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L'AIR DU TEMPS

29 - De 341 à 400

 

 

 

► 341 Campagne de Constant contre les Francs sur le Rhin.

 

 

 

► 348 à 410 - naissance et mort de Prudence. Poète latin chrétien, né à Calahorra (Espagne) en 348. Il remplit diverses fonctions à la cour de l'empereur Honorius, et écrivit contre Symmaque, le dernier militant du paganisme, deux livres qui nous sont parvenus (385 et 388). Il mourut vers 410, sans doute en Espagne. On a de lui, outre les deux ouvrages cités, plusieurs recueils, dont les principaux sont de caractère lyrique (Cathemerinon, hymnes pour les diverses heures du jour; Peristephanon, hymnes en l'honneur des martyrs) et didactique (Apothéose, Hamartigénie). Enfin, dans la Psychomachie, il a créé le poème allégorique, dont la vogue a été si grande au Moyen Âge.

 

 

 

► 350 - 18 janvier Une conspiration de Marcellus (agent de Magnence), à Autun porte Magnence au pouvoir, Constant prend la fuite. Magnence, officier d'origine franque par sa mère, proclamé empereur à Autun, soulève une partie de l'armée et renverse l'empereur Constant Ier. Il prend le contrôle de la partie occidentale de l'Empire romain. Constant Ier doit prendre la fuite et est assassiné à Elne, au pied des Pyrénées. Magnence, (Flavius Magnentius), tyran, né en Germanie. Il fut fait prisonnier fort jeune et prit du service chez les Romains où il devint capitaine des gardes de l'empereur Constant. Il se fit proclamer empereur à Augustodunum (Autun) en 349, et battit Constant qui périt dans sa fuite 350. Marchant sur Rome, il y défit et tua Népotien, autre usurpateur, et proposa à Constance II de le reconnaître empereur d'Occident. Celui-ci pour toute réponse marcha contre lui, le battit à Mursa sur la Drave en Illyrie et le contraignit à prendre la fuite. Magnence se donna la mort à Lyon, en 353.

 

 

 

► 350 - 27 février Constant est capturé et exécuté à Helena (Elne).

 

 

 

► 350 CONSTANCE II (350 à 361) (Flavius Julius Constantius)

 

 

 

► 350 - 1er mars Le Général Vetranio, chef de la milice se fait proclamer empereur en Pannonie. Vetranio, géneral des légions du Danube, Vetranio se souleva en 350 contre Constance II lors de la révolte de Magnence. Ils firent un pacte et marchèrent sur Constance II. Mais celui-ci fit un "pacte secret" avec Vertanio en lui disant qu'il était prêt à partager l'empire et pour négocier il l'invita en Mésie (actuelle Serbie). Mais les légions de Vetranio furent soudoyées et changèrent de camp. Contraint de se rendre il fut exilé à Prusa en Turquie.

 

 

 

► 350 - 1er juin Népotien, petit-neveu de Constantin marche sur Rome. Usurpation de Népotien à Rome pendant 28 jours. Il est le fils d'Eutropia l'une des soeurs de Jules Constance. Népotien est battu et tué par Marcellus, agent de Magnence. Népotien, (Flavius Popilius Nepotianus), neveu de Constantin Ier et consul en 336. Il se fit proclamer empereur en 350 et vainquit Anicet, préfet du prétoire de Magnence. Il fut battu sous les murs de Rome par Marcellin, général de Magnence, et fut mis à mort après 23 jours de règne.

 

 

 

► 350 - 3 juin Népotien se fait proclamer empereur.

 

 

 

► 350 - 30 juin Marcellus entre dans Rome et exécute Népotien.

 

 

 

► 350 - 25 décembre Les troupes du Général Vetranio se rallient à Constance; Vetranio abdique.

 

 

 

► 350 Les Huns envahissent la Perse et l'Inde.

 

 

 

► 351 Magnence élève son frère Decentius au rang de César; il est chargé de défendre la Gaule.

 

 

 

► 351 Constance II élève Gallus, fils de Jules Constance, au rang de César. Gallus, Flavius Claudius Constantius Gallus (325/326-354) est un empereur romain du IVe siècle.

 

 

 

► 351 - 15 mars Constance II confie la direction de l'Orient à Gallus.

 

 

 

► 351 Départ de Constance II pour lutter contre les usurpateurs.

 

 

 

► 351 Silvanus trahit Magnence pour rejoindre Constance II. Claudius Silvanus (- 7 septembre 355) était un général romain d'ascendance franque qui a été empereur en Gaule pour 28 jours en 355.

 

 

 

► 351 - 28 septembre Constance II remporte la victoire contre Magnence à Mursa (Illyrie).

 

 

 

► 352 Prise d'Aquilée par Constance II.

 

 

 

► 352 Affrontement entre Magnence et Constance II en Gaule Cisalpine.

 

 

 

► 352 Incursion de Francs et d'Alamans en Moselle.

 

 

 

► 353 Constance remporte la victoire contre Magnence à Mons Seleucus.

 

 

 

► 353 - 10-11 août Suicide de Magnence à Lyon.

 

 

 

► 353 - 18 août Suicide de Decentius, frère et César de Magnence à Sens.

 

 

 

► 353 - Constance II nomme son cousin Gallus César en Orient.

 

 

 

► 353 à 431 - naissance et mort de Saint Paulin, évêque de Nole, est un poète latin né à Bordeaux en 353, mort à Rome en 431. Avec Prudence, saint Paulin de Nole est l'un des plus grands poètes latins chrétiens. On a conservé de lui 35 poèmes, très élégants, la plupart en hexamètres dactyliques. Parmi ceux-ci, il y a des "Laudes" annuelles en l'honneur du saint patron de Nole, Félix et trois paraphrases de Psaumes (genre littéraire qui aura une grande postérité). Paulin de Nole est aussi l'auteur d'un ensemble de 49 lettres de forme très ornée, témoignant de sa piété et de sa sensibilité personnelle, ainsi que du goût littéraire de l'époque.

 

 

 

► 354 Condamnation et exécution de Gallus pour les crimes commis dans l'exercice du pouvoir.

 

 

 

► 354 à 430 - naissance et mort de Augustin d'Hippone, Saint Augustin. Père de l'Église latine et théologien. Saint Augustin dans 'Les confessions' décrit sa conversion au christianisme avec une sincérité qui vaut plus que beaucoup de biographies. Le jeune Augustin est attiré par la philosophie, et se rapproche des mouvement manichéens, avant de se tourner vers le néoplatonisme, mais c'est sous l'influence de la pensée de Saint Ambroise qu'il décide de devenir prêtre. Écrivain fécond et actif, il déploie une intense activité de prédicateur, d'organisateur des communautés et de lutte contre les hérésies. La doctrine d'Augustin s'appuie sur la foi en Dieu mais ne combat pas la raison. Elle est une méditation de l'intelligence sur la création, le bien et la vertu. Les livres de Saint Augustin sont de nos jours autant lus par les esprits religieux que par les philosophes laïcs.

 

 

 

► 354 Le pape Libère fixe la date de la naissance du Christ, le 25 décembre. Aucun texte dans les évangiles ne précise la période de l'année où a eu lieu cet événement. C'est le pape Libère qui décide en 354 que Noël sera fêté le 25 décembre et qui codifie les premières célébrations pour pouvoir assimiler les fêtes populaires et païennes célébrées autour du solstice d'hiver. Libère (Liberius) fut évêque de Rome (pape) de 352 à sa mort en 366. Il succédait à Jules Ier et fut élu le 17 mai 352. Il fut le premier a désigner Rome comme le siège apostolique. 

 

 

La Vierge Marie lui apparut dans un rêve dans la nuit du 4 et du 5 août, lui demandant de construire une chapelle. La même nuit, selon l'histoire ecclésiastique, il y eut une chute de neige miraculeuse sur les sept collines de Rome. Il acheva la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure deux années plus tard. Il combattit sans succès l'arianisme de l'empereur Constance, mais dut céder. Il eut à chasser l'antipape Félix II. À sa mort en 366, son trône fut réclamé par Damase Ier et Ursin. C'est Libère qui, selon la tradition, aurait en 354 fixé le jour de la naissance du Christ au 25 décembre.

