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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 24 décembre 2016

 

 

 

LE DJIHADISTE AURAIT TRANSITÉ PAR LYON DURANT SA CAVALE

 

 

De Berlin à Milan, doutes sur l'itinéraire du terroriste

 

 

Sa fuite aura duré trois jours, à travers l'Allemagne et la France, pour se terminer dans la nuit de jeudi à vendredi en Italie. Anis Amri, a été abattu à Milan lors d'un contrôle d'identité.

 

 

La cavale est terminée pour Anis Amri. Principal suspect de l'attaque au camion-bélier de Berlin, le djihadiste tunisien a été abattu dans la nuit de jeudi à vendredi par la police italienne à Milan, lors d'un contrôle de routine.

 

 

Il était 3 h du matin lorsqu'une patrouille a repéré un homme près de la gare de Sesto San Giovanni. Alors que les policiers lui demandaient d'ouvrir son sac à dos, ce dernier en a tiré un pistolet et ouvert le feu. Le premier policier a été légèrement touché à l'épaule. Le second a dégainé son arme et l'a abattu. "Il avait très peu d'effets personnels sur lui, aucun papier, c'était un fantôme", a déclaré le préfet de police de Milan, Antonio de Iesu. L'analyse de ses empreintes digitales - identiques à celles retrouvées dans le camion meurtrier de la Breitscheidplaz - ne laisse toutefois aucune place au doute. Il s'agit bien d'Anis Amri.

 

 

 

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Vidéo d'allégeance à Daech

 

Quelques heures après sa mort, Daech diffusait une vidéo le montrant prêter allégeance à Abou Bakra al-Baghdadi, le chef de l'État islamique, et appeler à attaquer les "croisés" en Europe. Le groupe djihadiste avait revendiqué l'attentat le lendemain de l'attaque.

 

 

À Berlin, le gouvernement s'est naturellement dit "soulagé" d'apprendre la mort de l'ennemi public n°1. Cette dernière ne met toutefois pas un terme à l'enquête. Selon le chef de l'Office fédéral de police criminelle (BKA), Holger Münche, plus d'une centaine d'agents continuent à travailler sur l'affaire. Ils devront notamment déterminer si le djihadiste a bénéficié de complicités, que ce soit lors de la préparation de l'attentat ou lors de sa fuite vers l'Italie via la France. Malgré l'état d'urgence, le djihadiste aurait transité par l'Hexagone, et notamment la gare de la Part-Dieu à Lyon selon les information d'Europe 1. C'est de là qu'il aurait rejoint Chambéry puis Turin. Un billet pour ce dernier trajet a été retrouvé dans des poches, déclenchant en France une polémique sur l'efficacité des contrôles aux frontières.

 

 

 

Un petit délinquant radicalisé

 

Fuyant une condamnation pour vol de la justice tunisienne, Amri avait débarqué à Lampedusa en 2011, avec le flot des réfugiés du printemps arabe. Mais de l'Italie, il connaîtra surtout les prisons, où il se radicalisera : incarcéré pendant quatre ans pour l'incendie d'une école, il n'en sortira que pour être placé dans un centre de rétention. La Tunisie refuse toutefois de le reconnaître comme un de ses ressortissants. Il ne peut être expulsé. Libéré, il s'installe en Allemagne où il fréquente les milieux salafistes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie... Il apparaît rapidement dans le radar de la police allemande. Suspectant un projet d'attentat, la police berlinoise le place sous surveillance pendant six mois. Il n'est pas inquiété. Trois mois plus tard, il lance un camion dans la foule rassemblée sur le marché de Noël de la Breitscheidplatz, à Berlin, tuant douze personnes et faisant une cinquantaine de blessés.

 

 

 

La police allemande sur la sellette

 

Raté du renseignement intérieur et de la police allemande ? Outre-Rhin, les critiques se multiplient au point de place Angela Merkel sur la défensive. Déjà critiquée pour sa politique d'accueil des migrants, y compris dans son propre camp, la chancelière a annoncé hier vouloir revoir tout le dispositif de sécurité en Allemagne. Le ministre de la Justice, Heiko Maas, a notamment évoqué un train de mesures dès janvier afin de déterminer "comme mieux surveiller les personnes dangereuses" et comment "expulser le plus vite possible" les immigrés ne disposant plus du droit de séjour. Jean-Michel Lahire (avec AFP)

 



24/12/2016
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