentation de 30 % des m2 constructibles sur un terrain

 

 

 

Professions règlementées du droit - Tarifs réglementés révisés au moins tous les 5 ans. Limite d'âge fixée à 70 ans.

 

 

 

Transports - Ouverture de l'offre de transport par bus, régulation des tarifs. Permis : réduction des délais, diminution du coût.

 

 

 

Licenciement - Négociation collective privilégiée.

 

 

 

Prud'hommes - Délais raccourcis, intervention de juges professionnels favorisée.

 

 

 

Retraite chapeau - Plus d'automatisme.

 

 

 

 

EUROPE DU NORD - Le "modèle" danois en échec. Après le double attentat de Copenhague. Radicalisation religieuse, délinquance, gangs... Derrière la carte postale du "pays du bonheur" et d'une terre d'accueil bienveillante, le Danemark s'interroge aujourd'hui sur sa société.

 

 

 

AFRIQUE - Libye : l'Egypte monte au front. Frappes aériennes depuis lundi contre l'Etat islamique. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit aujourd'hui sur la situation en Libye. LEgypte, et son homme fort, le général al-Sissi, souhaitent fédérer une coalition internationale contre Daech.

 

 

 

 

SOCIETE - Hollande veut rassurer la communauté juive. Après la profanation du cimetière de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin. Les gardes à vue de cinq mineurs soupçonnés d'être les auteurs du saccage du cimetière alsacien ont toutes été prolongées hier de 24 heures. Lundi matin, un adolescent de 15 ans et demi s'était présenté à la gendarmerie de Sarre-Union pour se dénoncer en disant qu'il avait participé aux faits, et avait mis en cause quatre camarades âgés de 15 à 17 ans. Lors des premiers interrogatoires, ces cinq garçons sans antécédents judiciaires, se sont défendus de toute intention antisémite.

 

 

 

 

POLITIQUE - Le FN présent dans 93 % des cantons. Marine Le Pen a lancé hier sa campagne pour les élections départementales. Le Front national a des grandes ambitions pour les élections départementales : il présentera des candidats dans la majorité des cantons et il espère bien décrocher des présidences de départements.

 

 

 

 

A SUIVRE - Le 52ème salon de l'agriculture. Veaux, vaches, cochons, produits du terroir etc., et plus de 700 000 visiteurs sont attendus au 52ème salon international de l'Agriculture qui s'ouvre samedi à Paris (jusqu'au 1er mars). Comme tous les deux ans à partir de dimanche se tiendra simultanément à Villepinte au nord de Paris le Salon international du machinisme agricole (Sima) : un marché estimé à 134 milliards de dollars dans le monde, dont l'Europe est le 1er producteur.

 

 

 

 

COMMERCE - Produits alimentaires : la DLUO supprimée. Le Sénat a supprimé hier la date limite d'utilisation optimale (DLUO) sur les produits alimentaires non périssables, différente de la date limite de consommation, afin de limiter le gaspillage alimentaire. "La date limite d'utilisation optimale est souvent source de confusion pour le consommateur qui l'apparente à une date limite de consommation", a souligné Eveline Didier (CRC, Communiste, républicain et citoyen) qui a déposé un amendement en ce sens dans le cadre de l'examen de la loi sur la transition énergétique.

 

 

 

 

ZOOM - Discriminations : la France peut mieux faire. Le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, le Letton Nils Muiznieks, a exhorté la France à contrer la hausse des actes haineux. Le rapport pointe le "sentiment d'insécurité" des juifs, dont l'émigration vers Israël a plus que triplé entre 2012 et 2014, et relève le nombre croissant d'actes antimusulmans et de faits homophobes "très inquiétant". Il appelle par ailleurs les autorités françaises non seulement "à maintenir leur engagement d'accueillir 500 réfugiés syriens", mais les "exhorte à en accueillir davantage et à lever tous les obstacles" qui "compromettent" leur accès à l'asile.

 

 

 

 

Mardi 17 février 2015

 

TERRORISME – Le chaos libyen, un cauchemar pour l’Europe. Trois ans et demi après la mort de Kadhafi. Le massacre de 21 coptes (chrétiens égyptiens) par Daech sur une plage proche de Tripoli témoigne de la menace qui monte aux portes de l’Europe. Base arrière islamiste, lieu de transit de migrants, la Libye déstabilise aussi l’Afrique.

 

 

 

78 300 Le nombre de migrants qui ont traversé la Méditerranée par la voie dite centrale (Libye vers Sicile ou Malte), selon Frontex, l’organisme officiel de l’UE en charge des frontières extérieures en 2014, soit + 500 %. Plus de 3 000 auraient en outre péri en Méditerranée.

 

 

 

« Preuve est faite qu’il y a des centres d’entraînement et des actions spécifiques de Daech en Libye. La Libye, c’est très proche de nous, d’où la nécessité d’être très vigilant et d’être allié avec les pays de la coalition, comme l’est l’Egypte ». Jean-Yves le Drian, Ministre de la Défense français.

 

 

 

 

Des armes dans tout le Sahel

 

L’explosion de la Libye a tout d’abord essaimé des armes dans le Sahel et toute une partie de l’Afrique, où elles alimentent gangs de bandits et islamistes. Avec des conséquences géopolitiques mondiales, puisque ce surarmement a conduit la France à intervenir au Mali en janvier 2013, pour éviter que les islamistes prennent Bamako. Paris maintient, aujourd’hui encore, plus de 3 000 hommes au Sahel.

 

 

 

La route de l’émigration

 

Le chaos libyen a aussi ouvert le pays à un flot ininterrompu de migrants somaliens, irakiens, érythréens qui empruntent, jour après jours, les moyens de navigation les plus improbables pour échouer à Lampedusa, petit île italienne au milieu de la Méditerranée. Rien que dimanche, plus de 2 000 clandestins ont été secourus par la marine italienne. Ils seraient 600 000 attendant leur tour dans des conditions inhumaines en Libye.

 

 

 

Mafias, islamistes, chefs de guerre

 

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron avaient obtenu le feu vert de l’Onu, au printemps 2011 pour protéger par « exclusion aérienne », la ville de Benghazi menacée par les chars du dictateur Kadhafi. Ils ont transformé une guerre civile libyenne en boîte de Pandore.

 

 

 

La protection de Benghazi s’est rapidement muée en chasse au dictateur. Après des mois de bombardements, c’est l’aviation française qui repérait finalement le convoi de Kadhafi, le 20 octobre 2011, permettant sa capture et sa mise à mort.

 

 

 

Le résultat a été le même que la chasse ouverte en Irak par les Anglo-Américains contre Saddam Hussein : un Etat a été détruit et sur ses ruines grandissent les mafias, les chefs de guerre et les islamistes. Le prétexte humanitaire est oublié depuis longtemps. A vrai dire, le nombre de morts a plus que décuplé depuis l’intervention franco-britannique relayée par l’Otan.

 

 

 

Et maintenant ?

 

Dimanche, l’ambassade italienne, l’une des toutes dernières à Tripoli, a fait ses cartons. Rome envisage d’envoyer 5 000 soldats en Libye. L’Egypte a commencé à mener des raids aériens contre les islamistes. On comprend qu’elle ait été pressée de moderniser son armée de l’air en achetant des Rafale : voilà des mois que la pression monte sur ses frontières (ainsi que sur celles de la Tunisie). Il est cependant bien tard pour renverser la vapeur… Jean Ping, ancien ministre des Affaires étrangères gabonais et auteur d’Eclipse sur l’Afrique – fallait-il tuer Kadhafi ?, cite un ancien patron des renseignements français : « La Libye est devenue l’Afghanistan de proximité des Européens ». Patrick Fluckiger

 

 

 

 

Questions à Patrick Haimazadeh

 

 

 

Ex-diplomate, spécialiste de la Libye, écrivain

 

 

 

« L’intervention militaire serait une erreur »

 

 

 

Comment en est-on arrivé à un tel chaos en Libye ?

 

Dès février 2011, j’ai dit que c’était une guerre civile et qu’elle ne s’arrêtait pas avec la mort de Kadhafi. Ce n’était pas la vision dominante à l’époque… Ce chaos résulte d’une succession de faits : l’absence d’Etat, une militarisation de la société fragmentée – c’est pour cette raison qu’on ne peut pas parler de problématique libyenne, ni trouver un consensus.

 

 

 

Après 42 ans de Kadhafi, les gens ne veulent plus d’un homme fort. Il n’y a plus d’identité nationale affirmée, on a un repli sur des identités primaires qui peuvent être locales ou religieuses. Aucune force n’est actuellement en mesure de s’imposer, il faut donc réarticuler des dialogues au niveau local, grâce à l’envoyé spécial de l’ONU. La sortie de crise passera par la réintégration de tous ceux qui, dans la société libyenne, rejettent le terrorisme de Daech. C’est possible si l’on ne stigmatise personne.

 

 

 

Quelle force représente aujourd’hui Daech en Libye ?

 

Le combat va être long contre Daech, parce que la Libye est un terrain idéal pour ce type de groupe, qui recrute désormais des Africains subsahariens, des adolescents. Mais en face d’eux, ils ont des milices aguerries comme Misrata.

 

 

 

Quelle peut-être la position des pays voisins ?

 

Après les bombardements, l’Egypte va sans doute demander un blanc-seing au conseil de Sécurité pour intervenir. Ce serait la pire chose. On rentrerait dans un conflit à la syrienne avec la fin d’une reconstruction étatique possible. La Tunisie, elle, a des inquiétudes au niveau du flot de réfugiés – comme l’Italie -, des armes qui circulent, la contrebande, mais il n’est pas dans la doctrine tunisienne d’intervenir à l’extérieur.

 

 

 

Si la population est contre Daech, elle est aussi opposée à toute intervention étrangère. Je pense que l’intervention militaire serait une erreur. Toutes les interventions passées l’ont prouvé. D’ailleurs, les insurgés qui ont voulu l’intervention internationale en 2011 n’en veulent plus aujourd’hui… Recueilli par Xavier Frère

 

 

 

« Quelle religion peut accepter ça ? »

 

Une violence inouïe, une scénarisation morbide. La vidéo et les photos du meurtre de 21 chrétiens coptes égyptiens par des combattants de l’EI en Libye ont choqué la planète entière. Ils avaient été enlevés en janvier, à Syrte.

 

 

 

Victimes de massacres commis durant les soubresauts de la Révolution égyptienne, la communauté copte est meurtrie, mais cette fois dans le pays limitrophe en proie au chaos.

 

 

 

« Quelle sauvagerie, il n’y a aucune religion qui peut accepter ça, nous expliquait hier, ému, Mgr Michel Chafik, recteur de la Mission copte catholique en France. Ce sont des gens qui ont quitté leur province de Mynia pour aller gagner leur croûte en Libye, pour aider leurs familles. Ils n’ont rien fait de mal, ils sont tués au nom de leur religion, égorgés parce qu’ils sont chrétiens ». Ils seraient quelques centaines de coptes parmi les 700 000 Egyptiens à travailler en Libye.

 

 

 

Leur gouvernement, dont l’armée a bombardé en représailles hier des positions de l’EI, leur intime de rentrer. Les chrétiens sont-ils menacés au quotidien ? « On a vécu la convivialité ensemble durant quatorze siècles, dans les joies et les peines, retrace Michel Chafik, mais aujourd’hui les chrétiens sont menacés dans tous les pays ou l’islam intégriste domine. Tout a changé depuis les années 70, l’arrivée des pétro-dollars avec l’esprit du wahhabisme, qui ne voulait plus accepter l’altérité ».

 

 

 

En Egypte, l’arrivée au pouvoir du général al-Sissi a plutôt rassuré la communauté copte. « On est protégé par la nouvelle Constitution, nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone ». Et Michel Chafik, pour marquer son attachement au pays des pharaons, de reprendre l’expression : « Ce n’est pas un pays dans lequel nous vivons, c’est un pays qui vit en nous ». Xavier Frère

 

 

 

 

PREMIER PLAN - La colère monte en Turquie après le meurtre sauvage d’une étudiante. Pour des nombreux Turcs, c’est le crime de trop. La mort d’Ozgecan Aslan, une étudiante de 20 ans violée, assassinée puis brûlée, a soulevé une vague d’indignation qui tourne au procès contre le régime islamo-conservateur accusé d’incurie.

 

 

Depuis la découverte du corps de la victime vendredi près de Mersin (sud), des milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes du pays pour exprimer leur colère. Hier, un millier de manifestants ont encore défilé à Mersin et 3 000 avocats, qui dénonçaient un projet de loi controversé renforçant les pouvoirs de la police, ont rendu hommage à l’étudiante à Ankara en brandissant ses photos.

 

 

 

 

DANEMARK – Copenhague : le suspect haïssait les juifs. L’enquête continue après les attaques terroristes, deux hommes ont été arrêtés. L’enquête sur les attaques de ce week-end, à Copenhague, montre un jeune antisémite, davantage marqué par le conflit israélo-palestinien que ses parents avaient fui, que par ses idéaux religieux.

 

 

 

Omar el-Hussein, le jeune délinquant de 22 ans désigné comme l’auteur des fusillades meurtrières à Copenhague, est un Danois d’origine palestinienne. Marqué par le conflit à l’origine du départ de ses parents pour le Danemark, il n’a jamais caché son antisémitisme et aurait parlé d’aller combattre en Syrie pendant un séjour en prison.

 

 

 

 

UKRAINE – La trêve, fragile, chancelle… L’Union européenne a appelé hier à l’arrêt total des combats. L’armée ukrainienne et les rebelles séparatistes s’accusaient mutuellement hier de violer le très fragile cessez-le-feu entré en vigueur durant le week-end. Ils ont prévenu qu'il n'était pas possible dans ces conditions de procéder au retrait des armes lourdes de la ligne de front.

 

 

Signe de l'extrême fragilité du cessez-le-feu, au moins cinq soldats ukrainiens ont péri dans des combats près de Marioupol, dans la partie sud de la ligne de front, depuis son instauration samedi soir.

 

 

 

 

GRECE - La zone euro lance un ultimatum à Athènes. La zone euro a lancé hier un ultimatum à la Grèce pour qu'elle demande d'ici à la fin de la semaine une extension de son programme d'aide financière, à l'issue d'une nouvelle réunion à Bruxelles qui a tourné court. Le président de l'Eurogroupe a évoqué la possibilité d'une autre réunion des ministres des Finances de la zone euro vendredi.

 

 

 

 

ZOOM - 2 500 tonnes d'aliments frelatés saisis. De la mozarella, des fraises, des oeufs, de l'huile de friture ou des fruits secs : plus de 2 500 tonnes d'aliments frelatés ou contrefaits ont été saisis à travers 47 pays, lors d'une opération menée conjointement par Interpol et Europol.

 

 

En Italie, les autorités ont ainsi saisi 31 tonnes de fruits de mer qui avaient été congelés plus plongés dans une substance chimique, avant qu'ils ne soient présentés comme "frais". En Thaïlande, 85 tonnes de viande importées illégalement ont été détruites et 20 000 litres de whisky ont été saisis. Au Royaume-Uni, une  usine fabriquant de la fausse vodka a notamment été démantelée. Cette opération a débouché sur plusieurs arrestations dont le nombre exact n'a pas été précisé et des investigations se poursuivent.

 

 

 

 

PARLEMENT - La loi Macron à l'épreuve du vote. L'Assemblée  se prononce aujourd'hui sur le projet de loi sur la croissance. Travail le dimanche, voyages en autocar, installation des notaires, conciliation aux prud'hommes... La loi Macron relève de l'inventaire à la Prévert.

 

 

 

SOCIAL - Ouverture ce mardi des négociations. Retraites complémentaires : cotiser ou partir plus tard.

 

 

Côté dépenses : âge

 

On peut toucher sa retraite complémentaire à 65 ans, bientôt 67 ans en conséquence de la réforme des régimes de base. Mais s'il a les conditions requises pour prendre sa retraite dans le régime de base (question à la fois d'âge et de durée de cotisation), le salarié perçoit sa complémentaire, grâce à une caisse relais. Le patronat veut jouer sur ce paramètre, qui diminue très vite les dépenses, en reculant plus vite et plus fort l'âge légal (62 ans à partir de la génération de 1955), et en haussant l'âge du taux plein (à 69 ans au lieu de 67).

 

 

 

 

PROFANATION EN ALSACE - Cinq mineurs arrêtés. Cinq mineurs ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin). Les mineurs sont âgés de 15 ans et demi à 17 ans, tous originaires de la région et sans antécédents judiciaires.

 

 

 

 

Lundi 16 février 2015

 

TERRORISME - Paris-Copenhague : des attaques aux nombreuses similitudes. Le djihadiste danois a été abattu après avoir tué une deuxième personne devant une synagogue. Les similitudes sont frappantes entre les attentats de Copenhague et de Paris. La police danoise soupçonne le tueur, dont l'identité a été révélée hier soir, d'avoir voulu imiter les attentats parisiens.

 

 

 

100 C'est l'estimation, par les autorités danoises, du nombre de djihadistes partis du Danemark pour aller combattre en Irak ou en Syrie dans les rangs de Daech ou d'Al-Qaïda. Pour la France, Manuel Valls a récemment communiqué le chiffre de 410 extrémistes partis au djihad.

 

 

 

"Ce sont les mêmes cibles qui avaient été choisies par les terroristes. Nous voyons bien qu'il y a là une même détermination des terroristes à frapper ce que nous sommes, ce que nous représentons, les valeurs de la liberté, du droit, de la protection que chaque citoyen, quelle que soit sa religion, doit pouvoir trouver". François Hollande, Président de la République française

 

 

 

 

 

UKRAINE - Trêve (presque) respectée. Le cessez-le-feu, signé à Minsk, est en vigueur depuis samedi minuit. Depuis l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu, les combats ont diminué, sauf dans la région de Debaltseve, où la situation demeure extrêmement tendue.

 

 

 

 

PREMIER PLAN - Daech revendique des décapitations de coptes. Le groupe djihadiste Etat islamique a diffusé hier une nouvelle vidéo, montrant la décapitation d'hommes, présentés comme des chrétiens d'Egypte (coptes), enlevés en Libye. Les images montrent des hommes en combinaisons orange alignés sur une plage, les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux ne les décapitent au couteau. En janvier, la branche libyenne de Daech affirmait avoir kidnappé 21 coptes égyptiens en Libye. La vidéo d'hier est intitulée : "Un message signé avec le sang à la nation de la Croix" et un bandeau en incrustation explique qu'il s'adresse au "Peuple de la Croix fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie".

 

 

 

 

MEDITERRANEE - Plus de 2 000 migrants secourus. Une vaste opération était en cours hier, entre les côtes libyennes et l'île italienne de Lampedusa, pour recueillir au moins 2 200 immigrés clandestins à bord d'une dizaine de canots. Quelques 150 immigrés à bord de deux embarcations parties de Libye avaient déjà été secourus. Des vedettes et plusieurs cargos, qui croisaient dans la zone, participent à l'opération. Le nombre des migrants secourus n'a cessé de croître au fil des heures, hier soir, selon une source proche des secouristes.

 

 

 

 

GRECE - Le gouvernement Tsipras prêt à aller jusqu'au bout. Le gouvernement d'Alexis Tsipras, très soutenu par les Grecs, se préparait hier pour l'Eurogroupe d'aujourd'hui, dont le sort du pays dépends, avec la volonté de tout faire pour trouver un accord sur la dette colossale du pays. En revanche, pas question d'annoncer d'éventuelles concessions : "Notre position, basée sur la logique, est forte, et conduira à un accord, même à la dernière minute, voire après la dernière minute", a indiqué le ministre des Finances Yanis Varoufakis. Selon lui, tant les Grecs que le reste de l'UE "feront tout ce qu'il faut pour éviter un résultat qui affaiblisse l'unité de la zone euro".

 

 

 

 

LIBYE - L'ambassade d'Italie suspend ses activités. Hier, l'ambassade d'Italie à Tripoli a suspendu ses activités en raison de l'aggravation des conditions de sécurité locales. Son personnel a été rapatrié à titre provisoire. Il s'agit de la dernière ambassade occidentale en Libye à évacuer son personnel. Une aide logistique a aussi été offerte aux ressortissants italiens pour qu'ils quittent temporairement le pays.

 

 

 

 

ALLEMAGNE - Menacé d'attentat : un carnaval annulé. La ville allemande de Braunschweig a annulé un défilé du carnaval prévu hier, en raison "d'une menace spécifique d'attaque islamiste", selon la police : le défilé a été annulé en raison d'un renseignement fourni par "des sources dignes de foi de la sécurité de l'Etat".

 

 

 

 

SOCIAL - Les retraites complémentaires sont au bord du naufrage. Syndicats et patronat se retrouvent demain à la table des négociations. La nouvelle négociation sur les retraites complémentaires aura pour impératif de trouver un accord pou sauver l'Agirc-Arrco d'un naufrage imminent. Sinon, les pensions baisseront en 2018.

 

 

L'équation est simple. Si le patronat et les syndicats, gestionnaires de l'Argic (cadres) et de l'Arrco (tous les salariés du privé) échouent à élaborer, d'ici à fin juin, des solutions pour sortir du rouge les deux régimes préviennent : "en 2018, on baisse les pensions des cadres".

 

 

L'arrivée des générations de l'après-guerre à l'âge de la retraite gonfle les dépenses, tandis que la crise économique pèse sur les recettes, en réduisant les rentrées de cotisations sociales. Sans compter que les réserves accumulées par les deux régimes fondent rapidement pour éponger les déficits.

 

 

 

 

PARLEMENT - Décentralisation : qui fera quoi ? Après un premier passage devant le Sénat, le projet de loi NOTRE arrive à l'Assemblée. Les députés passent demain sans transition de la loi Macron à un autre texte emblématique pour le gouvernement : la loi Notre qui redéfinit les rôles des régions, départements, communes et intercommunalités.

 

 

 

 

SANTE - Cancer : il y a des progrès à faire pour préserver la fertilité. Selon une étude menée par des médecins chercheurs du CHU de Toulouse. L'étude publiée hier suggère notamment de mieux informer les patients, d'améliorer la formation des équipes médicales, et de promouvoir les dépôts de sperme et d'ovules.

 

 

 

 

ANTISEMITISME - Des centaines de tombes profanées dans le Bas-Rhin. Un cimetière pris pour cible. Sur les 400 tombes de ce cimetière, 300 auraient été profanées.

 

 

 

 

TABAC - La cigarette électronique, mieux ou pas ? Par rapport à la cigarette classique. La cigarette électronique, prometteuse pour aider les fumeurs à renoncer au tabac, risque cependant de créer l'accoutumance à la nicotine chez les adolescents.

 

 

 


15/02/2015
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semaine du 9 au 15 février 2015 - la tribune - le progrès

 

 

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Dimanche 15 février 2015

 

TERRORISME - Attaqués à Copenhague comme Charlie Hebdo à Paris. Fusillade lors d'un débat sur la liberté d'expression dans la capitale du Danemark. Un homme a criblé de balles un centre culturel de Copenhague qui abritait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression, auquel participaient l'auteur d'une caricature de Mahomet et l'ambassadeur de France. On déplore un mort et trois policiers blessés.

 

 

Il était environ 17 heures. La réunion se tenait dans un centre culturel sous protection, ce qui explique sans doute que l'assaillant ait été contraint d'ouvrir le feu de l'extérieur. Il a tiré des rafales d'armes automatiques, faisant trois blessés graves parmi les policiers en faction et au moins un tué, avant de prendre la fuite dans une Volkswagen Polo. Celle-ci a été retrouvée vide, non loin du lieu de l'attaque.

 

 

 

Jusqu'à 200 balles

 

L'ambassadeur de France, qui est indemne, a raconté : "Ils nous ont tiré dessus de l'extérieur. C'était la même intention que Charlie Hebdo sauf qu'ils n'ont pas réussi à entrer. Intuitivement, je dirais qu'il y a eu au moins 50 coups de feu, et les policiers ici nous disent 200. Des balles sont passées à travers les portes et tout le monde s'est jeté à terre".

 

 

La police a d'abord parlé de deux assaillants. Puis, quatre heures après l'attaque, elle a indiqué que les premiers témoignages indiquent qu'il n'y avait qu'un auteur. La police a diffusé une photo, prise dans un parking, d'un homme vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux, avec un signalement : 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique.

 

 

Condamnations du terrorisme

 

L'Elysée a immédiatement réagi à l'attaque de Copenhague, le président de la République a exprimé à la Première ministre du Danemark, Helle Thorning-Schmidt "toute la solidarité de la France dans cette épreuve". Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, en visite au Maroc, a été dépêché à Copenhague et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a condamné "avecv la plus grande fermeté cette attaque terroriste".

 

 

 

"C'est une chose qu'on craignait après Charlie Hebdo. [...] On voit bien que des groupe ultra-radicaux mènent une guerre contre la liberté d'expression, contre la liberté de critique irrévérencieuse des religions et contre la simple liberté d'en débattre". Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontière.

 

 

 

 

UKRAINE - De violents combats avant le cessez-le-feu. Selon les accords de Minsk, la lutte armée devrait s'arrêter hier soir.  A l'approche du cessez-le-feu obtenu de haute lutte en milieu de semaine, les combats se poursuivaient hier dans l'est séparatiste de l'Ukraine. La situation, instable, inquiétait hier soir les dirigeants russes, ukrainiens et occidentaux.

 

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram progresse, Obama appelé à l'aide. Des centaines d'hommes de Boko Haram ont envahi hier, pendant quelques heures, la ville de Gombe. La prise de cette capitale régionale du nord-est du Nigeria marque une nouvelle humiliation pour le président Goodluck Jonathan.

 

 

 

Les élections générales ont été reportées à la fin mars. Aveu de son impuissance, le président Jonathan, candidat à sa succession, a demandé l'aide des Américains pour combattre le groupe islamiste dans un entretien vendredi au Wall Street Journal.

 

 

 

 

TRAVAIL - Commerces : oui à 12 dimanches. L'Assemblée a voté hier après-midi l'un des points les plus controversés du projet de la loi Macron. La loi Macron, qui assouplit notamment les règles sur le travail du dimanche, sera votée mardi. Hier, les frondeurs socialistes ont tenté de faire fléchir le ministre en appelant au "compromis". Sans succès.

 

 

 

 

SONDAGE - Christiane Taubira "pas assez sévère", selon les Français. Face à la délinquance et au terrorisme. (Sondage réalisé les 12 et 13 février, auprès d'un échantillon de 1 013 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas).

 

 

 

 

INTERNET - YouTube, nouveau média de masse. La plateforme de partage de vidéos fête ses dix ans. Le 15 février 2005, la plateforme YouTube était mise en ligne. Dix ans plus tard, elle est devenue pour les jeunes générations l'endroit incontournable pour se faire connaître.

 

 

 

 

Samedi 14 février 2015

 

TRAVAIL - Le burn aout au bord de la reconnaissance. Réunion mardi au comité d'orientation des conditions de travail (COCT). Appel de députés, pétitions publiques, revendications au sein des instances paritaires : la bataille pour une meilleure prise en compte du "syndrome d'épuisement professionnel" bat son plein.

 

 

 

UKRAINE - Pessimisme à l'approche du cessez-le-feu. Malgré le plan de paix, on compte 27 morts dans l'est pour la journée d'hier. Les accords signés jeudi à Minsk pour ramener la paix dans l'est séparatiste pro-russe de l'Ukraine doivent entrer en vigueur demain soir. En attendant, les armes se déchaînent. Principal enjeu : la ville de Debaltseve.

 

 

 

 

GRECE - Les experts déminent le terrain. Au lendemain d'un sommet qui a permis de renouer le dialogue entre Athènes et ses partenaires européens, la balle était hier dans le camp des experts du gouvernement grec et des ses créanciers, chargés de jeter les bases d'un accord avant une réunion à haut risque lundi. Les Européens pourraient se montrer prêts à des concessions et accepter de ne pas prolonger le programme en cours pour discuter d'un nouveau plan, comme le réclame la Grèce.

 

 

 

 

IRAK - L'EI attaque une base abritant des Américains. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué hier l'imposante base aérienne d'Al-Assad, située dans la province d'Al-Anbar, sur laquelle quelque 300 soldats américains entraînent les forces de sécurité locale. Aidées par les avions de la coalition internationale anti-djihadistes, les forces irakiennes ont repoussé l'attaque, et tué huit assaillants. Du côté des forces de sécurité, 18 soldats ont perdu la vie dans cette attaque.

 

 

 

 

ECONOMIE - Les indicateurs sont loin d'être au vert. L'emploi reste le point faible de l'économie française. 2014 a été une nouvelle année noire pour l'emploi, avec 67600 suppressions nettes de postes (- 0,4 %), selon l'INSEE. 2015 pourrait être "légèrement" meilleure.

 

 

 

EDUCATION - Primaire : finalement, les notes restent. Contrairement à ce que préconise un rapport. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a écarté hier la recommandation de la Conférence nationale de l'Education de mettre fin à la notation jusqu'en sixième. Elle rendra d'autres arbitrages en avril.

 

 

 

 

EMPLOI - Les travailleurs frontaliers de plus en plus nombreux. + 42 % en seulement douze ans. Vivre en France, travailler à l'étranger. Un mode de vie de plus en plus répandu, selon une étude de l'Insee publiée hier. Le nombre de "navetteurs" transfrontaliers a augmenté de 42 % en douze ans, pour dépasser 350 000 personnes en 2011. Et, sans grande surprise, c'est la Suisse qui, de loin, attire le plus gros contingent de cette "main d'oeuvre" : près de 160 000 personnes franchissent quotidiennement la frontière helvète. Ensuite, c'est la ceinture nord-est du pays qui concentre les plus importants échanges : Luxembourg (69 000), Allemagne (50 000) et Belgique (39 000). Monaco arrive à la cinquième place. Vers les autres pays européens, les mouvements sont très faibles.

 

 

 

 

TRANSPORTS - Autoroutes : des milliers d'usagers veulent être remboursés. Nouveau bras de fer pour les sociétés concessionnaires. Obtenir une ristourne de 20 % sur son ticket de péage... C'est tentant. Une action collective lancée hier a rapidement séduit des milliers d'automobilistes. Mais son efficacité juridique n'est pas garantie.

 

 

 

 

 

A SUIVRE - De l'ecstasy mortelle circule en Europe. L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) alerte sur la possible circulation en Europe de comprimés avec un "S" figurant le logo de Superman, vendus comme de l'ecstasy mais qui contiennent une drogue de synthèse plus dangereuse, la PMMA. Au moins six décès survenus dans l'Union européenne en 2014, dont deux récemment en Grande-Bretagne, sont liés à la consommation de ces comprimés de couleur "rose-orange" et en forme de pentagone irrégulier. Leur circulation a également été signalée en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique.

 

 

 

 

 

Vendredi 13 février 2015

 

EVENEMENT SPORTIF - Jeux olympiques : la France peut-elle gagner ? Paris quasiment candidat pour 2024. Paris se relance dans la course aux Jeux olympiques d'été pour 2024 après trois échecs depuis tente ans. Revue des atouts, des handicaps, des incertitudes dans une compétition impitoyable.

 

 

 

4,5 milliards d'euros. Ce sera le coût de JO 2024 selon Bernard Lapasset qui annonce le principe "les jeux financeront les jeux". Soit 1,4 milliard pour les compétitions financées en fonds privés à 97 %, un milliard pour construire ou rénover des installations et deux milliards pour le village olympique et les transports.

 

 

 

"Cette candidature est maîtrisée dans le temps. Ce n'est pas un 100 mètres, c'est un marathon, et le mouvement sportif, qui travaille depuis dix mois à cette étude d'opportunité, a prouvé aujourd'hui qu'il était prêt à poursuivre le chemin". Thierry Braillard, Secrétaire d'Etat aux sports

 

 

 

 

EGYPTE - Rafale : enfin un premier contrat. Le marché de cinq milliards d'euros sera signé lundi au Caire. La France va conclure lundi au Caire le premier contrat à l'exportation de son fleuron aéronautique, le Rafale, mettant un terme à des années d'espoirs déçus.

 

 

 

 

SYRIE-IRAK - L'ONU veut asphyxier les groupes djihadistes. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté hier à l'unanimité une résolution visant à asphyxier les groupes djihadistes comme le groupe Etat islamique et le Front al-Nosra, qui tirent des millions de dollars du pétrole, du trafic d'antiquités et de rançons. Le texte rappelle aux Etats l'obligation de s'abstenir de toute transaction pétrolière directe ou indirecte avec l'EI et de geler les avoirs financiers du groupe.

 

 

 

 

NIGERIA - Au moins sept morts dans une attaque suicide. Au moins sept personnes ont été tuées hier lorsqu'une femme s'est fait exploser dans un marché bondé à Biu, dans l'Etat de Borno (nord-est du Nigeria), dernière attaque d'une série similaire dans une région ravagée par les insurgés islamistes de Boko Haram. Biu est la plus grande ville du sud de Borno.

 

 

 

 

EUROPE DE L'EST - Ukraine :  un accord de paix fragile. A l'initiative de Paris et de Berlin et avec la Russie. Pas d'euphorie après la nuit de négociations à Minsk, mais tout juste un ouf de soulagement : un accord de cessez-le-feu a été trouvé.

 

 

 

POLITIQUE - La réserve des députés publiée. Les parlementaires l'utilisent pour des subventions. L'Assemblée nationale a publié hier la répartition et l'utilisation de la réserve parlementaire pour chaque député en 2014.

 

 

La réserve, c'est cette enveloppe de 80,168 millions d'euros que les députés et les groupes politiques se partagent pour financer des projets divers comme bon leur semble du moment qu'ils "relèvent du service et de l'intérêt public".

 

 

La Cour des comptes souhaite la supprimer, la considérant coûteuse et peu efficace. Mais les députés y tiennent malgré les critiques sur le saupoudrage et le clientélisme.

 

 

En attendant, elle a fondu de 10 millions d'euros entre 2013 et 2014. Chaque député a redistribué en moyenne 130 000 euros : certains comme les questeurs ou le Président Claude Bartolone (PS) (518 000 euros) ayant droit à des sommes supérieures.

 

 

 

Enfin, la réserve spéciale de l'Assemblée nationale (2,8 millions d'euros) a été répartie entre des organismes publics et des associations souvent classées à gauche comme la fondation Jean-Jaurès (200 000 euros), SOS Racisme (100 000), Terra Nova, la ligue des Droits de l'Homme (30 000 euros). Le Sénat doit se conformer à la loi sur la transparence et la publier à son tour.

 

 

 

 

PREMIER PLAN - On se marie de moins en moins. Le nombre de mariages célébrés en 2013, 231 225 entre personnes de sexe différent, est plus bas qu'en 2012 (- 6%) et même le plus bas enregistré en France depuis l'après-guerre, tandis que l'on observe une part croissante des remariages, d'après une étude de l'Insee rendue publique hier.

