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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 5 janvier 2017

 

 

 

POLÉMIQUES - DÉLOCALISATIONS, CORÉE DU NORD : LES MENACES DE DONALD TRUMP

 

 

Le président élu, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, multiplie les déclarations iconoclastes sur Twitter

 

 

Il lui faudra encore attendre trois semaines avant de disposer de la salle de presse de la Maison Blanche. En attendant, Donald Trump continue à souffler le chaud et le froid sur Twitter. Mardi, ce sont les constructeurs automobiles américains qui ont été menacés par le président élus. "Fabriquez aux États-Unis ou payer une lourde taxe frontalière", a lancé le milliardaire au groupe General Motors, accusé d'implanter ses usines au Mexique. Le même jour, Ford rétropédalait en renonçant à la construction d'une nouvelle usine au Mexique.

 

 

 

Le Mexique inquiet

 

Mark Fields, PDG du constructeur de Détroit, a justifié sa décision par un "environnement plus positif pour l'industrie manufacturière et l'investissement" aux États-Unis, et nié avoir cédé à des pressions politiques. Le transfert au Mexique d'une partie de la production de petites voitures a d'ailleurs été maintenu.

 

 

L'annonce a fait pousser des cris de victoires à Donald Trump, et surtout donné des sueurs froides au Mexique, inquiet de voir disparaître les investissements des multinationales américaines. Le peso a décroché mardi de 11 % face au dollar. Et ce n'est pas la promesse de Donald Trump d'expulser trois millions de clandestins qui va rassurer les Mexicains, déjà échaudés par les déclarations offensantes de sa campagne.

 

 

 

"Cela n'arrivera pas !"

 

Mais c'est surtout avec Pyongyang, et par ricochet Pékin, que les tensions se sont avivées ces derniers jours. Là encore, une simple tweet aura suffi : "La Corée du Nord vient d'annoncer qu'elle était sur le point de développer un missile nucléaire capable de frapper les États-Unis. Cela n'arrivera pas !" a prévenu lundi Donald Trump.

 

 

Interprétée comme une menace à peine voilée contre Pyongyang, cette petite phrase a provoqué de nouvelles critiques à Washington. "Notre prochain, commandant en chef a-t-il promis, dix-huit jours avant son investiture, de mener une guerre préventive contre la Corée du Nord ?", s'est inquiété Strobe Talbott, ancien secrétaire d'État adjoint sous la présidence Clinton. De l'avis de plusieurs experts, une opération militaire contre Pyongyang risquerait surtout d'entraîner une réaction en chaîne en Asie.

 

 

Le Président élu n'en est toutefois pas à une déclaration outrancière près. Quelques heures après son tweet sur Pyongyang, Donald Trump s'adressait cette fois à Pékin pour lui reprocher de n'être "d'aucune aide" dans le dossier nord-coréen malgré les "énormes quantités d'argent et de richesse" détournées des États-Unis.

 

 

 

La Californie veut faire de la résistance

 

Il a promis d'expulser au moins trois millions d'immigrés en situation irrégulière. Mais en Californie, Donald Trump ne pourra guère compter sur la coopération des autorités locales. Ces dernières ont multiplié ces derniers jours les déclarations de défiance. "S'ils veulent se mesurer à un État progressif prêt à défendre ses droits et ses intérêts, qu'ils viennent", a notamment averti le nouveau ministre californien de la justice.

 

 

Le maire de Los Angeles, lui, veut créer un fonds de dix millions de dollars pour apporter une aide juridique gratuite aux sans-papiers, pour la plupart hispaniques, alors que son homologue de San Francisco a déjà annoncé qu'il n'appliquerait pas les mesures anti-immigrés de la future administration. Les autorités locales ont toutefois peu de pouvoir pour contrer de potentiels coups de filet fédéraux, qui se sont d'ailleurs intensifiés sous l'ère Obama : environ 2,5 millions d'immigrés illégaux ont été expulsés des États-Unis entre 2009 et 2015, un record.

 



08/01/2017
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