www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 9 septembre 2016

 

 

ENQUÊTE - BONBONNES DE GAZ ABANDONNÉES À NOTRE-DAME

 

 

Trois femmes arrêtées : un policier blessé

 

 

Après seulement quatre jours de recherches, trois femmes ont été interpellées, hier soir, en région parisienne. L'une d'entre elles a fait usage d'une arme au cours de son interpellation. Un policier a été blessé.

 

 

 

L'

enquête sur la découverte de la voiture remplie de bouteilles de gaz a débouché, hier soir, sur l'interpellation de trois femmes radicalisées et respectivement âgées de 19, 23 et 39 ans. Elles ont été arrêtées vers 19 heures près de la gare RER de Roussy-Saint-Antoine (Essonne). L'une d'entre elles (qui serait la fille du propriétaire du véhicule) a résisté en faisant usage d'un couteau contre un officier des services de renseignement venu l'appréhender. Les collègues de celui-ci ont dû ouvrir le feu. Si le policier a été légèrement blessé à l'épaule, la jeune femme (âgée de 19 ans) aurait été sérieusement touchée. S'exprimant sur ces faits, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a affirmé hier soir que les trois femmes "préparaient de nouvelles actions violentes et imminentes".

 

 

 

Quatre personnes en garde à vue

 

Deux frères et leurs compagnes domiciliés dans le Loiret sont toujours en garde à vue dans cette affaire. Un couple a également été interpellé sur l'autoroute A7 dans le Vaucluse est proche des islamistes radicaux. L'homme de 34 ans et la femme de 29 ans sont fichés S. L'autre frère de 27 ans et sa compagne de 26 ans ont été arrêtés près de Montargis (Loiret).

 

 

Les policiers avaient découvert ce week-end sept bonbonnes de gaz dont six pleines et trois bouteilles de gasoil ainsi qu'un carnet de notes en arabe dans une Peugeot 607 abandonnée feux de détresse allumés et sans plaque d'immatriculation en plein Quartier latin. Le propriétaire de la voiture est connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste mais il a été relâché à l'issue de sa garde à vue. Hier, les enquêteurs s'intéressaient surtout à ses filles, qui seraient entrées en contact avec les compagnes des deux frères radicalisés.

 

 

 

Un lien avec un Roannais en Syrie ou en Irak ?

 

Selon TF1, la fille du propriétaire, celle-là même qui a été blessée lors de son arrestation pourrait bien être en lien avec Rachid Kassim, un djihadiste de 29 ans originaire de Roanne, près de Saint-Etienne, qui se trouve actuellement en Syrie ou en Irak. Il était apparu pour la première fois sur une vidéo de propagande de Daech où il se félicitait de l'attentat de Nice et proférait des menaces contre la France, en décapitant un otage. Il est aussi soupçonné d'avoir influencé les deux terroristes de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray avec qui il était en contact sur la messagerie cryptée Telegram. Les services antiterroristes le considèrent aujourd'hui comme l'un des membres les plus influents de la "djihadosphère" francophone opérant depuis la Syrie et l'Irak.

 

 

Une des deux jeunes femmes en garde à vue serait aussi proche de Hayat Boumeddiene, l'ancienne compagne d'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'Hyper Cacher, qui a fui la France peu avant les attentats de janvier 2015 pour se réfugier en Syrie dans les territoires contrôlés par Daech. Si cette piste se confirme, ce serait le première fois qu'une cellule terroriste avec des femmes serait découverte en France.

 

 

Les bonbonnes de gaz et les bouteilles de gasoil font évidemment penser à un projet d'attentat avorté, même si aucun système de mise à feu n'a été retrouvé. Au printemps dernier, le patron de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Patrick Calvar, avait prévenu du risque de nouvelles formes d'attaque terroriste en France, notamment des véhicules piégés et des engins explosifs. Luc Chaillot

 

 

 

 

Salah Abdeslam

 

 

Le seul terroriste survivant des attentats du 13 novembre garde encore le silence

 

 

Salah Abdeslam continue à s'enfermer dans son mutisme. Le seul terroriste des attentats du 13 novembre encore en vie a de nouveau refusé de répondre aux questions des juges d'instruction hier matin. C'est la troisième fois qu'il fait valoir son droit au silence. "Ce droit lui appartient, il n'est pas contestable" affirme son avocat, Franck Berton. Selon son avocat, le Français d'origine marocaine refuse de répondre aux questions des juges pour protester contre sa surveillance en détention de jour comme de nuit par des caméras, un dispositif inédit mais qui a été validé par le Conseil d'État.

 

 

Depuis son transfert en France et sa mise en examen pour assassinats terroristes en avril dernier, Salah Abdeslam refuse de collaborer avec la justice. Pourtant, il avait été assez loquace devant les enquêteurs belges après son arrestation à Bruxelles le 18 mars, au terme d'une traque de quatre mois. Il avait minimisé son rôle dans les attentats, affirmant avoir renoncé à la dernière minute à se faire exploser après avoir déposé les trois kamikazes du Stade de France.

 



11/09/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres