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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 21 avril 2017

 

 

 

SYRIE – LA FRANCE DIT AVOIR DES PREUVES. DES ARMES CHIMIQUES ONT BIEN ÉTÉ UTILISÉES EN SYRIE

 

 

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques affirme que les premières analyses sont irréfutables : les victimes de Khan Cheikoun ont été intoxiquées par un gaz de type sarin.

 

 

Oui, le régime syrien a bien utilisé des armes chimiques contre sa population. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a affirmé posséder des preuves de l'utilisation par Damas d'un agent neurotoxique lors de l'attaque de Khan Cheikoun, dans le nord-ouest du pays.

 

 

Les prélèvements réalisés sur dix victimes, trois morts et sept blessés, « tmoignent d'une exposition au gaz sarin ou à une substance similaire », a confirmé mercredi Ahmet Uzumcu, directeur de l'OIAC, sans attendre le rapport définitif. L'enquête est toujours en cours, mais selon lui les premiers résultats des analyses sont « déjà irréfutables ».

 

 

 

Une trentaine d'enfants tués

 

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre français des Affaires étrangères avait déjà fait état de conclusions similaires. « C'est une question de jours, mais nous apporterons la preuve que le régime a bien organisé ces frappes avec des armes chimiques. J'exprime une conviction, dans quelques jours je pourrai vous apporter des preuves », avait déclaré Jean-Marc Ayrault lors de l'émission Question d'info.

 

 

Le matin du 4 avril, un raid aérien avait fait au moins 87 morts, dont 31 enfants, dans la ville de Khan Cheikhoun contrôlée par les rebelles et les djihadistes. L'opposition avait accusé le régime d'avoir utilisé des « obus » contenant du « gaz toxique ». Damas niant de son côté toute responsabilité dans l'attaque. Les secouristes et les témoins avaient décrit les habitants victimes d'évanouissements, d'asphyxie ou frappés de convulsions : autant de symptômes caractéristiques de l'emploi du gaz sarin.

 

 

 

Représailles américaines

 

 

Qualifiée de « crime de guerre » par Washington, l'attaque avait suscité une large réprobation internationale. Alors que la Russie bloquait la résolution occidentale condamnant Damas devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, les États-Unis avaient aussi décidé de frapper unilatéralement le régime syrien. Une première depuis le début du conflit. Trois jours après l'attaque de Khan Cheikhoun, Donald Trump ordonnait à la marine américaine de tirer une soixantaine de missiles de croisière contre des installations de l'armée syrienne.

 

 

 

Les accusations d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad sont récurrentes depuis le début de la guerre civile. Barack Obama en avait fait une ligne rouge, qui avait failli mener durant l'été 2013 à une intervention armée unilatérale de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis. Le projet avait finalement été abandonné, suit à un revirement de dernière minute du président américain.

 



23/04/2017
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