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L'AIR DU TEMPS

47 - De 1360 (Traité de Brétigny) à 1420

 

 

 

► 1360 - 1er mai Ouverture des négociations du traité de Brétigny. Les négociations commencent. L'Angleterre envisage de libérer le roi Jean II le Bon moyennant une rançon de 3 millions d'écus et des avantages en droit sur la Guyenne, le Ponthieu, Calais et Guines. Jean le Bon, le traité signé, rentrera en France, laissant en otage son fils le duc d'Anjou (futur Louis Ier de Naples). Mais, parce que ce dernier s'évade, par respect pour sa parole donnée, le roi revient à Londres. 

 

 

Louis Ier de Naples, Louis Ier, comte, puis duc d'Anjou, roi titulaire de Naples, (né à Vincennes le 23 juillet 1339 - mort au château de Biseglia, près de Bari, Italie, le 20 septembre 1384) est le deuxième fils de Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg. Il est fait comte de Poitiers en 1350, comte d'Anjou et du Maine en 1356 ainsi que lieutenant du royaume la même année et enfin duc d'Anjou en 1360. Il est empereur titulaire de Constantinople (1383-1384), roi titulaire de Naples (1382-1384), duc d'Anjou, comte de Provence et de Forcalquier (1381-1384) et roi titulaire de Jérusalem.

 

 

 

► 1360 - 8 mai Traité de Brétigny. Édouard III d'Angleterre renonce au trône de France en échange de l'Aquitaine. l'Angleterre rendait la liberté au roi Jean II moyennant une rançon de trois millions d'écus d'or; et la France renonçait à tous droits sur la Guyenne, le Ponthieu et les villes de Guînes et de Calais. Jean le Bon rentra en France, laissant son second fils, le duc d'Anjou (Louis Ier de Naples), en otage à Calais, jusqu'au paiement de la rançon, mais le jeune prince s'étant évadé, le roi vint reprendre à Londres sa captivité, par respect dit-il de sa parole, et surtout, disait-on, parce que la captivité lui était douce. 

 

 

Le traité de Brétigny est signé le 8 mai 1360, à Brétigny, (un village près de Chartres), entre Édouard III d'Angleterre et Jean II le Bon, à la fin d'une chevauchée, interrompue après un terrible orage de grêle. Il ne fut pas durable, mais permis une trève de neuf ans pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453), dont il marque la fin de la première phase. Le traité met un terme aux quatre années de captivité à Londres de Jean II le Bon, prisonnier à la bataille de Poitiers le 19 septembre 1356, libéré contre une rançon de 3 000 000 de livres.

 

 

Des otages sont livrés pour garantir le paiement, dont le plus important est sans doute son ambassadeur et conseiller : Bonabes IV, sire de Rougé et de Derval. Durant cette captivité le Dauphin, futur Charles V avait du faire face à une révolte d'Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, et à une jacquerie paysanne qui avaient affaibli le pouvoir de négociation français. L'Anglais obtient la Guyenne et la Gascogne en toute souveraineté ainsi que Calais, le Ponthieu et le comté de Guines. Il obtient également le Poitou - dont l'un des fils de Jean II, Jean, est pourtant comte -, le Périgord, le Limousin, l'Angoumois et la Saintonge.

 

 

Enfin, il devient souverain de toutes les terres du comte d'Armagnac (Jean Ier d'Armagnac) en recevant l'Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure. Les années suivantes, l'armée française commandée par Bertrand Du Guesclin, bat le roi de Navarre Charles le Mauvais et ses alliés anglais à Cocherel le 16 mai 1364, mais sera vaincu à la bataille d'Auray et fait prisonnier. 

 

 

Traité de Brétigny. Nous sommes en pleine guerre de Cent Ans. L'Angleterre envisage de libérer le roi Jean II le Bon moyennant une rançon de 3 millions d'écus et des avantages en droit sur la Guyenne, le Ponthieu, Calais et Guines. Jean le Bon, le traité de Brétigny signé (3 mai 1360), rentre en France, laissant en otage son fils le duc d'Anjou (Louis Ier de Naples). Mais, parce que ce dernier s'évade, par respect pour sa parole donnée, le roi revient à Londres.

 

 

 

► 1360 - 24 octobre Paix de Calais, ratification du traité de Brétigny. Édouard III d'Angleterre a déjà compris qu'il lui sera impossible de monter sur le trône de France. Le traité de Brétigny signé le 9 mai précédent était le premier signe de cette acceptation. En ce jour, il a renoncé à sa prétention à la couronne de France et libéré, en contrepartie d'une rançon de trois millions d'écus, le roi Jean II le Bon, prisonnier à Londres. En échange, la France reconnaît sa suzeraineté sur la Guyenne, la Gascogne, la Saintonge, l'angoumois, le Périgord, le Rouergue, l'agennais, le Poitou, le Limousin, le Ponthieu et Calais.

 

 

 

► 1360 - 8 juillet Jean II rentre en France.

 

 

 

► 1360 - 5 décembre Ordonnance de Compiègne instaurant l'impôt et le franc. C'est la guerre qui a convaincu les Français de se résigner à l'impôt. En 1356, le roi Jean le Bon est battu et fait, prisonnier par les Anglo-Gascons à Poitiers. Après quatre années noires, la paix est conclue et le roi libéré, mais il faut payer sa rançon, ou du moins, la première échéance, même si elle est un peu réduite. En conséquence, l'ordonnance de Compiègne, du 5 décembre 1360, met en place un système fiscal qui repose sur l'impôt indirect. 

 

 

Franc, la première monnaie ainsi désignée est le franc à cheval, frappée en 1360. Le franc à cheval est le premier franc français, monnaie d'or à 24 carats pesant 3,88 grammes, émise pour financer la rançon du roi Jean II le Bon (1350-1364), prisonnier des Anglais. Crée le 5 décembre 1360, et mis en circulation en février 1361 jusqu'en 1364. Le nom "franc" signifiant "libre". Le franc fut émis à la valeur d'une livre tournois, et le mot franc devint vite synonyme de livre.

 

 

 

► 1360 Retour de captivité du roi Jean II.

 

 

 

► 1361 - 21 novembre Philippe Ier de Bourgogne meurt de la peste à Rouvres sans postérité.

 

 

 

► 1361 Jean le Bon fonda la deuxième maison de Bourgogne, en donnant cette province en apanage à son quatrième fils, Philippe II de Bourgogne (dit Philippe le Hardi), qui avait bravement combattu à ses côtés à Poitiers. Cette maison, qui devait s'éteindre en 1477, fut successivement représentée, après Philippe le Hardi, par Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire. La première maison de Bourgogne était issue de Robert le Pieux. 

 

 

Philippe II de Bourgogne, Philippe de France, duc de Bourgogne sous le nom de Philippe II, dit le Hardi, né à Pontoise le 17 janvier 1342, est le quatrième fils du roi de France Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg. Il gagne son surnom au côté de son père à la bataille de Poitiers en 1356. Il reçoit le duché de Bourgogne en 1363. Il épouse en 1369 Marguerite de Flandre, veuve de Philippe de Rouvre, et se trouve ainsi à la tête des deux principautés quand meurt en 1384 le comte de Flandre Louis II de Male.

 

 

Le duché de Bourgogne prend forme en 888 lorsque que Richard le Justicier se voit autorisé par le roi Eudes de réunir les comtés d'Autun, de Sens, d'Auxerre et de Troyes. Il prend alors le titre de marquis (marchio) puis celui de duc (dux). En 1361 le duc Philippe de Rouvre meurt sans héritier, le roi de France Jean II le Bon récupère le duché et l'octroie à son fils Philippe le Hardi. Les descendants de ce dernier s'attachent à en faire une grande principauté, tendant à l'indépendance.

 

 

Conquêtes et alliances matrimoniales mettent les ducs de Bourgogne à la tête de vastes et riches domaines en Flandre et aux Pays-Bas, faisant d'eux de redoutables compétiteurs des rois de France au moment ou ceux-ci affrontent l'ennemi anglais. Philippe le Bon se fait reconnaître indépendant par le roi français Charles VII avec le traité d'Arras en 1435. En 1471, Charles le Téméraire proclame l'indépendance, cependant il ne tarde pas à mourir et le roi Louis XI s'empare alors du duché de Bourgogne. Charles Quint, héritier des ducs de Bourgogne n'aura de cesse de faire reconnaître ses droits au duché de Bourgogne auprès de son adversaire François Ier, sans aucun succès.

 

 

 

► 1362 Édouard III d'Angleterre donne à son fils, le Prince Noir, le duché d'Aquitaine, avec Bordeaux pour capitale.

 

 

 

► 1362 - 6 avril Défaite de Jean II le Bon à BrignaisLa bataille de Brignais oppose les Grandes compagnies et l'armée royale française commandée par Jean de Melun, comte de Tancarville. Le 6 avril 1362, les Grandes compagnies bénéficiant de l'effet de surprise, taillèrent en pièce l'armée royale. Plusieurs barons trouvèrent la mort, parmi lesquels Jacques de Bourbon, comte de La Marche, connétable de France et Louis Ier d'Albon, comte de Forez.

 

En outre, beaucoup de seigneurs furent capturés. Cette défaite fut provoquée par le manque de discipline des chevaliers, qui progressaient sans la protection indispensable des éclaireurs et des flanqueurs (éclaireurs disposés sur les flancs d'une armée) et ne disposaient pas de piétaille (infanterie). Brignais est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

 

 

 

► 1362 Édouard III d'Angleterre permet que l'on plaide en anglais devant le parlement anglais. / Statute of Pleading qui encourage l'anglais est rédigé en français.

 

 

 

► 1363 - 27 juin Jean II nomme son fils Philippe le Hardi gouverneur de Bourgogne.

 

 

 

► 1363 - 6 septembre Jean II donne le duché de Bourgogne en apanage à son fils Philippe le Hardi.

 

 

 

► 1363 à 1431 - naissance et mort de Christine de Pisan. Femme de lettres italienne, elle est une des rares figures féminines de la littérature française du Moyen Âge. Elle est aussi la première femme à avoir fait de son goût pour les lettres un métier, considérée d'ailleurs de ce fait avec sévérité par les critiques du XIXe siècle. Grâce à ses propres oeuvres, riche en confidences autobiographiques, son existence passablement mouvementée et son parcours littéraire sont relativement bien connus.

 

 

 

► 1363 Session du Parlement anglais s'ouvre par un discours en anglais.

 

 

 

► 1364 - 2 janvier Jean II retourne en Angleterre se constituer prisonnier à la place de son fils qui s'est échappé.

 

 

 

► 1364 - 7 avril Bertrand du Guesclin prend Mantes.

 

 

 

► 1364 - 8 avril Mort de Jean le Bon à Londres, en captivité. On ne sait de quoi, à cinquante-cinq ans, meurt le roi à nouveau prisonnier. Par respect pour sa parole donnée, il est revenu se constituer prisonnier après l'évasion de son fils, le duc d'Anjou (Louis Ier de Naples). A Londres, on le dit mort d'apoplexie mais, parce qu'on le sait mauvais joueur, on est prêt à croire qu'il aurait pris un mauvais coup au cours d'une partie d'échecs.

 

 

Il avait épousé Bonne de Luxembourg, dont il eut Charles V qui lui succéda, et Philippe le Hardi qu'il fit duc de Bourgogne. - Avènement de Charles V (né en 1337) surnommé le Sage, tant à cause de son savoir que de la prudence avec laquelle il gouverna. Le règne s'ouvrait dans de mauvaises conditions. Charles V sut s'entourer d'hommes de valeur et arriva à surmonter toutes les difficultés résultant des règnes précédents. Il eut surtout à lutter contre Charles le Mauvais, roi de Navarre, Pierre le Cruel, roi de Castille, les Grandes Compagnies et les Anglais. Son meilleur général fut le Breton Du Guesclin. Il laissa la France relativement prospère.

 

 

 

► 1364 Premiers établissements français à la Côte d'Afrique (les Dieppois en Guinée et au Sénégal).

 

 

 

► 1364 - 16 mai Victoire de Bertrand du Guesclin en Normandie à la bataille de Cocherel. Charles le Mauvais s'est rebellé en raison de la succession de Bourgogne à laquelle il prétend. Les troupes du captal de Buch qu'il envoie sont taillées en pièces par un chevalier “d'une laideur à faire peur aux dames” aussi fort qu'illettré, Bertrand du Guesclin. Victoire de Du Guesclin, sur Jean de Grailly, Captal de Buch, qui commandait les troupes de Charles le Mauvais. 

 

Captal de Buch, Jean III de Grailly, dit le Captal de Buch, mort à Paris en 1377, est l'un des principaux capitaines de la guerre de Cent Ans. À l'instar de ses ancêtres, il épouse avec ardeur la querelle anglaise contre la maison de France. La bataille de Cocherel a lieu le 16 mai 1364 entre Charles V de France dont l'armée est commandée par Bertrand du Guesclin et Charles II de Navarre dont les troupes sont sous les ordres du captal de Buch (Jean de Grailly) ainsi que des archers anglais sous Blancbourg et Joüel et des routiers tels que Arnaud-Amanieu d'Albret.

 

 

 

► 1364 CHARLES V le Sage (1364-1380)

 

 

 

► 1364 Charles V le Sage. Lorsque Jean le Bon est fait prisonnier par les Anglais de 1356 à 1360, c'est son fils Charles futur Charles V qui assure la régence. Il devra faire face à une situation très dégradée. C'est la plus grave crise qu'ait connu la monarchie française. Les états généraux tentent d'imposer au régent une réforme profonde du système de gouvernement avec un contrôle de leur part, c'est la grande ordonnance de 1357. Accèder à leurs demandes reviendrait à instaurer une monarchie parlementaire.

 

 

Les campagnes se révoltent (jacqueries). Le roi de Navarre, Charles le Mauvais qui était prisonnier pour avoir semé des troubles, s'est évadé et traite avec Édouard III d'Angleterre pour se partager la France. Des bandes à la solde de Charles le Mauvais ravagent le royaume, et de conivence avec Étienne Marcel (prévôt des marchands de Paris) ils organisent des manifestations. Étienne Marcel est tué par le peuple de Paris accusé de vouloir livrer Paris à l'Anglais.

 

 

Charles V parvient à surmonter toutes ces difficultés. Le 8 avril 1364 Charles V devient roi de France. Charles V confie le commandement de ses armées au chevalier Bertrand du Guesclin. Il doit tout d'abord faire face à la révolte de Charles le Mauvais qu'il bat à Cocherel en 1364. Ensuite il doit résoudre le problème des grandes compagnies, ces bandes de soldats ou de mercenaires qui pillent les campagnes. En Espagne un conflit nait entre Pierre le Cruel (il à déjà fait assassiner un de ses frères) roi de Castille et son autre frère Henri de Trastamar qui est réfugié en France, pour le trône de Castille.

 

 

C'est l'occasion pour du Guesclin de regrouper ces compagnies et de les envoyer se battre en Castille afin de placer Henri de Trastamar sur le trône. Pierre le cruel s'alliera au Prince Noir (fils du roi Édouard III d'Angleterre) gouverneur de Guyenne. Du Guesclin est battu à Najera le 3 avril 1367 mais dégouté du comportement de Pierre le Cruel, le Prince Noir l'abandonne. Cette fois Du Guesclin sera vainqueur à Montiel le 14 mars 1369, Pierre le Cruel meurt le 23 mars de la même année.

 

 

Charles V et Du Guesclin se consacrent ensuite à reconquérir les territoires aux mains des Anglais, non pas par de grandes batailles mais par la technique du harcèlement, une guerre d'usure. Elle sera payante, le Rouergue, le Quercy et le Périgord sont récupérés en 1369, puis ce sont le Limousin et le Poitou en 1372 l'Aunis et la Saintonge en 1373. En 1375 les Anglais ne possèdent plus en France que la Guyenne et Calais. Du Guesclin qui avait été fait Conètable de France en 1370 meurt le 13 juillet 1380 au siège de Châteauneuf de Randon.

