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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 13 juin 2015

 

 

 

SOCIETE - Les armes pullulent, les trafics prospèrent. De Marseille à Metz, en passant par la région parisienne, les fusillades endeuillent l'actualité. Grand banditisme, terrorisme, petite délinquance... Le commerce illégale d'armes à feu n'est pas l'apanage d'une population. Internet a-t-il amplifié le phénomène ?

 

 

 

Quel est le rôle d'Internet ?

 

La toile mondiale a facilité le commerce d'armes, qu'il soit légal ou non. "Le pire, en matière de trafic, ce sont les forums, souligne Jean-Charles Antoine. Le client et l'acheteur prennent contact puis vont échanger par mail privé. Ensuite, l'arme est tout simplement envoyée par voie postale".

 

 

 

Un phénomène est pourtant inquiétant, même s'il reste marginal à l'heure actuelle : le DarkWeb, cet Internet "caché", qui demande des connaissances et des logiciels spéciaux pour y naviguer. "Le petit délinquant passe encore par l'Internet "traditionnel", via Twitter ou Facebook par exemple". Olivier Mougeot et Florence Tricoire

 

 

 

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5 000 C'est environ, le nombre d'armes saisie en France chaque année. La kalachnikov, aussi appelée AK47, qui est l'arme la plus vendue au monde, ne représente que 5 % des pièces saisies. Ce qui se monte quand même à la bagatelle de 250 unités.

 

 

 

"Les transferts d'armes internationaux mal réglementés alimentent les guerres civiles, déstabilisent des régions entières et renforcent les réseaux criminels et terroristes. [...] Certes, les questions nucléaires font toujours la une des journaux, mais les armes classiques tuent tous les jours". Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'Onu, devant les Etats membres en 2012

 

 

 

D'où proviennent toutes ces armes ?

 

Depuis la dissolution de la Yougoslavie au début des années 1990, une grande partie des armes qui alimentent le trafic vient de l'Europe de l'Est. "Certaines régions possèdent encore de vrais arsenaux, comme la Transnistrie, petit pays à la frontière entre l'Ukraine et la Moldavie qui a réclamé son indépendance au lendemain de la chute de l'URSS.

 

 

 

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Les soviétiques ont abandonné tout leur armement sur place : il y en aurait pour 50 000 tonnes, soit environ 10 millions d'armes. A l'heure actuelle, "seulement" la moitié aurait disparu. Soit elles ont été détruites", note Jean-Charles Antoine, chercheur spécialisé sur le trafic d'armes.

 

 

 

15 millions d'armes illégales en Europe

 

Environ 6 millions d'armes proviennent de l'ex-Yougoslavie, 1,3 million - dont environ 300000 fusils d'assaut - d'Albanie, sans compter les productions hongroises, tchèques, slovaques, polonaises,... A minima, 15 millions d'armes pourraient circuler illégalement en Europe !

 

 

 

Néanmoins, la source yougoslave semble se tarir peu à peu, exception faite de la Macédoine et du Kosovo. Ailleurs, le Nord-Mali et l'Ukraine, semblent être les futurs entrepôts du trafic. C'est de là que viendront les armes dans les prochaines années, "dès que les conflits sur place auront pris fin", prévient Jean-Charles Antoine.

 

 

 

Et en France ? La région de Nîmes, le Var, Marseille, Grenoble, Paris et sa banlieue sont les plaques tournantes du trafic. Toulouse est aussi stratégique, du fait de sa proximité avec l'Espagne. O.M.

 

 



16/06/2015
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