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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du dimanche 13 mars 2016

 

 

AFRIQUE - Guerre civile. Soudan du Sud : un massacre sous silence. Le plus jeune pas du monde est aussi l'un de ceux où se déroulent les actes les plus effroyables. Devenu indépendant en juillet 2011 après 30 ans de conflit avec le Nord, le Soudan du Sud a basculé dans la guerre civile en décembre 2013.

 

 

Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a publié hier un rapport qui affirme que les civils sont pris délibérément pour cibles par des militaires gouvernementaux et des milices dans une "politique de la terre brûlée". Le rapport décrit l'horreur de ces meurtres, viols et pillages, qui pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

 

 

"L'étendue des violences sexuelles est particulièrement choquante", note le rapport. En cinq mois, l'ONU a eu connaissance de plus de 1 300 viols dans un seul des dix Etats du Pays. "Des groupes alliés au gouvernement sont autoriser à violer les femmes en guise de salaire", affirme l'ONU qui accuse aussi l'opposition et des gangs.

 

 

 

Le viol, un instrument de terreur

 

Le rapport fait état d'au moins 702 enfants victimes de violences sexuelles depuis 2013, mais leur nombre est probablement beaucoup plus élevé. "Il s'agit d'une situation parmi les plus horribles dans le monde, avec une utilisation massive du viol comme instrument de terreur et comme arme de guerre", souligne le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

 

 

Le rapport relate des récits de civils soupçonnés de soutenir l'opposition, y compris des enfants et des handicapés, qui ont été "assassinés, brûlés vifs, asphyxiés dans des conteneurs, tués par balles, pendus à des arbres ou découpés en morceaux". D'autres observateurs font état de cas de cannibalisme forcé. Amnesty International a accusé hier les forces gouvernementales d'avoir volontairement asphyxié plus de 60 civils en les enfermant dans des conteneurs en octobre 2015. L'armée du président Salva Kiir est jugée responsable.

 

 

 

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 Salva Kiir



13/03/2016
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