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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 25 novembre 2015

 

 

 

 

 

TERRORISME - Nouvel attentat meurtrier en Tunisie. Contexte sécuritaire pesant. Au moins 12 personnes ont été tuées hier dans un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle dans le centre de Tunis, qui frappe un pays déjà endeuillé par des attaques jihadistes majeures cette année.

 

 

 

Un attentat contre un bus a fait au moins douze morts hier en plein centre de Tunis. Tous les morts sont des agents de la sécurité présidentielle. L'explosion s'est produite en fin d'après-midi près de l'avenue Mohamed V, une des principales artères de la capitale.Le Premier ministre Habib Essid et le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli se sont rendus sur les lieux. Le président Béji Caïd Essebsi a annulé une visite d'Etat prévue à partir de ce mercredi en Suisse.

 

 

 

 

"Actes barbares"

 

Ce nouvel attentat intervient en plein festival international de cinéma - les journées cinématographiques de Carthage (JCC ) - dans le centre de Tunis. Son directeur Ibrahim Letaïef a exprimé le souhait des organisateurs de poursuivre l'événement. "C'est la seule manière de répondre à ces actes barbares", a-t-il lancé.

 

 

 

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La Tunisie fait face depuis sa révolution en janvier 2011 à un essor de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de plusieurs dizaines de militaires et de policiers. Cette année, deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) ont tué 59 touristes étrangers et un policier au musée du Bardo à Tunis, en mars, et dans un hôtel près de Sousse en juin. Le ministère de l'Intérieur annonce régulièrement des arrestations de djihadistes présumés. Sept femmes accusées de faire la propagande de l'EI ont ainsi été récemment arrêtées, tandis que les autorités ont annoncé avoir arrêté une vingtaine de personnes qui planifiaient, selon elles, des attaques contre des hôtels et des "bâtiments sécuritaires".

 

 

 

Il y a dix jours, un jeune berger a été décapité par les jihadistes sur le mont Mghilla, dans le centre-ouest de la Tunisie. Un groupe a revendiqué son meurtre au nom de Daech, l'accusant d'avoir accepté de collaborer avec les forces de l'ordre pour les renseigner sur les mouvements djihadistes dans les montagnes.

 

 

 

 

 

Un mur de 200 km

 

Les autorités assurent que le jeune berger avait été tué pour avoir refusé de remettre ses bêtes aux djihadistes. Une opération militaire a été lancée dans le Mont Mghilla à la suite de cet assassinat, entraînant la mort d'au moins un soldat et quatre djihadistes présumés. La Tunisie compte des milliers de ressortissants combattant actuellement dans les rangs de groupes extrémistes en Irak, en Syrie et en Libye. Les autorités disent pâtir de la situation en Libye voisine, où le chaos a permis l'émergence de l'EI. Elles ont entrepris la construction d'un mur frontalier d'environ 200 km, afin de lutter contre la contrebande d'armes. Ce contexte sécuritaire près lourdement sur l'économie de la jeune démocratie tunisienne, qui peine à redémarrer depuis la révolution.

 

 

 

"La démocratie tunisienne est de nouveau attaquée, c'est la raison pour laquelle nous devons la défendre et comprendre que toutes les démocraties sont aujourd'hui dans la cible du terrorisme, quel qu'il soit". Manuel Valls Premier ministre français

 



25/11/2015
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