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L'AIR DU TEMPS

Le Progrès du samedi 5 mars 2016

 

ALIMENTATION - L'agriculteur s'adapte au changement dans les assiettes. Les scandales sanitaires et la baisse du pouvoir d'achat ont modifié les habitudes alimentaires des consommateurs. L'agriculture et l'industrie agroalimentaire doivent s'adapter.

 

 

Les éleveurs qui présentent leurs animaux aux 700 000 visiteurs du salon leur parlent de leurs difficultés, mais surtout de leurs efforts pour donner aux Français ce qu'ils réclament dans leur assiette. "Mon objectif, c'est de produire une viande de qualité et de réussir à en vivre. Le boucher prend plaisir à la vendre et le consommateur prend plaisir à la déguster", explique Joël Sillac, l'heureux propriétaire de Cerise, la vache de race bazadaise vedette du salon. L'éleveur landais qui cultive aussi du maïs a fait le choix des circuits courts. Il vend sa viande à des boucherie traditionnelles et à des supermarchés locaux.

 

 

 

La quantité de calories ingérée diminue

 

Les habitudes alimentaires des Français ont changé, sous l'effet conjugué des crises sanitaires à répétition et de la baisse du pouvoir d'achat. La consommation de viande rouge a chuté. La quantité de calories ingérée quotidiennement a diminué. Après le scandale de la vache folle et celui de la fraude à la viande de cheval, les consommateurs sont devenus plus exigeants sur la qualité et la traçabilité de ce qu'ils mangent. Avec un oeil plus attentif sur les étiquettes, ils préfèrent aussi consommer français, si le prix reste accessible. A la veille de la réunion des ministres de l'Agriculture européens du 14 mars, l'association de consommateurs Que Choisir et la FNSEA ont lancé une pétition pour rendre obligatoire l'étiquetage du pays d'origine dans les plats préparés, que l'Europe bloque.

 

 

 

Cantines : objectif de 40 % de produit locaux en 2020. En janvier, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture et à l'unanimité une proposition de loi du groupe Europe Ecologie Les Verts qui favorise l'ancrage territorial de l'alimentation. Elle traduit en actes une promesse de la part des produits bio et locaux dans les cantines scolaires lors de la Conférence environnementale de 2014.

 

 

 

La loi, qui sera examinée en mars au Sénat, obligera les restaurants collectifs publics à inclure dans leurs menus 40 % de produits locaux, de saison et de qualité d'ici 2020. Le projet initial prévoyait un objectif intermédiaire de 20 % dans six mois, mais il a été abandonné.

 

 

 

Certaines prisons montrent déjà l'exemple. La maison d'arrêt de Mulhouse vient d'être récompensée par le ministère de l'Agriculture pour son projet de servir de 8 à 10 % de produits bio et locaux dans les assiettes des détenus, soit un repas par semaine. La prison veut aussi lutter contre le gaspillage alimentaire (environ 170 tonnes de nourriture par an). Les détenus qui prennent leurs repas en commun et non seuls en cellule ont tendance à moins gaspiller.

 



07/03/2016
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