 

 

 

► 355 Silvanus est accusé d'avoir fomenté un complot contre Constance II.

 

 

 

► 355 - 11 août Le chef franc Silvanus se fait proclamer empereur par ses troupes à Cologne.

 

 

 

► 355 septembre Assassinat de Silvanus par des hommes de Constance II.

 

 

 

► 355 Nouvelles invasion germaniques jusqu'en Gaule (Troyes, Lens, Autun...).

 

 

 

► 355 - 6 novembre Constance II nomme Julien (son cousin) César en Gaule. Julien : Flavius Claudius Julianus (331 - 363), nommé Julien l'Apostat par la tradition chrétienne, fut César en Gaule (355-361), puis empereur romain à part entière (361-363).

 

 

 

► 355 novembre Julien épouse Hélène, fille de Constance II.

 

 

 

► 355 - 1er décembre Julien quitte Rome pour prendre ses fonctions en Gaule.

 

 

 

► 356 - 24 juin Julien disperse les Alamans qui assiégeaient Autun.

 

 

 

► 356 Julien s'empare de Brumath. Brumath est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

 

 

 

► 356 Julien s'empare de Cologne.

 

 

 

► 357 Victoire de Julien face aux Germains près de Strasbourg.

 

 

 

► 357 - 4 avril Constance II accorde à Julien le commandement suprême des opéra-tions en Gaule.

 

 

 

► 357 - 28 avril arrivée de Constance II à Rome.

 

 

 

► 358 Capitulation des Francs face à Julien en Belgique.

 

 

 

► 358 Intervention de Julien en Rhénanie. La Rhénanie est une région de l'ouest de l'Allemagne. Elle doit son nom au Rhin, qui la traverse.

 

 

 

► 359 Campagne de Constance II contre les Perses.

 

 

 

► 359 Constance II rappelle Julien et ses légions en Orient en renfort contre les Perses.

 

 

 

► 360 Victoire de Julien contre les Alamans.

 

 

 

► 360 février Proclamation de Julien au rang d'Auguste par ses troupes à Lutèce.

 

 

 

► 360 Constance II refuse de reconnaître le titre d'Auguste à Julien.

 

 

 

► 361 Julien à la tête d'une armée marche contre Constance II.

 

 

 

► 361 Constance malade désigne Julien comme son successeur.

 

 

 

► 361 - 3 novembre Mort de Constance II à Mopsucrenae en Asie Mineure.

 

 

 

► 361 JULIEN l'Apostat (361 à 363) (Flavius Claudius Julianus)

 

 

 

► 361 Julien l'Apostat, Flavius Claudius Julianus (331 - 363), nommé Julien l'Apostat par la tradition chrétienne, fut César en Gaule (355-361), puis empereur romain à part entière (361-363). Il doit son surnom à sa tentative de restaurer la religion païenne dans l'empire romain, alors qu'il avait été élevé dans la religion chrétienne (plus exactement dans l'arianisme, sous la direction des évêques Eusèbe de Nicomédie, puis Georges de Cappadoce). Il a produit des écrits critiques contre le christianisme qui, avec le Discours Vrai de Celse, sont le meilleur témoin de l'opposition païenne au christianisme.

 

 

Neveu de Constantin Ier, qui était le demi-frère de son père Jules Constance, et dernier survivant, avec son demi-frère Gallus, de la branche cadette des descendants de l'empereur Constance Chlore, il fut élevé dans le christianisme et à l'écart de la cour. Il se convertit secrètement à l'ancienne religion et fit des études de lettres et de philosophie, pendant que Gallus était promu césar, puis exécuté. Alors qu'il avait commencé à approfondir ses études de philosophie à Athènes, il fut soudain rappelé à la cour.

 

 

En 355, après avoir épousé Hélène (dite "la jeune", par opposition à sa grand-mère l'impératrice), soeur de l'empereur Constance II, son cousin, celui-ci l'envoya en Gaule avec le titre de César, c'est-à-dire de vice-empereur. Il voyait cette promotion comme fastidieuse et dangereuse. Il fit de Lutèce (Paris) sa capitale et se révéla bon administrateur et bon soldat, repoussant les invasions des Alamans en 357 et 360 et des Francs en 358. En 360, spontanément ou parce que Julien les y avait poussés, ses soldats le proclamèrent empereur à part entière (Auguste). Constance refusant le fait accompli, Julien marcha contre lui vers l'Orient. Mais il n'y eut pas de bataille, car Constance mourut en 361.

 

 

Devenu maître de l'empire tout entier, Julien promulgua un édit de tolérance autorisant toutes les religions et il abrogea les mesures prises non seulement contre le paganisme, mais aussi contre les juifs et contre les chrétiens qui ne suivaient pas le credo d'inspiration arienne qui avait la faveur de Constance. Cependant, il révéla bien vite sa préférence pour le paganisme et son hostilité au christianisme (loi interdisant aux chrétiens d'enseigner la poésie classique, parce qu'elle évoque des dieux qu'ils refusent, faveurs aux cités qui restaurent les temples, indifférence devant les cas de vexations causées à des chrétiens).

 

 

Cependant, il ne prit aucune mesure de persécution, déclarant qu'il souhaitait que les chrétiens reconnaissent eux-mêmes leur erreur et qu'il ne voulait pas les y forcer. Parallèlement, il voulut réformer le paganisme (moralité des prêtres, création d'institutions charitables). Il manifesta son intention de revenir à un empire de forme moins autocratique et plus conforme à la tradition républicaine, mais il régna de manière assez autoritaire. Après avoir réorganisé et assaini l'administration, en réduisant en particulier le personnel du palais et celui qui était affecté à la délation et à l'espionnage, il s'installa à Antioche pour préparer une expédition contre la Perse.

 

 

Il entra assez vite en conflit avec la population de la ville, d'une part à cause de son paganisme affiché, d'autre part parce que sa rigueur morale s'opposait aux habitudes de vie qui avaient cours dans cette métropole. Au printemps 363, Julien se lança dans une vaste expédition militaire qui le mena victorieusement jusqu'à Ctésiphon, capitale des Perses. Mais il dut entamer une retraite, au cours de laquelle, le 26 juin 363, il fut mortellement blessé au cours d'un combat. L'attention de la tradition historique, chrétienne comme anti-chétienne, a été focalisée sur la politique religieuse de Julien. Mais ce n'était qu'une partie de sa politique et on ne peut dire qu'elle gouvernait tout le reste. Ainsi, en matière administrative, il ne semble pas avoir marqué de préférence religieuse dans le recrutement du personnel.

 

 

 

► 361 Julien est proclamé empereur à Lutèce.

 

 

 

► 361 - 11 décembre entrée de Julien à Constantinople.

 

 

 

► 361 Julien restaure les anciens cultes.

 

 

 

► 362 17 juin loi sur l'enseignement excluant les Chrétiens de l'enseignement.

 

 

 

► 362 Julien s'installe à Antioche.

 

 

 

► 362 - 26 octobre Le temple d'Apollon à Daphné est incendié.

 

 

 

► 363 - 1er janvier Julien refuse de recevoir une ambassade Perse.

 

 

 

► 363 - 5 mars Julien quitte Antioche à la tête d'une armée pour la Perse.

 

 

 

► 363 - 4 avril Julien entre en Perse.

 

 

 

► 363 - 29 mai Victoire de Julien devant Séleucie contre les Perses.

 

 

 

► 363 - 26 juin Blessure au combat de Julien lors d'un accrochage avec les Perses.

 

 

 

► 363 - 27 juin Julien meurt de ses blessures, un de ses officiers, Jovien lui succède.

 

 

 

► 363 JOVIEN (363 à 364) (Flavius Claudius Jovianus)

 

 

 

► 363 Jovien, Flavius Claudius Jovianus, fut empereur romain de 363-364. À la mort de Julien, une grave opposition éclata dans l'armée, entre les officiers des Gaules et les officiers d'Orient. Jovien, officier illyrien, fut choisi par les officiers de l'armée d'Orient. Il conclut avec les Perses de Sapor II une paix "peu honorable", cédant cinq des neuf satrapies, acquises en 297. Il déclara en outre renoncer à ses anciens droits de protectorat sur le royaume d'Arménie. Chrétien, il abrogea les mesures anti-chrétiennes de son prédécesseur, mais sans revenir pour autant aux lois anti-païennes de Constance II. Il mourut brusquement sur la route d'Ancyre à Constantinople, à Drépane, en Bithynie, dans la nuit du 16 au 17 février 364, à 33 ans environ, soit asphyxié par les vapeurs d'un brasero, soit des suites d'un repas trop bien arrosé.