 

 

Le roi le fait inhumer à Saint Denis et il l'y rejoint deux mois après, le 16 septembre 1380. Tout en déployant une activité militaire, Charles V a redressé le royaume, il a renforcé l'autorité royale et rétablit la monnaie. Dépourvu de tout fanatisme religieux il a protégé les Juifs et s'est efforcé de freiner l'activité religieuse dans le Languedoc. Ce fut un roi lettré aimant à s'entourer d'hommes savants et un roi batisseur, il crée une nouvelle enceinte de Paris, modifie la forteresse du Louvre, fait construire la Bastide Saint Antoine dite Bastille, fait construire le donjon de Vincennes et le fortifie.

 

 

 

► 1364 - 19 mai Sacre de Charles V à Reims.

 

 

 

► 1364 - 2 juin Lettres de patentes constituant le duché de Bourgogne en apanage pour Philippe le Hardi. Lettres patentes. Actes royaux, scellés du sceau de la monarchie, dans lesquels le souverain s'adresse en législateur aux diverses cours de justice du royaume.

 

 

 

► 1364 - 29 septembre Bataille d'Auray (épisode de la guerre de Bretagne ou des Deux Jeanne), dans laquelle Jean de Montfort battit son rival Charles de Blois qui y fut tué, et fit prisonnier Du Guesclin qui d'ailleurs racheta peu après sa liberté. Depuis la mort de Jean II le Bon, la guerre de Succession de Bretagne oppose l'épouse de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre, nièce du défunt, à celui qui fut son demi-frère, Jean de Montfort. Le roi de France, Charles V, soutient les prétentions de la première, le roi d'Angleterre celles du second.

 

 

En ce jour, les armées anglaises et bretonnes sont commandées par Olivier de Clisson. Les armées des Français (et des Bretons) sont commandées par Charles de Blois. Auprès de lui, Bertrand du Guesclin. Au cours de la bataille, si Olivier de Clisson a un oeil crevé, Charles de Blois est tué, et Bertrand du Guesclin, se battant encore avec une épée brisée, est fait prisonnier par un conseiller du Prince Noir, qui lui lance : “Vous serez plus heureux une autre fois, messire Bertrand”. Ce sont 40 000 florins d'or que du Guesclin fixe pour sa rançon.

 

 

Si les Anglais alliés aux Bretons l'emportent et imposent que Jean de Montfort devienne duc de Bretagne sous le nom de Jean IV de Bretagne, le roi de France obtient qu'à ce titre il lui rende hommage. Charles de Blois, aussi appelé Charles Ier de Bretagne, est né en 1319 à Blois. Il a été canonisé comme Charles de Blois (bienheureux). Il est Baron de Mayenne, Comte de Penthièvre, Seigneur de Guise, et duc de Bretagne. La bataille d'Auray (29 septembre 1364) est la dernière bataille de la guerre de Succession de Bretagne. Elle joue un rôle dans la guerre de Cent Ans.

 

 

 

► 1364 Giovanni de Dondi (1318-1389) vient d'achever l'astrarium, une horloge astronomique, après seize années de labeur. L'ensemble de son travail est relaté dans deux traités l'Opus Planetarium et le Tractatus Astrarium. Ces traités sont si précis qu'ils ont même permis la reproduction de l'horloge. C'est le début de l'horlogerie de précision.

 

 

 

► 1364 Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machaut. Probablement à l'occasion du sacre de Charles V, Guillaume de Machaut compose la Messe de Notre-Dame. Cette oeuvre est la première messe polyphonique à être composée par un seul homme. Elle représente l'apogée de l'Ars Nova dont Machaut fut le principal représentant.

 

 

 

► 1365 mars Traité d'Avignon : Après sa défaite à la bataille de Cocherel, Charles le Mauvais signe le traité d'Avignon où il abandonne ses possessions de Basse-Seine en Normandie contre la ville de Montpellier. La trêve d'Avignon est une interruption des combats de la guerre de Cent Ans, signée par les plénipotentiaires navarrais et français tous réunis à Avignon sur la demande du pape Urbain VI qui présidait les négociations. Cette trêve ordonnait que les armes soient déposés le 6 mars 1365.

 

 

 

► 1365 - 12 avril Traité de Guérande: Après la victoire d'Auray en septembre 1364 où Charles de Blois a été tué et Bertrand du Guesclin fait prisonnier, Jean de Monfort se fait reconnaître le titre de duc de Bretagne par Charles V le Sage, roi de France. Cette décision met fin à ce que l'on a appelé la guerre des Jeanne, Jeanne de Penthièvre, nièce de Jean III de Bretagne et Jeanne de Flandre. La Bretagne était attribuée à la maison de Montfort qui se reconnaissait vassale du roi de France et la maison de Blois (soutenue dans cette guerre par la France) recevait le comté de Penthièvre et la vicomté de Limoges. 

 

 

Le premier traité de Guérande est signé en 1365. Il met fin à la première guerre de Succession de Bretagne qui opposait Jeanne de Penthièvre, nièce du dernier duc Jean III de Bretagne, soutenue par son époux Charles de Blois, à Jean de Montfort, demi-frère du précédent. Après sa mort, son fils Jean IV de Bretagne reprend sa revendication et finit par triompher à la bataille d'Auray. Le traité établit Jean IV de Bretagne comme héritier légitime. Il ne repousse pas totalement les prétentions des Penthièvre, puisqu'il établit ainsi la loi successorale en Bretagne : le duché se transmettra de mâle en mâle dans la famille des Montfort ; si l'héritage tombe en quenouille, il passera aux mâles de la famille de Penthièvre.

 

 

 

► 1365 Traité de Saint-Denis, qui mit fin à la guerre entre la France et la Navarre. Charles le Mauvais renonçait à ses prétentions au trône de France et abandonnait le duché de Normandie; il recevait par contre la seigneurie de Montpellier.

 

 

 

► 1366 à 1369 - Les Grandes Compagnies infestaient la France de leurs déprédations. Pour en débarrasser le pays, Charles V chargea Du Guesclin de les conduire en Espagne, au service d'Henri de Transtamare, révolté contre son frère, Pierre le Cruel, roi de Castille, qui avait fait étrangler leur mère. Du Guesclin pénétra avec ces bandes en Castille et fit couronner Henri de Transtamare à Burgos. Pierre le Cruel se réfugia à Bordeaux auprès du Prince Noir, avec l'appui duquel il ne tarda pas à recommencer la lutte. 

 

 

Les grandes compagnies de mercenaires durant la guerre de Cent Ans, pendant les périodes de paix, se regroupaient en Grandes Compagnies ou routes - on parle aussi de routiers - et vivaient sur le pays environnant. Pierre le Cruel, Pierre Ier de Castille, (né le 30 août 1334 à Burgos mort le 23 mars 1369 à Montiel), seul fils légitime du roi Alphonse XI et de Marie de Portugal (fille du roi Alphonse IV de Portugal), connu comme Pierre le Cruel, fut roi de Castille et Leon (1350 – 1369). Henri de Trastamare (13 janvier 1334 Séville - 29 mai 1379 Santo Domingo de la Calzada), fut le fils bâtard d'Alphonse XI de Castille et Éléonore de Guzman, le demi-frère de Pierre Ier de Castille le cruel.

 

 

 

► 1366 janvier-mars Intervention française en Espagne.

 

 

 

► 1367 - 3 avril Bataille de Navarette. Du Guesclin, qui mène campagne pour le roi Charles V, tente de renverser depuis le début de 1366 Pierre le Cruel, roi de Castille, pour imposer sur le trône de Castille Henri de Trastamare. En ce jour, il est battu à Najera par les alliés de Pierre le Cruel : le Prince Noir et Chandos. Ces derniers le monnaient contre une rançon.

 

 

 

► 1367 - 16 octobre Le pape Urbain V quitte Avignon pour s'installer à Rome.

 

 

 

► 1368 - 3 septembre Naissance de Charles (futur Charles VI), fils de Charles V. Charles VI de France, dit Charles le Bien Aimé, puis Charles le Fol, (né à Paris, le 3 décembre 1368 - mort à Paris, le 21 octobre 1422) fut roi de France de 1380 à 1422. Il est le fils de Charles V et Jeanne de Bourbon.

 

 

 

► 1368 à 1644 - La dynastie mongole Yuan est renversée en Chine et est remplacée par la dynastie chinoise Ming (1368-1644). La dynastie Ming, 1368-1644, fut une lignée d'empereurs de Chine. Au milieu du XIVe siècle, après plus d'un siècle de domination mongole sous les Yuan, la population chinoise rejeta le "règne des étrangers". Ce mouvement, qui pris la forme d'une suite de révoltes paysannes, repoussa la dynastie Yuan dans les steppes mongoles et établit la dynastie Ming en 1368.

 

 

La dynastie Ming s'ouvrit sur une renaissance culturelle : les arts, particulièrement l'industrie de la porcelaine, se développèrent comme jamais auparavant. Hongwu, de son nom personnel Zhu Yuanzhang, fut l'empereur fondateur de la dynastie Ming. Il régna en Chine de 1368 à 1398. Paysan dans la province de l'Anhui, il dut se faire moine pour échapper à la famine qui résulta de l'incapacité à régner de la dynastie tombante des Yuan. Puis, à Gwongjau, il rejoint la secte du lotus blanc qui fomenta des troubles contre la dynastie régnante. Il en vint à combattre les Mongols de l'empereur Shundi.

 

 

C'était un excellent général et, scrupuleux, il interdit à ses hommes tout pillage, ce qui lui valut le soutien des populations qu'il conquit. Il eut également la sagesse d'éclipser la plupart des autres chefs rebelles. Puis, quand il arriva à Khanbalik (Pékin) avec ses troupes, les Mongols avaient déjà fui. L'année 1368 marqua la fin de la dynastie Yuan en Chine. Il se proclama empereur la même année. Il installa sa capitale à Nanjing et s'y fit bâtir un palais et commença même à y faire construire son grandiose mausolée.

 

 

C'était un homme particulièrement méfiant, et il était convaincu qu'un complot mettant en scène des fonctionnaires et des eunuques le menaçait. Ainsi, il en fit condamner nombre d'entre eux pour écrits subversifs. Il prit tout le pouvoir dans ses mains, l'autocratie montait. Il reboisa les endroits qui se déboisaient pour ainsi éviter les glissements de terrains. Il recommença à faire irriguer les terrains agraires. Le but était de renouveler et de faire prospérer une économie ruinée par les Mongols. Finalement, l'économie en revint à prospérer. Il mourut à Nanjing à 70 ans.

 

 

 

► 1368 Charles V reprend l'avantage sur les Anglais avec l'aide de Du Guesclin et des nombreuses régions du Sud-Ouest soulevées contre le Prince noir (1368-1380).

 

 

 

► 1368 Le roi Charles V installe sa librairie au Louvre, elle compte 900 manuscrits (début de la Bibliothèque nationale de France). Charles est un patron des arts, et il reconstruit le Louvre en 1367 et y fonde la première Bibliothèque royale de France qui deviendra quelques siècles plus tard la Bibliothèque nationale. Charles V fit aménager dans la Tour de la Fauconnerie des pièces où il transféra une partie de ses livres (à l'époque de 965 livres), il confia cette bibliothèque à Gilles de Malet (1368).

 

 

La légende veut que Charles V les ait tous lus, ce qui ne serait pas étonnant, son surnom de Sage incluant sa grande culture et ses connaissances variées, un fait exceptionnel pour son époque. La Bibliothèque nationale de France tire son origine de la bibliothèque du roi, constituée au Louvre par Charles V au XIVe siècle. Le premier libraire du roi s'appelait Gilles Mallet. Toutefois, c'est seulement à partir de Charles VIII (fin du XVe siècle) que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections.

 

 

 

► 1369 - 15 janvier Victoire française à Montalzat contre Édouard III d'Angleterre.

 

 

 

► 1369 - 19 juin Bataille de Montiel, gagnée sur les Anglais et les partisans de Pierre par Du Guesclin. Pierre le Cruel est tué peu après dans une rixe par son frère, Henri de Transtamare, qui prend la couronne de Castille.

 

 

 

► 1369 à 1380 - Sur les plaintes des seigneurs gascons, causées par les exactions du Prince Noir, Charles V cita ce dernier à comparaître devant la Cour de Paris, mais il se déroba, et Du Guesclin reprit les armes contre lui, secondé par Olivier de Clisson et par Boucicaut. Dans cette guerre, sur les instructions de Du Guesclin, les chefs français évitèrent les grandes rencontres, s'attachant surtout à réduire les Anglais en détail. Cette tactique réussit pleinement; les Anglais furent peu à peu chassés des territoires qu'ils occupaient.

 

 

A la mort de Charles V, ils ne tenaient plus que les places de Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux et Bayonne. Olivier V de Clisson est né le 23 avril 1336 au château de Clisson. Son existence fut jalonnée de multiples retournements. Il fit preuve d'une exceptionnelle valeur militaire, mais sa position de grand féodal qui le plongea au coeur des antagonismes de la guerre de Cent ans en fait un personnage-clé de l'Histoire de France. Boucicaut, Jean II Le Meingre, surnommé Boucicaut deuxième du nom, (né en 1364, Tours - mort en Angleterre, dans le Yorkshire, le 21 juin 1421), maréchal de France.

 

 

 

► 1369 - 30 novembre Charles V confisque l'Aquitaine aux Anglais.

 

 

 

► 1369 - décembre Convocation des États Généraux pour la levée de nou-veaux impôts.

 

 

 

► 1369 Philippe le Hardi, frère du roi, devient duc de Bourgogne.

 

 

 

► 1370 - 11 août Charles V prend Limoges.

 

 

 

► 1370 - 19 septembre : Sac de Limoges par le Prince Noir qui reprend la ville : massacre de la garnison "française".

 

 

 

► 1370 - 27 septembre retour du pape Urbain V en Avignon. Urbain V, Guillaume de Grimoard (1310-1370) devint pape sous le nom de Urbain V. La papauté à Avignon, les papes d'Avignon sont tous français selon le territoire actuel. En réalité, ce sont des papes de langues d'oc dont la région d'origine dépendait, soit directement du roi de France, soit du roi d'Angleterre (pour ses terres relevant du roi de France), soit du comté de Provence (qui relevait du saint Empire romain germanique.

 

Ce sont Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI. Urbain V prendra la décision de retourner à Rome mais la situation chaotique qu'il y trouve l'empêche de s'y maintenir. Il doit retourner en France pour arbitrer un conflit entre les Français et les Anglais et, de fait, il se réinstalle en Avignon. Il meurt très peu de temps après. Son successeur Grégoire XI décide à son tour de rentrer à Rome, ce qui met fin à la première période de la papauté d'Avignon.

 

 

 

► 1370 - 2 octobre Du Guesclin devient connétable. Connétable (du latin comes stabuli, le comte de l'étable, comprendre comte chargé des écuries et donc, à l'origine, de la cavalerie de guerre) était une haute dignité de nombreux royaumes médiévaux. Selon les pays son rôle était généralement de commander l'armée et de régler les problèmes entre chevaliers ou nobles, via un tribunal spécial, comme la court of Chivalry anglaise ou la juridiction du point d'honneur française.

