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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 21 avril 2016

 

 

SOCIÉTÉ - VIOLENCES. LA FESSÉE AUX ENFANTS BIENTÔT INTERDITE PAR LA LOI ?

 

Gifles, fessées, menaces, propos humiliants... Des députés veulent interdire toute forme de violence faite aux enfants, dans une proposition de loi présentée hier. "Nul, pas même le ou les titulaires de l'autorité parentale, n'a le droit d'user de violence physique, d'infliger des châtiments corporels et des souffrances morales, ou de recourir à toute autre forme d'humiliation envers un enfant", peut-ont lire dans ce texte visant à modifier le Code civil. Il a été rédigé à l'initiative des députés Édith Gueugneau (apparentée PS), François-Michel Lambert et François de Rugy (écologistes).

 

 

La France épinglée à plusieurs reprises

 

Ces violences éducatives ordinaires" sont "non seulement inefficaces", mais elles peuvent "perturber le développement cérébral, l'affectivité, la relation avec les parents, entraîner des pathologies et (...) une perte de confiance et d'estime de soi", selon l'un des soutiens de l'initiative, le Dr Gilles Lazimi.

 

 

"49 pays à ce jour dans le monde, dont 20 pays dans l'Union européenne, ont voté des lois interdisant toute forme de violence à l'égard des enfants", soulignent les députés dans l'exposé des motifs. Leur proposition de loi prévoit d'inscrire dans le Code civil et sur tous les nouveaux carnets de santé la prohibition de cette violence, sans imposer de sanctions envers les contrevenants.

 

 

"Il ne s'agit pas de mettre les parents  en prison" mais de poser "une interdiction symbolique, éthique", précisent les parlementaires et leurs soutiens, parmi lesquels la pédiatre et ex-député UMP Edwige Antier, qui avait déposé en 2010 une proposition de loi similaire.

 

 

La France, où un "droit de correction" est admis, a été épinglée plusieurs fois par des instances internationales (Conseil de l'Europe, Onu). Le Défenseur des droits Jacques Toubon a également souhaité que l'interdiction des châtiments corporels soit "inscrite dans la loi".

 

 

La ministre (et les Français) pas favorables

 

La ministre des Familles et de l'Enface, Laurence Rossignol, a cependant exclu de légiférer sur ce sujet sensible. "Nous n'avons pas besoin d'une loi", avait-elle déclaré en mars 2015, préférant faire "la promotion d'une éducation sans violence".

 

Le ministère a ainsi lancé il y une dizaine de jours le "livret des parents", destiné aux parents entre les 4e et 5e mois de grossesse. "Frapper un enfant n'a aucune vertu éducative, est-il écrit dans le fascicule".

 

 

Opinion - Selon un sondage Ifop publié en 2014, 70 % des Français ne sont pas favorables à l'interdiction de la fessée.

 



24/04/2016
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