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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 6 février 2017

 

 

 

ROUMANIE - ANTI-CORRUPTION. APRÈS LES MANIFESTATIONS, LE PEUPLE EST MÉFIANT À L'ÉGARD DU POUVOIR

 

 

Une sixième et importante manifestation contre le gouvernement a eu lieu hier malgré le retrait du décret limitant les poursuites dans les affaires de corruption.

 

 

Après les promesses, les actes. Comme il l'avait annoncé samedi soir, le gouvernement roumain a officiellement annulé, hier au cours d'une réunion extraordinaire des ministres, le décret assouplissant la législation anti-corruption qu'il avait adopté dans l'urgence mardi dernier.

 

 

Avec ce geste, le Premier ministre social-démocrate Sorin Grindeanu espère calmer la colère de la rue contre son texte. Et il promet de "rapidement ouvrir des débats publics avec tous les partis politiques et avec la société civile".

 

 

 

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"Il y a encore tellement de corruption"

 

Cela sera-t-il suffisant alors que les protestataires veulent rester mobilisés après une vague de manifestations massives inédite depuis la chute du communisme en 1989 dans ce pays membre de l'Union européenne (UE). Pour le sixième jour consécutif, un rassemblement de près de 100 000 personnes a eu lieu hier place Victoriei, siège du gouvernement et épicentre de la contestation.

 

 

"J'espère qu'il s'agit d'une vraie annulation. Ils ont dit qu'ils étaient à l'écoute mais ils veulent revenir avec un nouveau texte au Parlement. On va rester attentif pour ne pas de faire avoir", a réagi Daniel, 35 ans, traduisant la méfiance d'une grande partie des contestataires qui, pour beaucoup, réclament la démission du gouvernement en place depuis un mois. "Il y a encore tellement de corruption dans le gouvernement, au Sénat, partout. Nous n'en pouvons plus [...] nous voulons des dirigeants compétents, qui gouvernent pour le peuple, pas pour eux-mêmes et leur compte en banque", s'insurgeait Rado, 27 ans.

 

 

Traits tirés, le Premier ministre a, lui, expliqué son revirement en affirmant qu'il ne souhaitait pas "diviser la Roumanie" avec cette réforme pénale censée désengorger les prisons. Mais le texte faisait craindre une régression de la lutte contre la corruption alors que, sous la pression de l'UE et de magistrats très offensifs, des centaines de dossiers sur des malversations ont été instruits ces dernières années en Roumanie.

 

 

Le gouvernement a aussi été critiqué pour avoir voulu mettre à l'abri de la justice le chef du parti social-démocrate (PSD), Liviu Dragnea, actuellement en procès dans une affaire d'emplois fictifs.

 



07/02/2017
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