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POLICE - INTERPOL. PÉDOPHILIE : AU MOINS CINQ VICTIMES PAR JOUR

Cinq par jour. C'est, en moyenne le nombre d'enfants qui subissent des abus sexuels, selon une base de données d'Interpol créée il y a 7 ans. Celle-ci permet d'identifier les victimes à travers le monde, en donnant accès aux policiers à des millions d'images saisies sur des ordinateurs ou repérées sur internet.

Moins de sept après la mise en service de cette base de données internationale sur l'exploitation sexuelle des enfants (ICSE), une "étape marquante" vient d'être franchie avec l'identification d'une 10 000e victime, a annoncé hier l'organisation de coopération policière basée à Lyon. Et ce alors même qu'une cellule de veille nationale a permis, hier, de mettre en examen, un trentenaire de l'Eure au domicile duquel la police a découvert quelque 2 000 images pédo pornographiques.

Ancien mais longtemps clandestin, le trafic d'images pornographiques a changé d'échelle avec le développement d'internet, explique une responsable d'Interpol. "Aucun pays n'est épargné", souligne-t-elle. Une première banque d'images avait été créée par Interpol en 2001 mais elle n'offrait pas d'accès à distance, contrairement à la base de donnée ICSE introduite en 2009.

Les services de police de 49 des 190 pays membres d'Interpol sont aujourd'hui connectés en permanence à la base de données ICSE. Grâce à des logiciels de comparaison de photos et de vidéos à l'analyse du contenu sonore, les enquêteurs peuvent rapprocher victimes, suspects et lieux. "Dans plus de 95 % des cas, l'agresseur appartient à l'entourage de la victime", souligne l'enquêtrice d'Interpol.

Pour le secrétaire général d'Interpol, Jürgen Stock, les succès ne sont malheureusement "que la partie émergée de l'iceberg", l'immense majorité des victimes figurant dans la base n'étant pas identifiées.