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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 25 mars 2016

 

EN BELGIQUE, LE DEUIL, LA TRAQUE ET LES POLEMIQUES

 

 

Après les attentats de mardi à Bruxelles

 

 

Au troisième jour de deuil national, le gouvernement a reconnu hier des erreurs dans la lutte contre le terrorisme. Sur le terrain, trois jours après les attentats dont le bilan reste à 31 morts et 300 blessés, l'enquête progresse et deux suspects étaient désormais recherchés. Six personnes ont été arrêtées hier soir.

 

 

 

Deux hommes en fuite ?

 

Alors que la police traque toujours deux suspects, six personnes ont été arrêtées dans la soirée à Bruxelles. Trois d'entre elles ont été interpellées "devant notre porte, au parquet fédéral", en plein centre de Bruxelles, a précisé un porte-parole du parquet, Eric Van Der Sypt. Sans préciser, si les deux suspects en faisaient partie.

 

 

 

Les autorités sur la sellette

 

Le gouvernement belge a reconnu hier des "erreurs" dans la lutte contre le terrorisme. Mais le Premier ministre, le libéral Charles Michel, a refusé la démission de ses ministres de l'Intérieur (Jan Jambon) et de la Justice (Koen Geens). En cause notamment, le sort réservé à Ibrahim El Bakraoui.

 

 

En juillet, le Belge avait été intercepté par la Turquie à la frontière syrienne puis expulsé vers les Pays-Bas, sans réaction apparente des autorités belges. Les groupes parlementaires ont décidé de créer une commission d'enquête pour faire la lumière sur cette affaire.

 

 

Les critiques à l'encontre des services de renseignement belges avaient commencé après les attentats de novembre à Paris, planifiés et préparés dans les communes bruxelloises de Molenbeek et Schaerbeek, mais aussi à Charleroi.

 

 

 

L'Europe pressée d'agir

 

Au-delà des attentats de Bruxelles, "il y a une occasion pour les services de renseignement de travailler plus étroitement qu'ils ne le font", a exhorté le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans à l'ouverture d'un conseil des 28 ministres de l'Intérieur. De son côté, le président Hollande demande "fermement" à l'UE d'agir en adoptant rapidement le registre européen de passagers aériens (PNR), dont le vote pour les eurodéputés se fait attendre, et des mesures contre le trafic d'armes. Les autorités belges ont, elles, décidé de rabaisser l'alerte terroriste de 4 à 3, ce qui correspond à une "possible et vraisemblable" menace. Mais l'aéroport international de Bruxelles reste fermé jusqu'à dimanche inclus.

 

 

 

Abdeslam "pas au courant"

 

Salah Abdeslam, seul survivant des commandos auteurs des attentats de Paris arrêté le 18 mars "n'était pas au courant" des attentats  qui ont eu lieu mardi dans la capitale belge, a affirmé hier son avocat Sven Mary. Par ailleurs, il "a fait part de son souhait de partir en France le plus vite possible", a ajouté son conseil. "Salah Abdeslam m'a fait part de son souhait de partir en France le plus vite possible. Je vais voir la juge d'instruction pour qu'elle ne s'oppose plus à ce départ", a déclaré Me Mary. Il a aussi déclaré avoir obtenu un report au 7 avril de son audience devant la Chambre du conseil belge, qui devait statuer hier sur le maintien en détention de son client.

 

 

 

Un homme arrêté hier soir, un attentat déjoué en France

 

Un projet d'attentat a été déjoué hier en France avec l'arrestation d'un homme et une opération policière d'ampleur à Argenteuil (Val d'Oise) au nord de la région parisienne. Cette vaste opération antiterroriste menée hier dès 17 h 30 et encore en cours à l'heure où nous mettions sous presse "est le résultat d'une longue enquête" a indiqué hier soir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Cet individu de nationalité française et un membre de haut niveau d'un groupe terroriste qui préparait une attaque d'ampleur sur le territoire national" a précisé le ministre.

 

 

 

Un homme condamné à l'étranger

 

Le suspect a été interpellé à 17 h 30 sur commission rogatoire d'un juge anti-terroriste par les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il avait déjà été lourdement condamné dans un pays étranger pour des actions terroristes. A Argenteuil, où toute une rue était fermée, les policiers perquisitionnaient plusieurs appartements et les parties communes d'un immeuble. Semble-t-il l'homme arrêté était présent avec les policiers. Des témoins l'on confirmé. Un large périmètre de sécurité a été établi autour du secteur. Des démineurs étaient hier soir toujours sur place dans l'immeuble évacué et les occupants avait trouvé refuge dans un café et un restaurant du secteur. Le ministère de l'Intérieur a indiqué que cette arrestation et ces investigations n'avaient aucun lien avec les attentats de Paris, le 13 novembre, ni avec ceux de Bruxelles survenus mardi.

 

 

Bernard Cazeneuve a rappelé que 77 personnes avaient été interpellées et poursuivis pour des faits liés au terrorisme depuis le 13 novembre et a confirmé que le niveau de menace était très élevé. Argenteuil, dans le Val d'Oise est connu pour abriter des cités sensibles (C'est sur la dalle que Nicolas Sarkozy avait utilisé l'expression nettoyer au Karcher) mais le théâtre des opérations est un quartier résidentiel éloigné des foyers habituels de délinquance.

 



26/03/2016
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