 

 

Parfois, il avait aussi un pouvoir de police. Le connétable était secondé par un ou plusieurs maréchaux. Connétable. Tirant son nom de son origine de "comte de l'étable", le connétable a, au Moyen Âge, la charge de l'écurie et de l'organisation des voyages du roi. Au XIVe siècle, sa fonction évolue vers le commandement de l'armée en temps de guerre et le conseil militaire du roi en temps de paix. Du Guesclin, Clisson, Bourbon… font partie des grands connétables de France. Supprimée en 1627, la charge de connétable est rétablie par Napoléon Ier en 1804 pour son frère Louis.

 

 

 

► 1370 - 4 décembre Victoire de du Guesclin à Pontvallin sur les Anglais.

 

 

 

► 1370 Jean Froissart écrit 'Chroniques'. Ce célèbre chroniqueur, auquel on doit le plus de renseignements sur la guerre de Cent ans et dont les écrits ont beaucoup contribué à nous faire connaître le Moyen Âge, vécut sous ce règne (1325-1400). Jean Froissart (vers 1337, Valenciennes - après 1404) est l'un plus importants des chroniqueurs de la France médiévale. Pendant des siècles, les chroniques de Froissart ont été reconnues comme l'expression majeure de la renaissance chevaleresque dans l'Angleterre et de la France du 14e siècle. Il s'agit également d'une des sources les plus importantes sur la première moitié de la guerre de Cent Ans.

 

 

 

► 1370 Traduction en français pour Charles V du corpus d'Aristote par Nicolas Oresme (1370-1374). Un corpus est un ensemble de documents, artistiques ou non (textes, images, vidéos, etc.), regroupés dans une optique précise. On peut utiliser des corpus dans plusieurs domaines : études littéraires, linguistiques, scientifiques, etc.

 

 

 

► 1370 Nicolas Oresme: Traduction de 'l'Éthique à Nicomaque' et de la 'Politique' d'Aristote : enrichissement de la langue avec lexique mais aussi et surtout grande réflexion sur la langue française dans texte joint : 'Excusacion et commendacion de ceste oeuvre' : dans ce texte Oresme est le premier à avoir une vue à long terme sur les progrès de la langue française, conscient de ses défauts, il est convaincu que le travail des traducteurs la rendra plus précise (perfectibilité du français); il s'inspire de Cicéron face au grec. Il développe également le thème de la translatio studii, le savoir est passé de la Grèce à Rome, il doit passer de Rome à Paris. Il remet totalement en question la situation du latin.

 

 

 

► 1370 vers - Enrichissement du français (nombreuses traductions, aux importantes conséquences sur la langue française, sous Philippe le Bel et particulièrement Charles V, ce dernier étant le premier à vouloir réaliser une bibliothèque d'État).

 

 

 

► 1371 mars Traité de Vernon entre Charles V et Charles le Mauvais, roi de Navarre. Le traité de Vernon fut signé le 29 mars 1371 par Charles V de France et Charles II de Navarre. Ce traité consistait à confirmer celui de Pampelune (3 mars 1365). Toutefois grâce à ce traité Charles II le Mauvais prêta pour la première fois hommage à son beau-frère le roi de France pour ses possessions normandes. De plus Charles II de Navarre bénéficiait de la pleine possession de la baronnie de Montpellier mais toutefois le roi de France conservait un droit de souveraineté sur cette possession du roi de Navarre.

 

 

 

► 1371 septembre Le duc de Bretagne, Jean IV de Bretagne, s'allie au roi d'Angleterre.

 

 

 

► 1372 - 23 juin Les Castillans (Castille) détruisent la flotte anglaise au large de La Rochelle.

 

 

 

► 1372 - 13 août Du Guesclin prend Poitiers.

 

 

 

► 1372 - 23 août Du Guesclin prend La Rochelle.

 

 

 

► 1373 - 21 mars Victoire de Du Guesclin à Chizé. Chizé est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes.

 

 

 

► 1373 - 25 juillet Débarquement anglais à Calais.

 

 

 

► 1374 mort du poète italien Pétrarque à Arquà en Toscagne, un jour avant son 70ème anniversaire.

 

 

 

► 1375 - 1er juillet Trêves de Bruges entre la France et l'Angleterre. La trêve de Bruges fut signée le 27 juin 1376. Le roi Charles V de France gardait tous les territoires conquis lors de ses diverses opérations militaires. Le duché de Bretagne fut rendu à la France, hormis Brest, Auray et Berval qui demeuraient les possessions de Jean IV de Bretagne.

 

 

 

► 1376 Mort d'Édouard de Woodstock, prince de Galles, dit le Prince Noir, (Woodstock, 1330 - Westminster, 1376).

 

 

 

► 1377 - 17 janvier Grégoire XI réinstalle la papauté à Rome. Grégoire XI, Pierre-Roger de Beaufort (château de Maumont, diocèse de Limoges, France (1329 ou 1331 - Rome, 27 mars 1378) fut le 201ème pape du 30 décembre 1370 à sa mort sous le nom de Grégoire XI.

 

 

 

► 1377 - 21 juin Mort d'Édouard III d'Angleterre son petit-fils Richard II lui succède. Richard II d'Angleterre, né le 6 janvier 1367 à Bordeaux et mort le 17 février (?) 1400), est roi d'Angleterre de 1377 à sa mort. Il succède à Édouard III, son grand-père. Richard naît à Bordeaux, où ses parents, Édouard le Prince Noir et Jeanne de Kent, résident en tant que prince et princesse d'Aquitaine. Il devient l'héritier du trône d'Angleterre à la mort du Prince Noir en 1376 et roi le 22 juin 1377 à l'âge de dix ans lorsque son grand-père Édouard III d'Angleterre meurt.

 

 

 

► 1377 juin Reprise des hostilités avec l'Angleterre.

 

 

 

► 1377 à 1446 - naissance et mort de Brunelleschi. Sculpteur et architecte italien. Brunelleschi puise sa vigueur créatrice aux sources antiques pour rationaliser l'espace de la cité moderne et invente la perspective, opposant ainsi au gothique tardif un nouveau système de représentation du monde. Tenu pour un novateur par ses propres contemporains, Brunelleschi laisse une oeuvre architecturale - réalisée pour l'essentiel à Florence, pendant la première moitié du Quattrocento, puis complétée par des élèves comme Michelozzo et Alberti - qui fait de lui un brillant initiateur de la Renaissance.

 

 

 

► 1378 - 8 avril Urbain VI est élu pape. Urbain VI, premier pape italien, élu à Rome, depuis le retour du Saint-Siège dans cette ville le 17 janvier 1377. Né Bartolemeo Prignano, à Naples en 1318, élu pape au printemps 1378, il se rendra tellement odieux auprès des cardinaux français que ceux-ci, six mois plus tard, éliront un pape "avignonais", Clément VII. Ce sera le début du Grand Schisme d'Occident, qui verra deux (et même parfois trois) papes sur le trône de Saint-Pierre. Urbain VI mourra, à Rome en 1389.

 

 

 

► 1378 - 25 avril Capture de Charles le Mauvais par Charles V.

 

 

 

► 1378 - 20 septembre L'élection de Clément VII à la papauté marque le début du Grand Schisme. Grand Schisme (1378-1418), deux papes règnent, un à Rome et un autre en Avignon (jusqu'en 1415). Début du pontificat d'Urbain VI (jusqu'en 1389). Début du pontificat de l'antipape Clément VII (jusqu'en 1394). L'événement fondateur de la crise papale d'alors fut l'accession au titre de pape d'Urbain VI (1378–1389), successeur à Rome de Grégoire XI (qui avait résidé un temps en Avignon). Urbain VI serait devenu fou en prenant sa charge, c'est pourquoi le royaume de Naples déclara que Clément VII (1378–1394) serait le nouveau pape et régnerait en Avignon.

 

 

Lors du concile de Pise (1409), on déclara qu'Alexandre V (1409–1410) était lui aussi pape. C'est le concile de Constance (1414), présidé par Jean Allarmet de Brogny qui résolu ce problème d'Église tricéphale. En effet, Jean XXIII fut déposé et Grégoire XII fut poussé à abdiquer. Cependant, Benoît XIII était exilé à Peniscola, au Royaume d'Aragon, qui était le dernier État à le reconnaître. Ne voulant pas abdiquer, dépourvu de presque tout appui, il continuait à se déclarer pape. Il mourut seul (1423) mais avec la certitude d'être toujours le seul pape légitime.

 

 

Trois de ses quatre derniers cardinaux élirent tout de même, à Peniscola, l'antipape Clément VIII, qui finit par renoncer, quand le roi d'Aragon lui-même se rallia à Martin V. Martin V, élu le 11 novembre 1417 par ce conclave composé de cardinaux et de représentants de l'Allemagne, de l'Angleterre, de l'Espagne, de la France et de l'Italie, prit la suite et s'installa à Rome en 1418, mettant ainsi un terme au Schisme. Martin V avait eu la bonne idée d'annoncer au préalable qu'il ne remettrait pas en cause les nominations de cardinaux effectuées par les deux autres papes, ce qui facilita probablement le consensus à son sujet. 

 

 

La papauté d'Avignon en compétition avec celle de Rome, la deuxième période de la papauté d'Avignon débute quand les cardinaux, en conflit avec Urbain VI, qu'ils venaient d'élire à Rome après la mort de Grégoire XI, se révoltent contre lui, se réunissent à Fondi, le déposent, et élisent à la place le cardinal français Robert de Genève qui prend le nom de Clément VII. Soutenu par de nombreux États, dont la France, c'est naturellement à Avignon qu'il se réinstalle avec sa cour, tandis qu'Urbain VI et la sienne restent à Rome (les détails de cette période sont donnés à l'article Grand Schisme d'Occident).

 

 

À Clément VII succédera à Avignon l'Aragonais Benoît XIII : tous deux sont aujourd'hui considérés comme antipapes par l'Église catholique. Le concile de Pise échoue en 1409 à résoudre le schisme. Il élit un troisième pape (dit pape de Pise bien qu'il ne réside pas à Pise), en la personne d'Alexandre V, très vite remplacé par Jean XXIII. Cependant, le pape de Pise reçoit de nombreux soutiens d'États jusqu'ici fidèles à l'un ou l'autre pape. Le pape Benoît XIII d'Avignon perd ainsi le soutien français et doit s'exiler en Aragon, dernier pays à le soutenir. Il y restera jusqu'à sa mort, aura même des successeurs qui sombreront peu à peu dans l'oubli, mais le départ de Benoît XIII marque la fin définitive de la papauté d'Avignon.

 

 

 

► 1378 - 18 décembre Charles V confisque la Bretagne à Jean IV allié aux Anglais. Jean IV de Bretagne, né en 1339, mort le 9 novembre 1399 à Nantes, duc de Bretagne de 1364 à 1399, fils de Jean de Montfort et de Jeanne de Flandre. Son père mourut en pleine lutte contre Charles de Blois pour la succession de Bretagne et alors qu'il n'avait que six ans. Ce fut sa mère qui poursuivit la guerre, remportant des succès. Il commença à prendre parts aux opérations militaires en 1357. En 1364, il assiégeait Auray quand il apprit que Charles de Blois se préparait à l'attaquer.

 

 

Aidé par des renforts envoyés par le Prince Noir, il écrasa Charles de Blois à Auray. Il négocia avec Jeanne de Penthièvre, la veuve de Charles de Blois, le traité de Guérande en 1365, qui le reconnaissait comme duc de Bretagne. Allié à l'Angleterre (il avait épousé une soeur puis une belle-fille du Prince Noir), il se vit attaqué par Charles V qui lui confisqua le duché en 1378. Appuyé sur le nationalisme breton et sur la volonté d'indépendance des barons, Jean IV réagit fortement. Réconcilié avec Charles VI, il gouverne en paix son duché mais doit faire face à la rébellion d'Olivier de Clisson. Il parvient à racheter aux Anglais la place de Brest en 1397.

 

 

 

► 1378 Le 'Songe du Verger' texte anonyme. Le règne de Charles V le Sage est marqué par les progrès du pouvoir royal. Ce roi lettré, qui passait des heures dans sa "librairie" du Louvre, a puisé dans Aristote, qu'il fit traduire, quelques principes de gouvernement exposés en partie dans le 'Songe du verger' : le roi n'est pas seulement l'oint du Seigneur, mais il est encore le gardien de la "République", dont les actes, guidés par la raison, doivent se conformer à certaines règles.

 

 

 

► 1379 - 3 août Jean IV de Bretagne et Richard II d'Angleterre débarquent en France.

 

 

 

► 1380 - 1er mars Le duc de Bretagne s'allie au roi d'Angleterre.

 

 

 

► 1380 - 13 juillet Mort de du Guesclin devant la forteresse de Châteauneuf-Randon tenue par les Anglais et dont il faisait le siège. Charles V voulut qu'il fût inhumé auprès des rois de France, dans l'abbaye de Saint-Denis.

 

 

 

► 1380 - 19 juillet Débarquement anglais à Calais.

 

 

 

► 1380 - 16 septembre Mort de Charles V - Charles le Sage a quarante-quatre ans. Souvent on l'a appelé Charles le Maladif. Une maladie singulière lui a fait perdre ses cheveux et ses ongles. Au moment de mourir, après avoir aboli un impôt qui pesait sur son peuple, il se fait apporter la couronne royale. C'est à elle qu'il s'adresse : “Ah ! précieuse couronne, à cette heure si impuissante et si humble, précieuse par le mystère de justice renfermé en toi, mais vile à cause du fardeau du travail, des angoisses, des tourments, des périls de conscience que tu donnes à ceux qui te portent, s'ils pouvaient le savoir d'avance, ils te laisseraient plutôt tomber en boue que de te placer sur leur tête”.

 

 

Le règne de Charles V doit être regardé comme un des meilleurs que la France ai connus. II vit la réalisation de réformes heureuses el de grands progrès. Citons : l'agrandissement et la consolidation du domaine royal; la restauration des finances (vide à l'avènement, le Trésor contenait plusieurs millions à la mort de Charles V); l'économie instaurée dans les services publics, notamment dans la perception des impôts ; la substitution dans le Parlement des légistes aux barons ; la création, sous le nom de Librairie royale, de la Bibliothèque Nationale, dont le premier siège fut dans la Tour du Louvre (commencée avec 20 volumes, elle en contenait 900 quand mourut le roi)

 

 

L'établissement du Palais de justice (dans l'ancien château de Saint Louis) ; la fondation de la Bastille (qui ne fut du reste achevée que plus tard), etc. De plus, Charles V fixa à 13 ans révolus la majorité des rois de France. Charles V avait épousé Jeanne de Bourbon, dont il eut Charles VI (né en 1368) qui lui succéda. A la mort de Charles V son fils (né en 1368 de Jeanne de Bourbon) lui succède sous le nom de Charles VI, mais il est mineur et ne gouverne d'abord que sous la tutelle de ses oncles, les ducs d'Anjou, de Bourgogne et de Berry, qui mettent au pillage le trésor royal, lentement constitué par Charles V, et mécontentent la population par leur attitude hautaine et arrogante.

 

 

 

► 1380 CHARLES VI le Fou (1380-1422)

 

 

 

► 1380 Charles VI le fou. Lorsque Charles V meurt, Charles VI n'a que 12 ans. Il est placé sous l'autorité d'un conseil de régence. Il est constitué de ses oncles, les ducs d'Anjou (Louis Ier de Naples, Louis II d'Anjou), de Bourgogne (Philippe le Hardi) et de Berry (Jean Ier de Berry) ainsi que le duc de Bourbon (Louis II de Bourbon) son oncle maternel qui se disputent l'autorité. Sa minorité est marquée par des troubles sociaux les Maillotins à Paris, de la Harelle à Rouen, des Tuchins en Auvergne et par l'insurrection des villes de Flandre ce qui oblige l'armée à intervenir et qui réveille la lutte avec l'Angleterre.

