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L'AIR DU TEMPS

49 - De 1498 (Les Valois) à 1547 (10e guerre d'Italie)

 

 

► 1498 LES VALOIS - ORLÉANS.

 

 

 

► 1498 Le rameau d'Orléans : Louis Ier, duc d'Orléans et comte de Valois, fils du roi Charles V ; Charles d'Orléans ; Louis XII le Père du Peuple, duc d'Orléans et comte de Valois sous le nom de Louis II, puis roi de France (1498-1515)

 

 

 

► 1498 LOUIS XII le Père du peuple (1498-1515)

 

 

 

► 1498 Louis XII. Charles VIII meurt sans descendance mâle son cousin Louis II d'Orléans est appelé à règner sous le nom de Louis XII. Il est le petit fils de Louis Ier d'Orléans frère de Charles VI et le fils du poète Charles d'Orléans et de Marie de Clèves. Son premier acte est de faire annuler son mariage avec Jeanne de France (fille de Louis XI) qui lui avait été imposée par Louis XI (il avait 14 ans et Jeanne 12) et d'épouser Anne de Bretagne, (1499) veuve de Charles VIII qui à l'époque n'a que 23 ans, (elle avait épousé Charles VIII à 16 ans) afin que la Bretagne entre dans le royaume. Il avait conduit l'armée de Charles VIII en Italie et le retour n'avait pas été triomphal. Il ajoute la revendication du Milanais, il est le petit fils de Valentine Visconti.

 

 

En 1499 il engage une campagne militaire en Italie qui lui assure le contrôle du Milanais en 1500 puis du royaume de Naples en 1501 mais, trahi par son allié Ferdinand d'Aragon, il en est chassé en 1504. C'est dans ces aventures qu'a eu lieu le fameux exploit du chevalier Bayard qui réussit seul à contenir 200 ennemis sur le pont de Garigliano (1503). Louis XII ne peut rétablir la situation malgré la victoire de Ravenne en 1512 et les campagnes qu'il mène de 1509 à 1513. Devant ces guerres le pape Jules II crée la sainte ligue contre la France qui regroupe l'Espagne, l'Angleterre et la Suisse.

 

 

Les Anglais débarquent dans le nord de la France et l'armée française est battue à Guinegatte en 1513 au cours de laquelle Bayard est fait prisonnier ayant refusé de fuir avec le reste de l'armée (il sera libéré sans rançon peu après ayant refusé d'entrer au service de Henri VIII d'Angleterre) et les Suisses conquièrent la Bourgogne. En 1514 Anne de Bretagne meurt et Louis XII rétablit la paix avec l'Angleterre et épouse Marie d'Angleterre soeur du roi Henri VIII d'Angleterre.

 

 

Mais il mourra après quelques mois de ce nouveau mariage sans descendant mâle c'est son cousin François d'Angoulême qui prendra sa succession sous le nom de François Ier. Louis XII est considéré comme "père de son peuple". Les guerres d'Italie ont détourné les ardeurs des chevaliers et le royaume de France a connu la paix. Il s'est occupé du bon fonctionnement des administrations, par l'organisation du grand conseil (1498), meilleure gestion des impôts.

 

 

 

► 1498 - 27 Mai Sacre de Louis XII à Reims. Fils du poète Charles d'Orléans et de Marie de Clèves, Louis II d'Orléans a trente-six ans, lorsqu'il entre dans la basilique. Il succède à Charles VIII dont il est le cousin au cinquième degré sous le nom de Louis XII.

 

 

 

►1498 - 17 décembre Annulation du mariage de Louis XII et de Jeanne de France.

 

 

 

►1498 Vasco de Gama arrive aux Indes par le sud de l'Afrique. Vasco de Gama (v. 1469, Sines, Portugal - 24 décembre 1524, Cochin, Inde) navigateur portugais, premier européen à arriver en Inde en contournant le Cap de Bonne Espérance. Lorsque Vasco de Gama s'embarque en 1497 à la tête de quatre navires, cela fait environ un siècle que les Portugais, à la suite des expéditions lancées par le prince Henri le Navigateur, explorent méthodiquement les côtes africaines. En particulier, Bartolomeu Dias a doublé en 1488 le Cap de Bonne Espérance, et l'étape suivante consiste à rallier l'Inde et ses richesses.

 

 

Au passage, on espère trouver le mythique royaume du prêtre Jean, et conclure avec lui une alliance contre les ottomans, mais cet espoir sera déçu. En revanche, Vasco de Gama arrivera en Inde, à Calicut, après environ un an de navigation. Sur le plan commercial cette expédition sera toutefois un échec : les marchands arabes sont implantés depuis longtemps dans la région, et font ce qu'il faut pour évincer des concurrents potentiels. En 1502, le nouvel "amiral des Indes" reprend la mer, avec une flotte conséquente (une vingtaine de navires de guerre). Cette expédition marque les débuts de l'empire colonial portugais, et rapportera à la couronne un butin conséquent ainsi que des privilèges commerciaux importants....

 

 

Couvert d'honneurs, Vasco de Gama va pourtant être laissé dans une semi-retraite pendant 20 ans, avant d'être nommé vice-roi des Indes en 1524. Il meurt cependant peu de temps après y être arrivé. Ses restes seront ramenés au Portugal en 1538. Bartolomeu Dias est un explorateur portugais, né vers 1450 en Algarve, mort en 1500 au large du Cap de Bonne Espérance. Il fut chargé par le roi Jean II de Portugal de poursuivre les explorations de Diogo Cao le long de l'Afrique, ce qui le conduisit à être le premier occidental à doubler le Cap de Bonne Espérance. Il accompagna Vasco de Gama lors de son voyage en Inde en 1497, et périt lors d'une expédition dirigée par Pedro Alvares Cabral, en 1500. 

 

 

Royaume du prêtre Jean, au Moyen Âge, des rumeurs venues d'Arménie et de Venise faisaient état d'un mystérieux royaume chrétien, celui du Prêtre Jean, que l'on ne savait situer, en Afrique ou en Inde, tant les données géopolitiques étaient confuses. La perspective d'une terre chrétienne au-delà des terres musulmanes est pour les occidentaux, une possibilité de prendre les infidèles en tenaille. L'existence du royaume va alors servir de prétexte aux européens pour avancer vers la destination mystérieuse que sont les Indes, persuadés d'y trouver un soutien chrétien. Les Portugais ne cesseront plus d'essayer de découvrir l'accès au royaume du Prêtre Jean.

 

 

 

►1498 Albrecht Dürer peint 'Autoportrait au paysage’

 

 

 

►1498 Sébastien Brant écrit 'La Nef des fous'. Sébastien Brant (Strasbourg, 1458 - idem, 1521) est un poète satirique et humaniste strasbourgeois, auteur notamment de La Nef des fous (Das Narrenschiff), illustrée par Albrecht Dürer et qui fut, avant les Souffrances du jeune Werther de Goethe, l'ouvrage populaire le plus souvent imprimé. Il crée un nouveau genre littéraire, celui de la Narrenliteratur, le genre bouffon, en publiant son oeuvre majeure, La Nef des fous, critique de la faiblesse et de la folie de ses contemporains. Son succès est immédiat, au point qu'il est alors traduit en plusieurs langues (traduit en latin en 1496 par Badius Ascensius, et mis en rimes françaises par Pierre Rivière, 1497), dont une version française éditée entre 1497 et 1499.

 

 

 

►1499 deuxième guerre d'Italie (1499-1500), invasion du Milanais.

 

 

 

►1499 Installation à Paris du lyonnais Josse Bade, imprimeur et humaniste. Josse Bade, imprimeur et humaniste flamand (Asch, 1462 – Paris, 1535). Il fut en France le premier dont les éditions valaient autant par l'exécution typographique que par la correction du texte et les commentaires savants. Après avoir étudié en Italie, il professa le grec et le latin à Lyon où il travaille comme correcteur et conseiller littéraire chez l'imprimeur Trechsel dont il épouse la belle-fille. Jean Petit, qui apprécie la qualité des travaux de Bade, l'emploie et finit par installer pour lui une imprimerie à laquelle il confie les travaux dont il souhaite soigner tout spécialement la correction.

 

 

Dès 1500, Josse Bade se met à imprimer pour son compte et fait paraître près de 400 volumes (Érasme, Budé, Ange Politien), des classiques grecs et latins qu'il a lui-même annotés, ainsi que quelques ouvrages originaux (notamment le 'Navis stultarum', 'La Nef des fous'). Pendant ses trente-deux ans de carrière, Bade édita et commenta personnellement environ 110 textes.

 

 

 

►1499 - 8 janvier Mariage de Louis XII avec Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII. Le roi, après l'annulation de son mariage avec Jeanne, fille bossue de Louis XI, épouse Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, dont il a toujours été amoureux. En dépit de ce mariage, le duché reste indépendant.

 

 

 

►1499 - 9 février Alliance entre Louis XII et Venise.

 

 

 

►1499 Pietro de Crescenzi écrit 'Jardin médiéval'. Pietro de Crescenzi, agro-nome né à Bologne en 1230, mort en 1310. Il fut podesta de sa ville natale, puis banni; après trente ans de voyage, il rentra à Bologne où il fut élu sénateur. Il a publié un ouvrage capital sur l'agronomie, qui eut au Moyen âge et jusqu'au XVIIe siècle une grande réputation.

 

 

 

►1499 octobre La conquête du Milanais, dirigée pour le compte de Louis XII par Trivulce, avec le concours de troupes vénitiennes et suisses, s'effectue en vingt jours. Théodor Trivulce était le neveu du Maréchal Jean-Jacques de Trivulce, issu d'une noble famille milanaise. Il prit part à la guerre d'Italie sous le Roi Louis XII.

 

 

 

►1500 La population milanaise, durement opprimée par Trivulce, se révolte et il faut au condottiere de Louis XII une nouvelle campagne pour reconquérir le pays. Le duc Ludovic le More, duc de Milan, qui a profité du soulèvement populaire pour reprendre son trône, est abandonné par ses mercenaires suisses; livré au général français Louis II de la Trémoille, il est envoyé prisonnier en France et enfermé au château de Loches (où il mourra après dix ans de captivité).

 

 

Les Génois se placent volontairement sous la domination de Louis XII. Condottière, nés en Italie au Moyen Âge, les condottières, sont des chefs d'armées de mercenaires. Soldats réguliers démobilisés ou nobles en mal de gloire, ils mettent leur art de la guerre au services d'États. Rémunérés le plus souvent en espèces sonnantes et trébuchantes, ils ne rechignent pas à accepter des terres et titres en échange de leurs services.

 

 

 

►1500 troisième guerre d'Italie (1500-1504) contre l'Espagne dans le royaume de Naples.

 

 

 

►1500 - 9 mars : Départ de l'escadre de Pedro Alvares Cabral du port de Lisbonne, à destination du Brésil. Il passe aux Canaries, puis aux îles du Cap-Vert.

 

 

 

►1500 à 1590 - Écoles Rajpoutes du Rajasthan et du haut Pendjab: Art précieux de la miniature en Inde. Les Rajputs ou Rajpoutes - fils de prince, de râja, prince et putra, fils - forment la majorité des habitants du Rajasthan, autrefois le Râjputâna, et une partie de celle du Goujerat. Le Pendjab désigne des subdivisions de l'Inde et du Pakistan.

 

 

 

►1500 - 22 avril : Pedro Alvares Cabral, amiral portugais, profitant des alizés, débarque sur le site de Porto Seguro (au sud de l'actuelle Salvador de Bahia), prend possession du territoire au nom du Portugal et le baptise Terra da Vera Cruz (Terre de la Vraie croix). Il s'y établira en 1503. Parce que la végétation offrait quelques variétés de brésil, arbre connu aux Indes orientales pour la production de teinture rouge, on surnomme l'île de Santa Cruz "terre du brésil".

 

 

 

►1500 - 14 mai : Pedro Alvares Cabral prend officiellement possession du Brésil au nom du roi du Portugal.

 

 

 

►1500 à 1590 - Apogée de l'art du Bénin: Ivoire et bronze: L'art dogon. Ancienne tradition du bronze remontant au XIVe siècle avec le royaume d'Ifé situé dans l'actuel Nigeria. Cet Art royal nous a laissé de véritables oeuvres d'art. Perpétuant la civilisation d'Ifé, le royaume du Bénin, même s'il ne domina jamais un vaste territoire atteignit l'apogée de sa gloire en 1500.

 

 

L'art du Bénin connut son expression la plus élevée dans les sculptures en bronze, dont beaucoup étaient fondues selon la technique de la cire perdue, parmi lesquelles se distinguent les plateaux à bordure ajourée et les têtes massives. Ils gardèrent leurs croyances ancestrales où tous les êtres et les choses étaient dotées d'un esprit. Au Bénin, les rites comprenaient des sacrifices humains.

 

 

 

►1500 - 11 novembre Traité de Grenade entre Louis XII et Ferdinand d'Aragon pour le partage du royaume de Naples. Par ce traité, les rois que sont Louis XII et Ferdinand d'Aragon se partagent le royaume de Naples. Le Traité de Grenade signé le 11 novembre 1500, par Louis XII et Ferdinand II d'Aragon prévoyaient d'agir de concert pour attaquer le royaume de Naples, puis, après la victoire, de se le partager, autant que possible à parts égales.

 

 

Le roi de France devait recevoir Naples, la Campanie, Gaète, Labour, les Abruzzes et la province de Campobasso avec les titres de roi de Naples et de Jérusalem. Le roi et la reine d'Espagne se réservaient l'extrême sud du pays, les Pouilles avec les titres de roi de Sicile, de duc de Calabre et d'Apulie. Deux provinces avaient été oubliées dans ce partage : la Basilicate et la Capitanate. Elles devinrent la cause du litige qui allait opposer les anciens alliés lorsque La Palice les occupa.

 

 

 

►1500 Giovanni Bellini peint 'La madone au pré’

 

 

 

►1500 vers - la langue française se constitue au point de vue linguistique et institutionnel.

 

 

 

►1501 à 1503 - Louis XII s'allie avec Ferdinand le Catholique, roi d'Espagne, pour faire la conquête du royaume de Naples dont il lui promet une part, par le traité de Grenade. Les deux souverains ont respectivement pour généraux le duc de Nemours (Louis d'Armagnac-Nemours) et Gonsalve de Cordoue. Le royaume de Naples (où restaient çà et là des éléments français depuis l'expédition de Charles VIII) est rapidement conquis. Cependant les Espagnols soulèvent des difficultés à propos de la délimitation de leur part de la conquête : ils sont plus nombreux que les Français et en profitent pour chasser du midi de l'Italie leurs alliés de la veille : ils restent maîtres du royaume.

 

 

C'est pour faire sauter les forts de Naples occupés par les Français, que l'on fait pour la première fois usage de la mine. Les faits d'armes les plus remarquables qui résultent de ces événements sont les défaites des Français à Seminara, Cérignole et sur le Garigliano. Dans cette campagne, se distinguèrent particulièrement les capitaines français: La Palice, le chevalier Bayard, le duc de Nemours (Louis d'Armagnac-Nemours) et Louis d'Ars. Ce dernier ayant été bloqué dans la ville de Venouse qu'il commandait, y soutint un siège d'une année, et ne l'abandonna qu'en 1504 sur l'ordre formel de Louis XII: il traversa alors toute l'Italie avec toute sa petite troupe, et ses armes et bagages, pour rentrer en France. 

 

 

Jacques de La Palice, Jacques II de Chabannes dit Jacques de la Palice, seigneur de la Palice, de Pacy, de Chauverothe, de Bort-le-Comte et de Héron, est né en 1470 et mort en 1525. En 1511, il accède au titre de Grand maître de France. Maréchal de France, il sert François Ier et meurt pendant la bataille de Pavie (en 1525) qui l'oppose aux armées italiennes. Une chanson chantée par ses soldats après sa mort disait : "s'il n'était pas mort il ferait envie", mais elle fut déformée en "s'il n'était pas mort il ƒerait - serait - envie" ; de cette phrase est sortie le mot lapalissade qui designe une évidence ou tautologie. 

 

 

 

Chevalier Bayard, Pierre Terrail, seigneur de Bayard (Château de Bayard, Pontcharra (Isère) 1475 - Romagnano Sesia (ou Rovasenda), Milanais 1524) Plus connu sous le surnom de Bayard ou chevalier Bayard, était un noble dauphinois, né à Pontcharra en 1476, mort à Romagnano en 1524, qui s'illustra notamment comme chevalier dans les guerres d'Italie (XVe – XVIe siècle).

 

 

 

►1501 Le gouvernement portugais envoie l'italien Amerigo Vespucci pour effectuer la reconnaissance des côtes du Brésil, de l'Uruguay et de l'Argentine. Il rapporte en Europe le bois de brasil (bois de brésillet) qui produit une teinture rouge qui sera très prisée et qui donnera son nom au nouveau territoire. Il prend conscience que le continent n'est pas l'Asie. Amerigo Vespucci (9 mars 1454–22 février 1512) était un marchand et navigateur originaire de Gênes en Italie. Il fut le premier à penser que la côte est de l'Amérique du Sud constituait un nouveau continent alors que tous les navigateurs de l'époque, y compris Christophe Colomb, pensaient débarquer en Asie.

 

 

Le rôle de Vespucci a beaucoup donné lieu à controverses, en particulier, en raison de deux lettres dont l'authenticité a été mise en doute : Mundus Novus (Nouveau monde) et la "Lettera" (des "quatre voyages"). Certains pensent que Vespucci a exagéré son rôle, d'autres pensent que ces deux lettres sont des faux écrits par d'autres à la même période. Il est probable que c'est la publication de ces lettres qui a poussé Martin Waldseemüller à nommer le nouveau continent "America" sur sa carte du monde de 1507. Vespucci se surnommait lui-même Americus Vespucius dans ses écrits en Latin. Waldseemüller prit donc la forme féminine du prénom de Vespucci et nomme alors le continent America.

 

 

 

►1502 Léonard de Vinci peint 'La Joconde'. 'La Joconde' (ou Portrait de Mona Lisa) est l'un des seuls tableaux attribués à Léonard pour lequel il est sans conteste reconnu être l'auteur. La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux. Le flou du tableau est caractéristique de la technique du sfumato. Le sfumato, de l'italien enfumé, est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture extrêmement délicates qui donne au tableau des contours imprécis. Le modèle s'appelle Lisa Gherardini, née en 1479 à Florence. 

 

 

La Joconde ne quitta jamais Léonard de son vivant. Il l'emporta probablement à Amboise où François Ier le fit venir. Ce dernier en fit l'acquisition - à Léonard lui même ou à ses héritiers après sa mort - et l'installa à Fontainebleau. Plus tard, Louis XIV en fit l'un des tableaux les plus en vue à Versailles, et l'exposait dans le Cabinet du Roi. Bonaparte, l'installa aux Tuileries en 1800 dans les appartements de Joséphine, puis l'offrit au Louvre en 1804.

 

 

'La Joconde' est devenue un tableau mythique car à toutes les époques les artistes l'ont prise comme référence. Elle constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la représentation du portrait. A l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de la Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de nos jours l'une des oeuvres d'art les plus célèbres du monde.

 

 

 

►1502 Parution d'un Dictionnaire latin-italien de Ambrogio Calepino. Ambrogio Calepino, ou Ambroise Calepin savant et religieux augustin italien (1435, Bergame - 1511). Savant de l'ordre des Augustins, issu de la famille des comtes de Calepio, il consacra toute sa vie à la composition d'un Dictionnaire latin-italien, qui a eu une vogue immense (répandu dans toute l'Europe) et qui est vulgairement connu sous le nom de Calepin.

 

 

 

Ce dictionnaire parut pour la première fois en 1502, in-folio ; l'auteur le compléta en 1509. Il en a été fait de nombreuses éditions et on y a ajouté la traduction des mots latins en huit, et même en onze langues. Le mot calepin désigna d'abord un dictionnaire, puis plus récemment un agenda et par extension un petit carnet. On a étendu depuis le nom de calepin à tous les registres de notes et de renseignements.

 

 

 

►1503 - 18 août Mort du pape Alexandre IV.

 

 

 

►1503 - 1er novembre : Élection au pontificat de Jules II (fin en 1513). Jules II, Giuliano della Rovere naquit à Albissola près de Savonne en 1443 et mourut à Rome en 1513. Il fut légat de France et cardinal d'Ostie et devient pape en 1503. Il réannexe la Romagne et les autres possessions de César Borgia, soumet Pérouse et Bologne. Prince temporel plutôt que guide des âmes, il restaure la puissance politique des papes en Italie. Le cinquième Concile du Latran qu'il réunit en 1512 ne réussit guère à réformer l'Église.

 

 

En 1510 il signe la paix avec Venise pour se consacrer à ce qui devait être la grande pensée de son pontificat : la libération de l'Italie des "barbares du nord" c'est à dire des Français. Jules II fut un fastueux mécène et sut utiliser le génie de Michel-Ange, Raphaël et Bramante. Il pose en 1506 la première pierre de la nouvelle basilique Saint-Pierre en faveur de laquelle il lança la campagne d'indulgences qui fut plus tard le prétexte de la révolte de Luther. César Borgia (1475-1507), prince de la Renaissance.

 

 

 

►1503 Jérôme Bosch peint 'le jardin des délices’

 

 

 

►1503 Albrecht Dürer peint 'Herbes’

 

 

 

►1504 - 1er janvier Capitulation de Gaète.

 

 

 

►1504 - 31 Mars Trêve de Lyon avec L'Espagne.

 

 

 

►1504 - 22 septembre Traités de Blois, qui consacrent la ruine des espérances des Français en Italie. Le royaume de Naples étant complètement perdu pour Louis XII, il lui reste le Milanais, sous réserve d'une redevance à payer à Maximilien Ier du Saint-Empire. Il décide alors de fiancer sa fille Claude de France, née en 1499, à Charles d'Autriche (futur Charles Quint, petit-fils de l'empereur d'Allemagne, Maximilien Ier du Saint-Empire, et du roi d'Espagne, Ferdinand le Catholique) ; Claude de France recevra en dot le Milanais et les duchés de Bourgogne et de Bretagne.

 

 

Par un autre traité, est arrêté le mariage de Germaine de Foix, nièce de Louis XII, avec le roi d'Espagne, Ferdinand le Catholique, veuf de Isabelle de Castille. Claude de France, (13 octobre 1499 - 20 juillet 1524). Duchesse de Bretagne, reine de France en 1515, comtesse de Soissons, Blois, Coucy, Étampes et Montfort. Fille du roi Louis XII et d'Anne de Bretagne, elle épouse le 8 mai 1514, François d'Angoulême, futur François Ier de France.

 

 

 

►1504 Albrecht Dürer peint 'Adam et Eve’

 

 

 

►1504 Lucas Cranach peint 'Le repos de la Sainte Famille'. Lucas Cranach l'Ancien est un peintre et graveur de la Renaissance allemande, né à Kronach en 1472 et décédé à Weimar en 1553.

 

 

 

►1504 Jean Lemaire de Belges écrit 'Le Temple d'honneur et de vertu'. Jean Lemaire de Belges, après des études auprès de Jean Molinet, Jean Lemaire de Belges est tour à tour au service de Pierre de Bourbon, Louis de Luxembourg, Anne de Bretagne puis de Marguerite d'Autriche, pour laquelle il compose Les Épîtres de l'amant vert sur la mort de son perroquet. En 1508, il est "indiciaire" de la Maison de Bourgogne et écrit 'Les Illustrations de Gaules et singularités de Troie' (1511), fresque où il inscrit la Gaule dans la descendance d'Hercule de Lydie, père des Troyens et des Gaulois. Mais c'est avec 'La Concorde des deux langages' entrepris la même année qu'il donne un texte décisif pour cette période. Art poétique qui milite pour la langue française, cet ouvrage est souvent considéré comme l'une des "ouvertures" de la Renaissance française.

 

 

 

►1505 - 31 mai Louis XII revient sur sa décision et décide de marier Claude de France à François d'Angoulême (futur François Ier).

 

 

 

►1505 Raphaël peint 'La vierge dans la prairie’

 

 

 

►1505 mort de Jean Molinet.

 

 

 

►1506 - 18 avril : La première pierre de la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican est posé par le pape Jules II. La construction de l'édifice actuel a débuté le 18 avril 1506 sous le règne de Jules II pour s'achever en 1626 sous celui de Paul V. De nombreux architectes et artistes prestigieux ont contribué à cette réalisation dont Michel-Ange pour le dôme ; le Bernin, concepteur de la place et ses fameuses colonnades ; Giacomo della Porta pour la calotte ou encore Carlo Maderno pour la façade. Bramante, Raphaël et Sangallo le Jeune ont également participé au dessin des plans. 