 

 

On se marie moins et plus tard. Ainsi, à 30 ans, 37,5 % des femmes nées en 1980 sont déjà mariées. Cette proportion atteignait 86,7 % pour les femmes nées en 1930 au même âge. Les mariages à un très jeune âge sont devenus rarissimes chez les femmes. Près de 29 % des femmes nées en 1930 avaient déjà été mariées à 20 ans, contre 1 % de celles nées en 1990.

 

 

 

 

Jeudi 12 février 2015

 

ECONOMIE - Energie, eau, trains :  mieux géré, ce serait moins cher. La cour des comptes a présenté hier son rapport annuel 2015. Au-delà des gabegies dans les finances publiques, les conseillers de la rue Cambon jugent qu'un meilleur emploi des deniers publics améliorerait la qualité de vie et diminuerait les factures du quotidien.

 

 

L'argent des contribuables ne sert pas suffisamment à améliorer la vie quotidienne des Français, par des politiques publiques concrètes et efficaces. C'est l'un des grands reproches du rapport annuel de la Cour des comptes, présenté hier.

 

 

16 000 euros net, c'est la rémunération du premier président de la Cour des comptes, "pas exceptionnelle" à ce niveau de responsabilité dans la haute fonction publique, selon Bruno Botella dans son livre "Et si on enquêtait sur la Cour des comptes ?"

 

 

"Nos concitoyens ne confondent pas la qualité du service public et quantité de dépense publique. Ils exigent, à juste titre, puisqu'ils y contribuent financièrement, que l'action publique débouche sur des résultats concrets et tangibles, dans leur vie de tous les jours". Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes.

 

 

 

 

ESPACE - Succès pour l'avion spatial européen IXV. Le prototype d'avion spatial européen IXV, lancé hier depuis la Guyane française, a amerri 100 minutes plus tard dans le Pacifique, après avoir rempli sa mission, a indiqué l'Agence spatiale européenne (ESA). "La mission s'est déroulée comme prévu. Cela ne pouvait pas être mieux", a annoncé Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'ESA, dans une intervention retransmise sur le site de l'agence. Avec ce prototype, l'Europe voulait tester sa capacité de rentrée dans l'atmosphère, une technologie clef qu'elle ne maîtrise pas encore contrairement aux Américains et aux Russes.

 

 

 

 

UKRAINE - A Minsk, entre bravades et négociations. Sommet des dirigeants russe, ukrainien, français et Allemand. Le sommet de Minsk, visant à obtenir la paix en Ukraine, a débuté hier, après une journée sanglante et une suite de provocations entre protagonistes.

 

 

 

 

A SUIVRE - La zone euro ferme face à Athènes. La zone euro s'est montrée hier très ferme face à la Grèce. Les antagonismes sont plus forts que jamais entre Athènes, qui veut en finir avec l'inflexibilité de ses créanciers (UE, BCE et FMI), et une zone euro irritée par les demandes du gouvernement de gauche radicale. Dans le même temps, au moins 15 000 personnes se sont rassemblées à Athènes en soutien au gouvernement Tsipras.

 

 

 

 

ETATS-UNIS - Un athée abat trois étudiants musulmans. Un homme de de 46 ans, Craig Stephen Hicks, visiblement très opposé à toute forme de religion, a été écroué pour le meurtre mardi soir de trois étudiants musulmans, tous de la même famille, dans une ville universitaire en Caroline du Nord.

 

 

 

 

MEDITERRANEE - Plus de 300 migrants portés disparus. Pendant que 29 migrants mouraient de froid en plein tempête dimanche au large de la Libye, quelque 300 autres partis en même temps ont disparu en mer, selon le récit de neuf survivants arrivés hier matin sur l'île italienne de Lampedusa.

 

 

 

 

DISPARITION - Navarro, le beau-frère et pas seulement. L'acteur à succès Roger Hanin est mort hier à l'âge de 89 ans. Figure du cinéma et du théâtre, Roger Hanin, comédien et beau-frère de François Mitterand, restera comme une star de la télévision, héros de la série à son image d'homme généreux et engagé.

 

 

 

 

 

Mercredi 11 février 2015

 

EDUCATION - Absentéisme scolaire, quelles sanctions ? Une mère condamnée pour les absences répétées de son fils au collège. Pour la ministre de l'Education, sanctionner par de la prison avec sursis n'est pas la bonne solution. L'absentéisme des élèves est stable depuis trois ans selon le ministère.

 

 

 

REPERES

 

 

Quelles règles d'assiduité ?

 

Un élève est tenu d'assister aux cours. Lorsqu'un enfant a manqué la classe sans motif légitime, ni excuses valables au moins quatre demi-journées dans le mois, il est considéré comme absentéiste.

 

 

 

 

UKRAINE - Un cessez-le-feu très théorique. Le groupe de contact est tombé d'accord hier. Les présidents russe, ukrainien, français et la chancelière allemande se retrouvent aujourd'hui à Minsk (Bélarus). L'accord trouvé hier ouvre la voie, sera-t-il suivi d'effets ?

 

 

 

 

A SUIVRE - L'otage américaine a bien été tuée. Sa mort "dans un bombardement de l'aviation de la coalition" avait été annoncée vendredi par Daech : Barack Obama a confirmé hier la mort de l'Américaine Kayla Mueller, retenue en otage par l'organisation de l'Etat islamique. "Peu importe le temps que cela prendra, les Etats-Unis retrouveront et traduiront en justice les terroristes responsables de la captivité et de la mort de Kayla", a-t-il dit. Travailleuse humanitaire, la jeune femme de 26 ans avait été enlevée à Alep, au nord de la Syrie, en août 2013.

 

 

 

 

EUROPE - L'euro coincé dans l'impasse grecque. Le ministre allemand des Finances n'a pas déçu, hier au G20 d'Istanbul : "Nous ne sommes pas en train de négocier un nouveau programme" avec la Grèce, a-t-il cinglé, renvoyant ce pays aux engagements pris en 2010. Soit justement ce qu'ont refusé il y a deux semaines les électeurs grecs, portant Alexis Tsipras et son programme anti-austérité au pouvoir. La crise semble dans une impasse, alors que se réunit aujourd'hui à Bruxelles le conseil des ministres des Finances de la zone euro, dit "Eurogroupe".

 

 

 

 

EGYPTE - Accord avec la Russie pour une centrale nucléaire. Le président russe Vladimir Poutine a été reçu hier en grande pompe par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Cette visite d'Etat en Egypte, où il cherche à renforcer l'influence de la Russie, est la première de M. Poutine en dix ans. Le Caire et Moscou ont signé un accord pour construire la première centrale électrique nucléaire du pays. Elle sera implantée dans la région de Dabaa. Au début des années 1980, sous le régime de Moubarak, l'Egypte avait déjà envisagé la construction d'une centrale mais le projet avait été suspendu après la catastrophe de Tchernobyl.

 

 

 

 

POLITIQUE - "Il y a un risque d'éclatement du PS". Le Premier secrétaire du PS en campagne pour les élections départementales. Au lendemain de la législative partielle du Doubs, Jean-Christophe Cambadélis exprime son inquiétude pour les élections départementales et pointe le risque d'un "nouveau bipartisme, sans la gauche".

 

 

 

 

SOCIAL - Salaires : ne rêvons pas trop d'augmentation... Une étude sur les coups de pouce prévus par les entreprises. Les entreprises privilégient toujours plus les hausses individuelles aux générales, et augmentent davantage les cadres supérieurs que les employés.

 

 

 

 

TRANSPORT - Une indemnité kilométrique pour aller travailler à vélo ! La "vélorution" en marche ? Les sénateurs, qui ont entamé hier l'examen du projet de loi sur la transition énergétique, n'ont rien trouvé à redire sur "l'indemnité kilométrique vélo" (IKV) - déjà adoptée par les députés. Cette indemnité sera reçue par les salariés se rendant en vélo à leur travail. Son montant pourrait tourner autour de 0,25 €/km, le tarif appliqué par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) lors d'une récente et prometteuse expérimentation.

 

 

 

 

Mardi 10 février 2015

 

 

FINANCES - Ces milliards d'euros qui échappent aux impôts. Révélations sur le secret bancaire suisse. Le scandale du fichier Swissleaks qui démonte le mécanisme de la banque HSBC de Genève pour permettre à de gros contribuables plus ou moins célèbres de tous les pays mais aussi à des dirigeants et des criminels de cacher une partie de leur fortune au fisc.

 

 

180,6 milliards. C'est la somme totale, en euros, des avoirs qui auraient transité, à Genève par les comptes HSBC de plus de 100 000 clients et de 20000 sociétés offshore, très précisément entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars 2007 - soit moins de 5 mois.

 

 

"On a été beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que la justice. On a récupéré des éléments que ni la justice ni le fisc n'ont en leur possession. Ca montre bien que ce doit être l'investigation. Elle est mondiale, elle n'a pas de frontière". Patrice Lhomme, journaliste qui a récupéré le fichier HSBC

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Profession : recruteur djihadiste. L'ancien voyou Franco-Sénégalais reconverti en prédicateur salafiste. Si 90 % des jeunes recrutés pour le djihad le son par internet, le Niçois Omar Diaby, recherché depuis plusieurs années, n'y est sans doute pas étranger. Sa filière alimente les rangs d'Al-Qaida en Syrie. Omar Diaby alias Omar Omsen avait d'abord organisé une filière pour l'Irak depuis Nice. Il est aujourd'hui en Syrie.

 

 

 

 

GRECE - Discours de politique générale. Alexis Tsipras met la pression sur Berlin. "Honorer ses promesses" de campagne et "servir sa dette", via un accord. Lors de son discours de politique générale, dimanche, Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, s'est engagé à respecter ces deux engagements qui paraissent difficilement conciliables.

 

 

 

 

 

ETATS-UNIS - Armes pour Kiev : Obama n'a pas encore tranché. Les Etats-Unis n'ont pas encore décidé s'ils comptaient livrer des armes à l'Ukraine, aux prises avec des séparatistes pro-russes, a indiqué hier Barack Obama lors d'une conférence de presse commune à Washington avec la chancelière allemande Angela Merkel. Cette dernière a par ailleurs prévenu que la "paix en Europe" était en jeu dans le conflit en Ukraine si l'on remettait en cause le principe de l'intégrité territoriale du Vieux continent.

 

 

 

 

 

A SUIVRE - Boko Haram ne laisse aucun répit au Sahel. Une explosion s'est produite hier dans un marché de Diffa, ville du sud-est du Niger frontalière avec le Nigéria. Aucun bilan officiel n'a été communiqué hier soir, mais un journaliste local a affirmé qu'il y avait "des morts et des blessés". Les islamistes nigérians de Boko Haram ont mené trois attaques contre Diffa depuis quatre jours et le marché visé a déjà été la cible d'une explosion meurtrière dimanche. Longtemps épargné par les raids des islamistes, le Niger a été désigné comme cible par Boko Haram depuis mi-janvier. Dans le même temps, on apprenait que 20 Camerounais, passagers d'un bus, avaient été enlevés dimanche dans le nord du pays par Boko Haram, qui en a ensuite exécuté 12.

 

 

 

 

POLITIQUE - Doubs, le temps du doute pour PS et UMP. La législative partielle confirme le poussée du FN depuis deux ans. La capacité du FN à mobiliser, encore démontrée dimanche lors de la partielle du Doubs, fait des départementales un grand teste avant 2017.

 

 

 

 

Questions à Laurent Bouvet

 

 

Politologue, auteur de "L'Insécurité culturelle" (Fayard)

 

 

 

"Les gens ne se sentent plus du tout protégés"

 

 

 

 

Comment analysez-vous les 48,6 % du Front national dans la partielle du Doubs ?

 

C'est une défaite prometteuse pour le FN. Elle s'explique, dans cette circonscription, par des raisons économiques et sociales, mais pas seulement. S'il n'y avait que cela, la gauche de la gauche devrait en profiter, puisqu'elle critique aussi la mondialisation, l'Europe et l'ouverture des frontières. Mais le Front national va plus loin. En prétendant fermer les frontières à l'immigration, il répond aux représentations très anxiogènes qui forment ce que j'appelle l'insécurité culturelle.

 

 

 

D'où vient cette "insécurité cultuelle" ?

 

C'est un ensemble de représentations, une angoisse face aux bouleversements du monde (mondialisation, terrorisme...) qui arrivent jusque chez soi, par les médias ou la vie du quartier. Les gens ne sentent plus du tout protégés... Et ceux qui ne les protègent plus, ce sont les dirigeants, les élites politiques, économiques, intellectuelles, médiatiques... Cela favorise le Front national, qui rassure en promettant la fermeture, le partage entre soi des ressources restantes de l'Etat providence.

 

 

 

Et comment se situe le PS face à cette insécurité ?

 

La gauche et le PS l'ont nourrie. Leur évolution vers les libéralisme économique est anxiogène pour une partie de la population. S'y ajoute un libéralisme culturel, personnalisé par (la ministre de l'Education) Najat Vallaud-Belkacem, qui entretient aussi cette insécurité culturelle... Depuis les événements, il y a une réaction forte du pouvoir, avec un renouveau du discours républicain d'ailleurs repris par la ministre de l'Education. Il faut voir quelle en sera la traduction dans les politiques publiques. Propos recueillis par Francis Brochet

 

 

 

 

SOCIAL - Routiers : les négociations virent au clash. "L'ultime" séance de négociation salariale dans le transport routier, qui avait été interrompue mardi dernier faute d'avancées, s'est conclue sur un échec total hier, selon les syndicats. Les organisations patronales ont proposé une revalorisation salariale de 2 % pour les plus bas salaires de la convention collective, loin des 5 % réclamés pour l'ensemble des salariés par les syndicats. Ces derniers se réuniront demain soir en inter-syndicale pour décider des suites à donner à leur mouvement.

 

 

 

 

NATURE - Notre-Dame-des-Landes : un avis défavorable. Le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB), une instance consultative, a émis un avis défavorable, dans le dossier du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Ce projet "aurait un impact très important sur certains agroécosystèmes de zones humides en voie de disparition sur l'ensemble de l'Europe de l'ouest, précieux par leurs fonctions écologiques et leur richesse en biodiversité", souligne le Conseil.

 

 

 

 

AGRICULTURE - Les apiculteurs en colère face à l'Etat "inactif". L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a exprimé hier sa "colère" après le rejet par le Sénat d'une résolution demandant au gouvernement d'agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies d'abeilles. Dans un communiqué, l'organisation professionnelle s'est indignée de "l'inaction volontaire de l'Etat à  porter secours à l'apiculture française en extrême difficulté". Et de souligner que "2014 a été une année noire pour le secteur, avec un production nationale la plus faible de notre histoire : environ 10 000 tonnes contre 32 000 en 1995.

 

 

 

 

ZOOM - France et Maroc contre le terrorisme. Le président François Hollande a reçu hier à l'Elysée le roi du Maroc Mohamed VI. Les deux chefs d'Etat ont affirmé leur détermination "à lutter ensemble contre le terrorisme et à coopérer pleinement dans le domaine de la sécurité". Les deux dirigeants se sont par ailleurs félicités dans un communiqué du rétablissement de la coopération judiciaire entre leurs deux pays, le 31 janvier, après un an de brouille diplomatique.

 

 

 

 

SOCIAL - Les chômeurs longue durée seront formés. Le ministre du Travail présente 20 mesures. Pas d'argent ou si peu, mais des idées pour faciliter le retour à l'emploi des personnes au chômage depuis un an et plus : ils sont 2,2 millions en France.

 

 

 

 

LEGISLATION - Les auto-écoles bloquent la circulation. Des centaines de voitures d'auto-écoles ont mené hier, avec succès, des opérations "escargot" dans toute la France pour contester la réforme du permis de conduire. La profession se mobilise pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, en cours d'examen au Parlement. Mais le Premier ministre Manuel Valls s'est montré ferme : l'objectif est de "baisser le coût du permis de conduire et de réduire les délais", a-t-il expliqué.

 

 

 

 

 

UNIVERS CARCERAL - 27 524 Téléphones mobiles saisis dans les prisons. Pas moins de 27 524 téléphones portables ou cartes SIM ont été saisis en détention en 2014, selon la directrice de l'administration pénitentiaire, Isabelle Gorce - soit près du triple du volume saisi en 2010 : il avait atteint 10 990 en 2010 et 20 532 en 2012.

 

 

 

 

 

ZOOM - Marseille : ils tirent sur la police à la kalachnikov. Des policiers ont été visés, hier, par des tirs de kalachnikov, dans la cité de la Castellane, à Marseille, juste avant une visite de Manuel Valls consacrée à la sécurité. Le Premier ministre était venu présenter des résultats "encourageants contre la délinquance, sans triomphalisme", accompagné du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem. Des hommes du GIPN sont entrés vers midi à bord d'un véhicule blindé à la Castellane : des riverains avaient signalé plus tôt dans la matinée "des tirs de kalachnikov en l'air". Ayant pour auteurs cinq à dix individus, ces tirs n'ont fait aucune victime. Le directeur de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, qui se trouvait dans une des trois voitures prises pour cible, a expliqué avoir été "rafalé" à son arrivée sur place. Dans le cadre des opérations de police qui ont suivi les tirs, une cache d'armes a été découverte dans un appartement en rez-de-chaussée de la cité. Sept kalachnikovs ont été retrouvées ainsi que des chargeurs.

 

 

 

 

 

Lundi 9 février 2015

 

 

 

POLITIQUE - Courte victoire du PS face au FN dans le Doubs. Cette élection législative permet à François Hollande de rompre avec la spirale des défaites. Frédéric Barbier a sauvé de 863 voix l'ex-siège de Moscovici dans la 4e circonscription du Doubs. Sa rivale frontiste, Sophie Montel, juge "extraordinaire" d'avoir fait jeu presque égal à 48,57 %.

 

 

 

 

TECHNOLOGIE - Un avion spatial expérimental lancé par l'Europe. L'Europe lance mercredi un petit avion spatial expérimental afin de tester sa rentrée contrôlée dans l'atmosphère. C'est une étape clef pour la conception d'engins aptes à revenir sur Terre dépourvu d'ailes, ce vaisseau non habité volera un peu comme un avion lors de sa rentrée dans l'atmosphère, grâce à son design aérodynamique, Baptisé IXV (prononcer à l'anglaise "I" "X" "V" pour Intermediate eXpérimental Vehicle), il mesure 5 mètres de long et pèse environ deux tonnes.

 

 

 

 

EUROPE - En Grèce, ça passe ou ça casse. Le Premier ministre Alexis Tsipras entame une semaine cruciale. Les rendez-vous entre la Grèce et des créanciers vont se multiplier d'ici jeudi et la première réunion du Conseil européen en présence d'Alexis Tsipras.

 

 

 

 

UKRAINE - Sommet à quatre à Minsk. Poutine entend poser ses conditions.

 

 

 

 

AFRIQUE - Le Niger encore pris pour cible par Boko Haram. Les islamistes de Boko Haram ont mené hier une seconde attaque en deux jours dans le sud-est du Niger frontalier avec le Nigeria, confirmant ce pays comme une de leurs nouvelles cibles. "C'est la panique partout", a décrit un journaliste de Diffa, la capitale provinciale, où les islamistes ont procédé à une attaque en deux temps. Ils ont d'abord livré bataille en périphérie de la ville. Aucun bilan humain n'a pour l'instant été communiqué. Quelques heures plus tard, un enfant mourait et 20 personnes étaient blessées lors d'une explosion dans le centre de Diff.

 

 

 

 

ZOOM - Bagdad : la fête pour la fin du couvre-feu. Les Irakiens ont célébré bruyamment dans la nuit de samedi à dimanche la fin du couvre-feu à Bagdad en parcourant les rues de la capitale à bord de leurs voitures, à grands coups de klaxon et en agitant le drapeau national. Depuis son entrée en vigueur, le couvre-feu n'a jamais empêché les attentats. Samedi, quelques heures avant sa levée, des attaques ont fait 32 morts et plus de 70 blessés à Bagdad.

 

 

 

RD DU CONGO - Internet mobile rétabli, mais des sites bloqués. L'internet mobile rétabli dans la nuit de samedi à dimanche en République Démocratique du Congo (RDC). 20 jours après son interruption ordonnée par les autorités suite à des manifestations violentes, mais certains réseaux sociaux restaient bloqués, notamment Facebook et Twitter.

 

 

 

POLITIQUE - La loi Macron en troisième semaine. Travail dominical, réforme des Prud'hommes, procédures de licenciement... Le vote du projet de loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances", déjà repoussé d'une semaine, est attendu le 17 février. D'ici là, les débats reprennent ce lundi.

 

 

 

DEFENSE - Le Drian : l'opération Sentinelle coûte "un million d'euro par jour". "Un million d'euros par jour". Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian a dévoilé hier le coût de l'opération Sentinelle, le nom donné à l'opération de protection par l'armée de sites sensibles en France. Mis en place il y a un mois, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, de la fusillade de Montrouge et de la prise d'otages de Vincennes, le dispositif "durera le moment nécessaire", a ajouté le Drian. 830 lieux en France sont surveillés 24 heures sur 24 par un total de 10 500 militaires, dont 6 000 en Ile-de-France.

 

 

 

 

TERRORISME - Filière djihadiste : six interpellations à Toulouse et Albi. Nouveau coup de filet anti-djihadiste hier matin. Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière ont été interpellées tôt dans les régions de Toulouse et d'Albi, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. L'opération a été ordonnée par des magistrats du pôle antiterroriste de Paris, saisis d'une information judiciaire ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme", affirme le ministre sans plus de précision. Tous trentenaires, les suspects sont soupçonnés de transferts de fonds douteux et d'avoir recruté des candidats au djihad. Les enquêteurs cherchent également à vérifier si certains d'entre eux se sont rendus en Syrie. Plusieurs enquêtes s'intéressent à différentes filières d'acheminement vers la Syrie de candidats au djihad depuis la région toulousaine.

 

 

 

 

SOCIETE - Immobilier : les loyers ont reculé en 2014. La tendance devrait encore durer. Le loyer moyen national a baissé de 0,8 % l'an dernier à 682 euros. Et le loyer au m2 a reculé de 5,6%, selon le baromètre annuel du réseau Century 21.

 

 

 

SOCIETE - La laïcité plébiscitée d'après un sondage. Sans surprise après les attentats de janvier, les Français placent la laïcité en tête des valeurs républicaines les plus importantes. 46 % des interrogés considèrent qu'il s'agit du plus important des "grands principes républicains" devant le suffrage universel (36 %), selon l'enquête Ifop pour Sud Ouest Dimanche.

 

 

 


08/02/2015
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semaine du 2 au 8 février 2015 - La tribune - le progrès

 

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Dimanche 8 février 2015

 

EUROPE DE L'EST – Ukraine : l'offensive de paix continue. C'est "une des dernières chances" de paix, estime François Hollande. François Hollande et Angela Merkel doivent à nouveau s'entretenir aujourd'hui par téléphone avec les Présidents de l'Ukraine et de la Russie.

 

 

Sarkozy soutient de Poutine

 

L'ancien président Nicolas Sarkozy a de fait apporté hier son soutien au président russe Vladimir Poutine dans le conflit ukrainien. Il a ainsi affirmé, à propos de l'annexion manu militari de la Crimée, que cette dernière "a choisi la Russie, on ne peut pas le lui reprocher". Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait devant le Conseil national de l'UMP, a également estimé qu'il faut "trouver les moyens d'une force d'interposition pour protéger les russophones d'Ukraine", alors que la priorité de l'Europe, portée par Angela Merkel et François Hollande, est plutôt de protéger l'Ukraine de l'ingérence russe. Il a enfin, reprenant le leitmotiv du président russe, critiqué l'influence des Etats-Unis, soulignant que "les intérêts des Américains avec les Russes, ce ne sont pas les intérêts de l'Europe avec la Russie".

 

 

 

 

GRECE - Avant une semaine à haut risque Athènes se prépare à livrer bataille. Alexis Tsipras bénéficie toujours du soutien populaire.

 

 

 

 

IRAK - Bagdad : au moins 32 morts. Au moins 32 personnes ont été tuées hier dans des attaques à Bagdad, à quelques heures de la levée attendue du couvre-feu nocturne en vigueur depuis des années dans la capitale irakienne. L'attaque la plus sanglante s'est produite dans un restaurant : au moins 23 personnes sont mortes et 43 blessées. Une autre attaque à fait au moins neuf morts et 28 blessés.

 

 

 

 

SYRIE - Incertitude sur le sort d'une Américaine. Le groupe Etat Islamique (EI) a affirmé qu'une otage américaine avait été tuée lors d'un raid de la coalition dans le nord de la Syrie, mais Washington a assuré ne disposer d'aucune preuve de sa mort. Selon l'EI, "l'aviation de la coalition croisée à bombardé une position en dehors de la ville de Raqa", tuant l'otage.

 

 

 

 

NIGERIA - Report des élections au 28 mars. Les élections présidentielle et parlementaire au Nigeria, qui devaient se tenir le 14 février, ont été reportées au 28 mars, a annoncé hier samedi soir la commission électorale. Le conseiller national à la sécurité, Sambo Dasuki, explique que l'armée n'aurait pas été en mesure de sécuriser le scrutin.

 

 

 

POLITIQUE - Sarkozy impose l'unité à son parti. Conseil national de l'UMP hier à la mutualité à Paris. Nicolas Sarkozy, que l'on disait affaibli, a été acclamé debout hier par les cadres de l'UMP. Alain Juppé quoiqu'un peu chahuté, a été applaudi : l'image de l'unité était là, même si les différences demeurent.

 

 

 

 

Samedi 7 février 2015

 

FAITS DIVERS – Ces trois jours qui ont changé la France. Un mois après les attaques terroristes des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly. Les attentats qui ont fait 17 morts e région parisienne entre les 7 et 9 janvier ont marqué la France. Sécurité renforcée, popularité retrouvée de François Hollande, mais aussi tensions accrues dans les communautés juive et musulmane.

 

 

1 400 Français ou vivant en France sont concernés par le djihad. Selon le ministère de l'Intérieur, 190 sont revenus en France, 390 se trouvent en Syrie ou Irak, 250 sont en transit pour la Syrie ou l'Irak. Enfin, 73 ont été tués sur les zones de conflit de ces deux pays.

 

 

"90% de ceux qui basculent dans des activités terroristes le font après avoir fréquenté Internet. Nos mesures sont là pour faire en sorte que l'appel au terrorisme, la provocation au terrorisme qui peut avoir un impact sur des esprits vulnérables soit arrêté". Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, hier, à propos du blocage administratif des sites faisant l'apologie du terrorisme.

 

 

 

 

UKRAINE - Hollande et Merkel chez Poutine. Le président français et la chancelière allemande au Kremlin. François Hollande et Angela Merkel négociaient hier soir le nouveau plan de paix européen pour tenter de mettre fin à dix mois de guerre. Ils se téléphoneront à nouveau demain.

 

 

Les civils évacués à Debaltseve

 

Les canons se sont tus vendredi à Debaltseve, une ville de l'Est tenue par l'armée ukrainienne et presque encerclée par les rebelles pro-russes. Et pendant quelques heures, un timide cessez-le-feu a permis aux habitants de fuir une ville devenue le symbole de l'intensification des combats dans l'est de l'Ukraine. Sitôt connue la trêve, annoncée dans la nuit par les rebelles et confirmée au petit matin par les autorités ukrainiennes, les premiers habitants ont afflué tant bien que mal vers le lieu de rassemblement pour l'évacuation. Une vingtaine d'autocars ont permis le transport de civils, majoritairement en territoire contrôlé par les Ukrainiens. Partout le long de la ligne de front, les bombardements ont été moins nombreux, première accalmie après des semaines de déchainements de violences. Mais au moins deux soldats et un civil ont péri au cours des dernières 24 heures.

 

 

 

ZOOM - Mexique : un charnier découvert à Acapulco. Les autorités mexicaines ont découvert au moins 61 cadavres dans un crématorium abandonné de la ville touristique d'Acapulco, a indiqué hier le procureur de l'Etat de Guerrero, Miguel Angel Godinez : "Nous travaillons pour déterminer combien d'enfants, de femmes et d'hommes se trouvent parmi eux", a ajouté M. Godinez. Les corps, découverts empilés dans un crématorium privé, étaient enveloppés dans des draps et recouverts de chaux. Un important dispositif policier avait été déployé jeudi soir dans la zone quand des riverains avaient donné l'alerte en raison de l'odeur. A Acapulco, une des villes les plus touchées par la violence qui frappe le Mexique, le crime organisé exerce une forte pression sur les habitants de ce port très touristique. C'est dans ce même Etat du Guerrero que 43 étudiants ont disparu fin septembre après une attaque menée par policiers et des membres d'un cartel.

 

 

 

CANADA - La Cour suprême autorise l'aide médicale à mourir. La Cour suprême du Canada a autorisé hier l'aide médicale à mourir pour les personnes adultes consentant clairement à mettre fin à leur vie et qui sont affectées de problèmes de santé graves et irrémédiables leur causant des souffrances. La haute cour a jugé que l'interdiction de l'aide médicale à mourir dans le Code pénal violait la Charte canadienne des droits et libertés. Elle a cependant suspendu sa décision pour une période d'un an afin de permettre aux législateurs de réviser la loi. L'affaire avait été portée par deux femmes atteintes de maladies dégénératives incurables et qui sont aujourd'hui décédées.

 

 

 

 

GRECE - Tsipras face aux dures réalités. Un marathon européen improductif. Le nouveau Premier ministre doit présenter demain son programme au Parlement suivi d'un vote de confiance prévu mardi. Il n'aura pas de grande nouvelle à annoncer à ses députés ! Face à lui, le camp de la discipline budgétaire s'organise, avec Berlin - c'était attendu - mais aussi Lisbonne et Madrid, tout justes sevrés de l'aide européenne. Et ça, c'était moins prévu.

 

 

L'Italie et la France ont adopté une ligne plus conciliante, mais refusent qu'un allègement de la dette grecque ne pénalise leurs contribuables. Autrement dit, Tsipras est au pied du mur. Et surtout face à la réalité de la dette, qui avait été un peu vite gommée dans l'euphorie de la victoire électorale. Patrick Fluckiger

 

 

 

EDUCATION - Naja Vallaud-Belkacem veut la fin du harcèlement scolaire. La ministre veut briser la loi du silence. "L'école pendant longtemps ne l'a peut-être pas pris à la mesure de sa gravité. Depuis trois ans, les choses bougent", souligne Naja Vallaud-Belkacem.

 

 

 

FINANCES - Livret A : la Banque de France en colère. A propos du maintien du taux à 1% début février. Trois semaine après la décision du ministre des Finances de maintenir le taux du livret A à 1% au moins jusqu'en août 2015, la pilule ne passe toujours pas chez le gouverneur de la Banque de France. Selon Challenges, Christian Noyer, très en colère, a encore récemment critiqué ce choix du gouvernement : "Maintenir la rémunération à 1 % constitue, selon moi, une erreur grave, compte tenu de la faiblesse actuelle de l'inflation". Et d'ajouter : "cette décision va aussi, ce qui me semble très grave, à l'encontre de la politique monétaire de la Banque centre européenne, qui fait justement son maximum pour ramener les taux d'intérêt à leur niveau le plus bas possible dans la zone euro, afin de relancer la croissance".

 

 

 

Alors que le taux d'intérêt du livret A est actualisé selon un rythme semestriel (les 1er février et 1er août de chaque année), mi-janvier, le gouvernement de la Banque de France avait proposé d'abaisser ce taux à 0,75 %. Et encore, il avait choisi de déroger à l'application stricte de la formule de calcul, qui aurait tout simplement conduit au chiffre de 0,25 %. "Je propose 0,75 %. Economiquement, je devrais proposer un peu plus bas, mais je veux tenir compte de la psychologie des épargnants", avait-il alors déclaré. Si la proposition de Christian Noyer d'un taux à 0,75 % avait été retenue, il aurait s'agit d'un plus bas historique, car le produit d'épargne préféré des Français n'a encore jamais connu de rémunération aussi faible depuis sa création en 1818.

 

 

 

JUSTICE - Police judiciaire : annus horribilis au "36". Un an d'affaires qui éclaboussent la prestigieuse institution. La mise en examen et le limogeage de Bernard Petit, directeur de la police judiciaire de Paris, interviennent après deux autres affaires qui ont ébranlé l'institution. Le Quai des Orfèvres perd de son lustre.

 

 

 

 

Vendredi 6 février 2015

 

POLITIQUE – Quand François Hollande se pose en gardien des valeurs de la France. Négociateur de la paix en Ukraine, défenseur des principes républicains. De Kiev aux banlieues, le président entend prolonger le souffle de l'unité républicaine sur le terrain diplomatique comme dans le pays. Un style et un ton plus présidentiels.

 

 

 

Ukraine : dernière chance pour la paix

 

C'est une initiative du dernier moment et une dernière chance pour la paix annoncée hier par le Président français, François Hollande et Angela Merkel ont rencontré hier soir le président ukrainien Porochenko à Kiev et se rendent au Kremlin aujourd'hui pour présenter une solution à Vladimir Poutine.

 

 

Les deux poids lourds de l'Union européenne ont gardé secrets leurs arguments et les prises de parole des trois dirigeants hier soir à Kiev ont été annulées. "Nous ferons une nouvelle proposition de règlement sur le conflit lui-même, qui sera fondée sur l'intégrité territoriale en Ukraine" avait indiqué François Hollande à Paris, précisant que la France ne livrerait pas d'armes à Kiev et n'était "pas favorable à l'adhésion de l'Ukraine dans l'Otan". Deux positions qui se distancient de la ligne majoritaire dans l'UE jusqu'à présent, notamment celle du Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen.

 

 

 

Poutine garde les cartes en main

 

Deux arguments surtout destinés à Vladimir Poutine qui a toutes les cartes, selon Washington, pour décider de mettre fin à dix mois d'un conflit meurtrier entre séparatistes pro-russes et armée régulière.

 

 

Le binôme franco-allemand n'est pas non plus en phase avec les Etats-Unis : la Maison Blanche continuait à réfléchir à la possibilité de livrer des armes à l'armée ukrainienne, qui accumule les revers dans les régions séparatistes de Dontetsk et de Lougansk.

 

 

François Hollande et Angela Merkel avaient été précédés à Kiev par les secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a souligné que Washington soutenait l'initiative de paix franco-allemande tout en avertissant : "nous voulons une solution diplomatique, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux lorsque les chars, depuis la Russie, traversent la frontière et arrivent en Ukraine pour poursuivre ce conflit qui a fait plus de 5 300 morts" (récemment une trentaine en deux jours dont des civils).

 

 

Comment Poutine réagira-t-il au plan franco-allemand ? Que dit celui-ci sur la Crimée et les territoires de l'est à majorité pro-russe ? "L'option de la diplomatie ne peut être prolongées indéfiniment", a mis en garde François Hollande. En cas d'échec, les Américains n'auraient plus de raison de ne pas livrer d'armes dites létales. Entre Washington et Moscou, le retour de la Guerre froide serait alors définitivement acté.