 

 

A sa majorité Charles VI renvoie ses oncles et rappelle les anciens conseillers de son père "les marmousets" par dérision et en 1389 Charles VI le bien aimé (appellation d'alors) fait entrer dans Paris Isabeau de Bavière qu'il avait épousée en 1385. Il gouverne avec sagesse conclut des accords avec Gaston Phébus comte de Foix, et Jean duc de Bretagne. Il entreprend des discussions avec Richard II d'Angleterre mais cette négociation échoue à Amiens en 1392. C'est au cours d'une opération contre l'Anglais que les troubles mentaux de Charles VI apparaissent. Il aura des crises plus ou moins espacées d'abattement et de démence.

 

 

Encouragés par la folie du roi, les oncles reviennent et se disputent à nouveau le pouvoir. Le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi meurt, son fils Jean Sans Peur prend sa succession. On s'aperçoit vite que Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, mène une politique d'intérêt personnel alors que Louis Ier d'Orléans menait une politique Française. En 1407 Jean Sans Peur fait assassiner le duc d'Orléans (Louis Ier d'Orléans). Soutenu par l'université et la puissante corporation des bouchers, les Bourguignons massacrent les partisans du duc d'Orléans à Paris. Les Bourguignons gouvernent la France.

 

 

Pour mettre fin à la guerre avec l'Angleterre on conclut un contrat de mariage entre la fille de Charles VI, Isabelle, et Richard II d'Angleterre, une trêve de 28 ans est signée. Mais voici que des troubles surviennent en Angleterre et Richard II est détrôné par Henri de Lancastre qui règne sous le nom de Henri IV (1399). Il meurt en 1413 son fils hérite du trône. Il règne sous le nom de Henri V et revendique à son tour le trône de France. La guerre reprend. Bernard VII duc d'Armagnac dont la fille a épousé le fils du duc d'Orléans (1410) s'arme.

 

 

En 1413 en réaction aux exactions causées par les Cabochiens, qu'on appelait aussi les écorcheurs et dont le Chef Simon Caboche règne en dictateur à Paris, une révolte des parisiens las des violences font appel aux Armagnac. Bernard VII parvient à chasser les Bourguignons de Paris et est fait connétable (chef des armées royales et régent de fait) par la Reine Isabeau de Bavière en 1415. Les armées anglaises débarquent en Normandie avec pour mission de prendre Harfleur qui servira de tête de pont pour les prochaines incursions. L'objectif atteint elles sont sur le point de repartir.

 

 

Mais il avait été décidé du coté Français d'attaquer, mais que le roi ne devait pas être présent, bien que lucide, souvenir cuisant de Jean le Bon mais de ce fait il n'y avait personne dont la stature était suffisante pour commander. Un noble ne reçoit d'ordres que du roi. Lorsque les Français attaquent (25 octobre 1415) dans la plaine d'Azincourt, il a plu pendant plusieurs jours, dans la boue les chevaux glissent les cavaliers doivent mettre pied à terre, les flancs sont mal disposés, c'est un massacre. 1500 Anglais et 5000 Français ont péri. Toute la fine fleur de l'aristocratie française est décimée. C'est toute l'administration civile et militaire qui vient de disparaître.

 

 

De plus Bernard VII qui a un comportement odieux et tyrannique, est détesté par le peuple de Paris. Abandonné par la Reine il est massacré ainsi que plusieurs milliers de ses partisans par les Parisiens (1418). A nouveau ce sont les Bourguignons qui reviennent au pouvoir, qui concluent une alliance avec l'Angleterre (1419) et avec la complicité de la reine Isabeau de Bavière concluent le traité de Troyes (1420) qui fait du roi d'Angleterre l'héritier du trône de France au détriment du fils de Charles VI.

 

 

Les Armagnacs deviennent alors le parti de la France. Une entrevue entre le Jean Sans Peur et le dauphin (Charles VII de France) est organisée le 10 septembre 1419 sur la pont de l'Yonne à Montereau mais le duc y est assassiné par un Armagnac Tanneguy Duchatel qui voulait venger l'Assassinat du duc d'Orléans (1407). En 1422, la même année Henri V roi d'Angleterre qui a 34 ans et le roi Charles VI, délaissé par tous meurent. Le successeur de Henri V, son fils Henri VI d'Angleterre, n'a qu'un an, c'est le duc de Bedford (Jean de Lancastre) qui devient son tuteur. Charles VII qui s'était réfugié à Bourges lorsque les Bourguignons occupèrent Paris (1418) déshérité par sa mère en 1420 n'est pas vraiment le roi de France.

 

 

 

► 1380 Le palais du roi. Charles VI possède plusieurs palais, transformés par son père, dans Paris. La capitale compte également des demeures princières très luxueuses. Chartes VI délaisse le palais royal. Le palais royal au coeur de l'île de la Cité symbolise le pouvoir. Les événements importants y sont marqués par des réceptions officielles. L'administration royale et le Parlement y siègent, mais Charles VI préfère vivre dans trois autres résidences plus vastes, aménagées de manière somptueuse par son père. Vincennes en chantier. Le château de Vincennes, à une demi-journée de cheval de Paris, fut construit par Philippe VI, Jean le Bon puis Charles V.

 

 

C'est une véritable petite ville, protégée par une enceinte rectangulaire et des fossés en eau. Les appartements royaux sont dans le donjon. Poursuivant L'oeuvre de son père, Charles VI achève la réalisation d'une sainte-chapelle comme celle du palais de la Cité. Ses murs sont percés de fenêtres élancées, ornées de dentelles de pierre. Ces longs travaux ne seront pas terminés sous son règne. L'hôtel Saint-Pol a la préférence du roi. De joyeuses fêtes y sont organisées. Ce palais est situé sur la rive nord de la Seine, près de la Bastille. Il est composé de plusieurs bâtiments reliés par des galeries couvertes.

 

 

Le roi, la reine et leurs enfants y ont chacun un hôtel indépendant. Les jardins sont célèbres dans toute l'Europe. Ils abritent une ménagerie et ses lions ravissent les visiteurs. Le Louvre se transforme. Le palais du Louvre situé à l'ouest, sur la rive nord de la Seine, fut construit par Philippe Auguste à l'extérieur des murs de la ville. La nouvelle enceinte de Charles V inclut le château qui perd tout intérêt défensif. Le roi décide alors de le transformer en palais.

 

 

En cette fin du XIVe siècle, ses façades sont percées de nombreuses fenêtres, les toits hérissés de hautes cheminées. La Cour aime à se promener dans le jardin du roi, composé de parterres de fleurs, de petits pavillons de treillages et d'un verger. Les demeures princières. Les grands princes, qui doivent rester proches du roi, occupent ou se font construire à Paris une résidence digne de leur rang. Le duc de Berry possède l'hôtel de Nesle sur la rive gauche. Celui des ducs de Bourgogne et l'hôtel de Bohême occupé par Louis Ier d'Orléans sont sur la rive droite, non loin du Louvre. Ces palais, presque aussi luxueux que celui du souverain, accueillent de véritables Cours.

 

 

 

► 1380 16 septembre Le duc d'Anjou, Louis Ier de Naples (frère de Charles V) assure la régence. Louis Ier de Naples, comte, puis duc d'Anjou, roi titulaire de Naples, (né à Vincennes le 23 juillet 1339 - mort au château de Biseglia, près de Bari, Italie, le 20 septembre 1384) est le deuxième fils de Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg. Il est fait comte de Poitiers en 1350, comte d'Anjou et du Maine en 1356 ainsi que lieutenant du royaume la même année et enfin duc d'Anjou en 1360. Il est empereur titulaire de Constantinople (1383-1384), roi titulaire de Naples (1360-1384), duc d'Anjou, comte de Provence et de Forcalquier (1381-1384) et roi titulaire de Jérusalem.

 

 

 

► 1380 - 30 novembre Charles VI est sacré à Reims. Le roi n'a pas douze ans encore en ce jour où il est sacré à Reims. L'ordonnance qu'a signée son père en 1374 établissant la majorité du roi à quatorze ans ne saurait lui être appliquée. Les quatre oncles du roi assurent le conseil de régence. Parce qu'ils viennent d'apprendre que la suppression des fouages, décidée par feu le roi Charles V le Sage, est maintenue, les habitants de Reims saluent le sacre par les cris de : “Vive le roi de France ! Montjoie Saint Denis !”

 

 

 

► 1380 Le roi d'Angleterre ne conserve que Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux et Bayonne.

 

 

 

► 1381 - 4 avril Second traité de Guérande rétablissant Jean IV de Bretagne. Le duc de Bretagne, Jean IV de Bretagne renonce à son alliance anglaise, sollicite et obtient le pardon du roi de France moyennant un nouvel hommage et la promesse de verser une indemnité de guerre de 200 000 livres. Il doit encore accepter le principe d'une amnistie générale, renvoyer chez eux les capitaines et ses conseillers anglais, récupérer les places fortes tenues par des mains étrangères, y compris Brest.

 

 

Un article secret, absent du texte officiel, dispense le duc de Bretagne de participer en personne à la lutte contre ses anciens alliés. Dépitées, les troupes britanniques évacuent le duché, sauf Brest. Une brouille s'installe entre Bretagne et Angleterre, qui confisque le comté de Richemont. Le second traité de Guérande est signé le 4 août 1381. Le duc Jean IV de Bretagne recouvre ses biens, contre l'hommage prêté au roi de France, le versement d'une indemnité et le renvoi des conseillers anglais.

 

 

 

► 1381 - 1er septembre Émeutes de Béziers. Bien que le roi Charles VI le Fou ait atteint sa majorité, ses oncles les ducs d'Anjou (Louis II d'Anjou), de Bourgogne (Philippe le Hardi) et de Bourbon (Louis II de Bourbon) continuent d'assumer la régence. Ce qui leur permet de vider les caisses royales. Ils ont créé de nouvelles taxes, dont les fouages. Cet impôt provoque des troubles et des émeutes dans tout le royaume. Les bourgeois de Béziers se révoltent eux aussi. Ils sont réprimés par les "tuchins" (autrement dit par les “tue-chiens” !), qui pillent, violent et volent.

 

 

En dépit de cette répression, l'agitation gagne dans tout le Languedoc. La révolte des Tuchins ou tuchinat est une révolte languedocienne survenue entre 1381 et 1384 contre les prélévements fiscaux et la présence des mercenaires. C'est aussi une organisation de défense active contre les garnisons anglo-gascones. Elle est menées par de bandes armées composées de paysans et d'artisans et soutenues par certains grands seigneurs et l'élite urbaine de la province. Elle toucha aussi l'Auvergne entre 1384 et 1389.

 

 

 

► 1382 Les régents font annoncer qu'ils rétablissent des taxes qui avaient été abolies par le feu roi. A cette nouvelle, le peuple de Paris se révolte, massacre un collecteur d'impôts et s'empare des armes qui étaient tenues en réserve à l'Hôtel de Ville, notamment de maillets de plomb fabriqués autrefois pour être distribués en cas de besoin aux défenseurs des remparts : de là le surnom de Maillotins donné à ces insurgés qui, maîtres de la ville, y font régner la terreur et y commettent toute sorte d'excès.

 

 

En même temps, des troubles analogues éclatent dans plusieurs villes, telles que Reims, Sens, Compiègne, Amiens et Rouen, et jusque dans le Languedoc, où les révoltés prennent le nom de Tuchins. Pendant ces troubles, les Flamands se sont, de leur côté, soulevés contre leur comte, et se sont donné pour chef Philippe van Artevelde (fils de Jacques van Artevelde que les Français ont combattu sous le règne de Philippe VI). Le comte de Flandre étant le beau-père du duc de Bourgogne (l'un des régents de France), celui-ci pousse Charles VI à prendre les armes en sa faveur.

 

 

La chevalerie française obéit d'autant plus volontiers en cette circonstance à Charles VI, que le mouvement qui se produit dans les Flandres est en réalité une révolte des artisans et des bourgeois contre les seigneurs. Les Français sont commandés par un ancien compagnon d'armes de Du Guesclin, le connétable Olivier de Clisson. La rencontre a lieu le 17 novembre 1382 à Roosebecke; les Flamands y sont complètement battus par les Français et leur chef Artevelde y est tué.

 

 

A la suite de cette victoire, Charles VI entre à Gand et y fait décapiter plusieurs bourgeois regardés comme les chefs du mouvement. Après quoi il rentre à Paris pour réduire la révolte des Maillotins. Révolte des maillotins. Insurrection de Parisiens en mars 1382. Ayant pillé l'Arsenal où ils s'arment de maillets de plomb – d'où leur nom –, ils sèment la terreur en tuant de nombreux percepteurs. Leur révolte a en effet pour origine l'annonce de la collecte d'une taxe indirecte sur les comestibles, en dépit de promesses contraires. La révolte n'est écrasée qu'en novembre 1382, par les troupes royales de retour de guerre.

 

 

 

► 1382 - 27 novembre : Charles VI remporte la bataille de Roosebeke sur les Flamands, à l'issue d'une véritable expédition militaire menée à la suite de la révolte des tisserands de Gand, menée par Philippe van Artevelde, qui sera pendu sans procès au lendemain de la victoire. La bataille de Roosebecke se déroula près du village de Roosebecke, actuellement Westrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382. Les chefs furent d'une part Philippe van Artevelde pour les Flamands, d'autre part Charles VI de France conduisant l'armée française commandée par Olivier IV de Clisson. 

 

 

Philippe van Artevelde né en 1340, fut tué à la bataille de Roosebecke le 27 novembre 1382. Fils de Jacob Van Artevelde. Lors de la bataille qui l'opposa à Louis Ier de Flandre, comte de Flandre, Philippe van Artevelde capitaine des Gantois fut victorieux. Mais il subit une cuisante défaite à la bataille de Roosebecke le 27 novembre 1382. Charles VI de France écrasa l'armée flamande commandée par Philippe van Artevelde à Roosebecke. Au cours de cette bataille, Philippe van Artevelde mourut par étouffement au milieu de ses soldats aissaillis par les troupes françaises.

 

 

 

► 1382 mort de Nicolas d'Oresme.

 

 

 

► 1383 - 29 février Exécution du dernier prévôt des marchands. En janvier, le roi Charles VI le Fol a mis fin à la prévôté des marchands de Paris, il a supprimé les maîtrises des métiers et interdit les assemblées. Pour signifier sa volonté, il fait exécuter le dernier des prévôts des marchands, des Marès.

 

 

 

► 1383 mars Débarquement des Anglais à Calais qui occupent la Flandre.

 

 

 

► 1384 - 14 septembre Trêve entre la France et l'Angleterre.

 

 

 

► 1384 La Flandre devient bourguignonne. Le dernier comte de Flandre trouve la mort. Son gendre, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne obtient le territoire flamand. C'est ainsi que naissent les Pays-Bas bourguignons. Par la suite, Philippe le Bon annexera au territoire le comté de Namur, le duché de Brabant-Limbourg, les comtés de Hainaut, Zellande, Hollande et Frise. Il y ajoutera encore le duché de Luxembourg et la principauté de Liège. 

 

 

Bourguignons, lors de la guerre de Cent Ans, les Bourguignons sont un des partis, qui s'oppose aux Armagnacs dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. L'histoire du parti des Bourguignons s'inscrit dans celle de la guerre de Cent Ans. En 1361 le duc Philippe de Rouvre meurt sans héritier, le roi de France Jean II le Bon récupère le duché et l'octroie en apanage à son fils Philippe le Hardi en 1363. Celui-ci et ses descendants s'attachent à en faire une grande principauté, tendant à l'indépendance. 