 

 

Bramante (1444-1514) est un architecte italien de la Renaissance. Il est né près d'Urbin en Italie. Ses premières commandes en tant qu'architecte datent de 1479, alors au service de Ludovic Sforza, à Milan, où il travaille fréquemment avec Léonard de Vinci. Il part à Rome en 1500 et y dévoile sa conception du style classique avec le Tempieto de San Pietro in Montorio (1502-1510).

 

 

Cet édifice propose une synthèse entre art antique et art de la Renaissance : surélévation de 3 marches, composé d'une salle centrale circulaire, entouré d'un péristyle composé de colonnes toscanes qui sont surmontées d'une frise. Son oeuvre la plus célèbre est sans aucun doute la Basilique Saint-Pierre (commencée en 1506) à Rome, réalisée sur la demande du Pape Jules II. Il en traça le plan, en jeta les fondements (1513) et l'éleva jusqu'à l'entablement, mais il n'eut pas le temps de l'achever. L'édifice fut, après sa mort, continué et perfectionné par Michel-Ange.

 

 

 

►1506 - 14 mai Louis XII proclamé “Père du Peuple”. Ce sont les États généraux qui se sont ouverts à Plessis-lez-Tours qui proclament Louis XII “Père de son peuple”. Ce titre lui est donné parce qu'il a diminué les tailles, impôts qui sont payés essentiellement par les roturiers. Les "états généraux" de Tours, réunis en mai 1506, proclament Louis XII "Père du Peuple". Ils annulent, à la demande du roi, toutes les clauses du traité de Blois qui concernent le mariage projeté de sa fille Claude de France avec Charles de Luxembourg, le futur Charles Quint. Il fiance alors Claude de France à François d'Angoulême, l'héritier présomptif. L'intégrité du royaume de France est sauvegardée.

 

 

 

►1506 Jacques Lefèvre d'Étaples écrit 'Poétique d'Aristote'. Jacques Lefèvre d'Étaples, humaniste et théologien français, fut l'un des pères de la Réforme française et un des plus grands philologues de la Renaissance. Persécuté par les "docteurs" de la Sorbonne, il trouva chez la reine de Navarre, Marguerite d'Angoulême, une protectrice qui l'accueillit à Nérac de 1530 jusqu'à sa mort en 1536. Il fit paraître la première bible en français en 1534.

 

 

 

►1506 Johannes Reuchlin écrit 'Rudimenta linguae hebraïcae'. Johannes Reuchlin, grand philosophe et philologue allemand, kabbaliste et homme de grand savoir. Né à Pforzheim (Allemagne) en 1455, il fut diplomate alors qu'il était encore jeune. À une certaine période de sa vie, il reçut la haute charge de juge au tribunal de Tübingen, où il resta onze ans. Il fut aussi le précepteur de Mélanchton. Le clergé [dominicain] le harcela de persécutions pour sa glorification de la Kabbale juive, tandis qu'en même temps il était appelé le "Père de la Réforme". II mourut en 1522, dans un grand dénuement - sort commun réservé à tous ceux qui, à l'époque, s'élevaient contre la lettre morte de l'Église.

 

 

 

►1506 mort de Christophe Colomb.

 

 

 

►1507 Raphaël peint 'La vierge à l'enfant dite la belle jardinière’

 

 

 

►1508 États généraux de Tours. - Convoqués par Louis XII, ils annulent le traité de Blois (de 1504) relatif au mariage de Claude de France, qu'ils supplient Louis XII de donner de préférence pour femme à François d'Angoulême (lequel doit être son héritier). Ainsi le Milanais peut-être, et en tout cas sûrement la Bourgogne et la Bretagne resteront à la Couronne de France. Pour témoigner à Louis XII la gratitude de la Nation pour sa bonté, et pour les réductions d'impôts qu'il a ordonnées, les États lui décernent le titre de Père du Peuple.

 

 

 

►1508 quatrième guerre d'Italie (1508-1513) contre Venise puis la Sainte Ligue en Italie du Nord.

 

 

 

►1508 - 10 décembre Paix de Cambrai. Louis XII et Maximilien Ier du Saint-Empire s'allient contre Venise. En ce jour se constitue à Cambrai une ligue qui réunit Louis XII, le pape, Maximilien Ier du Saint-Empire, Ferdinand d'Aragon et Henri VII d'Angleterre contre la sérénissime république de Venise. Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, signe pour son père Maximilien. Un contemporain décrit la ligue par ces mots : “Les grands veneurs lâchés contre le lion de saint Marc”. C'est au printemps suivant que la guerre éclate, et seule la France aura alors à en supporter le poids.

 

 

 

►1508 Formation entre Louis XII, Maximilien Ier du Saint Empire, Ferdinand le Catholique et le pape Jules II de la Ligue de Cambrai contre la république de Venise dont les empiétements les inquiètent et dont les procédés équivoques les ont tous plus ou moins lésés. Louis XII est à la tête des Français. Ligue de Cambrai est la conséquence du traité de Cambrai du 10 décembre 1508.

 

 

C'est une coalition militaire, regroupant Louis XII, l'empereur Maximilien Ier du Saint-Empire et Ferdinand II d'Aragon, contre Venise destinée à lui enlever certains territoires. Le pape Jules II y adhéra en mars 1509. La ligue ouvre les hostilités le 1er avril 1509. Les Vénitiens sont défaits à Agnadel, le 14 mai 1509, par les Français, grâce à l'audace de Bayard. En 1510, inquiet des progrès de Louis XII, le pape Jules II se rallie à Venise et s'engage militairement à ses côtés. Le 4 octobre 1511, il constitue la Sainte Ligue contre la France.

 

 

 

►1508 à 1512 - Michel-Ange peint le plafond de la chapelle Sixtine à Rome. La chapelle Sixtine est l'une des salles des palais pontificaux du Vatican. À l'heure actuelle, elle fait partie des musées du Vatican. C'est dans la chapelle Sixtine que les cardinaux, réunis en conclave, élisent chaque nouveau pape. La chapelle doit son nom de "sixtine" au pape Sixte IV, qui la fit bâtir de 1477 à 1483. La voûte était autrefois peinte en bleu et constellée d'étoiles.

 

 

En 1508, Jules II demanda à Michel-Ange, qui pourtant ne pratiquait pas à l'époque la peinture à fresque, de la recouvrir. Le travail dura quatre ans, dans des conditions particulièrement éprouvantes pour le peintre. La voûte est désormais divisée en 9 panneaux représentant la création du monde. Le centre est consacré aux scènes de la Genèse, dont la très célèbre "création de l'homme", où Dieu effleure la main tendue d'Adam pour lui donner la vie.

 

 

 

►1508 Giorgione peint 'La tempête’

 

 

 

►1509 - 14 mai Victoire des Français commandés par Louis XII, à Agnadel, sur les Vénitiens. Ceux-ci, après leur défaite, retirent dans leur territoire propre, toutes leurs troupes de la terre ferme qu'elles occupaient et ouvrent une campagne diplomatique dans le but de désunir les nouveaux alliés.

 

 

 

►1509 à 1564 - naissance et mort de Jean Calvin. Réformateur et théologien français. Il est, avec Martin Luther, l'un des initiateurs de la Réforme protestante, en opposition à certains dogmes et rites de l'Église catholique romaine. Il développe une doctrine relativement différente de celle de Luther, doctrine qu'il expose dans son Institution de la religion chrétienne, mais c'est surtout par la pratique du culte que le calvinisme se distingue du luthéranisme. On considère généralement la doctrine de Calvin comme une radicalisation de celle de Luther. Une génération après Luther, Jean Calvin est l'organisateur de la Réforme : organisateur de l'Église, de la doctrine, du rôle de l'Église dans l'État.

 

 

Il est un grand théologien protestant. Il reçoit une formation d'humaniste et adhère à la Réforme vers 1533, condamnée en France comme hérésie. Réfugié à Bâle, il publie son ouvrage majeur, 'l'Institution de la religion chrétienne'. Nommé pasteur à Genève, la place politique décisive qu'il donne à l'Église le fait bannir de la ville. Il part pour Strasbourg en 1538 et devient pasteur des réfugiés français. Rappelé à Genève en 1541 où il demeure jusqu'à sa mort, il organise théologiquement la nouvelle Église, lui donnant une image d'austérité. Calvin recourt parfois à la force pour réduire les opposants à l'exil ou au bûcher. Il est aussi l'un des premiers écrivains en français, langue qu'il choisit pour faciliter la propagation de ses idées caractérisées par la rigueur, la logique et la clarté. En 1559, son effort d'organisation religieuse aboutit au synode de Paris qui publia quarante articles résumant la doctrine réformée.

 

 

 

►1509 Construction du château de Gaillon. Georges d'Amboise entreprit, entre 1502 et 1509, la réalisation d'un palais, l'une des premières merveilles de la Renaissance en France. Vastes bâtiments accompagnés de galeries et de jardins dont le lydieu est alors la perle. Ces lieux paradisiaques reçoivent en 1508 la visite du roi Louis XII et de sa femme Anne de Bretagne. Gaillon ville dans l'Eure en Normandie. Georges d'Amboise, (1460-1510), cardinal en 1498 fut premier ministre de Louis XII. Né au château de Chaumont-sur-Loire, près d'Amboise, d'une famille d'ancienne extraction, il devint l'un des aumôniers de Louis, duc d'Orléans.

 

 

 

►1510 - 24 février Le pape, Jules II, lève l'interdit de Venise. Jules II veut faire de l'État pontifical une grande puissance, ce qui lui vaut le surnom de Jules César II pour ses admirateurs. Dans un premier temps (1503-1509), il rétablit son autorité sur les États de l'Église, oblige César Borgia à restituer ses forteresses, à se réfugier en France. Il enlève Pérouse aux Bagloni et Bologne à Bentivoglio. Dès 1509, il adhère à la ligue, formée contre Venise par le traité de Cambrai. Il fulmine une bulle d'excommunication contre Venise, le 27 avril 1509. Les Français sont victorieux à Agnadel, le 14 mai 1509. Inquiet des progrès de Louis XII, le pape, Jules II, manifeste sa volonté de chasser d'Italie les étrangers.

 

 

Il se réconcilie avec Venise après la restitution de Faenza et de Ravenne, en février 1510 ; s'allie avec le cardinal de Sion, Mathieu Schiner, adversaire des Français, qui agit sur les cantons suisses. Louis XII commence la lutte contre Jules II en suscitant contre lui toute une campagne de pamphlets et en convoquant un concile à Pise destiné à destituer le pape. Matthieu Schiner (né en 1465 à Mühlebach, près d'Aragnon dans le Valais, mort le 1er octobre 1522 à Rome) fut un évêque de Sion, cardinal et important homme politique de son temps. L'évêché de Sion est un des évêchés catholiques suisses. Le diocèse correspond plus ou moins au canton du Valais.

 

 

 

►1510 - 25 novembre Les Portugais prennent Goa. Le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque prend possession de la cité de Goa, à 400 km au sud de Bombay. La ville devient la capitale de l'empire portugais des Indes orientales jusqu'à sa restitution à l'Inde de Nehru 12 décembre 1961. Goa est un État de l'Inde, située sur la côte de sud-ouest. La région fut une colonie portugaise connue, avec Daman et Diu, sous le nom de État Portugais de l'Inde. La capitale régionale est Panaji, également appelé Panjim. Après 450 ans de présence portugaise, Goa a été envahie par les troupes de Jawaharlal Nehru le 19 décembre 1961.

 

 

 

►1510 juin - ordonnance de Louis XII prescrivant le déroulement de certains actes judiciaires en 'vulgaire et langage des pays' (et non plus en latin, mais une alternative existe): 'Ordonnons [...] que doresnavant tous les procez criminels et lesdites enquestes, en quelque maniere que ce soit, seront faites en vulgaire et langage du pais [...] autrement ne seront d'aucun effet ni valeur'.

 

 

 

►1510 Peter Henlein invente la montre de poche.

 

 

 

► 1510 Le Titien peint 'Le concert champêtre’

 

 

 

► 1510 Jérôme Bosch peint 'L'enfer et le paradis’

 

 

 

►1510 Érasme écrit 'Éloge de la Folie’

 

 

 

►1510 à 1590 - naissance et mort de Ambroise Paré, chirurgien des champs de bataille, père de la chirurgie moderne, il est l'inventeur de nombreux instruments. Il sera entre autre le chirurgien de Henri II et de ses descendants: François II, Charles IX et Henri III. L'usage nouveau des armes à feu conduit à de nouvelles plaies que l'on cautérise au fer rouge ou à l'huile bouillante au risque de tuer le blessé. Il met au point la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.

 

 

 

►1510 mort de Sandro Botticelli.

 

 

 

►1511 à 1513 - La nouvelle campagne d'Italie est pour l'armée française et ses chefs une suite de faits glorieux, mais le résultat en est déplorable. Gaston de Foix (neveu de Louis XII) s'illustre à Bologne, à Brescia, à Ravenne. Bayard renouvelle ses exploits. Mais les Français sont battus à Novare entre Turin et Milan. Entre temps les Anglais avaient envahi la France au nord, et infligeaient à la chevalerie française une sévère défaite à Guinegatte en une rencontre qui fut appelée "Journée des Éperons", à cause de la rapidité avec laquelle les français se sauvèrent du champ de bataille. 

 

 

La France était envahie aussi dans le sud, en Navarre, et dans l'est, par les Suisses qui s'avancèrent jusqu'à Dijon. La guerre se faisait aussi contre les Anglais sur mer : la marine française, encore bien peu nombreuse, y perdit la Belle Cordelière, vaisseau d'un modèle alors tout nouveau, et que son capitaine Primoguet, fit sauter plutôt que de le rendre à la flotte ennemie supérieure en force.

 

 

 

►1511 Le pape Jules II, à qui les Vénitiens ont restitué les villes qu'ils lui avaient prises dans la Romagne (région d'Italie), se réconcilie avec la République et se retourne contre Louis XII. Il noue à son tour une ligue dans laquelle ne tardent pas à entrer ceux qui hier encore étaient les alliés du roi de France, puis Henri VIII d'Angleterre. Le but de cette ligue est de chasser complètement les Français d'Italie. Henri VIII d'Angleterre (28 juin, 1491 - 28 janvier, 1547), roi d'Angleterre, était le fils du roi Henri VII et de Élisabeth. Henri devint l'héritier du trône après la mort de son frère aîné, Arthur Tudor, en 1502. Il devint roi en 1509, à l'âge de dix-sept ans.

 

 

Il est connu pour sa prodigalité, et pour ses six mariages. L'acte politique peut-être le plus important de son règne fut le passage de l'Acte d'Union de 1536, par laquelle le Pays de Galles devint une partie constituante de l'Angleterre. Il fut aussi le fondateur de la première flotte permanente de l'Angleterre, la Navy Royal. Henri crut que son mariage avec Catherine d'Aragon ne produisait pas de fils parce qu'elle avait été mariée d'abord à son frère ; il essaya donc de divorcer. Le pape refusant, il en résulta une séparation de l'église d'Angleterre de celle de Rome, événement à l'origine de l'anglicanisme, dénoncé par Elizabeth Barton. Mais son mariage avec Anne Boleyn fut également malheureux. Seul son mariage avec Jeanne Seymour fut heureux et vit la naissance d'un héritier, Édouard, qui lui succéda.

 

 

 

►1511 mort de Commines, chroniqueur français, auteur de 'Mémoires’

 

 

 

►1511 - 4 octobre Le pape Jules II crée la Sainte Ligue contre la France. Excommunication de Louis XII. Sainte Ligue, la Ligue catholique ou Sainte Ligue est une coalition ouvertement dirigée contre la France de Louis XII, constituée le 4 octobre 1511 par le pape Jules II. Elle regroupait, outre le Saint-Siège, l'Espagne de Ferdinand d'Aragon, la République de Venise et les cantons suisses, tout en étant ouverte à l'Empereur Maximilien, resté l'allié théorique des Français, qui y fait son entrée le 17 mai 1512. L'Angleterre d'Henri VIII Tudor, rejoint la Saint Ligue le 13 novembre 1511. Sainte Ligue. Alliance militaire formée en 1511 par le pape Jules II, Ferdinand d'Aragon, Venise, les Suisses et Henri VIII d'Angleterre contre le roi de France Louis XII. Cette vaste coalition parvient à chasser les Français d'Italie.

 

 

 

►1511 - 1er novembre Louis XII réunit un concile à Pise qui suspend Jules II. Ouverture du concile schismatique profrançais de Pise, dont l'objectif est de déposer le pape Jules II et de brider l'"omnipotence" du Saint-Siège. Le pape réplique en rappelant le droit exclusif des papes à convoquer les conciles, excommunie les prélats qui ont accepté de se rendre à Pise et convoque un concile pour avril 1512. Cette politique crée un danger de schisme et éloigne la réforme de l'Église.

 

 

 

►1511 - 13 novembre Henry VIII d'Angleterre rejoint la Sainte Ligue.

 

 

 

►1512 - 15 février Victoire de Gaston de Foix contre les Vénitiens à Vallegio. Gaston de Foix (1489-1512) comte de Foix et de Bigorre, Duc de Nemours et Pair de France, Comte d'Étampes et Pair de France, Comte de Beaufort, Vicomte de Narbonne, Baron de Puisserguier. A la mort de Gaston de Foix, le Comté fait retour à la Couronne et le Roi Louis XII le donne à son épouse, Anne, Duchesse de Bretagne. La pairie de France est un groupe de grands féodaux, vassaux directs de la couronne de France.

 

 

Il y avait à l'origine douze pairs : six pairs ecclésiastiques et six pairs laïques. Ils avaient le privilège de ne pouvoir être jugés que par la cour des pairs. Ils avaient en contrepartie l'obligation d'un hommage lige au roi de France. À partir de 1180, ils furent associés à la cérémonie du sacre. Leur rôle devint cérémoniel à partir de la fin du XIIIe siècle. La pairie, qui est un office de la couronne et non un titre de noblesse, devint un moyen pour les rois de distinguer les nobles les plus importants du royaume. Le mouvement s'accéléra au XVIe siècle : le roi nomma alors de simples gentilshommes à la pairie, les hissant au sommet de la pyramide des titres en France. Il fallait, pour être pair, jouir d'un fief auquel était attachée une pairie et descendre de la personne à qui la première avait été attribué l'office.

 

 

Le rôle des pairs de France, à l'époque de l'Ancien Régime, à la différence des pairs britanniques, était seulement honorifique. Néanmoins, les pairs conservaient d'importants privilèges, comme celui de siéger au Parlement de Paris, plus grande cour de justice du royaume. En 1814, Louis XVIII créa sur le modèle anglais une chambre des pairs, participant au pouvoir législatif. Lors des Cent-Jours, Napoléon nomme lui aussi des pairs de France. La seconde Restauration de 1815 rétablit la chambre des pairs, qui sont nommés à titre héréditaire. Après la Révolution de Juillet en 1830, le roi Louis-Philippe conserve la chambre des pairs, mais supprime l'hérédité de la pairie.

 

 

 

►1512 - 19 février Prise de Ravenne par les Français.

 

 

 

►1512 - 11 avril Victoire française à Ravenne contre la Sainte-Ligue.

 

 

 

►1512 - 6 juin Défaite française à Ravenne.

 

 

 

►1512 - 3 mai Le pape réunit un concile à Latran annulant les décisions de celui de Pise. 3 mai : ouverture du concile du Latran (XVIIIe concile oecuménique et Ve du Latran), convoqué par le pape Jules II pour faire face aux initiatives gallicanes des conciles de Pise (1409 et 1511). Il frappe le royaume de France d'interdit. Il ne prend que des décisions de détail et échoue dans sa tentative de réforme de l'Église catholique. La suprématie romaine est réaffirmée (fin en 1517). 

 

 

Le Ve concile du Latran se tient du 3 mai 1512 au 16 mars 1517 dans la basilique Saint-Jean de Latran, à Rome. Au terme de douze sessions, le concile condamne le schisme, soumet la parution des livres imprimés à l'autorité de l'Église et réforme la Curie romaine et le clergé. Le Ve concile du Latran est convoqué par Jules II (1503–1513) pour faire pièce à celui de Pise, tenu en 1511 sur l'initiative de Louis XII de France, soutenu par l'Empereur. La Curie romaine est l'ensemble des organismes administratifs du Saint-Siège, assistant le pape dans sa mission de gouvernement de l'Église catholique romaine. 

 

 

Curie romaine. On désigne ainsi l'ensemble des administrations et des organismes judiciaires par l'intermédiaire desquelles le pape gouverne l'Église catholique. Cette institution remonte au IVe siècle. Remaniée plusieurs fois au cours de l'histoire, elle comprenait au Moyen Âge la Chambre apostolique (finances), la Chancellerie (lettres papales), l'administration judiciaire et la Pénitencerie. Aujourd'hui, la curie romaine compte vingt et un organismes différents.

 

 

 

►1512 - 17 mai Maximilien Ier du Saint-Empire rejoint la Sainte Ligue.

 

 

 

►1513 - 20 février Mort du pape Jules II.

 

 

 

►1513 - 11 mars Avènement du pape Léon XLéon X, Jean de Médicis, second fils de Laurent de Médicis et de Clarisse Orsini, Jean de Médicis naquit le 11 décembre 1475 à Florence et mourut à Rome le 1er décembre 1521. Il fut pape sous le nom de Léon X de 1513 à 1521.

 

 

 

►1513 - 6 juin Défaite française à Novare; évacuation de l'armée française d'Italie. Novare est une ville d'Italie, située dans le Piémont.

 

 

 

►1513 - 16 août : Bataille de Guinegatte (Journée des Éperons), près de Saint-Omer : la cavallerie française s'enfuit devant les forces de Henry VIII d'Angleterre au cours de la "journée des Eperons" où le maréchal de La Palice est fait prisonnier. La Bataille de Guinegatte eut lieu le 16 août 1513 près de Saint-Omer dans l'actuel Pas-de-Calais et opposa les troupes françaises dirigées par Louis XII à la coalision anglo-germanique dirigée par Henri VIII d'Angleterre et par Maximilien Ier du Saint-Empire réunis sous la bannière de la Ligue catholique. Suite à la funeste bataille de Novare du 6 juin 1513, Louis XII dut evacuer son armée d'Italie et songer à défendre le territoire français.

 

 

Henri VIII d'Angleterre, débarqua le 30 juin 1513 à Calais et se joignit aux troupes menées par Maximilien Ier de Prusse. Six semaines plus tard, les français duc de Longueville (Louis de Longueville), le maréchal La Palice et leurs troupes) se laissèrent surprendre et se faire écraser par cette coalition de la Sainte Ligue à la Guinegatte ce 16 août 1513. Cette bataille fut aussi appelée Journée de éperons car la cavalerie française se servit plus de ces éperons pour manoeuvrer que de ces armes. Au cours de cette bataille, le maréchal La Palice fut fait prisonnier mais il put s'échapper et prendre part plus tard à la prise de Villefranche et à la bataille de Marignan (1515).

 

 

 

►1513 - septembre Les Suisses envahissent la Bourgogne.

 

 

 

►1513 - 14 septembre Traité de Dijon, perte de Milan et d'Asti, Louis XII ne le ratifiera pas. Le traité de Dijon du 14 septembre 1513 mis fin à la tentative de conquête par les Allemands, Suisses et Franc-comtois du Duché de Bourgogne, et fut signé du côté suisse par Jacques de Watteville, avoué de Berne et du côté français par Louis II de la Trémoille qui réalisa une habile négociation. Le traité prévoyait que: Le Roi de France rendrait ses terres italiennes au Pape (Ce qui était déjà fait avant la signature); Le Roi de France aurait à payer aux Suisses de Zurich, en deux termes, la somme de 400 000 écus d'or, dont 20 000 comptant, au moment où le siège serait levé.

 

 

Le Roi de France s'engageait à régler les nombreuses dettes de la couronne de France auprès des Suisses. Louis XII renonçait solennellement à tous ses droits sur le duché de Milan, sur la seigneurie de Gênes, sur le comté d'Asti, et abandonnait le tout à Maximilien Sforza. Il désavouait formellement le concile de Pise et adhérait sans réticence au concile de Latran. Louis XII refusa de ratifier ce traité, sous prétexte que le Général La Trémoille avait agi sans avoir reçu les pouvoirs suffisants (ce qui était faux) et que certaines clauses étaient attentatoires à sa royale majesté : l'abandon du duché de Milan et du comté d'Asti était tout à fait inacceptable.