 

 

 

EUROPE - La BCE engage le bras de fer avec Athènes. La Banque centrale européenne supprime des facilités de crédit. Après une décision défavorable de la Banque centrale européenne, le gouvernement grec assure qu'il tiendra le cap de ses engagements, avec le soutien de la rue.

 

 

 

 

VATICAN - François ne veut pas étouffer les scandales. Le pape François a adressé hier une lettre aux évêques et responsables religieux catholiques dans le monde entier leur ordonnant de ne plus jamais étouffer les scandales de pédophilie au sein de l'Eglise. "Les familles doivent savoir que l'Eglise n'épargne aucun effort pour protéger ses enfants et qu'elles ont le droit de se tourner vers elle avec une pleine confiance, parce que c'est une maison sûre", a ajouté le pape.

 

 

 

 

ETATS-UNIS - Le pape fera un discours au Congrès, une première. Le pape François prononcera lors de sa visite aux Etats-Unis un discours au Congrès américain le 24 septembre. François sera le premier pape de l'histoire à prononcer un tel discours, devant les deux chambres du Congrès réunies solennellement, un honneur réservé aux dirigeants des pays amis et alliés des Etats-Unis.

 

 

 

 

TUNISIE - Le gouvernement a la confiance du Parlement. Le Parlement tunisien a accordé hier, plus de trois mois après les élections, sa confiance au nouveau gouvernement, une large coalition dominée par le premier parti du pays Nidaa Tounès mais incluant aussi les islamistes d'Ennahda.

 

 

 

 

TCHAD - Guerre contre Boko Haram pour protéger N'Djamena. L'armée tchadienne est passée a l'offensive au Nigéria, avant tout pour des questions de sécurité nationale, les islamistes de Boko Haram menaçant d'arriver aux portes de se capitale N'Djamena.

 

 

 

 

POLICE - Le patron de la PJ face aux juges. Bernard Petit avait été placé en garde à vue mercredi, il restait auditionné hier soir. Nouveau scandale au mythique "36, quai des Orfèvres" : arrivé à la faveur d'une affaire qui avait mené à l'éviction de son prédécesseur, le patron Bernard Petit est accusé de viol du secret d'une enquête.

 

 

 

 

TERRORISME - La France reste sur ses gardes. Après l'agression de trois militaires à Nice et les attentats de janvier. L'agresseur de Nice entendu par la section anti-terroriste à Paris, tandis que sur une vidéo de Daesh pourrait figurer Hayat Boumeddiene, la compagne en fuite du tueur de l"HyperCacher.

 

 

 

 

Jeudi 5 février 2015

 

ENVIRONNEMENT Des primes d'Etat pour rouler en polluant moins. Le gouvernement présente sa nouvelle "feuille de route". Pastille verte et bonus pour remplacer les vieux diesel, primes à l'électrique : le gouvernement a présenté hier une batterie de mesure pour "verdir" l'auto... et son image.

 

 

10 000 C'est en euros le montant du bonus accordé pour l'achat d'une voiture électrique en remplacement d'une vieille voiture diesel. Il rentrera en vigueur à partir du mois d'avril, a indiqué Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie.

 

 

"Chaque année, des milliers de personnes meurent prématurément des maladies causées ou aggravées par le diesel. Tous les jours des enfants souffrent d'asthme et d'allergies causées ou aggravées par le diesel. C'est un scandale sanitaire insuffisamment pris en compte". Nicolas Hulot, dans RSE Magazine en juin 2014

 

 

 

SAHEL - L'armée tchadienne repousse Boko Haram. Offensives et contre-offensives sanglantes se succèdent entre le Nigeria et ses voisins. Au lendemain du lancement de l'offensive tchadienne au Nigeria contre Boko Haram, les islamistes nigérians ont mené hier une contre-attaque meurtrière dans une localité camerounaise, d'où ils ont été finalement repoussés.

 

 

 

UKRAINE - Un hôpital bombardé, l'Europe veut une trêve. Quatre personnes ont été tuées hier dans un bombardement d'un hôpital à Donetsk, fief des séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine. Ces nouvelles victimes portent à 12 le bilan des morts en 24 heures, dont huit civils et quatre soldats ukrainiens, dans des combats de plus plus en plus intenses alors que le processus de paix est au point mort. Face à la situation qui ne cesse d'empirer pour les civils, la chef de la diplomatie de l'UE Frederica Mogherini a appelé hier à une trêve immédiate.

 

 

 

 

GRECE - Le pays frappe à la porte de la BCE. La Grèce à proposé hier à l'UE un plan de réformes et de financement sur quatre ans, et frappé à la porte de la BCE pour tenter de "garder la tête hors de l'eau", en affichant son optimisme sur la possibilité de trouver un compromis. Les nouveaux dirigeants grecs ont poursuivi leur tournée européenne pour tenter de convaincre de la nécessité d'alléger le fardeau de la dette colossale de leur pays. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, est passé par Bruxelles, avant de se rendre à Paris pour rencontrer le président François Hollande.

 

 

 

 

ZOOM - La Jordanie pend deux djihadistes. La Jordanie a menacé hier d'une riposte sévère le groupe Etat islamique (EI, ou Daech) et pendu deux djihadistes condamnés à mort, après l'exécution d'un de ses pilotes par Daech. L'homme avait été brûlé vif, enfermé dans une cage. Un nouvel acte de barbarie qui a provoqué un tollé international, la réaction la plus virulente venant de la prestigieuse institution islamique d'Al-Azhar qui a appelé à "tuer, crucifier ou amputer les mains et les pieds des terroristes" de Daech.

 

 

 

 

POLITIQUE - Doubs : des enjeux nationaux, mais des candidats du pays. Le deuxième tour de l'élection législative partielle, entre le Front national et le Parti socialiste, aura lieu dimanche. Au-delà de sa dimension symbolique, l'élection législative partielle du Doubs opposera dimanche deux élus du pays, implantés de longue date.

 

 

 

 

TERRORISME - Soldats blessés : la "haine" de Coulibaly. Le suspect de l'attaque des militaires, à Nice, a fini par parler. Lors de sa garde à vue, l'agresseur présumé de Nice Moussa Coulibaly, est sorti de son mutisme pour justifier son acte. Il sera transférer à la section antiterroriste de Paris. Moussa Coulibaly, 30 ans, a évoqué "sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs" selon une source proche de l'enquête. S'exprimant très sporadiquement après avoir longtemps gardé le silence, il a aussi déclaré qu'à ses yeux, "les musulmans étaient persécutés dans le monde".

 

 

 

 

CONSOMMATION - Denrée invendues : donner ou jeter ? Débat aujourd'hui à l'assemblée sur les surplus alimentaires. Un député UMP du Nord préconise le don obligatoire pour les hypermarchés. La majorité préfère un plan global de lutte contre le gaspillage alimentaire sur la base d'un rapport qui doit être remis fin mars.

 

 

 

 

 

Mercredi 4 février 2015

 

SANTE – Pour lutter contre le cancer, chacun peut agir. C’est la journée mondiale contre la maladie. Si un sondage montre un certain fatalisme des Français face au cancer, l’Europe et le Centre international de lutte contre le cancer incitent les citoyens à mener une prévention active et la recherche se fait « participative ».

 

 

 

MOYEN-ORIENT – L’otage jordanien brûlé vif par l’EI. Nouvel acte de barbarie des terroristes. Selon une vidéo, le pilote de chasse jordanien capturé par Daech en Syrie a été tué il y a un mois. En riposte, la Jordanie va exécuter ne djihadiste condamnée à mort.

 

 

La Jordanie a promis de venger son pilote par une riposte terrible. Selon une vidéo d’un dignitaire de Daech confirmée par la télévision jordanienne, le capitaine Maaz al-Kassabeh a été brûlé vif il y a un mois par les djihadistes après avoir été capturé alors qu’il s’était éjecté de don avion de combat F-16 lors d’un raid sur des positions de l’EI. Cela porte à 9 le nombre d’otages de pays de la coalition exécutés (en dehors des Irakiens).

 

 

En rendant publique l’exécution de cet otage d’un pays arabe de la coalition internationale anti-djihadiste, le groupe Etat islamique (EI) ouvre un nouveau front. En Jordanie, une photo du pilote, barrée d’un bandeau noir, était placée dans un coin de l’écran et la chaîne diffusait des chants patriotiques. Dès hier soir, l’armée mobilisait ses réservistes et annonçait une offensive sur les territoires contrôlés par l’EI de la Syrie et de l’Irak frontaliers. La Jordanie participe non seulement à la coalition sur le plan militaire mais aussi sur le plan politique. Le roi Abdallah et son épouse Rania avaient ainsi participé à la manifestation du 11 janvier à Paris après les attentats.

 

 

En réponse à cet assassinat, la justice jordanienne a annoncé hier dans la soirée l’exécution de la djihadiste irakienne emprisonnée dans ce pays et réclamée par le groupe état islamique. Sajida Al-Rishawi avait été condamnée à mort pour sa participation à des attentats meurtriers en 2005 à Amman, attentats ayant tué des civils notamment des mineurs. Selon François Hollande, « horrifié par ce nouvel acte e barbarie, la France et la Jordanie continueront d’agir ensemble contre les terroristes et pour la paix au Moyen-Orient.

 

 

Nouvel appel à tuer en France

 

Le groupe Etat islamique a proféré de nouvelles menaces contre la France en affirmant avoir des milliers de partisans dans le pays prêts à mener des attaques, dans une vidéo diffusée sur des forums islamistes et comptes djihadistes. Entouré de six autre hommes en treillis, armés et masqués, un djihadiste a appelé en français les musulmans à prendre pour cible les millions de personnes qui avaient défilé en janvier pour afficher leur solidarité avec Charlie Hebdo.

 

 

L’homme encourage les musulmans à attaquer au couteau les policiers et les soldats pour se procurer des pistolets et des fusils. L’EI appelle tous les musulmans de France à quitter au plus vite la France pour gagner les territoires sous le contrôle de l’EI, en Irak et en Syrie, et exige du président François Hollande de libérer tous les islamistes emprisonnés et de leur donner un passeport. L’homme, qui a l’air jeune et porte une longue barbe, affirme en outre que les auteurs des attaques contre Charlie Hebdo, du supermarché casher le 9 janvier et celui qui avait agressé au couteau des policiers près de Tours le 20 décembre avaient prêté allégeance à l’EI. Le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), basé au Yémen, avait pourtant revendiqué l’attaque contre Charlie Hebdo.

 

 

 

BALKANS – La guerre Serbie/Croatie n’était pas un génocide. Les crimes devant la justice internationale. La guerre en ex-Yougoslavie n’est pas un génocide selon la Cour internationale de Justice (CIJ). « Le génocide présupose l’intention de détruire un groupe », a souligné le président de la CIJ, Peter Tomka, au cours d’une audience publique à la Haye sur la guerre entre la Serbie et la Croatie du début des années 1990. « Si les deux parties ont bel et bien commis des crimes graves, l’intention de « détruire » l’autre groupe ethnique n’a pas été prouvée. Les faits semblent plutôt suggérer une intention ».

 

 

La proclamation d’indépendance de la Croatie (ex-Yougoslavie) en 1991 a été suivie d’une guerre avec des sécessionnistes serbes soutenus par Belgrade. Le conflit a fait environ 20 000 morts. Ultérieurement, la Croatie a porté plainte pour génocide pour des faits remontant au début du conflit tandis que la Serbie a rétorqué avec une plainte pour génocide commis pendant l’opération croate dite « Tempête » qui a mis un terme à la guerre. Zagreb et Belgrade ont regretté le rejet de leurs plaintes croisées et tenté de trouver dans le jugement des éléments soutenant leurs causes. « Nous sommes mécontents de la décision de la Cour mais nous l’acceptons d’une manière civilisée », a déclaré à Zagreb le Premier ministre croate Zoran Milanovic. Côté serbe, le président Tomislav Nikolic a fait valoir que la CIF avait établi « que les forces croates avaient commis des crimes de masse contre la population serbe en Croatie ».

 

 

 

GRECE – Dette : les dirigeants testent leurs idées en Europe. Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a déclaré hier, à l’issue d’un entretien avec son homologue grec Alexis Tsipras, qu’un accord entre le nouveau pouvoir grec de gauche radicale et les institutions européennes était possible. Un nouveau succès pour les nouveaux dirigeants grecs, en tournée européenne, depuis dimanche, pour tester leurs idées pour sortir leur pays de la spirale de dette, dans l’espoir d’aboutir en juin à un accord complet. Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, sera jeudi matin à Berlin pour y rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Aujourd’hui, il doit rencontrer le président de la Banque centrale européenne Mario Drahi à Francfort, siège de la BCE.

 

 

 

SOMALIE – Frappe aérienne américaine contre un chef shebab en Somalie. Les Etats-Unis ont attaqué un haut responsable des islamistes radicaux shebab en Somalie, a-t-on appris mardi. Il n’a en revanche pas été précisé si le terroriste visé a été touché par cette attaque. Les forces spéciales américaines ont mené l’attaque samedi au sud de Mogadiscio, en utilisant un drone. La cible était Youssef Dheeq.

 

 

 

UKRAINE – Kiev espère des armes. Le pouvoir ukrainien espère recevoir des armes des Etats-Unis, qui réfléchissent à cette hypothèse, deux jours avant la visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry à Kiev alors que plusieurs ONG s’alarment de l’augmentation du nombre de victimes civiles dans l’est de l’Ukraine.

 

 

 

NIGERIA – Offensive du Tchad contre Boko Haram. L’armée tchadienne a déclenché hier une offensive terrestre au Nigeria contre Boko Haram, pénétrant dans la ville de Gamboru depuis la frontière camerounaise après de violents combats avec les islamistes qui contrôlaient la ville depuis plusieurs mois.

 

 

 

POLITIQUE – Doubs : cacophonie et « ni ni » à l’UMP. Le parti face à un second tour PS-FN dimanche à la législative partielle en Franche-Comté. Nicolas Sarkozy voulait la synthèse entre les partisans du « ni ni » et ceux qui veulent contrer le FN en votant PS. Le bureau politique ne l’a pas suivi : il s’est prononcé pour le vote blanc ou l’abstention.

 

 

 

SOCIAL – Routiers : négociations reportées. Les négociations salariales dans le transport routier, reprises hier matin après deux semaines de statu quo, ont été interrompues jusqu’à lundi 9 février à 13 H », a annoncé dans la soirée Thierry Cordier, responsable de la CFDT Transport. Organisée à la Direction Général du Travail, à Paris, la négociation d’hier devait être la dernière. Dans la journée, plusieurs syndicats avaient affirmé que le patronat restait inflexible sur l’augmentation des grilles salariales. Loin des revendications syndicales (5 %) pour tous), il proposait 1 % de plus pour les cadres et agents de maîtrise, et 2 % pour les grilles les plus basses de la convention collective actuellement inférieure au SMIC.

 

 

 

TERRORISME – Djihadisme : la France n’en a pas fini. Agression de militaires en faction hier à Nice devant un centre juif. L’attaque de forces de l’ordre, par un homme seul armé d’un couteau devant un centre juif des Alpes-Maritimes, relance les craintes autour des agresseurs isolés.

 

 

Pour la première fois depuis les tueries de Charlie Hebdo, Montrouge et de la Porte de Vincennes dans la semaine du 7 janvier, la France a connu ce mardi, à Nice, une nouvelle alerte qui lui rappelle qu’elle n’en a pas fini avec le péril djihadiste. L’agression de trois militaires par un individu armé de couteaux confirme les craintes de pouvoirs publics comme celles de la communauté israélite : la menace demeure très importante et n’émane pas nécessairement de filières organisées.

 

 

 

SOCIETE - Détecteurs de fumée, mode d'emploi. 47 % des Français se rendront dans des grandes surfaces de bricolage. Tous les logements devront être équipés d'un détecteur de fumée d'ici le 8 mars prochain. Si les Français sont convaincus de leur utilité, ils sont aujourd'hui à peine 25 % à en avoir acheté.

 

 

 

 

Mardi 3 février 2015

 

GASTRONOMIE – Guide Michelin : au sommet de la cuisine française. Le palmarès 2015 des meilleures tables de France. Les « Meilleur père et fils » en Savoie, Yannick Alléno à Paris : deux établissements décrochent trois étoiles dans la nouvelle édition du célèbre guide gastronomique. Avec un inédit cette année : la gastronomie au service de la diplomatie.

 

 

150 000 C’est le nombre d’exemplaires du guide rouge Michelin. Il se décline en 24 éditions internationales pour 24 pays sur quatre continents. En avril une nouvelle édition doit paraître pour les villes de Rio et Sao Paulo au Brésil.

 

 

 

GRECE – Obama, avocat inespéré de Tsipras. « On ne peut pas pressurer des pays en dépression », a lancé le président américain. Le président Barack Obama a estimé que « la société ne peut supporter » des politiques d’austérité trop brutales. Un atout de taille pour le gouvernement grec auprès de ses alliés européens.

 

 

 

ZOOM – 183 condamnés à mort en Egypte. Un tribunal égyptien a confirmé hier la condamnation à mort de 183 hommes, qui étaient accusés d’avoir tué 13 policiers en août 2013. Le même tribunal avait condamné à la peine capitale le 2 décembre 2014, en première instance, 188 hommes accusés d’avoir participé à un raid contre un commissariat de police de Kerdassa, dans la banlieue du Caire, le 14 août 2013. Les peines de cinq d’entre eux ont été commuées.

 

 

 

TUNISIE – Ennahda entre au gouvernement. Il aura fallu des semaines de tractations à Habib Essid, nouveau Premier ministre tunisien, pour enfin présenter son gouvernement. Lequel sera issu d’une vaste coalition, où domine Nidaa Tounès, vainqueur des législatives, mais où figurent aussi les islamistes d’Ennahda. « Nous avons procédé à des changements, il s’agit d’élargir la composition du gouvernement avec l’entrée d’autres partis », a déclaré Habib Essid. En effet, la composition initiale du gouvernement, vivement critiquée, avait été abandonnée fin janvier.

 

 

 

UKRAINE – A Donetsk, l’appel aux armes. Echec des pourparlers de paix. Après neuf mois de violences, la situation en Ukraine n’en finit plus de s’envenimer. Alexandre Zakhartchenko, dirigeant de la république séparatiste de Donetsk (est du pays), enhardi par des succès militaires récents, a annoncé une levée de masse pour la semaine prochaine : « La mobilisation générale aura lieu dans la République populaire de Donetsk dans dix jours, il est prévu de mobiliser jusqu’à 100 000 hommes ». De son côté, Kiev nourrit aussi des intentions bellicistes. Fin janvier, les autorités avaient lancé une quatrième vague de mobilisation, qui devrait toucher environ 50 000 hommes. Ce dernier week-end, des pourparlers de paix, qui se tenaient à Minsk et visaient à déboucher sur la signature d’un accord de cessez-le-feu, n’ont pas donné de résultats.

 

 

 

POLITIQUE – Doubs : Sarkozy coincé dans le « ni ni ». L’élimination du candidat UMP à la législative est vécue comme une claque. Ni « front républicain », ni front national : le bureau politique de l’UMP ne devrait pas donner de consigne de vote à ses électeurs pour le deuxième tour de la législative partielle du Doubs.

 

 

 

A SUIVRE – Un vaccin contre le cancer à l’essai. Le Centre hospitalier régional universitaire de Besançon a annoncé hier l’expérimentation sur des patients d’un nouveau vaccin thérapeutique anti-cancer, à partir de juin 2015. Le vaccin UCPVax (Universal Cancer Peptide) sera testé sur une période de trois ans environ sur 54 patients atteints d’un cancer du poumon. Son caractère universel pourrait lui permettre d’être utilisé pour lutter contre différents cancers.

 

 

 

AUTOMOBILE – Le marché français à + 5,9 %. Le marché des voitures neuves en France a entamé l’année 2015 sur une hausse de 5,9 % qui a surtout profité aux marques étrangères. PSA Peugeot Citroën progresse de 2,6 % grâce à une envolée de Peugeot, tandis que le groupe Renault recule de 3,3 %.

 

 

 

SOCIAL – Mouvements syndicaux. Un nouveau patron pour la CGT. Deux petits nouveaux sont attendus le 19 mars à Matignon, pour tenter avec le gouvernement de boucler un texte sur la modernisation du dialogue social : Philippe Martinez (CGT) et François Asselin, président de la CGPME. Avec un ancien : Jean-Claude Mailly (FO) reconduit pour un quatrième mandat. De quoi bouger les lignes, plutôt dans le sens de la rigidité…

 

 

 

ZOOM – Emanuel Macron revoit un peu sa copie. Emmanuel Macron a accepté hier de modifier substantiellement une mesure clé de son projet de loi sur les tarifs des professions réglementées du droit. Il plaidait initialement pour une part de tarifs variables pour les notaires, les huissiers et mandataires judiciaires afin de « permettre à des jeunes de s’installer » et de faire jouer la « concurrence ». Après correction de la réforme, un certain nombre d’actes relèveront d’un tarif fixe mais « après un rebasage » des tarifs, c’est-à-dire un calcul pour aboutir à « quelque chose qui soit plus proche des coûts réels ». Cette annonce intervient dans un contexte tendu, le ministre révélant avoir reçu « des menaces de mort d’officiers ministériels ». Il a déposé plainte.

 

 

 

SOCIETE – Logement : « Une politique inefficace ».  A mi-mandat du quinquennat de Hollande, la Fondation Abbé-Pierre, publie aujourd’hui son 20e rapport dénonçant entre autres la politique foncière « laissée aux marchés ».

 

 

 

REPERES

 

3,5 millions de personnes ne sont pas ou très mal logées. Parmi elles 694 985 personnes sont privées de domicile personnel. Les autres sont considérées comme vivant dans « des conditions très difficiles ».

 

 

5,1 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique dans leur logement, soit environ 11 millions de personnes

 

 

240 599 enfants de 18 ans ou plus sont retournés vivre chez leurs parents ou grands-parents.

 

 

10 millions de personnes sont touchées en France, de près ou de loin, par la crise du logement.

 

 

 

 

Lundi 2 février 2015

 

JUSTICE – Strauss-Kahn encore poursuivi par la justice et ses démons. Le procès de l’affaire du Carlton début aujourd’hui au tribunal correctionnel de Lille. DSK et 13 autres prévenus doivent répondre de proxénétisme aggravé. La rémunération de prostituées et l’organisation de soirées libertines seront au cœur du débat.

 

 

 

MOYEN-ORIENT – Daech : repli en Syrie en trompe-l’œil. Après l’assassinat du deuxième otage japonais. L’Etat islamique, qui vient d’assassiner le second otage japonais, serait-il affaibli ? Les Kurdes et la coalition ont fait de la bataille à Kobané un symbole, mais qui ne traduit en rien le début d’un échec…

 

 

 

L’Etat islamique avait revendiqué, depuis la mi-août, l’assassinat de cinq otages occidentaux (trois Américains, deux Britanniques). Depuis hier, deux Japonais, dans une mise en scène identiquement monstrueuse, viennent s’ajouter à cette liste macabre qui soulève l’indignation de la communauté internationale et provoque une forte émotion au Japon.

 

 

 

Selon le centre de surveillance américain, le bourreau à l’accent britannique est le même que sur les précédentes vidéos de décapitation. Cet homme affirme que l’exécution de Kenji Goto punit la « participation irresponsable » du Japon à la guerre de la coalition internationale contre les djihadistes. En réclamant une rançon contre la libération des deux Japonais, l’Etat islamique rode-t-il une nouvelle stratégie ? Ce virage et cette demande traduiraient-ils un amenuisement de ses finances, liées notamment aux frappes de la coalition ?

 

 

Pertes compensées

 

La plupart des spécialistes du conflit en doutent, comme ils doutent que la victoire à Kobané cette semaine des combattants kurdes contre les djihadistes constitue un signe avant-coureur d’une défaite totale, ou du moins d’un délitement de Daech.

 

 

Les observateurs occidentaux, comme l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) estiment les pertes de Daech à environ un millier à Kobané. Chiffre à relativiser, « car ils ont une grande force de résilience… et continuent à recruter », pense le chercheur sur le Proche-Orient Arthur Quesnay. Daech aurait effectué un retrait « calculé » comme le supputent certains, en gardant des centaines de villages environnants pour se concentrer sur des axes plus stratégiques. Vise-t-il, à l’est, l’axe de l’Euphrate pour ses richesses en pétrole ? Kobané (70 000 habitants) était d’ailleurs loin de représenter le même intérêt pour Daech que la prise de villes majeures comme Mossoul en Irak ou Raqqa en Syrie.

 

 

Au moins trois ans

 

En quelques mois, les combattants djihadistes ont effectivement subi quelques revers. Les « liquidations » spectaculaires par bombardements de certains de leurs responsables par les Américains, peuvent même déboussoler l'organisation terroriste dans cette guerre qui est, plus encore aujourd'hui que par le passé, une guerre de communications. De là à en voir la fin... Récemment, un responsable militaire américain estimait que trois ans au moins seraient nécessaires pour vaincre Daech. Xavier Frère

 

 

 

 

UKRAINE - Encore des tués dans l'Est rebelle. Treize soldats ukrainiens ont été tués dans l'Est séparatiste pro-russe de l'Ukraine, portant le bilan des morts à 19 en 24 heures. Hier, l'armée ukrainienne tentait toujours de repousser les rebelles des villes de Vougleguirsk et de Sanjarivka, près de Debaltseve. Ce noeud ferroviaire stratégique, qui relie les deux capitales séparatistes de Donesk et Lougansk, fait l'objet d'intenses combats depuis plusieurs jours.

 

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram repoussé à Maiduguri. Une nouvelle offensive de Boko Haram dimanche contre Maiduguri, son ancien fief du nord-est a été repoussée par l'armée et les milices, à deux semaines d'une élection présidentielle qui s'annonce sous haute tension, Boko Haram tenant de vastes territoires de l'extrême nord-est...

 

 

 

 

BOSNIE - Le pape à Sarajevo le 6 juin. François se rendra le 6 juin à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, pour y prêcher la paix et le dialogue interreligieux. La ville à majorité musulmane, assiégée pendant 3 ans et demi (1992-1995) symbolise à elle seule le conflit des Balkans au début des années 1990 qui fait 100 000 morts en Bosnie.

 

 

 

 

SYRIE - Au moins sept morts dans l'explosion d'un bus. Au moins sept personnes ont été tuées et 20 autres blessées hier sans l'explosion d'un bus transportant des pèlerins chiites libanais dans le centre de la capitale syrienne Damas. L'agence officielle Sana a fait état de son côté de six morts et 19 blessés, évoquant "une explosion terroriste dans un autobus transportant des voyageurs dans la zone de Kalassé", près du souk al-Hamidiyé. "Une charge placée sous le bus a causé l'explosion", a ajouté Sana, indiquant qu'une deuxième bombe avait été démantelée avant qu'elle n'explose.

 

 

 

 

GRECE - Dette : à la recherche du compromis. Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a déclaré hier à Paris qu'il souhaitait qu'un accord global sur la situation financière de la Grèce soit trouvé d'ici la fin du mois de mai. "D'ici là nous n'allons pas demander de nouveaux prêts aux créanciers de la Grèce", a-t-il affirmé hier aux côté de son homologue français Michel Sapin, rencontré lors de la première étape de sa tournée européenne visant à trouver des soutiens pour alléger le fardeau de la dette publique grecque (300 milliards d'euros).

 

 

Alors que l'Europe entière scrute avec circonspection les premiers pas du nouveau pouvoir grec, élu dimanche dernier sur la promesse de mettre un terme à l'austérité, et face à des marchés qui se demandent combien de temps la Grèce pourra tenir sur le plan financier, Yanis Varoufakis a demandé du temps : "jusqu'à la fin de ce mois de février nous devons travailler pour mettre sur la table nos propositions détaillées. Après, dans un délai d'un mois, peut-être six semaines, nous pourrions arriver à un accord global". Il a fait part de son souhait de se rendre prochainement à Berlin et à Francfort, où siège la Banque centrale européenne (BCE). Car pour le moment, son souhait de réduction de la dette se heurte à l'intransigeance allemande.

 

 

 

POLITIQUE - Doubs : FN et PS gagnent leur pari. Premier tour de l'élection législative partielle en Franche-Comté. La candidate du Front national arrive nettement en tête du premier tour. Elle affrontera dimanche le suppléant socialiste de Pierre Moscovici qui devance le candidat UMP.

 


02/02/2015
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semaine du 26 janvier au 1er février 2015 - la tribune - le progrès

 

 

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Dimanche 1er février 2015

 

SOCIETE – La folie du jogging : après quoi courent les Français ? La plupart des courses affichent complet, les chaussures de sport se vendent comme des petits pains... La course à pied s'impose comme le sport tendance avec près de 10 millions d'adeptes. Partout en France, des épreuves de running fleurissent.

 

 

 

EUROPE - Iglesias guide l'Espagne désenchantée. Foule immense à Madrid pour la manifestation contre l'austérité. Après la victoire de Syriza en Grèce, la marche anti-austérité de Podemos a été un raz-de-marée autour de l'autre héros de la gauche européenne, Pablo Iglesias.

 

 

 

 

SYRIE - EI affirme avoir décapité un second otage japonais. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé avoir exécuté l'otage japonais Kenji Goto, selon une vidéo diffusée hier sur Twitter par l'organe médiatique de groupes djihadistes Al-Furqan. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a immédiatement réagi en affirmant que son pays n'abdiquerait pas face à un terrorisme inadmissible. L'homme fort du Japon a adressé ses regrets à la famille de la victime.

 

 

 

 

AFRIQUE - Ban Ki-moon soutient l'union face à Boko Haram. Le secrétaire général des Nations unies, Bans Ki-moon, soutient l'idée d'une force régionale de l'Union africaine (UA) pour lutter contre Boko Haram. Une réunion d'experts militaires africains devrait se tenir à partir du 5 février à Yaoundé pour discuter des modalités de cette force de quelque 7 500 hommes.

 

 

 

 

UKRAINE - Nouvel espoir de paix douché. Les combats continuent. Quatre heures de discussion et puis s'en vont. Les pourparlers de paix entre Kiev et les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine n'ont pas permis de déboucher sur un accord de cessez-le-feu hier à Minsk. Et ce malgré la pression internationale et l'espoir d'un "accord contraignant" émis par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), membre du Groupe de contact chargé des consultations.

 

 

 

A qui la faute ? L'émissaire du gouvernement ukrainien, l'ex-Président Koutchma, a immédiatement accusé les rebelles pro-russes d'avoir sapé les discussions. De sont côté, l'émissaire de la république autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline a reproché à Kiev d'"insister sur la ligne de partage établie en septembre" par les accords de Minsk alors que les séparatistes ont considérablement gagné du terrain depuis.

 

 

 

Sur le terrain, les combats restent acharnés dans la ville stratégique de Debaltseve dans l'est séparatiste. Quinze militaires ukrainiens ont été tués et une trentaine d'autres blessés en 24 heures, "sur toute la ligne de front", selon le ministre ukrainien de la Défense. De son côté, l'armée ukrainienne a fait état de combats à Vougleguirsk, dont la conquête par les rebelles signifierait un encerclement quasi-total de Debaltseve.

 

 

 

 

ITALIE - Mattarella devient président. C'est un Sicilien catholique et réservé qui va s'installer au palais du Quirinal, le siège le présidence italienne à Rome. A 73 ans, Sergio Mattarella a été élu hier président de la République italienne pour un mandat de sept ans. Il succède à Giorgo Napolitano, 90 ans, qui a démissionné en raison de son âge.

 

 

 

 

POLITIQUE - Test électoral national dans le Doubs. Election législative partielle aujourd'hui. Les électeurs de la quatrième circonscription du Doubs sont appelés à désigner le successeur de Pierre Moscovici (PS) à l'Assemblée nationale. Un scrutin à forts enjeux pour la majorité mais aussi pour l'UMP et le FN.

 

 

 

POLITIQUE - Le "bienvenue en France" en chinois de Valls. Manuel Valls, qui a terminé hier à Shangai sa visite de trois jours en Chine, a souhaité, en chinois, "bienvenue en France" aux investisseurs. Dans un discours prononcé devant les milieux d'affaires franco-chinois, le Premier ministre s'est de nouveau frotté à l'exercice des langues étrangères, après son "My government is pro-business" à Londres et le "Ich mag die Unternehmen" à Berlin.

 

 

 

DIPLOMATIE - Relations France/Maroc : "Tourner la page" de la crise. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a appelé hier à "tourner la page" de la crise diplomatique entre son pays et la France.

 

 

Les deux alliés, dont les relations étaient glaciales depuis près d'un an, ont signé hier un accord permettant de rétablir leur coopération judiciaire, au terme de deux jours de pourparlers à Paris. Les enquêtes de juges français sur des hauts dignitaires du régime pour corruption ou trafics et notamment l'arrestation de l'un deux lors d'un déplacement à Paris avaient crispé les rapports. Ce "dénouement heureux ouvre une nouvelle page dans nos relations, basées sur la confiance mutuelle. Il va nous permettre de regarder vers l'avenir et tourner la page", à réagi M. Mezouar.

 

 

 

 

Samedi 31 janvier 2015

 

POLITIQUE – Après la Grèce, vague anti-austérité sur toute l'Europe. Plusieurs manifestations sont prévues aujourd'hui à Madrid, mais aussi à Dublin, Lisbonne... La demande d'une "autre politique" monte en Europe, après la victoire de la gauche radicale en Grèce. Avec le risque d'un choc entre le Sud emprunteur et le Nord créditeur...

 

 

 

EGYPTE - Un groupe affilié à l'EI revendique des attaques meurtrières. Les djihadistes ouvrent un front au Sinaï. Les violences se poursuivent dans l'instable péninsule du Sinaï en Egypte. Après que 30 personnes, en majorité des militaires, ont trouvé la mort jeudi dans des attaques de la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), de nouveaux heurts entre soldats et djihadistes se sont produits hier.

 

 

Face à l'escalade, le président Abdel Fattah al-Sissi a annulé sa participation au somme de l'Union africaine en Ethiopie et a regagné le Caire. "Nous sommes déterminés à poursuivre et intensifier les opérations contre tous les éléments terroristes et extrémistes dans le Sinaï et dans tout le pays", a affirmé l'armée au terme d'une réunion d'urgence.

 

 

Ainsi, dès l'aube, les soldats ont lancé des offensives contre les djihadistes dans le Sinaï et des affrontements avec ces extrémistes ont coûté la vie à deux enfants : un bébé de six mois a été mortellement touché d'une balle à la tête, et un enfant de six ans a péri dans la chute d'une roquette.