 

 

Les Armagnacs furent au XVe siècle l'un des deux partis qui s'opposèrent dans une guerre civile en France. Leurs adversaires étaient les Bourguignons. À l'origine le conflit oppposait le duc de Bourgogne, Jean sans Peur à Louis Ier d'Orléans. Suite à la folie de Charles VI, la France est gouvernée par un conseil de régence présidé par la reine Isabeau depuis 1393. La reine est piètre politique, et le membre le plus influent du conseil est le duc de Bourgogne (Philippe le Hardi) qui est l'oncle du roi.

 

 

 

► 1385 - 17 juillet Charles VI épouse Isabeau de Bavière, qui est restée célèbre par les scandales de sa vie privée et publique. Dans le but d'obtenir de l'aide de certains États du Saint-Empire romain germanique contre l'Angleterre, Charles VI le Fol épouse Isabeau de Bavière, fille du duc Étienne II de Bavière-Ingolstadt. Isabeau de Bavière, Élisabeth avant son mariage (1371-29 août 1435) est la fille d'Étienne II, duc de Bavière-Ingolstadt et de Thadée Visconti. Elle se marie le 17 juillet 1385, à Amiens, avec Charles VI de France (dit le Bien-Aimé) et devient reine de France.

 

 

 

► 1385 à 1433 - naissance et mort de Alain Chartier, écrivain et diplomate français du Moyen Âge, étudia à l'université de Paris, fut secrétaire de Charles VI et de Charles VII, et exerça comme ambassadeur en Allemagne, à Venise et en Écosse. L'oeuvre de ce grand poète de la fin du Moyen Âge reste injustement négligée: il a pourtant laissé une marque profonde et subtile dans la littérature française. Clément Marot dit de ses vers qu'ils étaient un honneur pour toute la Normandie et sa province natale. Le grand humaniste Étienne Pasquier (1529-1615) prolongea cet éloge, nommant Chartier le "grand poète de son temps".

 

 

 

► 1386 à 1466 - naissance et mort de Donatello. Sculpteur italien. Il est né à Florence en 1386. Il commença à pratiquer la sculpture à l'âge de 20 ans et travailla dans le magasin de Lorenzo Ghiberti. Plus tard dans sa vie il étudia les ruines romaines et devint un humaniste. Il eut également un atelier à Florence où il créa plusieurs de ses chefs d'oeuvre. Parmi ceux-ci ont peu citer son: 'Saint Pierre', 'Saint Georges et le dragon', 'Saint Jean l'Évangéliste', 'Saint Antoine' et une statue équestre appelée 'Gattamelata'.

 

 

Beaucoup de ses sculptures annonçaient la Renaissance. Son 'David' fut la première statue nue de la Renaissance, et sa 'Gattamelata', a été considérée comme une des meilleures sculptures la mieux proportionnées. Il a employé un réalisme puissant qui donna à ses statues un regard distinct. Donatello a eu un immense impact sur l'art et les artistes de la Renaissance. Il caractérisa chacune de ses figures. Il fit également la première sculpture en bronze. Il créa les premières statues libres de la Renaissance, indépendantes de l'architecture ou de la décoration.

 

 

Un de ses premiers ouvrages pour la cathédrale de Florence fut son 'Saint Michel'. A cette occasion il défini un type de statuaire monumental dont les concepts sont demeurés incontesté jusqu'au début du XXème siècle. Les cinq statues des prophètes faits entre 1418 et 1435 ont fixé ces concepts définitivement. Dès le début, Donatello était sensible à la physionomie et il eu le talent d'exprimer des émotions dans ses oeuvres notamment avec le plissement des fronts, les regards fixes. Il fut un des artistes les plus admirés et les plus respectés de son temps.

 

 

Le sens tactile de la profondeur et de la récession était un des dispositifs constants de l'art de Donatello. Le meilleur éclairage à cet égard est son 'Pazzi Madonna' considéré comme un de ses premiers travaux, précédant son 'Saint Georges'. Dans son oeuvre postérieure connu sous le nom de Madone des nuages, Donatello a recourt, comme dans son 'saint Georges', à des effets plus imagés. Il est souvent associé à l'épanouissement de Florence.

 

 

Mais sa renommée se fait dans toute l'Italie. Il réussit à présenter une grande diversité dans son oeuvre, dans un domaine plutôt restreint - la sculpture - et cela en fait un créateur incomparable à d'autres artistes de son époque. Il travaille la sculpture sous plusieurs aspects comme la statue, le relief, tabernacle, statue équestre. Il exploite plusieurs matériaux comme le marbre, le bronze, le stuc, la terre cuite et le bois.

 

 

 

► 1387 Gaston Phébus écrit 'Livre de Chasse'. Gaston Phébus, Gaston III de Foix-Béarn, comte de Foix, vicomte de Béarn, né le 30 avril 1331 à Orthez et mort en 1391 est un écrivain et un seigneur féodal du Midi de la France. Il est le fils de Gaston II de Foix-Béarn, comte de Foix-Béarn et d'Aliénor de Comminges.

 

 

 

► 1387 Le père de la poésie anglaise, Geoffrey Chaucer, écrit ses 'Contes de Cantorbéry'. Geoffrey Chaucer (Londres vers 1343 - 1400) fut un auteur, philosophe, diplomate et poète anglais, mieux connu comme l'auteur des "Canterbury tales" (Contes de Cantorbéry). Il est parfois considéré comme le premier auteur à démontrer la légitimité artistique de la langue anglaise.

 

 

 

► 1388 - 3 novembre Charles VI, décidé à gouverner seul, renvoie ses oncles dont l'action a été si funeste, et rappelle les anciens conseillers de son père, gens de petite noblesse, et même de mince origine (et que pour cette raison on appela les Marmousets), mais sages et prévoyants. L'administration prudente et économe des Marmousets ramène quelque prospérité dans le pays. Les marmousets furent entre autres : Jean de Montagu, Olivier IV de Clisson, Bureau de la Rivière, Jean Le Mercier.

 

 

Ils n'étaient pas issus du peuple, il n'étaient pas des princes, ni des fonctionnaires, ils étaient tout simplement très proches du roi Charles VI de France. C'est grâce à cette position qu'ils ont pu accéder aux plus hautes fonctions de l'État. Ces hommes étaient dotés d'une autre qualité, la solidarité entre eux. Choisis par Charles VI en 1388, ils firent le serment de rester unis et amis, solidaires l'un envers l'autre.

 

 

 

► 1388 - 18 août Trêve de Leulinghem entre la France et l'Angleterre.

 

 

 

► 1389 Louis Ier d'Orléans, duc d'Orléans, frère de Charles VI, épouse Valentine Visconti, qui reçoit en dot des droits sur le Milanais (cause des futures guerres d'Italie). Louis Ier d'Orléans (1372 - Orléans, 1407) fut duc d'Orléans. Fils du roi de France Charles V, et frère de Charles VI, il était le chef de la faction des Armagnacs et fut assassiné sur l'instigation du chef des Bourguignons, Jean sans Peur.

 

 

Il épouse en 1389 Valentine Visconti (1368 † 1408), fille de Jean-Galéas Ier Visconti, seigneur de Milan, et d'Isabelle de France. C'est ce mariage qui seront à l'origine des prétentions des rois Louis XII et François Ier sur le duché de Milan. Duc d'Orléans, le titre de duc d'Orléans est un titre de noblesse présent dans la famille royale française depuis 1344. Il était traditionnellement réservé au deuxième fils du roi. C'est donc un apanage de la couronne.

 

 

 

► 1389 Les Turcs ottomans battent les croisés et les Serbes à la bataille de Kosovo Polje le 28 juin et annexent la Serbie. Le prince de Serbie Lazare est tué. Le Serbe Miloc Kobilovic poignarde le sultan Murat Ier. Le grand vizir ottoman écrase les Bulgares à Nicopolis. Les Ottomans occupent en Europe la Macédoine, la Thrace orientale et la Bulgarie. 

 

 

La bataille de Kosovo Polje eut lieu le 28 juin 1389 au Kosovo sur le "champ des Merles" entre l'empire Ottoman et les Serbes. Cette bataille est particulièrement chère au coeur de la plupart des serbes, qui aiment à se rappeler cette date particulière, qui marqua la fin de leur indépendance, pour près de cinq siècles et leur passage sous la domination ottomane.

 

 

 

► 1389 Pierre d'Ailly devient chancelier de l'Université de Paris. Pierre d'Ailly, né en 1351 et mort en 1420, est un prélat français fort influent de son temps et un auteur universitaire prolixe. Né à Compiègne en 1351 dans une famille bourgeoise aisée (son père était un boucher prospère), Pierre d'Ailly étudie à Paris au Collège de Navarre à partir de 1364 et devient maître en théologie en 1381, puis recteur du collège en 1384. Il devient aumônier du roi Charles VI en 1389 et, la même année, il est nommé chancelier de l'université de Paris. Il est alors le maître de Jean Gerson qui sera son disciple préféré et deviendra son ami et successeur en tant que chancelier de l'université.

 

 

 

► 1390 à 1441 - naissance et mort de Jan van Eyck. Déjà considéré en son temps comme le plus grands des peintres, Jan van Eyck est resté le plus célèbre des primitifs flamands. Depuis le XVIe siècle, la tradition lui attribue l'invention de la peinture à l'huile. Même si cette technique existait bien avant lui, il est certainement celui qui a le plus contribué à son amélioration et son expansion (l'utilisation de l'huile de térébenthine, c'est lui).

 

 

Obsédé par le réalisme et guidé par un perfectionnisme ambitieux, il est devenu inégalable dans le rendu des surfaces, matières, textures (brocards, fourrures, velours, pierres précieuses, métaux, armures, marbres, verre, chair...) et de tous leurs effets de lumière, reflets et transparences. Le même souci d'exactitude se retrouve dans ses portraits, dont il peint chaque détail avec acuité. Il ne nous est parvenu que 9 tableaux signés et datés par Van Eyck et une dizaine dont l'attribution est à peu près certaine. Sa devise était 'Als ich kan' (Comme je peux).

 

 

 

► 1392 Attentat à Paris de Pierre de Craon contre Olivier de Clisson, qui est laissé pour mort, mais réchappe de ses blessures. Cette tentative de meurtre a eu lieu à l'instigation du duc de Bretagne, Jean IV de Bretagne, ennemi mortel du connétable. Charles VI exige la remise du meurtrier qui s'est réfugié à la cour du duc, et que celui-ci refuse de livrer. Le roi de France, pour venger son fidèle lieutenant auquel il doit la victoire de Roosebecke (1382) ainsi que le rétablissement du prestige royal et qui est du reste un personnage considérable, prépare une expédition contre le duc, et entre en campagne.

 

 

Le 5 août, comme l'armée, au sortir de la forêt du Mans, débouchait en plaine par une chaleur torride, Charles VI, déjà troublé par l'apparition soudaine d'un individu qui, sous bois, lui avait crié d'arrêter parce qu'il était trahi, devient subitement fou en entendant le bruit d'armes qu'un soldat laissait par négligence s'entrechoquer. Il se jette l'épée haute sur son entourage, tue quatre hommes de son escorte et n'est maîtrisé qu'à grand-peine. Ses oncles reprennent le pouvoir concurremment avec son frère Louis Ier d'Orléans.

 

 

Sa folie cependant n'est pas absolue, et on le voit pendant trente-cinq ans que dure encore son règne, s'occuper fréquemment des affaires de l'État. Pierre de Craon, ce digne chambellan, est encore connu par l'assassinat d'Olivier de Clisson, qu'il fit attaquer la nuit, à Paris, au sortir de l'hôtel Saint-Pol, par plusieurs hommes armés. Olivier de Clisson, laissé pour mort, guérit de ses blessures.

 

 

Ce fut en se dirigeant vers l'Anjou pour tirer vengeance de ce crime que le roi Charles VI fut atteint de cette démence fatale qui livra la France aux fureurs rivales de ses parents et aux dévastations des étrangers. Condamné par le parlement, enfermé dans la tour du Louvre, Pierre de Craon, dont les biens devaient être confisqués, obtint du roi des lettres d'abolition pour son double crime. Le parlement, indigné, refusa l'entérinement des lettres de grâce et confirma son premier arrêt par un autre plus sévère, mais qui ne fut pas plus exécuté que le premier.

 

 

 

► 1392 - 5 août, le roi Charles VI de France est victime, dans la forêt du Mans, de la première crise de la folie qui va marquer tout le reste de son règne. Après avoir tué quatre hommes et tenté de tuer son frère Louis Ier d'Orléans, il s'enfuit. Ses suivants mettront une heure à le retrouver et à le maîtriser. C'est le début d'une alternance entre crises de folie et périodes de lucidité qui va durer trente ans et avoir des conséquences terribles pour le royaume de France. Ses retours intermittents à la raison empêchent l'établissement d'une régence solide.

 

 

 

► 1393 - 28 janvier Son frère Louis Ier d'Orléans devient régent avec les ducs de Berry (Jean Ier de Berry) et de Bourgogne (Philippe le Hardi). Jean Ier de Berry, Jean de France, né le 30 novembre 1340 à Vincennes, mort en 1416 à Paris, est un prince français de la branche Valois de la dynastie capétienne, Duc de Berry de 1360 à sa mort.

 

 

 

► 1393 Début de la rivalité entre le régent Orléans et le duc de Bourgogne.

 

 

 

► 1394 - 17 septembre Ordonnance sur l'expulsion des Juifs. Par ordre du roi, Charles VI le Fol, tous les Juifs de France perdent l'autorisation de résider dans le royaume.

 

 

 

► 1395 à 1455 - naissance et mort de Fra Angelico (Guido di Piero). Peintre italien. Considéré dès son vivant comme l'un des peintres les plus importants de la première moitié du Quattrocento, Fra Angelico a, pendant des siècles, fasciné les mémoires pour ce trait supplémentaire, mais essentiel, d'avoir été "saint homme", prêtre et frère dominicain. De cette mémoire, une mythologie est née, faisant du peintre ce personnage "angélique" qui n'aurait, dit-on, jamais pris ses pinceaux avant d'avoir fait une prière...

 

 

L'histoire de l'art cherchant, quant à elle, l'apport spécifique de l'artiste - ou, au contraire, ses résistances - aux grands bouleversements stylistiques de la Renaissance. Mais l'art de Fra Angelico exige une approche médiane, ou plutôt dialectique. Dépositaire d'un immense savoir - théologique, exégétique, liturgique -, l'artiste aura dû forger une poétique singulière qui utilisait, voire détournait les formes "humanistes" aux fins d'une pensée ancrée dans le Moyen Âge. Et une telle poétique démontre toute sa génialité dans le jeu qu'elle instaure, souvent paradoxal, d'une intense matérialité colorée aux effets toujours "anagogiques": signe d'une peinture constamment en quête de son au-delà.

 

 

 

► 1396 Naissance de Philippe le Bon, futur duc de Bourgogne. Philippe le Bon, Philippe III de Bourgogne, dit Philippe le Bon, né en 1396, mort en 1467, était un prince français de la deuxième branche bourguignonne de la dynastie capétienne. Il fut duc de Bourgogne de 1419 à 1467. Il était le fils unique de Jean sans Peur. Son fils Charles le Téméraire lui succéda.

 

 

 

► 1396 Jean sans Peur, fils du duc de Bourgogne, conduit une expédition de chevaliers français à la défense de la Hongrie contre les Turcs; il est battu à Nicopolis par le sultan Bayezid Ier. Jean sans Peur, Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne est né le 28 mai 1371 à Dijon. Il est le fils aîné de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, et de Marguerite III de Flandre. Il est d'abord comte de Nevers en 1384, comté qu'il abandonne en 1404 à son frère Philippe. 

