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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du lundi 16 mai 2016

 

 

ISRAËL/PALESTINE - PROCESSUS DE PAIX

 

 

Netanyahu ne veut pas du plan français

 

Devant Jean-Marc Ayrault, en visite dans la région, le Premier ministre israélien a brandi un récent vote de la France à l'Unesco pour mettre en doute "l'impartialité" de Paris.

 

 

Alors que la communauté internationale s'inquiète de devoir prononcer la mort de "la solution à deux États" et que la dernière initiative diplomatique américaine en vue d'un réchauffement a échoué en 2014, la France s'attaque à la question israélo-palestinienne.

 

 

Jean-Marc Ayrault rencontrait hier le premier ministre de l'État hébreu, puis le président palestinien Mahmoud Abbas, pour leur exposer, après des mois de travail préparatoire, le projet de Paris pour une conférence internationale, qui aurait lieu à l'automne. Une réunion  ministérielle en jetterait les bases dans deux semaines à Paris, avec une vingtaine de pays, l'Union européenne et l'Onu, sans Israéliens ni Palestiniens pour ne pas condamner d'emblée l'effort à l'échec.

 

 

Mais à peine la présentation de belles intentions était lancée devant les pontes de la politique israélienne que la France était remise à sa place par Benjamin Netanyahu : le gouvernement israélien a brandi un récent vote à l'Unesco, relatif au patrimoine culturel palestinien, pour attaquer la crédibilité française. "J'ai dit à Jean-Marc Ayrault que la décision scandaleuse prise à l'Unesco avec le soutien de la France et qui ne reconnaît pas le lien millénaire entre le peuple juif et le mont du Temple jette une ombre sur l'impartialité du forum que la France tente de réunir", a précisé Benjamin Netanyahu. "Des formulations malencontreuses et blessantes, qui auraient pu et dû être évitées, ont créé des malentendus. La France le regrette", s'est employé à déminer Jean-Marc Ayrault, à la suite de plusieurs responsables français dont Manuel Valls. Avant de partir, l'ancien Premier ministre de François Hollande a cependant réfuté tout partit pris.

 

 

"La France est désintéressée", a-t-il dix aux journalistes, "il ne peut pas y avoir de doute sur la sincérité de la France", et les propos de Benjamin Netanyahu sont des "mots de circonstance". Paris sait pouvoir compter sur le soutien palestinien dans son ambition de redonner vie à la vieille entreprise visant à résoudre l'un des plus vieux conflits de la planète. En revanche, le gouvernement israélien a constamment exprimé son opposition. Pour lui, le seul moyen de réactiver un processus moribond, c'est qu'Israéliens et Palestiniens reprennent les négociations bilatérales, Benjamin Netanyahu se disant à nouveau prêt à rencontrer le président palestinien. Mahmoud Abbas se dit fatigué des vaines tractations et pose comme préalable un arrêt de la colonisation, c'est-à-dire la constructions d'habitations civiles israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem sur des terres censées faire partie d'un futur État palestinien.

 

 

Nouveaux heurts

 

Pendant ces pourparlers à trois, l'État hébreu célébrait ce dimanche le 68e anniversaire de sa création, considéré comme un jour catastrophe de l'autre côté de la frontière. De nouveaux heurts, quasi incessants depuis octobre, ont encore éclaté hier près de la bande de Gaza.

 

 

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17/05/2016
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