 

 

La vaste campagne lancée il y plus d'un an pour enrayer l'insurrection djihadiste dans cette région n'a pas réussi à stopper les attentats spectaculaires contre les forces de l'ordre régulièrement visées depuis que l'armée, alors dirigée par M. Sissi, a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

 

 

Attaques meurtriès

 

Les attaques coordonnées de jeudi soir sont les plus meurtrières contre les forces de sécurité depuis des mois. Elles ont été revendiquées par la branche égyptienne de l'EI, Ansar Beït al-Maqdess, le principal groupe djihadiste du pays. La principale attaque s'est déroulée au coeur d'Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï. Des roquettes ont d'abord été tirées sur le QG de la police et une base militaire adjacente, avant qu'un kamikaze ne lance sa voiture bourrée d'explosifs sur l'entrée de la base, selon des responsables.

 

Quelques minutes plus tard, des tirs de roquettes ont visé un complexe résidentiel proche, où sont longés des officiers. Une attaque a aussi visé un point de contrôle de l'armée à Rafah, à la frontière avec Gaza.

 

 

 

UKRAINE - La situation s'envenime à l'Est. En Ukraine, les violences atteignent des niveaux critiques. Les séparatistes pro-ruses ont même menacés hier d'élargir leur offensive dans l'est du pays, où les violences ont provoqué la mort d'au moins 24 personnes, alors que les pourparlers de paix prévus à Minsk n'ont pas eu lieu. La France a appelé hier à "un cessez-le-feu immédiat".

 

 

 

PAKISTAN - Attentat meurtrier contre une mosquée chiite. Un attentat perpétré en pleine prière traditionnelle du vendredi dans une mosquée chiite a fait au moins 61 morts et des dizaines de blessés dans le sud du Pakistan. Les autorités tentaient hier de déterminer si l'attentat a été perpétré par un kamikaze ou si une bombe placée dans l'imambargah où 400 personnes étaient réunies.

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Israël poursuit sa colonisation. Israël va construire 450 nouveaux logements pour des colons en Cisjordanie occupée, continuant en plein contexte électoral à passer outre à l'indignation palestinienne et à la réprobation américaine et internationale. Pour les organisations israéliennes anti-colonisation, il s'agit d'une manoeuvre électorale du Premier ministre Netanyahu.

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Enfin un plan pour réduire les pesticides. Stéphane Le Foll veut réduire leur usage de moitié en dix ans. Les Français restent encore de grands utilisateurs de pesticides. Après l'échec du précédent plan de réduction, le ministre de l'Agriculture veut privilégier la recherche et l'innovation pour réduire l'utilisation des intrants.

 

 

 

FINANCES - Quatre milliards d'économie prévues. Les aides au logement remises à plat ?

 

 

 

POLITIQUE - Sénat/Assemblée : le divorce. Polémique entre Larcher et Bartolone. A l'Assemblée nationale, on se moque régulièrement des sénateurs qui ne servent à rien puisque les députés ont le dernier mot.

 

 

Au Sénat, on se gausse aussi régulièrement sur le travail mal fait des députés qui ne savent pas écrire les lois.

 

 

Ces vieilles querelles de palais sont désormais publiques et relancent le débat jamais clos de l'utilité du bicamérisme. En cause, le documentaire à charge de France 3 diffusé mercredi dans "Pièce à conviction" où le train de vie des sénateurs est dénoncé, ainsi que celui des fonctionnaires du Palais du Luxembourg payé très au-dessus de la moyenne des Français pour 32 heures hebdomadaires.

 

 

Interrogé hier matin sur ce sujet, Claude Bartolone, actuel président socialiste de l'Assemblée, s'est prononcé pour la suppression du Sénat sous sa forme actuelle. Ce n'est pas la première fois qu'il exprimait cette opinion mais l'énoncer au lendemain d'un reportage à charge, a été très mal vécu au Sénat.

 

 

Son président Gérard Larcher, habituellement roi du consensus, a fait savoir qu'il ne travaillera pas en commun avec son homologue de l'Assemblée dans le cadre de la mission que leur a confiée François Hollande sur le sentiment d'appartenance à la Nation. Sauf que le mal est fait. Le Sénat vit peut-être ses dernières années...

 

 

 

 

Vendredi 30 janvier 2015

 

POLITIQUE – Premier grand test électoral ce week-end. Après la bouffée d'oxygène de l'union nationale. Un siège socialiste menacé dans une circonscription ouvrière, un Front national au plus haut, une gauche en ordre dispersé : la législative partielle du Doubs, ce dimanche, préfigure grandement les élections départementales des 22 et 29 mars.

 

 

 

 

DIPLOMATIE - France-Allemagne : relations difficiles. La chancelière est à Strasbourg sur l'invitation du président du Parlement européen. François et Angela se rencontrent à nouveau, ce soir à Strasbourg. Mais la fermeture de la dernière librairie allemande de Paris montre les limites de cette relation.

 

 

 

CHINE - Manuel Valls en VRP à Pékin. Visite officielle du Premier ministre.

 

 

 

ZOOM - Gorbatchev : la Guerre froide est "relancée". Mikhail Gorbatchev, prix Nobel de la paix 1990, n'est pas très optimiste pour l'avenir du monde. Selon lui, la Guerre froide est relancée entre les Etats-Unis et la Russie. Et l'ancien dirigeant de l'Union soviétique craint qu'elle ne dégénère en conflit armé. "On n'entend que parler des sanctions de l'Amérique et de l'Union européenne contre la Russie. Ont-ils perdu la tête ?", s'est interrogé Mikhail Gorbatchev. "L'Amérique s'est égarée dans les profondeurs de la jungle et nous entraîne avec elle", a-t-i ajouté.

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Israël enterre ses soldats tués par le Hezbollah. Israël a enterré hier les deux soldats tués la veille dans une attaque que le pays a juré de faire payer au Hezbollah libanais. Les deux jeunes hommes, fraîchement arrivés en renfort, effectuaient une reconnaissance destinée à les familiariser avec une zone sous tension, quand leur convoi arrêté à un barrage a été pris pour cible par au moins cinq missiles antichars. L'armée israélienne considère ces évènements comme les plus graves depuis la guerre de 2006 avec le Hezbollah. Ils font suite à une action israélienne sur le plateau du Golan, voici quelques jours, durant laquelle Israël a tué plusieurs membres du Hezbollah, ainsi qu'un général iranien.

 

 

 

EN BAISSE - Ebola : de moins en moins de cas. Le nombre de contaminations hebdomadaires par le virus Ebola est passé sous le cap des 100 pour la première fois depuis sept mois, signe que l'épidémie ralentit, mais elle "n'est pas encore endiguée", a averti hier l'ONU. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état d'un "ralentissement" de l'épidémie dans les trois pays les plus touchés par la fièvre hémorragique : Guinée, Liberia, Sierra Leone.

 

 

 

UNION EUROPENNE - Terrorisme : un plan de bataille commun. Les ministres de l'Intérieur de l'UE ont adopté hier à Riga un plan de bataille "concret et ambitieux" afin de contrer la propagande des islamistes radicaux et prévenir des nouveaux attentats en Europe. L'UE veut pouvoir rendre obligatoires les contrôles des ressortissants de l'UE à leur arrivée aux frontières extérieures de l'Espace Schengen, notamment les aéroports.

 

 

 

ITALIE - Présidentielle : début du vote au Parlement. Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a appelé hier les grands électeurs de son Parti démocrate (PD) à porter à la présidence le juge constitutionnel Sergio Mattarella, un homme de principes quasi-inconnu du grand public, juste avant le début du premier tour. "Sergio est l'homme de la légalité", a déclaré M. Renzi devant les élus de son parti.

 

 

 

AFGHANISTAN - Attentat suicide à des funérailles. Au moins huit personnes ont été tuées hier dans un attentat suicide lors d'une cérémonie de funéraille à Mehtarlam, dans l'est de l'Afghanistan. L'attentat n'avait pas été revendiqué dans la soirée,  mais l'usage de kamikazes est l'une des armes de prédilection des talibans en lutte contre les forces de sécurité afghanes et internationales.

 

 

 

CITOYENNETE - Service civique : un référendum ? Un dispositif obligatoire et non rémunéré pour les 16-25 ans. La mise en place du projet de François Hollande à destination des jeunes coûterait trois milliards d'euros à l'Etat. Les Français y sont favorables.

 

 

 

ECONOMIE - Panne du crédit aux ménages. Voici un record dont l'économie française se passerait : la part des ménages français détenant un crédit est la plus faible depuis un quart de siècle ! 13,2 millions de ménages avaient un crédit à la fin de l'année dernière, soit 46,5 %, selon un enquête de la Fédération bancaire française (FBF) publiée hier. Ils étaient 52,6 % à la veille de la crise, en 2008... La baisse affecte en particulier le crédit immobilier : seulement 30,6 % des ménages en ont un.

 

 

 

 

Jeudi 29 janvier 2015

 

FESIVAL – La BD à Angoulême : les bulles pétilleront pour Charlie. Le grand rendez-vous de la planète bande dessinée s'ouvre ce soir sous le signe de l'hommage aux dessinateurs disparus.

 

 

 

FINANCES - Europe : chaud-froid à la grecque. Première réunion du nouveau gouvernement dirigé par Alexis Tsipras. Le gouvernement français se montre confiant, tandis que la Bourse d'Athènes chute : les premiers pas du gouvernement Tsipras à Athènes provoquent des réactions contrastées.

 

 

Le nouveau gouvernement grec a prouvé hier qu'il maîtrise déjà la tactique du bon flic et du mauvais flic : tandis que le Premier ministre se faisait menaçant, son ministre des Finances s'est montré rassurant.

 

 

Rendre la dette "soutenable"

 

Le gouvernement de salut national est prêt à "verser son sang" pour "rendre leur dignité aux Grecs", a déclaré en ouverture de son premier conseil des ministres Alexis Tsipras, grand vainqueur du scrutin de dimanche à la tête de Syriza (gauche radicale). Et il a, dans la foulée, annoncé les premières mesures anti-austérité : reports de privatisation (port du Pirée, compagnie nationale d'électricité) et hausse du smic.

 

 

Mais son ministre des Finances Yanis Varoufakis a ensuite parlé de "confiance et de sincérité" dans les discussions avec les partenaires de l'Union européenne. Et il a affirmé ne vouloir "ni menaces ni suspense sur ce lui qui va céder le premier". La Bourse d'Athènes a choisi hier d'entendre le mauvais flic et son message contre l'austérité. Elle a donc chuté de près de 10 %, entraînant une légère baisse (-0,29%) à la Bourse de Paris.

 

 

Mais dans la plupart des capitales européennes, en particulier à Paris, c'est le bon flic qu'on écoute. "Je retiens que le ministre des Finances a dit qu'il ne voulait pas que la charge de la dette passe des contribuables grecs à d'autres contribuables européens", expliquait hier soir le ministre français Michel Sapin.

 

 

En clair, on veut croire que la Grèce honorera sa dette à l'égard des pays de la zone euro (dont plus de 40 milliards d'euros à la France). Et qu'il s'agit maintenant de trouver le moyen d'en rendre le remboursement "plus soutenable".

 

 

Le temps presse, avec le versement prévu fin février par l'Union des 7 derniers milliards du plan d'aide, contre engagement de réformes - ces réformes que Syriza rejette. Les ministres de Finances vont donc devoir trouver les solutions techniques, par exemple un étalement des remboursements. Mais le vrai rendez-vous sera politique, avec la réunion du Conseil européen le 12 février à Bruxelles - le premier d'Alexis Tispras. Francis Brochet

 

 

 

MONNAIE - La Suisse menacée de récession. A cause de la devis helvétique forte.

 

 

 

LIBYE - Qui étaient les victimes ? Parmi les neuf personnes tuées mardi dans un attaque de plusieurs heures revendiquée par le groupe EI contre un hôtel de Tripoli, en Libye, cinq étaient étrangères. Et, parmi elles, un Français qui était pilote d'une compagnie aérienne géorgienne travaillant pour le compte d'une entreprise libyenne, un Américain travaillant pour la société de sécurité américaine Crucible, un Sud-Coréen qui était un assistant du pilote et deux Philippines, des hôtesses.

 

 

 

 

SYRIE - Kobané sous le contrôle des forces kurdes. Bâtiments éventrés, rues désertes jonchées de débris : la ville syrienne de Kobané, entièrement contrôlée depuis deux jours par les forces kurdes, a été largement détruite par les quatre mois de combats acharnés qui les ont opposées aux djihadistes du groupe EI. Les avions de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis continuaient hier des survoler la ville à l'affût de cibles djihadistes. De mardi jusqu'à hier matin, 13 frappes ont permis d'y détruire douze véhicules.

 

 

 

 

HEURTS - Violences entre Hezbollah et Israël. Deux soldats israéliens et un casque bleu espagnol tués au Liban. Le mouvement libanais Hezbollah a mené hier une attaque contre l'armée israélienne dans une zone occupée à la frontière du Liban, tuant deux soldats et provoquant des bombardements de représailles sur le sud du Liban.

 

 

 

 

MEDIAS - Télé : le changement, c'est plus d'écrans. L'institut Médiamétrie dresse le bilan de l'année 2014. Plus de 80 % de la population regarde la télévision chaque jour, en moyenne 3 h 41, mais plus comme il y a 25 ans. Les programmes se déclinent sur tous types d'écran en direct ou en différé.

 

 

 

INTERNET - L'e-commerce échappe à la crise. + 11 % de ventes en 2014

 

 

 

GASTRONOMIE - Les surprises du Bocuse d'or. La Norvège emporte le trophée, les US sur le podium, la France... bredouille. La France arrive septième et les Etats-Unis décrochent l'argent, ce qui va donner une nouvelle dimension à cette compétition. La Norvège ramasse l'Or et la Suède le Bronze.

 

 

 

 

Mercredi 28 janvier 2015

 

SOCIAL – Chômage record pour l’année 2014 : à quand la décrue ? Nouveau sommet : 3 496 000 demandeurs d’emploi en décembre 2014. « L’année 2015 sera meilleure que 2014 », promet le ministre du Travail. En attendant, la France compte près de 600 000 chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hollande.

 

 

3,496 millions, c’est le nombre de demandeurs d’emploi n’exerçant aucune activité (catégorie A) en France métropolitaine, fin décembre. Ce nombre était de :

 

 

  • 3,307 millions en décembre 2013 et de

 

  • 2,922 millions en mai 2012

 

au moment de l’élection de François Hollande.

 

 

 

ESPAGNE – Crash d’un F-16 : l’incompréhension. Un neuvième aviateur français est décédé tôt hier matin. Neuf morts, cinq blessés graves : la chute d’un avion de chasse F-16 sur des militaires en exercice dans une base espagnole lundi reste inexpliquée. C’est l’un des pires drames vécus par l’armée française.

 

 

 

DERNIERE MINUTE – Libye : un Français tué, EI revendique. Neufs personnes, dont un Français, ont été tuées hier dans un assaut de plusieurs heures lancé contre un hôtel de Tripoli par des hommes armés qui au final se sont fait exploser. Parmi les autres victimes, un Américain, deux ressortissants des Philippines et un Sud-Coréen. Au moment où l’attaque était en cours contre le grand hôtel Corinthia dans le centre de la capitale, la branche libyenne du groupe djihadiste Etat Islamique l’a revendiquée.

 

 

 

CUBA – Castro sort de son silence. L’ex-président cubain Fidel Castro a rompu hier un silence de plusieurs mois en confiant dans une lettre qu’il ne faisait pas confiance aux Etats-Unis mais qu’il ne rejetait pas pour autant le rapprochement récemment engagé avec Washington.

 

 

 

SURPRISE – Moins de neige que prévu à New York. New York restait largement paralysée hier, en dépit d’une tempête de neige moins grave que redouté, les autorités étant désormais sur la défensive pour avoir pris la décision extrême d’arrêter tous les transports durant la nuit. « La tempête n’a pas été aussi grave que l’avaient prédit les météorologistes », a déclaré le gouverneur de l’Etat de New York Andrew Cuomo, annonçant dans la matinée la levée de toutes les interdictions de circuler. « Mieux vaux prévenir que guérir », a également déclaré le maire de New York Bill de Blasio.

 

 

 

POLEMIQUE – Le Sénat, très (trop ?) chère institution. L’émission « Pièce à convictions » a enquêté sur les coulisses du Sénat. Argent, privilèges, scandales : le documentaire de France 3 est dévastateur pour l’image de la Chambre haute…

 

 

Les 347 sénateurs et les 1 200 fonctionnaires qui travaillent au Sénat ne vont pas apprécier le documentaire de « Pièce à conviction » diffusé ce soir sur France 3. Durant 52 minutes, le film dissèque le fonctionnement de la chambre haute et le train de vie de ceux qui la font vivre. C’est un film à charge, même si le rôle de polissage du Sénat sur les textes parfois mal ficelés émanant de l’Assemblée nationale n’est pas éludé.

 

 

32 heures par semaine

 

Au moment où l’utilité du Sénat est mise en cause, le film de France 3 qui condense frais et scandales fait très mal. Quelques exemples :

 

  • Un sénateur gagne 5 500 euros nets mensuels,

 

  • dispose d’une enveloppe de 6 000 euros non imposable pour ses frais

 

  • et d’une autre de 7 500 pour ses collaborateurs. 

 

 

On passe sur les transports gratuits et les indemnités de logement.

 

 

 

Les fonctionnaires sont aussi très bien lotis et pas seulement parce qu’ils ne travaillent que 32 heures par semaine :

 

  • les jardiniers gagnent 2 500 euros par mois en début de carrière avec neuf semaines de vacances

 

  • les chauffeurs et les secrétaires environ 5 000 euros

 

  • les administrateurs plus de 10 000

 

Que dire de la prime de chauffage de 4 000 euros mensuels qui date de l’hiver glacial de 1954 ? Elle a été rebaptisée prime de logement et abaissée à 3 300 euros.

 

 

Mis bout à bout, ces avantages laissent perplexe, mais moins que l’attitude de certains sénateurs soupçonnés de détournement et d’abus de confiance. C’est le cas de l’ancien ministre Henri de Raincourt (UMP, Yonne) qui a profité d’une partie de la manne (13 millions par an) réservés aux partis politiques. Aux journalistes, il parle de « trois costumes achetés dans l’année » et de « comptes qu’il n’a à rendre à personne ».

 

 

L’effet est dévastateur, d’autant que le film détaille l’absentéisme de certains. Il nourrirait l’antiparlementarisme s’il n’y avait le regard candide de volontaire de nouveaux élus, notamment Mathieu Darnaud, 39 ans (Ardèche UMP). Sa génération doit sauver le Sénat, si c’est encore possible.

 

 

 

Giscard d’Estaing, le plus coûteux des anciens présidents

 

Valéry Giscard d’Estaing est l’ancien président qui coûte le plus cher au budget de l’Etat, avec :

 

  • 2,5 millions d’euros par an,

 

  • devant Nicolas Sarkozy (2,2 millions)

 

  • et Jacques Chirac (1,5 million)

 

 

Selon une nouvelle évaluation du député PS René Dosière à partir de données des ministères. Ce budget ne comprend pas le traitement mensuel des anciens présidents (environ 6 000 euros), ni la rémunération mensuelle de membre du Conseil constitutionnel (12 000 euros) que VGE est le seul à toucher.

 

 

Rappelons que les anciens présidents bénéficient d’un appartement de fonction meublé au service duquel sont affectées deux personnes. Ils ont droit à deux policiers pour leur protection rapprochée, une voiture de fonction avec deux chauffeurs et sept collaborateurs permanents. Quant au coût de la sécurisation des domiciles des anciens chefs de l'Etat, René Dosière s'est basé sur un rapport du Sénat qui indiquait que 15 gendarmes étaient mobilisés en 2010 à temps plein pour garder la résidence privée de Valéry Giscard d'Estaing à Authon (Loir-et-Cher) et 6 pour celle de jacques Chirac à Bity (Corrèze), soit un coût respectif annuel de 1,1 et 0,4 million d'euros. (70 000 euros par gendarme). Le coût de la sécurité de Nicolas Sarkozy s'élèverait, lui, à environ 700 000 euros.

 

 

 

 

REFORME TERRITORIALE - Le feu vert au Sénat. 192 sénateurs, surtout de droite, on voté pour la loi NOTRE (Nouvelle organisation Territoriale de la République sur la répartition des compétences entre collectivités) qui prévoit d'attribuer :

 

 

  • aux régions l'économie

 

  • aux départements, la solidarité et les collèges

 

  • et au bloc communal, les services publics de proximité

 

 

Il s'agit de la troisième étape de la réforme territoriale voulue par François Hollande, la première étant l'affirmation des métropoles et la seconde le redécoupage des régions à 13 régions métropolitaines au 1er janvier 2016, contre 22 actuellement. La gauche, c'est-à-dire les socialistes, les écologistes, les communistes et une grande majorité du RDSE (à majorité PRG), s'est abstenue.

 

 

 

"Un rôle moteur"

 

"Je pense qu'à la fin du processus parlementaire, on peut arriver à un texte équilibré", a dit le secrétaire d'Etat à la réforme territoriale, André Vallini. "Loin d'avoir détricoté le projet de loi, le Sénat l'a au contraire retricoté, ordonné et enrichi", a estimé de son côté le président de la Haute Assemblée Gérard Larcher (UMP).

 

 

 

Le Sénat a rendu votre système territorial plus cohérent", a pour sa part jugé Michel Mercier (UDI-UC) : "La région est confirmée dans son rôle économique ; les moyens d'assurer cette compétence lui sont donnés, grâce notamment à ses nouvelles prérogatives en matière d'emploi et ses nouvelles compétences sont clarifiées par les schémas de développement économique".

 

 

Michel Delebarre (PS) s'est félicité que "personne ne remet plus en cause le rôle moteur des régions". Il a cependant relevé "certains points qui restent à approfondir", comme le seuil des intercommunalités que le gouvernement veut fixer à 20 000 habitants, mais auquel s'est opposée une grande partie du Sénat pour le ramener à 5 000. "Nous y reviendrons au cours de la deuxième lecture", a-t-il assuré.

 

 

 

 

PARLEMENT - Vers un "service national républicain" ? Les députés PS travaillent sur une proposition de loi pour créer un "service national républicain" d'une durée de six mois qui concernerait tous les jeunes de 16 à 25 ans. "Le traumatisme des attentats a fait évoluer les esprits. Tout le monde reconnaît que le service civique est le chaînon manquant de la citoyenneté et qu'il faut avancer plus en avant", a expliqué Hugues Fourage, porte-parole du groupe socialiste, lors d'un point presse. Un groupe de travail va se réunir dans les prochains jours, avec l'aval du gouvernement, pour discuter des modalités d'organisation sous la houlette du député du Rhône Yves Blein, chargé de rédiger la proposition de loi.

 

 

 

UE - La France doit rendre un milliard d'aides agricoles. La France va devoir rendre à l'Union européenne plus d'un milliard d'euros d'aides agricoles versées à tort entre 2008 et 2012

 

 

 

 

Mardi 27 janvier 2015

 

SECURITE ROUTIERE – Morts sur la route : arsenal de nouvelles mesures. 3 888 personnes tuées en 2014 soit + 3,7 %. Baisse de l’alcoolémie légale pour les conducteurs novices, modernisation des radars, kit mains libres interdit… Le gouvernement a présenté hier 26 mesures pour atteindre l’objectif des 2000 morts en 2020.

 

 

0,2 en gramme par litre de sang : c’est le taux d’alcoolémie légal maximum qui sera exigé pour les conducteurs novices (trois ans après l’obtention du permis ou deux ans s’il y a eu une conduite accompagnée). Les personnes qui auront eu leur permis annulé devront aussi respecter ce nouveau taux.

 

 

 

 

ESPAGNE – Crash d’un F-16 grec : 8 Français tués. Au moins 10 morts, plusieurs blessés lors d’un exercice de l’Otan sur une base aérienne. L’avion de combat se serait écrasé au décollage sur un des parkings de la base où étaient stationnés des avions de chasse de plusieurs nationalités. Sept personnes seraient gravement blessées.

 

 

 

 

SYRIE – Daech menace de nouveaux attentats. Défait sur le terrain, il contre-attaque médiatiquement. Le groupe djihadiste Etat islamique a été chassé de la ville syrienne de Kobané par les forces kurdes, sa plus grave défaite en Syrie où il contrôle de larges territoires depuis plus d’un an.

 

 

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a affirmé que les Kurdes contrôlaient désormais « totalement » Kobané, cette petite ville frontalière de la Turquie devenue le symbole de la résistance à l’EI depuis que les djihadistes y ont lancé un vaste assaut le 16 septembre. Cette victoire annoncée à Kobané fait suite à plus de quatre mois de violents combats menés par les forces kurdes avec le soutien prépondérant des frappes quotidiennes de la coalition internationale.

 

 

 

L’Occident visé

 

Les combats ont fait plus de 1 600 morts, dont plus de 1 000 dans les rangs djihadistes depuis la mi-septembre. Le revers à Kobané porte un coup d’arrêt à l’expansion territoriale que l’EI mène en Syrie depuis 2013. En réaction, Mohammad Al-Adnani, porte-parole de l’EI, a appelé à mener de nouvelles attaques contre les pays occidentaux dans un message audio diffusé sur Internet.

 

 

« Nous promettons aux bastions chrétiens qu’ils continueront de vivre dans un état d’alerte, de terreur, de peur et d’insécurité. Vous n’avez encore rien vu », a-t-il prévenu. Le 22 septembre, ce même porte-parole avait menacé la France et les Français, quelques jours après les premières frappes de l’armée française contre l’organisation djihadiste en Irak. Reste à savoir, si l’EI (Daech en arabe) a les moyens de cette riposte hors de sa zone de combat où il aurait enrôlé quelque 3 200 djihadistes européens.

 

 

 

 

CRISE - Vladimir Poutine a accusé hier l'Otan de se servir de l'armée ukrainienne comme d'une "légion étrangère" pour "contenir la Russie", "un non-sens", selon l'Alliance. Sous pressions croissante des Occidentaux, le président russe s'est livré hier à une diatribe contre les forces ukrainiennes engagées dans l'Est, composées selon lui "en grande partie des soi-disant bataillons de volontaires nationalistes. Son but ? "contenir la Russie" et non servir les intérêts du peuple ukrainien, a-t-il asséné.

 

 

 

 

ANGLETERRE - L'Eglise anglicane ordonne sa première femme évêque. L'Eglise anglicane d'Angleterre a ordonné sa première femme lundi en la cathédrale de York, lors d'une cérémonie historique survenant vingt ans après les premières ordinations de femmes prêtres. C'est la révérende Libby Lane, de son nom complet Elisabeth Jane Holden Lane, qui a été désignée en décembre pour cette première depuis que le roi Henry VIII a fondé l'Eglise d'Angleterre en 1534.

 

 

 

 

ECONOMIE - PME : ça va un peu moins mal... Selon le 23e baromètre KPMG-CGPME publié aujourd'hui. 87 % des chefs de petites et moyennes entreprises se disent "inquiets pour l'économie française".

 

 

 

 

POLICE - Des armes et des gilets pour les municipaux. Le gouvernement va mettre à disposition des collectivités plus de 4 000 revolvers pour les policiers municipaux, et va les aider à financer l'achat de 8 000 gilets pare-balles, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur à l'issue d'une réunion avec les syndicats de policiers municipaux.

 

 

 

 

DISPARITION – Demis Roussos : « La pluie et les larmes ». L’enfant des Aphrodite’s Child a vendu 60 millions de disques. L’artiste grec est mort ce week-end à Athènes à l’âge de 68 ans. Trompétiste de formation, devenu chanteur par hasard, il s’était hissé au rang de star planétaire dans les années 1970.

 

 

 

HISTOIRE – Auschwitz : 70 ans après, mémoire à vif. Le camp découvert le 27 janvier 1945, est devenu le symbole de l’holocauste juif. En Janvier 1945, les soldats soviétiques arrivaient dans les camps d’Auschwitz-Birkenau.

  

 

Le Choc

 

« C’est par hasard que des avant-gardes de l’Armée rouge découvrent les camps d’Auschwitz-Birkenau, dans la campagne polonaise, alors qu’il n’y avait quasiment plus personne. Plus tôt, les nazis avaient embarqué avec eux la plupart des prisonniers dans la « marche de la mort ». Sur place, le 27 janvier 1945, les soviétiques découvrent donc que 7 000 survivants à bout de force, des baraques, des monceaux d’objets, vêtements, valises, prothèses, etc… les ruines des crématoires dans les chambres à gaz. Personne ne prend la mesure de ce qui se passe », explique Annette Wieviorka.

 

 

« Symbole du mal »

 

Avec plus de 1 100 000 personnes déportées et mortes à Auschwitz entre 1940 et 1945, le camp est devenu le « symbole du mal », comme le qualifie l’historienne. « On a utilisé Auschwitz pour le mal. Jamais on n’avait vu une telle industrialisation de la mort. Et à la différence des autres lieux de crime, les nazis ont déporté à Auschwitz des juifs de toute l’Europe », raconte Annette Wieviorka.

 

 

Se souvenir

 

Pour l’historienne, « certes, l’histoire de la Shoah est bien enseignée par les professeurs d’histoire. Il faut se garder du pathos, d’une émotion excessive, et faire appel à l’intelligence des faits » Elle appelle à « une réflexion sur une refondation de l’école et aussi des programmes d’histoire ».

 

 

Les survivants de la Shoah et les contemporains de l’histoire vivent dans la même époque. Ce qui ne sera plus le cas dans 5 ou 10 ans. « Ce sera alors au tour des enseignants de faire passer le message ». En Israël, où 180 000 rescapés vivent aujourd’hui, la mémoire de la Shoah a pris une place centrale. Son enseignement est obligatoire. En France, beaucoup se demandent ce qui restera une fois qu’il n’y aura plus de témoins pour dire l’horreur.

 

 

Janvier 2015 : l’écho

 

Annette Wieviorka s’interroge après les récents attentats de Paris : « Ces drames amènent à réfléchir vivement. (…) A l’Hyper Cacher, des juifs ont été tués parce qu’ils étaient juifs. Ce n’est pas l’image qu’ont certains des juifs qui a été tuée, mais de vraies personnes. C’est un réel écho à ce qui s’est passé dans les camps de la mort ». Coralie Morelle – Annette Wieviorka, 1945, la découverte (éd. Seuil)

 

 

 

Lundi 26 janvier 2015

 

ECONOMIE - La loi Marcron arrive devant les députés. Travail dominical, transport en autocar, concurrence, prud'hommes... Deux semaines de débats sont prévues pour adopter la centaine d'articles de la loi pour la croissance et l'activité, portée par le ministre de l'Economie.

 

 

"Améliorer la vie des entreprises sans mettre en cause la vie des employés, libérer les énergies, ouvrir les professions qui étaient fermée, ce n'est pas de gauche ? Pour quelle raison un député de gauche ne voterait pas ce texte? Tout y est préservé". François Hollande, Président de la République, début janvier, sur France Inter.

 

 

 

 

GRECE - Alexi Tsipras, l'espoir d'un peuple. Les Grecs ont dit non à la cure d'austérité imposée par l'Europe. C'est un message sans appel qu'ont délivré, hier, les Grecs, en plaçant, hier, Syriza, le parti de gauche radicale d'Alexis Tsipras, largement en tête des élections législatives. Syriza obtient 35,4 % des voix contre 29 % à la Nouvelle Démocratie, parti du Premier ministre Antonis Samaras. Les néonazis d'Aube dorée décrochent la troisième place avec 6,3 % des suffrages.

 

 

 

 

ASIE - Le Japon prêt à tout pour sauver son otage ? L'Etat islamique réclame la libération d'une kamikaze détenue en Jordanie. Après l'exécution de Haruna Yukawa, le gouvernement japonais va-t-il négocier la vie de son deuxième ressortissant avec l'Etat islamique ? Ce serait un échec pour la communauté internationale.

 

 

 

 

NIGERIA - Boko Haram libère près de 200 otages. Le groupe islamiste Boko Haram a libéré vendredi 192 otages - des femmes pour la plupart - qu'il avait enlevés dans un village de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria. Par ailleurs, de violents combats opposaient hier l'armée nigériane à des combattants de Boko Haram dans la ville de Maiduguri, fief historique des islamistes dans le nord-est du Nigeria, ainsi qu'à Monguno, plus au nord.

 

 

 

EGYPTE - 15 morts pour le quatrième anniversaire de la révolte. Au moins 15 personnes, dont un policier, ont été tuées hier en Egypte, alors que manifestants islamistes et forces de l'ordre s'affrontaient à l'occasion du quatrième anniversaire de la révolte de 2011 qui avait chassé Hosni Moubarak du pouvoir.

 

 

 

 

ELECTIONS - Bannir les machines à voter ? Leur efficacité mises à mal. Le député UDI de la Loire, François Rochebloine, a déposé le 21 janvier une proposition de loi à l'Assemblée nationale pour interdire l'utilisation de cet équipement qui, selon lui, ne garantit pas la sincérité du scrutin.

 

 

 

A SUIVRE - François Hollande à Auschwitz demain. François Hollande célébrera demain à Auschwitz le 70e anniversaire de la libération des camps de la mort nazis, sur fond de profonde inquiétude chez les juifs de France, trois semaines après les attentats djihadistes dans lesquels quatre d'entre eux ont été tués.

 

 

 

SANTE - Une plainte contre des cigarettiers. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a déposé plainte contre les fabricants de cigarettes Malboro (Philip Morris), Camel (Japan Tobacco), Lucky Strike (British American Tobacco) et Gauloises (Imperial Tobacco-Seita) pour entente illicite sur les prix. Selon le CNCT, "les quatre grands industriels du tabac travaillent en cartel, ils font tout pour que les prix augmentent de façon modérée, pour que la consommation ne diminue pas". Le parquet a trois mois pour décider d'ouvrir une enquête préliminaire ou de classer la plainte sans suite.

 

 

 

TERRORISME - L'ex-otage a fait son retour en France. Claudia Priest est arrivée hier, à 18 heures, sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay. Claudia Priest, enlevée pendant cinq jours en Centrafrique, est arrivée hier en France. "La mamie désirée" a été notamment accueillie chaleureusement par ses cinq petits enfants.

 

 


26/01/2015
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semaine du 19 au 25 janvier 2015

 

 

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Dimanche 25 janvier 2015

 

GASTRONOMIE – Pourquoi les Français aiment passer à la casserole. Cours de cuisine, émissions et chroniques culinaires, édition de livres, fabrication de matériels. L'intérêt que les Français portent pour la cuisine ne fléchit pas. Elle est pour eux une nouvelle façon de vivre.

