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L'AIR DU TEMPS

3. - 3000 Début de l'Âge de CUIVRE

 

 

 

-3000 Début de l'Âge de cuivre

 

 

-3000 : L'âge de cuivre, correspond dans un sens plus restrictif et dans une acception culturelle au chalcolithique des préhistoriens français. Il désigne souvent - abusivement - une période intermédiaire de la préhistoire, étape de transition entre les industries lithiques et osseuses caractéristiques du néolithique final et l'industrie métallurgique naissante qui les supplante ensuite à l'âge de bronze. En réalité, dans les cultures du chalcolithique, des minerais tels que l'or, l'argent et le cuivre sont exploités dans le cadre d'un artisanat secondaire, l'essentiel de la production demeurant en pierre et en os.

 

 

Le nom Chalcolithique a été forgé par les préhistoriens à partir des racines grecques khalkos (cuivre) et lithos (pierre). Ainsi, le chalcolithique désigne la "période où un outillage principalement en pierre peut être complété par des objets en cuivre", ce qui est caractéristique, en archéologie, de certaines cultures ayant existé à la fin du Néolithique ou au début de l'Âge de bronze (vers -2300 à -1800 en Europe occidentale). Cuivre, métal de couleur rougeâtre, il possède une haute conductivité thermique et électrique (à température ambiante, le seul métal pur ayant une meilleure conductivité électrique est l'argent). Le cuivre pourrait bien être le premier métal à avoir été utilisé, étant donné que des pièces datant de 8700 avant J.-C. ont été trouvées. Le cuivre est un des rares métaux qui existe à l'état natif. Ce fait d'ailleurs expliquant probablement qu'il fut le premier métal utilisé par les hommes.

 

 

 

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-3000 : Civilisation cananéenne (La civilisation cananéenne a duré pendant environ 6000 ans. Elle était très avancée sur le plan administratif, artistique, et de la langue). Canaan, ancien nom de la Palestine, avant que celle-ci ne fût occupée par les Hébreux vers -1200 et territoire qui s'étendait de l'Égypte aux montagnes du Liban. Les habitants de Canaan, en majorité des Sémites installés dans le pays vers -3000 étaient organisés en petites communautés ayant chacune son propre souverain. De grandes cités ont malgré tout vu le jour dès le néolithique, la plus ancienne de toutes étant Jéricho.

 

 

Sémites, le mot sémite a été créé au XVIIIe siècle pour regrouper, non des races, mais des langues qui avaient une origine commune. Le mot vient du nom propre Sem (en hébreu "Nom, renommée, prospérité") désignant un des fils de Noé, duquel, selon la Bible, seraient issus plusieurs peuples (Hébreux, Arabes, Elamites, Araméens, Assyriens et Phéniciens) et dont les représentants modernes sont les Arabes, les Juifs, les Assyro-Chaldéens, les Syriaques...

 

 

 

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■ -3000 : Un cataclysme est relaté par de nombreuses civilisations du bassin méditer-ranéen. Se pourrait-il que ce soit l'ouverture brutale du détroit de la Mer Noire ? Des civilisations disparaissent... Le mythe du déluge naît chez les Sumériens, repris par les Babyloniens : Dieu prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver un certain nombre d'animaux. Puis vient une pluie torrentielle pendant sept jours, puis le bateau débarque sur le mont Nishir. Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle mais les oiseaux reviennent. Finalement il lâche un corbeau qui ne revient plus. Le Veda indien reprend le mythe, puis les Grecs et les chrétiens qui recopie cette légende dans la bible.

 

 

 

-3000 : La population mondiale atteint 14 millions

 

 

 

-2900 : à -2700 - en Égypte - Deuxième dynastie. Elle aurait compté neuf souverains. La IIe dynastie pharaonique s'étant de vers : -2850 (Krauss, Redford) ou -2828 (von Beckerath) ou -2793 (Malek) à : -2687 (Redford) ou -2740 (Krauss) ou -2682 (von Beckerath) ou -2663 (Dodson) ou -2647 (Malek). Elle est reportée sur les colonnes deux et trois du papyrus de Turin. Les noms, le nombre et l'ordre des Rois sont incertains car les sources se contredisent et nous manquons de documentation. Seuls les quatre premiers souverains et le dernier sont sûrs pour leurs noms et leurs ordres. Aucune tombe royale n'a été formellement identifiée. Cette dynastie marque un renforcement d'un pouvoir absolu qui repose sur une organisation centralisée et l'utilisation plus intensive de l'écriture.