 

 

En fait il semble que Louis II de la Trémoille ait signé ce traité pour mettre fin au siège de Dijon en ayant bien conscience qu'il ne serait jamais ratifié par le roi mais en estimant que c'était la seule façon d'éviter la prise de la ville. Les Suisses, les Allemands et les Franc-Comtois levèrent le siège en emmenant 5 otages dont Philippe de Maizière neveu de Louis de la Trémoille qui attendirent en vain et dans de piètres conditions le versement des sommes promises. Leurs familles durent finalement payer elles-mêmes une rançon de 13 900 écus pour obtenir leur libération le 3 Octobre 1514.

 

 

 

►1513 - 26 septembre Découverte de l'Océan Pacifique. L'espagnol Vasco Nunez de Balboa est le premier européen à voir l'océan Pacifique et à le faire savoir. Parti pour le nouveau monde en 1500, l'aventurier découvre depuis le sommet d'une montagne une mer inconnue qu'il nomme "mer du sud". Balboa, qui a franchi à pied l'isthme de Panama, prend possession de cette nouvelle mer au nom de la couronne espagnole. C'est le portugais Fernand de Magellan qui la baptisera "pacifique" en 1520, afin de rendre hommage à la clémence de ses eaux. Vasco Nunez Balboa (Jerez de Los Caballera, 1475 - Acla 1519). Explorateur espagnol. Balboa voyage avec Rodiguo de Bastidas en 1501 vers l'Amérique du Sud.

 

 

Ils comptent faire du commerce de perles selon les indications de Christophe Colomb. Ils atteignent et explorent le continent puis s'en retournent vers Saint Domingue. Balboa débarque et y passe plusieurs années, puis s'embarque à nouveau vers le continent sur un navire qui emporte des vivres à la colonie fondée par Ojeda. Le navire rencontre les rescapés de la colonie (parmi eux Pizarro) et Balboa en prend le commandement. Ils s'enfoncent alors dans le golfe d'Uraba vers l'ouest et fondent une ville, Santa Maria de la Antigua del Darien. Là, Balboa s'allie avec le roi indien de la région en prenant pour femme une de ses filles. L'aventure reprend en 1513 lorsqu'un des fils du roi indien conduit les espagnols au travers de la jungle combattre un royaume ennemi de son père en échange de promesses d'un riche butin.

 

 

La petite troupe espagnol et les indiens alliés défont et massacrent l'ennemi. Après cette victoire, Balboa montre sur une hauteur voisine et découvre émerveillé le Pacifique s'étendant à ses pieds. Il est le premier Européen à jeter son regard sur l'océan appeler ainsi pour son tranquilité. Deux jours plus tard, lui et ses compagnons (dont Pizarro) mettent pied sur le sable. Au retour, Balboa soumet d'autres chefs locaux, et une fois rentrée à Darien, il n'aura pas perdu un de ses soldats espagnols (nous ne pouvons hélas en espérer autant de ses alliés). L'exploit n'apportera pas le gloire attendu. Bien au contraire, le nouveau gouverneur de la région, De Avila, nommé par le roi Ferdinand en 1514 fait arrêter l'explorateur par Pizarro, le fait juger et condamner à mort.

 

 

 

►1513 Publication du 'Prince' de Nicolas Machiavel, traité de philosophie politique où il analyse la manière de garder le pouvoir.

 

 

 

►1514 - 9 janvier Mort d'Anne de Bretagne.

 

 

 

►1514 avril Fin des hostilités en Italie.

 

 

 

►1514 - 18 mai Mariage de Claude de France et de François d'Angoulême (futur François Ier).

 

 

 

►1514 - 7 août Traité de Londres prévoyant le mariage de Louis XII et Marie d'Angleterre. Marie d'Angleterre (18 mars1496 - 24 juin1533) : fille cadette d'Henri VII Tudor et d'Élisabeth d'York. D'abord promise en mariage à Charles (futur empereur romain germanique), elle épousa finalement Louis XII de France, qui la laissa veuve après quelques mois de mariage. Elle épousa en secondes noces Charles Brandon, duc de Suffolk, dont elle eut trois enfants : Henry, Frances et Eléanor.

 

 

 

►1514 Louis XII se réconcilie avec Henri VIII, dont il épousa la soeur (Traité de Londres). Cessation des hostilités contre la France par suite d'accords entre Louis XII et les confédérés encore agissants. II est remarquable que les revers militaires et diplomatiques essuyés par Louis XII n'ont pas nui à la prospérité intérieure de la France. La Couronne s'est vue à plusieurs reprises dans de grands embarras financiers, néanmoins au cours du règne, la population s'est accrue, le commerce s'est développé, le bien-être s'est étendu - et le roi est resté populaire.

 

 

Louis XII a été puissamment aidé dans la bonne conduite des affaires intérieures par son premier ministre, le cardinal Georges d'Amboise, auquel la population garde autant de reconnaissance qu'à lui-même. Le Cardinal Georges d'Amboise (issu de l'ancienne famille des Seigneurs d'Amboise) fut l'ami, le confident et le conseiller du Roi Louis XII. A l'avènement de ce dernier il devient le personnage le plus important du royaume après le Roi et le resta jusqu'à sa mort en 1510.

 

 

 

►1514 - 9 octobre Mariage de Louis XII et Marie d'Angleterre à Abbeville. Louis XII a cinquante-deux ans. Il est veuf. Et sans héritier direct. Il épouse en ce jour la belle, blonde et sensuelle soeur du roi Henri VIII d'Angleterre. Elle n'a guère que dix-sept ans.

 

 

 

►1514 Guillaume Budé écrit 'De Asse et partibus ejus'. Guillaume Budé (26 janvier 1468, Paris -1540), humaniste français né à Paris, est également connu sous le nom latin de Budaeus. Il est issu d'une grande famille de fonctionnaires royaux anoblie par Charles VI de France. Dès le début du règne de François Ier, il se rapproche de la cour royale pour y plaider la cause des belles-lettres et de la philologie.

 

 

Il est le père du Collège de France, en militant pour la création d'un collège où seraient enseignées les langues de l'antiquité, le latin, le grec, l'hébreu, fondé en 1530 par François Ier. C'est à la requête d'Érasme qu'il entreprend une compilation de notes lexicographiques sur la langue grecque qui fut pendant longtemps en France, l'ouvrage de référence pour celui qui voulait se lancer dans l'étude du grec. Il porte le titre de Maître de la Librairie du Roy. Il est lié avec Thomas More, Bembo, Étienne Dolet, Rabelais et surtout Érasme.

 

 

 

►1515 - 1er janvier Mort de Louis XII à Paris. La couronne passe au gendre de Louis XII, François d'Angoulême, fils de Charles d'Orléans et de Louise de Savoie, né en 1494, qui prend le nom de François Ier. L'année même de son avènement, impatient de venger les échecs militaires que la France vient de subir, et de reprendre le Milanais, François Ier rassemble en hâte une armée de près de 35 000 combattants, franchit hardiment les Alpes au col de l'Argentière et fond sur le Milanais où, la première surprise passée, les troupes suisses ennemies lui opposent une résistance héroïque. Néanmoins, elles sont taillées en pièces à Marignan (environs de Milan) dans une bataille de deux jours (13 et 14 septembre). Après cette victoire, François se fait armer chevalier par Bayard. La victoire de Marignan rend François Ier maître du Milanais et décide le doge de Gênes à lui faire la remise du territoire de cet État.

 

 

 

►1515 VALOIS - ANGOULÊME.

 

 

 

►1515 Le rameau d'Angoulême : Jean, comte d'Angoulême, fils de Louis Ier d'Orléans ; Charles, comte d'Angoulême ; François Ier de France (1515-1547) ; Henri II de France (1547-1559) ; François II de France (1559-1560) ; Charles IX de France (1560-1574) ; Henri III de France (1574-1589) ; Henri III est le dernier roi de la maison de Valois. Henri IV lui succède et amène sur le trône de France la maison de Bourbon.

 

 

 

►1515 FRANÇOIS Ier, le Père et Restaurateur des Lettres (1515-1547)

 

 

 

►1515 François Ier. Louis XII meurt sans descendance mâle son petit cousin et gendre François est appelé à règner sous le nom de François Ier. Il est l'arrière petit fils de Louis Ier d'Orléans frère de Charles VI et le fils de Charles comte d'Angoulême et de Louise de Savoie. Il brûle de reconquérir Milan, il s'assure l'alliance avec les Vénitiens et le duc de Milan celle des Suisses, l'armée franchit les Alpes au col d'Argentière et marche sur Milan. La bataille décisive se livre non loin de Milan à Marignan, le tir nourri de l'artillerie, la charge des gendarmes dirigée par le roi, la participation décisive du chevalier Bayard, l'arrivée des Vénitiens qui prennent les Suisses à revers assure la victoire (13 et 14 septembre 1515).

 

 

A la suite de cette bataille François Ier se fera armer chevalier par Bayard en signe de reconnaissance. Le nouveau pape Léon X signe avec lui le concordat de 1516 (le pape nomme les évêques français sur proposition du roi). Les Suisses concluent une paix perpétuelle et le roi de France à le droit de lever des soldats dans les cantons suisses. Le roi d'Espagne Charles Ier (futur empereur Charles Quint) garde le royaume de Naples et François Ier le Milanais. En 1519 Charles Quint est désigné empereur et devient maître de l'Allemagne.

 

 

François Ier candidat n'a pas été élu mais de ce fait la France est prise en tenaille entre l'Allemagne et l'Espagne. François Ier souhaite conclure une alliance avec l'Angleterre, c'est l'entrevue du camp du drap d'or au cours de laquelle François reçoit Henri VIII d'Angleterre dans un tel luxe que celui-ci est vexé et c'est un échec diplomatique. L'Angleterre s'allie à Charles Quint. Cette fois ci la France est encerclée. La guerre entre Charles Quint et François Ier durera tout le règne de celui-ci. La première guerre à partir de 1521 conduit à l'abandon du Milanais, Bayard est tué, François fait prisonnier au cours de la défaite de Pavie en 1525. Il n'est libéré qu'en laissant ses deux fils ainés en otage, et en signant le traité de Madrid en 1526 par lequel il s'engage à cèder la Bourgogne à Charles Quint et à renoncer à ses prétentions italiennes.

 

 

Une fois libre il refuse d'appliquer le traité et met sur pied une nouvelle expédition italienne qui ne donne rien. Une paix est signée en 1529, François Ier renonce à l'Italie et épouse la soeur de Charles Quint (Éléonore de Habsbourg) en 1530 alors que celui-ci laisse la Bourgogne à la France. Mais ses ambitions sur le Milanais sont toujours là, il se rapproche des princes protestants allemands et même du Turc Soliman. La guerre reprend, elle ne donne rien une trève est signée en 1538. Une dernière confrontation à lieu à partir de 1542, les Français seront vainqueurs à Cérisoles en 1544 et cette fois le traité de Crépy-en-Laonnais mettra fin définitivement à sa période belliciste mais renonce à l'Artois, la Flandre et au Milanais.

 

 

Sur le plan intérieur son règne marque l'avènement de l'absolutisme royal. La noblesse n'est plus qu'une noblesse de cour pensionnée par le roi. Par l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 il fait du français la langue officielle (abandon du latin pour les textes officiels) ce qui fera beaucoup pour l'unification du royaume, il institue les registres paroissiaux ancêtres de l'état civil. Il encourage les arts et les lettres, il fonde le collège des lecteurs royaux en 1530 (futur Collège de France) et l'imprimerie royale en 1539. Il attire et protège des artistes réputés: Léonard de Vinci, Della Robia, Benvenuto Cellini... Il fait ouvrir de nombreux chantiers, châteaux de Blois, de Chambord, de Fontainebleau, de Saint-Germain-en-Laye, Hotel de ville de Paris, nouvelles ailes du Louvre.

 

 

Il fonde le port du Havre. Sur le plan religieux, le protestantisme fait son entrée en France à partir de 1520. Il faut comprendre l'importance de la religion catholique de l'époque, c'est le ciment de la nation. Lorsque Jeanne d'Arc fait sacrer Charles VII à Reims elle amorce un retournement complet de la situation, se diviser sur le plan religieux c'est diviser le royaume. Au début François Ier se montre tolérant mais pendant qu'il est prisonnier, c'est sa mère Louise de Savoie qui assure la régence (sa femme Claude est morte l'année précédente) sous la pression du parlement, elle prend les premières mesures répressives, le prètre, Jacques Pauvent et l'humaniste Berquin périssent sur le bûcher.

 

 

Les protestants trouvent une plus grande bienveillance auprès de Maguerite de Navarre soeur du roi. Mais en 1534 les protestants affichent des textes que le roi ne peut admettre traitant notamment le pape d'antechrist, c'est l'affaire des Placards (du verbe placarder, afficher) et il décide de sévir il y aura 66 exécutions pendant le règne de François Ier. François Ier meurt en 1547, c'est son fils Henri II qui lui succèdera.

 

 

 

►1515 La France du roi François Ier compte sans doute 16 millions d'habitants en 1515, et 17 millions lorsque s'achève le règne de celui qui porte (comme aucun de ceux qui l'ont précédé) le titre de Majesté. Elle est le pays le plus peuplé d'Europe. Et malgré les années de guerres, malgré les invasions, malgré les impôts – celui de la taille qui triple entre 1515 et 1559, celui de la gabelle qui taxe le sel et qui ne cesse d'augmenter –, la France est riche. Elle l'est malgré des prix qui croissent, en partie à cause de l'afflux de l'or et de l'argent, rapportés des Amériques par les Espagnols, elle l'est malgré l'écart qui se creuse entre ceux qui s'enrichissent et les humbles, les compagnons et les ouvriers.

 

 

 

Leurs salaires ne suivent pas l'augmentation des prix et ces derniers se révoltent à Lyon, en 1529, à cause du prix du blé. Autour des villages qui se repeuplent, les friches et les landes commencent d'être changées en terre à céréales, les forêts sont défrichées. De nouveaux fruits et de nouveaux légumes, pour la plupart importés d'Italie, apparaissent dans les champs et les vergers. Si le melon et l'artichaut ne sont encore destinés qu'aux seigneurs, le sarrasin, le maïs, les choux-fleurs et les haricots commencent d'être cultivés. D'aucuns, rares, se singularisent en portant tel ou tel de ces légumes à leur bouche avec un instrument qui vient de faire son apparition et qui épargne que l'on mange avec ses doigts : la fourchette...

 

 

 

Certaines sont sans doute forgées dans l'une des 460 forges que compte le royaume. En dépit du manque d'argent, de cuivre ou de plomb qu'il faut importer, l'industrie prospère. L'accroissement de la population dans les villes, l'enrichissement de celles-ci permettent le développement du luxe. Lyon, qui est à la frontière du royaume et qui accueille des foires, devient la capitale de l'imprimerie comme de la banque. Nombreuses sont les sociétés financières qui se créent et dont les filiales vendent des créances, comme elles spéculent sur le change. Elles ne se privent pas de répondre aux emprunts d'État. Le premier d'entre eux, en 1522, gagé sur les impôts de l'Hôtel de Ville de Paris, propose 8% d'intérêt.

 

 

 

La soie, produite à Lyon à partir de 1536, par plusieurs milliers de métiers, comme auparavant à Tours, ne suffit pas à satisfaire les exigences de la cour... Angoulême est célèbre pour ses papeteries. A Saint-Étienne, c'est une fabrique de mousquets qui est fondée en 1516. Mais les routes pour aller de l'une à l'autre de ces villes sont loin d'être ce qu'elles devraient être. Les ports, en revanche, prennent plus d'ampleur. Le Havre est créé en 1517. Des navires sont armés pour Terre-Neuve à La Rochelle dès 1533. Rouen, grâce à son port, est devenue la deuxième ville de France. Et Marseille ouvre la route vers le Levant.

 

 

 

A Dieppe, où l'on dresse et où l'on corrige les cartes de mondes nouveaux que l'on découvre, l'armateur Jean Ango arme des navires qui atteignent Sumatra. C'est de Saint-Malo qu'à trois reprises Jacques Cartier part pour le Canada. L'iroquois, qu'il présente au roi à son retour, change moins la conscience que la France a alors du monde que les lectures et les études, faites par certains, des auteurs de l'Antiquité. Sur l'ordre du roi, Jacques Amyot traduit Plutarque. En dépit des réticences de la Sorbonne, le roi crée en 1530 le Collège royal qui compte cinq chaires : deux d'hébreu, deux de grec et une de mathématiques. Dès les années qui suivent l'éloquence latine, la médecine, la philosophie sont enseignées dans ce collège que l'on dit “des trois langues”.

 

 

 

Et c'est la langue française qui prend un autre essor. En 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts impose que les actes judiciaires soient désormais écrits en français et non plus en latin. Dix ans plus tard, le titre seul de Défense et illustration de la langue française de Joaquim du Bellay, publié en 1549, suffit à montrer que les écrivains ont désormais foi dans leur langue. Les oeuvres des poètes de la Pléiade comme le succès du Pantagruel de Rabelais, publié en 1532, démontrent en quelques années que le français peut être la langue de l'élégance comme celle de la truculence, celle de la grâce et celle de l'invention.

 

 

Comme il donne à la langue française un nouveau statut, le roi impose une nouvelle architecture en France. Les châteaux d'Azay-le-Rideau, de Chenonceaux, de Blois, de Chambord, de Fontainebleau... plus tard ceux de Madrid, construit dans le Bois de Boulogne à côté de Paris, de Saint-Germain, d'Anet ou encore le Louvre mettent en évidence la singularité de la Renaissance française. L'équilibre et la symétrie des façades s'allient aux charmes et aux surprises de galeries, couvertes de fresques et de stucs, élaborées par des artistes venus d'Italie. La reconnaissance de la beauté, de l'intelligence, de l'invention, le soutien aux artistes constituent l'ultime argument d'un roi qui, en dépit des défaites et de la captivité, est conscient des changements d'une nouvelle époque et veut affermir son pouvoir.

 

 

 

Mais ce roi, en dépit d'un concordat signé en 1516 avec le pape Léon X, concordat qui lui accorde le droit de désigner les évêques, commence à perdre un pouvoir, jusqu'alors incontesté, sur la conscience de ses sujets. Dès 1512, le 'Commentaire sur les épîtres de Saint Paul' de Lefèvre d'Étaples assure que la doctrine du Christ est tout entière dans les Saintes Écritures. Il remet en cause les dogmes et affirme que nos oeuvres ne sont rien sans la grâce. Il devient vicaire général de Guillaume Briconnet, évêque de Meaux, qui commence en 1516 d'épurer les moeurs des prêtres de son diocèse, de mettre fin à la concussion. La Sorbonne est exaspérée par les thèses des biblistes de Meaux.

 

 

 

Mais les colères de Luther, qui a affiché ses 95 thèses sur les murs de l'église de Wittenberg en 1517, ses diatribes et ses invectives contre l'Église romaine sont autrement graves. Dès 1523, un autodafé de ses livres est ordonné. “On commence par brûler les livres, on finit par brûler les personnes !” Cette certitude d'Érasme de Rotterdam ne tarde pas à devenir une réalité. Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534, une affiche, “Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papale, inventée directement contre la Sainte Cène de Notre Seigneur”, est placardée sur la porte même de la chambre du roi à Amboise. Cette “affaire des placards” détermine le roi, qui jusqu'alors hésitait, à réprimer la réforme qui commence de diviser l'Europe autant que son royaume. Henri VIII d'Angleterre, excommunié en 1534 parce que le pape a refusé d'annuler son mariage, fait le choix de la Réforme comme d'autres en Suisse, aux Pays-Bas, comme les princes allemands de la ligue de Smalkalde.

 

 

 

A la voix de Luther se joint celle de Jean Calvin qui a fait ses études à Paris, à Bourges et à Orléans. En 1536, à vingt-cinq ans, il publie à Bâle (où il a dû se réfugier) l'institution chrétienne, qui sera publiée en français en 1541. Un an plus tôt le roi a fait publier une ordonnance dans laquelle il fait le voeu que "en son royaume très chrestien soit toujours continue, gardée, entretenue intégrité et sincérité de la foy catholique, qui est le principal fondement du royaume”. En dépit des bûchers, des massacres, des guerres, la vérité religieuse de la France ne sera plus jamais celle qu'espère le roi.

 

 

 

►1515 - 25 janvier Sacre de François Ier à Reims. Le sacre du roi qui est âgé de dix-neuf ans a lieu en l'absence de la reine qui est sur le point d'accoucher. Elle sera couronnée en 1517.

 

 

 

►1515 - 4 mars Alliance avec Venise pour reprendre le Milanais.

 

 

 

►1515 - 24 mars Traité de Paris avec Charles Quint, roi d'Espagne, roi de Sicile puis empereur germanique, prévoyant son mariage avec Renée de France. Charles Quint, Charles de Habsbourg ou Charles Quint, (né le 25 février 1500 à Gand - mort le 25 septembre 1558 au monastère de Yuste (Espagne) fut empereur germanique (1519-1555) sous le nom de Charles V d'Espagne officiellement sous le nom de Charles Ier mais surtout connu sous le nom de Carlos Quinto en Espagne et en Amérique latine et roi de Sicile sous le nom de Charles IV (1516-1558). Charles était le fils de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle et, par celle-ci, petit-fils de Ferdinand le Catholique et d'Isabelle Ière de Castille.

 

 

 

Charles Quint hérite successivement du royaume de Bourgogne à la mort de son père, Philippe Ier, roi de Castille en 1506, du royaume d'Espagne à la mort de son grand-père maternel Ferdinand V en 1516, et des possessions des Habsbourg en Europe centrale en 1519, à la mort de son grand-père paternel, l'empereur Romain-Germanique Maximilien Ier. Élu à la tête du Saint-Empire en 1519, il gouverne sur un immense territoire comprenant les royaumes espagnols d'Aragon et de Castille, les Pays-Bas, les États italiens de Naples, de Sicile et de Sardaigne, les territoires conquis en Amérique et en Afrique, ainsi que l'ensemble des possessions des Habsbourg.

 

 

 

Rival de François Ier, qui avait brigué la couronne impériale, il mène contre lui trois guerres (1521-29, 1536-38, 1539-44). Son accession au trône impérial coïncide avec la montée en puissance du luthéranisme. Il se consacre à la lutte contre le protestantisme et à la défense de l'Empire contre les Turcs qui, après avoir soumis la péninsule balkanique, ont déclaré la guerre à la Hongrie et assiégé Vienne. La période d'anarchie qui accompagne l'essor de la Réforme pousse les princes allemands à réclamer l'autonomie de leurs États.

 

 

 

Les paysans profitent des troubles pour se révolter. En 1530, Charles réunit la diète d'Augsbourg pour tenter de régler le problème religieux, mais les princes protestants lui opposent la Confession d'Augsbourg, qu'il juge inacceptable. Puis il poursuit la guerre contre la France sous Henri II. Épuisé par ces luttes constantes, Charles Quint cède entre 1555 et 1556 les Pays-Bas et l'Espagne à son fils Philippe II, abdique en 1556 en faveur de son frère Ferdinand Ier, pour se retirer dans un monastère en Espagne, où il meurt en 1558.

 

 

 

►1515 - 9 août L'armée française passe les Alpes.

 

 

 

►1515 - 14 septembre Victoire de François Ier (en partie grâce à l'aide de Venise) à Marignan contre les mercenaires Suisses des États italiens, et prise de Milan. La neutralité perpétuelle des Suisses date de cette époque. Le Milanais est ouvert et François Ier bénéficie d'une alliance avec les Suisses (engagement de mercenaires). La bataille fait 30 000 victimes. En ce 13 septembre commence une bataille décisive dans la reconquête du Milanais par un roi de France qui a vingt et un ans. François Ier, que le chevalier Bayard adoube avant la bataille, lance à ses soldats : “Je suis votre roi et votre prince…

 

 

Je suis délibéré de vivre et mourir avec vous. Voici la fin de notre voyage, car tout sera gagné ou perdu”. Le lendemain soir tout est gagné. A sa mère, Louise de Savoie, le roi écrit : “Et tout bien débattu, depuis deux mille ans n'a point été vue une si fière ni si cruelle bataille”. Au cours de ce que les chroniqueurs ont appelé une “bataille de géants”, 14 000 Suisses et 2 500 Français et Vénitiens sont morts. La bataille de Marignan, eut lieu pendant les guerres d'Italie, les 13 et 14 septembre 1515 et opposa François Ier de France et ses alliés Vénitiens aux Suisses qui défendaient le Milanais.

