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EUROPE - Au sommet de RIGA. Cameron à la manoeuvre pour réformer l'Union. David Cameron a lancé hier au sommet de Riga (Lettonie) la première salve de sa bataille pour réformer l'Union européenne. "Il y aura beaucoup de bruit, beaucoup de hauts et de bas chemin faisant", a concédé le Premier ministre britannique, qui s'est toutefois déclaré "confiant" sur les chances d'obtenir les aménagements qu'il réclame de Bruxelles.

Visiblement moins pressés que lui d'en parler, ses paris ne se sont toutefois pas étendus sur la question. "Il n'y a eu aucune discussion" sur la réforme de l'UE, a même affirmé François Hollande aux journalistes, en ajoutant que "ce n'était pas le lieu et pas le moment". Le sommet de Riga est en principe consacré aux relations avec les voisins orientaux de l'Union.

David Cameron, lui-même sous pression des eurosceptiques britanniques, aspire à rapatrier certains pouvoirs de Bruxelles à Londres et à durcir les conditions d'accès au marché du travail et aux aides sociales pour les immigrés de l'UE, notamment en provenance des pays de l'Est. La Commission européenne a toutefois déjà tracé une ligne rouge en soulignant que les "quatre libertés fondamentales", à savoir libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services, n'étaient pas négociables.

Les spectre du "Brexit"

La négociation s'annonce donc difficile pour David Cameron, qui a déjà annoncé qu'il se rendrait jeudi à Paris et vendredi à Berlin pour exposer ses vues, avant un nouveau sommet en juin à Bruxelles. "J'ai toujours dit que si je n'obtenais pas ce dont je pense que nous avons besoins, je n'excluais rien", a-t-il ajouté hier, faisant allusion au référendum prévu d'ici à la fin 2017 sur un éventuel "Brexit" - autrement dit la sortie du Royaume-Uni du groupe des 28.

David Cameron