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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 16 décembre 2016

 

 

 

PRÉSIDENTIELLE - DONALD TRUMP DANS L'OEIL DE MOSCOU

 

 

La Maison Blanche a attribué hier à Vladimir Poutine la responsabilité directe des piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle. La polémique fera-t-elle vaciller le président élu ?

 

 

Et si Donald Trump ne parvenait jamais à la Maison Blanche ? Victorieux sur le papier, le milliardaire n'est pas encore élu. Il ne le sera que l'undi, lorsque les 538 grands électeurs désignés par les Américains début novembre auront glissé leur bulletin dans l'urne.

 

 

Traditionnellement, les membres du collège électoral votent quasiment toujours en faveur du candidat qu'ils ont publiquement soutenu. Dans une vingtaine d'États, ils y sont même astreints. Mais l'hypothèse d'un vote de barrage d'une minorité d'électeurs républicains fait surface depuis quelques jours. Chris Suprun, grand électeur républicain du Texas, a déjà annoncé qu'il ne voterait pas pour le milliardaire new-yorkais. Il suffirait que 36 autres "électeurs infidèles" l'imitent pour que Donald Trump échoue aux portes du bureau ovale.

 

 

Ce scénario reste encore improbable - plus qu'une procédure d'impeachment avant la fin du mandat, qui propulserait à la Maison Blanche le vice-président Mike Pence. Mais au rythme où se succèdent les accusations de manipulation du scrutin par une puissance étrangère, tout paraît possible.

 

 

Selon un rapport de la CIA, Moscou aurait piraté le Parti démocrate afin de divulguer des messages compromettants pour la candidate Hillary Clinton. L'opération aurait même obtenu le feu vert de Vladimir Poutine en personne, selon deux hauts responsables du renseignement américain. Fait inédit : la Maison Blanche a confirmé hier soir implicitement l'implication probable du président russe.

 

 

Donald Trump, créature du Kremlin ? Probablement pas, même si l'intéressé n'a jamais fait mystère de son désir de rapprocher Washington de Moscou - et bombardé comme chef de la diplomatie le PDG d'Exxon, Rex Rex Tillerson, réputé pro-russe.

 

 

Cette affaire, qui jette une suspicion mortelle sur la sincérité du scrutin, déjà entachée par le partage massif de fausses informations sur les réseaux sociaux durant la campagne, embarrasse désormais l'ensemble de la classe politique américaine. D'autant qu'elle s'ajoute à une série de maladresses qui fait douter jusque dans le camp du futur président de sa capacité à diriger le pays.

 

 

Tweets maladroits, déclaration à l'emporte-pièce, tergiversations sur ses conflits d'intérêts... Autoproclamé candidat du peuple contre contre les élites, le milliardaire a largement puisé parmi les grands patrons et les généraux pour composer son équipe, et s'est attiré un avertissement cinglant de Pékin pour avoir remis en cause la doctrine de la "Chine unique" (cette doctrine postule qu'il n'existe qu'une seule Chine, qui inclut notamment des territoires comme Taïwan, le Tibet ou Hong Kong. Pékin a érigé depuis 40 ans ce principe comme condition de toute relation bilatérale).

 

 

Le cinéaste Michael Moore, un des rares à avoir pronostiqué cet été la victoire de Donald Trump, a depuis parié que ce dernier ne terminerait pas son mandat. La balle est largement dans le camp républicain, majoritaire au Congrès. Mauvais signe : ce dernier a lancé une enquête officielle sur l'intervention de la Russie dans le présidentielle. Jean-Michel Lahire

 



18/12/2016
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