 

 

 

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-2660 à -2180 - en Égypte - ancien empire. L'Ancien Empire égyptien est considéré par beaucoup, et même par les égyptiens des périodes antiques plus tardives, comme l'âge d'or de la civilisation pharaonique. La centralisation amorcée sous les dynasties thinites, va permettre des développements artistiques et architecturaux, tandis que se sont regroupées autour du roi toutes les ressources du pays. L'Ancien empire couvre une période allant des environs de -2700 à -2200 avant l'ère chrétienne et est formé de quatre dynasties : IIIe dynastie (-2700 à -2620). IVe dynastie (-2620 à -2508). Ve dynastie (-2508 à -2350). VIe dynastie (-2350 à -2200).

 

 

C'est l'époque des premières pyramides. D'abord de la pyramide à degrés à Saqquarah sous le règne Djoser, puis des trois pyramides monumentales du plateau de Gizeh (celle de Khéops, Khéphren et Mykérinos). Il s'agit aussi d'une période d'expansion territoriale avec vers 2650 avant l'ère chrétienne la conquête du Sinaï par Djoser et vers -2300, la conquête de la Nubie par Pépi Ier. On considère cette période comme une période de fermeture sur l'extérieur mais qui n'empêchera pas les égyptiens de se développer d'eux-mêmes.

 

 

Les nobles et les notables sont enterrés dans des mastabas, et l'on y voit un art raffiné, sans toutefois égaler celui du Nouvel Empire égyptien. La capitale est à Memphis et le dieu impérial est Ptah, mais aussi le dieu soleil Rê, auquel les pharaons s'identifient lors de sa course quotidienne et son combat contre les forces destructrices de la nuit. Les rois sont enterrés surtout à Saqqarah et en Abydos, cité sainte d'Ounnéfer-Osiris. Des temples solaires, "les demeures des millions d'années", sont édifiés pour rendre hommage aux rois en adorant son Ka durant et après sa vie. Vers 2350 avant l'ère chrétienne, apparaissent les premières traces des textes des pyramides à Saqqarah sous le règne du roi Ounas. Cette période est marquée par la montée en puissance des nomarques et princes locaux par rapport au pouvoir central usé, entre autres, par le long règne de Pépi II. Commence alors une période de décadence qui mènera l'Égypte, après le règne de la mystérieuse pharaonne Nitokris, à la Ière période intermédiaire. L'invasion du Delta par un peuple asiatique marquera la fin de l'Ancien Empire.

 

 

Un mastaba est une construction funéraire rectangulaire utilisée dans l'Égypte antique pour enterrer les pharaons, les nobles et les notables. Nomarque, dans l'antiquité égyptienne, les nomarques étaient les fonctionnaires qui administraient les nomes (provinces) au nom du pharaon. Bien que les nomarques fussent normalement nommés par le pharaon, l'affaiblissement du pouvoir central conduisit souvent à la création de dynasties locales ; la fonction se transmettait alors héréditairement. Durant les "périodes intermédiaires" (périodes de troubles profonds) les nomarques devenaient de véritables petits roitelets qui allaient parfois jusqu'à utiliser les attributs du pharaon sur les décors de leurs sépultures. Les Nomes sont les divisions territoriales qui permettaient, dans l'antiquité, de découper l'Égypte en provinces. La première division territoriale était la limite qui séparait le nord du sud, la Haute et la Basse-Égypte. Les nomes, au nombre de trente-huit à quarante-deux (selon les époques) avaient leur capitale et leur propre emblème. Aux époques ptolémaïque et romaine, les nomes devinrent des régions administratives. Les nomes étaient administrés au nom de pharaon par des gouverneurs appelés les Nomarques.

 

 

 

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-2660 : en Égypte - IIIe dynastie. Règnes des pharaons Djoser, Horus Sekhemkhet, Horus Sanakht, Horus Khaba, Neferka et Houni. Le personnage le plus marquant de cette époque est le vizir Imhotep, architecte du roi Djoser, à qui l'on doit la pyramide à degrés de Saqqarah. C'est à la fin de cette dynastie qu'est édifiée la pyramide de Meïdoum. La capitale de l'État pharaonique est alors établie à Memphis. La pierre remplace la brique et le modèle du tombeau-mastaba s'impose. La religion égyptienne ancienne se met alors en place, le panthéon est constitué et les rituels sont établis en même temps que s'impose la prépondérance du culte solaire de Rê honoré à Héliopolis.

