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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 30 août 2017

 

 
 
    ASIE - TIR NORD-CORÉEN. UN MISSILE SURVOLE LE JAPON

 

 

 

La Corée du Nord a de nouveau procédé à un tir de missile, hier. Il a survolé le nord du Japon, où les alarmes ont retenti. Donald Trump a estimé que "toutes les options sont sur la table".

 

 

"Tir de missile. Veuillez vos abriter". C'est le message reçu hier matin par plusieurs millions de Japonais, alors qu'un missile balistique envoyé par Pyongyang survolait l'île d'Hokkaido. Les sirènes ont retenti dans le nord de l'archipel, alors que le trafic ferroviaire était suspendu.

 

 

Après avoir parcouru 2 700 km, l'engin s'est finalement abîmé dans le Pacifique. Sans faire d'autres dégâts que diplomatiques  avec ce nouveau tir, l'escalade entre Washington et Pyongyang a franchi un nouveau palier. Jamais, depuis avril 2009, un engin nord-coréen n'avait survolé l'archipel nippon. Les missiles précédents avaient tous terminé leur course dans la mer du Japon, qui sépare les deux pays.

 

 

 

Un camouflet pour Trump

 

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une "menace grave et sans précédent", tandis que l'ambassadeur de la Corée du Nord à l'Onu invoquait le droit de son pays à l'autodéfense face aux "intentions hostiles affichées par les États-Unis". Ces derniers participent depuis deux semaines à des manoeuvres militaires avec la  Corée du Sud, considérées par Pyongyang comme une provocation.

 

 

Shinzo Abe s'est également entretenu avec Donald Trump, qui a ait publier dans la matinée un communiqué. "Les actions menaçantes et déstabilisantes ne font qu'accentuer l'isolement du régime nord-Coréen dans la région et dans le monde. Toutes les options sont sur la table", a déclaré le président américain, pour lequel ce nouveau tir résonne comme un camouflet.

 

 

 

Pékin appelle à la retenue

 

La semaine dernière, Donald Trump avait estimé que ses menaces de déchaîner "le feu et la colère" sur la Corée du Nord avaient payé et que Kim Jong-Un commençait à "respecter" les États-Unis.

 

 

Séoul a montré les muscles. Quelques heures après le tir de missile, des chasseurs sud-coréens ont effectué un exercice à la frontière nord-coréenne en bombardant une cible factice. Principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, Pékin a de son côté appelé à la retenue "Les pressions et les sanctions ne peuvent résoudre le problème", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, tout en reconnaissant que la situation était arrivée à un "tournant". Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu était convoquée hier soir.

 

 

La Corée du Nord s'est vue infliger début août une septième volée de sanctions, visant à la priver d'un tiers de ses recettes d'exportations. Mais jusqu'à présent, ces pressions n'ont eu d'autre effet que de pousser Pyongyang à multiplier les provocations. Kim Jong-Un s'est bien gardé de franchir hier la ligne rouge en envoyant son missile survoler le sud du Japon : les bases américaines de l'île de Guam, qu'il menace d'anéantir depuis des semaines, seraient dans le prolongement d'une telle trajectoire.

 



03/09/2017
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