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MOYEN-ORIENT – L’EI accentue sa pression sur Kobané. La ville Kurde résiste toujours. L’Etat islamique a lancé hier une nouvelle attaque contre les forces kurdes défendant Kobané, ville dont la prise lui permettrait de contrôler une longue bande de territoire à la frontière syro-turque. L’organisation djihadiste a notamment reçu des « renforts en hommes, munitions et équipements » de la province d’Alep et de celle de Raqa, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Dans le même temps, le groupe a accentué sa pression sur le poste-frontière avec la Turquie, au nord de Kobané : entre vendredi et samedi, plus de 30 obus de mortier ont été tirés par les djihadistes contre ce poste. Outre ces tirs, de violents combats nocturnes ont opposé les milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple) et les djihadistes, qui avaient lancé une attaque depuis l’est de Kobané pour atteindre le poste-frontière, selon un responsable local kurde. Les Kurdes ont fini par les repousser, a-t-il affirmé.

Selon l’OSDH, 35 djihadistes ont été tués vendredi, et trois combattants kurdes ont péri dans les affrontements. L’Obser-vatoire a également rapporté que deux djihadistes de l’EI, dont un âgé de 15 ans, avaient été exécutés vendredi après avoir été faits prisonniers par de rebelles syriens soutenant les forces kurdes.

La coalition internationale a par ailleurs repris hier ses frappes aériennes. Au total, plus d’une centaine de raids ont été menés depuis fin septembre, uniquement autour de Kobané Mais en dépit de l’importance médiatique et symbolique de Kobané ces dernières semaines, le général Lloyd Austin, chef du Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom), a rappelé que l’Irak était « la priorité des Etats-Unis ».

Le Conseil de sécurité des Nations unies a également exhorté la communauté internationale à intensifier son soutien au gouvernement irakien, qui s’est enfin doté hier de ministres de la Défense et de l’Intérieur, après des semaines de discussions.