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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 19 avril 2017

 

 
 
    TERRORISME - "UNE ACTION VIOLENTE, À COURT TERME"

 

 

 

UN ATTENTAT DÉJOUÉ À CINQ JOURS DU PREMIER TOUR

 

 

Dans la dernière ligne droite de la présidentielle, un projet d'attentat a été déjoué. Deux Français, radicalisés et fichés S ont été arrêtés hier matin à Marseille. Leurs cibles restent à préciser.

 

 

"La menace terroriste est très élevée" (depuis le début de l'année, sept attentats ont été déjoués - 17 en 2016 - une quarantaine d'individus interpellés), n'ont cessé de marteler, depuis des mois le président de la République et les membres du gouvernement. À seulement cinq jour du premier tour de la présidentielle, après une campagne où le sujet du terrorisme a peu été évoqué et alors que d'autres pays européens ont été successivement frappés, la réalité rejoint les mots.

 

 

Deux hommes ont été arrêtés, hier, à Marseille : Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabe, 29 ans, tous deux originaires des Hauts-de-France. Ils sont suspectés d'avoir, selon le ministère de l'Intérieur, préparé "une action violente à très court terme" sur le territoire français.

 

 

Avec quelles cibles ? Le procureur François Molins a déclaré hier soir qu'on ne pouvait ni "déterminer avec précision le jour, le ou les cibles visées".

 

 

Fichés pour des faits de délinquance (braquage, stups), les deux hommes se seraient tous deux radicalisés à la prison de Sequedin (Nord). Ils étaient également fichés S depuis 2015. Clément Baur, converti depuis 2007 auprès de Tchetchènes à Nice, a un temps été en contact avec la djihadosphère belge de Verviers. Ces dernières semaines, en co-voiturage, les deux hommes se sont rendus jusqu'à Marseille, en partant de Nancy.

 

 

 

Les entourages des candidats informés

 

La traque de ces hommes, décrits comme "méfiants et déterminés", a duré plusieurs jours avant leur interpellation par le RAID et de la DGSI. des armes de poing et longues, ainsi que du matériel nécessaire à la préparation d'explosifs (3 kilos de type TATP, utilisé au Stade de France, et à l'aéroport de Bruxelles en mars 2016) ont été retrouvés dans un studio loué d'un quartier déshérité de Marseille.

 

 

De nationalité française tous les deux, ils étaient recherchés pour "association de malfaiteur terroriste" à la suite d'informations obtenues par la DGSI. Notamment une vidéo, interceptée la 12 avril, où Mérabet prête allégeance à Daech et tend, muni d'un fusil-mitrailleur, le quotidien Le Monde avec en Une, François Fillon. Le candidat des Républicains constituait-il l'un des objectifs ?

 

 

Dès jeudi, les entourages de principaux candidats à la présidentielle avaient été prévenus d'une potentielle menace. Toutes leurs équipes chargées de la protection ont même eu à leur disposition des portraits des deux hommes recherchés. Le meeting de François Fillon à Montpellier vendredi soir avait ainsi été placé sous très haute surveillance, avec la présence de tireurs d'élite, tout comme celui d'hier soir à Lille.

 

 

50 000 policiers et gendarmes pour la sécurité des élections

 

La protection des candidats ainsi que des élections, avec 50 000 policiers et gendarmes déployés sur l'ensemble du territoire, a été renforcée, notamment pour surveiller les 67 000 bureaux de vote.

 

 

L'enquête devra déterminer si les deux suspects visaient spécifiquement des candidats. Sans même cette cible précise, le projet d'attentat et l'interpellation constituent un fait politique important dans la dernière ligne droite de la présidentielle. Les tentatives de récupération politicienne existeront-elles ? Quel impact d'un tel événement sur le résultat ? C'est la énième rebondissement d'une campagne qui en compte déjà beaucoup. Le dernier ? Xavier Frère

 



20/04/2017
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