www.l-air-du-temps-de-chantal.com

TERRORISME - L'Irak prêt à reprendre Ramadi. La ville est tombée dimanche aux mains des djihadistes. En Irak, le pouvoir est décidé à reprendre la ville de Ramadi, tombée dimanche aux mains des djihadistes du groupe Etat islamique. Car la perte de la ville, chef-lieu de l'immense province d'Al-Anbar frontalière de la Syrie et de l'Arabie saoudite, et située à une centaine de kilomètres seulement de Bagdad la capitale, représente le plus sérieux revers pour le régime depuis le début de l'offensive, il y a un an, ayant permis à l'EI de contrôler de vastes territoires.

Critiqué par ce revers, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi s'est résolu à faire appel aux Unités de mobilisation populaire, une coalition de milices et de volontaires majoritairement chiites, qu'il avait jusque-là tenue à l'écart d'Al-Anbar pour éviter de s'aliéner la population majoritairement sunnite de la province.

La mobilisation chiite

Hier, des combattants chiites commençaient à se rassembler aux portes de Ramadi. La priorité est de faire échec aux attaques que mène l'EI à l'est de la ville, avant qu'une contre-offensive globale ne soit lancée. Allié de poids de Bagdad, le chef de la Diplomatie américaine, John Kerry, s'est déclaré "absolument confiant" dans le fait que la situation pouvait être renversée en peu de jours.

Parallèlement en Syrie, les forces du régime sont mises en difficultés sur plusieurs fronts, en particulier dans la province d'Idleb (nord-ouest), où l'armée a perdu son dernier grand camp militaire face à une coalition de rebelles et de membres d'Al-Qaïda. Ces derniers mois, le régime a perdu le contrôle de l'essentiel de cette province d'al-Mastouma, située à la frontière avec la Turquie. L'armée gouvernementale fait en outre face à une offensive de l'EI à Palmyre, une ville du centre du pays qui abrite un célèbre site antique.