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L'AIR DU TEMPS

la Tribune du mardi 16 septembre 2014

 

 

 

TERRORISME - A la conférence internationale pour la paix et la sécurité en Irak, la riposte contre les djihadistes s'organise mais ne se dévoile pas. La coalition contre l'Etat islamique réunie hier à Paris a souligné l'urgence d'une intervention en Irak. Des Rafale ont déjà effectué une mission de renseignement au-dessus de la zone de conflit.

 

 

 

"Le combat des Irakiens contre les Irakiens est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", a lancé François Hollande en ouvrant hier à Paris la conférence internationale pour la paix et la sécurité en Irak rassemblant 27 pays arabes et occidentaux et trois organisations internationales.

 

 

 

Dans une déclaration commune, à l'issue de trois heures de réunion, tous les participants ont souligné "l'urgente nécessité de déloger l'Etat islamique des régions dans lesquelles il s'est établi". Tous "les moyens nécessaires", y compris militaires, ont été évoqués. Des annonces précises sur la modalité de la riposte n'ont toutefois pas été faites, alors que, dans le même temps, des Rafale en mission de renseignement survolaient déjà ,la zone de conflit.

 

 

 

Ce soutien sera apporté "en lien avec les besoins exprimés par les autorités irakiennes, dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles", précise le document final. En clair, il sera très difficile d'aller bombarder la ville de Mossoul, deuxième plus grande ville d'Irak avec trois millions d'habitants et capitale de l'Etat islamique. Des combats au sol seront nécessaires, nécessitant d'armer et former une armée irakienne qui n'est plus que l'ombre de la quatrième force mondiale de l'ère Saddam Hussein.

 

 

 

Le président irakien a pour sa part appelé à "une intervention aérienne" rapide. "Si cette intervention et ce soutien à l'Irak tardent, peut être que Daesh (EI) va occuper d'autres territoires". Aujourd'hui, plus de 40 % de l'Irak et 25 % de la Syrie seraient sous contrôle des djihadistes.

 

 

 

 

La Syrie oubliée

 

Les participants à la réunion de Paris se sont toutefois abstenus de la moindre référence à la situation en Syrie. Le projet des Etats-Unis d'y étendre ses frappes aériennes contre les djihadistes est contesté à la fois par ceux qui craignent de renforcer le président syrien Bachar al-Assad et ceux qui soutiennent le régime du dictateur comme la Russie.

 

 

 

Des frappes en Syrie, où l'EI a établi sa base arrière, restent à l'heure actuelle "hypothétiques", a jugé une source diplomatique française, la stratégie officielle de Paris étant de renforcer l'opposition "modérée" combattant à la fois les djihadistes et le régime de Bachar al-Assad.

 

 

 

Stopper le trafic de pétrole

 

Plusieurs membres de la coalition ont insisté sur la nécessité de tarir le financement de l'Etat islamique. Une conférence sera prochainement organisée sur le sujet à l'initiative du Bahreïn. Il y a quelques jours, des pays avaient été pointés du doigt pour ne pas surveiller assez leurs frontières. "Le pétrole rapporte de l'argent à l'EI", souligne Eric Denécé, directeur du Centre de recherche sur le renseignement. "Un trafic de barils d'or noir est organisé par l'EI le long de la Turquie et de la Jordanie".

 

 

 

 

Certains financeurs de l'EI originaires du Qatar seront certainement sur la sellette. De leur côté, les Etats-Unis, qui s'activent diplomatiquement et qui interviennent déjà militairement depuis le 8 août, comptabilisaient plus de 40 pays prêts à participer à une riposte militaire et humanitaire contre l'EI. "nous sommes en ordre de marche", s'est satisfait John Kerry. Le prochain rendez-vous important consacré à l'Irak aura lieu maintenant au Conseil de sécurité, au niveau ministériel, vendredi prochain à New York. Patrice Barrère (avec AFP)

 

 

 

Base française à Abou Dhabi

 

La base d'Al-Dhafra, au sud d'Abou Dhabi, la capitale des Emirats Arabes Unis, d'où sont partis hier les premiers vols de reconnaissance des Rafale en Irak dans le cadre de la mobilisation contre l'Etat islamique, est depuis 2009 la tête de pont du dispositif militaire français dans la région du Golfe.

 

 

 

Avec six avions Rafale, plusieurs appareils de transport et de ravitaillement et quelque 750 militaires, la base aérienne 104 est un maillon essentiel des forces françaises prépositionnées dans l'arc de crise qui va du Sahel à l'océan indien. La présence française aux Emirats Arabes Unis comprend aussi une base navale dans le port de Mina Zayed à Abou Dhabi. Elle peut accueillir tous les bâtiments de la marine nationale à l'exception du porte-avions Charles de Gaulle. Enfin, une demi-brigade de la Légion étrangère est stationnée dans un camp militaire proche de la capitale.

 

 

 

 

 

 



16/09/2014
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