 

 

 

► 363 Traité de paix avec les Perses leur rendant les territoires conquis par Dioclétien.

 

 

 

► 363 octobre Retour de l'armée romaine à Antioche.

 

 

 

► 363 Jovien nomme son fils Varronien consul.

 

 

 

► 364 - 11 janvier Jovien autorise de nouveau l'enseignement au Chrétiens.

 

 

 

► 364 Jovien confie à son frère Valens l'Orient pour mener des campagnes sur le Rhin et le Danube. Valens, Flavius Julius Valens (328-9 août 378), co-empereur romain de 364 à 378, d'abord avec son frère Valentinien Ier (jusqu'au mois de novembre 375), puis avec son neveu Valentinien II. Son frère lui confia le gouvernement de la partie orientale de l'empire, avec Constantinople pour capitale.

 

 

 

► 364 Victoire de Jovien contre les Barbares près de Châlon en Champagne.

 

 

 

► 364 17 février Mort de Jovien entre Nicée et Ancyre, Valentinien est appelé pour lui succéder. Valentinien Ier (Flavius Valentinianus) (321 - 17 novembre 375), co-empereur romain (364-375) avec son frère cadet Valens (364-378).

 

 

 

► 364 VALENTINIEN & VALENS (364 à 375) (Flavius Valentinius & Flavius Valens)

 

 

 

► 364 Valentinien Ier, coempereur romain (364-375) avec son frère cadet Valens (364-378). À la mort de l'empereur Jovien (363-364), il ne fut pas question de lui donner pour successeur son fils Varronien, mais comme à la mort de l'empereur Julien, une assemblée de hauts fonctionnaires et d'officiers, à Nicée, délibéra sur le choix de l'empereur (20 février 364). Elle désigna Valentinien (Flavius Valentinianus), fils d'un officier d'origine pannonienne arrivé jusqu'au rang de gouverneur de province, et lui-même, comme naguère Jovien, officier de la maison de l'empereur.

 

 

L'armée lui demandant de s'adjoindre tout de suite un collègue, il désigna, à Nicomédie, (28 mars 364), son frère cadet Valens (Flavius Valens), simple protector, sous Jovien, qui reçut pour sa part l'Orient avec Constantinople pour capitale, tandis que Valentinien prenait l'Occident avec Milan pour résidence. Le 24 août 367, Valentinien, qui venait d'être gravement malade proclama empereur à Amiens son fils Gratien (Flavius Gratianus), qui devint Auguste à 8 ans. Valentinien délivra la Gaule des Alamans, reconstruisit les fortifications du Rhin et renforça l'armée gauloise.

 

 

Il prit comme capitale Trèves, en 367. Son grand général Théodose l'Ancien, reprit la province de Bretagne, envahie par les barbares d'Écosse, d'Irlande et germaniques. Il dut faire face à la révolte de Firmus (373-375), qui occupa Césarée et qui fut tué par Théodose l'ancien. On lui doit une loi qui interdit les unions avec les barbares (370), pour la protection de la race. Il ne fut point persécuteur à l'égard des chrétiens. Il entretenait une foi chrétienne sincère, mais avec le souci de maintenir à l'égard du clergé chrétien les droits supérieur de l'État. Il confirma en 373 l'élection d'Ambroise à l'évêché de Milan et intervint dans les troubles qui eurent lieu lors de l'élection du pape Damase Ier (366). Il mourut en Pannonie, où l'avait appelé une guerre contre les Quades et les Sarmates (novembre 375).

 

 

 

► 364 Flavius Valens (328-378), coempereur romain de 364 à 378, d'abord avec son frère Valentinien Ier (jusqu'au mois de novembre 375), puis avec son neveu Valentinien II. Son frère lui confia le gouvernement de la partie orientale de l'empire, avec Constantinople pour capitale. Il dut au début de son règne faire face à la rébellion de Procope, un cousin de Julien l'Apostat. Alors que Valens était éloigné pour repousser les Perses, Procope vint incognito à Constantinople et des vétérans de Julien l'Apostat qui y étaient stationnés le proclamèrent empereur. Il put ainsi s'emparer de la capitale de l'empire d'Orient et rallier à sa cause les troupes des Balkans.

 

 

Durant les mois qui suivirent, de nombreuses villes de Thrace et d'Asie Mineure changèrent de camp. Toutefois Valens réussit à battre l'armée de Procope à Nacolea en Phrygie, en 366, après que les généraux de ce dernier eurent fui. Une nouvelle fois trahi, il fut livré à Valens qui le fit décapiter. Il eut à lutter à deux reprises contre les Goths: - contre les Wisigoths d'Athanaric (367-369), qui avaient soutenu la tentative de l'usurpateur Procope; - contre les Ostrogoths (refoulés par les Huns) et les Wisigoths réunis, qui en 375, se présentèrent en masse à la frontière de l'empire. Ne pouvant pas les empêcher d'entrer en Thrace (377), il leur livra, le 9 août 378, la désastreuse bataille d'Andrinople, où il trouva la mort. Valens favorisa les ariens contre les nicéens. Il persécuta aussi les milieux intellectuels païens, auxquels il prêtait des pouvoirs magiques et des intentions hostiles. En revanche, il prit des mesures de protection en faveur des classes inférieures.

 

 

 

► 364 - 26 février Valentinien est proclamé empereur à Nicée.

 

 

 

► 364 - 1er mars Valentinien nomme son frère Valens tribun des écuries.

 

 

 

► 364 - 28 mars Valentinien nomme Auguste son frère Valens.

 

 

 

► 364 - juin Partage de l'empire entre Valentinien (Occident) et Valens (Orient).

 

 

 

► 364 - novembre arrivée de Valentinien à Milan.

 

 

 

► 365 - 28 septembre Procope usurpe le pouvoir impérial à Constantinople. Procope, empereur romain en 365. Procope est un cousin de Julien II qui lui avait promis l'Empire en cas de décès. Après la mort de Julien II et après s'être soumis à l'Empereur Jovien, Procope s'était retiré en Cappadoce. Valens et Valentinien Ier, qui se méfiaient de lui, tentèrent d'éliminer ce prétendant potentiel au trône, mais Procope échappa aux tueurs des deux Empereurs et se cacha quelque temps sur les rives de la Mer Noire. En 365, il revint à Constantinople. Là, des légionnaires gaulois, vétérans de Julien II, embrassèrent sa cause et le proclamèrent Empereur.

 

 

A ce moment, Valens que sa cruauté et sa rapacité avaient rendu impopulaire, se trouvait en Mésopotamie, occupé à repousser une incursion Perse. Procope put donc facilement s'emparer de Constantinople et rallier à sa cause les légions stationnées dans les Balkans, ainsi que ses anciens hôtes, les Goths de la Mer Noire. Bien conseillé par ses ministres, Valens commença par faire un geste en faveur des mécontents : il rétablit dans ses fonctions Salluste, un ancien ministre de Julien II, très populaire et très compétent, mais qu'il avait destitué dès son accession au pouvoir.

 

 

Le retour aux affaires de cet honnête homme, de ce collaborateur et ami de Julien II, suffit à rallier à la cause de Valens tous les hésitants ainsi que tous ceux qui n'avaient embrassé la cause de Procope que par nostalgie du dernier Empereur. Manquant dorénavant de partisans, Procope fut vaincu dans deux combats, mais il réussit à s'enfuir. Toutefois il fut trahi par ses anciens partisans et livré à Valens qui le fit exécuter le 28 mai 366.

 

 

 

► 365 octobre Début d'une campagne en Gaule contre les Alamans.

 

 

 

► 365 novembre Valens assiège Chalcédoine où s'est réfugié Procope. Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l'entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar).