 

 

La bataille de Marignan, à l'aube du règne de François Ier, est devenue un symbole de la gloire du roi. La défaite des Suisses est un évènement, car ceux-ci ont acquis, par leur discipline, une réputation d'invincibilité. Elle évoque un autre grand chef de l'Antiquité, Jules César, qui fût l'un des rares à battre les Suisses. Elle s'inscrit ainsi dans le début de la Renaissance, avec pour la première fois l'utilisation décisive de l'artillerie. Les artistes italiens, dont Léonard de Vinci, vont alors s'ouvrir à la France.

 

 

 

►1515 - 13 octobre Traité de Viterbe, le pape accorde Milan à François Ier en contrepartie de sa protection. Viterbe est une ville italienne.

 

 

 

►1515 - 11 décembre Entrevue de Bologne entre François Ier et Léon X. La victoire que François Ier vient de remporter à Marignan lui assure un prestige incomparable dans toute l'Europe. Le pape Léon X préfère conclure une alliance avec lui. Il annule la pragmatique sanction, et la remplace par un concordat qui met fin à tous les différends entre la France et le Vatican. Concordat de Bologne supprimant la Pragmatique sanction de Bourges : le pape retrouve son influence sur la nomination des évêques de France.

 

 

 

►1515 Joachim Patinir peint 'La tentation de Saint Antoine'. Joachim Patinir (vers 1480-1524) peintre flamand, l'un des premiers grands maîtres européens de la peinture de paysage. Joachim Patinir se forme dans la riche ville d'Anvers, où il passera l'essentiel de sa carrière. Il travaille aux côtés de Quentin Metsys et Joos van Cleve et connaît rapidement une très grande renommée et la reconnaissance de ses contemporains, tel Albrecht Dürer.

 

 

 

►1515 Clément Marot écrit 'Le Temple de Cupido’

 

 

 

►1516 - 13 août Traité de Noyon prévoyant le mariage de Louise de France (1515 - 1517) avec Charles Quint et la France obtient le Milanais mais abandonne Naples. François Ier renonce à Naples. Charles Quint renonce à la Bourgogne. La victoire de Marignan a permis cet accord. Le Traité de Noyon est signé en 1516, à Noyon, entre Charles Quint et François Ier.

 

 

La paix est renouvelée, par la restitution de la Navarre à Henri d'Albret. On convient aussi que Charles épouse la princesse Louise, fille du roi, âgée d'un an. Maximilien Ier du Saint Empire rend Vérone au roi d'Espagne pour la remettre au roi, qui la restitue aux Vénitiens. Les deux princes Charles et François se donne mutuellement, l'ordre de la Toison pour François, celui de Saint-Michel pour Charles.

 

 

 

►1516 - 18 août Concordat de Bologne entre François Ier et Léon X, le clergé français cesse d'être un corps pour devenir un ordre et un rouage de la monarchie absolue. Léon X et François Ier signent un traité par lequel le pape obtient un droit de regard sur les élections canoniques majeures. le roi quant à lui obtient le droit de contrôler le haut clergé et de nommer les évêques. Ils espèrent ainsi disposer de moyens leur permettant de juguler l'hérésie protestante qui vient de naître

 

 

Le concordat de Bologne est signé le 18 août 1516, lors du Ve concile du Latran, entre le pape Léon X et le chancelier Duprat qui représentait le Roi de France, François Ier. Ce concordat mit fin à la Pragmatique Sanction de Bourges et fonda le gallicanisme. Il permit la mise en place dans le Royaume de France du Régime de la commende. Les évêques et abbés ne sont plus élus comme il était coutume avant, mais choisis par le roi de France. Le pape investit ensuite spirituellement les candidats du monarque français. Les nommés jurent ensuite fidélité au roi de France qui leur donne leur charge temporelle. Le concordat de Bologne permet au roi de fidéliser la noblesse.

 

 

 

►1516 - 29 novembre Paix perpétuelle entre François Ier et les cantons suisses. Paix de Fribourg, paix “perpétuelle” que le roi de France François Ier signe avec les Suisses. Ceux-ci reçoivent près de 300 000 écus d'or pour leurs frais. Les Suisses s'engagent à ne plus apporter leur concours à des adversaires de la France.

 

 

 

►1516 à 1517 - Débuts de la Réforme religieuse; en 1516, Zwingle, curé de Zurich, prêche en Suisse contre l'adoration des reliques, les moeurs des moines et le luxe de la cour de Borne; en 1517, Luther, en Allemagne, prêche contre le trafic que fait des indulgences la cour de Rome pour remplir son trésor. L'indulgence, dans la religion catholique, l'indulgence est une rémission ou relaxation des peines temporelles, dues pour les péchés actuels, par l'application des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et de tous les saints, qui sont renfermées dans les trésors de l'Église.

 

 

Au Moyen Âge, le clergé avait établi un véritable barème de ces bonnes actions, échangeant par exemple une participation aux croisades contre l'accès au paradis sous les réserves sus-nommées. On monnayait également des dispenses à diverses obligations, les sommes ainsi récoltées finançant des édifices religieux... ou permettant à certains prélats de mener grand train. Ainsi la Tour de beurre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen doit son surnom à la vente des dérogations accordées pour consommer des matières grasses pendant le carême.

 

 

Le caractère particulièrement injuste de ces pratiques conduisit Martin Luther à se révolter contre la hiérarchie ecclésiastique de l'époque. C'est donc une des causes du schisme entre catholiques et protestants. Réforme, Le Moyen Âge a cédé sa place à l'époque moderne à la suite de deux révolutions. La première fut une révolution intellectuelle caractérisée par l'arrivée de l'humanisme et celle de la Renaissance. À l'intérieur de cette révolution, une nouvelle vision du monde et de l'homme est apparue. C'est avec cette révolution qu'un retour à l'Antiquité est survenu.

 

 

La deuxième révolution fut une réforme religieuse. Celle-ci a eu un impact considérable sur l'avenir de la religion. Historiquement, la Réforme est le nom donné à la remise en cause de l'Église catholique romaine par de nombreux théologiens tels que : Théodore de Bèze, Martin Bucer, Jean Calvin, Guillaume Farel, John Knox, Martin Luther et Ulrich Zwingli. Elle avait été préparée par d'autres théologiens comme : Jan Hus et John Wyclif. Elle a donné naissance au protestantisme. La tradition veut qu'elle ait commencé avec l'affichage par Martin Luther de 95 thèses contre les travers de l'Église, sur la porte de l'église du château de Wittenberg, le 31 octobre 1517.

 

 

Mais c'est sa nouvelle compréhension de l'Évangile qui en définit le contenu : un salut donné gratuitement à cause de Jésus-Christ, connaissable par la seule Bible mise à la disposition de tous sans intermédiaires humains. La Réforme. On utilise ce mot pour décrire le bouleversement majeur de la chrétienté, initié par Martin Luther au XVIe siècle, mais le mouvement s'apparente plus à une révolution religieuse qu'à une simple réforme. Elle débouche sur la création d'un nouvel ordre religieux qui divise l'Europe entre protestants et catholiques (qui restent fidèles au pape). Pour lever des fonds, le pape a favorisé la vente d'indulgences, promettant la rémission des péchés et du temps de purgatoire contre un simple paiement.

 

 

Luther, docteur en théologie à l'université de Wittenberg, s'élève contre le trafic des indulgences, puis contre leur principe même, dans ses 95 thèses (1517). Il est parfaitement sincère dans sa remise en question des pratiques de l'Église et a lui-même passé plusieurs années dans un monastère, tourmenté par le salut de son âme. Il refuse de se rétracter, brûle en public la bulle papale notifiant son excommunication et fonde une nouvelle Église qui reconnaît la Bible comme seule autorité sur la doctrine chrétienne, et le baptême et l'eucharistie comme seuls sacrements. Rapidement, les enseignements de Luther trouvent un écho important en Allemagne et ailleurs, notamment en France et en Suisse avec Calvin. L'Europe se divise alors sur la question religieuse, chacun étant fermement convaincu que le salut de son âme dépend de sa loyauté envers l'une ou l'autre des Églises.

 

 

 

►1516 à 1520 - En 1516, Charles d'Autriche est devenu roi d'Espagne par suite de la mort de son aïeul maternel Ferdinand : il a pris le nom de Charles V (Charles Quint). Ce prince devient le plus puissant de la chrétienté lorsque, en 1519, il succède à son aïeul paternel dans la possession des duchés d'Autriche : il possède alors les Pays-Bas, les Flandres, l'Espagne, le royaume de Naples et l'Autriche ; il a été élu empereur d'Allemagne, enfin il joint à ses possessions les immenses et riches territoires de l'Amérique dont on ne connaît pas encore à cette époque l'étendue.

 

 

La puissance de Charles Quint, sans égale au monde, est une menace permanente pour la France et pour le reste de l'Europe ; l'équilibre européen est rompu à son profit. C'est pour rétablir cet équilibre que vont s'engager de nouvelles guerres, premiers résultats de la rivalité entre la Maison de France et la Maison d'Autriche. François Ier ne soutiendra pas moins de quatre de ces guerres.

 

 

 

►1516 Thomas More écrit 'Utopia'. Thomas More (1478-1535), homme politique, surnommé "le Socrate chrétien", était le plus illustre représentant de l'Humanisme anglais. Philanthrope, son ouvrage majeur, Utopia, prône la tolérance et la discipline au service de la liberté, à travers un monde imaginaire et merveilleux, représentation du monde idéal de l'auteur. Mais ce fut aussi un homme politique, devint chancelier.

 

 

 

►1516 Érasme écrit 'Novum Instrumentum’

 

 

 

►1516 Raphaël peint 'Baldassare Castiglione’

 

 

 

►1516 François Ier accueille Léonard de Vinci.

 

 

 

►1516 Léonard de Vinci, un soupçon opportuniste, se place au service du roi de France. Après avoir passé deux ans à Rome, De Vinci quitte l'Italie pour la France. Il s'établit près d'Amboise, sous la protection du Roi de France, François Ier, qui le nomme "Premier peintre, architecte, et ingénieur du Roi" et l'installe au manoir du Clos-Lucé où il participe à des projets d'urbanisme.

 

 

 

►1516 mort de Jérôme Bosch.

 

 

 

►1516 mort Giovanni Bellini.

 

 

 

►1517 - 11 mars Traité de Cambrai entre François Ier, Maximilien Ier du Saint-Empire et Charles Quint.

 

 

 

►1517 - 21 mars Réforme de la monnaie. Désormais, dans tout le royaume sur lequel François Ier règne depuis deux ans, les pièces que l'on dit de “mauvais aloi” sont interdites. Les pièces ainsi appelées sont celles dont l'alliage des métaux ne correspond pas à la valeur annoncée.

 

 

 

►1517 Fondation de l'ordre des capucins par Matteo da Bascio. Les Frères mineurs capucins forment un ordre religieux de la famille franciscaine, approuvé comme véritable Ordre de Saint-François en 1517 par le pape Léon X. De nombreux frères provenant presque tous de la branche de l'Observance et séparée de celle des Conventuels ont rallié ce nouvel ordre. Ils sont ainsi nommés du capuce ou capuchon dont ils couvraient leur tête. Capucins. Moines franciscains. L'ordre est fondé au XVIe siècle par Matteo da Bascio qui souhaite restaurer la règle de saint François dans ses valeurs originelles : austérité, pauvreté et ardeur apostolique.

 

 

 

►1517 Thèses de l'allemand Martin Luther contre certaines pratiques de l'Église (critique des indulgences). Présentation sur les portes de l'église du château de Wittenberg des 95 thèses de Luther, à l'origine du Protestantisme. Aboutissement de son cheminement spirituel, elles lancent le mouvement de la réforme qui s'attaque au pouvoir pontifical. Les thèses suscitent l'enthousiasme chez les chrétiens allemands, mais la hiérarchie catholique réagit vivement. Sommé de se rétracter (mission de Cajetan), Luther refuse. D'un point de vue religieux, cet évènement à l'origine de la Réforme marque le passage à l'Époque moderne.

 

 

 

►1517 La Réforme et les guerres de religion. Martin Luther et Jean Calvin créent la Réforme au début du XVIe. En quelques années, l'Europe du Nord devient protestante, tandis que l'Europe du Sud reste catholique. Des guerres de religions meurtrières diviseront la France (Saint-Barthélemy), puis l'Europe. Entre 1562 et 1598, les guerres de Religion ensanglantèrent la plupart des provinces du royaume français; elles constituent l'un des épisodes les plus tragiques de l'histoire de France.

 

 

 

►1518 - 22 mars 1518 Enregistrement du Concordat. Les négociations pour l'élaboration de ce Concordat qui donne au roi François Ier le droit de nommer les évêques ont duré des mois. Le Parlement met plus d'un an à l'accepter. En ce 22 mars, enfin, un lit de justice l'enregistre avec la mention : “De l'ordre exprès et réitéré du roi”. De ce conflit entre le Parlement et le roi, l'autorité et le prestige royal sortent grandis. 

 

 

Le lit de justice, en France, sous l'Ancien Régime, le lit de justice est une séance particulière du Parlement, en présence du roi. Lit de justice. On nomme ainsi la présence exceptionnelle et solennelle du roi au parlement, où il se déplace pour enregistrer lui-même un édit ou une ordonnance que les députés réprouvent. Ainsi, c'est par un lit de justice que Henri IV fait adopter l'édit de Nantes. La plupart du temps, le roi utilise ce moyen pour faire proclamer sa majorité ou limiter les pouvoirs du parlement.

 

 

 

►1518 à 1594 - naissance et mort de Le Tintoret. C'est grâce à une absence de Titien, en 1548, que Tintoret réussit à pénétrer dans la chasse gardée des peintres de la Sérénissime. Tintoret fut un grand créateur d'images, il sut inventer des effets visuels et donner au geste du peintre une ampleur et une rapidité complètement nouvelles. Sur des toiles gigantesques, qui seront les premières à décorer les murs d'une église, la spiritualité incandescente de Tintoret se déploie jusqu'au vertige.

 

 

 

►1519 L'explorateur Hernan Cortés rapporte en Espagne le chocolat mexicainHernan Cortés est originaire de Medellin en Espagne. Fils d'un capitaine d'infanterie de famille noble, le gouverneur de Cuba lui confia la mission d'explorer l'Amérique centrale. C'est avec une flotte de 11 navires, d'une centaine d'hommes d'équipage et de 500 soldats qu'il appareilla le 18 février 1519. Il fonda sur la côte du golfe du Mexique la Villa Rica de la Vera Cruz, l'actuelle Veracruz qui est donc le 1er port colonial du Mexique. Beaucoup des hommes qui accompagnaient Cortés voulu reprendre la mer après avoir reçu de riches présents des envoyés du chef aztèque, Moctezuma II. Mais Cortés fit brûler 10 de ses 11 navires et engagea ses troupes vers l'intérieur du pays. Il entra dans Tenochtitlan le 13 novembre 1519 où il obtint la soumission de Moctezuma II.

 

 

Ce dernier voyait en effet en lui le dieu Quetzalcoatl réincarné. En mai 1520, Cortés quitta la capitale pour affronter et vaincre les troupes du gouverneur de Cuba, lancées en raison de la désobéissance de Cortés. A son retour, il vit que la population s'était soulevée contre lui après avoir massacrée les Espagnols restés sur place. Il dut attendre le 13 août 1521 pour reconquérir la cité et la détruire complètement. En 1522, Cortés fut nommé gouverneur et capitaine général de la Nouvelle-Espagne par l'empereur Charles Quint. Ses troupes parvinrent ensuite à soumettre la presque totalité des États indiens. De 1528 à 1532, Cortés séjourna en Espagne où il perd son poste de gouverneur mais obtient le titre de Marqués del Valle de Oaxaca à son retour au Mexique. Il entreprit alors encore quelques expéditions qui le menèrent entre autres en Honduras et sur la presqu'île de Californie. Il mourut en Espagne près de Séville après avoir pris part à la campagne d'Alger.

 

 

 

►1519 - 11 janvier Mort de Maximilien Ier du Saint-Empire.

 

 

 

►1519 - 31 mars Naissance de Henri II à Saint-Germain-en-Laye. Henri II de France, (Saint-Germain-en-Laye, 31 mars 1519 - 10 juillet 1559), deuxième fils de François Ier et de Claude de France fut reconnu duc de Bretagne en 1536 (sans couronnement), puis couronné roi de France en 1547 à Reims.

 

 

 

►1519 - 2 mai Léonard De Vinci, qui incarne le génie universel, s'éteint. Décès de Léonard De Vinci au manoir du Clos-Lucé, à l'âge de 67 ans.

 

 

 

►1519 - 28 juin à la mort de son grand-père Maximilien Ier du Saint Empire, Charles Quint hérita des territoires des Habsbourg en Autriche, Charles Quint est élu empereur du Saint-Empire romain germanique au détriment de François Ier. Le 28 juin 1519, Charles Quint est élu à la tête du Saint Empire romain de la nation germanique par la Diète germanique. Il succède dans cette fonction à son grand-père Maximilien Ier du Saint-Empire. Le destin extraordinaire de Charles Quint tient à une succession étonnante de successions et de mariages. C'est le résultat d'une habile politique matrimoniale conduite au siècle précédent par son grand-père, l'archiduc d'Autriche Maximilien Ier du Saint Empire, par ailleurs titulaire du Saint-Empire Romain Germanique (ou empire d'Allemagne).

 

 

La mort de son grand-père paternel Maximilien Ier du Saint-Empire lui apporte les domaines héréditaires des Habsbourg et le met en situation de concourir pour le titre électif d'empereur, devenu vacant. Les immenses héritages de Charles Quint relèvent de deux règles de succession : celle de son père, d'inspiration germanique, et celle de sa mère, d'inspiration latine. Son père Philippe le Beau appartient à la dynastie des Habsbourg. Il est le fils de Maximilien Ier du Saint-Empire et de Marie de Bourgogne, fille unique du duc Charles le Téméraire. Il a hérité de son père les États autrichiens des Habsbourg (capitale : Vienne) et de sa mère la Franche-Comté et les Pays-Bas.

 

 

Selon la tradition d'héritage collectif en vigueur dans le Saint Empire romain germanique, l'héritage des Habsbourg doit être géré en commun par Charles Quint et son frère cadet Ferdinand (celui-ci en héritera après l'abdication de son frère). - Les parents de Jeanne la Folle, mère de Charles Quint, ne sont autres que les Rois Catholiques d'Espagne, Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille. Ils déposent dans la corbeille de naissance de Charles les Espagnes (Castille et Aragon) et le royaume des Deux-Siciles. Grâce aux Grandes découvertes, ils lui assurent aussi la promesse d'"un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais", du Mexique aux Philippines en passant par le Pérou. Selon la règle de primogéniture en vigueur à l'ouest, Charles Quint pourra transmettre l'héritage des "Reyes catolicos" à son fils Philippe, futur Philippe II d'Espagne.

 

 

L'élection du successeur de Maximilien Ier du Saint-Empire oppose au petit-fils de celui-ci le roi d'Angleterre Henri VIII d'Angleterre, le duc de Saxe Frédéric et surtout le roi de France François Ier (25 ans), qui se pique au jeu bien qu'il n'eût aucun motif politique de conquérir le titre essentiellement symbolique d'empereur d'Allemagne. Charles l'emporte essentiellement grâce à l'or des Fugger, marchands d'Augsbourg, qui lui permet d'acheter les votes des Grands Électeurs. Il prend ainsi le nom de Charles V ou Charles Quint. S'étant fait couronner empereur à Aix-la-Chapelle, l'heureux élu cultive le rêve illusoire de restaurer l'empire de Charlemagne.

 

 

Hélas, il sera loin du compte et les conséquences de son duel avec François Ier s'avèreront désastreuses à moyen comme à long terme pour les Français, les Autrichiens et les Allemands. Occupés à se combattre sur le champ de bataille, les deux rivaux vont laisser se développer le schisme protestant, d'où une rupture de l'unité religieuse de l'Occident. La rivalité entre la France et la maison des Habsbourg ne va pas pour autant s'éteindre avec Charles et François. Elle va durer très exactement quatre siècles, jusqu'aux traités de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye, par lesquels les Français détruiront à jamais l'héritage des Habsbourg.

 

 

 

►1519 à 1522 - Magellan fait le premier tour du mondeFerdinand de Magellan était un navigateur portugais d'une famille de petite noblesse. Il combattit en Inde, sous Albuquerque, de 1505 à 1512, puis fut envoyé au Maroc mais il vit ses services mal récompensés et alla se mettre à la disposition de Charles Quint (1517). Comme l'arbitrage pontifical avait attribué à l'Espagne tous les territoires situés à l'est, Magellan proposa à Charles Quint de démontrer qu'on pouvait atteindre les riches îles des épices en prenant la route de l'or et ainsi ces îles pouvaient être légitimement revendiquées par l'Espagne.

 

 

Charles Quint ayant approuvé ce projet, Magellan partit de Sanluar de Barmeda le 20 septembre 1519 sur le navire Trinidad avec quatre autres vaisseaux afin de chercher, à l'extrémité méridionale de l'Amérique une entrée dans l'océan pacifique. Après avoir longé la côte orientale de l'Amérique du Sud, il découvrit, le 21 octobre, le détroit qui porte son nom. Il mit un peu plus de trois mois et demi à le traverser, fit escale à Guam et le 16 mars 1521, il découvrit les Philippines. Le mois suivant, il devait trouver la mort dans un combat avec les indigènes.

 

 

Deux de ses navires atteignirent les Moluques. Un seul, le Victoria, sous le commandement de Sébastien Elcano, réussit après avoir fait le tour de l'Afrique, à rentrer en Espagne, le 6 septembre 1522. Ce fut le premier voyage maritime autour du monde. L'expédition de Magellan eut des conséquences scientifiques très importantes. Elle démontra que la terre était ronde et que l'Amérique était un continent distinct de l'Asie. Le récit complet de l'expédition dont Magellan fut l'initiateur devait être rédigé par l'italien Antonio Pigafetta qui revint en Europe avec Elcano.

 

 

 

►1519 Dispute de Leipzig (Luther rompt avec Rome)

 

 

 

►1519 Début des travaux de Chambord (1519-1537). Le château de Chambord est le plus vaste des châteaux de la Loire. Construit entre 1519 et 1547 sur une courbe du Cosson, petit affluent de la Loire. Le nom de l'architecte nous est inconnu, mais des analyses montrent l'influence de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte de la cour de François Ier, mais qui décéda quelques mois avant le début du chantier, ainsi que celle de Domenico da Cortona. En 1516, François Ier, revient d'Italie avec Léonard de Vinci et le désir de réaliser un grand édifice dans le style de la Renaissance italienne. En 1519, le site de Chambord est choisi pour ouvrir le chantier d'une résidence de chasse sur l'emplacement d'un ancien château fort.

 

 

 

►1520 - 2 mai Création à la Sorbonne d'une commission chargée d'examiner les thèses de Luther.

 

 

 

►1520 - 7-24 juin Entrevue du Camp du Drap d'Or. Henri VIII d'Angleterre reste neutre Face à Charles Quint. Dans le but de contracter alliance avec Henri VIII d'Angleterre, François Ier l'invite à une entrevue près de Gaines, et le reçoit dans un camp magnifique, qui fut appelé Camp du Drap d'or à cause de la magnificence qu'y déployèrent les seigneurs français. Ce déploiement de luxe froisse Henri VIII qui s'en retourne sans avoir conclu l'alliance désirée; mais peu après, il accorde à Charles Quint ce que n'a pas pu obtenir François Ier. 

 

 

Le camp du Drap d'Or est un campement établi dans une vaste plaine des Flandres par François Ier, entre Ardres et Guines. Il accueille une entrevue célèbre entre François Ier de France, et Henri VIII d'Angleterre (1520) ; il était situé en Flandre, entre les châteaux d'Ardres et de Guines, dont le 1er appartenait à la France, et le 2ème à l'Angleterre. Son nom lui fut donné à cause du faste que les deux cours rivales y déployèrent à l'envi. François Ier, dont le but était de gagner le roi d'Angleterre et de déjouer les intrigues de Charles Quint, obtint par un traité la confirmation du mariage du Dauphin de France avec Marie d'Angleterre ; mais le cardinal Thomas Wolsey, ministre du roi d'Angleterre, acheté par Charles Quint, prévint les effets de cette entrevue. L'entrevue fut un échec pour François Ier, qui ne parvient pas à l'alliance souhaitée. La démonstration de puissance de François Ier y est sans doute pour quelque chose.

 

 

 

►1520 - 14 juillet Traité entre Charles Quint et Henri VIII d'Angleterre.