 

 

 

-2600 : en Égypte - IVe dynastie. Elle correspond aux règnes de Snéfrou, Khéops, Djedefrê, Khéphren, Mykérinos et Chepseskaf. Durant cette époque, les pharaons organisent des expéditions en direction du Sinaï et de la Nubie. Après les premières expériences contemporaines de la IIIe dynastie, la IVe correspond à l'apogée du "temps des pyramides". S'élèvent en effet alors, après celle de Dashour, celles de Gizeh et d'Abou Roash, alors que les mastabas reçoivent de brillants décors funéraires. La IVe dynastie égyptienne faisant parti de l'Ancien Empire, est la dynastie qui a laissé les plus célèbres de tous les monuments : les pyramides de Gizeh, sans oublier le Sphinx.

 

 

 

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■ -2600 à 650 - le Volumen, dont le nom est dérivé du verbe latin "volvere - rouler, dérouler", désigna la forme principale qu'a connue le livre dans l'Antiquité classique. Les Égyptiens, disposant de papyrus, une plante poussant dans le delta du Nil, développèrent l'ancêtre de nos livres actuels, le livre en rouleau. Cette forme s'est imposée tout au long des époques qu'elle a traversées. Pour constituer ce livre en rouleau, les tiges de papyrus étaient débitées en lamelles étroites, disposées perpendiculairement les unes sur les autres puis compressées, martelées et polies. Ensuite les feuilles obtenues étaient collées les unes aux autres pour former un rouleau dont la longueur pouvait atteindre entre 6 et 15 mètres sur 30 à 40 centimètres de hauteur.

 

 

Jusqu'au VIIe siècle de notre ère, l'Égypte fournira le bassin méditerranéen en matière première sous forme de rouleau vierge. Le volumen est une bande de matière support d'une écriture –le plus souvent à base de papyrus– qui s'enroule naturellement. La longueur d'un rouleau peut être de quelques mètres tandis que sa largeur/hauteur est de 30 à 40 centimètres. Si l'écriture est verticale, le lecteur tient la partie du rouleau qui correspond au début du texte dans la main gauche, la fin dans la main droite. Si l'écriture est horizontale, le début est dans le rouleau supérieur, la fin dans le rouleau inférieur. La source quasi unique de roseau produisant le papyrus étant la vallée du Nil, elle s'est tarie pour l'Europe à l'invasion des Arabes au VIIIe siècle, après une trentaine de siècles d'usage du volumen.

 

 

 

 

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papyrus du Nil

 

 

 

-2600 : en Grèce - Début de la civilisation Minoenne en Crète. La civilisation minoenne se développe en Crète de 2700 à 1200 av. J.-C. Les premiers témoignages de la présence humaine en Crète remontent au VIe millénaire av. J.-C. L'île ne paraît pas avoir été habitée avant le néolithique. On retrouve principalement des traces d'une présence humaine dans les grottes de l'île. Des niveaux stratigraphiques d'occupation humaine existent cependant à Cnossos et à Phaistos. L'usage des métaux y apparaît plus tard que sur le continent, vers 2500 av. J.-C. La civilisation minoenne s'est développée en Crète pendant l'âge de bronze, avant l'arrivée de la culture de la Grèce classique.

 

 

Les Minoens furent principalement un peuple commerçant qui s'engagea dans le commerce d'outre-mer. Beaucoup d'historiens et d'archéologues croient que les Minoens étaient très impliqués dans le commerce de l'étain qui était très important lors de l'âge de bronze (l'étain étant utilisé pour la production de bronze). Le déclin de la civilisation minoenne semble correspondre à celui de l'utilisation des outils en bronze. L'absence de déchiffrement de l'écriture minoenne, le linéaire A, restreint considérablement la connaissance que nous avons de cette brillante civilisation.

 

 

 

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-2500 ans : Début de l'Âge de bronze

 

 

 

-2500 : L'âge de bronze désigne une période de la préhistoire ou de la protohistoire européenne caractérisée par l'usage de la métallurgie du bronze. L'invention d'un "âge de bronze" est due au chercheur danois C.J. Thomsen qui eut en 1816 l'intuition de l'emploi successif par l'humanité de la pierre, du bronze et du fer, alors qu'il devait classer les antiquités nationales. Aujourd'hui, il est admis que cette période succède à l'âge de cuivre et précède l'âge de fer. Par convention, il est admis que l'âge de bronze s'étend de -2500 à -1000. Toutefois, comme pour les autres périodes de la préhistoire, les limites chronologiques de l'âge de bronze varient considérablement selon l'aire culturelle et selon l'aire géographique considérées.

 

 

Ainsi, dans le sud de la France, l'âge de bronze débute il y a 4000 ans, lorsque les communautés paysannes intègrent un mouvement d'unification européenne, et dure jusque vers -800, alors que des bouleversements sociaux venus de l'Est amènent la montée en puissance d'une aristocratie guerrière. La production d'outils et d'autres objets à l'aide de bronze permet aux archéologues d'individualiser les groupes humains d'alors, à côté du reste de la culture matérielle (essentiellement constituée par les céramiques).