 

 

 

► 366 - 26 mai Les troupes de Procope se rallient à Valens lors de la bataille de Thyatire.

 

 

 

► 366 - 27 mai Procope est livré à Valens par deux de ses anciens officiers; tous sont exécutés.

 

 

 

► 366 Marcellus à la tête d'une armée goth se fait proclamer empereur en Chalcédoine.

 

 

 

► 366 août Marcellus est capturé et exécuté par Equitius commandant des légions d'Illyrie.

 

 

 

►367 Les Pictes et les Scotts (peuples de l'écosse ancienne) franchissent le mur Hadrien et entrent en (Grande) Bretagne.

 

 

 

► 367 - 24 août Valentinien fait proclamer son fils Gratien alors âgé de 9 ans Auguste. Gratien - en latin Flavius Gratianus - (Sirmium, 359 - Lyon, 25 août 383) est un empereur romain (367 - 383).

 

 

 

► 367 octobre Valentinien s'installe à Trêves.

 

 

 

► 368 septembre Victoire de Valentinien sur les Saxons et les Francs.

 

 

 

► 368 Raids alamans contre Mayence.

 

 

 

► 369 Victoire de Valens sur les Goths.

 

 

 

► 369 Traité de paix avec Anthanaric, chef des Goths.

 

 

 

► 370 Campagne contre les Perses (jusqu'en 377).

 

 

 

► 371 Saint Martin devient évêque de Tours.

 

 

 

► 372 Firmus, prince maure se fait proclamer empereur en Maurétanie. Firmus, général des Maures en Afrique.

 

 

 

► 373 - 20 février Interdiction de rebaptiser les chrétiens donatistes.

 

 

 

► 373 Violente répression du général Théodose en Maurétanie. Théodose Ier (346-395) fut empereur romain et byzantin de 379 à 395. Il était le fils de Théodose l'Ancien.

 

 

 

► 374 Mariage de Gratien avec Constantia, fille posthume de Constance II.

 

 

 

► 374 Incursions Quades et Sarmates en Pannonie.

 

 

 

► 374 Traité de paix avec Macrien, roi des Alamans.

 

 

 

► 375 Expédition contre les Quades et Sarmates.

 

 

 

► 375 - 17 novembre Mort de Valentinien, son fils Gratien lui succède. l'empereur Valentinien Ier vient de Trèves pour soumettre les Quades rebelles en Slovaquie. Il meurt sur le Danube des suites d'une attaque, provoquée par sa colère devant la suffisance des émissaires quades. Valentinien laisse deux fils, Gratien, associé au pouvoir depuis 367, et Valentinien II, âgé de moins de quatre ans. Les soldats, à l'instigation de l'impératrice Justine, contraignent Gratien à prendre Valentinien comme collègue. Les deux frères se partagent l'occident. Début du règne de Valentinien II, empereur romain associé (Illyrie, Afrique, Italie). Début du règne de Gratien, empereur romain associé (Bretagne, Gaule, Espagne).

 

 

 

► 375 VALENS, GRATIEN & VALENTINIEN II (375 à 379) (Flavius Valens, Flavius Gratianus & Flavius Valentinianus)

 

 

 

► 375 Gratien - en latin Flavius Gratianus - (Sirmium, 359 - Lyon, 383) est un empereur romain (367 - 383). Le 24 août 367 Valentinien Ier, qui venait d'être gravement malade proclama empereur à Amiens son fils Gratien (Flavius Gratianus), qui devint Auguste à huit ans, sans jamais avoir été César. En 375, Gratien étant absent, les soldats de Pannonie proclamèrent Empereur un autre fils de Valentinien, Valentinien II, âgé de quatre ans. Gratien accepta le partage de l'Empire et concéda à Valentinien II, l'Illyrie. En 377, Gratien vainquit les Alamans.

 

 

En 378, il amenait des renforts d'Occident à Valens lorsque celui-ci périt au cours de la bataille d'Andrinople. Le 19 janvier 379, Gratien proclama Auguste l'Espagnol Théodose Ier, fils du général Théodose l'Ancien, qui réprima le soulèvement de Firmus, en 375 et qui fut exécuté à Carthage, en 376, probablement sur l'ordre de Gratien. Théodose reçut l'Orient. En 380, Gratien et Théodose arrêtent les Goths en Épire et Dalmatie. En 383, Gratien dut faire face à l'insurrection d'un général espagnol de l'armée de Bretagne, Magnus Clemens Maximus ou Maxime, et fut vaincu et tué en Gaule, à Lyon. Maxime s'étant rendu maître de toute la préfecture des Gaules, Théodose le reconnut empereur en 384. Gratien se montra très bienveillant envers le pape Damase Ier et à partir de 382 combattit le paganisme. Il supprima notamment les immunités dont jouissaient les prêtres et les Vestales. En 381, il avait transporté sa capitale de Trèves à Milan, auprès de l'évêque Ambroise.

 

 

 

► 375 Valentinien II (371 à Vienne, 392), fils de Valentinien Ier, empereur romain de 375 à 392. En 375, son frère, l'empereur Gratien étant absent, les soldats de Pannonie le proclamèrent empereur alors qu'il n'avait que quatre ans. Gratien accepta le partage de l'empire et concéda à Valentinien II l'Illyrie. En 384, à la mort de son frère Gratien, l'empire comptait trois empereurs : Maxime à Trèves, Valentinien II, sous la tutelle de sa mère Justine, à Milan, Théodose Ier à Constantinople.

 

 

Justine encouragea l'arianisme et favorisa les païens comme Symmaque ou Prétextat. En 387, Valentinien II fut chassé par Maxime, qui s'empara de Rome et occupa l'Italie. Théodose Ier hésita à s'interposer. Cependant épris de la soeur de Valentinien II, Galla, qu'il épousa, Théodose Ier intervint contre Maxime. Tandis que Valentinien II débarquait à l'embouchure du Tibre, Théodose Ier défaisait Maxime et le prenait dans Aquilée. Valentinien II regagna sa capitale Vienne où en 392, il fut assassiné par un général franc, Arbogast, que Théodose Ier avait chargé de le protéger. Arbogast proclama empereur Eugène.

 

 

 

► 375 - 22 novembre Les Armées du Danube proclament Valentinien II Auguste.

 

 

 

► 375 Justine, mère de Valentinien II et le Général Mérobaud assurent la régence pour Valentinien II. Justine (Flavia Justina Augusta), impératrice romaine, fille de Justus, gouverneur de Picénum. Elle épousa successivement l'usurpateur Magnence, l'empereur Valentinien Ier en 368 et après la mort de ce dernier, elle fit proclamer empereur Valentinien II, avec qui Gratien consentait à partager l'empire. Mérobaud, Flavius Merobaudes, dit Mérobaud fut un officier franc, naturalisé romain, magister equitum (maître de la cavalerie) de Valentinien Ier. A la mort de ce dernier en 375, il s'entend avec l'impératrice Justine pour faire acclamer son fils Valentinien II, âgé de quelques années seulement, mettant ainsi Gratien, frère aîné de Valentinien II, et son entourage, devant le fait accompli. Il est consul ordinaire en 377 et 383.

 

 

 

► 375 Procope est proclamé empereur par ses troupes à Constantinople.

 

 

 

► 375 Capture et exécution de Procope.

 

 

 

► 376 Valens autorise des Wisigoths à s'établir en Thrace. Les Wisigoths, ou Tervinges, étaient un peuple germanique d'origine scandinave, issu de la Suède méridionale et incorporé tardivement dans l'Occident romain. Après la chute officielle de l'Empire romain occidental (476), les Wisigoths ont continué pendant près de 250 ans à jouer un rôle important en Europe occidentale. C'est à coup sûr le peuple barbare le plus prestigieux d'Europe, tant par sa longue histoire et ses origines mythiques, que par ses traces qu'il laissa longtemps dans les esprits.

 

 

Alors qu'ils occupaient l'ancienne province romaine de Dacie depuis la fin du IIIe siècle, les Wisigoths ont adopté peu à peu l'arianisme, à partir de l'année 341, c'est-à-dire une branche du christianisme qui affirme que Jésus-Christ n'est pas Dieu, mais un être distinct créé directement par ce dernier. Cette croyance était en opposition totale avec la croyance chrétienne qui était majoritaire dans l'empire romain et qui plus tard s'est scindée en catholicisme et orthodoxie.