 

 

 

►1520 - Luther rompt avec le pape: La Réforme - Condamnation de Luther par Léon X puis par la Faculté de Théologie de Paris (1521)

 

 

 

►1520 Joachim Patinir peint 'la vierge et l'enfant endormi dans un paysage’

 

 

 

►1520 à 1530 - Premiers ouvrages qui traitent de l'orthographe: coïncide avec la parution des premiers textes imprimés français: G. Tory, correcteur et premier imprimeur royal, est aussi le premier réformateur de l'orthographe.

 

 

 

►1520 mort de Raphaël.

 

 

 

►1521 sixième guerre d'Italie (1521-1526) contre Charles Quint. La sixième guerre d'Italie, parfois appelée la guerre de quatre ans, est un conflit qui opposa la France de François Ier et son alliée la république de Venise à une coalition rassemblant l'empereur Charles Quint, Henri VIII d'Angleterre et les États pontificaux. Cette guerre, qui s'inscrit dans le contexte plus large des grandes guerres d'Italie du début du XVIe siècle, résulte des tensions suscitées par l'accession de Charles au trône impérial, mais aussi du besoin du pape Léon X de s'allier avec l'empereur pour contrer la montée en puissance du luthéranisme.

 

 

 

►1521 - 3 janvier Excommunication de Luther par le pape Léon X.

 

 

 

►1521 mars Début des hostilités entre François Ier et Charles Quint. - François Ier avait posé sa candidature à l'empire d'Allemagne, mais les électeurs lui avaient préféré Charles Quint. Autant par dépit de cet échec que pour ruiner la puissance impériale en Italie, François Ier arme contre son puissant voisin. Mais les Impériaux (troupes de toute origine au service de l'Empereur) envahissent la Champagne. Bayard les arrête par sa belle défense de Mézières. La lutte s'établit aussi sur la frontière du Nord et les Pyrénées.

 

 

Les Français commandés par Lautrec ont envahi l'Italie ; Lautrec se fait battre à La Bicoque en 1522. En 1523, le connétable français duc de Bourbon (Charles III de Bourbon), pour assouvir sa rancune contre Louise de Savoie, mère de François Ier et en ce moment régente du royaume, passe au service de Charles Quint et s'entend avec lui pour démembrer la France. Mais il faut d'abord la conquérir. Les Impériaux et autres troupes de Charles Quint envahissent la Guyenne, la Franche-Comté, la Champagne, mais sont repoussés partout. En Italie, le commandement de Lautrec a été donné à un protégé de la régente, Bonnivet, aussi incapable que lui ; en effet, il est battu à Biagrasso en 1524 et obligé de battre en retraite, pendant laquelle il subit deux nouvelles défaites, à la Sesia et à Romagnano.

 

 

Blessé, il donne le commandement à Bayard, qui assure la retraite mais est lui-même atteint mortellement. Les Impériaux, menés par le connétable de Bourbon, poussant vivement devant eux les restes de l'armée française, envahissent la Provence et viennent assiéger Marseille. Le siège dure depuis quarante jours lorsque François Ier, arrivant à la tête de troupes fraîches, force les assiégeants à se retirer; il les poursuit jusqu'en Italie, s'empare de Milan, et met le siège devant Pavie, mais il commet l'imprudence de se séparer d'une partie de son armée qu'il envoie faire la conquête du royaume de Naples.

 

 

Sur ces entrefaites, les Impériaux reçoivent des renforts et l'attaquent vigoureusement : c'est la bataille de Pavie (fév. 1525) que François Ier perd par son excès de témérité, et où, ayant eu son cheval tué sous lui, il est fait prisonnier. C'est un désastre pour les Français qui perdent là un grand nombre d'hommes et leurs meilleurs capitaines. François Ier est emmené à Madrid où, pendant une année de captivité, Charles Quint essaie vainement à plusieurs reprises de lui imposer un traité dont le résultat serait le démembrement de la France.

 

 

Il ne se résigne à le signer (Traité de Madrid, janvier 1526) que ne voyant aucun autre moyen de rentrer en France, mais avec l'intention de ne pas l'exécuter. Ce traité portait renonciation de François Ier à toute prétention sur l'Italie, la Flandre, l'Artois; la Bourgogne était rendue à la maison de Charles le Téméraire, le connétable de Bourbon était amnistié et François Ier (devenu veuf de Claude de France) devait épouser la soeur de Charles Quint.

 

 

 

►1521 - 17 avril : Martin Luther, convoqué par l'empereur Charles Quint, comparaît devant la diète de Worms pour être jugé. Il refuse de rétracter sa doctrine. Laissé libre, malgré sa condamnation par l'Église, il pourra poursuivre son activité réformatrice. La diète de Worms est une assemblée générale (une diète) des États du Saint-Empire romain germanique s'étant tenu à Worms, petite ville bordée par le Rhin et située en Allemagne. Elle se déroula du 28 janvier au 25 mai 1521, sous la présidence de l'empereur Charles Quint. Bien que beaucoup de thèmes y aient été traités, la diète est surtout restée célèbre pour avoir abordé le cas de Martin Luther et les effets de la Réforme protestante.

 

 

 

►1521 - 24 novembre Alliance entre Charles Quint, le pape et Henri VIII d'Angleterre.

 

 

 

►1522 - 27 avril Défaite de François Ier face à Charles Quint à La Bicoque, perte du Milanais. La bataille de la Bicoque (27 avril 1522), du nom d'un lieu-dit appelé Bicocca à 5km au nord du centre de Milan, est une bataille où s'affrontèrent les armées de François Ier, parti à la reconquête du Milanais, et celles de Charles Quint. L'empereur Charles Quint en sortit vainqueur. Bataille de la Bicoque. Dans ce village de Lombardie, les Français commandés par Lautrec sont battus le 27 avril 1522 par les armées impériales de Frundsberg. Cette défaite entraîne la perte définitive de Milan et de sa région. Lautrec, Odet de Foix (1485-1528), vicomte de Lautrec, maréchal de France en 1511.

 

 

 

►1522 - 29 mai L'Angleterre déclare la guerre à la France.

 

 

 

►1522 novembre L'Angleterre envahit la Picardie.

 

 

 

►1522 Guillaume Briçonnet rassemble les meilleurs prédicateurs à Meaux (Lefèvre d'Étaples, Guillaume Farel, etc.). C'est autour de Guillaume Briçonnet (1470-1534), évêque de Meaux, que se réunit un cercle composé de Guillaume Farel, François Vatable, Roussel, Mazurier, Caroli et Lefèvre d'Étaples. Le cénacle, qui vise une réforme évangélique et la traduction du Nouveau Testament, exercera une grande influence sur les humanistes et les écrivains de cette génération (Marot, Rabelais).

 

 

D'autant que la même année, Guillaume Briçonnet devient le directeur spirituel de Marguerite de Navarre, avec laquelle il entretiendra une importante correspondance. Foi et charité domine cet évangélisme, qui inquiète les autorités ecclésiastiques. Car la Sorbonne et les théologiens constituent un milieu réactif à ce programme. Attachés à la scolastique, veillant à l'orthodoxie des textes sacrés, ils useront de leur pouvoir de censure dès la diffusion des idées luthériennes, et mettent fin au cercle de Meaux en 1525.

 

 

 

►1522 Érasme écrit 'Colloques' (Bâle)

 

 

 

►1522 à 1560 - naissance et mort de Joachim Du Bellay. Poète français. Joachim du Bellay appartenait à une illustre famille angevine. Il étudia à Poitiers où il fit la connaissance des milieux humanistes et rencontra Ronsard en 1547, ce qui décida de sa vocation poétique. En 1549, il fit paraître 'Défense et illustration de la langue française' qui prenait le parti du mouvement de la Pléiade regroupé autour de Ronsard.

 

 

En avril 1553, du Bellay qui était d'une santé fragile, partit pour Rome afin de devenir le secrétaire de son oncle, le cardinal Jean Du Bellay. Ce séjour qui dura quatre ans fut un choix malheureux. Le poète s'ennuya et souffrit de l'éloignement de son pays et des membres de la Pléiade, de même qu'il ne s'accommoda pas de son emploi ni des moeurs de la cour pontificale. Il écrivit pour en témoigner 'Les regrets', beau recueil mélancolique. Il mourut à Paris à 37 ans, et fut enseveli à l'église Notre-Dame.

 

 

 

►1523 - 6 juin Gustave Ier Vasa roi d'une Suède indépendante. A la tête de la rébellion contre les Danois, Gustav Vasa est élu roi d'une Suède qui a retrouvée son entière souveraineté. Depuis l'Union de Kalmar, en 1397, la Suède dépendait de la couronne du Danemark mais les Suédois n'était guère enclins à admettre cette domination.

 

 

Le paroxysme de la crise fut atteint en 1520 quand le Danemark envahit la Suède. C'est alors à la tête d'une armée de paysans que Gustav Vasa repousse en 1523 les ennemis. La date du 6 juin reste inscrit dans les esprits puisque la première constitution libérale du pays fut proclamée le 6 juin 1806. C'est pourquoi cette date est depuis 1983 le jour de la fête nationale. Gustave Ier Vasa ou Gustav Vasa (né le 12 mai 1496 et mort le 29 septembre 1560) fut roi de Suède de 1523 jusqu'à sa mort.

 

 

 

►1523 - 9 octobre Charles III de Bourbon, connétable de France passe au service de Charles Quint. Charles III de Bourbon, né le 17 février 1490, mort à Rome en 1527, fut comte de Montpensier, de Clermont et dauphin d'Auvergne de 1501 à 1523, puis duc de Bourbon, d'Auvergne, comte de Forez, de la Marche et sire de Beaujeu de 1505 à 1521. Il fut également connétable de France de 1515 à 1521. On le nomme également le connétable de Bourbon. En 1521, sa femme mourut et Louise de Savoie, mère de François Ier, revendiqua les fiefs des Bourbons, en tant que petite-fille du duc Charles Ier de Bourbon.

 

 

Le procès qui s'ensuivit lui donna raison. Les affronts envers le connétable se multipliaient également. Le connétable engagea des négociation avec Charles Quint, mais le complot échoua et le connétable dut s'enfuir (1523). Ses biens furent confisqués et rattachés au domaine royal. Nommé lieutenant général de l'Empereur en Italie, il combattit les Français, remporta la bataille de Sésia où fut tué Bayard. Il envahit ensuite la Provence et assiégea Marseille, mais une armée de secours l'obligea à lever le siège. Il battit et fit prisonnier François Ier à Pavie en 1525. Abandonné par l'empereur, qui ne voulait pas satisfaire ses ambitions, il résolut de se créer une principauté en Italie, mit le siège devant Rome qu'il prit et fit piller, mais il mourut pendant l'assaut.

 

 

 

►1523 Annexion du Bourbonnais et de la majeure partie de l'Auvergne.

 

 

 

►1523 Réforme de Zwingli à Zurich. Le canton de Zurich est le premier État à se séparer de l'Église de Rome. À la demande du Conseil de ville, le prédicateur Ulrich Zwingli soutient 67 thèses en présence de plusieurs centaines de personnes et du vicaire général de Constance (29 janvier). Le Conseil de ville approuve ses idées (refus de la doctrine de la transsubstantiation et caractère strictement symbolique du pain et du vin dans la Cène) et décide la suppression des images dans les lieux de culte puis la sécularisation des biens du clergé. Ulrich Zwingli (1484-1531) est un réformateur religieux suisse. En étudiant la Bible, indépendamment de Martin Luther, il arrive à des conclusions analogues.

 

 

 

►1523 Lefèvre d'Étaples, suivant l'exemple de Luther, publie une traduction du 'Nouvreau Testament' en français (avec introduction insistant sur importance de développer l'enseignement religieux en langue vulgaire). Il sera suivi dans cette voie par Guillaume Farel.

 

 

 

►1524 Mort de Claude de France. Première femme de François Ier.

 

 

 

►1524 - 30 avril Mort de Pierre Thérail, Seigneur de Bayard près de La Sésia.

 

 

 

►1524 Guerre des Paysans (Révolte des rustauds) en Allemagne (1524-1525) est une jacquerie qui enflamma le Saint Empire romain germanique entre 1524 et 1526. On estime généralement qu'environ 300 000 paysans se révoltèrent, et que 100 000 furent tués. Cette révolte a eu des causes religieuses, liées à la réforme protestante, et sociales. La révolte, touche l'Alsace a la mi-avril 1525.

 

 

Rapidement les insurgés contrôlent une grande partie du territoire alsacien. La révolte s'étend ensuite en Lorraine. Des la fin avril le duc Antoine de Lorraine met en place une expédition militaire pour mater l'insurrection. Le 16 et 17 mai, les troupes du duc tuent environ 20 000 personnes à Lupstein, Saverne et Neuwiller. Le 20 mai, la bataille de Scherwiller fait plus 4 000 morts parmi les paysans. Le 24 mai, les troupes du Duc sont de retour à Nancy ou il est accueilli triomphalement. La repression se poursuit dans le sud de l'Alsace. A la fin de l'année 1525, la révolte est matée en Allemagne, puis en 1526 en Autriche.

 

 

 

►1524 à 1585 - naissance et mort de Pierre de Ronsard. Poète français. Il se tourne vers une carrière ecclésiastique pour s'assurer un revenu constant. Cela lui permet de se consacrer à la poésie. En 1544, il fonde avec d'autres amis poètes le groupe de la Pléiade afin de définir de nouvelles règles poétiques. Celles-ci sont énoncées dans le manifeste 'Défense et illustration de la langue française' rédigé par Joachim Du Bellay.

 

 

Se conformant à ces nouveaux principes, Ronsard, grand humaniste, compose des oeuvres inspirées des formes antiques telles que les 'Odes' (5 volumes, publiés en 1550 et 1552) et les élégies dans les recueils dédiés aux femmes ('Les Amours de Cassandre', les 'Sonnets pour Hélène'). En même temps, il participe activement à la vie de cour sous Charles IX, à l'activité des premiers salons et à l'académie de poésie et de musique avec Baïf. Il partage sa vie entre Paris et la Touraine où il décède en 1585.

 

 

 

►1525 - 24 février Défaite de Pavie, François Ier est fait prisonnier. Les troupes de François Ier, qui tente de reconquérir l'Italie, sont sévèrement défaites par les Impériaux. Le roi de France, François Ier, est fait prisonnier à Pavie par l'empereur Charles Quint (V), et est embarqué pour l'Espagne à Villefranche près de Nice. Durant sa détention, la régence du royaume est confiée à sa mère, Louise de Savoie. Le siège de Pavie verra la mort de nombreux cadres de l'armée française, dont Jacques de La Palice et aussi le duc d'Alençon (Charles IV d'Alençon). 

 

 

Pavie est une commune italienne située sur les rives du Tessin près de son confluent avec le Pô. La bataille de Pavie (24 février 1525) est un événement décisif de la sixième guerre d'Italie (1521-1526). Elle marque la défaite des rois de France dans leur tentative de domination du nord de l'Italie. La déroute est totale. Les Français perdent environ 10 000 hommes (certaines sources donnent même des nombres très supérieurs); une grande partie des cadres de l'armée, dont Guillaume Gouffier de Bonnivet ou Jacques de La Palice, sont tués dans la bataille.

 

 

Clément Marot y est blessé au bras. François Ier est fait prisonnier grâce à l'intervention d'un chevalier italien, de la ville de Forlì, César Hercolani, qui sera nommé le "vainqueur de Pavie". Le prisonnier royal est embarqué à Villefranche près de Nice pour l'Espagne, où il sera détenu pendant un an en attente du versement d'une rançon par la France et la signature d'un traité l'engageant à abandonner la revendication de l'Artois, la Bourgogne et la Flandre et à renoncer à ses prétentions sur l'Italie.

 

 

 

►1525 Apparition du mousquet. Un mousquet est une arme à feu portative à canon long, crosse d'épaule et âme lisse, employée du XVIe au XIXe siècle. C'est l'ancêtre de notre fusil actuel. Introduit en France après la bataille de Pavie (1525), le mousquet était jusqu'en 1650 appuyé sur une fourche pour le tir. Les fantassins armés d'un mousquet étaient nommés mousquetaires.

 

 

 

►1525 à 1569 - naissance et mort de Pieter Bruegel l'ancien. Peintre flamand, est le peintre le plus authentique représentant de l'humanisme de la Renaissance Nordique sous son aspect érudit et sous son aspect social. De tous les artistes du XVIe siècle il a le mieux senti et utilisé les fécondes innovations italiennes et les leçons de l'antiquité. Alors que les peintres du XVIe siècle analysent les articulations, la musculature d'un corps, les nuances d'un mouvement, Bruegel, s'attache à la forme globale, à la ligne qui brièvement exprime une masse, suggère du mouvement la force dominante.

 

 

 

►1525 à 1590 - Le Maniérisme. Mouvement né en Italie qui s'inspire de la "Manière" des artistes de la Renaissance et se caractérise par un grand raffinement des formes et de la composition. D'abord symbole d'une rupture brutale avec les objectifs de la Renaissance, elle désignait une décadence et une dégénérescence en contradiction avec les idéaux d'harmonie des générations antérieures. De nos jours, le maniérisme apparaît davantage comme une continuation et une poursuite des recherches mises en oeuvre à l'époque de la Renaissance. 

 

 

Le maniérisme, aussi nommé Renaissance tardive, est un mouvement artistique de la période de la Renaissance allant de 1520 (mort du peintre Raphaël) à 1580. Il constitue une réaction face aux conventions artistiques de la Haute Renaissance, réaction amorcée par le sac de Rome de 1527 qui ébranla l'idéal humaniste de la Renaissance. Contrairement aux précédents mouvements artistiques, la diffusion s'amorçant, il n'est plus circonscrit à l'Italie. Le terme maniérisme vient de l'italien maniera, style dans le sens de la touche caractéristique d'un peintre, c'est-à-dire de sa manière de peindre, et non pas de l'adjectif maniéré.

 

 

Il fait partie des rares dénominations de courant artistique qui ait été forgé et employé par ses contemporains. En réaction à la perfection atteinte durant la Haute Renaissance dans la représentation du corps humain et dans la maîtrise de l'art de la perspective, certains artistes, autour de Jules Romain et des élèves d'Andrea del Sarto, ont cherché à rompre délibérément avec l'exactitude des proportions, l'harmonie des couleurs ou la réalité de l'espace, de manière à atteindre un nouvel effet émotionnel et artistique. Maniérisme. Considéré longtemps comme un art décadent, le maniérisme se caractérise par l'élégance raffinée des formes, le goût de l'exagération, l'exaltation de la sensibilité de l'artiste.

 

 

Ce terme est employé par la critique moderne pour désigner l'école de peinture de la seconde moitié du XVIe siècle, développée principalement en Italie et France (École de Fontainebleau). Se détournant de l'esprit normatif de leurs prédécesseurs, les maniéristes créent une notion du Beau qui ne réside plus dans la vérité des formes imitées de la nature, mais dans une réinterprétation artistique personnelle. Leur sensibilité est davantage guidée par des exigences d'harmonie de rythme : éloignés des normes du réel, les personnages sont considérablement déformés ; la forme prime sur le fond, qui se réduit souvent à des éléments accessoires ; le nerf l'emporte sur le muscle comme chez leur précurseur Michel-Ange. Placé sous le signe de la subjectivité, le maniérisme reconstruit de l'intérieur, en toute liberté et au gré de la sensibilité du peintre.

 

 

 

►1526 septième guerre d'Italie (1526-1529) contre Charles Quint. La septième guerre d'Italie (1526-1530), également appelée guerre de la ligue de Cognac, vit s'affronter les territoires sous domination habsbourgeoise - en particulier l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique - et les États coalisés de la ligue de Cognac, une alliance comprenant la France, le pape Clément VII, la République de Venise, l'Angleterre, le duché de Milan et Florence. Elle s'inscrit dans le contexte plus vaste des grandes guerres d'Italie du début du XVIe siècle. Le conflit, tout comme la sixième guerre d'Italie, se solda par la victoire du vaste empire de Charles Quint.

 

 

 

►1526 - 13 janvier Traité de Madrid prévoyant la libération de François Ier au prix de fortes concessions territoriales. Le traité de Madrid est un traité signé en 1526 le 13 janvier, par le roi François Ier alors qu'il est prisonnier de l'empereur Charles Quint suite à la défaite de la bataille de Pavie. Selon ce traité, François Ier devait ceder le Duché de Bourgogne et le Charolais, renoncer à toutes revendications sur Naples, le Milanais, Gènes, Asti, les Flandres et l'Artois, et épouser Éléonore de Habsbourg, soeur de Charles Quint. Mais, tombé malade pendant son emprisonement, et ayant peur de sa faiblesse, il demande le 16 août 1525 à Gilbert Bayard, notaire et secretaire du Roi de France, de rediger un texte selon lequel toutes les concessions faites en vue de retrouver sa liberté seraient considérées comme nulles. Ainsi, à son retour en France après sa liberation (le 17 Mars 1926), François rejette le traité.

 

 

 

►1526 - 17 mars Libération de François Ier en échange de ses deux fils. Fait prisonnier à Pavie où tout fut perdu fors l'honneur le 24 février 1525, transféré à Madrid où il est tombé malade, François Ier est enfin libéré par Charles Quint auquel il promet la signature d'un traité et donne en gage ses deux fils dont le Dauphin.

 

 

 

►1526 Fondation de l'Empire moghol en Inde: influence persane. L'Empire moghol est fondé par Bâbur, un descendant de Tamerlan, en 1526, lorsqu'il défait Ibrahim Lodi, le dernier sultan de Delhi à la bataille de Pânipat. Le qualificatif de Moghol semble avoir été donné à l'empire au cours du XIXe siècle et dérive de mongol, une autre partie de l'héritage de Bâbur.

 

 

 

►1526 à 1594 - naissance et mort de Giovanni Pierluigi da Palestrina. Compositeur italien, l'un des plus grands compositeurs de la Renaissance.

 

 

 

►1526 Pontormo peint 'Déposition de croix'. Pontormo, Jacopo Carrucci, connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou plus simplement il Pontormo, était un peintre florentin et un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du XVIe siècle.

 

 

 

►1527 à 1529 - Deuxième guerre avec Charles Quint. - Le traité de Madrid constitue un danger non seulement pour la France, mais pour l'Europe. D'ailleurs, deux grandes assemblées : Assemblée de Cognac et États de Bourgogne en délient le roi, en proclamant qu'il n'était pas maître d'aliéner aucune province du royaume. Henri VIII d'Angleterre rompt son alliance avec Charles Quint pour se ranger à côté de François Ier, et les républiques italiennes, menacées dans leur indépendance par la puissance de l'Empereur, font cause commune avec eux.

 

 

La guerre recommence. Charles Quint jette en Italie des bandes de lansquenets allemands contre lesquelles les Italiens, mal organisés, ne peuvent se défendre. L'Italie est ravagée par ces pillards que commande l'ex-connétable de Bourbon. Ils mettent à sac la ville de Milan, et marchent sur Rome, qu'ils prennent d'assaut le 6 mai 1527. Le duc de Bourbon est tué en montant à l'assaut; mais sa mort n'arrête pas les Allemands, et la ville, livrée pendant huit jours au pillage, est complètement vidée des richesses artistiques et mobilières qu'elle renfermait.

 

 

En apprenant ces événements, François Ier envoie en hâte en Italie une armée commandée par Lautrec. Les Allemands se retirent devant elle jusqu'à Naples où ils s'enferment, tandis que les Français occupent le royaume. Lautrec assiège la ville et la fait bloquer par mer par l'amiral génois André Doria. Mais ce dernier, prenant acte de quelques vexations subies du fait de la cour de France par la république de Gênes, se retire avec sa flotte. D'ailleurs la peste se met dans les rangs des Français, Lautrec meurt. Le siège de Naples est levé et les troupes de François Ier regagnent la haute Italie (1528).

 

 

L'année suivante, une autre armée française est battue et détruite en Lombardie (à Landriano). L'Italie, cette fois, est définitivement perdue pour la France. François Ier est contraint de conclure la paix de Cambrai (dite Paix des Dames), parce qu'elle fut négociée par la mère du roi de France (Louise de Savoie) et la tante de Charles Quint (Marguerite d'Autriche). François Ier devra payer à Charles Quint deux millions d'écus d'or, et épouser Éléonore de Portugal (soeur de Charles Quint, mariage qui a lieu en 1530). Il conserve la Bourgogne et Charles lui rend ses fils (qu'il avait dû faire venir en Espagne comme otages, lors de la signature du traité de Madrid).

