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ÉLEVAGE - GRIPPE AVIAIRE. L'ÉTAT VEUT ABATTRE DES CENTAINES DE MILLIERS DE CANARDS DANS LE SUD-OUEST

Les cas de grippes aviaire ne cessent de grimper depuis un mois en France. Le ministère de l'Agriculture avait dénombré hier 89 foyers principalement dans des élevages du Sud-Ouest, et cinq cas dans la faune sauvage

Le virus H5N8 qui se propage de façon fulgurante depuis fin novembre dans l'Hexagone est classé "hautement pathogène". Treize pays européens dont la France sont affectés par ce virus.

Face à l'ampleur de la crise, le ministère de l'Agriculture a décidé de faire abattre des centaines de milliers de canards et oies.

"Mort de la filière"

Plus de 300 000 canards ont déjà été abattus dans les zones infectées. Mais la nouvelle zone d'abattage préventif comprend un million de palmipèdes "en parcours" prêt-à-gaver, c'est-à-dire âgés de 3 à 13 semaines, exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8 et appelés à être transportés pour être gavés.

À Auch, devant la préfecture du Gers, le département le plus touché par la nouvelle épizootie, quelques dizaines d'éleveurs, soutenus par des chasseurs, s'étaient rassemblés hier pour dénoncer la "mort de la filière". Le Cifog, qui représente les éleveurs et industriels de la filière foie gras, craint des pertes considérables, de l'ordre de 75 à 80 millions d'euros en comptant le coût de l'abattage et du vide sanitaire qui suivra.

Contrairement à l'année dernière, cette année, c'est le virus H5N8 qui touche les volatiles. Il est le plus virulent et le plus contagieux des différents types de grippe aviaire. En 2016, sept souches différentes du virus avaient été recensées. Mais pas le H5N8.