 

 

Les Wisigoths sont restés fidèles à l'hérésie arienne officiellement jusqu'en 589, lorsque le roi Récarède Ier (en espagnol : Recaredo) choisit de se convertir publiquement, faisant ainsi joindre officiellement l'Église catholique au royaume wisigothique d'Espagne. Toutefois, après cette date, un fort parti arien demeura fort actif et influent, notamment dans la noblesse. Il en sera encore question au début du VIIIe siècle dans les derniers jours du royaume. Les Wisigoths sont apparus pour la première fois dans l'Histoire en tant que peuple distinct en l'an 235, quand ils envahirent et dévastèrent la Dacie.

 

 

A partir de 268, ils s'attaquent à l'Empire romain et tentent de s'installer dans la péninsule des Balkans. Cette invasion concerna aussi les provinces romaines de Pannonie et d'Illyrie et menaça même l'Italie. Cependant, les Wisigoths furent battus près des frontières modernes d'Italie et de Slovénie et à la Bataille de Naissus, en septembre 269. Au cours des trois années suivantes, ils furent repoussés au-delà du Danube par une série de campagnes militaires menées par l'empereur Claude II le Gothique, le futur empereur Aurélien étant le commandant de la cavalerie.

 

 

Cependant, ils purent se maintenir en Dacie, qu'Aurélien fit évacuer en 271, transférant la population vers une nouvelle province créée au sud du Danube sous le nom de Dacia Ripensis. Ils y restèrent établis jusqu'en 376, lorsqu'un de leurs deux chefs, l'arien Fritigern, fit appel à l'empereur romain Valens et lui demanda l'autorisation de pouvoir s'installer sur les berges Sud du Danube, afin de se protéger des Huns, incapables de traverser en force ce large fleuve. Valens accorda sa permission et aida même les Wisigoths à traverser le Danube.

 

 

En retour, Fritigern dut fournir des mercenaires pour l'armée romaine. Mais, l'année suivante, une famine éclata sur les terres occupées par les Wisigoths et les gouverneurs romains de leurs territoires les traitèrent cruellement. Comme Valens ne répondait pas aux appels à l'aide de Fritigern, celui-ci prit les armes. La guerre qui s'ensuivit se termina le 9 août 378 lors de la bataille d'Andrinople où Valens mourut. Fritigern, victorieux, fut reconnu comme roi par son peuple et les Wisigoths devinrent la principale puissance des Balkans. Le successeur de l'empereur Valens, Théodose Ier, conclut la paix avec Fritigern en 379.

 

 

Le traité fut respecté jusqu'à la mort de Théodose en 395. Cette même année, Alaric Ier, le plus célèbre des rois Wisigoths, monta sur le trône, alors qu'à l'empereur Théodose succédaient ses deux fils incapables : Arcadius en Orient et Honorius en Occident. Au cours des quinze années suivantes les conflits furent entrecoupés par des années d'une paix vacillante entre Alaric et les puissants généraux germaniques qui commandaient les armées romaines. Mais, après l'assassinat du général d'origine vandale Stilicon (Stillicho) par Honorius en 408 et après le massacre des familles de 30 000 soldats wisigoths servant dans l'armée romaine, Alaric déclara la guerre.

 

 

Il fut bientôt aux portes de Rome, et devant le refus d'Honorius de négocier, les Wisigoths pillèrent la ville le 24 août 410. Cet événement frappa considérablement les esprits des contemporains, et sert parfois comme événement final de l'Antiquité. Lorsque la paix fut conclue, quelques années plus tard, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la région de l'actuelle Aquitaine, suivies d'autres en Espagne. L'Espagne, outre les Wisigoths était également aux mains des Vandales et des Alains mais les Wisigoths écrasèrent ces derniers et harcelèrent les Vandales qui finirent par partir vers l'Afrique. Euric, le second grand roi des Wisigoths, unifia les diverses factions et, en 475, força les Romains à leur accorder l'indépendance complète.

 

 

À sa mort, les Wisigoths formaient le plus puissant des états succédant à l'Empire romain d'Occident. Lors de sa plus grande extension, avant l'année 507, le royaume wisigoth comprenait l'Aquitaine ainsi que toute la péninsule ibérique, mis à part une partie du nord de la péninsule, appartenant aux Basques, les Vascons, les Astures et les Cantabres (populations montagnardes d'origines celtibériques) et le royaume des Suèves dans le nord-ouest. En 507, après la bataille de Vouillé, les Francs prirent le contrôle de l'Aquitaine et, en 554, Grenade et l'Andalousie devinrent des possessions byzantines lors de la "reconquête de l'Ouest" par l'empereur byzantin Justinien Ier.

 

 

Le Wisigoths annexèrent le royaume des Suèves en 585 et chassèrent en 624 les Byzantins des régions méridionales. Mais le royaume wisigoth disparut en 711, lors du décès du roi Rodéric (Rodrigue/Rodrigo), tué lors de l'invasion du Sud de la péninsule par les Musulmans Omeyyades et leurs troupes de cavaliers berbères islamisés. La majeure partie de l'Espagne actuelle se trouva rapidement sous domination musulmane.

 

 

 

► 378 - 30 mai Retour de Valens à Constantinople.

 

 

 

► 378 juin Valens doit fuir Constantinople menacée par les Goths.

 

 

 

► 378 Gratien part avec son armée au secours de son oncle Valens menacé par les Wisigoths.

 

 

 

► 378 Les incursions des Alamans en Alsace provoque le retour de Gratien. Gratien tenta de porter secours à son oncle Valens, l'empereur d'Orient, qui était menacé par la rébellion des Goths, mais il fut retardé. Informés des projets militaires de l'empereur romain, les Alamans avaient en effet franchi le Rhin, histoire de profiter de l'absence de Gratien pour ravager les provinces gauloises. Très mauvais calcul : l'empereur romain était encore dans les parages ! Gratien écrasa les envahisseurs germaniques aux environs de Colmar, mais cette campagne militaire lui fit perdre un temps précieux. Quand il put enfin se diriger vers l'Orient pour aider Valens, il était trop tard : l'armée romaine d'Orient avait déjà été anéantie à Andrinople et Valens avait trouvé la mort dans la bataille.

 

 

 

► 378 Victoire de Gratien contre les Alamans à la bataille d'Argentia (Horbourg). Horbourg-Wihr est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

 

 

 

► 378 - 9 août Défaite et mort de Valens face aux Wisigoths à Andrinople (Thrace). Bataille d'Andrinople, au cours de laquelle l'empereur Valens est défait par les Wisigoths de Fritigern et tué. La Thrace est pillée, sauf les villes fortifiées, que les barbares ne peuvent prendre. Andrinople et Constantinople résistent. Théodose, un Espagnol envoyé par Gratien, a le temps d'intervenir pour reprendre la situation en main. 

 

 

La bataille d'Andrinople ou d'Adrianople (aujourd'hui Edirne en Turquie européenne) a eu lieu le 9 août 378. Elle désigne l'affrontement entre l'armée romaine, commandée par l'empereur romain Valens et certaines tribus germaniques, principalement des Wisigoths (Goths Thervingues), et des Ostrogoths (Goths Greuthungues), commandées par Fritigern. Il s'agit d'un des plus grands désastres militaires romains du IVe siècle, comparable à la défaite de Cannes. Cette bataille ne résulte pas d'une invasion, mais d'une mutinerie des fédérés Goths établis dans l'empire romain.

 

 

 

► 378 Édit de tolérance envers les païens de Gratien.

 

 

 

► 378 Gratien nomme Théodose maître de la cavalerie.

 

 

 

► 378 Victoire de Gratien sur les Wisigoths en Pannonie.

 

 

 

►379 - 19 janvier Théodose est élevé au rang d'Auguste en Orient par Gratien.