 

 

L'Italie tout entière reste sous la domination de Charles Quint, lequel se fait couronner en 1531 à Bologne, empereur d'Allemagne et roi d'Italie. Entre temps, François Ier a fait alliance avec le sultan des Turcs, Soliman le Magnifique et s'est ménagé le bon vouloir des protestants de Suisse et d'Allemagne. Les lansquenets étaient des mercenaires suisses opérant du XVe siècle au XVIIe siècle. Soliman le Magnifique est né le 27 avril 1495 à Trébizonde (Trabzon) et mort le 7 septembre 1566 à Zigetvar. Il est le neuvième sultan de la dynastie ottomane. Seul fils survivant de Selim Ier Yavuz, Soliman, monta sur le trône en 1520.

 

 

Avec l'aide de son grand vizir il imposa les réformes qui lui valurent son surnom turc de "Législateur" (Kanûnî). Sous son règne l'Empire ottoman devint une grande puissance mondiale, mais il continua à s'étendre pendant encore un siècle avant de commencer une longue phase de déclin. L'Empire ottoman. L'Empire ottoman s'étend de la Méditerranée aux rives de la mer Noire. Sa civilisation, expression d'un équilibre subtil entre différentes religions et cultures, est alors l'une des plus importantes au monde. Cependant, après le règne de Soliman le Magnifique, l'Empire, en butte à des difficultés intérieures, s'affaiblit et pose à la diplomatie européenne la "question d'Orient".

 

 

 

►1527 - 6 juin Capitulation du pape face à Charles Quint.

 

 

 

►1527 - 24 juillet Les attributions du Parlement sont réduites aux seules affaires de justice.

 

 

 

►1527 - 10 décembre Le Parlement annule la clause du traité de Madrid prévoyant la cession de la Bourgogne.

 

 

 

►1527 à 1593 - naissance et mort de Giuseppe Arcimboldo, peintre maniériste italien, mondialement connu pour ses portraits allégoriques composés de végétaux ou de minéraux. Cet aristocrate milanais (formé par son père) commença comme dessinateur de cartons, de tapisseries et de vitraux (notamment ceux de la cathédrale de Milan) avant de mettre ses talents au service des princes de Habsbourg, à la cour de Vienne, entre 1565 et 1587. Il se spécialisa dans les caprices picturaux. En effet, il fut l'inventeur d'un type de portrait bien précis : les "têtes composées".

 

 

Ce nouveau genre de peinture fantastique fut élaboré à partir d'assemblages d'animaux, de fleurs, de fruits ou d'objets, étudiés avec soin afin de suggérer des formes humaines en rapport avec des sujets précis ou des types de caractères. Parfois satiriques, toujours très décoratifs, ses tableaux à la fois ludiques et étranges, furent considérés comme de véritables curiosités. Les surréalistes redécouvrirent d'une part le jeu de mots visuels et d'autre part Arcimboldo.

 

 

 

►1527 Condamnation de l'usage de la langue vulgaire par la Sorbonne. L'Église catholique a condamné l'usage de la langue vulgaire par la Sorbonne, et s'est obstinée dans son latin ; la lecture de la Bible en français a été interdite.

 

 

 

►1528 - 22 janvier François Ier déclare la guerre à Charles Quint. Une fois encore François Ier déclare la guerre à son éternel rival, l'empereur Charles Quint. Cette guerre prendra fin en 1529 avec la Paix des Dames.

 

 

 

►1528 à 1588 - naissance et mort de Véronèse. Peintre classique, l'un des plus grands avec Le Titien et Le Tintoret. Il s'installe dans la lagune en 1557. Il reçoit sa première grande commande du Conseil des 10, pour décorer le palais des doges. Il peint par la suite de nombreuses toiles pour des congrégations bénédictines dont plusieurs ont pour thème le banquet biblique. En 1573, l'Inquisition le condamne pour les licences qu'il prend dans le traitement des scènes religieuses (notamment le 'Repas chez Levi'). Cependant cette condamnation ne concerne pas 'Les noces de Cana'.

 

 

'Les noces de Cana' sont peintes pour le réfectoire des bénédictins de Saint Giorgio (en face du palais des doges) en 1563, alors que Véronèse à 35 ans. Le couvent est un haut lieu intellectuel disposant de gros moyens financiers. Le tableau est commandé dans le cadre d'une reconstruction du couvent. Dans le réfectoire, il surplombait la chaire d'où l'abbé faisait la lecture pendant le repas, ce qui obligeait les regard à converger vers lui. Il est peint sur toiles car les fresques se conservait très mal à Venise en raison du haut degré de salinité. La représentation d'un banquet semble tout à fait logique dans le cadre d'un réfectoire.

 

 

 

►1528 mort de Giorgione.

 

 

 

►1528 mort d'Albrecht Dürer.

 

 

 

►1529 - 3 août : Paix de Cambrai ou paix des Dames, négociée par Louise de Savoie et Marguerite d'Autriche. François Ier doit épouser Éléonore de Habsbourg (juillet 1530), céder le Tournésis et le bailliage de Hesdin, abandonner sa suzeraineté sur la Flandre et l'Artois et renoncer à ses droits sur l'Italie tandis que Charles Quint rend les enfants de France retenus en otage contre rançon, renonce à la Bourgogne, aux comtés d'Auxerre et de Mâcon, à la seigneurie de Bar-sur-Seine et aux villes de la Somme. La Paix des Dames, ou Paix de Cambrai, met fin à la deuxième guerre entre les deux souverains François Ier et Charles Quint.

 

 

Elle est signée à Cambrai le 5 août 1529 en l'Hôtel Saint-Pol. François Ier renonce à ses prétentions italiennes et récupère la Bourgogne, mais il cède l'Artois et les Flandres. La Paix des Dames est signée par Louise de Savoie (mère du roi François Ier) et Marguerite d'Autriche (tante de l'empereur Charles Quint). Ce traité négotie également la libération des enfants royaux, François et Henri (futur Henri II), qui étaient emprisonnés à Madrid. Louise de Savoie, née en 1476 à Pont-d'Ain, morte en 1531 à Grez-sur-Loing, princesse de la maison ducale de Savoie. Elle était la fille duc de Savoie Philippe dit Sans Terre (1438-1497) et de Marguerite de Bourbon (1438-1483).

 

 

Elle épousa, en 1490, Charles de Valois (1460-1496), comte d'Angoulême, dont elle eut deux enfants : Marguerite d'Angoulême (1492-1549), x 1527 Henri II d'Albret, roi de Navarre, mère de Jeanne III d'Albret et grand-mère du roi de France Henri IV ; François Ier (1494-1547), roi de France (1515-1547). Après son veuvage, elle se consacra à leur éducation, aidée par son confesseur, Cristoforo Numai de Forlì. Elle fut titrée duchesse d'Angoulême, duchesse d'Anjou et comtesse du Maine après l'accession de son fils au trône de France en 1515. Elle fut deux fois régente de France pendant les campagnes italiennes de son fils : en 1515 puis à nouveau en 1525-1526, ce qui fut de première importance après la capture du roi lors de la bataille de Pavie.

 

 

Elle organisa la continuité de l'État et une contre-offensive contre Charles Quint. Elle eut encore l'occasion de s'illustrer en négociant, au nom de son fils, avec Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, tante de Charles Quint, la paix des Dames, signée à Cambrai le 5 août 1529, qui ne fut toutefois qu'une accalmie dans l'affrontement (1521-1546) entre François Ier et Charles Quint. Marguerite d'Autriche, Marguerite, archiduchesse d'Autriche, (née le 10 janvier 1480 à Bruxelles, morte le 1er décembre 1530 à Malines) était duchesse de Savoie et gouvernante des Pays-Bas. Elle était le second enfant (venue au monde après un garçon, le futur Philippe le Beau) de Marie de Bourgogne (1457-1482) et de l'empereur Maximilien Ier du Saint-Empire et la petite-fille du duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

 

 

 

►1529 Geoffroy Tory écrit 'Champ fleury'. Art et science de la proportion des lettres. Geoffroy Tory, sa vie et son oeuvre s'intègrent une Renaissance qui donne un élan incroyable aux activités culturelles et artistiques. La mise au point de l'imprimerie impliqua les imprimeurs dans ce mouvement irrésistible. Tory est un homme de culture au sens large : d'abord imprimeur ou libraire, il est aussi un penseur de la langue française et un artiste de talent. Deux voyages en Italie, des activités variées font de lui un personnage important de son époque, qui est malgré tout, assez peu connu. Il fut pourtant, en son temps, l'un des précurseurs de la grammaire et de l'orthographe de la langue française.

 

 

 

►1529 Guillaume Budé écrit 'Commentaires sur la langue grecque’

 

 

 

►1529 Albrecht Altdorfer peint 'La Bataille d'Alexandre'. Albrecht Altdorfer (*vers 1480 à Ratisbonne (?), † le 12 Février 1538 à Ratisbonne, Allemagne) est un peintre et graveur allemand de l'époque de la Renaissance, contemporain d'Albrecht Dürer. Il est considéré comme le plus important représentant de l'école du Danube. Altdorfer fut l'un des premiers peintres européens à placer le paysage comme thème autonome au centre de son travail. En entremêlant les plans, les figures humaines et le décor, Altdorfer donne une perspective cosmique à ses peintures.

 

 

'La Bataille d'Alexandre' (1529, Alte Pinakothek de Munich) est considérée comme l'un de ses chef-d'oeuvres. Le prétexte de la victoire d'Alexandre sur Darius illustre une vision du monde radicalement neuve. Les peintures d'Altdorfer datant de cette période, faisant écho aux découvertes de Nicolas Copernic qui lui sont contemporaines, présentent pour la première fois un monde convexe, où le centre de l'Univers n'est plus la Terre, mais le Soleil.

 

 

 

►1530 - 25 juin : La Confession d'Augsbourg, rédigée par Philippe Melanchthon (qui remplace Luther) et Camerarius, est présentée à Charles Quint à la diète d'Augsbourg, mais elle est rejetée par les théologiens catholiques (Confessio tetrapolitana). La confession d'Augsbourg est le texte fondateur du luthéranisme. C'est une profession de foi que les Protestants présentèrent à la diète d'Augsbourg en 1530. Martin Luther, qui l'avait préparée, était alors au ban de l'empire et ne put se trouver à la diète; Philippe Melanchthon son disciple y fut le principal représentant de la religion nouvelle. Elle fut présentée à l'empereur Charles Quint à Augsbourg le 25 juin 1530.

 

 

 

►1530 - 1er juillet Libération des princes. A la suite de la défaite de Pavie (1525), François Ier fut emprisonné en Espagne. Un an plus tard, le traité de Madrid lui rendit la liberté en échange de celle de ses deux fils aînés. Le 17 mars 1526, sur la Bidassoa, eut lieu l'échange du roi contre ses deux enfants. Les débuts de la captivité furent conformes au mode d'existence d'enfants royaux, mais François Ier ayant dénoncé le traité de Madrid, qu'il considérait n'avoir accepté que sous la contrainte, Charles Quint fit renforcer les conditions de détention du dauphin et de son frère.

 

 

Leurs proches français furent incarcérés et les enfants eux-mêmes se retrouvèrent en forteresse. Ils ne furent libérés qu'après les négociations de la paix des Dames (1529) et le paiement d'une rançon de deux millions d'écus d'or, soit environ quatre tonnes et demie de métal. Henri (futur Henri II) et son frère (François de France) rentrèrent en France le 1er juillet 1530, au terme de plus de quatre ans de captivité. François de France, né au château d'Amboise en 1517, mort à Lyon en 1536, dauphin de France, duc de Bretagne (François III), fils aîné de François Ier de France, et de Claude de France, duchesse de Bretagne.

 

 

 

►1530 - 7 août Mariage de François Ier avec Éléonore de Habsbourg. Éléonore de Habsbourg, née à Louvain le 15 novembre 1498, morte à Talavera en février 1558 (le 13, 18 ou 25), fut une infante d'Espagne, puis reine de Portugal de 1518 à 1521, reine de France de 1530 à 1549, et duchesse de Touraine de 1547 à 1558.

 

 

 

►1530 François Ier crée l'Institution des lecteurs royaux (deviendra le Collège de France). Collège de France. A l'initiative de Guillaume Budé, François Ier fonde en 1530 le Collège des trois langues consacré à l'enseignement du latin, du grec et de l'hébreu. Quinze ans plus tard, de nouvelles chaires sont créées en sciences, mathématiques, littérature… et l'institution prend le nom de Collège royal.

 

 

Au gré des révolutions, il sera tour à tour Collège national, Collège impérial et finalement, sous la Restauration, Collège de France. Les programmes et les cours, dispensés par des personnalités éminentes en chacune des matières, sont libres. Aucun examen ni diplôme ne les sanctionne. Parmi les grands professeurs, tous nommés par le gouvernement, on trouve des figures aussi diverses que Cuvier, Ampère, Bergson, Paul Valéry ou Merleau-Ponty.

 

 

 

►1530 Fondation, sans doute sous l'influence de Budé et malgré le refus d'Érasme, du futur Collège de France (Collège des Trois langues [latin, grec, hébreu] puis Collège Royal), indépendant de la Sorbonne, où l'enseignement pouvait se faire en français (Louis le Roy, Forcadel, Ramus). C'est le signe d'un rapprochement entre le pouvoir politique et le pouvoir intellectuel.

 

 

 

► 1530 Lucas Cranach peint 'Cupidon se plaigant à Venus’

 

 

 

►1530 le Parmesan peint 'La conversion de Saint Paul'. Le Parmesan (Parme 1503-1540), de son vrai nom Francesco Mazzola, était un peintre et un alchimiste italien de la renaissance.

 

 

 

►1531 27 février Ligue de Smalkalde des princes protestants contre Charles Quint. Smalkalde, ville d'Allemagne, les protestants y formèrent une ligue contre la politique catholique de Charles Quint. Malgré les succés qui permirent de dissoudre la ligue en 1547, l'empereur ne put imposer un accord durable sur les problèmes religieux.

 

 

 

►1531 Francisco Pizarro, explorateur et conquérant espagnol, conquiert l'Empire inca. Francisco Pizarro est un conquistador espagnol, né vers 1475 ou 1478 à Trujillo, province espagnole de Caceres et mort à Lima, capitale du Pérou, en 1541. Il fut un des plus fameux conquistadors venus d'Espagne, pour le compte de laquelle il parvint à soumettre et conquérir le Pérou des Incas. Fils naturel, analphabète, du navigateur Gonzalo Pizarro, il s'engagea dans l'armée, avec son père, et fit la campagne d'Italie puis gagna l'Amérique avec Nicolas de Ovando en 1502. Nommé lieutenant de Alonso de Ojeda à San Sebastian de Uraba en 1510, il accompagnait Balboa dans l'expédition qui découvrit l'océan Pacifique en 1513.

 

 

 

►1531 Marguerite de Navarre écrit 'Le Miroir de l'âme pécheresse'. Marguerite de Navarre, Marguerite de France, surnommée aussi Marguerite de Navarre ou encore Marguerite d'Angoulême, née Marguerite d'Orléans le 11 avril 1492 à Angoulême, morte en 1549 à Odos (Hautes-Pyrénées, France), était une princesse de la première branche d'Orléans de la dynastie capétienne. En 1509, elle épousa en premières noces le duc d'Alençon, Charles IV d'Alençon. En 1527, après son veuvage, elle se remarie à Henri II d'Albret, roi de Navarre, dont elle aura une fille, Jeanne III d'Albret, reine de Navarre et mère du roi de France Henri IV.

 

 

Elle est également renommée pour le bon accueil qu'elle fit aux premières vagues de la Réforme. Un poème : 'Miroir de l'âme pêcheresse' (1531), qui sera attaqué par la Sorbonne lors de sa réédition en 1533, et nécessitera l'intervention de François Ier. Le livre est empreint des idées évangélistes qui font de la foi et de la charité les voies du salut. Il sera suivi par de nombreux autres poèmes dont les 'Chansons spirituelles' où Marguerite de Navarre utilise la structure poétique de chansons profanes en leur substituant des textes religieux.

 

 

 

►1531 André Alciat écrit 'Emblematum'. Avec la parution de l''Emblematum liber' d'André Alciat à Augsbourg (traduit en français dès 1536), le livre d'emblèmes, tant en latin qu'en langue vulgaire, va connaître un destin européen jusqu'au siècle suivant. A l'origine, l'emblème réunit un intitulé (notion à illustrer), une image souvent allégorique et un bref commentaire. De nombreux auteurs publieront à la suite d'Alciat des livrets d'emblèmes réduisant souvent ce dispositif à deux éléments. André Alciat ou Andrea Alciato, aussi connu comme Alciati (8 mai 1492 – 1550, Pavie) est un jurisconsulte et écrivain italien, émule d'Ulrich Zasius (1461-1535) et de Guillaume Budé (1467 - 1540). Il compte parmi les humanistes influents de la renaissance.

 

 

 

►1532 François Ier apporte son soutient à la Ligue de Smalkalde, ligue de protestants contre la politique catholique de Charles Quint. La ligue de Smalkade ou Ligue de Schmalkalden est une union militaire, contre Charles Quint, de prince protestant allemand du Nord avec principalement Philippe de Hesse et de l'électeur Jean Frédéric de Saxe en 1531. Elle demande l'aide du grand rival de l'Empereur, le roi de France François Ier. La ligue est écrasée par Charles Quint à Mühlberg le 24 avril 1547.

 

 

 

►1532 - 8 décembre Rattachement de la Bretagne à la France. Le duché subit des défaites militaires face au puissant royaume de France en 1488 et 1491, qui menèrent à l'union en deux étapes. D'abord une union personnelle entre souverains (3 mariages entre souverains bretons & français) puis en 1532 l'union perpétuelle entre le duché et le royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne sous forte pression et sanctionnée par l'édit royal signé dans la foulée au Plessis-Macé. Édit du Plessis-Macé, c'est au Plessis-Macé (autrefois appelé Plessix-Macé) qu'eut lieu la signature du dernier des trois documents unissant la Bretagne et la France en 1532.

 

 

 

►1532 François Rabelais édite "Gargantua". Le premier livre de François Rabelais paraît sous le titre entier des "Horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel". L'ouvrage porte le pseudonyme anagramme Alcofribas Nasier, ce qui ne suffira pas à éviter une condamnation de la Sorbonne. C'est ainsi que vient au monde le célèbre géant, dans un roman où se mêlent traditions populaires et langages savants.

 

 

Deux ans plus tard, Rabelais publiera la "Vie inestimable du grand Gargantua", où il raconte la vie du père de Gargantua. Sous couvert d'humour, ces deux oeuvres révèlent un certain sérieux dans leur composition (langage et allusions savants). L'auteur apportera de nouvelles aventures de Pantagruel dans "Tiers livre" (1546), "Quart Livre" (1552) et le "Cinquième livre" (1564).

 

 

 

►1532 Clément Marot introduit le sonnet italien dans la poésie française.

 

 

 

►1533 25 janvier : Henry VIII d'Angleterre épouse Anne Boleyn. Anne Boleyn (~1507 - 19 mai 1536) est la seconde femme d'Henry VIII et certainement l'une des reines les plus connues de l'histoire d'Angleterre. Le roi s'en éprit et, sa femme Catherine d'Aragon ne lui ayant pas donné d'enfant mâle, demanda au Pape Clément VII l'annulation de son mariage. Devant le refus de celui-ci, le roi abandonna la religion catholique et se déclara chef de l'Église d'Angleterre. Ce schisme est à l'origine de l'Église anglicane

 

 

L'anglicanisme ou Communion anglicane, est un corps ecclésial chrétien épiscopal, dont l'identité est issue au XVIe siècle, en Angleterre, lorsque le roi Henri VIII a rompu avec le pape de Rome, donc avec le catholicisme romain. L'Église anglicane se dit à la fois catholique et réformée : catholique, parce qu'elle a conservé la succession apostolique, et réformée parce qu'elle s'est renouvelée selon la réforme protestante. Des anglicans sont souvent réticents à se voir appelés "protestants".

 

 

 

►1533 - 7 septembre Naissance d'Élisabeth Ière d'Angleterre. Henri VIII d'Angleterre, désireux d'avoir un héritier mâle, épousa en grande hâte Anne Boleyn. L'année suivante, le 7 septembre, Anne met au monde un enfant. À la grande déception de Henri, c'est une fille, Élisabeth. Trois ans plus tard, sa mère est victime des intrigues de Cromwell : accusée sans preuves d'adultère et d'inceste, elle est exécutée et sa fille Élisabeth déclarée illégitime. Dix ans plus tard, l'Acte de succession la placera au troisième rang, derrière son demi-frère Édouard (fils de Henri VIII et de sa troisième femme) et sa demi-soeur Marie Tudor.

 

 

Vive et intelligente, élevée dans la religion protestante, Élisabeth bénéficie néanmoins d'une excellente éducation. En 1558, après la mort d'Édouard VI d'Angleterre puis de Marie Ière dite "la sanglante", Élisabeth est rétablie dans ses droits et proclamée reine d'Angleterre. Son règne dure 44 ans, jusqu'en 1602. Élisabeth Ière d'Angleterre (1533-1603) est la reine - et peut-être le monarque - la plus connue de toutes celles qui régnèrent en Angleterre. Fille du roi Henri VIII d'Angleterre par son mariage avec Anne Boleyn, Élisabeth était la troisième de ses enfants dans l'ordre de succession, à la mort du roi Henri.

 

 

Les morts successives de son frère, Édouard, et de sa soeur aînée, Marie, l'amenèrent à accéder au trône en novembre 1558 - commencement d'une époque majeure dans l'histoire anglaise. Élisabeth, qui avait été élevée protestante, tenta de suivre une via media dans la religion. Mais elle rencontra des ennemis dans le royaume lui-même, les partisans de sa cousine et héritière, la catholique Marie Stuart, reine d'Écosse, qu'elle fit mettre à mort. Ce fut pourtant le fils de Marie Stuart, le roi Jacques VI d'Écosse, qui lui succéda sous le nom de Jacques Ier d'Angleterre.

 

 

 

►1533 Catherine de Médicis épouse Henri II; elle sera régente de 1560 à 1580 : la cour marquée par l'influence italienne. Catherine de Médicis, née le 13 avril 1519 à Florence, morte le 5 janvier 1589 à Blois, fut, par mariage, reine de France. Elle était fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbino, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), comtesse d'Auvergne (1501-1519), morte quinze jours après sa naissance. Catherine de Médicis fut elle-même, jusqu'à sa mort, comtesse d'Auvergne. En 1533, elle épousa Henri II (1519-1559), second fils du roi de France François Ier (1494-1547) et de Claude de France (1499-1524), duchesse de Bretagne.

 

 

Par ce mariage, elle fut successivement titrée duchesse d'Orléans (1533-1536) puis, après la mort de son beau-frère, dauphine de Viennois et duchesse titulaire de Bretagne (1536-1547) et enfin, après la mort du roi, reine de France (1547-1559). Elle vécut d'abord dans l'ombre de la maîtresse de son mari Henri II, Diane de Poitiers, puis après la mort de celui-ci, devint régente de François II, et continua d'exercer un pouvoir important sous les règnes de ses autres fils Charles IX et Henri III. Sur le plan religieux, elle tenta de concilier les catholiques et les protestants, notamment par le mariage de sa fille Margot avec le prince bourbon Henri de Navarre (futur Henri IV).

 

 

Mais devant l'intransigeance des deux camps, elle se résolut à faire abattre les principaux chefs huguenots montés à Paris pour les noces. Le massacre, dit de la Saint-Barthélemy, commença dans la nuit du 24 au 25 août 1572Huguenot ancienne appellation donnée aux protestants français d'obédience calviniste pendant les guerres de religion. Le plus célèbre des huguenots est certainement Henri de Navarre, fils de Jeanne d'Albret et futur Henri IV. Il fut forcé d'abjurer pour sauver sa vie lors du massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572), puis son trône en 1593. Huguenot. Nom dérivé du terme suisse signifiant "confédérés" (Eidgenossen) et sans doute rapproché plus tard du "roi Hugon", fantôme de légendes populaires. Ce terme est utilisé en France à partir de 1550 pour désigner de manière péjorative les protestants calvinistes.

 

 

 

►1533 à 1592 - naissance et mort de Michel de Montaigne. Écrivain français Michel. Eyquem de Montaigne est magistrat à Bordeaux lorsqu'il fait la rencontre d'Étienne de La Boétie, avec qui il se lie d'une profonde amitié et dont il gardera toute sa vie le souvenir. En 1571, il prend la décision de se retirer du monde et commence à composer une première mouture des 'Essais'. Affaibli et sans doute malade, il part en voyage et prend les eaux dans diverses villes d'Europe. Élu maire de Bordeaux en 1581, Montaigne révise les 'Essais', et en fait publier une seconde édition. Une quatrième édition augmentée paraîtra en 1588. A l'âge de cinquante neuf ans, Montaigne meurt au cours d'une messe. Il est enterré dans l'église des Feuillants à Bordeaux.

 

 

 

►1533 Hans Holbein peint 'Les Ambassadeurs'. 'Les Ambassadeurs' (le tableau s'appelle en réalité Jean de Dinteville et Georges de Selve) est une peinture de Hans Holbein le Jeune, actuellement à la National Gallery de Londres. C'est un des chefs-d'oeuvre du peintre et de la peinture en général. Triplement important, par ses résonances historiques, par sa richesse symbolique et par son excellence plastique, il comporte un étrange objet au premier plan resté longtemps mystérieux. Ce n'est qu'au XXe siècle qu'un historien de l'art, Jurgis Baltrusaitis, redécouvrira que cette forme qui occupe le premier plan de la peinture, et que l'on nommait souvent os de seiche, était en fait l'anamorphose d'un crâne humain : cette peinture est une vanité.

 

 

 

►1534 - 20 avril Première expédition de Jacques Cartier au Canada. Encouragé par François Ier, Jacques Cartier part pour la première de ses expéditions qu'il mènera dans le Saint-Laurent au Canada jusqu'en 1542. Jacques Cartier (31 décembre 1491, Saint-Malo France - 19 janvier 1557) est le premier explorateur français en Amérique du Nord. Il est à l'origine de la découverte de la Nouvelle-Angoulême (région de New York). En 1532, il est présenté à François Ier par Jean Le Veneur, abbé du Mont-Saint-Michel. Bientôt, le roi le choisit afin de trouver "certaines îles et pays où l'on dit qu'il se doit trouver grande quantité d'or et autres riches choses". Il effectue trois voyages vers l'Amérique du Nord entre 1534 et 1542, espérant trouver un passage du Nord-Ouest pour l'Asie.

 

 

►1534 - 24 juillet Ordonnance prévoyant la création d'une infanterie permanente.

 

 

 

►1534 - 24 juillet Prise de possession du Canada. Jacques Cartier vient de découvrir le golfe du Saint-Laurent, il prend officiellement, au nom du roi François Ier qui a commandité l'expédition, possession des terres de ce qu'il appelle la Nouvelle-France.

 

 

 

►1534 - 5 septembre Le retour de Jacques Cartier. L'explorateur jette l'ancre à Saint-Malo après un voyage de cent trente-sept jours. Il revient du Canada avec deux Hurons-Iroquois, “preuves vivantes” de sa découverte d'une nouvelle terre. Les Hurons ou Wendat (souvent appelés aux États-Unis les Wyandots) sont une Première Nation de langue iroquoienne, originaire du sud de l'Ontario, au Canada. Le nom Huron leur a été donné par les premiers arrivants français à cause de la coiffure des hommes, semblable à celle des Mohawks, qui rappelait la "hure" du sanglier.

 

 

 

►1534 - 18 octobre Affaire des placards. Dans la nuit des protestants français placardent des proclamations contre la messe en différents lieux du pays et jusque sur la porte de la chambre de François Ier, à Amboise. “Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papale inventée directement contre la Sainte Cène de Notre Seigneur”. C'est ce texte qu'au matin du 18 octobre le roi de France François Ier découvre “placardé” sur la porte même de sa chambre au château d'Amboise.

 

 

L'affiche a aussi été apposée sur les murs de plusieurs villes de France. Mais ce qui est intolérable au roi, qui jusque-là n'a pas voulu devenir l'ennemi des huguenots, c'est ce placard posé sur la porte de sa chambre qui le met en cause. Le roi ne peut tolérer cet affront et se doit d'être le roi très catholique qui devra réduire l'hérésie. L'affaire des Placards, qui éclate en ce jour, marque le début d'implacables guerres de religion. A la suite de laquelle François Ier prend position contre la Réforme.

 

 

 

►1534 Les Turcs prennent Tunis. Barberousse pénètre les terres tunisiennes et envahit la capitale. Le roi hafside Moulay Hassan est secouru par Charles Quint qui en profite pour imposer son autorité sur lui et sur la région. Toutefois, les Turcs ne s'en tiendront pas là, ils prendront le dessus sur les Espagnols et récupèreront Tunis, asseyant ainsi leur domination sur le pays. Arudj Barberousse, Arudj Reïs (1474, Mételin - 1518) (ou Horuk) dit Baba-Oruç (turc : baba, père prononcé baba-oroutch) qui par déformation donna Barberousse.

 

 

 

►1534 Martin Luther traduit la Bible en Allemand.

 

 

 

►1534 Le Parmesan commence "la Vierge au long cou". Le peintre italien surnommé Le Parmesan entreprend l'une de ses principales réalisations picturales. Il s'agit en fait d'un retable commandé par Elena Baiardi pour l'église Santa Maria de Servi, à Parme. Intitulée "la Vierge au long cou", la toile marque par son raffinement et par l'irréalisme des proportions utilisées. Elle s'inscrit ainsi dans la forme artistique du maniérisme, souvent caractérisée par l'élongation élégante des membres et du corps. Le Parmesan y travaillera jusqu'en 1540, mais n'achèvera jamais son oeuvre. La toile sera plus tard exposée à Florence.

 

 

 

►1535 - 13 janvier François Ier censure les livres. Se sentant menacé par les idéologies luthériennes, le roi de France fait interdire toute impression de livres. Il annule sa décision quelques jours plus tard mais conserve le principe de la censure qu'il confie à une commission du parlement de Paris.

 

 

 

►1535 21 janvier Premières exécutions d'hérétique. Une journée d'expiation solennelle se clôt par la mort sur le bûcher de six nouveaux hérétiques protestants.

 

 

 

►1535 mai Seconde expédition de Jacques Cartier au Canada.

 

 

 

► 1535 Thomas More, auteur de 'L'utopie', est décapité pour avoir refusé de reconnaître Henri VIII d'Angleterre comme le chef suprême de l'église. Utopie est un terme inventé en 1516 par Thomas More dans son livre 'Utopia', provenant du grec : le préfixe ou (de sens privatif et noté à la latine, au moyen de la seule lettre u, prononcée comme ou) et topos (lieu) et signifiant donc "qui n'est en aucun lieu". Il est aussi possible d'y voir un préfixe eu, "bon" c'est à dire "bon lieu". Cependant, cette interprétation reste minoritaire. On peut considérer l'Utopie de More comme l'origine du genre littéraire du même nom.

 

 

L'une de ses sources d'inspiration est Platon, et notamment La République. En un sens plus général, l'utopie désigne tout projet d'une société idéale et parfaite ; laquelle est tenue par ses auteurs pour chimérique ou, au contaire, contient le principe de progrès réels, un ferment et un stimulant pour un avenir meilleur. Il existe aussi des contre-utopies ou dystopies mais ce terme d'origine anglaise est peu utilisé en français. De nos jours, l'utopie a un caractère social très marqué. Cependant, de façon marginale, par le passé, l'utopie a pu également englober le champ de la science, de la médecine…

 

 

 

►1535 - 15 juin - Impression de la Bible de Neufchâtel de Robert Olivétan (en français): s'appuie sur la version de Lefèvre d'Étaples.

 

 

 

► 1536 François Ier s'allie avec les Ottomans de Soliman le Magnifique pour combattre son ennemi Charles Quint. Aucun traité n'est signé entre la France et les Ottomans, mais une coopération étroite permet aux deux puissances de combattre efficacement la flotte espagnole en Méditerranée.

 

 

 

►1536 huitième guerre d'Italie (1536-1542)

 

 

 

►1536 à 1538 - Troisième guerre avec Charles Quint. - Celle-là eut pour prétexte l'assassinat à Milan d'un agent politique que le roi de France y entretenait secrètement. La vraie raison en fut, comme pour les précédentes, la nécessité de combattre l'extension de la puissance de Charles Quint. Une armée française s'empare sans coup férir du Piémont, mais doit bientôt se retirer devant les Impériaux qui, en la poursuivant, envahissent la Provence. Partout les populations se défendent bravement, et poussent l'abnégation jusqu'à aider les troupes royales à ravager le pays, afin que les ennemis n'y trouvent pas de quoi vivre.

 

 

En effet, celles-ci ne pouvant subsister dans les campagnes où tout a été détruit, abandonnent le pays. Pendant ce temps, une armée allemande a échoué dans sa tentative d'envahir la Picardie. Enfin, Soliman le Magnifique en envahissant la Hongrie, a créé de nouveaux embarras à Charles Quint. L'Empereur est bien aise de pouvoir signer avec François Ier une trêve de dix ans (trêve de Nice, 1538). La Région du Piémont est une région d'Italie du nord. Le Piémont tire son nom de sa situation, au pied des Alpes. Il est traversé par le Pô.

 

 

 

►1536 - 19 mai Henri VIII fait décapiter son épouse. Le roi d'Angleterre Henri VIII d'Angleterre, ne supportant plus les soupçons d'adultère qui portent sur sa deuxième épouse, Anne Boleyn, l'a fait décapiter. Le roi aura quatre autres épouses, dont Catherine Howard qui sera exécutée en 1542 pour infidélité. La fille d'Anne Boleyn et d'Henri VIII d'Angleterre régnera tout de même sur le pays à partir de 1558 sous le nom d'Élisabeth Ière d'Angleterre.

 

 

 

►1536 2 juin Charles Quint attaque la Provence. Dès le début de l'année 1536, la guerre entre Charles Quint et François Ier a repris. Les populations de Provence où les troupes impériales pénètrent, ce 2 juin, pour apporter leur soutien au roi de France, opposent une résistance acharnée et vont jusqu'à ravager elles-mêmes leur pays, pour que les troupes de Charles Quint ne puissent trouver de quoi vivre. Ce n'est qu'en juin 1538 qu'une trêve conclue à Nice mettra fin aux affrontements.

 

 

 

►1536 - 10 août Mort du Dauphin François de France.

 

 

 

►1536 Victoire de François Ier sur Charles III de Savoie.

 

 

 

►1536 Oronce Finé écrit 'Commentaires sur la géométrie d'Euclide'. Oronce Fine (1494 - 1555) était un mathématicien et cartographe français qui réalisa la première carte de France imprimée dans ce pays. Sa protomathésis est un cours de mathématiques pures et appliquées.

 

 

 

►1536 Décès à Basel en Suisse de Desiderius Erasmus (dit Érasme) à l'âge de 69 ans.

 

 

 

►1537 - 29 mai : publication de la bulle pontificale Sublimus Dei condamnant l'esclavage. Sublimis Deus est une bulle pontificale de Paul III, du 29 mai 1537, qui interdit l'esclavage des Indiens d'Amérique. Paul III, Alexandre Farnèse, né à Rome ou à Canino, le 29 février 1468, élu le pape 12 octobre 1534. Il prend le nom de Paul III (en latin Paulus III, en italien Paolo III) et règne jusqu'à sa mort, à Rome, le 10 novembre 1549.

 

 

 

►1537Traduction en français du 'Courtisan' de Baldassare Castiglione. Baldassare Castiglione, comte de Novellata est un écrivain et diplomate italien né le 6 décembre 1478 à Mantoue, mort le 8 février 1529 à Tolède (Espagne). En 1528, l'année précédant sa mort, son livre le plus célèbre, le 'Livre du courtisan' est publié à Venise. Il décrit la cour d'Urbin, au temps du duc Guidobaldo de Montefeltro et son courtisan idéal, au travers de dialogues philosophiques et culturels dont il a été le témoin. Son livre est traduit en français dès 1537, puis en espagnol, en anglais, en allemand et en latin. Ce livre deviendra vite un manuel de savoir-vivre dans les cours européennes.

 

 

 

►1537 Décret à l'origine du dépôt légal imposant le dépôt d'un exemplaire à la Bibliothèque royale de toutes les publications imprimées en France.

 

 

 

►1537 Bonaventure des Périers écrit 'Cymbalum mundi'. Bonaventure des Périers, né vers 1510, mort vers 1544, écrivain français. Bonaventure des Périers était secrétaire de Marguerite de Navarre ou de Valois. Il travailla en 1534 à la traduction de la Bible de Lefèvre d'Étaples, et écrivit de nombreux vers. Son oeuvre la plus connue est le 'Cymbalum mundi' (Carillon du monde), en français, avec quatre dialogues poétiques, faits antiques, joyeux et facétieux. Publié à Lyon, en 1537, cet ouvrage fut saisi par ordre du Parlement, et détruit. Le Cymbalum était supposé adressé par Thomas du Clénier (l'incrédule) à Pierre Tryocan (anagramme de Croyant) ; dans une série d'allégories, des Périers ridiculisait à la fois catholiques et protestants. Des Périers est un conteur au style charmant, plein d'esprit et de finesse.

 

 

 

►1538 - 18 juin Le pape Paul III fait signer une trêve à Nice entre François Ier de France, installé au château de Villeneuve et Charles Quint (Charles V) qui se tient dans une galère dans la rade de Villefranche-sur-Mer. Il les encourage à lancer une croisade contre l'Angleterre et les Turcs. Trêve de Nice de dix ans entre François Ier et Charles Quint. Celle-ci, signée entre Charles Quint et François Ier, conclut une trêve de dix ans et sera suivie par le traité d'Aigues-Mortes qui garde la Savoie au roi de France et donne le Milanais à l'empereur.

 

 

 

►1538 - 14-15 juillet Rencontre de François Ier et Charles Quint à Aigues-Mortes. Charles Quint et François Ier ont conclu une trêve de dix ans. En ce jour, à Aigues-Mortes, ils se réconcilient et signent un traité qui garde la Savoie au roi de France et donne le Milanais à l'empereur. Charles Quint obtient du roi de France l'autorisation de traverser ses États pour réprimer la révolte de Gand.

 

 

 

►1538 François Ier crée l'Imprimerie du Roi.

 

 

 

►1538 Hans Holbein peint 'Anne de Clèves’

 

 

 

►1539 - 10 août Édit de Villers-Cotterêts instituant le français comme langue officielle du royaume. Dans un pays où les clercs et les érudits pétrarquisent, latinisent et pindarisent (parler, écrire d'une manière recherchée), l'ordonnance du roi François Ier impose l'usage de la langue française pour tous les arrêts judiciaires du royaume, qui doivent désormais être “prononcés, enregistrés et délivrés aux parties en langage maternel françois et non autrement”. La même ordonnance intime aux curés l'obligation de tenir un registre des baptêmes et des sépultures. L'état civil est né. 

 

 

L'Édit de Villers-Cotterêts, promulgué par François Ier, fait du français la langue officielle de l'État. Il n'est nullement dirigé contre les autres langues ou dialectes du royaume, mais contre le latin qui était jusque-là la langue principale des lois et de la chancellerie royale. C'est l'acte de consécration du français comme langue officielle de la France. L'ordonnance de Villers-Cotterêts est un document signé à Villers-Cotterêts entre le 10 et le 15 août 1539 par le roi de France François Ier. Forte de 192 articles, elle porte réforme de la juridiction ecclésiastique, réduit certaines prérogatives des villes et rend obligatoire la tenue des registres de baptêmes.

 

 

Elle est surtout connue pour être l'acte fondateur de la primauté et de l'exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique ; en effet, pour faciliter la bonne compréhension des actes de l'administration et de la justice, elle leur impose d'être rédigés dans cette langue. Le français devient ainsi la langue officielle du droit et de l'administration, en lieu et place du latin et des autres langues du pays. Cette ordonnance, intitulée exactement "Ordonnance générale sur le fait de la justice, police et finances" a été rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, avocat et membre du Conseil Privé du roi. Elle s'est longtemps appelée Guillemine ou Guilelmine en référence à son auteur. Hors des Archives nationales, il n'existe que deux exemplaires originaux sur parchemin : l'un aux Archives d'Aix-en-Provence, l'autre aux Archives départementales de l'Isère.

 

 

 

►1539 Robert Estienne écrit 'Dictionnaire françois-latin' (il avait publié en 1531 un Dictionarium Latino-gallicum complété en 1538). Révisé et augmenté jusqu'en 1607. C'est le premier dictionnaire de la langue française, mais le latin est encore présent (le premier dictionnaire vraiment français sera celui de Nicot en 1606). Robert Estienne (Paris 1503 - Genève 7 septembre 1559) était un grand imprimeur français du XVIe siècle.

 

 

 

►1540 Révolte de Gand. Révolte des Gantois, accablés d'impôts par Charles Quint. La couronne y perd ses privilèges. Charles Quint entre dans Gand avec une armée, supprime les privilèges de la ville et les jurandes, détruit les fortifications.

 

 

 

►1540 Création de la Compagnie de Jésus d'Ignace de Loyola. Ignace de Loyola (1491 en Espagne- 1556), né dans une famille de la petite noblesse basque. Jusqu'à l'âge de trente ans, il vécut la vie d'un homme comme les autres. Mais, en 1521, lors du siège de Pampelune, il fut blessé ; et, pendant sa convalescence, se "convertit". Il mena alors une vie d'ermite de 1522 à 1523, au cours de laquelle il commença la rédaction des 'Exercices spirituels'. Puis, pendant onze ans, il parcourut le monde comme "pélerin de Dieu", se rendant à Jérusalem en 1523 et fréquentant les universités espagnoles d'Alcala et Salamanque, et celle de Paris.

 

 

En France, Ignace de Loyola regroupa autour de lui des étudiants de qualité, issus d'horizons divers, comme Pierre Favre, François Xavier, Jacques Lainez ; bientôt, les nouveaux amis décidèrent de ne plus se séparer et s'engagèrent, par le voeu de Montmartre du 15 août 1534, à demeurer pauvres et chastes et à se rendre à Jérusalem pour y convertir les infidèles ou, si le voyage n'était pas possible, à se mettre à la disposition du pape. Ignace de Loyola fut en 1537 ordonné prêtre à Venise. Dès lors, commença l'ébauche de la Compagnie de Jésus ou Ordre des jésuites.

 

 

En 1539, il écrira la Formula instituti, esquisse des constitutions finales de la Compagnie, dont la création sera acceptée par le pape Paul III en septembre 1540. À sa mort, le 31 juillet 1556 à Rome, la Compagnie de Jésus comptait plus de mille membres, soixante-douze résidences et soixante-dix-neuf maisons et collèges ; Saint-Joseph de Tivoli (Bordeaux), Caousou (Toulouse), Provence (Marseille) et Saint-Joseph (Avignon) sont les actuels établissements fondés par la compagnie de Jésus. Ignace de Loyola a été canonisé le 12 mars 1622, en même temps que François-Xavier et Thérèse d'Avila. Jésuites ou La Compagnie de Jésus est un ordre catholique fondé par Ignace de Loyola et reconnu depuis 1540.

 

 

On appelle ses membres les jésuites. Tous les membres de la Compagnie professent les trois voeus habituels des religieux catholiques : ceux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance à leur supérieur. À cela, les profès prononcent un quatrième voeu, celui d'obéissance au pape. Jésuites. Membres de la Compagnie de Jésus fondée par Ignace de Loyola en 1540. Cet ordre, très hiérarchisé, devient au XVIe siècle un foyer actif de la Contre-Réforme, se présentant comme "une véritable équipe volante au service de la chrétienté menacée". Après des voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance au pape, le jésuite suit une formation d'une dizaine d'années et part exercer sa mission d'évangélisation et d'enseignement dans le monde entier.

 

 

 

►1540 Traduction d''Amadis de Gaule' par Herberay des Essarts. Amadis de Gaule, dit le Chevalier du Lion, le Beau Brun, le Beau ténébreux, héros des romans de chevalerie, était fils de Périon, roi fabuleux de France. Amadis joue en Espagne un rôle analogue à celui du roi Arthur en Angleterre et de Charlemagne en France. Les aventures de ce prince n'ont rien d'historique; on ne sait même précisément à quelle époque les rapporter.

 

 

 

►1540 Gilles Corrozet écrit 'Blasons domestiques'. Gilles Corrozet (1510-1568), important libraire parisien, fut aussi un auteur prolifique et à succès, qui occupa par là une place tout à fait exceptionnelle dans le monde de l'édition parisienne du XVIe siècle. Compilateur et chroniqueur inlassable, il se passionna pour les "antiquitez" des villes de France. Son ouvrage le plus connu reste aujourd'hui son livre sur Paris, oeuvre multiforme qu'il remania tout au long de sa vie et qui est à la fois un éloge des origines mythiques de la ville, une description historique et monumentale et un exemple précoce de guide "touristique".

 

 

 

►1540 Étienne Dolet écrit 'Traité de la ponctuation de la langue françoise plus des accents d'ycelle; préconise usage des accents et de l'apostrophe'. Étienne Dolet est un écrivain, poète, imprimeur et humaniste français (Orléans, 3 août 1509–Paris, 3 août 1546). En 1535, il participe aux listes contre Érasme dans la controverse de Cicéron en publiant grâce à l'imprimeur Sébastien Gryphe le 'Dialogus de imitatione Ciceroniana'; et dans les années qui suivent les deux volumes de 'Commentariorum linguae Latinae'. Ce travail est dédicacé à François Ier qui lui donne le privilège d'imprimer pour 10 ans tout travail de sa propre plume ou avec sa supervision.

 

 

Il obtient aussi une grâce pour son homicide accidentel du peintre Compaing qui dit-il voulait l'assassiner. Il peut ainsi commencer son travail et édite Galien, Rabelais, Marot. Il n'ignore pas les dangers auxquels il est exposé à cause de la bigoterie de son temps. On le voit non seulement par le ton de ses textes mais également par le fait qu'il a essayé d'abord de se concilier ses adversaires en éditant un christianus de Caton, dans lequel il faisait se profession de foi. Cette catholicité de façade, malgré son ultra-ciceronisme, transparaît à travers les travaux sortis de ses presses, antiques et modernes, sacrés et séculiers, du Nouveau Testament en latin aux textes français de Rabelais.

 

 

Mais avant que son autorisation d'imprimer n'expire, son travail est interrompu par ses ennemis qui réussissent à l'emprisonner en 1542 sous la charge d'athéisme. Après un premier emprisonnement de 15 mois il est relâché grâce à l'intervention de l'évêque de Tulle Pierre Duchatel. Remis en prison une seconde fois en 1544, il s'échappe par ses propres moyens et fuit dans le Piémont, en Italie. Cependant, il revient imprudemment en France en pensant qu'il pourrait imprimer à Lyon des lettres pour appeler à la justice du roi de France, de la reine de Navarre et du Parlement de Paris. Il est à nouveau arrêté et jugé athée évadé par la faculté de théologie de la Sorbonne et ramené à Paris. Le 3 août 1546, il est torturé, étranglé et brûlé avec ses livres sur la Place Maubert.

 

 

 

►1541 - 13 mai Nouvelle expédition de Jacques Cartier au Canada.

 

 

 

►1541 Jean Calvin s'installe à Genève.

 

 

 

►1541 à 1614 - naissance et mort de Le Greco (Domenikos Theotokopoulos). Peintre grec. Avant la découverte de La dormition de la Vierge, les premiers travaux du Greco étaient complètement inconnus. Ils suivent le modèle byzantin médiéval tardif, avec ses figures stylisées peintes dans des couleurs brillantes sur un fond d'or. Les peintres d'icône avaient pour but d'incarner le monde de l'esprit dans leur art, et cette approche sera celle du Greco dans toute sa carrière. Le Greco était fier de son héritage grec et durant toute sa vie il a signé ses peintures en Grec: Domenikos Theotokopoulos.

 

 

 

►1541 - 25 décembre Inauguration de la fresque du Jugement dernier de la chapelle Sixtine. La Fresque du "Jugement dernier" de la chapelle Sixtine est inaugurée. Mesurant environ 13 mètres sur 12 et réalisée par Michel-Ange, l'oeuvre tourmentée donne une vision dramatique et douloureuse du jugement dernier et rompt ainsi avec la tradition. La représentation de plus de quatre cents personnages, tous nus, provoque de vives critiques. Certains personnages seront même "habillés" en 1566.

 

 

 

►1541 Réédition en français de 'Institution de la religion chrétienne' de Jean Calvin (écrit d'abord en latin), doctrine du calvinisme. Le calvinisme est une doctrine théologique chrétienne, protestante, élaborée par Jean Calvin dans son Institution de la religion chrétienne, et développée par Théodore de Bèze. Le Calvinisme prit naissance vers 1536 à Genève, où il n'a pas cessé de dominer jusqu'au XIXe siècle. Il se répandit bientôt dans plusieurs cantons de la Suisse, en France, en Hollande, en Angleterre, en Écosse, aux États-Unis, etc. Calvinisme.