 

 

La production en bronze permet également d'établir des chronologies et des délimitations de populations, à défaut d'autres indices. La Protohistoire s'insère entre la Préhistoire et l'Histoire. C'est la période pendant laquelle une civilisation ne possède pas encore d'écriture mais apparaît déjà dans les écrits d'autres civilisations. Par exemple, en Europe, les Celtes et les Germains sont ainsi considérés comme protohistoriques dès lors que les auteurs grecs et romains parlent d'eux. Les limites entre la Protohistoire, la Préhistoire et l'Histoire sont alors assez facile à différencier: l'Histoire est le fait d'écrire ; lorsque un peuple n'écrit pas mais que l'on parle de lui, c'est la Protohistoire...

 

 

Le bronze est le nom générique des alliages de cuivre et d'étain. Leurs caractéristiques principales sont une bonne résistance à l'usure et à la corrosion et une bonne conductivité électrique. On les utilise souvent comme matériau de frottement en face de l'acier. Ces alliages ont été pour la première fois utilisés pendant l'Âge de bronze pour fabriquer des outils, des armes, des instruments de musique et des armures plus robustes et résistants que leurs prédécesseurs en cuivre ou en pierre. Pendant l'âge de bronze, de l'arsenic était souvent ajouté au bronze (principalement sous forme d'impuretés) ce qui en augmentait la dureté.

 

 

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- 2500 : Domestication du cheval en Asie centrale

 

 

 

- 2500 : Entre 2500 et 1800 av. J.-C., une civilisation s'est développée dans la vallée de l'Indus (aujourd'hui dans l'ouest de l'Inde et au Pakistan). Les vestiges des cités de Mohenjo-Daro et Harappa ont révélés que cette civilisation maîtrisait de nombreuses techniques : maisons à étages, réseaux d'égouts, systèmes d'irrigation, connaissance de l'écriture et du calcul. La civilisation de la vallée de l'Indus (-5000 - -1900), était une civilisation de l'Antiquité dont l'aire géographique s'étendait principalement le long du fleuve Sarasvati, rivière assèchée aux alentours de -2200, qui se situait entre le Pakistan, le Pendjab, le Rajasthan, et le Sind c'est-à-dire dans la zone de l'Indus actuel. Bien que probable, l'influence qu'elle a pu avoir sur la culture hindoue contemporaine n'est pas clairement établie.

 

 

 

-2480 en Égypte - Ve dynastie. Elle correspond aux règnes des pharaons Ouserkaf, Sahouré, Neferirkaré, Shepseskaré, Menkaouhor, Isei-Djedkaré et Ounas. Cette période voit les pharaons tenir à distance les Libyens et établir des contacts, sur la côte de la future Phénicie, avec le port de Byblos avec lequel l'Égypte ancienne entretiendra des relations commerciales régulières. Le culte du dieu Osiris se développe à Abydos.

 

 

La pyramide d'Abousir, le temple solaire d'Abu Gourab, 'le scribe accroupi' du Louvre et le cheikh-el-Beled datent de cette période. La Ve dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2513 à -2374 (Redford) ou -2500 à -2350 (Krauss) ou -2494 à -2345 (Shaw) ou -2479 à -2322 (von Beckerath) ou -2471 à -2355 (Dodson) ou -2465 à -2323 (Allen) ou -2454 à -2311 (Malek). Cette dynastie va abandonner les pyramides monumentales pour des pyramides de dimension plus modestes, car le pays n'a plus besoin de grands projets pour l'unifier.

 

 

Le plus connus des souverains de cette dynastie est Ounas, en raison des Textes des pyramides que Gaston Maspero a trouvé dans son monument et qui donne une idée des croyances des anciens Égyptiens sous l'Ancien Empire. Sous cette dynastie un nouvel emplacement est choisi pour la nécropole royale à Abousir au nord de Saqqarah. Cinq pharaons parmi neuf s'y firent édifier leur sépulture avec celles des reines, et plus au nord édifièrent au moins deux temples solaires à Abou Ghorab (Ouserkaf et Niouserré).

 

 

Une légende fait référence à une prophétie qui aurait été annoncée par un vieux mage à Khéops, selon laquelle le dieu Ré en personne choisirait une prêtresse d'Héliopolis afin de mettre au monde les princes qui règneront à la suite de la IVe dynastie. Ouserkaf est le premier souverain de la Ve dynastie (Ancien Empire). Il succéda à Chepseskaf et précéda Sahourê. Ouserkaf est surtout connu pour avoir édifié pour la première fois un temple solaire à Abousir, site situé au nord de Saqqarah inaugurant ainsi une série de sanctuaires dédié au dieu Rê que l'on croit conçus sur le modèle du grand temple du dieu à Héliopolis sur ce site qui sera choisi par ses successeurs comme nécropole royale.