 

 

"Il y eu des scandales alimentaires, il y a une poussée croissante de l'agro-alimentaire avec tous ces plats préparés dont on ne sait pas vraiment ce qu'il y a dedans. Les gens veulent se réapproprier le goût et l'origine des produits. Laurent Mariotte, journaliste culinaire, chroniqueur sur France Info

 

 

 

GRECE - En attendant la victoire de Syriza. Le parti de la gauche radicale aurait 3 à 7  % d'avance dans les derniers sondages. La Grèce était calme hier à 24 heures des élections législatives annonçant la victoire de la gauche radicale. Le calme avant la tempête ? Les électeurs et l'Europe ne croient pas à une révolution.

 

 

 

NIGERIA - Quinze villageois massacrés par Boko Haram. Des combattants islamistes de Boko Haram ont abattu vendredi 15 personnes dans un village proche de leur fief de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, ville où le président-candidat Goodluck Jonathan devait tenir hier un meeting en vue de l'élection du 14 février. Les terroristes ont attaqué le village de Kambari vers 5 heures du matin. Après leur massacre, ils ont mis le feu à tout le hameau. Au moins quatre enfants font partie des victimes.

 

 

 

YEMEN - Manifestation massive à Sanaa. Des milliers de personnes ont participé hier à Sanaa à la plus grande manifestation anti-Houthis depuis l'entrée en septembre de ces miliciens chiites dans la capitale du Yémen, pays clé dans le dispositif américain de lutte contre Al-Qaïda. Plongé dans le chaos, le Yémen se trouve depuis jeudi sans président ni gouvernement, après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression des miliciens chiites du groupe Ansaruallah qui contrôle quasi-totalement la capitale après s'être notamment emparés du palais présidentiel mardi.

 

 

 

UKRAINE - Au moins trente civils tués. Les séparatistes à l'assaut de Marioupol. Les séparatistes pro-russes ont annoncé hier avoir lancé une offensive contre le port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l'est sous contrôle de Kiev. Au moins 30 civils auraient péri dans des bombardements, selon les autorités locales qui ont souligné que le bilan pourrait encore s'alourdir.

 

 

"L'offensive sur Marioupol a débuté aujourd'hui", a déclaré le dirigeant de la république autoproclamée de Dontetsk, Alexandre Zakhartchenko, "tout en assurant qu'il n'y aurait pas d'assaut". Il a également nié la responsabilité des rebelles dans les bombardements au lance-roquettes multiples Grad et Ouragan dans la matinée dans un quartier densément peuplé en accusant les forces de Kiev.

 

 

Jusqu'à présent, cette ville industrielle située sur les bords de la mer d'Azov avait été à l'abri des combats qui éclataient sporadiquement dans ses environs. La conquête de cette ville industrielle d'un demi-million d'habitants créerait un pont terrestre entre la Russie et la Crimée, annexée en mars, mais très dépendante de Kiev.

 

 

 

"L'Ukraine va se battre jusqu'à la victoire totale"

 

Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé dans un communiqué que son pays allait se battre jusqu'à la "victoire totale" contre les séparatistes pro-russes. La représentante de la diplomatie européenne Frederica Mogherini a prévenu que cette escalade allait "inévitablement provoquer une grave détérioration des relations entre l'UE et la Russie", déjà lourdement frappée par les sanctions européennes et américaines.

 

 

A Kiev, le Premier ministre Arseni Iatsenjouk a exigé la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Il a appelé la communauté internationale à "arrêter l'agresseur russe qui menace l'Ukraine, l'Europe et la sécurité mondiale".

 

 

Cette attaque sanglante qui survient quelques jours après l'abandon par l'armée ukrainienne de l'aéroport de Donetsk, site hautement symbolique, marque un tournant dans le conflit qui a fait plus de 5 000 morts en neuf mois.

 

 

 

 

A SUIVRE - Mort de deux otages japonais de l'EI ? Le gouvernement japonais vérifiait hier une vidéo annonçant sur internet l'exécution d'un des deux ressortissants nippons otages du groupe Etat islamique (EI). "Une nouvelle vidéo présentant apparemment Kenji Goto a été postée. Nous rassemblons les informations", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, lors d'un point de presse. Selon cette vidéo, le deuxième otage, Haruna Yukawa, aurait également été tué par ses ravisseurs djihadistes. Une réunion des principaux membres de gouvernement devait se tenir dans la nuit sous la président du Premier ministre Shinzo Abe.

 

 

 

 

ARABIE-SAOUDITE - Hollande présente ses condoléances. Le président François Hollande, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, est arrivé hier en Arabie-Saoudite après la mort d'Abdallah pour présenter ses condoléances au nouveau roi Salmane. Il s'est ensuite entretenu en tête-à-tête environ quarante-cinq minute avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lui aussi présent à Ryad pour présenter ses condoléances. D'autres dirigeants étaient aussi hier en Arabie Saoudite : David Cameron, Omar Bongo... Barack Obama écourtera sa visite en Inde pour se rendre à Ryad mardi.

 

 

 

 

 

SANTE – Maladie d’Alzheimer : l’espoir renaît. La combinaison d’anciens médicaments a montré des résultats sur la mémoire de patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Pour la première fois, une thérapie a réussi à améliorer la mémoire de patients atteints de la maladie d’Alhzeimer. Si la prudence reste de mise, cette première fait renaître l’espoir après plusieurs échecs.

 

 

 

 

 

En effet, jusqu’à présent, les médicaments prometteurs chez l’animal étaient sans résultat chez l’Homme. C’est en combinant deux anciens médicaments, l’acamprosate et le baclofène, que la start-up française Pharnext est parvenue à cette découverte.

 

 

 

 

 

Après des résultats encourageants chez l’animal, une quarantaine de patients, au stade débutant de la maladie, ont été testés pendant trois mois. Ils ont reçu le traitement (acaprosate + baclofène) pendant un mois, puis un placebo pendant un mois, puis à nouveau le traitement pendant un mois.

 

 

 

 

 

« Pendant le premier mois, les patients ont récupéré de la mémoire ; lors de l’arrêt, ils rechutaient mais ne revenaient pas à l’état antérieur ; puis, quand ils recevaient à nouveau le traitement, ils s’amélioraient à nouveau », raconte Daniel Cohen, fondateur de Pharnext.

 

 

Les premiers essais cliniques seront étendus

 

Et c’est là que se situe la nouveauté car, jusqu’à présente, les médicaments utilisés dans le traitement de la maladie d’Alzheimer ne permettaient que de retarder certains symptômes et tous comportementaux sans amélioration des fonctions cognitives. « Là, on améliore. Le malade sent la différence », explique le Pr Cohen.

 

 

 

 

 

Samedi 24 janvier 2015

 

POLITIQUE – Elections en Grèce : l'Europe retient son souffle. Le parti de gauche radicale d'Alexis Tsipras est donné favori. Le parti anti-austérité Syriza part favori des élections législatives qui se déroulent demain en Grèce. Sa victoire peut-elle provoquer un "séisme" en Europe ? Ou un compromis est-il possible ?

 

 

Le "problème grec" s'invite à la table de Davos, au menu des grands de ce monde. Pas une heure sans que les dirigeants des pays riches n'aient évoqué cette semaine la situation de ce pays, au bord de la faillite depuis 2010 et placé sous assistance financière massive des autorités européennes et du Fonds monétaire international.

 

 

 

CENTRAFRIQUE - Claudia Priest, l'humanitaire française, a été libérée. Elle était retenue depuis lundi par des miliciens anti-balakas. Dans l'Ain et Saône-et-Loire, la nouvelle de la libération de Claudia Priest a été accueillie avec émotion et soulagement.

 

 

 

EUROPE DE L'EST - Poutine accuse Kiev, les rebelles rejettent une trêve. Le président russe Vladimir Poutine a accusé vendredi les autorités ukrainiennes d'avoir lancé une opération militaire d'envergure contre les rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine et d'être responsables des dizaines de morts. La région a connu jeudi sa première journée la plus meurtrière depuis la signature début septembre d'un accord de cessez-le-feu à Minsk entre les belligérants : au moins 40 personnes, civils et militaires, ont été tuées. De leur côté, les rebelles pro-russes ont rejeté hier toute nouvelle trêve avec Kiev et menacé d'une large offensive.

 

 

 

YEMEN - Vide à la tête de l'Etat. Le Yémen, pièce maîtresse dans le dispositif américain de lutte contre Al-Qaïda, était toujours hier sans gouvernement et sans président après la démission des deux chefs de l'exécutif sous la pression de la puissante milice chiite des Houthis qui contrôle Sanaa. Le Parlement, qui doit se prononcer sur la démission du président Abd Rabbo Mansour Hadi, ne peut quant à lui se réunir que demain en session extraordinaire : la tenue de cette réunion est toutefois incertaine au vu de l'imposant déploiement des miliciens d'Ansaruallah, aussi appelés houtis, dans la capitale et autour du Parlement.

 

 

 

ECONOMIE - Hollande veut une "réponse globale". Le chef de l'Etat intervenait hier lors du 45e forum de Davos, en Suisse. C'est la première fois que François Hollande intervenait au Forum de Davos, le rendez-vous très sélect des grands du Monde de l'économie.

 

 

 

DISPARITION - Arabie Saoudite : le roi Abdallah est mort. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite est décédé hier après avoir régné de facto pendant 20 ans sur la première puissance pétrolière mondiale, et son demi-frère le prince Salmane, 79 ans, lui a aussitôt succédé sur le trône. Abdallah, âgé d'environ 90 ans, a été enterré dans l'après-midi à Ryad après la prière à la mosquée Imam Turki en présence de dignitaires arabes et étrangers dont le président turc Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, les dirigeants du Soudan et d'Ethiopie ainsi que des chefs d'Etat du Golfe.

 

 

 

ENTRETIEN - "Face au terrorisme, les Européens doivent aider davantage la France". Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, inaugure le Sirha (Le Salon international de la restauration, de l'hôtellerie et de l'alimentation) aujourd'hui à Lyon. Lutte contre le terrorisme, promotion du tourisme, relance du commerce extérieur : à Lyon aujourd'hui, le patron de la diplomatie française inaugure le Sirha.

 

 

 

JUSTICE - Déchéance nationale, une arme légale. Depuis 1990, la nationalité française a été retirée à vingt et un condamnés. Le Conseil constitutionnel a validé hier la déchéance de la nationalité d'un djihadiste franco-marocain jugé pour terrorisme. Mais la mesure, très symbolique, n'est pas simple à appliquer.

 

 

 

FINANCES - La bourse de Paris en hausse grâce à la BCE. Le CAC 40 au plus haut depuis juin 2008. "Le marché reste dopé par l'action de la BCE qui pèse lourdement sur l'euro, ce qui aide beaucoup l'indice parisien", note Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.

 

 

 

SOCIAL - Routiers : une pause et ça repart. L'intersyndicale reprend la grève demain soir, la CFDT entre dans l'action mercredi. Les syndicats, soudés depuis jeudi, ont bien l'intention d'obtenir satisfaction, alors que le patronat leur demande un retour aux "réalités économiques".

 

 

 

 

Vendredi 23 janvier 2015

 

TECHNOLOGIE – Crime, terrorisme… Quand la menace vient d’internet. Alors que les hackers islamistes et les anonymous se livrent bataille en ligne. Certains agissent pour des motifs politiques, d’autres pour la gloire ou pour l’argent. Les hackers ont toujours été présents sur internet, mais son développement leur confère une visibilité inédite.

 

 

 

EUROPE – La BCE débloque 1 100 milliards d’euros pour stimuler l’économie. Offensive de la Banque centrale européenne. Au rythme de 60 milliards d’euros par mois, la Banque centrale européenne a annoncé hier sa volonté, controversée, d’un rachat massif de dettes. Déterminée à contrer le risque de déflation et à stimuler l’économie de la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé hier des rachats massifs de dette, qui s’élèveront à plus de 1 100 milliards d’euros.

 

 

 

SAHEL – L’appel de Paris contre Boko Haram. Le Tchad a lancé une opération contre les islamistes de Boko Haram mais Paris presse les pays africains directement visés par Boko Haram (Cameroun, Tchad et Niger) d’organiser une riposte face à « l’offensive dramatique » des islamistes nigérians : 13 000 morts au Nigéria et 1,5 million de déplacés depuis 2009.

 

 

 

A SUIVRE – Crise politique majeure au Yémen. L’accord de sortie de crise, annoncé mercredi soir au Yémen, entre le pouvoir et les milices chiites d’Ansaruallah, n’aura pas tenu : hier, cet allié stratégique des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), a plongé dans un chaos total Le gouvernement nommé il y moins de trois mois, a présenté sa démission au président Abd Rabbo Mansour Hadi, lequel a, dans la foulée, également annoncé son départ. Mais sa démission a aussitôt été rejetée par le Parlement qui a convoqué une réunion extraordinaire de ses membres ce matin afin d’examiner la crise dans le pays.

 

 

 

UKRAINE – Les pro-russes avancent à Donetsk. Plus de quarante morts en 24 heures ; Plus de quarante morts – civils ou militaires – en 24 heures et la perte de l’aéroport de Donetsk dans le bastion de l’Est séparatiste : l’Ukraine a vécu hier l’une de ses journées les plus sanglantes depuis le début du conflit en avril avec les rebelles pro-russes et essuyé un sérieux revers stratégique.

 

 

L’appel au cessez-le-feu lancé mercredi soir à Berlin par les ministres ukrainien, russe, français et allemand des Affaires étrangères n’aura donc pas été entendu. Et voici l’ancienne république soviétique de nouveau engagée dans l’engrenage des violences malgré la trêve du 9 décembre et la relative accalmie née de l’accord de cessez-le-feu signé en septembre.

 

 

Sur le terrain militaire, les troupes ukrainiennes ont dû abandonner l’aéroport de Donetsk aux rebelles avec lesquels ils combattaient depuis mai. L’impact psychologique pourrait être lourd pour les forces armées ukrainiennes, qui avaient déjà perdu l’aéroport de Lougansk, principale ville de la région séparatiste voisine de celle de Donetsk.

 

 

5 000 morts depuis avril

 

Mais l’attaque la plus meurtrière s’est produite dans le quartier de la ville, d’habitude épargné par les tirs, où au moins treize civils ont été tués par des obus qui ont frappé un trolleybus, selon les services d’urgence locaux. Les autorités ukrainiennes et les rebelles se sont mutuellement accusés d’être à l’origine des tris qui ont touché le véhicule.

 

 

Engagés dans un long bras de fer depuis l’annexion de la Crimée par Moscou en mars, Moscou et Kiev se sont également rejeté la responsabilité de l’attaque. Depuis le début du conflit armé, plus de 5 000 personnes ont été tuées et plus de 10 000 ont été blessées, selon un bilan de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). « La situation empire vraiment », selon l’OSCE avant même la nouvelle journée noire d’hier.

 

 

 

SANTE – Les nouveaux défis de la lèpre. Quelque 200 000 nouveaux cas recensés chaque année. C’est aujourd’hui la journée mondiale de lutte contre ce fléau : la lèpre reste une maladie coriace. Si, depuis les années 1980, la polychimiothérapie a permis de guérir plus de 14 millions de personnes, elle n’a pas disparu.

 

 

 

SOCIAL – Dialogue social : une loi, faute d’accord. Echec de la négociation syndicats-patrons sur la modernisation des entreprises. La réforme continue, annonce le gouvernement, qui convoque les partenaires sociaux le 19 février autour du Premier ministre afin de préparer un projet de loi, à défaut d’accord.

 

 

 

LAICITE – Ecole : un plan à 250 millions d’euros. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education, a détaillé hier le plan pour le respect des valeurs républicaines à l’école. Les ambitions présentées mercredi par le président de la République se déclineront en onze mesures pour un coût de 250 millions d’euros sur trois ans.

 

 

 

EN BAISSE – Le livret A siphonné. Les Français abandonnent-ils celui qui a été pendant de longues années leur placement vedette ? En 2014, la réponse est claire et nette : oui. L’an dernier, le livret A enregistré une décollecte nette (la différence entre les retraits et les dépôts) de 6,13 milliards d’euros. La rémunération historiquement faible du livret A explique cet abandon : depuis août 2014, son taux est tombé à 1 % - du jamais vu.

 

 

 

TRANSPORTS – La SNCF dit stop à la course à la grande vitesse. La seconde phase du TGV-est, entre la Lorraine et Strasbourg sera opérationnelle le 3 avril 2016. A l’été et à la fin 2017 seront inaugurées trois autres lignes nouvelles, entre le Mans et Rennes, entre Tours et Bordeaux, ainsi que le contournement de Nîmes et Montpellier. 800 km de lignes à grande vitesse actuellement en chantier… et dans moins de trois ans c’en sera fini de la course aux grandes vitesses. Pressée par les finances mais aussi par la vétusté d’une bonne partie des lignes classiques, la SNCF désormais réunifiée veut donner la priorité aux « trains du quotidien », c’est-à-dire à maintenance et à modernisation du réseau.

 

 

 

SECURITE - Trains : attention aux bagages suspects. Le nombre important de bagages suspects signalés à la SNCF depuis les attentats de début janvier aura un effet sur la régularité des trains, du fait des interruptions de trafic, selon le président de l'opérateur ferroviaire, Guillaume Pepy. Il a insisté sur la nécessité "que les gens prennent conscience qu'oublier un sac, c'est grave", car le bagage sera signalé, ce qui nécessitera l'action de démineurs, et un périmètre de sécurité avec arrêt de la circulation.

 

 

 

ZOOM - Le bureau de Copé perquisitionné. Des perquisitions ont eu lieu hier chez l'ancien patron de l'UMP Jean-François Copé, notamment son bureau à l'Assemblée nationale, dans l'affaire Bygmalion. Dans cette affaire de fausses factures qui ont permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, les juges et les enquêteurs cherchent à déterminer quelle connaissance les politiques avaient de la fraude.

 

 

 

SANTE - Bisphénol A : entre "incertitudes" et soupçons, que sait-on ? L'Europe invoque ses "incertitudes" alors que les recherches françaises font ressortir les "soupçons" pesant sur le BPA... mais aussi sur deux de ses substituts.

 

 

 

CONSOMMATION - Le prix des courses poursuit sa baisse. Le panier moyen français s'établit à 135 €. Pour la deuxième année consécutive, le ticket de caisse des consommateurs français s'est allégé en 2014. Conséquence de l'inflation et de la guerre des prix que se livrent les distributeurs.

 

 

 

 

Jeudi 22 janvier 2015

 

Gouvernement – Terrorisme : le gouvernement réplique sur tous les fronts. Les mesures annoncées hier deux semaines après les attentats. Renforts sur le renseignement et la police, maintien d’effectifs dans l’armée mais aussi fermeté à l’école et action diplomatique : Manuel Valls et François Hollande ont décliné une riposte dans trois domaines.

 

 

Deux semaines après les attentats qui ont traumatisé le pays, la réponse de l’exécutif balaye trois fronts. Elle est évidemment policière mais pas seulement. A travers l’école mais aussi dans les quartiers « qui se sentent les grands oubliés de la République » (Manuel Valls) le gouvernement veut agir sur les maux de la société française résumés par le mot apartheid dans la bouche du Premier ministre. La réponse sera enfin diplomatique.

 

 

Police : renseignement et suivi

 

L’effort majeur en moyens humains et financiers porte sur le renseignement, le suivi des djihadistes et groupes ou individus radicalisés. 3 000 personnes à suivre pour éviter de mettre en sommeil la surveillance d’individus comme l’ont été Merah et les frères Kouachi, « fichés » après leurs séjours en Afghanistan et au Yemen. L’effort est salué y compris par l’opposition. « Des mesures attendues et nécessaires », relève le sénateur François Baroin (UMP, Aube).

 

 

La résurrection de l’indignité nationale, la déchéance de nationalité ne sont plus des tabous. « Comment empêcher le retour des djihadistes de nationalité française ou binationaux sur le territoire. Cela demande un débat sur une harmonisation européenne, des modifications dans Schengen et la convention européenne des droits de l’homme » souligne le député et président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde qui souhaite aussi « plus de fermeté avec les réseaux sociaux qui ne signalent pas les contenus dangereux ».

 

 

Ecole : l’autorité

 

Laïcité, morale, instruction civique, fermeté sur les incivilités et les offenses au prof comme aux rites et symboles de la République : François Hollande a pris hier des accents de Jules Ferry en 1871 envoyant ses hussards noirs de la République enseigner avec autorité les fondamentaux des Français, des maths, du civisme. Une vraie remise en question pour les enseignants, les chefs d’établissement, les parents qui dit le président « doivent aussi respecter l’enseignant ». « Cela prendra sans doute un peu de temps mais c’est indispensable », souligne le député Olivier Véran ( PS, Isère). L’action sociétale va aussi porter sur les quartiers. Au-delà de la polémique sur son apartheid, les déclarations choc de Manuel Valls illustrent une ségrégation de territoires qui se sont enfermés sur eux-mêmes et plaisant pour « une action globale, pas limitée ».

 

 

Diplomatie : du renfort

 

« Mon message sera de dire que la responsabilité est globale à l’égard des menaces terroristes », a assuré François Hollande, qui se rend demain et pour la première fois, au Forum économique mondial de Davos. Le Président entend profiter de l’émotion internationale autour des Français après les attentats. Il montre la détermination militaire en maintenant 7 500 postes de soldats. Bien seule en Europe, peu aidée par des gouvernements locaux en mal de légitimité ou en construction (Mali, Irak, Libye), la France tentera de mobiliser ses alliés sur les terrains militaires, financiers et du renseignement. Car sans relais international, souligne le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, l’effort pour notre police nationale et l’action locale dans les écoles et les quartiers resteront vains. Pascal Jalabert

 

 

7 500 C’est le nombre de militaires que François Hollande a décidé de ne pas supprimer, hier, lors d’un Conseil de Défense à la suite des attaques terroristes que la France a connu entre le 7 et 9 janvier. Initialement, pour 2015-2019, 26 000 coupes étaient prévues.

 

 

« Nous n’avons pas le temps d’attendre (…) Je fais une proposition toute simple (…) vous pouvez renforcer notre dispositif sans perdre de temps, en décidant immédiatement de rétablir les heures supplémentaires dans la police, dans les services de renseignement ». Nicolas Sarkozy, président de l’UMPE, hier sur France 2

 

 

TERRORISME – Ecole : retour à la fermeté républicaine. Après les attentats et les incidents autour de la minute de silence dans les établissements scolaires. Les élèves auront un apprentissage sur les concepts de « respect de droits, citoyenneté, laïcité ». Aucun incident à l’école ne sera laissé sans suite », a annoncé le président de la République.

 

 

L’heure est grave. Après les attentats qui ont endeuillé la France et les incidents autour de la minute de silence dans quelque 200 établissements scolaires, François Hollande a lancé hier « l’acte II de la refondation de l’école ». Avec deux mots d’ordre : « lucidité et fermeté ».

 

 

Laïcité et fait religieux

 

Lors de ses vœux au monde éducatif, le président de la République a annoncé qu’à partir de septembre 2015, tous les élèves de l’élémentaire à la terminale recevront un apprentissage sur les concepts de « respect des droits, entraide, solidarité, participation à la vie démocratique, citoyenneté, laïcité ». Ils recevront également un enseignement laïc du fait religieux. Le 9 décembre, la fête de la laïcité sera célébrée à l’école autour de projets pédagogiques.

 

 

Médias : on décrypte l’info

 

Pour répondre à la propagation des théories de complot dans les établissements scolaires, ils apprendront aussi à décrypter les médias. « Chaque élève doit comprendre ce qu’est une information et ce qui ne l’est pas pour lui apprendre à faire la part des choses et développer un esprit critique, afin de pouvoir reconnaître la vérité des faits, de la science, du droit ».

 

 

Non respect : tolérance zéro

 

François Hollande a tenu hier un discours de fermeté, en faveur d’un « renforcement de l’autorité du maître ». Pour que les valeurs enseignées à l’école aient un sens, il faut qu’elles y soient respectées. L’école doit redevenir un « sanctuaire de civilité ». Les parents devront signer le règlement intérieur et la charte de la laïcité pour s’engager à les respecter. Il y aura également une tolérance zéro à l’égard des attitudes mettant en cause l’autorité des professeurs ou ne respectant pas les règles républicaines.

 

 

Aucun comportement inapproprié, « aucun incident ne sera laissé sans suite. Chaque fois qu’il y aura une mise en cause de la dignité, de l’égalité entre jeune fille et jeune garçon, qu’il y aura une pression, un mot qui sera prononcé mettant en cause une valeur fondamentale de l’école et de la République, il y aura une réaction », a insisté le Président.

 

 

Formation des enseignants

 

Pour faire face à cette nouvelle mission, les enseignants recevront une formation continue sur la laïcité, la citoyenneté et l’enseignement du fait religieux. Leur formation initiale sur ces thèmes sera également renforcée et leurs connaissances en la matière seront testées lors des concours de recrutement.

 

 

Des « réserves citoyennes »

 

François Hollande a annoncé la création dans chaque académie de groupes de volontaires, qu’il a baptisé « réserves citoyennes », pouvant intervenir en soutien dans les établissements scolaires. Parmi les interventions possibles pour « permettre la réussite éducative des élèves » : « journalistes, avocats, acteurs culturels ». Pour le Président, « l’école ne doit pas se replier sur elle-même. Elle doit être ouverte, elle n’est pas assiégée. Il ne s’agit pas de l’isoler, au contraire » Elodie Bécu

 

 

 

YEMEN - Accord de sortie de crise. Le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi et les miliciens chiites ont conclu mercredi un accord de sortie de crise après plusieurs jours de violences meurtrières dans la capitale et la prise du palais présidentiel. Selon le texte de l'accord, les miliciens de Ansaruallah se sont engagés à quitter le palais, où ils étaient entrés mardi et avaient saisi d'importantes quantités d'armes et équipement militaires.

 

 

 

ALLEMAGNE - Ukraine : réunion diplomatique à Berlin. Les ministres allemand, français, russe et ukrainien des Affaires étrangères se sont réunis hier soir à Berlin pour tenter d'enrayer l'escalade des combats de plus en plus violents dans l'Est séparatiste de l'Ukraine et auxquels l'armée russe participe directement, selon Kiev. Ereintée par la guerre, l'Ukraine a annoncé qu'elle avait demandé au Fonds monétaire international (FMI) la mise en place d'un partenariat à long terme, et qu'elle allait tenter de renégocier sa dette.

 

 

 

AMERIQUES - Cuba et Etats-Unis : le dialogue. Le rapprochement annoncé en décembre entre Obama et Castro. La première étape des pourparlers, prévue sur deux jours, entre Washington et la Havane en vue de la normalisation des deux pays, se poursuit aujourd'hui dans la capitale cubaine.

 

 

 

SOCIAL - Routiers : les négociations sans le patronat. Prévues ce jeudi après plusieurs jours de grève. Plusieurs fédérations patronales de transport routier refusent de participer à la séance de négociations prévue ce matin, faute d'élément nouveau.

 

 

 

A SUIVRE - BCE : un coup de souplesse ? Il n'y a plus de suspense, la Banque centrale européenne (BCE) prendra aujourd'hui la décision historique de "faire tourner la planche à billets", d'injecter de la monnaie dans la zone euro pour repousser le danger de la déflation. Deux indices l'on récemment confirmé : son président Marlo Draghi a rencontré la semaine dernière à Berlin la chancelière Angela Merkel, sans laquelle aucune décision importante ne peut être prise en Europe ; et François Hollande, dans une gaffe heureusement passée inaperçue, l'a annoncé lundi lors de ses voeux aux forces économiques et sociales.

 

 

 

SOCIAL - Bientôt la fin des CE ? Héritage de la Libération, les Comités d'entreprise vont fêter en février leurs 70 ans et probablement leur dernier anniversaire en cas d'accord, aujourd'hui, sur le dialogue social pour les fusionner avec les autres instances du personnel. Une simplification qui divise les juristes. Si cette négociation difficile aboutit, la réforme consistera principalement à rassembler dans les entreprises de plus de 11 salariés les instances actuelles en un organe unique baptisé "Conseil d'entreprise".

 

 

 

POLEMIQUE – Bisphénol A : aucun danger, selon un rapport européen. Alors que la France l’interdit depuis le 1er janvier. L’Autorité européenne de sécurité des aliments estime que la substance ne présente en l’état « pas de risque pour la santé ». Ce qui surprend la ministre Ségolène Royal.

 

 

 

« Le ministère va faire expertiser cet avis, pour voir si le poids des lobbies n’est pas intervenu dans sa publication », a-t-elle ajouté, notant que lors de la dernière réunion des ministres européens de l’Environnement, où il avait pourtant été question des perturbateurs endocriniens, la sortie d’un tel rapport n’avait pas été évoquée.

 

 

Banni des biberons

 

Dans sa note publiée hier, l’Efsa (l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments) estime que l’exposition au Bisphénol A (antioxydant et plastifiant) « aux niveaux actuels » « ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs », même si de nombreux doutes restent à éclaircir.

 

 

 

 

SANTE – Projet de loi de santé. Les médecins repartis pour une grève. La colère des médecins ne retombe pas. Cinq semaines après le début du mouvement de protestation contre le projet de loi Santé et pour une revalorisation de la consultation des généralistes (25 € au lieu de 23 €), MG France (principal syndicat des généralistes) a confirmé hier une nouvelle journée de fermeture des cabinets le 5 février prochain.

 

 

 

EUTHANASIE – Débat sans vote. Fin de vie : Manuel Valls veut « avancer ». Les députés ont débattu hier de la fin de vie, sujet délicat qui dépasse les clivages politiques traditionnels, en prélude à l’examen en mars d’une proposition de loi PS-UMP visant au consensus autour d’un droit des malades incurables à une « sédation profonde et continue ». Avant l’ouverture des discussions par Manuel Valls, des rassemblements anti-euthanasie, d’ampleur limitée, ont été organisés à la mi-journée dans plusieurs villes, à l’appel d’associations rassemblées sous le sigle « Soulager mais pas tuer », avec en tête Alliance Vita, proche de la Manif pour tous : 300 personnes à Paris, 120 à former une chaîne humaine à Nantes, une centaine à Caen, 70 à Rennes, 70 à Pau, 60 à Bordeaux.

 

 

Une valeur de test

 

Dans son discours, le Premier ministre a appelé les députés à « avancer vers un « droit de mourir dans la dignité », à l’ouverture des débats sur la fin de vie ayant valeur de test d’un possible consensus autour d’une proposition de loi PS-UMP. « Faisons en sorte » que ces discussions « permettent d’avancer vers un droit nouveau : celui de mourir dans la dignité », a-t-il lancé devant les députés rassemblés pour ce débat sans vote, qui précède l’examen en mars d’un texte d’Alain Claeys(PS) et Jean Leonetti (UMP) prévoyant un droit des malades incurables à une « sédation profonde et continues » jusqu’au décès.

 

 

Lui-même rapporteur en 2009 d’une proposition de loi PS sur la fin de vie, Manuel Valls s’est attaché à rassurer ceux qui craignent une porte ouverte au suicide assisté » et à l’euthanasie, et a appelé les parlementaires au «rassemblement » et «consensus ».

 

 

 

Mercredi 22 janvier 2015

 

 

POLITIQUE – "Appartheid " : Manuel Valls lâche le mot qui fâche. La lutte contre les inégalités était au coeur des voeux à la Presse. Le premier ministre s'inquiète de "l'apartheid territorial", social, ethnique qui s'est imposé" en France et promet de défendre la citoyenneté, dressant par là même le constat d'échec de l'intégration.

 

 

 

"Apartheid". Près de deux semaines après l'attaque de Charlie Hebdo, Manuel Valls a prononcé ce mot lourd de sens hier lors de ses voeux à la presse quand on sait qu'il désignait en Afrique du Sud la ségrégation raciale.

 

 

 

Pour le Premier ministre, il existe un "apartheid territorial, social, ethnique qui s'est imposé dans notre pays, des ghettos, de relégation urbaine". Il a évoqué la "misère sociale" à laquelle s'additionne les discriminations quotidiennes parce qu'on n'a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l'on est une femme".

 

 

 

"Regarder la réalité"

 

Manuel Valls réagissait alors à propos des "enfants de la République" qui avaient refusé d'observer une minute de silence dans certains lycées après le massacre des journalistes de Charlie Hebdo. "Ce n'est pas tous les jeunes" a-t-il insisté, se gardant de toute généralisation. "Mais c'est le symptôme de quelque chose qui ne va pas bien. Il faut regarder la réalité de notre pays".

 

 

 

Et la réalité selon lui ressemble à un "apartheid". Le terme n'était pas choisi au hasard. Manul Valls l'a employé plusieurs fois et a souvent été critiqué pour cela, y compris dans son propre camps.

 

 

 

La première fois, c'était il y a dix ans, au lendemain des émeutes des les banlieues parisiennes. Il l'a ensuite redit dans un livre d'entretiens (La Laïcité en face, entretiens avec Virginie Malabard (éditions Dexlée de Brouwer) sur le thème de la laïcité, estimant que "c'est le sentiment que l'on peut avoir dans certains quartiers et on doit répondre à une aspiration sociale de la part de la population, quelle que soient leurs origines [...] et refonder une communauté de destin".

 

 

 

"Renforcer la citoyenneté"

 

Dix après les émeutes de 2005, le Premier ministre considère que le "diagnostic, fait plusieurs fois, s'impose plus que jamais". Des quartiers, des territoires vivent non plus avec le reste du pays mais à côté. Et face à cet "apartheid" de fait sinon de droit, Manuel Valls oppose la citoyenneté et non plus le concept d'intégration qui "ne veut plus rien dire", ajoute-t-il, sans crainte de froisser une partie de sa majorité.

 

 

Pour "combattre le sentiment d'être des citoyens de seconde zone", Manuel Valls met en avant "le sentiment d'appartenir à une même nation". Les mots du Premier ministre claquent et l'ancien maire d'Evry assume : "La citoyenneté a besoin d'être renforcée".

 

 

Le message du 11 janvier est selon lui très large et intègre la paix, le respect des convictions et de l'expression des cultes, le dialogue entre les religions. Bref, ce qui fait le vivre ensemble. "Connaître l'autre pour mieux se comprendre", a résumé Manuel Valls. Ce dernier a promis hier qu'il allait "reprendre le combat de laïcité". Que c'était "un défi pour les politiques, les élites et chaque citoyen". Un défi qu'il entend relever, en posant les mots. Au risque de ne pas plaire à tout le monde. Nathalie Mauret

 

 

 

 

A gauche et à droite, pas de consensus

 

"Il est dommage d'attendre les attentats pour que le gouvernement découvre ce qui se passe dans les quartiers en France", a ironisé Sébastien Huyghe porte-parole de l'UMPE, suite aux propos de Manuel Valls évoquant "l'apartheid". "Il y a une partition du territoire en fonction des origines des habitants et c'est inacceptable". Son collègue de l'UMP, Guillaume Larrivé (député de l'Yonne) considère au contraire que la France ne connait pas d'apartheid et qu'il faut "nommer notre ennemi, en l'occurrence l'islamisme radical".

