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L'AIR DU TEMPS

le progrès du samedi 18 avril 2015

 

 

 

CAMBODGE - Voici 40 ans, les khmers rouges... Ils ont commis un génocide envers leur propre population. Le Cambodge a très discrètement commémoré, hier, la prise de Phnom Penh par les maoïstes, il y a 40 ans, début d'un régime de terreur qui a duré quatre ans et provoqué la mort d'un quart de la population.

 

 

Il y a tout juste 40 ans, le 17 avril 1975, Phnom Penh tombait sans résistance aux mains des Khmers rouges, après cinq ans de guerre civile et de bombardements américains au Cambodge dans le cadre de la guerre du Vietnam. "Les gens acclamaient, agitaient des drapeaux. Moi je me baladais à mobylette pour voir ce qui se passait. Nous ne pensions pas au danger de mort qui allait arriver", se souvient Chhung Kong, qui a perdu 16 membres de sa famille dans les quatre années de cauchemar qui ont suivi.

 

 

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Phnom Pen vidée de ses habitants

 

A l'époque, ce Cambodgien enseignait le français dans une école qui allait être transformée en prison par le régime ultra-maoïste. Aujourd'hui, la prison de Tuol Seng, aussi connue sous le nom de S-21, est un musée où les écoliers viennent visiter les classes transformées en salles de tortures.

 

 

Dès leur entrée dans Phnom Pen, les rebelles communistes ont vidé la ville. Chhung Kong, aujourd'hui âgé de 71 ans avait 31 ans ce 17 avril 1975. Il raconte : "Vers dix ou onze heure du matin, les soldats khmers rouges, armés de fusils, nous ont ordonné de quitter la ville. Ils nous ont dit que c'était l'affaire de quelques jours".

 

 

Débute alors une douloureuse odyssée pour les deux millions d'habitants de la capitale. Chhung Kong, parti avec comme seul bagage une veste et des sandales, se souvient des tirs de semonce qui dissuadaient les téméraires de quitter le convoi d'évacués. Il dit avoir marché pendant plus de dix jours avant d'être finalement assigné à une coopérative située à une trentaine de kilomètres de Phnom Penh, où il a creusé des canaux d'irrigation. En quatre ans, jusqu'à l'intervention du Vietnam qui a chassé les khmers rouges en 1979, deux millions de Cambodgiens sont morts d'épuisement, de famine, de maladie, de massacres, où à la suite de tortures.

 

 

 

"Cela ne signifie rien"

 

Hier, ont eu lieu les commémorations de ce drame, en l'absence de tout membre du gouvernement. Le Premier ministre, Hun Sen, lui-même un ancien Khmer rouge, critique , au nom de "l'unité nationale", la culture du souvenir de ce drame qui a fait mourir un quart de la population.

 

 

Seul le traditionnel "jour de la colère" sera organisé le 20 mai par l'Etat cambodgien pour rappeler aux plus jeunes le drame Khmer rouge. Quelques anciens hauts dirigeants khmers rouges ont été jugés par un tribunal spécial international sous l'égide de l'ONU, à l'exception notable de Pol Pot, leur chef, mort avant d'avoir pu être jugé.

 

 

Nuon Chea, l'idéologue du régime, 88 ans, et le chef de l'Etat de l'ex-Kampuchéa démocratique, Khieu Samphan, 83 ans ont été condamnés en août dernier à la prison à vie pour crimes contre l'humanité. "Même si cent cadres khmers rouges sont jugés, cela ne signifie rien, car ils sont de toute façon sur le point de mourir de vieillesse", soupire Chhung Kong.

 

 

 

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Les crimes de masse des Khmers Rouges - Quatre ans de terreur après la prise de Phnom Penh le 17 avril 1975. Dictature abolissant la religion, les écoles pour créer une société communiste sans classes.

 

 

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19/04/2015
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