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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 16 décembre 2016

 

 

 

BRUXELLES - CONSEIL EUROPÉEN. L'EUROPE IMPUISSANTE FACE AU DRAME SYRIEN

 

 

"Croyez-moi, personne n'est indifférent à la situation", affirme Donald Tusk, président du Conseil européen. "J'attends des actes", répond Brita Hagi Hassan, maire d'Alep-Est. Terrible dialogue, hier matin à Bruxelles. Il résume l'impuissance de l'Union européenne devant la tragédie syrienne, qui a dominé la réunion du Conseil.

 

 

 

Les Européens "coupables" ?

 

L'Europe en est réduite aux mots. Les conclusions du Conseil, attendues dans la nuit, devaient "condamner avec force" le "régime syrien et ses alliés, notamment la Russie", et affirmer que l'Union continue d'envisager toutes les options.

 

 

Pas question cependant de sanctions contre la Russie : elle en est déjà frappée pour son invasion de la Crimée, sanctions prolongées hier pour six mois. Et la prudence commande aux Européens d'attendre de connaître les intentions du président américain Donald Trump. François Hollande a donc exhorté l'Europe, mais aussi le conseil de sécurité de l'ONU, à investir au moins le terrain humanitaire : "L'urgence est de faire évacuer la population qui ne peut plus supporter les bombardements et massacres".

 

 

Mais rien ne pourra se faire sans l'accord de Vladimir  Poutine, dont l'ombre fut décidément envahissante. Le président russe a même suscité un vif échange à distance entre François Fillon et François Hollande. "Les Européens ne sont pas responsables des crimes commis en Syrie, mais un jour, l'Histoire dira qu'ils sont coupables de n'avoir rien fait pour les empêcher", a déclaré le candidat des Républicains après une rencontre avec Angela Merkel.

 

 

Partisan d'un rapprochement avec la Russie, il veut "mettre autour de la table" toutes les parties prenantes, "y compris ceux qui commettent des crimes aujourd'hui". François Hollande a répondu en accusant la Russie "de prendre des engagements qu'elle ne tient pas".

 

 

 

Encore 50 000 personnes piégées à Alep-Est

 

 

"Il y a 50 000 personnes à Alep-Est, dont 40 000 civils qui ont eu le malheur d'habiter dans cette partie de la ville. Les autres sont des combattants, entre 1 500 et 5 000, et leurs familles", a affirmé hier l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura à Paris.

 

 

"Les 40 000 civils vont partir à Alep-Ouest (en zone gouvernementale). Il faut que l'ONU soit présente quand ils arrivent pour vérifier qu'ils sont bien accueillis". Les combattants et leurs familles devraient aller à Idleb, une ville tenue par l'insurrection, aux termes de l'accord d'évacuation.

 



18/12/2016
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