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SOCIÉTÉ - LAÏCITÉ. BURKINI, C'EST [ENCORE] NON

Comme pour Cannes, le tribunal administratif de Nice a validé hier l'interdiction des burkinis, imposée par arrêté début août à Villeneuve-Loubet, station de la Côte d'Azur.

ans une ordonnance en référé, les juges ont rejeté les recours contre l'arrêté de Villeneuve-Loubet, intentés par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Ils ont estimé que l'interdiction était "nécessaire, adaptée et proportionnée" pour éviter des troubles à l'ordre public après la succession d'attentats islamistes subis en France.

Même décision pour Cannes

Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l'Homme, a annoncé, après cette décision, que la Ligue allait déposer un recours devant le Conseil d'État ; "Il doit se prononcer d'ici une quinzaine et fixer définitivement la jurisprudence... Le tribunal administratif, c'est une décision d'étape et ce n'est pas véritablement une surprise". Une décision similaire du même tribunal avait rejeté le 13 août un recours contre l'arrêté identique de la ville de Cannes.

Le tribunal administratif a estimé que le burkini vêtement de bain féminin couvrant le corps et la tête était "de nature à porter à atteinte aux convictions ou l'absence de convictions religieuses des autres usagers de la plage" et "être ressenti comme une défiance ou une provocation exacerbant les tensions ressenties par la population [...]".

Les commune balnéaires du sud-est de la France ont multiplié en août les arrêtés interdisant ces tenues sur leurs plages, sans jamais citer le mot "burkini". Les communes du Touquet et d'Oye-Plage (Pas-de-Calais), de Sisco et de Ghisonaccia (Haute-Corse), de Leucate (Aude) ont pris des arrêtés similaires.