www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 3 novembre 2016

 

 

 

SOCIAL - MANIFESTATIONS. LES POLICIERS ENCORE DANS LA RUE

 

 

Des policiers se sont encore rassemblés mardi soir à Paris, et hier à Nantes et Marseille, afin de dénoncer les mesures gouvernementales qu'ils estiment insuffisantes.

 

 

 

"La police à bout de souffle", "Touche pas à ma police" : tels sont les messages que l'on pouvait lire, mardi soir, sur les pancartes brandies par quelques centaines de policiers, qui s'étaient rassemblés devant le Louvre, à Paris. En civil, parfois avec un brassard orange "police", les manifestants étaient venus exprimer une nouvelle fois leur colère au gouvernement, à qui ils demandent de les recevoir.

 

 

 

Les policiers reprochent au gouvernement d'avoir voulu "s'acheter la paix en mettant de l'argent" après l'annonce il y a une semaine d'une enveloppe de 250 millions d'euros pour un renouvellement du matériel de la police, la fin des tâches indues, l'alignement des sanctions pour outrage à l'encontre des forces de l'ordre avec celles de magistrats et des mesures pour préserver l'anonymat des policiers. Cette annonce était intervenue en réponse à la grogne des policiers, qui dure depuis le 17 octobre, après l'agression de leurs collègues à Viry-Châtillon (Essonne).

 

 

 

"Les syndicats ont négocié en notre nom mais sans nous", exprimait un agent, traduisant la défiance actuelle des policiers vis-à-vis de leur instances syndicales, incapables selon eux de porter leurs revendications. Une dizaine de manifestants ont ainsi symboliquement brûlé des feuilles de papier marquées "carte syndicale", avant de partir en cortège dans les rues de Paris.

 

 

 

Hier, environ 200 policiers et personnes les soutenant se sont rassemblés devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille, pour demander "plus de fermeté des pouvoirs politique et judiciaire". Un rassemblement d'environ 100 à 150 policiers également eu lieu à Nantes. Environ 400 policiers et sympathisants, rejoints par des pompiers "en colère", ont manifesté mercredi soir dans le centre de Toulouse.

 

 

 

Améliorer les relations avec la population

 

 

Dans un rapport rendu hier, le think tank Terra Nova notait "au sein de certaines catégories de la population un niveau de défiance élevée vis-à-vis de la police". Pour améliorer ces relations, il propose la promotion d'une police du contact, de diversifier le recrutement des gardiens de la paix, que les maires puissent évaluer le commissaire de leur ville, ou encore que le nom d'un policier effectuant un contrôle d'identité figure sur son uniforme, qui ne comporte que son matricule. Il relance également l'idée d'un récépissé qui fournirait des traces matérielles permettant plus de transparence dans la conduite des contrôles. Le gouvernement doit faire d'ici à la fin novembre des propositions au Parlement sur les conditions d'évolution de la légitime défense.

 



03/11/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres