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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mardi 2 février 2016

 

 

SOCIAL - Réforme. Assurance-chômage : la dégressivité des allocations sur la table. Le gouvernement est-il en train de faire volte-face sur l'assurance-chômage ? "Ce n'est pas à un moment où il y a un taux de chômage élevé qu'il faut réduire les droits des chômeurs", plaidait François Hollande début 2014, avant le début de la précédente renégociation. Deux ans, 280 000 chômeurs et 8,1 milliards d'euros de déficit plus tard, la tonalité est différente.

 

 

 

 

Les règles d'indemnisation expirent en juillet

 

Le mois dernier, le Président et son Premier ministre ont, tour à tour, demandé aux partenaires sociaux gestionnaires du régime de "tout faire pour favoriser le retour à l'emploi". Parallèlement, la Cour des comptes a appelé les partenaires sociaux à "effectuer des choix pour garantir la pérennité du régime".

 

 

 

Les règles d'indemnisation arrivent à échéance le 1er juillet. Syndicats et patronat doivent se retrouver autour du 20 février pour négocier la prochaine convention dans un contexte tendu. Le chômage a atteint un record fin 2015 - 3,59 millions de personnes sans activité en métropole - et la dette du régime est abyssale -29,4 milliards d'euros prévus fin 2016.

 

 

 

C'est pourquoi la ministre du Travail Myriam El Khomri n'exclut pas un retour à la dégressivité de allocations chère au patronat et à la droite. Elle admet cependant que ce système, mis en oeuvre en 1992 et 2001, n'avait pas prouvé son efficacité auprès des "personnes les plus en difficulté". La dégressivité avait au contraire ralenti le retour à l'emploi, selon une étude de l'Insee de 2001. "Cela fait partie des choses qui seront discutées par les partenaires sociaux, a renchéri Michel Sapin (Finances). Mais cela doit s'accompagner d'autres (pistes) : si vous êtes dans la dégressivité d'un côté, vous devez être [...] dans l'augmentation du droit à la formation, des droits à la reprise de l'emploi de l'autre".

 

 

 

 

Un "casus belli"

 

Les demandeurs d'emploi bénéficient d'une allocation fixe (environ 57 % de l'ancien salaire brut, 70 % du net) tout au long de leur indemnisation (jusqu'à deux ans voire trois pour les seniors) avant de basculer dans le régime de solidarité financé par l'Etat.

 

 

 

En 2014, la CGPME a proposé une dégressivité après un an d'indemnisation. C'est un "casus belli", anticipe Pierre-Edouard Magnan, du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP)

 



02/02/2016
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