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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 27 octobre 2016

 

 

 

ENVIRONNEMENT - SELON UN RAPPORT DU WWF

 

 

En 40 ans, la moitié du vivant de la planète a disparu

 

 

 

Pollution, dégradation des habitats naturels et surexploitation fragilisent la planète. Amphibiens et poissons d'eau douce sont les vertébrés dont la population diminue le plus à l'échelle du globe.

 

 

 

C'

est un chiffre qui fait froid dans le dos. En 40 ans, plus de la moitié du vivant a disparu de la surface de la terre. Selon le rapport WWF, entre 1970 et 2012, l'effectif des populations vertébrées a diminué de 58 %. L'abondance des mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons chute en moyenne de 2 % par an. À ce rytme, les deux tiers des populations d'espèces pourraient avoir disparu d'ici 2020 (La société zoologique de Londres qui calcule l'indice Planète vivante, indice de l'état écologique de la planète, a utilisé les données scientifiques collectées sur 14 152 populations appartenant à 3 706 espèces vertébrées).

 

 

"Ces chiffres matérialisent ce que les scientifiques appellent la "sixième extinction de masse" des espèces. Et nous sommes responsables de cette régression de la vie sur la planète", alerte Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

 

 

Les animaux des milieux d'eau douce - lacs, fleuves et zones humides - sont les plus touchés : leurs effectifs ont baissé de 81 % entre 1970 et 2012. En cause : "La perte et la dégradation de leurs habitats. On a l'impression que les zones humides, comme celle de Notre-Dame-des-Landes par exemple, sont des espaces vides et que l'on peut les raser pour y construire des infrastructures, mais il s'agit d'espaces riches et pleins de vie", observe Pascal Canfin.

 

 

 

Surpêche et braconnage

 

La disparition rapide de la biodiversité s'explique également par d'autres facteurs comme la surexploitation, qu'il s'agisse de la pêche qui ponctionne les réserves marines, ou le braconnage qui met en péril l'éléphant d'Afrique (son effectif a fondu de 111 000 individus). La pollution et les espèces invasives mettent également en danger l'équilibre de certains vertébrés. Sans compter la menace du changement climatique : "Pour l'instant son impact est limité car le réchauffement n'est que de 1°C mais à l'avenir de nombreuses espèces pourraient être en difficultés", pointe Pascal Canfin. La situation de l'ours polaire, dont le territoire se réduit, illustre les drames à venir pour d'autres espèces, quand le thermomètre affichera 3 degrés de plus à l'échelle de la planète.

 

 

L'impact de l'activité humaine sur la planète présente un facteur de risque majeur pour la nature, mais aussi pour l'Homme, alerte le WWF. "Si on ne change pas de modèle, en 2050, il n'y aura plus de forêts tropicales autres que celles protégées par des parcs naturels, et 80 % des stocks de poissons auront disparu", prévient le DG du WWF France, qui appelle à changer de mode de développement pour arrêter de dilapider notre capital naturel.

 

 

Seule bonne nouvelle du rapport : les changements de mode de vie, de consommation et les nouvelles technologies au service de l'écologie permettent d'inverser la tendance.

 

 

"Tout ce qu'on a commencé à engager dans les pays développés a fait diminuer l'empreinte écologique par habitant", souligne Pascal Canfin. Mais il reste encore du chemin à parcourir dans la réduction de nos besoins : pour subvenir à la consommation actuelle de l'humanité, il faut les ressources d'1,6 planète Terre ! Élodie Becu

 

 

 

 

 

 

"Pas besoin de devenir végétarien" pour sauver la planète

 

 

Aujourd'hui, si tous les habitants de la terre vivaient comme les Américains, il faudrait 4,8 planètes pour répondre à tous les besoins. Pour suivre le mode de vie des Français, c'est 3 planètes qui seraient nécessaires, selon le WWF.

 

 

Que faire pour éviter de dilapider le capital naturel années après année ? "Il faut optimiser la production pour qu'elle soit moins gourmande en ressources naturelles, et modifier nos modes de consommation et d'alimentation. Il n'est pas nécessaire de devenir végétarien pour inverser la tendance. En réduisant notre consommation de viande en mangeant davantage de légumineuses et de céréales, nous pouvons diminuer de 25 % les émissions de gaz à effet de serre", explique Arnaud Gauffier, responsable agriculture et alimentation au WWF France.

 

 

 

 

 

La grande barrière de corail toujours menacée

 

 

Les coraux de la Grande barrière australienne continuent de mourir, victimes d'un épisode de blanchiment. Au printemps, des chercheurs avaient constaté de nombreux dégâts dans le tiers nord de ce joyau, la faute au réchauffement de l'eau. De retour récemment dans la même zone, ils ont constaté que "de nombreux autres (coraux) sont morts plus lentement". Le site a déjà subi deux épisodes de blanchissement (1998 et 2002).

 



29/10/2016
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