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L'AIR DU TEMPS

la tribune du mercredi 14 janvier 2015

 

 

 

TECHNOLOGIE – Le cyber-djihad, la nouvelle arme. Juste après les attaques en France, la toile a été le théâtre d’une autre bataille. Guerre cybernétique, attaques en série contre des sites français, riposte des Anonymous. L’affrontement entre les islamistes radicaux et les pays occidentaux a trouvé un nouveau terrain sur le Web.

 

 

 

"Ce qui enrage les mécréants, c'est de savoir qu'Internet, qui était à la base réservé à l'armée, est aujourd'hui utilisé contre eux". Ce message sur Twitter posté le 12 janvier par "@Abumikmik" qui prône le djihad "jusqu'à Paris" résume la nouvelle guerre qui éclate au grand jour entre islamistes extrémistes et pays occidentaux. Le web et les réseaux sociaux sont devenus le supports d'une nouvelle forme de terrorisme.

 

 

 

L'attaque des cyber-djihadistes

 

Le site du Mémorial de Caen qui affiche en page d'accueil "J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah". Le Palais des Papes ou la cathédrale de Nantes avec "Mort à Charlie" ou "Mort à la France". Sous la signatures #Opfrance, plusieurs milliers de sites français ont été piratés ces derniers jours, "hackés" par des groupes islamistes juste après les attentats. Comme un énième "attentat, dont on ne mesure pas immédiatement l'impact. Pour de nombreux spécialistes de cyber-sécurité, l'ampleur de cette attaque djihadiste est sans précédent, et notamment sur des petites structures (institutions locales, PME...) pas préparées  se défendre.

 

 

 

Mais elles se sont pour l'instant limitées à la technique du "défacement", c'est-à-dire la prise de contrôle d'un site internet pour en modifier le contenu. Les possibilités de hacking de ces extrémistes islamistes, basés notamment au Maghreb, semblent plus importantes. Daech (Etat islamique) a par exemple réussi à pirater le compte Twitter de Centcom, le commandement central de l'armée US au Moyen-Orient. "Aucune information classifiée n'a fuité", a affirmé l'armée américaine. Ce pouvoir de nuisance pourrait mettre à mal d'autres structures plus stratégiques (communication, transport) de notre Défense. Si comme dans le renseignement des "failles" existent, le risque est grand.

 

 

 

Le positionnement des Anonymous

 

Pour venger Charlie Hebdo, les Anonymous ont employé les mêmes méthodes, révélant des centaines de comptes Twitter des djihadistes pour les faire bloquer. "La notion même de riposte est délicate, car il n'y a pas d'ennemi identifié", selon Nicolas Arpagian, spécialiste en cyber-sécurité. Autre problème : cette action peut interférer avec le travail des enquêteurs. Car le web est non seulement un terrain de propagande, d'apologie de toutes sortes, mais aussi une source d'informations très précieuse pour le renseignement.

 

 

 

La propagande du du djihad 2.0

 

Plateformes de partages vidéo, réseaux sociaux... Daesh, au contraire d'un Al-Qaida qui s'était toujours méfié du web, maîtrise parfaitement ces nouveaux codes et outils de communication. Pour lutter contre les sites internet faisant l'apologie du terrorisme, "l'autorité administrative peut demander à l'éditeur ou l'hébergeur d'en retirer le contenu", dit la dernière loi. Est-ce suffisant comme parade à cette vague de propagande djihadiste qui inonde le Web ? Pas certain. D'ici quelques jours, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, doit présenter de nouvelles mesures de surveillance et de répression contre ce cyber-djihad. Xavier Frère

 

 

 

 

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Apologie : des condamnations

 

A Paris, un homme de 31 ans qui, ivre, avait insulté des policiers, promis de les "fumer à la kalachnikov" a été condamné lundi à dix mois de prison.

 

 

 

A Valenciennes, un homme de 34 ans, qui avait fait l'apologie des frères Kouachi lors de son arrestation en état d'ivresse après un accident de voiture, a été condamné lundi à quatre ans de prison.

 

 

 

A Toulouse, un jeune homme de 21 ans a aussi été condamné pour apologie du terrorisme à 10 mois de prison ferme, après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les jihadistes qui tué 17 personnes la semaine passée à Paris.

 

 



15/01/2015
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