 

 

Au PS, le député des Français de l'étranger Pouria Amirshahi constate les échecs politiques menés "depuis des décennies" mais met en garde contre "des mots qui peuvent vexer". Plus, à gauche, au PCF, Olivier Dartigolles (porte-parole) estime qu'il "n'est plus possible d'ouvrir les yeux sur les quartiers populaires et de fermer les financements pour leur avenir". Pour lui Manuel Valls est en "situation de non-assistance à territoires en danger".

 

 

 

QUESTIONS à Christophe GUILLUY

 

 

Géographe

 

 

"Ceux qui réussissent quittent ces quartiers"

 

 

Existent-t-il vraiment des territoires en dehors de la République ?

 

 

Le territoire n'est homogène ni ethniquement, ni socialement, ni économiquement, ni religieusement. La situation n'est pas totalement clivée, on ne peut pas parler d'apartheid, le mot est un peu fort, mais les dynamiques sont là : on est dans une logique de séparatisme. Manuel Valls et son cabinet en sont bien conscients, c'est un diagnostic globalement partagé même si on est aujourd'hui sur une rhétorique un peu martiale.

 

 

 

Quelles sont les lignes de fracture ?

 

Il y d'un côté des zones métropolitaines mondialisées, de l'autre une France des zones périphériques. C'est un clivage qu'on retrouve dans toutes les régions, et un processus où l'immigration se concentre dans les franges des grandes villes. Cela existe depuis des décennies, et ce n'est d'ailleurs pas une spécificité française, mais dans le cadre d'une société multiculturelle ça pose des problèmes. La société qui est devant nous est une société sous tension. L'idée qu'on va renouer avec des mythes anciens basé sur un évident "vivre ensemble" est une illusion.

 

 

Sur la question des banlieues, on n'est pourtant pas dans un constat d'échec total : beaucoup de gens s'en sortent ou obtiennent des diplômes. Je suis très positif sur le bilan de la politique de la Ville. Mais le problème est que les gens qui réussissent quittent ces quartiers sensibles.

 

 

 

Alors quelle est la solution ?

 

Aucune solution ne va venir d'en haut. Mais la question de l'emploi, et de l'intégration économique de toutes les catégories de population, est primordiale. Le tout-libéral dans lequel on est embarqué depuis des décennies pose des questions : on a un modèle qui marche, mais pour une minorité de gens. Il laisse de côté les classes modestes et populaires qui étaient encore intégrées il y a quinze ou vingt ans. J'attends les politiques sur cette question. Propos recueillis par Jean-Michel Lahire

 

 

 

 

ECONOMIE - Revue des risques mondiaux à Davos. Ouverture aujourd'hui du 45e forum économique mondial (WEF) de Davos. Les conflits entre Etats et les événements climatiques arrivent en tête des menaces pesant sur l'économie, selon le rapport Global Risk publié à la veille du sommet de Davos.

 

 

Attentats terroristes en France et, moins tragique mais également lourd de conséquences, premier signe d'une guerre des monnaies... Le 45e forum économique mondial (ou WEF pour World Economic Forum) de Davos, qui réunit 2 500 décideurs du monde entier, début aujourd'hui sous un ciel couvert.

 

 

 

L'impact terroriste

 

Les mesures contre le terrorisme ont forcément des répercussions sur l'économie - le souvenir du 11 septembre - est là pour le rappeler. "La situation est différente, corrige un conseiller français : à l'époque, les Etats-Unis étaient déjà en récession. Mais il est sûr que cela aura des conséquences, notamment sur le transport aérien.

 

 

 

Autant de sujets pour les politiques présents : la chancelière allemande, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le Premier ministre chinois Li Kegiang,le ministre iranien des Affaires étrangères, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi... Mais aussi le président français, accompagné de trois ministres. Son plaidoyer pour la réussite du sommet de Paris sur le climat sera porté par la deuxième place des "événements climatiques extrêmes" sur la liste du Global Risk.

 

 

 

L'hésitation économique

 

Bouffée de pessimisme à la veille du Forum : le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la planète en 2015 (+3,5, au lieu de 3,8%). "La baisse des prix du pétrole [...] donnera un coup d'accélérateur à la croissance mondiale", reconnaît le Fonds monétaire international. "Mais cette impulsion devrait être plus que compensée par des facteurs négatifs, notamment la faiblesse de l'investissement".

 

 

 

L'inquiétude porte en particulier sur les pays émergents. Et surtout sur l'Europe, à la veille de deux rendez-vous essentiels : les législatives grecques dimanche, et, dès jeudi, la décision de la Banque centrale européenne de lancer sa politique "d'assouplissement monétaire" afin d'huiler la machine économique.

 

 

 

Nul doute que cette décision, avec la brutale réévaluation du franc suisse et la guerre des monnaies qu'elle fait craindre, nourrira les conversation des nombreux patrons de grandes entreprises : Jack Ma (fondateur du géant chinois Alibaba), Patrick Pouyanné (Total), Marissa Mayer (Yahoo), Carlos Ghosn (Renault).

 

 

 

340 € la bouteille de champagne

 

Un risque a disparu de la liste Global Risk, qui était pourtant classé en tête l'année dernière : la disparité des revenus. Elle ne fait pourtant qu'augmenter, selon l'organisation Oxfam : les 1 % de plus riches de la planète détiendront, bientôt 50% des richesses mondiales, contre 44 % en 2009. A noter qu'avec l'appréciation du franc suisse, il en coûtera 340 € pour déguster un bouteille de Dom Pérignon dans un palace de Davos, selon l'agence Bloomberg. Francis Brochet

 

 

 

 

RD CONGO - Nouvelles violences meurtrières à Kinshasa. La capitale de la République démocratique du Congo à vécu hier une deuxième journée de violences entre policiers et jeunes hostiles au président Kabila, qui a fait au moins quatre morts. En cause : l'examen d'une nouvelle loi électorale controversée, qui prolongerait le pouvoir de Kabila au-delà de 2016.

 

 

 

UKRAINE - Kiev mobilise ses hommes. L'Ukraine a lancé hier une quatrième vague de mobilisation militaire qui devrait toucher environ 50 000 hommes alors que les hostilités se sont poursuivies dans l'est rebelle pro-russe, faisant deux morts parmi les civils. Cette mobilisation sera suivie de deux autres, pour toucher jusqu'à 104 000 hommes.

 

 

 

 

BAHREIN - Un chiite en prison pour... des tweets. Le célèbre militant bahreïni des droits de l'homme Nabil Rajab a été condamné hier à six mois de prison pour "atteinte aux institutions" via des tweets. Mais Nabil Rajab, qui avait été libéré un mois après son arrestation le 1er octobre, pourra éviter la prison s'il paie une caution de 200 dinars (531 dollars).

 

 

 

SECURITE - Un drone dans le ciel de l'Elysée. A l'automne, sept centrales nucléaires avaient été survolées. En plein plan Vigipirate, un petit aéronef a plané quelque temps au-dessus du palais. La sécurité du président connaît-elle aussi des "failles" ?

 

 

 

CONSTITUTION - Hollande veut renforcer l'engagement citoyen. Retour d'un service militaire obligatoire ou volontariat civique renforcé ? La France, encore sous le choc d'attentats, va débattre des moyens de renforcer mixité sociale et esprit citoyen chez les jeunes. "C'est dans le service de l'intérêt général que se renforce la citoyenneté", a lancé hier François Hollande, qui veut "développer les possibilités d'engagement". Il a demandé aux présidents du Sénat et de l'Assemblée d'engager une réflexion en ce sens.

 

 

 

TERRORISME - Arrestations en série. En région parisienne dans l'environnement de Coulibaly, à Béziers et Montpellier. Interpellations, ouverture d'une information judiciaire pour "assassinat avec une entreprise terroriste" et probables mises en examen pour des proches de l'entourage de Coulibaly. Quinze jours après l'attaque meurtrière dans les locaux de Charlie Hebdo, les enquêtes de l'anti-terrorsime français avancent.

 

 

 

CENTRAFRIQUE - Enlevée, Claudia Priest devait rentrer hier. La Française a été kidnappée lundi à Bangui après l'arrestation d'un général anti-balaka. Originaire de l'Ain, très impliquée dans l'humanitaire, la Rhônalpine Claudia Priest, connaissait bien le pays. Elle aurait dû rentrer hier pour ce qui était sa dernière mission.

 

 

 

 

Mardi 21 janvier 2015

 

SECURITE – Antiterrorisme : un front européen se dessine. Le registre de passagers des avions devient une « priorité ». La France touchée par deux attentats meurtriers, la Belgique récemment aux prises avec des djihadistes. L’Union européenne tente de faire front commun dans cette lutte contre le terrorisme.

 

 

9 personnes soupçonnées d’avoir apporté un soutien logistique à Amedy Coulibaly, en armes et en véhicules notamment, sont en garde à vue jusqu’à ce soir. En Grèce, l’Algérien arrêté samedi à Athènes, et soupçonné de liens avec la cellule djihadiste démantelée jeudi en Belgique, devait être présenté hier au parquet.

 

 

« Il faut qu’on renforce notre façon de coopérer (…). Les attaques terroristes ciblent surtout les musulmans dans le monde, il nous faut donc une alliance, un dialogue pour faire face ensemble ». Federica Mogherin, chef de la diplomatie européenne, hier, avant la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères.

 

 

Le monde musulman en colère

 

 

Marée humaine et théories du complot à Grozny

 

Scandant « Allah Akbar » et agitant des banderoles proclamant leur amour pour Mahomet, des centaines de milliers de manifestants se sont réunis hier au pied de la mosquée de Grozny, en Tchétchénie. Le dirigeant de la république musulmane russe, Ramzan Kadyrov, qui avait appelé à manifester, a accusé les « autorités et services secrets des pays occidentaux » d’être à l’origine de l’ « incident des caricatures ».

 

 

Des islamistes radicaux menacent les Français à Gaza

 

Environ 200 islamistes radicaux se sont rassemblés hier devant le Centre culturel français et ont menacé d’égorger les Français présents à Gaza. La police du Hamas, intervenue tardivement, a procédé à des dizaines d’interpellations. Un rassemblement d’une telle ampleur, sous la bannière noire des djihadistes, est un fait exceptionnel sinon unique depuis l’accession du Hamas au pouvoir en 2007.

 

 

Iran : manifestation autour de l’ambassade de France

 

Scandant « mort à la France », « mort à Israël » ou « nous aimons le prophète », plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés hier autour de l’ambassade de France à Téhéran, protégée par les forces de sécurité iraniennes, pour protester contre la couverture du dernier Charlie Hebdo. Le rassemblement était organisé par une association d’étudiants.

 

 

 

QUESTIONS à Alain BAUER

 

 

Criminologue

 

 

« L’Europe veut-elle des frontières passoires ? »

 

 

 

Face au terrorisme, l’Europe semble pécher au niveau des échanges d’information ?

 

Je ne suis pas d’accord. Les pays européens sont très engagés dans le renseignement. Mais il faut faire attention à la protection des sources. Plus elles sont infiltrées, plus elles donnent des informations précises, plus elles deviennent vulnérables au moment où l’on partage l’information. Transmettre une information à un pays allié est une pratique très complexe, où il faut être prudent.

 

 

La Turquie qui frappe à la porte de l’Europe joue-t-elle franc-jeu ?

 

Du point de vue de la Turquie, l’Europe se comporte mal avec elle. Evidemment, on y perd, il y a un moment où il faut savoir qui sont ses alliés et qui sont ses ennemis. On ne peut pas être entre deux. Mais, ces derniers mois, il y a peu de choses à reprocher à ce pays.

 

 

Même la porosité de sa frontière avec la Syrie ?

 

Si des djihadistes arrivent là-bas, c’est qu’ils ont réussi à quitter l’Europe…

 

 

Vous remettez en question Schengen ?

 

Le principe mis en place par l’Europe, c’est la liberté de circulation, ce n’est pas la qualité du contrôle à ses frontières. Il faut savoir ce que l’on veut.

 

 

L’Europe doit-elle mieux maîtriser ses frontières ?

 

Aujourd’hui, Frontex, son outil de protection des frontières, sert essentiellement à sauver des immigrés clandestins sur des bateaux en perdition. Que veut-on ? Des frontières passoires ? Et ce n’est pas une question de moyens. C’est d’abord définir une politique et avoir le courage de l’assumer clairement devant le peuple comme devant les élus. Recueilli par Patrice Barrère

 

 

 

 

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Les actes anti-musulmans ont plus que doublé

 

Cent seize actes anti-musulmans ont été recensés en France depuis les attentats parisiens perpétrés du 7 au 9 janvier, soit 110 % de plus que ceux comptabilisés pour l’ensemble du mois de janvier 2014, selon l’Observatoire national contre l’islamophobie.

 

 

1 300 cyberattaques « au nom d’organisation islamistes »

 

Plus de 1 300 attaques sur internet ont été revendiquées, peu après les attentats en France, au nom d’organisations islamistes radicales, selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, précisant qu’il y avait eu plus de 25 000 sites piratés.

 


 

Bayrou réservé sur l’interdiction de retour des djihadistes

 

François Bayrou s’est montré dimanche très réservé à l’égard d’une possible interdiction de retour en France des jeunes Français partis faire le djihad à l’étranger, estimant que certains pouvaient être « des repentis » et venir en aide aux services de renseignements.

 

 

 

AFRIQUE – Une Française enlevée en Centrafrique. Sur fond de tensions après l’arrestation d’un général anti-Balaka par les forces de l’ONU. Deux personnes – une Française en mission humanitaire en Centrafrique et un employé local de son ONG – ont été enlevées hier à Bangui.

 

 

Originaire de l’Ain

 

Il s’agit du premier enlèvement d’un ressortissant français dans le pays depuis le début de la crise en 2013. L’otage est originaire du village de Pont-de-Veyle, dans l’Ain. Thérèse Priest a fondé avec son époux en 2005 l’association Imohoro.

 

 

Enlevés par une milice chrétienne

 

L’archevêché de la capitale centrafricaine a entamé des discussions avec les ravisseurs, qui seraient des miliciens chrétiens anti-balaka.

 

 

« Nous étions trois à bord de notre véhicule en provenance de Damara (70 km au nord de Bangui) où nous étions en mission. Nous avons été arrêtés par un groupe de quatre anti-balaka armés de kalachnikov sortis devant nous sur la route en pleine ville », a rencontré Frère Elkana Ndawatcha, un religieux qui conduisait le véhicule. Le 4x4 appartenait à l’ONG médicale catholique Codis (Coordination Diocésaine de la Santé). L’attaque s’est déroulée vers 8 h locales.

 

 

Fère Elkana Ndawatcha ajoute : « Moi, j’ai été relâché après âtre dépouillé de tout ce que j’avais sur moi dont mon téléphone portable, mes documents bancaires et de l’argent. L’un des ravisseurs a pris ma place au volant pour partir avec les véhicule et mes deux collègues en profondeur du quartier Boy-Rabe". Ce quartier au nord-est de Bangui est un fief anti-Balaka. Selon une source proche du dossier, l'enlèvement a été mené par des miliciens anti-balaka, mécontents de l'arrestation de Rogrique Ngaïbona "général Andjilo", puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest de la Centrafrique).

 

 

 

Tensions à Boy-Rabe

 

Les miliciens ont manifesté leur mécontentement dans le quartier de Boy-Rabe. Une personne a même été tuée par balle dans la nuit de dimanche à lundi. De nombreux tirs d'armes automatiques ont été entendus toute la nuit et hier matin encore. D'autres tentatives d'enlèvement ont eu lieu dimanche. Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux campas sont accusés d'avoir commis de graves exactions. Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.

 

 

 

 

ARGENTINE - Mort mystérieuse d'un procureur gênant... Le procureur en charge de l'enquête sur l'attentat de la mutuelle juive Amia en 1994 (85 morts) à Buenos Aires a été retrouvé mort à son domicile peu avant de s'exprimer sur cette affaire hier au Congrès. La semaine dernière, il a demandé l'ouverture d'une enquête pour entrave contre la présidente argentine Cristina Kirchner qu'il soupçonnait d'avoir freiné l'enquête au profit de l'Iran.

 

 

 

 

UKRAINE - L'Epiphanie sous les tirs. Rien n'est réglé dans l'est séparatiste de l'Ukraine. La fin de la semaine dernière avait connu une violence inégalée depuis la trêve du 9 décembre et après un bref répit, la journée d'hier - fête de l'Epiphanie pour les orthodoxes - a été marquée par des tirs qui ont frappé le centre de Donetsk, sans faire de morts. Kiev assure également que les rebelles ont reçu le renfort de près de 700 soldats russes.

 

 

 

 

IRAN - Un général tué par un raid israélien. L'Iran a confirmé hier la mort d'un général des Gardiens de la Révolution dans le raid israélien dimanche sur le Golan syrien qui a aussi fait six morts parmi les membres du Hezbollah libanais.

 

 

 

 

DISPARITION - Le doyen des Français s'est éteint à 110 ans. Le doyen des Français, Philippe Vocanson, s'est éteint ce week-end à l'âge de 110 ans à la maison de retraite de Saint-Etienne où il séjournait depuis de nombreuses années. Monsieur VOCANSON avait débuté une première activité professionnelle d'agriculteur dans l'Yssingelais, à Saint-Jeures (Haute-Loire), avant d'apprendre le métier de cordonnier à Lyon (Rhône), puis de s'installer à son compte à Saint-Etienne (Loire), jusqu'à la retraite. Affirmant n'avoir jamais fumé et boire peu d'alcool, l'homme confessait une petite faiblesse pour le chocolat. Ses obsèques auront lieu jeudi à la grande église de Saint-Etienne.

 

 

 

 

MEDIAS - Charlie Hebdo : Riss devrait succéder à Charb. Le dessinateur Riss, blessé dans l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier, devrait sortir aujourd'hui de l'hôpital et devenir directeur de la publication du journal satirique, succédant à Charb qui a été tué dans l'attentat. Riss, alias Laurent Sourisseau, blessé à l'épaule droite dans l'attaque qui a fait 12 morts, était directeur de la rédaction de Charlie Hebdo depuis 2009 et codirigeait le journal avec Charb.

 

 

 

 

TRANSPORTS - LGV Lyon-Turin : la contestation verte. Les écologistes estiment le coût à près de 30 milliards trop élevé. Les élus écologistes demandent un moratoire sur le projet du Lyon-Turin, dénoncent un projet inutile et mettent en avant les possibles alternatives.

 

 

 

 

Repères

 

 

Le projet

 

Prévue à l'horizon 2030, la ligne Lyon-Turin passe par la construction d'un tunnel de 57 km entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et Venaus (Val de Suse, Italie) pour 8,5 milliards d'euros. Sur les 140 km de ligne nouvelle, 86 sont enterrés. En France, elle traverse 71 communes, dont 43 à l'air libre.

 

 

 

 

SOCIAL - Salaires : les routiers mettent la pression. Syndicats et patronat réunis aujourd'hui à Paris. Les routiers ont multiplié les blocages hier, notamment dans l'ouest du pays, pour réclamer des hausses de salaires. Une rencontre avec le patronat est prévue ce mardi.

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Sivens : les zadistes rejettent les alternatives. Les zadistes occupant le site du futur barrage de Sivens (Tarn) se sont déclarés hier "satisfaits" de l'abandon du projet initial, dont la vive contestation avait été marquée par la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre dernier. Mais ils ont souligné leur "complet désaccord" avec les deux options alternatives proposées par les experts : une retenue d'eau réduite de moitié (750 000 m3 contre 1,5 millions de m3) 330 mètres en amont du projet initial mais toujours à Sivens, ou la construction de petites retenues d'eau sur des sites proches.

 

 

 

 

FIN DE VIE - Le débat à l'Assemblée demain. Les députés débattront demain du sujet sensible de la fin de vie, première étape avec l'examen en mars d'une proposition de loi PS-UMP, soutenue par François Hollande, qui suggère notamment un droit à une "sédation profonde et continue". Ce débat sans vote a été annoncé en décembre par le chef de l'Etat qui recevait les conclusions d'une mission menée par Alain Clays (PS) et Jean Leonetti (UMP) pour améliorer la législation. Manuel Valls doit introduire la discussion dans l'hémicycle, suivi par des orateurs des différents groupes politiques.

 

 

 

 

SECURITE ROUTIERE - 70 km/heure sur le périphérique : bilan positif. La mairie de Paris et la préfecture de police ont tiré hier un "bilan très positif" de la réduction à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, avec une baisse de 15 % du nombre d'accidents constatés, et une hausse de la vitesse moyenne. Cette évolution est à rebours de ce qui est constaté dans l'ensemble de l'Ile-de-France, avec une augmentation des accidents de 5,1 %. Autre effet positif : "une amélioration des vitesses moyennes de circulation". Aux heures de pointe du matin, la vitesse moyenne de circulation est passée de 32,6 km/h en 2013 à 38,4 km/h en 2014, soit une progression de 18 %. Le soir, elle est passée de 30,3 km/h à 33,9 km/h, soit une hausse de 12 %.

 

 

 

 

SANTE - Coeur artificiel : le patient est rentré chez lui. L'homme a quitté le CHU de Nantes le 2 janvier. Il peut désormais mener une vie "normale" : le deuxième patient portant un coeur artificiel, implanté le 5 août dernier à Nantes, est rentré chez lui le 2 janvier, a annoncé hier le Pr Alain Carpentier, fondateur de la société Carmat qui a conçu l'appareil.

 

 

Avant ce retour à domicile, le patient, un homme âgé de 68 ans dont l'identité n'a pas été communiquée, a dû apprendre à gérer lui-même un appareillage portable de 3 kg comprenant les deux batteries d'approvisionnement en électricité du coeur artificiel et un boîtier de contrôle. "C'est le plus léger de tous les dispositifs disponibles pour l'alimentation d'un coeur artificiel total. Il offre aux patients mobilité et autonomie dans d'excellentes conditions", assure la société Carmat.

 

 

Claude Dany avait survécut 74 jours

 

Fin octobre, le Pr Carpentier avait indiqué que l'homme implanté pouvait déjà se déplacer seul et même faire du vélo d'appartement. Là "il nous a raconté être allé déjeuner chez son fils, à 70 km de Nantes, sans aucune assistance technique. N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale ?" se félicite-t-il.

 

 

Une première prothèse avait été implantée le 18 décembre 2013 à Paris sur un malade de 76 ans, Claude Dany, qui avait succombé 74 jours plus tard à la suite de l'arrêt inopiné de la machine.

 

 

Selon le Pr Carpentier, les causes de cet arrêt sont "multi-factorielles" et "une part des difficultés étaient liées à la condition même du malade : son âge, sa maladie plus avancée, sa vie menacée à quelques semaines" et "son état général, rénal en particulier, plus atteint que ce que nous pouvions supposer". Pour cette deuxième opération, "nous avons choisi un malade plus jeune, aux fonctions rénales et hépatiques encore peu atteintes, et avec une bonne fonction pulmonaire". La prothèse a aussi été "ajustée".

 

 

 

 

Lundi 19 janvier 2015

 

SOCIETE - Les constructions de logements neufs sont en panne. Le marché du bâtiment, secteur clé pour la croissance, a connu une nouvelle année difficile en 2014. Alors que le pays manque cruellement de logements, les mises en chantier sont passées sous le seuil symbolique des 300 000 par an. La faute surtout au manque de terrains disponibles.

 

 

4,3 C'est, en pourcentage, la baisse de l'activité dans le secteur du bâtiment en 2014. Là encore, c'est la construction dans le neuf, avec - 10,9 %, qui est le marché le plus touché. En 2015, la Fédération française du bâtiment (FFB) prévoit une baisse de l'activité plus modérée (0,4 %).

 

 

"Le secteur est en crise [...] et les perspectives ne sont pas bonnes. Nous affrontons une double crise : celle de la construction, qui bride la reprise de la croissance économique, et celle du logement, qui pèse sur le pouvoir d'achat". Sylvia Pinel, ministre du Logement

 

 

 

 

EUROPE - L'euro joue son avenir en Grèce. Dimanche prochain, élections législatives anticipées. Dimanche, les Grecs se donnent un nouveau parlement. Assommés par cinq ans de récession, ils devraient donner la victoire à la gauche radicale. Inquiétude chez les dirigeants européens.

 

 

 

 

ALLEMAGNE - Pegida interdit à Dresde. La police allemande a interdit tout rassemblement public en plein air, aujourd'hui à Dresde, en raison d'un "risque terroriste concret" pesant sur la manifestation hebdomadaire du mouvement anti-islam Pegida. Ce dernier avait toutefois déjà annoncer renoncer à son traditionnel cortège du lundi (25 000 la semaine dernière) après une menace de mort du groupe Etat islamique visant un des organisateurs.

 

 

 

 

SYRIE - Crash d'un avion militaire : 35 soldats tués. Au moins 35 soldats ont été tués samedi soir dans le crash d'un avion militaire dans le nord-ouest de la Syrie. L'appareil a percuté des lignes à haute tension à cause du brouillard près de l'aéroport militaire d'Abou Douhour, dans la province d'Idleb. La branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra, a en revanche affirmé sur Twitter avoir abattu l'avion, et le groupe mis en ligne les photos de l'appareil détruit et de personnes tuées dans le crash.

 

 

 

 

PROCHE-ORIENT - Raid israélien dans le Golan syrien. Israël a mené hier un raid aérien sur le Golan syrien contre des "éléments terroristes" accusés de préparer des attaques contre l'Etat hébreu. L'attaque a eu lieu près de Quneitra, non loin de la ligne de séparation entre la partie syrienne du Golan et la partie occupée par Israël. L'armée israélienne s'est pour l'heure refusée à tout commentaire. Des drones israéliens étaient présents dans la zone, toujours selon cette source de sécurité.

 

 

 

 

CHARLIE - Cette caricature qui irrite les religieux. Les représentants des cultes sont de plus en plus critiques. Le 11 janvier, ils défilaient pour la liberté d'expression. Mais la caricature de Mahomet en première page de Charlie Hebdo agace des religieux, musulmans comme catholiques.

 

 

 

 

POLITIQUE - Travail dominical : Marcon joue l'opinion. Le projet de loi pour la croissance en commission de l'Assemblée. "La société consomme déjà le dimanche", a expliqué le ministre de l'Economie hier devant la commission spéciale de l'Assemblée, qui examinait l'article sur l'extension du travail dominical.

 

 

 

 

SOCIAL - Les routiers sont en grève reconductible pour leurs salaires. Ils réclament une augmentation de 100 euros par mois minimum. Selon l'intersyndicale, l'objectif n'est pas de bloquer la population mais de toucher les employeurs. La grève devrait durer au moins jusqu'à mardi, date de la prochaine séance de négociations.

 

 

 

 

METEO - Gare à la neige en Auvergne et Rhône-Alpes. Cet épisode devrait engendrer des difficultés de circulation. Le département de l'Ardèche a été placé hier soir en vigilance orange neige-verglas en raison d'importantes chutes de neige dès 500 mètres d'altitude.

 

 

 


19/01/2015
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semaine du 12 au 18 janvier 2015 - la tribune - le progrès

 

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Dimanche 18 janvier 2015

 

APRES CHARLIE – Après les attentats, « la vie continue », la politique aussi. Le président de la République a adressé hier à Tulle ses vœux aux Corréziens. L’unité nationale, vantée hier par François Hollande et Nicolas Sarkozy, devrait trouver son terme dès la semaine prochaine, avec le retour au premier plan du chômage et des réformes.

 

 

78 pour cent des Français pensent que la mobilisation après les attentats est « un mouvement ponctuel lié à l’émotion », et 76 % seraient favorables à des « mesures d’exception » quitte à limiter les libertés, selon un sondage Odoxa pour le Parisien/Aujourd’hui en France et i>Télé.

 

 

 

AFRIQUE – Niger : émeutes anti-Charlie meurtrières. Les pays musulmans refusent à nouveau que l’on caricature le prophète Mahomet. Des manifestations anti-françaises ont eu lieu au Sénégal, en Algérie et au Mali. C’est au Niger qu’elles ont été les plus violentes, faisant au moins dix morts en deux jours.

 

 

La colère contre la nouvelle couverture de Charlie Hebdo ne retombe pas dans de nombreux pays musulmans. Hier, au Niger, cinq personnes sont mortes à Niamey, la capitale, des civils, selon le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont quatre tués dans des églises et des bars. Au moins huit églises ont été incendiées par des manifestants hostiles à la caricature de Mahomet publiée en Une du premier numéro de l’hebdomadaire satirique après les attentats. De nombreux bars, hôtels, débits de boisson ou commerces divers appartenant à des non-musulmans ou tenant enseigne pour des entreprises françaises ont été détruits.

 

 

Pour ramener l’ordre, en fin d’après-midi, une vingtaine d’oulémas, des théologiens musulmans, ont appelés les manifestants au calme. « N’oubliez pas que l’islam est contre la violence », a exhorté le prédicateur Yaou Sonna. Toute la journée, les violences se sont propagées dans la ville. Une source sécuritaire dénombrait six groupes de 200 à 300 protestataires semant le chaos dans Niamey, armés de gourdins, de barres de fer ou de pioches.

 

 

« A bas la France »

 

En fin de matinée, un millier de jeunes s’étaient réuni près de la grande mosquée de Niamey, en dépit de l’interdiction du rassemblement par les autorités, aux cris d’ »A bas la France », « A bas Charlie Hebdo » ou encore « Allah Akbar » (Dieu est grand). L’édifice avait été encerclé par quelques dizaines de policiers anti-émeute munis de casques et de boucliers, qui ont dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogènes.

 

 

« On va tout casser. Nous protégeons notre prophète. Nous allons le défendre même au péril de notre sang », lançait un manifestant, une grosse pierre à la main. Les violences se sont ensuite étendues à plusieurs autres quartiers du centre de Niamey, dont celui de la cathédrale, protégée par une centaine de policiers anti-émeute. « Ils n’ont pas eu le temps d’y mettre le feu », a confié un policier nigérien.

 

 

 

Des agences du PMU saccagés

 

Plusieurs agences de l’entreprise française Pari mutuel urbain (PMU) et des kiosques publicitaires de l’opérateur téléphonique français Orange ont été saccagés. Des lambeaux des kiosques étaient utilisés comme matériau de barricades. « Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie », raconte un mécanicien chrétien ouest-africain, retranché dans son atelier avec ses ouvriers, tout en regardant à travers les orifices d’une fenêtre fermée des manifestants démolir un kiosque en face de son commerce. Des manifestations – pneus incendiés à des carrefours – se sont également tenues à Maradi, une ville située entre Niamey et Zinder, la deuxième ville du Niger, où des émeutes avaient fait 4 morts et 45 blessés vendredi. Hier, de source officielle, une personne a été retrouvée calcinée dans une église de la ville.

 

 

Plus de 300 chrétiens sous protection à Zinder

 

A Niamey le calme semblait revenu en soirée, hier, mais plus de 300 chrétiens se trouvaient sous protection militaire à Zinder, deuxième ville du Niger. 255 chrétiens étaient recensés dans une caserne, et environ 70 autres, une cinquantaine d’adultes et une vingtaine d’enfants, étaient retranchés dans une église évangélique, protégés par une centaine de gendarmes et de policiers

 

 

 

Hier soir, dans un discours retransmis à la télévision nationale, le président Massaoudou a lancé un appel au calme aux Nigériens : « Je vous demande de vous démarquer de ces agitations. Je vous demande de contribuer à préserver la paix et la quiétude que l’on nous envie tant ».

 

 

 

  

QUESTIONS A PASCAL BONIFACE

 

 

 

Directeur de l’Iris, auteur du « Grand livre de géopolitique » chez Eyrolles

 

 

 

« Pas de choc de civilisation »

 

 

 

Comment expliquer la flambée anti-française dans plusieurs pays musulmans ?

 

Comme dans les précédentes affaires de caricatures de Mahomet, les manifestations sont suscitées par l’émotion. L’interprétation de ce qui est permis est différente chez les musulmans et chez les Occidentaux, et on pouvait s’attendre à ce que la nouvelle caricature de Mahomet provoque de l’indignation.

 

 

 

On est donc dans une vraie spontanéité ?

 

Ce n’est pas parce que toutes les horloges indiquent la même heure qu’il faut soupçonner un complot des horloges ! Certes, les Saoudiens financent des mosquées et certes, les autorités locales ont laissé faire alors qu’il n’est pas facile de manifester dans la plupart de ces pays. Mais je ne crois pas à un ordre venu de Ryad ou d’ailleurs. Les manifestants n’acceptent pas qu’on caricature le prophète, c’est tout. Avec internet, la communication est instantanée et l’émotion aussi. On est à l’époque de la mondialisation !

 

 

 

S’agit-il d’un choc de civilisations ?

 

Je n’accepte pas ce concept qui nous fait désigner l’autre comme un ennemi. Je constate que les manifestations, si elles ont été violentes, n’ont pas été massives et n’ont réuni que quelques milliers de personnes à l’échelle mondiale. Nous ne vivons pas un choc de civilisations mais une guerre contre le fanatisme. Le président Hollande a rappelé que les musulmans sont les premières et les plus nombreuses victimes du terrorisme !

 

 

 

La France est dans le viseur. Doit-elle modifier sa politique extérieure ?

 

La France est au Mali et en Centrafrique, et elle envoie des avions en Irak. Elle intervient contre le terrorisme, à la demande des pays concernés. Elle n’a pas de raison de changer de politique. En 2003, elle avait refusé de suivre Bush et Blair en Irak, et elle a bien fait, puisque cette guerre a développé le terrorisme au lieu de le combattre. Les Kouachi se sont radicalisés après l’invasion de l’Irak ! Mais ce constat ne veut pas dire que nous ne devons pas intervenir aujourd’hui, dans un tout autre contexte, que même la Russie prend en compte. Cela dit, il faut faire très attention aux formes que revêt une action militaire. Toute frappe contre des civils serait contre-productive. Recueilli par Patrick Fluckiger

 

 

 

YEMEN – Deux Français liés à Al-Qaïda arrêtés au Yémen. Deux Français liés à Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) ont été arrêtés au Yémen, a indiqué hier un haut responsable de la sécurité, précisant que les deux hommes étaient interrogés. Aqpa avait revendiqué mercredi l’attentat contre je journal satirique français Charlie Hebdo, qui a fait douze morts le 7 janvier à Paris.

 

 

 

IRAN – Journal interdit pour avoir dit « Je suis Charlie ». La justice iranienne a ordonné l’interdiction du quotidien réformateur Mardom-e Emrouz, qui avait fait sa Une sur Georges Clooney avec en surimpression le titre « Clooney : je suis Charlie ». L’acteur américain, très populaire en Iran, avait repris à son compte ce slogan lors des cérémonies des Golden Globes dimanche dernier. « Le quotidien a été interdit en lien avec (le slogan) Charlie Hebdo », a confirmé Monhammad Ghouchani, le rédacteur en chef du journal, cité par le site d’information nasimonline.ir.