 

 

Byblos, la ville était située sur un promontoire à 37 km au nord de ce qui est aujourd'hui Beyrouth. Pour les cananéens Byblos avait été créée par le dieu El lui-même, et les fouilles ont révélé des fondations datant du VIIème millénaire. Ancien port phénicien, c'est l'une des plus anciennes villes du monde : elle est habitée de manière continue depuis plus de 7000 ans.

 

 

Des traces du premier village de pêcheurs du Néolithique dateraient de 7000 avant J.-C. Dès le IVe millénaire av. J.-C., Byblos est un port actif qui envoie les bois du Liban vers l'Égypte et inversement, distribue le papyrus égyptien vers le reste de la Méditerranée. C'est également un important site religieux où l'on vénère Osiris et Isis. C'est de la ville de Byblos que provient le nom Bible : très vite, les Grecs appellent le papyrus byblos, en raison de sa provenance. En dérive ensuite le mot biblion, "livre", auquel les traducteurs grecs de la Bible hébraïque recourent pour rendre le mot hébreu sepher, employé par exemple dans les expressions "livre de l'Alliance" ou "livre de la Loi" – d'où la "Bible" moderne.

 

 

Phénicie, le territoire de la Phénicie correspond au Liban auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. D'origine cananéenne, les Phéniciens étaient un peuple antique d'habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cité-états en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 avant Jésus-Christ de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage (en 814 avant Jésus-Christ).

 

 

Rivaux des Mycéniens pour la navigation en méditerranée à l'époque archaïque, les anciens s'accordèrent cependant à dire qu'ils furent les meilleurs navigateurs de l'antiquité. Le phénicien est une langue sémitique aujourd'hui disparue. Elle est apparue en Phénicie puis s'est répandue dans le monde méditerranéen, notamment à Carthage. Elle a constitué le substrat de plusieurs langues issues de l'arabe. Le phénicien s'écrivait au moyen de l'alphabet phénicien, qui a évolué pour donner notamment les alphabets grec et araméen.

 

 

Abydos est une ancienne ville sainte d'Égypte vouée au culte du dieu Osiris, et située à 70 km au nord-ouest de Thèbes. Aujourd'hui sur le territoire de l'antique Abydos s'élève l'actuelle ville de Madfounek. Les prêtres d'Abydos prétendaient posséder une relique de toute première importance : la tête du dieu Osiris. On y a découvert les tables d'Abydos qui mentionnent deux séries de noms de pharaons allant jusqu'à la XVIIIe dynastie. Des temples y furent érigés en l'honneur de ce dieu de la résurrection ; Sésostris III y entreprit la construction d'édifices et de temples funéraires, qui seront poursuivis, entre autres, par Séthi Ier et son fils Ramsès II.

 

 

Osiris est le nom grec d'un dieu de la mythologie égyptienne. C'est le dieu des morts et le garant de la survie du défunt dans le monde souterrain. Son symbole est le pilier Djed, ses attributs sont la barbe postiche, la crosse Heka, le flagellum Nekhekh et la couronne Atef. Dans les textes des Pyramides, le roi défunt est identifié à Osiris. Au Moyen Empire, l'immortalité n'est plus le privilège du souverain : chaque défunt pouvait accéder à la vie éternelle, devenant lui-même pareil à Osiris.

 

 

 

 

-2330 : en Égypte - VIe dynastie. Règnes de Téti, Ouserkaré, Pépi Ier, Merenrê et Pépi II. Les pharaons s'efforcent de soumettre la basse Nubie. L'autonomie qu'ils laissent aux nomarques, c'est-à-dire aux pouvoirs locaux, ne peut qu'affaiblir à terme leur pouvoir. La VIe dynastie égyptienne couvre la période de vers : -2374 à -2197 (Redford) ou -2345 à -2181 (Shaw) ou -2323 à -2150 (Allen) ou -2322 à -2191 (von Beckerath) ou -2318 à -2180 (Krauss & Franke) ou -2311 à -2140 (Malek). Elle est la dernière de l'Ancien Empire.