 

 

 

► 379 GRATIEN, VALENTINIEN II & THÉODOSE (379 à 383) (Flavius Gratianus, Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)

 

 

 

► 379 Théodose Ier (Flavius Theodosius), 346-395, empereur romain et byzantin de 379 à 395, fils de Théodose l'Ancien. D'origine espagnole, d'une famille chrétienne, il fut proclamé empereur en 379 par Gratien et reçut l'Orient, la Macédoine et la Dacie. En 380, avec Gratien, ils arrêtèrent les Goths en Épire et en Dalmatie. Théodose installa une partie des Ostrogoths en Pannonie, et lui-même s'installa à Constantinople. La même année, il adhéra au symbole de Nicée, devint l'ardent défenseur des chrétiens et à Thessalonique, il publia l'édit suivant : "Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l'apôtre Pierre, celle que reconnaissent Damase et Pierre d'Alexandrie, c'est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit".

 

 

Le catholicisme devenait religion d'État. Il condamna l'arianisme lors du second concile oecuménique de Constantinople en 381. En 382, il installa les Wisigoths en Mésie. Entre 383 et 388, il dut faire face à l'usurpation de Maxime (Magnus Clemens Maximus), qui après avoir défait Gratien s'était emparé de toute la préfecture des Gaules et occupait Rome toute l'Italie au détriment de Valentinien II. Théodose vainquit Maxime qui fut tué à Aquilée, en 388. De 388 à 391, Théodose demeura en Occident, presque toujours à Milan. En 390, il réprima une émeute à Thessalonique. En 391, probablement sous l'influence de saint Ambroise, il supprima les dernières manifestations du paganisme "officiel" dans l'Empire (cependant, le culte survécut en clandestinité), fondant ainsi le premier État chrétien orthodoxe.

 

 

C'est ce qui lui valut le titre de Grand. Entre 392 et 394, il réprima l'usurpation d'Eugène, proclamé empereur, après l'assassinat de Valentinien II. En 393, il fut l'auteur du décret interdisant les Jeux Olympiques accusés de diffuser le paganisme. Il mourut peu après, le 17 janvier 395. À cette date l'Empire est réunifié pour la première fois depuis trente ans. De son premier mariage avec Aelia Flacilla, Théodose avait eu deux fils. Il avait fait Auguste Arcadius dès 383, et Honorius en 393. Il partagea entre eux l'Empire : Honorius (10 ans) reçut l'Occident et Arcadius (18 ans) l'Orient, et il chargea le Vandale Stilicon de veiller sur eux deux. Théodose commit l'erreur d'enrôler dans l'armée romaine des contingents de barbares en leur laissant une organisation autonome; ces fédérés préparèrent l'occupation de l'Empire par les barbares.

 

 

 

► 379 juin Théodose s'installe à Thessalonique.

 

 

 

► 379 - 3 août Abrogation de l'édit de tolérance envers les païens de 378.

 

 

 

► 380 - 28 février Édit de Thessalonique faisant du christianisme la religion officielle. Publication de l'Édit de Thessalonique. Théodose Ier convoque le Ier concile oecuménique de Constantinople (deuxième concile oecuménique) (fin en 381). Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce. Édit de Thessalonique le christianisme est déclaré comme religion de l'Empire Romain par l'empereur Théodose. Baptême de Théodose Ier, qui bannit par un édit tous les cultes païens et la doctrine d'Arius. L'empereur opte définitivement pour le dogme de la Trinité. 

 

 

Premier concile de Constantinople, en 380 l'empereur Théodose Ier convoqua un concile à Constantinople qui dura jusqu'en juillet 381. Il s'agit du deuxième concile oecuménique de l'histoire du christianisme. Cent cinquante évêques, tous orientaux, y prirent part. Il fut présidé successivement par Mélèce, patriarche d'Antioche et, à sa mort, par Grégoire de Nazianze, qui donna sa démission de président et d'évêque de Constantinople tant l'assemblée se montra indisciplinée. Le concile de Constantinople compléta celui de Nicée : il affirmait la divinité du Saint-Esprit. Son credo est désigné sous le nom de symbole de Nicée-Constantinople.

 

 

 

► 380 Rencontre entre Gratien et Théodose à Sirmium, abandon de la Dacie et de la Macédoine.

 

 

 

► 380 - 24 novembre Théodose s'installe à Constantinople.

 

 

 

► 381 - 20 décembre Édit de Théodose interdisant les cultes païens.

 

 

 

► 382 Gratien s'installe à Milan.

 

 

 

► 382 Théodose accorde une parcelle de territoire en Mésie aux Goths.

 

 

 

► 382 Deuxième concile de Rome qui, sous l'impulsion de saint Jérôme, condamne les apollinaristes. Le concile de Rome fut convoqué dans la ville éponyme par le pape Damase en 382. Trois évêques orientaux seulement y assistèrent. Les autres prenaient part à celui que l'empereur byzantin avait réuni à Constantinople, la même année, pour confirmer les actes du deuxième concile oecuménique.

 

 

 

► 382 Le Sénat met hors la loi la religion romaine. Les chrétiens qui ne reconnaissent pas le dogme de la Trinité sont persécutés. Trinité chrétienne, dans le christianisme, le mot Trinité désigne Dieu, unique en trois personnes, Père, Fils et Esprit Saint, égales et participant à une même nature. L'énoncé du dogme de la Trinité se présente comme la conséquence de ce qui est dit du mystère de Dieu dans les Écritures. Dans l'Ancien Testament, Dieu a révélé son existence et son unicité ; dans le Nouveau Testament ont été affirmés la divinité de Jésus-Christ et le caractère personnel de l'Esprit-Saint.

 

 

 

► 382 - 3 octobre Théodose autorise les Goths à s'installer entre le Danube et les Balkans.

 

 

 

► 383 - 19 janvier Théodose élève Arcadius, son fils aîné au rang d'Auguste. Flavius Arcadius (377-408) fut le premier empereur d'Orient (395-408).

 

 

 

► 383 juin Maxime est proclamé empereur par ses troupes en (Grande) Bretagne. Maxime (335 – 28 août 388) fut un usurpateur du trône de l'empire romain d'Occident de 383 à sa mort en 388, sur l'ordre de l'empereur Théodose Ier.

 

 

 

► 383 Maxime entre en Gaule à la tête des légions de (Grande) Bretagne.

 

 

 

► 383 Les armées de Germanie reconnaissent Maxime comme empereur.

 

 

 

► 383 Les armées de Gratien près de Paris se rallient à Maxime; Gratien s'enfuit.

 

 

 

► 383 - 15 août Gratien est capturé par Andragathe, Général de la cavalerie de Maxime près de Lyon.

 

 

 

► 383 - 25 août Exécution de Gratien par Maxime près de Lyon.

 

 

 

► 383 MAXIME, VALENTINIEN II & THÉODOSE (383 à 388) (Magnus Clemens Maximus, Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)

 

 

 

► 383 Valentininen II et Théodose reconnaissent le titre d'Auguste de Maxime.

 

 

 

► 383 Justine et Valentinien II arrivent à Milan.

 

 

 

► 384 Cynégius gouverneur d'Égypte ordonne la fermeture des temples. Cynegius Maternus (mort en 388) est un haut fonctionnaire romain d'origine espagnole faisant partie du cercle des partisans de l'empereur Théodose Ier, auquel il doit sa carrière : il est notamment préfet du prétoire d'Orient de 384 à sa mort le 14 mars 388, année où il fut également consul avec pour collègue l'empereur lui-même. Il est surtout connu pour son christianisme fanatique, son antisémitisme, et son zèle à combattre le paganisme : il fait notamment détruire des temples païens en Syrie et en Égypte en 386.

 

 

 

► 387 - 26 février Violentes émeutes à Antioche.

 

 

 

► 387 Justine et Valentinien font appel à Maxime face aux menaces des Sarmates. Les Sarmates sont un ancien peuple scythique de nomades des steppes, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils étaient établis à l'origine entre le Don et l'Oural.

 

 

 

► 387 septembre Maxime s'empare de Milan.

 

 

 

► 387 Maxime se fait reconnaître empereur par le Sénat.

 

 

 

► 387 Justine et Valentinien II quittent l'Italie et trouvent refuge à Thesalonique.

 

 

 

► 387 Mariage de Galla, soeur de Valentinien II avec Théodose.

