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L'AIR DU TEMPS

la tribune du jeudi 4 décembre 2014

 

 

ECONOMIE - La France investit dans le "made in Algérie". Signature aujourd'hui à Paris de nombreux accords avec l'Etat et des entreprises d'Algérie. A Paris, le Premier ministre algérien parlera forcément de la sécurité dans le Sahel, de gaz et de pétrole... Mais aussi de coopération économique. Nouveau, et concret.

 

 

450 entreprises françaises sont implantées en Algérie. Elles y emploient environ 40 000 personnes. C'est beaucoup, mais très peu si l'on compare à l'Allemagne, qui accueille plus de 4 400 entreprises françaises, employant près de 500 000 personnes. Dix fois plus...

 

 

------------------------------- Questions à Jean-Louis LEVET ------------------------------

 

 

 

Haut responsable à la coopération franco-algérienne

 

 

 

"Pour nous, Paris-Alger est aussi important que Paris-Berlin"

 

 

 

 

Pourquoi l'économie française devrait-elle aujourd'hui regarder vers l'Algérie ?

 

Dans la mondialisation, avec une zone euro en difficulté, il y a un binôme d'avenir, la France et l'Algérie. Nos défis sont les mêmes, réindustrialiser nos pays en réalisant la transition écologique. Et nous avons des atouts complémentaires : l'Algérie a des besoins gigantesques, des moyens financiers, une population bien formée, et la France à l'ingénierie scientifique, technique et industrielle. Sans oublier des millions de Franco-Algériens, dont beaucoup de jeunes entrepreneurs, ingénieurs et scientifiques, qui ne demandent qu'à contribuer. Pour nous Français, Paris-Alger est aussi important que Paris-Berlin.

 

 

 

Les entreprises françaises n'ont pas toujours été bienvenues...

 

L'échange était fondé sur le commerce entre un pays développé et un pays émergent, traité comme un marché captif. Ce n'est plus adapté, il faut passer à un modèle coopératif, en partant des projets et des besoins des entreprises algériennes.

 

 

 

Vous êtes un "pied-noir". C'est un handicap ?

 

La première fois que je suis revenu en Algérie, c'était en 2006. A l'aéroport d'Alger, le jeune douanier a vu sur mon passeport que j'étais né à Sétif. Il m'a dit : "Rentrez, vous êtes chez vous !". C'est le sens de la déclaration signée par les deux présidents Bouteflika et Hollande : après cinquante ans de relations chaotiques, arrêtons de regarder l'avenir dans un rétroviseur, et travaillons sur ce qui peut nous rapprocher le plus : la recherche, la formation, l'investissement. Recueilli par Francis Brochet

 

 

 

 

REPERES

 

 

 

Algérie

 

Le pays a le quatrième PIB par habitant du continent africain. Le gaz et le pétrole génèrent 60 % des recettes budgétaires. Avec une croissance démographique de près de 3 % par an, la population passera de 38,7 millions d'habitants début 2014 à 50 millions en 2030.

 

 

 

France-Algérie

 

La France a cédé l'année dernière sa place de premier fournisseur de l'Algérie à la Chine (12,4 % de part de marché, contre 11,4 %). Principaux postes d'exportations : céréales (19 % du total), automobiles (12,5 %) et produits pharmaceutiques (12,4 %). Environ 6200 entreprises françaises exportent an Algérie, ce qui es peu, et 450 seulement y sont implantées. La France est le premier investisseur hors hydrocarbures.

 

 

 

Algérie-France

 

Les importations françaises en provenance d'Algérie (4,2 milliards d'euros en 2013) se composent de 96 % d'hydrocarbures. La balance commerciale penche ainsi en faveur de la France (qui exporte pour 5,9 milliards). Source : direction du Trésor

 

 



05/12/2014
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