 

 

La toute puissance du Roi sans être remise en cause, est perçue différemment. Il faut sans doute y voir également un changement dans les aspirations religieuses, ainsi que dans l'organisation de l'état. Cette période va être marquée par le règne très long de Pépi II (on lui prête la bagatelle de 96 années d'exercice du pouvoir, ce qui paraît sans doute exagéré). C'est à cette époque que l'on assiste à un morcellement du pouvoir central au profit des Nomarques, tendance déjà amorcée à la Ve dynastie égyptienne. La charge se transmet de père en fils formant ainsi de véritable dynasties locales sans pour autant usurper le pouvoir royal. Les prérogatives royales sont peu à peu "empruntées" par ces Nomarques, comme en attestent les tombes des nécropoles d'Assouan et également la pratique de la momification.

 

 

 

 

-2300 : Sargon d'Akkad unifie les cités-États de Mésopotamie, et forme un premier empire. Sargon d'Akkad dit aussi Sargon l'Ancien, fondateur de l'empire d'Akkad. Il règne de 2334 à 2279 av. J.-C. Son nom, Sharru-kin, signifie "le roi (est) stable/fidèle", plutôt que "Roi légitime" comme on a tendance à le considérer. L'empire d'Akkad (ou empire akkadien) est un grand État fondé par Sargon d'Akkad (2334–2279 av. J.-C.) qui domina la Mésopotamie de la fin du XXIVe au début du XXIIe siècle. Akkad, les akkadiens sont un très ancien peuple de basse-Mésopotamie qui se fixa au nord de Sumer sur les rives de l'Euphrate. Leur premier roi fut Sargon d'Akkad, succédé par Sargon Ier (vers -2350) qui conquit toute la Mésopotamie, Elam, une partie de la Syrie et de l'Asie Mineure créant ainsi le premier grand empire sémitique de l'histoire. Akkad devint la cité la plus puissante et la plus prospère de la région, mais pour peu de temps car environ 200 ans plus tard, il semble qu'une invasion d'un peuple originaire du Zagros, les Guti, provoqua la chute du royaume. L'akkadien, s'est malgré tout maintenu près du sumérien en tant que langue écrite, notariée, et religieuse.

 

 

 

 

-2300 : Stèle de Naram-Sin, roi d'Akkad: première évocation d'un paysage. Cette stèle de victoire d'époque d'Akkad a été apportée de la ville de Sippar à Suse en butin de guerre. Naram-Sin ("aîné de Sîn") est roi d'Akkad de 2254 à 2218 av. J.-C. Sîn, Nanna ou Sîn sont les noms les plus courants du dieu mésopotamien de la Lune. Il s'agit d'une des plus importantes divinités des panthéons du Proche-orient ancien.

 

 

 

 

-2205 à -1767 - Chine - dynastie Xia. Dynastie Xia, selon l'historiographie traditionnelle chinoise, la dynastie Xia a été la première de l'histoire de la Chine. Elle aurait régné de -2205 à -1767. On peut toutefois avoir quelques doutes sur cette tradition, car la première mention des Xia se trouve dans le Shujing ("Livre des Documents"), ouvrage qui date du début du Ier millénaire av. J.-C. selon la plupart des spécialistes, et qui est donc très postérieur au règne supposé des Xia. Le document en question s'appelle le "Serment de Tang". C'est le discours que Tang, le fondateur de la Dynastie Shang, aurait prononcé devant ses troupes pour les encourager à se battre contre le dernier souverain des Xia.

 

 

Tang expliquait pourquoi ce roi devait être renversé. Ce document a été rédigé par des annalistes de la dynastie Zhou, qui a remplacé celle des Shang vers -1046. Il s'agit sûrement d'une oeuvre de propagande: les Zhou expliquaient qu'ils avaient renversé les Shang pour la même raison que les Shang avaient renversé les Xia. Ils disaient avoir été eux-mêmes d'anciens vassaux des Xia. L'un de leurs ancêtres avait dû se réfugier chez les Barbares parce qu'un mauvais souverain des Xia avait supprimé sa charge. Plus grave, dans aucune des sources écrites antérieures au Shujing, on ne trouve de mention des Xia. Il s'agit des inscriptions sur bronze et des inscriptions sur os et écaille de tortues, qui remontent à la fin du IIe millénaire av. J.-C. et ont été rédigées par les Shang. Elles forment un corpus pourtant immense. On remarque aussi que Yu le Grand, le fondateur de la dynastie Xia, est présenté par les textes chinois comme un souverain de l'âge de bronze, puisqu'il aurait fondu des chaudrons en bronze, or l'âge de bronze ne commence en Chine qu'après -1700.