 

 

 

► 387 Maxime nomme son fils Victor, Auguste et lui confie le commandement de la Gaule.

 

 

 

► 388 Valentinien II, est nommé Auguste en Illyrie.

 

 

 

► 388 Théodose marche contre Maxime.

 

 

 

► 388 - 28 août Maxime se rend à Théodose et meurt assassiné par un des soldats de Théodose.

 

 

 

► 388 THÉODOSE & VALENTINIEN II (388 à 392) (Flavius Valentinianus & Flavius Theodosius)

 

 

 

► 388 Victor, fils de Maxime, est capturé et exécuté par Argobast. Argobast devient par sa valeur et son expérience fort populaire dans l'armée. Valentinien qui supporte mal sa tutelle, le fait révoquer. Argobast refuse d'obéir et fait assassiner Valentinien, puis donne l'empire à l'un de ses amis, Eugène, haut fonctionnaire de la chancellerie impériale. Arbogast (? – 394) fut un officier des armées romaines sous Théodose Ier et Valentinien II. Il est d'origine franque, neveu de Richomer, consul en 384, également franc et tous deux intégrés dans l'empire romain.

 

 

 

► 388 Incursions des Francs près de Cologne.

 

 

 

► 388 Valentinien II s'installe à Vienne, préfecture des Gaules, sous la tutelle d'Argobast.

 

 

 

► 389 Le Général franc Argobast est nommé gouverneur de Gaule.

 

 

 

► 390 Traité de Constantinople entre Théodose et la Perse sur le partage de l'Arménie.

 

 

 

► 390 Massacre de Thessalonique suite au Lynchage du Général Botheric par la foule. Les marchands et artisans de Thessalonique, ruinés, se soulèvent. Le commandant de la garnison et des officiers impériaux sont tués. Ayant ordonné le massacre de 7000 insurgés, l'empereur Théodose Ier se fait excommunier par saint Ambroise à Milan. Il est contraint à une expiation publique. Thessalonique ou Salonique est une ville de Grèce, chef-lieu du nome du même nom, située au fond du golfe Thermaïque.

 

 

 

► 390 Le 25 décembre, l'évêque Ambroise de Milan force Théodose Ier à faire pénitence publiquement pour le massacre de milliers de civils rebelles en Thessalonique.

 

 

 

► 391 - 24 février Loi de Théodose interdisant toute cérémonie païenne à Rome.

 

 

 

► 392 Intervention d'Argobast et Valentinien contre les Francs. Valentinien II confie la défense de la Gaule au général franc et païen Argobast.

 

 

 

► 392 L'Italie sous la menace de Barbares fait appel à Valentinien II alors à Vienne.

 

 

 

► 392 Début de la querelle entre Valentinien II et Argobast.

 

 

 

► 392 - 15 mai Valentinien II est retrouvé mort pendu, Argobast fait nommer Eugène empereur. Eugène, Flavius Eugenius (mort le 6 septembre 394), rhéteur et grammairien, proclamé empereur en 392 contre Théodose Ier.

 

 

 

► 392 THÉODOSE (392 à 395) (Flavius Theodosius)

 

 

 

► 392 - 22 août Eugène soutenu par Argobast se proclame Auguste d'Occident.

 

 

 

► 392 - 8 novembre Édit de Constantinople interdisant le culte païen.

 

 

 

► 393 janvier Théodose nomme son second fils Honorius, Auguste pour l'Occident.

 

 

 

► 393 Eugène marche avec ses armées sur l'Italie.

 

 

 

► 393 Derniers Jeux olympiques. Théodose Ier supprime les Jeux olympiques et ferme ou détruit les temples de dieux païens.

 

 

 

► 394 mai Théodose quitte Constantinople avec ses armées à la rencontre d'Eugène.

 

 

 

► 394 - 5 septembre Les armées de Théodose se replie lors de la bataille de la rivière froide.

 

 

 

► 394 - 6 septembre Défaite d'Eugène et Arbogast lors de la bataille de la rivière froide.

 

 

 

► 394 - 8 septembre suicide d'Argobast.

 

 

 

► 394 Dernier texte hiéroglyphique connu. L'écriture hiéroglyphique est attestée dès la fin du IVe millénaire av. J.-C., à peu près à l'époque où les caractères cunéiformes apparurent en Mésopotamie. Elle fut employée pendant plus de 3 000 ans : la dernière inscription connue à ce jour est datée du 24 août 394, et se trouve dans le temple de Philae.

 

 

 

► 395 - 17 janvier Mort de Théodose après avoir placé son fils Honorius à la tête du gouvernement d'Occident, et Arcadius à celui d'Orient. L'empereur romain Théodose Ier s'éteint à Milan, laissant la place à ses deux fils, Arcadius et Honorius. Quelques mois plus tôt, après l'assassinat de Valentinien, il était parvenu à réunifier l'Empire. Il ne régnait auparavant que sur l'Orient. Au lendemain de sa mort, Arcadius prendra les rênes de l'Empire romain d'Orient, ou Empire byzantin, avec pour capitale Constantinople. Son frère, quant à lui, héritera de l'Occident. L'Empire romain ne sera plus jamais unifié.

 

 

 

► 395 L'Empire romain se divise en deux. Début du règne d'Arcadius, qui devient le premier empereur romain d'Orient (Empire byzantin). (fin en 408). Début du règne d'Honorius, premier empereur romain d'Occident. (fin en 423). Honorius, fils de Théodose Ier, a onze ans. Le vandale Stilicon, maître de la milice et époux de la nièce et la fille adoptive de Théodose Ier, Serena, devient régent de l'empire d'occident pendant treize ans. 

 

 

Empire byzantin, en 395, à la mort de Théodose Ier, l'Empire romain est partagé en deux parties : l'Empire romain d'Occident qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient ou Empire byzantin qui durera jusqu'en 1453. Au cours de ces mille ans, les Byzantins se considérèrent "Romains", et ils appelèrent leur empire "l'Empire romain". Un certain nombre de lois et coutumes fut conservé des Romains ainsi que certains aspects culturels comme l'architecture. Ce fut aussi un empire chrétien qui, entre autres, aura défini certains dogmes du christianisme. L'Église officielle fut l'Église chrétienne universelle jusqu'au Grand Schisme d'Orient de 1054, ensuite cette partie de l'Église prit le nom d'Église orthodoxe. Leur religion, leur langue, et leur culture étaient essentiellement grecques plutôt que romaines.

 

 

 

► 395 Suite à la division de l'Empire romain, l'Égypte tombe sous la domination byzantine. Les croyances coptes s'intensifieront jusqu'à la conversion de tous les Chrétiens égyptiens. Deux siècles plus tard, le temple d'Isis sur l'île de Philae, dernier à vénérer la déesse, sera pris d'assaut. Avec lui s'éteindront définitivement les anciennes croyances égyptiennes.

 

 

 

► 395 L'EMPIRE ROMAIN D'OCCIDENT (395 à 476)

 

 

 

► 395 À l'origine l'Empire romain d'Occident couvre l'Afrique du Nord, l'Île de Bretagne, la Gaule, les péninsules ibérique et italienne et la Dalmatie jusqu'au Danube.

 

 

 

► 395 HONORIUS (395 à 423) (Flavius Honorius)

 

 

 

► 395 Flavius Honorius (384-423), empereur romain d'Occident. Né à Constantinople en 384, il est le fils de Théodose Ier et d'Aelia Flacilla et le frère cadet d'Arcadius. Il devint le premier monarque de l'Empire d'Occident en 395 à la mort de son père après que celui-ci eut partagé l'empire entre ses deux fils, partage qui sera, pour l'empire romain, définitif. Honorius n'a que 11 ans à la mort de son père. Celui-ci charge Stilicon, général d'origine vandale, époux d'une de ses cousines, Serena, nièce de Théodose Ier, de veiller sur les deux frères.

 

 

Stilicon est le véritable maître de l'Empire d'Occident jusqu'en 408 et sauve le trône d'Honorius des invasions germaniques à deux reprises par ses victoires militaires de Pollenza en 402 sur Alaric Ier et de Fiesole en 406 sur les Ostrogoths de Radagaise. C'est lui qui décide de transférer la capitale à Ravenne, protégée par une ceinture de marécages, où Honorius installe son palais, sa cour et son administration. De plus il fait épouser à Honorius sa fille Maria puis à la mort de cette dernière une autre de ses filles, Thermantia. Mais Stilicon souhaite intervenir aussi dans les affaires de l'Empire d'Orient.

