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RUSSIE - Poutine "attaque" les Occidentaux. Crise avec l'Ukraine et retombées économiques. Isolé sur la scène internationale par la crise ukrainienne mais populaire dans son pays, Vladimir Poutine a défendu sa stratégie hier dans un discours fleuve de plus d'une heure devant les responsables politiques et religieux russes réunis au Kremlin.

La Russie est "une nation saine", capable de défendre militairement "ses compatriotes" et victime des Occidentaux qui cherchent depuis toujours à la tirer vers le bas à chaque fois qu'elle devient "trop forte, indépendante", a lancé le président russe devant un millier d'auditeurs.

"Cynisme pur"

Revenant une nouvelle fois sur la genèse de la crise en Ukraine, notamment sur l'annexion en mars 2014 de la Crimée qui a entraîné contre Moscou la toute première sanction des Européens et des Américains, Poutine a fustigé le "cynisme pur" des Occidentaux qui ne cherchaient, selon lui, qu'un prétexte pour chercher à le punir. "Même sans cela, ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie".

Pour autant, la Russie "n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique", a affirmé le chef de l'Etat, conscient que l'isolement international pourrait être fatal à son économie déjà plombée par les sanctions occidentales. Avec une inflation galopante et un rouble qui s'est effondré depuis le début de l'année, la Russie sera officiellement en récession en 2015. C'est pourquoi, le maître du Kremlin veut "rétablir les liens traditionnels avec les continent sud-américain" mais aussi coopérer avec l'Afrique et les pays du Proche-Orient. Il promet également une amnistie pour faire revenir les capitaux - 125 milliards de dollars en 2014 - partis massivement à l'étranger.

Moscou - Le Kremlin