 

 

La Bataille de Nicopolis eut lieu le 25 septembre 1396 sur la rive droite (sud) du Danube (aujourd'hui Nikopol en Bulgarie). Le Sultan ottoman Bayezid Ier ("Bajazet" en français, fils de Mourad Ier) et le Prince Stefan Lazarevic de Serbie défirent une croisade d'ampleur sans précédent menée par Sigismond de Luxembourg, Roi de Hongrie-Croatie. C'est la cavalerie serbe de Stefan Lazarevic, vassal et beau-frère du Sultan qui, en attaquant l'armée hongroise sur son flanc droit, assura la défaite de la coalition chrétienne.

 

 

Bayezid conquiert ensuite la Thessalie sur ce qui reste de Byzance. Cependant l'irruption en Europe de Tamerlan, qui écrase Bayezid à la Bataille d'Angora en 1402, retarde la chute des Balkans aux mains des Ottomans. Bayezid Ier est né à Edirne en 1360. Désigné par testament, il succéda à son père Murad Ier en 1389. À peine eut-il pris le pouvoir qu'il fit étrangler son frère aîné Yakub Çelebi. Son caractère emporté, et la rapidité de ses décisions lui valurent son surnom de "Foudroyant". Il est fait prisonnier en 1402 par Tamerlan et est mort en captivité.

 

 

 

► 1396 Trêve anglo-française signée pour 28 ans (1396-1415)

 

 

 

► 1396 Jean Gerson devient chancelier de l'Université de Paris. Jean Gerson (1363-1429) : Né à Gerson, de son vrai nom Jean Charlier. Élève de Pierre d'Ailly au collège de Navarre, docteur en 1392, chancelier de l'Université en remplacement de D'Ailly. Doyen de Notre-Dame de Bruges de 1397 à 1401, il est en contact avec les Frères de la Vie Commune et lit les 'Noces Spirituelles' de Ruysbroeck, mais il les trouve trop proches des Beghards.

 

 

Il tenta de participer aux solutions diplomatiques du grand Schisme, puis prôna énergiquement les réformes : il écrit le 'De Auferibilitate papae ab ecclesia' pour défendre le concile de Pise, puis assiste au concile de Constance et y compose en 1417 son 'De Potestate ecclesia'. Menacé par Jean sans Peur, il s'exile pendant deux ans dans le Tyrol et en Autriche, puis rentre à Paris en 1419 avant de se retirer chez les Célestins à Lyon. Il y mourra. Nicolas de Clémanges est un de ses plus célèbres élèves.

 

 

 

► 1397 à 1475 - naissance et mort de Paolo Uccello, est un peintre, mosaïste et marqueteur italien, qui travailla notamment à la basilique Saint-Marc de Venise. On lui doit deux "Saint Georges et le dragon".

 

 

 

► 1398 - 17 décembre Victoire de Tamerlan en Inde. Le conquérant tuco-moghol Tamerlan, vainc les troupes du sultanat et parachève sa conquête avec la destruction de Delhi. La ville est pillée et les habitants massacrés par les armées de Tamerlan. Il abandonne ensuite la région à la famine et reprend la route pour d'autres conquêtes. Le sultanat de Delhi se reformera pour encore 150 ans. Tamerlan, parent éloigné de Gengis Khan, se considéra comme son fils spirituel. Son prénom, Timur, signifie "fer" en turco-mongol et se rapproche de celui de Gengis Khan, Temüdjin.

 

 

On l'appelle aussi Amir Timur (Émir de fer). Né près de Samarcande en Ouzbékistan en 1336 et devenu émir de Transoxiane, il se révéla un redoutable chef de guerre, bâtissant un immense empire reposant sur la force et la terreur. Il se montra cependant aussi protecteur des arts et des lettres qui firent la grandeur de sa capitale, Samarcande. Apres la mort de Tamerlan en 1405 son empire, gouverné par ses descendants (les Timourides), fut grignoté par les puissances voisines jusqu'à l'assaut final des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides.

 

 

 

► 1399 Henri IV d'Angleterre: premier roi de langue maternelle anglaise.

 

 

 

► 1400 Enguerrand de Monstrelet, 'Chroniques' (1400-1444). Enguerrand de Monstrelet, chroniqueur né sans doute à Montrelet (Somme) vers 1390, mort vers le 15 juillet 1453. il a écrit en français, pour continuer Froissart, une Chronique qui s'étend de 1400 à 1444 en deux livres.

 

 

 

► 1400 à 1456 - naissance et mort de Jacques Coeur. Jacques Coeur, l'argentier du roi. Homme d'affaires audacieux, Jacques Coeur devint en quelques années un personnage puissant et incontournable du royaume de France. Anobli par Charles VII, il est chargé de combler les moindres exigences du roi et de la cour, une fonction domestique qui va lui permettre de s'enrichir.

 

 

Jacques Coeur est l'ami des rois, des papes et des princes. Grand Argentier du roi Charles VII, c'est avec l'argent prêté au roi qu'il permet au "Petit Roi de Bourges de bouter les Anglais hors de France". Il fut un homme d'affaires remarquable. Sa vie dans les honneurs et sa fin tragique font de cette existence un véritable roman. Argentier, surintendant ou ministre des Finances.

 

 

 

► 1401 à 1428 - naissance et mort de Masaccio (Tommaso di Ser Giovanni) eut une influence déterminante sur les artistes de la Renaissance, dont on peut considérer qu'il est l'un des premiers avec Brunelleschi et Donatello. Masaccio se rend à Florence, où, en 1422, il s'inscrit à la corporation des médecins et des pharmaciens. Il entre dans le cercle de Masolino da Panicale et des peintres florentins. On ne sait exactement si Masolino (bien plus âgé que lui) fut son maître, ou si la position de Masaccio était plus indépendante.

 

 

Masaccio est en fait le continuateur de Giotto par la force de ses sentiments, le calme de sa composition, la mise en valeur des volumes. Léonard de Vinci, dans son Traité de la peinture, a défini, avec justesse, la nouveauté de Masaccio: "Après Giotto, l'art retomba en décadence pendant plus d'un siècle, parce que les peintres commencèrent à imiter les oeuvres de Giotto. Puis vint le Florentin Tommaso (Masaccio); il prouva, par la perfection de ses oeuvres picturales, que tous ceux qui ne prennent pas comme modèle la nature, cette éducatrice de tous les maîtres, s'efforcent vainement de faire de l'art."   

     

 

► 1401 Jean Gerson écrit 'Sermons' (1401-1413)

 

 

 

► 1402 - 20 juillet : Tamerlan (Timour lenk) défait les Turcs Ottomans à Ankara et s'empare du sultan Bayezid Ier. Les Ottomans perdent des émirats turcs d'Anatolie. Brousse est occupée et pillée. Smyrne, ville chrétienne, est prise et détruite par Tamerlan. A Sivas, Tamerlan fait enterrer vivant 4000 guerriers arméniens et fait écraser sous les sabots de ses chevaux tous les enfants de la cité. Tamerlan, parent éloigné de Gengis Khan, se considéra comme son fils spirituel. Il se révéla un redoutable chef de guerre, bâtissant un immense empire reposant sur la force et la terreur. Il se montra cependant aussi protecteur des arts et des lettres qui firent la grandeur de sa capitale, Samarkand. Brousse, ville de Turquie, appelée Bursa en turc.

 

 

 

► 1402 Querelle du 'Roman de la Rose'. La seconde partie a provoqué des polémiques sur la vision de la femme par Jean de Meung, en particulier la réponse de Christine de Pisan sur ses positions conduisant à une des premières querelles féministes. Elle a été impliqué dans la première querelle littéraire française que certains considèrent comme un manifeste, sous une forme primitive, du mouvement féministe. En effet 'Epistre au Dieu d'Amours' 1399 et son 'Dit de la Rose' 1402, critique de la seconde partie du Roman de la rose écrite par Jean de Meun, provoquèrent des remous considérables dans l'intelligentsia de l'époque.

 

 

 

► 1403 Naissance de Charles (futur Charles VII), cinquième fils de Charles VI et Isabeau de Bavière. Charles VII de France, dit Charles le Victorieux ou encore Charles le Bien Servi (né à Paris le 22 février 1403 - Mehun-sur-Yèvre, 22 juillet 1461). Roi de France de 1422 à 1461. Il mit fin en 1453 à la guerre de Cent Ans sur une victoire française. Son nom reste principalement attaché à l'épopée de Jeanne d'Arc, qui lui permit de renverser une situation compromise et d'être sacré à Reims (17 juillet 1429).

 

 

 

► 1403 26 avril 1403 Ordonnance concernant la régence. Une ordonnance est créée qui institue la régence et le gouvernement pendant “les absences” du roi Charles VI le Fol, faible mot pour parler des crises de démence du souverain.

 

 

 

► 1404 janvier Reprise des hostilités entre la France et l'Angleterre.

 

 

 

► 1404 - 26 avril Mort de Philippe le Hardi, son fils Jean sans Peur devient duc de Bourgogne.

 

 

 

► 1404 à 1472 - naissance et mort de Léon Battista Alberti. Humaniste et architecte florentin. L'architecte est mêlé à l'édification d'un monument en 1454; c'est après cette date qu'il laisse dans l'histoire de l'architecture une marque profonde qui lui vaut sa réputation universelle, concevant plusieurs édifices qui vont ouvrir des voies radicalement nouvelles à cet art. Mais de l'âge de vingt ans à l'âge de cinquante ans (et au-delà), les résultats prodigieux qu'il réussit à atteindre en particulier comme écrivain, en latin et en italien, comme philosophe ou comme ingénieur - et que ce livre se fixe aussi comme objectif d'illustrer - ne peuvent que surprendre et fasciner.

 

 

Sa devise était d'ailleurs Quid tum et son symbole un oeil ailé, signes de cette volonté d'aller toujours de l'avant, de ne jamais répéter ce que les autres ont fait ou de ne jamais se répéter lui-même. Son jeune contemporain Landino parlera plus tard de lui comme d'un caméléon, qui s'adapte sans cesse à de nouveaux domaines au point que son esprit polymorphe est impossible à classer. Ce qui fait de lui, sans conteste, le génie le plus universel du XVe siècle.

 

 

 

►1404 Christine de Pisan écrit 'Livre des fais de Charles V’

 

 

 

► 1405 juin Débarquement anglais dans le Cotentin. Le Cotentin est un pays de la Normandie autrefois appelé Pagus Constantiensis (pays de Coutances).

 

 

 

► 1405 Début des voyages de l'amiral chinois eunuque Zheng He vers l'Indonésie, l'Inde, l'Arabie et la côte Est de l'Afrique (jusqu'en 1433). Il mène sept expéditions qui conduisent à l'hégémonie navale de la Chine sur les mers de la Sonde et sur l'océan indien (1405-1424) : Champa, Cambodge, Siam, Malacca, Java, Sumatra, Ceylan, Bengale et Inde méridionale. Les escadres chinoises sont présentes à Ormuz, à Aden et à Djedda. A deux reprises, la flotte touche la côte orientale de l'Afrique. Zheng He était un eunuque chinois et un explorateur maritime célèbre. Zheng He, surnomé "l'Eunuque aux trois joyaux", né en 1371 et mort en 1433, était un eunuque chinois et un explorateur maritime célèbre.

 

 

 

► 1406 Début de la construction de la Cité interdite à PékinLa Cité Interdite est le Palais impérial de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur Ming. Ce palais, d'une envergure inégalée, fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés. Le nom "cité interdite" vient du fait que son accès était interdit au "peuple" à l'époque des grands empereurs chinois. Comme résidence de ces grands empereurs, elle est devenue symbole d'interdit. Son nom complet est "cité interdite pourpre", en référence à l'étoile "sacrée", l'étoile polaire, de couleur pourpre pour les Chinois.

 

 

 

► 1407 La mésintelligence règne entre les régents du royaume au nombre desquels se place la reine Isabeau de Bavière: elle est particulièrement vive entre le duc d'Orléans (Louis Ier d'Orléans), et le duc de Bourgogne (Jean sans Peur), qui, pour se débarrasser de son rival, le fait assassiner à Paris dans un guet-apens.

 

 

 

► 1407 - 23 novembre : L'assassinat à Paris de Louis Ier d'Orléans, frère cadet du roi Charles VI le Fou, par les hommes de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, déguisés en une bande de malfrats masqués et dirigés par Raoul d'Octonville. Le Duc de Bourgogne avait pour dessein d'unir l'Artois et la Flandre à son duché. Mais son cousin, Louis Ier d'Orléans, fils du roi de France Charles VI, s'opposait à son projet.

 

 

Cet assassinat entraîne la guerre civile en France entre Armagnacs et Bourguignons. Jean sans Peur quitte Paris après avoir fait assassiner Louis Ier d'Orléans. C'est alors que Louis Ier d'Orléans sort de l'hôtel Barbette, où réside sa belle-soeur la reine Isabeau de Bavière, à laquelle il vient de rendre visite, qu'il est poignardé par des sbires de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. La haine que celui-ci porte à Louis dure depuis des années. Trois jours plus tôt, le duc de Bourgogne avait feint de se réconcilier avec son cousin…

 

 

 

► 1407 à 1435 - guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. - Charles d'Orléans, fils de Louis Ier d'Orléans qui vient d'être assassiné, épouse la fille du comte d'Armagnac (Bonne d'Armagnac, fille du comte Bernard VII d'Armagnac) et rallie autour de lui tous les partisans de sa maison, auxquels on donne le nom d'Armagnacs; il entre en lutte armée avec les partisans du duc de Bourgogne, appelés les Bourguignons. Cette querelle, qui partage la France en deux camps, dégénère en une véritable guerre civile; les deux factions rivalisent d'atrocités.

 

 

Les Bourguignons dominent d'abord dans Paris, où ils s'appuient sur la corporation des bouchers dirigés par Caboche et Capeluche, et surnommés les Cabochiens. Ceux-ci poussent les excès si loin que la population appelle les Armagnacs à son secours (1413), et l'on voit les fureurs des Armagnacs succéder à celles des Bourguignons. La lutte continue entre ces irréconciliables adversaires. Le parti Armagnac s'aliène les sympathies du peuple en sollicitant le concours des Anglais.

 

 

En 1414, Charles VI marche contre le duc de Bourgogne qu'il va assiéger à Arras. C'est au cours de ce siège qu'il est fait pour la première fois usage des arquebuses que l'on appelait alors les canons à mains. Cette expédition n'a pas de suites: Charles VI accorde la paix au duc. Les Armagnacs furent au XVe siècle l'un des deux partis qui s'opposèrent dans une guerre civile en France. Leurs adversaires étaient les Bourguignons. À l'origine le conflit oppposait le duc de Bourgogne, Jean sans Peur à Louis Ier d'Orléans.

 

 

Suite à l'assassinat de ce dernier en 1407, ses partisans se rallièrent à Bernard VII d'Armagnac, comte d'Armagnac, beau-père de son successeur Charles d'Orléans. Les Bourguignons sont les habitants de la Bourgogne. En 1411 un conflit ouvert éclate entre les Armagnacs, partisan de Louis Ier d'Orléans puis de Bernard VII d'Armagnac, comte d'Armagnac et les Bourguignons partisans de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Les Armagnac sont proches du pouvoir royal, notamment du Dauphin, tandis que les Bourguignons s'allient aux Anglais en France. 

 

 

La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est un conflit qui ravagea la France, déjà en lutte avec l'Angleterre pendant la guerre de Cent Ans. Le conflit trouve ses racines sous le règne de Charles VI. Pendant la minorité de ce dernier, son oncle Philippe le Hardi fut régent. Puis lorsque la folie de Charles VI se révela, les princes de Bourgogne et d'Orléans se partagèrent le pouvoir, tandis que Jean Ier de Berry servait de médiateur. En 1407, craignant de se voir écarter du pouvoir, le duc de Bourgogne fait éliminer son concurrent, déclenchant la guerre civile.