 

 

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-2180 : en Égypte - VIIe et VIIIe dynasties. Début de la première période intermé-diaire. Autrefois immense et rayonnant, le royaume est morcelé par des guerres de pouvoir entre nomarques. C'est le début de ce que l'on nommera plus tard la Première période intermédiaire. Elle s'achèvera avec le règne de Montouhotep II qui parviendra à réunifier les Terres et à conquérir la Nubie et la Syrie. Il mourra vers 1982 av. J.-C. et reposera pendant des millénaires dans le grand temple de Deir el-Bahari.

 

 

VIIe dynastie égyptienne, selon Manéthon, la VIIe dynastie pharaonique voit soixante-dix rois gouverner l'Égypte en soixante-dix jours. Il ne faut pas y voir une réalité historique, mais plutôt le reflet d'une période trouble, connue sous le nom de Première période intermédiaire, dont la postérité n'a gardé que très peu de traces. Durant la VIe dynastie le contrôle du Roi est de plus en plus amoindri et certaines institutions : villes de pyramides, temples régionaux, obtiennent un statut d'immunité, les exemptant d'impôts. Les nomarques s'érigent en potentats locaux, s'attribuant des titres au détriment du Roi qui est obligé de composer avec eux et va perdre son pouvoir.

 

 

La VIIIe dynastie des pharaons d'Égypte antique se situe au commencement de la première période intermédiaire. Elle surgit des luttes de succession dynastique à la mort de Nitokris. La liste royale du papyrus de Turin mentionne dix sept noms, d'autres documents vingt-cinq. Elle couvre la période de vers -2181 ou -2165 à vers -2160 ou -2150 ou -2140 ou -2130. La liste des Rois de la VIIIe dynastie est donc très incertaine. Les Souverains ne peuvent rétablir l'ordre, car ils exercent leur pouvoir le plus souvent de manière éphémère. Ils règnent à Memphis, peut-être en même temps que ceux de la VIIe dynastie, exerçant semble-t-il un pouvoir limité, tandis qu'abydos fonctionne comme centre administratif de la Haute-Égypte. Les Rois essaient tout de même de perpétuer les traditions de l'ancien Empire. Ils doivent composer avec de puissantes familles, comme celle de Coptos, du Vizir Chemay (ou Shemay), gouverneur de Haute-Égypte qui épouse Neber la fille du Roi Néferkaouhor.

 

 

La Première période intermédiaire (environ de 2180/2150/2140 à 2022 avant J.-C.) est cette partie de l'histoire de l'Égypte antique se situant entre l'Ancien Empire et le Moyen Empire. On lui attribue généralement les Dynasties VII à X. Cette période est caractérisée par l'effacement de l'importance du roi sur la scène politique au profit des nomarques, chefs de provinces (nomes), originalement désignés par le souverain, mais devenus héréditaires avec le temps. Ce gain de pouvoir de ces élites locales se serait surtout fait sous le long règne du roi Pépi II, dont la vieillesse l'empêchait de contrôler le pays adéquatement. Vint ensuite le règne de son fils Mérenrê II, qui dura à peine un an, vite remplacé par la femme de celui-ci, la reine Nitokris.

 

 

Ce règne d'une femme a sûrement porté un coup à la crédibilité du divin roi, permettant aux dynasties solidement implantées dans les nomes de diriger personnellement leurs régions. Le Moyen Empire est une période de l'histoire antique de l'Égypte qui suit la Ière période intermédiaire et précède la IIe période intermédiaire. Le Moyen Empire couvre une période allant des environs de -2033 à -1786 et est formé de deux dynasties : XIe dynastie (-2106 à -1963) Ce n'est que sous Montouhotep II, vers -2033, lorsque le pays est réunifié, qu'on considère que la première période intermédiaire prend fin et, par voie de conséquence, que débute le Moyen Empire. XIIe dynastie (-1963 à -1786). C'est une période prospère. La capitale principale est souvent Thèbes (puis à Itshtaouy), d'où sont originaires les rois, dont Montouhotep II, qui réunifia le pays. Le dieu impérial de l'époque est Montou, le faucon belliqueux adoré à Erment et à Thèbes, mais aussi Amon. La première construction thébaine à lieu sur la rive ouest de Thèbes, avec le temple funéraire de Montouhotep II qui bâtit son temple funéraire dans le cirque rocheux de Deir el-Bahari.

 

 

 

 

-2140 à -2040 - en Égypte - IXe et Xe dynasties, installées à Hérakléopolis en Moyenne Égypte. Ces périodes troublées et mal connues voient une évolution religieuse marquée par le succès grandissant du culte d'Osiris. Les derniers souverains héracléopolitains, Ouakharé et Merikaré, sont contemporains de la XIe dynastie thébaine (de la ville de Thèbes). La IXe dynastie égyptienne des pharaons d'Égypte antique se situe pendant une époque appelée première période intermédiaire, une période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynasties sont souvent fusionnées. La IXe dynastie couvrirait la période -2160/-2140 à -2040. Il est très difficile d'attribuer les Rois avec précision à une dynastie ou à une autre. Elles ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte.