 

 

Doctrine du réformateur Calvin, qui s'inspire de l'oeuvre de son prédécesseur Luther, père du protestantisme. Ses grands principes religieux reposent sur la reconnaissance de la Bible comme seule source de la foi, l'admission de certains dogmes originels (prédestination, grâce) et du baptême et de la communion comme seuls sacrements. Le calvinisme reconnaît en outre la valeur du travail et autorise le prêt d'argent, ce qui permettra aux huguenots (calvinistes français) d'exercer des métiers interdits aux chrétiens.

 

 

 

►1541 La Réforme adopte la langue française: publication à Genève de l'Institution de la religion chrétienne du picard Jean Calvin, 'composée en latin [Christianae religionis institutio, 1536] par Jean Calvin, et 'translatée en françois, par luysmesme'.

 

 

 

►1542 - 12 février Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII d'Angleterre. Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII d'Angleterre la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII d'Angleterre épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.

 

 

 

►1542 - 12 juillet François Ier déclare la guerre à Charles Quint.

 

 

 

►1542 à 1544 - Quatrième guerre avec Charles Quint. - En 1540, la ville de Gand se révolte contre Charles Quint qui, pour aller la châtier, est obligé de traverser le territoire de la France. Il en obtient l'autorisation de François Ier qui, d'autre part, donne de grandes fêtes en son honneur, mais lui demande en échange le Milanais pour son fils. Charles Quint promet tout ce qu'on lui demande, tant qu'il est en territoire français, mais une fois rentré dans ses États, refuse de tenir ses promesses. Du reste, il essuie un grave revers en s'attaquant aux pirates barbaresques. Un envoyé du roi de France au sultan est assassiné à point pour justifier la reprise de la guerre.

 

 

François Ier prend l'offensive, sur toutes les frontières de France à la fois, pendant qu'une flotte turque vient aider la flotte française à bombarder Nice (1544). En Italie, l'armée française du comte d'Enghien couronne une série de succès partiels, par la victoire de Cérisoles. Mais Charles Quint a proclamé une sorte de croisade contre François Ier, coupable de faire la guerre avec l'appui des mahométans à un prince chrétien, et Henri VIII d'Angleterre, bien qu'il ait rompu avec le pape et qu'il soit un chrétien des plus tièdes, se découvre des convictions qui l'entraînent dans le parti de l'Empereur. Pendant que ce dernier envahit la Picardie et la Champagne où il s'avance jusqu'à Château-Thierry, le roi d'Angleterre fait une descente sur les côtes du Pas-de-Calais; il s'empare de Boulogne, mais se borne ensuite à guerroyer dans le pays.

 

 

Cependant les Impériaux ont été arrêtés en Champagne par une partie des troupes rappelées d'Italie, et aussi par l'éclosion de troubles suscités en Allemagne par les protestants, troubles que Charles Quint juge assez menaçants pour lui faire abandonner la partie en France. En effet, il consent à signer avec François Ier le traité de Crépy-en-Laonnois qui termine (sept. 1544) cette quatrième guerre dont la France ne recueille aucun avantage. Quant à Henri VIII d'Angleterre, il continue à occuper le Boulonnais sans faire de grands efforts pour élargir sa conquête momentanée: cette situation prend fin en 1546 par le Traité d'Ardres.

 

 

 

►1542 - 21 juillet Le Saint-Office succède à l'Inquisition médiévale. Face à la diffusion du protestantisme, Paul III décide de mettre en place la congrégation de la Suprême et Universelle Inquisition. Le Saint-Office naît sur les cendres d'une Inquisition médiévale qui n'a pas résisté au XVème siècle. Sa mission est de veiller au respect de la doctrine et de la foi catholiques, même chez les évêques.

 

 

Cette nouvelle Inquisition, moins virulente et moins puissante que son ancêtre médiéval, marquera les esprits avec quelques procès, comme celui de Galilée et grâce aussi à l'Index, repertoire de livres interdits. Saint-Office, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est la plus ancienne des neuf congrégations de la curie romaine. Elle a été fondée sous le nom de Sacrée Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle par le pape Paul III dans la bulle Licet ab initio, le 21 juillet 1542. Elle avait pour mission de lutter contre les hérésies. Elle était donc responsable de l'inquisition.

 

 

 

►1542 - 30 août Nouvel édit contre les Luthériens.

 

 

 

►1542 Antoine Héroët écrit 'La Parfaite amie'. Antoine Héroët, évêque de Digne, pensionné de Marguerite de Navarre, a connu dans l'entourage de la reine les poètes du temps, surtout Clément Marot. Poète lui-même et fin lettré, il a publié en France l''Androgyne' de Platon traduit par Marsile Ficin : on le considère souvent comme l'introducteur du platonisme en France.

 

 

 

►1542 Clément Marot écrit 'L'Enfer’

 

 

 

►1542 Marguerite de Navarre écrit l''Heptaméron'. Il a pour modèle les dix journées du 'Décaméron' de Boccace, texte traduit en France dès 1414. Mais, interrompu en 1549 par la mort de Marguerite, l''Heptaméron' ne rassemble que 72 nouvelles se déroulant en sept journées. Comme dans l'ouvrage de Jean Boccace, les nouvelles s'inscrivent dans une histoire-cadre. Dix voyageurs sont réunis dans une abbaye, alors qu'un violent orage a coupé toute communication. Pour passer le temps, cette société écoute des histoires vraies dans des registres divers. La réussite de cet ouvrage tient au fait qu'il privilégie aussi la conversation, car chaque nouvelle est suivie des commentaires tenus par l'ensemble des auditeurs.

 

 

 

►1543 neuvième guerre d'Italie (1543-1545)

 

 

 

►1543 - 24 mai, Révolution copernicienne : Andreas Osiander publie les théories de l'astronome polonais Nicolas Copernic 'Des révolutions des sphères célestes' (De revolutionibus orbium coelestium) et montre que la théorie héliocentrique simplifie les calculs astronomique. Cet ouvrage ne sera accepté que cent ans plus tard. Révolution copernicienne, on désigne sous l'expression révolution copernicienne la transformation des méthodes scientifiques et des idées philosophiques qui a accompagné le changement de représentation de l'univers du XVIe au XVIIIe siècle, faisant passer les représentations sociales accompagnant les représentations mentales de l'univers, d'un modèle géocentrique, selon Ptolémée (IIe siècle, déjà adopté au IVe siècle av. J.-C. par la plupart des Grecs), au modèle héliocentrique défendu par Nicolas Copernic, perfectionné par Johannes Kepler, Galilée, et Isaac Newton. La révolution copernicienne, au sens propre, consistait à expliquer le monde, et les objets qui le composent, par la gravitation, appelée loi universelle de la gravitation en raison de son caractère considéré comme général à l'époque.

 

 

 

►1543 - 6 septembre Prise de Nice. Siège de Nice par les troupes françaises du duc d'Enghien (François de Bourbon-Condé) et la flotte turque de Barberousse, bey de Tunis. La ville se rend sauf la citadelle. Suivant la tradition niçoise, l'héroine et lavandière Catherine Ségurane repousse les Turcs en levant sa robe et montrant ses fesses.

 

 

 

►1543 Traduction de 'Roland furieux' de Ludovico Ariosto. Ludovico Ariosto, dit L'Arioste est un poète italien né le 8 septembre 1474 à Reggio d'Émilie et mort le 6 juillet 1533 à Ferrare. Auteur notamment de 'Roland furieux'.

 

 

 

►1543 André Vésale écrit 'De humani corporis fabrica, libri VII'. André Vésale (31 décembre 1514, Bruxelles - 1564, île de Zante) était un anatomiste belge considéré par de nombreux historiens des sciences comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire le plus grand de l'histoire de la médecine. Ses travaux, outre qu'ils feront entrer l'anatomie dans la modernité, mettront fin au dogme du galénisme (de Claude Galien) qui bloquait l'évolution scientifique depuis plus de mille ans aussi bien en Europe que dans l'Islam. André Vésale est né le 31 décembre 1514 à Bruxelles (alors sous la dépendance de l'Espagne).

 

 

Sa maison se situait juste en face de la colline des exécutions, ce qui l'a amené à voir de nombreux cadavres et des squelettes nettoyés par les oiseaux durant son enfance. Ce fait a dû jouer un grand rôle dans sa vocation. En 1530, il s'inscrit à l'université de Louvain, puis continue ses études à Paris sous la direction du grand Jacques Dubois (Jacobus Sylvius), un des médecins les plus réputés de l'époque, mais également farouche partisan du galénisme. De fait Sylvius sera le plus farouche adversaire de Vésale lorsqu'il publiera ses oeuvres. La guerre entre la France et le Saint-Empire oblige Vésale à s'exiler au bout de trois ans.

 

 

Après un court service dans l'armée impériale, il rentre à Louvain où il passe sa thèse en 1537. Puis il se rend à l'université de Padoue, l'école de médecine la plus réputée d'Europe. Au bout de deux jours d'examen, l'université de Padoue lui offre un poste de lecteur en chirurgie, preuve de ses capacités intellectuelles hors du commun. Le rôle de lecteur consistait à lire les oeuvres de Galien en direct tandis qu'un barbier effectuait la dissection et montrait aux élèves les organes décrits par Galien. Vésale préfèrera effectuer la dissection lui-même. Par ailleurs, n'ayant pas toujours de cadavres à disposition pour ses cours, il fera faire six grandes planches anatomiques représentant le squelette et les organes internes. Pour faire face au risque de plagiat, il publie ces planches en 1538 (Tabulae anatomicae sex).

 

 

Dès 1539, la célébrité de Vésale est telle que le juge Marcantonio met à sa disposition les cadavres des condamnés à mort allant même jusqu'à retarder leur exécution de façon à ce que les corps soient frais lorsqu'il en aurait besoin. Dès lors, Vésale constate rapidement des erreurs dans les descriptions de Galien et comprend qu'elles s'appliquent au singe et non à l'homme. Il va entreprendre la rédaction d'un traité d'anatomie destiné à corriger les erreurs. En 1540, il confirme son hypothèse en disséquant à Bologne le cadavre d'un singe et d'un homme et montre que l'appendice tel que le décrit Galien n'existe que chez le singe.

 

 

En 1543, après quatre ans de travaux incessants, il publie ses découvertes dans 'De humani corporis fabrica', couramment appelé la 'fabrica' le plus grand traité d'anatomie (663 pages) depuis Galien, l'année-même ou Copernic publie son 'De revolutionibus' qui devait révolutionner l'astronomie. Les déchaînements des galénistes l'écoeurent et en 1546, il abandonne l'étude de l'anatomie pour devenir médecin personnel de l'empereur Charles Quint puis de Philippe II d'Espagne. Pour le reste de sa vie, il deviendra le médecin des grands, il tentera même de soigner le roi de France Henri II, blessé à l'oeil par une lance lors d'un tournoi. En 1563, pour échapper à des problèmes judiciaires, il quitte Madrid pour effectuer un pèlerinage à Jérusalem. Lors du voyage de retour son bateau fait naufrage, il mourra d'épuisement sur les côtes de l'île de Zante le 2 octobre 1564. Ambroise Paré reconnaît avoir largement puisé dans l'ouvrage de Vésale dans ses travaux.

 

 

 

►1543Robert Estienne écrit 'Dictionnaire français-latin'.Robert Estienne (Paris 1503 - Genève 7 septembre 1559) était un grand imprimeur français du XVIe siècle. Son nom a été donné à l'École Supérieure Estienne des Arts et des Industries Graphique, à Paris, spécialisée dans les arts graphiques et l'imprimerie. En 1550, il fuit à Genève, son frère Charles Estienne doit reprendre la direction de l'imprimerie familiale.

 

 

 

►1543 mort de Nicolas Copernic.

 

 

 

►1544 - 19 janvier Naissance de François (futur François II), fils de Henri II et Catherine de Médicis. François II de France (Fontainebleau, le 19 janvier 1544 - Orléans, le 5 décembre 1560), roi de France de 1559 à 1560. François II est le fils aîné d'Henri II de France et de Catherine de Médicis.

 

 

 

►1544 14 avril Victoire française contre les Impériaux à Cérisoles (Italie). La bataille de Cérisoles eut lieu le 11 avril 1544 près de la ville italienne de Cérisoles (Ceresole Alba). Elle opposa les français aux troupes de Charles Quint commandées par Alfonso de Avalos. Ce fut une victoire française.

 

 

 

►1544 18 septembre Signature d'un Traité de Paix avec Charles Quint à Crépy-en-Laonnois. Charles Quint récupère la Flandre, l'Artois, le Piémont et la Savoie. Pour sa part, François Ier obtient que l'empereur reconnaisse ses droits sur la Bourgogne. Tous deux s'allient contre les Turcs. Ce traité termina la dernière de ces guerres, François Ier abandonna le Milanais à Charles Quint, mais non sans contrepartie. Contre son dangereux adversaire, il avait réussi jusqu'au bout, et ce n'est pas un médiocre succès, à sauvegarder l'intégrité de son royaume. Mieux encore, il le laissait agrandi.

 

 

 

►1544 Maurice Scève écrit 'Délie, object de plus haulte vertu'. Maurice Scève, né vers 1501 à Lyon et mort vers 1560, Maurice Scève fut docteur en droit, et reconnu poète officiel. Humaniste passionné par l'Antiquité, l'Italie, Platon, Pétrarque. Auteur de 'Délie, objet de plus haute vertu'.

 

 

 

►1544 mort de Clément Marot.

 

 

 

►1545 - 13 décembre : Début du Concile de Trente (1545 - 1563) qui rappelle la nécessité du respect de la règle de Saint Benoît. L'Église romaine y tente, sans succès, de rétablir l'unité de la chrétienté. Contre-Réforme : le concile de Trente redéfinit la plupart des points du dogme catholique, réaffirme les pratiques du culte, prend de nombreux décrets disciplinaires, prépare une version officielle de la Bible (Vulgate), un Catéchisme (1566), un Bréviaire (1568), un Missel romain (1570)... De nombreux théologiens espagnols (Francisco de Vitoria, Melchor Cano, Domingo de Soto, Bartolome Carranza, Diego Laynez, Alfonso Salmeron) participent aux travaux. Sessions 1 à 8 du 13 décembre 1545 au 3 mars 1547 : les Pères précisent le texte du symbole de la Foi, déterminent les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament, les règles à suivre pour éditer des textes canoniques, et imposent l'usage obligatoire de l'édition latine de Saint Jérôme (Vulgate). Ils établissent la doctrine de la justification, rappellent que l'Église reconnaît sept sacrements.

 

 

Ils précisent les conditions de choix des évêques, rappellent l'interdiction du cumul des évêchés et des cures, précisent les règles de sacre des prélats, les règles d'établissement et d'entretien des institutions scolaires, et celles de la désignation des prédicateurs. Le concile de Trente est le 19ème concile oecuménique reconnu par l'Église catholique romaine. Il est convoqué par le pape Paul III en 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la Réforme protestante. Il se déroule en 18 ans, sur 25 sessions, quatre pontificats et trois villes. Contre les thèses protestantes, il définit l'autorité de la Bible, le péché originel et la justification et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation.

 

 

Sur le plan disciplinaire, il créée les séminaires diocésains, destinés à former les prêtres. Trente est l'un des conciles les plus importants de l'histoire du catholicisme ; il est le plus abondamment cité par le concile Vatican II. Le concile de Trente organise la contre-Réforme. 220 prélats signent l'acte final. La Contre-Réforme est un mouvement de réaction de l'Église catholique romaine, amorcée dès le XVe siècle dont Anna Bijns fut le fer de lance et accélérée par la Réforme protestante. L'expression vient de l'historiographie allemande du XIXe siècle. Les historiens lui préfèrent désormais le terme de "Réforme catholique". Le concile de Trente (1545–1563) mit fin aux abus les plus criants, comme les trafics d'indulgences ou la vie dissolue d'une partie du clergé (décrets rappelant le célibat des prêtres ou le devoir de résidence des évêques).

 

 

Il réorganisa la Curie romaine. Par ailleurs, il redéfinit et renforça les positions traditionnelles de l'Église catholique concernant la théologie et l'organisation de l'Église. Il fixa définitivement le canon de la Bible catholique. Il répandit la doctrine ainsi réaffirmée par le biais d'un Catéchisme (1566), d'un bréviaire (1568) et d'un Missel romain (1570). La nouvelle liturgie conçue par le concile (messe tridentine, dite "messe de saint Pie V") dura jusqu'à Vatican II. La Réforme ainsi conçue fut répandue dans l'Église par des personnalités comme Robert Bellarmin, Charles Borromée, Ignace de Loyola, Philippe Néri ou encore François de Sales. Paul III, Alexandre Farnèse, né à Rome ou à Canino, le 29 février 1468, élu le pape 12 octobre 1534. Il prend le nom de Paul III et règne jusqu'à sa mort, à Rome, le 10 novembre 1549.

 

 

Lorsque, âgé de 66 ans, Alessandro Farnèse fut élu au pontificat à l'unanimité, il était cardinal et évêque d'Ostie (1524). Né dans une ancienne et puissante famille, ce prince humaniste de la Renaissance, père de deux enfants, amateur des fastes et du luxe, mécène des lettres et des arts - il fut le protecteur de Michel-Ange, à qui il confia la direction des travaux de la basilique Saint-Pierre et l'exécution de la fresque du Jugement dernier dans la chapelle Sixtine. Il fut aussi le souverain pontife qui donna l'impulsion à la Contre-Réforme catholique : après avoir renouvelé la Curie par l'élection de cardinaux acquis au renouveau de l'Église romaine, et créé une commission pontificale chargée de proposer et de mettre en oeuvre cette réforme, il approuva la création d'ordres nouveaux et de congrégations missionnaires - entre autres, les barnabites et la Compagnie de Jésus - qui devaient rapidement apporter un concours décisif dans la propagation de la Réforme catholique.

 

 

L'apogée de son pontificat, marqué en Italie par le rétablissement de l'Inquisition (1542) et, en politique extérieure, par la neutralité de l'Église dans les conflits territoriaux, fut la convocation d'un concile qui, après plusieurs tentatives (Mantoue, 1536 ; Vicence, 1537) parvint à s'ouvrir à Trente (1545), avant de se poursuivre à Bologne en 1547. Anna Bijns est une écrivain néerlandaise, né à Anvers en 1493 et décédée dans cette ville en 1575. Considérée comme le fer de lance de la Contre-Réforme aux Pays-Bas, elle fut comparée à Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde.

 

 

 

►1545 avril Destruction de villages Vaudois. Le Parlement d'Aix-en-Provence ordonne le massacre des Vaudois de Provence, les déclarant hérétiques. Plusieurs villages sont détruit (Mérindol, Cabrières…).

 

 

 

►1545 Ambroise Paré écrit 'La methode de traicter les playes faictes par hacquebutes, et autres bastons à feu... '

 

 

 

►1545 Jacques Cartier écrit 'Bref récit et succincte narration de la navigation faites ès îles de Canada’

 

 

 

►1545 Pernette du Guillet écrit 'Rimes'. Pernette du Guillet reçoit une éducation soignée, parlant l'italien et l'espagnol. A seize ans, elle est l'élève de Maurice Scève et l'inspiratrice de son recueil 'Délie, objet de plus haute vertu'. Mais l'amour entre eux se révèle impossible, Pernette étant promise à M. du Guillet qu'elle épouse en 1538. Elle meurt à 25 ans, le 7 juillet 1545, emportée par une épidémie de peste. A la demande de son mari, l'érudit Antoine du Moulin examine les feuillets où elle consignait ses poésies et les fait éditer dans leur confusion originelle.

 

 

 

►1545 Traduction du 'Décaméron' de Jean Boccace par Antoine Le Maçon.

 

 

 

►1546 - 7 juin Traité d'Adres entre François Ier et Henri VIII d'Angleterre restituant Boulogne-sur-Mer.

 

 

 

►1546 - 3 août Exécution d'Étienne Dolet. En ce 3 août, Dolet monte sur le bûcher. Humaniste, il fait un jeu de mots en latin, “Non dolet ipse Dolet, sed pia turba dolet”, autrement dit “Ce n'est pas Dolet qui s'afflige mais la foule généreuse”. Il ajoute encore à l'adresse du bourreau avant d'être étranglé puis brûlé : “Ma chair vous appartient, mais ma pensée inviolable vous échappe. Entre nous, la postérité décidera”.

 

 

L'imprimeur, qui n'a que trente-sept ans, vient d'être victime d'un arrêt du Parlement de Paris, qui interdit d'introduire, d'imprimer ou de vendre des livres de Calvin, quand bien même ils auraient été imprimés à Genève. Son procès a duré deux ans, après une perquisition au cours de laquelle on a trouvé, entre autres, une traduction de l'Axiochus de Platon. A la phrase “Après la mort tu ne seras plus rien”, Dolet avait rajouté pour plus de clarté “du tout”. Ces seuls mots, jugés hérétiques, lui ont été fatals.

 

 

 

►1546 Épidémie de peste.

 

 

 

►1546 Début de la reconstruction du Louvre. Pierre Lescot est chargé par François Ier de France des travaux du nouveau Louvre. C'est en 1546 que le projet de l'architecte Pierre Lescot moins ambitieux mais plus concret que les autres présentés, est adopté. Le plan consiste en une cour quadrangulaire (l'actuelle cour carrée), l'aile principale séparée par un escalier monumental au centre, et les deux ailes des côtés ne comportant qu'un étage. La mort de François Ier interrompt cependant le projet. Pierre Lescot est un architecte français né à Paris en 1515 et mort dans cette même ville le 10 septembre 1578. Il eut comme ami le poète Pierre de Ronsard. Il reste fidèle au style de la Renaissance, mais il représente la transition vers le classicisme français.

 

 

 

►1546 François Rabelais écrit 'Le Tiers Livre des Faits' et 'Dits Héroïques de Pantagruel'

 

 

 

►1546 à 1601 - naissance et mort de Tycho Brahé. Astronome danois. Tycho Brahé vient d'un famille noble danoise qui le destinait à la diplomatie mais Tycho préfèra les sciences. Ces intérêts allaient des mathématiques, à l'astronomie en passant par l'alchimie et l'astrologie. La couronne danoise lui fournit l'appuie financier nécéssaire pour construire un laboratoire d'alchimie et un observatoire (vers 1580).

 

 

En 1599, il devint mathématicien attitré du Saint-Empire Germanique et résida à Prague. Képler fut alors son assistant. Il mit au point dans ces années son système astronomique avec la Terre au centre avec la lune et le soleil tournant autour d'elle. Les autres planètes étaient des satellites du soleil. Son système avait l'avantage de satisfaire à la plupart des observations de l'époque et de laisser la terre immobile, ce qui allait aussi de soi à l'époque. Son système s'opposait donc au système de Copernic, antérieur de près d'un demi-siècle.

1546mort de Martin Luther.

 

 

 

►1547 - 16 janvier Sacre d'Ivan le Terrible. A 16 ans, le prince de Moscou Ivan IV est sacré tsar de toutes les Russies dans la cathédrale de l'Assomption, à Moscou. Le titre de tsar, déformation de "César", était utilisé autrefois pour désigner les empereurs byzantins et tartares. La politique d'Ivan IV sera marquée par de nombreuses réformes et par un affaiblissement de la puissance des princes russes. Quand son régime et la répression se feront de plus en plus durs à la fin de son règne, Ivan sera surnommé "le Terrible" ou "le Redoutable". Ivan le Terrible, Ivan IV Vassiliévitch, dit Ivan le Terrible (Иван Грозный), né le 25 août 1530 à Kolomenskoïe, mort le 18 mars 1584 à Moscou, grand-prince de Vladimir et Moscou de 1533 à 1584, premier tsar de Russie de 1547 à 1584.

 

 

 

►1547 - 28 janvier Mort de Henri VIII d'Angleterre alias "Barbe-bleue". Le roi d'Angleterre Henri VIII d'Angleterre meurt dans son palais de Westminster après 38 ans de règne et 6 mariages. Son époque aura été marquée par l'exécution de deux de ses épouses pour adultère, Anne Boleyn et Catherine Howard, par le rattachement à la couronne d'Angleterre du pays de Galles et enfin par la Réforme anglicane et le schisme avec l'église catholique romaine. Agé de 9 ans, le fils qu'il a eu avec sa quatrième femme Jeanne Seymour lui succède sur le trône sous le nom de Édouard VI.

 

 

 

►1547 dizième guerre d'Italie (1547-1556)

 

 

 



10/03/2021
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