 

 

Le 19 septembre 1419, l'assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, sur le pont de Montereau-Fault-Yonne empêche tout apaisement. Charles d'Orléans (24 novembre 1394, Paris- 5 janvier 1465, à Amboise), duc d'Orléans est surtout connu par son oeuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise. Son enfance est marquée par le conflit qui oppose son père à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, conflit qui est à l'origine de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Son père est tué sur l'ordre du duc de Bourgogne le 23 novembre 1407. En sa qualité d'aîné, il recueille la plus grande part de l'héritage dont le duché d'Orléans, les comtés de Valois et de Blois, et les seigneuries de Coucy et de Chauny.

 

 

 

► 1409 - 9 mars Paix de Chartres. Jean sans Peur a le pardon du roi. Paix de Chartres signée le 9 mars 1409 comportait 21 articles rédigés par Jean de Montaigu. Dans ces articles on peut y lire entre autres : l'aveu de Jean sans Peur, duc de Bourgogne concernant le meurtre de Louis Ier d'Orléans "Par sa volonté et par ses ordres, pour le bien du royaume". des excuses aux enfants du duc d'Orléans.

 

 

Il fut prévu une cérémonie en la cathédrale de Chartres le 9 mars 1409. Cette cérémonie de réconciliation fut une véritable crève-coeur pour Charles d'Orléans (1394-1465) et son frère Philippe d'Orléans (1396-1420), comte de Vertus. En effet, en larmes ils accordèrent leur pardon à Jean sans Peur l'assassin de leur père. Puis, ils prêtèrent le serment sur les Évangiles de respecter cette paix qui venait d'être signée.

 

 

 

► 1409 - 26 juin Concile de Pise élit un nouveau pape Alexandre V, mais Grégoire XII et Benoît XIII refusent d'abdiquer. Alexandre V (antipape) (né en 1340 et mort le 3 mai 1410) a été élu pape à Pise sous le nom d'Alexandre V durant le Grand Schisme d'Occident. Comme tous les papes d'Avignon et les papes de Pise de cette époque, il est aujourd'hui considéré par l'Église catholique romaine comme un antipape. Grégoire XII, né à Venise en 1325, pape de 1406 à 1415. Benoît XIII (antipape) Pedro de Luna (1329 - 1423), originaire d'Aragon, devient pape sous le nom de Benoît XIII. 

 

 

Le concile de Pise a été convoqué en 1409 pour tenter de régler le sérieux problème du Grand Schisme d'Occident. Depuis 1378, deux papes rivaux se trouvent à la tête de la Chrétienté. Celui de Rome a l'appui de l'Italie du nord, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de la Pologne et de la Hongrie. Derrière son adversaire, installé à Avignon, se rangent la France, la Castille, l'Aragon, le Portugal, le royaume de Sicile, la Savoie et le royaume de Chypre. En 1394, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne et véritable maître de la France (Charles VI est devenu fou), demande à l'Université de Paris de le conseiller sur les moyens de mettre fin au schisme.

 

 

Celle-ci présente trois solutions: la voie de compromis (laisser aux pontifes le soin de mettre fin eux-mêmes au schisme), la voie de cession (il faut les obliger à abdiquer simultanément puis en faire élire un autre), et la réunion d'un concile qui tenterait de régler lui-même le problème. Philippe le Hardi a pris d'abord parti pour la voie de cession. En 1398, lors d'un concile tenu à Paris, les évêques français décident de retirer au pape d'Avignon les fonds venant des bénéfices et des revenus ecclésiastiques dans le but de l'obliger à se démettre.

 

 

Seule l'autorité spirituelle lui est reconnue. C'est ce que l'on appela la soustraction d'obédience. Appauvri, assiégé dans sa ville d'Avignon, le pape Benoît XIII tient cependant bon. En 1403, il parvient à se réfugier en Provence où l'accueille Louis II d'Anjou, hostile à la soustraction d'obédience. Devant l'échec de cette politique, le Conseil du roi de France la lui restitue en 1403. À mesure que les années passent, on s'aperçoit que seule la tenue d'un concile, troisième solution envisagée par l'Université de Paris, peut mettre fin au schisme. Réunis à Livourne en juin 1408, 8 cardinaux romains et 5 avignonnais décident d'en convoquer un à Pise pour mars 1409.

 

 

Le concile de Pise réunit 24 cardinaux (14 romains et 10 avignonnais), 300 hauts prélats et des ambassadeurs venus de toutes les parties de la Chrétienté. À cette époque, Benoît XIII est toujours pape d'Avignon; Grégoire XII est pape de Rome depuis 1406. Les deux pontifes ne s'entendent que sur une seule chose: le concile de Pise est illégal. Les pères conciliaires se réunissent de mars à août. Ils décrètent des mesures radicales. Ils accusent les deux papes d'hérésie et de sorcellerie et les assignent à comparaître.

 

 

Ceux-ci, abandonnés par la majorité de leurs cardinaux et réfugiés, l'un en Aragon et l'autre dans la région de Naples, refusent de se rendre à Pise sous la contrainte. Le concile décide donc de les déposer et, réuni en conclave, élit pape l'archevêque de Milan, le Grec Petros Filargis, qui prend le nom d'Alexandre V. Le concile de Pise n'a réussi qu'à envenimer la situation puisqu'il y a maintenant trois papes au lieu de deux sur le trône de St Pierre. Benoît XIII, pape d'Avignon, a derrière lui l'Espagne, le Portugal, la France et l'Écosse. Grégoire XII, pape de Rome, garde pour lui le sud de l'Italie et une partie de l'Allemagne. Tout le reste de la Chrétienté se range derrière le pape de Pise, Alexandre V. Il faudra attendre le concile de Constance, réuni à partir de 1414 pour que se règle le problème du Grand Schisme.

 

 

 

► 1410 15 avril Pacte de Gien contre Jean sans Peur. Jean Sans Peur (Jean de Bourgogne) fait assassiner le frère de Charles VI, Louis Ier d'Orléans. Son fils Charles d'Orléans lui succède et c'est le début d'une guerre civile qui oppose Orléans et Bourgogne. Le 28 novembre 1408 les partisans de Jean l'accueillent à Paris où il établit sa propre régence.

 

 

Pour la légitimer, il n'hésite pas à se "réconcilier" avec Charles d'Orléans le 9 mars 1409. Cette trêve sera de courte durée car le pacte de Gien (15 avril 1410) "unira" contre Jean sans Peur, tous les princes : le duc de Bourbon (oncle du roi par sa mère), le duc d'Orléans et son frère (petits-fils de Jean le Bon), les comtes d'Alençon et de Clermont (parents plus éloignés), le duc de Bretagne et Bernard d'Armagnac.

 

 

Comme ce dernier prend la tête de la coalition, on appellera cela le parti des Armagnacs. Le roi est totalement impuissant. Il remaniera son conseil et on profitera de ses brefs instants de lucidité pour le faire signer tel ou tel acte. Il sait que ses moments de clairvoyance sont chronométrés et s'en remet totalement à ses conseillers.

 

 

 

► 1410 - 23 mai Élection de Jean XXIII par le concile de Pise. Jean XXIII (antipape) Baldassarre Cossa (Procida, province de Naples, v. 1360–Florence, 27 décembre 1419), élu pape par le concile de Pise en 1410 sous le nom de Jean XXIII, déposé par le concile de Constance en 1415, reconnu comme antipape par l'Église catholique romaine.

 

 

 

► 1410 Début du travail sur les 'Très Riches Heures du duc de Berry' par les frères Limbourg, illustrateurs flamands (fin en 1416). Ce document constitue l'une des plus beaux exemples de l'art du manuscrit et de l'enluminure au Moyen Âge et une source importante pour les médiévistes.

 

 

 

► 1410 écriture d''Imago mundi', de Pierre d'Ailly, ouvrage qui le fait apparaître comme un précurseur de Copernic. 'L'Imago mundi' est un ouvrage de cosmographie rédigé par Pierre d'Ailly, théologien français. C'est une représentation typique pour le Moyen Âge en forme de TO. Il faut ajouter que ces cartes on TO sont largement influencées par les pensées religieuses, et c'est par ce fait que dans ces cartes il n'existe souvent pas de distinction entre le monde réel et spirituel. Car ladite distinction était brouillée par l'influence religieuse, importante à l'époque.

 

 

 

► 1411 - 23 octobre Jean sans Peur revient à Paris.

 

 

 

► 1412 - 6 janvier Naissance de Jeanne d'Arc à Domrémy. Domrémy, ville de Lorraine, dans le département des Vosges, près de Neufchâteau, à une cinquantaine de kilomètres de Nancy.

 

 

 

► 1412 - 8 mai Traité d'alliance entre les Armagnacs et Henri IV d'Angleterre. les Armagnacs signent une alliance avec l'Angleterre qui n'en demandait pas temps. Ils font ainsi entrer le loup dans la bergerie et la guerre anglo-française se superpose à la guerre civile. Le 10 août, c'est la chevauchée du duc de Clarence qui part de la Normandie et qui se termine à Bordeaux.

 

 

 

► 1412 - 22 août Traité d'AuxerreLa "Paix d'Auxerre" entre les princes. Le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons est un de ceux qui ont le plus touché l'Auxerrois à la fin du Moyen Âge. En mai 1412, Charles VI de France, passe à Auxerre à la tête d'un long convoi de munitions, des chariots transportant des bombardes et autres instruments de tir, pour se rendre au siège de Bourges, ville tenue par les Armagnacs.

 

 

La situation militaire en France est périlleuse, tant pour le parti du roi que pour le parti du duc de Berry, Jean Ier de Berry. Les troupes royales, qui assiègent la capitale du Berry, sont victimes de la dysenterie et d'une véritable épidémie de peste, qui fait des ravages considérables dans le royaume de 1411 à 1413. Les assiégés, quant à eux, essaient de ne pas mourir de faim dans une ville exsangue mutilée par les machines de guerre royales.

 

 

Un élément de poids intervient le 8 mai 1412 ; les ducs Jean Ier de Berry et Charles d'Orléans signent avec Henri IV de Lancastre, roi d'Angleterre, le traité d'Eltham. Ce pacte de guerre prévoit qu'en échange de l'aide militaire britannique accordée aux Armagnacs contre le parti de Bourgogne, un duché d'Aquitaine sera reconstitué sous souveraineté anglaise.

 

 

 

► 1413 20 mars Mort du roi Henri IV d'Angleterre, Henri V qui lui succède revendique le trône de France. Henri V (9 août ou 16 septembre 1387 - 31 août 1422), roi d'Angleterre, fils du roi Henri IV et de Marie de Bohun, est né à Monmouth au Pays de Galles.

 

 

 

► 1413 - 27 avril Début des émeutes contre les Armagnacs à Paris.

 

 

 

► 1413 - 28 avril Révolte des cabochiens. Pendant 1 mois, les "cabochiens" (du nom du meneur Simon Caboche), bouchers ou écorcheurs, remplissent Paris de leurs violences. Le royaume de France est alors divisé entre les factions du duc de Bourgogne, les "Bourguignons" et celles du duc d'Orléans, les "Armagnacs". Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, impose un temps sa domination sur Paris, soulève le peuple et réussit à faire passer une réforme administrative appelé "ordonnance des cabochiens".

 

 

Mais les Armagnacs reprendront vite le dessus. La révolte des Cabochiens est un épisode de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Au printemps 1413, Jean sans Peur, duc de Bourgogne parvient à soulever le peuple de Paris et à imposer une réforme appelé ordonnance des cabochiens. Mais après quelques mois les Parisiens aspirent à un retour à l'ordre et les Armagnacs reprennent l'ascendant. Simon Caboche ou Simonet Caboche, de son véritable nom Simon le Coutelier, est le chef populaire de la révolte des Cabochiens, une insurrection parisienne favorable au duc de Bourgogne Jean sans Peur au début du XVe siècle.

 

 

 

► 1413 - 28 juillet Paix de Pontoise entre les Armagnacs et les Bourguignons. La paix de Pontoise fut conclue entre le 28 juillet 1413 et le 8 août 1413. En août 1413, Jean Ier de Berry et son neveu Jean sans Peur, duc de Bourgogne entrent dans Pontoise. Cette paix ne peut en aucun cas être signée sans l'accord de Paris, en effet la capitale retient prisonniers le roi Charles VI de France, son épouse Isabeau de Bavière et son fils le dauphin de France Louis de Guyenne otages des Cabochiens.

 

 

Ceux-ci après délibération dans chaque quartier de la capitale accepteront la paix proposée par Charles VI, à l'exception du quartier des Halles où l'on trouve une forte concentration de Cabochiens et l'Hôtel d'Artois (résidence des ducs de Bourgogne à Paris). Cette paix permettra la libération de Louis de Bavière (futur Louis VII de Bavière-Ingolstadt) et d'Édouard III de Bar détenus au Louvre.

 

 

 

► 1413 - 28 août : Les Armagnacs chassent le duc de Bourgogne de Paris et gouvernent par la terreur contre les cabochiens. Les ordonnances cabochiennes sont abrogées.

 

 

 

► 1414 - 23 mai : Henri V d'Angleterre conclut une alliance offensive et défensive avec Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

 

 

 

► 1414 - 1er novembre Concile de Constance pour mettre fin au Grand Schisme d'Occident. En cette période de Grand Schisme de l'église d'occident s'ouvre la concile de Constance, qui s'achèvera quatre ans plus tard après avoir mis fin à la crise. L'église tente d'adopter des réformes pour museler les hérésies et affirmer la supériorité du concile sur le pape. Trois papes sont déposés avant que l'élection de Martin V ne réunifie le clergé.

 

 

Le concile de Constance est, pour l'Église catholique romaine, le XVIe concile oecuménique, convoqué par l'empereur Sigismond Ier et l'antipape Jean XXIII. Présidé par Jean Allarmet de Brogny, il mit fin au Grand Schisme d'Occident. Le concile de Constance (1414-1418) est, pour l'Église catholique romaine, le XVIe concile oecuménique, convoqué par l'empereur Sigismond Ier et l'antipape Jean XXIII. Présidé par le cardinal Jean Allarmet de Brogny, il mit fin au Grand Schisme d'Occident. À la suite du concile de Pise de 1408, l'Église catholique se retrouvait avec trois papes à sa tête : Alexandre V, Benoît XIII et Grégoire XII.

 

 

Dans la confusion générale, l'Empereur choisit de se substituer au Sacré Collège défaillant, comme certains canonistes lui en conféraient le droit. Jean XXIII, successeur d'Alexandre V, lui en fournit l'occasion : il fut vaincu par le roi de Naples, Ladislas Ier, partisan de Grégoire XII, et dut se réfugier à la cour impériale. Sigismond accepta à condition qu'un concile fût tenu dans une ville d'Empire. Il put donc annoncer que le 1er novembre 1414, le concile se réunirait à Constance. Sigismond s'assura ensuite du succès du futur concile.

 

 

Devant la résistance de Jean XXIII et de ses partisans italiens, il modifia le mode de scrutin. Le vote par nation remplaça le vote par tête, ne laissant à l'Italie qu'une seule voix. Comprenant son échec, Jean XXIII s'enfuit le 20 mars 1415. Les Pères conciliaires adoptèrent le 6 avril le décret Haec sancta, affirmant la supériorité du concile sur le pape. Jean XXIII et Grégoire XII s'inclinèrent et se démirent. Sigismond fit avancer ses troupes en Espagne et au Portugal, écrasant les partisans de Benoît XIII.