 

 

 

Belgique – Des soldats dans les rues à Anvers et à Bruxelles. Après le démantèlement d’une cellule djihadiste, des militaires ont commencé hier à prendre la relève des policiers pour surveiller certains sites sensibles à Anvers et Bruxelles, notamment des lieux fréquentés par la communauté juive. Cette opération exceptionnelle, lancée pour un mois renouvelable selon le premier ministre Charles Michel, peut être maintenue tant que le niveau d’alerte sera fixé au moins à 3 sur une échelle de 4.

 

 

 

ECONOMIE – « Il faut rétablir l’Etat providence ». Entretien avec l’économiste américain James Galbraith. Le monde entre dans une phase de croissance lente, qui nous oblige à revoir nos schémas, affirme l’économiste américain James K. Galbraith, auteur de « La Grande crise » publié au Seuil (suite de l'article dans la rubrique "ECONOMIE" du blog)

 

 

 

SOCIAL - Les routiers en grève à partir de ce soir. Ils réclament une augmentation du pouvoir d'achat.

 


 

 

Samedi 17 janvier 2015

 

 

EN FRANCE -  Les « communautés » dans l’inquiétude. Sécurité renforcée autour des lieux de culte juifs et musulmans. Une semaine après Vincennes, les communautés juive et musulmane saluent les efforts du gouvernement mais redoutent, qu’après l’émotion, l’antisémitisme et l’islamophobie ne gagnent du terrain.

 

 

40 C’est le pourcentage de Français qui estime que la présence d’une communauté musulmane en France est plutôt une menace pour l’identité de notre pays, tandis que pour 25 %, c’est plutôt un facteur d’enrichissement culturel, selon un sondage IFOP pour le site Atlantico.fr réalisé en ligne du 9 au 12 janvier, auprès d’un échantillon de 1001 personnes.

 

 

« Quelles que soient nos opinions […] ou désaccords, nous avons fait la démonstration de l’unité de la communauté internationale face à un ennemi commun qui a un nom et qu’il convient de nommer : le terrorisme. Nous lui faisons la guerre, mais pas une guerre contre une religion, c’est une guerre contre la haine ». François Hollande, hier lors de ses vœux aux corps diplomatiques.

 

 

 

 

REPERES

 

 

4,710 millions de musulmans

 

Soit 7,5 % de la population française. Ils représentent près de 0,3 % des musulmans du monde, dont le nombre est estimé à 1,619 milliard de fidèles. Les principales communautés musulmanes dans le monde sont :

 

  • L’Indonésie (210 millions de personnes)

 

  • L’Inde (176 millions)

 

  • Le Pakistan (168 millions)

 

 

 

45,921 millions de chrétiens

 

soit 69,1 % de la population française. Parmi eux, 95 % se disent catholiques, et moins de 5 % protestants, orthodoxes, ou autres. Ils représentent 2 % des chrétiens du monde, estimés à 2,185 milliards de fidèles. Les principales communautés chrétiennes dans le monde sont :

 

  • Les Etats-Unis (244 millions de chrétiens)

 

  • Le Brésil (127 millions)

 

  • La Russie (105 millions)

 

 

 

0,470 million de juifs

 

soit 0,75 % de la population française. Ils représentent 3,4 % des juifs du monde, estimés à 14 millions de fidèles :

 

 

  • La France rassemble la troisième communauté juive au monde, derrière

 

  • Israël (près de 6 millions de juifs, 75 % de la population) et

 

  • Les Etats-Unis (environ 5 millions de juifs, soit 2,5 % de la population)

 

 

 

 

QUESTIONS A OLIVER ROY

 

 

Directeur de recherche au CNRS

 

 

 

« Cette crise nous oblige à penser la tolérance »

 

 

 

Faisons-nous face à une radicalisation de jeunes musulmans français ?

 

Cela fait vingt ans qu’il existe une frange radicale, nous sommes dans la continuité de l’affaire Kelkal : les frères Kouachi ont été radicalisés dans le cadre de la bande dite des Buttes Chaumont, liée à Djamel Beghal, meneur de la fin des année 90… Cette radicalisation est individuelle, pas communautaire : ce sont des jeunes désocialisés, passés par la délinquance, qui se sont radicalisés en prison, sur Internet. Ils n’appartiennent à aucune association ou ONG musulmane, ils sont en marge de la communauté.

 

 

Pourquoi l’islamisme ?

 

Pour beaucoup de ces jeunes, il y a un référent musulman familial. Et il n’y a que ça pour eux, sur le marché de la radicalité : l’écologie pure et dure, ou la nouvelle extrême gauche comme le groupe de Tamac, sont des mouvements très intellectuels, dans lesquels ils ne peuvent pas se reconnaître.

 

 

 

Faut-il faire le lien, même indirect, entre ces attentats et l’immigration ?

 

C’est d’abord un phénomène générationnel, qui recrute dans les deuxième et troisième générations. Elles sont dans la précarité culturelle, non parce qu’elles auraient importé une culture étrangère, mais parce qu’elles sont déculturées. C’est une crise de la transmission, post-immigration. Il faut souligner, aussi, que 22 % des jeunes qui partent pour la Syrie sont des convertis, souvent issus de la classe moyenne. C’est un phénomène des franges du monde musulman : en proportion de la population musulmane, la Belgique envoie cent fois plus de djihadistes que l’Egypte ! Il y a trente ans, ces jeunes auraient rejoint l’extrême gauche, aujourd’hui c’est Daech ou Al Quaïda, parce que c’est ça qui fait peur à leurs parents et à la société.

 

 

 

Les musulmans modérés doivent-ils s’exprimer davantage ?

 

Mais sil les musulmans modérés ne s’expriment pas, ou sont peu audibles, c’est justement parce qu’ils sont modérés ! Faisons attention à la double contrainte : on ne peut pas demander à la fois aux musulmans de ne pas se communautariser, et ensuite de s’exprimer en tant que communauté musulmane contre le terrorisme.

 

 

 

Que pensez-vous des manifestations de dimanche ?

 

Elles ont été identitaires, au sens de la recherche d’un consensus français, et ouvertes, pas populistes. Mais aussi ambiguës, avec son slogan « Je suis Charlie » : on peut être solidaire s’en s’identifier à Charlie, est sans aimer Charlie. N’imposons pas les caricatures de Charlie aux enfants dans les écoles : il faut respecter la diversité de la France, respecter le fait que certains Français catholiques ne partagent pas toutes les valeurs de la laïcité. Cette crise nous oblige à penser à la tolérance. Recueilli par Francis Brochet

 

 

 

TERRORISME – L’Europe sur le pied de guerre. Aucun lien n’a été établi entre les attentats en France et les djihadistes en Belgique. Belgique, France, Allemagne. Une semaine après les attentats à Paris et Vincennes, les Etats européens ont frappé fort pour tenter de juguler les menaces djihadistes.

 

 

Coup de filet anti-terroriste en Europe

 

 

Plusieurs opérations policières ont été menées depuis jeudi soir

 

 

 

HOMMAGES – Obsèques militantes pour Charb. Les trois dernières victimes de l’attentat du 7 janvier à « CHARLIE HEBDO » ont été inhumées. Des poings levés, des larmes et une bonne dose d’irrévérence : plusieurs centaines de personnes ont salué hier la mémoire de Charb, patron de « Charlie Hebdo », lors d’une cérémonie d’hommage aux allures de veillée anarcho-amicale.

 

 

157 procédures judiciaires ont été comptabilisées par le ministère de la justice, dont 69 pour « apologie du terrorisme ». et « menaces d’actions terroristes », depuis l’attentat contre Charlie Hebdo. Parmi les autres faits figurent des actes contre les lieux de cultes, principalement des tags sur des mosquées ou sur des lieux culturels musulmans, des trcacts anti-musulmans, voir des tirs.

 

 

 

 

SYRIE – Nouvelle offensive contre Kobané. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont lancé, hier pour la première fois depuis un mois, une offensive d’envergure dans la localité kurde de Kobané (nord de la Syrie), selon une ONG. L’attaque « est une tentative de l’EI pour stopper l’avance des YPG (Unités de protection) », a expliqué le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

 

 

 

ARABIE SAOUDITE – La flagellation d’un blogueur reportée. La flagellation du blogueur saoudien, prévue hier, a été reportée probablement d’une semaine, pour « raisons médicales », a annoncé sa femme réfugiée au Canada avec leurs trois enfants. Raef Badaoui, 31 ans, a été condamné à dix ans

 

 

 

FISCALITE – Amazon aidé « illégalement » Bruxelles soupçonne les autorités luxembourgeoises « de lui octroyer un avantage ». La Commission européenne estime que le groupe américain bénéficie d’une « aide d’Etat » illégale de la part des autorités luxembourgeoises. Celles-ci ont immédiatement réagi.

 

 

 

A SUIVRE – L’épidémie d’Ebola amorce un reflux. Le virus Ebola a commencé à refluer dans les trois pays les plus touchés : Guinée, Liberia et Sierra Leone. « Si cette tendance se confirme, cela suggère que nous avons passé un cap et que l’épidémie s’est engagée sur une pente descendante », a commenté le Dr David Nabarro, coordinateur de l’ONU pour la lutte contre l’épidémie de fièvre hémorragique. Partie fin 2013 du sud de la Guinée, l’épidémie a fait quelque 8 500 morts identifiés sur plus de 21 000 cas.

 

 

 

UKRAINE – Le pays s’enfonce dans la violence. L’Est séparatiste pro-russe de l’Ukraine s’enfonce dans la violence, avec onze nouveaux morts en 24 heures, alors qu’aucune date n’est avancée pour une réunion du groupe chargé des négociations de paix. Ce groupe, composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et qui sert de médiateur avec les rebelles, s’est réuni la dernière fois le 24 décembre. Depuis avril, plus de 4 800 personnes sont mortes – civils et militaires – dans les combats entre armée ukrainienne et séparatistes pro-russes. Le cœur des combats reste la zone de l’aéroport de Donetsk, où les séparatistes ont lancé une offensive depuis jeudi.

 

 

 

SANTE – IVG : un numéro d’information unique. Près de 217 000 interruptions volontaires de grossesses en France. Le gouvernement a annoncé hier un plan pour améliorer l’accès à l’avortement. Les examens entourant l’acte seront remboursés à 100 % par la Sécurité sociale.

 

 

 

A SUIVRE – Chômage : l’Unédic voit rouge en 2015. Plus de chômeurs et plus de déficits pour l’assurance chômage : l’Unédic, organise gestionnaire du régime, voit rouge pour l’année 2015. L’organisme paritaire anticipe, dans ses dernières prévisions publiées hier, 104000 chômeurs sans activité supplémentaire en métropole en 2015. Cela correspond malgré tout à un ralentissement de la hausse, après une année 2014 qui aura vu affluer 182000 demandeurs d’emploi supplémentaires, selon l’organisme.

 

 

 

 

Vendredi 16 janvier 2015

 

 

TERRORISME – Où doit commencer et s'arrêter la liberté d'expression ? La nouvelle Une de Charlie Hebdo sur Mahomet ne fait pas l'unanimité. L'unanimité qui a présidé aux manifestations historiques du 11 janvier n'a pas tardé à se fissurer sur les contours de ce qui est permis ou non. Le pape lui-même est intervenu dans le débat affirmant : "On ne peut pas tourner en dérision la foi des autres".

 

 

 

78 pour cent des Français seraient favorables à un gouvernement d'union nationale, après les attentats de la semaine dernière, selon un sondage CSA pour "Le Grand journal" de Canal +. 67 % pensent que ce qui rassemble les Français est plus fort que ce qui les divise.

 

 

 

"Je veux que les musulmans qui vivent en France puissent se savoir, unis, protégés, respectés, comme eux-mêmes doivent respecter la République. Les musulmans sont les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance". François Hollande, Hier à l'institut du monde arabe à Paris

 

 

 

TERRORISME – Opération en Belgique : deux morts. A Verviers, la police traquait deux hommes qui revenaient de Syrie. La police est intervenue hier soir dans une ville de l’est francophone de la Belgique, pour arrêter des hommes de retour de Syrie « prêts à commettre un attentat ». D’autres opérations ont été menées à Bruxelles.


 

 

La police belge a mené hier soir à Verviers, dans l’est francophone de la Belgique, une vaste opération contre un groupe soupçonné d’intentions terroristes. Lors de l’intervention, « les suspects ont ouvert le feu avec des armes automatiques sur la police fédérale et ont été neutralisés ». Deus suspects sont morts, un troisième a été intercepté sur place. « Aucun policier ou civil n’a été blessé », a précisé le parquet.


 

 

« Le groupe était sur le point de commettre un attentat d’envergure en Belgique », selon le parquet fédéral, qui a précisé que la menace portait sur les services de police. Le niveau d’alerte a été relevé au niveau 3, sur une échelle qui en compte 4, pour les commissariats de police et les palais de justice en Belgique. Une dizaine de perquisitions ont eu lieu à Verviers, mais aussi à Bruxelles et dans sa banlieue.


 

 

La cellule démantelée à Verviers était composée d’une dizaine de personnes dont certaines revenaient de Syrie. L’opération a été menée dans une ancienne boulangerie par la police antiterroriste.

 

 

 

Quartier bouclé

 

A Verviers, plusieurs tirs et détonations ont été entendus dans le centre-ville vers 18 heures dans le quartier de la gare, selon des témoins. Le quartier a été bouclé et des ambulances étaient sur place. Les riverains n’ont pas été évacués mais ont été invités à se calfeutrer chez eux.


 

 

« J’ai vu une voiture de police passer devant mois tous feux ouverts et entendu trois grosses détonations puis des pétards », a déclaré un témoin. « Un homme habillé tout en bleu foncé avec cagoule nous a poussés dans le dos. On s’est mis à courir, on a entendu une grosse explosion et des coups de feu en rafales suivis par d’autres explosions », a raconté une femme sur RTL-TVI. « J’ai entendu comme une explosion, suivie de plusieurs tirs », a confié une autre habitante à la RTBF. Un autre riverain a fait état de tirs « pendant 10 minutes ».


 

 

Des liens avec Amedy Coulibaly ?


 

Selon RTL-TVI, un homme armé aurait aussi proféré des menaces et crié « Allah Akbar » dans le métro bruxellois et la police serait à sa recherche. Parallèlement, la justice belge cherche à déterminer s’il existe des liens entre Amedy Coulibaly, l’un des trois auteurs des attaques de Paris, et un suspect de trafic d’armes domicilié en Belgique, selon le parquet fédéral belge.

 

 

Il est déjà établi, selon le parquet belge, que cet homme avait racheté la voiture de Hayat Boumedienne, la compagne d’Amedy Coulibaly. Ce dernier a aussi acheté une grande partie de son arsenal en Belgique. Le parquet fédéral, en collaboration avec la justice française, cherche à établir s’il y a un lien supplémentaire avec les événements de Paris.


 

 

La plaque tournante du djihadisme

 

« Pourquoi notre région est un terreau djihadiste ? »  s’interrogeait justement cette semaine en Une le quotidien belge l’Avenir, situé à Namur et à Verviers. Verviers, l’une des villes les plus pauvres de Belgique, est devenue « un terreau fertile pour certaines déviances », admettait récemment l’imam de Verviers, Franck Amin Hensch. Mais cette commune proche de Liège n’est pas un cas isolé

 

 

Le pays tout entier est confronté depuis plusieurs années à l’essor du fondamentalisme religieux. Pour les spécialistes du terrorisme, la Belgique est décrite comme « une plaque tournante du djihadisme en Europe », Bernard Squarcini, l’ancien patron des services de renseignement français évoquant même un « hub » pour le terrorisme. En Europe, ce pays fournit le plus gros bataillon de djihadistes en Irak et en Syrie : près de 350 actuellement, plus que la France.


 

 

Position géographique stratégique



 

Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs : la tradition d’asile politique qui a créé un « maillon faible » selon Roland Jacquard de l’Observatoire international du terrorisme ; la position géographique avec de grands ports à proximité (Anvers) qui favorisent les trafics d’armes ; une pauvreté (24 % de chômage chez les moins de 25 ans) qui pousse les jeunes dans les mains des prédicateurs.

 

 

 

Ce radicalisme religieux s’est traduit dans les faits par la tuerie de Nemmouche au musée juif, mais également par le procès retentissant du groupuscule « Sharia4Belgium ». Cette organisation djihadiste, dirigée par Fouad Belkacem et qui a alimenté les « contingents » syriens appelait à réformer la Belgique et à instaurer la charia. Ella a été dissoute en octobre 2012, avant un procès retentissant en septembre dernier. Les autorités belges affirment avoir déjoué en quelques mois un nombre « très important » d’attentats. Xavier Frère

 

 

 

ALGERIE – Le corps de Gourdel retrouvé en Algérie. Après trois mois de recherches. Le corps du guide de haute montagne décapité en septembre était enterré dans une forêt à une quinzaine de kilomètres  par la route de son lieu d’enlèvement, dans le massif du Djurdjura.


 

 

L’endroit piégé avec des explosifs


 

L’endroit de l’inhumation, au milieu d’une forêt, était piégé avec des engins explosifs. « Les terroristes entendaient faire des victimes parmi ceux qui viendraient fouiller dans le coin », a commenté un habitant.

 

 

 

IRAN – Nucléaire : reprise de négociations. Washington et Théhéran préparent le terrain. Les négociations sur le nucléaire iranien entre l’Iran et le groupe 5 + 1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni, France et Allemagne) doivent reprendre officiellement dimanche à Genève, sous l’égide de la diplomatie de l’Union européenne.

 

 

 

ENTREPRISE – Dialogue social : négociation à enjeux. Réunions de la dernière chance entre patronat et syndicats. Comment mieux organiser le dialogue dans les entreprises ? La question divise autant le patronat que les syndicats, et compromet la possibilité d’un accord avant ce soir.


 

 

 

IMMIGRATION – Moins de régularisations. Le nombre de régularisations a baissé en 2014, après un bond l’année précédente dû à un changement des règles permettant de prétendre à une admission exceptionnelle au séjour. Le nombre des ces « admissions » est passé de 35274 en 2013 à 31 265 en 2014, soit un recul de 11,4 %. Les acquisitions de nationalité ont de leur côté augmenté de 10,9 % l’an dernier.


 

 

 

REFORME TERRITORIALE

 

 

La carte des régions validée par les Sages


 

Le Conseil constitutionnel, saisi par l’opposition de droite, a validé jeudi la loi de réforme territoriale qui réduit de 22 à 13 le nombre de régions métropolitaines. « Le Conseil constitutionnel a jugé que la loi n’a pas  été adoptée selon une procédure contraire à la Constitution », ont déclaré les « Sages ». Les groupes UMP de l’Assemblée et du Sénat avaient saisi le Conseil constitutionnel en s’appuyant sur les dispositions de la Constitution et de la Charte européenne disant qu’on ne peut modifier le contour d’une collectivité sans l’avoir consultées

 

 

 

 

QUESTIONS A EMMANUEL PIERRAT

 

Avocat

 

 

"La liberté d'expression est un principe"

 

 

 

 

Qu'est-ce qui encadre la liberté d'expression ?

 

La liberté d'expression est un principe. Ses restrictions sont des exceptions. La loi la tempère dans un certain nombre de cas précis, comme la diffamation ou l'incitation à la haine. Charlie Hebdo a parfois été condamné pour diffamation quand ses caricatures ciblaient, de manière injurieuse, des personnes précises. En revanche, quand il a été poursuivi en 2007 par des organisations musulmanes, pour des caricatures de Mahomet, le tribunal l'a relaxé. Les juges ont considéré que ces dessins ne s'attaquaient pas à des personnes mais à une idéologie - l'écologie par exemple - ou une religion - que soit l'islam ou le christianisme.

 

 

 

Y-a-t-il deux poids deux mesures entre Charlie Hebdo et Dieudonné ?

 

Dieudonné bénéficie de la liberté d'expression. Il joue sur scène tous les soirs. Et même si son spectacle peut être choquant, il n'est pas juridiquement répréhensible. Mais là encore, la liberté d'expression à des limites. Quand, dans ses délires idéologiques, Dieudonné dérape et s'attaque à des personnes, ses propos tombent sous le coup de la loi. C'est le cas lorsque, sur scène, il s'en est pris au journaliste Patrick Cohen.

 

 

 

Et cette fois-ci, pour la phrase sur "Charlie Coulibaly" ?

 

Dieudonné pourra être condamné ou non pour apologie du terrorisme. Tout dépendra de la manière dont le tribunal interprétera sa phrase. Dieudonné est un provocateur habile qui, à force de fréquenter les tribunaux, est devenu aussi juriste. Sa formulation est suffisamment complexe pour semer le doute. Il n'a pas dit "je me sens Coulibaly" ou "je suis Coulibaly" mais "je me sens Charlie Coulibaly". Le tribunal va avoir du mal à qualifier les faits d'apologie du terrorisme [...] La liberté d'expression est un principe sacré,il ne faut la toucher qu'avec parcimonie. Et être prudent pour qu'elle garde toute sa force. Car ce principe est fondateur de notre démocratie. Recueilli par Elodie Bécu

 

 

 

 

 

Jeudi 15 janvier 2015

 

 

TERRORISME – Les Kouachi manipulés depuis le Yémen. L’ordre d’attaquer CHARLIE HEBDO émanait d’Al-Zawahiri, le chef d’Al-Quida selon une vidéo authentifiée par les Américains. Al-Quaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), aussi appelé Al-Quaïda Yémen, a officiellement revendiqué la meurtrière attaque des frères Kouachi contre Charlie Hebdo.

 

 

 

6 complices pourraient avoir participé à la cellule djihadiste des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. La police judiciaire recherche notamment Hayat Boumedienne, la concubine de Coulibaly, deux frères franco-algériens, Mohamed et Mehdi Belhoucine, ainsi qu’un homme vu dans la Mini Cooper de Boumedienne. Tous pourraient avoir fui en Syrie.

 

 

 

« Vous ne serez pas sécurité tant que vous combattrez Allah, son messager et les croyants ». Harith al-Nadhari, un responsable religieux appartenant à Al-Quïda dans la péninsule arabique

 

 

« Des héros ont été recrutés et ils ont agi. Ils ont promis et son passés à l’acte à la grande satisfaction des musulmans » : c’est par ces mots diffusés dans une vidéo de onze minute sur un site islamiste que Nasser al-Ansi, un responsable d’Al-Quaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a revendiqué hier l’attentat des frères Kouachi contre Charlie Hebdo. « L’opération a été menée sur ordre de note émir général Ayman al-Zawahiri et conformément à la volonté posthume d’Oussama Ben Laden », précise Nasser al-Ansi.

 

 

 

Les frères Kouachi s’étaient réclamés d’Al-Quaïda au Yémen, d’abord mercredi en braquant un automobiliste à Paris après la tuerie de Charlie Hebdo, puis par téléphone à une chaîne de télévision en continu lors du siège de Dammatin-en-Goële, vendredi.

 

 

 

Dix millions de dollars de mise à prix

 

Moins connu en France qu’Al-Quaïda au Magrhreb islamique (Aqmi), Al-Quaïda dans la péninsule arabique est jugé plus dangereux par les services américains. Wasington offre dix millions de dollars pour toute information conduisant à la localisation de son chef, le Yéménite Nasser Al-Wahychi, et de sept autres dirigeants du groupe. Al-Whaychi a proclamé en juillet 2011 sont allégeance à l’Egyptien Ayman Al-Zawahiri, le nouveau chef d’Al-Quaïda, depuis la mort d’Oussama Ben Laden, tué par les Américains en mai 2011 au Pakistan.

 

 

 

La France dans le viseur

 

L’ombre d’Aqpa plane sur de nombreux attentats à travers le monde et sur le sol yéménite. Aqpa mène régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de l’ordre. Le jour même de l’attentat contre Charlie Hebdo à Paris, une attaque a tué 40 policiers à Sanaa.

 

 

Aqpa a inscrit en 2013 le dessinateur Charb, directeur de Charlie Hebdo, sur la liste des personnes à abattre, et s’en prend régulièrement à la France, coupable à ses yeux d’intervenir au Mali et en Irak.

 

 

 

Les frères Kouachi au Yémen

 

Comment les frères Kouachi sont-ils entrés en contact avec ces djihadistes basés à des milliers de kilomètres de la France ? Des témoignages font état de la présence de Saïd Kouachi, l’aîné, au Yémen dès 2009. Selon le Figaro, il suivait des cours d’arabe à la Sanaa Language school où il a rencontré un étudiant nigérian. Umar Farouk Abdulmutallab. Ce dernier purge actuellement une peine de prison à vie aux Etats-Unis pour avoir tenté de faire exploser l’avion Amsterdam-Détroit le 25 décembre 2009. Chérif Kouachi a rejoint son frère en juillet 2011 via le sultanat d’Oman voisin. Selon un haut responsable yéménite, ils y ont y ont rencontré le prédicateur extrémiste Anouar Al-Aoulaki (cité par Chérif Kouachi lors du siège de Dammartin-en Goële, la semaine dernière) et ont été formés au maniement des armes dans le désert de Marib. Ils sont retournés à Oman, qu’ils ont quitté le 15 août 2011 pour regagner la France.

 

 

 

Contrôle judiciaire

 

Si les voyages en direction de cette région du Globe sont libres, Chérif Kouachi n’aurait jamais dû pourvoir embarquer en 2011 dans un avion pour Mascate, la capitale du sultanat d’Oman. Il était alors sous le coup d’un contrôle judiciaire après avoir été écroué en 2010 dans l’enquête portant sur la tentative d’évasion de Smaïn Ait Ali Belkacem, condamné à perpétuité pour l’attentat du RER C en 1995. Ce « raté » à la frontière ne manque pas d’interpeller, tout le fait que Chérif (et Saïd) Kouachi étaient fichés par les services anti-terroristes américains. En France ils ont réussi à se faire oublier malgré un passé chargé !. P.F.

 

 

 

 

L’enquête

 

 

 

Au moins six personnes dans la cellule

 

Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly auraient pu appartenir à une cellule terroriste composée d’au moins six autres personnes, selon l’agence Associated Press. Les autorités turques reconnaissent officiellement que Hayat Boumedienne, 26 ans, la concubine de Coulibaly, a rejoint la Syrie via Istanbul, probablement le 8 janvier, c’est-à-dire au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo. Elle aurait quitté la France dès le 2 janvier, c’est-à-dire avant l’attaque, par Madrid.

 

 

 

L’homme a la Mini Cooper

 

La police judiciaire est également à la recherche d’un homme qui a été vu en région parisienne, au volant d’une Mini Cooper appartenant à Hayat Boumedienne. Le beau-frère de Chérif Kouachi, Mourad Hamyd, qui s’est présenté de lui-même à la police de Charleville-Mézières où il est lycéen, a été mis hors de cause définitivement.

 

 

 

Hollande veut suspendre la réduction de militaires

 

Changement, voire suspension, de la réduction du nombre de soldats ? C’est le souhait de François Hollande. Lors de ses vœux aux Armées, sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, le chef de l’Etat a annoncé que la « situation que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la loi de programmation militaire. Je demande au ministre de la Défense de me faire des propositions d'ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment de nécessités budgétaires". Il tiendra un conseil de Défense sur cette question mercredi prochain et "prendra aussitôt la décision".

 

 

Votée en décembre 2013, la loi de programmation prévoit 190 milliards d'euros de crédits pour la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros. Le texte prévoyait la suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans, dont 7 881 en 2014.

 

 

 

 

QUESTIONS A YVES BONNET

 

 

Ancien patron de la surveillance du territoire

 

 

 

« Ils reviennent du Yémen avec une vraie formation »

 

 

 

Qu’est-ce qui a changé au cours de ces trente dernières années ?

 

A l’époque, le terrorisme répondait à une logique identitaire, en aucun cas messianique. Pour vous dire, on ne s’intéressait que très peu aux mosquées. Certes dans le modus operandi, les actes n’ont pas véritablement évolué, mais désormais nous faisons face à un fanatisme qui n’existait pas avant. Aujourd’hui, la vie des terroristes ne compte plus à leurs yeux. Dès lors, l’adversaire s’avère plus dangereux et imprévisible. Naguère, ces personnes se ménageaient des portes de sortie, ils les ferment sur eux dorénavant. On a complètement changé de dimension.

 

 

 

L’armement n’est-il pas une autre évolution ?

 

On peut dire que celui des policiers n’a, globalement, pas tellement changé contrairement à ces terroristes. Lesquels reviennent de Syrie, d’Irak et surtout du Yémen avec une vraie formation militaire. Ils ont appris à se servir des armes qui leur sont distribuées. Ce qui pose la problématique de la formation des forces de l’ordre par rapport à certaines situations d’urgence. Voilà qui me paraît plus urgent que de nouveaux décrets venant assortir un arsenal législatif suffisant.

 

 

 

En quoi la menace a-t-elle évoluée ?

 

En ce qui concerne les Français, elle se limitait à l’époque, pour ainsi dire, aux activistes d’Action directe. Elle est aujourd’hui beaucoup plus prégnante avec le départ de centaines de jeunes. Là aussi, la dimension est tout autre. Il est beaucoup plus difficile qu’auparavant de traiter les individus compte tenu de leur nombre. En ce sens, je considère que le problème des moyens n’est pas suffisamment pris en compte. Plutôt que mettre des effectifs en faction devant les monuments, ce qui à mon sens ne sert à rien, on ferait mieux de consacrer cet argent à des recrutements et des formations. Recueilli par Sébastien Michaux

 

 

 

 

REPERES

 

 

Le président yéménite solidaire

 

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a exprimé la « solidarité totale de son pays avec le peuple français ». Mais, a-t-il ajouté, « nous tenons à souligner que le Yémen est très affecté par le terrorisme qui lui vient de l’extérieur et qu’il ne réexporte pas, comme le prétendent certain » . « Le jour même (de l’attaque à Paris), le Yémen a souffert d’un crime terroriste », a indiqué M. Hadi, à propos d’un attentat à Sanaa qui a fait 40 morts.

 

 

 

Mauvaise coopération

 

Des responsables des services de sécurité yéménites se sont plaints d’un manque de coopération des Français et des Américains, affirmant n’avoir pas été informés que les frères Kouachi étaient sous surveillance.

 

 

 

Au bord du chaos

 

Le Yémen est un pays au bord du chaos, avec des violences provoquées non seulement par Al-Quaïda mais aussi par des miliciens chiites qui contrôlent la capitale Sanaa depuis septembre.

 

 

 

Le Yémen abcès de pauvreté

 

Le Yémen était autrefois décrit comme « l’Arabie heureuse ». Le temps est loin… Depuis cinquante ans, le pays a été traversé par toutes les tensions du monde moderne, y compris la guerre froide. Le nord, longtemps contrôlé par l’empire Ottoman, a connu une âpre lutte, dans les années 1960, entre républicains et monarchistes soutenus par l’Arabie saoudite voisine. C’est la république qui a gagné, mais l’autocratie incarnée par le président Saleh qui a triomphé.

 

 

 

Le sud, sous coupe anglaise, est devenu, à son indépendance en 1967, une république populaire de type soviétique. A l’entrée de la Mer Rouge qui mène au canal de Suez, le Yémen occupe, pour son malheur, une position stratégique. Unifié en 1990, le pays (qui est presque aussi grand que la France avec ses 526 000 km2) a sombré dans des guerres civiles en 1994, 2004 et 2006. En jeu, l’autonomie du sud longtemps défendues, bien que teintée de socialiste, par l’Egypte, la Grande-Bretagne ou encore la Russie contre le nord conservateur appuyé par l’Arabie saoudite (et les USA), mais aussi des querelles tribales et religieuses.

 

 

 

En 2004, la « guerre du Saada » a opposé la minorité chiite zaydite des montagnes qui longent l’Arabie saoudite au régime sunnite du président Saleh. Entouré des riches voisins saoudien et omanais, le Yémen est le parent pauvre de la péninsule arabique et s’est petit à petit transformé en foyer islamiste dont les répercussions se font sentir dans le sultanat voisin d’Oman. Un seul exemple, vécu dans un avion intérieur omanais reliant Mascate à Salallah, non loin de la frontière yéménite : au départ, les hôtesses sont habillées comme n’importe quel équipage du monde. A l’approche de l’atterrissage, elles revêtent les voile islamique… Avec l’aide du nouveau président Hadi, les Américains mènent au Yémen une guerre de drones qui a déjà fait des centaines de morts « ciblés ».

 

 

 

TERRORISME - Apologie : multiplication des peines. La ministre de la Justice demande l'intransigeance en s'appuyant sur la loi de septembre 2014. Face à l'apologie et à la menace d'actes terroristes, le gouvernement et les magistrats ont choisi fermeté et exemplarité.

 

 

54 procédures

 

D'ordinaire bien lente, la justice applique la loi dite Cazeneuve du 18 septembre 2014 avec célérité, multipliant poursuites et comparutions immédiates : 54 procédures engagées, une trentaine de jugements prononcés et des peines de prison ferme qui tombent.

 

 

Hier encore un homme de 28 ans qui avait crié à l'adresse de policiers "Ils ont tué Charlie, moi j'ai bien rigolé", a été condamné à six mois de prison ferme à Bourgoin-Jallieu (Isère). Un autre de 22 ans a écopé d'un an de prison ferme pour avoir posté et commenté positivement la vidéo sur laquelle on voit Chérif Kouachi abattre le policier Ahmed Merabet. Une adolescente de 14 ans est mise en examen à Nantes pour avoir lancé dans un tram : "On est les soeurs Coulibaly, on va sortir les kalachnikov".

 

 

Dix-huit procédures ont également été ouvertes pour des tags, dix pour des dégradations sur des mosquées, onze pour des tracts anti-musulmans, 19 pour des infractions commises contre les forces de l'ordre et quatorze pour des cyber-attaques. La circulaire de la ministre de la justice Christiane Taubira, qui donne des consignes de réactivité et d'intransigeance est donc appliquée.

 

 

101 C'est le nombre de procédures ouvertes depuis mercredi 7 janvier pour apologie de terrorisme, dégradations volontaires de lieux de culte, actes ou propos à caractère raciste et antisémite Toutes en lien avec les attentats.

 

 

 

QUESTIONS à Jacqueline COSTA LASCOUX

 

 

Sociologue, ancien membre du Haut Conseil à l'Intégration

 

 

"Il y a des milliers de Kouachi en puissance"

 

 

Les attentats signent-ils l'échec de l'intégration à la Française ?

 

L'intégration est un processus par lequel des personnes ou des groupes différents travaillent ensemble à créer une société nouvelle. En France, cette philosophie a perdu son sens quand elle s'est inspirée des catégories ethniques à l'anglo-saxonne et s'est transformée en une "assimilation soft". En ciblant sur des publics spécifiques, elle a renforcé le communautarisme, les discriminations et les inégalités.

 

 

L'école a été ébranlée par les minutes de silence perturbées...