 

 

Il élimine le puissant ministre d'Arcadius, Rufin le remplacant par Eutrope (395) mais entre ensuite en conflit avec celui-ci (vers 399) et finit par obtenir son renvoi et son exécution. Des contingents Goths provisoirement alliés à Stilicon pénétrent même dans Constantinople avant d'y être massacrés en 400. En 408 une coalition se forme contre Stilicon au sein de l'armée romaine inquiète des recrutements massifs de mercenaires barbares et reprochant à ce dernier de n'avoir pas réussi à protéger la Gaule de l'invasion des Vandales et des Suèves (406/408). Stilicon est assassiné avec sa famille sur ordre d'Honorius le 23 août 408 et remplacé comme préfet du prétoire par Olympius.

 

 

L'empire va rapidement succomber sous les coups des différents peuples germaniques. Les Vandales et les Suèves s'installent en Espagne en 409 et Honorius leur donne le statut de fédérés en 412. Surtout les Wisigoths d'Alaric Ier assiègent Rome en 408, 409 et finissent par s'en emparer le 24 août 410. Le sac de la ville symbole de l'empire, bien qu'elle ne soit plus la capitale, accentue la déchéance d'un empire qui ne se réduit qu'à l'Italie et l'Afrique du nord. Honorius ne défend pas Rome et semble dépassé par les évènements. Il réside surtout à Milan ou Ravenne et organise fêtes et plaisirs.

 

 

Il réussit à se débarasser des Wisigoths, après la mort d'Alaric Ier, en leur donnant l'Aquitaine où ils s'installent en 416 avec le statut de fédérés. Honorius est confronté à un grand nombre d'usurpations comme celles de Jovin, Priscus Attale, en 409/410, Maxime, en 409/411 et surtout celle de Constantin III en 407/411. Le général Flavius Constantius tente un ultime sursaut et réduit Constantin III puis l'autre usurpateur Maxime en 411. Il chasse de Gaule vers 414/415 Athaulf, le successeur d'Alaric Ier à la tête des Wisigoths, et épouse vers 415 Galla Placidia, veuve d'Athaulf et soeur d'Honorius. Il se fait proclamer Auguste en février 421, sous le nom de Constance III, mais Théodose II ne le reconnaît pas, et un conflit va s'ouvrir entre les deux empires, lorsque Constance III meurt en septembre 421.

 

 

Honorius meurt le 15 août 423. Théodose II aurait voulu rétablir l'unité impérale, mais face à l'usurpation de Jean 423/425, il se résigne à couronner comme César en 424, puis comme Auguste en 425 le neveu d'Honorius, Valentinien III. Le Vandale Stilicon, maître de la Milice assure la régence. Stilichon ou Stilicon (Flavius Stiliccho en latin), né avant 360, est un général et politicien romain d'origine barbare. De naissance vandale, il sert d'abord dans l'armée romaine comme simple auxilliaire mais gravit rapidement les échelons pour devenir chef de la Milice romaine dès 385 et épousera une romaine de haute naissance, la noble Serena tout en devenant citoyen romain.

 

 

Devenu plus tard le beau-père de Honorius, il en assure la régence. Général énergique, il protége éfficacement l'Italie contre les Invasions barbares et devient vite le véritable homme fort de l'Empire romain d'Occident à partir de 395. Il combat activement les Wisigoths du roi Alaric, menaçant l'Italie, extermine l'invasion de Radagaise près de Florence (406), mais ne peut empêcher la grande invasion de l'hiver 406/407 qui dévaste la Gaule et commençe à s'attirer l'animosité des troupes auxilliaires barbares mais aussi les jalousies des favoris de l'empereur qui persuade ce dernier que l'ambitieux Stilicon complote contre lui pour prendre le pouvoir. En 408, Honorius commandite son assassinat.

 

 

 

► 395 Les Goths sous la conduite d'Alaric pillent de nombreuses villes romaines. Alaric Ier, roi des Wisigoths (395–390). Il commanda les mercenaires de l'Empereur Théodose, puis ravagea et pilla la Grèce avant d'envahir l'Italie. Il prit Rome en 410 et mourut en tentant de s'emparer de la Sicile.

 

 

 

► 395 Stilicon revendique la possession du diocèse de Mésie alors rattaché à l'Orient.

 

 

 

► 395 - 27 novembre Rufin, préfet du Prétoire d'Orient est assassiné sur les ordres de Stilicon, Eutrope le remplace. Eutrope (?) - (399), eunuque, homme de la plus basse extraction et sans aucun mérite réel qui, à force d'intrigues et de souplesse, était devenu tout-puissant auprès de l'empereur Arcadius. Né en Arménie, cent fois vendu et revendu comme esclave, était parvenu par la protection du général Abundantius à obtenir une place chez les eunuques du palais. Par sa souplesse il avait attiré l'attention de Théodose qui l'honora de quelque confiance. Il fut ensuite au service d'Arcadiu.

 

 

 

► 397 - 11 novembre Mort de Saint Martin à Candes.

 

 

 

► 398 Arcadius, empereur d'Orient prend Alaric à son service et le nomme général en chef d'Illyrie. Flavius Arcadius (377-408) fut le premier empereur d'Orient (395-408). Fils aîné de Théodose Ier et de Aelia Flacilla, de petite taille et d'aspect chétif, il est associé vers 383 à l'empire, à l'âge de 6 ans, et reçoit le titre d'Auguste. Il est nommé consul à trois reprise en 385, 392 et 394. Instruit dans la religion chrétienne par divers précepteurs de grande renommée comme le rhéteur Thesmistius ou le diacre Arsénius, Arcadius va se révéler un prince faible subissant l'influence des divers membres de son entourage.

 

 

En 395 son père l'empereur Théodose Ier partage l'empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Honorius revient l'Occident. C'est un partage de plus pour l'empire mais celui-ci est définitif. En fait ces deux souverain inexpérimentés ne sont que des paravents derrières lesquels se cachent les deux véritables maîtres de l'empire, Stilicon à l'ouest et Flavius Rufinus (Rufin) à l'Est en compétition avec le chambellan Eutrope. Ce dernier va marier Arcadius à Eudoxie, la fille du général franc de Théodose Ier Baute (Bauto).

 

 

Mais la fin de l'année 395 voit la catastrophique invasion des Wisigoths d'Alaric Ier, sans doute appelés par Flavius Rufinus qui souhaitait se protéger de Stilicon, qui pillent la Thessalie et prennent Athènes tandis que les Huns s'emparent de la Syrie et pillent Antioche. Arcadius envisage d'associer Flavius Rufinus à l'empire (sans doute contraint et forcé) quand ce dernier est assassiné, en novembre 395 par un chef Goth nommé Gaïnas probablement à l'instigation de Stilicon.

 

 

Eutrope devient alors le véritable maître de l'empire d'Orient et se comporte en tyran débauché. Accusé par Stilicon de complot et suscitant la colère populaire, il est exilé par Arcadius à Chypre en 399. Il est exécuté un peu plus tard car Stilicon fait pression sur Arcadius et, s'alliant momentanément avec les Goths qui pénètrent à Constantinople, obtient, outre l'exécution d'Eutrope, le renvoi d'Aurélien le nouveau préfet du prétoire.

 

 

Mais en 400 les Goths installés à Constantinople sont massacrés et Stilicon ne possède plus de moyen de pression sur Arcadius. Celui-ci règne alors seul et avec l'aide du patriarche de Constantinople Jean-Chrysostome entreprend une politique religieuse virulente contre le paganisme dont il fait détruire de nombreux temples. Hostile à l'arianisme, il doit compter avec son épouse qui, favorable à cette hérésie, réussira à deux reprise à faire exiler le patriarche. Arcadius meurt en 408 à 41 ans, 4 ans après Eudoxie, et laisse un fils, le futur Théodose II, et trois filles dont la fameuse Pulchérie.

 



06/05/2020
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