 

 

Avant de procéder à une nouvelle élection, les Pères conciliaires s'assurèrent de leur indépendance en votant le 30 octobre 1417 le décret Frequens. Celui-ci disposait que le concile se réunirait de nouveau en 1423, puis en 1430, puis tous les dix ans à compter de cette date. Dès lors, le concile n'était plus soumis au bon vouloir du pape. ceci fait, le concile élu le 11 novembre, jour de la saint Martin, le Romain Oddone Colonna, qui prit le nom de Martin V. Celui-ci, rejetant les appels de la France à gagner Avignon, et ceux de l'Empereur à choisir une ville d'Empire, choisit de partir pour Rome, où il entra le 16 mai 1418. Le concile prit alors fin.

 

 

 

► 1415 - 23 février Paix d'Arras entre les Armagnac et les Bourguignons. La paix d'Arras est signée entre les envoyés de Jean sans Peur, duc de Bourgogne et Louis de Guyenne représentant son père Charles VI de France qui de nouveau, avait sombré dans un crise de démence. C'est une trêve dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Concernant l'unité du royaume et la paix, les pensées de Louis de Guyenne allaient dans le même sens que celles de son père.

 

 

Le 4 septembre 1414, il signe la paix et fait prêter serment aux prélats, aux grands seigneurs de l'armée royale de respecter cette paix. Le port de la croix de Saint-André et la bande blanche portées respectivement par les Bourguignons et les Armagnacs fut interdit. Sur l'ordre de Louis de Guyenne les mots Bourguignons et Armagnacs furent bannis du royaume, il était formellement interdit de les prononcer.

 

 

 

► 1415 - 4 juillet le pape Grégoire XII abdique.

 

 

 

► 1415 - 13 août Henri V débarque en Normandie.

 

 

 

► 1415 - 21 août Les Portugais prennent Ceuta. Le roi du Portugal Jean Ier s'empare de la ville de Ceuta, sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette conquête marque le début de l'expansion outre-mer des Européens. Cette politique d'expansion stimulera les explorations maritimes pour s'enrichir, mais aussi, pour s'attaquer aux "infidèles" musulmans.

 

 

Ceuta sera annexée par les Espagnoles en 1580. Ceuta (Sebta) est une ville autonome espagnole enclavée sur la côte nord-est du Rif oriental Marocain. Elle est l'une des deux enclaves de ce pays en Afrique du Nord avec Melilla, sur la Méditerranée. Avec Tanger et Tetouan, elle est la porte d'entrée du Nord-ouest-Afrique vers l'Europe.

 

 

 

► 1415 - 22 septembre Henri V prend Harfleur.

 

 

 

► 1415 Les Anglais ont cherché à profiter du désordre où se trouve la France pour débarquer des troupes à l'embouchure de la Seine. Un grand nombre d'Armagnacs et de Bourguignons font trêve à leur querelle pour marcher ensemble contre eux sous le commandement du connétable d'Albret; le duc de Bourgogne ne se joint pas à eux. Les Français livrent bataille aux Anglais à Azincourt où la chevalerie française subit un désastre sans précédent.

 

 

 

► 1415 - 25 octobre : L'armée française composée de 50 000 hommes est écrasée par les troupes de 15 000 hommes d'Henri V d'Angleterre à la bataille d'Azincourt. Les pertes s'élèvent à près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais, montrant la supériorité de la stratégie anglaise basée sur l'utilisation des archers contre la lourde cavalerie des chevaliers français. À la suite de la bataille, Charles d'Orléans échappe à l'égorgement, contrairement à ses compagnons d'armes, et devient prisonnier du roi d'Angleterre - il le restera 25 ans - et commence son oeuvre poétique.

 

 

Jean II Boucicaut, maréchal de France, est également fait prisonnier. La bataille d'Azincourt se déroule le 25 octobre 1415 pendant la guerre de Cent Ans. Elle oppose les troupes françaises (entre 25 000 et 45 000 hommes) au contingent anglais fort d'approximativement 10 000 hommes (entre 6 000 et 15 000, selon les sources). Cette bataille est une défaite importante pour le camp français ; la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers en majorité gallois, équipés de grands arcs (long bows) à très longue portée.

 

 

Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, sera souvent considérée comme la fin de l'ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée, suprématie qui ne fera que se renforcer par la suite grâce à l'invention des armes à feu. Elle sera, en réaction, une cause majeure de l'épopée de Jeanne d'Arc, puis de l'investissement dans l'artillerie qui deviendra une spécialité française.

 

 

 

► 1415 Début de la captivité de Charles d'Orléans. Charles d'Orléans fait partie de l'armée française poursuivant Henri V retraitant dans le nord de la France. À la débacle d'Azincourt, le 25 octobre 1415, Charles d'Orléans est fait prisonnier et emmené en Angleterre. Sa libération est conditionnée au paiement d'une rançon. Il restera 25 ans en Angleterre. Il est surtout connu par son oeuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise.

 

 

 

► 1415 à 1492: naissance et mort de Piero della Francesca, ce peintre et mathématicien du début de la Renaissance italienne. Moins d'une trentaine d'oeuvres nous est parvenue, à des degrés divers de conservation mais qui suffit pourtant à témoigner de ses apports: introduction d'une lumière neuve, éclat des couleurs, maîtrise parfaite des perspectives. Ce qu'on peut voir aussi dans ses tableaux, c'est que Piero della Francesca, qui peignait pour l'esprit autant que pour l'oeil, avait tout de l'humaniste progressiste: simple, sincère, intelligent, érudit, ouvert.

 

 

 

► 1417 - 1er août Henri V débarque à Trouville.

 

 

 

► 1417 - 4 septembre Henri V s'empare de Caen.

 

 

 

► 1417 - 11 novembre L'élection au concile de Constance du pape Martin V marque la fin du Schisme. Martin V, Oddone Colonna (Genazzano, 1368–Rome, 1431), 204ème pape (1417-1431) sous le nom de Martin V. Il fut élu pape lors du concile de Constance le 11 novembre 1417 et prit le nom de Martin V en hommage à Martin de Tours, dont la fête était célébrée le jour de son élection. Consacré le 21 novembre par le président du Concile, Jean Allarmet de Brogny, il mit fin au grand schisme d'Occident. Il concentra tous les pouvoirs et réunit le concile de Pavie-Sienne en 1423, puis celui de Bâle en 1431.

 

 

 

► 1418 - 28 mai Les Parisiens ouvrent les portes de la capitale aux Bourguignons.

 

 

 

► 1418 - 29 mai Le dauphin, Charles VII, quitte Paris.

 

 

 

► 1418 Henri V d'Angleterre profite de sa victoire pour continuer la conquête de la Normandie; Caen et Rouen se défendent héroïquement. Jean sans Peur exploite cet événement en soulevant le peuple de Paris contre les Armagnacs dont le chef, Jean d'Armagnac, vient d'être fait connétable. Les Bourguignons entrent dans la ville avec l'aide des Cabochiens, se saisissent de tous les Armagnacs qu'ils peuvent trouver et les massacrent. Le dauphin Charles VII (fils aîné de Charles VI et d'Isabeau de Bavière) n'échappe à la mort que grâce au dévouement de Tanneguy Duchâtel, prévôt des marchands, qui l'emporte couvert d'un manteau et réussit à le faire sortir de Paris.

 

 

Le dauphin prend le titre de régent et transfère à Poitiers le siège du gouvernement et ce qui, du Parlement et de l'Université, s'attache à sa fortune. Henri V d'Angleterre (9 août 1387, Monmouth, Pays de Galles – 31 août 1422), duc de Cornouailles et de Lancastre, fut roi d'Angleterre de 1413 à 1422. Vainqueur de la bataille d'Azincourt le 25 octobre 1415, il parvint à se faire reconnaître comme héritier du trône de France au traité de Troyes (1420), mais mourut prématurément avant son beau-père Charles VI de France, sans avoir pu ceindre une seconde couronne.

 

 

 

► 1418 - 12 juin Massacre des Armagnacs à Paris.

 

 

 

► 1418 - 29 mai : Prise de Paris par Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Dans la nuit du 28 au 29 mai, un certain Perrinet Le Clair, fils d'un marchand de fer, ouvre à Jean de Villiers de L'Isle-Adam, capitaine bourguignon, la porte Saint-Germain-des-Prés.

 

 

 

► 1418 Le 12 juin, les bouchers forcent les portes des prisons et égorgent tous les Armagnacs détenus, dont Bernard VII d'Armagnac. Bernard VII d'Armagnac, né vers 1360 à Paris, mort le 12 juin 1418, fut comte de Charolais (1384-1391), puis comte d'Armagnac, de Fézensac, de Rodez (1391-1418), comte de Pardiac (1402-1418) et connétable de France. Il était le fils de Jean II, comte d'Armagnac, de Fézensac, de Rodez et de Charolais, et de Jeanne de Périgord.

 

 

 

► 1418 - 29 juin : Les Anglais entament le siège de Rouen qui s'achèvera le 19 janvier 1419. Le siège de Rouen en 1418-1419 par les Anglais a lieu durant la guerre de Cent Ans. Au moment du siège de Rouen (juillet 1418-janvier 1419), la ville compte environ 70 000 habitants, ce qui en fait une des plus grandes villes de France. La prise de cette ville est cruciale pour s'emparer du duché de Normandie, point d'orgue de la guerre de Cent Ans.

 

 

► 1418 - 26 décembre Le dauphin devient régent. Le dauphin, de sa propre autorité, prend le titre de régent du royaume. Il institue par lettres patentes le parlement à Poitiers.

 

 

 

► 1418 Régence du futur Charles VII.

 

 

 

► 1418 Le prince portugais Henri le Navigateur, fils cadet du roi Jean de Portugal, lance les premiers voyages d'exploration portugais. Il décide de découvrir et d'évangéliser les populations noires du Sahara. Installé à Sagres, il engage plusieurs navigateurs chargés d'explorer le littoral occidental de l'Afrique.

 

 

La noblesse s'oppose à cette politique, qui est soutenue par la bourgeoisie. Henri le Navigateur, Infante Dom Henrique (4 mars 1394 - 13 novembre 1460) fut un prince du Portugal, souvent regardé comme le personnage le plus important du début de l'expansion coloniale européenne, et le troisième fils de Jean Ier de Portugal, le fondateur de la dynastie d'Aviz. Sa mère est Philippa de Lancastre, la fille de Jean de Gand.

 

 

 

► 1419 - 19 janvier La capitulation de Rouen marque la fin de la conquête de la Normandie par Henri V.

 

 

 

► 1419 - 13 juillet Paix de Pouilly-le-Fort entre Jean sans Peur et le dauphin, Charles VII de France.

 

 

 

► 1419 Les amis du dauphin, feignant de désirer une réconciliation avec le duc de Bourgogne Jean sans Peur, attirent ce dernier à Montereau, où il est assassiné par Tanneguy Duchâtel.

 

 

 

► 1419 - 10 septembre Assassinat de Jean sans Peur au pont de Montereau, son fils Philippe le Bon lui succède. Face à face sur le pont de Montereau, le dauphin Charles (futur Charles VII) qui a seize ans, et Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Cette rencontre, qui doit permettre une réconciliation entre Bourguignons et Armagnacs, se tend lorsque le Dauphin accuse le duc de ne pas tenir ses engagements et de se rapprocher des Anglais.

 

 

Offensé, le duc porte la main à son épée. Des chevaliers ne doivent en aucun cas faire un tel geste devant le roi de France ou devant son fils, qui le représente. Robert de Loire lance au duc : “Mettez-vous la main à votre épée en la présence de monseigneur le Dauphin ?”. A cause de cette offense, Tanneguy du Chastel frappe le duc d'un coup de hache. Les chevaliers qui entourent le Dauphin l'achèvent. Ce meurtre rejette la Bourgogne dans le camp anglais.

 

 

 

► 1419 - 2 décembre Alliance entre Philippe le Bon, duc de Bourgogne et Henri V d'Angleterre.

 

 

 

► 1419 Georges Chastellain écrit 'Chroniques' (1419-1475). Georges Chastellain, après d'excellentes études à l'université de Louvain vers 1430, il devint historiographe officiel de Philippe le Bon dont il fut écuyer puis membre du conseil privé. Il servira ensuite Charles le Téméraire, fils de Philippe le Bon. Il résida souvent à Valenciennes où il mourut et donna son nom à une rue de la ville. il servit pendant dix ans (1435-1446) à la cour de France.

 

 

Considéré comme étant le plus grand des chroniqueurs bourguignons, Michelet le qualifia de "grand et éloquent historien". Il établira des chroniques qui couvrent la période 1420 - 1474 : Chroniques des choses de ce temps, qui s'ouvrent sur l'assassinat de Jean sans Peur, père de Philippe le Bon, à Montereau. Il est également l'auteur de 'Récollection des merveilles advenues en nostre temps' (vers 1462). Georges Chastellain a laissé de nombreuses oeuvres poétiques (l'Outré d'amour) avec des ballades, des complaintes, des panégyriques, un mémoire justificatif adressé au roi Charles VII et des épitaphes.

 

 

 

► 1420 - 21 mai Traité de Troyes, négocié par Isabeau de Bavière et Philippe le Bon, duc de Bourgogne (fils de Jean sans Peur) avec les Anglais, et qu'on fait signer à Charles VI malgré sa débilité mentale. Par ce traité, le dauphin est déshérité au profit de Henri V d'Angleterre qui est déclaré régent, et héritier de la couronne de France. Henri se marie avec Catherine de Valois, fille de Charles VI. Henri V fait son entrée à Paris et se fait remettre le Louvre, la Bastille, Vincennes, Sens, Montereau et Melun, que ses troupes occupent.

 

 

Le dauphin Charles se voit renié et déshérité par Charles VI le Fol qui ne s'oppose pas à ce traité “honteux” par lequel il donne sa fille Catherine en mariage à Henri V d'Angleterre dont il fait le régent et l'héritier du royaume de France. Le dauphin Charles ne deviendra Charles VII que grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc. Le traité de Troyes est le traité marquant la suprématie anglaise au cours de la Guerre de Cent Ans. Il a été signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes et prévoit que Charles VI de France après sa mort serait succédé par Henry VI.

 

 

Dans ce traité, Philippe le Bon, Charles VI et Henri V d'Angleterre forment une alliance contre le dauphin Charles VII. La légitimité du dauphin est mise en doute, le soi-disant dauphin, en remettant en question son droit à la couronne. Ils poussent Charles VI et Isabeau de Bavière à renier et déshériter leur propre fils. Ils conviennent par ailleurs qu'Henri V épousera Catherine, la fille de Charles VI de Valois et d'Isabeau de Bavière. Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne. Le 1er décembre 1420, Henri V fait une entrée triomphale à Paris en compagnie du roi Charles VI et de Philippe le Bon.

 

 

L'Université et les États généraux de langue d'oïl lui apportent leur soutien en enregistrant le traité de Troyes. Les juristes casseront le traité de Troyes en disant que la Couronne de France n'appartenant pas au roi de France celui-ci ne peut donc en disposer. C'est un argument similaire qui est à l'origine de la Guerre de Cent Ans. Deux ans après la signature du traité, Henri puis Charles VI meurent. Le fils d'Henri, âgé de dix mois, est proclamé roi des deux royaumes, dont Paris, sous le nom d'Henri VI. Le duc de Bedford assure la régence en France et met le siège devant Orléans, la dernière ville au nord de la Loire, qui reste fidèle à Charles VII.

 

 

 

► 1420 - 1er décembre Entrée triomphale de Henri V, Philippe le Bon et Charles VI à Paris.

 

 

 

► 1420 - 12 décembre : Réunis à Paris par Henri V d'Angleterre et Charles VI de France, les États généraux approuvent la paix avec l'Angleterre et accordent la couronne au roi d'Angleterre à égalité avec le roi de France.

 

 



03/03/2021
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