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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 18 juin 2017

 

 
 
    CONSOMMATION - DU BEURRE AUX CÉRÉALES EN PASSANT PAR LA VIANDE

 

 

 

Alimentation : les prix des produits s'envolent

 

 

Sur un an, les prix des produits issus de l'agriculture sont presque tous à la hausse. C'est la conséquence d'une demande à l'importation toujours plus importante, venue notamment des pays asiatiques, et du coût plus élevé du transport maritime.

 

 

Vous avez l'impression que la facture des courses augmente ? Les prix alimentaires sont, en effet, remontés en mai, après trois mois de baisse. L'indice FAO (qui prend en compte les variations de cinq catégories de denrées alimentaires de base) estime que le prix du panier alimentaire a augmenté de 10% par rapport à l'année dernière à la même période, et de 2,2 % par rapport au mois d'avril. Les produits laitiers explosent tous les scores : leurs prix ont grimpé de 51 % en un an. Ils sont portés par le beurre, dont le prix a été multiplié par deux. La hausse est plus modeste pour le lait écrémé en poudre, car l'Europe détient d'importants stocks d'intervention.

 

 

 

■ L'huile très demandée

 

Les prix des huiles végétales, utilisées pour la cuisson ou dans la composition des produits alimentaires emballés, ont eux aussi augmenté, huile de palme et huile de soja en tête. Cela s'explique par une demande à l'importation plus importante que d'ordinaire, qui a maintenu les stocks à un niveau bas. La FAO (l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) note cependant que le rendement "exceptionnel" des cultures de soja devrait permettre de réapprovisionner les stocks mondiaux rapidement, et donc de tempérer cette hausse des prix sauf sur l'huile d'olive.

 

 

 

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■ Toutes les viandes les plus chères sauf la volaille

 

Le prix de la viande poursuit lui aussi hausse, plus modeste. Celle-ci est portée par les animaux de boucherie. Les raisons en sont diverses : une demande plus soutenue de viande porcine, notamment grâce au marché asiatique, peu de possibilité d'exportation depuis l'Océanie de viande bovine, dont la production a augmenté partout sauf en Chine, et peu de possibilité d'exportation pour la viande ovine. La production de boeuf est en augmentation presque partout. Le cours de la volaille, lui, reste stable. En France, le ministère de l'Agriculture note même une diminution du prix de la volaille sur un an, pénalisé par la grippe aviaire.

 

 

 

■ Céréales : la demande mondiale plus forte que jamais

 

Les tarifs des fruits sont également à la hausse entre mai 2016 et mai 2017, selon le ministère français de l'Agriculture. Avec la chaleur, la demande risque de monter et donc de les renchérir dès le début de l'été.

 

 

Les prix mondiaux des céréales sont eux inférieurs à ceux de la même période en 2016, mais en hausse d'1,4 % par rapport au mois de mai, grâce au blé et au riz. Le prix du riz est tiré vers le haut par l'importance de la demande de la qualité "Indica". Le prix du blé à l'exportation a été gonflé par les conditions météorologiques et les échanges commerciaux. Bonne nouvelle : si la demande mondiale de blé est plus forte que jamais à 2,6 milliards de tonnes, la production abondante devrait suffire à la combler. Votre baguette de pain n'a donc rien à craindre pour l'instant. L.B.

 



21/06/2017
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