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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 14 janvier 2017

 

 

 

ESPACE - SCIENCES. SORTIE RÉUSSIE POUR THOMAS PESQUET

 

 

Quand il ne poste pas de superbes photos sur les réseaux sociaux, Thomas Pesquet répare la Station spatiale internationale. Tout simplement.

 

 

5 H 58. C'est le temps durant lequel Thomas Pesquet, l'astronaute français, 38 ans, et son homologue américain, Shane Kimbrough, 48 ans, ont flotté hier dans le vide intersidéral. Les deux hommes n'étaient rattachés à la vie que par une corde, comme des alpinistes ou des plongeurs. Autour d'eux, alternaient le jour et la nuit, toutes les 45 minutes, au rythme des révolutions de la Station spatiale internationale (ISS).

 

 

Un spectacle somptueux, dont les deux hommes n'ont pu profiter. Affairés dans leurs lourds scaphandres, ils devaient remplacer trois batteries de lithium-ion, chargées de stocker l'énergie des panneaux solaires de l'ISS. Mission réussie.

 

 

 

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"Un grand succès !"

 

Au sol, des milliers d'internautes ont assisté en direct à leur exploit. À Houston, siège de la Nasa, ainsi qu'à Cologne, siège de l'Agence spatiale européenne, des dizaines de personnes les couvaient des yeux. Lionel Ferra, instructeur d'astronautes, était l'un deux.

 

 

À peine Peggy Whitson, leur collègue, avait-elle débarrassé les deux héros du jour de leurs combinaisons - une opération énergique - qu'il se réjouissait : "C'était vraiment une très belle journée ! On avait prévu une sortie de 7 heures pour remplacer les batteries, mais ils avaient terminé en trois heures. C'est un grand succès !"

 

 

Le temps restant, les deux astronautes n'ont pas musardé : "Ils ont repositionné certains équipements en vue des prochaines sorties, ils ont prépositionné des couvertures de protection et photographié des équipements qui ont des comportements suspects".

 

 

La prouesse de Thomas Pesquet et de Shane Kimbrough a aussi été physique. "La combinaison, c'est comme un vaisseau spatial autour du corps, explique Lionel Ferra. Il faut aussi se battre contre ses gants. Imaginez que vous faites un geste avec des gants de vaisselle gonflés d'hélium..." Thomas Pesquet avait lui aussi décrit l'expérience :  "Fermer le poing avec des gants, c'est comme écraser une balle de tennis". Ajoutez à cela des mouvements contraints et un champ de vision réduit - vous aurez alors une idée de ce que peu ressentir un astronaute en sortie extravéhiculaire. On comprend que lors d'une telle mission, on peut perdre jusqu'à 4 litres de sueur. Peu importe, à peine déshabillé, Thomas Pesquet arborait un sourire désarmant.

 

 

 

Cazeneuve salue "une grande journée"

 

Il peut être fier de lui. "C'est une grande journée de fierté pour notre pays", s'est félicité le Premier ministre, Bernard Cazeneuve. Thomas Pesquet n'est que le 4e Français - et le 11e Européen - à participer à une sortie extravéhiculaire. Avant lui, de glorieux aînés : Jean-Loup Chrétien, Jean-Pierre Haigneré et Philippe Perrin. Mais la sortie de Thomas Pesquet était la première d'un Français depuis l'ISS.

 

 

Dès aujourd'hui, il a repris "l'ordinaire" de ses activités dans l'espace : expériences scientifiques et maintenance du système. Cela risque presque de lui paraître fade. Ryad Benaidji

 



15/01/2017
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