 

Depuis des années, j'alerte sur ce qui se passe dans les établissements scolaires. Les tensions se cristallisent autour de la laïcité. L'institution est gênée dans sa réponse. Face à un élève qui arrive en djellaba dans un atelier de mécanique, on s'interroge s'il s'agit d'un signe d'appartenance religieuse  ou pas [...] il faut reprendre les choses à la base, en discutant avec les élèves : sur les notions de liberté, d'égalité entre les garçons et lies filles... Derrière, ils ont souvent une grande ignorance de la religion et un immense désarroi. L'heure n'est pas à la réforme des programmes ni au changement des notes. L'urgence est ailleurs. Les élèves se sentent humiliés et se réfugient dans une violence contre tout ce qui incarne l'institution.

 

 

Etes-vous pessimiste ?

 

Si la classe politique, l'école, les syndicats et les associations institutionnalisées ne sont pas à la hauteur des attentes, le danger est grand [...] Ne cédons pas à la répression, et construisons une intelligence collective pour intégrer ces jeunes qui se sentent humiliés dans la République. Il y a des milliers de Kouachi et Coulibaly en puissance. Si nous ne changeons pas radicalement d'approche, ce qui s'est produit peut se reproduire et nous serons dans ce que certains ont appelé le "troisième conflit mondial". Recueilli par Elodie Bécu

 

 

 

 

SOCIETE - La revanche de Charlie Hebdo. Le tirage à trois millions est déjà épuisé, un autre à cinq millions est annoncé. Rupture de stock globale, retirage massif, enchères à des prix indécents... Le dernier numéro de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo s'arrache, occasionnant même des débordements.

 

 

 

Les adieux

 

Wolinski incinéré suivi de l'inhumation au cimetière du Montparnasse

 

Stéphane Charbonnier, alias Charb, sera inhumé vendredi dans le cimetière de Pontoise, la ville où il a grandi

 

Tignous au Père-Lachaise, il doit être inhumé à 16 h

 

Elsa Cayat, la psychiatre, chroniqueuse chez Charlie Hebdo sera enterrée aujourd'hui au cimetière du Montparnasse à Paris

 

 

 

Les musulmans indignés mais prudents

 

 

Au Sénégal

 

Le Sénégal a interdit la diffusion "par tout moyen" de l'édition du jour de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo et du quotidien français Libération qui publient une caricature du prophète Mahomet dans leur Une.

 

 

 

En Iran

 

L'Iran a qualifié la couverture de Charlie Hebdo "d'insultante", tout en condamnant le terrorisme.

 

 

 

En Egypte

 

Zl-Azhar, principale autorité de l'islam sunnite basée en Egypte, a appelé les musulmans à "ignorer cette frivolité haineuse". L'instance représentant l'islam auprès des autorités égyptiennes, Dar al-Ifta, l'a qualifiée de "provocation". "Il n'est ni raisonnable, ni logique, ni sage de publier les dessins offensant le prophète", écrit l'Union mondiale des oulémas musulmans.

 

 

 

A Jérusalem

 

"Cette insulte a blessé les sentiments de près de deux milliards de musulmans dans le monde", a dit le grand mufti de Jérusalem Mohammad Hussein.

 

 

 

Aux Philippines

 

Aux Philippines, 1 500 personnes ont manifesté hier à Marawi contre les caricatures.

 

 

En Turquie

 

En Turquie, après un contrôle de police nocturne, le quotidien Cumhuriyet, ennemi juré du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, a distribué un encart de quatre pages en turc reprenant l'essentiel du nouveau numéro de Charlie Hebdo. Les responsables de l'Islam de France ont, eux, appelé au calme, à la veille de la parution "Evitons les réactions émotives ou incongrues incompatibles avec la dignité et la réserve, tout en respectant la liberté d'opinion", soulignent le Conseil français du culte musulman et l'Union des organisations islamiques de France.

 

 

 

 

Mercredi 14 janvier 2015

 

L’HOMMAGE – Bravo Charlie, il n’a pas fini de rigoler dans les kiosques. L’hebdomadaire satirique est de retour pour un numéro très attendu, le président a rendu les honneurs aux policiers tués et les victimes juives ont été inhumées en Israël. Charlie Hebdo est exact au rendez-vous. Hier, Gérard Biard, Luz et Patrick Pelloux sont revenus sur leur terrible semaine, mais aussi sur leurs espérances.

 

 

 

« Tous être des Charlie »

 

 

Reste à savoir ce que va devenir CHARLIE HEBDO ». « On n’en sait rien », confient-ils. « On sait juste qu’on ne veut pas d’interruption ». Charlie sera donc de retour en kiosques dans deux semaines. « Au moins, côté matériel, c’est assuré », rigole Luz. « On veut remercier ceux qui se sont abonnés, qui nous ont soutenus. Surtout Arnold Schwarzenegger, s’amuse Gérard Biard. Espérons que Clonney fera de même, comme les filles du journal auront son adresse ».

 

 

Plus sérieux, il reprend : « On voudrait que les institutions ou les personnalités restent longtemps Charlie ». « Ceux qui étaient dans la rue dimanche doivent aussi rester des Charlie, complète Luz. Qu’ils l’expriment, qu’ils dessinent, qu’ils écrivent ». Pour sa part, il ne peut s’engager qu’à une chose : « On veut juste raconter ce monde en dessin, comme des gamins. Promis, on n’a pas fini de rigoler ». Ryad Benaidji

 

 

 

300 000 C’est le nombre d’exemplaire du nouveau numéro de Charlie Hebdo qui seront vendus à l’étranger. Un vingtaine de pays vont en recevoir, sans oublier des versions numériques en espagnol, arabe et anglais.

 

 

 

« Il faut être intraitables devant l’apologie du terrorisme et devant ceux qui s’y livrent et notamment les djihadistes qui se rendent en Irak ou en Syrie et implacables face aux actes antisémites, anti-musulmans ». François Hollande, président de la République, lors de l’hommage aux trois policiers tués par les djihadistes à Paris

 

 

 

Les pays musulmans critiquent

 

Mahomet, la larme à l’œil, tenant une pancarte « Je suis Charlie ». La Une du CHARLIE HEBDO du jour recueille une salve de critiques dans le monde musulman. Si elle doit sortir aussi en arabe et en turc, cette édition n’est pas montrée par les grands médias des pays musulmans, l’Islam interdisant la représentation de Mahomet. A Caire, l’autorité musulmane égyptienne qui a « mis en garde » contre ce dessin, y voyant « une provocation injustifiée pour les sentiments d’1,5 milliard de musulmans à travers le monde ».

 

 

En Iran, le site Tabnak (conservateur) estime que Charlie Hebdo « insulte de nouveau le prophète ». « La vague d’insultes des entités sacrées de l’islam, dans laquelle ce magazine a joué un rôle dominant dans le passé, combinée à l’islamophobie, augmente en Occident », écrit-il. En France, anticipant les réactions hostiles à cette nouvelle caricature du prophète, les responsables de l’islam de France ont appelé hier au calme une opinion sous tension.

 

 

 

Défense

 

Le Charles-de-Gaulle en route pour le Golfe

 

Le porte-avions Charles-de-Gaulle a appareillé mardi de Toulon en direction du Golfe persique où il pourra éventuellement être mobilisé pour des opérations en Irak où la France est engagée contre les djihadistes de l’Etat islamique. Il ralliera ensuite l’Océan indien, dans le cadre d’un déploiement du groupe aéronaval prévu depuis plusieurs mois.

 

 

 

POLITIQUE – La Marseillaise historique des députés. L’Assemblée nationale rendait hommage hier aux victimes du terrorisme. Les députés ont été à la hauteur hier : ils ont ovationné Manuel Valls qui a prononcé un discours salué par tous avant d’annoncer des mesures pour le renseignement et dans les prisons.

 

 

 

 

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Le Canard enchaîné a reçu des menaces jeudi

 

Dans son édition d’aujourd’hui – la première depuis les attentats de la semaine dernière -, le Canard enchaîné affirme avoir reçu un message de menace, par téléphone, au lendemain de l’attaque sanglante contre CHARLIE HEBDO. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République qui a renforcé la surveillance des locaux de l’hebdomadaire.

 

 

 

Déjà un million d’euros pour Charlie Hebdo

 

Près d’un million d’euros avaient déjà été recueillis hier au profit de Charlie Hebdo, via les dons de quelque 14 000 personnes, selon l’association Presse et Pluralisme, qui centralise la collecte. Et encore : ce chiffre ne prend en compte que les dons effectués par carte bancaire sur le site jaidecharlie.fr. Il est aussi possible de faire de dons par chèque à l’ordre de Presse et pluralisme, à l’adresse suivante : APP, TSA 32649,91 Palaiseau Cedex.

 

 

 

 

TECHNOLOGIE – Le cyber-djihad, la nouvelle arme. Juste après les attaques en France, la toile a été le théâtre d’une autre bataille. Guerre cybernétique, attaques en série contre des sites français, riposte des Anonymous. L’affrontement entre les islamistes radicaux et les pays occidentaux a trouvé un nouveau terrain sur le Web.

 

 

 

"Ce qui enrage les mécréants, c'est de savoir qu'Internet, qui était à la base réservé à l'armée, est aujourd'hui utilisé contre eux". Ce message sur Twitter posté le 12 janvier par "@Abumikmik" qui prône le djihad "jusqu'à Paris" résume la nouvelle guerre qui éclate au grand jour entre islamistes extrémistes et pays occidentaux. Le web et les réseaux sociaux sont devenus le supports d'une nouvelle forme de terrorisme. (suite de l'article dans la rubrique "TECHNOLOGIE" du blog)

 

 

 

 

 

ALLEMAGNE - Islamophobie : Merkel s'interpose. En riposte au mouvement PEGIDA. Des milliers de personnes opposées aux manifestations anti-musulmanes se sont rassemblées mardi soir avec Angela Merkel et Joachim Gauck à Berlin.

 

 

 

 

SYRIE - EI : "deux Russes" exécutés dans une vidéo. Le groupe djihadiste de l'Etat islamique (EI) a diffusé hier une vidéo affirmant montrer un jeune garçon d'une dizaine d'années exécutant avec un pistolet deux hommes accusés de travailler pour les services de renseignement russes.

 

 

 

 

TCHAD - 11 000 réfugiés à cause de Boko Haram. La dernière vague d'attaques "haineuses et brutales" des combattants islamistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria a entraîné la fuite vers le Tchad voisin de 11 320 personnes en quelques jours, a indiqué hier le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations-Unies. Depuis le début de ces attaques par Boko Haram, quelque 135 000 personnes ont fui le nord du Nigeria vers les pays voisins et au moins 850 000 sont déplacées à l'intérieur du pays.

 

 

 

 

UKRAINE - Au moins 11 civils tués dans l'Est. Au moins onze personnes ont été tuées et 13 autres blessées mardi dans l'explosion d'un autocar détruit par un obus au niveau d'un poste de contrôle de l'armée gouvernementale, près d'une ville au sud de Donetsk.

 

 

 

 

POPULATION - La France vieillit et fait toujours des bébés. Notre pays compte 66,3 millions d'habitants selon l'INSEE. La population française augmente encore parce que les Français font toujours plus de bébés que les autres Européens, et qu'ils vieillissent davantage. Le mariage homosexuel reste très minoritaire.

 

 

 

 

A SUIVRE - Nucléaire : Royal veut de nouveaux réacteurs. Ségolène Royal a-t-elle retourné sa veste sur le nucléaire ? La ministre de l'Ecologie et de l'Energie a estimé, hier, nécessaire de construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France pour remplacer certaines vieilles centrales, fermant ainsi la porte à une sortie de l'atome. Pourtant, le gouvernement s'est engagé à réduire la part de cette énergie dans le mix électrique français.

 

 

 

 

TRANSPORT - Air France : 5 000 emplois menacés. Le groupe Air France-KLM (95000 employés) devrait annoncer ces prochaines semaines un nouveau plan de suppression de postes qui pourrait porter sur près de 5 000 postes. La compagnie tricolore sera la plus touchée même si KLM devrait aussi réduire ses effectifs. Air France sort d'un vaste plan de départs volontaires de 8 000 postes en trois ans.

 

 

 

 

NUCLEAIRE - Irradiation : neuf Français indemnisés. Neuf vétérans irradiés lors des essais nucléaires français menés dans le Sahara algérien et en Polynésie dans les années 1960-90 ont obtenu le droit d'être indemnisés par l'Etat, hier devant la Cour d'appel administrative de Bordeaux.

 

 

 

 

DROGUE - 101 kg de cocaïne à Orly. 101 kg de cocaïne ont été saisis à l'aéroport d'Orly et une quinzaine de personnes ont été interpellées aujourd'hui dans le sud-est de la France, lors d'une opération de gendarmerie visant à démanteler un réseau de trafic de drogue.

 

 

 

SYNDICATS - La CGT s'enfonce dans la crise. Le "Parlement" de la CGT rejette le candidat de Thierry Lepaon.

 

 

 

Mardi 13 janvier 2015

 

 

SECURITE - Antiterrorisme : comment renforcer la protection. Le gouvernement français et l'Europe préparent de nouvelles mesures. Comment mieux prévenir les attaques terroristes et poursuivre leurs auteurs ? La France et l'Europe préparent des mesures, avec deux limites à l'exercice : la souveraineté nationale et le respect des libertés.

 

 

14 Le nombre de lois antiterroristes votées par le parlement français depuis la loi du 9 septembre 1986, qui répondait à une suite d'attentats. Elle allongeait en particulier la durée de garde à vue à 96 heures et créait un service judiciaire central de lutte antiterroriste.

 

 

"On ne cédera rien, sinon tout ça n'aura pas eu de sens. L'état d'esprit "Je suis Charlie" cela veut dire aussi le "droit au blasphème", le droit à rire de tout. Depuis vingt-deux ans, il n'y en a pas un où il n'y a pas de caricatures du Pape, de Jésus, de curés, ou de rabbins, d'imams et de Mahomet". Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo et ami du dessinateur tué Wolinski

 

 

 

Le numéro d'après, un journal "normal"

 

Charlie Hebdo sera de retour en kiosques demain avec un numéro au tirage exceptionnel, qui publiera des nouvelles caricatures de Mahomet et promet d'être irrévérencieux. Comme toujours. Pour préparer ce nouveau numéro, la rédaction CHARLIE HEBDO, s'est réfugiée dans les locaux de LIBERATION, à deux pas de la place de la République. Comme en 2011, après l'incendie criminel de ses bureaux. Le journal LE MONDE a prêté les ordinateurs.

 

 

 

Les people aussi sont "Charlie"

 

L'acteur Georges Clooney, accompagné ici de sa femme Armal, portait un badge "Je suis Charlie", lors de la 72e  cérémonie des Golden Globes, dimanche 11 janvier, à Beverly Hills, en Californie. "Aujourd'hui était une journée extraordinaire, il y avait des millions de personnes dans la rue, pas seulement à Paris mais aussi dans le monde entier", a déclaré George Clooney, en recevant un prix pour sa carrière et son engagement humanitaire. Avant de conclure son discours avec un "Je suis Charlie", en français dans le texte.

 

 

 

"Charlie" va-t-il changer les politiques ?

 

Tous ont pris conscience de l'immense élan populaire transpartisan qui est derrrière "Je suis Charlie". Mais à gauche comme à droite, les réflexes politiciens restent.

 

 

 

 

QUESTIONS à François DUBET

 

 

Sociologue, auteur de la Préférence pour l'inégalité (Seuil-République des idées)

 

 

 

"Un grand et difficile chantier s'ouvre"

 

 

 

 

Est-il possible de maintenir l'esprit d'unité "11 janvier" ?

 

Ces manifestations sont une bonne nouvelle. Les gens ont marché pour dire qu'ils voulaient vivre ensemble de manière pacifique sans exclure personne. C'est un moment formidable, incitant à l'optimisme alors que la période pouvait laisser craindre que des attentats n'exacerbent le rejet de l'autre. Après le grand moment de fusion, viendra cependant le retour à la réalité : les désaccords, les peurs, la récupération par les partis politiques. C'est un moment positif, mais il ouvre un grand chantier qui sera difficile.

 

 

 

Quels sont les défis de ce grand chantiers de la cohésion sociale ?

 

Le premier défi est de répondre à la défiance envers le système politique, qui se manifeste par le vote populiste, l'absentéisme élevé, le manque de confiance dans les élus. Le système politique doit se renouveler. Il faut reconstruire une participation démocratique. Dans beaucoup d'endroits dont sont issus les terroristes, il n'y a plus aucune participation démocratique.

 

 

Le second enjeu, plus subtil, concerne la redistribution sociale, l'Etat providence. Actuellement, toutes les catégories sociales ont l'impression de se faire "gruger", ce qui épuise la citoyenneté. L'enjeu fondamental est de reconstruire un contrat social transparent. Enfin, se pose un enjeu moral : comment apprendre à vivre ensemble pacifiquement ? L'école, mais pas uniquement elle, a un rôle à jouer. Il ne faut pas laisser les enseignants seuls face à leurs classes. Il faut un discours cohérent de l'institution et que les parents y soient associés.

 

 

 

Comment recréer du dialogue ?

 

C'est un long travail. Cela n'exige pas que nous soyons tous d'accord, mais que nous reconstruisions un accord sur les principes fondamentaux de la République, les règles du jeu. Cela ne sera pas facile après ce grand moment d'émotion, car vont à nouveau se faire jour les tensions qui divisent sur les questions de liberté et de sécurité, de religion et de communautarisme, de politique à l'égard des quartiers en difficulté.

 

 

 

Tout ne va pas se régler dans les trois semaines, mais dimanche, nous avons assisté à une prise de conscience profonde de l'intérêt qu'il y a à vivre ensemble de manière pacifique. Nous allons vivre des temps plus difficiles à présent, mais la manifestation de dimanche est porteuse d'espoir. Des croyants, des non-croyants, des catholiques, des musulmans, des gens de gauche, de droite, et qui ne s'intéressent pas à la politique, se sentent suffisamment attachés à ce socle démocratique pour que cela mérite de faire des efforts pour le défendre. Recueilli par Elodie Bécu

 

 

 

ZOOM - Le pape dénonce la violence fondamentaliste. Dans le cadre solennel de son discours annuel devant le corps diplomatique du Vatican, le pape François a dressé hier un tableau très sombre du monde, fustigeant les "formes déviantes de religion" et les fondamentalistes qui massacrent au nom d'un Dieu relégué "au rang de pur prétexte idéologique" en France, en Irak ou encore au Nigeria. Et Jorge Bergoglio a renouvelé son appel aux "responsables religieux, politiques et intellectuels, en particulier musulmans" à condamner "toute interprétation fondamentalistes et extrémiste de la religion".

 

 

 

Une "traque" à grande échelle

 

Les frère Kouachi et Amedy Coulibaly ont-ils bénéficié de complicité(s) ? Quel rôle à joué Hayat Boumedienne, partie accompagnée en Syrie ? Après la mort des trois terroristes, l'enquête est loin d'être terminée.

 

 

 

 

Lundi 12 janvier 2015

 

 

LE FAIT DU JOUR - Rassemblés. Tout un pays, fier et uni, a marché hier pour la liberté et contre le terrorisme. A Paris, "capitale du monde" où dirigeants et représentants de tous les pays marchaient avec la France, bouleversée par cette semaine de terreur, mais aussi dans tout le pays et les grandes villes de la planète, des foules immenses ont rendu hommage aux 17 victimes des tueurs et défié le terrorisme.

 

 

 

C'était le dimanche 11 janvier 2015. Une de ces journées comme on n'en vit et on n'en voit pas toujours dans une existence, une journée qui valait d'être vécue et autorise à proclamer fièrement jusqu'au dernier souffle : "J'y étais". Tout un pays, et pas seulement Paris, est devenu la place de la République. Marianne a épousé Charlie e le peuple a célébré cette noce contre les barbares et le sang, bénie par des laïques, des imams, des rabbins, des pasteurs, des évêques, les bruines et les brumes du ciel de janvier. Bras dessus, bras dessous, avançant sans haine et sans crainte, comme les grands de ce monde guidés par le président français sur le boulevard Voltaire si bien nommé, le camp des démocrates s'est levé et a marché, armé jusqu'aux larmes de pancartes, de crayons et de dessins.

 

 

 

 

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Innombrable, inchiffrable

 

Qui ? Tout le monde. Combien ? Avec autant de milliers et des millions, les foules ne se comptent plus. La Libération et le 12 juillet 1998 soutiennent à peine la comparaison dans l'histoire. A cette déferlante démocratique dominicale, il faudrait ajouter les 700 000 dénombrés samedi plus ceux qui dans les lycées, les stades, les gymnases, les métros, les bureaux ont à leur façon honoré "les 17". Journalistes, policiers, clients de l'épicerie juive, sauvagement exécutés par des gamins paumés de France endoctrinés par des fanatiques obscurantistes. Aurélien, 19 ans, avant de monter à l'assaut de la statue de la place de la République avec sa bougie cercle son front d'un bandana blanc noirci au feutre avec : "Même pas peur". Les policiers étaient même d'accord avec les organisateurs sur les chiffres du plus grand rassemblement jamais vu dans le pays (3,7 millions) avant de renoncer à leurs méthodes de calcul : trop de monde. "J'ai pas compté, je pleurais" dit l'un d'entre eux, qui connaissait Franck Brinsolaro, garde du corps abattu dans les locaux de Charlie Hebdo mercredi.

 

 

 

Des larmes mais aussi des sourires, des Marseillaise spontanées et des applaudissements. Les manifestants acclament les cars de CRS, le peuple de Paris le passage de ce président présenté voilà peu comme champion de l'impopularité et les dirigeants d'une Europe si souvent décriée dans les urnes. Vêtus de noir, impuissants à desserrer l'étreinte de l'émotion et du chagrin, les familles et les proches des victimes précèdent le cortège des chefs d'Etat. "Merci, merci, merci" dit Elsa Wolinsky, la fille du dessinateur tué par les frères Kouachi.

 

 

 

 

Capitale du monde

 

L'Europe, l'Afrique, le monde embrassent et entourent François Hollande, les représentants de la Nation d'hier et d'aujourd'hui le suivent dans un bel œcuménisme politique. Des milliers de musulmans, des juifs aux regards humides et perdus qu'un panneau place de la Nation tente de rassurer ("La France, c'est votre pays") viennent dire leur malheur et aussi leurs peurs. "On va changer le braquet contre l'antisémitisme et le racisme", promet le ministre Jean-Marie Le Guen. Paris, capitale du monde et de la démocratie, a défié, debout et poing levé, le terrorisme islamiste sur le front des idées et de la détermination. Aucun incident n'a troublé la marche. Mais le combat demandera d'autres répliques.

 

 

 

 

Menace maximale

 

Pendant les marches républicaines, plusieurs sites internet et comptes Facebook étaient piratés par des mouvements fondamentalistes basés au Yémen et en Irak. Cyber-guerre et guerre tout court, mais aussi contrôle aux frontières, fichage des passagers aériens : les ministres de l'Intérieur et de la Défense ont engagé une riposte. "La menace est toujours à un niveau maximum", rappelle le Premier ministre britannique David Cameron. Le pays devra aussi ouvrir des débats cruciaux pour sa sécurité et le vivre ensemble sur fond d'approche de la présidentielle. "On n'a pas su empêcher que des gamins paumés de banlieue deviennent terroristes", interrogeait hier François Bayrou. "Il est temps de voir enfin comment l'Europe peut travailler pour faire face aux menaces terroristes", renchérit l'Italien Renzi. En ce dimanche irréel, la France a rêvé de fraternité. Ce matin, retour aux réalités. Pascal Jalabert

 

 

 

3,7 Au moins 3,7 millions de manifestants sont descendus dans la rue, partout en France, hier, au terme d'une semaine marquée par des attentats meurtriers qui ont fait au total 17 victimes, plus les trois assaillants. Des chiffres à ajouter aux 700 000 manifestants de samedi soit 4,4 millions.

 

 

 

"Paris est aujourd'hui la capitale du monde [...] Le pays tout entier va se lever vers ce qu'il a de meilleur". Le président François Hollande aux membres du gouvernement réunis à l'Elysée, hier, avant le début de la grande marche républicaine contre le terrorisme

 

 

 

 

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A PARIS, LE CRAYON GUIDE LE PEUPLE

 

Une marée humaine a investi les rues de la capitale hier en hommage aux victimes des attentats. "Nous n'avons pas peur", ont scandé en cœur, les manifestants. "Nous sommes là", "Ici", debout. Hier, une foule innombrable a battu le pavé parisien en réponse aux attentats terroristes de la semaine dernière. Une foule multiple et compacte. Des familles, des enfants, des jeunes, des âgés, des juifs, des catholiques, des musulmans, des athées, des citoyens de tous bords politiques. Une marée humaine unie dans des minutes de silence encore plus impressionnantes que les applaudissements.

 

 

 

Ils et elles ont Charlie sur le cœur - #jesuischarlie brodé sur un bout de tissu ou attaché par un badge -, sur le front - un autocollant - ou à bout de bras - sur une pancarte -. Chacun a bricolé son hommage "fait maison" à toutes les victimes des 7, 8 et 9 janvier. Des stylos de toutes les tailles ponctuent le parcours. De nombreux drapeaux français aussi. Les slogans rivalisent d'imagination en hommage aux caricaturistes morts pour des dessins : "Nos crayons sont plus forts que vos kalash", "j'ai mauvaise mine, à vos crayons"...

 

 

 

Des roses et des crayons

 

"Douze balles pour un journal, c'est cher", a griffonné Stéphane, 38 ans, sur sa pancarte. La manifestation n'est pas dans la culture de ce militant UMP de 38 ans. Mais "être là aujourd'hui, c'est une obligation", glisse-t-il. Pour Jean-Pierre, aussi, c'est la première fois. "Ce n'est pas une manifestation mais une marche", précise cet homme de 55 ans, "pas politisé". Il est là en riposte à "une atteinte à notre liberté". Pour tous, l'événement transcende la politique. "Je marche pour la liberté, pas derrière les politiques", a marqué une femme au feutre bleu sur un carton. Isabelle est là "pour l'avenir" de ses trois enfants de 3, 4 et 7 ans, avec qui elle est venue. Elle a une rose blanche à la main, pour la déposer en hommage aux victimes, "enfin si on y arrive" sourit-elle en regardant la place de la République noire de monde.

 

 

 

Les manifestants ont déboulé dès 11 h 30 par milliers, alors que le départ n'est prévu qu'à 15 heures. Ils sont fiers, sereins, émus. Ils scandent, fort, très fort : "On n'a pas peur !" Des conversations se nouent entre inconnus. On sourit en découvrant les Unes de Charlie ressorties pour l'occasion.

 

 

 

"Ils veulent nous diviser"

 

Derrière la communion collective autour des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité perce cependant une inquiétude pour le futur. Rodrigue, 44 ans, serre très fort contre lui son fils Mathis, 7 ans. Rodrigue a été "choqué, apeuré et attristé" par les attentats. C'était pour lui une évidence de venir dans la rue "pour que son fils n'ait pas peur". Il a les larmes aux yeux quand il évoque les jours passés. Sa voie se casse : "Mon fils est métis. Nous vivons dans un quartier populaire. Je suis inquiet pour lui. Il ne faut pas laisser gagner les terroristes qui veulent nous diviser en communautés. Il faut rester unis".

 

 

 

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Mourad, musulman, est venu avec son ami depuis vingt ans Alex, catholique, pour dire que "l'islam ce n'est pas la barbarie". Il s'insurge contre les terrorises, et espère qu'il n'y aura pas d'amalgame entre les fous fanatiques et la communauté musulmane. Jo, 64 ans, est "Charlie" et "juif" : "Je suis solidaire avec les valeurs de la République, et je suis inquiet. Je veux exprimer le désarroi des juifs de France". Ses amis, depuis des mois, quittent Paris car "ils ne s'y sentent plus en sécurité". Il défile parce que la France a été attaquée jusque dans ses symboles fondamentaux. Mais aussi avec "l'espoir que la France va se réveiller". La marche historique d'hier en est peut-être le premier signe. Elodie Bécu

 

 

 

 

VU ET ENTENDU

 

 

 

Ligne 8 du métro

 

"Je suis vraiment heureux de travailler aujourd'hui et de vous emmener à la manifestation républicaine", annonce le chauffeur. Les passagers applaudissent.

 

 

 

"Attentif"

 

C'est le nom du  magasin qui fait l'angle du boulevard Voltaire et de la rue du Chemin-Vert. C'est là que sont attendues les personnalités sous l'œil extrêmement vigilant des forces de sécurité.

 

 

 

Boulevard Haussmann

 

Des milliers de gens marchent dans la même direction le long du boulevard Haussmann. Soldent obligent, les grands magasins sont ouverts mais... déserts.

 

 

 

Business

 

Dix euros le tee-shirt "Je suis Charlie", cinq après négociation. La concurrence est vive sur le parcours de la marche. Une femme s'indigne. "Faire du business sur la misère, c'est honteux". Mais elle en achète toutefois un.

 

 

 

Cadeau

 

Restée ouverte boulevard Magenta, une imprimerie distribue gratuitement des affichettes "Je suis Charlie" aux manifestants qui se rendent à la marche.

 

 

 

Slogans

 

"Faites l'humour pas la guerre". "Paris stand up for freedom", "A mort la bêtise humaine".

 

 

 

Faux départ

 

16 h 30, boulevard Magenta - à quelques centaines de mètres du cortège - de nombreux manifestants repartent : ils n'ont jamais pu atteindre La place de la République, encore moins celle de la Nation...

 

 

 

 

 

DANS LES PAS DE CHARLIE

 

Au front, un bandeau blanc et un nom : Charlie. Patrick Pelloux ne peut retenir ses larmes. Il s'effondre, en pleurs, dans les bras de François Hollande venu saluer les proches des 17 victimes des attaques terroristes. Il est 16 heures et le chef de l'Etat, accompagné du Premier ministre Manuel Valls vient de quitter l'impressionnant cortège des chefs d'Etat et de gouvernement qui se dispersaient, pour venir apporter son soutien à la famille Charlie en deuil.

 

 

 

Se tenant par la main

 

Patrick Pelloux est le premier à avoir prévenu le président de la République du drame de l'attentat mercredi. Le médecin urgentiste, chroniqueur à Charlie, n'a rien pu faire pour sauver ses camarades tombés sous les balles des terroristes qui ne leur ont laissé aucune chance. Depuis, Patrick Pelloux pleure ses confrères et amis assassinés. Hier encore, dans les bras du chef de l'Etat, qui lui a donné une accolade émue et poignante.

 

 

 

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Il était 15 h 25 quand la famille Charlie, en rangs serrés, se tenant par la main ou le bras, a ouvert dans un impressionnant silence la longue marche républicaine sur le boulevard Voltaire. Avançant à pas lent, dans ce lourd et imposant silence, d'une infinie tristesse, leurs visages fermés sur la douleur, les traits défaits, certains en larmes comme le docteur Pelloux, ils se sont tournés vers les applaudissements qui résonnaient d'une fenêtre à l'autre le long du parcours. Précédant Hollande et les chefs d'Etat et de gouvernement étrangers, cette famille unie ne première ligne du cortège a bouleversé. La foule avec elle s'est mise dans les pas d'une immense émotion.

 

 

 

Arrivées à la marche républicaine en bus, dès 14 heures, encadrées par des forces de police, les familles des victimes de Charlie Hebdo, ainsi que des proches et des survivants de l'attentat, ont longuement attendu, dans un froid glacial, sur le boulevard désert, battu par le vent et même arrosé par une averse qui a tracé sous le ciel de Paris un arc-en-ciel qu'on aurait dit dessiné pour la circonstance. Autour de Patrick Pelloux, de la femme de Cabu, du dessinateur Luz, du journaliste Jean-Baptiste Thoret, une famille Charlie unie, courageusement, dans la douleur. Certains n'étaient pas venus, comme Laurent Léger, rescapé de la tuerie qui a décimé la rédaction du journal satirique. Patrick Pelloux, le cœur brisé, n'a pas pu retenir ses larmes. Et l'on a vu Luz, réconfortant et amical, passer une main sur le visage du médecin inconsolable et dévasté. Nathalie Chifflet

 

 

 

 

ZOOM - Netanyahu et Hollande à la Grande synagogue. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président français François Hollande ont été accueillis hier soir sous les ovations par les fidèles de la Grande synagogue de Paris, noire de monde. Dans l'assistance réunie pour rendre hommage à "toutes les victimes" des attentats de Paris, certains ont scandé "Bibi", le surnom de Netanyahu, et "Israël vivra, Israël vaincra", agitant le drapeau de l'Etat hébreu.

 

 

 

 

ET AUSSI

 

 

Ils n'ont pas défilé

 

Le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mesouar, n'a finalement pas pris part à la marche contre le terrorisme hier à Paris "en raison de la présence de caricatures blasphématoires" du prophète dans le défilé, mais des représentants du Parlement étaient là à titre personnel.

 

 

Le collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) n'a pas manifesté en raison de la présence de M. Netanyahu, le qualifiant de "raciste contre les Arabes, les Noirs, les musulmans".

 

 

La ligue de défense juive (LDJ), groupe d'autodéfense controversé, était absente aussi.

 

 

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a ironisé qualifiant de "charlots" les responsables politiques français qui y ont pris part.

 

 

 

Marine Le Pen acclamée à Beaucaire

 

Marine Le Pen a été acclamée hier à Beaucaire (Gard), lors d'un rassemblement qui a réuni un millier de personnes dans cette ville dirigée depuis mars par un élu FN. "Merci d'être là pour rappeler les valeurs de la liberté", a lancé la présidente du parti frontiste lors d'une brève intervention depuis le balcon de l'hôtel de ville sur lequel flottait une bannière "Je suis Charlie - Hommage aux victimes du terrorisme islamique".

 

 

 

 

DES MANIFESTATIONS AUSSI EN PROVINCE

 

 

Une "armée de l'amour" à Bordeaux

 

Environ 140 000 personnes, "armée de l'amour" autoproclamée, ont défilé hier à Bordeaux, entre recueillement et ferveur pour défendre les valeurs républicaines après les attentats. C'est l'une des plus grandes manifestations girondines depuis la Libération.

 

 

 

La foule unie à Rennes

 

Quelques 115 000 personnes se sont rassemblées hier contre le terrorisme. Dans le cortège, un homme s'est déguisé en crayon de 3 mètres de hauteur.

 

 

 

Grenoble est "Cabu, Charb, Honoré..."

 

Environ 110 000 personnes ont défilé derrière une banderole "Nous sommes Charlie, nous tous Ahmed, Bernard, Elsa, Cabu, Charb, Honoré, Michel..." Du "jamais vu", selon la secrétaire d'Etat Geneviève Fioraso, pour cette ville qui totalise 156 000 habitants.

 

 


12/01/2015
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