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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du mercredi 18 janvier 2017

 

 

 

EUROPE - GRANDE-BRETAGNE. BREXIT : MAY EN VERSION "HARD"

 

 

Theresa May a tranché : le Brexit signifiera une rupture "claire et nette" du Royaume-Uni avec l'Union européenne. C'est la version "hard Brexit" que choisit la Première ministre britannique, restée floue jusqu'à sont discours d'hier dans le décor très british du manoir de Lancaster House. Wait and see, a répondu le continent, attendant la notification officielle du départ, prévue d'ici fin mars. La priorité est de suivre la volonté des électeurs, qui ont voté le 23 juin à 52 % pour le Brexit, a expliqué Theresa May. "Le message du peuple a été très clair : le Brexit doit permettre de contrôler le nombre d'Européens qui viennent au Royaume-Uni".

 

 

 

Trois millions de ressortissants de l'UE vivent en Grande-Bretagne, notamment des Polonais qui ont alimenté la campagne anti-immigration des partisans du Brexit. Limiter l'immigration implique de sortir du marché unique, n'ont cessé de répéter les 27 - et Theresa May les prend au mot. "Le Royaume-Uni ne peut pas continuer à faire partie du marché unique", dit-elle, rejetant même "un statut de membre partiel ou associé de l'UE, qui nous laisserait à moitié dedans ou à moitié dehors".

 

 

 

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Menace de dumping

 

Elle réclame cependant, après une séparation "par étapes", de conserver "le plus grand accès possible" au marché unique, qui a représenté 44 % des exportations du pays en 2015. Et elle menace : "Il vaut mieux pas d'accord qu'un mauvais accord". Un échec de la négociation donnerait à son pays "la liberté de fixer des taux d'imposition compétitifs" - en clair, de pratiquer du dumping fiscal pour attirer les entreprises du continent.

 

 

Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l'Union, a répondu sur Twitter qu'un "accord sur un départ ordonné est un pré-requis pour un futur partenariat". Il a surtout rappelé que rien ne peut être discuté au fond, tant que n'a pas été activé l'article 50, qui ouvre le délai de deux ans pour négocier. Il a enfin laissé fuiter une première évaluation de la facture de sortie qui sera présentée au Royaume-Uni, "entre 55 et 60 milliards d'euros". "Personne ne sait ce qui se passer exactement", commentait hier un ministre autrichien. Wait an see, on vous disait... F.B.

 



18/01/2017
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