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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 13 août 2016

 

 

SOCIÉTÉ - LE TRIBUNAL D'APPLICATION DES PEINES A REJETÉ HIER LA DEMANDE DE LIBÉRATION CONDITIONNELLE

 

 

 

Pour Jacqueline Sauvage la prison et encore la polémique

 

 

Malgré la grâce présidentielle partielle de sa condamnation, Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, ne sortira pas de prison avant la fin de l'année.

 

 

 

"Q

ue faut-il faire aujourd'hui, en France, pour être libéré ? Faut-il être un terroriste, armé, et égorger un prêtre ?" Janine Bonagguinta et Nathalie Tomasini, les avocates de Jacqueline Sauvage, avaient du mal à cacher leur colère, hier. Peu avant 11 heures, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) a rejeté la demande de libération conditionnelles de leur cliente.  "Jusqu'où va-t-on martyriser cette femme?", insiste Me Tomasini. Avec la grâce présidentielle qui lui accordait une remise de peine de deux ans et quatre mois de prison, plus la période de sûreté, sur sa condamnation à deux reprises à 10 ans de prison, Jacqueline Sauvage, qui a passé trois années derrière les barreaux, pouvait prétendre à cette libération encadrée.

 

 

L'audience du 22 juillet, devant le tribunal d'application des peines, avait été "éprouvante" nous avait précisé, cette semaine, son avocate confiante. Au mois de juin en effet, une permission de sortie s'était bien passée : Jacqueline Sauvage s'était rendue chez une de ses trois filles.

 

 

Néanmoins, les avocates de Jacqueline Sauvage avaient prévenu : "Un désaveu de la grâce présidentielle serait gravissime. Mais dans ce dossier, on n'est pas à l'abri d'une surprise, surtout d'une mauvaise surprise".

 

 

Juste prédiction. Pour motiver leur refus de libération, les magistrats ont pointé du doigt la médiatisation dont a fait l'objet "l'affaire Sauvage". "Le tribunal a aussi précisé que la condamnée ne peut prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie, et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire", on indiqué Mes Bonagguinta et Tomasini.

 

 

La prochaine manche se jouera toujours devant les tribunaux. Le parquet de Melun a annoncé sa volonté d'interjeter appel. La demande de remise en liberté de Jacqueline Sauvage devrait être examinée par la cour d'appel d'ici deux à trois mois. Jacqueline Sauvage restera incarcérée à la prison de Réau (Seine-et-Marne). Au moins jusqu'à la fin de l'année. Coralie Dreuer



14/08/2016
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