 

 

La IXe dynastie est fondée par Khéty Ier ; outre ce dernier la dynastie comprend six autres Rois relativement connus, dont un Néferkarê VII, mentionné par le Nomarque Ankhtyfy. La dynastie semble s'étendre sur plusieurs générations à en juger d'après les généalogies des Hauts Dignitaires, mais son pouvoir ne s'étend pas sur toute l'Égypte. Elle sera sans cesse en lute, ainsi que la Xe dynastie contre les Princes et Rois Thébains de la XIe dynastie. La Xe dynastie pharaonique est la dernière dynastie de l'époque que l'on nomme la première période intermédiaire, période d'instabilité politique dans le pays. Les IXe et Xe dynastie égyptiennes sont souvent fusionnées. La Xe dynastie couvrirait la période de vers : -2100 ou -2090 à -2040 ou -2022 ou -2017. Il est très difficile d'attribuer un ordre chronologique aux rois avec précision sur une dynastie ou sur une autre, encore moins de les dater. Ils sont ignorés dans les tables d'Abydos et de Saqqarah. Ces dynasties ont comme capitale Héracléopolis (ou Hérakléopolis) au Sud du Fayoum, qui est la capitale du 20ème Nome de Haute-Égypte.

 

 

 

-2105 Babylone, cité principale de Sumer et d'Orient. Babylone, ancienne ville de Mésopotamie fondée au IIIème millénaire sur l'Euphrate par les Akkadiens, même si ce n'est que vers -1750 qu'elle prend une réelle importance sous le règne d'Hammourabi. Centre de la civilisation assyro-babylonienne, elle fut la ville la plus peuplée et la plus riche du monde ancien avant de voir ensuite s'installer de nombreux envahisseurs successifs: Hittites, Kassites, Elamites, Assyriens.

 

 

Détruite puis reconstruite par les Chaldéens, il faudra attendre le règne de Nabuchodonosor II vers -650 pour qu'elle retrouve de sa splendeur passée. La religion babylonienne est l'héritage des anciennes traditions sumériennes et Akkadiennes mais une divinité propre à Babylone va peu à peu dominer: "Marduk". Aujourd'hui, Babylone serait située au sud de l'Iraq. Marduk ou Mardouk, il est le dieu de la ville de Babylone, où il siégeait dans son temple "au pinacle surélevé" (Esagil), auquel était adjoint la ziggourat Etemenanki, passée à la postérité comme la Tour de babel. en Sa parèdre était Zarpanîtu, ou Sapanîtu. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d'Ea et de la déesse Damkina.

 

 

Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, il acquiert toute son importance sous le règne de Nabuchodonosor (XIIe siècle av. J.-C.). Une ziggourat, ou ziggurat, est un édifice religieux mésopotamien en forme de pyramide à étages, dont le sommet pouvait servir à l'observation des astres, et comportait un sanctuaire. Ces grands temples urbains de Babylonie furent érigés dans la plupart des grandes villes, depuis Sippar au nord, siège du sanctuaire du dieu du soleil, Shamash, jusqu'à Ur au sud, où résidait le dieu de la lune, Sîn, sans oublier Uruk et son temple dédié à la déesse Ishtar. Le plus ambitieux fut sans doute celui de Babylone dédié au dieu Mardouk.

 

 

 

Tour de Babel, le mythe de la tour de Babel a probablement pour origine un édifice qui a réellement existé. Il s'agirait d'Etemenanki ("la maison-fondement du ciel et de la terre"), une ziggourat dédiée au dieu Mardouk à Babylone. Édifiée par la première dynastie babylonnienne (-1894 à -1595 av. J.-C.), elle devait mesurer 90m. de hauteur. Cependant sa forme n'était pas circulaire. Les fouilles archéologiques du site de Babylone ont prouvé que cette ziggourat avait une base rectangulaire commune à la majorité de ces ziggourats. Cependant on peut se poser la question : "Pourquoi est-elle représentée comme une tour ?" La réponse la plus plausible reste celle de la confusion des peintres de l'époque : en effet, se trouve non loin du site une mosquée de forme très originale qui n'est ni plus ni moins celle que l'on peut admirer dans la majorité des représentations de la "tour" de Babylone. Cependant cette mosquée date du XVIIIe siècle, donc elle n'a vraisemblablement aucun lien avec Babylone.

 



06/03/2017
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