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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 27 avril 2015

 

 

SECURITE - Vigipirate : les troupes fatiguent sérieusement. Les CRS se disent épuisés par les missions qui sont liées au dispositif antiterroriste, surtout depuis les attentats de janvier. Les syndicats de police sont mécontents au moment où le nombre de lieux à surveiller augmente. Ereintés par les efforts imposés par Vigipirate, ils demandent une revalorisation de leur prime. Et contestent l'efficacité du dispositif.

 

 

940 C'est en millions d'euros, le coût du renforcement des mesures antiterroristes en France suite aux attentats de janvier. Michel Sapin, ministre des Finances, a assuré que "l'intégralité de ces dépenses nouvelles est compensée par des économies nouvelles".

 

 

La lutte contre le terrorisme est rendue difficile par les formes de terrorisme complètement différentes. On a parfaitement conscience de la nécessité de renforcer notre dispositif. Rien n'est changé sur le plan Vigipirate renforcé et sur le niveau de la menace qui est toujours le plus élevé. Stéphane Le Foll, Porte-parole du gouvernement

 

 

 

 

 REPERES

 

 

Le plan Vigipirate est un outil anti-terroriste conçu pour être exceptionnel, mais devenu permanent.

 

 

Déclenché en 1991

 

Au départ de Vigipirate, une circulaire interministérielle de 1978, relative "à la mise en oeuvre des vigilances en cas de menaces" terroristes. A l'époque, l'Europe affronte la première vague d'attentats liés à des mouvements "soutenus par des Etats étrangers", comme le rappelle le site du gouvernement. Vigipirate est déclenché pour le première fois lors de la guerre du Golfe, entre janvier et avril 1991.

 

 

Deux niveaux d'alerte

 

Après les attentats de 1995 à Paris, Vigipirate s'installe. Il existe alors quatre niveaux d'alerte : jaune, orange, rouge et écarlate. Depuis 2005, le pays est continuellement en alerte rouge. Ce qui a conduit à refondre l'échelle d'alerte : il n'existe plus que deux niveaux, "alerte attentat" et "alerte renforcée".

 

 

"Opération Sentinelle"

 

Actuellement, le niveau est en "alerte attentat" en Ile-de-France. Depuis le 15 janvier dernier a aussi été déployée l'opération Sentinelle : 10 412 hommes ont été mobilisés sur le territoire. Il y a désormais plus de militaires déployés en France que sur l'ensemble des théâtres d'opération extérieurs

 



27/04/2015
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