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L'AIR DU TEMPS

Le Progrès du samedi 21 novembre 2015

 

 

 

 

TERRORISME - Mourir pour la cause : comment Daech forme ses kamikazes. Les camps d'entraînement de Daech, en Syrie, exacerbe le "sacrifice de soi". Les recrues de Daech sont enrôlées dans des camps d'entraînement, en Syrie, avant d'être endoctrinés. Ils ont voulu mourir en "martyrs". Les kamikazes de Daech qui se sont fait exploser au Bataclan et au Stade de France ont choisi de se sacrifier. Daech recrute ces volontaires de la mort dans ses campas d'entraînement en Syrie. Les attentats-suicide font partie de la formation au combat des jeunes djihadistes. Les futurs kamikazes sont sélectionnés selon leur profil psychologique : l'organisation terroriste fait le tri entre ceux qui sont prêts à mourir pour la cause. "On les teste pour choisir ceux qui sont prêts à aller au bout", dit Roland Jacquard, président de l'Observatoire international du terrorisme.

 

 

 

 

Idéal chevaleresque

 

Dans les rangs de Daech, le passage à l'acte criminel passe d'abord par le spectacle d'assassinats. La fascination morbide opère, l'horreur se banalise : les combattants sont prêts à tuer, toute morale abolie. Le crime fait partie du rite initiatique : les apprentis kamikazes commencent par commettre des abominations. Leur préparation permet de voir ceux qui iront jusqu'au martyre.

 

 

 

"Il est symptomatique de constater la capacité psychologie de Daech à convaincre cette piétaille, souvent étrangère, de se sacrifier", observe Alain Rodier du Centre français de recherche sur le renseignement. Le lavage des cerveaux conditionne les candidats au suicide, "chair à canon" de l'islamisme radical. Les kamikazes apparaissent aux jeunes islamistes comme des héros couverts d'audace, qui ne reculent pas. Le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'Islam évoque la quête d'un idéal chevaleresque : "Ce type d'identification permet au jeune d'avoir le sentiment d'offrir le sacrifice de soi pour l'histoire et la postérité".

 

 

 

 

Le fanatisme des activistes de Daech exacerbe cet idéal de mort valeureuse, souligne Alain Rodier. "Convaincus de la justesse de la cause ils ne rêvent que de mourir au combat". Sur les vidéos qui circulent, on les voit sourire. L'effet de drogue? "Si cela facilite le passage à l'acte, souligne Alain Rodier, ce n'est pas déterminant. Le mal est déjà là". Nathalie Chifflet

 



21/11/2015
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