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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du samedi 11 juillet 2015

 

 

 

GRECE - Le coup de théâtre qui éloigne le Grexit. Les ministres des Finances de la zone se prononcent aujourd'hui sur les promesses d'Athènes. Le week-end s'annonce décisif pour la zone euro. Hier, le spectre du Grexit (sortie de la Grèce de l'euro) semblait s'éloigner et le climat s'apaiser entre la Grèce et ses créanciers. A moins d'un rebondissement ?

 

 

 

L'austérité contre la dette

 

Hausse de la TVA à 23 %, réforme des retraites d'ici à 2022, lutte contre l'évasion fiscale, privatisations... Dans son document de 13 pages - "Actions prioritaires et engagement" -, le gouvernement de coalition (gauche radicale et droite souverainiste) s'engage à adopter la quasi-totalité des mesures réclamées par les créanciers mais dont l'application restera à vérifier sur le terrain.

 

 

En échange des efforts promis, Athènes a formellement adressé à la zone euro, son principal créancier, un nouvelle demande d'aide financière dont le montant annoncé est de 57,3 milliards d'euros sur trois ans. S'il est accepté, ce plan - le troisième depuis 2010 - viendra s'ajouter aux quelque 240 milliards déjà perçus. Athènes ne renonce pas non plus à un allègement de sa dette, qui représente 180 % de son PIB. Une demande à laquelle la chancelière allemande reste opposée.

 

 

 

Une porte de sortie étroite

 

Après avoir montré ses muscles, Tsipras est au pied du mur L'Etat qui n'a pu rembourser une dette de 1,5 milliard d'euros au Fonds Monétaire International, a été déclaré en défaut de paiement. L'économie fonctionne au ralenti : pour éviter la fuite des capitaux, les banques sont fermées depuis le 28 juin, les retraits de liquidités limités à 60 euros et les transactions bancaires interdites. Privé de toute assistance financière, le pays doit encore rembourser 3,5 milliards d'euros à la Banque centrale européenne, le 20 juillet. Et n'a plus de quoi payer les salaires et les retraites. "Ou on continue ensemble, ou on chute ensemble", aurait averti le Premier ministre grec hier devant son groupe parlementaire réuni à huit clos. Dans la balance, il a également fait valoir le fait qu'au-delà des mesures d'austérité qu'ils n'aiment pas, les Grecs voulaient, pour les trois quarts, rester dans l'euro.

 

 

 

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L'Allemagne et la dette de 1945

 

Berlin refuse tout effacement de la dette grecque. Jamais à court d'arguments, Alexis Tsipras a pris l'Histoire à témoin, mercredi devant les députés européens, rappelant que l'Allemagne a bénéficié d'une réduction drastique de ses créances pour se reconstruire après la seconde Guerre mondiale. A l'époque, l'un des créanciers de l'Allemagne était... la Grèce. Jeudi, le ministre allemand des Finances a rétorqué que la situation de la Grèce ne pouvait être comparée à celle de l'Allemagne post-nazie occupée par les Alliés en 1945.

 



12/07/2015
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